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00:00 Bonjour à tous.
00:00 C'est assez intimidant pour moi d'être devant vous parce que nous
00:05 ne sommes pas, vous le savez, un éditeur de littérature.
00:08 On a fait un peu littérature historique avec Sophie
00:11 Chauveau, mais a priori, je ne devrais pas être là.
00:13 Et c'est ce que j'ai dit à Jean-Félix quand j'ai reçu son
00:15 manuscrit et que je l'ai lu.
00:16 Je lui ai dit si vous acceptez de m'avoir comme éditeur,
00:20 ça va être un peu une gageure, mais il se trouve que son texte
00:22 pour un éditeur, c'est un texte qui nous rappelle pourquoi
00:26 on fait ce métier ou en tout cas pourquoi moi, je le fais.
00:28 Quand on lit un texte et qu'on se dit c'est pas du tout ma
00:31 ligne éditoriale, mais j'ai envie de le publier parce que
00:33 ce texte m'a emballé et je n'ai pas voulu le laisser passer.
00:37 Et ça a eu l'heure de convaincre Jean-Félix.
00:40 Alors, ce qui s'est passé quand je l'ai reçu, le titre n'était
00:43 pas celui que vous connaissez là magnifique.
00:45 Et je ne savais pas du tout quel était le sujet de ce livre.
00:48 Je ne suis pas certain que si je l'avais su, si j'avais su que
00:51 c'était un sujet aussi lourd, j'y serais entré aussi
00:54 innocemment et en fait, ne le sachant pas, je suis entré
00:57 dans ce livre et je n'ai absolument pas pu le lâcher.
00:59 C'est le cas jusqu'à présent.
01:01 Il y a quelques dizaines de personnes qui l'ont lu,
01:03 dont Dominique, qui est là, dont nos représentants,
01:06 qui sont parfois les publics pas les plus indulgents et en tout
01:10 cas les plus blasés.
01:10 Et tout le monde a eu ce sentiment d'un texte qui vous
01:14 hape immédiatement.
01:16 Ce texte a trois qualités.
01:19 D'abord, il vous plonge donc au cœur d'une tragédie qui est
01:23 probablement la plus épouvantable de la fin
01:26 du 20e siècle.
01:27 Il le fait sans jamais contourner la difficulté de l'horreur que
01:32 ça a été, mais avec, sans jamais s'y vautrer,
01:37 sans que ce soit jamais ni écœurant, ni révoltant,
01:42 mais je dirais presque au contraire,
01:43 par la force de ce roman et de l'histoire qui est l'histoire
01:47 d'une femme qui va nous raconter ce qu'elle a vécu.
01:49 Il y a une émotion qui fait qu'on est confronté à ça,
01:52 mais qu'on est malgré tout emporté par, encore une fois,
01:56 la qualité de l'émotion.
01:57 L'autre qualité de ce roman, c'est que même si c'est un
02:01 roman, il nous donne une vision.
02:03 Et c'est ce que l'on dit beaucoup de gens qui l'ont lu,
02:05 une compréhension de ce qui s'est passé au Rwanda il y a
02:07 bientôt 30 ans, ce que ne ferait pas forcément un
02:09 document, un document un peu froid.
02:11 Finalement, et pas toujours le meilleur moyen d'appréhender
02:15 une réalité comme celle-là.
02:16 Là, la force et l'allant du roman et la voix extraordinaire
02:21 de ce personnage, de cette femme qui est l'héroïne
02:23 magnifique, c'est son prénom, fait que tout d'un coup,
02:26 on découvre ça d'une façon assez limpide.
02:29 Et puis, je terminerai en disant qu'il y a des très gros livres
02:33 de 600, 700 pages qu'on referme en se disant tiens,
02:36 j'ai retenu une idée ou tiens, c'est l'histoire d'un petit
02:39 hobbit qui va chercher des anneaux.
02:41 Ça prend 900 pages.
02:42 On adore, mais là, le livre de Jean-Félix,
02:45 c'est le contraire.
02:46 C'est un livre très court qu'on lit en une heure et demie.
02:49 Mais une fois qu'on l'a refermé, il déploie toute une série
02:54 d'idées, de thèmes.
02:55 Et donc, pour moi, c'est un concentré de romans.
02:57 Je trouve que c'est aussi une force et quelque chose que moi,
03:01 j'admire aujourd'hui.
03:02 C'est un écrivain qui, d'abord, est rare parce que Jean-Félix
03:05 écrit peu et qui ne se sent pas obligé d'appuyer son propos
03:08 sur des centaines de pages.
03:09 Il le fait de façon extrêmement...
03:11 C'est du concentré pur.
03:13 Donc, c'est une alchimie très, très réussie.
03:16 Je vais lui passer la parole pour qu'il nous dise comment
03:19 cette alchimie, il l'a réussi.
03:21 Je terminerai juste par un petit détail parce qu'il y a eu des
03:24 tas de choses sur ce roman un peu magique.
03:26 L'image que vous voyez, qui est la couverture du roman,
03:29 il se trouve qu'on a rencontré avant que je ne reçoive le
03:33 manuscrit de Jean-Félix plusieurs mois avant,
03:34 un photo reporter de l'agence Sigma qui avait couvert
03:37 notamment le Rondin.
03:38 Et il avait fait une image là bas, qui est celle que vous
03:42 voyez là, mais vous ne voyez qu'une partie de l'image.
03:44 Il se trouve que pour ceux qui sont curieux, on mettra
03:47 probablement dans la jaquette du roman l'image dans son
03:50 intégralité parce qu'elle dévoile une réalité qui est
03:52 assez saisissante et qui est exactement une des scènes qui
03:55 est décrite dans le roman de Jean-Félix.
03:57 Donc, ça nous a là aussi.
03:59 C'est un signe qu'on a voulu saisir et qui participe de
04:04 cette chose un peu magique qui nous est arrivée avec ce roman
04:08 que nous a confié Jean-Félix de la ville Bauger à qui
04:11 je passe la parole.
04:12 Je vais prendre celui là.
04:18 Bonsoir, je vais essayer d'être.
04:21 Je ne sais pas si j'arriverai à être bref, mais j'essaierai
04:24 d'être intéressant parce que j'imagine que depuis ce matin,
04:26 vous avez eu 200 histoires de romans divers et variés où on
04:30 vous a expliqué qu'ils étaient tous plus merveilleux les uns
04:32 que les autres.
04:33 Je vous dirai ce que je pense en espérant que
04:36 ça vous intéresse.
04:37 Je disais à Stéphane qui très souvent m'a posé la question.
04:42 Je ne sais pas comment est née cette voix.
04:45 Je dis cette voix parce qu'une partie du livre est à la
04:47 première personne, puis une partie à la
04:50 troisième personne.
04:51 Et j'ai écrit pendant 30 ans des livres sur le Rwanda.
04:55 Alors, il y avait des voix comme ça qui me parlaient.
04:58 Comme beaucoup de gens, je crois qu'ils écrivent.
05:01 Ce doit être le cas dans cette salle.
05:04 On attend, on entend des choses dans sa tête, on entend des
05:07 voix et on a envie de les écrire.
05:08 On a tous un côté Jeanne d'Arc et ses voix étaient parfois un
05:14 officier des renseignements français, parfois un bourreau
05:17 ou tout, parfois une victime tout de ci.
05:19 Et pendant 30 ans, j'ai écrit des débuts de livres.
05:21 Et alors, il y a un moment très excitant quand on écrit,
05:24 c'est quand la voix n'est parce qu'on est porté,
05:27 on marche, on fait du vélo.
05:28 Très souvent, on est dans un endroit silencieux et
05:31 on entend cette voix.
05:32 Et puis, il y a un moment très triste où la voix se tait et
05:35 j'ai fait le compte puisque Stéphane, un jour ou l'autre,
05:39 me demandera un autre livre.
05:40 Donc, je travaille sur le prochain et j'en ai
05:42 un a eu 27 de voix.
05:44 Alors, je vous ferai grâce des 27 ce soir.
05:47 Et puis, à un moment, il y a une voix qui est une femme
05:50 qui a commencé à parler et qui, par un mystère que je ne
05:56 m'explique pas, toujours pas aujourd'hui,
05:57 a raconté toute son histoire de son enfance au Rwanda,
06:01 de ce qui s'est passé au Rwanda, de l'homme qu'elle rencontre
06:04 et de sa vie ensuite en Suisse.
06:07 Et je ne sais absolument pas pourquoi c'est elle dont
06:11 la voix ne s'est pas tue.
06:12 Je suis incapable de le dire aujourd'hui.
06:14 Je peux juste dire deux choses.
06:16 La première, c'est que parce que je, à l'époque,
06:20 j'avais 20 ans, donc je n'étais pas très lucide sur ce qui se
06:22 passait, mais parce que je m'étais engagé dans
06:24 l'humanitaire très tôt.
06:25 J'étais au Rwanda à cette époque.
06:26 Donc, je sais effectivement, pendant 30 ans,
06:29 j'en ai 50 aujourd'hui, donc pendant 30 ans,
06:31 ce qui s'est passé là bas m'a hanté.
06:33 Et je sais aussi que je suis un écrivain de voix VOX,
06:39 c'est à dire que j'ai écrit quatre romans.
06:41 Le premier était La voix d'un jeune Français en Asie
06:44 qui s'y perdait.
06:45 Le deuxième, La voix d'un enfant violé dans les années 60
06:49 en France, le troisième d'un grand duc russe et le quatrième
06:51 de Marilyn Monroe.
06:52 Et à chaque fois, ce sont des voix qui font que j'écris.
06:56 Et cette voix de magnifique m'a permis d'écrire ce livre.
07:01 La deuxième chose que je sais, et vous allez voir,
07:05 c'est très mystérieux, mais je pense que c'est le cas
07:07 pour nous tous dans cette salle.
07:08 C'est combien on parvient à se mentir à soi même quand il
07:13 s'agit de notre responsabilité.
07:15 Moi, en 1994, je suis parti pour une association
07:18 humanitaire française pour nourrir des réfugiés
07:22 du génocide rwandais.
07:23 Donc c'était des réfugiés du génocide rwandais.
07:28 J'avais 20 ans, je ne me suis pas posé de questions.
07:31 Et puis, à partir de 2004, je ne sais pas pour ceux qui
07:34 suivent un peu l'actualité judiciaire,
07:35 il y a eu le procès des responsables du génocide
07:37 à Arusha.
07:39 Et là, c'était une première.
07:41 On publiait sur Internet les minutes du procès.
07:45 Et là, j'ai commencé à lire.
07:46 Alors là, j'ai commencé à voir la région où j'étais.
07:49 J'ai commencé à voir les villages dans lesquels étaient
07:52 situés les camps de réfugiés dans lesquels je travaillais.
07:54 Puis, j'ai commencé à réfléchir que dans cette région,
07:58 c'est une région qui était, je reprends les mots des Hutus,
08:01 vierge de Tutsi.
08:02 Et là, j'ai repris les photos de l'époque.
08:05 Et là, je me suis rendu compte, 10 ans après.
08:09 Que je n'avais pas nourri les victimes,
08:11 mais que je n'avais nourri les bourreaux.
08:14 Et que sur ces photos, il n'y avait pas un Tutsi.
08:16 Et c'est aussi ce dont j'ai pris conscience en écrivant ce
08:21 livre, c'est que nous tous dans cette salle.
08:23 Aujourd'hui, c'est moi qui suis sur cette estrade,
08:27 mais je ne suis pas plus légitime que vous pour y être.
08:29 On a cette capacité incroyable à tourner la réalité pour qu'elle
08:34 n'effleure jamais notre responsabilité.
08:36 Ma responsabilité, elle n'est pas très grave.
08:38 Je ne leur ai pas apporté des machettes,
08:40 mais je me suis quand même rendu compte que quand il s'agit
08:43 de l'histoire qui se déroule en direct devant nous.
08:46 On a cette capacité extraordinaire à se mentir et
08:51 j'ai mis 10 ans à prendre conscience de ça et 10 ans
08:54 supplémentaires à comprendre effectivement ce qui s'était
08:57 passé dans cette région.
08:59 Et pourquoi, au fond, on a cette capacité à ne pas
09:05 voir ce qui se passe.
09:06 Et quand on voit tout le débat sur le Rwanda aujourd'hui,
09:09 qui va renaître, le Rwanda, c'est 30 ans dans quelques
09:12 mois, c'est les 30 ans du génocide.
09:13 Donc, on va avoir droit à tous les débats sur la question et
09:16 notamment tous ces gens qui vous disent ça ne s'est
09:19 pas passé comme ça.
09:19 Ce n'est pas que ça ne s'est pas passé comme ça,
09:21 c'est qu'ils ne pouvaient pas voir.
09:23 Ils n'avaient pas les éléments comme moi.
09:25 Je pense que je n'avais pas les éléments ou en tout cas,
09:27 je n'étais pas assez courageux pour les avoir pour comprendre
09:31 ce que j'avais devant les yeux, à savoir on apportait de la
09:34 nourriture à des gens qui étaient charmants avec nous,
09:36 qui nous offraient toujours de la bière en nous disant Vous
09:39 êtes si gentil de nous apporter de la nourriture parce
09:41 qu'on meurt de faim.
09:42 Ces gens là, quelques heures ou quelques jours avant,
09:45 ils étaient une machette et ils coupaient en morceaux
09:46 leurs voisins.
09:47 Mais on ne voyait pas ça et on était toute une
09:50 équipe d'humanitaires.
09:51 On vivait dans la même maison, on parlait tous les soirs de
09:55 notre travail et on n'a jamais pris conscience de ça.
09:58 Ce que je voulais ajouter, c'est le roman magnifique et
10:04 encore une fois, c'est la voie de magnifique.
10:06 Et c'est d'abord, je ne voudrais pas qu'on se trompe
10:08 une histoire d'amour, c'est à dire que cette femme,
10:11 30 ans après les événements, elle n'a jamais dit à son mari
10:13 qu'il l'a rencontré dans un camp de réfugiés.
10:16 Elle ne lui a jamais raconté ce qu'elle a vécu et elle va
10:18 subir une petite opération bénigne.
10:20 Elle se dit On sait jamais si l'anesthésie
10:22 réussit pas.
10:22 Je voudrais quand même lui raconter ce que j'ai vécu.
10:25 Et le roman, c'est ça.
10:26 C'est d'abord une femme qui, 30 ans après, se dit est ce que
10:30 notre histoire d'amour qui est née dans ce cauchemar,
10:33 est ce qu'elle est solide?
10:34 Est ce qu'elle est possible?
10:36 Est ce qu'elle existe?
10:36 Et le vrai enjeu du roman, c'est est ce qu'on peut?
10:40 Est ce qu'une histoire d'amour est possible sur
10:41 ces fondations?
10:42 Vous verrez comment le roman y répond.
10:44 Mais pour rebondir sur ce que disait Jean-Félix, c'est aussi
10:46 une des forces de ce livre.
10:47 C'est qu'il n'est pas du tout manichéen et qui dresse de
10:51 façon très claire un tableau et très émouvant de ce qui s'est
10:55 passé et de tous les points de vue et de la façon,
10:59 encore une fois, dans les êtres humains qui étaient au
11:00 coeur de ça, ont pu traverser ça et éventuellement réussir
11:05 à vivre et à aimer.
11:06 Après, c'est encore une fois.
11:07 Moi, c'est ce qui m'a bouleversé.
11:09 C'est un sujet que je connaissais pas mal,
11:10 le Rwanda, sur lequel on avait publié.
11:12 C'est je m'attendais pas à voir fleurir une histoire d'amour
11:15 aussi extraordinaire dans cet environnement là.
11:18 Merci Stéphane.
11:21 Oui, bien sûr, je me suis laissé emporter, mais je me suis
11:28 laissé emporter par l'histoire.
11:30 Mais évidemment, c'est pas pour ça que je l'ai écrit.
11:31 Je suis pas loin de là.
11:33 Je n'ai pas du tout ni la culture ni l'intelligence
11:35 pour le faire.
11:35 C'est pas du tout un essai ou quoi que ce soit sur le Rwanda.
11:38 C'est évidemment l'histoire très mystérieuse là aussi
11:41 d'une femme qui se réveille dans un camp de réfugiés et qui a
11:45 au dessus d'elle un type qui la regarde.
11:46 Elle comprend pas du tout pourquoi chaque fois qu'elle
11:48 se réveille, il y a une espèce de touffe de cheveux là,
11:50 au dessus d'elle.
11:51 Et elle trouve très curieux que ce type soit toujours là.
11:55 Et ce type, qui est donc le héros avec magnifique du livre,
12:00 tombe amoureux d'une femme inconsciente, c'est à dire
12:03 qu'il voit cette femme dans l'hôpital et sans jamais
12:06 lui parler, elle lui raconte des histoires.
12:07 Ils ont une vie très dense tous les deux, mais ils ne se sont
12:09 jamais adressé la parole.
12:10 Et petit à petit, elle se réveille, elle se met à lui
12:13 raconter des choses sur le Rwanda et elle s'arrête
12:16 toujours à un certain moment.
12:17 Elle s'arrête au premier jour du génocide.
12:19 Donc, il y a une partie de sa vie que pendant 30 ans,
12:21 28 ans, le livre est écrit selon le narrateur
12:26 d'il y a deux ans.
12:27 Et donc, elle s'arrête toujours avant ce qu'on appelle
12:30 avant l'église.
12:31 Très souvent, les massacres se passaient dans les églises
12:33 avant l'église.
12:34 Et puis, elle reprend éventuellement après sur ce
12:36 qui s'est passé en Suisse, etc.
12:38 Et lui, il parvient à l'aimer avec ce trou dans leur vie,
12:43 dont il pense connaître certains aspects puisqu'il a
12:47 travaillé là bas.
12:48 Mais pour autant, elle a toute cette vie qui est une
12:51 vie très amoureuse.
12:53 Elle est folle de son mari.
12:55 Ils ont des enfants.
12:56 Elle est heureuse sur ce point là.
12:58 Et en même temps, il y a ce grand trou dont ils n'ont
13:00 jamais parlé, dont ils parleront probablement jamais
13:03 puisque puisque c'est un texte qu'elle lui destine,
13:07 mais qu'il ne lira probablement jamais.
13:09 Donc, ce texte, c'est l'enjeu du livre.
13:12 Il y aura ce texte quelque part qu'il n'ira peut être jamais
13:15 et son mari ne sera peut être jamais ce qu'elle a ce qu'elle
13:17 a vécu.
13:18 Et pour autant, il l'aime et c'est peut être aussi grâce à
13:21 ce vide qu'il aime autant parce qu'il imagine ce qu'il y a
13:24 eu dans ce vide.
13:26 Je ne vais pas faire mon Bernard Pivot parce que j'ai vu
13:30 qu'il avait pris conscience qu'il n'avait plus
13:33 d'influence sur le.
13:34 C'est assez poignant, d'ailleurs, la manière
13:36 dont il le dit.
13:36 Mais je pense que ce livre, je m'engage et jusqu'à présent,
13:39 c'est vérifié.
13:40 Je vous dis, il doit y avoir une quarantaine de personnes
13:43 qui l'ont lu.
13:44 Personne n'est resté indifférent et n'a pas été
13:49 profondément touché par la manière dont ce récit est
13:52 porté par cette voix de femme.
13:53 Et je pense qu'on peut vous laisser sur cette promesse là,
13:57 si vous le voulez bien.
13:59 *Applaudissements*