Frédéric Ploquin est l’invité de Jean-Jacques Bourdin

  • l’année dernière
Parlons Vrai chez Bourdin avec Frédéric Ploquin, spécialiste des force de l’ordre et du grand banditisme, auteur de "Jacky Le Mat" (Éditions Flammarion).

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##MIDI_ACTU-2023-03-29##
Transcript
00:00 (Générique)
00:07 - "Jacquie le Mat", le parrain, le showbiz et les politiques,
00:11 c'est le livre écrit par Frédéric Plocquin avec Christine Imbert,
00:15 l'épouse, la veuve de Jacquie le Mat, Jacquie Imbert, aux éditions Plon.
00:21 Frédéric Plocquin, ça me fait plaisir de vous recevoir.
00:24 - Bonjour.
00:25 - Merci d'être avec nous. Frédéric, bonjour.
00:27 Frédéric, vous travaillez sur la police depuis longtemps
00:30 et sur le banditisme depuis très longtemps maintenant.
00:33 Frédéric Plocquin, vous avez écrit un livre,
00:36 "La police, la peur a changé de camp",
00:39 est-ce qu'aujourd'hui, policiers et gendarmes ont peur ?
00:42 - Alors, disons que...
00:44 - Par rapport aux...
00:45 - Il y a deux choses, il y a le maintien d'ordre et le banditisme.
00:48 Dans le maintien d'ordre, vous voyez bien que les CRS, les gendarmes mobiles,
00:52 ils sont formés, ils sont préparés psychologiquement,
00:56 mais néanmoins, le type d'armes qu'on leur jette dessus
01:01 ces jours-ci, effectivement, fait qu'ils ne sont pas très à l'aise.
01:04 Mettez-vous à leur place, vous recevez des boules de plâtre
01:08 bourrées de longs vis à placo plâtre à l'intérieur, etc.
01:13 On va dire que c'est pas...
01:15 Ils n'ont pas peur, parce que si un CRS ou un gendarme mobile avait peur,
01:17 ça pourrait tourner à la catastrophe, mais bon, c'est dur, ça c'est clair.
01:21 Alors, du côté du banditisme, il y a une grande évolution
01:23 entre l'époque de Jacquie le Mat et aujourd'hui.
01:25 Avec Jacquie le Mat, on avait quelqu'un qui fréquentait les notables,
01:29 qui tutoyait les hommes d'affaires, qui avait son appartement à Neuilly-sur-Seine,
01:34 qui avait pour meilleur ami Alain Delon, quand même,
01:37 il faut le rappeler, pendant 40 ans d'amitié commune.
01:39 - Oui, oui, d'ailleurs, page 161, on voit Alain Delon, la main sur l'épaule de Jacquie Imbert,
01:44 et Alain Delon et Jacquie le Mat, Jacquie Imbert déambulant dans les rues de Marseille.
01:49 - Et du coup, ça ne serait absolument pas venu...
01:51 - On imagine aujourd'hui !
01:53 - Non mais ça ne serait pas venu à l'idée de ce genre de personnage,
01:57 à un moment donné, de défourailler à la Kalachnikov contre une patrouille de police,
02:00 c'est complètement absurde et contre-productif.
02:03 Or, c'est ce à quoi, là je parlais aussi de revenir compléter la réponse sur la peur,
02:08 c'est ce à quoi doivent faire face les policiers dans certains coins, dans certains quartiers,
02:12 c'est à une espèce de radicalisation de tous ceux qui sont impliqués
02:15 dans l'économie souterraine de la drogue.
02:17 - Et plus de règles !
02:18 - Et disons que...
02:19 - Moins de règles !
02:20 - Plus complètement désinhibées, et vous avez vu un certain nombre de fois dans l'actualité,
02:23 ces dernières années, des patrouilles accueillies à coups de Kalachnikov,
02:27 et puis des méthodes sud-américaines un peu se répandre autour du trafic de cocaïne.
02:32 - Alors, on parle du trafic de cocaïne, d'ailleurs la consommation de cocaïne progresse en France,
02:37 donc le trafic progresse, c'est évident.
02:40 Dites-moi Frédéric Ploquin, à Marseille ou ailleurs,
02:44 la police fait face à des trafiquants qui sont prêts à tout,
02:50 et même à tirer sur la police, évidemment avec des Kalachnikovs.
02:53 A l'époque de Jacquie Lematte, c'était possible qu'à Marseille,
02:57 on tire sur la police avec une Kalachnikov ?
02:59 - Alors non, alors non, si vous voulez, moi j'ai reconstitué,
03:02 il y a deux choses dans ce livre, il y a une histoire d'amour d'abord, il faut quand même le dire.
03:05 - Oui, on parle de Kalachnikov, c'est vrai.
03:08 - Il y a une vraie histoire d'amour incroyable,
03:09 on a une jeune esthéticienne de 30 ans qui vit dans un petit village patronat de Marseille,
03:14 qui rencontre, parce qu'elle a son magasin d'esthétique dans le quartier de l'Opéra,
03:18 qui est le fief des grands voyous à Marseille,
03:19 et qui rencontre, qui flash sur cet homme, sur ce vieil homme qui a 40 ans de plus qu'elle,
03:24 et qui tombe littéralement amoureuse,
03:26 avant de savoir qu'elle a face à elle le plus grand des parrains,
03:30 et l'homme qui régente, qui dirige,
03:33 qui les destinait du milieu français depuis près de 50 ans.
03:38 Donc il y a cette histoire d'amour, où on a d'un côté le parrain vu en cuisine,
03:43 en train de préparer sa paella,
03:45 en train d'accueillir le fils qu'il va avoir avec Christine,
03:49 donc le père, on va dire, le père et le mari d'un côté,
03:55 et puis de l'autre côté, moi effectivement, ça fait 40 ans que je suis ce personnage de près,
03:59 que je collecte tous les renseignements que je peux obtenir,
04:02 que je collecte les rapports de la police judiciaire qui peuvent éclairer son parcours,
04:06 et j'attendais avec impatience, on va dire son décès, excusez-moi,
04:11 parce que si vous voulez, ça me libérait d'une certaine manière,
04:13 parce que je pouvais évoquer des affaires criminelles,
04:17 sans doute prescrites, mais en tout cas sans se cacher.
04:21 - Il est décédé dans son lit, je le précise, le 11 novembre 2019.
04:24 - Alors c'est là où c'est un personnage incroyable,
04:27 qui s'appelait Jacky, il a été surnommé Jacky le Matou,
04:31 c'est un peu en Corse, ça dit la détermination surtout, plus que la folie encore,
04:36 mais il était aussi surnommé l'immortel,
04:38 parce qu'en 1977, un de ses amis, on va dire,
04:42 un de ses amis, mais dans le milieu c'est toujours comme ça,
04:45 a tenté de l'assassiner, cet ami s'était gaillé de temps en temps,
04:48 et avec deux hommes, à trois, c'est un peu, le rapport de force était pourtant en leur faveur,
04:53 à trois ils l'ont attendu après une partie de belote dans la nuit,
04:55 au sortir de sa voiture à Cassis,
04:58 ils l'ont arrosé de balle, il a pris 22 impacts,
05:01 et il a survécu, grâce à des chirurgiens absolument formidables,
05:05 auxquels on rend hommage d'ailleurs dans ce livre, à des chirurgiens de Marseille,
05:10 et cette survie lui a donné une espèce de force et d'énergie absolument colossale,
05:15 c'est quelqu'un qui n'était jamais dans les grœurs,
05:18 toujours avec une forme de souriris, d'ironie comme ça,
05:22 mais surtout ça lui a donné la force, à la fois de se venger,
05:25 parce que c'est quelqu'un qui ne laissait pas passer ce genre de coups,
05:28 - Mais Gaëtan Zampa s'est suicidé dans sa série.
05:31 - Alors il s'est vengé, c'est-à-dire que tous les amis de Gaëtan Zampa,
05:34 une bonne quinzaine de personnes ont été exécutés sur 20 ans,
05:38 il n'a pas lâché le morceau.
05:40 - Sur 20 ans, et les 15 amis principaux de Gaëtan Zampa ont tous été exécutés.
05:45 - Et lui, on lui a mis une telle pression,
05:48 alors qu'il était incarcéré au Beaumet à Marseille,
05:51 qu'il sait lui-même qu'il se serait, parce qu'il n'était pas dans la cellule,
05:54 et les policiers n'étaient pas dans la cellule, qu'il se serait suicidé.
05:57 Mais dans la prison, il faut imaginer la vie d'enfer qu'ils lui ont menée,
06:00 ils lui parlaient dans les canalisations pour que ça monte dans sa cellule,
06:03 par le biais des toilettes, ils le menaçaient de mort tout le temps,
06:06 et il est devenu fou, et donc quelque part, ils l'ont éliminé.
06:09 En fait, tout ça pour dire que c'est quelqu'un,
06:12 sur les pieds duquel il ne fallait pas marcher, Jacques-Ilemat,
06:15 mais qui en même temps était très respectueux, puisqu'à une époque de sa vie,
06:18 il a même eu pour maîtresse une baronne,
06:21 une baronne de Neuilly, qui trompait son mari, agent de change,
06:25 avec ce grand mandit, et qui lui a présenté d'ailleurs un certain nombre d'hommes d'affaires,
06:29 avec lesquels il a su "négocier".
06:33 C'est quelqu'un qui manie...
06:35 - C'est un personnage très romanesque, on est bien d'accord,
06:38 mais qui tuait, qui était inflexible, implacable,
06:42 qui tuait, est-ce qu'il a touché au travail de drogue ?
06:45 - C'est quelqu'un qui tuait, certainement pas par plaisir,
06:48 mais uniquement et exclusivement pour se venger.
06:51 Je vais raconter une histoire qui va étonner les auditeurs,
06:55 mais on est dans l'époque, parce que c'est aussi une légende de son siècle, Jacques-Ilemat.
06:58 Au bar des Trois Canards, qui était à Paris, une espèce de bar en 1950-55,
07:03 où se retrouvaient tous les voyous corso-marseillais,
07:06 dans ce bar, qui était au niveau de Pigalle,
07:08 Jacques-Ilemat tombe en amitié, devient ami avec un ancien commissaire de police de la DST,
07:15 qui a changé de camp, et qui lui, c'est un défroqué,
07:18 qui a quitté la police après la guerre.
07:20 Pendant la guerre, il était à Marseille, il a chassé les Allemands,
07:23 donc il était sorti à la libération couvert de médailles,
07:26 et là, tout d'un coup, à force d'avoir travaillé avec les voyous pour éliminer les Allemands,
07:31 il devient ami avec eux, et Jacques-Ilemat devient le meilleur ami de cet ancien policier de la DST.
07:37 C'est vous dire un peu le niveau aussi, probablement intellectuel,
07:40 Jacques-Ilemat, c'est un fils de notable, c'est pas un fils de...
07:43 - Un ingénieur, un ingénieur aéronautique, son père.
07:45 - Il a grandi dans une famille toulousaine, après il a appris aussi la rue,
07:51 mais il était capable d'avoir pour ami, Robert Blément, ancien commissaire de police,
07:55 et le jour où les frères Guérini, parce qu'à l'époque il y avait une grosse guerre pour le contrôle des cercles de jeu à Paris,
08:02 le jour où les Guérini s'en prennent à la vie de cet ancien commissaire de police et le tue,
08:07 là, vous voyez, Jacques-Ilemat entre en scène, il ne peut pas laisser ça impuni,
08:10 donc c'est à ce moment-là qu'il tue.
08:12 Et là, il va tuer l'un des frères Guérini,
08:15 et ça va être le début de la déchéance de cette fratrie qui régnait sur Marseille depuis la guerre,
08:20 et donc dans les années 60, il les élimine après.
08:23 - Mais pour se venger, c'est pas...
08:25 - Pour venger son ami, c'est pas pour conquérir des territoires.
08:29 - Absolument pas, c'est vraiment uniquement...
08:32 - Mais il a quand même touché au trafic de stupéfiants ?
08:35 - Alors, déjà c'est quelqu'un qui ne se droguait absolument pas,
08:39 Jacques-Ilemat, loin de lui cette idée, il adorait le très bon champagne,
08:43 quelqu'un qui a très bien vécu toute sa vie, qui a gagné des espèces,
08:46 jusqu'en 2015, il prenait sa dîme sur les cercles de jeu à Paris,
08:51 donc il a un train de vie très aisé jusqu'en 2015.
08:53 - Il disait toujours "je n'ai jamais de liquide sur moi, sauf celui des autres".
08:57 - Absolument, mais en réalité, quand on écoute la vie, ce que raconte Christine d'ailleurs,
09:02 qui était son épouse, il montait régulièrement à Paris en voiture pour aller récupérer la dernière enveloppe,
09:06 donc au niveau espèces, il avait ce qu'il fallait, mais il était hyper généreux,
09:11 et c'est peut-être un des secrets de sa longévité,
09:13 c'est-à-dire qu'il invitait, etc.
09:15 Mais la drogue, c'était la question.
09:17 À l'époque de la French Connection, donc au début de la French, dans les années 50-60,
09:24 on lui prête un rôle, si vous voulez, de parrain déjà, alors il est très jeune,
09:30 mais c'est très difficile à l'époque d'échapper à cela,
09:33 parce que l'héroïne est trafiquée et revendue aux Américains
09:37 par quasiment tous les voyous marseillais s'y sont mis à l'époque, et Corse,
09:41 parce que c'est une manne financière inouïe,
09:43 qu'à priori la police française ne s'intéressait pas trop au sujet,
09:46 c'était le début de la French, avant que Richard Nixon déboule et attrape Pompidou par l'épaule,
09:53 il lui disait "mon petit gars, il va falloir mettre le bras, tout ça",
09:56 et à ce moment-là, on dégomme la police française, dégomme la French,
09:59 donc il y a un moment où il est là-dedans, mais c'est pas son truc du tout.
10:02 Lui, son truc, Jacques Le Mathe, c'est qu'il s'est retrouvé en prison à 20 ans,
10:06 parce qu'il avait frappé un homme qui s'était mal comporté avec une femme de sa famille,
10:11 donc c'était quand même dans un cadre, il l'avait tapé, mais pour...
10:14 - C'était l'amende de sa belle-mère.
10:16 - Voilà, exactement.
10:17 Là, il se retrouve en prison, il n'a même pas 20 ans, et il se rend compte,
10:20 il m'a dit ça comme ça, il me dit "voilà, je me suis retrouvé dans cette prison,
10:24 entouré par 600 tatoués et gros bruns, et je me suis dit,
10:27 soit ils me mangent, soit ils me bouffent, soit c'est moi qui les mange".
10:30 Et en réalité, il est sorti de cette première courte incarcération de 2 ans,
10:34 à laquelle il n'était pas destiné, avec l'idée,
10:37 eh bien ma foi, que c'était les voyous qui allaient le nourrir toute sa vie.
10:41 Donc il a passé sa vie à raqueter, on va dire, à tenir le milieu,
10:45 c'est pour ça que je le présente comme des parrains,
10:48 c'était à lui qu'on donnait une part à chaque fois,
10:51 sur à peu près tout ce qui se faisait,
10:53 parce qu'il inspirait la peur et qu'il avait quand même autour de lui des gens assez solides.
10:57 - Alors, vous parliez, on parlait des relations avec les politiques,
11:01 le showbiz, Alain Delon, d'accord, mais pas que,
11:04 et les politiques aussi, il était à Marseille, vous l'avez remarqué à l'époque.
11:08 - Oui, c'est vraiment stupéfiant, parce que c'est une histoire, une amitié,
11:11 qui a duré 40 ans, jusqu'à la fin,
11:14 et le mat, Jackie Le Mat disait "je sais que je peux compter sur lui, que je peux l'appeler",
11:19 et je crois que c'était réciproque, et Alain Delon aussi savait pouvoir compter sur lui.
11:23 Après, à partir de là, vous savez, quand vous avez grandi,
11:26 quand vous êtes entré en banditisme à Marseille,
11:28 qui est quand même le berceau des liens incestueux entre les malfrats et la classe politique,
11:33 vous savez y faire, et là, ça peut passer par un avocat,
11:36 un avocat député, pourquoi pas,
11:39 et là on le voit, effectivement, approcher la sphère politique,
11:42 - L'avocat député Michel Peset ? - Michel Peset,
11:45 et puis auprès de Michel Peset, il y a François Mitterrand,
11:47 et effectivement, il a approché ses personnages,
11:50 tant et si bien qu'en 1981, en mai 81, après mai 81,
11:55 l'arrivée de François Mitterrand à l'Elysée,
11:57 on raconte que Jackie Le Mat se baladait quand même avec une cocarte bleu-blanc-rouge
12:00 sur Sape Rolls, à Paris, aux alentours de l'Elysée,
12:04 c'est quelqu'un qui a pratiqué l'entrisme de tous les milieux,
12:07 - De tous les milieux, qui était intelligent, qui était très intelligent,
12:10 - Qui était érudit, intelligent, qui lisait énormément,
12:13 et auquel personne n'avait jamais consacré un livre, c'est pour ça qu'il fallait le faire !
12:17 - Ce livre, il est formidable, parce que, vous le disiez, c'est une histoire d'amour,
12:21 mais ça retrace une période, une époque,
12:24 évidemment qui est révolue aujourd'hui, on ne vit plus du tout d'un époque,
12:28 mais c'est passionnant, c'est romanesque à souhait,
12:30 alors justement, j'ai une dernière question à vous poser,
12:33 ça ferait une série formidable, ça !
12:36 - Précisément parce qu'on est à la fois dans l'intime et dans le crime,
12:39 c'est le débrouillé, le propre des séries,
12:42 je dois vous avouer qu'on y réfléchit,
12:45 on discute, on discute, ça viendra,
12:48 et c'est vrai que Christine, elle peut porter aussi une part,
12:53 ça deviendrait un personnage,
12:56 parce qu'elle est aussi elle-même assez romanesque,
12:59 elle a vécu des moments incroyables avec son époux,
13:04 qu'elle a vu qu'il, Jacquie Lematte, invitée à la maison,
13:07 ça pouvait être Berlin Tapie, ça pouvait être Robert Louis Dreyfus,
13:10 le patron de l'OM, ça pouvait être des politiques,
13:13 elle les a vues, quoi que quelquefois il faisait des choses dans son dos et en cachette,
13:16 probablement, il n'allait pas tout dire,
13:19 c'était quand même quelqu'un qui cloisonnait un petit peu,
13:22 mais donc oui, effectivement, en l'écrivant, je me suis dit ça,
13:26 c'est très cinématographique, avec ses deux points de vue,
13:29 ses deux caméras sur le voyou, d'un côté l'épouse,
13:33 et puis de l'autre côté le crime.
13:36 - Merci Frédéric Bloquin, c'est passionnant avec Christine Imbert,
13:39 Jacquie Lematte, allez-y, c'est chez Plon,
13:42 le parrain, le showbiz et les politiques.
13:45 Merci, 12h26, André Bercoff. - Merci.

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