• il y a 2 ans
Deux questions pour le débat de ce Dimanche 30 juillet dans Grand Matin Week-end : Eric Dupont Moretti est-il encore crédible en tant que garde des sceaux ? Existe-t-il une diabolisation de LFI et Jean-Luc Mélenchon ?

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Transcription
00:00 Et dans notre débat comme à chaque fois on retrouve notre tandem de journalistes, éditorialistes, politiques. Bonjour François-Olivier Gisbert.
00:06 - Bonjour Laurence. - Ça va bien ?
00:09 - Oui. - Ouais, au taquet. Bonjour Johan Gillet.
00:12 - Bonjour Laurence, bonjour François. - Bonjour Johan.
00:15 - Ah bah je sens plus de fraîcheur avec Johan qu'avec moi.
00:19 Bref, alors je vous laisse réagir à la question qu'on a posée sur nos réseaux à nos auditeurs.
00:25 Forcément, suite à l'annonce de son renvoi devant la Cour de justice de la République pour prise illégale d'intérêt, est-ce que pour vous
00:31 Éric Dupond-Moretti est-il encore crédible en tant que garde d'Esso ? Autant vous dire que pour nos auditeurs c'est sans appel, à 97% c'est non.
00:39 Crédible, ministre en sursis, quel est votre avis François-Olivier Gisbert ?
00:44 - Bon bah écoutez, je vais vous proposer de prendre un peu de recul.
00:47 Si vous permettez, juste d'être un petit peu long, mais après je rendrai tout mon temps de parole.
00:52 - Ah oui, on compte, tu ne le crois pas.
00:54 - Je n'y crois pas.
00:56 - Dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti est la victime. C'est quand même lui la victime.
01:02 Vous savez, le conseil supérieur de la magistrature, qui est une institution qui lave toujours plus blanc, uniquement les magistrats,
01:10 c'est elle qui l'emmène donc vers la Cour de justice, où il risque quand même d'écopé de 5 ans de prison.
01:18 Je ne pense pas qu'il le ferait, mais bon.
01:20 Et il faut bien voir que cette institution, le conseil supérieur de la magistrature, il a blanchi Eliane Elouette et Patrice Amard,
01:30 la patronne et le vice-procureur du parquet national financier,
01:34 parce qu'ils avaient, lors de l'enquête sur l'affaire de Bismuth, vous savez, c'est-à-dire les conversations téléphoniques entre l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, et Thierry Herzog à lui-même,
01:48 parce qu'ils avaient fait relever les fadettes, les relevés détaillés des conversations téléphoniques de plusieurs grands avocats parisiens,
01:55 dont Éric Dubon-Moriti, qui n'avait rien à voir là-dedans, pour découvrir une taupe qui aurait donné des informations.
02:01 Bon, ça c'est quelque chose qui se fait dans les dictatures, en Russie, au Venezuela, dans ces pays qui adorent la France insoumise,
02:09 mais en principe ça ne se fait pas dans les démocraties.
02:12 Enfin, on ne va pas chercher dans les relevés détaillés des conversations téléphoniques des avocats.
02:18 Bon, ben voilà, le parquet national financier l'a fait.
02:22 Et voilà, c'est comme d'habitude avec nos chers magistrats, c'est circulé, il n'y a rien à voir.
02:27 Et finalement, cette affaire, si vous voulez, voici ça que je trouve incroyable, c'est que cette affaire, on vit aujourd'hui à l'heure d'inversion des valeurs.
02:35 En France, vous savez très bien, chez nous, les coupables sont des innocents, les innocents sont des coupables.
02:40 Et qu'est-ce qu'il a fait Dupond-Moretti ?
02:43 Évidemment, il avait porté plainte tout de suite, parce qu'on ne fait pas ça aux avocats.
02:47 Dès qu'il a été nommé garde des Sceaux, il a retiré sa plainte.
02:50 Mais il a, peut-être, alors c'est ce que disent ses adversaires, commis l'erreur de laisser courir l'enquête.
02:55 Mais enfin, elle a tout de suite été dépaysée, vous vous souvenez, c'est Jean Castex qui l'a récupérée, qui était à l'époque Premier ministre.
03:01 Donc en fait, c'est absolument une non-affaire.
03:04 - C'est quand même une situation inédite quand même, François de Ville.
03:08 - Je termine là. C'est un scandale total, c'est une histoire de fou, voilà.
03:13 Et ça montre à quel point la justice française est malade, puisque c'est une victime qui va se retrouver devant la Cour de justice.
03:20 Parce que c'est ça la vraie histoire. Dans cette affaire, Éric Dupond-Moretti est une victime.
03:24 - Alors, Éric Dupond-Moretti, victime, justice malade, c'est votre lecture de l'histoire, Yohan Gellé ?
03:29 - Écoutez, si je voulais paraphraser Gérard Darmon dans ce film culte "La Cité de la peur",
03:35 écoutez, laissez la justice faire son travail et ils nous reviendront vers vous, et nous aurons de plus amples informations.
03:40 - Ah, mais elle a fait le travail, je suis désolé, Yohan. Elle a tout blanchi. Elle a blanchi le Parc national financier.
03:45 - C'était une petite boutade. - C'est eux qui avaient coupé les fenêtres. C'est ça l'histoire.
03:48 - C'était une petite boutade, juste pour dire qu'il faut laisser, effectivement, maintenant les choses suivre leur cours,
03:57 ne blâmer personne, effectivement, parce que nous sommes, nous, non compétents, entre guillemets, pour juger du fond de l'affaire.
04:03 - Ah bah oui, mais enfin là, non, on ne peut pas dire ça. On ne peut pas dire ça, enfin.
04:09 - J'y viens, j'y viens, j'y viens. - On est journaliste, enfin.
04:11 - On est journaliste, France, oui, mais tu es prompt d'habitude à te satisfaire du jeu politique en disant "Oh, mais c'est le jeu politique".
04:18 Bon, bah là, on peut reprendre tes mots en disant "Oh, c'est le jeu politique".
04:21 - C'est ça, c'est pas le jeu politique, c'est la justice et tu prends ta page. Tu es complètement dévoyé.
04:25 - Je suis d'accord avec toi. - Pas en même temps, allez.
04:27 - Ce que je veux dire, c'est que d'abord, il y a une problématique dans la nomination de départ d'Éric Dupond-Moretti.
04:32 Emmanuel Macron savait très bien ce qu'il faisait. Je vous le disais l'année dernière, quand Emmanuel Macron rassemblait, par exemple,
04:38 en prenant Papendiaïe au gouvernement, en montrant une ouverture d'esprit, etc., c'était toujours pour mieux diviser.
04:43 Quand il prenait des gens à droite, ce n'était pas pour rassembler la famille de droite, c'était pour diviser la famille de droite.
04:47 À gauche, pareil, etc. Bon, là, il a pris Éric Dupond-Moretti, qui était la personne qui était peut-être la plus mal placée
04:53 pour porter des réformes, notamment de la magistrature. On le sait très bien, il y avait une espèce de défiance de base.
04:58 Éric Dupond-Moretti, d'ailleurs, au moment de cette affaire Robert Bismuth, avait dit lui-même
05:03 "Nous sommes entrés dans la république des magistrats". C'est-à-dire que ce n'est plus la politique et les institutions qui commandent,
05:09 c'est la magistrature. Difficile de nommer quand même un garde des Sceaux qui a, entre guillemets, ces propos-là.
05:16 Je ne dis pas qu'il a tort de les tenir, soyons d'accord, France. Je dis que c'est difficile ensuite, entre guillemets,
05:21 de ne pas entrer dans des affrontements que l'on connaît, que l'on sait. Il n'est pas le dernier, Éric Dupond-Moretti,
05:25 pour se laisser aller à des bons mots, à des belles phrases. L'homme qui, d'ailleurs, avait dit que si un jour on lui proposait
05:31 d'être ministre, il riait au nez du présentateur en disant "Mais jamais de la vie, il faudrait être fou pour faire ça
05:36 ou il faudrait qu'il soit fou pour me prendre", etc. C'est un jeu. Quand on participe de l'outrance, à un moment donné,
05:42 de manière légitime ou pas, le boomerang revient. Là, qu'est-ce qui se passe ? C'est une vieille guerre, effectivement,
05:46 qui existe entre Éric Dupond-Moretti et la magistrature, qui ne devrait pas avoir lieu dans un État
05:52 où simplement le droit devrait commander. Mais comme on sait très bien qu'il y a toujours, derrière tout cela,
05:57 un tout petit peu de politique, qu'il y a des soupçons parce que Éric Dupond-Moretti passait aussi des rencontres
06:01 avec Éric Arnaud, etc. – Non, il n'y a pas un tout petit peu de politique. Il y a beaucoup de politique, il n'y a que de la politique.
06:05 On a une magistrature politique. C'est politique. Et là, je répète, parce que là, il n'y aurait pas à côté de la politique
06:13 la vérité des choses, c'est qu'il y a une victime qui se retrouve accusée. Il y a quelque chose qui cloche.
06:20 – Je suis d'accord avec toi. Je dis juste qu'Éric Dupond-Moretti n'est pas un ange de tendresse,
06:25 cette moralité, pas plus que ne peut l'être la magistrature. Il a voulu faire, effectivement, la peau
06:31 à l'école nationale de la magistrature. Il s'en est pris au magistrat. Je ne dis pas que c'est un tort.
06:35 – Non, mais c'est de la propagande. Elle est toujours là, cette école de la magistrature.
06:38 – Je suis d'accord avec lui. Il a été très, très critique à son endroit.
06:41 – Non, mais il a été critique. Il n'a pas le droit de dire les... Enfin, moi, je ne suis pas là pour le défendre.
06:46 – Tu peux quand même. – Je suis là pour défendre des principes.
06:49 Et ces principes sont triomphiés par une partie de la justice ultra-politisée ces dernières années.
06:54 Et je pense qu'il est temps quand même de mettre le holà. Ce n'est pas possible.
06:58 Là, c'est effectivement... Johan a raison dans son analyse. Tout le monde fait de la politique.
07:03 Mais je veux dire, les magistrats, ils ne sont pas censés faire de la politique.
07:06 – Ils n'ont pas à faire de politique, on est d'accord.
07:08 – Mais les magistrats, on les laisse faire. Et on comprend l'argument.
07:11 – Les magistrats, ils déclarent que ça affaiblit l'institution judiciaire, cette affaire.
07:16 – Elle est déjà très faible. Je suis désolé pour avoir l'impopularité des magistrats en France dans les sondages.
07:21 On le sait très bien. Mais le problème, c'est que dans cette affaire-là,
07:26 le Conseil supérieur de la magistrature, il donne raison aux magistrats extrémistes, politisés,
07:35 qui sont quand même assez nombreux et qui veulent à tout prix faire un exemple
07:39 et envoyer sur le thème, envoyer Dupond-Moretti devant la Cour de justice sur le thème,
07:45 eh bien oui, en fait, on lui reproche d'avoir à l'époque porté plainte, plainte qu'il a retirée,
07:50 quand on a regardé ses pradèses, ses relevés téléphoniques.
07:54 Et ce qu'on ne fait pas, je le répète, ce qui est totalement illégal,
07:57 ce qu'on ne fait pas aux avocats dans une démocratie, mais là, il n'y a pas eu de problème.
08:02 Le Conseil supérieur de la magistrature a, je le répète, blanchi les magistrats qui avaient connu cette infraction.
08:13 – Alors voilà pour le cas Dupond-Moretti.
08:15 Une autre question qu'on a posée, messieurs, à nos auditeurs depuis 7h du matin,
08:19 est-ce qu'il y a, selon vous, une diabolisation de l'LFI, comme l'a dénoncé hier Jean-Luc Mélenchon ?
08:25 Au niveau de nos auditeurs, à 67% c'est non, 8 à 33%.
08:30 Diabolisation par la majorité, par les parties de droite, par les parties d'extrême droite,
08:34 mais aussi par certains de ses partenaires de la NUPES, selon, dit que c'est Jean-Luc Mélenchon.
08:40 Je vous laisse réagir dans un premier temps, Yohann Gilet.
08:43 – Enfin, écoutez, vous savez, Laurence, j'ai en tant que journaliste documentariste,
08:49 beaucoup filmé la politique et on a avec Serge Moitier, notamment,
08:53 beaucoup filmé la famille Le Pen, l'extrême droite, pour voir comment est-ce que
08:57 cette famille politique construisait son succès électoral, sur quoi est-ce que ça pouvait reposer.
09:02 Évidemment, on a beaucoup filmé Jean-Marie Le Pen père.
09:05 Si vous ne m'aviez pas montré que les propos étaient signés Jean-Luc Mélenchon,
09:09 j'aurais pu reprendre exactement ce que disait Jean-Marie Le Pen il y a 10 ans.
09:13 – Et qu'est-ce que vous voulez dire par là alors ?
09:15 – Nous sommes ostracisés, nous sommes victimes d'une alliance politico-médiatico,
09:22 il aurait peut-être rajouté judéo-maçonnique, ce que disait Jean-Marie Le Pen.
09:26 Judéo, Jean-Luc Mélenchon le dit aussi apparemment,
09:29 en critiquant, en disant que le CRIF est l'extrême droite.
09:31 Donc aujourd'hui, vous avez l'impression que la France insoumise,
09:34 qui n'a pas réussi à reprendre le pouvoir, n'a plus qu'une seule stratégie,
09:37 c'est la victimisation, c'est un complot médiatico-politico, on va dire,
09:41 CRIFO je ne sais quoi.
09:43 Non, là, ce n'est pas possible, Jean-Luc Mélenchon va trop loin.
09:46 La France insoumise n'a besoin de personne pour être diabolisée.
09:49 Et en termes de diabolisation, je crois qu'ils sont pas mal,
09:51 parce que quand on voit de l'extrême droite partout,
09:53 on finit effectivement par binariser les camps politiques.
09:58 On a le sentiment d'avoir un seul camp contre nous.
10:00 C'est le problème du manque de nuance, de la binarisation.
10:03 Ils ont l'impression d'avoir une masse contre eux.
10:05 Je pense qu'ils payent ce qu'ils font.
10:06 Je me souviens très bien de ce qu'ils ont fait, je vous l'ai dit la dernière fois,
10:08 avec Bernard Cazeneuve, en disant que la loi permit de tuer de Bernard Cazeneuve.
10:12 Quand on est dans l'outrance comme ça, il faut s'attendre à des retours de bâton.
10:15 Là encore, c'est un peu la même chose que l'affaire précédente.
10:18 Quand on est dans l'outrance et dans l'outrage, on le paye.
10:20 Donc à un moment donné, c'est comme ça.
10:22 On ne va pas non plus donner des caresses aux gens
10:24 qui vous expliquent que vous êtes d'extrême droite et que vous ne pensez pas comme eux.
10:26 Diabolisation de LFU, Jean-Luc Mélenchon.
10:28 Je ne sais pas pourquoi, mais François Gisbert,
10:30 j'ai un petit peu une idée de ce que vous allez me répondre.
10:32 Je peux laisser le mot de la fin à Johan,
10:36 parce que je suis d'accord.
10:37 Non, non, encore, du temps, allez-y.
10:38 Il a récolté ce qu'il a semé, la haine.
10:40 Voilà, c'est l'histoire de l'arroseur arrosé.
10:42 Aujourd'hui, bon, il vaudrait qu'on le plaigne.
10:44 Mais enfin, c'est ridicule.
10:46 En même temps, là, il faut rappeler, dans le contexte,
10:50 Jean-Luc Mélenchon avait rendu visite aux militants LFI dans les Vosges,
10:52 dont la maison a été incendiée.
10:54 Tentative d'assassinat.
10:57 Pour lui, il y a l'aboutissement d'une banalisation de la violence.
11:00 On sait qu'il y a pas mal d'élus insoumis qui reçoivent des menaces d'extrême droite.
11:04 Oui, c'est un des moindres souffles sur les braises,
11:07 sur toutes les braises systématiquement.
11:09 Peut-être que ça va calmer.
11:10 Pour vous, ils sont responsables, en fait.
11:12 Pardon ? Je n'ai pas dit qu'ils étaient responsables.
11:14 Je dis juste que la politique, ça ne consiste pas uniquement par démagogie,
11:19 parce que ce n'est que de la démagogie,
11:21 à souffler en permanence sur les braises.
11:24 Voilà, c'est ça que je veux dire.
11:25 Ça consiste à être de temps en temps responsable,
11:28 à penser à la France, à la cohésion sociale, au vivre ensemble.
11:31 Voilà.
11:32 Et ça, apparemment, c'est pas la politique qui a été menée par la France insoumise
11:35 depuis plusieurs mois.
11:37 C'est la nuance que je voulais effectivement apporter, Laurence.
11:40 C'est-à-dire que sur les réseaux sociaux,
11:42 je suis comme beaucoup exprimé pour soutenir, j'ai envie de dire,
11:48 les élus de la France insoumise,
11:49 après cet incendie, a priori,
11:52 qui semblerait volontaire de la maison d'un militant insoumis dans les Vosges.
11:56 C'est inadmissible.
11:57 Et c'est parce que personne ne souhaite cette ultra-violence
12:00 et que nous devons tous républicainement la combattre,
12:03 qu'il ne faut pas souffler sur les braises.
12:05 Qu'il ne faut pas dire, regardez, il y a une population,
12:08 les musulmans, qui est détestée par une autre partie de la population.
12:11 Les quoi d'ailleurs ? Les français ?
12:12 Pour moi, les musulmans de France sont français, comme tout le monde.
12:15 Donc rabâchez ça tout le temps, essayez de cliver la société,
12:18 fainétez la violence.
12:19 Ce qui est arrivé aux militants insoumis est inadmissible.
12:22 Aucun militant politique, aucune personne,
12:24 parce qu'elle pense différemment de nous,
12:26 ne doit être violentée, et encore moins évidemment,
12:28 violentée physiquement.
12:30 Ça, c'est inadmissible.
12:31 Et c'est parce que ce sont des principes fondamentaux républicains
12:34 que Mélenchon devrait se souvenir que, j'ai envie de dire,
12:38 le fait de souffler sur les braises et d'exciter l'excitation
12:41 d'une société civile aboutit à ce genre de drame
12:43 que personne ne souhaite.
12:44 Donc tout mon soutien à l'élu de la France insoumise dans les Vosges,
12:47 et c'est pour ça que j'en appelle à la responsabilité de Jean-Luc Mélenchon,
12:50 parce qu'il y a suffisamment de combats à mener
12:52 pour éteindre cette violence, pour ne pas souffler sur les braises.
12:55 Pour t'amener, François Gisbert,
12:57 il n'y a pas de diabolisation de l'Efim,
12:59 il n'y a pas de banalisation du RN ?
13:02 Non mais attendez, je reviens encore sur ce mot que je n'aime pas trop,
13:07 c'est-à-dire que le RN fait tout pour se normaliser,
13:13 apparemment il a réussi.
13:15 De l'autre côté, la France insoumise est pris dans une espèce de mouvement,
13:22 je pourrais dire de boyardisation, ça colle très bien,
13:26 parce que quand on voit ce personnage de Louis Boyard
13:29 qui incarne aujourd'hui un peu la France insoumise,
13:31 on voit très bien ce que ça veut dire.
13:33 C'est quand même l'incitation à la haine en permanence.
13:38 Voilà les effets.
13:40 Je répète, c'est toujours l'histoire de l'arroseur arrosé.
13:45 Je pense que l'erreur de Mélenchon,
13:47 c'était de faire beaucoup d'électoralisme,
13:49 et par électoralisme, d'avoir tout fait pour essayer de diviser la France,
13:54 les Français les uns contre les autres.
13:56 Il recherche les voix dites musulmanes à tout prix,
14:00 il fait tout pour ça,
14:02 avec beaucoup de violence, avec beaucoup de talent,
14:05 parce que c'est un excellent orateur,
14:07 on ne peut pas lui enlever ça,
14:09 mais aujourd'hui il reçoit tout ça au boomerang.
14:12 C'est ça aussi la politique.
14:14 - C'est ça aussi la politique.
14:16 Merci beaucoup François-Olivier Gisbert.
14:18 - Merci à vous.
14:20 - Merci Yoann Gillet.
14:22 - Merci.

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