« Il faut stimuler la consommation de bio », appelle Marc Fesneau

  • l’année dernière
Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était l’invité ce 5 juin d’Audition publique, sur Public Sénat et LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro Live.

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Transcription
00:00 une baisse de consommation qui est liée à la fois à l'inflation, avec un certain nombre
00:03 de nos concitoyens qui ne peuvent plus accéder, et donc une baisse en gamme en fait, et en
00:08 gamme de prix notamment d'un certain nombre de produits. On a de volé une aide d'urgence
00:12 de 60 millions qui vient se rajouter aux 10 millions qui avaient été indiqués déjà
00:15 par la première ministre, et deux, ce qu'il faut c'est qu'on soutienne la demande. Le
00:19 sujet n'est plus l'offre. Je rappelle qu'on a doublé les surfaces en agriculture biologique
00:26 sous le quinquennat précédent d'Emmanuel Macron, donc je veux bien que tous ces gens-là
00:29 viennent nous donner des leçons. Mais nous nous avançons, qu'on a donné un objectif
00:32 de passer de 10%, ce qui est le cas aujourd'hui, à 18% des surfaces.
00:36 C'est le premier qui n'ont pas de débouchés aujourd'hui. Les gens ne veulent plus acheter
00:38 cela. Comment vous faites pour que ça devienne accessible pour les gens ?
00:41 Vous ne créez pas le débouché à coût de centaines de millions de milliards. Pour
00:44 créer du débouché, il faut qu'on fasse, et ce dialogue qu'on aura avec l'agence
00:48 bio qui dépend de l'État, c'est une agence de l'État, c'est de faire en sorte qu'on
00:51 ait une communication qui soit plus proactive pour montrer l'intérêt du bio, et y compris
00:56 ce qu'on n'a pas vu à l'époque, parce que la baisse de la consommation de bio date
00:59 de la Covid. Pourquoi ? Parce que sous Covid, on a beaucoup développé les uns et les autres,
01:02 d'ailleurs les circuits courts, les circuits de proximité, bio ou conventionnels. Et donc
01:07 on a besoin de, si vous me permettez cette expression, de redire en quoi le bio lui-même
01:11 est un produit de proximité.
01:12 Mais il est cher, donc est-ce qu'il ne faut pas mettre de l'argent dans des aides alimentaires
01:16 au bio ?
01:17 Attendez, c'est pas forcément une question de... C'est une question de prix pour un certain
01:23 nombre de Français qui n'ont pas les moyens, c'est une question aussi d'image collective
01:25 qu'on doit porter. Le bio c'est pas forcément plus cher. Ça dépend des catégories.
01:29 Bah si, c'est quand même plus cher.
01:30 Deuxièmement, il faut que la grande distribution... Pourquoi sur les produits bio, la marge produite
01:35 par la grande distribution est plus grande que sur les produits conventionnels ? C'est
01:38 une bonne question, parce qu'après tout, si on veut soutenir, on devrait faire la même
01:41 marge, parce qu'une tomate bio ou une tomate conventionnelle, pourquoi la marge est plus
01:44 importante sur le bio ? Parce qu'on s'est mis dans la tête que c'était un produit
01:47 qui était adressé qu'à des gens qui avaient les moyens. Et donc c'est pas ça qu'il faut
01:50 faire. Ce qu'il faut dire c'est à la fois l'intérêt qu'il y a à développer le bio
01:53 en France. Il y a d'autres modèles, mais le bio est un modèle intéressant. Et le
01:56 deuxième sujet, c'est d'essayer de stimuler la demande en essayant d'expliquer ce que
01:59 c'est. Et donc on le fait. Il faut que l'État soit exemplaire. 70 millions d'aides d'urgence.
02:04 Et deuxième élément, pardon je finis juste là-dessus parce que c'est important, c'est
02:06 de stimuler la demande par la commande publique.
02:08 – Dans les cantines ?
02:09 – Non, la commande publique de l'État. Parce que moi je viens pas donner des leçons
02:13 aux autres. Déjà il faut que l'État applique dans ses propres cantines, dans sa propre
02:17 restauration la loi Egalim.
02:18 – C'est à combien de pourcentage ? Vous connaissez le ratio ?
02:20 – Au niveau national, on est à 7% sur le bio, donc on doit atteindre les 20.
02:24 – Mais là, au niveau des commandes de l'État…
02:25 – C'est 20% dans la loi Egalim ?
02:26 – C'est ce que je vous dis, on est à peu près dans la moyenne nationale.
02:28 – 7% ? Ah oui, il y a une marge.
02:29 – Et donc, essayons de… moi je ne fais pas de leçons à personne, c'est compliqué
02:33 parce qu'il faut trouver que les prestataires le fassent. Et donc on a besoin, nous, au
02:36 niveau de l'État, de faire cet effort. Puis après, sans donner la leçon aux collectivités
02:40 locales, que c'est un effet d'entraînement sur les collectivités locales. Parce que
02:43 les 120 millions de demandes supplémentaires qu'on met sur la table pour la commande
02:45 publique, c'est la commande publique de l'État. Mais après, il y a tout le reste
02:48 de la commande publique qui peut aussi stimuler le bio. Il faut stimuler la consommation de
02:52 bio, c'est comme ça qu'on s'en sortira.
02:53 [Musique]

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