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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Résumons-nous.
00:00:04 Emmanuel Macron est évidemment le premier responsable du chaos qui arrive, mais il n'existe
00:00:09 pas de majorité alternative.
00:00:10 Marine Le Pen tient plutôt bien son rôle depuis deux mois, mais personne n'imagine
00:00:15 un consensus autour de sa personne.
00:00:17 Les Républicains et la gauche républicaine n'existent pas ou n'existent plus.
00:00:22 La France insoumise donne une image de la politique effrayante, l'extrême gauche a
00:00:27 théorisé la violence.
00:00:28 Les écologistes sont largués, la Vème République, la Constitution, nos institutions sont en
00:00:34 danger.
00:00:35 Les patrons passent pour des braqueurs de pauvres.
00:00:38 Nous avons 3000 milliards de dettes.
00:00:41 Il n'y a plus un sou dans les caisses.
00:00:44 L'école est défaillante.
00:00:45 La justice fait débat.
00:00:47 L'administration est obèse.
00:00:49 Le nucléaire est abîmé.
00:00:51 La sécurité dans la rue est un problème.
00:00:54 L'immigration est hors contrôle.
00:00:56 Les prix augmentent, etc.
00:00:59 Bref, et pardonnez-moi de le dire comme ça ce matin d'une manière aussi triviale,
00:01:05 nous sommes dans la merde.
00:01:06 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:10 L'exécutif met ses menaces à exécution.
00:01:17 Ce matin, le gouvernement a annoncé la réquisition des personnels indispensables au fonctionnement
00:01:21 du dépôt pétrolier de fosse sur mer.
00:01:23 Et il y en aura d'autres, a affirmé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, dans les
00:01:28 bouches du Rhône.
00:01:29 37% des stations services sont à sec.
00:01:31 Un conseil stratégique au siège des Républicains a lieu depuis 8h30 ce matin.
00:01:36 19 députés LR, soit un tiers du groupe, ont voté la motion de censure transpartisane
00:01:41 hier, ce qui met à mal l'unité du parti.
00:01:44 Ils se réunissent donc ce matin pour tirer le bilan de cette séquence désastreuse.
00:01:48 Enfin, l'équipe de France.
00:01:49 Un nouveau capitaine, il s'appelle Kylian Mbappé, a seulement 24 ans.
00:01:54 Il succède à Hugo Loris qui a pris sa retraite internationale.
00:01:57 Didier Deschamps l'a annoncé hier.
00:01:59 Le sélectionnaire des Bleus s'est également entretenu avec Antoine Griezmann, qui a été
00:02:03 promu vice-capitaine.
00:02:04 - Charlotte Dornelas est avec nous ce matin.
00:02:08 Je la salue.
00:02:09 Bonjour à Vincent Herouet, à Joseph Macescaron, que vous connaissez, à Gérard Leclerc, qui
00:02:14 revient de quelques jours de vacances.
00:02:15 Vous étiez au ski.
00:02:16 - Oui.
00:02:17 - Au Canada.
00:02:20 - Oui, oui.
00:02:21 - Et vous êtes revenu...
00:02:22 - Défendez les couleurs françaises, puisque c'est une compétition.
00:02:25 - Et vous êtes revenu en pleine forme, alors que le ski, c'est parfois dangereux.
00:02:27 Donc vous êtes un bon skieur.
00:02:28 - Merci.
00:02:29 - Il vous reste à retrouver le chemin de votre coiffeur.
00:02:32 Rémi Perrad est avec nous.
00:02:35 Il est délégué national de l'Uni.
00:02:37 Pierre-Henri Dumont, alors vous êtes un député des Républicains, mais on ne sait même pas.
00:02:42 Il y a autant de positions chez les Républicains que de députés maintenant.
00:02:46 - Il y a différentes positions, mais tout ça, ça permettra d'atterrir, je pense,
00:02:52 d'ici quelques semaines, à des positions communes.
00:02:54 C'est ce qu'on va essayer de faire.
00:02:55 - Ça va être sympa.
00:02:56 - Vous n'êtes pas exclu.
00:02:57 Ceux qui ont voté la motion de censure ne sont pas exclus ?
00:02:59 - On va attendre les recettes du comité stratégique, mais moi, j'ai toujours dit que j'assumais
00:03:04 les conséquences de mon vote.
00:03:05 J'ai expliqué que j'étais contre la réforme pour la motion de censure, puisque la première
00:03:10 ministre avait lié les deux de façon très maladroite hier.
00:03:14 Et donc, à partir de là, on verra maintenant les décisions qui sont prises.
00:03:17 - Mais vous n'êtes pas exclu pour le moment.
00:03:19 Hier soir, il y avait un dîner entre Éric Ciotti et Laurent Wauquiez, paraît-il ?
00:03:23 - Je ne sais pas.
00:03:24 Je ne tiens pas à l'horizon, donc je ne peux pas vous dire.
00:03:26 - Vous pouvez être concerné quand même par ce qui se passe.
00:03:29 - Ils ont le droit de dîner avec qui ils veulent.
00:03:31 - Laurent Wauquiez, vous êtes proche de lui ?
00:03:33 - Pas spécialement.
00:03:34 - Quelle était sa position ?
00:03:36 - Beaucoup de députés qui sont proches de lui ont voté également la motion de censure.
00:03:39 - Donc, Laurent Wauquiez était plutôt pour la censure ?
00:03:41 - Ça, je ne sais pas.
00:03:42 Il faudra lui demander.
00:03:43 - Moi, je vous pose à vous.
00:03:46 - Je ne sais pas.
00:03:47 - Il était suppléant d'une députée qui a voté pour la censure.
00:03:52 - Et Éric Ciotti, par exemple, les échanges que vous avez eus avec lui, il a essayé de
00:03:58 vous convaincre ?
00:03:59 - J'ai prévenu le président de groupe, Olivier Marlex, de mon vote la veille du vote, donc
00:04:03 à mi-thier.
00:04:04 - Qu'est-ce qu'il vous dit ?
00:04:05 - Il me dit que…
00:04:06 - Il vous menace, par exemple ?
00:04:08 - Non, absolument pas de menace.
00:04:09 Il n'y a rien de tout ça.
00:04:10 Il a même parlé chez un de vos confrères en disant que…
00:04:13 - En fait, ils n'ont pas le choix parce que s'ils vous excluent, ils ne sont déjà
00:04:16 pas très nombreux.
00:04:17 - Oui, mais au-delà de ça, c'est-à-dire que le problème de la réforme des retraites,
00:04:21 c'est quoi ? C'est qu'on s'est retrouvé dans une situation où on a essayé de défendre
00:04:25 ce qu'on dit depuis 10 ans sans prendre en compte que le monde a changé.
00:04:28 On est toujours sous une position qui était celle, par exemple, de Valérie Pécresse
00:04:33 lors des élections présidentielles d'une retraite à 65 ans, alors qu'on a eu le
00:04:37 Covid, alors qu'on a eu le télétravail, alors qu'on a eu des nouveaux modes de fonctionnement
00:04:41 où les gens ne font plus des carrières complètes dans une même entreprise, mais alternent
00:04:45 entre des moments d'auto-entrepreneurs, des moments où ils prennent des années sabbatiques,
00:04:48 des moments où ils partent peut-être un petit peu à l'étranger, non pas pour skier,
00:04:52 mais pour se ressourcer et pour être en quête d'eux-mêmes.
00:04:55 Bref, tout ça, ça prouve qu'il faut surtout réfléchir.
00:04:58 Et qu'en fait, les Républicains, malheureusement, ce qui s'est passé, je pense, lors du vote
00:05:02 de la motion de censure, mais ce qui s'est passé aussi avant sur les retraites, c'est
00:05:06 la conséquence de 10 ans où on n'a pas forcément essayé de réfléchir à des nouvelles propositions.
00:05:10 J'entends ça, que vous réfléchissez pas depuis longtemps, donc il faudrait peut-être
00:05:13 que vous vous y mettez, parce que ça fait un moment que vous dites que vous ne réfléchissez
00:05:16 plus.
00:05:17 Je suis totalement d'accord avec vous.
00:05:18 En tout cas, l'info ce matin, c'est Emmanuel Macron parla 13h.
00:05:22 Alors déjà, je voulais savoir comment vous décodiez ça.
00:05:26 Généralement, le président de la République, quand il avait des interventions importantes,
00:05:29 c'était à 20h.
00:05:30 Toutes ces interventions Covid, c'est 20h.
00:05:34 Est-ce que 13h, c'est une manière de dire "finalement, c'est pas si grave que ça".
00:05:40 Est-ce qu'on sent la ficelle qu'on veut parler à la France rurale, la France qui
00:05:43 rentre chez elle à l'heure du déjeuner ? Il va sur France 2, TF1, et c'est pas faire
00:05:48 offense à mes confrères de dire qu'ils ne sont pas réputés pour leur plus grande
00:05:51 punacité dans ces cas-là.
00:05:53 Mais c'est aussi le système.
00:05:54 Quand tu vas sur TF1 et sur France 2, on sait qu'en gros, c'est le président qui parle
00:05:58 et que les journalistes écoutent.
00:06:00 Hélas d'ailleurs, mais ça se passe comme ça.
00:06:02 Et ça ne remet pas en cause le talent de Julien Bugier et de Marie-Sophie Lacaro.
00:06:08 Mais on sait que ce sont des exercices qui sont très formatés.
00:06:10 Donc je voulais savoir comment vous interprétiez ça, ce passage à 13h demain au journal de
00:06:17 TF1, ou si ça ne fait pas sens pour vous TF1/France 2 d'ailleurs.
00:06:21 Pour moi, je pense que vous avez donné l'explication la plus probable.
00:06:26 C'est-à-dire qu'à 13h, il s'adresse à une France qui est différente de celle de
00:06:30 20h, c'est-à-dire une France rurale, pas simplement rurale, mais une France moyenne
00:06:36 à qui il veut s'adresser directement.
00:06:38 Maintenant, il y a aussi une autre possibilité qui est là pour tous les gens qui aiment
00:06:41 bien bâtir des théories et les éditeurs réalistes aiment bien bâtir des théories,
00:06:44 c'est qu'il le fait à 13h.
00:06:46 Pourquoi ? Parce que peut-être que dans l'après-midi, il se passera quelque chose.
00:06:48 Voilà.
00:06:49 C'est-à-dire qu'est-ce qui se passera ?
00:06:52 Qu'est-ce qui va se passer ?
00:06:53 Alors franchement, la boîte à claques, la boîte à claques, il peut se passer n'importe
00:06:58 quoi.
00:06:59 Il peut se passer, je ne sais pas, la démission d'Elisabeth Borne, sa reconduction.
00:07:03 Il peut se passer la démission d'Elisabeth Borne.
00:07:05 Il ne va pas annoncer un confinement, rassure-toi.
00:07:06 Je veux dire, la loi martiale dans le pays.
00:07:12 Monsieur l'a dit très justement.
00:07:13 Non, mais je crois qu'il part à Bruxelles en plus.
00:07:16 Le confinement de l'Assemblée, ça se serait rêvé pour lui.
00:07:21 Je pense en tout cas que c'est une erreur.
00:07:24 C'est une erreur de parler à 13h ?
00:07:25 Ah oui, je pense que c'est vraiment une erreur.
00:07:27 Je pense que là, on a besoin, c'est vrai que tout le monde maintenant se tourne, d'ailleurs
00:07:30 ce qui prouve un peu le système institutionnel français où tout est autour du président
00:07:34 de la République.
00:07:35 C'est maintenant, tout le monde attend la parole du président de la République.
00:07:38 Il me semble que cette parole aurait dû être un peu solennelle, qu'on le veuille ou non,
00:07:43 les interventions solennelles.
00:07:44 C'est un discours devant, on considère qu'à 20h, tous les Français regardent, qu'à
00:07:50 13h, c'est comme vous l'avez dit fort justement, c'est un public très particulier, très
00:07:54 rural, public de personnes âgées.
00:07:55 C'est-à-dire des gens.
00:07:57 Ah c'est ses électeurs ?
00:07:58 Oui, mais en même temps, c'est justement pas à ceux-là qu'il faut s'adresser.
00:08:01 Il faut qu'ils s'adressent aux autres, qu'ils s'adressent à la France.
00:08:05 On a demandé à quelques Français, dans la rue bien sûr, c'est toujours une petite
00:08:10 photographie, qu'est-ce qu'ils attendaient demain du message présidentiel ?
00:08:14 Écoutez.
00:08:15 Je ne sais pas trop, parce qu'il va dire simplement qu'il maintient sa réforme, que c'est pour
00:08:23 le bien du pays, etc.
00:08:24 De toute façon, il ne va pas changer maintenant.
00:08:26 Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ? Il va dire qu'il appelle au calme, à la sérénité.
00:08:31 Je pense que c'est ça qu'il va dire.
00:08:33 Il va rester droit dans ses bottes, sinon il aurait reculé avant.
00:08:36 Je pense qu'il est droit dans ses bottes, comme on disait il y a un peu plus longtemps,
00:08:42 et qu'il ne bougera pas.
00:08:43 Non, non, je ne pense pas.
00:08:44 Il lui reste quatre ans, il va essayer de gérer ce qu'il peut.
00:08:48 Malheureusement, je ne pense pas que ça fasse vraiment plaisir aux Français.
00:08:51 Pas du tout.
00:08:52 Je ne le pense pas du tout.
00:08:53 À mon avis, là, il ne va rien se passer.
00:08:55 Vous pensez qu'il ne va rien dire de particulier, en tout cas ?
00:08:59 Je ne crois pas.
00:09:00 Non, je ne pense pas.
00:09:01 C'est formidable, parce qu'il ne faut mieux pas qu'il parle, puisqu'on sait déjà ce
00:09:04 qu'il va dire.
00:09:05 C'est formidable ce qui amuse les gens.
00:09:08 C'est l'expression "droit dans ses bottes" qui spontanément revient.
00:09:11 "Droit dans ses bottes", ça renvoie quand même à l'épisode de décembre 1995.
00:09:16 Alors, effectivement, le risque, c'est qu'il ne dise rien.
00:09:19 Justement, c'est bien d'aller au 13h.
00:09:22 Quand vous devez parler et que vous n'avez rien à dire, vous allez le dire entre le
00:09:25 dernier remouleur et la plus belle vache laitière.
00:09:27 Faites de la com'.
00:09:28 Oui, 13h, c'est pour ça.
00:09:29 Oui, mais donc, ça ne va servir à rien.
00:09:34 Donc, c'est une intervention, comme disait Gérard, qui est attendue depuis des semaines.
00:09:37 Si derrière, on dit tout ça pour ça, je pense qu'on va d'ailleurs enchaîner avec
00:09:43 les manifestations dans Paris, avec ce qui se passe.
00:09:45 Alors là aussi, il faut être prudent.
00:09:47 C'est-à-dire que les manifs dans Paris, c'est sans doute des jeunes extrêmes gauche
00:09:53 qui veulent instrumentaliser la colère.
00:09:56 Mais ça n'empêche pas qu'à côté, il y a une rancœur, un ressentiment, une colère
00:10:01 sourde de la France dite profonde, mais qui ne s'exprime pas forcément dans ces manifestations
00:10:06 telles qu'on les voit à la Concorde ou ailleurs, où c'est plutôt des jeunes gens.
00:10:10 D'ailleurs, vous êtes étudiant, Rémi Perrade, et on en parlera tout à l'heure.
00:10:16 Mais il y a une politisation extrême dans les universités.
00:10:20 C'est ces jeunes gens qu'on voit sur le terrain, si j'ai bien compris.
00:10:22 Oui, bien sûr.
00:10:23 Comme vous dites, c'est une instrumentalisation.
00:10:25 Tous les moyens sont bons de toute façon pour mettre la pagaille, pour brûler des poubelles
00:10:30 devant sa fac, etc.
00:10:31 Aujourd'hui, c'est ce sujet-là.
00:10:33 Évidemment, il y a des choses à dire de toute façon sur la réforme des retraites.
00:10:36 Et il y a des débats de long terme à avoir avec notamment les étudiants.
00:10:41 Mais ceux-là, en l'occurrence, ne veulent absolument pas débattre.
00:10:44 Oui, c'est ça qui est aussi...
00:10:47 Il y a une forme d'indulgence pour l'extrême gauche en France, pour la violence en France,
00:10:53 la violence de l'extrême gauche.
00:10:54 Enfin, vous imaginez si c'était des étudiants de droite qui mettaient la pagaille, comme
00:11:03 on voit en ce moment.
00:11:04 On parlerait de milice.
00:11:05 Exactement, on parlerait de milice.
00:11:06 La bêtise du monde déjà.
00:11:07 La bêtise du monde.
00:11:08 Moi, je suis sidéré par ce depoids de mesure.
00:11:11 Mais l'extrême gauche, bon, c'est...
00:11:13 Mais vous savez qu'elle a le droit.
00:11:15 Mais je me souviens toujours de ce truc.
00:11:17 Anne Hidalgo était quand même intervenue pour demander aux manifestants de la manif
00:11:20 Fortus de rembourser la pelouse du...
00:11:22 C'était quoi, le champ de Mars ? Parce qu'ils l'avaient piétinée.
00:11:25 Elle n'était vraiment pas contente parce que c'est quoi ce bazar dans Paris ? Voilà.
00:11:30 Le monde a changé depuis, apparemment.
00:11:32 Bon, on va voir un sujet justement, parce que ça nous intéresse, sur les manifs.
00:11:36 Parce que, évidemment, ce qui nous intéresse, c'est qu'est-ce qui va se passer maintenant ?
00:11:39 Je ne sais pas si vous avez une idée.
00:11:41 D'ailleurs, j'ai grainé la situation de la France.
00:11:45 Une des choses peut-être d'ailleurs les plus formidables dont on parle jamais, c'est
00:11:49 comment l'image, par exemple, des patrons en France,
00:11:53 qui passent maintenant pour des braqueurs.
00:11:56 On a la première fortune mondiale, on devrait...
00:11:59 qui est Bernard Arnault, on devrait s'en réjouir.
00:12:02 On devrait être content que notre petit pays ait précisément un patron
00:12:06 qui est la première.
00:12:08 Et dans le climat d'aujourd'hui, tu as l'impression que c'est un braqueur.
00:12:12 Donc ce climat-là, intellectuel, culturel de la France,
00:12:16 je le trouve effrayant, bien évidemment.
00:12:19 Voyons les manifs de Paris, avec Thomas Bonnet.
00:12:24 Ce qui s'est passé cette nuit, ça va vous faire réagir.
00:12:29 Une soirée sous tension dans la capitale.
00:12:33 Quelques instants seulement après le rejet des motions de censure à l'Assemblée,
00:12:37 des groupes de plusieurs centaines de personnes, plutôt des jeunes,
00:12:41 se forment et convergent dans différents points, au Louvre, à Bastille,
00:12:45 ou encore dans le 9e arrondissement.
00:12:48 Des mouvements sporadiques qui compliquent le travail des forces de l'ordre.
00:12:52 Ils tentent de dégager les rues où des feux de poubelle ont été allumés
00:12:56 pour empêcher l'intervention des pompiers.
00:12:59 Un mode d'action que justifie ce jeune manifestant.
00:13:02 Nous, en tout cas le peuple, et nous les jeunes,
00:13:04 moi je parle en tant que jeune, mais je m'allie aussi à tout le monde,
00:13:07 on est obligés d'en arriver là pour se faire entendre.
00:13:09 Parfois il faut crier. Parfois il faut crier pour se faire entendre, c'est malheureux.
00:13:12 Une soirée de tension qui aura donc contraint les forces de l'ordre
00:13:15 à de multiples interventions.
00:13:17 Au total, ce sont 171 personnes qui ont été interpellées ce lundi
00:13:21 dans les rues de Paris.
00:13:23 - Vous ne vous êtes pas échappé que l'Iran a condamné la répression française ?
00:13:27 - Oui.
00:13:29 - Ça ne vous a pas échappé ? J'ai vu ça.
00:13:32 - D'ailleurs la France a beaucoup à s'inspirer peut-être de la façon
00:13:36 dont l'Iran tient la rue, sans doute.
00:13:38 On a vu réapparaître à Paris les motards, les voltigeurs.
00:13:42 - La brave.
00:13:43 - Moi ça m'avait échappé qu'on les avait,
00:13:45 qu'ils avaient disparu après la mort de Manigou Sekhi, vous savez.
00:13:48 La brigade motocycliste, là, avec deux passe d'arran,
00:13:52 avec une longue trique à l'arrière.
00:13:54 - Ça vous choque ?
00:13:55 - Ce sont des méthodes quand même assez radicales.
00:13:58 Il y a très peu de pays qui fassent ça, vous savez.
00:14:00 L'Iran est celui qui a poussé cette technique de...
00:14:04 C'est dangereux le motard.
00:14:06 - Oui, ce qui est dangereux surtout c'est les manifestants.
00:14:08 - Oui, on peut dire ça comme ça.
00:14:10 Mais bon, le 6 février 1934, il y avait des chevaux.
00:14:12 Les manifestants avaient appris à leur couper les jarrets
00:14:15 avec des lames de rasoir et des cannes.
00:14:18 Là maintenant, on a des voltigeurs de la motocycliste.
00:14:21 - Ça s'appelle la brave.
00:14:23 - La façon, la façon.
00:14:24 - Ça s'appelle la brave.
00:14:25 Ils n'ont pas appris le nom.
00:14:27 - Oui, ils n'ont pas appris le nom.
00:14:29 - Quand même, c'est la même chose, non ?
00:14:31 La cylindrée qui change.
00:14:33 - Moi, je leur tire mon chapeau sur le travail qu'ils font sur le terrain
00:14:38 et combien ils sont utiles et combien surtout il n'y a jamais d'incident.
00:14:43 Pardonnez-moi de le dire comme ça, depuis des mois.
00:14:46 Et notamment avec le préfet Nunez.
00:14:48 - Avec ce préfet-là.
00:14:50 - Sur le terrain.
00:14:51 - Avant, on pouvait faire la liste, quand même.
00:14:53 - Et sur le terrain, dans la tension qui existe, maintenir cela,
00:14:58 ça me paraît pas facile.
00:15:01 - Non mais attendez, moi je ne suis pas en train de faire le panégyrique de la police.
00:15:05 Parce que moi hier, j'étais dans un commissariat
00:15:07 et de l'autre côté de la vitrine, c'est effarant les conditions
00:15:11 dans lesquelles les policiers à Paris vivaient de travail.
00:15:14 C'est une honte absolue.
00:15:16 Les commissariats en France, c'est pire que le tiers-monde.
00:15:19 C'est un truc qui est inimaginable.
00:15:21 - Pas tous, mais certains en tout cas.
00:15:23 - J'ai un grand respect pour les professionnels qui font bien leur boulot.
00:15:26 Evidemment, ce que je dis simplement, c'est que vous parlez de l'Iran
00:15:29 qui condamne la violence et le spectacle de la rue à Paris.
00:15:32 Mais ne vous inquiétez pas, dans le monde entier,
00:15:34 le spectacle des poubelles à Paris en train de flamber
00:15:36 fait vraiment une ouverture facile des commentaires.
00:15:40 - Je suis d'accord, mais justement, cette violence dans la rue...
00:15:42 - Il n'y a pas que vous qui pensez qu'on est dans la...
00:15:44 Il n'y a pas que vous.
00:15:45 - Oui, je pense qu'effectivement...
00:15:47 Alors, quelle est votre analyse de cette violence ?
00:15:50 Qu'est-ce qu'il faut faire selon vous pour l'arrêter ?
00:15:53 Est-ce qu'il faut entendre les revendications ?
00:15:56 Ou est-ce que ça va continuer ?
00:15:57 C'est une question quand même importante.
00:15:59 - Ça va continuer, vous me tenez vraiment à ça.
00:16:01 Mais ce que je pense au fond, c'est que la vraie violence aujourd'hui,
00:16:05 elle s'exerce par rapport à la France moyenne.
00:16:09 Il y a une classe moyenne qui est en train de disparaître.
00:16:13 Cette classe moyenne, c'est le seul mérite de Jacques Chirac.
00:16:17 On cite souvent le discours sur la guerre dans l'Irak.
00:16:20 Le seul, c'est d'avoir su préserver cette classe moyenne.
00:16:24 Nicolas Sarkozy a commencé déjà à bricher cette classe moyenne.
00:16:27 Aujourd'hui, Emmanuel Macron, depuis qu'il est secrétaire général adjoint à l'Élysée,
00:16:31 s'attaque à cette classe moyenne.
00:16:32 Nous allons de plus en plus, en effet, vers la disparition de cette classe moyenne en France.
00:16:36 Cette classe moyenne, tout le monde s'en fout.
00:16:38 Ils ne vont pas manifester.
00:16:39 - Alors la classe moyenne, pour que les choses soient claires,
00:16:41 c'est les profs, c'est les journalistes.
00:16:43 - Vous citez souvent.
00:16:45 - C'est les fonctionnaires, c'est les...
00:16:48 - Mais ce sont...
00:16:50 - En termes de salaire, c'est ceux qui gagnent entre 2000 euros et 4000 euros.
00:16:55 - Oui, c'est moins que ça.
00:16:56 - C'est ça ?
00:16:57 - C'est le moyen supérieur.
00:16:59 - C'est pour ça que je vous pose la question.
00:17:01 C'est quoi la classe moyenne en termes de revenus ?
00:17:04 - On connaît les chiffres, c'est autour de 1800 euros.
00:17:08 La moyenne, le salaire médian en France, c'est 1800 euros.
00:17:12 - Oui.
00:17:13 - Alors vous pouvez dire que la classe moyenne...
00:17:15 - La classe moyenne, on peut imaginer que ce serait au-dessus.
00:17:17 - 1600... Non, mais moyenne.
00:17:18 - 1800. Non, c'est au-dessus.
00:17:19 - Puisque, médian...
00:17:20 - Non, c'est au-dessus. 1800.
00:17:21 - Non, mais ce qu'on appelait la classe moyenne, c'était la petite bourgeoisie.
00:17:24 Moi, c'est comme ça que je l'interprétais.
00:17:26 C'était les profs, il y a 30 ans.
00:17:28 C'était le journaliste, il y a 30 ans.
00:17:30 C'était ça, me semble-t-il.
00:17:32 - 1600 et 2500 euros.
00:17:34 - Vous citez...
00:17:35 - C'est une classe plus paupérisée, me semble-t-il, aujourd'hui.
00:17:39 - Vous citez souvent l'exemple de professeurs que vous avez connus
00:17:43 et qui avaient la capacité de faire parfois d'emmener une fois sa famille au restaurant...
00:17:47 - Bien sûr.
00:17:48 - D'aller...
00:17:49 - D'acheter. D'acheter dans Paris.
00:17:51 - Et puis même peut-être après une petite maison...
00:17:55 C'est terminé.
00:17:56 - Oui.
00:17:57 - C'est terminé. On est dans une paupérisation de cette classe totale.
00:18:00 - Oui, mais ça, c'est pas de la faute des dirigeants, c'est la mondialisation,
00:18:02 c'est plein de choses, c'est plein de...
00:18:04 - Mais les dirigeants étaient censés l'accompagner.
00:18:06 - Elle était censée la protéger.
00:18:08 - Oui.
00:18:09 - C'est classe moyenne.
00:18:10 - Qui nous avait promis le bonheur à la société.
00:18:12 - J'ai un peu tendance à considérer que la classe moyenne,
00:18:16 c'est le premier pilier d'une démocratie.
00:18:18 Un peu.
00:18:19 - En même temps, c'est dans toutes les sociétés occidentales.
00:18:24 - Oui. Et dans toutes les sociétés occidentales,
00:18:26 la démocratie qu'aujourd'hui Pascal Praud se porte mal.
00:18:28 - Oui.
00:18:29 - Il faut voir le capital, il faut voir...
00:18:30 - Exactement.
00:18:31 - Le site, voilà.
00:18:32 - Exactement, dans toutes les sociétés occidentales.
00:18:33 - Pourquoi est-ce qu'il y a des violences, là ?
00:18:35 C'est parce qu'il y a aussi eu,
00:18:36 durant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron,
00:18:37 une prime à la violence.
00:18:38 À partir du moment où les gilets jaunes manifestent
00:18:40 de façon pacifique autour des ronds-points,
00:18:42 qui a très peu d'heures,
00:18:44 voire quasiment pas de casse les premières semaines,
00:18:46 et qu'Emmanuel Macron ne les regarde pas,
00:18:47 ne leur parle pas, ne leur dit absolument rien,
00:18:49 et qu'il commence à les considérer,
00:18:51 à partir du moment où les Champs-Élysées sont saccagées,
00:18:54 l'Arc de Triomphe profané,
00:18:56 il y a une incitation à la violence.
00:18:57 À Notre-Dame-des-Landes,
00:18:58 quand il y a des décisions de justice,
00:19:00 quand il y a la souveraineté populaire,
00:19:02 pas référendum qui dit "oui, il faut un aéroport",
00:19:05 et que le pouvoir cède,
00:19:07 non pas à la justice, mais aux zadistes,
00:19:09 on comprend bien que le pouvoir légitime du peuple,
00:19:12 de ses représentants à l'Assemblée nationale,
00:19:14 les organisations syndicales,
00:19:15 tous ceux qui peuvent faire les corps intermédiaires...
00:19:17 - Non mais vous avez parfaitement...
00:19:19 Notre-Dame-des-Landes, c'est un marqueur.
00:19:22 C'est-à-dire que le gouvernement Hollande
00:19:24 n'a jamais voulu intervenir,
00:19:26 parce que c'est la jurisprudence Rémi Fraisse,
00:19:29 c'est la jurisprudence Malik Oussekin,
00:19:31 donc on a laissé Notre-Dame-des-Landes
00:19:33 prospérer la ZAD à Nantes pendant des années,
00:19:36 Manuel Valls a toujours refusé d'entrer,
00:19:38 aujourd'hui on en paye.
00:19:40 - C'est Edouard Philippe.
00:19:41 - Non mais il y a François Hollande.
00:19:43 - Mais ça a duré pendant longtemps.
00:19:45 - Mais ça a duré, la ZAD de Nantes, c'est un marqueur.
00:19:48 - Tout ce que vous dites est vrai, oui, c'est un marqueur.
00:19:52 Dans le cas précis, de quoi s'agit-il ?
00:19:54 Revenons au sujet.
00:19:56 - Oui mais on paye les factures en même temps.
00:19:58 - Le sujet c'est quoi ?
00:19:59 C'est une réforme des retraites, excusez-moi,
00:20:01 qui a été faite dans tous les pays d'Europe.
00:20:04 - Mais Gérard, pardonne-moi.
00:20:07 - Je termine en un mot.
00:20:09 Vous avez rappelé, j'étais avec des gens,
00:20:11 je peux vous dire que les journalistes du monde entier
00:20:13 nous regardent avec des yeux écarquillés.
00:20:15 Ils disent "mais comment vous faites ?"
00:20:17 Parce que la retraite va passer de 62 à 64.
00:20:20 Nous, nous, nous, on est en train de passer de 65 à 67.
00:20:26 - Vous voyez bien que votre argumentaire
00:20:28 visant à nous expliquer ou à expliquer aux gens
00:20:30 qui sont en colère, c'est une colère extrêmement composite
00:20:34 sur laquelle s'est accumulé énormément de choses
00:20:36 et qui s'exprime là au moment de la réforme des retraites,
00:20:38 c'est-à-dire cette fameuse classe moyenne
00:20:40 qu'on pourrait définir par la classe qui travaille
00:20:42 et qui commence à contribuer à l'effort.
00:20:45 C'est les gens qui payent des impôts, pour faire clair.
00:20:47 Et c'est des gens à qui, depuis 40 ans,
00:20:49 on explique à chaque fois qu'il y a une réforme
00:20:51 que c'est eux qui vont devoir faire des efforts.
00:20:53 Et à chaque fois qu'il se passe autre chose dans le pays,
00:20:55 on trouve des solutions et on va voir machin.
00:20:57 Et sur toutes les grandes orientations du pays,
00:21:00 on leur demande jamais leur avis,
00:21:01 que ce soit la question de l'immigration,
00:21:02 la question de l'intégration européenne,
00:21:04 la question de l'organisation du travail,
00:21:06 toutes ces questions-là.
00:21:07 Et qu'est-ce qu'ils ont découvert pendant deux ans là ?
00:21:09 Que 1) pendant la crise sanitaire,
00:21:11 1) l'argent est magique, de fait,
00:21:13 et 2) qu'est-ce qu'on a vu comme modèle de société ?
00:21:16 Tout à coup, on nous a dit, il y a un bien supérieur
00:21:19 devant lequel doivent s'écraser vos droits individuels.
00:21:22 Ça n'a jamais eu lieu sur aucun des autres sujets qu'ils veulent.
00:21:26 La justice, la sécurité, l'organisation de la police,
00:21:29 tous ces sujets-là, toujours on a évoqué
00:21:31 les droits individuels de minorité
00:21:33 contre leur bien commun qu'ils voulaient préserver.
00:21:35 Là, tout a été retourné.
00:21:36 Cette colère, elle est nourrie de tout ça en même temps.
00:21:38 Et vous venez nous expliquer,
00:21:40 il y a des journalistes étrangers qui ne comprennent pas.
00:21:42 Mais on s'en fiche, en fait.
00:21:43 Je veux bien que vous parliez uniquement à la classe moyenne,
00:21:45 c'est un sujet intéressant.
00:21:46 Mais excusez-moi, dans les manifestations autorisées
00:21:50 qui ont réuni énormément de monde,
00:21:51 il y a aussi beaucoup de classes populaires.
00:21:53 Vous ne pouvez pas dire que le problème de la France
00:21:55 est uniquement un problème de classe moyenne.
00:21:56 C'est aussi un problème de classe populaire.
00:21:58 Je dis simplement que la retraite,
00:22:00 je ne nis pas du tout qu'il y ait énormément de sujets...
00:22:02 Non mais Gérard, vous avez parlé, elle vous a répondu.
00:22:04 Vous, vous pensez...
00:22:06 C'est un peu une critique ?
00:22:07 Non, oui, mais justement, non, c'est ne rien comprendre de ça,
00:22:10 c'est ce qu'elle vous dit.
00:22:11 C'est nourri des années.
00:22:13 Moi, je suis plutôt d'accord avec Charlotte.
00:22:15 On va voir...
00:22:16 Non, mais juste un peu, on parle de l'étranger,
00:22:19 on parle de...
00:22:20 D'accord, mais allons jusqu'au bout.
00:22:22 Jusqu'au bout.
00:22:23 Tous les pays étrangers vont dans la capitalisation.
00:22:25 Est-ce qu'il y a eu une capitalisation ici ?
00:22:27 La réponse est non.
00:22:28 Voilà, c'est tout.
00:22:29 Heureusement, non ?
00:22:30 Heureusement ? Ah bah non, pas heureusement.
00:22:32 Bon, M. Perraud, très court,
00:22:33 et après je voudrais qu'on voit ce qui se passe en province,
00:22:36 et vous me direz qui manifeste.
00:22:37 Vous avez parlé de Notre-Dame-des-Landes,
00:22:38 on va regarder ce qui s'est passé aussi cette nuit.
00:22:40 Ce qui est insupportable, c'est qu'il y a une part d'angélisme
00:22:42 de la part des pouvoirs publics,
00:22:43 parce que c'est une révolte soi-disant de gauche, jeune, etc.,
00:22:47 va laisser faire les choses,
00:22:48 va les laisser dans l'impunité la plus totale,
00:22:50 et effectivement, à la fin, ils ne payent jamais,
00:22:52 et on a les mêmes dans les facultés.
00:22:53 C'est ceux qui sèment la pagaille et qui n'ont en réalité...
00:22:55 On en parlera tout à l'heure.
00:22:56 C'est pas d'angélisme, mais c'est un climat général en France
00:23:00 qui fait que l'extrême-gauche a...
00:23:02 Il y a une indulgence depuis toujours, d'ailleurs.
00:23:05 Ça ne dépend pas qu'aujourd'hui.
00:23:06 Alors, vous voyez le sujet en province,
00:23:08 avec Thomas Brunet,
00:23:10 Thomas Bonnet, pardon,
00:23:11 les manifs en province hier soir, cette nuit.
00:23:14 Aux quatre coins du pays, les mêmes images.
00:23:19 Des feux de poubelles et des barricades, ici à Rennes.
00:23:22 Ils étaient entre 300 et 500 à manifester,
00:23:25 selon la préfecture.
00:23:26 Des rassemblements qui ont nécessité l'intervention
00:23:29 des pompiers et des forces de l'ordre.
00:23:31 À Lille aussi, où la police a dû faire usage
00:23:36 de gaz lacrymogène pour disperser une foule
00:23:38 de quelques centaines de personnes.
00:23:41 Partout, la même colère et des tensions.
00:23:44 Les mêmes slogans ont ainsi retenti de Bordeaux...
00:23:47 À Strasbourg, où ils étaient plus de 1 000
00:23:54 sur la place Clébert.
00:23:55 - Qui sème le vent, récolte de la tembête.
00:23:59 Je veux dire, voilà, il faut s'y attendre.
00:24:02 - Visiblement, ils ne nous entendent pas.
00:24:03 Ils souhaitent passer en force,
00:24:04 donc nous aussi, on va passer en force.
00:24:06 Face à face, tendu, ici, à Clermont-Ferrand,
00:24:09 à proximité de la préfecture.
00:24:11 Ces rues du centre-ville lyonnais témoignent aussi
00:24:16 des dégradations commises lors des manifestations.
00:24:18 Des rassemblements dans de nombreuses villes
00:24:23 qui ont conduit à de multiples interpellations.
00:24:26 Plusieurs policiers ont également été blessés.
00:24:29 - On va marquer une pause dans une seconde,
00:24:31 mais Eliott Devel, qui connaît particulièrement bien
00:24:34 La Braffe, puisqu'il a beaucoup travaillé,
00:24:35 notamment les samedis, durant les manifestations
00:24:38 de Gilets jaunes, me fait passer ce message très précis.
00:24:41 Ça n'a rien à voir avec les voltigeurs,
00:24:43 puisque ces gens n'interviennent pas à moto.
00:24:45 Ils doivent laisser la moto à 200-300 mètres
00:24:47 et ces brigades sont faites pour se déplacer
00:24:50 d'un point à l'autre et d'aller plus vite.
00:24:53 - Et surtout, celui derrière n'a pas le droit
00:24:54 de frapper à moto, en fait.
00:24:55 - Voilà, donc ils n'ont pas le droit d'intervenir à moto.
00:24:57 Mais oui, mais c'est important d'être précis et rigoureux.
00:25:01 Bien évidemment.
00:25:02 - On va marquer une pause et on va s'intéresser
00:25:05 au profil des manifestants qu'on voit sur le terrain
00:25:09 et qu'on voit également dans les facs avec vous.
00:25:12 Et ce qui se passe aussi dans les facs
00:25:14 est assez intéressant et c'est pour ça que je vous ai demandé
00:25:16 de le dire, parce qu'on ne vous entend quasiment pas.
00:25:18 Vous n'avez pas le droit de parler, Luni.
00:25:20 C'est-à-dire que les militants de droite
00:25:23 n'ont pas le droit de parler.
00:25:24 Donc ça, c'est une base de la société médiatique.
00:25:27 Il n'y a que l'UNEF qu'on entend et les militants de gauche.
00:25:29 Les militants de droite, ils n'ont pas le droit de parler.
00:25:31 Eh bien, ils parleront dans quelques instants.
00:25:33 A tout de suite.
00:25:34 Il est 9h30, Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:25:39 - Emmanuel Macron a réuni Elisabeth Borne
00:25:44 et plusieurs ministres en première ligne
00:25:46 dans la réforme des retraites.
00:25:48 Elisabeth Borne qui vient d'arriver à l'Élysée.
00:25:51 Les chefs des partis et groupes parlementaires
00:25:53 de la majorité seront également présents à 13h.
00:25:55 Le président de la République déjeunera
00:25:57 avec les présidents de l'Assemblée et du Sénat.
00:26:00 Puis après l'adoption de la réforme des retraites,
00:26:02 plusieurs manifestations ont eu lieu partout en France.
00:26:05 Près de 300 personnes, 287 exactement, ont été interpellées hier,
00:26:08 dont 234 à Paris.
00:26:11 Enfin, les discussions se poursuivent
00:26:13 entre Vladimir Poutine et Xi Jinping
00:26:15 au deuxième jour de la visite du président chinois en Russie.
00:26:19 Les dirigeants devraient logiquement aborder à nouveau aujourd'hui
00:26:21 le conflit en Ukraine,
00:26:23 mais aussi leur coopération au sens large
00:26:25 et l'approfondissement de leurs liens économiques.
00:26:28 On va s'intéresser à ceux qui manifestent
00:26:30 dans Paris et peut-être même en province le soir,
00:26:33 qui sont plutôt des jeunes gens manifestement.
00:26:36 Et Amaury Bucot nous dresse un portrait type
00:26:40 du manifestant du soir.
00:26:42 Qui sont ces opposants à la réforme des retraites
00:26:49 qui se réunissent en fin de journée
00:26:51 dans les différentes grandes villes de France ?
00:26:53 Eh bien, selon nos informations,
00:26:55 à Paris, ce sont essentiellement des jeunes gens aisés,
00:26:59 plutôt aisés en tous les cas,
00:27:01 proches de l'ultra-gauche,
00:27:03 qui en partage les idées, mais pas les méthodes,
00:27:06 puisque ce sont des personnes qui ne s'en prennent pas
00:27:08 directement aux forces de l'ordre
00:27:10 ni au symbole du capitalisme.
00:27:12 Ils se contentent généralement de brûler des poubelles
00:27:15 et craignent les forces de l'ordre.
00:27:17 Alors, dans d'autres villes comme Rennes ou Marseille,
00:27:20 c'est un mélange de jeunesse désœuvrée,
00:27:22 mais aussi d'étudiants,
00:27:24 dirigés par des mouvements d'ultra-gauche,
00:27:26 autrement appelés antifas,
00:27:28 qui nourrissent un fort ressentiment
00:27:30 contre les forces de l'ordre.
00:27:32 Alors, ces jeunes gens qui se retrouvent,
00:27:34 s'organisent le soir,
00:27:36 généralement, ils le font via les réseaux sociaux
00:27:38 justement pour se retrouver en des points précis
00:27:40 et manifester.
00:27:42 À Tolbiac, par exemple, et c'est pour ça que je vous ai demandé
00:27:44 de venir, il y a une marche étudiante qui doit rallier
00:27:46 l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine, un des sites occupés
00:27:48 par des éboueurs et des agents de propreté en grève,
00:27:50 à la gare d'Austerlitz, via Tolbiac.
00:27:52 Des centaines d'étudiants de cette
00:27:54 université Paris 1
00:27:56 Panthéon-Sorbonne.
00:27:58 Est-ce qu'on voit les images ?
00:28:00 On prit possession
00:28:02 du campus de Tolbiac
00:28:04 depuis hier, dans le 13e arrondissement.
00:28:06 Ils se mobilisent contre la réforme des retraites
00:28:08 et l'usage du 49-3. La présidence
00:28:10 de l'établissement constate d'importantes
00:28:12 dégradations. On va entendre
00:28:14 un étudiant, mais on a l'impression que
00:28:16 on a affaire à des
00:28:18 manifestants professionnels, des militants
00:28:20 professionnels, alors on connaît le profil,
00:28:22 c'est à Rennes-deux, c'est à Tolbiac, c'est à Léon,
00:28:24 etc. Je vous propose d'écouter
00:28:26 un étudiant.
00:28:28 - Très concrètement, qu'est-ce que c'est qu'occuper
00:28:30 sa fac ? C'est de dire, aujourd'hui,
00:28:32 on ne fait pas cours, ou alors on fait des cours
00:28:34 alternatifs sur la réforme des retraites.
00:28:36 Qu'est-ce que c'est que...
00:28:38 Qu'est-ce qui se passe en ce moment dans
00:28:40 le pays ? On basse un cap dans la mobilisation,
00:28:42 dans le cap où on va vraiment aller arracher la victoire,
00:28:44 que ce soit par la rue du coup.
00:28:46 Nous, la jeunesse, hélas, on a l'habitude qu'au gouvernement
00:28:48 fasse la sourde oreille. On l'a vu pendant le confinement,
00:28:50 on a mis des années et de lumières à attendre un déchèque
00:28:52 psy à arriver, avoir le repas à un euro
00:28:54 qu'on nous a donné, puis qu'on nous a ré-arraché.
00:28:56 Nous, on a l'habitude, mais là,
00:28:58 aujourd'hui, c'est d'autant plus violent, parce qu'on a
00:29:00 vraiment un gouvernement qui passe en force, à TOR 9-3.
00:29:02 Vous pouvez être 3,5 millions,
00:29:04 1 million, 6 millions, ils s'en fichent,
00:29:06 on n'est pas écoutés. - C'est quoi l'alternative ?
00:29:08 - L'alternative, c'est la scission
00:29:10 de l'UNEF, plus à gauche, qui considérait
00:29:12 au moment de la création de l'alternative
00:29:14 que l'UNEF n'était pas assez à gauche,
00:29:16 je ne sais pas, peut-être trop actionnaire.
00:29:18 - Mais
00:29:20 ces gens sont majoritaires
00:29:22 dans les campus ?
00:29:24 - Alors, l'alternative, non, ni l'UNEF,
00:29:26 d'ailleurs. L'association majoritaire, actuellement,
00:29:28 c'est la FAGE, qui est aussi une association de gauche,
00:29:30 qui arrive plus masquée, on va dire,
00:29:32 qui fait autant de mal, d'ailleurs, que les autres associations
00:29:34 de gauche, mais financées par
00:29:36 les collectivités, les universités.
00:29:38 - Mais combien d'étudiants
00:29:40 votent chaque année
00:29:42 pour les syndicats étudiants ?
00:29:44 - Honnêtement, on est sur du 10% de participation,
00:29:46 c'est pas énorme.
00:29:48 - Donc, c'est-à-dire que 90% des étudiants
00:29:50 aimeraient simplement travailler tranquillement
00:29:52 dans la fac, et sont
00:29:54 perturbés
00:29:56 par des agitateurs professionnels.
00:29:58 - Mais on le voit souvent, d'ailleurs, c'est même à Tolbiac
00:30:00 qu'une étudiante
00:30:02 a demandé aux manifestants de sortir de l'amphithéâtre
00:30:04 et s'est faite insulter copieusement
00:30:06 par tous ceux qui étaient dehors et qui voulaient rentrer pour occuper
00:30:08 l'amphithéâtre. C'est toujours comme ça,
00:30:10 ils mènent une terreur
00:30:12 idéologique à l'université.
00:30:14 Et là, d'ailleurs, tous ceux qui occupent l'université ne sont pas
00:30:16 étudiants à Paris 1 ou à Tolbiac.
00:30:18 C'est l'agrégation
00:30:20 de tous les étudiants, ou alors pas
00:30:22 forcément étudiants, mais bloqueurs professionnels
00:30:24 qui viennent de tout Paris, de l'île de France,
00:30:26 pour se réunir dans Tolbiac.
00:30:28 La présidence de l'université le regrette,
00:30:30 mais c'est bien de le regretter toutes les semaines.
00:30:32 Mais au bout d'un moment, il faut faire en sorte que ça ne soit
00:30:34 pas la terre des
00:30:36 gauchistes. - Et ça fait
00:30:38 une terreur intellectuelle,
00:30:40 une menace idéologique,
00:30:42 sur les profs parfois, c'est le wauquisme.
00:30:44 Moi, je voudrais des exemples concrets.
00:30:46 - Alors, on a des profs qui sont de plus
00:30:48 en plus menacés. Alors, on a
00:30:50 des exemples de menaces de mort sur des professeurs.
00:30:52 - Pourquoi ? - Pour des propos tenus dans les cours.
00:30:54 - Par exemple ? - Par exemple,
00:30:56 j'avais une professeure
00:30:58 à Exmarcy Université qui avait tenu des propos
00:31:00 sur l'islam, mais
00:31:02 dans un cadre juridique,
00:31:04 et qui a reçu des menaces de mort
00:31:06 et qui a dû être sous protection policière.
00:31:08 D'ailleurs, toute l'équipe de la faculté avait été sous protection
00:31:10 policière par la suite.
00:31:12 Et ça a été un traumatisme terrible à l'université.
00:31:14 Et c'est...
00:31:16 Bon, là, c'est un exemple, mais vous avez
00:31:18 des tas d'exemples de cette terreur
00:31:20 intellectuelle. Nous, on a des élus étudiants
00:31:22 dans les conseils de faculté, par exemple,
00:31:24 qui ont déposé des motions contre l'écriture inclusive.
00:31:26 La réaction de certaines universités,
00:31:28 c'était de convoquer nos élus étudiants pour leur
00:31:30 essayer de leur laver le cerveau, en gros,
00:31:32 pour leur dire qu'ils ne comprenaient pas
00:31:34 le souci de l'inclusion. - Non, mais l'écriture
00:31:36 inclusive, il n'y a que nous, ici, qui
00:31:38 nous battons pour, parce que c'est sidérant.
00:31:40 D'ailleurs, plus personne ne se bat pour... - Mais c'est la règle, c'est le contre.
00:31:42 - C'est le contre. - C'est le contre.
00:31:44 - Oui, j'ai entendu.
00:31:46 - Non, mais c'est sidérant.
00:31:48 Ça, ça m'intéresse. C'est-à-dire qu'à la fac,
00:31:50 à la fac, l'écriture inclusive
00:31:52 est la règle. - C'est la règle. Alors, c'est la règle
00:31:54 pour les administrations. Ça, c'est pour la commune.
00:31:56 Pour les administrations, c'est la règle. Et ça le devient de plus en plus
00:31:58 pour les étudiants, parce qu'on remarque
00:32:00 que des énoncés d'examen
00:32:03 sont en écriture inclusive de plus en plus.
00:32:05 Donc, c'est-à-dire que quand un étudiant voit sa copie
00:32:07 avec un énoncé comme ça,
00:32:09 il se dit "Si j'écris pas en inclusion, je vais me faire
00:32:11 saquer par mon professeur". - Mais quel scandale.
00:32:13 Quel scandale, Gérard.
00:32:15 Mais personne ne dit rien. - Non, mais ne me regardez pas, moi je suis d'accord
00:32:17 avec vous. - Mais oui, mais personne ne dit rien.
00:32:19 Personne. La ministre... - Elle va se fester, c'est génial.
00:32:21 - Et alors, si vous voulez un autre exemple, prévions.
00:32:23 La ministre des universités, qui ne sert à rien.
00:32:25 Mais à rien du tout.
00:32:27 - C'est quand même un peu mieux que Frédéric Vidal.
00:32:29 Parce qu'on a quand même perdu 5 ans avec elle.
00:32:31 - Mais qu'elle aille à Tolbéac, qu'on vire les gens
00:32:33 qui demandent l'écriture inclusive.
00:32:35 Qu'ils ne soient pas permis d'apprendre
00:32:37 d'enseigner, si on s'exprime
00:32:39 en écriture inclusive.
00:32:41 - Et le plus scandaleux, c'est évidemment les conférences
00:32:43 et les autres enseignements qui sont interdits, soit par...
00:32:45 - Alors ça, ça s'est passé à Nice, par exemple.
00:32:47 - A Nice ou par exemple à Grenoble. Ce qui est encore plus choquant
00:32:49 à Grenoble, c'est-à-dire que c'était une conférence
00:32:51 encore organisée par l'Uni avec un maire LR
00:32:53 de Voiron, qui venait
00:32:55 expliquer ses fonctions d'élu local.
00:32:57 Rien de choquant jusqu'ici.
00:32:59 Et 200 antifas ont débarqué sur le campus,
00:33:01 ont quadrillé le campus,
00:33:03 ont fait arrêter même les trams qui passent dans le campus
00:33:05 pour vérifier si les étudiants se rendaient
00:33:07 à la conférence ou pas. La préfecture a appelé
00:33:09 le maire pour lui dire "N'y allez pas, vous allez vous faire lyncher".
00:33:11 A Nice, autre exemple,
00:33:13 là, il n'y avait même pas de
00:33:15 réelle menace, mais c'est l'université
00:33:17 qui s'est auto-censurée, qui a censuré l'Uni aussi
00:33:19 au passage, en interdisant la venue de Stéphane
00:33:21 Silas Rigaud. - Et vous, votre voix,
00:33:23 par exemple, c'est la question
00:33:25 que je pose à chaque fois,
00:33:27 vous êtes invité sur France Inter pour
00:33:29 parler de ça, alors que l'Uni a fait invité ?
00:33:31 Vous êtes invité sur le service public ? Vous êtes
00:33:33 invité chez M. Karim Rissouli le soir,
00:33:35 qui fait une émission sur
00:33:37 la 5 ? Vous êtes invité
00:33:39 dans les grandes... - Bien sûr que le
00:33:41 service public ne respecte pas
00:33:43 ses obligations, j'ai envie de dire,
00:33:45 de pluralité. C'est évident,
00:33:47 c'est malheureux, et ça, malheureusement,
00:33:49 ça ne risque pas de changer, visiblement, parce qu'ils invitent
00:33:51 de plus en plus de personnalités de gauche,
00:33:53 qu'elles soient étudiantes ou autres.
00:33:55 Et voilà, et encore une fois, à l'université,
00:33:57 ce qui est dramatique
00:33:59 aussi, c'est que
00:34:01 il y a un très mauvais exemple de nos élus
00:34:03 qui rentrent dans les universités, dans les lycées,
00:34:05 notamment Louis Boyard, qui a fait le guignol depuis
00:34:07 des mois en allant dans les facs, en appelant au blocage.
00:34:09 On a aussi des députés qui se comportent
00:34:11 extrêmement mal, notamment à Marseille, un député insoumis
00:34:13 qui est rentré dans un lycée dans le cadre des manifestations
00:34:15 et qui a agressé un proviseur adjoint.
00:34:17 Ou alors qui aurait agressé un proviseur,
00:34:19 je ne sais pas, mais en tout cas, ça a été
00:34:21 dit comme ça par la presse locale. Mais
00:34:23 c'est scandaleux.
00:34:25 - Et la bataille culturelle, idéologique, mais bon, c'est aussi de votre faute.
00:34:27 Vous ne l'avez pas menée quand vous êtes mis.
00:34:29 Bien sûr, c'est de votre faute. 40 ans
00:34:31 de démission dans l'université,
00:34:33 à l'école,
00:34:35 40 ans... Quand je dis, c'est la droite que vous symbolisez
00:34:37 aujourd'hui.
00:34:39 - 40 ans, je n'étais pas né. - Mais oui, mais
00:34:41 quand je dis "vous", la démission
00:34:43 idéologique, la bataille culturelle,
00:34:45 la bataille idéologique sur l'école,
00:34:47 vous ne l'avez pas menée. L'écriture inclusive
00:34:49 en est un des exemples les plus
00:34:51 sidérant. - Une bataille qu'on met en temps. - Donc voilà,
00:34:53 vous ne voulez pas, vous n'avez pas
00:34:55 de courage. - Dès que je reçois un courrier, un mail,
00:34:57 quoi que ce soit, écrire une écriture inclusive,
00:34:59 je n'y réponds pas, je le renvoie, je dis merci de refaire
00:35:01 quelque chose dans une écriture compréhensible qui est acceptée
00:35:03 par tous les Français. Ce travail
00:35:05 qui est fait par l'Uni,
00:35:07 dans les facs, parfois par d'autres aussi
00:35:09 syndicats qui sont plus locaux, c'est
00:35:11 un travail qui est absolument nécessaire. Et moi
00:35:13 aussi, quand j'étais syndicaliste étudiant
00:35:15 pendant quelques années lors de mes études,
00:35:17 on avait cette bataille culturelle qui était menée.
00:35:19 Et il y a en effet un terrorisme intellectuel
00:35:21 de certaines milices d'extrême-gauche
00:35:23 qui représentent un tout petit
00:35:25 nombre d'étudiants qui empêchent,
00:35:27 qui empêchent concrètement
00:35:29 la très grande majorité d'étudiants.
00:35:31 On a même des facs qui ont été créées,
00:35:33 pardon, mais on a même des facs qui ont été créées d'un point de vue architectural
00:35:35 pour être bloquées. C'est-à-dire
00:35:37 qu'il suffit de bloquer deux ascenseurs et toute la fac est bloquée.
00:35:39 Donc on voit bien que c'est
00:35:41 un système qui a été créé et qui
00:35:43 malheureusement, il y a
00:35:45 un cheminement très clair entre
00:35:47 la formation intellectuelle de
00:35:49 quelques nervices d'extrême-gauche
00:35:51 dans les facs qui après deviennent élus
00:35:53 nationaux, qu'on retrouve
00:35:55 à l'Assemblée nationale et qui après s'auto-entrent
00:35:57 en professionnelle. - Qui ne savent faire qu'une chose, qui sont des militants
00:35:59 professionnels. - Bon, je voudrais qu'on voit les blocages
00:36:01 de la France. - Les aides, on peut voir dans
00:36:03 certaines agences. - J'ai juste un mot,
00:36:05 pardon, je vais me faire mal voir, c'est tant pis.
00:36:07 J'en peux plus
00:36:09 d'entendre utiliser le mot
00:36:11 "syndicat". Parce que pour moi, les syndicats
00:36:13 ça devrait être dévolu
00:36:15 aux gens qui travaillent et aux salariés.
00:36:17 - Je suis parfaitement d'accord. - Or, ni les lycéens,
00:36:19 ni les étudiants ne devraient... - Vous les appelez
00:36:21 comment alors ? - Il y a des gens qui
00:36:23 c'est une organisation universitaire.
00:36:25 Je n'en peux plus. - Non mais les mouvements...
00:36:27 - A partir du moment. - C'est un détail.
00:36:29 - Non, c'est pas du tout un détail.
00:36:31 A partir du moment. Non, c'est pas un détail,
00:36:33 je vais vous dire pourquoi. C'est précisément pour ça
00:36:35 que les gens qui sont syndicats sont invités
00:36:37 sur France Inter ou ailleurs, parce qu'ils sont
00:36:39 les tant pis syndicats. - Alors nous, on est
00:36:41 officiellement représentatif du succurs. - Absolument, c'est tout.
00:36:43 - Bon.
00:36:45 Les blocages, ça m'intéresse parce que maintenant,
00:36:47 est-ce que la France va être bloquée ? Je disais est-ce que les manifs
00:36:49 vont continuer ? Est-ce que la France va être bloquée ?
00:36:51 Et visiblement, le blocage des pénuries...
00:36:53 Alors vous, vous êtes député de Calais ?
00:36:55 - De Calais, tout ce qu'il y a autour, oui. - Bon, comment
00:36:57 ça se passe aujourd'hui à Calais ? - Pour l'instant,
00:36:59 ça va, non mais les manifestations...
00:37:01 - On parle du blocage... - Il n'y a pas vraiment de blocage.
00:37:03 - Il n'y a pas de pénurie. Alors voyons des Français,
00:37:05 et notamment dans le sud de la France,
00:37:07 qui ont été interrogés par les équipes de CNews
00:37:09 et qui sont inquiets et qui font...
00:37:11 qui patientent pour avoir de l'essence.
00:37:13 - Euh, une heure et quart à peu près.
00:37:15 - Ouais, j'ai dit une heure et une heure et deux. - Ouais, c'est ça.
00:37:17 - Oui, enfin,
00:37:19 on peut repartir. S'il n'y a pas d'essence,
00:37:21 ça va être compliqué de travailler
00:37:23 dans de bonnes conditions. - Ça doit faire une vingtaine
00:37:25 de minutes. - Pas le choix ?
00:37:27 - Pas le choix. - Là, ça fait presque
00:37:29 quinze minutes. On a des enfants
00:37:31 amenés à l'école, voilà,
00:37:33 on a besoin de l'essence pour aller travailler,
00:37:35 après, voilà, on se trouve
00:37:37 en galère, c'est pas facile.
00:37:39 - Est-ce qu'on va manquer d'essence ?
00:37:41 Marine Sabourin,
00:37:43 Annie Lévilène, regardez
00:37:45 ce reportage.
00:37:47 Ah, nous le montrons
00:37:49 pas, me dit...
00:37:51 - On le diffuse pas.
00:37:53 - Je ne sais pas pourquoi, mais on ne le diffuse pas.
00:37:55 Bon, bah écoutez, on va revenir
00:37:57 sur la motion de censure d'hier, avec, là,
00:37:59 les conséquences politiques. On va écouter pas mal
00:38:01 de personnes qui se sont exprimées.
00:38:03 Que doit faire, selon vous,
00:38:05 Emmanuel Macron ? Alors, il va parler demain.
00:38:07 Elisabeth Borne, ses jours sont
00:38:09 en danger. J'ai vu également que
00:38:11 toutes les autres réformes
00:38:13 sont repoussées
00:38:15 au calendrier grec,
00:38:17 notamment, par exemple, la réforme sur
00:38:19 l'immigration. - C'est ce que
00:38:21 certains, au sein de la majorité, poussent
00:38:23 pour. La réalité, c'est quoi ?
00:38:25 C'est qu'aujourd'hui, on voit très bien que la prochaine loi, c'est une loi,
00:38:27 une grande loi dite "travail". - Oui. - Comment est-ce que vous voulez
00:38:29 que le gouvernement, qui a fait des bras d'honneur,
00:38:31 non pas simplement à la représentation nationale,
00:38:33 mais aussi aux syndicats, rappelle
00:38:35 ces mêmes syndicats pour leur dire "bon, écoutez,
00:38:37 on oublie tout, maintenant que la loi est passée,
00:38:39 on va pouvoir travailler ensemble, parce qu'on est dans le travail".
00:38:41 Donc, la seule solution, et c'est
00:38:43 ce pourquoi on a été plusieurs députés des Républicains
00:38:45 à voter la motion de censure hier, c'est pour donner
00:38:47 une porte de sortie... - Donc, vous, par exemple, vous auriez aimé
00:38:49 une nouvelle élection, une dissolution, vous n'aviez pas...
00:38:51 - Non, nous, nous... - La motion de censure,
00:38:53 vous avez voté la motion de censure. Donc, vous,
00:38:55 par exemple, vous n'avez pas peur de retourner aux urnes ?
00:38:57 - Quand on est élu, quand on est
00:38:59 parlementaire en particulier, on n'a jamais peur
00:39:01 des élections. Non, mais c'est la souveraineté populaire.
00:39:03 - Monsieur Dubon, vous êtes jeune, quand même,
00:39:05 si vous commencez à... - Mais non, mais c'est pas...
00:39:07 - Je veux dire, à dire des choses, vous savez bien
00:39:09 que ceux qui... - C'est le sens même de la démocratie.
00:39:11 Quand les gens ne sont pas contents
00:39:13 d'un maire, quand ils ne sont pas contents d'un député,
00:39:15 quand ils ne sont pas contents... - Eh bien, que la période n'est pas bonne pour les Républicains,
00:39:17 sans doute, si vous alliez au combat,
00:39:19 vous seriez en difficulté. - Mais peu importe, j'ai envie de dire, mais peu importe.
00:39:21 J'espère que tous les députés ne s'engagent pas
00:39:23 pour le plaisir d'être député et d'avoir une carte sur la voiture.
00:39:25 - Il y a quand même une question, une chose
00:39:27 que je ne comprends pas, excusez-moi. - Dites-moi.
00:39:29 - Vous êtes député, vous êtes donc LR depuis
00:39:31 un certain temps. - Ah, depuis...
00:39:33 - Vous êtes en 2017. - Oui. - François Fillon
00:39:35 qui fait une grande partie de sa campagne sur
00:39:37 la retraite à 65 ans. - Il a répondu à ça tout à l'heure.
00:39:39 - Vous avez ensuite Valérie Pécresse qui dit la même chose.
00:39:41 - Gérard, Gérard. - On a répondu.
00:39:43 - Mais non, sauf qu'il répond, il s'en répond.
00:39:45 Il y a une incohérence, me semble-t-il.
00:39:47 Vous ne pouvez pas dans les campagnes électorales
00:39:49 faire campagne sur quelque chose.
00:39:51 Vous ne pouvez pas tous les ans au Sénat
00:39:53 faire passer un amendement pour demander la retraite
00:39:55 à 65 ans, et le jour où on la propose,
00:39:57 voter contre. C'est incompréhensible.
00:39:59 - Il a répondu. - Ah, bah non, je ne comprends pas la réponse.
00:40:01 - C'est très compréhensible. - Pardon ?
00:40:03 - Il y a que vous qui comprenez, pas moi. - Je ne comprends pas.
00:40:05 - Je ne suis pas le seul à ne pas comprendre. - Manifestement, les Français...
00:40:07 - Jean-François Copé ne comprend pas non plus.
00:40:09 - Mais Jean-François... - Oui, bah oui.
00:40:11 Et il y a quand même les deux tiers
00:40:13 du groupe LR qui ne comprennent pas.
00:40:15 - Jean-François Copé et vos amis journalistes
00:40:17 étrangers avec qui vous avez étudié au Canada
00:40:19 ne comprennent pas. - Mais moi, je veux très bien
00:40:21 qu'on me dise que la réforme, il fallait faire une autre réforme.
00:40:23 On peut tout... Mais simplement, là-dessus...
00:40:25 - Écoute, on est tous d'accord pour une réforme.
00:40:27 - Quand on dit une chose,
00:40:29 sauf que c'est exactement celle... Elle a été,
00:40:31 en plus, négociée avec vous.
00:40:33 C'est exactement ce que vous demandiez.
00:40:35 - Donc, c'est incohérent. - Vous êtes le seul
00:40:37 à défendre cette réforme. - Mais non, je la défends pas.
00:40:39 C'est pas le problème de la défendre. - C'est bien semblant.
00:40:41 - Je défends le... De toute façon, il faut une réforme.
00:40:43 Alors, qu'on me dise qu'il fallait une autre réforme,
00:40:45 on peut tout imaginer. On peut imaginer d'augmenter
00:40:47 les cotisations, tout ce que vous voulez.
00:40:49 Simplement, ce que je ne comprends pas, c'est comment un parti politique
00:40:51 s'implique comme il s'est impliqué
00:40:53 pour la retraite aux 65 ans pour ensuite
00:40:55 faire l'inverse. Vous comprenez ou vous ne comprenez pas ?
00:40:57 - Vous voulez bien la quitter ou pas ? - Il y a quelque chose qui est incohérent.
00:40:59 Je vous propose d'écouter des réactions.
00:41:01 Gérard, homme de gauche,
00:41:03 a priori, il veut faire marner
00:41:05 les gens jusqu'à 65 ans. On est affront renversés
00:41:07 sur ce... Et vous
00:41:09 qui incartenez le gaullisme social, peut-être.
00:41:11 Peut-être plus social. - C'est un peu présomptueux
00:41:13 pour moi de dire ça, mais en tout cas...
00:41:15 - C'est très marrant la position. Moi, je trouve
00:41:17 que c'est très marrant, en fait, les positions
00:41:19 sur ce débat. Parce que Gérard,
00:41:21 je le dis en toute amitié,
00:41:23 Gérard a tellement peur, mais pas que lui,
00:41:25 de Marine Le Pen
00:41:27 qu'ils sont prêts à tout
00:41:29 pour être derrière Emmanuel Macron.
00:41:31 Mais pas que Gérard.
00:41:33 C'est une tendance
00:41:35 journalistique, médiatique, etc.
00:41:37 Ils sont tous macronistes.
00:41:39 Pourquoi ? Parce que leur peur, c'est
00:41:41 de faire le jeu de Marine Le Pen.
00:41:43 - La meilleure façon d'avoir Marine Le Pen
00:41:45 dans la République, c'est de faire ce qu'elle veut.
00:41:47 - C'est pas ce que vous dites.
00:41:49 C'est pas exact. Simplement,
00:41:51 moi, j'ai une formation
00:41:53 au départ d'économie. Je vois simplement les chiffres.
00:41:55 J'attends qu'on m'explique comment on fait
00:41:57 pour payer les retraites. - Est-ce qu'on peut écouter des réactions ?
00:41:59 - Il y a un manque de pédagogie.
00:42:01 - Oui, c'est vrai.
00:42:03 - Tout le reste, vous pouvez le dire.
00:42:05 Le gouvernement s'est bouti comme un manche.
00:42:07 - Je vous ai déjà demandé,
00:42:09 mais il y a beaucoup de gens qui interviennent,
00:42:11 votre avenir chez les LR. C'est la première question
00:42:13 que je vous ai posée. Est-ce que vous serez
00:42:15 viré ou pas ? Vous avez répondu à cette question,
00:42:17 mais pour ceux qui n'auront
00:42:19 pas encore entendu votre réponse,
00:42:21 vous ne savez pas ce qui va se passer.
00:42:23 - Aujourd'hui,
00:42:25 vous êtes plus près de Jordan Bardella, de Marine Le Pen
00:42:27 ou par exemple d'Eric Ciotti ?
00:42:29 - Je suis plus près d'Eric Ciotti.
00:42:31 - Qu'est-ce qui vous différencie
00:42:33 de Jordan Bardella
00:42:35 et de Marine Le Pen ?
00:42:37 - Déjà, la base de la fondation Néparti.
00:42:39 - Mais est-ce que vous pourriez imaginer une coalition
00:42:41 et travailler ensemble ?
00:42:43 - Non, mais moi, je ne suis pas élu.
00:42:45 - Vous êtes 4 %, donc vous êtes un petit parti.
00:42:47 Est-ce que vous imaginez travailler ensemble ?
00:42:49 - Moi, je m'engage.
00:42:51 - Vous vous engagez pour faire en sorte que...
00:42:53 - Vous n'allez pas gagner à 4 %.
00:42:55 Est-ce que vous pourriez imaginer un programme commun ?
00:42:57 - Je ne vais rien faire de ça.
00:42:59 - Par exemple, l'ANUBS est un programme commun.
00:43:01 Est-ce que vous pourriez imaginer un programme commun ?
00:43:03 - Non, mais parce que...
00:43:05 - Vous ne pouvez pas répondre à ces questions.
00:43:07 - Je viens de vous dire non.
00:43:09 - Au deuxième tour de la présidentielle,
00:43:11 vous avez voté pour qui ?
00:43:13 - J'ai voté Blanc.
00:43:15 Enfin, j'ai voté Charles de Gaulle,
00:43:17 pour être précis. J'ai écrit un bulletin
00:43:19 sur Charles de Gaulle.
00:43:21 - C'est intéressant.
00:43:23 - Non, mais parce que je ne suis ni Macron,
00:43:25 ni Le Pen.
00:43:27 Je pense qu'il y a une alternative
00:43:29 entre les deux.
00:43:31 Aujourd'hui, ce n'est pas en ayant
00:43:33 aussi peu d'imagination qu'on va y arriver.
00:43:35 - Il y a une autre possibilité,
00:43:37 qui a été d'ailleurs évoquée par Rachida Dati,
00:43:39 qui est dans votre parti.
00:43:41 Rachida Dati a parlé de contrat de gouvernement.
00:43:43 Qu'en pensez-vous ?
00:43:45 - Je suis en opposition. Je ne suis ni Macron, ni Le Pen.
00:43:47 Il y a un chemin.
00:43:49 Mais le problème du chemin, c'est que si on n'a pas d'idée,
00:43:51 si on ne renouvelle pas,
00:43:53 et c'est là le guet-t-us qu'il y a sur la question des retraites.
00:43:55 - Ce n'est plus un chemin, c'est une venelle.
00:43:57 - Mais sur la question des retraites,
00:43:59 les Français ont rejeté massivement
00:44:01 les propositions que nous faisions.
00:44:03 Pourquoi ? Parce que ce n'est plus adapté au temps.
00:44:05 La question des retraites, c'est que cette classe moyenne
00:44:07 aujourd'hui, qui est là, en fait, les derniers,
00:44:09 a pouvoir, et qui normalement était à la base
00:44:11 de l'accession de la droite au pouvoir,
00:44:13 avec Jacques Chirac, avec Nicolas Sarkozy,
00:44:15 avec la droite est arrivé au pouvoir.
00:44:17 Ce ne sont pas les PDG du CAC 40.
00:44:19 Ce sont les gens des classes moyennes.
00:44:21 Ce sont eux qui ont fait l'accession de la droite.
00:44:23 Aujourd'hui, on leur tourne le dos.
00:44:25 C'est en ça que le problème de la réforme des retraites était majeur.
00:44:27 On demande uniquement à ceux qui ont commencé tôt
00:44:29 dans les métiers les plus pénibles de travailler plus longtemps.
00:44:31 On ne demande pas à ceux qui ont commencé plus tard
00:44:33 et qui ont fait des grandes études.
00:44:35 Ceux qui ont commencé à travailler à 24-25 ans après les études,
00:44:37 ils n'avaient ni trimestre à faire en plus,
00:44:39 ni décalage d'âge à faire.
00:44:41 - Je propose un truc simple.
00:44:43 Les cadres s'étendent, les non-cadres s'étendent.
00:44:45 C'est simple et c'est compris par tout le monde.
00:44:47 Ce n'est pas mal.
00:44:49 Ce n'est pas mal.
00:44:51 Eh bien, vous bosserez plus.
00:44:53 Ça vous apprendra parce que vous êtes cadre.
00:44:55 Écoutons deux ou trois réactions.
00:44:57 Marine Le Pen sur la motion de censure.
00:44:59 - Emmanuel Macron doit en tirer les conséquences politiques.
00:45:01 Mathématiquement, ça ne passe pas.
00:45:03 Mais politiquement, c'est un coup de semence terrible
00:45:05 pour le gouvernement.
00:45:07 Je pense qu'il ne peut pas rester en place.
00:45:09 Quand on est dans une crise politique,
00:45:11 il n'y a qu'une seule solution, c'est de retourner au peuple.
00:45:13 Il y a deux solutions pour retourner au peuple.
00:45:15 Il y a le référendum,
00:45:17 solution qu'il a écartée alors que sur la réforme des retraites,
00:45:19 ça se justifiait parfaitement sur le plan constitutionnel.
00:45:21 Et c'est l'organisation
00:45:23 de nouvelles élections législatives.
00:45:25 - Bon, réaction maintenant
00:45:27 des députés de la NUPS.
00:45:29 - Quand le compte n'y est pas,
00:45:33 on retire sa réforme plutôt que de faire le choix
00:45:35 de brutaliser les Français
00:45:37 et la démocratie.
00:45:39 Un gouvernement qui est d'ores et déjà
00:45:41 mort aux yeux des Français,
00:45:43 qui n'a plus aucune légitimité
00:45:45 et évidemment,
00:45:47 une première ministre qui n'a ni légitimité
00:45:49 ni pouvoir pour pouvoir continuer son action.
00:45:51 - Si on va au chantage,
00:45:53 à la dissolution, nous leur disons
00:45:55 "nous sommes prêts à retourner devant les urnes".
00:45:57 Nous n'avons pas peur
00:45:59 et nous savons qu'Emmanuel Macron n'a pas
00:46:01 de majorité dans le pays.
00:46:03 - Alors Jean-Luc Mélenchon, c'est intéressant,
00:46:05 il était toujours à l'Assemblée nationale, il était dans les tribunes l'autre jour.
00:46:07 Il a regretté de ne pas avoir été député,
00:46:09 vraiment, et c'est vrai, il était dans les tribunes.
00:46:11 - On appelle ça le cimetière.
00:46:13 - On appelle ça le cimetière ?
00:46:15 - Les tribunes tout en haut pour les anciens députés, on appelle ça le cimetière.
00:46:17 - Ah oui, il était au cimetière.
00:46:19 - C'est le cimetière des éléphants, mais c'est plus pour le Parti socialiste.
00:46:21 - Écoutons Jean-Luc Mélenchon, sa réaction,
00:46:23 c'est assez intéressant, je l'ai trouvé très modéré,
00:46:25 curieusement, hier. Je ne sais pas si ça vous a frappé,
00:46:27 très modéré.
00:46:29 - Il ne peut pas être
00:46:31 question de céder.
00:46:33 Ce n'est pas la bonne idée de se laisser
00:46:35 voler deux ans de vie
00:46:37 par neuf voix de pure circonstance politicienne.
00:46:39 Voilà où nous en sommes.
00:46:41 Et par conséquent, il faut
00:46:43 en assumer
00:46:45 tous les devoirs.
00:46:47 Il faut, par la grève,
00:46:49 par la manifestation, par le rassemblement,
00:46:51 obtenir le retrait du texte,
00:46:53 puisque on n'a pas pu l'obtenir,
00:46:55 et de si peu, par des votes normaux
00:46:57 dans une assemblée.
00:46:59 - Et puis, deux interventions que vous avez pu voir commentées,
00:47:01 messieurs Ciotti et Pradier.
00:47:03 - Jamais de soutien
00:47:05 à une position
00:47:07 portée par l'extrême-gauche
00:47:09 qui est extraordinairement
00:47:11 dangereuse pour le pays,
00:47:13 qui commence à traduire
00:47:15 une dérive violente dans les rues,
00:47:17 nous le voyons, qui remet en cause
00:47:19 nos institutions, notre famille politique,
00:47:21 dans un esprit de cohérence,
00:47:23 de responsabilité,
00:47:25 à refuser
00:47:27 de s'associer
00:47:29 à un chaos inévitable
00:47:31 si cette motion
00:47:33 avait été adoptée.
00:47:35 - Il ne faut pas participer au chaos.
00:47:37 Qui, aujourd'hui, provoque le chaos ?
00:47:39 C'est la manière de gouverner ce pays.
00:47:41 Elisabeth Borne et le président de la République
00:47:43 ont une responsabilité dans le chaos,
00:47:45 et lorsqu'on vote une motion de censure,
00:47:47 on cherche justement une porte d'apaisement.
00:47:49 Qui peut croire que tout ça va rester en l'état
00:47:51 et qu'on va laisser pourrir la situation dans le pays ?
00:47:53 Je cherche une porte de sortie.
00:47:55 - Bon, tout est chaos.
00:47:57 Je vais remercier...
00:47:59 - Non, mais tout est chaos.
00:48:01 - Tout est chaos.
00:48:03 On va remercier M. Perrade.
00:48:05 On va recevoir
00:48:07 Raphaël Schellenberger,
00:48:09 que vous connaissez comme député des Républicains.
00:48:11 On a suivi avec beaucoup d'intérêt
00:48:13 la commission d'enquête sur les nucléaires.
00:48:15 S'il fallait un symbole du déclassement français,
00:48:17 ce qui s'est passé avec le nucléaire,
00:48:19 on était
00:48:21 indépendants énergétiquement
00:48:23 en 1981, quand Giscard a rendu
00:48:25 les clés à François Mitterrand.
00:48:27 On pouvait à 100%
00:48:29 produire notre électricité.
00:48:31 Il y avait le plan Messemer qui était à l'origine de ça.
00:48:33 C'était la filière d'exception française.
00:48:35 Eh bien,
00:48:37 on l'a laissé tomber. Ça s'appelle un suicide.
00:48:39 Et c'est votre ami
00:48:41 François Hollande, Emmanuel Macron,
00:48:43 qui en est
00:48:45 l'un des responsables.
00:48:47 Gérard.
00:48:49 - C'est à moi que vous parlez ?
00:48:51 - Alors, un, moi je...
00:48:53 - J'aime bien vous taquiner.
00:48:55 - Je suis pas anti-Leclerc.
00:48:57 - J'ai même pas compris.
00:48:59 - Mais non, mais bon.
00:49:01 Donc on va le recevoir.
00:49:03 Et puis on recevra tous les amis de Gérard Leclerc,
00:49:05 journalistes étrangers qui nous ont fait l'amitié
00:49:07 de venir avec lui et
00:49:09 qui nous diront "la France, vous êtes vraiment des nuls".
00:49:11 Vraiment, travailler jusqu'à 70 ans, quoi.
00:49:13 Bon, merci.
00:49:15 A tout de suite.
00:49:17 ...
00:49:19 Audrey Bertheau
00:49:21 nous rappelle les titres.
00:49:23 ...
00:49:25 - La réforme des retraites a été adoptée hier.
00:49:27 Certaines oppositions ont questionné
00:49:29 la validité du texte menaçant
00:49:31 de recourir au Conseil constitutionnel.
00:49:33 Finalement, Elisabeth Borne va saisir
00:49:35 directement le Conseil constitutionnel
00:49:37 pour un examen du texte.
00:49:39 Le Rassemblement national va également
00:49:41 le saisir ce matin à 10h.
00:49:43 Les forces de l'ordre ont évacué
00:49:45 le port pétrolier de Donge.
00:49:47 Cette nuit, il était occupé depuis une semaine
00:49:49 par des grévistes.
00:49:51 Le port pétrolier a été évacué en moins de 2h
00:49:53 pour faciliter un déchargement
00:49:55 d'une cargaison de gazole.
00:49:57 Les gendarmes mobiles ont démarré leur intervention
00:49:59 vers 2h du matin.
00:50:01 La permanence d'Éric Poget, député
00:50:03 à l'aire des Alpes-Maritimes, a été
00:50:05 vandalisée. Regardez ce tweet
00:50:07 d'Éric Ciotti, président des Républicains.
00:50:09 "Tout mon soutien à Éric Poget. Nous ne céderons pas
00:50:11 aux intimidations. Seul compte
00:50:13 l'intérêt supérieur de la France."
00:50:15 Éric Ciotti, favorable à la réforme des retraites,
00:50:17 avait lui aussi vu sa permanence
00:50:19 vandalisée ce week-end.
00:50:21 Raphaël Schellenberger est là.
00:50:23 Il est député
00:50:25 des Républicains du Haut-Rhin.
00:50:27 Il est à la tête de la commission d'enquête visant à établir
00:50:29 la raison de la perte de souveraineté et d'indépendance
00:50:31 énergétique de la France. C'est un sujet qui nous a
00:50:33 passionné. On a écouté
00:50:35 beaucoup de gens régulièrement.
00:50:37 En longueur,
00:50:39 M. Bréchet, M. Proglio,
00:50:41 évidemment Nicolas Sarkozy,
00:50:43 M. Valls, Mme Roya.
00:50:45 Il y a des choses qui ont été dites, qui sont
00:50:47 pas vues. M. Hulot,
00:50:49 qui était ministre de l'écologie,
00:50:51 c'était formidable. Vous lui avez appris
00:50:53 qu'il était ministre de l'écologie.
00:50:55 Et qui a refilé le bébé à sa directrice
00:50:57 de cabinet.
00:50:59 Ça, c'est géant.
00:51:01 Franchement, c'est une honte.
00:51:03 Il devrait se cacher. D'ailleurs, il se cache.
00:51:05 Jusqu'à la fin de sa vie.
00:51:07 C'est effrayant, l'audition de Nicolas Hulot.
00:51:09 Effrayant.
00:51:11 Et que ce monsieur était
00:51:13 ministre
00:51:15 d'État.
00:51:17 C'est effrayant.
00:51:19 C'est terminé, là ?
00:51:21 Toutes les auditions ont eu lieu ?
00:51:23 On a fait 150 heures d'audition.
00:51:25 Des techniciens,
00:51:27 des administratifs,
00:51:29 des politiques.
00:51:31 Maintenant, on est en phase de rédaction du rapport.
00:51:33 L'enjeu, c'est d'essayer de formuler quelques
00:51:35 propositions qui permettent d'éviter de reproduire
00:51:37 ce genre d'erreur.
00:51:39 C'est bien de constater toutes les erreurs qui ont été faites.
00:51:41 Maintenant, il faut projeter
00:51:43 une nouvelle stratégie, une nouvelle ambition
00:51:45 en matière énergétique pour la France.
00:51:47 Et vous, vous êtes député du Haut-Rhin.
00:51:49 Fessenheim.
00:51:51 On comprend qu'on a fermé Fessenheim
00:51:53 pour en fait aucune raison.
00:51:55 Mais ça...
00:51:57 Ça, sur le terrain,
00:51:59 chez EDF, on le dit depuis que l'annonce
00:52:01 a été faite.
00:52:03 L'avantage de cette commission d'enquête, c'est que ça a
00:52:05 permis de documenter, quelque part,
00:52:07 cette non-documentation de la décision de Fessenheim.
00:52:09 Uniquement pour des raisons idéologiques.
00:52:11 Et d'accord de petites politiques
00:52:13 politiciennes.
00:52:15 Le pire, j'ai envie de dire, c'est que ce n'était même pas des raisons
00:52:17 idéologiques. Si encore c'était des raisons idéologiques,
00:52:19 ça pourrait être respectable.
00:52:21 Moi, je respecte les gens qui ont une autre vision que la mienne.
00:52:23 Mais c'était des raisons
00:52:25 tactiques, quoi, d'accords électoraux.
00:52:27 C'est ça qui est dramatique.
00:52:29 C'est encore pire.
00:52:31 C'est vraiment un scandale. Mais bon.
00:52:33 C'est un des scandales français de nucléaire. Bon, on en parlera
00:52:35 peut-être plus longuement tout à l'heure.
00:52:37 Je voudrais qu'on revienne, évidemment, sur deux, trois choses
00:52:39 encore qu'on doit évoquer
00:52:41 ensemble. Et notamment, il y a une plainte
00:52:43 d'un policier contre M. Coquerel.
00:52:45 Simplement,
00:52:47 un mot et une parenthèse
00:52:49 étrangère avec vous,
00:52:51 parce qu'il y a quand même une actualité étrangère.
00:52:53 Vincent Lavoie, Donald Trump.
00:52:55 - Ah, Donald Trump, oui. - Il est arrêté.
00:52:57 - Ah non, non, non, c'est ce soir,
00:52:59 normalement. - Mais il est arrêté, c'est-à-dire qu'on lui met des bracelets.
00:53:01 - Il est convoqué
00:53:03 par un grand jury. Il a annoncé samedi
00:53:05 qu'il allait être arrêté, ce qui serait une première dans l'histoire
00:53:07 américaine, effectivement. On n'a jamais vu ça.
00:53:09 Et donc, évidemment, vous qui êtes
00:53:11 scotché au tabloïd,
00:53:13 qui avez regardé le récit
00:53:15 qu'a fait cette ancienne actrice porno
00:53:17 de ces nuits avec
00:53:19 Donald Trump, qu'elle surnomme "Petite chose",
00:53:21 ce qui n'est pas très flatteur,
00:53:23 eh bien,
00:53:25 vous l'imaginez, Donald Trump, en train de faire
00:53:27 la promenade de la honte.
00:53:29 Ça ne nous arriverait pas en France, nous.
00:53:31 Le président avec les menottes
00:53:33 entre deux policiers, la promenade de la honte.
00:53:35 Comment ça s'appelle cette promenade en anglais ?
00:53:37 - "Walk of shame".
00:53:39 - "Walk of shame", je crois.
00:53:41 Et ça, ça avait marqué avec...
00:53:43 - Ça n'arrivera pas.
00:53:45 Ça devrait arriver ce soir, mais ça n'arrivera pas
00:53:47 parce que la police le fera rentrer
00:53:49 par l'arrière du tribunal,
00:53:51 discrètement, parce que le Secret Service
00:53:53 ne veut pas mettre sa sécurité
00:53:55 en danger. Et puis, deuxièmement,
00:53:57 Trump n'est pas
00:53:59 DSK, c'est même l'anti-DSK.
00:54:01 Parce que DSK,
00:54:03 son ambition présidentielle a été ruinée
00:54:05 ce jour-là. Alors que si jamais
00:54:07 ça arrivait à Trump, d'être... - Mais on l'accuse de quoi ?
00:54:09 - ...jeté dans l'arène... - On l'accuse de quoi ?
00:54:11 De viol ? - C'est très compliqué.
00:54:13 - Il faut dire quand même.
00:54:15 - C'est le pays où on envoie Al Capone en prison
00:54:17 pour un délit fiscal.
00:54:19 Il a... Donc,
00:54:21 il y a une actrice porno qui prétend
00:54:23 avoir couché avec lui et qui
00:54:25 le fait chanter.
00:54:27 Il achète son silence.
00:54:29 Avant de
00:54:31 devenir président, évidemment.
00:54:33 Son avocat,
00:54:35 qu'on appelle le pitbull,
00:54:37 achète le silence de la fille.
00:54:39 Mais finalement, l'histoire fuite
00:54:41 dans le Wall Street Journal, et du coup, elles se sont
00:54:43 délivrées de cette
00:54:45 obligation de secret.
00:54:47 C'est là où elle parle de la petite chose
00:54:49 qu'est Donald Trump.
00:54:51 L'avocat se retourne,
00:54:55 est retourné par la justice,
00:54:57 et raconte... C'est une histoire à épisodes,
00:54:59 je peux vous tenir pendant une heure avec ça.
00:55:01 Raconte qu'il a été
00:55:03 payé par Donald Trump.
00:55:05 Il a payé son 50 000 euros
00:55:07 à la nommée
00:55:09 Stormy Daniels, et en échange,
00:55:11 eh bien,
00:55:13 évidemment, la campagne
00:55:15 de Donald Trump,
00:55:17 la Trump Organization, l'a remboursée.
00:55:19 Et donc,
00:55:21 depuis deux ans ou trois ans,
00:55:23 vous avez un procureur
00:55:25 à Manhattan qui enquête cette affaire.
00:55:27 Parce que le fait d'avoir mélangé
00:55:29 les comptes n'est qu'un petit délit.
00:55:31 Mais si ce délit
00:55:33 cherche à masquer un autre délit,
00:55:35 alors là, ça devient un crime épouvantable.
00:55:37 Et c'est ce qui arrive à Donald Trump.
00:55:39 C'est une histoire judiciaire assez compliquée, mais au bout du compte,
00:55:41 il risque,
00:55:43 effectivement, d'être accusé de crime.
00:55:45 Donc, il mobilise ses partisans,
00:55:49 il se victimise à mort, et donc,
00:55:51 tout le monde est content.
00:55:53 Tout le monde est conforté dans ses préjugés.
00:55:55 Et Joe Biden va être réélu.
00:55:57 - Ah bon ?
00:55:59 - En pleine jeunesse, donc tout va bien.
00:56:01 - Mais non, mais c'est une chance pour lui d'être réélu,
00:56:03 évidemment. D'être contre Donald Trump.
00:56:05 - Oui, bien sûr.
00:56:07 Mais votre ami dos Santé,
00:56:09 c'est un candidat sérieux.
00:56:11 - Oui, mais Trump sera candidat.
00:56:13 C'est quand même le plus probable.
00:56:15 - Ah bon ? Mais là, il ne sera pas...
00:56:17 - Le Parti Républicain ou celui... - Que les choses soient claires,
00:56:19 il ne sera pas ce soir en prison, Donald Trump.
00:56:21 Ah si ? C'est bon ?
00:56:23 - Je peux vous assurer que vous passez un coup de fil
00:56:25 à les Américains, vous allez voir,
00:56:27 ils sont tous tétanisés,
00:56:29 suspendus à cette histoire.
00:56:31 - Ah, il peut être mis...
00:56:33 Mais il y a toujours des cautions, en plus, aux Etats-Unis.
00:56:35 - Oui, non, mais il ne va pas se retrouver,
00:56:37 ne vous inquiétez pas,
00:56:39 avec les junkies, dans une cellule...
00:56:41 - Avec...
00:56:43 Joe les bons tuyaux, comme vous voyez.
00:56:45 - C'est le potus, quand même, c'est le président des Etats-Unis.
00:56:47 - Bon, écoutez, c'est intéressant.
00:56:49 Et l'autre actualité internationale, si j'ose dire,
00:56:51 c'est le retour, aujourd'hui,
00:56:53 de nos otages.
00:56:55 Et Emmanuel Macron va l'accueillir.
00:56:57 - Bien sûr, Olivier Dubois,
00:56:59 Emmanuel Macron, évidemment,
00:57:01 c'est une grande scène de la politique française,
00:57:03 de la mythologie française, le retour de l'otage.
00:57:05 Ça fait 30 ans que ça existe, depuis 30 ans.
00:57:07 - Oui, mais nous ne sourions pas, parce que ça se disait...
00:57:09 - Non, non, c'est un très grand moment,
00:57:11 on est ravis pour Olivier Dubois, 2 ans, je veux dire, dans le désert,
00:57:13 et puis en plus, il a été magnifique hier,
00:57:15 quand il a réapparu, parce qu'il a rendu hommage,
00:57:17 à la fois au Niger, il a rendu hommage à la France,
00:57:19 il a eu des mots formidables pour sa famille,
00:57:21 il s'est vraiment tenu, mais d'une manière absolument nickel,
00:57:23 ce qui n'a pas toujours été le cas avec les otages,
00:57:25 retour en France. Mais quand même,
00:57:27 le président, à Villacoublais, sur le tarmac,
00:57:29 - Oui. - sur le tarmac, dans ce cas-là,
00:57:31 le tarmac, avec la presse, la famille,
00:57:33 ça, c'est une scène
00:57:35 de la mythologie française.
00:57:37 - C'est vrai ! - Et que chez nous, que ça se fasse comme ça !
00:57:39 - On se souvient de Philippe Rochot,
00:57:41 arrivant en 86, je crois,
00:57:43 et Jean-Paul Kaufmann ensuite.
00:57:45 - Mais depuis cette époque-là, c'est marqué dans les mémoires,
00:57:47 on fait tout pour relâcher l'otage.
00:57:49 Un peu moins dernier temps, mais vous pouvez être sûr
00:57:51 qu'Emmanuel Macron va faire le Chirac,
00:57:53 le Nicolas Sarkozy,
00:57:55 et le François Hollande,
00:57:57 sans la pluie. - Bon, avant de parler
00:57:59 effectivement du nucléaire
00:58:01 qui nous intéresse, juste, un policier de 34 ans
00:58:03 a porté plainte hier contre le député
00:58:05 de la France Insoumise, Éric Coquerel. Il accuse l'élu
00:58:07 de lui avoir donné un coup de poing au visage,
00:58:09 hier matin, lors d'une opération de déblocage
00:58:11 d'un centre de déchets à
00:58:13 Aubertvilliers. Une enquête a été
00:58:15 ouverte par le parquet de Bobigny, du chef
00:58:17 de violences volontaires sur
00:58:19 dépositaires de l'autorité publique.
00:58:21 Éric Coquerel a
00:58:23 communiqué, "Je me suis rendu ce matin à
00:58:25 Aubertvilliers en soutien aux éboueurs du garage
00:58:27 Veolia. Dès mon arrivée, je me suis retrouvé avec mon collègue
00:58:29 Bastien Lachaud face à des policiers
00:58:31 repoussant vivement les manifestants.
00:58:33 La charge a été telle qu'elle a généré une forte
00:58:35 bousculade, durant laquelle j'ai failli tomber
00:58:37 à plusieurs reprises. J'apprends avec stupeur
00:58:39 qu'un policier aurait porté plainte contre moi
00:58:41 pour violences volontaires sur personnes dépositaires
00:58:43 de l'autorité publique. Je démends formellement
00:58:45 cette accusation.
00:58:47 Il n'y a pas grand chose à dire
00:58:49 pour le moment, sinon que c'est version
00:58:51 contre version. L'altercation
00:58:53 a eu lieu vers 7h30 du matin.
00:58:55 Pas d'avis par définition.
00:59:01 On peut peut-être écouter Amaury Bucaud, qui nous donne des précisions.
00:59:03 Plusieurs manifestants étaient présents.
00:59:07 Parmi eux, Éric Coquerel,
00:59:09 qui se serait retrouvé face aux policiers.
00:59:11 Le policier qui a porté plainte indique
00:59:13 dans son procès verbal que le député
00:59:15 aurait profité d'un mouvement de foule
00:59:17 pour lui infliger un coup de poing à la pommette
00:59:19 gauche.
00:59:21 Le député, pour sa part, s'est justifié
00:59:23 en expliquant qu'il avait perdu l'équilibre.
00:59:25 Des propos qu'il a renouvelés dans l'après-midi
00:59:27 dans un communiqué.
00:59:29 De son côté, le parquet de Bobigny a ouvert
00:59:31 une enquête pour violences sur personnes
00:59:33 dépositaires de l'autorité publique, qui a été confiée
00:59:35 à la Sûreté territoriale.
00:59:37 Selon nos informations, ce policier
00:59:39 s'est dû attribuer un jour d'ITT.
00:59:41 - Bon, un petit mot également, je voulais vous dire
00:59:43 sur le sondage Paris et les Parisiens.
00:59:45 68% des Parisiens sont mécontents de leur maire
00:59:47 Anne Hidalgo. Qui est parisien ici ?
00:59:49 Vous êtes content de votre mère ?
00:59:51 - C'est la détention, quoi ?
00:59:53 - Bon, merci. - Pas sur les poubelles.
00:59:55 - Non mais 68% des Parisiens sont mécontents
00:59:57 de leur mère. Donc je voulais savoir si vous étiez
00:59:59 plutôt content. Mais c'est...
01:00:01 Attendez. C'est l'enseignement
01:00:03 principal du... - Anne Hidalgo.
01:00:05 - Si vous me proposez une question précise
01:00:07 sur les poubelles actuellement, je trouve pas ça...
01:00:09 - 77% des sondés sont satisfaits
01:00:11 de vivre à Paris. C'est un résultat en net baisse
01:00:13 de 11 points de moins qu'en 2018.
01:00:15 - Très satisfaites d'habiter à Paris. - Ah bah oui, ça je comprends.
01:00:17 - Je pense que
01:00:19 Paris est une ville magnifique et que...
01:00:21 - Ah voilà.
01:00:23 - Tiens, bah écoutez
01:00:25 Pierre Perret. Vous aimez bien Pierre Perret ?
01:00:27 - Ah oui. - Vous avez vu Pierre Perret ? Ce qu'il a chanté ?
01:00:29 Vous l'avez vu ou pas ? - On a vu.
01:00:31 - Tiens, écoutez. Écoutez la petite chanson de Pierre Perret.
01:00:33 On l'a passée hier, mais on la repasse aujourd'hui. Écoutez.
01:00:35 - Dans Paris,
01:00:37 Paris dégoûtant,
01:00:39 Seuls les rats sont contents.
01:00:41 Ils savent
01:00:43 qu'ici les véganes pas idiots
01:00:45 Les nourrissent
01:00:47 qu'avec du bio.
01:00:49 Pour traverser
01:00:51 les tranchées, les trabaux,
01:00:53 C'est pire que le col de Roncesvaux.
01:00:55 Les déjections
01:00:57 qui fleurissent les trottoirs,
01:00:59 Des corses grands,
01:01:01 les potoirs.
01:01:03 Ouf Paris, Paris,
01:01:05 on l'est dit.
01:01:07 Dans quel état ils t'ont mis ?
01:01:09 Ils avaient
01:01:11 promis Nirvana.
01:01:13 Et c'est
01:01:15 la Bérezina.
01:01:17 - Bon, il y a quand même un consensus
01:01:19 pour dire que Paris
01:01:21 est moins bien qu'il y a 20 ans.
01:01:23 - Vos amis
01:01:25 journalistes étrangers en parlent beaucoup.
01:01:27 - Je ne suis pas du tout d'accord. Non, ça dépend.
01:01:29 - Mais vous, vous. Franchement.
01:01:31 - Non mais vous avez le droit
01:01:33 de détester depuis le début.
01:01:35 - Pariez moins bien qu'il y a 20 ans.
01:01:37 - Non, je ne suis pas d'accord.
01:01:39 Sur beaucoup de choses, pariez mieux.
01:01:41 Il y a des pistes cyclables, ce qui est très bien.
01:01:43 Au niveau des monuments, il y a plein de choses
01:01:45 qui sont améliorées depuis 20 ans. C'est pas vrai.
01:01:47 - Vous voulez les traverses de Bourgogne ?
01:01:49 - Mais en revanche, quel est le monument
01:01:51 qui s'est amélioré depuis 20 ans ?
01:01:53 - Je pense que la situation actuelle des poubelles
01:01:55 est quelque chose d'inacceptable.
01:01:57 Je ne suis pas du tout d'accord avec...
01:01:59 - On va rassurer qu'on fasse tout un débat
01:02:01 autour de Paris. On peut le faire.
01:02:03 - On regarde l'état des chaussées.
01:02:05 Raphaël Schellenberger était maire,
01:02:07 j'ai été maire. Jamais on laisserait des chaussées
01:02:09 dans un état aussi déplorable qu'elles sont
01:02:11 à Paris dans nos communes.
01:02:13 - Ce n'est pas seulement à Paris.
01:02:15 C'est dans beaucoup de villes.
01:02:17 - En même temps, les électeurs ont élu,
01:02:19 ont réélu, ont re-réélu.
01:02:21 Il y a quand même des choses, si c'était aussi grave
01:02:23 que ça, ils n'auraient pas réélu la même équipe.
01:02:25 - Le problème, c'est que...
01:02:27 la droite gaulliste
01:02:29 détenait tous les arrondissements de Paris.
01:02:31 Et tous les députés de Paris...
01:02:33 - C'est le bon temps.
01:02:35 - Aujourd'hui, combien vous représentez ?
01:02:37 Vous êtes à 25%.
01:02:39 - On ne fait pas de la politique.
01:02:41 - Je n'aurais été d'accord.
01:02:43 - Ce que je veux dire, c'est que...
01:02:45 - Je ne veux pas dire que Paris est aujourd'hui
01:02:47 un rayonnement international.
01:02:49 On a la coupe du monde de rugby à la fin de l'année.
01:02:51 On a les Jeux Olympiques dans un an.
01:02:53 On n'a jamais été aussi peu préparé,
01:02:55 pour accueillir des jeunes.
01:02:57 - Et on a 9 milliards de déficit.
01:02:59 - Charlotte, Charlotte.
01:03:01 - Il y a des quartiers entiers auxquels on a peur d'aller.
01:03:03 Il y a 20 ans, ce n'était pas vrai.
01:03:05 La question des travaux, il y en a partout en même temps.
01:03:07 Il y a 20 ans, ce n'était pas vrai.
01:03:09 La question de la saleté, tous ces sujets-là.
01:03:11 Et vous avez des livres, désormais,
01:03:13 qui sortent sur la gestion de la ville de Paris aujourd'hui,
01:03:15 qui sont surréalistes, où vous mettez l'accent sur la communication.
01:03:17 Et vous n'avez même plus
01:03:19 les fonctionnaires chargés d'étudier,
01:03:21 c'est très précis, la pente des rues
01:03:23 pour l'écoulement des eaux. Vous voyez, ce genre de métier
01:03:25 extrêmement important. - Allez, on parle du nucléaire,
01:03:27 parce qu'on a parlé souvent de Paris.
01:03:29 Vous savez combien il y a de fonctionnaires à la ville de Paris ?
01:03:31 - Il y en a beaucoup, mais ça c'est une vieille tradition.
01:03:33 - Oui, très vieille tradition.
01:03:35 - Alors si c'est une vieille tradition, il n'y a pas de problème.
01:03:37 - Je dis que c'était en envolant
01:03:39 9 milliards.
01:03:41 - À Barcelone, il y en a 3 fois moins.
01:03:43 À Barcelone, il y en a 3 fois moins.
01:03:45 Charlotte, vous terminez, on parle du nucléaire.
01:03:47 - Simplement, Gérard, on vous pose une question précise.
01:03:49 Vous êtes journaliste, donc vous vous informez.
01:03:51 Vous avez des avis, parfois
01:03:53 précis sur certains sujets.
01:03:55 Et là, quand je vous donne des exemples précis,
01:03:57 vous me répondez "ça regarde les Parisiens".
01:03:59 Excusez-moi, ce n'est pas honnête
01:04:01 de votre part. Il y a des sujets sur lesquels
01:04:03 les gens peuvent penser qu'elles ont un avis.
01:04:05 - Ne répondez pas, Gérard.
01:04:07 - On a un mot quand même. - Non, Gérard, Gérard.
01:04:09 - C'est quoi, à défendre la mairie de Paris ?
01:04:11 - Je dis simplement qu'il y a un certain nombre de choses.
01:04:13 - Vous dites que ce n'est pas moins bien qu'il y a 20 ans.
01:04:15 Je suis désolée, mais factuellement, c'est faux.
01:04:17 - Oui, il y a des pistes cyclables,
01:04:19 il y a des voies et surberges.
01:04:21 - Oui, tout ça, vous avez raison.
01:04:23 - On passe à autre chose. La seule chose que je sais,
01:04:25 c'est que c'est mieux que dans 20 ans.
01:04:27 Parce que ce sera pire.
01:04:29 Mais parlons du nucléaire.
01:04:31 Parlons du nucléaire.
01:04:33 Cette commission d'enquête,
01:04:35 c'est une première. Elle a auditionné
01:04:37 à près de 90 personnes. Deux anciens
01:04:39 présidents de la République, une première d'ailleurs.
01:04:41 Un ex-premier ministre,
01:04:43 un chef du gouvernement, etc.
01:04:45 Moi, souvent, j'ai dit ici,
01:04:47 c'est assez rare, mais il y avait consensus.
01:04:49 Tous les gens que j'entendais disaient la même chose.
01:04:51 C'est-à-dire qu'ils ont...
01:04:53 - Pas les spécialistes.
01:04:55 - Sauf peut-être François Hollande.
01:04:57 On a sabré
01:04:59 une filière
01:05:01 d'exception. Voilà ce que j'ai retenu.
01:05:03 Si j'avais qu'une chose à retenir,
01:05:05 c'est qu'on avait une filière
01:05:07 d'exception et elle est abîmée.
01:05:09 Vrai ou pas ? - C'est vrai.
01:05:11 Et c'est la différence. C'est pour ça qu'on a beaucoup
01:05:13 parlé de nucléaire. C'est qu'on est
01:05:15 le seul pays au monde, avec la Russie,
01:05:17 à maîtriser toute la filière
01:05:19 nucléaire de l'extraction
01:05:21 du minerai dans les mines,
01:05:23 pas en France, mais
01:05:25 jusqu'au démantèlement des centrales,
01:05:27 on maîtrise toute la filière. On est le seul pays au monde
01:05:29 avec les Russes à pouvoir le faire.
01:05:31 C'était la filière internationale
01:05:33 de spécialité de la France.
01:05:35 Et ça a été démantelé sur le dos
01:05:37 d'accords électoraux. C'est ce qui
01:05:39 a été le plus malaisant,
01:05:41 le plus dur dans ces commissions d'enquête.
01:05:43 Finalement, une forme d'inconséquence.
01:05:45 Oui, bon,
01:05:47 est-ce que c'est vraiment grave de l'avoir dit
01:05:49 dans le débat public ? Est-ce que c'est grave de l'avoir mis en oeuvre ?
01:05:51 Finalement, est-ce que les Français...
01:05:53 On n'a pas expliqué aux Français
01:05:55 ce que les gouvernants étaient en train de faire.
01:05:57 Les socialistes, parce que c'est eux,
01:05:59 n'ont pas expliqué qu'ils démantelaient
01:06:01 toute une filière industrielle, des dizaines
01:06:03 de milliers d'emplois, un savoir-faire
01:06:05 exceptionnel et unique au monde. C'est ça qu'on a
01:06:07 démantelé et c'est pour ça que c'est agaçant.
01:06:09 - Mais cette enquête,
01:06:11 elle a des suites possibles ?
01:06:13 Il y a des gens qui peuvent être sanctionnés, poursuivis ?
01:06:15 Pourquoi pas ? Est-ce que...
01:06:17 - Les personnes que nous avons auditionnées
01:06:19 l'ont fait sous serment.
01:06:21 On n'a pas révélé de mensonge.
01:06:23 Ce qui fait que c'est effrayant. Tout le monde,
01:06:25 globalement, a dit la vérité,
01:06:27 parfois en réinterprétant, parfois en partageant
01:06:29 des moments d'ignorance. C'est ça qui est
01:06:31 effrayant. Mais est-ce qu'on peut en vouloir
01:06:33 à un ministre de ne pas savoir ?
01:06:35 - Oui, mais il savait !
01:06:37 C'est-à-dire qu'il y en a qui...
01:06:39 - Il faut juste mettre en œuvre une promesse.
01:06:41 - Fessenheim, par exemple, c'est un bon exemple.
01:06:43 On a eu ces discussions avec Gérard. Gérard disait qu'il fallait
01:06:45 fermer Fessenheim. Ben non !
01:06:47 - Je n'ai pas dit ça !
01:06:49 - Souvent, vous avez dit
01:06:51 Fessenheim, il fallait fermer Fessenheim.
01:06:53 Bon, on ferme Fessenheim, ça coûte
01:06:55 de l'argent, c'est
01:06:57 tout un bassin de population qui
01:06:59 ne sera plus...
01:07:01 ne pourra plus bénéficier
01:07:03 de cette énergie. Et on ferme Fessenheim
01:07:05 uniquement parce qu'Angela Merkel a fermé
01:07:07 6 ou 7 centrales nucléaires
01:07:09 et qu'on veut lui faire plaisir.
01:07:11 - Et parce que François Hollande,
01:07:13 Martine Aubry, Cécile Duflo
01:07:15 ont constitué un pacte électoral
01:07:17 pour avoir les verts.
01:07:19 On a mis la fermeture de Fessenheim dans le programme
01:07:21 et François Hollande dit
01:07:23 "Moi j'ai été pour fermer Fessenheim, je vais fermer Fessenheim."
01:07:25 - Oui. Alors il y a
01:07:27 évidemment... Moi j'ai beaucoup aimé M. Bréchet
01:07:29 qui était un... Je ne sais pas si lui vous a
01:07:31 frappé parce que c'est un... Ce qui était intéressant
01:07:33 c'était quand la parole était très technique,
01:07:35 très précise et on en avait
01:07:37 passé assez longuement. M. Bréchet, il fallait l'écouter
01:07:39 avec attention parce qu'on est rentré vraiment...
01:07:41 - Il y a beaucoup de subtilité dans cette... - Oui. Oui.
01:07:43 - Il y a un style qui était très compréhensible de gousse
01:07:45 et puis il y a beaucoup de subtilité.
01:07:47 Et ce qui est intéressant dans l'audition de M. Bréchet
01:07:49 c'est qu'il dénonce
01:07:51 un mal français qui est l'incapacité
01:07:53 du rapport à la technique,
01:07:55 du rapport à la science, du rapport aux faits
01:07:57 et c'est symptomatique un peu
01:07:59 de la société dans laquelle on est actuellement
01:08:01 où on a certains courants politiques qui nous expliquent
01:08:03 finalement la physique,
01:08:05 les règles élémentaires du fonctionnement
01:08:07 du monde, on peut les mettre de côté, imaginer
01:08:09 un autre monde et faire comme si
01:08:11 les règles de physique,
01:08:13 la gravité,
01:08:15 la physique,
01:08:17 la chimie, tout ça, on pourrait
01:08:19 inventer d'autres règles et vivre dans le monde
01:08:21 qui nous plairait. - On passe deux ou trois petits passages
01:08:23 qu'on peut revoir. Par exemple ce qu'a dit Nicolas Sarkozy,
01:08:25 c'était un des derniers... Alors Nicolas Sarkozy
01:08:27 il n'avait pas une mouche qui volait.
01:08:29 Tout le monde l'a écouté avec une attention
01:08:31 exceptionnelle. Ça a été un
01:08:33 grand show, ce n'est pas péjoratif
01:08:35 dans ma voix, mais c'est vrai qu'il a été
01:08:37 particulièrement efficace et convaincant
01:08:39 dans son intervention. Je peux le dire comme ça.
01:08:41 Tout le monde l'a trouvé comme ça.
01:08:43 - On a retrouvé le grand Sarkozy.
01:08:45 - C'était assez étonnant tout ce qu'il a dit, et notamment
01:08:47 quand il a cité ce qu'avait dit par exemple
01:08:49 Madame Jolie, ce qu'avait dit Monsieur Hollande.
01:08:51 - C'est peut-être quelque chose qui a été...
01:08:53 Pendant que la France insoumise
01:08:55 faisait le bazar dans l'hémicycle,
01:08:57 on conduisait des auditions
01:08:59 où les gens, les plus
01:09:01 hauts responsables du milieu énergétique
01:09:03 et politique français, étaient venus
01:09:05 préparer, avaient tous préparé.
01:09:07 C'est ce qui est impressionnant aussi
01:09:09 dans l'audition de Nicolas Sarkozy, il est venu
01:09:11 en ayant préparé son audition.
01:09:13 - Écoutez ce passage.
01:09:15 - Nous avons perdu de la compétence
01:09:19 en matière de construction
01:09:21 de centrales
01:09:23 puisque
01:09:25 rien n'avait été construit
01:09:27 depuis la centrale
01:09:29 de Sivaud
01:09:31 16 ans.
01:09:33 Si vous comparez
01:09:37 avec les Chinois, je ne suis pas un admirateur
01:09:39 absolu de Monsieur Président
01:09:41 Chy, mais ils ont construit
01:09:43 en permanence des centrales.
01:09:45 Donc, c'est un peu
01:09:47 si vous voulez, quand vous êtes dans un
01:09:49 hôpital, on vous dit
01:09:51 qu'un hôpital, une maternité
01:09:53 où l'obstétricien fait
01:09:55 moins de 300 accouchements à l'année,
01:09:57 ça devient dangereux, parce qu'il perd la main.
01:09:59 Je pense que c'est ce qui s'est
01:10:01 passé aussi. - Ça c'est passionnant
01:10:03 comme exemple.
01:10:05 - Ça dit tout de ce qu'on ne sait plus
01:10:07 en France, de ce qu'est l'industrie.
01:10:09 - Exactement. - Et en même temps, ça dit quelque chose
01:10:11 qui est plein d'espoir, c'est dire
01:10:13 on a été capable en France, en 20 ans
01:10:15 de construire le premier parc électronucléaire
01:10:17 au monde. On a été capable de le faire.
01:10:19 Donc on devrait être capable de le refaire.
01:10:21 - Non, parce qu'aujourd'hui vous avez des minorités actives,
01:10:23 vous voulez construire une centrale nucléaire
01:10:25 quelque part, vous allez avoir
01:10:27 une ZAD autour,
01:10:29 et vous allez... - Après, faut pas croire
01:10:31 qu'effectivement,
01:10:33 on va trouver une... - Faut pas croire que dans les années
01:10:35 70, les constructions se sont faites
01:10:37 sans opposition.
01:10:39 - À Golfech, vous ne vous souvenez pas, il y a eu
01:10:41 beaucoup de... - Oui, mais c'est très intéressant
01:10:43 ce que vous dites. Bien sûr qu'il y en avait, mais on passait
01:10:45 où ? Il y avait l'autorité de l'État.
01:10:47 - Il y en a où ils ont reculé.
01:10:49 - En Bretagne, ils ont reculé. - Ah non, ils ont reculé.
01:10:51 Du coup, ils ont eu les éoliennes. - Mais bien sûr,
01:10:53 à Nantes, il a raison, ils ont reculé
01:10:55 avec Cordemey, et parce qu'on n'a pas
01:10:57 fait une centrale à Nantes, on a ces
01:10:59 éoliennes qui
01:11:01 défigurent le paysage.
01:11:03 Tout ça parce qu'on ne l'a pas fait dans les années 70.
01:11:05 C'est un drame de ne pas avoir fait
01:11:07 la centrale nucléaire de Cordemey.
01:11:09 Oui, je ne peux pas vous dire autre chose, c'est un drame.
01:11:11 C'est un drame. - On a fait quand même beaucoup
01:11:13 de centrales nucléaires dans les années 70, 80.
01:11:15 - Mais ils n'écoutent jamais ce que vous dites. - Non.
01:11:17 - Rien ne rentre dans...
01:11:19 - C'est un drame. - D'un mot, quand même.
01:11:21 Tout votre travail,
01:11:23 je trouve ça en plus,
01:11:25 ça montre que le Parlement, non seulement ça sert,
01:11:27 mais ce genre de choses, c'est formidable.
01:11:29 Simplement, vous oubliez quand même tous une chose,
01:11:31 c'est extraordinaire, on n'en parle plus.
01:11:33 - Le PR.
01:11:35 - Le PR, ça a été lancé... - Alors, le PR,
01:11:37 c'est par Nicolas Sarkozy, excusez-moi,
01:11:39 ça fait maintenant bientôt 20 ans
01:11:41 que ça dure, ça ne fonctionne
01:11:43 toujours pas, le prix a été
01:11:45 multiplié par 3 ou 4,
01:11:47 donc il y a quand même quelques problèmes.
01:11:49 - C'est exactement sur
01:11:51 ce passage-là,
01:11:53 ce passage-là qui a été
01:11:55 passé de l'audition de Nicolas Sarkozy,
01:11:57 on a été particulièrement
01:11:59 performant dans les années 70, 80,
01:12:01 en construisant en 20 ans
01:12:03 la quasi-intégralité du parc électronucléaire
01:12:05 français, ce qui a eu pour conséquence
01:12:07 d'équiper la France.
01:12:09 À la fin des années 90, on n'avait plus besoin
01:12:11 d'électricité en France. Evidemment...
01:12:13 - C'est ce que dit Giscard en 80, quand il parle.
01:12:15 - On exporte, mais la quantité
01:12:17 d'électricité qu'on peut exporter, elle est limitée.
01:12:19 Pour exporter de l'électricité, on ne remplit
01:12:21 pas des camions d'électricité,
01:12:23 on envoie de l'électricité sur des lignes électriques,
01:12:25 il faut avoir des lignes électriques qui passent les frontières,
01:12:27 on ne peut pas l'envoyer où on veut, comme on veut.
01:12:29 Donc, on a réussi
01:12:31 le plan nucléaire français dans les années 70,
01:12:33 80, 90, et on avait assez
01:12:35 d'électricité, et on a arrêté de construire
01:12:37 des centrales nucléaires. Puis, on se
01:12:39 rend compte qu'on aura besoin d'entretenir
01:12:41 cette compétence, on lance
01:12:43 Flamanville 3, mais on le lance peut-être déjà trop tard.
01:12:45 - Où s'en est
01:12:47 le PR de Flamanville ? - Aujourd'hui,
01:12:49 on est sur des ajustements,
01:12:51 de dernières soudures, de requalifications.
01:12:53 Sachez par exemple qu'on est déjà en train
01:12:55 de faire de l'entretien de maintenance sur Flamanville.
01:12:57 Puisque c'est une centrale qui est
01:12:59 construite depuis un certain temps.
01:13:01 Flamanville est prête à fonctionner.
01:13:03 - Mais elle ne produit pas.
01:13:05 - Elle ne produit pas, mais il y a un certain
01:13:07 nombre d'étapes de qualification.
01:13:09 - Et elle aura coûté, je ne sais combien ?
01:13:11 - 13 milliards alors qu'on était au départ à...
01:13:13 - C'est un prototype.
01:13:15 C'est le premier d'une génération.
01:13:17 Le plan qui consiste à construire
01:13:19 14 réacteurs nucléaires,
01:13:21 ça permettra de baisser le coût.
01:13:23 Réacteur après réacteur.
01:13:25 Par contre, c'est le défi du vieillissement du parc.
01:13:28 Ces 58 réacteurs, ils ont été construits en 20 ans.
01:13:30 Ça veut dire qu'en 20 ans, ils vont tous,
01:13:32 à un moment ou un autre, s'arrêter.
01:13:34 - Écoutons M. Hollande quand même,
01:13:36 parce que vous me direz ce que vous avez pensé
01:13:38 de son intervention. Parce qu'en gros, c'est comme toujours
01:13:40 avec Hollande, il est responsable... - C'est pas lui.
01:13:42 - Voilà, c'est pas lui. C'est d'ailleurs François Hollande,
01:13:44 il est responsable de rien. Mais tout le monde le trouve drôle.
01:13:46 Il va sur tous les plateaux de télévision.
01:13:48 Il est tellement drôle, François Hollande.
01:13:50 Il est tellement merveilleux. Venez sur nos plateaux,
01:13:52 il va vous faire rire. François Hollande.
01:13:54 - Les 50%, d'ailleurs, j'ai essayé d'expliquer
01:13:58 que je ne veux pas accabler l'accord
01:14:00 Verpest, que je ne l'ai pas repris.
01:14:02 Donc il va falloir un moment que vous cessiez
01:14:04 de dire "c'est l'accord Verpest".
01:14:06 Je ne l'ai pas repris.
01:14:08 Et si je puis dire, les 50%,
01:14:10 je les avais moi-même affichés
01:14:12 avant qu'il y ait l'accord Verpest
01:14:14 au lendemain de Fukushima.
01:14:16 Non pas pour dire que ça allait se faire tout de suite,
01:14:18 mais pour dire qu'il fallait laisser du temps.
01:14:20 J'avais évoqué 2025, en sachant que
01:14:22 ça pouvait être un horizon qui pouvait être poussé.
01:14:24 Et pour le reste de l'accord Verpest,
01:14:26 les 24 centrales n'ont jamais été reprises par moi
01:14:30 en tant que candidat.
01:14:32 Mais surtout, c'est le plus important,
01:14:34 par moi en tant que président. Alors on peut continuer
01:14:36 à alimenter ce fantasme,
01:14:38 mais débarrassez-vous-en assez rapidement.
01:14:40 Parce que les fantasmes ne conduisent pas
01:14:42 à des bonnes actions.
01:14:44 Deuxièmement, vous me dites,
01:14:46 est-ce qu'il y a eu une étude d'impact
01:14:48 avant les 50% ?
01:14:50 Mais dans l'opposition,
01:14:52 c'est déjà difficile
01:14:54 de faire des études.
01:14:56 Et au gouvernement,
01:14:58 peut-être plus facilement,
01:15:00 encore que,
01:15:02 sans tomber dans la polémique,
01:15:04 quand Emmanuel Macron,
01:15:06 il en avait bien le droit, annonce la retraite
01:15:08 à 65 ans, il aura fait une étude d'impact.
01:15:10 A ma connaissance, s'il avait fait une étude d'impact,
01:15:12 il aurait peut-être mesuré les effets.
01:15:14 Moi, je vous la repasse,
01:15:16 j'ai trouvé cette intervention honteuse,
01:15:18 pour te le dire.
01:15:20 D'un ancien président de la République,
01:15:22 de parler comme ça, c'est honteux.
01:15:24 Il fait les questions et les réponses.
01:15:26 Il est venu pour se justifier.
01:15:28 Et il est venu réécrire l'histoire.
01:15:30 Il a quand même réussi à expliquer que c'est grâce à lui
01:15:32 qu'il a fait la première filière nucléaire en France.
01:15:34 Parce que, rendez-vous compte, si ce n'avait pas été lui,
01:15:36 ça aurait pu être quelqu'un qui aurait voulu du zéro nucléaire.
01:15:38 Les signaux qu'il a donnés à la filière, c'était
01:15:40 "on va sortir du nucléaire, un moment ou un autre".
01:15:42 Et j'ai envie d'aller plus loin.
01:15:44 Si ce n'avait été que 5 ans,
01:15:46 la filière s'en serait remise.
01:15:48 Le problème, c'est que ça a duré 5 ans de plus
01:15:50 avec le premier mandat d'Emmanuel Macron.
01:15:52 Et en quoi tous les deux sont-ils responsables
01:15:54 précisément de ce qui se passe aujourd'hui ?
01:15:56 Quand j'entends Emmanuel Macron aujourd'hui nous dire
01:15:58 "je suis pro-nucléaire, je lance un nouveau plan nucléaire"
01:16:00 pendant les 5 premières années de son mandat,
01:16:02 on a successivement eu
01:16:04 Nicolas Hulot,
01:16:06 anti-nucléaire,
01:16:08 François de Rugy, anti-nucléaire,
01:16:10 Elisabeth Borne, anti-nucléaire,
01:16:12 elle était la directrice de cabinet de Ségolène Royal
01:16:14 qui avait listé les 24 réacteurs
01:16:16 qu'il fallait fermer.
01:16:18 Et puis Barbara Pompili,
01:16:20 qui a passé son engagement politique
01:16:22 à lutter contre le nucléaire.
01:16:24 Voilà les 4 ministres de l'énergie
01:16:26 qui ont été ceux d'Emmanuel Macron
01:16:28 de 2017 à 2022.
01:16:30 Et on aurait un président pro-nucléaire.
01:16:32 Mais il n'a pas de conviction,
01:16:34 Emmanuel Macron, sur le nucléaire.
01:16:36 Il n'en a sur aucun domaine d'ailleurs.
01:16:38 C'est ça qui est si dérant.
01:16:40 Une des auditions qui m'a le plus marqué
01:16:42 c'était l'audition de l'ancien directeur de cabinet
01:16:44 d'Edouard Philippe.
01:16:46 Parce qu'il nous a expliqué sans filtre
01:16:48 que globalement, eux à Matignon
01:16:50 ils préparaient un plan pro-nucléaire,
01:16:52 il fallait relancer tout ça,
01:16:54 ils avaient réfléchi à tout ça.
01:16:56 Et on a dit "mais pourquoi vous n'en parlez pas ?"
01:16:58 "Ah mais la majorité à l'Assemblée
01:17:00 n'était pas prête, c'était des gauchistes,
01:17:02 anti-nucléaires, donc il ne fallait pas
01:17:04 qu'on leur dise, on l'a fait dans leur dos,
01:17:06 mais c'est nous qui avions raison, donc c'est nous qui allions décider."
01:17:08 Oui, sauf que publiquement,
01:17:10 le ministre était anti-nucléaire.
01:17:12 C'est en même temps, la duplicité.
01:17:14 - Et que dans les centrales nucléaires,
01:17:16 on a arrêté d'embaucher des personnes
01:17:18 qui avaient les compétences, et donc au-delà d'avoir perdu
01:17:20 la qualification technique de la construction,
01:17:22 on a perdu au sein des centrales nucléaires
01:17:24 la possibilité de pouvoir avoir
01:17:26 des personnes qui connaissent le métier.
01:17:28 Et donc on va avoir un trou de génération,
01:17:30 et c'est aussi ça qui va créer, parce que quand on a
01:17:32 des entreprises qui sont censées embaucher
01:17:34 pour maintenir un parc, c'est pas la même chose
01:17:36 quand on a des entreprises qui embauchent pour détruire.
01:17:38 - M. Proglio, tous, il s'était sur cette ligne-là,
01:17:40 tous ceux que j'ai entendus, ils ont pas de mots assez durs
01:17:42 sur les politiques. C'est terrible d'ailleurs,
01:17:44 ce que c'est, les politiques en général.
01:17:46 - Les alertes étaient formulées.
01:17:48 On a la démonstration, on a entendu
01:17:50 comme les hauts chefs d'administration,
01:17:52 qu'on a alerté les ministres sur les risques
01:17:54 des décisions qu'ils voulaient. - Mais qu'ils font que de la com',
01:17:56 c'est-à-dire qu'ils font que de la com',
01:17:58 l'important c'est d'avoir le bandeau
01:18:00 sur France Inter ou la reprise le matin,
01:18:02 et en fait c'est un drame.
01:18:04 Je vous assure, la politique
01:18:06 aujourd'hui c'est un drame, parce que sur
01:18:08 des sujets aussi importants, de laisser
01:18:10 à Nicolas Hulot le final cut,
01:18:12 qui,
01:18:14 évidemment, n'a pas les compétences
01:18:16 pour cela,
01:18:18 mais ça aussi c'est 40 ans,
01:18:20 40 ans de vie française, résumé,
01:18:22 avec ses conséquences. Donc moi je voulais
01:18:24 vraiment que vous soyez là ce matin, parce que c'est
01:18:26 à la fois passionnant et inquiétant.
01:18:28 Ça fait de la peine en fait.
01:18:30 Moi le sentiment
01:18:32 que j'ai c'est que ça fait de la peine.
01:18:34 Ce déclassement de la France. - J'espère
01:18:36 qu'avec cette commission d'enquête qui a été très regardée,
01:18:38 qui a été bien suivie, dans le milieu énergétique
01:18:40 et pas seulement, on a pu
01:18:42 aussi
01:18:44 susciter un électrochoc et que l'opinion
01:18:46 publique sera plus attentive à ces sujets-là.
01:18:48 J'espère que l'opinion publique va faire
01:18:50 cette pression sur le politique aujourd'hui.
01:18:52 - Mais parce que vous incartnez vous deux une nouvelle génération,
01:18:54 et j'espère que
01:18:56 vous allez pouvoir vous échapper de la
01:18:58 pure com. - C'était le message
01:19:00 d'Yves Bréchet. Vous avez beaucoup parlé d'Yves Bréchet,
01:19:02 c'était sa conclusion. Charge à vous,
01:19:04 le rapporteur, je vous dis, il est de la
01:19:06 majorité, je veux quand même dire qu'on a
01:19:08 très bien travaillé ensemble,
01:19:10 on est de la même génération, il a dit,
01:19:12 charge à vous aujourd'hui de reconstruire
01:19:14 l'industrie. - Et de faire de la politique,
01:19:16 et c'est pas simple, en vous
01:19:18 échappant du quotidien.
01:19:20 C'est-à-dire,
01:19:22 d'essayer de voir plus loin, de ne pas
01:19:24 voir. C'est vrai que tous les matins, je le dis,
01:19:26 nous-mêmes, le couple réseau sociaux
01:19:28 et chaînes info,
01:19:30 c'est un couple explosif. Je suis d'accord.
01:19:32 C'est plus dur pour vous que ça l'était sans doute
01:19:34 il y a 30 ans. Mais c'est à vous de...
01:19:36 - À nous de nous adapter.
01:19:38 - C'est à vous de porter loin le...
01:19:40 - Vous voyez comme quoi les députés LR, ça sert,
01:19:42 parce que la commission d'enquête qui est menée,
01:19:44 c'est quand même la commission d'enquête
01:19:46 qui depuis 3 ans, a le mieux
01:19:48 fonctionné, et ça prouve bien que les députés
01:19:50 LR sont ceux qui, aujourd'hui,
01:19:52 sont capables de pouvoir mener des vrais combats,
01:19:54 des combats pour l'industrie, pour la société.
01:19:56 - Ne faisons pas de politique politicienne ici, ce qui nous intéresse
01:19:58 c'est la France, monsieur.
01:20:00 - Mais on parle de souveraineté, c'est ce qu'il y a de plus important.
01:20:02 - Mais bien sûr, mais je vous dis...
01:20:04 - On a quand même dit aux français, cet hiver vous allez devoir
01:20:06 baisser le chauffage, mettre des bouillottes et porter des pulls
01:20:08 dans vos appartements. - J'ai passé un son
01:20:10 de Valéry Giscard d'Estaing,
01:20:12 vous savez, Valéry Giscard d'Estaing, il avait
01:20:14 plié le sujet Fukushima, en disant
01:20:16 en une phrase, "ce n'est pas
01:20:18 un problème nucléaire". - Non, ça ne se doute pas.
01:20:20 - C'est fini.
01:20:22 Et après, qu'on nous dise "c'est pas un accident nucléaire
01:20:24 Fukushima, c'est un tsunami".
01:20:26 - Le réchauffement climatique,
01:20:28 et l'écologie comme religion, ça c'est un problème.
01:20:30 - Non, enfin,
01:20:32 c'est pas un problème. - La grande peur
01:20:34 que suscite...
01:20:36 - La mobilisation de la peur
01:20:38 comme vecteur de mobilisation politique,
01:20:40 oui, ça c'est un problème. La conscience
01:20:42 du réchauffement climatique et la nécessité d'agir
01:20:44 face au réchauffement climatique, c'est une obligation
01:20:46 que nous avons.
01:20:48 Et charge à nous aussi, y compris
01:20:50 à droite, de penser à des réponses
01:20:52 techniques, qui croient dans le progrès, qui croient
01:20:54 dans l'homme, pour répondre à ça. - Je rappelle
01:20:56 que la France est responsable de moins d'un pour cent
01:20:58 des effets de serre, donc je veux bien que nous-mêmes
01:21:00 on commence à rouler en vélo
01:21:02 et à ne plus rien faire.
01:21:04 - Peut-être que dans l'exemple d'un autre, on peut imaginer une industrie.
01:21:06 - Si on imagine une industrie nucléaire française
01:21:08 qu'on peut exporter, qu'on peut vendre,
01:21:10 on arrivera à régler à l'échelle de la planète,
01:21:12 nous, Français. - Bon,
01:21:14 Audrey Bertheau,
01:21:16 nous rappelle les titres.
01:21:18 - La grève des zéboueurs, le préfet de police
01:21:22 de Paris a ordonné des réquisitions
01:21:24 le 16 mars dernier.
01:21:26 Depuis, 674 agents
01:21:28 ont été réquisitionnés, 206 camions
01:21:30 ont pu être mis en service et
01:21:32 400 de trits de déchets ont fait l'objet d'un déblocage.
01:21:34 Mais les poubelles continuent
01:21:36 de déborder à Paris.
01:21:38 9300 tonnes de déchets non ramassés
01:21:40 s'accumulent toujours dans les rues.
01:21:42 Le député insoumis, Hugo Bernalicis,
01:21:44 a été sanctionné hier soir pour avoir tourné
01:21:46 en direct une vidéo sur la plateforme
01:21:48 Twitch dans l'hémicycle
01:21:50 de l'Assemblée nationale. C'était lors d'une séance
01:21:52 dédiée au JO 2024.
01:21:54 Le président de séance a infligé au député
01:21:56 un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal,
01:21:58 soit la privation pendant un mois
01:22:00 du quart de son indemnité parlementaire.
01:22:02 Enfin, le journaliste français
01:22:04 Olivier Dubois est en route
01:22:06 pour Paris, otage pendant
01:22:08 près de deux ans au Mali.
01:22:10 Il a été libéré hier, il a donc
01:22:12 quitté ce matin le Niger.
01:22:14 Emmanuel Macron l'accueillera à la base aérienne de
01:22:16 Villacouplé, près de Paris, vers Mides.
01:22:18 C'est intéressant de vous avoir écouté ce matin
01:22:22 parce que, évidemment,
01:22:24 que le choix
01:22:26 journalistique
01:22:28 proposé par certains médias
01:22:30 est essentiel.
01:22:32 On voit toutes la...
01:22:34 C'est subjectif, on traite un sujet ou un autre.
01:22:36 Je m'aperçois que
01:22:38 le démantèlement de la filière nucléaire...
01:22:40 Vous avez été invité sur
01:22:42 le service public pour en parler ?
01:22:44 Non mais c'est vrai, c'est important.
01:22:46 Tous les soirs, il y a une émission
01:22:48 qui s'appelle France 5, par exemple.
01:22:50 Ils ont fait quelque chose ?
01:22:52 Non, ils n'en parlent pas beaucoup. Pourquoi ?
01:22:54 Parce que ça vient percuter leur idéologie.
01:22:56 C'est-à-dire que c'est une idéologie
01:22:58 dominée par l'écologie
01:23:00 plutôt de gauche, etc.
01:23:02 Et donc le nucléaire, on n'en parle pas.
01:23:04 C'est ça qui...
01:23:06 Oui, en plus, c'est contradictoire.
01:23:08 Puisque...
01:23:10 C'est la meilleure énergie
01:23:12 des carbonés. Mais nucléaire ?
01:23:14 Non merci !
01:23:16 C'était les p'tits...
01:23:18 Les meilleurs reportages antinucléaires...
01:23:20 Les meilleurs reportages antinucléaires
01:23:22 qui colportent des fake news sont produits par Arte.
01:23:26 Choc franco-allemande !
01:23:28 Je vous assure, c'est en fait...
01:23:30 Tous les matins, moi j'en parle ici,
01:23:32 l'espace médiatique, c'est incroyable.
01:23:34 C'est incroyable. Mais c'est de votre faute aussi.
01:23:36 C'est de votre faute, vous les députés.
01:23:38 Parce que vous ne menez pas
01:23:40 la bataille culturelle depuis 40 ans.
01:23:42 Ils ne la mènent pas à cause des médias,
01:23:44 donc comme ça on se moque.
01:23:46 Il fallait... Oui.
01:23:48 Mais en tout cas, c'était un plaisir, néanmoins,
01:23:50 d'accueillir... Quel âge vous avez ?
01:23:52 33 ans.
01:23:54 Je suis le vieux de la bande.
01:23:56 Non mais c'est une nouvelle génération
01:23:58 des Républicains.
01:24:00 Vous avez beaucoup de boulot. Je ne suis pas sûr
01:24:02 que vous réussissiez, parce que ce n'est pas simple.
01:24:04 Et tant mieux, c'est bien. C'est quand les défis sont immenses
01:24:06 qu'on peut imaginer des choses nouvelles.
01:24:08 En tout cas...
01:24:10 On vous a écouté
01:24:12 et on vous a peut-être aussi découvert.
01:24:14 C'était intéressant de vous donner la parole.
01:24:16 André Misirach a été à la réalisation, Guillaume était au son,
01:24:18 Samuel était à la vision. Merci à Marine Lanson,
01:24:20 merci à Justine Serquera.
01:24:22 Je vous rends cher Gérard à vos amis.
01:24:24 Je vous taquine un peu, Gérard.
01:24:28 Vous savez l'amitié.
01:24:30 Vos amis journalistes.
01:24:32 Journalistes étrangers.
01:24:34 Et demain sera pire.
01:24:38 Merci, on va se laisser.
01:24:40 En attendant, c'est Jean-Marc Morandini.
01:24:42 [Bruit de la porte qui s'ouvre]