• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Judith Waintraub, Geneviève Goëtzinger, Baptiste Menard et Frédéric Dabi

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-05-15##

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News
Transcription
00:00 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h-10h, Valérie Exper.
00:06 Bonjour à toutes et à tous, heureuse de vous retrouver.
00:09 Merci à Christine Bouillaud d'avoir été là et d'avoir assuré pendant cette semaine.
00:14 Nous on est là toute la semaine, même les jours fériés, avec vous en direct sur Sud Radio.
00:19 Et aujourd'hui pour commenter l'actualité, Judith Veintraud, bonjour, grand reporter au Figaro Magazine.
00:23 Bonjour Valérie.
00:24 Geneviève Götzinger, présidente de l'agence IMAGE avec 2G, vous êtes spécialiste en communication politique.
00:32 Baptiste Ménard, maire adjoint de Mont-Saint-Barreuille, bonjour.
00:36 Vous êtes membre du bureau national du PS.
00:39 Il y a un truc qui s'appelle le PS.
00:41 Elle commence à être désagréable.
00:44 Non, non, il n'y a pas de problème.
00:47 Frédéric Daby, directeur général de l'IFOP, bonjour Frédéric.
00:50 Bonjour Valérie.
00:51 Et vous avez publié la fracture aux éditions Les Arènes.
00:55 Bonjour à vous.
00:56 On va revenir sur une de votre dernière balise, IFOP pour Sud Radio.
01:01 Mais on va évidemment parler de la visite de Volodymyr Zelensky à Paris, d'Emmanuel Macron,
01:07 qui est ce matin dans l'Opinion, le journal Opinion, qui fête ses 10 ans.
01:12 Et une grande interview, il sera ce soir aux 20h de TF1 également.
01:17 Donc il est sur tous les fronts.
01:19 Faut-il baisser les impôts pour les classes moyennes et puis les joueurs de foot,
01:23 certains joueurs de foot qui refusent de porter le maillot arc-en-ciel ?
01:28 Y aura-t-il des sanctions ? On en parle avec vous.
01:30 On commence avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
01:33 Allez, on va commencer avec un coup de cœur avec vous Geneviève pour démarrer la journée.
01:36 C'est la 6e édition de Choose France.
01:40 Écoutez, ça a l'air de bien fonctionner puisque déjà 13 milliards d'euros d'investissement étrangers
01:44 qui semblent actés avant même que ce sommet ne commence.
01:48 208 grands patrons de multinationales et puis surtout la création d'un pôle d'excellence
01:53 dans le nord de la France avec industrie de batterie, véhicules propres,
01:58 mais également des investissements en matière de médicaments, de recherche,
02:02 des panneaux photovolcaïques, enfin bon, ça tombe comme un grave lot.
02:07 Dans la stratégie de réindustrialisation de la France qu'Emmanuel Macron
02:11 semble vouloir mettre en place, c'est une très bonne nouvelle.
02:14 Pour moi, c'est un coup de cœur.
02:16 Alors, Sophie de Menton, ce week-end, a fait un édito qui était un petit peu plus ambigu.
02:22 Non pas sur Choose France, mais sur la manière dont le gouvernement se comporte avec les entreprises,
02:27 sur cet appel à la délation, ou même on a vu sur le "name and shame" annoncé par
02:33 Olivia Grégoire et Bruno Le Maire pour les entreprises,
02:36 les grandes surfaces qui ne respecteraient pas les prix,
02:38 donc qui s'étonnent en se disant qu'est-ce que les entreprises viennent faire en France
02:41 alors qu'on les maltraite ? Donc c'était là qu'était la nuance.
02:44 C'est un sujet un petit peu différent. Là, il s'agit d'investir en France
02:48 dans un certain nombre de grands chantiers de réindustrialisation,
02:51 et ça fonctionne, donc ne gâtons pas notre plaisir.
02:54 Oui, évidemment, c'est globalement une bonne nouvelle.
02:59 Mais quand on s'intéresse de près à ces chiffres,
03:03 on s'aperçoit que d'abord, Emmanuel Macron exagère un tantinet
03:09 en disant que c'est grâce à lui.
03:12 La France, traditionnellement, est une terre attractive pour les investissements.
03:16 Et la raison pour laquelle on a grimpé ces dernières années,
03:21 c'est principalement le Brexit.
03:23 C'est-à-dire que la Grande-Bretagne, qui était plus attractive que nous,
03:27 a rétrogradé à cause de sa sortie de l'Union Européenne.
03:33 Première chose. Deuxième chose.
03:34 Nous avons un problème, c'est que le même investissement chez nous
03:39 se traduit par la création de 38 postes,
03:43 alors qu'en Grande-Bretagne, à l'heure actuelle,
03:46 le même investissement crée 68 postes.
03:50 Et c'est toute la problématique de la réglementation française,
03:55 des difficultés, sujet dont Emmanuel Macron parle aussi,
03:58 et auquel il a enfin décidé de s'attaquer,
04:02 le millefeuille administratif,
04:04 le fait qu'on mette dix fois plus longtemps à implanter une usine en France
04:09 qu'en Grande-Bretagne, mais aussi en Allemagne.
04:12 Donc il ne faut pas regarder juste l'investissement en valeur absolue,
04:16 il faut regarder la question essentielle,
04:18 c'est est-ce qu'il est productif ou pas en termes d'emploi.
04:21 - Oui. - Bon, écoutez, c'est une bonne nouvelle.
04:25 Après, c'est vrai qu'Emmanuel Macron n'a pas son pareil
04:29 pour s'attribuer à chaque fois tous les mérites,
04:31 mais c'est vrai, c'est ce que vous avez dit,
04:33 depuis la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne,
04:37 on sait qu'il y a eu un regain d'intérêt pour la France
04:41 en matière d'investissement,
04:43 et de ce point de vue-là, moi, je m'en satisfais.
04:46 - Bon, c'est lui qui a quand même initié,
04:48 il n'a pas l'appareil pour s'attribuer à les mérites,
04:50 c'est lui qui a initié ce sommet,
04:52 il met au milieu la chemise, on peut le lui reconnaître.
04:54 - Frédéric, Frédéric Dhabi, Choose France.
04:57 - Pas grand-chose à rajouter là-dessus,
04:59 l'UNIFOP a plusieurs fois réalisé des enquêtes
05:01 auprès de dirigeants d'entreprises,
05:03 notamment européens,
05:05 et je suis toujours frappé par des propos très positifs
05:08 sur les infrastructures,
05:10 sur la qualité du salariat français,
05:12 ça tord le coup un peu au contexte de conflictualité,
05:16 l'image d'un salariat souvent en conflit,
05:20 notamment avec les conflits sociaux,
05:22 et avec l'idée que la France est souvent vue
05:24 comme une terre de cocaïne,
05:26 et c'est vrai que ce n'est pas propre à Emmanuel Macron,
05:28 qui a toujours eu, même au pire moment,
05:30 beaucoup d'investissements en France.
05:32 On se souvient d'ailleurs,
05:34 un des leviers de la popularité de Jacques Chirac
05:36 lors de son second mandat, c'était celui qui rapportait
05:38 énormément de contrats
05:40 et qui faisait venir
05:42 l'entreprise étrangère en France.
05:44 - Alors, on va passer au coup de cœur de Judith,
05:48 qui est le coup de gueule de Baptiste Ménard.
05:52 Donc, allez-y Judith.
05:54 - Alors, c'est un coup de cœur,
05:58 mais avec des codiciles.
06:00 Mon coup de cœur, c'est l'annonce par Emmanuel Macron
06:03 qu'il allait demander une pause
06:05 aux normes environnementales européennes.
06:09 Je trouve ça bien, parce qu'au moment
06:12 où les États-Unis, via l'IRA,
06:15 investissent plus de 400 milliards de dollars,
06:19 qui sont en fait des mesures protectionnistes
06:21 pour développer chez eux l'industrie verte,
06:25 c'est-à-dire les voitures à moteur électrique, etc.
06:31 L'Europe s'est toujours caractérisée par sa naïveté
06:35 vis-à-vis des mesures protectionnistes des autres.
06:39 Alors, si on peut assumer de penser l'écologie
06:44 en termes d'investissement dans des industries
06:47 moins polluantes, c'est mieux qu'en termes d'interdiction,
06:50 en termes d'interdiction, malheureusement,
06:52 on en fait le maximum.
06:55 C'est bien de faire cette demande,
06:58 ça aurait été encore mieux, par exemple,
07:00 de ne pas approuver l'interdiction
07:03 de la production de moteurs thermiques
07:05 à partir de 2035,
07:07 décidée par l'Union Européenne,
07:11 et par une courte majorité,
07:14 mais une majorité quand même,
07:16 qui n'a pas été démentie par Emmanuel Macron.
07:19 Alors, certes, il y a une clause de revoyure en 2027,
07:22 mais pourquoi ne pas le faire tout de suite ?
07:24 Autre exemple qui concerne aussi la voiture,
07:27 au début de l'année a été décidé un bonus écologique,
07:30 vous savez, pour aider les gens,
07:32 et notamment les foyers aux plus faibles revenus,
07:36 à acheter des voitures électriques.
07:39 Et puis, tout d'un coup, on s'est dit,
07:41 zut, ça profite d'abord à Tesla,
07:43 et d'abord aux producteurs de voitures électriques étrangères,
07:46 il faudrait peut-être, et annonce d'Emmanuel Macron,
07:50 au mois de mai,
07:52 il faudrait peut-être réserver ce bonus
07:54 aux voitures vraiment construites en Europe.
07:57 Bon sang, mais c'est bien sûr,
07:59 mais que ne l'a-t-il décidé avant ?
08:02 Alors, Baptiste ?
08:03 Alors, mon coup de gueule, c'est dans le signal qui est envoyé,
08:06 c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron, c'est toujours l'homme du "en même temps",
08:09 c'est celui qui clame "Make our planet great again",
08:13 mais qui, dans le même temps, ne fait pas de l'écologie sa priorité.
08:17 Je trouve que, dans le signal qui est envoyé,
08:19 à la fois aux décideurs en termes d'investissement,
08:22 ce n'est pas un bon signe.
08:24 Je trouve aussi que le changement climatique, lui,
08:27 ne prend pas de pause, ne fait pas de pause,
08:29 et que, par conséquent, c'est au contraire l'Europe
08:32 qui est l'échelon pertinent pour agir en matière de transition écologique,
08:36 et que nous devons atteindre cette neutralité carbone
08:39 à horizon 2050, et que, à l'heure actuelle,
08:42 la trajectoire n'est absolument pas bonne, ni pour 2030, ni pour 2040.
08:45 Et donc, il me semble que, s'il doit y avoir une parole forte
08:48 en matière d'écologie et de transition écologique,
08:51 elle doit plutôt être sur la manière dont on porte un ensemble,
08:55 un socle de mesures de combat,
08:58 quelque part communes à tous les pays européens,
09:02 en sachant, bien évidemment, qu'il y a aussi des disparités,
09:05 et que donc, il faut l'accompagner.
09:06 Et donc, voilà, moi, je pense qu'il faut être sur des messages positifs.
09:09 Par contre, je rejoins ce que vous dites sur le fait que
09:12 l'écologie punitive est un véritable fléau,
09:15 et que c'est d'ailleurs ça qui conduit un certain nombre de nos concitoyens
09:18 à ne pas vouloir s'insérer dans ces politiques.
09:21 Et, évidemment, lorsque l'on parle, par exemple, des zones à faible émission,
09:24 quand on regarde la traduction concrète, c'est-à-dire qu'on va empêcher
09:27 les foyers, les gens les plus modestes, qui ont un travail,
09:30 et qui sont obligés de prendre leur véhicule,
09:32 et qui n'ont pas les moyens d'en changer,
09:34 pour faire des trajets, non pas de loisirs ou de tourisme,
09:37 mais d'efficacité en termes de travail,
09:39 et bien là, il faudrait avoir des propositions sonantes et frébuchantes en la matière.
09:43 - Mais en fait, je trouve qu'on n'est pas tellement en désaccord,
09:46 mais simplement, le fait que les déclarations d'Emmanuel Macron
09:51 réclamant une pause aient suscité des cris d'orfraie
09:55 de la part des écolos, de LV,
09:58 prouvent bien qu'en fait, l'écologie à la française,
10:04 en tout cas, telle qu'elle est incarnée politiquement
10:07 par le parti écolo, mais aussi par la France Insoumise,
10:10 qui revendique une forte fibre écolo, au point d'ailleurs d'être anti-nucléaire,
10:15 est la pensée dominante de l'écologie, malheureusement, dans notre pays.
10:19 Et tout effort pour transformer cette pensée, qui est la double peine,
10:23 parce que non seulement la France est beaucoup moins mauvaise que les autres
10:27 en termes d'émissions de CO2, mais en plus,
10:30 elle se pénalise en s'infligeant des normes bien plus drastiques
10:34 que même ses voisins européens, et a fortiori les Etats-Unis et la Chine.
10:40 Il faut arrêter avec ça, et en cela, je trouve précisément
10:44 que le discours d'Emmanuel Macron pour changer la nature du signal,
10:49 pas le sens du signal, le sens du signal c'est "il faut faire ce qu'on peut
10:54 pour préserver l'environnement", est une décision positive.
10:59 - On se retrouve dans un instant, 9h14 sur Sud Radio,
11:03 et Frédéric Dhabi, ce sera votre tour pour votre coup de projecteur
11:07 sur votre dernière balise IFOP, à tout de suite.
11:09 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
11:14 - De retour avec vous dans le studio de Sud Radio,
11:18 avec Judith Van Eentrop, Geneviève Göttinger, Baptiste Ménard, et Frédéric Dhabi.
11:22 Frédéric, c'était un coup de projecteur que vous vouliez porter
11:27 sur cette dernière balise IFOP.
11:30 - Oui, c'était notre premier sondage, notre première projection
11:34 d'attention de vote européenne. Les élections auront lieu,
11:37 vous le savez, dans un an. Un sondage, on a souvent fait ensemble,
11:40 Valérie, de la pédagogie auprès de vos auditeurs.
11:43 Ce n'est pas une prédiction, on ne connaît pas l'offre électorale,
11:46 mais je trouve que cette enquête est particulièrement notable.
11:49 Elle n'est pas surprenante, que le RN arrive en tête
11:52 dans chaque configuration d'attention de vote, c'est normal.
11:55 N'oublions pas que le RN a "gagné" les élections européennes
11:59 en 2014 et en 2019. Qu'il n'y ait pas une véritable sanction
12:04 pour la majorité présidentielle, ça peut paraître surprenant.
12:08 Les listes Stéphane Séjourné, Renaissance, Modem Horizon
12:12 obtiennent entre 19 et 22 %. C'est parce qu'on sait très bien
12:16 que la sociologie électorale de la majorité composée de personnes âgées
12:20 et l'ADN européen est très fort, ce qui limite votre sanction.
12:24 On se souvient que le PS en 2014 avait obtenu un petit peu moins de 14 %
12:28 aux élections européennes, on parlait de votre sanction.
12:31 Je ne dis pas ça pour embêter notre ami Baptiste,
12:34 je le fais pour rappeler des faits historiques.
12:37 Mais le principal sujet d'intérêt pour moi, c'est la situation de la gauche.
12:43 Vous l'avez vu, dans cette enquête JDD Sud Radio avec Féducial,
12:46 on a testé une hypothèse classique, où la gauche partirait séparée,
12:51 parce qu'il ne faut pas oublier qu'aux élections européennes,
12:54 on est sur un vote de marque partisane et les alliances sont extrêmement rares.
12:58 On se souvient des listes LONPA, je ne parle pas du RPR et de l'UDF.
13:03 Dans ce cadre-là, la gauche obtient un total de 35 %, ce qui est beaucoup,
13:09 ce qui est plus que la présidentielle, c'est plus que l'échelonatif.
13:12 Tout se passe comme si ce mouvement social avait, je dirais,
13:15 réveillé le peuple de gauche. Mais première surprise intéressante,
13:18 l'équilibre est parfait entre LFI, l'EPS et EGFR, 10, 10 et 10.
13:25 Ce n'est pas une bonne nouvelle pour Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise.
13:28 La liste Manon Aubry, qui était la tête de liste en 2019,
13:31 n'obtiendrait que 41 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon de la présidentielle.
13:37 Donc équilibre assez surprenant.
13:40 Et deuxièmement, et je pense que ça va vous faire réagir,
13:42 quand nous testons ce que souhaite la France Insoumise,
13:45 ce que souhaite beaucoup de soutien de la NUPES, à savoir une liste unique.
13:49 D'un côté, cette liste qui obtient 26 % permet à NUPES d'arriver en tête,
13:54 d'être en tête à égalité avec le Rassemblement national.
13:58 Mais écoutez, 26 %, c'est 9 points de moins que le total des listes globales de gauche.
14:04 Ça montre que pour beaucoup de sympathisants électeurs de gauche,
14:08 ils refusent l'équation NUPES = LFI, LFI = Mélenchon.
14:12 Et tout ça ouvre peut-être un espace social-démocrate,
14:16 absolument, dissident.
14:18 On est vraiment sur une forte incertitude.
14:20 Personnellement, je n'arrive pas à imaginer une liste unique,
14:23 compte tenu de ce qu'est le scrutin européen
14:25 et l'état des relations entre les forces de la NUPES.
14:27 Mais c'est intéressant de voir une gauche qui apparaît en meilleur état,
14:30 mais la question de sa configuration des alliances apparaît centrale.
14:35 Oui, de toute façon, ce sondage n'est pas totalement surprenant
14:41 parce qu'il confirme une certaine désaffection pour la France insoumise
14:45 qu'on percevait déjà à l'occasion des partiels.
14:49 Oui, l'arriège.
14:51 En arriège notamment, avec la victoire d'une candidate de gauche dissidente de la NUPES
14:56 contre la sortante France insoumise.
14:59 Une certaine perte de vitesse de Jean-Luc Mélenchon
15:03 qui n'a pas réussi à accrocher le mouvement social
15:07 qui s'est même fâché avec l'ensemble des organisations syndicales,
15:12 y compris la CGT, en demandant qu'on pratique l'obstruction à l'Assemblée nationale.
15:19 Bref, il a échoué.
15:22 La probabilité d'une liste connue est d'autant moins importante
15:27 que les partis frères et partis partenaires de la France insoumise dans la NUPES n'en veulent pas.
15:33 Sauf Olivier Faure, patron du PS, qui bizarrement doit son siège de député
15:39 au législatif à son accord avec la France insoumise.
15:43 Mais à part ça, les Verts n'en veulent pas, les communistes n'en veulent pas,
15:47 donc ça n'en prend pas le chemin.
15:49 Reste qu'il faudra m'expliquer comment les désaccords peuvent être assez importants
15:55 pour présenter des listes séparées aux européennes
15:59 et pas assez importants pour ne pas présenter une candidature unique à la présidentielle,
16:04 ce qui semble être l'objectif commun des partenaires de la NUPES.
16:08 Je trouve ce sondage très intéressant parce qu'effectivement, et Frédéric vous l'avez dit,
16:12 en partant sous l'égide de la NUPE, c'est-à-dire au prix pour les socialistes
16:17 d'un renoncement à ce que nous sommes et de ce en quoi nous croyons,
16:21 nous perdons près de 9% d'électorat de gauche.
16:24 Et donc je pense que tout ça appelle désormais à arrêter avec cette mascarade de la NUPES.
16:30 L'élection européenne doit être la première étape de la reconstruction
16:35 d'un bloc social-démocrate crédible et en capacité effectivement de gagner demain.
16:42 Parce que quand même, l'alliance de l'eau et le feu, l'alliance de la carpe et du lapin
16:47 dans un objectif dont on ne comprend d'ailleurs pas totalement la perspective, n'a aucun sens.
16:53 Sur l'Europe, nous sommes en désaccord.
16:56 Après, ça ne veut pas dire qu'il faut passer une campagne électorale
16:59 où la gauche doit se taper dessus, mais ça veut dire que dans cette campagne électorale,
17:02 chacun doit aller chercher son électorat, chacun doit convaincre sur le projet qui est le sien.
17:07 Et nous, socialistes, c'est synonyme d'européens et nous ne pouvons pas y renoncer.
17:13 Et là où je vais être très cohérent, c'est que moi j'étais contre l'accord NUPES aux élections législatives
17:18 parce que je considérais qu'il y avait des désaccords trop importants
17:22 et que je considérais que le centre de gravité de la NUPES,
17:25 qui s'était déporté dans une radicalité et dans une outrance qui ne peut pas gagner,
17:30 et que c'est d'ailleurs ce qui s'est passé, parce que Jean-Luc Mélenchon n'est pas Premier ministre,
17:34 et bien voilà, donc nous devons maintenant se mettre au travail et porter fièrement ce que nous sommes.
17:39 Donc pas de candidature unique à la présidentielle ?
17:41 Mais nous devons, mais avant de parler de candidature unique, il faut quand même parler des projets.
17:45 Moi je veux bien qu'on fasse l'union pour l'union, mais l'union, elle, elle n'a de sens
17:49 que si nous sommes d'accord, que si nous avons un projet commun, et l'Europe est une dimension très importante.
17:56 Et donc nous devons d'abord partir des propositions, et pas seulement être dans une tactique,
18:01 parce que je rappelle quand même que les Insoumis qui nous expliquent qu'il faut absolument une liste unique NUPES
18:06 pour battre le Rassemblement National, et bien ce calcul fait perdre des eurodéputés de gauche,
18:11 puisque on perdrait 5 eurodéputés de gauche.
18:13 Donc c'est au contraire, en exprimant chacun notre diversité, en étant chacun dans notre cohérence,
18:18 que nous permettons à la fois à la gauche de reprendre des couleurs,
18:22 mais aussi de prendre des voix et de prendre des sièges d'eurodéputés à la droite et à l'extrême droite.
18:28 Sauf que, si j'ai bien compris Frédéric Dhabi, une liste unique donne plus de chances à la gauche.
18:35 Ah non !
18:36 Non c'est l'inverse, j'ai pas compris.
18:38 Justement c'est pour l'intérêt.
18:40 Non, non, je vais corriger.
18:42 Une liste unique peut donner une victoire symbolique,
18:44 à gauche de dire "nous sommes la première force de France".
18:47 Mais en termes de nombre de députés, comme l'a dit Baptiste,
18:50 on a des députés à partir de 5%, 5% c'est 5-6 députés,
18:54 l'addition, et ça a été fait par beaucoup de personnes sur les réseaux sociaux,
18:57 donnerait moins de sièges, bien sûr, prédant du vote, à une liste de gauche unique.
19:03 Geneviève ?
19:04 Oui, ce qui est intéressant, ce que vous avez dit sur le pas de vote sanction pour la majorité,
19:08 moi ça me semble aussi s'expliquer par le fait que la majorité présidentielle,
19:12 Renaissance, Emmanuel Macron, incarne quand même une volonté européenne forte.
19:16 Et que à partir de là, c'est quand même aussi un vote européen,
19:19 on vote aussi pour ou contre une certaine vision de l'Europe.
19:22 Donc que le bloc européen fasse entre 19 et 22% dans ce pays,
19:27 ça me semble assez logique, on ne vote pas aux élections européennes,
19:31 sur des sujets véritablement nationaux.
19:33 Donc c'est normal qu'Emmanuel Macron, qui incarne l'Europe,
19:36 enfin sa candidature de 2017 et encore celle de l'année dernière,
19:40 c'est aussi une incarnation forte d'une volonté européenne forte.
19:44 C'est logique que ça se retrouve dans les urnes aux élections européennes, il me semble.
19:48 Oui, bah écoutez...
19:49 Après, là où je nuance un petit peu, c'est que la modification du mode de scrutin
19:54 avec des listes uniques au niveau national, risque quand même de nationaliser les choses.
20:01 Même si, moi je souhaiterais effectivement que les élections européennes soient vraiment l'occasion
20:05 de dire quelle est notre vision de l'Europe, et en particulier, par exemple,
20:09 l'actualité nous rappelle qu'il faudrait travailler à une Europe de la défense,
20:13 qu'il faudrait travailler à une Europe qui stimule concrètement la transition écologique,
20:19 il faudrait réformer les instances européennes pour permettre plus de démocratie,
20:25 parce qu'on voit bien aussi que les citoyens... Voilà !
20:27 Donc c'est ça ces enjeux-là.
20:28 Mais quand même, nuancement, parce que moi je crains quand même
20:30 que lorsque viendra le temps venu de la campagne,
20:33 il y aura quand même une forte dimension nationale, et d'ailleurs, et c'est une erreur,
20:37 chacun joue cela. Le Rassemblement National avec Bardella et Le Pen,
20:41 les Républicains dont on voit bien qu'ils essayent de trouver une solution pour exister sur la scène,
20:46 et Laurent Wauquiez qui attend que la neige passe pour se prononcer.
20:50 Enfin voilà, donc ça sera une forme de mid-term cette année, parce que...
20:54 - Ok, mais si vous êtes un fervent européen, très attaché à la construction européenne,
20:58 qu'est-ce que vous allez voter ?
20:59 - Pour une liste socialiste autonome.
21:01 - Vous pouvez voter pour une liste socialiste autonome, je suis d'accord.
21:04 Vous pouvez pas voter Rassemblement National, vous pouvez pas voter la France Insoumise,
21:08 vous pouvez voter Europe Écologie-Les Verts, vous pouvez voter pour une liste socialiste autonome,
21:12 ou vous pouvez voter pour Renaissance.
21:14 Aujourd'hui, elle erre à un positionnement moins européen qu'il ne l'a été par le passé.
21:19 - Allez, on marque une petite pause, 9h28 sur Sud Radio,
21:23 on se retrouve dans un instant, on va parler de ces joueurs de foot
21:25 qui refusent de porter un maillot arc-en-ciel. A tout de suite.
21:30 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
21:35 - Alors, on va parler de la visite de Zelensky à Paris, juste avant, juste pour parler,
21:42 j'ai vu ce tweet passé d'un confrère, journaliste d'ailleurs, qui dit
21:45 "Déception immense de constater que je ne pourrais pas emmener mes enfants
21:48 à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, mon créneau vient d'ouvrir
21:51 et les seuls billets disponibles sont à 2700 euros et 1600 euros pièce."
21:57 Et il dit "Une cérémonie ouverte au plus grand public, au plus grand nombre,
22:01 Bullshit Gio 2024", c'est hallucinant quand même ces prix.
22:05 - Là on atteint des niveaux, j'avais vu des prix de plusieurs centaines d'euros,
22:09 ce qui était déjà beaucoup.
22:10 - 2700, il a mis une capture d'écran, vous allez voir,
22:13 Benjamin Vincent il s'appelle et c'est vrai qu'on est un petit peu étonnés.
22:18 Parlons de ce qui s'est passé ce week-end, des joueurs toulousains,
22:24 entre autres, refuseraient de porter le maillot contre l'homophobie.
22:29 Donc cinq joueurs, par exemple du TFC, ont refusé de jouer ce week-end,
22:37 ils ne se sont pas présentés tout simplement pour ne pas porter le maillot,
22:41 maillot qui soutenait une campagne homo-hétéro, on porte tous le même maillot.
22:48 Vous en pensez quoi Baptiste ?
22:50 - Je trouve que c'est assez lamentable, je suis allé voir un match de foot
22:53 au Stade Bollard Talens ce vendredi soir, les joueurs portaient ce maillot.
22:57 Je trouve que c'est, après chacun, bien sûr, on va toujours me dire,
23:01 chacun a sa sensibilité, etc.
23:03 Mais je trouve que le message qui est renvoyé dans la lutte
23:06 contre les discriminations est vraiment très mauvais
23:09 et que les joueurs doivent bien avoir en tête qu'ils ont une responsabilité,
23:13 que pour beaucoup de jeunes, que pour beaucoup de gens,
23:16 ils sont un repère, ils sont un modèle.
23:19 Et donc le fait de refuser de porter ce maillot a un impact très important
23:25 et je pense que c'est un mauvais signal.
23:27 - Oui, je suis d'accord avec tout ça.
23:30 Il y avait un joueur du Paris Saint-Germain, Idrissa Gueye,
23:35 qui s'était distinguée l'année dernière en étant le premier à assumer son refus
23:40 de porter ce maillot-là.
23:43 Je précise que pour moi, on peut être farouchement opposé
23:48 à toute discrimination fondée sur l'orientation sexuelle
23:52 et ne pas pour autant adhérer à la façon dont le mouvement LGBT
24:00 montre ma distance avec ce mouvement.
24:03 Je ne suis pas trop pour ça.
24:05 Mais en tout cas, tout ça pour dire que...
24:08 Donc Idrissa Gueye, il est sénégalais.
24:11 - En Sénégal, l'homosexualité est un délit puni de 5 ans d'emprisonnement.
24:16 Je conçois que pour certains joueurs d'origine sénégalaise ou d'autres pays...
24:22 - Il avait d'ailleurs à l'époque été soutenu par le président du Sénégal, Makisal.
24:26 - En général, les musulmans, où l'homosexualité est un délit,
24:32 ça peut être dangereux pour les familles là-bas
24:35 et ennuyeux pour les familles là-bas,
24:37 que leurs rejetons footballeurs prennent ce genre de position.
24:41 C'est un argument que je peux entendre.
24:44 Mais je trouve que ces prises de position publiques
24:48 ont l'intérêt de montrer la réalité de certains préjugés
24:54 dans certaines cultures et liées à l'islam en particulier.
24:59 Pas forcément l'islam, d'ailleurs il y a un mélange culturel et religieux.
25:04 Mais ça met en pièce le mythe selon lequel il n'y aurait pas spécialement plus d'homophobie
25:12 dans les quartiers où ces populations-là sont fortement représentées.
25:18 Je pense à cette marche des Fiertés qui avait été organisée depuis un départ de banlieue
25:23 pour montrer qu'il n'y avait aucun problème.
25:25 C'est fou.
25:26 Et ce que disent ces joueurs de foot le montre à tous.
25:31 Oui, l'homosexualité reste un tabou en Afrique, en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne,
25:37 très fort, dans un certain nombre de pays effectivement c'est une pratique pénalisée.
25:43 Vous n'avez pas échappé qu'on est en France ?
25:46 Oui, absolument, mais ce sont des joueurs qui n'ont pas la nationalité française,
25:50 qui évoluent dans des clubs français mais qui n'ont pas tous la nationalité française.
25:54 Mais dans ce cas-là on ne vient pas jouer en France, pardon.
25:57 Non mais si je pousse le raisonnement jusqu'au bout.
26:01 Non mais attendez, je suis absolument hostile à toutes les discriminations,
26:06 qu'on comprenne bien ce que je veux dire.
26:08 Je pousse le raisonnement à l'absurde.
26:09 Culturellement dans un certain nombre de pays ce n'est malheureusement pas admis.
26:13 Je le regrette, comme vous tous, c'est fâcheux, mais c'est comme ça.
26:17 Donc c'est compliqué pour tous ces joueurs d'afficher quelque chose
26:20 qui dans leur pays d'origine constitue encore un tabou suprême.
26:25 C'est tout.
26:27 Et après effectivement ce n'est pas juste musulman,
26:30 c'est plus culturel que religieux.
26:33 C'est les deux mais c'est plus culturel.
26:35 C'est un mélange, il y a certains pays musulmans qui se distinguent
26:37 par le sort qu'ils réservent aux homosexuels.
26:39 On est d'accord, mais dans un certain nombre de pays africains
26:41 où vous avez une juxtaposition de l'islam, du christianisme et de l'animisme,
26:45 c'est vrai dans les trois cas.
26:49 Frédéric ?
26:50 Non, c'est vrai que franchement on ne peut que déplorer.
26:53 Il y a quand même une minorité de footballeurs qui ont demandé à ne pas jouer
26:58 et donc ils ont été remplacés.
26:59 Leur club ne les a pas sanctionnés pour le moment.
27:01 C'est vrai que le slogan "homo-hétéro" "on porte tous le même maillot"
27:05 n'est pas un slogan impliquant.
27:07 Il n'y a pas de prosélytisme comme on peut accepter parfois le mouvement LGBT à tort.
27:13 Bien sûr, ça rappelle aussi les moments...
27:16 À tort, à tort.
27:17 Quand on essayait de rapprocher le corps arbitral des joueurs,
27:21 on n'a pas le même maillot mais on a la même passion.
27:23 Il faut aussi rappeler que le milieu du football reste très peu réceptif
27:29 sans un milieu très difficile pour les jeunes homosexuels pour faire leur coming out.
27:33 Il y a eu deux, trois jeux en Angleterre dont un s'est suicidé.
27:38 En France, il n'y a qu'un ancien joueur de foot qui ne joue plus
27:41 qui s'appelle Olivier Rouillet, qui était un coéquipier de Michel Platini
27:45 qui a fait ce coming out, mais 20 ans après la fin de sa carrière.
27:49 C'est un milieu qui reste compliqué.
27:51 Donc, je trouve que de ce point de vue-là,
27:54 l'initiative de la LFP, de Football Pro-Gay, est plutôt excellente.
28:01 Puisque c'est une manière de donner un coup de pied à la famille
28:04 dans un milieu qui n'est pas très gay-friendly.
28:06 C'est vrai.
28:07 Après, ce type de manifestation ne remplacera jamais le travail de foot
28:12 qu'il faut faire auprès des joueurs et dans ce milieu, plus précisément,
28:16 ce travail de foot d'éducation sur l'acceptation de l'enfance.
28:21 Un auditeur me dit "je ne suis pas d'accord avec l'obligation de porter un maillot arc-en-ciel,
28:25 chacun est libre de son opinion en France et on ne doit pas être dirigé
28:28 par une minorité qui veut se faire entendre".
28:31 Une discrimination, ce n'est pas une opinion.
28:33 C'est là où le racisme n'est pas une opinion, l'homophobie n'est pas une opinion,
28:37 l'antisémitisme n'est pas une opinion.
28:39 Ça, il faut quand même l'avoir en tête à un moment donné.
28:41 Alors j'entends, ce n'est pas une obligation, mais moi encore une fois,
28:45 les joueurs ont une forme de responsabilité pour diffuser un message de tolérance et d'altruisme.
28:52 Mais d'autant plus qu'encore une fois, le principal problème, ce n'est pas le foot,
28:57 c'est cette sensibilité, ces opinions révélées par cet épisode-là
29:06 qui sont présentes en France.
29:08 C'est ça qui est le plus...
29:10 Le foot est un révélateur, ce n'est pas réservé au milieu du foot.
29:13 Frédéric Dabier ?
29:14 Non, on a vu, pour un peu compléter ce que dit Judith, plutôt l'illustrer,
29:18 on a vu des images très spectaculaires ce week-end d'une école en Belgique
29:22 où il y avait des initiations, un cours sur la lutte contre la discrimination
29:26 où on a entendu des jeunes hurler "Allahou Akbar" et détruire le stand.
29:31 Donc c'est vrai qu'il y a une question culturelle qui se pose, il ne faut pas le cacher,
29:34 et religieuse.
29:35 Absolument.
29:36 On se retrouve dans un petit instant, on va parler d'Emmanuel Macron
29:40 qui est sur tous les fronts, de Volodymyr Zelensky à Paris,
29:44 est-ce qu'on aura le temps de tout évoquer ? On l'espère.
29:46 A tout de suite sur Sud Radio.
29:47 Et on est ensemble jusqu'à 10h.
29:56 Alors Emmanuel Macron est sur tous les fronts, il communique à tout va dans l'opinion aujourd'hui,
30:01 très longue interview.
30:03 Ce soir au journal de 20h, demain Elisabeth Borne fait tracer un an en tant que première ministre.
30:11 Youpi !
30:12 Vous savez, je pense à ce dessin de Claire Brétéchet,
30:15 on voit une femme qui prend un antidépresseur et elle a la 40ème case, elle dit "youpi".
30:21 La situation, alors Judith, comment Emmanuel Macron fait feu de tout bois,
30:26 des annonces pour baisser les impôts des classes moyennes,
30:29 on a beaucoup de... on essaye de faire diversion ?
30:34 C'est quoi cette séquence communication ?
30:37 En cohérence avec mon coup de cœur du début de l'émission,
30:40 moi je préfère Emmanuel Macron qui veut relancer l'industrie française
30:46 plutôt que Emmanuel Macron qui nous expliquait que la réforme des retraites
30:50 servait à financer l'éducation nationale et le système hospitalier
30:55 à tel point qu'Elisabeth Borne déjà avait dû rectifier en disant
30:58 "non, non, non, il n'y a pas un sou gagné grâce à la réforme des retraites
31:02 qui ira ailleurs que dans les retraites".
31:04 Donc on retrouve le fil conducteur de ce qu'est le macronisme,
31:08 si le macronisme est quelque chose c'est quand même ça,
31:10 c'est faire repartir la France qui a pris un retard considérable
31:16 et de ce point de vue je conseille la lecture de l'interview du président
31:20 dans le quotidien "L'Opinion" qui est très éclairante
31:26 parce qu'il y tient des propos sur le déclassement français
31:30 qui serait d'autant plus pertinent s'il n'était pas président de la République
31:35 depuis 2017, mais qui sont très pertinents quand même.
31:38 Alors Frédéric, cette séquence ?
31:41 Moi c'est vrai que c'est très intéressant cette suractivité
31:45 un peu comme un président en campagne électorale
31:47 comme disait Arlette Chabot ce matin, celle qui n'a pas fait en 2022
31:51 pour les raisons que l'on sait, les raisons notamment internationales.
31:54 Non, ce qui est très intéressant je trouve c'est la finalité.
31:57 Clairement on voit un président extrêmement présent
32:00 qui cherche à faire désaxer les Français, sortir de la page "réforme des retraites"
32:06 qui pour l'instant n'est pas tournée pour beaucoup de Français,
32:09 qui a envenimé de manière très spectaculaire la relation entre eux et lui,
32:13 c'est vraiment lui contre nous, c'est comme ça que les Français le disent
32:16 en tant que retraite qualitative, donc en étant extrêmement présent,
32:19 en parlant de tous les sujets, impôts, classe moyenne, industrialisation internationale,
32:24 le président cherche à sortir de cet agenda retraite.
32:28 Quand on regarde les enquêtes fiduciales pour Paris Match et Sud Radio,
32:32 il n'y arrive qu'en partie, il y arrive dans un sens parce qu'il a stoppé l'hémorragie,
32:37 la semaine dernière Valérie était stable dans notre baromètre de l'exécutif,
32:41 le plus intéressant c'est que cette reconquête ne marche pour l'instant
32:45 qu'auprès de ces segments forces, c'est-à-dire qu'il retrouve des couleurs
32:49 chez les personnes âgées, chez les cadres supérieurs,
32:52 dans son socle électoral il a gagné une douzaine de points,
32:55 il est de nouveau très haut, il ne faut pas oublier,
32:57 ce n'est pas la situation d'un François Hollande en 2016
32:59 qui était même minoritaire chez les sympathies en PS,
33:02 lui il est à 80% dans son électorat du 10 avril dernier,
33:10 mais il faut reconnaître aussi qu'auprès des segments
33:13 qui ont été les plus en colère contre lui,
33:16 les plus mobilisés contre la réforme des retraites,
33:18 je pense de manière très large aux salariats,
33:21 la reconquête n'est pas faite, loin de là,
33:23 il y a toujours un sentiment de colère particulièrement intense,
33:27 maintenant le problème aussi du fait de cette personnalisation
33:31 de la relation entre Emmanuel Macron et les Français,
33:34 le voir énormément dans la rue, sur le terrain, à la télévision,
33:38 peut être pour beaucoup pire que le mal,
33:41 puisque pour beaucoup de Français c'est lui le problème,
33:44 d'un autre côté il ne peut pas ne pas faire autrement,
33:47 et j'ai envie de dire que ça marche de manière assez satisfaisante
33:50 auprès de son centre.
33:52 On lui a reproché à Emmanuel Macron de se planquer pendant des mois,
33:57 donc là on ne va pas lui reprocher l'inverse, de sortir.
34:00 Le macronisme ça a longtemps été un volontarisme,
34:09 il est dans une phase de reconquête,
34:12 avec la volonté affirmée de laisser derrière lui
34:15 cette période de réforme des retraites qui a été catastrophique,
34:18 période au cours de laquelle il s'est quand même planqué,
34:21 en mettant sa première ministre en première ligne.
34:24 Cela dit, il est dans une parenthèse,
34:28 parce que cette histoire de retraite ça va revenir le 8 juin à l'Assemblée nationale,
34:32 avec la proposition de M. Charles de Courson,
34:35 il en parle en filigrane, parce que quand il évoque une proposition à 15 milliards d'euros,
34:41 ça veut dire que les macronistes de l'Assemblée sont en train de réfléchir
34:47 aux moyens d'empêcher l'adoption par l'Assemblée nationale
34:51 de cette proposition Lyotte visant à annuler la retraite de 64 ans,
34:56 et l'un des moyens institutionnels ce serait de sortir l'article 40
35:01 qui interdit aux députés seulement, pas au gouvernement,
35:06 quand le député propose une loi, il ne peut pas créer de la défense publique sans la compenser.
35:14 Mais je pense que s'il faisait ça, alors là, la déflagration politique et symbolique serait terrible.
35:20 - Mais de toute façon pour Emmanuel Macron, il n'y a que des mauvaises solutions,
35:23 puisque soit il fait adopter... - Bon écoutez alors !
35:26 - Non mais attendez ! Je parle de l'examen de la PPL de Courson,
35:30 soit il se met à faire de l'obstruction ce qu'il conteste à la France Insoumise,
35:35 soit il empêche le débat parlementaire de se tenir par le biais de l'article 40,
35:40 et alors là, je ne vous dis pas ce qui va se passer dans le pays.
35:43 Le problème d'Emmanuel Macron, c'est qu'à un moment donné,
35:47 il faut faire attention au risque d'un retour d'une forme de présidence bavarde,
35:51 puisqu'effectivement il a été très absent lorsque il était attendu,
35:55 et à la limite, maintenant qu'on l'attend un peu moins, il est très présent,
35:58 alors qu'il avait missionné sa première ministre en lui disant "je vous donne 100 jours",
36:02 on a l'impression qu'il ne nous laisse même pas l'occasion de s'exprimer et de fixer le cap.
36:06 - Et enfin, sur le fond, parce que je ne veux pas m'attacher qu'à la forme,
36:11 même si comme disait François Mitterrand, la forme c'est le fond,
36:14 quand même, sur le moins d'impôts, moi je voulais faire un petit coup de projecteur là-dessus,
36:21 parce que le moins d'impôts, on a bien compris que c'était la doctrine d'Emmanuel Macron.
36:24 Mais moi la question que je me pose, c'est à un moment donné,
36:28 où on se plaint tous de l'état de délabrement des services publics,
36:33 est-ce que c'est véritablement le moment d'abaisser l'impôt ?
36:36 - Oui ! - Oui !
36:38 - Oui, oui ! - Oui, mais attendez, je ne suis pas sûre que vous allez dire oui à ce que je vais dire après.
36:42 Et surtout, où on va abaisser l'impôt et où on va augmenter l'impôt ?
36:46 Parce que la question c'est de taxer plus ceux qui ont plus, et d'alléger pour ceux qui ont moins.
36:52 Et je ne suis pas convaincue, dans la proposition qui est faite à l'heure actuelle,
36:57 je ne suis pas convaincue que ce soit la feuille de route qui soit engagée.
37:00 Et encore une fois, ce n'est pas, on a retiré notamment aux collectivités locales,
37:04 tous les moyens qu'elles avaient de pouvoir effectivement mener des initiatives, etc.
37:10 parce que de toute façon elles ne peuvent pas lever l'impôt.
37:15 Et au niveau national, la baisse des impôts telle qu'annoncée,
37:21 moi je trouve que c'est très démagogique et que ce n'est pas à la hauteur de ce qui est attendu.
37:24 Parce qu'encore une fois, il faut aussi redonner du sens à l'impôt.
37:27 Alors je sais que l'on va me dire, c'est le retour aux années Hollande,
37:30 mais à un moment donné, on ne financera pas une bonne école publique,
37:34 on ne financera pas un bon hôpital public, etc.
37:37 - Non mais c'est toujours plus d'impôts et toujours moins d'écoles publiques, moins d'hôpitaux, plus d'impôts, mais en tout cas moins...
37:42 - Plus qu'il n'y ait plus de gens concernés par l'impôt.
37:44 Alors déjà, les gens de la TVA... - Que la Siède soit plus large.
37:47 - Je suppose que tout le monde paie l'impôt. - Que la Siède soit plus large.
37:51 - Il n'y a que 1 Français sur 2, c'est moins d'infoyés.
37:54 - Moins d'infoyés sur 2 et par contre tout le monde paie la TVA qui est l'impôt le plus injuste.
37:58 Moi je veux bien qu'on fasse, parce que c'est quelque chose que d'ailleurs, à l'époque, les socialistes avaient porté,
38:04 moi je veux bien qu'on fasse une réforme fiscale et qu'on reprenne les choses du sol au plafond,
38:09 même si, au vu de l'état des forces au sein de l'Assemblée Nationale, j'ai peur que ça ne puisse aboutir.
38:14 Mais ça peut être un vrai débat pour la prochaine élection présidentielle.
38:17 Moi je suis effectivement pour que tout le monde rentre dans le fait de payer l'impôt,
38:23 même si c'est 1 euro symbolique, parce que justement, moi je veux donner du sens à l'impôt
38:27 et je veux expliquer qu'on ne peut pas vouloir investir dans les services publics
38:32 et dans le même temps se priver de recettes.
38:35 Il y a quand même quelque chose qui à un moment donné ne va pas.
38:37 - Je ne viens vous le répéter. - D'abord sur Emmanuel Macron et sa posture,
38:40 il est dans son meilleur rôle, là, Emmanuel Macron a été élu pour être actif, pour être réformateur,
38:45 pour lancer des projets. En 2017, il a été élu pour être actif, dynamique, réformateur,
38:52 et il est à nouveau en train d'adopter cette posture, on l'attend là-dessus et c'est une excellente chose.
38:56 - Et sa première ministre, effectivement, ce qu'évoquait Baptiste, c'est-à-dire qu'elle n'a aucun espace aujourd'hui.
39:03 - Sa première ministre, c'est la Ve République qui est comme ça, on attend un président,
39:07 c'est les institutions qui veulent ça, on ne veut pas un président secondaire.
39:11 - Madici par le quinquennat et le libre président.
39:13 - Concernant maintenant l'impôt, oui, il faut redonner du pouvoir d'achat, c'est une évidence,
39:19 il faut baisser l'impôt et peut-être rehausser les salaires aujourd'hui.
39:22 On a le SMIC, le SMIC, le SMIC qui ne cesse de monter.
39:25 - Bah augmentons alors. - Oui, mais on se baise dans le SMIC depuis des mois.
39:28 - Mais le reste est tiré vers le bas en réalité.
39:31 - Moi, je reviens à quand Emmanuel Macron dit "augmenter les impôts", il parle au patron.
39:35 - Non, baisser les impôts. - Pardon, augmenter les salaires.
39:39 - Il s'adresse au patron, que ne le fait-il dans la fonction publique ?
39:43 - Bah il faut qu'il le fasse, il faut qu'il le fasse.
39:46 - C'est là qu'il est attendu, c'est pas dans des baisers d'impôts,
39:48 c'est de redonner effectivement des marges de manœuvre pour le quotidien.
39:52 - Pour les classes moyennes qui aujourd'hui ont un sentiment de déclassement.
39:56 - Non, c'est plus possible d'avoir autant de nos concitoyens
40:00 qui doivent arbitrer le 15 du mois entre se chauffer, pardonnez-moi, ou se nourrir.
40:07 C'est plus possible. Donc à un moment donné, c'est là-dessus qu'il est attendu à ce moment-là,
40:11 qu'il fasse un geste pour les fonctionnaires, qui sont les USAR de la République,
40:16 qu'il fasse un geste pour les enseignants, et pas par des primes, mais par une augmentation des salaires.
40:21 - Les sur-fonctionnaires. - Oui, oui, non mais je détaillais.
40:23 Une augmentation des salaires sonantes et trébuchantes, c'est là-dessus qu'il est attendu.
40:28 - Oui, c'est ça. - Ah, Aliba. - Pardon, Judith.
40:31 - Excusez-moi, Judith. - Tout ce que vous préconisez là
40:34 alimenterait la spirale inflationniste, c'est-à-dire que plus vous augmentez les salaires,
40:40 plus l'inflation monte, et vous n'en sortez pas.
40:44 Alors, on peut dire "j'y crois pas", c'est le discours de Sophie Binet, la nouvelle patronne de la CGT.
40:48 Elle est platiste, elle, vous savez, c'est ces gens qui considèrent que la Terre est plate.
40:52 On leur dit "mais il y a des preuves scientifiques qu'elle est ronde".
40:56 J'y crois pas. Bon, d'accord. Donc Sophie Binet ne croit pas à la spirale inflationniste.
41:00 Malheureusement, c'est un fait vérifié sous toutes les latitudes.
41:07 La seule façon de redonner du pouvoir d'achat aux Français, ce qui est absolument nécessaire,
41:12 c'est de baisser la ponction qui est faite sur leurs revenus.
41:16 Et cette ponction, ce sont les dépenses publiques.
41:19 Alors, il ne faut pas réfléchir en termes d'impôt.
41:22 L'impôt, c'est la traduction de nos dépenses publiques.
41:24 Nous sommes champions de l'OCDE en termes de dépenses publiques
41:28 pour un service rendu qui est de moins en moins de qualité.
41:32 - Mais donc vous baissez où ?
41:34 - Alors, je baisse par exemple dans les collectivités locales, les agents communaux.
41:40 - Mais elles sont exemplaires.
41:42 - Ah bon ?
41:43 - Mais les collectivités locales sont exemplaires, elles doivent présenter des budgets à l'équilibre.
41:46 - Je baisse dans toute la partie... Vous me posez une question, permettez que je réponde.
41:50 - Oui, c'est vrai.
41:51 - Je baisse dans les services publics dans toute la partie qui n'est pas au contact du public.
41:56 Je rappelle qu'à l'hôpital, par exemple,
41:58 33% des salariés de l'hôpital ne voient jamais un malade
42:02 parce qu'ils sont accaparés par des tâches administratives beaucoup trop lourdes.
42:06 C'est cette réforme-là que je demande.
42:08 Et vous avez ça dans tous les services publics, tous, y compris à l'école.
42:12 - Oui, mais c'est sûr que la charge administrative...
42:16 Vous en parlez au directeur d'école, mon père était directeur d'école jusqu'à l'année dernière.
42:20 Ils sont étouffés par des démarches administratives qui sont en plus inutiles.
42:25 Mais faisons-le avant de dire qu'on va baisser.
42:29 - Ne me dites pas que ce n'est pas possible.
42:31 - Je ne dis pas que ce n'est pas possible, je vous demandais de préciser où.
42:35 On ne peut pas être en même temps,
42:38 qui consisterait à dire que d'un côté, on va bien sûr réinvestir dans les services publics,
42:42 et de l'autre dire qu'on va baisser les impôts sans préciser de quelle manière on s'y prend.
42:47 - Effectivement, à l'hôpital public, on sait bien qu'il y a un vrai problème.
42:51 Mais encore une fois, Emmanuel Macron n'est pas président depuis trois mois.
42:54 J'aimerais aussi que les uns et les autres l'aient en tête.
42:56 Il est président depuis 2017, on va me ressortir le Covid, etc.
42:59 - C'est une réalité.
43:01 - Entre 2017 et 2019, il n'y avait pas de Covid.
43:04 Je rappelle un quinquennat de 5 ans.
43:06 - Il a eu les gilets jaunes, il a eu un premier quinquennat.
43:10 - Du fait de sa politique.
43:12 - D'ailleurs, tout à l'heure, on parlait de la page des retraites.
43:15 La page des retraites n'est pas tournée pour beaucoup de Français.
43:18 Frédéric, vous l'avez démontré, en particulier pour celles et ceux
43:22 qui sont le plus pénalisés par cette réforme qui est injuste,
43:26 et qui n'était pas nécessaire.
43:29 On ne va pas refaire le débat, mais le rapport du Corps est très clair là-dessus.
43:32 - Elle est bien évidemment nécessaire.
43:35 Le seul regret, et qu'il ait accepté les 64 ans au lieu des 65 initiaux,
43:41 c'est qu'elle est insuffisante.
43:43 - Une réforme imprévue et inconséquente.
43:45 - Frédéric, vous l'avez dit, c'est de la com' toutes ces annonces,
43:50 de la part d'Emmanuel Macron ?
43:52 - Non, je ne dirais pas que c'est de la com'.
43:54 C'est un président qui veut montrer qu'il est très actif,
43:56 qui revient aux sources du macronisme.
43:58 On est presque au premier mandat, libéré, protégé, annoncé.
44:02 C'est vrai qu'il a un socle qu'il essaye de remobiliser.
44:05 Il y arrive partiellement, mais je suis quand même frappé,
44:08 et Baptiste Ménard le disait, par la part des Français également,
44:12 qui sont aujourd'hui perdus.
44:14 C'est dans une opposition catégorique.
44:18 Je parlais tout à l'heure dans notre baromètre match
44:20 où il y avait une certaine stabilité.
44:22 Au-delà de cette stabilité, la part des Français les plus sévères,
44:25 ce qui ne prouve pas du tout les très mauvaises opinions,
44:28 on le verra demain dans le baromètre,
44:30 il faut faire du sel pour match,
44:32 les 50 personnalités pour ce teasing,
44:34 restent extrêmement élevées.
44:36 C'est cette personnalisation qui est classique
44:38 sous la Ve République,
44:40 qui est classique pour un second mandat,
44:42 c'est à François Mitterrand ou Jacques Chirac,
44:44 mais c'était dans la deuxième partie,
44:46 voire la fin du second mandat.
44:48 Là, on est vraiment au tout début du premier mandat.
44:50 Maintenant, c'est vrai qu'il ne peut pas faire autrement.
44:54 C'est vrai qu'on est frappé par sa solitude.
44:57 Vous le disiez, Geneviève,
44:59 en dehors de cet entretien de la Première ministre,
45:03 pour dire "je suis utile,
45:05 je fais voter 27 projets de loi",
45:07 on entend très peu de ministres.
45:09 Vous avez parlé de santé, d'éducation,
45:11 voire de grand âge.
45:13 Ce sont des ministères qui sont très peu incarnés,
45:16 et la politique s'incarne,
45:18 crée de la confiance.
45:20 Et pour finir, par rapport au débat entre Judith et Baptiste,
45:23 c'est vrai que la question "où va l'argent de mes impôts ?"
45:27 devient une question cruciale,
45:29 et posée ouvertement par les Français.
45:31 L'enquête IFOP-JDD du mois de novembre,
45:33 30% d'entre eux considèrent que les services publics fonctionnent mal.
45:37 On n'est pas idéologique,
45:39 c'est vraiment fonctionnaliste,
45:41 m'a particulièrement marqué.
45:43 Et ça transcende beaucoup de clivages,
45:45 notamment le clivage gauche-droite.
45:47 Merci à tous les quatre.
45:49 Dans un instant, l'émission Média,
45:51 avec une formidable fiction
45:53 qui démarre ce soir sur TF1.
45:55 C'est à suivre tout de suite sur Soudradio.
45:57 du jour.

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