Midi News Week-End (Émission du 09/07/2023)

  • l’année dernière
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00 Bonjour, il est midi, soyez les bienvenus, très heureux de vous retrouver.
00:07 12h-13h, c'est votre Grand Journal du dimanche, déclipté par nos grands témoins.
00:12 Présentation dans quelques instants tout de suite.
00:14 Les titres de cette première partie de votre Grand Journal.
00:18 À la une de cette première partie, on parlera de la canicule qui sévit sur la France.
00:24 Attention, Karine Durand va nous rappeler à l'ordre.
00:27 En raison de la sécheresse, remplir votre piscine ou arroser votre jardin est interdit sur une partie de la France.
00:34 Dans cette édition, on parlera également de vos inquiétudes.
00:38 Oui, vos inquiétudes, la sécurité, l'immigration sont les deux sujets qui vous préoccupent.
00:43 Selon un sondage OpinionWay, pour nos confrères du Parisien, 69% des Français considèrent que le gouvernement a mal géré les dernières émeutes.
00:52 Augustin Donadieu nous dira tout.
00:55 Et puis, on va évoquer également la sécurité des élus.
01:00 12 nouvelles mesures de protection et d'accompagnement ont été annoncées par le gouvernement.
01:06 Sarah Fanzary nous les détaillera.
01:10 Elisabeth Borne parle, long interview de la Première Ministre chez nos confrères du Parisien.
01:18 Aujourd'hui, elle dit être dans l'action. Émeute, remaniement, écologie, 14 juillet, elle n'évite aucun sujet.
01:28 Sandra Tchoumbo nous dira tout également.
01:32 Et puis, à la fin de cette première partie de journal, on retrouvera Henri.
01:37 Henri, vous le connaissez, le héros au sac à dos.
01:41 Ce jeune homme qui a repoussé l'assaillant d'Annecy le 8 juin dernier.
01:46 Personne, oui, personne n'a oublié.
01:48 On l'a suivi dans sa visite des cathédrales.
01:51 Aujourd'hui, halte à la cathédrale d'Autin.
01:55 Soyez bienvenue avec moi pour décrypter cette information.
02:01 On a Emmanuelle Fadel, essayiste. Je suis ravi de vous accueillir.
02:04 Merci Thierry, ravi aussi d'être avec vous.
02:06 Kevin Bossuet, ravi de vous accueillir.
02:08 Et William, t'es politologue.
02:10 Bonjour Thierry.
02:11 On va commencer ce journal par une disparition inquiétante.
02:14 Un petit garçon, Émile, âgé de 2 ans, a disparu hier,
02:17 alors qu'il jouait dans le jardin de ses grands-parents,
02:20 à Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
02:23 Un gros dispositif de gendarmerie et de pompiers a été déployé.
02:26 Et on va retrouver tout de suite le maire de Vernay, François Balik.
02:31 Soyez le bienvenu, François Balik.
02:34 Rappelez-nous rapidement les faits. Que s'est-il passé ?
02:38 Bonjour. Les faits sont d'une banalité troublante.
02:43 Ce sont les grands-parents qui reçoivent leur petit-fils,
02:49 qui, au réveil de la sieste, hier à 17h,
02:54 prépare la voiture pour aller faire une activité estivale.
03:00 Et un quart d'heure après, s'aperçoivent qu'il n'est plus à leur côté.
03:07 Et depuis 17h15, donc hier, on le recherche,
03:10 avec tous les moyens possibles, imaginables,
03:12 la gendarmerie, les sapeurs-pompiers,
03:15 et depuis ce matin, de très très nombreux bénévoles.
03:18 À l'heure où on se parle, François Balik,
03:22 aucune piste n'est pour le moment privilégiée.
03:26 La piste aussi. C'est la piste du gamin qui s'échappe et qui se perd.
03:31 C'est un gamin qui a dû se perdre.
03:34 Le problème, c'est qu'il s'est perdu il y a plus d'une nuit.
03:39 Donc on commence à vraiment être inquiet pour savoir dans quel état il est.
03:45 Maintenant, il a besoin de secours.
03:48 Donc il faut le trouver pour qu'on lui apporte ses secours.
03:51 Et plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit chez nous.
03:54 Et pour sa famille, bien sûr.
03:56 Selon vos informations, Emile est un petit garçon de deux ans
04:01 qui sait parfaitement bien marcher.
04:04 C'est un élément important dans le cadre de cette enquête et de ses recherches.
04:08 Il se trouve que c'est une famille de marcheurs.
04:11 Ils sont connus comme étant des marcheurs, ils sont souvent dans la montagne.
04:14 Ils m'ont dit qu'Emile marchait déjà très bien.
04:17 Mais deux ans et demi, c'est petit.
04:19 Même à deux ans et demi, on ne fait pas de grands parcours de marche.
04:23 Et quelle est la situation de votre commune ?
04:25 Il y a des zones à risque ?
04:28 Il y a une zone à risque qui est près d'une cabane qu'il a pu fréquenter.
04:36 On l'a passée au peigne-frein et on n'a rien trouvé.
04:41 Donc on privilégie ensuite.
04:43 Maintenant, on fait des recherches dans d'autres directions.
04:46 Et là, vous le disiez, de gros moyens sont déployés sur votre commune.
04:50 Gendarmerie, pompiers, tout le monde est mobilisé.
04:52 Racontez-nous.
04:53 Il y a plus de 50 gendarmes.
04:56 La substitue du procureur est présente.
04:58 Il y a le colonel de gendarmerie qui est présent.
05:00 Il y a tous les services de l'USS 10, les sapeurs-pompiers qui sont présents.
05:06 Et pratiquement 80-100 bénévoles qui, sous l'encadrement de la gendarmerie,
05:11 font des recherches et contrôlent chaque mètre carré autour du hameau.
05:17 Merci François Abbalik.
05:19 Je rappelle que vous êtes le maire de cette commune du Vernet.
05:22 Merci d'avoir apporté ces précisions.
05:24 Et bon courage évidemment pour les recherches.
05:27 Sarah Varny, vous êtes avec nous.
05:29 Qu'est-ce qu'on sait précisément sur cette disparition du petit Emile ?
05:33 Hier soir à 20h, la disparition a été déclenchée.
05:37 Le dispositif de recherche a été mis en place tout de suite.
05:40 Une quarantaine de gendarmes sont déployés.
05:43 Il y a une équipe synophile avec le chien Saint-Hubert, notamment,
05:47 qui est un chien piste, pour pouvoir retrouver la trace de cet enfant de 2 ans et demi.
05:52 Les poltons de gendarmerie de Haute-Montagne sont déployés,
05:56 ainsi que deux hélicoptères, un de hier et un de d'hier, qui survolent la zone.
06:01 Les recherches ont été interrompues hier à la nuit tombée.
06:06 Elles ont été reprises ce matin dès 6h, afin de retrouver l'enfant.
06:11 Les grands-parents ont été auditionnés.
06:14 On est donc dans un temps de recherche opérationnel en ce moment.
06:17 Il faut savoir que les alentours sont escarpés avec du relief.
06:22 Cela complique les recherches pour les gendarmes.
06:26 Il y a aussi une aide de la population dans le cadre de ces recherches.
06:30 Il y a aussi le soutien des pompiers avec des drones et des caméras thermiques,
06:35 afin de pouvoir fouiller les zones alentours.
06:38 Une enquête est ouverte pour disparition inquiétante de mineurs.
06:42 En ce moment, le procureur et la sous-préfète sont sur place.
06:45 - Merci beaucoup.
06:47 N'hésitez pas à intervenir dans le courant de ce Conjournal.
06:50 Petite réaction, Naïma M. Unefadel, c'est toujours dramatique.
06:54 C'est l'inquiétude, évidemment.
06:56 On se met à la place des grands-parents.
06:58 Ce petit Émile qui jouait dans le jardin.
07:00 - On se met à la place des grands-parents.
07:03 C'est terrible, c'est très inquiétant.
07:06 C'est un petit de 2 ans.
07:08 Quand ils ont 2 ans, ils ne vont pas très loin.
07:12 Ils peuvent toujours marcher un peu, même quand ils marchaient très tôt.
07:16 En général, ils ne vont pas très loin.
07:19 On ne peut qu'avoir une inquiétude s'il est tombé, s'il s'est escarpé.
07:25 Il a pu tomber dans un endroit et il n'est pas visible.
07:30 Je ne sais pas.
07:32 Mais j'espère de tout cœur une issue heureuse.
07:35 - Une autre réaction, Chévine Bossel.
07:37 - Imaginez la souffrance des parents, des grands-parents,
07:40 avec sans doute un sentiment de culpabilité.
07:43 Parce que cet enfant n'a pas été sous surveillance à un moment donné.
07:47 On parle d'un enfant qui s'est échappé.
07:50 Mais est-ce qu'on ne pourrait pas mettre en avant la thèse de l'enlèvement ?
07:54 - Je parle sur la gouverne de Saravarnie.
07:57 - Pour l'instant, il n'y a pas de piste privilégiée.
08:01 - Il n'y a pas de piste privilégiée.
08:03 - En tout cas, on espère qu'on va le retrouver.
08:06 - Ça fait une nuit à deux ans et demi.
08:09 C'est hyper compliqué.
08:11 Donc espérons qu'on va retrouver cet enfant.
08:13 - William Taille, rapidement.
08:15 - Je rejoins ce qui a été dit.
08:17 J'étais surpris quand la thèse de la disparition était avancée.
08:20 Mais comme il marche depuis qu'il est très jeune, c'est possible.
08:23 J'espère qu'il y aura une issue heureuse.
08:25 Et dans ce genre d'issue, on ne peut pas savoir ce qui s'est passé.
08:28 Sinon, il l'aurait déjà retrouvé.
08:30 - Sans transition.
08:32 On vous retrouvera dans la deuxième partie.
08:35 - On va maintenant à la canicule qui sévit en France.
08:38 Plusieurs départements du Sud-Est ont été placés en vigilance canicule par Météo France.
08:42 Et en cette période de vacances, sous un soleil de plomb et de plus de 35 degrés,
08:47 vous avez peut-être l'intention de profiter de votre piscine.
08:51 Mais attention, en raison de la sécheresse, remplir votre piscine ou arroser votre jardin
08:56 est interdit sur une partie de la France.
08:58 Rappel à l'ordre avec notre spécialiste météo, Karine Durand.
09:04 - Les départements sont actuellement concernés en totalité ou en partie
09:08 par des restrictions d'usage de l'eau, comme on le voit justement sur cette carte.
09:14 Alors, il y a plusieurs niveaux.
09:16 Déjà, le niveau jaune, c'est-à-dire l'alerte.
09:19 Ce sont des zones où le remplissage et la vidange des piscines privées sont interdits,
09:23 sauf pour la remise à niveau ou pour un premier remplissage.
09:26 L'arrosage des espaces verts est interdit, sauf pour les jeunes pousses.
09:31 Et puis, il y a le niveau orange, l'alerte renforcée.
09:35 Le remplissage, la vidange, la remise à niveau sont interdits pour les piscines privées.
09:41 L'arrosage des espaces verts est également interdit,
09:44 sauf pour les potagers à certaines heures seulement.
09:47 Et puis, il y a le niveau rouge, qui concerne notamment une partie des Pyrénées-Orientales,
09:52 Deloise, du Loiret, du Loiret-Cher, c'est le niveau de crise de ce côté-là.
09:57 Tout est interdit, sauf les prélèvements prioritaires pour la santé,
10:02 la sécurité civile, l'eau potable et la salubrité.
10:05 Et d'ailleurs, je rappelle qu'en cas de non-respect de ces restrictions d'eau,
10:09 si vous remplissez votre piscine alors que c'est interdit,
10:13 vous vous exposez une amende de 1 500 euros et 3 000 euros en cas de récidive.
10:18 Merci, chère Karine.
10:20 Les Français de plus en plus préoccupés par les sujets liés à la sécurité et à l'émigration.
10:25 Je le disais dans le titre, c'est ce que révèle en tous les cas un sondage OpinionWay pour Le Parisien,
10:29 aujourd'hui en France, une semaine après les violences qui ont secoué le pays.
10:33 Et toujours selon ce sondage, 69% des Français considèrent que le gouvernement a mal géré les émeutes.
10:40 Les détails, Augustin Donat-Dieu, et je vous interroge juste après.
10:43 Les émeutes ont-elles fait évoluer les principales préoccupations des Français ?
10:49 Oui, selon le dernier sondage OpinionWay.
10:52 Après les dernières nuits de violence en France, la préoccupation des Français concernant le pouvoir d'achat reste en tête,
10:58 mais en recul de 5 points, contrairement à l'inquiétude concernant la sécurité ou l'immigration, qui a augmenté de 10 et 8 points.
11:06 Personnellement, je pense que ce serait la sécurité.
11:08 Il y a des grands problèmes de sécurité qui se posent un peu partout, que ce n'est pas en France,
11:11 c'est en Europe, c'est même à l'international, il y a beaucoup de problèmes de sécurité.
11:14 Depuis les récentes émeutes dans le pays, 69% des Français estiment que le gouvernement a mal géré la situation.
11:21 Mais malgré le décès du jeune Nahel, la majorité des Français, à 73%, continuent d'avoir confiance dans la police.
11:29 Dans la police, il y a des gens qui font leur métier très bien, très consciencieusement,
11:33 et puis il y en a d'autres qui le font moins bien, et ça, ça s'applique dans tous les métiers,
11:38 et dans tous les secteurs, que ce soit le privé, la fonction publique.
11:41 Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger. On a la chance d'avoir une police qui est notre sécurité.
11:47 Enfin, pour régler les problèmes dans les banlieues, plus de la moitié des citoyens voudraient une plus grande fermeté.
11:53 Mais 15% d'entre eux estiment que les problèmes ne peuvent plus être réglés.
11:57 Oui, les MTJ, je me tourne vers vous. Ça vous inspire quoi ce sondage ?
12:01 On a le sentiment que les émeutes ont un peu changé le cursus des préoccupations des Français. C'est très clair en tous les cas.
12:09 Les émeutes ont révélé ce que les Français souhaitaient, ce que les Français avaient caché sous la table depuis une vingtaine, trentaine d'années.
12:15 Ce que les Français souhaitent, c'est la fermeté et l'ordre.
12:18 C'est-à-dire qu'ils veulent que la loi soit appliquée partout en France, et ils veulent que l'ordre soit restauré partout en France.
12:22 Pourquoi est-ce que la loi et l'ordre ne sont pas appliqués partout en France ?
12:25 Parce qu'actuellement, vous avez une France qui est à deux vitesses.
12:28 L'État est fort contre les faibles et faible contre les forts.
12:31 Il est fort pour sanctionner la petite personne qui commet un petit acte délictuel.
12:34 Par contre, il est faible pour gérer les grandes émeutes. Il est faible pour gérer les grands trafics de drogue.
12:39 Il est en incapacité d'assurer les sujets difficiles et de prendre les sujets difficiles.
12:43 Et je pense que les émeutes ont révélé la déconnexion qu'il y avait entre la préoccupation d'une grande partie de la classe politique
12:49 avec une grande partie des Français qui vivent les enjeux d'insécurité au quotidien, les incivilités, la décivilisation et les actes de barbarie.
12:56 Maintenant, on ne parle plus de fêtes d'hiver, on parle de fêtes sociétés.
12:59 C'est-à-dire qu'il est commun qu'une personne âgée se fasse agresser et se fasse lyncher au quotidien.
13:04 Et tous ces sujets-là ont conduit à une révélation des Français avec les émeutes qui se disent
13:08 "Si on continue comme ça, actuellement on vivait côte à côte comme les Gérard Collomb, mais de plus en plus on vit face à face et ça ne pourra pas durer."
13:14 Mme Fadel, c'était beaucoup le pouvoir d'achat. Il fut un temps, mais ce n'était pas un temps si lointain.
13:19 Et les choses ont bien changé.
13:20 Oui, le pouvoir d'achat concerne tout le monde, mais là on a vraiment une crise de société, une crise identitaire.
13:28 Et effectivement, pour rejoindre ce que vient de dire William, on a mis sous le tapis depuis 40 ans.
13:33 Il faut savoir que ça a commencé plus de 40 ans d'ailleurs. Les premières émeutes et les premières problématiques liées au quartier, c'est dès 1978,
13:41 notamment avec un rapport qui s'appelait Habitat et Vie Sociale.
13:44 On a eu de cesse de mettre en place une politique de la ville, notamment par ces quartiers.
13:50 On a fait l'erreur de traiter à part ces quartiers au lieu d'avoir une souci de les agréger à l'ensemble de la ville.
13:57 Et d'avoir toujours cette excuse sociale qui a été dramatique, non seulement pour le pays, parce qu'il a révélé toutes les conséquences,
14:04 mais aussi pour les personnes elles-mêmes concernées, parce que l'impunité et le laxisme ont fait qu'eux-mêmes se sont retrouvés dans une posture victimaire.
14:11 Kévin de Maussuette, je vous ferai agir sur le prochain sujet, puisqu'on va parler d'un sujet sensible.
14:16 Alors que de nombreux élus, vous le savez, et en particulier les maires, ont été pris pour cible ces derniers mois,
14:21 le gouvernement vient de lancer un plan de 5 millions d'euros, tout simplement pour renforcer cette protection des élus.
14:28 12 nouvelles mesures de protection et d'accompagnement ont été annoncées.
14:32 On voit ça avec Sarah Fanzari et je vous interroge Kévin de Maussuette sur ces mesures.
14:37 Les agressions des maires de Saint-Brévin et Leil-les-Ros sont les plus emblématiques, mais représentent seulement la partie émergée de l'iceberg.
14:46 En 2022, plus de 2200 maires ont été victimes de violences. 65% de ces agressions sont des menaces, injures, outrages et cyberharcèlement.
14:55 Le gouvernement a décidé d'agir et a annoncé un plan structuré autour de 4 grands axes.
15:00 L'exécutif y investit 5 millions d'euros. L'Etat souhaite que les élus puissent bénéficier d'une protection juridique suffisante.
15:07 L'attribution de la protection fonctionnelle sera automatique en cas d'atteinte,
15:11 quand aujourd'hui il faut passer par une délibération du Conseil municipal.
15:15 Les frais d'assurance seront également pris en charge par l'Etat.
15:19 Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, les élus auront aussi à disposition une aide psychologique pour eux et leur famille.
15:26 A l'intérieur des mairies, les élus bénéficieront d'un bouton d'appel qu'ils pourront actionner en cas d'agression.
15:32 Des mesures qui rassurent ce maire déjà victime de violences.
15:35 Il y a besoin d'un dispositif qui est ferme, qui est définitif et qui permet à l'agresseur de sentir que derrière il y a une réaction
15:45 et qu'il y a une réaction qui est rapide, instantanée et durable.
15:48 Sur le plan judiciaire, harceler un élu local sera une circonstance aggravante
15:52 et les peines seront alignées sur celles prévues en cas de violence contre des agents en uniforme.
15:57 Une mesure qui fera l'objet d'une loi à l'automne.
16:00 Kevin, ces mesures sont plus que nécessaires vu le contexte.
16:04 C'est évidemment plus que nécessaire, mais est-ce que ça va résoudre le problème ?
16:09 Aujourd'hui, un vrai problème de société, c'est l'augmentation de la violence et notamment vis-à-vis de ceux qui incarnent l'État.
16:17 L'augmentation de la violence vis-à-vis des enseignants, vis-à-vis des policiers, mais également vis-à-vis des élus de la République.
16:23 Récemment, il y a un témoignage qui m'a alerté, c'est le témoignage de Boris Venon,
16:29 qui était un élu socialiste au Mureau et qui a décidé de démissionner du Conseil municipal parce qu'il était victime de propos homophobes.
16:38 Il a été menacé de mort.
16:40 On voit bien qu'il y a un problème dans ce pays où on a des élus de la République qui sont de plus en plus menacés.
16:46 Cela a une conséquence directe, c'est qu'il y a de plus en plus de gens qui ne veulent plus être élus,
16:50 ce qui fait qu'il y a un nivellement par le bas.
16:52 Et aujourd'hui, on a affaire à un personnel politique de moins en moins qualifié et ça, c'est un petit peu compliqué.
16:59 On ne peut que le regretter.
17:01 Naïma Empadel.
17:02 Moi, je trouve que ces mesures vont vraiment dans le bon sens parce qu'auparavant,
17:07 les élus qui voulaient porter plainte, ça devait être pris en charge, les frais d'avocat par la mairie.
17:13 Alors, certaines mairies pouvaient, mais d'autres étaient des petites mairies qui avaient du mal à pouvoir avoir
17:19 les sommes qu'ils devaient allouer à l'avocat.
17:23 Donc, je trouve que c'est une très bonne chose.
17:25 Je voudrais rajouter aussi que David Lissner, le président de l'AMF, de l'Association des maires de France,
17:33 a décidé, je crois qu'il y a un ou deux ans, de se pourvoir en justice pour les maires.
17:39 Donc, je pense qu'il peut y avoir un partenariat intéressant,
17:42 l'État-Association des maires de France, pour soutenir et accompagner ces élus qui devraient pouvoir bénéficier
17:49 de cette protection de notre République.
17:53 Alors qu'on parle de remaniement ministériel, Elisabeth Borne parle.
17:59 Oui, elle parle.
18:00 Elle parle beaucoup.
18:01 La première ministre s'exprime chez nos confrères du Parisien aujourd'hui, émeute.
18:05 Remaniement, écologie, 14 juillet.
18:08 Elle n'évite aucun sujet. Synthèse avec Sandra Thumbault.
18:13 Le gouvernement veut montrer coûte que coûte qu'il reprend la main après les émeutes.
18:19 Mais à l'approche de ces 13 et 14 juillet, il craint un nouvel embrasement dans les cités,
18:24 notamment pour cette raison. Elisabeth Borne l'affirme.
18:27 Les moyens seront massifs pour protéger les Français pendant ces deux jours sensibles.
18:32 Je viens par ailleurs de signer dans un décret publié ce dimanche au journal officiel
18:36 l'interdiction de la vente du port et du transport de mortiers d'artifices à cette occasion.
18:42 Le gouvernement réfléchit également à une amende spécifique pour les mineurs
18:45 sur le modèle de l'amende forfaitaire pour les adultes quand ils commettent de tels actes.
18:50 C'est rapide et efficace, souligne Elisabeth Borne.
18:52 Elle ajoute, aujourd'hui, quand un adulte commet un acte de cette nature,
18:56 on peut avoir recours à une amende forfaitaire. Ce n'est pas possible pour les mineurs.
19:00 Nous allons donc construire un dispositif qui le permette.
19:04 Sur le plan judiciaire, les émeutes qui ont secoué la France ont donné lieu à 3734 gardes à vue,
19:10 dont près de 400 incarcérations, selon le ministère de la Justice.
19:15 Un sujet que la première ministre a évoqué dans cette interview dans Le Parisien.
19:19 Elle déclare au plus fort de la crise, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin,
19:24 il y avait 7000 à 8000 personnes violentes dans les rues.
19:27 Il y a près de 6 millions d'habitants dans les quartiers politiques de la ville.
19:31 Donc il faut aussi prendre un peu de recul.
19:33 Enfin, Elisabeth Borne assure, l'État n'a rien lâché sur ses valeurs, la justice et l'ordre républicain.
19:39 Elle marque son territoire, Elisabeth Borne, mon cher William Tay.
19:43 On retiendra également ses amendes forfaitaires.
19:45 Elle fait un ensemble d'interviews, elle répond à tous les sujets.
19:50 On peut résumer de la manière suivante.
19:53 Il y a l'incendie en France, ça a été révélé par les émeutes.
19:56 Elisabeth Borne va dans le bon sens, mais seulement elle utilise un pistolet à eau.
19:59 Ça ne suffira pas à éteindre l'incendie, ça ne permettra pas à répondre à la hauteur des enjeux.
20:03 On affronte une guerre qu'on n'avait pas connue depuis la Seconde Guerre mondiale, avec la guerre en Ukraine.
20:07 On affronte un choc énergétique, on affronte une transition énergétique,
20:10 on affronte des problèmes d'émeutes, ce n'est pas des problèmes de sécurité ou d'incivilité.
20:13 Ce sont des problèmes d'émeutes, c'est-à-dire que des Français ont attaqué des symboles français.
20:17 Face à ça, des mesures vont plutôt dans le bon sens, ça permettra d'aider la justice,
20:21 ça permettra d'aider les forces de l'ordre, mais ça ne permettra pas de régler le problème.
20:24 Le sujet essentiel, c'est la ligne politique qui est donnée par ce gouvernement.
20:27 Ce n'est pas un problème de casting, ce n'est pas un problème de personnes,
20:29 c'est un problème d'incarnation, de récits et de comment faire en sorte de pouvoir répondre
20:33 à la radicalité en France par des mesures fortes, rapides et concrètes.
20:36 On va changer de sujet. Je ne vous ai pas demandé si vous avez pris vos maillots de bain ou pas.
20:40 Il fait beau, il fait chaud. Soyez prêts à vous baigner dans la Seine ?
20:44 Dans la Seine ?
20:46 Oui.
20:47 Ah non, absolument pas.
20:48 Bon, à tous les cas, je ne sais pas, c'est une information qui va peut-être faire plaisir aux Parisiens,
20:52 mais le grand public va pouvoir se baigner dans la Seine sur trois sites dès 2025,
20:57 après les JO de 2024.
20:59 C'est en tous les cas ce qu'a annoncé ce matin la maire de Paris, Anne Hidalgo.
21:03 On va tout savoir avec Mathilde Ibanez.
21:05 Et Laurent Sélarié, je ne sais pas s'ils ont plongé.
21:08 Un nouveau spot insolite, estival, en plein cœur de Paris.
21:14 Alors, la capitale prend des airs de station balnéaire,
21:18 avec l'ouverture de différents points de baignade,
21:22 ou encore des activités notiques comme par exemple les voiles, le canoë kayak.
21:27 Alors oui, c'est étonnant de pouvoir profiter de ce type d'activité en plein cœur de Paris,
21:32 avec un cadre unique, historique, juste en face de l'île Saint-Louis.
21:38 Alors, pour les premiers baigneurs qui ont eu la chance de faire trempette,
21:41 nous les avons rencontrés, et ce que je peux vous dire, c'est qu'ils sont ravis.
21:44 C'est très agréable, le cadre est magnifique, l'eau est claire,
21:48 un petit peu d'algues, mais ça va, c'est pas trop gênant.
21:51 En fait, j'ai déjà fait beaucoup d'eau libre là-bas, au canal de la Villette et tout,
21:55 donc c'était sympa aussi, mais je trouve que là c'est plus tranquille,
21:59 il y a un peu plus de courant, mais ça va.
22:02 Pour en profiter, c'est presque tous les dimanches, en fonction de la météo,
22:05 à partir d'aujourd'hui jusqu'au 3 septembre,
22:08 vous allez pouvoir donc venir ici découvrir la base du bain.
22:12 Marie, alors c'est une idée de sortie finalement insolite,
22:15 rafraîchissante et accessible dès 15 ans, et petit bonus, c'est gratuit.
22:20 Et Mathilde Ibanez n'a pas plongé dans la scène.
22:23 Pour terminer, vous vous souvenez très certainement d'Henri, le héros au sac à dos.
22:28 Eh bien, le jeune homme qui a repoussé, vous le savez, avec beaucoup de courage,
22:32 la Saillan du Square d'Annecy le 8 juin dernier,
22:34 a repris depuis son tour de France des cathédrales.
22:37 Nous l'avons suivi dans quelques-unes de ses étapes,
22:40 notamment en Saône-et-Loire, pour découvrir la cathédrale d'Autin.
22:44 Bonjour les amis, c'est Henri, et aujourd'hui, je vous emmène à la découverte
22:49 de la magnifique cathédrale d'Autin, en Saône-et-Loire, au pied du Morvan.
22:53 Cathédrale gothique construite au XIIe siècle, améliorée et agrandie au XIIIe et au XVe.
22:59 Allez, c'est parti, je vous emmène.
23:01 La cathédrale d'Autin doit son patronyme à Saint-Lazare d'Aix,
23:04 dont les reliques sont conservées depuis le XIIe siècle.
23:07 Construite sur le modèle de Cluny et de Parellmonial,
23:10 la cathédrale possède une voûte en berceau brisé.
23:13 Cette architecture typique a nécessité qu'on lui rajoute un peu plus tard
23:17 des arcs boutants à l'extérieur pour soutenir les murs,
23:20 fragilisés par la largeur de la voûte.
23:23 Ce n'est qu'au XVe siècle qu'à la demande du cardinal Rolin,
23:26 on lui rajoute à une flèche construite à la place d'un ancien clocher romand détruit par la foudre.
23:32 Restaurée il y a peu, la cathédrale a retrouvé sa blancheur d'origine,
23:36 et c'est un véritable plaisir de découvrir la beauté des peintures des différentes chapelles.
23:42 Ce que vous observez au-dessus de ma tête, c'est le tympan de la cathédrale.
23:45 Il représente le Christ en majesté avec le jugement dernier.
23:49 À la droite du Christ, on trouve les âmes qui montent au ciel,
23:52 et à la gauche, celles qui sont condamnées à descendre en enfer.
23:55 Ce tympan est en remarquable état, puisque dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,
24:00 il a été recouvert de plâtre par les chanoines,
24:02 ce qui lui a évité d'être saccagé au moment de la révolution.
24:05 L'édifice dans son ensemble me donne l'impression d'un vaisseau de pierres posé sur la ville,
24:10 qui nous invite à lever les yeux et à regarder au loin la beauté du lègue de nos ancêtres.
24:16 La cathédrale Saint-Lazare d'Autin, joyaux d'architecture et d'histoire,
24:20 n'attend plus qu'une seule chose, votre visite.
24:23 Très très belle cathédrale d'Autin.
24:28 Je rappelle cette information, cette disparition inquiétante,
24:32 celle d'un petit garçon, Émile, âgé de deux ans, qui a disparu hier,
24:35 alors qu'il jouait dans le jardin de ses grands-parents à Vernay,
24:39 dans les Alpes de Haute-Provence.
24:41 On reviendra dans la deuxième partie de ce journal avec Sarah Verny.
24:45 Tout de suite, on va retrouver Gautier Lebret.
24:48 Bienvenue, Gautier Lebret.
24:50 Gautier Lebret, qui une fois n'est pas coutume, va nous présenter la parole au français.
24:55 Alors, mon cher Gautier, très élégant, quel est le menu cet après-midi ?
25:00 Pour vous, cher Thierry, on partira tout d'abord à Vernay,
25:02 dans les Alpes de Haute-Provence, où un petit garçon, vous venez de le dire,
25:06 de deux ans et demi, Émile, est porté disparu depuis hier après-midi.
25:09 Il a échappé malheureusement à la surveillance de ses grands-parents.
25:12 Une enquête, vous le savez, est ouverte pour disparition inquiétante
25:16 et une cinquantaine de gendarmes sont déployés pour le retrouver.
25:20 On rejoindra sur place notre envoyé spécial et on entendra le maire
25:23 que vous avez reçu tout à l'heure, Thierry.
25:25 On reviendra aussi sur cette manifestation interdite d'Assa Traoré,
25:28 à laquelle des députés de la France Insoumise et d'Europe Écologie Les Verts
25:31 ont participé, une semaine après avoir refusé d'appeler au calme après les émeutes.
25:36 Et alors qu'ils ont déjà participé à des manifestations interdites
25:39 avec les soulèvements de la terre, on se posera cette question.
25:42 Jusqu'où ? Jusqu'où iront-ils ?
25:44 800 policiers ont été blessés pendant les émeutes.
25:47 Leurs familles sont parfois menacées.
25:49 Vous entendrez des témoignages dans la parole au français.
25:52 On donnera la parole à ces familles de policiers qui sont menacées.
25:55 Et une nouvelle fois, à la rentrée, il manquera 3000 profs.
25:59 Il faudra faire appel à des contractuels formés en deux semaines,
26:02 ce qui provoque la colère des professeurs et j'en suis sûr aussi de Kevin Bossuet.
26:06 Et on entendra donc la colère de ces fameux professeurs.
26:09 Voilà le programme cher Thierry.
26:10 Programme chargé, on sera bien sûr au rendez-vous mon cher Gauthier Lebret.
26:14 Allez tout de suite, on marque une pause et on se retrouve dans quelques instants.
26:17 On reviendra sur cette disparition inquiétante du petit Émile, deux ans.
26:21 A tout de suite.
26:23 Il est quasiment 12h30, passé de quelques minutes.
26:26 C'est la deuxième partie du Grand Journal de la mi-journée sur CNews.
26:30 Avec moi, Naïmé Amphadel, essayiste.
26:32 Kevin Bossuet, professeur d'histoire toujours.
26:34 Wylenté, politologue.
26:36 Et Sarah Verny.
26:38 On va commencer avec cette information que je vous donnais en tout début de journal.
26:43 Cette disparition inquiétante, celle d'un petit garçon, Émile, âgé de deux ans,
26:47 qui a disparu hier alors qu'il jouait dans le jardin de ses grands-parents
26:51 à Vernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
26:54 Un gros dispositif de gendarmerie et de pompiers a été déployé.
26:58 Le maire de Vernay, François Bally, qui était mon invité dans cette première partie du Grand Journal.
27:03 On l'écoute.
27:04 C'est la piste du gamin qui s'échappe et qui se perd.
27:09 C'est un gamin qui a dû se perdre.
27:12 Le problème, c'est qu'il s'est perdu il y a maintenant plus d'une nuit.
27:17 Donc on commence à vraiment être inquiet pour savoir dans quel état il est.
27:23 Maintenant, il a besoin de secours.
27:26 Donc il faut le trouver pour qu'on lui apporte ses secours.
27:29 Et plus le temps passe, plus l'inquiétude grandit chez nous.
27:32 Et pour sa famille, bien sûr.
27:34 Il y a une zone à risque qui est près d'une cabane qu'il a pu fréquenter.
27:42 On l'a, mais on l'a passée au peigne-frein et on n'a rien trouvé.
27:46 Sarah Varney, vous suivez cette affaire depuis le début.
27:50 Aucune piste n'est privilégiée à l'heure actuelle.
27:54 Non, pour l'instant, aucune piste n'est privilégiée.
27:57 Ce qu'on sait pour l'instant, c'est qu'à 17h15, la famille constate la disparition de l'enfant
28:02 qui jouait dans le jardin, dans le Haut-Vernay, qui est un haumaud de la commune de Vernay.
28:07 À 18h, ils décident, après 45 minutes de recherche, de contacter la gendarmerie
28:11 pour déclencher l'alerte disparition.
28:14 La mise en place du dispositif de recherche est mise en place à 20h par les gendarmes.
28:19 Il y a en tout une quarantaine de gendarmes qui sont déployés.
28:23 Le peloton de Haute-Montagne de la gendarmerie, mais aussi deux hélicoptères,
28:27 un de Yer et un de Digne, qui survolent la zone.
28:32 On a également des équipes synophiles, dont le Saint-Hubert, qui est un chien de piste,
28:36 pour pouvoir chercher dans ses alentours, qui sont des alentours escarpés.
28:43 L'interruption des recherches s'est faite à 3h45 ce matin et a repris à 6h,
28:49 pour pouvoir poursuivre les recherches au maximum durant la nuit.
28:53 C'est un temps de recherche opérationnel. La population vient en aide également.
28:58 Et les pompiers, avec des drones et des caméras thermiques, pour pouvoir survoler la zone.
29:03 Une enquête ouverte pour disparition inquiétante de mineurs.
29:07 Le procureur de la République qui est compétent est celui de Digne-les-Bains.
29:12 La sous-préfète est également sur place.
29:15 Merci beaucoup Sarah Varney.
29:17 On va reparler du fort séisme de 5,8 sur l'échelle de Richter,
29:21 qui vous en souvenez tous a frappé une partie des Decevres et des Charentes-Maritimes.
29:24 Depuis, dans la petite commune de La Lagne, dont on a beaucoup parlé,
29:28 plusieurs habitants n'ont pas eu d'autre choix que d'un s'installer dans leur jardin.
29:32 En attendant, hélas, de pouvoir reconstruire leur maison.
29:35 Une ambiance un peu de camping dans le village qui risque de durer encore un moment.
29:39 Regardez ce reportage de notre correspondant Michael Chaillot.
29:42 Depuis le 16 juin, date du séisme,
29:46 ils n'ont accès qu'à une seule pièce de leur maison, la cuisine.
29:50 Partout ailleurs c'était interdit.
29:52 L'habitation en pierre est totalement lézardée et classée noire par les autorités, c'est-à-dire inhabitable.
29:58 Chaque soir, le couple d'anciens agriculteurs de 87 et 89 ans regagne la cour de leur ferme.
30:04 - Notre nouveau logement. - Non, moi il y a 90 ans que je vis ici.
30:09 - Vous ne vouliez pas partir ? - Ben non.
30:11 La Lagne, village fantôme, sur 250 maisons, une centaine sont inhabitables.
30:16 Avec la crise du logement dans une région touristique, il y a très peu de maisons disponibles.
30:21 On voit de plus en plus de caravanes installées dans les jardins
30:24 ou des mobilhomes, comme ici, chez le boulanger du village.
30:27 Ce sera dur de voir notre maison démolie, mais on sera là pour superviser les travaux.
30:32 L'étape camping peut durer, ce que craint le fils du couple d'anciens agriculteurs.
30:36 Il va leur falloir subir au moins deux ou trois années de caravane avant de pouvoir y intégrer leur maison.
30:42 Ils n'ont pas conscience, je ne leur dis pas de trop.
30:45 Avant que tous les travaux puissent se faire, il va falloir beaucoup de temps.
30:48 A la Lagne, la terre continue de trembler.
30:51 Une petite secousse de magnitude 2,1 a encore été enregistrée ce jeudi matin.
30:56 Des violences contre les personnes dépositaires de l'autorité publique
31:02 qui ont plus que doublé en 20 ans.
31:05 Hélas, voilà ce que montraient les statistiques compilées par Le Monde en 2021.
31:09 Et après les récentes émeutes, ce sont dorénavant les familles qui sont visées.
31:12 Une situation d'angoisse et d'inquiétude pour les policiers et leurs familles.
31:15 Maureen Vidal et Mathilde Ibanez.
31:25 Sur ces images du 30 juin dernier à Marseille,
31:27 deux policiers hors service sont reconnus héros et de coups par plusieurs individus.
31:31 Une agression qui se passe au début des émeutes après la mort de Naël.
31:35 Depuis, les violences envers les forces de l'ordre ne s'arrêtent plus
31:38 et se dirigent même envers leurs familles.
31:40 On doit subir ces menaces, ces attaques, cette angoisse d'avoir quelqu'un
31:46 qui va réussir à traquer mon compagnon jusqu'à chez nous.
31:50 On observe une radicalisation dans cette haine anti-flic,
31:53 dans cette montée de la violence, et de la violence notamment à l'égard des familles.
31:58 Selon un rapport du ministère de l'Intérieur,
32:00 plus de 800 policiers et gendarmes ont été blessés durant les émeutes des semaines dernières.
32:05 Et les menaces ne cessent d'augmenter,
32:07 comme dans cette lettre reçue au domicile d'une policière en Seine-Maritime.
32:11 Salut fliquette, tu vas avoir de la visite.
32:13 Les voitures brûlent et les fenêtres explosent.
32:16 J'espère que l'assassin d'un enfant va prendre 20 ans.
32:19 Son adresse va être divulguée.
32:21 Des intimidations de plus en plus importantes qui pèsent sur le moral des forces de l'ordre.
32:25 Ces menaces sont d'une telle importance, cette violence est d'une telle importance
32:29 qu'il y a une inquiétude supplémentaire pour mon compagnon fonctionnaire de police
32:35 de savoir s'il va pouvoir continuer à protéger sa famille
32:38 et si ce surengagement n'est pas parfois déraisonnable.
32:42 En France, l'auteur de menaces de mort encoure 3 ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
32:47 En cas de circonstances aggravantes, la peine est portée à 5 ans d'emprisonnement
32:51 et une amende de 75 000 euros.
32:53 Kevin Bossuet, les policiers n'avaient vraiment, mais vraiment pas besoin de ça.
32:58 Une angoisse supplémentaire.
33:00 Mais c'est évident, nos policiers sont devenus des cibles dans une société en manque de repères.
33:06 Le pire c'est qu'ils sont au centre d'une instrumentalisation politique qui est scandaleuse.
33:11 Regardez ce qui s'est passé hier dans cette manifestation illégale pour rendre hommage à M. Traoré,
33:18 des élus de la République, M. Rousseau, M. Coquerel ou encore Mme Pannot
33:24 qui ont manifesté au milieu de gens qui disaient qu'on détestait la police.
33:28 C'est juste inacceptable.
33:30 C'est vrai qu'on en parle juste après.
33:31 On en parle juste après, mais moi ça me tient à cœur.
33:33 Parce que vraiment, aujourd'hui, ces policiers sont pris pour cibles.
33:37 Et le pire c'est qu'on s'attaque aux familles.
33:39 Moi, il y a une anecdote que je vais raconter.
33:41 C'est que dans l'exercice de mes fonctions, il y a un élève une fois qui m'a demandé
33:46 "Monsieur, est-ce que vous pouvez ne pas dire que mon papa est policier ?
33:50 Parce que j'ai peur qu'on se moque de moi, j'ai peur qu'on s'en prenne à moi."
33:53 Voilà ce que c'est que le quotidien des policiers et des familles de policiers en banlieue.
33:58 Et quand cette extrême gauche jette de l'huile sur le feu,
34:02 globalement on arrive à un moment où aujourd'hui être policier c'est plus qu'un acte de bravoure,
34:07 c'est un acte de sacrifice.
34:09 Naïma, très rapidement.
34:10 Non mais on peut aussi rappeler juste quelque chose qui peut paraître banal.
34:15 C'est que la civilisation sait transférer à l'État notre protection et notre sécurité.
34:22 Et donc nos forces de l'ordre ont cette mission de protéger les citoyens que nous sommes
34:28 et de protéger aussi l'État, la République.
34:31 Et ce que ça révèle c'est que tout simplement la faillite de l'État a protégé
34:37 ceux qui doivent le protéger et qui doivent le protéger.
34:41 C'est extrêmement grave.
34:43 Et ça aussi ça rejoint ce que disait William tout à l'heure,
34:48 c'est que tout simplement on paye des décennies de laxisme et d'impunité.
34:53 Quand des voyous de la racaille se permettent d'insulter, de bousculer, d'agresser des policiers
35:00 et s'en sortent avec des "je déteste ça mais vraiment, rappel à l'ordre, rappel à la loi",
35:05 des tiges ou bien au pire, je veux dire la plus haute sanction ça va être tout simplement du sursis.
35:12 Eh bien voilà on en arrive aujourd'hui où des policiers ont peur pour leur famille.
35:16 Alors vous l'évoquiez Kevin Bossuet, vous évoquiez cette marche en hommage à Adama Traoré
35:21 qui a finalement bien eu lieu hier.
35:23 Évidemment parmi les participants plusieurs députés de la France Insoumise.
35:26 Ça a fait beaucoup réagir. Récit sur cette journée d'Augustin Denadieu.
35:31 Dressés devant les forces de l'ordre, entre les manifestants et les fonctionnaires de police,
35:37 les députés de la France Insoumise et d'autres élus de gauche ont délibérément bravé l'interdiction
35:42 de rassemblement en place de la République hier.
35:45 Certains comme Sandrine Rousseau ou encore Éric Coquerel ont même pris la parole publiquement.
35:50 Que veut le gouvernement si ce n'est une provocation ?
35:54 Alors je vous le dis, on ne va pas y céder.
35:57 On va se rassembler ici, place de la République, à autant que nous voulons.
36:02 En première ligne dans la rue, les députés insoumis et écologistes ont marché au rythme des slogans anti-police.
36:07 Pour le droit de la police !
36:11 On est dans un état de droit et quand les élus de la République commencent à bafouer l'état de droit
36:15 en participant à des manifestations interdites, moi en tant que policier,
36:19 ça me scandalise nous qui sommes là pour appliquer le droit républicain.
36:24 La manifestation s'est néanmoins déroulée dans le calme.
36:27 Deux personnes ont été interpellées dont Youssouf Traoré pour violence sur personne dépositaire de l'autorité publique.
36:33 Une interpellation que plusieurs députés à gauche ont condamnée,
36:37 dont Éric Coquerel qui parle de persécution contre la famille d'Adama Traoré.
36:42 Et Aurore Berger, la présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale,
36:46 qui a été notre invité du grand rendez-vous politique CNews Europe 1 et Les Echos,
36:51 a évidemment réagi sur cette présence des députés et des filles à cette marche.
36:57 La provocation est double quand vous êtes un élu de la République.
37:02 Volontairement, eux, c'est-à-dire la France Insoumise, utilisent cet argument-là.
37:07 Pas de la faute politique, mais de volontairement aller dans des manifestations illégales
37:11 pour essayer de faire croire que nous vivrions ici en France dans un pays autoritaire.
37:15 On ne vit pas dans un pays autoritaire, on vit dans un pays où, évidemment,
37:18 le président de la République et ses décisions peuvent être librement contestées.
37:21 Ça s'appelle la démocratie, mais où il est hors de question qu'on porte atteinte
37:25 tout simplement à l'ordre public, à la sécurité et les forces de l'ordre ont agi de manière exemplaire.
37:30 Rapidement, réaction à William Thay sur cette présence des députés et des filles sur une manifestation,
37:35 on le rappelle, qui était interdite.
37:36 De toute façon, les députés et les filles enchaînent.
37:38 Ils pensent que la France est la fête de l'humain et qu'ils peuvent se comporter comme ils le souhaitent.
37:42 C'est-à-dire qu'ils vont dans les endroits interdits et, justement, braver l'interdit devient une spécialité
37:47 et devient la marque de fabrique de LFI.
37:49 Je pense qu'il faudra se poser la question sur deux sujets.
37:51 Le premier, c'est lorsque vous êtes élu et lorsque vous participez à une manifestation interdite,
37:55 est-ce que vous êtes toujours en capacité d'être élu ?
37:56 Donc, il faut qu'il soit sanctionné par l'Assemblée nationale.
37:58 Et les différents appels à la révolte, les différents cautionnements à la révolution
38:03 doivent être sanctionnés pénalement par un tribunal judiciaire.
38:06 Comme Jean-Luc Mélenchon avait été sanctionné en 2019,
38:08 je pense qu'il faut sauter tous les députés à LFI qui ont encouragé les révoltes et les émeutes urbaines en France.
38:13 On va terminer avec le 14 juillet, que vous pourrez vivre avec Laurence Ferrari sur notre antenne
38:19 à partir de 9h et toute la journée d'ailleurs sur CNews.
38:22 On va prendre un peu de hauteur décollage pour Cognac.
38:25 Dans cette commune de Charente se trouve une école de l'air
38:27 qui forme tous les pilotes de chasse français.
38:29 Une formation longue et exigeante à bord depuis quatre ans d'un nouvel avion, le Pilatus PC21.
38:36 Il remplace le mythique Alpha Jet. Antoine Estève a pu suivre un futur pilote.
38:41 L'aspirant Ivan enfile sa combinaison antigravité, il prépare son matériel
38:46 et repense à ses difficiles années d'apprentissage du métier de pilote.
38:50 On ne s'imaginait pas ici parce que le chemin est assez long,
38:54 mais comme quoi avec la passion, la volonté, on peut s'approcher du but.
38:59 Le but c'est l'aviation de chasse. Pour lui c'est l'apothéose d'une carrière.
39:03 Ce jeune soldat part en mission d'instruction sur Pilatus PC21.
39:07 Il sait qu'il fait partie d'une élite dans l'armée de l'air.
39:10 On a pour vocation de faire réussir nos stagiaires, de les tirer vers le haut.
39:14 La sélection est effectuée en amont.
39:16 Les critères de sélection de l'armée de l'air et de l'espace sont restés extrêmement durs.
39:19 Malheureusement, un certain nombre et la majeure partie des candidats qui toquent à la porte
39:23 se trouvent recalés par les tests de sélection.
39:25 Pourquoi ? Parce qu'on veut avoir l'assurance qu'une fois qu'on fait démarrer la formation en vol
39:29 à un stagiaire pilote, un stagiaire navigant, son profil donne toutes les garanties de réussite au sein des écoles.
39:36 Nous décollons pour un test d'agilité et de précision.
39:39 L'instructeur qui nous accompagne demande aux jeunes pilotes dans l'autre avion
39:43 de venir s'approcher de ses ailes le plus près possible.
39:46 Une manœuvre très difficile.
39:48 La raison pour laquelle on dépense cette énergie, ce temps à voler, coller l'un à l'autre à quelques mètres de distance,
39:53 c'est parce que cette capacité a évolué en pas trop serré.
39:57 C'est absolument fondamental dans le métier du pilote de chasse,
40:00 la capacité à voler en pas trop serré ensemble, l'un contre l'autre.
40:04 Alors pour compliquer l'exercice, le chef de patrouille fait tout pour déstabiliser l'autre avion.
40:09 Simulation de combat aérien, accélération, vol sur le dos.
40:13 Je vous assure qu'il faut aimer la voltige pour devenir pilote de chasse.
40:17 Les pilotes savourent les dernières manœuvres à plus de 600 km/h et rentrent à la base de Cognac pour débriefer.
40:24 - Steph, c'est un peu notre Tom Cruise à nous, au sein de la rédaction de CNews.
40:28 Allez, on va terminer avec vous Sarah Varney.
40:31 Ah oui, je l'ai oublié, n'oubliez pas encore une fois, mais je l'ai déjà dit,
40:35 le 14 juillet à vivre sur l'antenne de CNews avec notre amie Laurence Ferrey.
40:40 À vivre toute la journée sur l'antenne de CNews, je le rappelle une nouvelle fois.
40:44 On termine ce Grand Journal avec cette information, cette disparition de ce petit garçon, Émile,
40:49 âgé de 2 ans, qui a disparu hier, alors qu'il jouait dans le jardin de ses grands-parents,
40:53 dans l'espace Avernay, dans les Alpes de Haute-Provence.
40:55 Les toutes dernières informations avec vous, Sarah Varney.
40:57 - Depuis hier soir, 20h, un dispositif de recherche a été mis en place par la gendarmerie afin de retrouver l'enfant.
41:03 Une quarantaine de gendarmes, poltons de haute montagne, mais aussi hélicoptères et équipes cynophiles sont sur place dans ces territoires escarpés.
41:11 La reprise des recherches s'est faite ce matin dès 6h.
41:15 Une enquête a été ouverte pour disparition inquiétante de mineurs
41:19 et le procureur de la République de Dignes-les-Bains et la sous-préfète sont sur place avec les recherches qui continuent.
41:25 - Merci beaucoup, chère Sarah.
41:27 Ce sera l'un des thèmes abordés par notre amie Gauthier Lebret, évidemment, tout à l'heure dans La Parole aux Français.
41:32 Fin de ce Grand Journal, merci à mes grands témoins.
41:35 Nous sommes très très en retard, je vous souhaite malgré tout de passer, malgré cette actualité, une belle journée sur CNews.
41:39 Et moi, je vous donne rendez-vous demain pour Midi-News à partir de 11h, horaire d'été.
41:44 Belle journée.
41:45 ...

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