• il y a 2 semaines
Transcription
00:00Bonjour à tous, on est très heureuse de vous présenter le programme de rentrée littéraire
00:06de janvier de Robert Laffont. On a une photo de famille, probablement, qui va être dévoilée.
00:14Donc on a quatre titres en français et un titre en étranger et un dernier titre qui
00:24paraît juste un office après et qu'on inclut dans notre rentrée littéraire. On va vous parler de ça.
00:28Donc le premier titre, c'est celui de Philippe Villain. Philippe Villain, vous le connaissez
00:32probablement parce que dans Le jeune homme d'Annie Arnault, c'est le jeune homme. Il a écrit un
00:38certain nombre d'ouvrages, dont le dernier c'est Robert Laffont, La malédiction de la madone. Ici,
00:45il s'agit d'un livre d'autofiction où il nous parle de son parcours depuis sa jeunesse dans
00:55la banlieue de Rouen, dans une cité très défavorisée. Ses parents ont des emplois
01:04totalement alimentaires et le poussent à avoir un emploi comme eux, stable, sans passion et pour
01:12payer le loyer. Donc lui, il s'engage dans cette direction-là, il fait un lycée professionnel et
01:17puis il tombe en amour des livres et il nous raconte à quel point cet amour des livres l'a
01:23sauvé. Ensuite, il s'engage vers des études de littérature et puis il fait une rencontre qui va
01:29changer sa vie, qui est celle d'Annie Arnault, qui va devenir des échanges intellectuels mais
01:38aussi une histoire d'amour qu'il nous raconte ici, alors dont il raconte le début mais aussi la fin.
01:47Il a un souvenir parfois un petit peu mitigé mais en revanche, ce qui est clair, c'est que
01:54l'écrivaine Annie Arnault est portée au nu dans ce texte. Ça nous donne même envie de la lire ou
02:01la relire et c'est donc ici un parcours d'un transfuge de classe avec quelque chose qui est
02:09très particulier, c'est qu'à aucun moment il n'attaque ses parents. Il a beaucoup d'estime
02:15pour ses parents et il ne crache pas sur ses origines, ce qui est en fait assez particulier
02:22dans ce type de récit. Pour lui, le vrai transfuge de classe c'est lui, beaucoup plus qu'Annie Arnault,
02:28qui vient d'un milieu en fait intermédiaire et avec un accès à la culture déjà très avancé.
02:34Et puis c'est une vraie réflexion sur ce que c'est que la littérature, cette démarche
02:40d'épuisement du réel qu'il partage avec Annie Arnault. Donc un texte court et vraiment brillant.
02:46Alors Maï Binebine, lui, nous emmène au Maroc dans les années 70. C'est un livre qui raconte,
03:01qui est à la première personne, c'est son histoire, l'histoire de sa famille, de sa mère,
03:07beaucoup, qu'il adore. Une mère courage dont le mari a fidé, la laissant avec ses enfants. Et
03:15puis le grand, Abel, le grand frère, l'idole absolue de Maï Binebine qui le prend sur ses
03:22épaules, qui l'emmène au marché, qui lui fait faire quelques bêtises. Et Abel s'engage dans
03:27l'armée et il va, à la suite d'une espèce de tentative de coup d'État, se retrouver en prison
03:35et disparaître de la famille pendant des décennies. Et tous les jours, alors que la
03:42famille a du mal à joindre les deux bouts, la mère va servir la cède d'Abel à la table familiale
03:48parce qu'on l'attend. Et son petit frère Maï l'attend, tous les enfants l'attendent. On suit
03:54cette famille dans les rues de Marrakech, on a accès à cette période, que personnellement je
04:00connaissais pas, de cette transition un peu brutale des années 70 au Maroc. C'est un roman
04:07qui est plein de lumière, beaucoup d'amour filial et on éprouve beaucoup de tendresse pour le
04:13narrateur, ce petit garçon frileux qu'on a envie un petit peu de, comme sa maman, consoler, prendre
04:18dans ses bras. Maï Binebine, il est connu, alors il a écrit un certain nombre de livres, il est
04:23aussi connu en tant que peintre, il est exposé dans le monde entier. Il habite au Maroc, toujours,
04:29mais il est souvent de passage à Paris. Et vers la joie de Laurence Tardieu. Laurence Tardieu,
04:40pendant que la France était en guerre contre le Covid, elle était en guerre contre la maladie,
04:47parce que son petit garçon, âgé de 5 ans, a été hospitalisé, on lui a diagnostiqué une maladie
04:55extrêmement grave. Quand le livre s'ouvre, on sait que le petit garçon est tiré d'affaire,
05:01ça je vous rassure tout de suite, on est rassuré. Laurence Tardieu se souvient au début du récit
05:08des 6 murs de l'hôpital, mais aussi de ce moment, on lui a dit que c'était bon. En revanche, c'est
05:15bon, mais c'est pas fini. Parce que, en ayant passé dans un moment aussi terrible, une peur
05:22aussi intense de tous les jours aller à l'hôpital, trembler pour son fils, le voir tout frêle sur son
05:31lit d'hôpital, elle-même, sa famille, les grandes sœurs, tout le monde a vécu quelque chose dont
05:38il n'est pas facile de se remettre. Et donc le cheminement des années suivantes, ça va être de
05:43renouer avec le monde, avec les autres, avec la joie. Pas si simple, quand on a l'impression d'être très
05:52légèrement décalé par rapport à ceux qui n'ont pas traversé une chose pareille. Pas si simple,
05:58alors que lui, le petit garçon, il grandit plutôt joyeusement, pour le coup, sa mère essaie de
06:09suivre la même route. Et donc elle nous raconte, à travers ce livre qui est très pur, très lumineux,
06:16cristallin, elle nous raconte cette recherche de la reconnexion avec le monde.
06:22Jacques Amblin, peut-être que vous le connaissez. Il a fait deux, trois films. Il est évidemment
06:35très connu, très sympathique. Il a écrit différents livres, un roman, il a écrit un
06:41livre aussi sur la course à pied. C'est la première fois ici qu'il se livre, qu'il raconte son
06:49parcours, son enfance à Grandville, dans le magasin, dans la droguerie de ses parents, où sa mère faisait
06:56des magnifiques vitrines de porcelaine dans lesquelles il aimait aller regarder un petit
07:01peu, à l'écriture et tout ça. Donc une enfance joyeuse et la rencontre évidemment avec le théâtre.
07:11Il est venu nous présenter son livre en réunion aux représentants. Il nous parlait de l'émotion
07:15qu'il a eue à l'écrire, parce que c'est beaucoup, lui aussi, un hommage à la mère. On a beaucoup de
07:22livres sur ces relations filiales, dans cette rentrée des terres, vous l'aurez vu. Et donc un
07:29hommage très touchant à sa mère, qui aujourd'hui perd un petit peu la mémoire. Il y a des très
07:38jolis passages où il lui dit, lors du changement d'heure, « Maman, j'ai réglé ta montre, mais si tu
07:46as réglé ma montre, demain ça ne va pas marcher. Non, je l'ai réglée à l'heure de demain. » Comment
07:51ça, à l'heure de demain ? Il y a des échanges entre eux, où on sent qu'elle perd un petit peu
07:58la mémoire, et lui essaie de la ramener sur terre avec beaucoup de douceur et de gentillesse. Il nous
08:03a lu quelques extraits, c'était vraiment des moments suspendus. Il a une présence qui est
08:08incroyable. Il est évident que ce livre sera beaucoup relayé dans les médias, et donc on
08:14pense qu'il pourra toucher un grand nombre de lecteurs et des gens qui le suivent depuis des
08:21années, des décennies. Et ce parcours de jeunesse est vraiment universel.
08:28Bonjour à tous. Alors, moi je vais vous parler d'Anne-Hélène Laestadius. Peut-être que vous
08:45vous souvenez de Stold, qui était son premier roman qui a éparu, j'aime bien voir des pouces
08:50levés comme ça, à la rentrée il y a deux ans. Elle nous amenait dans la Suède, des samis,
08:57avec cette petite fille, puis cette adolescente qui était confrontée au racisme très fort,
09:01et au rejet de la société suédoise traditionnelle. Et là, en fait, dans Straff, qui est une forme de
09:10suite, au sens où elle construit une trilogie, mais je vous le dis, attention, c'est important,
09:14ça se lit de façon tout à fait indépendante, donc aucun besoin d'avoir lu Stold pour lire Straff,
09:18hormis pour les fans qui verront des petits clins d'oeil à des personnages du premier volume. Et
09:24ici, on va rentrer dans les racines du mal, puisqu'on est dans les années 50. Dans les années
09:3150, c'est aussi issu d'une histoire vraie, qui est l'histoire de la grand-mère d'Anne-Hélène
09:34Laestadius, les enfants samis ont été pris de force à leur famille et placés dans des écoles
09:39nomades, où on les a forcés à assimiler le suédois et à oublier leur langue et à ne plus
09:45parler samis. Et là, on va suivre dans le roman, puisque c'est bien un roman, cinq enfants dans
09:50les années 50 qui vont chacun être pris à leur famille et mis dans cette école nomade. Et c'est
09:58un roman qui est raconté à chaque fois de façon intercalée par différentes voix de ces enfants.
10:03Et donc la première partie dans les années 50, on va suivre leur quotidien, qui est un quotidien
10:07évidemment très difficile, et d'autant que la directrice de l'école est une sorte de sorcière
10:13perverse, alors pas sorcière au sens contemporain féministe, mais plutôt au sens vraiment démoniaque
10:21et extrêmement méchante. Et puis, ce qui est fascinant dans le roman, c'est que la deuxième
10:25partie, c'est les adultes qu'ils deviennent dans les années 80 et la façon dont leur destin vont
10:31prendre tout à fait différentes options. C'est-à-dire qu'il y a la petite fille qui est devenue cette
10:36femme qui a tellement peur d'être découverte, qu'on découvre ses origines samiques. En fait,
10:42elle se marie avec un suédois-suédois et elle interdit à ses enfants de poser des questions
10:47sur ses origines. Il y a celui qui devient un militant, etc. Et en fait, moi je trouve à la
10:53fois évidemment très intéressant de découvrir cette histoire de la Suède, mais au-delà de ça,
10:58moi ce qui m'a touché en tant que lectrice, c'est que je trouve que c'est un magnifique roman sur
11:02qu'est-ce que c'est en fait que la nécessité de connaître ses origines pour se construire. Et donc
11:06évidemment, ça nous parle et d'autant plus en France, comment est-ce qu'on peut se construire
11:10en tant qu'individu, qu'humain, si on nous force à oublier d'où on vient et ce qu'on est vraiment
11:18dans les tripes. Moi c'est un livre vraiment, alors Stold était déjà assez je trouvais émouvant,
11:23mais alors là, moi je vous le dis, j'ai pleuré à plusieurs reprises pendant la lecture. Et la
11:27relecture du livre, pourtant je l'ai quand même lu plusieurs fois, donc normalement je n'étais pas
11:30censée me faire surprendre. Et bien pourtant si. Vous dire juste aussi qu'Anne-Hélène, elle sera
11:36à Paris normalement avec nous fin janvier, puisqu'on a les 80 ans de la collection Pavillon
11:40l'année prochaine. On va la faire venir et bien sûr vous serez conviés lors d'une soirée qu'on fera
11:46en présence d'Anne-Hélène. Et Stold, le film est toujours sur Netflix, il est traduit en 22 langues
11:52et celui-ci prend le même pli. Et vous avez, je vous le dis juste, le livre en avant-première
11:58imprimé, non pas les épreuves, que vous trouverez à la fin. Et je repasse la parole à Catherine.
12:05Oui tout à fait, on fera, c'est effectivement les 80 ans de Pavillon, une grande date l'an prochain.
12:14Et donc je pense qu'on vous enverra un petit save the date en décembre et une vraie invitation
12:19en janvier pour que vous puissiez venir fêter ça avec nous. Pour le notre dernier titre de janvier
12:28pour Robert Laffont qu'on vous présente aujourd'hui, c'est L'amour et autres mensonges. C'est un premier
12:33roman de Laetitia De Luca. Le roman s'ouvre avec une phrase que je trouve merveilleuse, c'est
12:40« toutes les familles en leur tradition, dans la mienne, c'est de tromper son mari ». Pendant le
12:46confinement, la narratrice nous raconte qu'en promenant son chien, elle fait une rencontre
12:52qui débouche sur une aventure qui sera finalement sans lendemain, à une certaine déception de sa part
13:03et qui la fait beaucoup réfléchir. Parce que la narratrice, depuis toujours, elle s'appelle Lucie,
13:09elle a à 20 ans eu accès au secret de ses origines. Sa mère lui a révélé qu'elle n'était pas la
13:17fille de son père, de celui qui l'a élevée, et elle lui a raconté l'histoire d'amour qu'elle a
13:26vécu et qui a entraîné sa naissance. Et là, le livre nous emmène totalement ailleurs. On se
13:35retrouve dans les années 70 en Uruguay, qui a été le théâtre d'une dictature extrêmement sévère,
13:45avec énormément de prisonniers politiques. Et on rencontre Luis qui est médecin et qui est appelé
13:51dans un certain nombre de prisons pour établir le certificat de décès accidentel de gens qui ont
13:59en fait été torturés et tués par le régime. Il est amené à devoir se compromettre dans cette affaire,
14:06à faire finalement beaucoup de certificats de décès, jusqu'au jour où il n'en peut plus. Le
14:12corps d'une jeune femme, dont il doit dire qu'elle est morte sans vraie bonne raison,
14:18il se dit que trop c'est trop, il va fuir son pays, laissant derrière lui sa femme et leurs
14:23deux enfants. Il va se réfugier à Lille, où il va réussir à trouver un emploi en tant que médecin.
14:30Et là, il va faire une rencontre, il va rencontrer la mère de Lucie. On assiste à leur rencontre et
14:36à leur histoire d'amour. Une histoire d'amour dont on sait qu'elle va se terminer à un moment,
14:43puisque quand le roman s'ouvre, Lucie n'a pas connu son père, il est loin. Qu'est-ce que c'est
14:50qu'une histoire d'amour qui forcément n'a qu'un temps ? Est-ce que ça peut tout de même être une
14:54grande histoire ? Ça en dit aussi beaucoup sur le courage et parfois la lâcheté. Où est-elle ? Chez
15:03l'homme ? Chez la femme ? La mère de Lucie a une destinée qu'elle prend avec le sourire,
15:09mais qui n'est pas sans douleur. Là aussi, on parle des origines, de se construire sur un secret,
15:17sur un mystère. C'est surtout, avant tout, un vrai roman qui vous emporte, qui est plein de
15:23tendresse, qui a un magnifique portrait de femme, une histoire d'amour, avec cet arrière-fond
15:28historique qui est vraiment passionnant. C'est un roman extrêmement abouti, impressionnant pour
15:39un premier roman. On a beaucoup d'intérêt déjà de la presse, on pense qu'on va avoir beaucoup de
15:45médias. Et comme c'est un livre auquel on croit beaucoup, parce que c'est un livre à la fois
15:50littéraire et qu'on peut mettre entre toutes les mains, ce qui est un peu le rêve, on va faire un
15:56très gros plan marketing de pub, de podcast, de pub à la radio. Vous aurez aussi de la PLV,
16:06Stoppies, le marque-pages, parce que c'est un livre dont on pense qu'il peut vraiment faire un gros
16:12score. On attend les épreuves d'un moment à l'autre. On a beaucoup d'épreuves qui vous
16:20attendent de dehors, Philippe Villain, May Bin Bin, on a donc Straff. S'il en manquait quelques-uns,
16:27on a prévu une liste, donc n'hésitez pas à faire vos demandes et on vous les enverra dès qu'on les
16:32aura. Et puis sinon, j'espère que vous avez le contact d'Anne-Laure et de Naïma chez nous,
16:39en tout cas n'hésitez pas, puis je serai au buffet avec elles tout à l'heure. On sera très
16:45heureux d'avoir aussi vos ressentis. J'espère que toutes ces présentations vous ont donné
16:49envie de lire et qu'on commencera le mois de janvier 2025 avec des très belles découvertes.

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