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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 La France n'était pas à l'arrêt hier.
00:00:06 Les syndicats ont raté leur coup.
00:00:08 La France n'était pas à l'arrêt.
00:00:09 Les trains ont circulé, les enfants étaient à l'école, les travailleurs ont travaillé.
00:00:13 La France n'était pas à l'arrêt et dire le contraire serait une contre-vérité.
00:00:17 Certains espéraient le grand soir.
00:00:18 Les lycéens, les routiers, les salariés du privé, à l'arrivée tout ça a fait pchit.
00:00:23 En revanche, en revanche, il y avait 1 200 000 personnes dans la rue et c'est beaucoup.
00:00:29 Et plus de 70% des Français restent hostiles à la réforme des retraites.
00:00:34 Mais les Français ne bougent plus.
00:00:36 Ils sont lassés, ils sont déçus, ils sont résiliés.
00:00:39 La révolution attendra.
00:00:40 A l'heure qu'il est, Emmanuel Macron a gagné son pari.
00:00:44 Le scénario est écrit, le gouvernement passera en force avec ou sans le 49-3.
00:00:50 Je disais hier qu'Emmanuel Macron jouait au poker, qu'il avait fait tapis avec une
00:00:54 paire de 5 et bien ce matin, son bluff a marché.
00:00:57 Les Français se sont couchés.
00:00:59 Il est 9h, Barbara Durand.
00:01:02 La grève encore très suivie ce matin.
00:01:08 En Gironde, des routiers et des gilets jaunes bloquent depuis 3h cette nuit les accès
00:01:12 aux dépôts pétroliers EPG, entrepôts pétroliers de la Gironde à Embesse.
00:01:17 200 camions sont en moyenne chargés chaque jour dans ce dépôt de la prescrille d'Embesse
00:01:21 au nord de la métropole bordelaise.
00:01:23 Dans les transports, le trafic reste très perturbé.
00:01:26 Regardez les prévisions, en moyenne, un TER sur 3 circulera, un TGV Inouïe et Wigo
00:01:32 sur 3 également, un Intercité sur 5.
00:01:34 En région parisienne, l'offre reste très dégradée, un métro sur 3 circule en moyenne
00:01:40 à Paris.
00:01:41 Et puis, jour de match, et pas n'importe lequel, le PSG se déplace ce soir en Allemagne.
00:01:45 Et victoire obligatoire pour Paris, battu 1-0 au match allé.
00:01:49 Le PSG doit impérativement l'emporter face au Bayern Munich afin de poursuivre l'aventure
00:01:54 en Ligue des champions.
00:01:56 Il m'est insupportable de voir un mensonge aussi énorme.
00:01:59 Il n'y a pas deux sexes prospérer dans le débat public.
00:02:03 Il faut noter ce paradoxe de notre temps, alors même qu'on proclame le culte de la
00:02:07 science, la chasse aux obscurantismes, la lutte contre les fausses nouvelles, on accepte
00:02:11 comme un fait non susceptible de débat l'idée que le sexe serait une pure construction sociale.
00:02:17 Eugénie Bastier, sauver la différence de sexe.
00:02:20 Ce bouquin est formidable, mais vous êtes formidable.
00:02:23 Merci Pascal.
00:02:24 Ce bouquin est formidable.
00:02:26 Vous êtes courageuse.
00:02:29 Vous dites un homme n'est pas une femme.
00:02:31 Quel courage.
00:02:32 Mais quel courage dans la société d'aujourd'hui.
00:02:35 Mais vous êtes une sorcière.
00:02:37 On va vous brûler.
00:02:39 Je commence par une citation de Chesterton qui dit un jour on brûlera, on fera des feux.
00:02:43 Un scandale en disant que deux et deux font quatre.
00:02:47 Ce bouquin est formidable.
00:02:50 Et puis formidable d'intelligence qui ne m'étonne pas puisque je vous lis depuis longtemps.
00:02:55 Mais aussi, disons le, on n'ose pas dire des choses.
00:02:58 Sauver la différence des sexes aujourd'hui.
00:03:00 Ce qui est terrible, c'est qu'on en vienne à.
00:03:03 Enfin, on doit rappeler des évidences.
00:03:05 Il y a quelque chose de terrible là dedans, mais il y a effectivement aujourd'hui, c'est
00:03:10 devenu nécessaire.
00:03:11 Bon, je salue Dominique Jamey qui est là.
00:03:13 Est-ce qu'on peut nier que la société définit le rôle de chacun et de chacune et que cette
00:03:21 partie là, on appelle le genre, est évolutive ?
00:03:24 Je ne sais pas ce que c'est que la société en fait.
00:03:26 Ça va, la contestation est très difficile.
00:03:28 Est-ce qu'on peut nier qu'il faille ?
00:03:30 Personne ne dit que la cravate, les hommes ne naissent pas avec une cravate.
00:03:34 Est-ce qu'on peut nier qu'avant de parler, on puisse se dire bonjour ?
00:03:41 Bonjour, monsieur Geoffroy.
00:03:43 C'est pour ça que je vous dis bonjour d'abord.
00:03:45 Je crois que c'est un reproche.
00:03:47 Bonjour, mon cher.
00:03:48 Comment allez-vous ?
00:03:49 Ça me fait plaisir.
00:03:50 Vous avez été insupportable vendredi.
00:03:51 Il faut l'être de temps en temps.
00:03:52 Voilà, c'est bien.
00:03:53 Vous reconnaissez.
00:03:54 J'ai eu des messages.
00:03:55 Alors, soyez gentil aujourd'hui.
00:03:57 Eric Nolot, que vous connaissez bien sûr.
00:04:00 Florian Tarnif et Dominique Jamey.
00:04:03 Alors, on va parler de plein de choses, bien sûr.
00:04:06 Simplement, on va parler d'Eric Dupond-Moretti.
00:04:08 Simplement, la France n'était pas à l'arrêt hier.
00:04:12 Et je dis, les syndicats ont raté leur coup.
00:04:15 Et je dis aussi, les Français se sont couchés.
00:04:17 Ils gueulent, ils gueulent, ils gueulent.
00:04:19 Et puis, ils n'arrivent à rien.
00:04:20 Vous exagérez encore.
00:04:22 C'est pour ça que je suis là.
00:04:24 C'est bien sûr que j'exagère.
00:04:26 C'est bien la version de l'État, c'était le scénario.
00:04:28 Vous spécialisez votre rôle.
00:04:30 Non, mais bien sûr que j'exagère.
00:04:32 Il y a quand même pratiquement au monde que c'est la sixième manif.
00:04:36 Oui, mais comme la France n'est pas à l'arrêt...
00:04:39 La grève, il n'y a pas eu une grève générale.
00:04:41 C'est pas ça.
00:04:42 Donc, ce n'est pas mai 68.
00:04:44 Par exemple, les lycéens, vous savez combien de lycéens il y avait hier ?
00:04:46 Non, je ne sais pas.
00:04:47 1,3 %.
00:04:49 En fait, il n'y a rien.
00:04:50 Ce n'est pas mai 68, c'est rien.
00:04:52 Mais en revanche, ça infuse.
00:04:54 Et effectivement, il peut y avoir des...
00:04:57 Bon, donc voilà.
00:04:58 Non, mais le problème, c'est que vous dites, les Français se sont couchés.
00:05:00 Ça demande un supplément.
00:05:01 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:05:02 En réalité, c'est le pouvoir d'achat qui a beaucoup joué.
00:05:04 C'est qu'on est dans une telle situation que les gens,
00:05:07 ils réfléchissent entre une révolution extrêmement hypothétique
00:05:10 et le fait de perdre une somme d'argent à chaque jour de grève.
00:05:14 Eh bien, l'arbitrage se fait en faveur du pouvoir d'achat.
00:05:18 Pardon, mais il y a aussi un deuxième paramètre,
00:05:19 c'est que la réforme a été édulcorée quand même.
00:05:21 C'est qu'il y a eu quand même des compromis qui ont été touchés.
00:05:24 Oui, mais ça, c'est un argument réversible.
00:05:26 D'accord, mais donc effectivement, ce n'est pas la retraite à 65 ans,
00:05:29 c'est la retraite à 64 ans.
00:05:30 Donc, ça joue aussi dans la mobilisation et dans la faiblesse.
00:05:32 Oui, mais c'est un argument réversible parce que bientôt,
00:05:34 on va nous expliquer que la réforme va coûter de l'argent.
00:05:37 Donc, pourquoi faire une réforme qui vient de servir à rien ?
00:05:40 Donc, ça, c'est un argument réversible.
00:05:42 Moi, je pense que le pouvoir d'achat a énormément joué.
00:05:44 Mais je suis tout à fait d'accord avec Eric.
00:05:46 Est-ce que vous êtes d'accord d'abord avec mon analyse ?
00:05:48 Les syndicats ont raté leur coup.
00:05:50 Non, non, vraiment pas du tout, excusez-moi.
00:05:53 Ça fait un mois que ça dure et la mobilisation était substantielle.
00:05:56 Et puis, ce que vous dites, si j'admets que c'était admissible hier,
00:06:01 peut-être que demain et après-demain, ça le sera moins.
00:06:03 Et attendez, il y a une vraie énigme parce que le sujet qui est sur le devant de la scène,
00:06:10 qui est à la une, c'est le débat sur les retraites à l'Assemblée puis au Sénat.
00:06:14 Mais il y a un deuxième sujet qui n'est pas à la une
00:06:17 et qui fait les préoccupations des gens, c'est le coût de la vie.
00:06:20 Et donc, c'est sur le fond d'une crise sociale
00:06:23 que se développe un débat sociopolitique sur les retraites.
00:06:27 Bon, écoutez ce petit sujet de Solène Boulan.
00:06:29 Les syndicats ont-ils raté leur coût ?
00:06:31 Ça m'intéresse parce que c'est les journées à venir.
00:06:33 C'est les journées à venir.
00:06:34 Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Est-ce qu'on est bloqué ou pas ?
00:06:36 Et puis après, Florian Tardif, je ne suis pas à ce moment-là à dire
00:06:38 que les journalistes disent des choses plus intéressantes
00:06:40 en conférence de rédaction qu'à l'antenne.
00:06:42 Eh bien, vous direz ce que vous nous avez dit hors antenne.
00:06:45 Vous allez nous le dire maintenant, tout de suite.
00:06:47 - Je vais vous l'expliquer hors antenne, puisqu'on avait un débat sur,
00:06:51 notamment, la réforme de l'État.
00:06:53 Est-ce qu'il est possible de réformer l'État en profondeur avec Éric Nolot ?
00:06:57 - Oui, tout à fait exact avec nos téléspectateurs.
00:07:00 J'expliquais que récemment, j'étais allé à Bercy et qu'on m'avait confié,
00:07:04 c'est quelqu'un de l'entourage du ministre actuellement des Comptes publics,
00:07:08 Gabriel Attal, que lorsqu'ils sont arrivés à Bercy,
00:07:12 ils sont arrivés face à des personnes qui étaient à Bercy depuis 10, 15, 20, 25 ans.
00:07:18 Et ils m'ont dit que c'est impossible de réformer le système en profondeur.
00:07:23 C'est impossible.
00:07:24 C'est impossible.
00:07:25 C'est-à-dire qu'il y a des blocages de partout.
00:07:28 - Les petits hommes gris.
00:07:30 C'est-à-dire que tu ne peux rien faire.
00:07:32 C'est l'État profond.
00:07:34 - Je vais m'inscrire en faux contre cette idée.
00:07:36 - C'est ce qu'ils m'ont dit, c'est-à-dire qu'eux-mêmes ont découvert...
00:07:39 - Moi, tous les ministres de l'économie m'ont dit ça.
00:07:41 Je peux les citer.
00:07:42 J'en signe au moins trois que je connais qui m'ont dit ça.
00:07:45 - Les ministres de l'économie, faibles.
00:07:47 Ils n'osent pas donner des ordres à leur administration.
00:07:50 C'est la vérité.
00:07:51 - Pourquoi ils n'osent pas ?
00:07:52 - J'ai étudié ça il y a longtemps.
00:07:54 Je suis très vieux.
00:07:55 J'ai passé un mois au ministère des Finances.
00:07:57 - En quelle année ?
00:07:58 - Direction du Trésor.
00:07:59 - En quelle année ?
00:08:00 - En 82, au moment...
00:08:01 Oui, mais d'accord.
00:08:02 Mais au moment où c'était pire à l'époque.
00:08:04 Et on disait déjà que l'administration des Finances
00:08:06 allait gouverner la France.
00:08:08 Laissez-moi terminer.
00:08:09 - Il y a 40 ans.
00:08:10 - En 81, il y a eu une rupture de la politique économique.
00:08:12 Vous êtes d'accord ?
00:08:13 - Il y a deux ans plus tard ?
00:08:14 - En 83, que s'est-il passé ?
00:08:16 - Oui, mais ça, c'est pas le ministère des Finances qui a défendu...
00:08:18 - On rentre pas là-dedans.
00:08:19 Moi, je pense que j'entends ça partout.
00:08:21 - Non, non, j'ai pas fini.
00:08:22 - Oui, mais...
00:08:23 - Les ministres élus, s'ils donnent des ordres aux fonctionnaires,
00:08:25 ils sont obligés de les appliquer.
00:08:27 - Mais c'est pas ce qui se passe.
00:08:28 - Et s'ils sont pas contents, ils virent le haut fonctionnaire
00:08:30 et ils en mettent un autre.
00:08:31 - Non, mais c'est pas vrai.
00:08:32 - C'est pas ce qui s'est passé en 81.
00:08:33 C'est oublié ce qui s'est passé en 83.
00:08:35 - Non, non, non, on ne rentre pas là-dedans.
00:08:37 Non, non, Dominique.
00:08:38 Non.
00:08:39 Bon, les petits hommes gris...
00:08:40 - Vous savez pas ce que je vous l'ai dit.
00:08:41 - Oui, ben je veux pas qu'on entre là-dedans parce que c'est un sujet.
00:08:44 - On va en parler.
00:08:45 - Mais c'est...
00:08:46 D'abord, c'est vous qui l'avez rentré.
00:08:48 C'est pas...
00:08:49 - Oh, c'est vrai.
00:08:50 - Voilà.
00:08:51 - On aura le temps d'en rediscuter, malheureusement.
00:08:53 - Je veux dire...
00:08:54 Là...
00:08:55 - C'est le petit.
00:08:56 C'est très petit.
00:08:57 - Vous parlez, là, maintenant.
00:08:58 - Vous avez le but de blague.
00:08:59 - Maintenant.
00:09:00 - C'est le bon chasseur et le mauvais chasseur.
00:09:03 - Oh là là.
00:09:04 - Bon.
00:09:05 Je salue Didier Bondoyer.
00:09:06 Il nous écoute souvent.
00:09:07 - C'est intéressant ce que vous dites parce que c'est un témoignage du terrain.
00:09:10 C'est ça qui m'intéresse.
00:09:11 Bon.
00:09:12 En revanche, que va-t-il se passer maintenant ? Parce que ça, ça m'intéresse.
00:09:13 Est-ce que la France va être bloquée, etc. ?
00:09:15 Bon.
00:09:16 Le grand soir n'est pas là.
00:09:17 Donc, dans ces cas-là, ça passe en force.
00:09:19 C'est simple, hein.
00:09:20 Si les Français, ils bougent pas, ils sont...
00:09:21 De toute façon, ils sont anesthésiés.
00:09:22 On l'a vu sur le Covid.
00:09:23 Boum.
00:09:24 Plus personne ne bouge.
00:09:25 Hop.
00:09:26 Ils sont là.
00:09:27 Et ils sont pas contents.
00:09:28 Donc, voyons le sujet de Solène Boulan.
00:09:29 - Le dernier cortège dispersé.
00:09:32 Les manifestants préparent déjà la prochaine mobilisation et comptent bien faire durer
00:09:36 le mouvement.
00:09:37 - Ah là, il faut que...
00:09:38 C'est tous les jours, là, jusqu'à ce que le gouvernement prie, en fait.
00:09:41 Tous les jours, on sera motivés comme jamais.
00:09:43 Et je pense que c'est de par la jeunesse que ça va se lever.
00:09:46 Et la jeunesse est vraiment colère.
00:09:47 Vraiment.
00:09:48 - On compte pas le lâcher parce qu'il faut que tout le monde se réveille, là.
00:09:50 À un moment donné, il faut arrêter les bêtises.
00:09:52 On n'a jamais...
00:09:53 On n'a jamais connu ça en France.
00:09:54 - Si cette réforme n'est pas retirée, je gage que la révolution n'est pas pour très
00:10:00 longtemps.
00:10:01 - Les syndicats se réunissent en fin de journée.
00:10:02 Les syndicats ont salué une mobilisation historique, mais demandent à rencontrer le président
00:10:07 de la République.
00:10:08 - À ce jour, ces mobilisations énormes, conduites par une intersyndicale unie, n'ont
00:10:15 reçu aucune réponse de la part du gouvernement.
00:10:17 Cela ne peut plus durer.
00:10:20 Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique
00:10:25 qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive.
00:10:28 En responsabilité, l'intersyndicale adressera un courrier lui demandant à être reçu en
00:10:36 urgence pour qu'il retire sa réforme.
00:10:39 L'intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation interprofessionnelle,
00:10:43 dont une ce samedi.
00:10:44 - C'est intéressant, par exemple, les gens qu'on a entendus dans le sujet.
00:10:48 Il y a un jeune qui dit "les jeunes sont en colère".
00:10:50 Bon, bah non, 1,3% ont été engravés hier.
00:10:53 Il y a une autre dame qui dit "c'est la révolution".
00:10:56 Ils sont sous le tête, mais non, non, en fait.
00:10:58 Moi, j'y peux rien.
00:10:59 - La grande différence avec 1995, si je puis me permettre, c'est déjà le contexte socio-économique.
00:11:04 C'est-à-dire que dans les années 90, on est plutôt sur une période de croissance.
00:11:07 Là, on est dans une période de déclassement économique avec l'inflation, etc.
00:11:11 Donc, on n'est pas sur la même dynamique.
00:11:12 Et ensuite, c'est le quoi qu'il en coûte.
00:11:13 C'est-à-dire que ça fait deux ans que l'État abreuve finalement les Français de
00:11:17 chèques et on n'est pas dans le contexte d'un État qui serait en train de couper
00:11:21 les finances publiques.
00:11:22 Au contraire.
00:11:23 Donc, il demande une...
00:11:24 Il demande une réforme intégrée, malgré eux.
00:11:25 C'est-à-dire qu'ils sont contre cette réforme parce que personne n'a envie de travailler
00:11:28 deux ans de plus.
00:11:29 C'est évident.
00:11:30 Mais quand on regarde les sondages, les sondages disent...
00:11:32 Les Français disent "on sait qu'elle va passer".
00:11:34 Et ça, c'est une résignation.
00:11:35 - Non, mais c'est ça.
00:11:36 Cette réforme est inutile.
00:11:37 Elle est aujourd'hui même plus efficace.
00:11:38 - Elle est coûteuse.
00:11:39 - Elle est coûteuse.
00:11:40 - On en prend une dans trois ans ou dans dix ans.
00:11:41 - Elle ne sert à rien.
00:11:42 T'as braqué le pays pour rien.
00:11:44 T'as mis un million.
00:11:45 Et tout ça pour rien, en fait.
00:11:46 Moi, je trouve que c'est lamentable.
00:11:48 Mais après...
00:11:49 - Dans ce qui a été dit, il ne faut pas retenir ce qu'a dit la syndicaliste.
00:11:52 Parce que la syndicaliste, elle ne dit pas "on va tout bloquer jusqu'à ce qu'il craque".
00:11:55 Elle dit "on demande à être reçus par le président de la République".
00:11:57 Et je trouve que c'est un peu bizarre.
00:11:58 - Mais parce qu'ils ont compris qu'ils ont perdu hier.
00:12:00 C'est pour ça qu'ils veulent être reçus.
00:12:01 Moi, je l'interprète comme ça.
00:12:03 - Cette déclaration me convainc plutôt de ça.
00:12:05 - C'est-à-dire que celui...
00:12:08 C'est toujours pareil.
00:12:09 Celui qui appelle au téléphone, c'est toujours celui qui a le plus intérêt à la relation.
00:12:13 De la même manière, là, celui qui appelle au rendez-vous, c'est celui qui a le plus intérêt.
00:12:19 Emmanuel Macron...
00:12:20 - La politique, c'est comme l'amour.
00:12:21 C'est ça que vous voulez dire.
00:12:22 - Mais non, mais c'est toujours pareil.
00:12:23 Quand vous recevez un coup de fil, dites-vous toujours "tiens, c'est celui qui est en train
00:12:25 de m'appeler qui a plus intérêt à la conversation que moi".
00:12:27 C'est toujours comme ça.
00:12:28 Ce rapport-là...
00:12:29 - C'est la plus faiblesse qu'on a entendue, là.
00:12:30 - Mais moi, je l'interprète exactement comme ça.
00:12:33 Je suis d'accord avec vous.
00:12:34 - On est à un moment charniel.
00:12:36 C'est-à-dire qu'il y a un chiffre, vous le savez, qui n'a pas diminué, qui n'a pas
00:12:40 changé depuis trois mois.
00:12:41 70% des gens sont contre cette réforme.
00:12:44 C'est un fait, c'est important.
00:12:46 Et ce qui va se passer dans les jours prochains, c'est de savoir si les gens sont prêts à
00:12:51 accepter les conséquences des grèves et des ennuis de toutes sortes sur la longue du
00:12:57 cours du mois.
00:12:58 - La journée d'hier, elle était significative.
00:13:00 Écoutez, Olivier Véran, elle était ce matin sur RTL.
00:13:01 - On n'a pas encore la réponse.
00:13:03 - Oui, bah écoutez, hier, au 15 octobre, les grévistes étaient là.
00:13:06 - C'était minoritaire.
00:13:07 - Oui.
00:13:08 - Il y avait des grèves à la SNCF.
00:13:10 - Non, mais là, ce que je souligne, c'est que les Français...
00:13:14 - Les entreprises de transport sont épargnées par la réforme.
00:13:17 - L'opinion a prouvé la grève.
00:13:18 - La grande différence, c'est que les gens sont touchés aux régimes spéciaux.
00:13:22 Les régimes spéciaux sont épargnés par la réforme.
00:13:23 - Olivier Véran.
00:13:24 - Olivier Véran sur RTL.
00:13:25 - Il aurait été remis en cause quand même.
00:13:27 - La porte du gouvernement, si c'est votre question, elle est plus couverte, en fait.
00:13:31 Et si les syndicats, qui depuis effectivement un certain nombre de semaines ne l'ont pas
00:13:35 franchi, décident d'en retrouver la voie et l'accès pour pouvoir discuter, nous, on
00:13:39 est dans le dialogue.
00:13:40 C'est notre rôle que de recevoir les partenaires sociaux et qu'on est non seulement prêts
00:13:45 à le faire, mais désireux de le faire, parce qu'on veut continuer de pouvoir discuter,
00:13:48 travailler et au-delà même des retraites, être capable de continuer à bosser sur des
00:13:52 textes importants.
00:13:53 - Bon, ben eux, maintenant, ce matin, ils se frisent.
00:13:55 - Ben, monsieur.
00:13:56 - Pardonnez-moi de le dire un peu vulgairement comme ça, mais eux, ils frisent les moussages.
00:14:00 Ils disent "Ben, notre porte est ouverte".
00:14:01 - Non, les portes de l'Elysée ne sont pas ouvertes.
00:14:03 - C'est bien.
00:14:04 - Je leur demande, mais il y a une petite nuance.
00:14:05 - La porte du pénitencier.
00:14:06 - C'est bien la même vérente que la semaine dernière.
00:14:08 - Oui.
00:14:09 - Oui, bon.
00:14:10 - Ah ben oui, mais...
00:14:11 - Non, je ne suis pas sûr.
00:14:12 - On sent que ce qui s'est passé pour eux était un peu inespéré hier.
00:14:15 Ils ont l'air un peu saoulés.
00:14:16 - Ben oui, mais...
00:14:17 - En effet, il faut attendre la suite.
00:14:19 - Bon, alors, Eric, on parlera tout à l'heure de la manif et on verra ce qui s'est passé
00:14:24 hier, mais effectivement, tous les jours, M.
00:14:28 Dupont m'aurait dit "C'est pas convenable, quand même".
00:14:30 Franchement, cet incident n'est pas convenable.
00:14:32 On va en parler parce qu'on en est rendu...
00:14:34 - Les images, malheureusement.
00:14:35 - Mais vous savez que...
00:14:36 - Les images existent.
00:14:37 - Alors, les images existent ou pas ?
00:14:38 - Les images existent.
00:14:39 - Vous êtes sûr de ça ?
00:14:40 - Bien évidemment.
00:14:41 À l'Assemblée nationale, il y a une réalisation technique qui est opérée, c'est-à-dire
00:14:45 qu'on filme en général la personne qui parle.
00:14:48 On fait parfois des plans de coupe en fonction de si un interlocuteur interpelle quelqu'un
00:14:54 dans l'hémicycle, mais les images, bien évidemment, existent.
00:14:56 - Mais pourquoi vous dites qu'elle existe, la réalisation, si la réelle n'est pas sur
00:15:00 lui ?
00:15:01 - Parce que, par exemple, là, l'ensemble des images, il y a plusieurs caméras qui
00:15:04 enregistrent ce que nous faisons.
00:15:05 Il n'y a qu'un seul plan qui est diffusé en ce moment à l'antenne.
00:15:08 - Oui, mais je pense qu'il n'y a pas de caméras divergées, ce qu'on appelle...
00:15:12 Alors là, pardonnez-moi d'entrer dans ce qu'on appelle sur les caméras divergées,
00:15:17 mais il n'y a pas de caméras divergées à l'Assemblée nationale.
00:15:19 C'est un peu technique, mais...
00:15:21 - C'est un peu technique.
00:15:22 - Ah bon ? Vous êtes sûr que l'image existe ?
00:15:23 - À l'Assemblée nationale, il y a...
00:15:26 - Alors, il faut la sortir ! Mais il faut la sortir !
00:15:29 - C'est d'ailleurs ce que demande Olivier Marlet, le président de l'OMS.
00:15:31 - Eh ben, on veut...
00:15:32 - Sans ces images, il est sauvé, parce que nous sommes une société de l'image.
00:15:36 - On veut voir, on veut voir.
00:15:37 Alors, écoutons d'abord l'échange.
00:15:39 Alors, pour vous donner le contexte, parce qu'en plus, le contexte, c'était quand même
00:15:42 extraordinaire.
00:15:43 C'était...
00:15:44 - Sur l'exemplarité des élus.
00:15:46 - Exactement.
00:15:47 Et sur l'inégibilité des élus condamnés pour violences conjugales.
00:15:51 - Aggravée.
00:15:52 - Ça aurait été la moindre des choses, quand même, me semble-t-il.
00:15:54 Donc là, le message hier qui a été donné à l'Assemblée nationale, c'est qu'on peut
00:15:57 être député et taper sa femme.
00:15:59 Vous allez me dire encore que j'exagère.
00:16:01 - Oui, vous exagérez.
00:16:02 - Eh ben, c'est quand même un peu ça.
00:16:03 - On peut être député, être condamné, faire sa peine et continuer à être député.
00:16:07 C'est ça qu'il veut dire.
00:16:08 - Est-ce qu'il y a la double peine pour les députés ? C'est un des débats.
00:16:10 - Non mais, volontairement, je caricature.
00:16:12 Mais c'est un peu ça, quand même.
00:16:13 En fait, l'exemplarité...
00:16:14 - C'est obligé de rectifier à chaque fois.
00:16:15 - Non mais, on peut...
00:16:16 - Oui, mais...
00:16:17 - L'exemplarité, ça existe, en fait.
00:16:18 - Non mais, on peut être député...
00:16:19 - Oui, bien sûr.
00:16:20 - On peut être député et vouloir rabaisser le caquet d'Aurore Aubergé.
00:16:24 - Mais c'est ce qui s'est passé.
00:16:26 - Tout simplement.
00:16:27 - Il y a eu un autre bras d'honneur qui a été géré.
00:16:28 - Oui, oui.
00:16:29 - Celui des députés à la majorité, puisqu'une partie des députés de la majorité n'ont
00:16:33 pas voté un texte proposé par la majorité.
00:16:36 - Donc, M. Marlex prend la parole et rappelle que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti,
00:16:41 est mis en examen.
00:16:42 Voilà la séquence que je vous propose.
00:16:44 - 11 condamnations dans la majorité, dont celle de violence envers une ex-compagne,
00:16:51 avec refus du Bureau de l'Assemblée nationale de lever l'immunité parlementaire, du député
00:16:56 concerné et un autre, condamné pour harcèlement sexuel, envers une collaboratrice.
00:17:01 8 mises en examen, dont celle du secrétaire général de la présidence de la République,
00:17:07 excusée du peu, et, pardon, M. le garde, celle du garde des Sceaux, accusée l'un et
00:17:12 l'autre de prise légale d'intérêt.
00:17:13 Sur le fond, par cette proposition de loi, vous souhaitez étendre la peine complémentaire
00:17:17 obligatoire d'inéligibilité aux violences aggravées.
00:17:20 - Pendant que notre président de groupe, là aussi, descendait de la tribune, le garde
00:17:25 des Sceaux a fait un bras d'honneur.
00:17:26 C'est quelque chose d'assez inqualifiable, car une fois, nos collègues ont été extrêmement
00:17:32 surpris.
00:17:33 On ne peut qu'être choqué par ce genre de pratiques.
00:17:36 Encore une fois, normalement, un ministre de la République au sein de l'enceinte du
00:17:40 Parlement devrait avoir un devoir d'exemplarité.
00:17:43 Manifestement, il n'en est rien.
00:17:44 - Madame la présidente, je ne suis sans doute pas l'arbitre des élégances, mais je voudrais
00:17:49 vous rappeler une toute petite chose.
00:17:50 J'ai été mise en examen, je ne suis pas condamnée.
00:17:56 Je conteste...
00:17:57 Vous permettez ? Permettez ? C'est la question.
00:18:01 Je conteste totalement, totalement les faits qui me sont reprochés.
00:18:05 Dans ma vie d'avocat, j'ai défendu un certain nombre des gens de votre famille.
00:18:09 Certains d'entre eux ont été condamnés.
00:18:11 Je pense que vous n'avez pas de leçons à me donner.
00:18:14 Maintenant, maintenant, maintenant, maintenant, maintenant, maintenant, il n'y a pas un bras
00:18:22 d'honneur, il y en a deux, mais accompagnés de paroles à chaque fois, qui sont...
00:18:27 - Monsieur le ministre, de quoi vous parlez exactement ? Vous avez fait deux bras d'honneur
00:18:35 ? C'est ce que vous êtes en train de dire à l'Assemblée ? Alors oui, je vous demande
00:18:41 effectivement de préciser vos propos, parce que si c'est le cas, ça n'est absolument
00:18:44 pas admissible.
00:18:45 Alors je vous laisse finir vos propos.
00:18:47 Vous n'avez pas à faire des bras d'honneur dans l'enceinte de l'Assemblée nationale,
00:18:50 monsieur le ministre.
00:18:51 Alors finissez vos propos, qu'on comprenne ce que vous dites.
00:18:56 - J'ai dit, madame, j'ai dit, madame, bras d'honneur à la présomption d'innocent.
00:19:00 Je l'ai dit deux fois.
00:19:01 - Elle ne s'est pas dégonflée, madame Elodie, Jackie et Laforge, qui était la présidente
00:19:10 de l'Assemblée hier, qui est modem.
00:19:13 Vous vouliez dire un mot sur les images ?
00:19:14 - Les images existent et elles seront données à Olivier Marlex.
00:19:17 C'est ce que me dit la présidence de l'Assemblée nationale.
00:19:20 - Donc on va les voir ?
00:19:21 - Je ne sais pas si après Olivier Marlex va les diffuser ou pas.
00:19:25 - Pascal, quand on assiste à un désastre, l'important, c'est de savoir le nommer.
00:19:29 Alors, décadence, c'est un peu grandiloquent, dégringolade, c'est peut-être un peu familier.
00:19:34 Mais moi, ce que j'observe, c'est qu'il y a un dérèglement généralisé de tout.
00:19:36 Là, ce qu'on voit, c'est inouï.
00:19:38 Moi, j'ai plutôt de la sympathie en plus pour Éric Dupond-Moretti.
00:19:40 Mais là, contrairement au bras de Dupond-Moretti, les bras m'entombent.
00:19:44 Le garde des Sceaux qui fait un bras d'honneur et qui dit ensuite, non, il n'y en avait pas un,
00:19:49 il y en avait deux.
00:19:50 Et c'est comme ça maintenant que j'entends le débat démocratique.
00:19:52 Non, mais on assiste à un suicide collectif.
00:19:56 Comment vous voulez que les Français respectent la parole du gouvernement,
00:20:01 la parole des députés qui ont offert un spectacle, d'ailleurs désastreux,
00:20:04 par le passé, le poisson pourri par la tête ?
00:20:07 Excusez-moi, mais là, cette séquence, moi, j'en reste sans voix.
00:20:10 Ce qui est curieux, c'est qu'Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux,
00:20:14 a moins de respect pour sa fonction et pour ce que cela implique
00:20:18 qu'il n'en aurait eu devant un tribunal.
00:20:21 Car jamais au cours de sa carrière, il ne s'est permis cela devant un tribunal.
00:20:25 Il aurait été sanctionné.
00:20:26 C'est juste.
00:20:27 Vous avez parfaitement raison.
00:20:28 Non, mais le problème de M. Dupond-Moretti, c'est qu'il n'a jamais compris
00:20:31 qu'il était ministre.
00:20:32 C'est un soliste qui parle en son nom et il n'a pas compris que quand tu es ministre,
00:20:37 tu passes sous les fourches codines de ta fonction.
00:20:40 C'est ta fonction qui parle, ce n'est plus toi.
00:20:42 Il n'a pas compris cette psychologie.
00:20:43 Rappelez-vous comment on était tombés ?
00:20:44 Il a une escroque de suffisance qui est difficile à supporter.
00:20:47 Et félicitations à la présidente de séance, qui n'est pas une vedette de la politique,
00:20:52 mais qui l'a rappelé à sa voix.
00:20:54 Rappelez-vous juste médiatiquement comment a été traité le doigt d'honneur d'Éric
00:20:57 Zemmour pendant la campagne présidentielle, quand il était candidat.
00:21:00 Vous avez raison.
00:21:01 D'ailleurs, on avait dit que c'était absolument impossible.
00:21:02 Vous avez parfaitement raison.
00:21:03 C'est un deux poids, deux mesures, comme toujours.
00:21:05 Et je pense que médiatiquement…
00:21:06 Et lui, il était dans une voiture, face à quelqu'un.
00:21:09 Vous avez parfaitement raison.
00:21:10 Il rendait le geste à une femme.
00:21:11 Il répondait.
00:21:12 Mais ce qui est extraordinaire ce matin, c'est que Mme Borne n'a pas pris son téléphone,
00:21:14 que M. Dupond-Moretti est en place.
00:21:16 Je citais tout à l'heure l'entraîneur d'Angers.
00:21:19 On en parlera.
00:21:20 Je fais un parallèle avec l'entraîneur de football d'Angers, qui…
00:21:23 Alors c'est un peu compliqué peut-être pour ceux qui ne connaissent pas, mais il
00:21:27 s'appelle Abdel Bouzama.
00:21:29 Bon, il a démissionné hier.
00:21:32 Pourquoi a-t-il démissionné ? Parce que dimanche, dans son vestiaire, il y a un joueur
00:21:36 qui s'appelle Ilès Chetty, qui est défenseur latéral algérien de 28 ans.
00:21:40 Et il l'avait titularisé.
00:21:42 Or, ce joueur a reconnu avoir des attouchements sur une jeune femme lors d'une soirée
00:21:47 en boîte de nuit.
00:21:48 Ce joueur.
00:21:49 Il l'a quand même titularisé.
00:21:50 Et qu'a-t-il dit pour justifier d'une certaine manière ça ?
00:21:54 Il a dit "tout le monde a touché des filles", a dit cet entraîneur.
00:22:01 On a tous touché des filles.
00:22:03 Regardez, c'est pas méchant, on a tous déjà touché des filles.
00:22:06 Cet entraîneur hier, il a démissionné.
00:22:08 C'est-à-dire que ce qui se passe dans le football, où on démissionne, où la notion
00:22:13 d'exemplarité peut exister…
00:22:15 L'exemplarité, ça a duré longtemps pour Noël Legret.
00:22:17 Il a mis du temps à démissionner.
00:22:18 Mais il a démissionné.
00:22:20 Ce qui se passe, c'est qu'au plus haut niveau de l'État, quand vous dites "le
00:22:24 poisson pourrit par la tête", ça ne se passe pas.
00:22:27 On écoutera les excuses de M.
00:22:29 Dupont-Moretti tout de suite après la pause.
00:22:31 C'est la journée…
00:22:32 Alors, il ne faut pas dire la journée des femmes.
00:22:34 Non, c'est bon.
00:22:35 La journée des droits.
00:22:36 On dirait la journée des femmes portant un utérus.
00:22:37 La journée des personnes ayant un utérus.
00:22:42 Ce ne serait plus juste parce que le mot "femme", vous savez, c'est compliqué aujourd'hui.
00:22:45 Et encore, c'est un peu limite.
00:22:47 Ce n'est pas très inclusif.
00:22:48 C'est bien.
00:22:49 C'est bien.
00:22:50 Vous vous êtes invitée par exemple à France Inter pour parler de ce bouquin-là ?
00:22:54 Je voudrais être honnête.
00:22:55 France Inter m'avait invitée pour un de mes livres sur le féminisme.
00:22:59 Bon, ils ne m'invitent pas à chaque fois, mais ils m'invitent.
00:23:01 Mais "Quotidien" par exemple, ils vous invitent ?
00:23:03 "Quotidien" m'a invitée pour mon dernier livre.
00:23:05 Ah !
00:23:06 Oui, vous avez une mauvaise langue.
00:23:07 Mais je ne suis pas mauvaise langue, je pose des questions.
00:23:08 Oui, on m'a déjà invité.
00:23:09 Ça vous surprend.
00:23:10 Mais pas du tout.
00:23:11 La réponse vous surprend.
00:23:12 Oui, c'est surprenant.
00:23:13 Parce que généralement, la réponse est non.
00:23:14 C'est l'exception.
00:23:15 Non, mais c'est bien.
00:23:16 Ça veut dire ?
00:23:17 Jean-Yves Bassé est un poisson volant.
00:23:18 Et Le Monde ?
00:23:19 Non, je cite tous les grands organes de presse progressistes en France.
00:23:20 Le Monde ?
00:23:21 Ah, Le Monde, par contre, non.
00:23:22 Ils ne font pas un petit papier sur Le Monde.
00:23:23 Là, vous ne rentrez pas dans le...
00:23:24 Bon, sur trois.
00:23:25 J'en ai deux références.
00:23:26 Essayez d'avoir...
00:23:27 Et on va voir les images avant la fin de l'émission ou pas ?
00:23:28 Ah, ben...
00:23:29 Essayez, appelez M.
00:23:30 Marlex.
00:23:31 Appelons-le, appelons-le.
00:23:32 Ah, oui.
00:23:33 Vous n'avez pas tous les chaussettes ?
00:23:34 Si, j'en ai.
00:23:35 Non ?
00:23:36 Ah, bon.
00:23:37 Ce sont des chaussettes invisibles.
00:23:38 Je vois que c'est un débat intéressant.
00:23:39 Non, mais je vois sous le bureau.
00:23:40 Oui, on veut voir les chaussettes et le bras d'honneur.
00:23:41 On veut voir les chaussettes.
00:23:42 La pause.
00:23:43 Ce matin, comme elle l'est chaque semaine, "Souverain la différence des sexes", on en
00:23:44 parlera tout à l'heure.
00:23:45 C'est une question qui est très importante.
00:23:46 C'est une question qui est très importante.
00:23:47 C'est une question qui est très importante.
00:23:48 C'est une question qui est très importante.
00:23:49 C'est une question qui est très importante.
00:23:50 C'est une question qui est très importante.
00:23:51 C'est une question qui est très importante.
00:24:18 Les débats se poursuivent au Sénat.
00:24:21 Cette nuit, il était question de l'article phare de la réforme, l'article 7, qui vise
00:24:25 à reculer l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
00:24:28 Face au nombre d'amendements et au débat qui s'éternise, la majorité sénatoriale
00:24:32 de droite a donné un coup d'accélérateur.
00:24:34 Ils ont adopté cette nuit un abonnement de réécriture de cet article qui a fait passer
00:24:39 la majorité des amendements de gauche à la trappe.
00:24:42 Les blocages contre la réforme des retraites se poursuivent aujourd'hui.
00:24:45 L'opération Port Mort à Marseille.
00:24:47 Les dockers et les agents du port bloquent tous les accès depuis 5h.
00:24:51 Conséquence, aucun point lourd ne peut entrer dans la zone.
00:24:54 Les seules personnes autorisées à circuler sont les agents de sécurité.
00:24:58 Et puis, si vous avez déjà vos dates de congé pour les vacances d'été, n'attendez
00:25:02 plus.
00:25:03 Depuis 6h ce matin, les billets TGV Inouï, Intercités et Ouigo pour juillet et août
00:25:08 2023 sont disponibles.
00:25:10 L'ouverture des ventes concerne les trains circulant du 8 juillet au 3 septembre, voire
00:25:15 jusqu'au 9 décembre 2023 pour les Ouigo.
00:25:18 C'est un gag parce que de toute façon il y aura une grève généralement.
00:25:22 Vous pouvez acheter vos billets mais bon, en période de vacances il y a souvent une
00:25:25 grève.
00:25:26 Ça peut arriver.
00:25:27 Ça veut dire que la SNCF prévoit que le blocage ne durera pas jusque là.
00:25:29 Donc, on t'excite.
00:25:31 Bon, on termine sur l'affaire Dupond-Moretti.
00:25:34 Reprenons le fil.
00:25:36 On a entendu les échanges.
00:25:38 Et puis, M.
00:25:39 Marlex reprend la parole et M.
00:25:41 Dupond-Moretti va lui répondre une première fois sans s'excuser.
00:25:46 Je ne sais pas si ça fait partie du bon exemple que vous essayez de donner mais je pense que
00:25:53 faire un bras d'honneur pour un membre du gouvernement à un membre de la représentation
00:26:04 nationale me paraît extrêmement peu exemplaire.
00:26:08 Je pense que votre attitude, M.
00:26:10 le garde des Sceaux, je comprends que vous avez pu fréquenter beaucoup de voyous dans
00:26:15 votre carrière professionnelle et je comprends que ça a pu à un moment d'éteindre un peu
00:26:21 sur votre comportement mais c'est plus qu'inapproprié et ça exige des excuses non pas pour moi mais
00:26:29 à l'égard de la représentation nationale.
00:26:32 J'ai réagi avec beaucoup de divacité.
00:26:38 Je tiens à dire qu'il y avait autour des gestes qui me sont reprochés des paroles
00:26:49 qui tendaient non pas à viser le président Marlex mais à viser le mépris, c'est comme
00:26:56 ça que je l'ai conçu, qu'il avait pour le respect de ma présomption d'innocence.
00:27:01 Mais je concède, Mme la Présidente, que ce geste n'était pas un geste adéquat.
00:27:07 Je vous le dis en vous regardant que ce bras d'honneur n'est pas adressé au député Marlex.
00:27:14 Non mais entendez-moi, entendez-moi une seconde, entendez-moi M.
00:27:23 Marlex une seconde.
00:27:24 Si vous l'avez pris pour vous, je regrette ce geste mais lorsque j'ai fait ce double
00:27:37 geste, on m'a dit un, j'ai dit deux, parce que c'est deux, j'ai dit c'est un bras d'honneur
00:27:44 à la présomption d'innocence.
00:27:45 Il est fourbe, voilà, c'est un fourbe.
00:27:49 Il est fou, il ment.
00:27:52 Mais personne n'est dupe d'ailleurs.
00:27:55 Ce qui est inquiétant, c'est qu'on a eu la bordélisation, la zadisation de l'Assemblée
00:28:00 nationale, maintenant on a la bordélisation du Sénat.
00:28:02 Je ne sais pas où ça va s'arrêter.
00:28:03 C'est-à-dire que maintenant, vous êtes ministre, on va s'échanger des noms d'oiseaux.
00:28:06 Là, c'était à l'Assemblée nationale.
00:28:07 Alors dernier passage, dernier passage, il s'est excusé parce qu'il y a eu l'intervention
00:28:11 de Mathilde Panot.
00:28:12 Vous vous rendez compte ?
00:28:13 Non, il y a eu l'intervention de Elisabeth Borne en coulisse et de Yael Broun-Pivet parce
00:28:17 que la présidente de l'Assemblée nationale, qui n'était pas présente dans l'hémicycle,
00:28:21 on lui a rapporté l'information.
00:28:23 Elle a appelé la première ministre et après avoir appelé la première ministre, elle
00:28:28 est allée voir Éric Dupond-Moretti et elle lui a dit maintenant tu t'excuses.
00:28:31 Tu présentes des excuses à Olivier Marlex et tu présentes des excuses à l'ensemble
00:28:35 de la représentation nationale.
00:28:36 Quel monde, mais comme des enfants, vraiment ces gens sont des enfants.
00:28:39 Quelle indignité pour reprendre.
00:28:42 Quelle indignité, franchement.
00:28:44 Ce qui est intéressant, c'est l'infériorité apparente d'un type poli et qui s'exprime
00:28:50 avec calme par rapport à une grande gueule.
00:28:52 Et puis ça s'est retourné au bout du compte contre la grande gueule.
00:28:55 Alors écoute, c'est le dernier passage.
00:28:59 Ce n'est pas un foudre de guerre Marlex.
00:29:00 Pourquoi vous dites ça ? Ce n'est pas gentil.
00:29:02 Parce que c'est un type poli.
00:29:03 Il peut être un foudre de guerre.
00:29:05 C'est bizarre.
00:29:06 C'est bien parce qu'à chaque fois, il me fait penser à Alain Juppé.
00:29:11 Donc on a l'impression qu'on est à Giscard.
00:29:15 Ah oui, vous vous faites penser à Giscard ?
00:29:16 C'est un bon mélange des deux.
00:29:18 C'est un bon mélange.
00:29:19 Mélange de Giscard et de Juppé.
00:29:21 C'est pas une grosse brute.
00:29:23 Non, ça ne marche pas.
00:29:24 Bon, alors les excuses de M.
00:29:26 Dupont-Moretti, comme un enfant, donc la maîtresse a appelé.
00:29:29 Tu t'excuses, autrement ça va pas.
00:29:30 Ministre, garde des Sceaux, vous imaginez Robert Badinter ou Alain Perfit qui a été
00:29:35 garde des Sceaux, faisant un bras d'honneur.
00:29:37 Mon Dieu.
00:29:38 Et Sainte-Obiran, le revient.
00:29:40 Monsieur le président Marlex, je le dis à toute la représentation nationale, profondément
00:29:54 affectée par ce moment que je suis amené à vivre.
00:30:01 Je redis ici avec beaucoup de force que je n'ai pas voulu viser le président Marlex.
00:30:09 Mais si mon geste a été mal interprété, je lui présente mes excuses ainsi qu'à
00:30:14 toute la représentation nationale.
00:30:15 Je vous remercie.
00:30:18 En fait, tout est faux.
00:30:20 C'est ça qui est terrible.
00:30:21 C'est-à-dire qu'il dit je suis affecté, il ne l'est pas.
00:30:24 Tout est faux.
00:30:25 Il y a plus ça encore.
00:30:26 Il doit l'être un peu quand même.
00:30:27 Par contre, ça a.
00:30:28 Mais pas pour les raisons pour lesquelles il s'excuse en tout cas.
00:30:31 Là où ça va être intéressant politiquement, c'est que depuis le début de cette séquence
00:30:35 politique sur les retraites, En Marche ne cesse de reprocher à la France insoumise
00:30:38 de mal se tenir, d'être débraillé dans l'Assemblée, d'utiliser un vocabulaire déplacé,
00:30:43 d'être dans la surenchère, l'exagération.
00:30:44 Et là, effectivement, quand le ministre de la Justice se comporte comme ça, ça va
00:30:48 enlever énormément d'arguments à la majorité pour incarner ce parti de l'ordre.
00:30:51 Alors qu'a dit M. Véran ?
00:30:54 Sur le fond, c'est l'origine, c'est quand même ça.
00:30:57 Il se scandalise du fait qu'on lui reproche une mise en examen.
00:31:01 Mais c'est le président Macron, il me semble-t-il, qui avait dit lui-même qu'un
00:31:04 ministre mis en examen devait être démissionnaire.
00:31:06 Il se scandalise qu'il ne peut pas se gendarmer du fait qu'on lui reproche.
00:31:09 Puisque c'est le président lui-même qui avait placé ce critère comme un critère
00:31:13 de jugement de la présence ou non d'un ministre au gouvernement.
00:31:17 Mais comme vous avez Emmanuel Macron qui, sur tous les sujets, a dit tout et son contraire.
00:31:22 Vous exagérez.
00:31:23 Si, je n'exagère pas sur les retraites.
00:31:26 Vous pouvez prendre sur chaque sujet, il a dit un truc, il a dit autre chose.
00:31:32 Et il dit généralement à celui, pas sur beaucoup, pas sur le nucléaire, sur les sujets importants.
00:31:40 Mais attention, faites attention, faites ce que vous voulez, mais je trouve ça dangereux
00:31:45 de systématiquement, dès que c'est un homme politique, il n'a jamais aucune excuse,
00:31:49 il est toujours coupable, c'est horreur, c'est la décadence.
00:31:53 Faites gaffe parce que les gens vont finir par se dire, mais ce système démocratique,
00:31:57 ça ne marche pas, il en faut un autre.
00:31:59 Et c'est ce qu'ils se disent, ils ne vous ont pas attendu pour ce matin.
00:32:03 Je les encourage, mais qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:32:06 Vous vous rappeliez ce qu'avait dit Macron, mais avant Macron, c'était ce qu'on avait
00:32:11 appelé la jurisprudence maladure, c'est-à-dire qu'un ministre mis en examen doit démissionner,
00:32:16 même s'il est innocent, et cette jurisprudence, Macron l'a fait tomber en destitude.
00:32:20 Mais bon, Monsieur Véran, écoutons ce qu'il a dit ce matin, moi j'aime bien Monsieur Véran.
00:32:24 On va l'inviter d'ailleurs, mais il ne vient pas.
00:32:27 Éric Dupond-Moretti, vous le connaissez, c'est un homme entier, c'est un homme d'honneur
00:32:33 qui se bat pour le droit des victimes et qui reconnaît la liberté de pouvoir se défendre,
00:32:40 et notamment la présomption d'innocence.
00:32:42 Il l'explique, je n'ai pas de raison de ne pas le croire, il explique qu'il y avait
00:32:45 des témoins autour de lui qui avaient fait ce geste qu'il ne faut pas faire.
00:32:48 On est d'accord, il ne faut pas faire, qui plus est à l'Assemblée nationale,
00:32:50 qui plus est quand on est ministre.
00:32:52 Il l'a reconnu, il s'en est excusé, mais il ne l'a pas fait à destination d'un parlementaire,
00:32:55 il l'a fait à destination d'un principe qui est celui qui reviendrait à ne pas respecter
00:32:59 la présomption d'innocence et à mélanger culpabilité et présomption de culpabilité.
00:33:03 Bien sûr, c'est bien connu, on fait des bras d'honneur de manière abstraite.
00:33:07 Moi je vais faire un bras d'honneur aussi ce matin, je ne sais pas.
00:33:11 Ça devient comique.
00:33:12 Mais c'est des comiques, oui.
00:33:13 C'est tout à fait inédit.
00:33:14 C'est des comiques, je veux bien.
00:33:15 C'est tout à fait inédit cette confusion entre homme d'honneur et bras d'honneur.
00:33:19 Non mais écoutez, moi je veux bien, vous souriez vous-même, je veux bien qu'on n'accuse
00:33:23 pas les hommes politiques, ce que dit M. Véran, c'est juste n'importe quoi.
00:33:26 On accuse les hommes politiques quand ils sont en faute.
00:33:28 Mais là ce qu'il dit c'est n'importe quoi.
00:33:30 Mais d'abord ce qui est extraordinaire.
00:33:31 Véran est n'importe quoi.
00:33:32 Ce qui est extraordinaire c'est qu'il parle de Dupond-Moréti d'abord comme un avocat.
00:33:35 Il dit il est là pour défendre les victimes, non il n'est pas là que pour ça.
00:33:38 Il y a un peu le côté américain, les américains ils vous disent vous êtes un connard mais
00:33:41 nothing personal, il n'y en a rien de personnel.
00:33:44 Je vous ai fait un bras d'honneur, ne le prenez pas pour vous parce que en fait c'est inouï.
00:33:48 C'est les mafieux américains qui disent ça.
00:33:50 C'est dans la culture américaine.
00:33:53 Alors sur le fond, pourquoi il y a eu cet échange ?
00:33:55 Parce que cette séquence d'inégibilité hier, on aurait pu quand même imaginer, je
00:34:00 ne sais pas ce que vous en pensez, qu'un député condamné pour violence conjugale
00:34:05 soit inéligible.
00:34:06 Ça peut s'entendre quand même.
00:34:08 D'autant plus que ça existe déjà dans le code pénal.
00:34:11 D'autant que c'est, comment dire, d'autant que c'est un des combats du gouvernement.
00:34:17 C'est même la priorité du premier quinquennat d'Emmanuel Macron.
00:34:21 Donc là encore vous allez m'accuser de populisme mais on ne peut pas envoyer des signes contraires.
00:34:27 On ne peut pas dire qu'on fait ça et qu'ont fait les députés de la propre majorité
00:34:30 d'Emmanuel Macron hier, Florian ?
00:34:32 C'est-à-dire que la majorité se compose de trois groupes.
00:34:36 Il y a les députés Renaissance, le parti du président de la République publique,
00:34:39 et les alliés Horizon et Modem.
00:34:42 C'est-à-dire François Bayrou et Edouard Philippe.
00:34:44 Que s'est-il passé hier ?
00:34:46 Les alliés de Renaissance n'ont pas voté ce texte.
00:34:50 Ils ont voté majoritairement contre ou se sont abstenus.
00:34:53 Pourquoi ? C'est notamment Edouard Philippe qui a fait, entre guillemets,
00:34:56 je le disais tout à l'heure, un doigt d'honneur au camp présidentiel
00:34:59 parce que la semaine dernière, les députés Renaissance n'ont pas voté un texte
00:35:04 qui était proposé par…
00:35:06 C'est de la grande politique ça.
00:35:07 Voilà, c'est entre guillemets une forme de vengeance.
00:35:09 Vous ne nous avez pas soutenu la semaine dernière.
00:35:11 Eh bien cette fois-ci on ne vous soutient pas.
00:35:13 Vous allez encore me dire que je fais du populisme en disant que c'est minable.
00:35:16 Non, la présidentielle n'a rien à voir.
00:35:18 Parce qu'en fait ces gens…
00:35:20 Ce qui est du populisme, c'est un mot que je n'ai pas employé,
00:35:23 mais vous dites ça, c'est de dire qu'ils sont tous comme ça.
00:35:29 Ils sont tous comme ça.
00:35:32 Je pense que c'est au tribunaux de juger si quelqu'un doit être inéligible ou pas.
00:35:37 Si à peine, elle doit être prononcée par les tribunaux,
00:35:39 pas par l'Assemblée nationale automatiquement s'il y a une condamnation.
00:35:44 Mais là ça aurait été mis dans la loi.
00:35:46 C'était mis dans la loi, c'est les tribunaux qui l'auraient fait.
00:35:49 C'est le signal qui est envoyé.
00:35:51 C'est les tribunaux qui auraient pris la décision.
00:35:53 C'est les tribunaux qui auraient prononcé la peine ?
00:35:54 Il ne faut pas que ce soit une peine automatique.
00:35:57 Si il y a eu une peine, il y a après une inéligibilité pour la personne.
00:36:02 Alors écoutez…
00:36:04 Ça pose le problème des peines automatiques qui reviennent par la vente.
00:36:08 Écoutez Aurore Berger parce qu'elle était émouvante hier.
00:36:11 Elle-même, on l'a accusée en plus d'instrumentaliser ça.
00:36:14 Vous allez voir la réaction des députés de l'ANUPS.
00:36:18 Femme qui se comporte avec Mme Berger.
00:36:21 Ce qu'on voit à l'Assemblée, c'est absolument incroyable.
00:36:24 Vous allez voir hurler, crier contre Mme Berger qui est en larmes.
00:36:29 (Applaudissements)
00:36:47 Chers collègues, ça suffit s'il vous plaît.
00:36:50 (Rires)
00:36:53 Je vais essayer de conclure.
00:36:55 Et en vérité, vous m'obligez à conclure de cette manière-là.
00:37:00 Et ce que vous faites, c'est indigne.
00:37:05 Vous ne savez pas.
00:37:07 Je n'accepte pas.
00:37:10 Et je n'ai pas à accepter.
00:37:12 Je n'ai pas à accepter.
00:37:14 Aucune femme dans cet hémicycle n'a à accepter les procès en opportunisme politique sur la question des violences.
00:37:19 Aucune femme.
00:37:21 (Applaudissements)
00:37:26 Entendre des interpellations à l'extrême gauche comme à l'extrême droite
00:37:31 sur la mise en doute de la sincérité du combat que nous devrions tous porter sur la question...
00:37:36 (Applaudissements)
00:37:38 Non, Mme Obono, je ne l'instrumentalise pas.
00:37:41 Je ne l'instrumentalise pas.
00:37:44 Personne ne sait ici l'intimité de ce que nous pouvons vivre, de ce que nous avons vécu.
00:37:49 Mais oui, oui, je sais exactement de quoi je parle quand je parle des violences conjugales.
00:37:55 Oui, je sais de quoi je parle.
00:37:58 Je sais de quoi je parle.
00:38:00 Et peut-être que beaucoup ici savent de quoi elle parle
00:38:03 et qu'elles n'en ont pas forcément fait l'étalage avant
00:38:06 ou qu'elles n'avaient pas forcément envie de le dire.
00:38:08 Mais entendre intervention après intervention,
00:38:11 remettre en cause la sincérité qui est la mienne
00:38:15 sur ce combat comme vous l'avez fait,
00:38:18 je ne peux pas continuer à le laisser passer.
00:38:21 Je n'entendrai pas une minute de plus que je ne suis pas sincère dans ce combat.
00:38:26 Ce qui est étonnant, Eugénie Bastier,
00:38:29 c'est que Mme Berger est attaquée plus durement par des femmes sur ce sujet.
00:38:33 Comment vous l'interprétez ?
00:38:35 Parce que l'extrême gauche, la France insoumise, n'a aucun respect pour l'adversaire.
00:38:39 Tout est permis contre l'adversaire.
00:38:40 Imaginez que ce soit l'inverse, que ce soit Mme Obono ou Mme Pannot
00:38:43 qui interviennent sur les violences conjugales
00:38:45 et que l'Assemblée et les macronistes se mettent à la siffler.
00:38:48 Ils ne le feraient pas parce qu'ils ont une certaine retenue
00:38:50 et qu'ils se feraient accuser immédiatement d'être sexistes.
00:38:53 Il n'y a pas un jour qui se passe sans que les députés femmes de la France insoumise
00:38:57 se plaignent du sexisme de l'Assemblée.
00:38:59 Je trouve ça absolument indigne.
00:39:00 Dieu sait que je ne suis pas une grande amie de Mme Obono ou Mme Berger.
00:39:03 Je trouve que ce passage est assez touchant, elle a l'air sincère.
00:39:07 Et faire un procès en instrumentalisation, en insécurité,
00:39:10 surtout de la part de la France insoumise qui exploite le moindre fait divers
00:39:13 jusqu'à la nauser sans vergogne, c'est absolument inadmissible.
00:39:18 Ce qui est singulier dans cette affaire, c'est de voir venir des rangs de la France insoumise
00:39:23 et de la NUPES accessoirement, la dénégation, le refus de voter cette proposition d'inéligibilité.
00:39:29 Qu'est-ce que vous en pensez ? Vous l'auriez voté par exemple ?
00:39:31 Moi non. Non, pas automatiquement.
00:39:33 Et protège Quatennens ?
00:39:34 Non, pas automatiquement. Je vous l'ai déjà dit, ici même,
00:39:37 c'est parce que chaque affaire est une affaire individuelle.
00:39:40 Il faut voir ce que sont les conflits à l'intérieur d'un ménage.
00:39:44 C'est en effet le rôle de la justice avant de dire ce que...
00:39:46 Mais si la peine d'inéligibilité est prononcée par la justice au cas par cas, justement,
00:39:50 si c'est un instrument pour punir un élu, pourquoi pas ?
00:39:54 Regardez la séquence de 10 secondes hier.
00:39:56 Regardez la séquence, je vous donne la parole tout de suite après.
00:39:58 Regardez la séquence de 10 secondes, ça a été rejeté hier.
00:40:01 Regardez cette séquence.
00:40:03 Donc votant 267 exprimés 242, majorité 122 pour 60 contre 182,
00:40:10 l'Assemblée nationale n'a pas adopté.
00:40:13 Ça veut dire que les Insoumis n'ont pas voté cette fois ?
00:40:15 Non, mais juste une chose.
00:40:17 Ça donne des leçons aussi.
00:40:19 Un des slogans de la France Insoumise, de la NUPES, c'est "on vous croit".
00:40:22 Au moment même où Aurore Bergé, tout indique qu'elle fait part d'une expérience personnelle douloureuse,
00:40:28 continue à contester à la UE.
00:40:31 C'est-à-dire "on vous croit si vous êtes de notre camp".
00:40:33 C'est ça en fait, la phrase complète.
00:40:35 Franchement, c'est une séquence totalement...
00:40:37 Ce qu'il faut ajouter, c'est que...
00:40:39 Quant au résultat du vote...
00:40:41 Le résultat, je crois que c'est un résultat qui ne correspond pas tout à fait au projet de loi qui était présenté,
00:40:47 puisque le résultat exact, c'était majorité absolue à 127 et l'adoption.
00:40:52 Donc 113 pour et contre 140.
00:40:55 C'était l'Assemblée nationale. Ce qu'on a vu n'était pas bon alors.
00:40:58 Non.
00:40:59 C'était la séquence de l'Assemblée nationale, c'est pas nous.
00:41:01 C'était pas le vote du projet du texte.
00:41:04 Non, ce que je veux rajouter, c'est que la France Insoumise est profondément divisée sur la question.
00:41:08 C'est-à-dire que les amis de Mélenchon, les proches de Mélenchon, soutiennent Katniss et disent comme Mélenchon,
00:41:14 "ça y est, il a payé, maintenant on passe à la cause, et donc on le réintègre dans toutes ses fonctions,
00:41:19 toute sa dignité, etc."
00:41:21 C'est une position d'ailleurs pour laquelle on pourrait argumenter.
00:41:25 Et l'autre partie qui est plus raide en matière de droit des femmes, de féminisme,
00:41:31 dit "non, on peut pas l'absoudre de cette manière-là, il doit payer encore."
00:41:37 Donc ils sont très divisés là-dessus.
00:41:40 Je voudrais qu'on voie juste un sujet de Mickaël Chahut aujourd'hui,
00:41:43 parce que c'est une journée particulière bien sûr,
00:41:45 et le calvaire d'une femme battue.
00:41:49 Elle était enseignante au lycée, le père de son fils, ingénieur,
00:41:56 un milieu social favorisé qui, pendant 11 ans, n'a pas protégé cette femme
00:42:01 des coups donnés par son conjoint.
00:42:03 Tout a commencé deux semaines après leur rencontre.
00:42:06 J'ai envie de parler un peu familièrement, mais un coup de boule, en fait, il s'est retourné,
00:42:09 on était en extérieur, j'ai dû dire quelque chose qui lui a pas plu,
00:42:13 il m'a donné un coup au front, et puis en fait, les coups se sont répétés.
00:42:19 Au départ, je ne comprenais pas pourquoi, en fait, et je les ai acceptés,
00:42:23 je les ai subis et acceptés dans notre vie au quotidien.
00:42:27 Elle cache les traces sur son corps pour aller travailler,
00:42:29 ne laisse rien paraître à l'extérieur, une emprise dont elle a sa propre définition.
00:42:34 C'est comme un labyrinthe, et même quand on a un soupçon de volonté,
00:42:40 en tout cas un soupçon de prise de conscience que ce n'est pas normal ce que l'on vit,
00:42:44 on a du mal à trouver une issue de secours.
00:42:46 Moi, ce que je disais souvent, je me sentais enchaînée.
00:42:50 Pour protéger son fils, elle annonce sa volonté de partir en 2019.
00:42:54 Il ne supportera pas et commettra un geste fatal.
00:42:57 Pour se reconstruire, elle a ouvert une petite brocante
00:43:00 et a écrit un premier livre qui raconte son histoire à destination de toutes les femmes battues.
00:43:05 Mon premier message que je peux dire à des femmes qui ont subi comme moi
00:43:09 ou qui subissent comme moi des violences conjugales, c'est parler.
00:43:12 Parler, pour moi, c'est le début de la libération.
00:43:15 Un second livre sortira dans les prochains jours.
00:43:18 Un recueil de témoignages de citoyens engagés dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:43:23 On est toujours sidérés de ces témoignages parce qu'on a le sentiment d'entendre les mêmes témoignages.
00:43:30 C'est ça qui me frappe le plus.
00:43:32 Quel que soit le milieu, des gens qui acceptent un entourage qui ne voit pas,
00:43:38 des gens qui mettent des années avant d'en sortir des femmes.
00:43:43 C'est une emprise. Il y a des raisons psychologiques, du parcours personnel.
00:43:50 Je sais que je suis critique sur le néo-féminisme et sur ses dérives et sur l'espèce de combat.
00:43:55 Souvent, je trouve que le néo-féminisme s'enferme dans des combats symboliques du type l'écriture inclusive, etc.
00:44:01 Là, il y a un vrai combat à mener.
00:44:03 Je pense que les violences conjugales, c'est quelque chose de très concret pour les femmes.
00:44:05 Là, il faut mettre le paquet, notamment sur la justice, mais aussi sur la réponse pénale.
00:44:09 J'entends beaucoup de féministes à la gauche radicale qui disent que la prison, ce n'est pas bien,
00:44:14 qu'il ne faut pas construire de prison, etc.
00:44:16 Oui, mais où est-ce qu'on va mettre les maris qui battent leurs femmes et qui récidivent ?
00:44:21 Oui, il faut une réponse pénale sévère, un accompagnement judiciaire.
00:44:25 C'est là qu'il faut mettre le paquet plutôt que dans des campagnes symboliques.
00:44:29 Est-ce que vous-même, dans votre vie personnelle, vous avez eu des témoignages de femmes qui sont venues vers vous
00:44:34 et que vous avez pu être surpris de ce que vous entendiez ou des comportements que vous n'imaginiez pas ?
00:44:39 Moi, personnellement, je n'en connais pas.
00:44:42 Peut-être que j'appartiens à une génération où il y a eu des progrès, mais je pense qu'il en existe quand même encore.
00:44:47 Je pense qu'il y a quelque chose, effectivement, j'en parle d'ailleurs dans mon tract sur sauver la différence sexuelle,
00:44:52 il y a une asymétrie dans la différence sexuelle qui fait qu'il y a une violence masculine qu'on ne peut pas nier
00:44:58 et qui n'a pas d'équivalent chez les femmes.
00:45:00 Il y a une violence masculine, une agressivité, qui faut...
00:45:04 Tout le rôle de la civilisation, c'est de polisser cette violence, c'est de l'éduquer, c'est de la mettre à distance, justement.
00:45:09 Et c'est là ce que je reproche aux féministes, c'est qu'elles pensent que c'est la société qui rend violent
00:45:13 et que l'homme, finalement, serait naturellement bon.
00:45:15 Moi, je pense que c'est l'inverse, c'est qu'il y a une pulsion masculine vers la violence,
00:45:17 notamment parce qu'il y a une force physique plus forte que les femmes,
00:45:20 et que tout le travail de la société, c'est de polisser, d'éduquer, de réprimer cette violence.
00:45:24 Et c'est tout le travail de la civilisation.
00:45:26 Et je pense que c'est pour ça que moi, je suis personnellement très favorable
00:45:29 à ce qu'on réprime sévèrement le viol, les violences conjugales.
00:45:34 Et c'est sur ça qu'il faut mettre le paquet, plutôt que sur des délires intersectionnels.
00:45:37 "Sauvez la différence des sexes", c'est votre bouquin, et vous dites que la différence des sexes, c'est une explication biologique.
00:45:42 Aux Etats-Unis, en Angleterre et même dans notre pays, des hommes et des femmes sont chassés des universités
00:45:46 ou à leurs conférences annulées, parfois même, c'est arrivé, leurs livres brûlés,
00:45:49 parce qu'ils osent affirmer qu'il n'existait que deux sexes
00:45:52 et qu'on ne pouvait pas passer de l'un à l'autre comme on changerait de chemise.
00:45:55 Oui, c'est vrai. Il y a l'exemple évidemment de J.K. Rowling, l'auteur de Harry Potter,
00:46:01 qui aujourd'hui subit une campagne de transactivistes extrêmement violents,
00:46:05 des gens qui brûlent en public ses livres, qui la harcèlent sur les réseaux sociaux.
00:46:10 Pourquoi ? Parce qu'elle a rappelé une fois qu'il existait effectivement deux sexes, les hommes et les femmes,
00:46:14 et que ce n'était pas des constructions sociales absolues.
00:46:17 Et je pense que prendre ça au sérieux, la gauche vous dira "mais non, c'est des paniques morales, vous vous excitez pour rien".
00:46:22 Non, c'est sérieux. Moi, quand j'ai publié ce track chez Gallimard,
00:46:26 il y a un certain nombre de maisons d'édition, d'activistes d'extrême gauche
00:46:31 qui ont interpellé Gallimard en disant "comment vous osez publier ça ? Gallimard ose publier ça ?"
00:46:37 Je pense que la liberté d'expression est menacée sur ce sujet, ce qui paraît invraisemblable,
00:46:41 parce que dire "il y a des hommes et des femmes", ça ne devrait même pas être l'objet d'une contestation.
00:46:45 L'évidence est devenue un courage.
00:46:47 Non mais c'est un vrai problème, parce qu'on revient toujours à un sujet des minorités actives.
00:46:52 Je veux préciser une chose. La question des transsexuels est une vraie question.
00:46:57 On peut changer de sexe, on a le droit de changer de sexe.
00:46:59 Non, on ne peut pas. Physiquement, ce n'est pas possible.
00:47:02 Mais même physiquement, on peut.
00:47:04 Alors, on marque la pause et on revient.
00:47:06 Oui, mais c'est important. C'est ça l'origine des choses.
00:47:08 On ne peut pas. Vos chromosomes sont...
00:47:10 On ne peut pas changer de sexe.
00:47:12 Il y a des gens qui préfèrent être hommes que être femmes.
00:47:14 Mais ça, c'est autre chose.
00:47:15 On peut changer.
00:47:17 Scientifiquement, vous ne pouvez pas changer de sexe.
00:47:19 Toutes nos cellules sont marquées par un chromosome.
00:47:21 Vous ne pouvez pas.
00:47:23 On peut changer de genre.
00:47:25 La pause, ce n'est pas si énorme.
00:47:27 Vous pouvez changer de genre.
00:47:29 Oui, mais c'est pas...
00:47:31 Vous pouvez vous habiller en femme et vous habiller en homme.
00:47:33 La nature ne vous assigne pas forcément un rôle.
00:47:35 La pause a tout de suite.
00:47:37 On peut en discuter.
00:47:39 Nous avions une discussion passionnante juste avant la pause pour savoir si on pouvait changer de sexe.
00:47:45 Aujourd'hui, on va penser que c'est plus intéressant quand il n'y a pas le...
00:47:47 Mais je viens de dire avant la pause.
00:47:49 Je ne vous ai pas dit ce que vous avez dit.
00:47:51 Là, vous n'avez aucun intérêt durant la pause.
00:47:53 Je salue d'ailleurs M. Mouli.
00:47:55 J'ai un mauvais esprit, c'est vrai.
00:47:57 Je salue M. Mouli qui entre sur ce plateau.
00:47:59 L'autre jour, il est venu, mais nos poses ont tout peu changé.
00:48:01 Je vous avais demandé de revenir aujourd'hui parce que ce sujet est absolument passionnant.
00:48:05 Une différence majeure entre les deux.
00:48:07 Exactement.
00:48:09 Si je peux...
00:48:11 Bonjour.
00:48:13 Je vous dis bonjour et vous parlerez tout à l'heure parce que là, Barbara Durand doit parler.
00:48:15 Je présente votre livre.
00:48:17 Non, M. Mouli.
00:48:19 Soyez gentil.
00:48:21 Soyez discipliné.
00:48:23 Pas vous.
00:48:25 Barbara Durand.
00:48:27 [Musique]
00:48:29 En réponse à l'intersyndical d'être reçu en urgence par Emmanuel Macron,
00:48:33 Olivier Véran répond ce matin.
00:48:35 La porte du gouvernement est plus couverte.
00:48:37 Nous, on est dans le dialogue, a affirmé le ministre.
00:48:39 Le chef de l'État avait reçu à déjeuner en juin après sa réélection
00:48:41 les représentants des principaux syndicats,
00:48:43 à l'exception du secrétaire général de la CGT,
00:48:45 Philippe Martinez, qui avait décliné l'invitation.
00:48:47 La ville ukrainienne de Barmout est-elle tombée aux mains des Russes ?
00:48:49 Ce mercredi, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner a affirmé
00:48:51 que ses troupes avaient pris toute la partie orientale de la ville.
00:48:53 Ces derniers jours,
00:48:55 la ville a été détruite par des militaires.
00:48:57 Le président de la CGT, Philippe Martinez,
00:48:59 a dit que les militaires ont été détruits par des militaires.
00:49:01 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:03 Le président de la CGT, Philippe Martinez,
00:49:05 a dit que les militaires ont été détruits par des militaires.
00:49:07 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:09 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:11 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:13 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:15 La ville a été détruite par des militaires.
00:49:17 La ville a été détruite par des militaires.
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00:53:11 La ville a été détruite par des militaires.
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00:54:01 La ville a été détruite par des militaires.
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00:54:05 La ville a été détruite par des militaires.
00:54:07 La ville a été détruite par des militaires.
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00:54:21 La ville a été détruite par des militaires.
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00:55:51 La ville a été détruite par des militaires.
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00:56:01 La ville a été détruite par des militaires.
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00:56:05 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:07 La ville a été détruite par des militaires.
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00:56:13 La ville a été détruite par des militaires.
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00:56:31 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:33 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:35 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:37 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:39 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:41 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:43 La ville a été détruite par des militaires.
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00:56:47 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:49 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:51 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:53 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:55 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:57 La ville a été détruite par des militaires.
00:56:59 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:01 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:03 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:05 La ville a été détruite par des militaires.
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00:57:13 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:15 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:17 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:19 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:21 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:23 La ville a été détruite par des militaires.
00:57:25 Les gens un peu comme vous ont dit...
00:57:27 Les gens un peu comme vous ont dit...
00:57:29 Les gens un peu comme vous ont dit...
00:57:31 Les gens un peu comme vous ont dit...
00:57:33 La nature, c'est clair.
00:57:35 Les femmes font des enfants,
00:57:37 donc elles s'occupent du foyer
00:57:39 et donc elles restent à la maison
00:57:41 pendant des millénaires.
00:57:43 Et alors là, vous êtes très inquiets
00:57:45 parce que ce qui a été la loi
00:57:47 pendant des millénaires est en train de changer.
00:57:49 Et là, vous êtes inquiets.
00:57:51 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:57:53 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:57:55 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:57:57 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:57:59 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:01 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:03 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:05 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:07 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:09 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:11 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:13 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:15 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:17 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:19 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:21 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:23 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:25 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:27 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:29 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:31 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:33 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:35 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:37 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:39 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:41 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:43 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:45 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:47 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:49 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:51 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:53 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:55 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:57 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:58:59 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:59:01 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
00:59:03 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
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01:06:11 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
01:06:13 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
01:06:15 Mais je ne suis pas du tout inquiet.
01:06:17 Mais là, parler de ça, c'est renvoyer parfois la femme à ses humeurs ou à sa psychologie.
01:06:25 Et il y a quelque chose d'un poil sexiste, vous voyez, tel que ça peut être analysé aujourd'hui.
01:06:30 Je ne sais pas si vous le comprenez.
01:06:32 Très souvent, quand la femme a ses sauts d'humeur, on appelle ça les sauts d'humeur,
01:06:38 on lui dit "oui, tu déprimes, tu n'es pas bien, tu as des problèmes".
01:06:40 Non, c'est souvent dû à cette période hormonale qui va faire qu'il y a une dépression.
01:06:45 Et vous avez 30% des femmes, et d'autant plus qu'elles ont eu...
01:06:48 Mais pas les hommes.
01:06:49 Non, parce que je vous rappelle que nous avons une andropause qui a à partir de 70 ans.
01:06:54 C'est intéressant parce que justement, dans ce livre, j'essaie de voir quelles sont les grandes différences biologiques
01:06:59 entre les hommes et les femmes et qu'est-ce qu'elles impliquent.
01:07:01 Et effectivement, l'horloge biologique en fait partie.
01:07:03 C'est une différence majeure entre les hommes et les femmes.
01:07:05 Le fait que le corps des femmes se rappelle à elle dans le temps,
01:07:08 notamment à travers les règles jusqu'à la ménopause,
01:07:11 puis ensuite effectivement avec cette horloge biologique qui se stoppe,
01:07:14 qui fait qu'à partir du moment où elles ne peuvent plus avoir d'enfants.
01:07:16 Et tout ça, ce n'est pas juste un détail en fait.
01:07:19 Ce n'est pas juste un murant qu'on se mettrait le matin.
01:07:22 Ce n'est pas juste un détail.
01:07:23 La grille de lecture.
01:07:24 Ça s'inscrit profondément dans nos corps et ça induit un rapport au monde différent.
01:07:28 Ça ne veut pas dire évidemment une inégalité, mais un rapport au monde différent qu'il faut prendre en compte
01:07:32 sinon on ne peut pas répondre aux problèmes concrets des femmes.
01:07:35 On est dans une société où la ménopause c'est tabou.
01:07:39 On a l'impression d'être vieux.
01:07:41 On est dans un jeunisme effréné.
01:07:43 Mais il faut savoir que la femme, elle ne va pas rentrer dans l'ombre.
01:07:46 Au contraire, après 51 ans, il faut qu'elle soit dans la lumière.
01:07:49 Et elle a la possibilité, avec les moyens actuels et la prise en charge,
01:07:52 vous vous rendez compte qu'il n'y a que 5% des femmes qui sont traitées pour leur ménopause,
01:07:57 équilibrées pour leur ménopause.
01:07:59 Et ces femmes qui ne seront pas traitées.
01:08:02 Parce qu'on a imaginé que les hormones étaient cancérigènes.
01:08:04 Parce qu'on a dit oui, ça donne le cancer.
01:08:06 Mais pas du tout.
01:08:07 Même les Américains en sont revenus.
01:08:08 Je suis d'accord avec vous, mais tout le monde ne dit pas.
01:08:10 Après moi vous avoir reçu.
01:08:12 La difficulté avec les médecins, c'est toujours la même.
01:08:14 C'est que vous vous dites ça, et puis moi je vais vous mettre en face de quelqu'un qui dira le contraire.
01:08:18 Alors j'aimerais bien débattre avec ce quelqu'un.
01:08:20 Parce que même les personnes qui j'ai travaillé.
01:08:23 Je vous donne l'exemple.
01:08:24 Pour le cancer du sein.
01:08:26 On a arrêté dès 2002, les traitements hormonaux de la ménopause.
01:08:30 C'est passé de plus de 2 millions à moins de 500 000 femmes traitées.
01:08:34 Depuis 2010 et jusqu'à présent, on a une augmentation régulière des cancers du sein.
01:08:39 Alors qu'on ne donne pas d'hormones.
01:08:41 Vous pouvez me donner l'explication ?
01:08:43 Voilà.
01:08:44 Et on n'hésite pas.
01:08:45 Et chez l'homme, on augmente les cancers hormonaux dépendants.
01:08:48 Et on ne donne pas d'hormones.
01:08:50 Le principal risque du cancer du sein, c'est l'âge.
01:08:53 Et comme on est dans des populations où on a ce qu'on appelle les baby-boomers.
01:08:58 Qui se retrouvent 50 ans ou 60 ans après.
01:09:00 Ah ben on en a profité.
01:09:02 On a profité en disant "Oh la la, augmentation des cancers du sein".
01:09:05 Mais si vous prenez un épidémiologiste, un statisticien, il vous expliquera que non.
01:09:09 C'était normal.
01:09:11 5% simplement des femmes.
01:09:13 Ce que je ne comprends pas, votre chiffre est incroyable.
01:09:15 Les femmes qui vont voir leur gynécologue, qui vont voir leur médecin traitant.
01:09:20 Tous ces médecins ne conseillent pas ?
01:09:22 Alors il y a un problème d'information.
01:09:24 Et il y a aussi un problème de judiciarisation.
01:09:27 Parce que la Haute Autorité de Santé n'est pas revenue depuis 2014
01:09:32 sur ces conditions de prescription du THM à la française.
01:09:35 C'est-à-dire qu'on n'a pas le droit de les prescrire ?
01:09:37 Si, mais avec des recommandations.
01:09:39 C'est-à-dire qu'on dit "Vous me donnez que si vous avez besoin, vous".
01:09:42 Vous, vous les prescrivez ?
01:09:43 Depuis 35 ans.
01:09:45 Alors vous considérez que toute femme qui a une ménopause doit être traitée ?
01:09:48 Ça veut dire que vous considérez que la ménopause c'est une maladie ?
01:09:50 Il y a 10 à 20% des femmes qui passeront ça comme des grossesses.
01:09:53 Ça se passe facilement.
01:09:55 Et vous avez des femmes qui ont ce qu'on appelle une hygiène de vie,
01:09:59 une génétique qui intervient et qui passeront.
01:10:02 Mais vous avez 80% des femmes qui iront obligatoirement
01:10:06 à un des 34 signes qui fait la ménopause.
01:10:10 La ménopause, je ne veux plus entendre parler, on ne veut plus,
01:10:13 on ne veut plus entendre parler du mot "post-ménopause"
01:10:16 parce qu'on dit "Ouais, ouais, la ménopause ça va durer 4-5 ans,
01:10:18 puis après c'est fini".
01:10:19 Non, la ménopause ça dure jusqu'au dernier sou.
01:10:22 Et j'ai une femme, alors par exemple les hormones,
01:10:25 c'est parfois oral, mais parfois j'ai un témoignage d'une personne
01:10:30 que j'ai rencontrée après notre épisode qui m'a dit
01:10:32 "Je me le mets sur la peau".
01:10:34 Les crèmes.
01:10:35 Je me le mets sur la peau pour enlever les rides.
01:10:39 C'est ce qu'elle m'a dit, j'ai rencontré une personne.
01:10:41 Ça c'est être jeuniste.
01:10:42 En France, nous avons commencé les premiers traitements hormonaux
01:10:45 de la ménopause en 1970.
01:10:47 En 1974, nous avons créé les premiers gels.
01:10:51 Pourquoi ? Parce qu'on ne veut pas que les hormones
01:10:54 qu'on prendrait par la bouche passent par le foie.
01:10:56 Parce qu'on savait que ça pouvait perturber.
01:10:59 Et on le sait, d'ailleurs les Américains donnent que ça.
01:11:01 Et nous on ne veut pas.
01:11:02 Nous on veut donner des traitements qui ne perturbent pas.
01:11:04 Donc répondez à ma question, la gel, la peau.
01:11:06 Je vous explique.
01:11:07 Alors nous, les gels ou les patches,
01:11:09 tout ce qui passe par voie transcutanée,
01:11:12 ne passe pas par le foie et on ne les met pas sur le sein.
01:11:15 Bien sûr, on évite, mais bon, on verra après.
01:11:18 Mais à une époque, on avait des crèmes qu'on mettait sur la peau
01:11:21 qui s'appelait Fadiamod.
01:11:22 Je ne veux pas faire de publicité.
01:11:23 Ils ont été retirés.
01:11:24 Mais on a le droit de les mettre là, on a le droit de les mettre là,
01:11:27 on a le droit de les mettre là, on a le droit de les mettre là.
01:11:28 On ne comprend pas.
01:11:29 Et donc moi, j'en appelle au laboratoire
01:11:31 et à nos autorités de santé de favoriser le développement de molécules.
01:11:36 Vous n'allez pas à la fortune des laboratoires.
01:11:37 Autre sujet qui m'intéresse, et celui-là, ce n'est pas la ménopause,
01:11:40 mais c'est un sujet qui est très peu traité aussi dans les médias.
01:11:43 Et peut-être que si c'était les hommes qui en souffraient,
01:11:46 on aurait trouvé le traitement depuis longtemps.
01:11:48 C'est l'endométriose.
01:11:50 10%, vous entendez bien, 10% des femmes souffrent d'endométriose.
01:11:58 Je ne suis pas d'accord.
01:11:59 Ah bon ?
01:12:00 Non, je ne suis pas d'accord parce que ça, ça a été un effet d'annonce.
01:12:02 D'ailleurs, je l'ai dit dans mon livre.
01:12:03 Un de nos représentants, ministre de la Santé,
01:12:07 au mois de février 2022, annonçait que 10% des femmes
01:12:10 étaient porteuses d'endométriose.
01:12:11 Alors, je voudrais nuancer parce que les chiffres,
01:12:13 il faut prendre 10% des femmes en âge de bébé.
01:12:16 Ah bien sûr.
01:12:17 Non, parce que ça ne fait plus que 3 à 5% de la totalité
01:12:20 des 35 millions de femmes.
01:12:22 Et il faut savoir que dans 75% des cas,
01:12:26 l'endométriose n'entraînera aucun problème,
01:12:28 ni de fertilité, ni de douleur.
01:12:30 Oui, mais souvent, les douleurs sont très lourdes, très rudes.
01:12:34 Oui, mais vous n'êtes plus sur une population aussi importante.
01:12:37 Après, moi, je considère, ça fait plus de 30 ans
01:12:40 que je traite l'endométriose.
01:12:42 Quand j'ai une jeune fille qui vient...
01:12:44 La dernière fois, vous m'avez interrogé pour savoir
01:12:46 pourquoi on donne des congés menstruels en Espagne.
01:12:49 Mais j'ai dit, comment peut-on accepter qu'une jeune fille
01:12:52 puisse avoir des règles douloureuses,
01:12:54 puisse avoir des règles abondantes ?
01:12:56 On traite les conséquences, on ne traite pas la cause.
01:12:58 Et la cause, c'est très souvent l'endométriose.
01:13:00 Donc, si les médecins, je dis bien les médecins,
01:13:02 étaient plus à l'écoute, et maintenant on l'est,
01:13:05 ce ne sont même plus les médecins, ce sont les mamans.
01:13:07 Parce que les mamans qui ont souffert d'endométriose
01:13:09 vont dire, mais attendez, ma fille, elle souffre,
01:13:11 ne la laissez pas comme ça.
01:13:12 Moi, j'ai eu des problèmes, c'est de l'endométriose.
01:13:14 Voilà. Donc, ça touche, effectivement.
01:13:16 Moi, je traite depuis et j'opère.
01:13:17 Mais qu'est-ce que vous voulez dire que le traitement...
01:13:19 Moi, j'ai reçu quelqu'un, il y a 48 heures,
01:13:21 qui m'a dit, il n'y a pas de traitement,
01:13:22 et c'est une souffrance importante, et il n'y a rien à faire.
01:13:25 Je ne suis pas d'accord.
01:13:26 Je ne suis pas d'accord.
01:13:28 L'endométriose...
01:13:30 Pour revenir sur le congé mensuel,
01:13:32 pour le coup, je trouve que c'est une bonne idée,
01:13:34 parce que, justement, ça prend en considération...
01:13:36 Mais non, parce que vous êtes dans une politique de traitement.
01:13:38 Des conséquences et pas des causes.
01:13:40 Oui, d'accord, mais...
01:13:41 Attendez, Eugénie, ça fait 35 ans...
01:13:44 Il y a des femmes qui souffrent le mardi.
01:13:46 Eugénie, ça fait 35 ans...
01:13:47 Pour ces 3%-là, qu'elles puissent...
01:13:48 Eugénie, ça fait 35 ans.
01:13:50 Mais d'accord, mais...
01:13:51 Attendez, quand je vois une jeune fille qui vient,
01:13:53 elles ont de la chance, peut-être.
01:13:54 Vous arrivez à les traiter ?
01:13:55 Je les écoute, je suis bienveillant.
01:13:57 Vous savez le meilleur traitement de prévention d'endométriose ?
01:14:00 Donc, il y a l'alimentation, l'activité physique,
01:14:02 l'écoute et, éventuellement, la pilule.
01:14:05 C'est le meilleur traitement.
01:14:06 C'est-à-dire...
01:14:07 Systématiquement, moi, j'ai déconnu des cas, ça ne marche pas systématiquement.
01:14:09 Mais parce que ça a été pris trop tard.
01:14:11 On a 7 à 10 ans de retard dans le diagnostic de l'endométriose.
01:14:15 Il y a une jeune femme qui nous écoute, sur l'autre sujet,
01:14:17 qui dit "Monsieur Mouli dit n'importe quoi,
01:14:19 lorsqu'on a un cancer, on n'a pas le droit au traitement,
01:14:21 on doit juste en prendre des cachets pour baisser les estrogènes,
01:14:24 car cela déclenche des cancers hormonaux."
01:14:26 Alors, malheureusement pour cette patiente, cette personne,
01:14:30 il y a une grosse étude qui vient de sortir,
01:14:32 et qui faisait l'analyse des femmes qui avaient eu des cancers du sein précoces,
01:14:38 et auxquels on a donné soit des estrogènes locaux,
01:14:41 soit ce qu'on appelle le THM,
01:14:43 et on a démontré que sur ces femmes dont le cancer du sein était précoce,
01:14:47 il n'y avait pas d'augmentation du risque de récidive
01:14:50 et une diminution de la mortalité.
01:14:52 C'est une étude qui vient de sortir en 2022,
01:14:55 et elle est vérifiée.
01:14:56 - Mais j'ai toujours pas compris pourquoi vous vous opposez au congé menstruel
01:14:59 si on ne peut pas traiter les causes, il faut bien traiter les conséquences.
01:15:02 - Je comprends très bien, monsieur Nolot,
01:15:04 mais je veux dire, un médecin doit écouter, il doit être dans la prévention,
01:15:07 et s'il n'est pas dans la prévention, il va être dans le traitement des conséquences.
01:15:11 Et les conséquences, c'est ça, dans tout on fait,
01:15:13 dans la justice on traite les conséquences,
01:15:15 dans telle chose on traite les conséquences,
01:15:17 et en médecine, on essaye d'éviter de traiter les conséquences
01:15:19 et de prendre les choses en amont, de faire de la prévention.
01:15:22 Mon livre, c'est de la prévention, c'est de l'écoute,
01:15:25 c'est d'éviter que les choses évoluent.
01:15:28 - En tout cas, vraiment c'est un sujet, je trouve qu'il n'y a pas...
01:15:33 on ne parle pas assez de ces sujets-là pour tout vous dire,
01:15:36 c'est pour ça que j'ai voulu ce matin en parler.
01:15:38 - Et notamment pour les retraites.
01:15:40 - Ah ? - Oui.
01:15:41 - C'est-à-dire ?
01:15:42 - Vous avez vu qu'il y a à peu près 95% des femmes
01:15:44 qui ne sont pas traitées pour leur ménopause.
01:15:47 Vous en avez 5% qui vont passer la période de 50 à 64 ans en bonne santé.
01:15:52 Ça veut dire pour elles, ça va être ce qu'on appelle un parcours,
01:15:55 ça va être une promenade de santé.
01:15:57 80% des femmes vont avoir tous les troubles que je décris dans mon livre.
01:16:01 Et ces femmes-là qui vont arriver à 56, 57 ans vont être essoufflées, lessivées.
01:16:06 Pour elles, c'est la double peine.
01:16:08 Il faut les écouter, on va leur rajouter en plus 2 ans.
01:16:11 C'est un problème.
01:16:13 - Non mais...
01:16:14 - M. Fenech, la dernière fois, disait d'un scandale sanitaire.
01:16:17 Pour moi, je considère que c'est un péril sanitaire,
01:16:20 c'est une prise en charge d'utilité publique
01:16:24 que nos autorités commencent à s'intéresser,
01:16:27 puisque j'ai été reçu au plus haut niveau national,
01:16:31 j'ai été même reçu après au niveau du ministère de la Santé,
01:16:34 pour qu'on essaye d'avancer sur ce sujet.
01:16:37 - Il nous reste quelques minutes, on aurait pu davantage parler,
01:16:40 bien sûr, des manifestations d'hier.
01:16:44 Il y a une image qu'on n'a pas montrée, je voulais vous la soumettre,
01:16:47 c'est le retour des Black Blocs, vous l'avez sans doute vue.
01:16:49 C'est cette voiture qui a été vandalisée dans Paris,
01:16:52 et c'est une voiture de médecin. Vous avez vu cette image ?
01:16:55 - Effectivement, mais ce que je n'ai pas très bien compris...
01:16:57 Alors c'est vrai que ce n'est pas normal de vandaliser,
01:16:59 mais c'est comment ça se fait que le médecin ait sorti sa pancarte
01:17:02 après que ça ait été vandalisé ?
01:17:03 - Alors, on l'écoute en séquence, regardez.
01:17:06 - Oui, elle n'était pas siglée.
01:17:09 - Allez, allez, allez !
01:17:11 - C'est quoi ce bordel ?
01:17:14 - Allez, allez, allez !
01:17:17 - Allez, allez, allez !
01:17:20 - Allez, allez, allez !
01:17:48 - Mets ta casquette !
01:17:50 - Stop ! Allez-y les gars ! Stop !
01:18:00 - On va en arrêtre, on arrête.
01:18:02 - Stop ! Il y a un médecin !
01:18:04 - Franchement...
01:18:09 - Un médecin collabore.
01:18:10 - C'est quand même... C'est vraiment des images qui vont perdre.
01:18:12 Et je vous montrerai tout à l'heure des policiers qui ont été agressés,
01:18:15 toutes les images que je vois dans ces manifestations,
01:18:18 les policiers agressés,
01:18:20 et la faible peine pour ceux qui agressent les policiers.
01:18:24 Je trouve ça sidérant dans notre société aujourd'hui.
01:18:27 - Ces manifs-là, admettez qu'il y a quand même peu d'incidents.
01:18:30 - C'est trop, c'est trop.
01:18:32 - Mais franchement, vous me sidérez en fait.
01:18:35 - C'est encadré par des syndicats responsables,
01:18:39 il y a très peu d'incidents.
01:18:41 - Vous me sidérez.
01:18:42 - Vous avez des enfants qui regardent ça et c'est pas trop.
01:18:44 - C'est difficile à gérer, les black blocs, y compris pour les syndics.
01:18:46 - Je ne comprends pas.
01:18:47 - Vous ne pouvez pas l'imputer au mouvement de...
01:18:49 - Pas du tout, mais je trouve ça sidérant.
01:18:51 En fait, ce que je trouve sidérant, c'est que, il me semble,
01:18:55 c'est très facile d'arrêter ça.
01:18:57 Par exemple, ces gens-là qui font ça, c'est des peines maximum,
01:19:02 qui sont tellement dissuasives que la prochaine fois,
01:19:04 ils ne recommenceront pas.
01:19:06 Mais vous ne voulez pas entendre ça.
01:19:08 - Non, mais je...
01:19:09 - Vous pouvez les attraper.
01:19:10 - J'entends très bien ce que vous dites,
01:19:11 mais je pense que c'est de les renvoyer devant un tribunal.
01:19:13 - L'autre jour, on a cité cette personne qui envoyait...
01:19:16 - Moi, je ne peux pas dire la proportionnalité des peines.
01:19:18 - Mais non, mais...
01:19:20 Vous touchez à un policier, c'est 10 ans à l'ombre.
01:19:23 - Non, on ne peut pas.
01:19:24 - C'est simple.
01:19:25 - C'est mon avis.
01:19:26 Vous touchez à un policier, c'est 10 ans à l'ombre.
01:19:28 - Ce sera dissuasif.
01:19:29 - Et croyez-moi, il y en aura moins.
01:19:31 Mais tout le monde est au courant.
01:19:34 Je le dis à tout le monde avant.
01:19:36 Je dis, vous touchez à un policier, mesdames, messieurs,
01:19:38 rien ne justifie.
01:19:39 Mais si, c'est simple.
01:19:41 Vous touchez à un policier, vous agressez un policier,
01:19:43 c'est 10 ans à l'ombre.
01:19:44 - Mais qu'il y ait des peines, d'ailleurs, elles sont...
01:19:46 - Mais Barbara Durand, là, c'est plus important de l'écouter.
01:19:50 - À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes,
01:19:54 Emmanuel Macron va rendre ce mercredi un hommage national à Gisèle Halimi
01:19:59 à 16h au palais de justice de Paris.
01:20:02 Le président pourrait également s'exprimer sur la constitutionnalisation de l'IVG,
01:20:07 dont la légalisation fut l'un des combats de l'avocate féministe.
01:20:11 Pour faire plier le gouvernement,
01:20:12 les syndicats entendent faire durer la contestation dans le temps.
01:20:15 Deux nouvelles journées de manifestations sont d'ores et déjà prévues.
01:20:19 La première, ce samedi.
01:20:21 La deuxième, le 15 mars, soit mercredi prochain.
01:20:24 Après cette sixième journée de mobilisation,
01:20:26 les syndicats ont demandé à être reçus en urgence par Emmanuel Macron.
01:20:30 Enfin, après les manifestations en Géorgie
01:20:33 contre un projet de loi controversé
01:20:35 ciblant les médias et les ONG,
01:20:37 au moins 66 personnes ont été interpellées.
01:20:40 Ce matin, le chef de la diplomatie de l'Union européenne a condamné cette loi,
01:20:44 la jugeant incompatible avec les valeurs de l'UE
01:20:47 et l'objectif de rejoindre le bloc européen.
01:20:50 - Cette image, pour terminer, je le disais, d'un policier qui a été agressé hier
01:20:57 et Mathieu Vallée d'ailleurs, qu'on entend régulièrement, a voulu le défendre.
01:21:03 On va la voir, cette séquence, de nouveau,
01:21:07 parce que ça fait partie des images que je trouve parmi les plus choquantes.
01:21:10 Mais là encore, comme on les voit, sinon à chaque manifestation,
01:21:15 au moins régulièrement, est-ce qu'on l'a Marine Lenson, cette image ?
01:21:18 Eh bien, voyons-la.
01:21:21 - On va le tuer !
01:21:45 - Comment vous pouvez justifier que la personne qui s'en prend à ce policier
01:21:49 ne prenne que trois mois exsurcis, par exemple, ou six mois exsurcis ?
01:21:52 - Je ne justifie pas.
01:21:53 - Mais qu'est-ce que vous voulez en faire, en fait ?
01:21:55 - C'est difficile de discuter dans ces conditions,
01:21:57 parce que je suis d'accord pour aggraver les peines pour les agressions contre les policiers,
01:22:01 pas seulement d'ailleurs contre les professeurs et contre les pompiers.
01:22:05 Moi, je suis d'accord.
01:22:06 Mais à vous, vous arrivez, il faut faire dix ans,
01:22:08 mais vous ne connaissez même pas l'échelle des peines.
01:22:10 Si on met dix ans pour ce truc-là, on va être obligés de relever d'autres peines, forcément.
01:22:13 Il y a une hiérarchie des délits.
01:22:15 Mais si, c'est ça, la civilisation judiciaire, il y a une hiérarchie des peines.
01:22:19 On ne pouvait pas dire, voilà, on va mettre perpétuité, puis voilà, puis il y en a marre.
01:22:23 Mais ce n'est pas comme ça qu'on discute.
01:22:24 - Mais combien de fois il faudra avoir ce débat pour que ça change ?
01:22:27 - Excuse-moi, je t'invite.
01:22:28 Et du coup, comme on est obligés de nuancer les propos,
01:22:31 tout en étant d'accord avec le diagnostic, que ça doit être réprimé sévèrement,
01:22:35 on passe pour un laxiste.
01:22:36 - Mais si, parce que le mot "sévèrement", vous ne les réprimez pas sévèrement.
01:22:40 C'est bien le problème.
01:22:41 - Je viens de vous dire.
01:22:42 - Alors combien on met ?
01:22:44 - Je suis d'accord pour augmenter.
01:22:45 C'est une question qui demande un examen sérieux.
01:22:48 - C'est la millième fois que nous avons ce débat.
01:22:52 Il faudra combien de débats pour trouver quelque chose de dissuasif contre ces voyous,
01:22:56 qui n'ont rien à voir, en effet, avec le mouvement syndical et le gros de la masse des manifestants.
01:23:00 Mais combien de temps on va supporter ça ?
01:23:02 - On vient d'avoir...
01:23:03 - Demi-déjà-même, mot de fin.
01:23:05 - Merci.
01:23:06 On vient d'avoir deux images successives d'où je conclue
01:23:08 qu'il vaut mieux être policier en Géorgie qu'en France.
01:23:11 Mais il vaut mieux vivre en France qu'en Géorgie.
01:23:14 - Merci.
01:23:15 Merci, demi-déjà-même, pour cette...
01:23:18 - Conclusion.
01:23:19 - Conclusion, sur laquelle nous allons méditer, voyez-vous.
01:23:22 - Je vous remercie.
01:23:23 - Michel Mouli, Ménopause, tout peut changer.
01:23:26 Eugénie Bastié, sauvez la différence des sexes, chez Gallimard.
01:23:29 Ça vaut 3,90 euros, en plus.
01:23:31 - Ça va.
01:23:32 Beau cadeau pour votre femme, pour la journée des femmes.
01:23:34 - Exactement.
01:23:35 - Merci à Thibault Palfroy, qui était avec nous aujourd'hui,
01:23:42 à la réalisation, à Bukka Abela, qui était à La Vision,
01:23:46 à Arnaud Portelas, qui était au son.
01:23:48 Merci à Marine Lençon, à Florian Doré, qui nous a rejoints.
01:23:52 Toutes les émissions sont à retrouver, vous le savez, sur cnews.fr.
01:23:55 Jean-Marc Morandini, dans une seconde, et nous, rendez-vous ce soir.
01:23:58 Ciao.
01:23:59 [Bruit de pas]