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https://www.arcom.fr/actualites/larcom-celebre-la-fete-de-la-radio-les-15-et-16-juin-2023

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00:00 Je vais appeler Franck Lanou, s'il est encore là.
00:03 Oui, il est là.
00:04 Franck.
00:05 Bonjour Franck.
00:09 Voilà.
00:12 Prends le micro.
00:14 Je lui ai demandé de se joindre à nous pour faire cette clôture
00:19 des assises de la radio avec son dictionnaire amoureux de la radio.
00:23 Je ne vous le présente pas, vous le connaissez tous.
00:24 Il y a près de 120 contributeurs.
00:26 Je ne sais pas si...
00:27 Enfin, j'espère que vous l'avez lu.
00:28 En tout cas, si vous ne le faites pas, je vous le conseille parce que c'est
00:30 vraiment...
00:31 Si vous ne l'avez pas fait, c'est vraiment très, très, très sympa.
00:34 Et donc, voilà, pour parler un petit peu de l'amour de la radio.
00:36 Je m'étais dit que c'était la bonne manière de finir en parlant,
00:41 en parlant avec Franck.
00:43 Franck.
00:44 C'est vrai que moi, j'ai eu la chance de réunir cette team magnifique
00:47 de plus de 120 contributeurs qui m'ont aidé à écrire ce dictionnaire.
00:53 Alors, c'est un peu ambitieux parce qu'un dictionnaire, on a l'impression
00:56 qu'il a l'obligation d'embrasser la totalité du secteur, en l'occurrence.
01:01 Donc, c'est ce que j'ai tenté de faire avec, j'espère, les meilleurs
01:05 intervenants.
01:06 Moi, j'avais remarqué que les gens étaient capables de dire qu'ils
01:10 aimaient la radio.
01:11 On ne dit pas ça pour un autre média.
01:13 On ne dit pas "j'aime la presse", par exemple.
01:15 On dit "j'aime tel ou tel journal ou magazine".
01:17 Mais la radio, on est capable de dire, ça a été exprimé d'ailleurs
01:20 tout à l'heure dans un des débats, mais les gens sont capables de dire
01:24 "j'aime le média radio".
01:26 - Il y a une relation affective.
01:27 - Voilà, c'est une chance formidable.
01:29 Ça me déroulait le tapis rouge pour aller chez Plon leur vendre cette idée.
01:32 Surtout qu'ils avaient déjà sorti plus de 100 dictionnaires sans jamais
01:37 avoir sorti celui-là.
01:38 Donc, il y avait incompréhension totale.
01:40 Et puis, je leur ai vendu l'idée de le faire avec une équipe magnifique.
01:43 Et donc, j'ai passé, début septembre à fin janvier, la tournée des Grands
01:50 Ducs pour aller voir tous ceux qui étaient susceptibles de m'aider comme
01:54 ça à écrire le dictionnaire amoureux de la radio.
01:57 Et puis, c'est à peu près ce qu'on a réussi à faire.
01:59 Toute la profession est recommandée.
02:00 - On a des contributeurs dans la salle, je pense.
02:02 - Oui, j'en ai au premier rang.
02:03 Yannick, Antoine, Jean-Éric qui doit être quelque part aussi.
02:07 - En faisant la promotion du livre, tu as fait surtout la promotion du
02:12 média, on a l'impression.
02:13 - J'espère, parce que ce n'était pas un objectif.
02:18 J'ai d'abord vu comme un exercice un peu personnel, c'est-à-dire la
02:20 capacité que ce livre existe, la capacité d'aller chercher les
02:24 meilleurs professionnels, toute génération qu'on peut.
02:25 Il y a des gens qui parlent du meuble dans le salon, du transistor,
02:29 de la FM, du numérique aujourd'hui.
02:32 Donc, on a vraiment essayé de rassembler comme ça tous les
02:36 professionnels.
02:37 Et puis, à la fin, je pense que c'est aussi ça qu'ils ont pu
02:39 comprendre dans ma démarche, c'était de faire un bel outil de
02:44 promotion du média de la meilleure façon possible par l'écrit.
02:48 Le livre, et surtout ce type de livre, bien sûr, c'est un peu comme
02:53 la radio, c'est-à-dire que l'absence d'images animées est une chance
02:56 formidable.
02:57 On le sait très bien qu'on est tous capables de s'endormir le soir
03:00 en lisant un livre ou en écoutant la radio.
03:02 C'est une fonction presque identique.
03:05 Le livre sans images, je ne parle pas de BD, bien sûr, mais le livre
03:09 sans images et la radio qui n'en a pas, c'est une chance formidable.
03:12 Ça se ressemblait, ça devait exister.
03:14 Et moi, je suis ravi d'y être arrivé avec les meilleurs.
03:17 - Tu exprimes très bien pourquoi est-ce que les gens aiment la radio
03:21 et la relation d'intimité qu'ils ont avec elle.
03:24 J'ai une question à poser à l'homme de radio.
03:28 Finalement, c'est une question qui s'adresse à tous les professionnels
03:31 qui sont là.
03:32 Pourquoi est-ce qu'on aime faire de la radio ?
03:35 - Je pense qu'il y a un terrain de jeu magnifique.
03:39 C'est-à-dire qu'à la radio, on peut tout faire.
03:41 Dans toutes les interventions que j'ai pu faire récemment,
03:44 les gens me demandent "c'est quoi votre radio idéale ?"
03:46 La radio idéale, c'est la bande FM, en fin de compte.
03:48 C'est-à-dire cette capacité de passer de l'une à l'autre.
03:51 Si les gens disent précisément "j'aime la radio",
03:53 c'est parce qu'ils ont conscience qu'ils peuvent passer de l'une à l'autre.
03:56 Donc il y a une liberté totale.
03:59 A chaque fois, on me demande aussi quel est mon mot préféré.
04:01 Dans le dictionnaire, je ne le donne pas, bien évidemment.
04:03 Mais à l'évidence, la liberté, c'est la valeur qui permet tout.
04:09 Et la radio, qui est cette espèce de façon de se dédouaner
04:12 presque de la technologie,
04:13 elle offre ce terrain de jeu merveilleux.
04:16 Et donc, c'est pour ça qu'on s'éclate tous à faire de la radio.
04:20 C'est le plus simple à produire, le plus simple à consommer,
04:23 le plus rapide, le plus efficace, le plus humain.
04:26 Enfin, on a tous cette faculté à pouvoir prendre l'antenne,
04:31 poser les questions qu'on a envie de poser,
04:33 y répondre comme on a envie d'y répondre.
04:36 C'est de la parole, de la musique, de la compagnie.
04:39 C'est la dimension humaine la plus aboutie, en fin de compte.
04:43 Et donc, pour ça, la radio, c'est un terrain de jeu formidable.
04:46 Et ce n'est pas par hasard, si on a ici, dans cette salle,
04:49 et partout en France, des militants, en fin de compte,
04:52 de ce média, comme peut-être ça n'existe pas pour d'autres médias.
04:56 -Une dernière question.
04:57 On a beaucoup parlé de l'avenir de la radio
05:00 et de comment essayer de continuer d'avoir du public pour l'écouter.
05:05 Comment est-ce qu'on va transmettre le métier demain ?
05:11 -On achète le livre, je crois que c'est la première chose,
05:13 parce que moi, je l'ai conseillé aux écoles de journalisme.
05:17 Il y a tellement de choses,
05:19 il y a tellement d'expériences, d'histoires
05:21 qui ont été rassemblées là.
05:23 Je pense qu'on peut commencer par ça.
05:25 Il y a eu une excellente intervention tout à l'heure
05:27 par rapport à l'éducation.
05:29 Moi, je n'y ai pas pensé, à cette histoire,
05:30 mais à l'évidence, il devrait y avoir des radios
05:33 dans tous les lycées, dans tous les collèges.
05:36 C'est un exercice formidable pour se réaliser,
05:38 pour se confronter aussi à l'exercice oral.
05:42 C'est vraiment un outil merveilleux.
05:46 Je pense quand même que sur l'avenir
05:49 et sur les capacités que la radio a, bien évidemment,
05:53 pour continuer à séduire et à se développer,
05:56 je pense qu'on doit tous se poser la question de la singularité.
05:59 Ce que je fais, c'est ce que je suis bien le seul à le faire.
06:03 Et c'est là où la radio, elle est formidable.
06:05 Quand on commence à refaire ou à reproduire les mêmes choses
06:07 depuis des années, c'est un peu dommage.
06:10 Il faut vraiment aller chercher, je pense, la différence.
06:12 Si les gens changent de radio, c'est pour la différence.
06:15 Ils ne vont pas changer d'une radio pour retrouver les mêmes exercices.
06:19 - Donc là, je pense que la singularité...
06:20 - C'est vrai qu'on a assez peu parlé de contenu, finalement,
06:23 pendant le... On a parlé de support,
06:24 on a parlé de développement économique, etc.
06:26 On a moins parlé des programmes de ce qu'il faut
06:28 mettre aujourd'hui à l'antenne
06:30 pour singulariser la radio par rapport à d'autres médias.
06:33 - Il faut se poser cette question. Est-ce que je suis seul à faire ça ?
06:35 - Il faut donc avoir de la liberté, mais aussi beaucoup d'imagination.
06:38 - Oui.
06:40 Je pense aussi qu'il faut être capable de faire
06:41 ce que les autres ne peuvent pas faire.
06:43 La radio a des capacités exceptionnelles
06:45 que les autres n'arrivent pas à faire,
06:47 que la presse, la télévision et les réseaux sociaux
06:51 n'arrivent pas à faire.
06:52 Il faut aller faire ce que les autres ne savent pas faire
06:54 et ne peuvent pas faire.
06:56 Là-dessus, la radio est bourrée de ressources.
06:58 Je pense que cette recherche de singularité, de créativité...
07:01 Là aussi, c'est compliqué,
07:03 parce qu'il y a beaucoup de choses qui ont déjà été menées,
07:06 mais il faut être capable d'inventer.
07:10 Ce n'est pas très compliqué en radio.
07:11 Comme l'équation technique est simple,
07:13 c'est vendre des idées, c'est du jus de crâne,
07:15 c'est humain, là aussi.
07:17 Et donc, c'est dans les capacités des gens de radio
07:19 d'aller chercher des nouveaux concepts, des nouvelles idées.
07:23 - La liberté et l'imagination au pouvoir.
07:25 Merci beaucoup, Franck.
07:26 Merci d'être venu.
07:27 - Merci à vous. Merci pour votre accueil.
07:28 - Merci à tous d'avoir suivi ces assises
07:36 et d'y avoir participé.
07:37 Et nous vous invitons maintenant à un petit verre de l'amitié
07:41 que nous sommes heureux de partager avec vous.
07:43 Merci beaucoup.
07:44 (Applaudissements)
07:46 (...)
07:47 Merci à tous !
07:49 Merci à tous !

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