L'Heure des Pros Été (Émission du 30/07/2023)

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Tous les matins et pendant tout l'été, les invités de #HDProsEte débattent des grands thèmes de l'actualité 

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00:00:00 Bonjour à tous, il est bientôt 9h sur CNews, très heureux de vous retrouver pour l'Hors des pros été,
00:00:05 car l'été vous le savez, l'Hors des pros c'est même le week-end.
00:00:08 Et au sommaire, ce matin, ça devient presque banal, jeudi soir,
00:00:12 une bagarre a éclaté dans un cinéma de Nice, la séance de 22h du film "Les dégains de" a dû être interrompue.
00:00:19 Punition collective, s'attaquer aux conséquences et jamais aux causes.
00:00:23 Il y a quelques mois, les mêmes scènes se produisaient lors de la projection,
00:00:27 lors de projection de "Crit 3", film de boxe, ou d'Annabelle, film d'horreur.
00:00:31 Vendredi soir, un CRS de 55 ans s'est suicidé comme une cinquantaine de policiers chaque année.
00:00:36 L'enquête dira les circonstances de sa mort bien sûr.
00:00:38 Mais ce suicide intervient en pleine fronte des policiers.
00:00:41 Depuis que cette information est tombée, c'est le silence médiatique et politique.
00:00:45 Aucune réaction du ministre de l'Intérieur. Pourquoi une telle omerta ? Nous en parlerons.
00:00:49 Comment sécuriser la capitale à moins d'un an des JO ?
00:00:52 La gauche et la droite parisiennes s'affrontent depuis 48h,
00:00:55 après un possible viol collectif au Champ de Mars.
00:00:58 Rachid Haddati charge à Nidalgo et lui demande de clôturer le parc.
00:01:02 Nous serons à 9h30 avec le maire LR du 15e arrondissement.
00:01:06 Enfin, si vous êtes des fidèles de L'Or des pros depuis 48h, vous allez vous dire qu'on radote.
00:01:11 Mais cette décision du Conseil constitutionnel sur le squat n'en finit pas de faire réagir.
00:01:16 L'article 7 de la loi anti-squat est censuré.
00:01:18 Résultat, propriétaires, prenez garde.
00:01:21 Une tuile tombe sur la tête d'une personne qui occupe illégalement votre maison.
00:01:25 Vous serez responsable.
00:01:27 On entendra le député Renaissance à l'origine de cette loi.
00:01:30 Pour m'accompagner pendant 2h, le sociétaire de L'Or des pros,
00:01:33 comme chaque soir et chaque matin.
00:01:35 Bonjour Georges Fenech.
00:01:36 À côté de vous, Laurent Jacobelli, député RN de La Moselle.
00:01:39 Face à vous, Martin Garagnon.
00:01:42 Évidemment de la majorité présidentielle, vous êtes aussi un habitué de L'Or des pros.
00:01:46 Cet été, vice-président Renaissance 92.
00:01:48 Et à côté de vous, Jules Torres.
00:01:50 Bonjour Jules, journaliste à Valeurs Actuelles.
00:01:52 Nous parlerons d'ailleurs du palmarès des villes les plus sûres en France.
00:01:55 Avec grand plaisir.
00:01:56 Et c'est une ville corse qui est en haut du classement.
00:01:58 Absolument.
00:01:59 On verra pourquoi.
00:02:00 Mais tout de suite, le journal avec vous, Somaïa Labidi.
00:02:02 Bonjour Somaïa.
00:02:03 Ce point de situation sur les fêtes de Bayonne.
00:02:08 Pour commencer, la nuit a été moyennement agitée pour les forces de l'ordre.
00:02:13 Sur place, 8 personnes ont été interpellées, dont 6 qui ont été mises en garde à vue.
00:02:18 Au total, la gendarmerie a procédé à 400 contrôles de véhicules.
00:02:23 Le budget de la police dans le viseur de la Cour des comptes.
00:02:26 Dans une note, les magistrats financiers déplorent l'utilisation des dotations du ministère de l'Intérieur.
00:02:31 L'accent est mis sur le renforcement des effectifs au détriment des équipements.
00:02:36 Des équipements pourtant indispensables au bon fonctionnement de l'institution.
00:02:41 Et puis, une attaque de drones ukrainiens déjouée par Moscou cette nuit.
00:02:44 Selon les autorités russes, pas de victimes à déplorer mais l'aéroport international a dû fermer.
00:02:50 Sur Telegram, le maire de la ville précise que les façades de tours de bureaux de la ville ont légèrement été endommagées.
00:02:58 Merci beaucoup Somaïa, on vous retrouve dans une heure pour un nouveau point.
00:03:01 Je le disais, dans le sommet, on va commencer par ce qui s'est passé jeudi soir à Nice.
00:03:05 Une bagarre en marge de la projection d'un film, les dégains d'eux.
00:03:08 Le film a dû être interrompu, la séance a été interrompue, les forces de l'ordre ont dû venir sur place.
00:03:13 On voit tout ça avec Mathilde Ibanez.
00:03:16 C'est une vidéo postée sur les réseaux sociaux d'une rare violence.
00:03:24 Les faits se sont passés ici, dans ce cinéma à Nice.
00:03:28 La séance de 22h du film "Les dégains d'eux" a dû être écourtée à cause des comportements malveillants de la part de bande.
00:03:36 Après plusieurs appels à l'ordre, la décision a été prise,
00:03:39 rallumer la salle et la faire évacuer selon le directeur des cinémas de Nice à nos confrères de Nice battants.
00:03:45 Dans les couloirs, une bagarre générale a alors démarré.
00:03:48 La police a dû intervenir.
00:03:54 "Franchement, je ne tiens à stigmatiser personne.
00:03:56 Je ne sais pas ce qui a conduit à ce scénario.
00:03:58 Ces gens s'étaient-ils donné rendez-vous ?
00:04:00 Etait-ce prévu pour faire le buzz ?"
00:04:02 De telles violences dans une salle obscure n'est pas un fait nouveau.
00:04:05 "C'est l'effet réseau sociaux, il y a la notion de challenge aussi.
00:04:08 Le film d'horreur Annabelle a été victime de cet effet.
00:04:11 Il n'est resté à l'affiche que trois jours dans certaines salles en France,
00:04:14 car il y avait la volonté de faire du grabuge."
00:04:16 Pour éviter que ces scènes se reproduisent,
00:04:17 les séances de 22h du film "Les dégains d'eux" ont été supprimées.
00:04:22 Martin Garagnon de la majorité présidentielle,
00:04:27 c'est ça aussi la décivilisation dont nous a parlé Emmanuel Macron il y a quelques semaines ?
00:04:30 "A partir du moment où des événements du quotidien deviennent des scènes d'affrontement,
00:04:34 c'est très problématique.
00:04:35 Si on ne peut plus aller au cinéma, dans un stade de sport, sans risquer...
00:04:38 Enfin, le cinéma, par définition, c'est un moment de loisir, de détente,
00:04:42 qu'on pratique entre amis, en famille, etc.
00:04:44 Assister à ce type de scène, alors je ne connais pas les origines,
00:04:47 est-ce que c'est un débordement lié à des fréquentations de bandes, je ne sais quoi,
00:04:51 bon, on n'a pas d'explication sur le sujet.
00:04:52 Mais enfin, quand on voit les images que vous venez de diffuser,
00:04:55 qui ressemblent un peu à des scènes de chaos,
00:04:56 où tout le monde a l'air de s'en prendre aux uns et aux autres,
00:04:58 c'est effectivement problématique.
00:04:59 Est-ce qu'il va falloir qu'on mette maintenant des policiers devant chaque salle de cinéma ?
00:05:02 Je pense que ça témoigne de la nécessité qui est rappelée,
00:05:06 et qui a été très fortement rappelée par le président, d'un retour à l'ordre.
00:05:10 Ce n'est pas un gros mot, une fois de plus, l'ordre, le travail ne sont pas des gros mots,
00:05:13 c'est le ciment de notre société.
00:05:16 Donc effectivement, voir ces scènes-là, qui ne sont pas nouvelles,
00:05:18 parce que malheureusement, ça a été déjà le cas,
00:05:20 et je crois que vous l'avez dit dans le sujet, lors de la diffusion d'autres films...
00:05:23 Oui, pour Crit 3, film de boxe, ou pour Annabelle, film d'horreur, par exemple.
00:05:26 Donc le spectacle au cinéma, il est à l'écran, il n'est pas dans la salle.
00:05:30 Donc on ne peut que condamner, déplorer ces débordements.
00:05:32 Et Laurent Jacobilli, résultat punition collective,
00:05:35 toutes les séances de 22 heures de ce film Les Dégains 2,
00:05:38 un film de youtubeurs, sont annulées.
00:05:40 Comme à chaque fois, les honnêtes gens vont payer pour les voyous.
00:05:42 Aujourd'hui, aller voir un match dans un stade est devenu quelque chose de compliqué et de peu sûr.
00:05:48 Aller dans un cinéma, participer au 14 juillet, qui est la fête nationale,
00:05:52 aujourd'hui devient un exploit, puisqu'on y va entouré de CRS,
00:05:55 pour être à peu près sûr de ne pas être tabassé ou de voir sa voiture brûlée.
00:05:59 Bref, aujourd'hui il y a un ensauvagement de la société,
00:06:02 qui fait que les mutes et la violence sont la norme,
00:06:04 et que le calme est l'exception.
00:06:06 Donc il va falloir remettre les choses à l'endroit,
00:06:08 arrêter avec la logique de l'excuse,
00:06:10 dès le plus jeune âge, montrer où est le bien, où est le mal, où est la loi,
00:06:13 ce que c'est que de vivre en société,
00:06:15 et d'arrêter de tolérer ce type de comportement.
00:06:18 Pourquoi ces jeunes se comportent comme ça ?
00:06:20 Et bien tout simplement parce qu'ils savent, au fond d'eux, qu'il ne leur arrivera rien.
00:06:24 En fait, il y a des gens qui nous pourrissent la vie,
00:06:27 et qui savent très bien qu'en contrepartie,
00:06:29 il n'y aura aucune sanction ou des sanctions symboliques.
00:06:31 Il faut que ça change, il faut qu'on montre que dans cette société,
00:06:34 les honnêtes gens ont le droit pour eux,
00:06:36 et que les voyous ont le droit contre eux.
00:06:38 Et tant qu'on n'aura pas à envoyer ces signaux forts, dès l'école,
00:06:43 eh bien on aura ce genre de scènes en permanence,
00:06:46 qui deviennent de plus en plus fréquentes,
00:06:47 notamment, disons-le, dans certaines banlieues,
00:06:49 où en plus, le respect de la République française n'existe pas.
00:06:53 Il y a même une lutte contre la République française,
00:06:55 et donc contre ces lois,
00:06:56 qui semblent autoriser certains à se comporter de cette manière.
00:06:59 Georges Fenech, on s'attaque toujours aux conséquences, mais jamais aux causes ?
00:07:03 Oui, on l'a constaté rien que cette semaine, vous vous rendez compte,
00:07:08 on a eu, souvenez-vous, ce crime,
00:07:11 ce coup de couteau mortel d'un mineur de 15 ans sur un autre.
00:07:16 Aujourd'hui, c'est moins grave, mais une violence à la sortie d'un cinéma.
00:07:21 On a une explosion générale de la violence,
00:07:23 ça c'est sûr, tous les chiffres le montrent.
00:07:26 Et si vous comptabilisez aussi les homicides
00:07:29 avec les tentatives d'homicides volontaires,
00:07:32 c'est aussi une explosion,
00:07:33 c'est le signe, effectivement, d'une société violente aujourd'hui,
00:07:38 ensauvagée, diront certains, et je reprends ce mot aussi à mon compte,
00:07:42 vous dites les causes, les conséquences.
00:07:44 Les causes, on les connaît, certaines viennent d'être énumérées ici,
00:07:48 c'est l'insuffisance d'une réponse pénale,
00:07:50 et donc le sentiment d'impunité.
00:07:54 - Jules, je vous donne la parole dans un instant,
00:07:55 mais vu que vous venez, Georges, d'utiliser le terme "ensauvagement",
00:07:57 Martin Garagnon, est-ce que vous êtes sur la ligne du ministre de l'Intérieur
00:07:59 qui parle d'ensauvagement, Gérald Darmanin,
00:08:01 ou sur ceux dans la majorité qui trouvent qu'il va trop loin ?
00:08:04 - Je crois qu'il n'y a pas plusieurs lignes qui s'expriment au sein du gouvernement,
00:08:07 une fois, parce que quand vous reprenez les déclarations...
00:08:09 - Sur le terme "ensauvagement", si, il y avait la ligne de Gérald Darmanin
00:08:11 et Éric Dupond-Moretti qui disaient l'inverse.
00:08:13 - Et vous connaissez le terme utilisé par le président de la République ?
00:08:15 - Des civilisations, oui.
00:08:16 - Bon, on n'est pas très, très loin.
00:08:18 Le constat qui est partagé...
00:08:19 - Ce qui a fait polémique aussi.
00:08:20 - Oui, mais... - On l'a accusé d'être d'extrême droite.
00:08:22 - En tout cas, la ligne du gouvernement et du président est unique.
00:08:26 Quand le président martèle le retour à l'ordre, c'est très clair.
00:08:28 - Alors, je vous pose la question à vous, est-ce qu'il y a un "ensauvagement" en France ?
00:08:31 - Il y a un constat qu'effectivement, il y a une...
00:08:33 Comment l'appeler ? Une déperdition d'un certain nombre de repères.
00:08:36 - Non, mais juste par "oui" ou par "non".
00:08:37 - Je n'ai aucun problème avec le terme.
00:08:38 - Ah, voilà.
00:08:39 - Ce qui peut me déranger, c'est ce qu'on peut y accoler derrière,
00:08:42 et notamment ce que vous faites, vous, au Rassemblement national.
00:08:45 Mais sur la notion de "déscivilisation"...
00:08:47 - Mais donc, quand Gérald Darmanin parle d'"ensauvagement", vous validez ?
00:08:50 - Par le ministre de l'Intérieur et le président de la République.
00:08:52 Donc, évidemment... - Et par Martin Garagnon, ou pas ?
00:08:53 - J'y suis sous-crit à 100%.
00:08:54 J'ai aucun problème pour le dire.
00:08:56 Mais ce qui est intéressant, c'est aussi de revenir aussi aux causes.
00:08:58 Parce que là, vous venez de le dire, on s'attaque...
00:08:59 Enfin, vous considérez qu'on s'attaque aux conséquences et pas aux causes.
00:09:02 Donc, une fois qu'on a posé le constat...
00:09:03 - Ce que je veux dire, c'est qu'on annule les séances de cinéma
00:09:05 plutôt que de lutter contre la délinquance.
00:09:07 - Tu refiles aussi...
00:09:08 On a posé un constat, "ensauvagement",
00:09:10 montée de la violence à tous les niveaux, à tous les âges, etc.
00:09:13 Parce qu'on l'a vu, maintenant, on a des mineurs de 13 ou 14 ans.
00:09:15 Dans les émeutes, on l'a constaté, la moyenne d'âge des émeutiers,
00:09:19 des pires, a arrêté, c'était 17 ans.
00:09:22 Donc, effectivement, le constat, maintenant, il est partagé, il est sur la table.
00:09:25 Ce qui est intéressant désormais, et c'est le rôle des politiques,
00:09:28 c'est de s'attaquer aux causes, de comprendre pourquoi
00:09:30 et de trouver des solutions.
00:09:31 - Est-ce que drôle de vous écouter si le sujet n'était pas aussi délicat ?
00:09:34 Parce que nous, quand nous parlions avec le Rassemblement National,
00:09:36 il y a déjà plusieurs années d'ensauvagement,
00:09:38 parce que nous en avons parlé bien avant Gérard Darmanin,
00:09:41 vous poussiez, enfin, vous, pas vous, personnellement,
00:09:43 votre parti politique poussait des cris d'orfraie.
00:09:45 Vous dites, il faut remonter...
00:09:46 - Pour la raison que je viens de vous donner, monsieur Grattouille,
00:09:48 c'est ce que vous en faites, c'est l'analyse que vous en faites.
00:09:50 - Mais est-ce que vous êtes prêts à remonter le fil ?
00:09:51 Parce qu'en remontant le fil, on va voir toutes vos lâchetés,
00:09:54 toutes vos incompétences, la perte de l'autorité à l'école,
00:09:57 où c'est les enfants qui font la loi, plus les professeurs,
00:10:00 où c'est les parents qui font la loi.
00:10:02 Je vais me permettre de terminer.
00:10:03 Et plus les proviseurs, la perte d'autorité ensuite de cette justice
00:10:07 qui fait que les mineurs sont exemptés de tout,
00:10:09 ils peuvent dealer tant qu'ils veulent,
00:10:10 ils peuvent brûler des voitures, il ne leur arrivera rien.
00:10:12 Et votre échec sur l'immigration qui font qu'on accueille
00:10:15 toujours plus en France des gens qui ne respectent pas nos lois
00:10:17 et qui ne respectent pas nos valeurs et nos coutumes.
00:10:19 Alors oui, détricotons le fil, oui, faisons le constat,
00:10:21 on l'a fait avant vous et ça ne va pas être brillant pour vous.
00:10:23 Je vais me permettre de me répondre parce que vous avez des accusations
00:10:25 qui ont été portées assez fortes.
00:10:27 Le terme d'ensauvagement, vous n'en avez pas le monopole.
00:10:30 Monsieur Chevènement l'avait très bien.
00:10:31 Les sauvageons.
00:10:32 Les sauvageons, mais on revient à cette notion.
00:10:34 Oui, c'est pareil.
00:10:34 Voilà.
00:10:35 D'ailleurs, il faut rappeler l'étymologie de sauvage.
00:10:37 Mais pareil, il y avait plusieurs lignes à gauche.
00:10:40 La ligne chevènementiste,
00:10:41 ce n'est pas la ligne partagée par tout le monde à gauche.
00:10:42 Mais tout à fait.
00:10:44 Alors aujourd'hui, si vous parliez des sauvageons à la NUPES,
00:10:46 ils pourraient désavouer.
00:10:48 La NUPES ne se parle qu'à eux-mêmes.
00:10:53 Ils sont contrairement aux hommes politiques de manière générale.
00:10:56 Je vais rebondir sur ce que vient de dire Laurent Jacobelli.
00:10:57 Pour vous, les sauvageons, ce sont aujourd'hui les électeurs de la NUPES ?
00:11:01 Clairement, la NUPES a choisi de flatter un certain électorat
00:11:04 pour se faire élire dans certains quartiers, notamment en Seine-Saint-Denis,
00:11:07 en dédouanant les jeunes issus de l'immigration,
00:11:11 notamment et pas seulement qui commettent des actes délictueux,
00:11:14 tout simplement dans l'espoir d'avoir leur vote ou ceux de leur famille.
00:11:17 Oui, tout à fait.
00:11:18 Mais je vais simplement répondre, parce que M. Jacobelli a pointé du doigt
00:11:21 un certain nombre de nos lacunes, visiblement.
00:11:24 Mais quand vous dites "laxisme de la justice",
00:11:26 vous avez vu le communiqué du syndicat de la magistrature
00:11:28 sur les peines qui ont été prononcées immédiatement
00:11:30 à l'encontre des pilleurs arrêtés en flagrant délit ?
00:11:33 Non mais la justice a été ferme après les émeutés.
00:11:35 Tout le monde le remarque.
00:11:36 Il faut citer l'exception.
00:11:37 Tout le monde le reconnaîtra.
00:11:38 Tout le monde le remarque et c'est l'exception qui confirme la règle.
00:11:40 Donc c'est aussi une tendance.
00:11:42 Vous avez vu les déclarations de Gabriel Attal sur l'école,
00:11:44 quand vous dites "l'école, c'est porte ouverte etc." ?
00:11:47 Vous avez vu un peu ces déclarations ?
00:11:48 Soit sur la baillaxe, soit sur le retour de l'ordre,
00:11:50 soit sur le respect...
00:11:51 - Vous êtes au pouvoir, 6 ans, et vous déclarez les choses maintenant.
00:11:54 - Je pense qu'effectivement, et d'ailleurs sa première semaine d'exercice
00:11:57 a été plutôt saluée par les annonces, tant par les annonces...
00:11:59 - Oui, parce qu'elle était en rupture totale avec Papandiaï.
00:12:01 - Oui, mais...
00:12:01 - Du moins d'un point de vue de la communication, on verra ensuite pour les actes.
00:12:04 - C'est pas parfait, il n'y a aucun problème.
00:12:05 Mais en tout cas, sur ce que vous dites, actuellement c'est faux.
00:12:08 Et en tout cas, on a une tendance qui...
00:12:10 - Gilles Torres, quel lien on peut faire avec ces différentes scènes
00:12:12 qui se sont déjà déroulées, avec le film Creed, avec le film Adabelle ?
00:12:16 - Justement, bizarrement, ce genre de scène n'arrive jamais pour certains films.
00:12:21 En ce moment, il y a Oppenheimer, il y a Barbie, on ne voit pas de bagarre générale.
00:12:25 Donc ça arrive toujours, vous rappelez Creed, moi je me souviens...
00:12:27 - Qui est un bon film au passage, Creed III.
00:12:29 - Oui, ça peut être un très bon film, mais qui est de très mauvais spectateurs.
00:12:32 Moi, je me souviens très bien, j'étais allé au cinéma
00:12:34 quand il y avait la diffusion de Black Panther,
00:12:38 j'étais parti au bout d'une heure, parce qu'en fait, il y a des gens qui hurlent.
00:12:42 Moi, je me souviens, il y avait eu une bagarre à ce moment-là,
00:12:44 il y a des gens qui parlent, donc ça devient insupportable.
00:12:47 - Là, on voit l'affiche d'Eddy Guin II, qui est l'affiche du film qui a été projeté en marge de...
00:12:50 - Il me semble que c'est deux jeunes de quartier...
00:12:52 - Youtuber.
00:12:52 - Voilà.
00:12:53 Donc voilà, tout ça n'a rien de très étonnant.
00:12:57 Et je veux revenir sur les propos de la patronne de la série.
00:13:01 - On va revoir les propos.
00:13:03 - Qui ne veut stigmatiser personne.
00:13:05 Mais qu'est-ce qui stigmatise ces personnes-là ?
00:13:07 Ce sont ces vidéos et on parlait tout de suite de justice.
00:13:10 Là, ils sont facilement reconnaissables, ces gens-là.
00:13:12 Pourquoi il n'y a pas 15 comparutions immédiates ?
00:13:14 Pourquoi il n'y a pas 15 condamnations ?
00:13:15 - C'est le directeur des cinémas pâtés de Nice.
00:13:18 - Je pense qu'il y aura une suite judiciaire.
00:13:19 - J'espère qu'il y aura une suite judiciaire.
00:13:21 J'espère qu'on...
00:13:21 Je ne reviendrai pas sur ce plateau pour en parler, mais j'espère qu'on pourra en parler.
00:13:26 Et voilà, Laurent Giacobilli, Martin Garagnan, Georges Fenech l'ont très bien dit,
00:13:31 ça révèle quelque chose.
00:13:32 - Vous ne revenez pas sur ce plateau parce que vous êtes en vacances,
00:13:33 mais vous revenez s'il vous plaît.
00:13:35 - Mais voilà, ça illustre en effet quelque chose, un ensauvagement de la société,
00:13:39 une contre-culture qui est basée sur la violence, au mépris du droit et de la loi.
00:13:44 Et il faut que les peines soient les plus dures possible pour ces personnes-là,
00:13:49 qui pourrissent la vie des autres.
00:13:51 Là, toutes les séances à 22h vont être supprimées.
00:13:56 Pour moi, ce n'est pas la bonne solution.
00:13:58 - Georges, quand vous étiez juge d'instruction,
00:14:00 si vous aviez eu ces jeunes en face de vous, vous auriez été sévère ?
00:14:02 Vous auriez eu la main lourde ?
00:14:03 - Un mandat de dépôt.
00:14:05 - Mandat de dépôt ?
00:14:06 - Ah oui.
00:14:06 - Ah, vous les envoyez en prison ?
00:14:07 Ah oui, vous étiez...
00:14:09 Ça ne rigolait pas à Lyon à l'époque.
00:14:11 - Si tous les magistrats étaient comme Georges Fenech...
00:14:12 - Ça ne rigolait pas à Lyon à l'époque.
00:14:14 Il ne fallait pas être face à Georges Fenech.
00:14:15 - Le mandat de dépôt pour une certaine catégorie de jeunes violents, etc.,
00:14:19 ça calme les ardeurs.
00:14:21 Je peux vous le dire, c'est pour ça que moi, ce que je regrette, au fond,
00:14:25 notamment les dernières lois depuis Mme Taubira,
00:14:27 c'est qu'on ait supprimé les courtes peines dans prison.
00:14:30 Quand vous avez une courte peine, je vous assure,
00:14:32 15 jours, un mois, ça fait réfléchir.
00:14:34 Ça ne crée pas forcément, comme la gauche le pense souvent,
00:14:38 un lieu criminogène et des délinquants en devenir.
00:14:41 Ça leur fait prendre conscience que ce qu'ils ont fait n'est pas acceptable.
00:14:45 - Et devenir délinquant, c'est ça ?
00:14:46 - Voilà.
00:14:46 - C'est l'impunité ?
00:14:47 - Ce n'est pas d'être sécuritaire ou...
00:14:50 - Un dernier mot de Laurent Jacques-Aurélie.
00:14:51 - Et ça marche dans les pays où c'est fait.
00:14:52 C'est-à-dire que s'il y a des centres de détention particuliers,
00:14:55 par exemple des anciennes casernes réaffectées pour des mineurs qui passent,
00:14:59 allez, une semaine dans ces centres-là quand ils sont condamnés,
00:15:01 ça leur montre clairement...
00:15:03 - Ah ben, je dis un exemple alors.
00:15:04 Le SNU, Service National Universel.
00:15:06 Non mais, regarde, si, si, parce qu'à un moment donné,
00:15:09 le gouvernement voulait le rendre obligatoire.
00:15:11 Échec total.
00:15:12 J'avais Sarah El Haïry sur ce plateau cette semaine,
00:15:14 ancienne secrétaire d'État qui est passée du SNU à la biodiversité,
00:15:17 on ne sait pas très bien comment, mais ça, c'est un autre sujet.
00:15:20 Pourquoi ne pas avoir rendu le SNU obligatoire ?
00:15:22 Parce que c'était une possibilité, ça donne un cadre quand même.
00:15:25 Quand vous écoutez les jeunes qui sont au SNU,
00:15:27 il faut se lever à telle heure, il faut être prêt, vous faites des activités.
00:15:30 Pourquoi avoir renoncé à rendre ce Service National Universel obligatoire ?
00:15:34 - Et c'est toute, enfin, j'imagine que la question, ça va s'en partir à moi,
00:15:37 mais c'est toute la vocation aussi du SNU...
00:15:39 - Jules Taurès aurait plus de mal à me répondre.
00:15:41 - ...qui, le SNU, d'ailleurs, pour rappel, c'est la bouclée bouclée,
00:15:45 parce que ça a été initié par Gabriel Attal quand il était secrétaire d'État.
00:15:48 - Absolument. Et c'est ensuite Sarah El Haïry qu'après la suite.
00:15:50 - Maintenant, il est revenu à l'éducation nationale
00:15:52 et le SNU, maintenant, est porté par Prisca Tévenot.
00:15:54 - Oui, mais alors je ne vous demande pas de me faire le CV de chacun.
00:15:57 - C'est un intérêt parce que, justement, le lien SNU-éducation, il est très clair.
00:16:02 Et maintenant, il est très fort parce qu'il est porté par...
00:16:03 - Mais est-ce que vous regrettez qu'il ne soit pas obligatoire ?
00:16:05 C'était une proposition d'Emmanuel Macron. C'était un objectif même.
00:16:09 - C'est un objectif. Je pense que le SNU a vocation...
00:16:10 - Ça ne l'est plus.
00:16:11 - Le SNU a vocation à prendre de l'ampleur énormément,
00:16:15 parce qu'on se rend bien compte que ce qui manque, ce qui fait défaut
00:16:17 et ce qui explique aussi en partie, sans expliquer, ce n'est pas justifié,
00:16:21 mais cette forme d'enseuvagement, de montée des violences dès le plus jeune âge,
00:16:24 c'est l'absence de ce qui permet de faire corps, de faire société, de faire nation.
00:16:28 Et c'était la vocation du service militaire il y a longtemps.
00:16:31 - Exactement.
00:16:31 - Ceux sur le plateau qui ont fait leur classe, c'est quelque chose qui crée aussi
00:16:35 un sentiment d'appartenance à une communauté,
00:16:37 pas une communauté spécifique, à une communauté nationale.
00:16:40 Moi, je ne connais que des Français. Je ne connais pas des communautés.
00:16:42 C'est la loi de la République.
00:16:43 - Toutes les différences s'effacent.
00:16:44 - Elle est très claire et c'est ce qui nous différencie beaucoup avec le rassemblement.
00:16:47 - Non, justement, c'est la même chose.
00:16:49 - C'est que vous avez une lecture très racisée de la France.
00:16:54 - Oui, et là, monsieur...
00:16:55 - Et malheureusement, vous vous trompez.
00:16:56 - Là, on a eu mille raisons de raciser le débat et Laurent Jacobelli ne l'a pas fait.
00:17:02 - Je vais juste vous répondre.
00:17:04 - Quand on voit les déclarations de certains LR maintenant qui parlent de Français de papier,
00:17:07 c'est très problématique, c'est très grave, je trouve, comme propos.
00:17:10 Parce qu'il n'y a que des Français.
00:17:12 Peut-être qu'il y a un défaut d'intégration de certains types de Français,
00:17:15 mais les Français sont uniques.
00:17:17 - Laurent Jacobelli vous répond.
00:17:18 - C'est l'inverse, en fait, c'est exactement l'inverse.
00:17:20 Parce que vous écoutez mal ce que dit Marine Le Pen ou Jordan Bardella.
00:17:22 - Vous m'exprimez mal.
00:17:23 - Mais je vais vous expliquer.
00:17:24 Pour nous, il y a les Français et il y a les autres.
00:17:27 D'ailleurs, quand on parle de priorité nationale,
00:17:29 c'est la priorité à l'emploi ou la priorité au logement pour les Français,
00:17:32 quelles que soient leurs origines.
00:17:33 Et nous, ce qu'on veut, c'est qu'il n'y ait justement,
00:17:36 parmi ceux qui ont la carte d'identité, que des Français,
00:17:38 des gens qui aiment la nation, qui sont prêts à travailler pour elle,
00:17:41 qui en respectent les valeurs.
00:17:43 Moi, je suis issu de l'immigration.
00:17:44 Et donc, le modèle de l'assimilation à la française, nous, on l'accepte.
00:17:47 À l'inverse, il y a de votre côté des gens qui sont communautaristes,
00:17:50 c'est-à-dire on va excuser telle partie de la population
00:17:53 parce qu'elle a telle origine.
00:17:55 - Certainement pas à Renaissance.
00:17:56 - Je suis désolé, si.
00:17:57 On va réagir en fonction du fait que la personne a été,
00:18:02 soi-disant, victime de la colonisation, etc.
00:18:04 Et on va lui permettre d'avoir plus de droits
00:18:07 ou en tout cas moins de devoirs que les autres.
00:18:09 C'est vous qui agissez en fonction, comme vous le dites,
00:18:11 de la race, des gens ou de leur origine.
00:18:13 - Vous savez que je suis une partie d'Emmanuel Macron,
00:18:14 je suis de l'UPS.
00:18:15 - Malheureusement, Emmanuel Macron a parfois eu ce type de discours.
00:18:20 Rappelez-vous, lorsqu'il parlait de la Californie et de la Seine-Saint-Denis,
00:18:22 il a eu parfois ce type de discours.
00:18:25 Donc, ne vous dédouanez pas si facilement.
00:18:26 Je crois que le modèle républicain qui fait que la nation
00:18:29 passe avant les origines, il est vraiment porté aujourd'hui
00:18:31 par le Rassemblement national et j'ai envie de dire,
00:18:33 uniquement par le Rassemblement national.
00:18:34 - Autre sujet.
00:18:35 On a, vous le savez, appris vendredi soir la mort d'un CRS
00:18:38 qui s'est suicidé en marge des fêtes de Bayonne.
00:18:41 Il était affecté à la sécurité des fêtes de Bayonne.
00:18:44 C'est un homme de 55 ans.
00:18:46 Et la question que je me pose ce matin,
00:18:48 puisque nous, on en a parlé hier matin en ouverture,
00:18:50 on en a parlé assez longuement,
00:18:51 on a reçu d'anciens policiers pour aussi en parler.
00:18:53 Je rappelle qu'il y a une cinquantaine de policiers
00:18:55 qui se donnent la mort chaque année.
00:18:57 D'un point de vue de l'État, la préfecture a réagi et c'est tout.
00:19:01 La préfecture a évidemment annoncé le décès de ce policier,
00:19:04 le suicide de ce policier et a présenté ses condoléances.
00:19:07 Mais la question que je pose ce matin, c'est pourquoi un tel silence ?
00:19:09 Pourquoi un tel silence médiatique ?
00:19:11 Pourquoi très peu de médias en parlent ?
00:19:13 Un peu de presse écrite, mais en chaîne info,
00:19:14 je crois qu'on est les seuls, par exemple.
00:19:16 Pourquoi pas de réaction de Gérald Darmanin ?
00:19:19 Pourquoi pas de tweet de Gérald Darmanin ?
00:19:20 Juste pour présenter ses condoléances.
00:19:23 Laurent Jacobelli.
00:19:24 C'est compliqué d'expliquer.
00:19:24 D'abord, je pense que la première pensée doit aller à la famille de la victime.
00:19:28 Vous l'avez dit, il y a 50 suicides par an.
00:19:30 Il y a un policier sur quatre qui a pensé au suicide.
00:19:34 C'est énorme comme proportion et c'est révélateur d'un malaise.
00:19:37 Dans cette profession où on donne beaucoup et où on reçoit peu.
00:19:40 Et ce sentiment, ce décalage entre le don de soi et le manque de retour,
00:19:44 parfois des autorités ou de la nation, est parfois difficile à gérer au niveau humain.
00:19:48 Si on prend en plus les risques...
00:19:49 Vous voulez dire que c'est que dans d'autres cas, il n'y a pas un tel silence ?
00:19:51 Mais parce que je crois que la séquence, c'est horrible de dire ça,
00:19:55 n'arrangerait pas le ministre de l'Intérieur.
00:19:58 Et je mets tous les guillemets autour parce que je veux l'accuser de rien ici.
00:20:01 Vraiment, le sujet est trop grave.
00:20:02 Mais si vous remettez sur le devant de la scène ce suicide,
00:20:05 tout le storytelling sur "on fait beaucoup pour la police",
00:20:08 "je m'en occupe beaucoup", "tout va aller mieux et elle est reconnue",
00:20:11 il se casse immédiatement sur le mur de la réalité.
00:20:14 Parce que les forces de l'ordre vont très mal, psychologiquement,
00:20:17 parce qu'ils travaillent parfois dans des conditions d'insalubrité
00:20:20 que personne autour de ce plateau n'accepterait,
00:20:22 pour un salaire très inférieur à celui de leurs collègues européens.
00:20:26 Et avec une reconnaissance malheureusement très faible.
00:20:30 Il y a toute une partie de l'hémicycle qui veut la peau de la police,
00:20:34 qui vont avec des gens qui disent que tout le monde déteste la police,
00:20:36 qui veut les désarmer, qui les traite de racistes, d'homophobes,
00:20:39 tout au long de la journée.
00:20:40 Et puis vous avez, il faut le dire, le président de la République
00:20:42 qui à la moindre occasion perd tout son courage
00:20:45 et les lâche en race campagne pour plaire à une partie de l'opinion publique.
00:20:48 Et donc forcément leur situation est compliquée,
00:20:50 surtout que parfois leur nom est livré en pâture, leur famille est menacée.
00:20:54 Donc ils demandent beaucoup plus de soutien et ils méritent beaucoup plus de soutien.
00:20:56 Martin Garagnon, pourquoi le ministre de l'Intérieur n'a pas réagi ?
00:20:59 Vous entendez l'explication de Laurent Jacobelli ?
00:21:01 Oui, sur un sujet aussi grave,
00:21:02 j'attendrai de vous un peu plus de responsabilité.
00:21:04 Vous n'avez pas prêté des intentions au président de la République
00:21:07 pour des paussures politiciennes.
00:21:08 Je pense que les actions et les actes du président comme du ministre de l'Intérieur
00:21:12 sont extrêmement clairs.
00:21:12 À peine descendu de l'avion de son retour de Nouvelle-Calédonie,
00:21:15 M. Darmanin a rendu visite à des policiers dans le 19e,
00:21:18 dans un commissariat du 19e à Paris.
00:21:19 Personne ne l'a nié.
00:21:20 Puis il a reçu les syndicats.
00:21:21 C'est un homme qui ne fuit pas ses responsabilités.
00:21:23 Et devant un tel drame, je pense qu'avant de s'exprimer,
00:21:26 je suis persuadé que vous n'avez pas besoin de tweeter.
00:21:29 Vous pouvez avant tout prendre des nouvelles par téléphone,
00:21:31 connaître les circonstances du drame, etc.
00:21:34 M. Darmanin a rendu hommage il n'y a pas si longtemps au sein de l'hémicycle,
00:21:38 devant la représentation nationale,
00:21:39 à l'ensemble des policiers décédés dans l'exercice de leurs fonctions.
00:21:42 D'ailleurs, on remarque à nouveau que seule la NUPES a refusé de se lever
00:21:45 pour participer à cet hommage unanime.
00:21:46 La France insoumise surtout.
00:21:47 Et la France insoumise.
00:21:48 Le PSC élevé, Europe Écologie aussi dans sa globalité quasiment.
00:21:52 Il faut qu'ils l'assument aussi.
00:21:53 Effectivement, c'est la France insoumise,
00:21:54 mais ils ont été élus sous l'étiquette.
00:21:56 Ah bien sûr, ils sont alliés.
00:21:57 Ils assument leurs alliances.
00:21:59 Et voilà, c'est trop facile de dire on est NUPES quand ça nous arrange,
00:22:02 mais en même temps, on se dédouane dès que ça nous arrange pas.
00:22:03 Ils assument nos mensonges.
00:22:04 Oui, mais voilà, qu'ils prennent leurs responsabilités.
00:22:07 Mais en tout cas, sur cet hommage national,
00:22:09 M. Darmanin a été très clair.
00:22:10 Son soutien aux forces de l'ordre, aux forces de sécurité...
00:22:12 Alors, au-delà de Gérald Darmanin,
00:22:14 Au-delà de Gérald Darmanin, Gilles Taurès,
00:22:16 dans d'autres cas, il y a plus de tweets d'hommage.
00:22:20 Ou de compassion ou de condoléances.
00:22:22 C'est vrai.
00:22:22 Après, je pense qu'il faut laisser un peu de temps à tout ça.
00:22:25 Moi, j'aime pas forcément quand il y a une réaction immédiate par Twitter.
00:22:28 Vous savez, moi, quand il y a une agression un samedi,
00:22:32 moi, je trouve que le ministre répond...
00:22:34 Si vous aimez pas, parlez-moi des médias.
00:22:36 Pourquoi est-ce que très peu de médias en parlent ?
00:22:37 Les médias, c'est autre chose.
00:22:38 Alors, allez-y.
00:22:39 Pour les médias qui, depuis un certain temps,
00:22:42 on l'a vu après les émeutes, après la mort de Nahel,
00:22:45 plutôt se sont mis un petit peu dans la roue, en effet, de la France insoumise
00:22:48 pour faire le grand procès de la police.
00:22:51 On entendait ici ou là, pas forcément dans les médias,
00:22:53 mais que la police tue.
00:22:55 Mais c'est criminel aujourd'hui de dire ça
00:22:56 quand on sait en effet qu'il y a 46 policiers qui se sont suicidés en 2022.
00:23:01 Il me semble que c'était 35 en 2021.
00:23:03 Donc, il y a eu une augmentation d'à peu près 10 depuis deux ans.
00:23:08 Il y a 40% des policiers qui, en 2022, se sentaient en détresse psychologique.
00:23:13 Donc, ça montre que c'est pas un métier anodin.
00:23:15 C'est pas un métier banal et qu'il faut, en effet, prendre un bras le corps.
00:23:19 Voilà ce sujet-là.
00:23:20 En 2022, Frédéric Vaud, dont on en a beaucoup parlé depuis quelques jours,
00:23:25 avait convoqué les syndicats pour justement faire de la prévention sur les suicides.
00:23:30 A priori, ça n'a rien donné.
00:23:32 Donc, il faut vraiment que le ministre s'attelle à cette question.
00:23:34 Je vous donne la parole juste après la pub, c'est promis.
00:23:36 On se retrouve dans un instant.
00:23:38 On parlera aussi de ce bras de fer entre la gauche et la droite parisienne.
00:23:41 De retour dans l'ordre des Pro 2, nous sommes avec Philippe Goujon,
00:23:48 maire LR du 15e arrondissement,
00:23:49 parce qu'on assiste à un véritable bras de fer entre la gauche parisienne
00:23:53 et la droite parisienne, entre Anne Hidalgo et Rachida Dati.
00:23:57 Bonjour, monsieur Goujon.
00:23:58 Merci d'être en duplex avec nous.
00:24:00 On regarde le sujet qui résume les événements,
00:24:03 puisque tout cela part d'un supposé viol collectif au Champs-de-Mars.
00:24:07 Rachida Dati demande à la mairie de Paris de fermer le Champs-de-Mars la nuit,
00:24:10 de le clôturer et de le fermer.
00:24:12 On voit ça avec Adrien Spiteri.
00:24:17 À Paris, le torchon brûle entre la droite et la gauche.
00:24:20 Ce mercredi soir au Champs-de-Mars, au pied de la tour Eiffel,
00:24:24 une touriste mexicaine aurait été violée par cinq hommes.
00:24:27 Rachida Dati, maire du 7e arrondissement de la capitale,
00:24:31 demande à la municipalité de réagir.
00:24:33 Combien d'agressions sexuelles et de viols attend Anne Hidalgo
00:24:36 avant d'accepter de fermer le Champs-de-Mars la nuit
00:24:39 pour que les Parisiens et les touristes soient en sécurité ?
00:24:42 Je demande à la mairie de Paris de faire passer la sécurité
00:24:45 avant la politique politicienne.
00:24:47 Pour la mairie, Rachida Dati instrumentalise le drame.
00:24:50 Quand on instrumentalise de cette manière à des fins politiciennes
00:24:54 un drame comme un viol qui a eu lieu dans un endroit
00:24:58 comme ça aurait pu être dans un autre,
00:25:00 là on a atteint quand même une limite.
00:25:01 Donc moi j'appelle mes collègues de la droite parisienne à une certaine mesure.
00:25:05 Notre engenou en tant que collectivité,
00:25:07 en tant que municipalité, c'est le travail de coordination.
00:25:10 Dans cette affaire, deux personnes ont été interpellées,
00:25:13 mais les gardes à vue ont été levés.
00:25:15 À un an des Jeux Olympiques, l'insécurité au Champs-de-Mars est pointée du doigt.
00:25:20 Le Jardin accueillera plusieurs épreuves l'été prochain.
00:25:23 Philippe Goujon, comme le dit Céline Hervieux de la majorité municipale PS,
00:25:28 est-ce que vous instrumentalisez ce qui s'est passé au Champs-de-Mars ?
00:25:32 Céline Hervieux est dans le monde des bisounours,
00:25:35 mais ce n'est pas étonnant puisqu'elle est chargée de la petite enfance à Paris.
00:25:39 Si ce troisième vol, qui est quelque chose d'absolument atroce, est avéré,
00:25:44 ce sera quand même le troisième depuis le début de cette année.
00:25:48 Sans compter, même si c'est extrêmement différent,
00:25:50 je ne mets pas ça sur le même plan,
00:25:52 tous les actes délitueux qui sont commis sur ce site très emblématique
00:25:57 qui représente Paris, qui représente la France,
00:26:00 et on l'a vu dans votre reportage,
00:26:01 qui sera au cœur des Jeux Olympiques l'année prochaine.
00:26:05 Donc ce que nous demandons, c'est assez simple finalement,
00:26:08 c'est simplement qu'il y ait un ensemble de mesures
00:26:11 qui soient prises pour sécuriser ce site
00:26:14 fréquenté par 25 millions de touristes par an, 50 000 par jour.
00:26:18 Il faut donc un dispositif de sécurité dédié
00:26:21 qui soit mis en place aussi bien par la police nationale
00:26:27 que par la police municipale qui peuvent constituer les équipes mixtes,
00:26:30 qui se passent d'ailleurs ailleurs dans Paris.
00:26:33 Le préfet de police a fait un pas,
00:26:34 puisqu'il a déjà implanté au mois de juin,
00:26:37 au pied de la Tour Eiffel, un poste d'accueil mobile,
00:26:40 un quart dans lequel il y a des policiers qui peuvent répondre
00:26:42 aux passants, aux touristes et qui peuvent agir surtout évidemment,
00:26:45 et recueillir des plaintes aussi, mais ce n'est pas suffisant.
00:26:48 Il faut évidemment un dispositif dédié,
00:26:52 des unités spécialisées qui sillonnent le champ de Mars.
00:26:56 Il est nécessaire aussi que la société de la Tour Eiffel,
00:26:59 qui est la ville de Paris évidemment majoritaire,
00:27:02 sorte un peu de son enclos qui le protège,
00:27:06 du mur d'enceinte qui protège la Tour depuis les attentats terroristes,
00:27:09 et que les 8 millions d'euros qui sont consacrés
00:27:12 par la société de la Tour Eiffel à la sécurisation à l'intérieur du mur d'enceinte
00:27:16 puissent aussi servir des agents privés pour assurer la sécurisation.
00:27:21 Bien sûr, il faut aussi des caméras et la communication.
00:27:24 Est-ce que la solution, c'est de mettre une clôture autour du champ de Mars ?
00:27:28 C'est toujours pareil, on s'attaque aux conséquences et pas aux causes.
00:27:32 Est-ce que c'est la solution ?
00:27:33 Alors la mairie de Paris vous répond non,
00:27:35 parce que le champ de Mars appartient à tous les Parisiens,
00:27:37 peu importe l'heure du jour ou de la nuit.
00:27:40 Vous savez, j'évoquais un dispositif global dont la clôture fait partie.
00:27:45 Il me semble bien que les buts chaumonts qui sont un parc municipal
00:27:48 sont clôturés, les cuilleries, le Luxembourg, tous les grands parcs parisiens.
00:27:53 Donc aujourd'hui, les pouvoirs publics ne parviennent pas à sécuriser ce champ de Mars.
00:27:59 Donc effectivement, c'est une des mesures qui permet la nuit
00:28:02 de fermer le champ de Mars, comme le sont d'ailleurs tous les jardins publics
00:28:05 et les parcs municipaux ou d'État dans la capitale,
00:28:08 afin que ne s'y produise pas ce type de drame.
00:28:12 Laurent Jacobelli, la solution c'est la clôture autour du champ de Mars ?
00:28:15 On peut mettre des barbelés partout et des miradors partout
00:28:18 pour faire en sorte qu'on puisse vivre à peu près correctement.
00:28:20 Il y a une autre solution quand même,
00:28:22 c'est d'empêcher les délinquants et les voyous d'agir.
00:28:26 Si je ne me trompe pas, en septembre 2022,
00:28:29 il y a déjà une jeune femme d'origine philippine
00:28:31 qui avait été violée de brésilienne en début d'année.
00:28:35 Donc oui, clairement, il faut agir.
00:28:36 Et faire agir, ça veut dire faire en sorte que des forces de police fassent des rondes,
00:28:41 pas seulement qu'il y ait un point pour prendre les plaintes,
00:28:42 ce qui est déjà un aveu de faiblesse totale et de soumission complète.
00:28:46 Et puis, on a un problème général, c'est-à-dire que les sites touristiques à Paris
00:28:50 sont devenus des lieux de délinquance ouverts.
00:28:52 Certains font du bonto, d'autres vendent des articles de contrebande
00:28:56 de manière complètement illégale.
00:28:57 Vous avez dans ces lieux-là un nombre de mineurs isolés,
00:29:00 de bandes de mineurs isolés qui rôdent.
00:29:02 Parce qu'il faut dire aussi que là encore, l'immigration joue son rôle.
00:29:05 Et face à ça, droite comme gauche, qui semble aujourd'hui s'affronter à Paris,
00:29:10 ont la même responsabilité, toujours la même.
00:29:13 Laxisme judiciaire, manque de moyens pour la police.
00:29:16 Et je le dis une fois encore, immigration incontrôlée
00:29:19 qui vient jusqu'au cœur de la capitale pourrir la vie des Français.
00:29:22 Martin Garagnon, la solution, c'est la clôture ou non ?
00:29:25 C'est toujours un peu pareil, c'est-à-dire que la clôture, c'est la solution
00:29:28 de dernier recours, parce que ça consiste finalement à privatiser
00:29:32 et à interdire l'accès d'un lieu qui est emblématique de Paris.
00:29:35 Après, personne n'y va, hormis les touristes qui ne sont pas au courant,
00:29:38 vers 1h du matin ou plus tard encore dans la nuit.
00:29:40 À 1h du matin, à priori, ceux qui fréquentent le Champ de Mars
00:29:43 sont des gens qui peut-être ont des activités qui ne sont pas forcément
00:29:45 très recommandées.
00:29:46 C'est pour finir une soirée.
00:29:48 Mais si vous voulez, tout peut s'envisager.
00:29:51 Moi, ce qui m'étonne et ce qui me choque un petit peu,
00:29:52 c'est la façon dont Mme Hidalgo et sa majorité, une nouvelle fois,
00:29:55 fuit leur responsabilité à un an des JO.
00:29:59 Je suis un petit peu au courant de comment ça se passe sur l'organisation,
00:30:01 comme tout le monde, mais visiblement, en tout cas,
00:30:03 on a un ministre de l'Intérieur qui est au-delà des différentes
00:30:06 partisanes qui travaillent main dans la main avec la mairie de Paris
00:30:09 pour faire de cette fête une fête nationale réussie populaire.
00:30:13 Force est de constater que la gestion chaotique de Mme Hidalgo à Paris
00:30:17 n'aide pas en ce sens.
00:30:18 Quand on voit les travaux, la voirie, la sécurité, l'insalubrité, etc.
00:30:22 On a un an pour faire en sorte que ces JO soient une réussite,
00:30:25 ces faits divers, évidemment, ne redorent pas l'image de la France
00:30:27 et peuvent être effectivement un signal d'inquiétude
00:30:30 pour la gestion de ces JO.
00:30:31 On sait bien qu'il y a un enjeu sécuritaire pour ces JO.
00:30:34 Évidemment, menaces terroristes, ça a été dit,
00:30:35 mais simplement, gestion des flux aussi,
00:30:38 des mouvements de foule, de la fréquentation de certains lieux.
00:30:41 Donc, si on en vient maintenant à fermer tous les lieux publics à Paris,
00:30:45 je pense que ce n'est pas forcément la voie qui doit être privilégiée à l'heure actuelle.
00:30:50 C'est la double peine pour les Parisiens,
00:30:51 parce qu'ils sont gérés par une majorité de gauche.
00:30:54 D'abord, la sécurité, c'est la politique nationale.
00:30:56 Ils ont voté pour cette majorité.
00:30:57 Vous ne pouvez pas vous dédouaner à ce point-là.
00:30:59 Mais c'est vrai, on le remarque, que dans les municipalités
00:31:01 dirigées par la gauche, les écolos et tous ceux qui sont rattachés à la NUPES,
00:31:06 l'insécurité explose.
00:31:07 Vous avez la redéfinition ?
00:31:09 Alors là, je vais vous faire écouter un son.
00:31:10 On déteste la sécurité.
00:31:11 Alors je vais vous faire écouter quelque chose.
00:31:12 Les rangs allergiques.
00:31:13 Laurent Jacobelli, on le recevait hier, c'est l'inervieux de la majorité municipale.
00:31:17 On lui a demandé, avec Georges Fenech notamment,
00:31:18 pourquoi la police municipale n'était pas armée avec des armes létales à Paris.
00:31:23 Écoutez sa réponse.
00:31:24 Elle est armée dans d'autres villes, la police municipale ?
00:31:30 Ce ne sont pas les mêmes missions que la police nationale.
00:31:32 Elle est armée.
00:31:33 Simplement, ce sont des armes non létales.
00:31:35 Donc voilà, mais quand on voit tous les dérapages et les dérives,
00:31:38 même si encore une fois, je ne fais pas de comparaison.
00:31:39 Ah non, non, donc vous dites que vous...
00:31:41 Si, si, on a très bien compris.
00:31:42 On ne fait pas de comparaison entre la police nationale et la police municipale.
00:31:44 Non, mais vous dites que vous n'armez pas la police municipale par peur des dérapages.
00:31:47 Non, je ne sais pas ce que je vous dis, mais ce que je vous dis, c'est que...
00:31:49 C'est ce que vous venez de dire.
00:31:50 C'est ce que vous venez de dire.
00:31:51 Non, ce n'est pas ce que je vous dis.
00:31:53 Je vous dis que...
00:31:54 Ce n'est pas ce que vous vouliez dire, mais c'est ce que vous avez dit.
00:31:56 Laurent Jacobelli.
00:31:57 Non, mais tout est dit.
00:31:59 C'est l'idéologie à la place du pragmatisme.
00:32:01 Quand il y a un tel niveau d'insécurité que, effectivement, les moyens de police nationale
00:32:04 ne peuvent pas être abondés de manière illimitée, il faut armer la police municipale.
00:32:08 Nous, on est pour l'armement automatique des polices municipales à partir...
00:32:12 Mais c'est quoi ? C'est idéologique alors ?
00:32:14 C'est idéologique.
00:32:15 Oui, bien que c'est idéologique.
00:32:16 Quand une certaine gauche entend le mot sécurité, entend le mot force de l'ordre, entend le
00:32:20 mot force de la loi, eh bien, ils ont des éruptions cutanées.
00:32:25 Ils paniquent complètement.
00:32:27 Eux, ils préfèrent au final défendre un voyou que de défendre l'idée même d'avoir
00:32:32 plus de police, plus d'ordre.
00:32:33 C'est une vision de la société qui n'est plus tenable.
00:32:36 Et c'est pour ça que dans les villes gérées par la gauche, on peut penser à Lyon, par
00:32:40 exemple, on peut penser à Grenoble, eh bien, le chaos...
00:32:42 On refuse notamment la vidéosurveillance en vous expliquant qu'on ne respecte pas la
00:32:45 vie privée des citoyens.
00:32:46 On préfère un dealer dont on respecte la vie privée que la victime de ce même voyou.
00:32:53 Je vais donner la parole une dernière fois à Philippe Goujon, maire LR du 15e arrondissement
00:32:59 qui jouxte le champ de Mars.
00:33:01 Quel est votre sentiment sur cette majorité municipale, sur les propos que vous venez
00:33:05 d'entendre sur la police municipale de Céline Hervieux ? Et est-ce que vous avez une crainte
00:33:09 pour les Jeux olympiques et leur organisation ?
00:33:11 J'étais porte-parole de mon groupe sur les questions de sécurité.
00:33:15 Ça fait près de 20 ans que je demande la création d'une police municipale.
00:33:19 Il a fallu 20 ans pour l'obtenir et comme on l'a vu, elle n'est pas armée, ce qui
00:33:22 est une hérésie dans Paris, la ville la plus criminogène de France, avec Marseille.
00:33:26 Bien sûr que cette police doit être armée et je dirais même que le gouvernement devrait
00:33:32 la doter de pouvoirs supplémentaires.
00:33:34 Il y a donc des mesures à prendre aussi, bien sûr, et je voulais le dire aussi au
00:33:38 niveau de la justice parce que ce qui fait défaut là-dedans aussi, c'est l'insuffisance
00:33:44 de la sanction pénale.
00:33:45 La justice est incapable de traiter les contentieux de masse comme ceux qui se déroulent à la
00:33:50 Tour Eiffel.
00:33:51 C'est la raison pour laquelle nous demandons aussi avec la Génatie un groupement local
00:33:54 de traitement de la délinquance sous l'autorité du parquet pour sensibiliser la justice à
00:33:59 la nécessité de sanctionner tous les délinquants de tout poil qui sont présents et aussi bien
00:34:05 sûr d'empêcher de nuire et c'est un véritable fléau les mineurs étrangers isolés.
00:34:09 Et oui, c'est une inquiétude que nous avons pour les Jeux olympiques.
00:34:13 On sait bien que la sécurité est le principal défi finalement auquel notre pays sera confronté
00:34:20 pour ces Jeux olympiques.
00:34:22 Bien sûr qu'on fait confiance au service de l'État pour essayer de faire en sorte
00:34:28 qu'il n'y ait pas de débordements, mais nous sommes très inquiets parce que même
00:34:32 si la délinquance a baissé sur le champ de Mars, elle a augmenté à Paris et qu'aujourd'hui
00:34:37 nous sommes dans une situation où les délinquants prospèrent et où les présences policières
00:34:45 comme une sanction pédale sont totalement insuffisantes.
00:34:48 Merci beaucoup Philippe Goujon, merci d'avoir été avec nous.
00:34:51 Georges Fenech, ancien magistrat, vous partagez les mots du maire du 15e arrondissement ?
00:34:54 La justice est incapable de traiter ce qui se passe au champ de Mars ?
00:34:56 Oui, je partage tout ce que vient de dire Philippe Goujon et Dieu sait si nous avons
00:35:01 travaillé ensemble d'ailleurs sur ces questions quand nous étions à l'Assemblée nationale.
00:35:06 Moi, la question que je me pose pour la question du champ de Mars, on va avoir les Jeux Olympiques,
00:35:12 c'est un lieu qui sera encore plus visité.
00:35:15 Où il y aura des compétitions sportives sur le champ de Mars ?
00:35:18 Absolument, c'est un lieu où il faudra zéro délinquance.
00:35:21 Comment arrive-t-on à zéro délinquance ? Moi non plus je ne suis pas favorable comme
00:35:26 ça a priori à mettre des clôtures parce que c'est la liberté de circuler, de se
00:35:31 promener, de visiter ces lieux emblématiques de Paris.
00:35:35 Mais pourquoi par exemple la préfecture de police de Paris n'installe pas effectivement
00:35:42 une unité de police dédiée à cette zone, c'est-à-dire plus pérenne, on peut faire
00:35:46 rapidement avec des algécos, on peut monter quelque chose.
00:35:49 Et surtout, j'ajoute, en avril 2024, à l'Assemblée nationale, vous avez adopté
00:35:55 la loi GEO 2024, où vous autorisez maintenant pour les sites olympiques des caméras intelligentes,
00:36:02 c'est-à-dire dotées d'intelligence artificielle.
00:36:05 Avec ces caméras-là, vous pouvez, en envoyant des alertes d'ailleurs, vous pouvez repérer
00:36:11 des comportements suspects, des sacs qui traînent, des appels au secours.
00:36:16 Et pourquoi ne pas installer dans cette zone-là, ça peut-être Philippe Boujon aura peut-être
00:36:21 une réponse, ces caméras dotées de capacités technologiques aussi, qui permettraient une
00:36:28 prévention totale et une surveillance de chaque instant du jour et de la nuit.
00:36:32 Est-ce que vous partagez les mots de Philippe Boujon, qui fait un lien entre la délinquance
00:36:37 au champ de Mars et l'immigration avec ceux qui se prétendent mineurs isolés ?
00:36:40 Pardon, mais moi je n'ai pas beaucoup entendu Philippe Boujon parler d'immigration, parce
00:36:45 que je pense que le vrai...
00:36:46 Il l'a fait là, vous ne l'avez peut-être pas écouté, mais il l'a fait.
00:36:48 Les mineurs isolés, c'est une partie, mais il y a aussi tout le reste.
00:36:52 Il a de le faire, en l'occurrence.
00:36:53 Il parle des mineurs isolés, mais il ne fait pas le lien avec le reste.
00:36:55 Le problème, c'est qu'à Paris, on a des violeurs en puissance qui se baladent tranquillement,
00:37:01 personne ne les arrête.
00:37:02 Et moi, je pense que...
00:37:04 Pardon, j'ai écouté, on nous parle de justice, on nous parle de police, on nous parle de
00:37:08 caméras de surveillance, mais le vrai sujet, c'est l'immigration, c'est la matière première
00:37:13 de la délinquance.
00:37:14 Oui, les policiers, les caméras peuvent faire en sorte qu'on permette à ces femmes de ne
00:37:21 pas se faire violer, mais pardon, il y a 110 viols sur la voie publique à Paris en 2021.
00:37:27 Ça fait neuf par mois.
00:37:28 Laurent Lejacobilli l'a rappelé, il y en a eu un en septembre, il y en a eu un en février.
00:37:33 C'est quelque chose qui n'est pas nouveau.
00:37:35 Que Ani Dalgo soit complètement dépassé et ne veuille pas voir le problème de l'immigration
00:37:40 et de la délinquance, c'est un problème.
00:37:42 Mais en revanche, c'est à cette droite-là de prendre vraiment le sujet à cœur pour
00:37:46 éviter que...
00:37:47 Laurent Lejacobilli.
00:37:48 Elle ne le fera pas parce qu'elle a co-construit la politique d'immigration avec la gauche,
00:37:52 celle qui amène toujours plus de monde et toujours moins de contrôle en France.
00:37:55 Mais souvent, on nous accuse de fantasmer sur cette question, de tout ramener à l'immigration.
00:37:59 Moi, je vais citer les chiffres de la préfecture de police de Paris, qui pour le coup, je crois,
00:38:03 n'est pas soupçonnable d'un quelconque lien avec nous.
00:38:07 13% des vols sans agression sont le fait d'étrangers à Paris.
00:38:13 63% des agressions sexuelles dans le métro sont le fait d'étrangers à Paris.
00:38:18 3 mineurs sur 4 déférés devant un parquet en Ile-de-France sont des mineurs isolés.
00:38:23 Il faut dire la vérité.
00:38:24 Oui, l'immigration incontrôlée amène de l'insécurité.
00:38:28 Et on le voit dans les lieux touristiques de Paris.
00:38:30 Vous avez clairement des bandes de migrants, il faut appeler les choses par leur nom, qui
00:38:34 sont là pour vendre des colis fichés, qui sont là pour faire les pickpockets, qui sont
00:38:38 là pour jouer au bonto.
00:38:40 Pourquoi sont-ils toujours en France ? Pourquoi n'exclut-on pas du territoire national tous
00:38:46 ceux qui sont arrivés illégalement et qui font du trafic illégal ?
00:38:49 Et les laisser passer consulaires.
00:38:50 Pourquoi les autres pays n'ont pas les mêmes problèmes ? Pourquoi nous, on est à 5%
00:38:54 d'expulsion alors que l'Allemagne, c'est à 5 fois plus ? Et une fois encore, il va
00:38:57 falloir se poser la question de la volonté qui est derrière.
00:39:00 Et on a entendu parler un responsable de la droite, on en entend souvent, le mot n'est
00:39:04 jamais prononcé.
00:39:05 Alors une fois encore, il faut dire les choses.
00:39:07 Il n'a pas prononcé une seule fois le mot "immigration".
00:39:08 L'occurrence, il y a fait référence.
00:39:09 Martin Gagnon, est-ce que Laurent Jacobelli va trop loin ou est-ce que vous partagez ce
00:39:13 lien qui est fait parfois d'ailleurs par Gérald Darmanin entre l'immigration et
00:39:18 l'indélinquance ?
00:39:19 Je ne partage rien de l'analyse de M. Jacobelli.
00:39:22 Simplement, factuellement, une fois de faire une erreur, vous prenez en exemple l'Allemagne
00:39:26 pour dire qu'en France, on expulse moins, on applique moins les EQTF.
00:39:29 Mais les EQTF ou l'équivalent des EQTF en Allemagne, ce n'est pas du tout le même
00:39:32 système que l'enfance.
00:39:33 On est les derniers en Allemagne.
00:39:34 Non, mais sur les EQTF en Allemagne, ils en délivrent beaucoup moins et donc ils en
00:39:39 appliquent 5% plus statistiquement.
00:39:40 Honnêtement, on ne peut pas faire mieux.
00:39:41 Alors, c'est justement, vous êtes député de la nation, M. Jacobelli, vous aurez dans
00:39:45 très peu de temps à débattre d'une loi à l'Assemblée sur justement l'immigration.
00:39:48 Elle va arriver ?
00:39:49 Elle va arriver ?
00:39:50 C'est un scoop ça.
00:39:51 L'occupe de M. Jacobelli, je viens vers vous.
00:39:54 Non, mais parce que je pense que ça va faire des reprises, on va pouvoir faire un article
00:39:57 et tout.
00:39:58 Vous avez la date de l'arrivée de la loi ?
00:39:59 Je n'ai pas de date.
00:40:00 Ah d'accord.
00:40:01 Elle devait être présentée juste avant de partir en vacances.
00:40:03 Mais les ministres, ça y est, sont partis.
00:40:04 On va en parler à la fin de l'émission.
00:40:06 Les députés ont une rentrée qui a été avancée d'une semaine parce que justement, il y a
00:40:08 un certain nombre de textes d'urgence.
00:40:09 Ça bosse dur.
00:40:10 Les bienveillir et tout ça.
00:40:11 Je pense que M. Jacobelli, je pense que les députés de la nation, quel que soit leur
00:40:15 appartenance, ils font un vrai boulot.
00:40:17 Sur la loi immigration, elle devait être présentée en Conseil des ministres avant
00:40:21 l'été.
00:40:22 C'est terminé, il n'y a plus de Conseil des ministres.
00:40:23 Là, c'est la trêve estivale.
00:40:24 Je vais revenir au fond du sujet sur cette loi asile-immigration.
00:40:28 La question des OQTF, la question des laissés-passer consulaires, la question de la gestion de
00:40:32 l'immigration, c'est tout l'objet de cette loi.
00:40:34 Et l'objet de cette loi, c'est intégrer mieux et réformer la politique d'immigration
00:40:37 en France avec un constat simple, c'est qu'effectivement, elle n'est pas fonctionnelle.
00:40:41 Elle dysfonctionne, la politique d'immigration en France.
00:40:44 Elle est constatée par qui ? Vous faites un lien évident entre sécurité et immigration.
00:40:48 Statistiquement, c'est le lien que Gérald Darmanin a fait.
00:40:51 Tout le monde le fait.
00:40:52 Et qu'Emmanuel Macron a fait à moitié.
00:40:53 Tout le monde le fait.
00:40:54 Si vous me laissez aller au bout de ma phrase, je ne suis pas justement en train de contester
00:40:58 les chiffres que vous donnez.
00:40:59 Sinon, appelez la NUPES, vous avez une carte.
00:41:01 Simplement, une fois que ce constat, une fois que ce lien est établi d'une certaine façon,
00:41:06 il faut le traiter.
00:41:07 Et c'est justement sur ce traitement qu'on aura deux positions totalement différentes.
00:41:10 Et je vous attends aussi, j'attends les positions du groupe RN.
00:41:13 Moi, c'est votre proposition de loi que j'attends et je l'attends depuis un an, date de mon
00:41:16 élection.
00:41:17 Vous voyez, tout le monde attend.
00:41:18 Moi, ce que je crois, c'est qu'aujourd'hui, il est déjà interdit d'être un étranger
00:41:22 en situation d'irrégulière en France, d'autant plus quand on commet un délit.
00:41:25 Pour autant, les OQTF existent, elles aussi.
00:41:29 Elles sont prononcées, on en prononce même toujours plus.
00:41:31 Le problème, c'est l'exécution, c'est-à-dire la volonté qui est derrière.
00:41:35 Je vais vous citer un exemple.
00:41:36 Quand le maire de Béziers, M.
00:41:38 Ménard, a refusé de marier un Algérien dont il soupçonnait qu'il était malhonnête.
00:41:44 Alors là, il était soutenu pour le coup, il le raconte lui-même par Emmanuel Macron
00:41:46 et Gérard Darmanin.
00:41:47 Exactement.
00:41:48 Quand il y a eu volonté politique, quand il y a eu volonté politique.
00:41:51 Maintenant, on verra ce que fait la justice.
00:41:52 L'objection de l'OQTF a été immédiate.
00:41:53 Parce que la NUPES veut des sanctions contre le maire de Béziers.
00:41:56 Donc c'est bien une question de volonté et de rapport.
00:41:59 Avec ce fameux préfet.
00:42:00 Ils veulent des sanctions contre tout ce qui incarne l'ordre.
00:42:02 C'est aussi simple que ça.
00:42:03 Ce fameux préfet de Leroux.
00:42:04 Ils veulent des sanctions pour tout ce qui incarne l'ordre et l'autorité en France.
00:42:08 C'est bien ça le problème.
00:42:09 Et d'ailleurs, pour conclure sur le sujet.
00:42:10 Comme quoi vous pouvez être d'accord parfois avec des proches du Rassemblement National
00:42:13 comme Robert Ménard.
00:42:14 Je peux être d'accord.
00:42:15 Enfin, M.
00:42:16 Macron peut être plus proche d'Emmanuel Macron que de Marine Le Pen.
00:42:19 Là, c'est un deuxième scoop.
00:42:20 Parce qu'il veut rentrer au gouvernement.
00:42:21 Il est d'accord.
00:42:22 Je vais vous permettre de dire qu'il a visiblement été soutenu de manière peut-être, je ne
00:42:27 sais pas quelles sont vos sources.
00:42:28 Robert Ménard lui-même.
00:42:29 Et bien voilà.
00:42:30 Donc vous lui poserez la question.
00:42:32 Mais ça montre que...
00:42:33 On lui a posé.
00:42:34 Si vous voulez, notre engagement politique, il a toujours été extrêmement clair.
00:42:37 Il a eu le ministre de l'Intérieur au téléphone.
00:42:38 Qui fait part du soutien idéologique du gouvernement.
00:42:40 Justement, ça me permet de conclure sur le point.
00:42:42 J'ai vu un classement des villes les moins sécurisées de France.
00:42:45 Il y a hier ou il y a deux.
00:42:46 Il y a eu des mauvaises nouvelles.
00:42:47 On va parler des villes les plus sécurisées de France.
00:42:50 Les dix premières villes les moins sécurisées de France sont dix villes qui sont gérées
00:42:55 par une municipalité de gauche.
00:42:56 Est-ce qu'on peut donner la parole à une bouquiniste ?
00:42:58 ...d'une certaine gauche sur la sécurité.
00:43:01 Non, après la pub.
00:43:02 Parce que j'ai une...
00:43:03 Non, pas dix secondes, on ne les a pas.
00:43:05 Nous sommes avec Florence qui est bouquiniste.
00:43:06 Vous savez ce qui va se passer pour les pauvres bouquinistes.
00:43:09 Ils vont devoir désinstaller leur structure le temps des JO.
00:43:12 Et évidemment, pendant les semaines de Jeux Olympiques, ils ne seront pas indemnisés.
00:43:16 Bonjour Florence.
00:43:17 Racontez-nous quelle est la situation, comment ça va se passer ?
00:43:19 Est-ce que c'est flou ou est-ce que vous avez des nouvelles
00:43:21 depuis que le sujet est devenu un sujet médiatique ?
00:43:23 On est de toute façon, comme d'habitude.
00:43:29 On est concerné directement, mais on n'est pas avisé.
00:43:33 On a eu un formulaire à remplir concernant nos boîtes pour savoir si on veut les déplacer,
00:43:40 si on accepte de les faire déplacer.
00:43:42 Mais non, c'est hors de question.
00:43:44 Nous, nos boîtes sont installées depuis X temps.
00:43:48 Ce n'est pas possible de les déplacer.
00:43:50 En plus, on nous prive de notre travail pendant trois semaines.
00:43:54 Ce qu'il faut savoir, c'est que nous, les bouquinistes,
00:43:57 on travaille beaucoup plus en saison, ce qui nous permet de mettre de côté pour l'hiver.
00:44:02 Parce que c'est quand même un travail difficile.
00:44:05 On travaille avec le temps, avec tout ça.
00:44:07 Et effectivement, là, on avait une possibilité de peut-être pouvoir un petit peu travailler avec les touristes.
00:44:14 Mais non, on nous supprime du paysage.
00:44:17 On nous menace de nous enlever nos boîtes, notre travail, pendant ces trois semaines de JO.
00:44:26 De toute façon, on nous a demandé de remplir ce questionnaire,
00:44:29 mais de toute façon, ce n'est pas nous qui allons décider.
00:44:32 On sait très bien que c'est la préfecture qui…
00:44:34 Alors que vous êtes l'âme de Paris, vous représentez l'âme de Paris.
00:44:36 Et au moment où il y a des touristes du monde entier qui vont venir,
00:44:39 qui vont redécouvrir cette belle ville, elle l'est encore, disons-le,
00:44:43 eh bien, on va vous supprimer du paysage.
00:44:46 Voilà, complètement du paysage. On fera partie de nulle part.
00:44:50 En fait, on est exclu. On est exclu déjà de Paris. On est exclu du paysage.
00:44:58 Nos boîtes, elles seront stockées on ne sait pas où, dans quelles conditions.
00:45:03 Enfin bref, pour nous, c'est vraiment… pour nous, c'est catastrophique.
00:45:09 Merci beaucoup, Florence. On entend évidemment votre cri de colère et on vous soutient.
00:45:13 On partage votre émotion. On espère que le fait de médiatiser cette affaire
00:45:17 pourra aller dans le bon sens pour les bouquinistes de Paris qui représentent un peu de cette ville.
00:45:22 On reste tous les quatre. On se retrouve dans un instant.
00:45:25 Il sera question des villes les plus sûres de France, notamment.
00:45:28 Et puis, du squat. On va avoir le témoignage d'une personne qui a été squattée.
00:45:32 On va lui demander ce qu'elle pense de la décision du Conseil constitutionnel.
00:45:35 C'est la deuxième partie de l'Horde et Pro. Tout de suite, le journal avec Sommeil Alhabiti.
00:45:42 Le Var placé en alerte rouge par Météo France pour la journée en raison d'un risque très élevé de feu de forêt.
00:45:52 Les bouches du Rhône sont en vigilance orange avec un risque élevé de départ de feu.
00:45:56 Des risques d'incendie multipliés par de fortes températures.
00:46:02 28 à 33 degrés sont attendus sur le pourtour méditerranéen et jusqu'à 34 ou 35 dans le Gard ou encore dans le Var.
00:46:08 Emmanuel Macron fait une étape express et historico-sri-lanka.
00:46:12 C'est la première fois qu'un président français se rend sur cette île.
00:46:16 Le chef de l'État n'est resté que deux heures, mais a pu échanger avec son homologue sri-lankais.
00:46:20 Une escale qui intervient après la tournée en Océanie du président de la République.
00:46:25 Et puis coup d'envoi ce mardi des Journées Mondiales de la Jeunesse.
00:46:29 Ce rendez-vous annuel où les jeunes catholiques du monde entier se réunissent pour partager leur foi.
00:46:33 Cette année, elles se tiendront à Lisbonne, au Portugal où pas moins d'un million de personnes sont déjà arrivées sur place.
00:46:40 Thomas Bonnet nous a rejoint en plateau du service politique de CNews.
00:46:44 Bonjour Thomas. On va parler des vacances des ministres.
00:46:46 Il y a ceux qui restent et il y a ceux qui partent.
00:46:48 Tout à fait. Il y a beaucoup de nouveaux ministres notamment qui vont avoir un été à studio.
00:46:52 Il faut montrer qu'on mérite sa nomination. On va partir tout de suite en vacances.
00:46:55 C'est comme vous, vous venez d'arriver au service politique, vous partez pas tout de suite en vacances.
00:46:59 On va parler du squat. Je vous rappelle cette décision du Conseil constitutionnel qui a fait couler beaucoup d'encre.
00:47:06 Cette censure de l'article 7. Résultat, vous êtes propriétaire.
00:47:10 Un squatteur se prend une tuile sur la tête en squatant votre maison.
00:47:14 Et bien, vous pouvez être jugé responsable. C'est la décision du Conseil constitutionnel.
00:47:18 Georges, ça a tellement été mal compris cette décision que fait rarissime
00:47:23 le Conseil constitutionnel a fait un communiqué hier pour expliquer cette décision.
00:47:27 Oui, c'est vrai que c'est très rare quand le Conseil constitutionnel fait un communiqué.
00:47:31 Mais là, il y a un tel tollé général et une telle incompréhension
00:47:35 que le Conseil a voulu expliquer qu'en réalité, c'était pour protéger les victimes tiers
00:47:40 qui pourraient mieux se retourner contre un propriétaire solvable que contre un squatteur non solvable.
00:47:46 Mais enfin, le propriétaire, c'est quand même aussi disproportionné de lui faire supporter,
00:47:50 me semble-t-il, une responsabilité face à un cas de force majeure
00:47:54 puisqu'il ne peut pas accéder à son bien.
00:47:57 Donc, je pense qu'il est important, urgent, utile que le législateur intervienne à nouveau
00:48:03 dans un nouveau vecteur législatif pour clarifier les choses
00:48:07 et faire en sorte qu'il y ait effectivement une protection également du propriétaire.
00:48:11 Alors, plusieurs réactions politiques.
00:48:13 M. Maréchal de Reconquête qui demande si les sages du Conseil constitutionnel sont devenus fous.
00:48:17 Le maire RN de votre parti, Laurent Jacobelli, Louis Alliot, le maire de Perpignan, demande "Où va-t-on ?"
00:48:24 La prochaine étape, c'est de leur remplir le frigo.
00:48:26 Alors, nous avions hier sur ce plateau Guillaume Cazbarian, l'auteur de cette fameuse loi anti-squatte,
00:48:30 et il réagissait notamment aux propos de Louis Alliot.
00:48:33 C'est ce qui nous différencie du Rassemblement national.
00:48:36 C'est que moi, je respecte déjà les institutions.
00:48:38 Je ne considère pas en permanence qu'elles sont mauvaises et qu'il faut les mettre à la poubelle.
00:48:41 Donc, plutôt que de faire des tweets, moi, mon enjeu, c'est de changer encore une fois la loi sur ce sujet précis
00:48:46 dès qu'on en aura l'opportunité, pour à la fois renforcer plus le droit de propriété et respecter notre constitution.
00:48:52 Parce que, désolé pour M. Alliot, mais oui, nous avons une constitution, nous avons des institutions.
00:48:56 Plutôt que de taper dessus en permanence, peut-être que le sujet, c'est de concrètement les changer,
00:49:00 plutôt que de faire des tweets pour faire le buzz.
00:49:02 Faites le buzz, Laurent Jacobelli.
00:49:04 Ne respectez pas les institutions.
00:49:05 Il est gonflé, M. Cazbarian.
00:49:07 Si on avait écrit une loi bien rédigée et qui n'était pas retoquée par le Conseil constitutionnel,
00:49:12 on n'en serait pas là.
00:49:13 Qu'ils fassent bien leur boulot, déjà.
00:49:15 Elle a été validée, sauf un article qui a été censuré.
00:49:18 On assiste à l'Assemblée nationale à une inflation législative.
00:49:22 On nous fait adopter des textes.
00:49:24 Certains ne servent à rien, certains servent un petit peu.
00:49:26 Et on s'aperçoit souvent qu'ils sont tellement mal rédigés qu'ils peuvent être partiellement ou totalement retoqués.
00:49:30 Or, la question, elle est grave.
00:49:31 C'est-à-dire qu'on explique aujourd'hui qu'un propriétaire qui ne peut plus rentrer chez lui faire des travaux
00:49:35 sera responsable si la personne qui lui vole son bien en y habitant a demain un accident.
00:49:40 Effectivement, on marche sur la tête.
00:49:42 Une fois encore, on est face à un droit qui protège plus les voyous que leurs victimes.
00:49:46 Imaginez...
00:49:47 C'était déjà le cas, c'est juste que ça ne change pas la situation pour les propriétaires.
00:49:50 Mais d'ailleurs, cette loi qui, globalement, alourdit les peines, n'a presque plus d'intérêt.
00:49:54 Parce que les peines, aujourd'hui, que ce soit les peines de prison, les peines d'amende ou les peines d'expulsion,
00:49:59 mettent trop de temps à arriver ou ne sont pas prononcées.
00:50:01 C'est toujours le même problème.
00:50:02 Je veux dire qu'aujourd'hui, le roi du monde, c'est toujours le squatteur qui fait ce qu'il veut, où qu'il veut.
00:50:07 Et la victime, c'est toujours, systématiquement, le propriétaire.
00:50:11 Notre société est devenue folle en trouvant toujours plus d'excuses à ceux qui veulent la loi
00:50:15 et toujours moins de protection à ceux qui méritent de l'être.
00:50:18 Oui, il y a plusieurs réponses au propos de M. Jacobelli.
00:50:21 Vous passez votre temps à demander le respect de l'état de droit, etc.
00:50:25 Mais vous êtes les premiers à ne pas respecter, le député l'a dit, à ne pas respecter les institutions.
00:50:31 On a le droit de les critiquer, ce n'est pas un rôle de respect.
00:50:33 Je vous respecte beaucoup et je vous critique beaucoup.
00:50:36 Mais vous n'êtes pas sans savoir que le législateur, il produit la loi,
00:50:39 les sages, et assure un contrôle de constitutionnalité.
00:50:43 C'est-à-dire, il valide l'adéquation du droit nouvellement créé avec le droit existant.
00:50:47 M. Fenech, en plateau, pourra aussi le confirmer.
00:50:50 Donc, ils sont dans leur rôle.
00:50:51 Ça ne veut pas dire que le député a mal fait son travail de réaction et de législateur.
00:50:54 Et dans leur sagesse, le Conseil constitutionnel, dans le communiqué de presse,
00:50:58 qui a été effectivement évoqué, fait assez rare pour être mentionné,
00:51:00 indique très clairement, M. Fenech, vous l'avez dit, je crois,
00:51:03 qu'il reviendra au législateur d'adapter le droit pour corriger effectivement...
00:51:07 Alors, on est avec Joris.
00:51:08 ... cet article 7.
00:51:09 Donc, il y avait 13 articles dans la loi.
00:51:10 12 ont été validés.
00:51:11 Mais je sais tout ça.
00:51:12 On se retient sur...
00:51:13 Le problème, c'est qu'il y a des gens qui attendent pour retrouver leur bien, M.,
00:51:15 il y a des urgences.
00:51:16 Et lorsque vous dites que cet article 7 permet de protéger les voyous au détriment des propriétaires,
00:51:20 c'est un, factuellement faux, et deux, il faudrait qu'on s'intéresse à tous les autres articles de la loi.
00:51:24 Si j'en reparle ce matin...
00:51:25 C'est énorme pour les propriétaires qui...
00:51:26 Si j'en parle à nouveau ce matin, c'est aussi parce qu'on est avec Joris, qui a été victime de squat.
00:51:31 Joris, vous avez même...
00:51:32 Bonjour à vous.
00:51:33 Vous avez même retrouvé votre logement sur Airbnb.
00:51:37 Les squatteurs avaient changé la serrure.
00:51:39 Exactement.
00:51:40 Je veux rentrer un jour chez moi, et je me rends compte que le bien est squatté,
00:51:47 la serrure ne marche pas.
00:51:48 Et, en fait, mon PI, en fait, je me renseigne avec mon avocat,
00:51:53 qui me dit "Mais non, tu ne peux rien faire, en fait.
00:51:55 Les gens sont rentrés, il faut partir en procédure".
00:51:58 On part en procédure, entre-temps, je vais sur Airbnb pour voir un bien,
00:52:03 je retrouve mon bien sur Airbnb, qui était loué.
00:52:05 J'envoie mon avocat, il me dit "Tu ne peux rien faire, c'est la loi,
00:52:09 il faut attendre le procès, il faut aller en justice".
00:52:15 Ça change rien.
00:52:16 Ça nous attend depuis deux ans.
00:52:17 Alors, il y a juste un petit problème de micro, je vous laisse régler ça avec la régie.
00:52:22 Ça va mieux ?
00:52:23 Vous m'entendez ?
00:52:24 Je voulais avoir votre réaction sur cette décision du Conseil constitutionnel.
00:52:28 Donc, votre bien, il est encore squatté ou pas ?
00:52:30 Le bien, après deux ans de squat qui était sur Airbnb,
00:52:34 vient d'être désquatté.
00:52:35 D'accord.
00:52:36 Mais pendant deux ans, je n'ai pas eu de loyer.
00:52:39 Pendant deux ans, je payais mon crédit.
00:52:41 Cette loi ne veut rien dire.
00:52:43 On aggrave alors les sanctions des squatteurs.
00:52:45 On peut leur donner même 100 ans de prison, même un million d'euros d'amende.
00:52:48 Ces gens-là n'ont pas un euro.
00:52:49 Monsieur Jacobelli a entièrement raison.
00:52:51 Il ne sert à rien du tout d'aggraver ces faibles.
00:52:55 C'est la poudre de câlin par pain, cette histoire.
00:52:57 Nous, on se retrouve toujours dans le même cas.
00:52:59 Quand un propriétaire, quand un bien est squatté,
00:53:01 à attendre deux ans, pendant deux ans,
00:53:03 le squatteur est roi, le squatteur est chez lui.
00:53:06 Le squatteur est mieux loti que nous, forcément.
00:53:11 Il ne paye rien, pas de char, pas de taxes.
00:53:13 C'est une solution pour lui.
00:53:14 Et s'il y a un problème, on doit payer pour lui également.
00:53:17 C'est n'importe quoi.
00:53:18 Vous dites que le squatteur est mieux loti que vous.
00:53:21 Comment vous réagissez à cette décision du Conseil constitutionnel ?
00:53:24 C'était déjà le cas, mais ça le sera donc encore demain.
00:53:26 Quand votre bien est loué, votre appartement,
00:53:29 je ne sais pas si un morceau de poutre peut tomber sur la tête du squatteur,
00:53:33 vous êtes responsable parce que vous avez mal entretenu votre appartement.
00:53:37 C'est incohérent.
00:53:38 C'est incohérent, ça ne veut rien dire.
00:53:40 Je ne sais pas si les gens du Conseil constitutionnel,
00:53:42 demain, si on leur squatte leur maison,
00:53:45 ils vont faire vivre à 32 ans.
00:53:46 C'est eux qui vont payer s'il y a un problème.
00:53:48 Je ne pense pas.
00:53:49 Je pense que ces gens-là, vu leur poste,
00:53:52 vont être très vite soutenus par les forces de l'ordre
00:53:57 qui vont sortir les gens directement.
00:53:58 Et nous, pauvres propriétaires, on attend et on subit ces lois
00:54:02 qu'eux créent et que je ne pense pas qu'ils les appliqueront si c'est ce qu'ils veulent.
00:54:07 Martin Garagnon, Joris, qui a été victime de squatte pendant deux ans,
00:54:11 vous dit que la loi de votre majorité anti-squatte, ça ne sert à rien.
00:54:13 C'est de la poutre de perlimpinpin, a dit Joris.
00:54:15 Je comprends tout à fait votre situation, monsieur,
00:54:17 parce que j'ai moi-même été victime d'un problème similaire.
00:54:20 Simplement, je voudrais vous répondre sur trois points.
00:54:22 Le premier, oui, effectivement, les peines ont été augmentées.
00:54:24 Et en soi, c'est une bonne chose.
00:54:25 Vous dites les gens sont insolvables, mais en soi, c'est un signal qui est envoyé.
00:54:28 Deuxième point, à l'heure actuelle, la situation que vous avez eu le malheur de connaître,
00:54:32 elle ne sera plus possible.
00:54:33 Pour une raison simple, c'est que maintenant, les moyens sont donnés aux préfets
00:54:35 pour évacuer les squattes entre 24 heures et 7 jours.
00:54:38 Donc, on n'est plus dans les délais aberrants.
00:54:40 Et c'est d'ailleurs pour cela que cette loi a été proposée,
00:54:42 parce qu'on considérait qu'il était aberrant qu'il faille plusieurs mois,
00:54:45 voire plusieurs années, pour libérer un appartement, un domicile,
00:54:48 au bénéfice de squatteurs.
00:54:50 C'est désormais un cas qui ne sera plus possible.
00:54:52 Et le troisième point, qu'il est aussi important quand même de mentionner,
00:54:54 c'est qu'on entend tout et n'importe quoi sur cette loi.
00:54:57 Il faut la lire, parce qu'elle propose des avancées très concrètes,
00:55:00 très utiles aux quotidiens de millions de Français.
00:55:03 La trêve hivernale, vous savez, ce qui interdit l'expulsion des locataires
00:55:07 qui ne paieraient pas leur loyer, etc., qui a lieu,
00:55:09 elle ne s'applique pas dans le cadre des squattes.
00:55:11 C'est-à-dire que l'expulsion des squatteurs,
00:55:13 elle peut intervenir immédiatement, en dehors, y compris pendant
00:55:17 la période de la trêve hivernale.
00:55:19 Donc ce sont des améliorations très concrètes,
00:55:21 et demain, vous deviez subir à nouveau cette situation-là,
00:55:23 que vous avez eu le malheur de subir,
00:55:25 et bien votre situation, elle serait traitée dans la semaine.
00:55:27 Ce serait une question de jour.
00:55:28 Les préfets, maintenant, ont les moyens de faire appliquer cette loi,
00:55:30 et c'est toutes les avancées.
00:55:31 Il y a la partie de répression, le triplement des sanctions
00:55:34 qui a été décidé, mais il y a aussi toutes les modalités pratiques
00:55:36 pour éviter que ces squattes-là puissent durer des années.
00:55:39 Et enfin, à titre personnel, moi je suis étonné que quand même
00:55:42 vous ne nous retourniez pas contre Airbnb,
00:55:44 parce que tout l'argent que ce squatteur a encaissé en louant
00:55:47 votre appartement sur Airbnb, moi je pense que Airbnb,
00:55:49 vous pouvez tout à fait leur réclamer le versement des sommes.
00:55:52 Airbnb, ils ont une charte très très claire
00:55:54 qui leur interdit de mettre en location des appartements
00:55:57 dont le loueur, si vous voulez, ne dispose pas officiellement.
00:56:01 Même si vous aviez un locataire qui payait votre loyer,
00:56:03 il faut qu'il vous demande l'autorisation au propriétaire
00:56:05 pour mettre l'appartement en Airbnb.
00:56:07 Est-ce que Martin Garagnon vous a convaincu ?
00:56:09 Non. Désolé, demain je pars en vacances,
00:56:14 je rentre dans une semaine chez moi, même 10 jours,
00:56:16 ou 15 jours après, il y a des gens chez moi,
00:56:18 en fait, qui sont chez eux, et je ne suis plus à la maison.
00:56:20 Plus maintenant, monsieur. Plus maintenant.
00:56:22 Avec cette loi qui est promulguée depuis deux jours,
00:56:25 plus maintenant. Les forces de l'ordre ont les moyens
00:56:27 d'intervenir, de sortir les squatteurs.
00:56:29 Avant, vous aviez un délai de 48 heures
00:56:31 au cours duquel il fallait agir immédiatement
00:56:33 en cas de squatte, ce qui posait des problèmes.
00:56:35 Quand c'est une résidence secondaire, vous n'êtes pas
00:56:37 forcément alerté d'un squatte potentiel.
00:56:39 Vous vous avancez énormément, Martin Garagnon.
00:56:41 C'est-à-dire que si, dans six mois, on a des cas
00:56:44 de squatte à nouveau, et que la loi n'est pas
00:56:46 correctement appliquée, et qu'on voit dans l'actualité
00:56:48 qu'on a toujours des squatteurs qui empêchent
00:56:50 des petits ou gros propriétaires d'être chez eux,
00:56:53 on reviendra vers vous.
00:56:54 Moi, je vous donne le texte de loi qui a été promulgué hier.
00:56:57 Hier, vous avez eu monsieur Gasparion qui était en plateau
00:56:59 qui a dit exactement cela. Maintenant, les délais,
00:57:01 c'est entre 24 heures et 7 jours. Et les préfets
00:57:03 ont des moyens de faire un conseil délémentaire.
00:57:05 Vous vouliez dire quelque chose, allez-y.
00:57:06 Il faut l'accord du préfet. Et le préfet, est-ce qu'on a
00:57:08 cet accord rapidement ? On n'a jamais ces accords.
00:57:11 On ne les a jamais. C'est toujours pareil.
00:57:13 Il faut des accords de préfet, mais vous pensez
00:57:15 que le préfet, à tous les squattes, il va donner
00:57:18 sa décision de le désquatter, le squatte ?
00:57:21 Et le Conseil constitutionnel a apporté une nuance
00:57:24 précédemment en disant que la situation personnelle,
00:57:27 familiale et financière des squatteurs devait être
00:57:30 prise en compte dans la décision du préfet,
00:57:32 de ce modo en sous-titre. S'ils n'ont pas d'hébergement
00:57:34 alternatif, ne les renvoyez pas. Vous savez,
00:57:36 c'est les mêmes préfets qui doivent ordonner
00:57:38 l'évacuation d'un certain nombre de terrains
00:57:41 occupés par les gens du voyage et qui ne le font
00:57:43 pratiquement jamais parce qu'à chaque fois,
00:57:45 il y a des circonstances atténuantes ou qui ne sont
00:57:47 pas remplies. Et une fois encore, pas du fait des préfets,
00:57:49 du fait d'un environnement législatif et constitutionnel.
00:57:53 Donc, tout cela, effectivement, ça va dans le bon sens.
00:57:55 On ne va pas le nier. Mais très clairement,
00:57:57 dans 99,9 % des cas, j'ai peur que la situation
00:58:00 reste la même. - Georges Fedeck.
00:58:03 - Oui, c'est toute la question. La loi est une grande avancée,
00:58:06 incontestablement. Elle protège la résidence principale
00:58:08 et secondaire maintenant. Mais moi, Joris,
00:58:11 il a raison. C'est-à-dire que le problème,
00:58:12 c'est l'exécution de cette loi. C'est-à-dire,
00:58:14 est-ce que les préfets sont en mesure, vont pouvoir,
00:58:17 dans tous les cas, rendre leur bien aux légitimes
00:58:20 propriétaires ? Parce que c'est une formidable atteinte
00:58:22 aux droits de propriété. Donc, c'est là-dessus
00:58:24 que, évidemment, nous attendons les résultats
00:58:27 d'une telle loi. Est-ce que les préfets vont
00:58:29 l'exécuter, effectivement ? C'est-à-dire apporter
00:58:31 la force publique pour l'évacuation de ces biens ?
00:58:33 - Il est dans quel état, votre appartement, Joris,
00:58:35 au bout de deux ans de squat ?
00:58:37 - C'était saccagé. - Saccagé ?
00:58:40 - C'est pour partie des gens saccagés. Saccagé.
00:58:42 - Complètement saccagé ? - Oui.
00:58:44 - Bon, ben merci. Merci d'avoir été avec nous
00:58:47 pour ce témoignage, Willord. - Là, on ne parle pas
00:58:49 de gens qui ne payent pas leur loyer, parce que la loi,
00:58:51 pour les deux, on parle bien de squatteurs. Et il faut savoir
00:58:53 que les squatteurs, souvent, ont un appareil législatif
00:58:55 à leur disposition. Ils le connaissent par cœur.
00:58:57 C'est des professionnels du squat. - Oui, il le dit.
00:58:59 Il part en vacances et il vous retrouve avec des gens
00:59:01 chez vous quand vous rentrez de vacances. - Ils savent jouer
00:59:03 avec la loi comme personne. - Bien sûr, ils la connaissent
00:59:05 par cœur. - Et malheureusement, là encore...
00:59:07 - Ne serait-ce que commander des pizzas pour montrer que vous êtes dans ce domicile.
00:59:09 - Exactement. - Il y a plein. Voilà, une facture.
00:59:11 - Il est soutenu par des associations. - Il est soutenu par des associations.
00:59:13 - Joris Mouclet dit, il a raison. - Alors, on va changer de sujet.
00:59:15 On va parler de l'insalubrité.
00:59:17 On avait commencé à l'évoquer, notamment avec vous,
00:59:19 Laurent Giacobelli, de l'insalubrité
00:59:21 dans les commissariats, parce que vous savez qu'il y a une fameuse
00:59:23 l'OPMI qui a été passée,
00:59:25 qui augmente considérablement les moyens
00:59:27 pour la police, qui veut notamment
00:59:29 augmenter le nombre d'effectifs, mais il y a eu
00:59:31 un rapport de la Cour des comptes qui dit que c'est bien d'augmenter
00:59:33 l'effectif, il faut aussi améliorer
00:59:35 les conditions dans lesquelles
00:59:37 travaillent nos policiers. Alors, je vous propose de regarder
00:59:39 un exemple très concret à Nîmes
00:59:41 sur l'insalubrité dans
00:59:43 laquelle travaillent les policiers.
00:59:45 - Des cellules vétustes,
00:59:47 sans fenêtres ni aucun accès à l'eau,
00:59:49 et marquées par des infiltrations
00:59:51 et inondations régulières.
00:59:53 C'est ce qu'a découvert le 15 mars dernier
00:59:55 la bâtonnière du barreau de Nîmes
00:59:57 lors de la visite nationale des lieux de détention
00:59:59 au commissariat de la ville.
01:00:01 Le conseil de l'ordre des avocats a donc décidé
01:00:03 de lancer une procédure contre le ministère
01:00:05 de l'Intérieur devant le tribunal administratif
01:00:07 pour demander que l'Etat garantisse
01:00:09 la dignité et le respect des personnes
01:00:11 placées en garde à vue.
01:00:13 Une requête rejetée par le ministère de l'Intérieur.
01:00:15 - Pour eux, il n'y a pas atteinte à la dignité
01:00:17 de la personne humaine.
01:00:19 Il n'y a pas violation de l'article 3
01:00:21 de la CEDH.
01:00:23 Pour autant, et de façon très paradoxale,
01:00:25 ils reconnaissent que des travaux doivent être faits.
01:00:27 - L'ordre des avocats réclame une rénovation
01:00:29 du commissariat de Nîmes
01:00:31 qui n'a connu aucun travaux depuis son inauguration
01:00:33 en 2004.
01:00:35 Une demande partagée par les policiers
01:00:37 qui, depuis 10 ans, font remonter les problèmes
01:00:39 d'évacuation de la ville.
01:00:41 - Nous sommes très attentifs aux locaux.
01:00:43 Dans les gardes à vue, vous avez bien sûr
01:00:45 le mise en cause de la garde à vue.
01:00:47 Vous avez les policiers qui sont dans cette proximité
01:00:49 et qui sont vigilants pour que les locaux
01:00:51 restent propres.
01:00:53 Dans la grande majorité des cas,
01:00:55 les locaux sont conformes
01:00:57 pour recevoir les mises en cause.
01:00:59 - Le tribunal administratif doit décider
01:01:01 aujourd'hui si l'Etat doit
01:01:03 remettre en place une rénovation
01:01:05 de la ville.
01:01:07 - Le tribunal administratif doit décider
01:01:09 aujourd'hui s'il fait suite aux demandes
01:01:11 des avocats et si des mesures d'urgence
01:01:13 doivent être prises.
01:01:15 - On est avec Marc Lamolla
01:01:17 qu'on ne présente plus. Marc, je vous ai demandé
01:01:19 de revenir une dernière fois,
01:01:21 parce qu'après moi je pars en vacances,
01:01:23 peut-être que la chaîne vous reprendra,
01:01:25 mais ce ne sera pas moi, pour vous interroger
01:01:27 sur ce point précis, l'insalubrité
01:01:29 dans laquelle travaillent les policiers.
01:01:31 Et ça pousse parfois à la démission,
01:01:33 parce qu'effectivement, c'est ce que dit la Cour des comptes,
01:01:35 il y a des effectifs en plus, 8500 policiers
01:01:37 ici à 2027, à la fin du deuxième
01:01:39 mandat d'Emmanuel Macron. Mais il faut aussi des bonnes
01:01:41 conditions de travail pour donner l'envie
01:01:43 aux policiers de rester.
01:01:45 - Alors évidemment, c'est encore
01:01:47 un des paramètres qui poussent mes collègues à démissionner,
01:01:49 voire encore plus dramatique
01:01:51 à mettre fin à leur jour, de les faire
01:01:53 œuvrer dans des locaux évidemment métustes
01:01:55 et insalubres. J'ai connu ça,
01:01:57 et c'est encore souvent de l'actualité, bien qu'il faut
01:01:59 quand même le préciser,
01:02:01 de gros efforts ont été faits, notamment
01:02:03 dans les locaux, dans le matériel,
01:02:05 dans les voitures. Néanmoins, ce n'est
01:02:07 pas assez. Ce n'est pas assez, et vous venez
01:02:09 de montrer dans votre
01:02:11 reportage les cellules. Les cellules, évidemment,
01:02:13 sont dans un état d'élabrement
01:02:15 et d'insalubrité très élevé.
01:02:17 Mais,
01:02:19 je m'excuse, mais je vais préférer parler
01:02:21 des locaux dans lesquels travaillent mes collègues, plutôt
01:02:23 de ceux dans lesquels sont placés
01:02:25 les gens en garde à vue.
01:02:27 Voilà, oui, c'est... Il y a un manque de moyens
01:02:29 évident,
01:02:31 bien que, je vous le disais,
01:02:33 quelques efforts ont été faits. Il manque l'essentiel.
01:02:35 Il manque des choses qui vont peut-être vous faire sourire,
01:02:37 mais il manque du papier toilette.
01:02:39 Mes collègues n'ont pas de papier toilette. C'est un détail,
01:02:41 mais il faut aller travailler
01:02:43 avec son rouleau de papier toilette. Il manque
01:02:45 du papier pour imprimer les procédures.
01:02:47 Il manque ce qu'on appelle les consommables,
01:02:49 les cartouches pour les imprimantes,
01:02:51 les cartouches d'encre.
01:02:53 Voilà, il manque tout cela. Il manque
01:02:55 un réseau informatique capable
01:02:57 d'assurer les connexions
01:02:59 quasi permanentes et permanentes
01:03:01 de mes collègues pour pouvoir, évidemment,
01:03:03 recevoir le public. Il manque
01:03:05 de locaux propres
01:03:07 pour recevoir les plaignants. Et il manque
01:03:09 surtout d'effectifs pour pouvoir
01:03:11 recevoir ces personnes qui sont
01:03:13 en demande. Pour la petite histoire, aujourd'hui,
01:03:15 pour déposer une plainte dans un commissariat
01:03:17 marseillais, mais pas que marseillais,
01:03:19 il faut patienter entre 4 et 6,
01:03:21 voire 8 heures, pour déposer une simple
01:03:23 plainte contre X. Voilà,
01:03:25 une plainte tout à fait basique.
01:03:27 - Ça a joué dans votre démission le manque de moyens.
01:03:29 Je rappelle qu'en 2022, il y a 1500
01:03:31 policiers qui ont démissionné en plus
01:03:33 par rapport à 2019.
01:03:35 - Oui, alors les démissions
01:03:37 sont exponentielles.
01:03:39 Aujourd'hui, je crois qu'on est à plus de 2000.
01:03:41 C'est un sujet sur lequel je travaille.
01:03:43 J'ai écrit un livre avec une compagne
01:03:45 sur ce phénomène-là aussi.
01:03:47 On a de plus en plus de difficultés à recruter
01:03:49 et les gens qui sont aujourd'hui
01:03:51 sous-considérés par l'administration,
01:03:53 parce que c'est une sous-considération de travailler dans ces conditions,
01:03:55 voilà,
01:03:57 sans pousser vers la sortie. Quelqu'un qui aujourd'hui
01:03:59 ne peut pas être au service du public
01:04:01 et les gens qui sont en demande,
01:04:03 oui, c'est très démotivant, évidemment.
01:04:05 - On va entendre un autre policier
01:04:07 qu'on avait sur ce plateau hier, Marc Lamolla,
01:04:09 un ancien inspecteur des stupéfiants
01:04:11 qui a travaillé à Paris,
01:04:13 Arnaud Ascoy. Il explique aussi
01:04:15 les raisons de sa démission, qui sont un peu les mêmes
01:04:17 que les vôtres.
01:04:19 - Voilà, j'avais envie de bien faire,
01:04:21 j'avais envie de justice, j'avais envie
01:04:23 d'humain. Et puis,
01:04:25 petit à petit, c'est vrai que les années passant,
01:04:27 j'ai déchanté un petit peu.
01:04:29 Les procédures se sont alourdies,
01:04:31 les droits
01:04:33 des mises en cause
01:04:35 ont augmenté, les procédures sont devenues
01:04:37 extrêmement lourdes,
01:04:39 la hiérarchie de plus en plus pesante,
01:04:41 les directives
01:04:43 aussi qui n'allaient pas forcément
01:04:45 dans le sens de ce
01:04:47 qu'on voulait faire nous.
01:04:49 Et puis, j'ai noté véritablement
01:04:51 une démotivation chez mes collègues.
01:04:53 Je me suis dit, plutôt que
01:04:55 de devenir aigri,
01:04:57 il vaut mieux que je parte.
01:04:59 - Vous partagez ce
01:05:01 sentiment, Marc Lamolla, plutôt que
01:05:03 de devenir aigri, il vaut mieux partir ?
01:05:05 - Complètement. En ce qui me concerne,
01:05:07 je n'étais pas aigri, j'étais désespéré.
01:05:09 Et comme vous le savez, mon histoire,
01:05:11 vous l'avez très gentiment évoquée,
01:05:13 elle a failli être dramatique.
01:05:15 Tout cela,
01:05:17 tout ce qu'évoque cet ancien collègue,
01:05:19 je l'ai évidemment vécu, je l'ai pris
01:05:21 dans la gueule comme l'ensemble des policiers.
01:05:23 J'étais un policier républicain,
01:05:25 je voulais être au service de mes concitoyens
01:05:27 et je réalisais que j'étais au service d'une machine,
01:05:29 je le répète, inhumaine et abjecte,
01:05:31 et d'un fonctionnement intrinsèque
01:05:33 d'une police aujourd'hui
01:05:35 qui ne peut pas correspondre
01:05:37 aux attentes des citoyens
01:05:39 et qui ne correspond plus, malheureusement,
01:05:41 à cela, et aux demandes et aux attentes
01:05:43 de cette société qui souffre.
01:05:45 Voilà, moi j'étais rentré dans la police
01:05:47 pour être réellement... ça va faire sourire,
01:05:49 je sais, parce qu'aujourd'hui c'est désuet,
01:05:51 mais au service de la veuve et de l'orphelin,
01:05:53 défendre l'opprimé,
01:05:55 il y a un côté social dans la police, on l'occulte,
01:05:57 mais voilà, on était arrivé,
01:05:59 comme le dit, je vais reprendre les propos de ce collègue,
01:06:01 on était arrivé à ne plus comprendre
01:06:03 pourquoi, et c'était mon cas,
01:06:05 à ne plus comprendre ce qu'on me demandait.
01:06:07 Je n'étais plus quasiment un flic,
01:06:09 je dirigeais un groupe d'enquête,
01:06:11 et j'étais rendu à faire des statistiques et des réunions,
01:06:13 c'était la réunion d'hôte, des réunions
01:06:15 d'autosortés qui n'avaient pas du tout fait avancer
01:06:17 quoi que ce soit, c'était des palabres, on discutait,
01:06:19 mais ça ne faisait avancer rien, voilà.
01:06:21 Aujourd'hui la police cesse ça, elle est malade,
01:06:23 et évidemment je ne vais pas revenir,
01:06:25 puisque ce n'est pas l'objet de votre invitation,
01:06:27 mais sur le malaise aujourd'hui de mes collègues,
01:06:29 mais tout ça contribue évidemment à pousser
01:06:31 des centaines de collègues vers la sortie,
01:06:33 et malheureusement vers le suicide,
01:06:35 et malheureusement un de mes collègues
01:06:37 hier, pardon, CRS, a mis fin à ses jours.
01:06:39 - Oui, vendredi,
01:06:41 à 20h30, il a mis fin à ses jours
01:06:43 en marge des fêtes de Bayonne, juste au moment
01:06:45 de prendre son service, et je voulais vous interroger
01:06:47 sur ce suicide justement, sur le silence,
01:06:49 le silence médiatique, très peu
01:06:51 de médias en parlent, et le silence politique.
01:06:53 Pas un mot de Gérald Darmanin, comment vous l'expliquez ?
01:06:55 - Je suis, une fois de plus,
01:06:57 l'Ebran Manthome,
01:06:59 on a écrit ce livre avec
01:07:01 ma femme,
01:07:03 vous voyez, je reprends les propos de
01:07:05 Karim Zeribi, qui est un chroniqueur
01:07:07 de votre plateau,
01:07:09 qui disait "on ne demande pas
01:07:11 l'avis des sachants, de nous
01:07:13 qui savons", alors je n'ai pas
01:07:15 la science infuse, comprenons-nous bien, néanmoins
01:07:17 j'ai la chance d'avoir les micros, les caméras, et je vous en
01:07:19 remercie, et on a écrit ce livre
01:07:21 qui a résonné
01:07:23 dans les esprits, et qui a eu
01:07:25 un écho formidable, pourquoi
01:07:27 voilà, je fais un appel à M. le ministre,
01:07:29 pourquoi ne me demande-t-il pas d'aller
01:07:31 le rencontrer, de lui expliquer réellement de manière
01:07:33 très pragmatique, j'ai
01:07:35 aucune ambition, aucune ambition
01:07:37 M. Gauthier-Lebrecht, je vous l'avoue,
01:07:39 je n'ai aucune ambition, je n'appartiens à aucune
01:07:41 structure syndicale, associative
01:07:43 ou politique,
01:07:45 encore moins politique, je ne suis
01:07:47 motivé que par l'amour
01:07:49 de ce métier, et je
01:07:51 voudrais que ce métier redevienne au
01:07:53 centre des intérêts des Français.
01:07:55 Voilà, on ne me demande pas mon avis,
01:07:57 et alors, je ne suis certainement pas le seul,
01:07:59 ma femme et moi avons écrit ce livre,
01:08:01 tout y est dans ce livre, je le répète,
01:08:03 c'est un condensé des problématiques
01:08:05 qui poussent mes collègues à
01:08:07 se suicider, et des solutions.
01:08:09 Je réponds à votre question, il y a évidemment
01:08:11 un silence sidéral,
01:08:13 assourdissant
01:08:15 du ministère, et
01:08:17 malheureusement, c'est
01:08:19 toujours la même chose. Si c'est pour dire la même
01:08:21 phrase laconique,
01:08:23 et qui va faire un mal énorme,
01:08:25 encore plus à la famille, de dire
01:08:27 "ce fonctionnaire était soumis à des pressions
01:08:29 personnelles, à des problèmes familiaux,
01:08:31 à des problèmes..." en occultant
01:08:33 systématiquement les problèmes professionnels
01:08:35 qui ont certainement motivé,
01:08:37 on avance peu, mais qui ont certainement
01:08:39 motivé ce fonctionnaire de 55 ans à mettre fin
01:08:41 à ses jours, tant qu'on occultera
01:08:43 cela. Je le disais,
01:08:45 vous m'avez permis de le dire, que l'administration
01:08:47 avait pris en considération certains paramètres
01:08:49 qui poussaient les fonctionnaires
01:08:51 de police, donc elle a considéré cela,
01:08:53 mais elle n'y remédie pas. - Merci Marc. Et moi,
01:08:55 je dois rappeler que l'enquête est en cours
01:08:57 et qu'on ne sait toujours pas les
01:08:59 conditions pour lesquelles ce
01:09:01 policier a mis fin à ses jours, l'enquête le dira
01:09:03 si c'est en lien ou non avec son métier,
01:09:05 la seule chose qu'on sait, c'est qu'au moment de prendre son service,
01:09:07 c'est à ce moment-là qu'il a fait ce geste fatal
01:09:09 et qu'il a mis fin à ses jours.
01:09:11 Merci beaucoup Marc Lamolla d'avoir fait ces multiples
01:09:13 interventions sur notre antenne.
01:09:15 On se retrouve dans un instant avec notamment
01:09:17 Michel Chevalet, qui est sur le terrain. Vous verrez où.
01:09:19 C'est la dernière partie de l'heure des pros
01:09:25 été matin. On va tout de suite
01:09:27 voyager dans le temps, je vous préviens. On va retrouver
01:09:29 Michel Chevalet. Michel, vous êtes place
01:09:31 de la Bastille. Vous êtes même
01:09:33 en noir et blanc. Notre réalisateur a fait un petit jeu.
01:09:35 Il vous a mis en noir et blanc. On a l'impression
01:09:37 d'être de retour à l'ORTF.
01:09:39 Alors qu'est-ce qui se passe ?
01:09:41 Qu'est-ce qui se passe Michel ?
01:09:43 Alors on est place de la Bastille
01:09:45 parce que depuis Vincennes,
01:09:47 il faut aller jusqu'à Bordeaux. Donc on a fait
01:09:49 une petite pause. On est dans le
01:09:51 trafic et comme il y a beaucoup d'embouteillages,
01:09:53 c'est classique dans Paris. Tenez, regardez.
01:09:55 Vous voyez, vous allez passer
01:09:57 une EMG qui passe.
01:09:59 Et donc elles sont élevées, ce qui fait que
01:10:01 ces voitures prises dans les embouteillages, elles se mettent à chauffer
01:10:03 et il y a beaucoup de capots levés.
01:10:05 Donc là, notre de Dion Bouton,
01:10:07 notre grand-mère,
01:10:09 elle a 110 ans. Tenez, tour du
01:10:11 propriétaire. Regardez.
01:10:13 Robert, venez.
01:10:15 Regardez.
01:10:17 Venez un petit coup d'œil sur le moteur.
01:10:19 Si vous aimez la mécanique. Un 1 600 cm3
01:10:21 qui fait 9 ou 10 chevaux.
01:10:23 Oh, 9 chevaux.
01:10:25 C'est une petite merveille. La carrosserie,
01:10:27 une partie était en bois. L'éclairage
01:10:29 était avec soit des lampes à acetylène,
01:10:31 soit des lampes à pétrole. Il n'y avait pas
01:10:33 d'électricité. Et puis vous allez assister
01:10:35 à la remise en route
01:10:37 de mes mères, qui a fait une petite pause
01:10:39 place de la Bastille et qui va
01:10:41 rentrer dans le trafic. Alors Robert,
01:10:43 allez-y. Allez.
01:10:45 Allez Robert.
01:10:47 Le bon coup de main.
01:10:49 Allez, au tour.
01:10:51 Ah, il y a de la compression encore.
01:10:53 Et voilà.
01:10:57 Un petit coup d'œil sur le moteur qui tourne.
01:10:59 Regardez ça.
01:11:03 Une horloge. C'est magnifique.
01:11:05 Robert, mettez-vous au volant.
01:11:07 Comment ?
01:11:09 Robert, allez.
01:11:11 Est-ce que c'est difficile à conduire ?
01:11:13 Elle est assez difficile.
01:11:15 Elle est assez difficile
01:11:17 parce que c'est un accélérateur
01:11:19 à la main. Et donc,
01:11:21 il faut jouer à la main avec l'accélérateur
01:11:23 et en même temps,
01:11:25 on voyage. Les boîtes de vitesse, elles ne sont pas synchro.
01:11:27 Donc, il faut y aller en force.
01:11:29 Mais c'est un tel plaisir que ça ne pose aucun souci.
01:11:31 On va reprendre.
01:11:33 On va continuer notre périple
01:11:35 et on va se remettre
01:11:37 dans la circulation.
01:11:39 À mon avis, c'est le côté 21e siècle
01:11:41 qui est nettement moins amusant
01:11:43 que du temps de la déunion bouton.
01:11:45 Il n'y avait que des chevaux.
01:11:47 Alors Michel, si vous m'entendez,
01:11:49 pourquoi il y a des vieilles voitures qui circulent aujourd'hui dans Paris ?
01:11:51 Oui, oui, oui.
01:11:53 De deux fois par an,
01:11:55 il y a ce rallye,
01:11:57 la traversée de Paris, qui part toujours
01:11:59 de Vincennes pour aller sur
01:12:01 l'esplanade, l'observatoire
01:12:03 de Meudon et qui se termine
01:12:05 par un grand pique-nique.
01:12:07 Si vous voulez, c'est une grande balade dans Paris.
01:12:09 C'est très sympa. Et surtout, ce que j'aime,
01:12:11 c'est les gens qui sont autour,
01:12:13 les gens qui applaudissent. Et surtout,
01:12:15 je vous ai dit, les touristes étrangers qui sont
01:12:17 bluffés, comme nous. Bon pique-nique,
01:12:19 Michel. Et je vous conseille de regarder votre intervention
01:12:21 sur Ripley parce que nos réalisateurs ont été taquins
01:12:23 et vous ont mis encore une fois en noir et blanc.
01:12:25 Donc vous verrez le Ripley,
01:12:27 ça vous amusera très certainement. Bon pique-nique,
01:12:29 Michel, et bonne traversée de Paris.
01:12:31 Regardez,
01:12:33 la magnifique Corvette.
01:12:35 Elle est très belle. Très très belle voiture.
01:12:37 Place de la Bastille. Avec Antoine Durand, qui est derrière la caméra
01:12:39 et qui, je sais, est aussi fan
01:12:41 de voitures. Il adore les voitures.
01:12:43 Il adore les voitures.
01:12:45 Antoine adore...
01:12:47 Merci, Michel. Merci beaucoup.
01:12:49 C'est sans transition. On va changer de sujet,
01:12:51 Jules, puisque je vais parler...
01:12:53 C'était très sympa. Un peu, un peu, voilà,
01:12:55 de légèreté en cet été.
01:12:57 Et puis surtout qu'on a des sujets
01:12:59 plus lourds. Là, on va parler encore d'une bonne nouvelle.
01:13:01 Parce que Valeurs Actuelles
01:13:03 est habituée à nous faire les classements les plus horribles,
01:13:05 les villes où il fait le moins bon vivre,
01:13:07 les villes où l'insécurité a explosé. Non, là,
01:13:09 vous avez décidé d'être sympa pour cet été et de nous faire
01:13:11 les villes les plus sûres en France. Pour tous les cas, que ce soit
01:13:13 mauvais ou sûr, on ne fait que parler
01:13:15 de la réalité. D'accord, voilà.
01:13:17 Vous arrêtez là ou vous allez plus loin dans votre
01:13:19 explication ? Vous voulez qu'on continue ? Oui, je veux bien qu'on continue
01:13:21 parce que je veux surtout qu'on révèle le classement.
01:13:23 Parce que ce qui va intéresser nos téléspectateurs,
01:13:25 c'est... J'ai le classement. Alors, numéro 1,
01:13:27 Ajaxio. Étonnant.
01:13:29 Il est plus sûr. Non, il faut... Corse.
01:13:31 Expliquez. La Corse. On a fait, voilà,
01:13:33 un recensement des
01:13:35 villes de plus de 50 000 habitants
01:13:37 avec les chiffres, voilà, de vols avec violence,
01:13:39 de cambriolage,
01:13:41 d'agression.
01:13:43 Et donc, après, on a fait un classement
01:13:45 et les résultats
01:13:47 décrivent une certaine réalité.
01:13:49 Déjà, on voit
01:13:51 que dans quasiment toutes les villes,
01:13:53 il y a de plus en plus de vols avec violence
01:13:55 ou sans violence, qu'il y a de plus en plus
01:13:57 de cambriolage, qu'il y a de plus en plus
01:13:59 d'agression. Mais on voit qu'il y a certaines municipalités
01:14:01 qui arrivent à endiguer un petit peu ce phénomène-là.
01:14:03 Comment ? Grâce à des
01:14:05 policiers, grâce à des caméras,
01:14:07 grâce aussi à moins d'immigration.
01:14:09 Et au contraire, les villes les moins sûres, parce qu'il y a
01:14:11 les villes les plus sûres, mais il y a aussi les villes les moins sûres.
01:14:13 Et on voit que ce sont des municipalités
01:14:15 qui possèdent une certaine couleur politique.
01:14:17 Aller plus loin ?
01:14:19 On peut voir notamment qu'au bout de notre classement,
01:14:21 on a la commune de Lille.
01:14:23 Et puis,
01:14:25 les villes nouvelles écolo...
01:14:27 Nantes ne doit pas être très bien classée.
01:14:29 Nantes n'est pas très bien classée, Bordeaux n'est pas très bien classé,
01:14:31 Lyon n'est pas très bien classé,
01:14:33 Lyon n'est pas très bien classé,
01:14:35 les villes de Seine-Saint-Denis
01:14:37 ne sont pas très bien placées.
01:14:39 En revanche, on peut voir que la plupart,
01:14:41 les villes communes d'Ile-de-France, je pense à
01:14:43 ici les Moulineaux, à Courbevoie, à Clamart,
01:14:45 qui sont dirigées par des maires
01:14:47 de droite ou d'hiver droite,
01:14:49 sont plutôt dans les classements
01:14:51 les plus sûrs, enfin dans le classement le plus sûr.
01:14:53 Laurent Jacobelich, la sécurité, c'est idéologique ?
01:14:55 La sécurité devrait être un souci partagé,
01:14:59 parce que c'est la première des libertés.
01:15:01 Je pense que dans un pays où on a peur de traverser la rue
01:15:03 en se faisant agresser, on ne fait pas grand-chose.
01:15:05 En revanche, on voit bien que la gauche,
01:15:07 aujourd'hui, a été gangrénée par une idéologie
01:15:09 qui veut que l'ordre soit vu
01:15:11 comme de l'autoritarisme,
01:15:13 que le respect des règles soit vu
01:15:15 comme une espèce de dictature,
01:15:19 alors que ça devrait être tout simplement logique.
01:15:23 On voit à quel point la gauche est aujourd'hui
01:15:25 allergique, je le répète, au maintien de l'autorité
01:15:27 et à aider nos forces de justice, de police.
01:15:31 On voit même à quel point, d'ailleurs,
01:15:33 cette idéologie a gangréné jusqu'à la justice
01:15:35 qui, elle aussi, pense que les voyous
01:15:37 devaient être excusés et les victimes ignorées.
01:15:40 Mais oui, la gauche a fait beaucoup de mal.
01:15:42 On pourra citer Mme Taubira,
01:15:44 on pourra citer un certain nombre de ministres
01:15:46 de l'Intérieur et de la Justice de gauche
01:15:48 qui ont affaibli notre police.
01:15:50 Honnêtement, la droite, en dehors de certaines municipalités,
01:15:52 a été parfois, elle aussi, très laxiste,
01:15:54 notamment sur la question de l'immigration
01:15:56 et de ses conséquences, parce que là-dessus,
01:15:58 il y a court responsabilité.
01:16:00 Alors, vous avez un ancien député LR à côté de vous.
01:16:02 La droite a été très laxiste, contrairement au juge d'instruction
01:16:04 Georges Fenech, qui, quand il était à Lyon,
01:16:06 avait été très laxiste.
01:16:08 On a une part de responsabilité.
01:16:10 Je pense qu'on n'est pas allé jusqu'au bout
01:16:12 des promesses qui avaient été les nôtres,
01:16:14 je pense, en 2007, surtout,
01:16:16 avec cette formidable campagne de Nicolas Sarkozy.
01:16:19 On n'avait pas fait rien non plus,
01:16:21 les peines planchers, etc.
01:16:23 Mais je pense qu'on a manqué,
01:16:25 sans doute, de volonté réelle.
01:16:27 Je pense aussi, évidemment,
01:16:29 à la construction de places de prison,
01:16:31 enfin, tous ces sujets.
01:16:33 Il y a une responsabilité globale
01:16:35 de toute la classe politique,
01:16:37 de la situation dans laquelle on est.
01:16:39 Mais ce qui, je pense, est symptomatique
01:16:41 aujourd'hui, peut-être que votre étude le révèle,
01:16:43 c'est qu'il n'y a plus aucun point,
01:16:45 aucune ville du territoire national
01:16:47 qui est épargnée par ces formes
01:16:49 de violences, de délinquances.
01:16:51 La Corse, en tout cas, dans votre classement,
01:16:53 semble épargnée.
01:16:55 En fait, on a pris les villes
01:16:57 de plus de 50 000 habitants.
01:16:59 En Corse, il n'y a pas qu'une quinzaine de villes
01:17:01 qui ont plus de 50 000 habitants,
01:17:03 il y a une agression toutes les 44 secondes en France,
01:17:05 700 000 par an.
01:17:07 Il n'y a plus aucune commune
01:17:09 qui est épargnée. On pourrait parler, par exemple,
01:17:11 de la commune de Fréjus, qui est très bien placée,
01:17:13 qui est tenue par un maire
01:17:15 insouménationnel, qui est très bien
01:17:17 classée. - David Rachid. - 17e.
01:17:19 - 17e, c'est très bien.
01:17:21 Mais, évidemment, il y a encore des cambriolages,
01:17:23 il y a encore des agressions. Donc, c'est dans toutes les communes
01:17:25 que ce phénomène existe. - Mais ça l'est moins
01:17:27 en Corse, visiblement, puisque Ajaccio
01:17:29 est numéro 1. Comment on explique que la Corse
01:17:31 est numéro 1 dans ce classement ?
01:17:33 - Simplement, pour poursuivre
01:17:35 le propos que vous venez d'avoir,
01:17:37 on s'étonne de ne pas voir une ville RN en tête
01:17:39 de ce classement, puisque, monsieur le chef,
01:17:41 vous nous expliquez que vous avez les solutions.
01:17:43 Non, non, mais allons au bout des choses.
01:17:45 Vous avez des municipalités. Pourquoi vos municipalités
01:17:47 ne sont pas en tête du classement ? - Elle est 17e.
01:17:49 - Je crois qu'il n'y a pas besoin d'une municipalité
01:17:51 Renaissance. - Il n'y a pas Perpignan, par exemple. - Non, parce que nous,
01:17:53 on n'est pas au pouvoir dans beaucoup de villes. Je me réjouis, d'ailleurs,
01:17:55 de voir beaucoup de villes du 92, des Hauts-de-Seine,
01:17:57 des départements dans ce classement. Je vois Courbevoie,
01:17:59 je vois Annière, je vois Clamart, voilà.
01:18:01 Évidemment que la sécurité ne doit pas faire l'objet
01:18:03 d'une idéologie, et c'est malheureusement le cas
01:18:05 dans beaucoup de villes qui sont tenues par des forces
01:18:07 de la NUPES. - On a entendu Céline Hervieux. - C'est catastrophique.
01:18:09 On ne peut pas instrumentaliser
01:18:11 la sécurité, qui est le bien commun,
01:18:13 le plus précieux à tous les Français, qui est la première
01:18:15 des libertés. Il n'y a pas de liberté
01:18:17 sans sécurité des biens, sans sécurité des personnes.
01:18:19 C'est fondamental. Revenir sur
01:18:21 ce principe est une aberration. Donc c'est ce qui
01:18:23 fait corps aussi avec la République, c'est ce qui donne aussi
01:18:25 le ciment républicain
01:18:27 de notre vivre ensemble. - Laurent Jacobelli.
01:18:29 - Mais effectivement, on me dit que
01:18:31 les villes tenues par la NUPES
01:18:33 sont très très loin dans ce classement.
01:18:35 Après, je m'interrogeais sur la méthodologie,
01:18:37 peut-être que vous me parlerez en rentaine, mais comment
01:18:39 ce classement, avec quels critères vous êtes-vous ? - Non, répondez
01:18:41 maintenant, parce que c'est intéressant.
01:18:43 Il y a toute la méthodologie qui est expliquée dans
01:18:45 le dossier. Donc en fait,
01:18:47 ce que je vous ai dit tout à l'heure, on a pris...
01:18:49 Il y a sept,
01:18:51 comment dire,
01:18:53 les vols, les combriolages qui sont définis par
01:18:55 le ministère de l'Intérieur. C'est des chiffres d'ailleurs qui proviennent du
01:18:57 ministère de l'Intérieur. Or, homicides,
01:18:59 parce que c'est départemental.
01:19:01 Et ensuite, ils adressent un
01:19:03 nombre de points, les deux
01:19:05 auteurs du dossier, qui sont Quentin Auster et
01:19:07 Nicolas Boutin, qui prennent
01:19:09 par exemple
01:19:11 le vol avec violence, c'est 15%
01:19:13 de la note finale, parce que c'est une note sur... - Ça c'est vous qui faites
01:19:15 la pondération. - Absolument. - Voilà pour le point
01:19:17 méthodologique qui ennuie tout le monde. Laurent Jacobelli,
01:19:19 Ajaccio, en tête,
01:19:21 comment la Corse arrive à être en tête ?
01:19:23 - J'ai pas le détail de l'analyse, mais on
01:19:25 voit bien aussi qu'en Corse, il y a...
01:19:27 - Il n'y a pas eu d'émeute en Corse. - Une volonté de ne pas se laisser
01:19:29 faire de la part de la population, et le climat de
01:19:31 laxisme qu'on a pu décrire au cours de
01:19:33 cette émission existe probablement un peu moins
01:19:35 là-bas. Les Corses sont très attachés à leur terre.
01:19:37 - Et comment expliquer qu'il n'y ait pas eu d'émeute en Corse ?
01:19:39 - Probablement qu'on sait très bien qu'en Corse,
01:19:41 on sera moins bien reçus
01:19:43 si on casse les
01:19:45 édifices ou si on nuit
01:19:47 à la sérénité, parce que les Corses
01:19:49 sont beaucoup à leur île.
01:19:51 Je pense qu'effectivement, c'est probablement une des
01:19:53 raisons. Moi, j'aimerais revenir quand même sur
01:19:55 les communes. Oui, bien sûr, la couleur politique
01:19:57 joue, et au Rassemblement national,
01:19:59 dans nos communes, la sécurité a
01:20:01 beaucoup augmenté depuis que nous avons repris
01:20:03 un certain nombre de mairies, certaines récemment.
01:20:05 Et Fréjus, vous savez, c'est une ville balnéaire
01:20:07 où il y a beaucoup de nouvelles populations qui arrivent l'été,
01:20:09 où il y a beaucoup de facteurs
01:20:11 de risque exogènes
01:20:13 par rapport à d'autres communes qu'on a vues là, qui ne sont pas des
01:20:15 communes touristiques à parage axiaux, et donc c'est
01:20:17 un jour de force d'arriver en 17ème position
01:20:19 grâce au travail du maire David Racheline,
01:20:21 qui, je crois, a rempli là-dessus tout son
01:20:23 contrat avec la population.
01:20:25 Vous savez, installer des caméras de surveillance,
01:20:27 armer la police municipale, recruter
01:20:29 des policiers municipaux, c'est une volonté
01:20:31 budgétaire et donc une volonté politique,
01:20:33 et clairement, certains l'ont, d'autres l'ont pas.
01:20:35 La volonté, c'est peut-être le maître mot
01:20:37 vraiment dans tout cela. Je voudrais
01:20:39 quand même en rappeler une seule chose.
01:20:41 New York,
01:20:43 un maire, Rodolphe Julien-Nizérani,
01:20:45 je mettrais un terme à la délinquance
01:20:47 dans ma ville. New York
01:20:49 était la ville la plus criminogène.
01:20:51 – Vous l'avez rencontré non ? – Oui, je l'ai rencontré. En 10 ans,
01:20:53 c'était devenu la ville la plus sûre
01:20:55 des États-Unis. Certes, le système
01:20:57 n'est pas le même, le maire a vraiment
01:20:59 la main mise sur la police là-bas, mais c'est
01:21:01 pour vous dire, dès lors qu'il y a une vraie volonté,
01:21:03 on y arrive.
01:21:05 Le crime n'est pas une fatalité.
01:21:07 – Il a la main sur la police et sur la police. – On peut le faire
01:21:09 reculer, on peut le faire reculer,
01:21:11 à condition d'avoir la... Les textes,
01:21:13 les armes, les atouches, il y a quelques petites choses
01:21:15 à revoir ici ou là, mais s'il y a une volonté politique...
01:21:17 – Thomas Bonnet,
01:21:19 on parlait de la Corse. Est-ce qu'il y a des
01:21:21 ministres qui vont aller passer deux semaines
01:21:23 en Corse pour la trêve estivale ?
01:21:25 – A priori non, on est plus sur le sud-ouest
01:21:27 dans les destinations privilégiées par
01:21:29 les ministres. Alors vous le savez, c'est la tradition,
01:21:31 Matignon donne à chaque fois ses recommandations,
01:21:33 il ne faut pas trop s'éloigner
01:21:35 de Paris, être mobilisable. En fait,
01:21:37 tout le monde a en tête... – Il ne sera pas très loin de Marseille, Gérald Darmanin,
01:21:39 si tu veux aller faire un saut. – Non, et d'ailleurs,
01:21:41 ce qui est prévu pour lui dans les prochaines heures,
01:21:43 prochains jours, c'est justement d'aller à Marseille,
01:21:45 au contact des policiers qui sont, vous le savez,
01:21:47 touchés par ce mouvement de colère.
01:21:49 Donc il y a donc ces recommandations.
01:21:51 En fait, il y a eu un précédent, il y a eu un virage,
01:21:53 et je parle là, sous le contrôle de Georges,
01:21:55 qui a sans doute suivi ça aussi de près,
01:21:57 c'était Jean-François Matéi, ministre de la Santé
01:21:59 en 2003, c'est de la canicule
01:22:01 en France. – Terrible duplex sur TF1.
01:22:03 – Et il fait cette interview en duplex
01:22:05 sur TF1, depuis sa résidence du Var,
01:22:07 il est en polo, et il montre
01:22:09 qu'il est complètement détaché de la situation.
01:22:11 Depuis ce jour-là,
01:22:13 les consignes ont complètement changé pour les ministres,
01:22:15 il leur est demandé d'être mobilisable,
01:22:17 de suivre leurs dossiers, et évidemment
01:22:19 de ne pas paraître détaché de l'actualité.
01:22:21 La situation est un peu particulière
01:22:23 cette année, parce qu'il y a eu un remaniement
01:22:25 évidemment il y a quelques jours, donc vous avez
01:22:27 8 nouveaux ministres qui viennent d'entrer au gouvernement,
01:22:29 et pour eux, évidemment, les vacances vont être…
01:22:31 – Studieuses, comme on dit. – Il faut composer son cabinet,
01:22:33 il faut appréhender les dossiers,
01:22:35 on pense par exemple au nouveau ministre de la Santé
01:22:37 qui a des dossiers très urgents à gérer,
01:22:39 sur notamment les services d'urgence. – Aurélien Rousseau.
01:22:41 – Voilà, Aurélien Rousseau pour le citer.
01:22:43 On pense aussi à Thomas Cazenave,
01:22:45 qui vient de l'Assemblée Nationale,
01:22:47 et qui maintenant est au compte public, et qui a
01:22:49 un grand nombre d'acteurs à rencontrer
01:22:51 dans le cadre de sa nouvelle fonction. – Voilà ce qu'on pouvait dire
01:22:53 sur les vacances des ministres, personne ne veut réagir
01:22:55 j'imagine là-dessus, tout le monde a le droit à un peu de repos,
01:22:57 Jules ? – Oui, c'est un peu du même du flicage,
01:22:59 on considère à part évidemment,
01:23:01 il y a des sujets un peu sensibles, notamment sur les sécheresses
01:23:03 et les incendies, mais bon, les ministres peuvent partir
01:23:05 où ils veulent, et il y a, enfin,
01:23:07 je veux dire, le ministre qui parle, l'administration ne s'arrête pas,
01:23:09 on peut faire fonctionner un ministère sans ministre.
01:23:11 – Les vacances parlementaires ont été réduites.
01:23:13 – Ah oui, ça c'est intéressant, les vacances parlementaires ont été réduites.
01:23:15 – Les vacances de Laurent Jacques de Bény ont été coupées.
01:23:17 – Oui, parce qu'il y a une grosse session parlementaire
01:23:19 qui vient de s'achever à la fin du mois de juillet,
01:23:21 elle devait s'arrêter jusqu'au début du mois d'octobre,
01:23:23 et elle reprendra finalement… – Vous avez dû annuler un vol, un train…
01:23:25 – Non, non, non, rassurez-vous,
01:23:27 mais vous savez, c'est pas parce qu'il n'y a pas de session à l'Assemblée nationale
01:23:29 qu'on ne travaille pas, on travaille en circonscription,
01:23:31 on prépare les dossiers… – Ah, il est dur.
01:23:33 – Non, non, on prend aussi des vacances, évidemment, mais voilà…
01:23:35 – C'est un besogneux.
01:23:37 – Il n'y a pas… – Ça me bûchait.
01:23:39 – Il n'y a pas trois mois de vacances non plus.
01:23:41 – Bon, ça fait quatre jours qu'on a ce thème que je vais vous proposer
01:23:45 dans "Le conducteur" avec Eliott Deval, qui est là la semaine,
01:23:47 et à chaque fois, on n'a pas le temps de le faire.
01:23:49 Aujourd'hui, il nous reste cinq minutes pour pouvoir le faire.
01:23:51 Je veux parler de la violente charge de Blanche Gardin contre le "wokisme".
01:23:55 Elle s'engage dans "Le Point", elle a demandé à rencontrer Péguisastre,
01:23:58 journaliste au "Point", et elle s'engage contre le "wokisme".
01:24:01 Elle dit "Peut-être aussi qu'il faudra arrêter de dire 'wok'…
01:24:03 Parlons français, parlons des éveillés, tiens ne serait-ce,
01:24:06 parce que cela souligne le côté religieux et sectaire du truc,
01:24:10 parlons de ce mélange d'une pensée très radicale, fanatique,
01:24:13 excluante, avec un aspect extrêmement infantile et infantilisant,
01:24:17 avec les éveillés, on a cette mentalité d'enfant de cinq ans
01:24:20 qui ne supporte pas la moindre contrariété, pas le moindre conflit,
01:24:24 où tout se fait par écran interposé avec une impatience maladive.
01:24:27 On prétend que c'est de l'hypersensibilité, j'y vois plutôt de l'hypersensiblerie".
01:24:32 Bruno, que vous partagez, Laurent Jacobelli ?
01:24:34 Mais j'applaudis des deux mains.
01:24:36 Cette logique "wok" est en train de pourrir notre société.
01:24:39 Où il n'y a plus aucun repère.
01:24:41 On nous explique qu'il faut être dans la repentance générale.
01:24:44 On nous explique qu'il y a les bons et les méchants.
01:24:47 Alors maintenant, quand on est un homme blanc, par exemple,
01:24:50 on est du côté des mauvais, parce qu'on aurait beaucoup de choses à se faire pardonner.
01:24:53 C'est aussi une idéologie qui nous explique qu'il n'y a plus de garçons,
01:24:56 il n'y a plus de filles, qui veut qu'à un petit gamin de cinq ans,
01:24:59 un petit garçon lui dit "t'es sûr que t'es pas une petite fille ?"
01:25:01 Bref, c'est quelque chose qui sape à peu près toutes les valeurs,
01:25:06 toute l'histoire, avec une espèce de fond d'hypersensiblerie,
01:25:12 en disant "oui, mais on est là pour réparer toutes les erreurs du passé,
01:25:15 toutes les violations des droits des minorités,
01:25:18 en voulant imposer justement le droit de ces minorités à la majorité."
01:25:22 C'est-à-dire que plutôt que de produire une société consensuelle
01:25:25 où on accepte la différence des autres, ce qui là pour le coup est normal,
01:25:28 qu'elles soient des différences d'origine, des différences sexuelles,
01:25:31 ça c'est tout à fait normal et il faut aller dans ce sens,
01:25:34 nous imposer finalement des modes de vie minoritaires,
01:25:37 comme la norme, ce qui nous amène à imaginer des papiers d'identité,
01:25:41 où il n'y a plus monsieur, il n'y a plus madame,
01:25:43 enfin bref, une dinguerie, voilà, une dinguerie.
01:25:46 Or, un être humain sans repères, un être humain sans racines
01:25:49 et un être humain livré à lui-même, et ça explique probablement
01:25:52 toutes ces violences liées à une forme d'égoïsme,
01:25:54 où on est soi-même son seul propre repère.
01:25:56 - Jules, allez-y.
01:25:57 - Il faut saluer, une fois n'est pas coutume, le courage de Blanche Gardin.
01:26:00 - Pourquoi une fois n'est pas coutume ?
01:26:01 - Parce qu'elle est parfois assez courageuse, je trouve.
01:26:04 - Ah oui ?
01:26:05 - Oui, dans ses propos, dans ses interventions.
01:26:07 - Ça ne ciblait pas, oui, mais là, elle fait des spectacles plutôt courageux, en plus.
01:26:09 - Femme de gauche. - Pas politiquement correcte.
01:26:11 - Elle a déjà subi, cette interview dans Le Point,
01:26:13 déjà subi les critiques de la part de ses amis de gauche,
01:26:17 qui, il y a un mois ou deux mois...
01:26:19 - Ça me fait penser un peu à Hugo Clément,
01:26:20 qui est venu débattre chez Valeurs Actuelles,
01:26:21 et après, il avait subi...
01:26:22 - Ce sont des gens qui prennent...
01:26:23 - Passage Jordan Bardella.
01:26:24 - Qui prennent beaucoup de risques,
01:26:25 qui... le risque étant de ne plus être invité,
01:26:28 de ne plus pouvoir participer à certains films.
01:26:31 Je trouve ça assez honorable de sa part,
01:26:33 et il faudrait que le monde de la culture, voilà,
01:26:35 s'agite pour plus de prises de parole comme celle-ci.
01:26:38 - Georges, c'est courageux, Blanche Gardin, ce qu'elle dit ?
01:26:40 - C'est courageux et assez inédit qu'un artiste,
01:26:43 les artistes sont la plupart du temps à gauche,
01:26:45 on le sait très bien.
01:26:46 - Elle l'est même, d'ailleurs.
01:26:47 - Elle l'est. Ose...
01:26:49 - En fait, c'est pas le clivage gauche-droite,
01:26:50 c'est le clivage politiquement correct ou politiquement incorrect.
01:26:53 - Absolument. Et alors, sur la formulation,
01:26:55 qu'est-ce que c'est bien vu ?
01:26:56 - C'est beau, c'est bien vu.
01:26:57 - Les éveillés, c'est ça, en fait.
01:26:59 Moi, ça me rappelle beaucoup de choses
01:27:00 en matière d'extrémisme sectaire, un petit peu, si vous voulez.
01:27:03 Donc, vraiment, son analyse est très juste.
01:27:06 Bravo.
01:27:07 - Martin Gargnon.
01:27:08 - Je pense que les éveillés, c'est les illuminés.
01:27:10 - Oui, c'est ça.
01:27:11 - Elle est encore plus loin, parce qu'effectivement,
01:27:12 elle le dit dans ses propos, effectivement, une dérive sectaire.
01:27:15 Il n'y a pas pire censure que celle qui ne se dit pas.
01:27:18 Et effectivement, il y a cette espèce de chape de plomb,
01:27:21 d'une bien-pensance qui s'exprime de manière assez générale
01:27:23 dans un certain milieu culturel, cinématographique, etc.
01:27:27 On n'entend que les propos de Marion Cotillard.
01:27:29 J'ai eu l'occasion de les dénoncer.
01:27:30 C'est une aberration.
01:27:31 - Vous voulez dire où elle soutient les sous-lèvements de la terre ?
01:27:33 - Et pour une fois, et en fait, si vous voulez, jusqu'à maintenant,
01:27:35 dans le milieu artistique, on avait un peu deux tendances.
01:27:37 On avait la tendance assez majoritaire d'une bien-pensance de gauche
01:27:41 très militante, très engagée.
01:27:43 Et puis, quelques voix discordantes qui étaient plutôt positionnées
01:27:45 sur la droite, qui se sont toutes fait un peu vite cramer.
01:27:47 Vous aviez Jean-Marie Bigard qui avait des positions.
01:27:49 Vous aviez Faudel qui avait affiché son titre.
01:27:51 - Alors, Jean-Marie Bigard, il n'a pas encore des positions.
01:27:53 - Voilà, mais c'était très marqué.
01:27:55 Là, on a une artiste qui est au fait de son talent.
01:27:59 - Oui, Faudel, ça a mis fin à sa carrière de soutenir Nicolas Sarkozy.
01:28:01 - Qui est très, très populaire, qui identifie à gauche,
01:28:03 donc qui assume des positions de gauche,
01:28:05 et qui dit des choses que beaucoup pensent,
01:28:07 mais n'osent pas dire, y compris à gauche.
01:28:09 Et donc, en plus, elle le fait avec beaucoup de talent,
01:28:11 avec tout le brio qu'on lui connaît.
01:28:13 - Quand on est journaliste, on sait un peu,
01:28:15 parce qu'on a des échos, quels sont les acteurs
01:28:17 qui sont de droite, les metteurs en scène,
01:28:19 mais qui n'osent pas le dire. J'ai plusieurs noms en tête.
01:28:21 Évidemment, je ne vais pas les révéler,
01:28:23 mais parce qu'ils ont peur d'être cramés.
01:28:25 - Et je ne vous raconte pas ceux qui votent.
01:28:27 - Elle ouvre une brèche, et il y en a.
01:28:29 Elle ouvre une brèche avec ce discours-là,
01:28:31 c'est vraiment une respiration, je trouve,
01:28:33 dans un milieu qui est très cadenassé,
01:28:35 où vous devez tenir un discours si vous voulez poursuivre
01:28:37 une certaine carrière, avoir des opportunités.
01:28:39 C'est une libération d'une parole qui est saine,
01:28:41 je trouve, et qui, en plus, dit des choses de notre époque.
01:28:43 - On a invité les gens à lire, parce qu'il y a plus que ça,
01:28:45 plus que la canicule. - Bien sûr !
01:28:47 Lire Le Point, lire Valeurs Actuelles, lire toute la presse,
01:28:49 regardez que ces news, par contre, à la télévision.
01:28:51 - Si vous aimez le wokisme, regardez les services publics,
01:28:53 vous en aurez beaucoup.
01:28:55 - Bon, merci messieurs, merci beaucoup.
01:28:57 C'était ma dernière du matin. C'était un plaisir.
01:28:59 On vous retrouve, évidemment, ce soir, à 20h,
01:29:01 avec qui ? Avec Georges Fenech,
01:29:03 parce que sinon, c'est pas l'heure des pros, s'il y a pas Georges Fenech.
01:29:05 - Évidemment. - Vous serez là pour la dernière.
01:29:07 - Ça serait notre dernière à tous les deux. - Vous savez la vérité,
01:29:09 vous allez même prolonger votre séjour à Paris,
01:29:11 vous deviez partir en vacances, pour pouvoir être là ce soir.
01:29:13 - Je vous aime. - Si c'est pas un signe d'amitié,
01:29:15 eh bien je vous aime aussi, Georges.
01:29:17 Et sur ces mots d'amour qu'on skitera et qu'on sonne rendez-vous
01:29:19 ce soir, c'est Thierry Cabane, tout de suite.
01:29:21 [musique]

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