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Le journaliste et écrivain publie "Vaisseau Fantôme" (Gallimard), récit de sa croisière à bord du navire le Zaandam, en mars 2020, alors qu'une pandémie mondiale éclatait. Il est l'invité de 9H10.

Retrouvez "L'invité de Sonia Devillers" sur
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Transcription
00:00 Et 9h09, Sonia De Vilaire, votre invitée accepte en mars 2020 une mission de conférencier
00:07 sur un bateau de croisière.
00:08 Mais qu'allait-il faire dans cette galère ? Bonjour Olivier Barraud !
00:12 Bonjour Sonia !
00:13 Alors, le bateau s'appelle le MS Zahndam, drôle de nom, il y a trois « A ».
00:21 Non, c'est pas un drôle de nom, c'est un nom néerlandais puisque ce bac beau est à
00:26 la fois américain et effectivement néerlandais.
00:30 Zahndam, c'est une ville des Pays-Bas et d'ailleurs toute la gamme des navires de cette compagnie
00:35 porte le nom de ville hollandaise, l'Amsterdam, le Rotterdam, etc.
00:39 Et donc le Zahndam !
00:40 Le Zahndam, 700 cabines, 1200 passagers et vous voici conférencié sur le papier, ça
00:47 faisait envie, des escales aux appellations mélodieuses, écrivez-vous, montez vidéo,
00:52 les Malouines, Ushuaïa, le Cap-Horne, Valparaiso.
00:55 Oui, sur le papier, c'est tout à fait, tout à fait excitant.
01:00 Ce sont des régions du monde que je connais un peu mais pas parfaitement et où j'étais
01:04 enchanté de revenir, notamment en Uruguay, à monter vidéo et puis découvrir le Cap-Horne.
01:08 Ce sont des choses qui font effectivement rêver.
01:09 Ce qu'il faut savoir, Olivier Barraud, c'est que vous avez voyagé, beaucoup voyagé, énormément
01:16 voyagé.
01:17 Vous vous êtes trouvé dans le voyage.
01:19 Oui, j'ai l'impression d'avoir toujours pratiqué des excès, au moins sur le plan
01:24 professionnel, je veux dire par là que j'ai fait des milliers d'émissions de littérature
01:29 et je suis allé, je comprends pas bien.
01:31 Un livre, un jour, 27 saisons sur France 3, 6000 émissions mesdames et messieurs, 6000
01:37 émissions pour présenter des livres.
01:39 Oui, c'est effrayant.
01:40 J'ai effectivement énormément voyagé, comme vous le rappeliez gentiment.
01:44 Je crois pouvoir dire que je suis allé partout, sinon dans la totalité des États, mais dans
01:49 toutes les parties du monde.
01:50 Et ce voyage, d'une certaine manière, conjugue les deux parce qu'il y a un contenu très
01:55 littéraire dans cette région du monde.
01:57 Pays d'écrivains, pays de musiciens, pays de cinéastes, etc.
02:00 Et puis voyage, un voyage très lointain qui avait toutes les apparences de la perfection,
02:06 de l'agrément, etc.
02:07 Et il s'est passé à ce moment-là l'intervention d'un grain de sable qui a fait que ça a
02:11 moins bien fini que ça n'a commencé.
02:13 Embarquons, embarquons comme chez Fellini.
02:16 * Extrait de « La vieille chanson » de Michelangelo *
02:23 * Extrait de « La vieille chanson » de Michelangelo *
02:46 Et la nave va, et ce navire qui va et qui va chez Fellini jusqu'à ce qu'il en rencontre
02:52 un autre.
02:53 Le Zandam embarque, vous dites vous, le Zandam embarque.
02:57 Petite anecdote quand même, nous sommes en mars 2020 et d'où revenez-vous d'un de
03:02 vos énièmes voyages, Olivier Barraud ? Vous arrivez de Chine, vous revenez de Wuhan.
03:08 Je rêve !
03:09 Oui, le fait est que cette conjonction est un peu impressionnante, d'autant que je ne
03:15 suis pas allé qu'une seule fois à Wuhan.
03:17 J'aggrave mon cas ce 10 ans et j'en ai bien conscience.
03:20 J'y suis allé deux ans de suite, au mois de décembre, dont le deuxième voyage est
03:25 juste au moment où l'épidémie de cette maladie nouvelle dont on ne sait rien s'étend
03:32 un peu partout dans le monde.
03:33 Pas encore en Amérique du Sud, ce qui fait que notre navire a pu quitter sans problème
03:38 le port de Bénozaire.
03:40 A l'époque, on ignorait à peu près tout de ce qu'allait devenir l'événement, etc.
03:46 Mais c'est vrai que j'étais allé à Wuhan pour m'occuper de littérature, d'enseignement
03:50 de la langue française, etc.
03:52 C'était tellement prometteur que j'y suis retourné l'année d'après, une deuxième
03:56 année.
03:57 De là à faire de moi le client mystère, c'est-à-dire celui qui a propagé la maladie,
04:02 je ne le crois pas, d'autant que quant à moi je n'ai jamais été atteint par le Covid.
04:05 Alors, ce que vous racontez dans ce petit livre qui va paraître la semaine prochaine
04:10 chez Gallimard, qui s'appelle "Vaisseau fantôme", c'est comment ces 1200 passagers
04:15 répartis dans 700 cabines vont se retrouver littéralement enfermés sur l'océan Atlantique.
04:22 Vous ne pouvez accoster nulle part.
04:25 Les ports vont se fermer les uns après les autres.
04:27 On va vous interdire le canal de Panama.
04:32 Vous vous retrouvez à bord d'une nef des fous, vous vous retrouvez à bord d'un bateau
04:38 ivre et vous écrivez Olivier Barraud "Un jour j'ai rencontré la vérité".
04:42 À bord d'un navire à la dérive dans les eaux du Pacifique et de l'Atlantique, vérité
04:48 de soi-même et vérité d'autrui.
04:50 Oui, parce qu'on est dans une situation qui, peu à peu, devient extrême.
04:56 Dans un premier temps, on nous dit "La croisière va s'arrêter et on va vous rapatrier dans
05:02 vos pays d'origine".
05:03 Il n'y avait pas que des Français à bord, il y avait une majorité d'Américains, des
05:06 Allemands, des Anglais, des Autres.
05:07 C'était une centaine de Français.
05:09 C'était d'ailleurs à ces compatriotes, à ces gens qui parlaient la langue française,
05:14 il y avait des Suisses et des Belges, que s'adressaient mes conférences que j'ai
05:17 données au début alors que tout allait bien.
05:19 Et puis à un moment on nous a dit "Voilà, la maladie, la croisière va s'arrêter,
05:23 on va vous rapatrier rapidement, on vous dédommagera".
05:26 Mais ce n'est pas du tout ce qui s'est passé, c'est qu'en réalité la situation
05:29 a cessé d'empirer.
05:30 La maladie s'est installée, on ne nous le disait pas vraiment, on ne nous le cachait
05:35 pas non plus.
05:36 Et puis au bout d'un moment, les choses ont été bien plus graves puisqu'on nous
05:39 a interdit de sortir de nos cabines respectives.
05:42 On a été enfermés, on a connu la réclusion.
05:45 Un moment extrêmement puissant et qui a duré un petit bout de temps quand même.
05:49 Donc c'est effectivement à ce moment-là qu'on est entré dans quelque chose de grave,
05:54 dont on ignorait tout et on ignorait en particulier où nous allions pouvoir accoster.
06:00 Car comme vous l'avez rappelé, tous les ports, tous les pays de cette partie-là
06:04 du monde, c'est-à-dire la côte pacifique, nous refusaient, refusaient l'accostage.
06:09 On ne savait pas ni… On a perdu l'espace et le temps.
06:13 La notion de l'espace, la notion du temps.
06:15 La notion de l'espace parce qu'on ne savait pas où on allait pouvoir enfin débarquer
06:20 et la notion du temps parce qu'on n'avait aucune idée du temps que ça prendrait.
06:23 Et les informations qui nous étaient données étaient parcellaires et surtout on ne nous
06:28 informait que de réalités avérées, de certitudes.
06:32 C'est comme ça qu'on a attendu longtemps l'annonce selon laquelle on allait enfin
06:35 pouvoir franchir le canal de Panama.
06:38 De nuit, de nuit, car vous étiez devenu des passagers clandestins.
06:42 Pestiférés.
06:43 Revue de presse, car dans le monde entier, on a parlé de l'histoire de ce bateau interdit
06:49 d'accostage.
06:50 Alors qu'il est 30 000 Français sont toujours bloqués à l'étranger, c'est le cas
06:54 de ces passagers coincés actuellement sur un paquebot au large du Panama.
06:58 À bord du navire, les appels à l'aide se multiplient.
07:01 Des touristes confinés, bloqués dans leur cabine.
07:04 À moins de 8 passagers ont été testés positifs pour le coronavirus.
07:07 4 voyageurs sont morts du Covid-19, plus d'une centaine de passagers, dont une vingtaine
07:12 de Français, présentent des symptômes.
07:14 Le bateau de Zandam a essayé de s'accrocher à la frontière de Florida, mais est maintenant
07:18 bloqué sur le côté du Panama.
07:20 Chili, Équateur, Colombie et le Panama ont tous refusé de l'aider.
07:24 Le bateau n'a pas le droit d'accoster.
07:26 Si personne ne vient nous sortir de cet impasse, nous sommes condamnés à mort.
07:32 Parce qu'on l'entend dans ces différentes archives, il y a un moment où on a commencé
07:38 à compter les morts à bord.
07:40 Oui, on ne nous rendait pas compte de manière très détaillée du nombre de victimes, etc.
07:46 Mais on sentait bien, et on ne nous l'avait pas caché, que la maladie progressait.
07:51 Qu'il y avait à bord des gens qui avaient disparu, qui étaient morts.
07:57 On ne le sait pas forcément, mais tout est prévu dans ce genre de bateau au cas où
08:02 quelqu'un disparaît.
08:03 D'autant qu'on se doute bien qu'une croisière de cet ordre, qui est assez luxueuse, qui
08:08 est assez coûteuse, elle accueille plutôt des gens âgés, des gens fragiles, des gens
08:16 fragilisés, plutôt que des sportifs, des teenagers, etc.
08:20 Ce n'est pas du tout le cas.
08:21 Donc on a affaire à une population fragile, inquiète, et on ne sait pas vraiment qu'en
08:26 faire.
08:27 Ce que je raconte là, c'est comment on fait face à tout ça.
08:30 Très vite, on entre dans des préoccupations qui ne sont pas simplement de survie.
08:33 On rentre en soi-même par la force des choses, puisque vous êtes enfermé dans votre cabine.
08:38 Moi, j'ai eu la chance d'avoir une cabine avec une fenêtre, donc je voyais au moins
08:41 l'océan.
08:42 Mais je pense à ceux qui habitaient les cabines intérieures, qui elles ne sont pas équipées
08:46 de fenêtres, de sabords comme on dit dans la marine, et qui ne voyaient rien, qui ne
08:50 peuvent pas sortir de leur cabine et qui sont restés enfermés.
08:53 - Et on vous suggère, et vous allez évidemment accomplir cela, d'écrire une chronique quotidienne,
09:00 une chronique quotidienne qui va être diffusée à bord.
09:03 Et donc vous écrivez, vous écrivez tous les jours, et vous voilà, citant Churchill,
09:09 par exemple, avec cette règle de vie que vous trouvez, vous, admirable, "Please behave",
09:15 je le prononce bien, c'est ça, qu'on pourrait traduire par "S'il vous plaît, on se tient".
09:20 - On se tient, effectivement, pas d'abandon.
09:23 Mais encore faut-il en avoir les moyens psychologiques.
09:27 Moi, je comprends très bien que les gens qui étaient affectés par des maladies cardiaques,
09:33 par le diabète, par toutes sortes de troubles, ces gens-là ont été tout d'un coup dans
09:37 une crainte terrible parce que nous étions partis pour deux semaines, ça a duré 4 semaines
09:42 et demi, 5 semaines.
09:43 - Les stocks de médicaments.
09:44 - Exactement.
09:45 - Qu'est-ce que vous réduisez à bord ?
09:46 - Que faire ? Pour un certain nombre de personnes, la prise de médicaments est une garantie
09:50 de survie.
09:51 Sinon, ils sont en danger de mort.
09:53 Et il a fallu, et ça a été fait plutôt bien, il a fallu trouver un moyen d'importer
09:58 des traitements, des médicaments.
10:00 Or, nous venions ou d'Europe ou d'Argentine ou des Etats-Unis, et on était dans des pays
10:06 avec lesquels on ne pouvait absolument pas commercer, à aucun sens du terme.
10:09 Il a fallu trouver des subterfuges que l'armateur a effectivement découvert.
10:14 On a été ravitaillé par barges, à la fois pour le carburant, pour tout ce qui était
10:18 alimentaire parce qu'il fallait bien quand même nous nourrir et surtout, d'abord et
10:22 avant tout, en médicaments.
10:24 Et ça a été fait de manière, je crois, convenable.
10:27 - Alors je pense, Olivier Barraud, que beaucoup d'écrivains auraient aimé être à votre
10:32 place.
10:33 Ça se finit bien, vous allez être débarqués à la fin parce qu'il y a là une formidable
10:37 matrice à récits.
10:38 Vous en avez fait un livre, "Le vaisseau Vantôme".
10:40 - Oui.
10:41 - C'est un livre de l'artiste.
10:42 - Oui.
10:43 - C'est un livre de l'artiste.
10:44 - Oui.
10:45 - C'est un livre de l'artiste.
10:46 - Oui.
10:47 - C'est un livre de l'artiste.
10:48 - Oui.
10:49 - C'est un livre de l'artiste.
10:50 - Oui.
10:51 - C'est un livre de l'artiste.
10:52 - Oui.
10:53 - C'est un livre de l'artiste.
10:54 - Oui.
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10:56 - Oui.
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10:58 - Oui.
10:59 - C'est un livre de l'artiste.
11:00 - Oui.
11:01 - C'est un livre de l'artiste.
11:02 - Oui.
11:03 - C'est un livre de l'artiste.
11:10 - Oui.
11:11 - C'est un livre de l'artiste.
11:17 - Oui.
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11:19 - Oui.
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11:23 - Oui.
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11:31 - Oui.
11:32 - C'est un livre de l'artiste.
11:33 - Oui.
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11:35 - Oui.
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11:37 - Oui.
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11:39 - Oui.
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11:41 - Oui.
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11:45 - Oui.
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11:50 - C'est un livre de l'artiste.
11:51 - Oui.
11:52 - C'est un livre de l'artiste.
11:53 - Oui.
11:54 - C'est un livre de l'artiste.
12:01 - Oui.
12:02 - C'est un livre de l'artiste.
12:08 - Oui.
12:09 - C'est un livre de l'artiste.
12:15 - Oui.
12:16 - C'est un livre de l'artiste.
12:22 - Oui.
12:25 - C'est un livre de l'artiste.
12:34 - Oui.
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12:46 - Oui.
12:49 - C'est un livre de l'artiste.
12:58 - Oui.
13:01 - C'est un livre de l'artiste.
13:12 - Oui.
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13:28 - C'est un livre de l'artiste.
13:36 - Oui.
13:42 - C'est un livre de l'artiste.
13:50 - Oui.
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14:03 - Oui.
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14:19 - C'est un livre de l'artiste.
14:25 - Oui.
14:29 - C'est un livre de l'artiste.
14:37 - Oui.
14:40 - C'est un livre de l'artiste.
14:46 - Oui.
14:49 - C'est un livre de l'artiste.
14:55 - Oui.
14:59 - C'est un livre de l'artiste.
15:05 - Oui.
15:09 - C'est un livre de l'artiste.
15:15 - Oui.
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15:27 - Oui.
15:31 - C'est un livre de l'artiste.
15:37 - Oui.
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15:47 - Oui.
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15:55 - Oui.
15:59 - C'est un livre de l'artiste.
16:03 - Oui.
16:07 - C'est un livre de l'artiste.
16:11 - Oui.
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16:19 - Oui.
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16:27 - Oui.
16:31 - C'est un livre de l'artiste.
16:35 - Oui.
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16:43 - Oui.
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16:59 - Oui.
17:03 - C'est un livre de l'artiste.
17:07 - Oui.
17:11 - C'est un livre de l'artiste.
17:15 - Oui.
17:19 - C'est un livre de l'artiste.
17:23 - Oui.
17:27 - C'est un livre de l'artiste.
17:31 - Oui.
17:35 - C'est un livre de l'artiste.
17:39 - Oui.
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17:47 - Oui.
17:51 - C'est un livre de l'artiste.
17:55 - Oui.
17:59 - C'est un livre de l'artiste.
18:03 - Oui.
18:07 - C'est un livre de l'artiste.
18:11 - Oui.
18:15 - C'est un livre de l'artiste.
18:19 - Oui.
18:23 - C'est un livre de l'artiste.
18:27 - Oui.
18:31 - C'est un livre de l'artiste.
18:35 - Oui.
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18:51 - Oui.
18:55 - C'est un livre de l'artiste.
18:59 - Oui.
19:03 - C'est un livre de l'artiste.
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19:23 - Oui.
19:27 - C'est un livre de l'artiste.
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20:23 - C'est un livre de l'artiste.
20:27 - Oui.
20:31 - C'est un livre de l'artiste.
20:35 La semaine prochaine chez Gallimard.

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