Le 8h30 franceinfo de Pierre Coppey

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00:00 (Générique)
00:05 -Bonjour, Pierre Coppet. -Bonjour.
00:06 -On est entre le 14 juillet et le 15 août,
00:08 autrement dit, au cœur des vacances.
00:10 Est-ce que vous faites un premier bilan positif ?
00:13 Est-ce que la fréquentation est revenue
00:15 au niveau d'avant Covid sur les autoroutes ?
00:17 -Vous savez, la période estivale, c'est le grand rendez-vous
00:19 des autoroutiers avec leurs clients.
00:22 On a, entre le mois de juillet et le mois d'août,
00:26 deux fois plus de trafic que pendant le reste de l'année.
00:30 Et en effet, la pratique automobile
00:33 et les transports par la route
00:35 demeurent très dominantes dans notre pays.
00:37 Et les départs en vacances,
00:38 on apporte une nouvelle démonstration.
00:41 Donc oui, on est revenu au-dessus des niveaux de trafic
00:44 qu'on avait à l'époque,
00:46 avant la chute du Covid et du confinement.
00:49 -Les touristes étrangers sont revenus.
00:50 Et vous anticipez encore...
00:51 -Les touristes étrangers sont revenus.
00:54 On le voit bien à la frontière espagnole,
00:57 à la frontière italienne.
00:59 On voit les Belges sur le réseau autoroutier français.
01:02 Ils sont d'ailleurs très admiratifs
01:04 du réseau autoroutier français.
01:07 Et oui, le trafic est soutenu.
01:09 Et les gens sont partis en vacances.
01:12 -Ca n'a pas été perturbé par la grève
01:14 que vous avez connue il y a quelques semaines.
01:16 La CGT, d'ailleurs, a déposé un nouveau préavis de grève
01:18 pour certains week-ends de juillet.
01:20 -Il n'y a pas eu de grève.
01:21 Il y a eu un préavis, mais il n'y a pas eu de grève.
01:23 -Et là, vous...
01:24 -Il y a un dialogue social très fécond
01:26 chez Vinci Autoroutes.
01:27 Et nous avons eu à déplorer
01:30 moins d'une dizaine de grévistes.
01:32 -Donc vous êtes confiant sur les week-ends qui arrivent.
01:35 -La qualité de service et la présence des salariés,
01:40 des 6 000 salariés de Vinci Autoroutes
01:42 au service de leurs clients est assurée.
01:45 -On va parler de pouvoir d'achat.
01:46 Depuis mi-juin, vous proposez un coup de pouce
01:48 pour les automobilistes de passage sur les autoroutes Vinci.
01:51 Alors, comment ça marche ?
01:53 Il faut avoir des chèques vacances, c'est ça ? Expliquez-nous.
01:55 -Alors, effectivement, nous avons,
01:57 dans ce contexte d'inflation et de combat général
02:01 pour la défense du pouvoir d'achat,
02:04 nous avons répondu à la sollicitation
02:06 du ministre des Transports
02:08 en instaurant un système de ristourne de 20 %
02:12 sur les péages acquittés par chèques vacances,
02:16 dans la limite de 250 euros déposés
02:19 sur les badges de télépéage financés par chèques vacances.
02:23 C'est un système qui permet d'abonder de 50 euros
02:27 les dépenses de péage des vacanciers qui le souhaitent.
02:31 C'est une mesure que nous avions prise déjà l'année dernière
02:35 et que nous avions expérimentée avec une ristourne de 10 %,
02:38 et compte tenu du contexte particulier,
02:40 nous avons porté cette année cette ristourne avant pour cent.
02:43 -Pierre Copé, ça veut dire que ceux qui n'ont pas de chèques vacances
02:46 n'auront rien, parce qu'il y a à peine 5 millions de Français
02:48 qui ont des chèques vacances ?
02:49 -Ça veut dire que ceux qui sont bénéficiaires de chèques vacances
02:53 et ceux qui sont désireux d'en profiter le peuvent.
02:57 Vous savez, le péage, c'est peu connu,
03:00 mais nous avons autour du système Ulysse
03:03 toutes sortes de systèmes de ristourne.
03:05 Nous avons plus d'un million d'abonnés
03:07 qui bénéficient d'abonnements locaux, d'abonnements pendulaires,
03:10 c'est-à-dire que les gens qui font des trajets domicile-travail
03:13 bénéficient de ristournes jusqu'à 40 % sur leur trajet quotidien.
03:18 Et nous avons pris cette mesure pour les salariés vacanciers
03:22 qui bénéficient du système des chèques vacances.
03:25 Donc oui, je crois que c'est particulièrement approprié.
03:27 -Pourquoi pas avoir choisi une ristourne,
03:29 comme l'avait fait, par exemple, Total, dans ses stations essence ?
03:32 -Parce qu'on n'est pas Total, qu'on a un système de péage
03:34 qui est destiné à financer des investissements.
03:39 Vous savez, les infrastructures autoroutières,
03:42 les autoroutes, ça coûte très cher à construire.
03:45 Ce sont des dispositifs qui s'amortissent
03:47 sur une très longue durée et le péage est là pour ça.
03:50 Donc bien sûr, il est légitime que nous trouvions des mesures
03:55 permettant de rendre la chose plus acceptable ou plus facile
04:00 dans une période de tension sur le pouvoir d'achat.
04:03 Mais le péage, en France, il est destiné à financer des infrastructures.
04:07 -Le dialogue avec le ministre des Transports, Clément Beaune,
04:10 il se porte comment ? Vous avez bien précisé
04:12 que vous avez mis en place cette ristourne.
04:14 Après une demande du ministre des Transports.
04:17 -Oui, vous savez, nous sommes concessionnaires de l'État.
04:20 Les politiques publiques en matière de transport
04:23 sont définies par l'État.
04:26 Et dans le cadre du contrat,
04:28 il arrive que le ministre nous demande un geste.
04:32 -Et dans ces cas-là, vous l'écoutez ?
04:34 -On écoute toujours.
04:35 -Ou vous pouvez faire ce que vous voulez.
04:36 Vous n'êtes pas obligé de l'écouter.
04:38 -En fait, c'est-à-dire qu'une concession,
04:40 c'est régi par un contrat.
04:41 Et c'est un principe...
04:45 On est dans le cadre du droit public.
04:47 Et il y a par ailleurs des mesures commerciales
04:49 qui sont à la main du concessionnaire
04:52 et qui peuvent nous permettre d'adapter,
04:55 selon le contexte ou selon des demandes particulières,
04:58 nos politiques commerciales.
05:00 -Vous esquissiez cette idée,
05:02 mais les péages ont augmenté de 5 % cette année.
05:04 C'est un record. -Alors, effectivement...
05:06 -Dans un contexte d'inflation, de pouvoir d'achat en Berne, pourquoi ?
05:09 -En fait, l'inflation affecte l'ensemble de l'économie française.
05:14 On ne va pas rentrer dans les causes de l'inflation,
05:17 mais quand vous êtes concessionnaire autoroutier,
05:19 vous êtes parmi les premiers affectés
05:23 par l'effet de l'inflation sur les charges,
05:25 sur les coûts, sur les coûts de construction,
05:28 sur les coûts de financement.
05:29 -Vos dépenses, elles ont augmenté de 5 %.
05:31 -Il y a une mécanique qui date de 1995
05:33 qui prévoit, pour le maintien de l'équilibre économique
05:37 des concessions, l'indexation des tarifs sur l'inflation.
05:41 -Mais vous n'êtes pas obligé de l'appliquer mécaniquement.
05:43 Vous pouvez faire un geste que vous avez déjà fait.
05:46 -C'est mécanique, totalement contractuel.
05:48 D'ailleurs, les tarifs sont fixés chaque année
05:50 par arrêté ministériel.
05:52 -Ca veut dire que ça va augmenter à nouveau en février prochain ?
05:56 C'est tous les ans. -Ca dépendra de l'inflation,
05:58 mais effectivement, ça veut dire que depuis le décret de 1995
06:02 qui prévoit l'indexation des tarifs
06:05 pour permettre l'équilibre économique des contrats,
06:09 les tarifs sont indexés à 70 % de l'inflation.
06:12 -Donc, la Banque de France recevait le gouverneur
06:15 il y a quelques jours à votre place
06:16 de nous annoncer une inflation a priori
06:18 de près de 4 % pour l'an prochain.
06:20 Il y aura donc une hausse des tarifs de péage d'à peu près 4 %.
06:23 -Ecoutez, moi, je ne commande pas les prévisions
06:25 de la Banque de France.
06:27 Je peux simplement vous dire que la loi tarifaire
06:29 qui est prévue par le décret de 1995
06:31 prévoit l'indexation de 70 % de l'inflation.
06:33 -Est-ce que la solution, ce ne serait pas de nationaliser
06:35 les autoroutes pour faire rentrer de l'argent
06:37 dans les caisses de l'Etat et baisser les prix ?
06:38 C'est ce que proposait notamment Marine Le Pen
06:40 à la dernière présidentielle.
06:41 Vous êtes jugé parti, mais qu'est-ce que vous en pensez ?
06:43 -En fait, je pense que lorsque l'Etat a voulu
06:45 faire rentrer de l'argent dans les caisses,
06:47 comme vous l'évoquez,
06:48 il a privatisé les concessions d'autoroutes.
06:51 Et ça a été fait en 2005.
06:54 -C'est très critiqué depuis, d'ailleurs.
06:56 -Oui, c'est d'ailleurs un sujet qui nous permet, effectivement,
06:59 de nous retrouver régulièrement sur ce que vous appelez,
07:02 je crois, un marronnier, vous, les journalistes...
07:04 -C'est un sujet qui revient tous les ans sur la table.
07:07 -Oui, mais... -C'est pour les auditeurs
07:08 qui ne connaîtront pas le terme. -Ce que je crois,
07:10 c'est qu'en le faisant revenir, vous me donnez l'occasion
07:13 de rappeler deux, trois choses simples.
07:15 D'abord, la privatisation a permis, en effet,
07:19 de remplir les caisses de l'Etat en 2005.
07:23 Et surtout, et ça, je crois que c'est trop peu connu,
07:26 aujourd'hui, plus de 40 % des recettes de péage
07:30 vont dans les caisses de l'Etat,
07:31 entre l'impôt sur les sociétés, la redevance domaniale,
07:34 la taxe d'aménagement du territoire.
07:36 Tout ça sont des contributions des automobilistes,
07:40 du système de péage et des concessions
07:43 aux finances publiques.
07:44 Donc, en fait, le système des concessions,
07:46 le système des concessions d'autoroutes,
07:47 c'est un excellent contributeur aux finances publiques
07:51 et aux recettes de l'Etat.
07:52 -Pierre Coppé, président de Vinci Autoroutes,
07:53 on va continuer de parler des marges de votre groupe.
07:56 On parlera aussi de l'autoroute du futur,
07:58 de ce qui nous attend sur la route d'ici quelques années.
08:01 Dans un tout petit instant, d'abord 9h moins 20,
08:02 c'est l'heure du Fil info, il y a Bergel.
08:04 -Elisabeth Borne, c'est le choix de la continuité,
08:07 assure à France Info, prise qu'à Thévenot,
08:09 porte-parole Renaissance à l'Assemblée nationale.
08:12 Emmanuel Macron confirme son maintien.
08:14 Comme Premier ministre, la chef de l'exécutif
08:16 va faire des ajustements dans son gouvernement cette semaine.
08:20 Le gouvernement qui annonce une suspension automatique du permis
08:24 en cas de conduite sous drogue de 6 mois à 1 an.
08:27 Le terme "homicide routier"
08:29 va remplacer le qualificatif "domicile involontaire",
08:32 mais l'exécutif n'alourdit pas les peines prévues.
08:35 Reconstruire vite après les émeutes liées à la mort de Nel,
08:38 les députés et sénateurs commencent aujourd'hui
08:40 l'examen du projet de loi pour accélérer la remise sur pied
08:44 des bâtiments démolis ou dégradés.
08:46 L'exécutif souhaite une adoption du texte cette semaine.
08:49 Le seul contre-la-vontre du Tour de France aujourd'hui,
08:52 22,4 km entre Passy et Combloux,
08:55 s'étend en Haute-Savoie pour cette 16e étape cet après-midi.
08:59 Après une journée de repos hier, le maillot jaune,
09:02 Wingo garde toujours 10 secondes d'avance sur Tadej Pogacar.
09:05 -Toujours avec Pierre Coppet, président de Vinci Autoroutes.
09:18 Il y a eu plusieurs rapports sur la rentabilité des autoroutes.
09:21 L'un d'eux, celui de l'Inspection générale des finances,
09:25 pointe une surrentabilité élevée des autoroutes
09:27 par rapport à ce qui était attendu au moment de la privatisation.
09:31 Gagnez-vous trop d'argent ?
09:32 -En fait, vous savez, cette question fait partie
09:35 des rituels des départs en vacances.
09:38 Et en 2015, la loi qu'on appelle loi Macron
09:43 a chargé une autorité administrative indépendante,
09:46 l'Autorité de régulation des transports,
09:48 de répondre à cette question.
09:50 Y a-t-il un problème de surrentabilité
09:52 des concessions d'autoroutes ?
09:54 Oui. L'Autorité de régulation des transports
09:56 a rendu trois rapports sur la rentabilité des concessions.
10:00 Et ces trois rapports disent la même chose,
10:03 c'est-à-dire que les concessions sont dans la fourchette
10:07 de ce qui était prévu. -Dans la moyenne haute.
10:10 -Ce qui est compliqué dans les concessions,
10:12 c'est qu'on finance des investissements colossaux.
10:15 Ca coûte extrêmement cher de construire des ponts,
10:18 des routes, des tunnels,
10:20 des milliers de kilomètres d'infrastructures.
10:22 -Vos taux de rentabilité, c'est une fois que vous avez dépensé.
10:26 -Précisément, c'est la difficulté...
10:28 -Ca atteint 7,8 % pour les concessions historiques.
10:31 -La difficulté, c'est que la rentabilité,
10:33 on la connaîtra à la fin.
10:35 Et on peut, tout au plus aujourd'hui,
10:39 faire des évaluations en disant si le trafic est comme si,
10:42 si les taux d'intérêt sont comme ça,
10:44 si les charges sont comme si,
10:46 si les financements sont comme ça, on atterrira sur tel résultat.
10:50 -L'ART, c'est... -L'Autorité de régulation
10:52 et transport. -L'Autorité de régulation
10:55 et transport a fait une évaluation à date.
10:57 Et il se trouve qu'elle dit, trois fois de suite,
11:00 après des années de travail,
11:02 que le sujet est conforme aux prévisions.
11:04 Elle vient après la Commission européenne,
11:07 qui avait dit que tout ça était une rémunération normale.
11:10 On peut, jusqu'à la fin des temps, en faire un sujet de polémique,
11:14 mais il se trouve que le sujet est réglé
11:16 par l'ART.
11:18 -Pour le rapport de l'ART, l'Autorité de régulation
11:20 et transport, pourquoi Bruno Le Maire dit
11:23 qu'on est trompé en parlant du calcul de la rentabilité ?
11:26 -Monsieur Le Maire a évoqué devant la Commission des finances
11:30 cette question. Il a dit qu'il allait en saisir
11:32 le Conseil d'Etat. L'Autorité de régulation
11:35 et transport s'est reprononcée depuis par un focus
11:38 qui a été publié la semaine dernière,
11:40 qui n'a d'ailleurs pas beaucoup intéressé France Info.
11:44 Je vous remercie de me donner l'occasion de dire
11:47 que la réponse est toujours la même.
11:49 -Vous parliez de Bruno Le Maire qui avait saisi
11:51 le Conseil d'Etat. L'idée du gouvernement,
11:54 c'est de vous taxer, parce qu'il considère
11:56 que votre rentabilité est trop élevée.
11:59 Êtes-vous prêts à contribuer par une taxe ?
12:01 -On est de très gros contributeurs.
12:03 Le financement de la FIFT, l'Agence pour le financement
12:07 des infrastructures de transport, est assuré par les automobilistes
12:11 via les sociétés concessionnaires, puisque nous contribuons
12:14 à la redevance de manièles, à la taxe d'aménagement du territoire.
12:18 -Pour vous, ça suffit ? -Ce sont des contributeurs
12:20 au financement du ferroviaire.
12:22 Je crois que les automobilistes contribuent déjà beaucoup
12:26 au financement des transports et aux finances publiques.
12:29 -Et pour financer la transition énergétique,
12:32 par exemple, ça ne serait pas justifié de vous taxer ?
12:35 -C'est-à-dire que, je répète, déjà près de 40 %
12:40 des recettes de péage servent à financer des investissements
12:43 ou à contribuer aux finances publiques.
12:46 -Puisqu'on parle de transition écologique,
12:48 la route doit aussi se transformer, s'adapter à nos usages futurs.
12:53 Par exemple, si je veux faire un trajet par Rhinis
12:56 en voiture électrique, est-ce que c'est possible ?
12:59 -On a déployé aujourd'hui sur 100 % des aires de service
13:04 de Vinci Autoroute des bornes de recharge électrique.
13:08 C'est un sujet qui a nécessité beaucoup de travaux,
13:13 de raccordements, de déploiements, d'installations.
13:16 C'est un sujet très dimensionnant,
13:18 parce qu'il faut 5 minutes pour faire le plein d'essence,
13:21 30 pour faire une recharge.
13:23 -Et encore quand c'est une recharge rapide.
13:25 -Si on veut éviter la thrombose sur le réseau autoroutier,
13:29 et notamment si les prévisions de déploiement
13:31 du véhicule électrique sont vérifiées,
13:34 ça veut dire qu'il faut faire six fois plus de bornes
13:37 de recharge électrique que de pompes à essence,
13:40 et qu'il faut réaménager l'ensemble du réseau
13:42 des installations de services.
13:46 -Et ça veut dire qu'il faut offrir des services aux clients
13:49 qui ne vont pas attendre une demi-heure à côté de leur voiture.
13:52 -Vous aurez sans doute observé lors de vos nombreux trajets
13:56 sur le réseau Vinci Autoroute que nous avons pris les devants
13:59 en la matière, que nous avons entièrement revu nos boutiques,
14:03 nos systèmes de restauration,
14:05 nous avons déployé des marques de centre-ville
14:08 et nous avons un commerce qui se développe beaucoup
14:11 et qui rencontre sur les aires de service
14:14 les attentes de nos clients.
14:16 -Vous travaillez aussi sur une autoroute électrique
14:19 pour Poids-Lourd.
14:21 -L'autoroute électrique pour Poids-Lourd,
14:23 ça part de l'idée que pour décarboner l'économie,
14:26 il faut décarboner les transports,
14:28 et pour décarboner les transports, il faut décarboner la route,
14:32 puisque 90 % des déplacements,
14:34 90 % des transports empruntent la route.
14:37 Donc le ferroviaire, c'est très important,
14:40 le train, c'est formidable, et on le prend tous,
14:43 il ne demeure pas moins que 90 % que vous preniez le fret
14:46 ou le transport de personnes empruntent la route.
14:48 Pour décarboner les transports, il faut décarboner la route.
14:52 -C'est quoi une route électrique ?
14:54 -On met des véhicules électriques, vous en avez parlé.
14:57 Demain, on peut de la même façon imaginer que les camions
15:00 et les bus circulent avec une énergie électrique,
15:04 ce qui nécessite toutes sortes de...
15:06 Il y a différentes technologies possibles.
15:09 Vous avez des camions à batterie, mais c'est lourd,
15:11 il faut déplacer plusieurs tonnes de batterie,
15:14 ou vous avez des systèmes à induction,
15:16 à rail ou à 4C.
15:17 -C'est-à-dire qu'il est expérimenté sur la 10 ?
15:20 -C'est la route qui vient charger la voiture en direct ?
15:23 -C'est comme votre circuit de petite voiture quand vous étiez petit,
15:26 vous aviez un système d'induction dans la chaussée.
15:30 Nous allons expérimenter sur la 10.
15:33 Nous venons de gagner un appel d'offres
15:35 organisé par la BPI.
15:37 Nous ferons 2 km de route à induction
15:39 et 2 km de route à rail,
15:41 avec un système de patins qui permet de se recharger,
15:45 en roulant.
15:46 Cette expérimentation, qu'on voit ailleurs
15:48 dans d'autres pays dans le monde, permettra de figurer
15:52 ce que pourrait être le transport électrique de fret.
15:56 -Et à quelle échéance ?
15:58 -A quelle échéance, nous avons 2 ans
16:00 pour réaliser cette expérimentation ?
16:02 De la même façon, l'autoroute électrique,
16:04 c'est le déploiement sur le réseau autoroutier
16:08 de panneaux photovoltaïques,
16:10 avec l'idée que nous avons sur le bord des autoroutes,
16:13 sur les délaissés,
16:15 tous les terrains qui n'ont pas été utilisés
16:17 à la construction de l'infrastructure autoroutière,
16:20 de la place pour déployer des panneaux.
16:22 Et nous estimons que nous pouvons produire
16:25 1 giga sur le réseau autoroutier.
16:28 1 giga, c'est l'équivalent d'une centrale nucléaire.
16:31 Et donc, nous avons déployé une cinquantaine de projets
16:34 d'investissement dans les panneaux photovoltaïques,
16:37 avec l'idée que,
16:40 si on se projette de façon un peu prospective,
16:43 l'autoroute pourrait produire l'énergie consommée
16:47 par les véhicules qui circulent sur l'infrastructure.
16:49 -C'est encore le futur.
16:51 -C'est le futur, mais c'est un futur proche,
16:53 c'est un futur à 10-15 ans,
16:55 parce que l'urgence, c'est celle de la décarbonation,
16:58 on le voit avec les températures qu'il fait aujourd'hui,
17:01 et la décarbonation,
17:03 sachant que les transports représentent 30 % des émissions,
17:06 il faut s'attaquer à la décarbonation de la route.
17:08 -Pierre Coppé, merci beaucoup.
17:10 Président de Vinci Autoroutes,
17:12 je souhaite bonne route à ceux qui nous écoutent.
17:14 -Je vous souhaite bonne route et je vous offre les bouquins
17:17 qui seront distribués dans le cadre de l'opération
17:19 "Lire, c'est voyager, voyager, c'est lire",
17:21 sur une dizaine d'aires de service de Vinci Autoroutes.
17:24 Nous offrons des livres choisis par carrières.
17:27 -Il y a du Arnaud, du Philippe Roth,
17:29 il y en a pour tous les groupes.
17:31 -Je vais laisser les automobilistes
17:33 à faire une petite pause.
17:34 -C'est pour encourager les automobilistes
17:36 à faire la pause et à lutter contre l'hypovigilance,
17:39 l'insomnolence et le manque d'attention.
17:41 Il faut regarder devant soi et être attentif,
17:44 il en va de la sécurité de chacun.
17:46 -Le message est passé. Merci, Pierre Coppé.
17:48 Bonne journée à vous. 8h50, c'est le Filinfo.