• le mois dernier
Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, "ne sera pas soumise" au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.


Au micro de Public Sénat : Georges Naturel, sénateur LR de Nouvelle-Calédonie 

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Transcription
00:00Michel Barnier a annoncé que la réforme institutionnelle ne serait pas soumise au Congrès.
00:05Est-ce qu'il faut l'interpréter comme un abandon pur et simple ?
00:07Et comment est-ce que vous, vous avez accueilli cette annonce ?
00:11Alors il y a deux choses. Il y a d'abord le report des élections provinciales qui est important
00:14puisqu'aujourd'hui, la date limite est au 15 décembre. On le sait très bien avec les problèmes économiques.
00:21On ne circule pas encore normalement à Nouvelle-Calédonie.
00:23Je veux dire, il est inconcevable d'organiser les élections provinciales d'ici la fin de l'année.
00:26Donc rapidement, au Sénat, on va proposer le report de ces échéances à l'année prochaine.
00:33Et il y a le sujet du corps électoral qui est aussi un élément important.
00:36Alors comme c'était programmé il y a deux ans dans le débat sur l'avenir institutionnel,
00:43le corps électoral devait faire partie d'un accord,
00:47d'un accord global entre les partis politiques en Nouvelle-Calédonie.
00:50Ça ne s'est pas fait. Donc le gouvernement précédent a engagé cette réforme du corps électoral.
00:55On a vu ce que ça a donné. Je ne reviens pas sur le passé.
00:57Mais en tout cas, la volonté du Premier ministre aujourd'hui, c'est de renouer les fils du dialogue
01:02pour essayer d'aboutir à un accord global dans lequel on intégrera effectivement
01:07le corps électoral spécial pour les élections provinciales.
01:10— Alors sur le report, justement, des élections, Nathalie Delattre, la ministre des Relations avec le Parlement,
01:14disait que le gouvernement allait s'appuyer sur la proposition de loi de Patrick Cannaire.
01:18Je crois que la date qui est fixée dans sa proposition de loi, c'est 30 novembre 2025, il me semble.
01:23Est-ce que ça vous paraît être un laps de temps suffisant ?
01:27— Alors écoutez, d'abord, c'est le Conseil d'État qui a fait cette proposition,
01:34le fait qu'on pouvait aller jusqu'au fin novembre 2025. Ça veut pas dire qu'on attendra jusqu'à cette date.
01:40Si on arrive à trouver un accord rapidement, on peut organiser les élections
01:43alors au mois de mai ou au mois de juin l'année prochaine. C'est une date limite.
01:48Après, on peut pas reporter des élections comme ça éternellement.
01:52Les élus provinciaux, ils sont déjà... Ça fait plus d'un an qu'on aurait dû les renouveler.
01:56Donc il va bien falloir, à un moment donné, renouveler ces élus.
02:00Donc le délai, il peut pas aller au-delà du mois de novembre de l'année prochaine.
02:06Donc il faudra que, rapidement, on trouve des accords et qu'on voit éventuellement
02:10avec les instances du Conseil d'État pour voir comment on peut organiser ces élections
02:16avec un corps électoral soit celui qui existe aujourd'hui, qui est gelé,
02:20soit un corps électoral élargi. C'est tout le débat que doivent avoir les forces politiques calédoniennes
02:27pour pouvoir, j'allais dire, fixer la date des élections provinciales l'année prochaine.
02:32L'un des membres du comité interinstitutionnel parlait sur la situation en Nouvelle-Calédonie
02:38d'œil du cyclone. Est-ce que ça veut dire qu'on est dans un moment d'apaisement
02:43et les choses peuvent à nouveau s'embraser ou, selon vous, au contraire,
02:47les choses sont en bonne voie pour se calmer, s'apaiser de manière plus pérenne ?
02:54Alors il faut savoir quand même qu'aujourd'hui, la sécurité n'est pas établie sur l'ensemble du territoire calédonien.
03:00Il y a encore, au sud du territoire, plus de 10 000 personnes qui sont bloquées.
03:04C'est-à-dire que, pour aller à la capitale Nouméa, ils passent avec des navettes maritimes.
03:08Donc je veux dire, on circule pas encore normalement en Nouvelle-Calédonie.
03:11Il y a un couvre-feu. Il y a toujours un couvre-feu. Donc on n'est pas...
03:14Et c'est pour ça que les élections, elles ont rendu mal à se faire cette année.
03:17On n'est pas encore dans une situation apaisée. Et puis, il y a des choses qui se passent.
03:22Il y a encore des feux d'établissement qui arrivent. Et c'est la capacité des indépendantistes à calmer le jeu.
03:31C'est leur rôle. Ils ont allumé une mèche le 14 mai qu'on doit maintenant calmer
03:39pour pouvoir se retrouver autour de la table et pouvoir discuter.
03:42Donc aujourd'hui, quand on parle d'œil du cyclone, il y a une accalmie. C'est vrai.
03:45Mais l'accalmie, elle n'est pas totale.
03:47— C'est vrai qu'ils se sont eux-mêmes débordés par ce qu'ils ont allumé, pour prendre vos termes.
03:52— On a aujourd'hui... On parle beaucoup du corps électoral. Vous savez, moi, je l'ai exprimé au mois de mai.
03:57Il y a un vrai problème dans la société calédonienne aujourd'hui à traiter, et avec la jeunesse en particulier.
04:03Donc le corps électoral, c'est peut-être un élément particulier du dossier.
04:07Mais on doit se retrouver autour de la table pour savoir quelle société on veut construire en Nouvelle-Calédonie.
04:12Surtout si on veut reconstruire l'économie en général. Il faut le reconstruire. C'est une bonne base.
04:16Donc c'est tout le débat qu'on doit avoir. Et c'est pour ça que je dis que le moment essentiel,
04:21c'est de pouvoir renouer les fils du dialogue. Et là, je fais confiance au Premier ministre et au ministre de l'Outre-mer
04:26et Gérard Larcher et la présidente de l'Assemblée nationale pour remettre un peu tous ces gens autour de la table
04:33pour avoir une bonne discussion.
04:34— Alors justement, j'allais y venir. Une dernière question sur ça, la mission de dialogue que va lancer Gérard Larcher,
04:39le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet. Qu'est-ce que vous en attendez concrètement ?
04:44— Vous savez, depuis 4 mois, je l'ai dit, donc je le redis, on a eu l'impression d'avoir été abandonnés.
04:50Alors les circonstances se le voulaient, la dissolution de l'Assemblée nationale, les Jeux olympiques, les vacances parlementaires.
04:57Donc ça fait 4 mois, effectivement, qu'on avait l'impression de ne pas être suivis, même si quand même,
05:02il y avait des services de l'État qui nous accompagnaient, Bercy en particulier.
05:06Maintenant, on a un gouvernement, on a un ministre de l'Outre-mer. Rattacher au Premier ministre, c'est quelque chose d'important.
05:10Gérard Larcher et Yael Brown-Pivet qui connaissent bien le dossier calédonien. Donc le mieux en Calédonie, c'est d'aller sur place pour constater.
05:18C'est important qu'ils viennent sur place constater la réalité des choses et puis peut-être donner des orientations au gouvernement
05:27pour la suite du dossier. On aura, je pense, d'autres missions et le Président de la République envisage de nous recevoir au mois de novembre
05:35pour parler de sujets importants sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
05:40Donc on est dans une séquence... Alors le gouvernement, il a d'autres chats à fouetter avec les problèmes budgétaires de la nation.
05:47Mais en tout cas, on peut être satisfait que le Premier ministre ait pris ce dossier en pleine main.
05:54Il va créer autour de lui une structure qui va suivre le dossier calédonien. Donc aujourd'hui, qu'on soit de l'outre-mer de la Nouvelle-Calédonie,
06:02on peut être satisfait de la mise en œuvre qui va être faite autour du Premier ministre.
06:06Je vous remercie.

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