Mardi 25 avril 2023, SMART MORNING SOUMIER reçoit Guillaume Coursin (Co-fondateur, myeggO)
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00:00 [Musique]
00:03 Nous allons rentrer ensemble dans l'univers du Web3.
00:06 Et alors là, pour le coup, heureusement qu'on va avoir un certain nombre de guides.
00:10 À commencer donc par Guillaume Coursin. Bonjour Guillaume.
00:13 Bonjour Stéphane.
00:14 La boîte que tu as co-fondée s'appelle MyEgo.
00:18 Voilà, on le voit sur l'écran là.
00:21 Tout à fait.
00:22 Donc on comprend bien, c'est moi, moi-même.
00:24 Voilà, c'est ça.
00:25 Pour être précis, la société s'appelle Tween et MyEgo est le nom de la plateforme qu'on déploie pour le grand public.
00:33 Créateur du générateur d'identité numérique universelle.
00:38 C'est ça.
00:39 Je comprends peu de mots dans cet ensemble.
00:42 Il faut que tu me racontes ce que c'est qu'un créateur du générateur d'identité numérique universelle.
00:47 Donc MyEgo c'est quoi ?
00:49 C'est une plateforme digitale, avant tout, qui permettra dans un futur très proche à tout à chacun
00:56 de créer un compte unique de connexion, login, password,
01:00 et de pouvoir faire le choix de la manière dont il souhaite être identifié
01:07 et gérer ses données et partager ses données sur la plateforme sur laquelle vous allez vous connecter.
01:12 Donc c'est aussi simple, j'allais dire, à l'usage qu'un bouton de connexion Facebook sur un site web.
01:18 À la différence près que nous, on souhaite adresser les usages du futur,
01:23 les usages dits de la 3D, dits des métaverses.
01:26 Et donc notre plateforme est conçue pour aussi générer les identités 3D,
01:32 ce qu'on appelle aussi des avatars ou des jumeaux numériques humains.
01:37 Alors attends, attends, attends, attends, attends, parce que tu as dit "aussi".
01:40 C'est ça.
01:41 Moi je veux commencer avec le commencement, le Web2.
01:43 C'est-à-dire, déjà là, je vais aller très franchement, aujourd'hui tu arrives sur un site,
01:48 si tu es connecté Chrome, très vite Google te dit "souhaitez-vous vous connecter en tant que"
01:53 et voilà, Stéphane Soumier, machin, etc.
01:56 Toi c'est la même idée.
01:57 C'est la même idée.
01:58 J'aurais "souhaitez-vous vous connecter", sauf que là c'est toi, enfin c'est moi à travers toi.
02:03 C'est ça. Alors nous on a pris le sujet un peu à l'envers, puisqu'on est une boîte d'ingénieurs,
02:07 donc on aime bien la difficulté, donc on a commencé par le plus difficile.
02:10 On a commencé par la 3D et maintenant notre sujet qui finalement est plus simple, c'est de...
02:17 Non, non, mais on va y aller sur la 3D, mais force est de constater que, aujourd'hui, la 3D,
02:20 il semble que même chez Meta ils s'en inquiètent, pour l'instant il n'y a pas grand monde.
02:23 Donc restons sur le truc qui peut-être d'ailleurs peut te rapporter du revenu assez vite.
02:28 Exactement.
02:29 Voilà, c'est la 2D.
02:30 Donc l'idée c'est ça, je dirais un bouton, j'imagine ça marchera tout seul.
02:33 C'est ça.
02:34 Quand j'arrive sur un site.
02:35 Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que demain vous vous connectez avec ce bouton sur une plateforme
02:39 de type Marketplace, Amazon, site de vente en ligne par exemple de chemise, comme ce qu'on porte aujourd'hui.
02:44 Oui, oui.
02:45 D'accord. Le vendeur de chemise souhaite connaître votre tour de colle.
02:49 Oui.
02:50 Pour ne pas se tromper sur la taille.
02:51 Excellent.
02:52 Du conseil à la taille.
02:53 Et grâce à cette interface, grâce à ce bouton de connexion, vous allez pouvoir dialoguer avec la plateforme
02:58 et lui dire "Ok, je donne mon consentement éclairé pour partager mon tour de colle et contrôler mon achat".
03:07 Très bien.
03:08 Ça c'est la vision cible.
03:09 Et ça veut dire, pour filer la métaphore, je ne vais lui donner que mon tour de colle et pas mon tour de taille par exemple.
03:15 Exactement. Ce dont il y a besoin est strictement ce dont il y a besoin au regard des finalités.
03:19 Ça c'est aussi une exigence GDPR, RGPD européenne.
03:24 C'est-à-dire qu'on n'est pas censé manipuler les données personnelles au-delà de la finalité de l'usage.
03:28 Oui. On n'est pas censé mais force est de constater qu'on le fait puisque Facebook vient de se prendre une amende d'ailleurs très récente.
03:34 Exactement, comme Google et un centre d'acteurs de ce type-là.
03:37 Donc nous, notre plateforme, notre projet se veut éthique de ce point de vue-là.
03:42 Éthique parce que respectueux de l'utilisateur, parce qu'on veut une transparence totale
03:48 et parce que dans notre modèle économique, on s'interdit de devenir les propriétaires des données personnelles de nos utilisateurs.
03:57 Je comprends. Alors, qui va payer ?
04:00 Alors, qui va payer ?
04:02 Et qui va payer ? Il faut que tu gagnes ta vie.
04:04 Les plateformes digitales. Je vais revenir sur le cas d'usage de la vente de chemise par exemple.
04:09 Mais c'est les plateformes digitales qui paieront si l'utilisateur souhaite faire payer la plateforme.
04:14 Dit autrement, dans ce dialogue entre la marketplace Amazon ou le site de vente en ligne de chemise,
04:21 le site a un intérêt à capter le tour de colle pour éviter des erreurs à l'achat, ce qu'on appelle les taux de retour de marchandise.
04:29 Tout à fait.
04:30 Une marketplace de vente en ligne de vêtements, c'est autour de 25% de taux de retour de marchandise
04:36 avec toute la difficulté qu'il y a à gérer ces retours de marchandise quand l'utilisateur n'est pas satisfait de son achat.
04:42 L'erreur de l'acheteur peut venir d'une erreur de taille, peut être une erreur volontaire.
04:49 C'est-à-dire qu'on a des acheteurs qui vont acheter trois produits.
04:52 Oui, bien sûr.
04:53 Mais ça peut être aussi une erreur, et ça c'est un peu plus futuriste, mais finalement on espère le faire en 2023,
04:58 une erreur d'appréciation sur le rendu du vêtement sur lui-même.
05:04 C'est ce qu'on appelle l'essayage virtuel.
05:06 Si je veux me visualiser avec tel costume, telle couleur, en tel appareil, etc., je dois pouvoir le faire idéalement en trois dimensions.
05:14 Il y a plein de technologies qui existent pour faire ce genre de choses, réalité augmentée, ce genre de choses.
05:19 Mais ça, certaines des plateformes les ont, ces technologies ?
05:23 On commence à faire ça, ça s'accélère.
05:25 Nous, par des systèmes de superposition d'images, de réalité augmentée, etc.,
05:30 nous, la particularité, c'est que l'utilisateur va créer un actif digital qui est son identité,
05:36 et qui va pouvoir avoir un contrôle total sur la manière dont les données sont échangées.
05:41 Donc j'aurai mon, on va dire avatar, même si en fait, a priori, pour que mon costume maille bien, il faut que ce soit exactement moi,
05:47 il ne faut pas tricher là-dessus.
05:48 C'est là qu'on parle de jumeau numérique.
05:50 Jumeau numérique.
05:51 On en parle dans l'industrie, on va en parler effectivement dans le commerce.
05:54 Il y aura mon jumeau numérique, qui sera encrypté sur votre plateforme.
05:59 Sur votre plateforme, chez vous, et je le donnerai à qui je veux, et seulement à qui je veux.
06:04 Exactement.
06:05 Et il le garde, lui, parce qu'il a un intérêt aussi à me fidéliser.
06:08 Une fois que je l'aurai donné à… voilà, c'est ça.
06:10 Il le garde, donc on développe une application de type wallet, si vous voulez,
06:14 ou portefeuille de données personnelles d'identité numérique.
06:18 Donc c'est une application mobile, et cette application mobile va permettre à l'utilisateur d'avoir une gestion de l'intégralité de ses identités numériques.
06:26 Donc à la fois des modèles 3D de type jumeau ou clone, mais aussi des données personnelles qui sont stockées chez nous.
06:33 Et donc avec cette application, il a une visibilité totale sur 100% de ces données.
06:38 Il va avoir le choix de les monétiser ou pas à travers cette application.
06:42 Alors c'est ma dernière… c'était ma dernière question.
06:44 C'est ça, c'est comment est-ce que je monétise maintenant l'ensemble de ces données personnelles.
06:49 En fait, les mécanismes, je dirais, traditionnels, ils sont connus.
06:52 Finalement, c'est des systèmes de type cashback, on va dire, comme on le fait dans le retail,
06:56 quand on vous donne des points, des crédits, si vous achetez tant d'articles, etc.
07:01 La seule chose, là, c'est qu'on va inverser, je dirais, le process,
07:05 puisque le cashback va revenir à l'utilisateur suite à une discussion avec la plateforme.
07:11 Ça, c'est la première chose, et ça, c'est le modèle traditionnel.
07:14 Nous, ce qu'on fait, là, c'est notre projet Feuille de route 2023,
07:18 c'est qu'on souhaite donner l'opportunité à l'utilisateur de fonctionner sur des modèles Web3,
07:23 c'est-à-dire avec de la cryptomonnaie, pour les sachants, en utilisant les technologies de type NFT.
07:31 Pourquoi des NFT ? Parce qu'une des difficultés dans la gestion des données personnelles,
07:35 c'est la capacité qu'peut avoir une plateforme à récupérer une donnée,
07:38 puis à la copier, la dupliquer, puis finalement l'exploiter ou la revendre à votre insu.
07:42 Grâce à la blockchain et grâce à ces nouvelles technologies, on est capable de faire ça.
07:46 Donc nous, on s'est associés avec un acteur très récent qui s'appelle ArchEthic,
07:52 très beau projet d'ailleurs d'origine française, fondé par le même fondateur
07:57 qui avait créé une startup qui s'appelle Uniris.
08:00 Et ArchEthic a une particularité, c'est que c'est une blockchain de premier niveau,
08:04 c'est-à-dire qu'elle n'est adossée à aucune autre, donc elle est entièrement libre, je dirais,
08:08 de ses choix, des niveaux de transaction, de la protection,
08:11 et elle a été nativement conçue pour gérer les données personnelles.
08:14 Ça veut dire que le droit à l'oubli, le fait de pouvoir modifier vos données,
08:18 il y a un certain nombre de choses que vous allez pouvoir faire chez nous grâce à cette blockchain
08:23 que vous ne pouvez pas faire avec d'autres.
08:25 – Je peux le faire et je suis le seul à pouvoir le faire.
08:28 – C'est ça, donc ArchEthic a été lancé en décembre, Public Blockchain,
08:33 et donc on a un partenariat et une mise en œuvre en cours sur 2023 avec eux
08:37 pour donner cette option aux utilisateurs de pouvoir sécuriser encore plus leurs transactions.
08:43 – Les ambitions avec un nom pareil, des ambitions de MyEgo sont mondiales, j'imagine ?
08:46 – Oui, elles sont mondiales, pour l'instant on va rester modeste,
08:49 on a été créé en mars, donc on est encore tout petit, on est 12 personnes.
08:54 – Apple aussi un jour a été créé en mars, voilà !
08:57 – Ceci étant, on a déjà un bel actif parce qu'on a livré un premier client qui est Fitness Park,
09:06 donc aujourd'hui des abonnés de Fitness Park peuvent…
09:10 – Salle de sport, franchise de salle de sport.
09:12 – … à Saint-Ouen, le cas d'usage c'est la possibilité pour l'abonné
09:16 de construire son futur désiré à travers une application mobile,
09:19 en disant "demain je serai plus musclé, moins gras",
09:24 de pouvoir du coup construire ce futur désiré, avoir son image d'aujourd'hui,
09:28 donc son jumeau, de pouvoir suivre effectivement tous les mois son évolution.
09:33 Donc avec Fitness Park on est sur un pilote à Saint-Ouen,
09:37 bientôt une livraison à Barcelone, avant l'été normalement au Maroc également, sur des pilotes.
09:44 – Merci pour tout ça Guillaume.
09:47 – Guillaume Coursin donc et Maï Higo qui nous accompagne.
09:50 – Merci.
09:51 [Musique]