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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Emmanuel Macron a ringi.
00:00:04 Quand un président de la République veut parler à la France qui se lève tôt, il part
00:00:09 pour le plus grand marché de France et même du monde.
00:00:11 Nicolas Sarkozy sort de ce corps.
00:00:15 Travailler plus pour gagner plus, avait dit le candidat Sarkozy un petit matin de campagne
00:00:19 électorale.
00:00:20 Emmanuel Macron dit peu ou prou la même chose ce 21 février.
00:00:24 A ceci près que le temps a passé, qu'on est sans doute moins dupes de ces échanges polissés,
00:00:30 conversations avec un boucher, un tripied ou un volailler, qui rapportent des paroles
00:00:34 qui semblent apprises ou répétées comme si tout cela n'était que communication présidentielle.
00:00:39 Le président est à Rungis, il déambule parmi les travailleurs, il sera samedi au
00:00:43 salon de l'agriculture, il reprend la main après une absence de quelques jours sur le
00:00:47 terrain médiatique des retraites.
00:00:49 Tout cela fait partie des exercices imposés.
00:00:52 Le président écoute les travailleurs de Rungis mais cause toujours "tu m'intéresses"
00:00:57 et sa règle, le président, on le sait, n'écoute que lui-même.
00:01:01 Il est 9h.
00:01:03 Somaïa Labidi.
00:01:05 L'appel contre l'assignation à résidence de Pierre Palmat sera examiné ce vendredi
00:01:13 après avoir percuté un véhicule en Seine-et-Marne le 10 février sous l'empire de stupéfiants.
00:01:17 Le comédien avait été assigné dans le service d'adictologie d'un hôpital sous bracelet
00:01:23 électronique.
00:01:24 En parallèle, à la suite d'un signalement, le parquet de Paris a ouvert samedi une enquête
00:01:28 pour détention d'images à caractère pédopornographique.
00:01:32 La France face à une sécheresse hivernale inédite alors que le niveau des nappes phréatiques
00:01:37 est au plus bas.
00:01:38 Météo France relève qu'il n'a pas plu depuis 31 jours.
00:01:41 Une absence de précipitation qui pourrait égaler le record de 2020.
00:01:45 Inquiet, le gouvernement prévoit de réunir des experts ce jeudi afin d'anticiper un
00:01:50 nouvel épisode de sécheresse.
00:01:53 Et puis les supporters de Liverpool pas très fair-play.
00:01:56 Cette nuit, ils ont lancé des feux d'artifice sous les fenêtres de l'hôtel des joueurs
00:02:00 du Real Madrid pour les empêcher de dormir.
00:02:02 Les deux équipes disputeront le match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions
00:02:06 ce soir à 21h.
00:02:08 Leur dernière rencontre avait été marquée par des incidents au Stade de France le 28
00:02:12 mai où les Heures ont gâché la soirée de nombreux supporters qui n'ont même pas pu
00:02:17 assister au match.
00:02:18 Le président est au pavillon des fromages, me dit Marine Lanson.
00:02:22 Allons suivre cet événement mondial puisque tout ça, voilà, joue là comme Sarko.
00:02:30 Effectivement le président est… Alors tout ça ne sert à rien évidemment, tout ça
00:02:34 aide la communication, tout ça aide l'artifice.
00:02:36 Le président écoute mais bon, dès que ça sort par une oreille et ça sort évidemment
00:02:42 par l'autre, tout ça ne sert absolument à rien.
00:02:45 Mais toutes les télévisions sont quand même présentes pour rapporter la bonne parole.
00:02:49 Je salue Charlotte Dordellas, je salue Joseph Macé Scarron, Pierre Chasserelle, on en parlera
00:02:55 tout à l'heure de ce qui se passe avec l'alcool et le volant, Florian Tardif, Gérard Leclerc
00:03:01 et notre ami Vincent Herbouet.
00:03:04 Je disais le président n'écoute que lui-même et vous avez dit non, il n'écoute pas que
00:03:07 lui-même.
00:03:08 Non, vous deviez être un rapporteur.
00:03:12 Oui, mais non, je crois que non, vous avez dit…
00:03:17 Il écoute le marché.
00:03:19 Ah, le marché de Ravis.
00:03:20 Oui, voilà.
00:03:21 Le seul.
00:03:22 Il écoute le marché.
00:03:23 C'est vrai.
00:03:24 Mais non, mais c'est vrai.
00:03:25 Non mais disons-le, ça ne sert à rien.
00:03:28 Voilà, on a le droit de le mettre en perspective comme ça.
00:03:31 Ça s'appelle de la communication.
00:03:32 Il n'est pas le seul, il n'est pas le dernier.
00:03:34 Il veut parler à la France qui se lève tôt, il y va, il écoute, ça ne changera rien.
00:03:37 Il dit que la retraite, ça ne changera rien.
00:03:38 Ça ne change rien.
00:03:39 C'est des choses qui ne servent à rien en fait.
00:03:41 Mais on le fait quand même.
00:03:43 Et puis toute la presse française y va joyeusement.
00:03:45 Vous reprenez le texte de Gérard.
00:03:47 C'était comme ça avant.
00:03:48 Oui, quoi.
00:03:49 C'était…
00:03:50 Vous reprenez le texte de Gérard.
00:03:51 C'était comme ça avant.
00:03:52 Oui, mais là…
00:03:53 Une fois, Gérard.
00:03:54 Non, mais sauf à la différence qu'on y croyait.
00:03:55 On y croyait parfois.
00:03:56 Mais là, effectivement, alors on peut écouter.
00:03:57 Moi, je veux bien écouter.
00:03:58 Quelques notes de musique.
00:03:59 Écoutons le président de la République parler pour savoir ce qu'il dit.
00:04:00 Beaucoup de gens qui ont eu des carrières fracturées, disaient moi je travaillerai jusqu'à
00:04:01 67 ans.
00:04:02 C'est l'âge auquel vous n'avez plus de décote.
00:04:03 Et on n'a pas bougé cet âge-là.
00:04:04 Il n'a pas été déplacé.
00:04:05 Ce qui fait d'ailleurs qu'un élément de justice, vous décalez l'âge légal, mais
00:04:06 vous ne bougez pas l'âge d'annulation des décotes.
00:04:07 C'est un élément de justice.
00:04:08 C'est un élément de justice.
00:04:09 C'est un élément de justice.
00:04:10 C'est un élément de justice.
00:04:11 C'est un élément de justice.
00:04:12 C'est un élément de justice.
00:04:13 C'est un élément de justice.
00:04:14 C'est un élément de justice.
00:04:15 C'est un élément de justice.
00:04:16 C'est un élément de justice.
00:04:17 C'est un élément de justice.
00:04:18 C'est un élément de justice.
00:04:19 C'est un élément de justice.
00:04:20 C'est un élément de justice.
00:04:21 C'est un élément de justice.
00:04:22 C'est un élément de justice.
00:04:23 C'est un élément de justice.
00:04:24 C'est un élément de justice.
00:04:25 C'est un élément de justice.
00:04:26 C'est un élément de justice.
00:04:27 C'est un élément de justice.
00:04:28 C'est un élément de justice.
00:04:29 C'est un élément de justice.
00:04:30 C'est un élément de justice.
00:04:31 C'est un élément de justice.
00:04:32 C'est un élément de justice.
00:04:33 C'est un élément de justice.
00:04:34 C'est un élément de justice.
00:04:35 C'est un élément de justice.
00:04:36 C'est un élément de justice.
00:04:37 C'est un élément de justice.
00:04:38 C'est un élément de justice.
00:04:39 C'est un élément de justice.
00:04:40 C'est un élément de justice.
00:04:41 C'est un élément de justice.
00:04:42 C'est un élément de justice.
00:04:43 C'est un élément de justice.
00:04:44 C'est un élément de justice.
00:04:45 C'est un élément de justice.
00:04:46 C'est un élément de justice.
00:04:47 C'est un élément de justice.
00:04:48 C'est un élément de justice.
00:04:49 C'est un élément de justice.
00:04:50 C'est un élément de justice.
00:04:51 C'est un élément de justice.
00:04:52 C'est un élément de justice.
00:04:54 Le système qui consiste à aller vers une retraite par point ne soulevait pas moins
00:04:58 d'opposition, vous l'aurez noté, parce qu'on avait eu des très grands mouvements
00:05:01 de grève et de mobilisation à l'époque.
00:05:03 Cette réforme avait une vocation totalement différente qui était d'uniformiser la quarantaine
00:05:09 de régimes que nous avons.
00:05:10 Et elle créait beaucoup d'interrogations.
00:05:12 Est-ce que, pour autant que je considère qu'elle n'était pas pertinente et qu'elle
00:05:17 devait être abandonnée ?
00:05:18 Non.
00:05:19 La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui est très différente de celle
00:05:22 de 2019.
00:05:23 En 2019, j'avais eu un mandant qui était de faire cette réforme-là.
00:05:27 Je m'appuie sur un rapport des experts en matière de retraite.
00:05:31 Ce qui est intéressant peut-être c'est d'écouter ce qui s'est dit ce matin, ce
00:05:34 qu'il a dit avant ce message-là.
00:05:35 D'abord, ça n'a pas été facile de travailler.
00:05:38 Florian Tardif, on était avec Augustin Donnedieu tout à l'heure.
00:05:41 C'est vrai que les journalistes ont voulu interroger parfois les bouchers avec qui avait
00:05:46 échangé le président.
00:05:47 Ils n'ont pas pu avoir accès aux bouchers.
00:05:50 Il y a toujours quelque chose de très organisé, très policé.
00:05:53 On se demande même si les interventions ne sont pas castées.
00:05:56 D'autant plus depuis le début de la présidence Emmanuel Macron.
00:05:59 C'est-à-dire qu'effectivement, il y a un format qui est à chaque fois assez restreint
00:06:05 pour l'ensemble des journalistes, avec ce qu'on appelle des "pools" qui sont organisés.
00:06:10 C'est-à-dire qu'uniquement parmi l'ensemble des journalistes qui sont présents, on parle
00:06:13 de peut-être une cinquantaine, voire une soixantaine, voire soixante-dix journalistes
00:06:16 présents ce matin aux côtés du président de la République.
00:06:18 Deux, deux ou trois peuvent approcher le président de la République.
00:06:21 Il y a des cercles qui sont organisés comme cela avec de la sécurité, le GSPR.
00:06:26 À chaque fois qu'on participe à un déplacement du président de la République comme cela,
00:06:30 le président, il est parfois pour les journalistes très très loin.
00:06:33 Bien sûr, c'est un président bunkerisé et qui a très peur aux moindres choses qui
00:06:38 pourraient se passer évidemment sur son passage.
00:06:40 Donc l'idée, c'est de donner une image propre de ces échanges.
00:06:44 Pour revenir à ce que vous disiez tout à l'heure, c'est effectivement ce qui a changé.
00:06:46 Moi, qu'un politique aille voir et parle aux gens, il y a un politique célèbre qui
00:06:51 disait "la politique c'est d'abord savoir parler aux gens".
00:06:53 Oui mais ça sert à rien puisqu'il ne change jamais.
00:06:54 Il ne les écoute pas.
00:06:56 Il veut dire qu'à 70% des Français ne veulent pas de sa retraite.
00:07:00 Il a échangé ce matin avec des bouchers qui lui ont dit "venez travailler, laissez-moi
00:07:05 terminer, venez travailler ce que je veux".
00:07:06 Il s'en fiche.
00:07:07 Il s'en fiche.
00:07:08 Ça ne le concerne pas.
00:07:10 C'est-à-dire qu'il y va.
00:07:11 C'est un jugement de valeur.
00:07:12 C'est un jugement de valeur.
00:07:13 On affirme quelque chose, on n'en sait rien.
00:07:14 Je remarque simplement que si jamais il ne va pas sur le terrain, et d'ailleurs c'est
00:07:18 ce que faisait la presse ces derniers jours en faisant remarquer que "tiens, on ne voit
00:07:21 plus Macron, il ne va plus sur le terrain".
00:07:22 Donc on lui reprochait.
00:07:23 Donc là, il y va.
00:07:24 Donc vous n'allez pas lui reprocher.
00:07:25 Deuxièmement, c'est toujours risqué.
00:07:30 Rappelez-vous les fameuses phrases qu'a pu sortir Macron justement en déplaçant vers
00:07:36 les gens du genre "ici, on rencontre des gens dans une gare de toutes..."
00:07:40 Ceux qui ne sont rien.
00:07:41 Ceux qui ne sont rien, qui sont tout.
00:07:42 Il faut traverser la rue, etc.
00:07:43 Quel est le message principal ? C'est ce qui est marqué ici.
00:07:49 Il faut travailler plus longtemps.
00:07:50 Cette question du travail est une question absolument essentielle.
00:07:54 Avant, avec Nicolas Sarkozy, c'était "il faut travailler plus pour gagner plus".
00:07:59 Aujourd'hui, c'est terminé cette notion.
00:08:01 La notion, c'est qu'il faut travailler mieux pour gagner plus.
00:08:04 C'est-à-dire que l'enjeu du travail aujourd'hui, c'est la bataille des compétences.
00:08:09 Est-ce que vous croyez, parce que nous sommes en Europe en deçà de la main par rapport
00:08:12 à nos partenaires.
00:08:13 Est-ce que vous croyez que cet élément est pris en compte ? Est-ce que vous voyez l'ombre
00:08:17 de l'esquisse du canevas d'une solution sur cette question ? La réponse est non.
00:08:21 La réponse est non.
00:08:22 On a enfin réussi sur la bataille des compétences du rire de gueule.
00:08:24 On a enfin réussi, parce que ça fait 40 ans qu'on en parlait, à développer l'apprentissage.
00:08:29 C'est vrai ou c'est pas vrai ? L'apprentissage, c'est pas rien.
00:08:32 C'est former des jeunes.
00:08:33 Excusez-moi, franchement, vous n'êtes pas sérieux.
00:08:36 Il y a 40 ans, l'apprentissage marchait 10 fois mieux qu'aujourd'hui.
00:08:39 Ça ne fait jamais de l'année.
00:08:40 Puisque Edith Cresson, on avait fait son…
00:08:43 Cher Gérard Leclerc, allez voir les entreprises françaises et grandes entreprises.
00:08:47 Je peux vous dire que la bataille de l'apprentissage, elle le mène seule depuis très longtemps.
00:08:51 Elle n'a pas besoin des éléments d'âge du gouvernement.
00:08:55 C'est étonnant ce que vous dites.
00:08:59 J'allais dire qu'il faut sortir du 6e arrondissement.
00:09:02 Excusez-moi ce que vous dites.
00:09:03 C'est un peu voulu.
00:09:04 L'apprentissage, ça fait trop longtemps qu'on le dit.
00:09:07 Regardez s'il vous plaît, regardez les chiffres.
00:09:08 Comment ? En ce moment ?
00:09:09 Cher Gérard, je me suis enpris.
00:09:10 Mais non, mais parce que je dis, je veux vérifier.
00:09:13 Mais peut-être que c'est mieux qu'il y a 2 ans, il y a 5 ans, mais c'était mieux il y a 40 ans surtout.
00:09:17 C'est ce que je veux vous dire.
00:09:19 C'était surtout mieux il y a 40 ans.
00:09:21 C'est ça que je veux vous dire.
00:09:23 Le bac, toute une génération au bac n'a pas de sens.
00:09:27 Parcoursup n'a pas de sens.
00:09:29 Tout ça, il faut le modifier.
00:09:31 Pardon, la bataille des compétences, ce n'est pas simplement l'apprentissage.
00:09:34 Ce n'est pas simplement l'artisanat.
00:09:36 C'est aussi des diplômes.
00:09:37 C'est aussi notre niveau en mathématiques.
00:09:39 C'est tout qui nous fait être en dehors.
00:09:41 Bon, avançons.
00:09:42 C'est tout, avançons.
00:09:43 Monsieur Znon, Gérard, ça va.
00:09:45 Non, non, vous n'allez pas parler tout le temps parce que moi ça…
00:09:47 Non, non, mais comment on entend que vous ?
00:09:50 Ah pardon, oui, vous ne parlez pas, je vais…
00:09:53 C'est terrible, ils sont terribles.
00:09:56 Bon, c'est mieux quand vous ne parlez pas en fait.
00:09:59 Emmanuel Macron sur la réforme, écoutez-le.
00:10:02 On a moins d'actifs qu'il y a 20 ans.
00:10:06 On a plus d'entretiens et on vit plus longtemps.
00:10:08 Donc ce n'est pas vrai de dire qu'on peut garder les mêmes âges.
00:10:10 Ça ne marche pas, ça ne marche pas cette affaire.
00:10:12 Et donc, non mais il faut le faire de manière progressive.
00:10:15 Et c'est ce que le gouvernement enrichi du débat parlementaire permet de faire.
00:10:19 Et ensuite, il faut dire on différencie.
00:10:21 Et donc les gens qui commencent à travailler très tôt,
00:10:23 on appelle les carrières longues.
00:10:25 Les gens qui travaillent la nuit, avec du froid, avec des charges,
00:10:27 on prend en compte ces différences dans le calcul.
00:10:30 Mais dans l'ensemble, les gens savent que oui,
00:10:32 il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne tous,
00:10:35 parce que sinon, on ne pourra pas bien financer nos retraites.
00:10:37 Bon, après, il y a eu un deuxième passage que j'aurais pu vous montrer,
00:10:41 où il disait qu'il était là parce que c'est un message de reconnaissance
00:10:44 pour ces travailleurs, effectivement, qui bossent beaucoup.
00:10:46 Et ça, c'est vrai.
00:10:47 Ça, c'est un bon message pour le coup.
00:10:49 Est-ce qu'il est en train de parler ?
00:10:51 Parce qu'on va suivre, évidemment, ce qu'il dit.
00:10:53 Là, il est avec, au stand des fromages.
00:10:56 Alors, on écoute pour savoir s'il se dit quelque chose d'intéressant.
00:11:03 Mais la pénibilité, quand on entend la pénibilité...
00:11:06 Bon, manifestement, on n'entend pas.
00:11:08 ...négatif comme ça. Moi, je suis volontariste.
00:11:11 Je suis plutôt de nature optimiste,
00:11:13 mais entre mes enfants, mes petits-sons,
00:11:16 j'ai du mal à leur donner des bonnes réponses.
00:11:18 Monsieur le Président, je voudrais vous présenter un sujet très important.
00:11:21 C'est eux qui font les bêtises.
00:11:24 On a commis 13 jours de vie pour que vous le sachiez.
00:11:27 (Brouhaha)
00:11:30 ...venu, alors que ça pouvait être intéressant.
00:11:36 Le monsieur qui est à côté, là, il est là depuis le départ.
00:11:39 À mon avis, lui, il a tout casté.
00:11:41 Donc, le monsieur qui avait le chapeau, il avait dit quelque chose d'intéressant.
00:11:43 Et lui a dit "On va vous présenter quelqu'un d'autre, monsieur le Président".
00:11:46 Donc, ça, pour moi, voilà.
00:11:48 Alors que je suis méfiant.
00:11:50 - Alors que c'est la réforme, c'est du gruyère.
00:11:52 - C'est la réforme. - Excusez-moi.
00:11:54 C'est le directeur de... Alors, que me dit Marine ?
00:11:57 C'est le directeur de... Oui, c'est le directeur de Rungis qui est à côté.
00:12:00 Alors, lui, on lui a passé 50 messages, le directeur de Rungis, depuis 3 jours.
00:12:06 Donc, c'est ça qui est... Je ne vais pas dire que c'est bidon, mais...
00:12:09 Voilà, il y avait un monsieur avec le chapeau qui parlait, et puis on lui a coupé la parole.
00:12:13 Qu'est-ce que je veux dire ?
00:12:15 C'est ça, la réalité de ces échanges.
00:12:17 Donc, il faut les mettre en perspective.
00:12:18 Ou alors, on dit "Bon, ben voilà, on est porte-parole du gouvernement, et puis ça sera plus simple".
00:12:22 Non, mais c'est vrai.
00:12:24 Il venait de lui dire, le président de la République, qu'il ne fallait pas être négatif comme cela.
00:12:28 - Bien sûr, mais ne soyez pas négatif. - Pour la bénévolité aux parlementaires.
00:12:31 Si vous n'avez pas de... Ben, mangez de la brioche, mon vieux.
00:12:34 Soyez pas négatif.
00:12:36 Donc ça, c'est insupportable, il faut le dire.
00:12:40 Un employé dit "Il faut sauver l'artisanat".
00:12:43 C'était intéressant, d'ailleurs, cet échange, tout à l'heure. Écoutez.
00:12:46 On était en sursis au niveau des marges.
00:12:51 Donc là, on grignote sur la trésorerie qu'on a pu avoir.
00:12:54 Et puis, combien de temps ça va durer s'il n'y a pas d'autre réforme ?
00:12:57 Soit on augmente les prix, et après on perd les clientèles.
00:13:00 Soit on modère, mais on modère, mais nous, on s'appauvrit.
00:13:03 Donc là, pour l'instant, on est dans un sas où il faut trouver une solution pour pouvoir sauver l'artisanat,
00:13:09 sauver nos emplois, sauver nos... Parce qu'on est quand même la plus grosse entreprise de France.
00:13:13 Alors, il faut bouger, et il faut se rendre compte qu'on est là.
00:13:19 Lui, manifestement, il représente l'artisanat, et il n'a pas l'air très content de tout ça.
00:13:26 L'apprentissage, ce n'est pas tout. Si on étouffe les débouchés à la fin, évidemment.
00:13:30 C'est une question de bon sens. C'est juste une question de bon sens.
00:13:33 En plus, un boucher aujourd'hui, on en a reçu plusieurs ici,
00:13:36 à 20, 21 ans ou 22 ans, il sort de sa formation, il gagne 2500 euros.
00:13:41 On lui propose 2500 euros parce qu'on n'en trouve pas.
00:13:44 C'est-à-dire qu'il faut valoriser, évidemment, ces filières-là,
00:13:47 mais personne ne veut... Alors, comme on attaque en permanence la viande dans le pays,
00:13:52 comme on explique que c'est mal de manger de la viande, etc.,
00:13:55 un gosse de 15 ans, il n'a peut-être pas envie d'être bouché,
00:13:57 puisqu'on lui explique que pour la planète, ce n'est pas bon.
00:13:59 Dans tous les domaines, il faut mener la bataille de compétences.
00:14:02 Le problème aujourd'hui, c'est qu'on dit, en effet, justement que le chômage baisse.
00:14:07 Mais ce chômage, évidemment, ce sont des emplois qui sont créés,
00:14:09 ce sont des emplois qui paupérisent les travailleurs.
00:14:11 C'est le président du Mines qui accompagne le président de la République,
00:14:15 M. Stéphane Layani. Donc, il doit être très vigilant, parce que lui, il joue sa place.
00:14:19 S'il se passe quelque chose de mal, on viendra lui dire,
00:14:22 "Vous ne savez pas, vous ne contrôlez pas les gens qui sont sur votre marché."
00:14:29 Je voulais juste vous montrer Nicolas Sarkozy en 2007,
00:14:33 parce que ça fait écho à ce qui se passe ce matin.
00:14:35 Ce matin, je suis venu à Angers pour voir la France qui se lève tôt,
00:14:42 parce que je pense toujours que le problème de la France, c'est le travail.
00:14:46 Les Français au boulot, il y aura moins de clodo pour faire travailler les gens. Merci beaucoup.
00:14:51 Ça, c'était en 2007. Et puis en 2012, il était revenu également,
00:14:55 donc une séquence sur le travail aussi. Écoutez.
00:14:57 Je ne pense pas qu'on peut dire que c'est la même campagne.
00:15:02 Mais si vous voulez me dire que je n'ai pas changé d'avis, que je crois au travail,
00:15:07 au travail et encore au travail, vous avez raison.
00:15:11 C'est une valeur fondatrice.
00:15:13 Le seul moyen pour s'en sortir, c'est de travailler, c'est de faire des efforts.
00:15:17 On ne peut pas s'en sortir autrement.
00:15:19 Et mon idée, c'est qu'il faut continuer à soutenir le travail, aider les gens qui travaillent.
00:15:24 Alors, si vous voulez dire qu'en cinq ans, je n'ai pas changé d'avis sur cette question, vous avez raison.
00:15:29 Mais dans cinq ans, je pense que c'est toujours la même chose.
00:15:32 C'est intéressant d'écouter deux présidents de la République,
00:15:34 parce qu'ils ne mettent pas du tout en perspective de la même manière une réforme,
00:15:39 en l'occurrence des retraites, ils ne parlaient pas de la réforme des retraites, évidemment Nicolas Sarkozy.
00:15:43 Mais il y en a un qui fait, me semble-t-il, vraiment, qui justifie ça par le travail.
00:15:47 Et peut-être que le président Macron ne le justifie pas pour les mêmes raisons.
00:15:52 Non, mais c'est surtout ce qui était intéressant, c'est l'artisan, le boucher qu'on a entendu juste avant.
00:15:56 Il ne vous parle pas du temps de travail ou de la difficulté du travail ou de travailler deux ans de plus.
00:16:00 Il vous dit, on a une infinité de problèmes qui pèsent sur nous quotidiennement,
00:16:03 qui dépendent de la décision politique et dont personne ne semble vouloir s'occuper.
00:16:08 Et c'est ce que vous entendez dans toutes les manifestations.
00:16:10 L'énorme différence entre le temps de Nicolas Sarkozy et aujourd'hui, c'est ce mouvement des Gilets jaunes,
00:16:16 que personne ne veut réellement prendre en compte dans le débat politique.
00:16:20 C'est le côté, est-ce qu'il sera encore possible demain de vivre dignement de notre travail ?
00:16:25 Donc Emmanuel Macron n'a pas tort quand il dit que les gens sont plus ou moins prêts à travailler deux ans de plus.
00:16:30 Je pense que ce n'est pas le ressort principal de l'opposition à cette réforme.
00:16:34 C'est la hiérarchie des préoccupations politiques par rapport aux préoccupations des personnes qui travaillent précisément.
00:16:41 Il a d'ailleurs été interpellé sur ce sujet.
00:16:44 Il y a un jeune homme qui lui a dit "je ne suis pas assez bien payé, c'est-à-dire je viens ici à deux heures du matin pour travailler,
00:16:50 je suis prêt à travailler, travailler plus longtemps, mais je n'arrive plus à joindre les deux bouts".
00:16:54 D'ailleurs, il est interpellé à plusieurs reprises depuis ce matin sur l'inflation, le coût de la vie
00:17:00 et justement ce rapport entre ceux qui travaillent mais qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts malgré l'effort qu'ils font quotidiennement.
00:17:07 Malgré l'effort qu'ils font notamment aussi pour aider ceux qui ne travaillent pas.
00:17:10 Cette question n'existe pas non plus.
00:17:12 C'est intéressant de voir et de décrypter la communication présidentielle.
00:17:17 Stéphane Laiany, je viens de le dire tout à l'heure, qui c'est ?
00:17:20 C'est un haut fonctionnaire français qui préside la société qui gère le marché d'intérêt national de Rungis.
00:17:26 Il est aux côtés du président de la République. Ce n'est pas lui qui devrait être aux côtés du président de la République précisément.
00:17:32 Ça devrait être un représentant des gens qui travaillent.
00:17:34 Là, on est dans la Macronie, si j'ose dire.
00:17:37 Donc, tu es coupé forcément du vrai langage.
00:17:41 Tout ça devrait être décrypté sans doute.
00:17:44 Ce qui est intéressant, c'est d'entendre ce que les gens ont à dire.
00:17:47 Mais on ne les entendra pas dans cette séquence parce qu'elle est verrouillée.
00:17:51 Donc, tout ça, c'est de la communication politique.
00:17:55 Bon, on a un œil sur Rungis, bien évidemment.
00:17:58 Mais vous êtes là ce matin parce qu'on voulait parler de l'alcool au volant.
00:18:05 Même s'il y avait un échange avec Bruno Le Maire qui nous intéressait,
00:18:08 parce que Bruno Le Maire a dit qu'il n'y aura pas de mars rouge, il n'y a aucune raison qu'il y ait un mars rouge.
00:18:13 Visiblement, il a dit le contraire de ce que Olivia Grégoire imaginait, qui est pourtant proche de lui.
00:18:18 Oui, sur l'inflation, après, il faut toujours faire attention avec Bruno Le Maire.
00:18:22 Lorsqu'on travaille avec Bruno Le Maire, on n'est pas un ministre à ses côtés, on est un de ses conseillers.
00:18:29 On travaille pour lui et on ne travaille pas avec lui au sein du ministère de l'Économie et des Finances.
00:18:36 Voici ce qu'on me dit.
00:18:37 Après, concernant ce qui va se passer, souvenez-vous ce que disait Bruno Le Maire l'été précédent.
00:18:42 Le pic inflationniste, il surviendra dans les prochaines semaines.
00:18:46 Il s'était lui-même trompé.
00:18:48 Donc, il faudra être assez prudent par rapport aux paroles qu'on nous dit maintenant.
00:18:51 Écoutons Bruno. Et pour être tout à fait complet sur M. Layani, que j'ai cité, il est nommé par l'État actionnaire.
00:18:58 Donc, lorsqu'on veut nous faire croire que le président de la République se balade dans les allées avec quelqu'un du Mine, non.
00:19:07 Il se balade entre eux, en fait.
00:19:10 Bruno Le Maire.
00:19:13 Ne jouons pas avec les peurs des Français.
00:19:17 Oui, la situation est difficile, mais les résultats de l'économie française sont solides.
00:19:22 Le chômage continue de baisser.
00:19:24 Et je maintiens que nous devrions sortir de l'inflation vers la mi-2023.
00:19:29 Vers la mi-2023, l'inflation devrait refluer dans notre pays.
00:19:32 Voilà ce que je peux dire pour rassurer nos compatriotes.
00:19:35 D'ici quatre à cinq mois, pour vous, on aura atteint un pic.
00:19:37 Ça ne montra plus.
00:19:39 D'ici l'été prochain, je l'ai toujours indiqué, l'inflation devrait commencer à baisser dans notre pays.
00:19:44 C'est lent, c'est difficile aujourd'hui pour nos compatriotes.
00:19:47 Nous les protégeons, mais je ne veux pas que certains jouent avec les peurs des Français en disant récession, chômage, vague de faillite.
00:19:55 Ça ne correspond pas à la réalité.
00:19:57 Et je pense qu'il est bon en politique de revenir à la réalité.
00:20:00 C'est bon en politique de revenir à la réalité.
00:20:03 Et nous allons mettre l'économie de la Russie à genoux.
00:20:06 Mais ce qui est intéressant, c'est exactement ce qu'il disait l'été dernier, en juillet dernier, lorsqu'il disait que le pic inflationniste était de 2,5 à 2,3.
00:20:13 Donc il ne s'est pas trompé ?
00:20:14 Il y a deux ou trois semaines.
00:20:15 Donc il ne s'est pas trompé ?
00:20:16 Il ne s'est pas trompé, si.
00:20:18 Précisément, c'était il y a huit mois.
00:20:21 C'est-à-dire qu'il nous tient aujourd'hui le même discours qu'il tenait il y a huit mois.
00:20:24 Et on peut reprendre les archives.
00:20:26 Donc il s'est trompé ?
00:20:27 Il s'est trompé.
00:20:28 Après, on espère à chaque fois qu'il ne se trompera pas.
00:20:31 Il y a un élément vrai quand même.
00:20:33 C'est qu'il surfe quand même sur le fait que beaucoup d'économistes avaient prévu récession, peu en juste.
00:20:40 En fait, il n'en sait rien.
00:20:42 Ça, la vérité, il n'en sait rien.
00:20:44 Il parle, il n'en sait rien.
00:20:45 C'est la vérité.
00:20:47 Difficile de faire des prophéties au sein de l'avenir.
00:20:51 C'est vrai que la Russie est à genoux.
00:20:53 L'économie de la Russie qui devait être à genoux, visiblement, elle est plutôt prospère.
00:20:57 Les sanctions ne marchent absolument pas.
00:21:00 Le retour au réel, on va aux mines ou on va à Kiev comme Biden hier,
00:21:05 mais c'est un décor, c'est un spectacle.
00:21:08 C'est juste pour donner l'impression qu'on touche le réel de plus près.
00:21:12 Mais en réalité, ça ne vous fait pas bouger d'un centimètre votre vision des choses.
00:21:17 C'est un show, un spectacle, le spectacle du monde, le spectacle de la guerre, costume, le décor.
00:21:25 Et même décor et costume, pendant le cas de Volodymyr Zelensky.
00:21:31 Maintenant, la réalité dans les écrans, c'est un spectacle.
00:21:35 C'est peut-être un spectacle, mais c'est un spectacle qui, dans la période actuelle, est important.
00:21:40 Le fait que Biden aille soutenir l'Ukraine, aille à Kiev, je pense que symboliquement, c'est très important.
00:21:46 Mais c'est très important que le président Macron aille à Rennes aussi.
00:21:49 Oui, oui, je ne dirais pas le contraire.
00:21:51 Quant à le maire, les choses sont simples.
00:21:54 Il ne s'est pas trop trompé sur la croissance, mais je pense qu'il se trompe sur l'inflation.
00:21:59 Parce que l'inflation, pour en discuter avec des gens qui ne sont pas seulement l'inflation,
00:22:03 hélas, ce n'est pas seulement les produits pétroliers, ou en tout cas, ça se diffuse à l'ensemble de l'économie.
00:22:09 C'est tout l'État, plein de professionnels, plein de produits où les gens vous disent,
00:22:14 effectivement, ça continue de monter, y compris, je prends un exemple concret,
00:22:18 les couvreurs vous expliquent que leur matière première, c'est-à-dire le bois, le zinc, etc.,
00:22:23 a augmenté de façon considérable.
00:22:26 Donc je crois que l'inflation, ce soit...
00:22:28 On va parler de l'affaire Palma, bien sûr, mais ce qui nous intéresse, c'est l'alcool au volant,
00:22:32 les stupéfiants au volant.
00:22:34 Je ne sais pas si on a retrouvé une campagne de sécurité routière,
00:22:37 donc on ne l'a pas retrouvée, mais qui était intéressante.
00:22:39 On va voir un sujet tout à l'heure, mais...
00:22:41 On a du vernis sur ses ongles ?
00:22:42 Non.
00:22:43 On parle de ça dans la dernière campagne de sécurité routière.
00:22:45 Oui, on l'a passée, celle-là.
00:22:46 C'est dommage d'être passé aussi, autant à côté de...
00:22:49 Ah ben tiens, je demande à Marine de la sortir, cette dernière campagne, en fait,
00:22:52 on pourra la revoir, effectivement, la dernière campagne, on l'avait...
00:22:55 Si on faisait de la propagande, parce que tout va bien sur la route, faisons de la propagande à la place.
00:22:58 Oui.
00:22:59 Non, mais c'est très intéressant ce que vous dites et je demande à Marine,
00:23:02 on va la retrouver.
00:23:03 Mais vous pensez que tout ce qui se passe aujourd'hui,
00:23:07 Pierre Chasserey, vous êtes délégué général de 40 millions d'automobilistes,
00:23:11 au fond, vous dites que ce n'est pas efficace.
00:23:13 Et pourquoi dites-vous que ce n'est pas efficace ?
00:23:15 Déjà, dans les faits, Pascal, on a sur la route aujourd'hui,
00:23:19 autant de tués qu'en 2013.
00:23:21 C'est-à-dire qu'on a 3000 tués aujourd'hui, à peu près.
00:23:23 Un petit peu plus, sous un taux de 3000.
00:23:25 Et on avait 17 000 en 1975.
00:23:27 Bien sûr.
00:23:28 Donc toutes les campagnes ont été efficaces, globalement.
00:23:30 Non, pas fondamentalement.
00:23:31 Là, depuis 10 ans, on n'a pas évolué.
00:23:33 Pourtant, plus de 100 mesures...
00:23:34 Parce qu'on est un peu fondér, peut-être ?
00:23:36 Pas du tout.
00:23:37 On est moins bon que les autres pays européens.
00:23:38 On est le 15e élève européen de la sécurité routière.
00:23:40 On décline.
00:23:41 Et pourtant, on est l'un des pays qui prend le plus de mesures.
00:23:44 Nos mesures, elles sont faciles.
00:23:45 Elles sont à côté de la plaque.
00:23:47 La France, le modèle de sécurité routière, c'est quoi ?
00:23:49 On a un marteau, une planche, un clou.
00:23:51 Mais on tape à côté.
00:23:52 Donc, jamais vous enfoncez le clou.
00:23:54 On se retrouve avec des chiffres qui sont équivalents à 2013.
00:23:57 On nous a pourtant abaissé la limitation de vitesse de 10 km/h.
00:24:00 Ça devait sauver je ne sais plus combien de vies.
00:24:02 Au final, ça ne a sauvé personne.
00:24:04 On se retrouve avec des mesures qui ne ciblent jamais le délinquant de la route.
00:24:08 Prenons l'exemple de la cocaïne au volant, des stupéfiants au volant.
00:24:13 Il y a une quinzaine d'années, ça représentait moins de 10 % des tués sur la route.
00:24:18 Aujourd'hui, on est à 20 %.
00:24:20 Il y en a eu 600, paraît-il ?
00:24:22 On est environ à 700 morts sur la route qui impriment les stupéfiants au volant.
00:24:27 Stupéfiants, pas alcool.
00:24:29 Stupéfiants.
00:24:30 C'est énorme.
00:24:31 Sur l'alcoolémie, vous êtes en gros entre 25 et 30 %.
00:24:36 Vous êtes sur additionner les deux addictions, alcoolémie et stupéfiants.
00:24:41 Et vous avez, un petit peu moins parce que des fois, on combine les deux,
00:24:44 mais en tout cas, vous avez évidemment l'une des premières causes de mortalité sur les routes.
00:24:49 Il faut prendre des mesures simples.
00:24:50 Par exemple, alcool zéro.
00:24:52 Non, ça ne va pas marcher.
00:24:53 Pourquoi ?
00:24:54 Parce que vous pouvez prendre toutes les mesures du monde.
00:24:56 La clé, c'est la probabilité du contrôle.
00:24:59 Pourquoi est-ce qu'en France, on a réussi à lutter efficacement
00:25:03 contre les très grands excès de vitesse au début de la radarothérapie ?
00:25:06 Avec les radars.
00:25:07 Parce qu'on a mis des radars.
00:25:08 Aujourd'hui, le job est fait.
00:25:09 Il faudrait plus de contrôles.
00:25:10 Il faut revenir à une évidence.
00:25:12 C'est ce que dit, il n'y a pas que 40 millions d'automobilistes qui le dit.
00:25:15 Il n'y a pas assez de contrôles pour l'alcool.
00:25:16 Les gens boivent parce qu'ils savent qu'ils ne seront pas contrôlés.
00:25:18 On fait un petit tour de table ?
00:25:20 Qui a été contrôlé pour l'alcoolémie ?
00:25:21 Jamais.
00:25:22 Moi, je l'ai été.
00:25:24 Et positif ?
00:25:25 On va marquer une pause.
00:25:29 On va marquer une pause.
00:25:30 On parlera de ça, évidemment, de l'affaire Palmad.
00:25:32 Et comme vous savez que nous jonglons le matin avec toutes les actualités,
00:25:36 on va être avec Anna Jakubowicz au retour de la publicité.
00:25:40 Parce que Anna Jakubowicz a fait un petit tweet.
00:25:43 C'est le maudit de la semaine.
00:25:44 C'est le maudit de la semaine.
00:25:45 C'est extraordinaire parce que ça montre tellement l'époque.
00:25:48 Il a fait un petit tweet avec une part de second degré.
00:25:50 On peut le voir d'ailleurs le tweet pour le moment, si vous voulez.
00:25:54 Comme ça, je vous fais un teasing.
00:25:57 Est-ce qu'on le voit ce tweet d'Anna Jakubowicz ?
00:26:00 Il va arriver dans une seconde.
00:26:02 Il a mis "Tenue d'hiver d'une députée, on redoute l'été".
00:26:07 Effectivement, il a été surpris de cette jeune femme qui est en basket et qui est en short.
00:26:14 En short ou en bermuda, je ne sais pas.
00:26:17 À l'Assemblée nationale.
00:26:20 Il nous dira pourquoi il a fait ce tweet.
00:26:23 Tout le monde le sait, pourquoi il a fait ce tweet.
00:26:25 Parce qu'elle est en short et en basket à l'Assemblée.
00:26:27 C'est sit-idiot ce que je disais.
00:26:30 Effectivement, on sait pourquoi il a fait ce tweet.
00:26:33 Mais alors, il y a un flot de commentaires.
00:26:37 Parce qu'effectivement, on ne peut peut-être pas souligner
00:26:40 qu'on n'entre pas à l'Assemblée nationale en basket et peut-être en bermuda.
00:26:45 Bon, à tout de suite pour en parler.
00:26:47 Anna Jakubowicz va être avec nous dans une seconde.
00:26:53 Parce que finalement, c'est intéressant de traiter ce thème-là.
00:26:57 Parce qu'il révèle évidemment l'époque.
00:27:00 Mais Soumaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:27:07 De nouveaux tremblements de terre de magnitudes 6,4 et 5,8
00:27:11 ont de nouveau frappé la Syrie et la Turquie.
00:27:15 Le premier est survenu hier soir à 20h04 près d'Antakya.
00:27:19 Et il a été suivi trois minutes plus tard d'une nouvelle secousse
00:27:22 dans une localité côtière du sud.
00:27:24 A Thé, la province turque qui a déjà été défigurée lors du séisme du 6 février
00:27:28 et qui a déjà fait plus de 44 000 morts, a encore été touchée.
00:27:32 Les rappels de vaccins anti-Covid seraient efficaces
00:27:35 mais pour une durée limitée selon une dernière étude menée
00:27:38 par l'Agence du médicament et l'assurance maladie.
00:27:41 La vaccination a démontré son efficacité contre les formes graves
00:27:45 et contre les hospitalisations.
00:27:47 Toutefois, la protection tend à diminuer au fil du temps
00:27:50 ce qui a conduit les autorités sanitaires à organiser des campagnes de rappels
00:27:54 dites de troisième, de quatrième puis de cinquième dose.
00:27:58 Et puis, un appel à témoins lancé par la gendarmerie du Rhône
00:28:01 pour retrouver Léo Bonnet, le jeune homme de 19 ans
00:28:04 et porté disparu depuis lundi dernier près de Lyon.
00:28:07 Il devait se rendre à l'auto-école située à quelques centaines de mètres
00:28:11 du domicile de sa mère mais il ne s'est jamais présenté à son cou.
00:28:15 On reviendra évidemment sur l'affaire Palmade dans quelques instants.
00:28:18 On reviendra également sur ce qui se passe avec l'alcool au volant.
00:28:22 Mais Alain Jakubowicz que vous connaissez, qui intervient régulièrement dans notre émission.
00:28:26 Bonjour cher maître.
00:28:28 Que n'avez-vous fait dimanche avant-hier donc ?
00:28:33 Vous qui êtes président d'honneur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme,
00:28:38 la LICRA, et je dis ça à dessein parce que la LICRA a même produit un tweet.
00:28:43 Vous avez publié un tweet où vous mettez "tenue d'hiver d'une députée, on redoute l'été".
00:28:49 Donc effectivement, vous semblez regretter la tenue de cette jeune femme.
00:28:53 Jean-Luc Mélenchon, qui n'a rien d'autre à faire, président de la France Insoumise.
00:28:57 Les attaques sexistes contre la tenue de la députée Ersylia Soudet sont une honte.
00:29:03 Ni plus ni moins, dit-il.
00:29:04 Elle mériterait la mise en retrait de celui qui les tient au nom d'une association respectée.
00:29:09 Là-dessus, Raquel Garrido, supprimez votre tweet.
00:29:12 S'en prendre à une femme politique sur la base de sa tenue est une discrimination des plus classiques.
00:29:16 Celle provoquée par le machisme, ne le voyez-vous pas ?
00:29:19 Il s'en prend pas à une femme, il s'en prend à sa tenue, ce qui me paraît un peu différent.
00:29:23 Alain Jacubovic répond à Raquel Garrido, la façon dont vos amis, vous écrivez en écriture inclusive,
00:29:29 vous voyez que je vous fais plaisir, s'accoutrent et se comportent à l'Assemblée est indigne du lieu où vous siégez
00:29:34 et des Français que vous êtes censés représenter, ne le voyez-vous pas ?
00:29:37 Bon, vous avez répondu. Franchement, moi, si j'étais à votre place, je n'aurais pas répondu, mais peu importe.
00:29:42 Raquel Garrido vous répond du coup.
00:29:44 La petite moquerie sur l'écriture inclusive, vous signez votre méfait.
00:29:48 Qui est députée ? C'est elle, pas vous.
00:29:51 On pourrait dire que vous lui devez un peu de respect, mais je déteste les leçons de maintien.
00:29:55 En revanche, je ne pardonne pas la misogynie que je repère aisément, dit Raquel Garrido.
00:29:59 Et Alain Jacubovic répond une troisième fois.
00:30:02 Pour le méfait, je plaide coupable, le respect, ça se mérite.
00:30:05 S'agissant des leçons de maintien, je caire.
00:30:07 Si la misogynie se mesure à l'aune de la tenue de cette députée dans les Mystics,
00:30:11 je crains que vous ayez beaucoup de monde à pardonner, et pas que les hommes.
00:30:14 Alors, je vais vous dire Alain Jacubovic, je pense qu'on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
00:30:18 Voilà, c'est ça la réalité.
00:30:20 On va tous terminer, mais tous, hein !
00:30:22 Vous, moi, Raquel Garrido, on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
00:30:26 Bonjour et merci d'être avec nous.
00:30:28 Ah, là on ne vous entend pas, malheureusement.
00:30:35 Là on ne vous entend pas, donc on va régler avec le smartphone le son.
00:30:44 Et Marine va me dire si nous pouvons écouter M. Jacubovic.
00:30:50 Bon, avant d'écouter, qu'en pensez-vous ?
00:30:53 Quelles sont les réactions ? Que ça vous inspire ?
00:30:56 Moi, sur ce que j'ai vu, j'ai vu juste une combi-short.
00:30:58 Et effectivement, je me dis que si un homme venait en short à l'Assemblée nationale,
00:31:02 et un député venait en short à l'Assemblée nationale, il se serait fendu certainement du même tweet.
00:31:07 Donc, je n'ai pas l'impression qu'il y ait eu quelconque misogynie derrière ce tweet.
00:31:10 On est juste derrière du bon sens.
00:31:11 Et puis l'Assemblée nationale, c'est quand même un lieu qui se respecte.
00:31:14 J'ai l'impression que venir en short, ce n'est peut-être pas terrible.
00:31:16 Non, mais évidemment. C'est-à-dire que quand on a parlé de la question de la cravate ou de la veste,
00:31:20 on était réactionnaire. Quand on parle du short d'une députée, on est sexiste.
00:31:23 On n'a pas le droit de leur parler.
00:31:24 Et quand c'est une femme, c'est encore pire. Circonstance aggravante.
00:31:27 Il faut surtout ne rien dire. C'est ça.
00:31:29 Est-ce que le son marche ? Ah, le son ne marche pas.
00:31:37 Je sais qu'il est meilleur à l'écrit qu'à l'oral, mais il est temps de le faire taire, ce Jakubowicz.
00:31:44 Franchement, vous êtes toujours ironique.
00:31:47 J'attendais que vous veniez présenter votre journal en short.
00:31:51 Mais oui, venez, faites-le.
00:31:53 Mais pourquoi pas ?
00:31:55 Non, mais la misogynie est un sujet très sérieux.
00:31:59 Et donc, si chaque fois qu'on dit quelque chose, dans votre sens, cher ami,
00:32:03 si on en arrive à un point où on ne peut plus faire un petit trait d'humour,
00:32:09 la moindre légèreté, sans être immédiatement accusé de misogynie,
00:32:13 ça va devenir très, très, très compliqué et très triste comme société.
00:32:17 Cela dit, le seul tout petit reproche que je me permettrais de faire à Jakubowicz,
00:32:23 c'est qu'hélas, le deuxième degré...
00:32:25 Mais je regrette !
00:32:26 Mais le deuxième degré, aujourd'hui, c'est un truc qui ne passe plus du tout.
00:32:29 Si on le regrette, on n'a qu'à l'imposer, et puis c'est tout.
00:32:31 Je trouve que la réaction...
00:32:33 Mais c'est effrayant, la réaction...
00:32:35 Allez, Jakubowicz ! Je disais, on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
00:32:39 Ben, je ne sais pas, non.
00:32:42 Non, je pense que c'est les gens qui se méprennent, qui risquent d'y terminer.
00:32:47 Mais enfin, moi, je suis abasourdi par cette campagne,
00:32:50 par l'utilisation politique et politicienne de cela.
00:32:53 Moi, je n'ai voulu attaquer personne, surtout pas cette femme.
00:32:56 Je ne sais d'ailleurs pas qui c'était.
00:32:58 Même la tenue, je n'ai rien à dire.
00:33:01 Je dis simplement que cette tenue est inappropriée dans ce lieu.
00:33:04 Pour moi, l'Assemblée nationale, ce n'est pas n'importe où, ce n'est pas n'importe quoi,
00:33:07 et ce n'est pas n'importe comment.
00:33:09 Et effectivement, j'ai été choqué, j'ai le droit de le dire.
00:33:11 Je dis que j'ai été choqué par la tenue de cette femme.
00:33:15 Si c'était un homme, c'était exactement la même chose.
00:33:18 D'ailleurs, j'en ai exprimé, s'agissant d'un autre jeune député
00:33:21 qui vient en jean et en tee-shirt, je trouve ça indigne du lieu, point.
00:33:25 C'est tout. Et ça ne fait pas de moi un misogyne ou un marxiste, ou que sais-je encore.
00:33:30 Et je vois d'ailleurs que cette campagne est totalement orchestrée.
00:33:33 Ça a commencé par Mme Garrido, et puis ensuite, ils suivent comme tous les extrémistes en réalité.
00:33:39 Ils sont peu nombreux, mais ils font masse.
00:33:42 Et effectivement, ils m'ont inondé d'insultes, d'injures, de propos absolument ignominieux,
00:33:48 simplement parce que j'exprimais un point de vue.
00:33:51 Voilà, s'ils n'aiment pas mes tweets, ils ne sont pas obligés de les lire, c'est tout.
00:33:54 Ce qui est extraordinaire, c'est que le fait de déplacer le problème sur la misogynie
00:34:00 interdit de parler du fond.
00:34:03 C'est-à-dire, est-ce qu'on doit être tenu, correct, exigé à l'Assemblée nationale ?
00:34:07 On a le droit de se poser cette question.
00:34:09 Tenu, correct, exigé.
00:34:11 Alors, est-ce qu'avoir des baskets, je vous pose la question ?
00:34:14 Mais c'est une question d'extrême droite.
00:34:15 On va la revoir d'ailleurs, l'image.
00:34:17 La question est déjà d'extrême droite.
00:34:18 Oui, mais le monde... Je vais me faire l'avocat du diable.
00:34:21 On peut considérer que le monde change et que cette jeune femme qui est en basket,
00:34:25 au contraire, elle est connectée avec le monde d'aujourd'hui.
00:34:28 Elle est connectée avec les gens qu'elle représente.
00:34:31 Mais le mépris pour les gens qu'elle représente...
00:34:33 Mais je vous mets des arguments là.
00:34:35 C'est une vraie question, parce que c'est l'argument principal qui est donné par les personnes
00:34:39 qui attaquent M. Jacobovitch.
00:34:42 C'est-à-dire, c'est de dire, c'est normal en fait, elle me représente,
00:34:47 qu'elle soit habillée comme je le suis couramment, parce qu'elle me représente.
00:34:51 Et il faut bien voir ce qu'il y a derrière ça.
00:34:55 C'est-à-dire qu'évidemment, à partir de...
00:34:58 Comment dire ? Il y a une sorte de...
00:35:00 La représentation devient une représentation vestimentaire,
00:35:05 une représentation d'apparence.
00:35:07 C'est ça qui est intéressant.
00:35:08 Bon, Alain Jacobovitch, mais le tweet le plus terrible, c'est celui de la LICRA.
00:35:13 Je vous rappelle que vous êtes président d'honneur.
00:35:15 Je lis ce qu'a écrit la LICRA, et là j'ai failli tomber de ma chaise.
00:35:19 La LICRA, lutte contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations,
00:35:23 elle condamne catégoriquement les attaques misogynes et sexistes
00:35:29 qui attendent à la dignité de la personne humaine,
00:35:32 autant qu'elle disqualifie leurs auteurs et habillise la parole publique.
00:35:36 Toujours ?
00:35:37 Enfin, vous êtes président d'honneur et la LICRA vous traite en clair.
00:35:43 Elle considère que c'est une attaque misogyne, sexiste,
00:35:47 qui atteint à la dignité de la personne humaine.
00:35:50 Donc quand je dis qu'on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique,
00:35:54 je m'étonne de ce tweet.
00:35:55 Vous avez réagi à ce tweet ?
00:35:57 Non, je ne le ferai pas.
00:35:59 Voilà, joker.
00:36:01 Oui, mais là, quand on me dit joker, j'ai envie de...
00:36:05 C'est la moulée de terre.
00:36:09 Ils ont des règles...
00:36:10 Ils règlent des comptes avec vous, les gens de la LICRA ?
00:36:12 Écoutez, il y a des moments où on souffre, et on souffre en silence.
00:36:18 Voilà, c'est tout.
00:36:19 Je n'ouvre pas de polémiques, de veines polémiques.
00:36:23 Je trouve qu'effectivement, le président de la LICRA que vous êtes,
00:36:26 ou que vous avez été, démissionne.
00:36:29 Cette institution mérite un peu plus, me semble-t-il, de respect
00:36:33 que la manière dont vous êtes traité,
00:36:35 et je n'en dirai pas plus non plus sur ce sujet.
00:36:38 En tout cas, je vous remercie d'être venu, monsieur...
00:36:41 Mais bon, tout ça n'est pas très grave.
00:36:43 Il y a des choses beaucoup plus graves dans la vie, vous en conviendrez.
00:36:48 Bien.
00:36:49 C'est vrai, il y a des choses plus graves,
00:36:51 mais en revanche, ça révèle la société.
00:36:53 Que dites-vous, Vincent Arbouet ?
00:36:55 C'est une interview absolument irréelle qu'on vient de voir.
00:36:58 Pourquoi ça ?
00:36:59 Parce que vous avez fait les questions, les réponses, c'est du...
00:37:01 C'est ça, non ?
00:37:02 Louis Opinori est lâché par ses copains.
00:37:04 Il a dénoncé une sans-culotte, mais c'était machiste.
00:37:08 Les jeunes sont très susceptibles sur leur tenue, évidemment.
00:37:11 C'est un moment totalement irréel et très français.
00:37:14 Je trouve franchement que c'était bien.
00:37:16 Moi, je l'aime bien, monsieur Jakubowicz.
00:37:18 Je trouve que c'est...
00:37:19 Voilà, il a de l'esprit.
00:37:20 Vous avez remarqué qu'il est un peu coincé, quand même.
00:37:22 Mais oui, je...
00:37:23 Il a mis la faute suprême.
00:37:25 La faute suprême.
00:37:26 C'est vrai que je trouve que vous...
00:37:28 Je vous ai vu plus offensif.
00:37:31 Non, mais parce que, je veux dire, d'abord,
00:37:33 un, je reconnais que je suis un peu sonné
00:37:35 parce que je ne m'attendais pas du tout à ça.
00:37:37 C'est un faux procès qui m'est fait.
00:37:40 Il n'y a aucun machisme ni aucun sexisme dans mon propos.
00:37:44 Je n'ai jamais attaqué cette femme, ni aucune autre, d'ailleurs.
00:37:47 Mais je n'ai même pas envie de me défendre de cela, honnêtement.
00:37:50 Je n'ai pas envie de me défendre de cela.
00:37:52 Parce que c'est rentré dans leur jeu.
00:37:53 Voilà, c'est tout.
00:37:54 Ceci étant, je tiens bon.
00:37:56 On m'a demandé de supprimer ce Twitch.
00:37:57 Je ne le supprime évidemment pas.
00:37:59 Parce que fondamentalement, et c'est là qu'est le plus important,
00:38:02 je suis heurté.
00:38:03 Je suis choqué par la tenue de cette femme
00:38:08 et l'absence de tenue dans ce haut lieu de notre démocratie.
00:38:12 Voilà, je suis un républicain.
00:38:14 J'aime mon pays.
00:38:15 J'aime la représentation nationale.
00:38:17 Et je considère que tout cela est indigne.
00:38:19 Alors, me dire que tout cela est vieux jeu, que je suis un vieux con,
00:38:22 peut-être, peut-être.
00:38:24 Non, non, non, vous n'êtes pas un vieux con.
00:38:26 Je ne céderai pas là-dessus.
00:38:29 Et c'est un propos où d'ailleurs, ça va de partout dans la société.
00:38:32 Je veux dire, c'est une discussion que j'ai au sein même de mon cabinet,
00:38:35 avec mes jeunes associés, mes collaborateurs.
00:38:38 Je considère que la tenue vestimentaire,
00:38:40 et ce n'est pas une question de moyens financiers,
00:38:42 c'est une marque de respect.
00:38:44 Respect de soi-même, respect de l'autre
00:38:46 et respect du lieu dans lequel on se trouve.
00:38:49 Moi, comme avocat, c'est vrai, je veux respecter mes clients
00:38:52 et ma représentation est une forme de respect.
00:38:55 Alors, quelle date ? C'est possible.
00:38:57 C'est possible.
00:38:58 Je ne dis pas que c'est un respect exclusif.
00:39:00 Mais en tout cas, c'est ma conception.
00:39:02 J'ai le droit de l'exprimer.
00:39:04 Je l'ai exprimé à ma façon, avec mon humour,
00:39:06 qui ne plaît pas à tout le monde.
00:39:08 Et ça, c'est parfaitement normal.
00:39:10 Mais ça ne mérite pas de me jeter l'opprobre
00:39:12 et de me traiter de tous les noms,
00:39:14 de m'insulter, les tweets antisémites
00:39:16 et que sais-je encore.
00:39:18 Tout ça est véritablement insupportable
00:39:20 et tout ça est orchestré.
00:39:22 Encore une fois, c'est la technique des extrémistes,
00:39:24 de tous les extrémistes, de tout temps.
00:39:26 Effectivement, les chefs donnent les ordres.
00:39:28 C'est Mme Garrido.
00:39:30 Puis c'est évidemment Mme Rousseau,
00:39:32 Mme Autain, etc.
00:39:34 Le chef suprême lui-même s'y mêle,
00:39:36 M. Mélenchon.
00:39:38 C'est beaucoup d'honneur pour moi.
00:39:40 Merci.
00:39:42 Là, vous avez réveillé
00:39:44 Alain Jacobovit, du coup.
00:39:46 Merci, maître.
00:39:48 Merci. Vraiment, merci beaucoup.
00:39:50 Comme on a beaucoup de sujets ce matin,
00:39:52 je voulais traiter cela
00:39:54 et revenir à l'alcool au volant.
00:39:56 Alors, le sujet d'Antoine Esteve,
00:39:58 vous dites que ce qu'on imagine,
00:40:00 ce qu'on met en place,
00:40:02 n'est pas efficace.
00:40:04 Après, il faut que vous ayez une solution alternative.
00:40:06 C'est ça qui m'intéresse.
00:40:08 Voyons le sujet d'Antoine Esteve
00:40:10 sur les recherches de stupéfiants au volant.
00:40:12 C'est l'une des priorités actuellement
00:40:14 sur les contrôles de gendarmerie.
00:40:16 La recherche de stupéfiants consommés
00:40:18 ou bien transportés.
00:40:20 Le test salivaire est aussi simple d'utilisation
00:40:22 qu'un alco-test classique
00:40:24 pour les drogues cocaïne, cannabis
00:40:26 et produits de synthèse.
00:40:28 On met le bout avec le petit liseré rose.
00:40:30 Dès qu'il devient blanc, c'est qu'il y a assez de salive dessus.
00:40:32 En fait, c'est surtout pour avoir un maximum de salive,
00:40:34 pas trop non plus.
00:40:36 Et sur le bout de la langue, c'est parce que les protéines
00:40:38 responsables de la fixation du THC
00:40:40 se trouvent surtout sur le bout de la langue.
00:40:42 Nous, ça nous permet d'avoir vraiment
00:40:44 un résultat le plus exact possible.
00:40:46 Pour les automobilistes, la prise de stupéfiants
00:40:48 est considérée comme aussi dangereuse
00:40:50 que la consommation d'alcool.
00:40:52 Les gens, ils sont fous. Quand ils fument ou ils tablent la coque,
00:40:54 ils font des accidents de fous, ils tuent des gens.
00:40:56 C'est de la drogue en gros, c'est comme de l'alcool.
00:40:58 Moi, je fais surtout peur de ceux qui boivent l'alcool.
00:41:00 Les gendarmes constatent qu'il n'y a pas de profil type.
00:41:04 La prise de drogue touche
00:41:06 toutes sortes d'automobilistes.
00:41:08 Tout le monde est amené à pouvoir consommer des produits stupéfiants.
00:41:10 C'est tellement facile de s'en procurer maintenant.
00:41:12 On a aussi bien la classe moyenne
00:41:14 qui consomme lors de festivités,
00:41:16 ce qu'ils appellent e-festivités.
00:41:18 Et puis, on a même des personnes d'un âge assez avancé
00:41:20 qui ont pu consommer en étant plus jeunes
00:41:22 et qui ont poursuivi la consommation.
00:41:24 En France, la conduite sous l'emprise de drogue est un fléau.
00:41:26 D'après la Sécurité routière, plus de 700 personnes
00:41:28 meurent chaque année dans des accidents de la route
00:41:30 liés aux stupéfiants.
00:41:32 C'est plus de 20% de la mortalité sur les routes.
00:41:34 Gérald Darmanin propose d'enlever les 12 points
00:41:36 à ceux qui seront contrôlés
00:41:38 sous substance.
00:41:40 Est-ce que c'est une bonne mesure ?
00:41:42 Est-ce que c'est efficace selon vous,
00:41:44 qui êtes un professionnel du volant ?
00:41:46 Ce n'est pas la sanction.
00:41:48 La sanction est déjà extrêmement forte
00:41:50 pour ceux qui sont pris
00:41:52 sous l'état de conduite
00:41:54 influencé par les stupéfiants.
00:41:56 Pourquoi ? Parce que les stupéfiants, en France,
00:41:58 c'est un délit.
00:42:00 Vous avez déjà une rétention du permis de conduire.
00:42:02 Mais là, c'est 12 points.
00:42:04 Est-ce que ça peut être dissuasif ?
00:42:06 Ça ne le sera pas. Il faut se poser deux questions.
00:42:08 C'est bien beau de mettre une mesure et d'en rajouter.
00:42:10 On peut même dire qu'on va enlever 200 points.
00:42:12 Ça ne va pas changer le problème.
00:42:14 Si vous n'avez que très peu de contrôle en amont
00:42:16 et que vous n'avez quasiment aucun contrôle en aval,
00:42:18 qu'est-ce que ça donne ?
00:42:20 En ce moment, là où on se parle, Pascal,
00:42:22 on a un million d'automobilistes
00:42:24 qui roulent sur nos routes
00:42:26 sans permis de conduire.
00:42:28 40 millions d'automobilistes, un million sur les routes sans permis.
00:42:30 Ça, c'est l'effet.
00:42:32 Ensuite, pourquoi les contrôles stupéfiants,
00:42:34 ce n'est pas facile pour les forces de l'ordre ?
00:42:36 Un, sous-effectif.
00:42:38 On n'arrive pas à garantir la sécurité des Français,
00:42:40 y compris sur la route. Premier problème.
00:42:42 Deuxième problème. Quand vous faites un test salivaire
00:42:44 et qu'il s'avère positif,
00:42:46 que doivent faire les forces de l'ordre ?
00:42:48 Procéder à un échantillon B.
00:42:50 Un deuxième, une confirmation.
00:42:52 Cette confirmation, ça va être un prélèvement sanguin.
00:42:54 Il va falloir conduire la personne prise positive
00:42:56 au stupéfiant dans un lieu
00:42:58 où on va lui faire un prélèvement sanguin.
00:43:00 Et c'est la fin du contrôle sur les routes.
00:43:02 Donc c'est très complexe, très coûteux, très long.
00:43:04 En fait, il n'y a jamais rien à faire.
00:43:06 C'est ça qui est...
00:43:08 La probabilité du contrôle.
00:43:10 La clé du problème est là.
00:43:12 On a la chance d'avoir actuellement,
00:43:14 depuis quelques mois, une nouvelle déléguée
00:43:16 interministérielle à la sécurité routière,
00:43:18 Florence Guillaume, qui vient de la gendarmerie.
00:43:20 La plus jeune générale de gendarmerie de France.
00:43:22 Elle vient du terrain. Je pense que ce message,
00:43:24 elle y sera forcément favorable.
00:43:26 Remettre en place du bleu sur les routes,
00:43:28 des contrôles des forces de l'ordre.
00:43:30 On découvre avec l'affaire Palmade
00:43:32 la drogue,
00:43:34 notamment au collège et au lycée.
00:43:36 Hier soir, je disais,
00:43:38 faut-il imaginer des contrôles
00:43:40 dans toutes les classes de France.
00:43:42 Dans toutes les classes de France.
00:43:44 C'est-à-dire que,
00:43:46 quatre fois par an, on entre dans les classes,
00:43:48 collèges, lycées, et on contrôle tous les gosses.
00:43:50 C'est pas idiot.
00:43:52 C'est une bonne mesure.
00:43:54 De sécurité routière comme de santé publique.
00:43:56 En plus de la prévention,
00:43:58 donc, alors, ça, je peux vous dire que c'est...
00:44:00 D'abord, je ne sais même pas si on peut le faire
00:44:02 en termes légal ou constitutionnel.
00:44:04 On fait bien faire des tests Covid.
00:44:06 Mais on l'a fait avec Covid.
00:44:08 Pour les mineurs, je ne sais pas si on a le droit de le faire.
00:44:10 Je ne sais pas si tous les parents seraient d'accord ou pas.
00:44:12 Les parents apprendraient parfois que leur enfant
00:44:14 consomme de la...
00:44:16 Croyez-moi, il vaut mieux l'apprendre à 13 ans que...
00:44:18 Certes, mais moi, je vous...
00:44:20 Je soumets ça, puisque je l'ai entendu
00:44:22 dans le débat public, même si ça paraît...
00:44:24 C'est toujours pareil. Ou on considère que c'est
00:44:26 un fléau... Et on prend la mesure.
00:44:28 Et on prend la mesure. Ou on dit
00:44:30 "C'est pas un fléau et on laisse les gosses..."
00:44:32 C'est de la prévention. Parait-il que 40%,
00:44:34 30, 40% des gosses,
00:44:36 à partir de la cinquième, quatrième,
00:44:38 fument dans les classes.
00:44:40 Dans les... Dans l'école, quoi.
00:44:42 Vous m'avez compris.
00:44:44 Fument ou ont fumé ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:44:46 Ils regardent du porno, ils fument,
00:44:48 du chichon, tout ça amusait tout le monde.
00:44:50 C'est-à-dire que pendant
00:44:52 20 ans, il y avait un espèce de ricanement
00:44:54 dès qu'on soulevait la question sur les plateaux.
00:44:56 Ce que change à faire Palmate, c'est qu'on
00:44:58 prend maintenant ça au sérieux. J'ajoute
00:45:00 juste un fait, c'est que c'est beaucoup plus facile de contrôler
00:45:02 finalement la consommation passée,
00:45:04 par exemple d'enfants,
00:45:06 en leur prélèvement, en coupant les cheveux
00:45:08 en quatre et en leur prélèvement un peu de cheveux,
00:45:10 que de
00:45:12 contrôler l'automobiliste. Parce que la plupart des drogues
00:45:14 sont invisibles. C'est pas
00:45:16 comme l'alcool où il suffit de souffler dans le
00:45:18 ballon pour qu'on sache... - Ah non, c'est le contraire.
00:45:20 - Le contrôle,
00:45:22 le contrôle de la plupart des drogues, notamment...
00:45:24 - Le cocaine, ça disparaît très vite. - De toutes les drogues nouvelles,
00:45:26 de tous ceux qui s'avalent
00:45:28 et qui ne se consomment pas en
00:45:30 l'inhalant, est beaucoup plus compliqué.
00:45:32 - Eh bien, c'est beaucoup plus complexe que ça.
00:45:34 C'est justement parce que les tests au volant
00:45:36 sont ultra précis
00:45:38 qu'ils réussissent à détecter la présence
00:45:40 de produits stupéfiants, y compris
00:45:42 lorsque les automobilistes n'en sont plus sous l'effet.
00:45:44 D'où la problématique. Les tests
00:45:46 sont vraiment normaux. - Le contrôle,
00:45:48 vous n'êtes pas exprimé, le contrôle dans
00:45:50 toutes les classes, cas tout apparent ? - Je partage
00:45:52 plutôt ce que dit Vincent, c'est-à-dire que
00:45:54 si vous avez fumé du cannabis
00:45:56 il y a plusieurs jours avant, on va
00:45:58 le repérer, donc plusieurs jours après, au moment
00:46:00 où il n'a plus aucune influence sur vous. Et à l'inverse,
00:46:02 les drogues de synthèse,
00:46:04 ce n'est pas repéré par les tests.
00:46:06 - Non mais pour les gosses, est-ce que
00:46:08 on entre dans les classes et à partir de la quatrième
00:46:10 est-ce qu'on fait un contrôle quatre fois par an ?
00:46:12 - Il faut... Je ne sais pas
00:46:14 sincèrement si légalement c'est possible, je ne sais pas.
00:46:16 - On l'a fait avec le Covid. - On l'a bien fait pour le Covid.
00:46:18 - On l'a fait pour le Covid. - Est-ce que c'était une obligation ?
00:46:20 - Ah bah oui, oui. - Bah oui.
00:46:22 Autrement tu ne faisais pas de sport, tu ne faisais rien.
00:46:24 - Je dirais juste
00:46:26 un point, juste un point, pour avoir eu
00:46:28 très rapide, pour avoir eu
00:46:30 des enfants qui ont été pions.
00:46:32 Juste,
00:46:34 les pions sont justement, pardon,
00:46:36 des pions, c'est-à-dire que dès qu'ils détectent
00:46:38 un certain nombre d'éléments, évidemment
00:46:40 c'est tout de suite, l'établissement leur dit, pas de vague.
00:46:42 Surtout pas de vague.
00:46:44 Ne les laissons pas, tous les gens qui les jeunent
00:46:46 aujourd'hui qui sont pions, ce sont des gens
00:46:48 qui sont en premier lieu
00:46:50 et ils s'en prennent
00:46:52 plein la figure. - Dernier point, c'est très important,
00:46:54 juste, les auto-écoles,
00:46:56 ça par contre, je suis obligé de le dire, j'ai parlé à des auto-écoles
00:46:58 qui voient des élèves sous-stupéfiants
00:47:00 venir dans des auto-écoles, ils n'ont aucun
00:47:02 moyen de contrôle, ils sont obligés de monter dans la voiture avec.
00:47:04 - Oui. - Bah oui.
00:47:06 - Ça me semble très étrange.
00:47:08 - Si ce que vous dites est vrai, c'est quand même très étrange.
00:47:10 - C'est une réalité.
00:47:12 - Gravissime. - Bon, les tests
00:47:14 Covid n'étaient pas obligatoires,
00:47:16 les tests Covid, c'était les parents
00:47:18 qui faisaient les tests. - C'est ça.
00:47:20 - Ah bah ils ont été obligatoires, parce qu'il y a des parents
00:47:22 qui râlaient de devoir faire des tests.
00:47:24 - Bah ouais. - J'imagine qu'ils étaient obligatoires.
00:47:26 - C'était les parents qui faisaient les tests.
00:47:28 - Mais il y a des parents qui râlaient d'être obligés de faire des tests
00:47:30 à leurs enfants. - Oui, tout à fait. - Bah donc, ils étaient obligés.
00:47:32 - Oui, mais c'est les parents qui les faisaient, c'était pas...
00:47:34 On n'entrait pas dans un école avec un test. - Ah oui, bien sûr, évidemment.
00:47:36 - C'est un peu différent, mais en tout cas...
00:47:38 - Ils étaient obligés d'avoir le résultat.
00:47:40 - En fait, faire de la politique, c'est toujours la même chose,
00:47:42 c'est que où on considère que c'est un fléau national
00:47:44 et on prend les mesures, et parmi les mesures,
00:47:46 on attaque effectivement les 13-14 ans
00:47:48 et on les dissuade de fumer,
00:47:50 et donc on fait des tests.
00:47:52 Ou on considère qu'on s'en fiche.
00:47:54 Mais à ce moment-là, toute la parole, le public,
00:47:56 si on me dit "on le fait pas ça", en fait, si on ne prend pas des mesures
00:47:58 efficaces, comme toujours,
00:48:00 ça ne sert à rien. - Sandra Buisson est avec nous,
00:48:02 on va parler de l'affaire Palmad,
00:48:04 on va évidemment laisser passer une publicité,
00:48:06 vous nous direz les dernières informations,
00:48:08 et notamment l'appel vendredi matin
00:48:10 à 9h. - C'est ça, l'audience à 9h
00:48:12 pour décider si Pierre Palmad reste
00:48:14 sous assignation en résidence
00:48:16 avec bracelet électronique
00:48:18 ou s'il part en détention provisoire.
00:48:20 - Et on parlera bien sûr de l'Ukraine avec
00:48:22 Vincent Lavoie qui est là ce matin
00:48:24 puisqu'on va célébrer, hélas, les 1 an
00:48:26 de cette guerre dont on ne voit pas le bout.
00:48:28 A tout de suite.
00:48:30 - Emmanuel Macron en déplacement
00:48:40 à Rungis ce matin. Le président
00:48:42 venu à la rencontre des professionnels
00:48:44 n'a pas hésité à faire le service
00:48:46 après-vente de sa réforme des retraites.
00:48:48 Il a défendu son projet en appelant
00:48:50 au bon sens des Français et il a
00:48:52 affirmé, je cite, que dans l'ensemble, les gens
00:48:54 savent qu'il faut travailler un peu plus longtemps en moyenne
00:48:56 car sinon on ne pourra pas
00:48:58 bien financer nos retraites.
00:49:00 Le procès en appel de Nicolas Zepeda
00:49:02 pour la mort de son ex-petite amie
00:49:04 japonaise s'est ouvert à veux-oules
00:49:06 mais sans l'avocat de la Défense,
00:49:08 Antoine Veil, qui a été récusé par l'accusé.
00:49:10 Deux avocats de commisse d'office ont été
00:49:12 désignés par le président de la Cour d'assises
00:49:14 d'appel pour assurer la défense de l'accusé.
00:49:16 Je vous rappelle que le jeune Chilien
00:49:18 avait été condamné en première instance
00:49:20 à 28 ans de prison pour assassinat.
00:49:22 Près d'un Français sur deux
00:49:24 se trouve en surpoids et le taux
00:49:26 d'obésité a doublé en l'espace de 30 ans
00:49:28 en France. C'est ce que rappelle
00:49:30 une étude de l'Inserm et du CHU de Montpellier.
00:49:32 Des chiffres qui montrent également
00:49:34 des disparités régionales.
00:49:36 L'obésité concernerait davantage
00:49:38 le nord et l'est de la France que l'île de France,
00:49:40 les pays de la Loire ou encore
00:49:42 le sud-est.
00:49:44 L'affaire Palmade, et c'est l'occasion
00:49:46 de recevoir Sandra Buisson qui est
00:49:48 avec Noémie Schultz et Amaury Bucaud
00:49:50 et qui tous les jours nous renseigne
00:49:52 sur cette affaire. C'est l'occasion de saluer
00:49:54 la qualité de votre travail.
00:49:56 Je voudrais qu'on voit d'abord le sujet d'Alexis Vallée
00:49:58 et après on va pouvoir commenter les dernières
00:50:00 infos que nous connaissons.
00:50:02 La dernière enquête ouverte
00:50:04 est une enquête préliminaire pour détention
00:50:06 d'image à caractère pédopornographique.
00:50:08 Elle a été ouverte et confiée à la brigade
00:50:10 de protection des mineurs. Un homme
00:50:12 qui dit connaître personnellement Pierre Palmade
00:50:14 est à l'origine du signalement.
00:50:16 Dans la nuit du 13 au 14 janvier,
00:50:18 l'humoriste serait vanté vidéo à l'appui
00:50:20 de pouvoir souffrir des enfants de 7 et 9 ans
00:50:22 pour avoir des relations sexuelles.
00:50:24 Deux perquisitions ont été menées dans sa maison
00:50:26 de Seine-et-Marne et dans son appartement
00:50:28 parisien pour examiner son matériel informatique.
00:50:30 Ensuite, l'information judiciaire
00:50:34 ouverte pour blessures et homicides involontaires
00:50:36 liées à l'accident.
00:50:38 Pierre Palmade a été mis en examen et assigné
00:50:40 à résidence avec bracelet électronique
00:50:42 dans une unité médicale d'adictologie
00:50:44 à Villejuif dans le Val-de-Marne.
00:50:46 Le parquet de Melun qui a requis la détention
00:50:48 provisoire a fait appel de la décision
00:50:50 du juge des libertés de la détention.
00:50:52 Une demande examinée vendredi prochain.
00:50:54 Enfin, l'enquête ouverte pour détention
00:50:58 et consommation de stupéfiants a été confiée
00:51:00 à la brigade de recherche de la gendarmerie
00:51:02 de Fontainebleau. Pour le moment,
00:51:04 c'est inconnu.
00:51:06 - Sandra, où en est ce matin l'enquête
00:51:08 pédo-criminelle ?
00:51:10 - Alors, cette enquête a connu
00:51:12 une évolution hier
00:51:14 puisque une deuxième personne
00:51:16 s'est manifestée.
00:51:18 Un signalement, un homme qui dit
00:51:20 avoir une vidéo qui attesterait du visionnage
00:51:22 d'images pédopornographiques par
00:51:24 Pierre Palmade. Il n'a pas
00:51:26 encore été entendu, les enquêteurs n'ont pas
00:51:28 récupéré la dite vidéo,
00:51:30 donc ces faits restent à confirmer.
00:51:32 Cela vient donc après
00:51:34 le premier signalement en vendredi
00:51:36 soir, un homme qui appelle le 17,
00:51:38 donc police secours, et au premier policier
00:51:40 qui l'auditionne,
00:51:42 il explique que dans une des
00:51:44 soirées auxquelles il a participé,
00:51:46 soirée à caractère sexuel, la dernière qui date
00:51:48 à la mi-janvier, il dit
00:51:50 que Pierre Palmade
00:51:52 se serait vanté devant lui de pouvoir
00:51:54 disposer de deux enfants de 7
00:51:56 et 9 ans en vue de relations sexuelles.
00:51:58 Cet homme déclare également que Pierre Palmade
00:52:00 lui aurait montré une vidéo pédopornographique
00:52:02 mais qu'il n'aurait pas pu reconnaître
00:52:04 Pierre Palmade sur cette vidéo.
00:52:06 Ce premier homme qui a fait ce signalement,
00:52:08 il a été entendu ce week-end
00:52:10 longuement par la brigade de protection des mineurs
00:52:12 qui est en charge de l'enquête et selon nos informations,
00:52:14 il s'est montré beaucoup moins
00:52:16 catégorique sur ses
00:52:18 affirmations et il n'a pas d'élément attestant
00:52:20 ses propos, il va être réentendu
00:52:22 prochainement et donc, vous l'avez dit,
00:52:24 deux perquisitions ont eu lieu,
00:52:26 dimanche au domicile parisien de Pierre Palmade
00:52:28 et hier à Selly, en Biais.
00:52:30 Donc deux signalements.
00:52:32 Est-ce que nous
00:52:36 savons ce qui va se jouer
00:52:38 vendredi matin ?
00:52:40 Oui, alors l'audience à laquelle
00:52:42 Pierre Palmade pourrait assister mais
00:52:44 peut aussi refuser d'assister,
00:52:46 ce qui va être
00:52:48 discuté, c'est sous
00:52:50 quel statut sera-t-il le temps de la poursuite
00:52:52 des investigations sur l'accident ? On parle bien de l'enquête.
00:52:54 Oui, mais est-ce que ces enquêtes
00:52:56 qui sont en cours vont jouer sur la décision ?
00:52:58 C'est des enquêtes qui sont distinctes, donc...
00:53:00 Sans doute.
00:53:02 En théorie, vous avez sans doute raison, mais ça peut
00:53:04 influencer, pourquoi pas,
00:53:06 d'autant que, est-ce que vendredi,
00:53:08 on aura le résultat
00:53:10 de ce qu'il y a dans les ordinateurs
00:53:12 de M. Palmade ?
00:53:14 Est-ce que vous pensez que les enquêteurs...
00:53:16 C'est vraiment totalement différent, il n'y aura pas de...
00:53:18 Oui, mais j'entends bien que c'est différent, mais
00:53:20 il n'empêche que si on apprend
00:53:22 des informations qui mettent...
00:53:24 Il peut être placé en détention provisoire...
00:53:26 Si c'est le cas, il pourrait être, à ce moment-là,
00:53:28 il y aura une information judiciaire d'ouverte
00:53:30 côté détention d'image pornographique,
00:53:32 et à ce moment-là, il peut être placé
00:53:34 en détention provisoire de ce côté-là.
00:53:36 L'enquête sur l'accident ne sera prise en compte
00:53:38 que les informations sur l'accident,
00:53:40 puisque la détention provisoire répond à certains
00:53:42 critères précis, comme le risque de
00:53:44 déperdition des preuves, la protection de la personne, etc.
00:53:46 Je répète, c'est ce qu'on dit toujours,
00:53:48 c'est ce que disent tous les avocats, et vous êtes dans
00:53:50 votre rôle de dire ça, mais la vérité,
00:53:52 la question, elle peut se poser.
00:53:54 L'opinion publique,
00:53:56 elle a aussi son rôle, on le sait bien,
00:53:58 hélas ou pas d'ailleurs,
00:54:00 mais elle pèse sur parfois les décisions
00:54:02 que prennent les magistrats.
00:54:04 Donc, vendredi, elle donnera immédiatement
00:54:06 sa réponse ? Non, pas forcément,
00:54:08 elle peut la donner dans la foulée ou la mettre en délibéré.
00:54:10 Bon.
00:54:12 Sur
00:54:14 l'enquête, donc il n'y a pas d'éléments
00:54:16 nouveaux à part ceux qui...
00:54:18 Non, non, sur l'enquête...
00:54:20 Sur les actes de procédure, par exemple.
00:54:22 Ah bah, si, il y en a tous les jours, évidemment, mais vous savez bien
00:54:24 que la presse n'est pas forcément tenue au courant,
00:54:26 il n'y a aucune obligation que ça fuite.
00:54:28 Et là, il faut
00:54:30 analyser la masse
00:54:32 de
00:54:34 données informatiques qui ont été saisies pendant
00:54:36 les perquisitions.
00:54:38 Sur l'importance, et ça
00:54:40 rejoint la discussion qu'on avait
00:54:42 tout à l'heure, on était avec Roselyne Fevre
00:54:44 hier, et vous avez peut-être entendu son témoignage
00:54:46 qui était vraiment éclairant, sur
00:54:48 les difficultés de s'en sortir.
00:54:50 Et c'est un domaine que vous connaissez bien,
00:54:52 Charlotte Dornelas.
00:54:54 Elle parlait du "craving", c'est-à-dire
00:54:56 que c'est une sorte d'addiction.
00:54:58 Et elle parlait de son fils, Arthur.
00:55:00 Et elle nous expliquait, et je vous propose
00:55:02 de réécouter ce passage,
00:55:04 où elle nous explique la difficulté pour son fils d'en sortir.
00:55:06 Je pose la question à mon fils, je lui dis
00:55:10 "Attends, t'as toutes ces hospitalisations
00:55:12 où t'as été entouré de gens
00:55:14 complètement brazins qui t'ont
00:55:16 volé des trucs, qui ont été..."
00:55:18 Et il me dit "Cette fois, je veux
00:55:20 plus aller à l'hôpital", et finalement
00:55:22 il replonge dans la drogue,
00:55:24 je lui dis "Mais je croyais que tu voulais plus aller dans ces..."
00:55:26 Il dit "Mais parfois c'est trop fort,
00:55:28 j'oublie la dureté de l'hôpital,
00:55:30 le seul truc qui m'intéresse c'est de me droguer,
00:55:32 ça s'appelle le "craving".
00:55:34 Il a trop de médocs, et puis il se trouve toujours
00:55:36 évidemment en désexcuse, et puis
00:55:38 vous avez droit à une allocation
00:55:40 adulte handicapé, donc ça vous...
00:55:42 non plus, ça vous engage pas
00:55:44 à travailler, mais c'est surtout
00:55:46 que la drogue l'a beaucoup abîmé
00:55:48 et les médocs l'empêchent
00:55:50 de se concentrer. Donc c'est un peu
00:55:52 le serpent qui se prend la queue.
00:55:54 Donc elle donnait également une information, elle a le droit à une
00:55:56 allocation aujourd'hui handicapée.
00:55:58 Oui, parce que
00:56:00 ça leur rend inapte probablement à faire énormément
00:56:02 de choses, c'est un cauchemar absolu,
00:56:04 c'est pour ça que le relativisme sur cette question,
00:56:06 je ne le comprends même pas.
00:56:08 C'est-à-dire que quelqu'un qui entend pour la première fois
00:56:10 et qui entend ces distinctions sur relativisme
00:56:12 et la drogue douce et la drogue dure,
00:56:14 c'est un cauchemar en fait.
00:56:16 C'est un cauchemar de laquelle des gens
00:56:18 n'arrivent pas à sortir, et je ne vois pas
00:56:20 l'intérêt d'aller relativiser
00:56:22 la consommation de ces merdes en fait.
00:56:24 Il faut dire les choses comme c'est, ça pourrit
00:56:26 la vie de familles entières
00:56:28 et c'est extrêmement difficile d'en sortir.
00:56:30 Par ailleurs, la consommation de drogue que vous appelez
00:56:32 dure commence en général par la consommation
00:56:34 de drogue dite douce,
00:56:36 qui pourrit déjà, elle, des cerveaux
00:56:38 de gamins. Donc en plus, plus
00:56:40 c'est jeunes, pire c'est. Je veux dire,
00:56:42 il faut le dire comme c'est. C'est un
00:56:44 cauchemar, point barre.
00:56:46 Je suis
00:56:48 d'accord avec vous et beaucoup de parents qui nous
00:56:50 écoutent doivent s'inquiéter pour leur enfant
00:56:52 ou sont d'accord avec eux parce qu'ils sont
00:56:54 confrontés à cette réalité. Mais à partir de là,
00:56:56 on fait quoi ? On fait quoi ?
00:56:58 C'est-à-dire que si on ne prend pas à bras le corps
00:57:00 ce sujet, qu'est-ce qu'on fait ?
00:57:02 Évidemment, déjà, il faut penser la question parce que
00:57:04 en effet, Gérard vous disiez, on est un des pays les plus répressifs.
00:57:06 Le code pénal est extrêmement répressif.
00:57:08 Ça, c'est vrai. Mais simplement,
00:57:10 le code pénal, on l'a vu, l'affaire Palma
00:57:12 nous apprend ça aussi. Pierre Palma
00:57:14 de lui-même, il est condamné en 2019,
00:57:16 entendu librement en 2021,
00:57:18 il ressort et en l'occurrence,
00:57:20 celui qui lui fournit les fameuses injections,
00:57:22 lui, est condamné à du sursiprobatoire.
00:57:24 Seul le trafic est réprimé
00:57:26 aujourd'hui, la consommation, pas du tout.
00:57:28 Et on comprend avec tous ces témoignages
00:57:30 qui nous arrivent cette semaine que réprimer
00:57:32 la consommation, c'est sauver les gens
00:57:34 qui consomment eux-mêmes. Il y a
00:57:36 des gens qui s'en sortent parce qu'ils sont
00:57:38 réprimés dès le début. On le voit notamment
00:57:40 dans les générations précédentes où la répression était
00:57:42 plus forte. Il y a des gens qui s'en sont sauvés
00:57:44 comme ça. Donc si vous n'avez pas des parents
00:57:46 qui essayent dès le début
00:57:48 de réprimer la chose, qui tiennent un discours
00:57:50 extrêmement répressif sur le sujet,
00:57:52 il y a des gamins qui vous abandonnent littéralement
00:57:54 en réalité.
00:57:56 Qu'il y ait une responsabilité des parents,
00:58:00 oui, cela dit,
00:58:02 je maintiens, moi j'entends,
00:58:04 je veux bien être plus intelligent que la Terre entière,
00:58:06 mais j'entends ce que disent les addictologues.
00:58:08 Il y en a un qui est venu l'autre jour
00:58:10 ici qui l'a dit aussi.
00:58:12 Hélas, ce problème n'est pas un problème
00:58:14 français, là-dessus vous serez tous d'accord.
00:58:16 Et les addictologues vous disent
00:58:18 que l'idée
00:58:20 d'interdire absolument
00:58:22 tous les psychotropes de la même façon,
00:58:24 ça ne marche pas.
00:58:26 C'est tout. Et deuxièmement,
00:58:28 tous ces pays qui sont
00:58:30 confrontés à ce même problème ne réagissent pas.
00:58:32 Pourquoi vous disiez que les Pays-Bas reviennent ?
00:58:34 Or nous, on n'est pas exemplaires.
00:58:36 C'est la seule chose que je dis.
00:58:38 Je ne prétends pas avoir la solution.
00:58:40 Je dis simplement qu'il me
00:58:42 semble, comme ça, il me semble que
00:58:44 c'est dangereux de mettre,
00:58:46 là je maintiens, que c'est dangereux de mettre
00:58:48 toutes les drogues sur le même plan
00:58:50 et de dire qu'un
00:58:52 jeune qui fume un pétard
00:58:54 une fois de temps en temps, c'est aussi grave
00:58:56 que quelqu'un qui prend de la cocaïne
00:58:58 ou de l'héroïne.
00:59:00 Si c'est nos enfants,
00:59:02 on réagit souvent différemment.
00:59:04 Non, je ne dis pas...
00:59:06 Charlotte.
00:59:08 Je veux bien qu'on interdit...
00:59:10 Charlotte.
00:59:12 Gérard, déjà pour commencer, tout est interdit.
00:59:14 Précisons-le. Parce que vous dites
00:59:16 "je veux bien qu'on interdise tout". Je ne demande pas de faire évoluer.
00:59:18 Je précise que c'est déjà interdit.
00:59:20 Première chose. Deuxièmement...
00:59:22 D'accord, mais c'est déjà interdit.
00:59:24 Et la question,
00:59:26 c'est que vous parlez
00:59:28 du chichon.
00:59:30 Or, ça a évolué dans le temps.
00:59:32 Il y a aussi une habitude qui a été prise
00:59:34 par rapport à des années où on ne parlait pas
00:59:36 du même produit. Le taux de
00:59:38 substances actives dans le cannabis,
00:59:40 il est de 0,2% pour les drogues dites
00:59:42 légales, le fameux CBD qui est en vente.
00:59:44 0,2. Dans les
00:59:46 années 70, le taux de THC était à
00:59:48 3%. Aujourd'hui, en vente,
00:59:50 vous en avez de 13% à 40%
00:59:52 de substances actives.
00:59:54 Donc voyez bien qu'on ne parle pas de la même chose.
00:59:56 Oui, mais sauf que l'interdiction,
00:59:58 que la quasi-prohibition
01:00:00 arrive au résultat inverse.
01:00:02 Je continue. Dans les pays qui ont légalisé
01:00:04 le cannabis, le taux de
01:00:06 THC du cannabis légalisé est
01:00:08 très faible. Et qu'est-ce qu'on constate ?
01:00:10 La consommation augmente
01:00:12 sur les taux faibles, puisque désormais c'est légal.
01:00:14 Il y a des gens qui se disent "je peux y aller".
01:00:16 Et elle ne diminue pas, en tout cas pas de manière
01:00:18 substantielle, sur les taux
01:00:20 forts. Donc c'est un échec aussi
01:00:22 sur la consommation réelle.
01:00:24 Et vous pensez qu'on fait de la morale quand on dit ça ?
01:00:26 On ne fait pas de la morale, on s'inquiète
01:00:28 des conséquences de la consommation de ce produit.
01:00:30 Il ne s'agit pas juste de dire c'est bien ou c'est mal.
01:00:32 C'est bien ou c'est mal parce que c'est catastrophique.
01:00:34 Non, mais en fait, c'est comme tous les sujets.
01:00:36 Tous ces sujets-là, on peut les arrêter en 24 heures.
01:00:38 En prenant
01:00:40 des positions...
01:00:42 En prenant des positions...
01:00:44 En prenant des positions radicales.
01:00:46 C'est-à-dire que si demain,
01:00:48 tous les gosses sont contrôlés déjà
01:00:50 à l'école...
01:00:52 Donnez-moi un exemple de politique
01:00:54 radicale qui a marché là-dessus.
01:00:56 Mais on n'en fait jamais dans aucun
01:00:58 domaine. Mais on n'en fait jamais
01:01:00 dans aucun domaine.
01:01:02 Il y a des pays
01:01:04 comme la Thaïlande qui étaient sur une politique
01:01:06 radicale, ils sont revenus dessus.
01:01:08 Mais en Corée du Sud, c'est une politique radicale.
01:01:10 Pas Corée du Nord, hein.
01:01:12 Corée du Sud.
01:01:14 Corée du Sud, si tu... Non seulement
01:01:16 tu n'as pas le droit de fumer de Hachiche, mais même à l'extérieur
01:01:18 du pays, autrement tu es en taule. Il n'y en a pas un qui fume.
01:01:20 Donc c'est comme ça.
01:01:22 C'est la Corée du Sud, mais...
01:01:24 Si vous commencez à regarder ce qui se passe
01:01:26 à l'étranger, la vraie question à se poser,
01:01:28 c'est pourquoi est-ce que la France est championne du monde ?
01:01:30 Ce n'est pas la question de savoir où est-ce que ça marche
01:01:32 tellement mieux. C'est pourquoi nous,
01:01:34 ça marche aussi mal. Pourquoi est-ce que...
01:01:36 Mais parce qu'il y a la culture
01:01:38 qu'incarne Gérard Delire, au fond,
01:01:40 c'est pas très grave depuis les années 70.
01:01:42 On fume le petit chichon, c'est pas très grave.
01:01:44 Les élites le fument, c'est pas très grave.
01:01:46 Il y a cette culture en France.
01:01:48 Ne parlez pas pour moi.
01:01:50 Je remarque simplement que la France...
01:01:52 C'est ce que vous avez dit. Vous ne comprenez pas
01:01:54 que prendre un gramme de hachis
01:01:56 c'est en fait aussi grave à 13 ans
01:01:58 que de la cocaïne. Déjà vous ne le comprenez pas.
01:02:00 Vous m'expliquerez aussi pourquoi la France
01:02:02 est aussi un pays qui est recordman
01:02:04 en termes d'anxiolithique.
01:02:06 C'est-à-dire de médicaments.
01:02:08 Je salue Pierre Chasserey.
01:02:10 C'est un problème de santé publique et de prévention normale.
01:02:12 Je salue Pierre. Et d'état d'esprit.
01:02:14 Je salue Pierre Chasserey parce que je crois que vous devez partir
01:02:16 un jour. Merci grandement.
01:02:18 Vous êtes venus avec votre petit garçon. C'est bien parce que c'est les vacances
01:02:20 en ce moment.
01:02:22 Tous les petits garçons de 13 ans et 14 ans
01:02:24 adorent venir travailler avec leur père.
01:02:26 Et on a tous ces souvenirs-là.
01:02:28 On allait travailler avec notre papa.
01:02:30 - Et lui, il rêve de votre poste.
01:02:32 - Attention quand même.
01:02:34 - Tant que c'est lui, ça va. J'ai un peu de marge.
01:02:36 Il a 13 ans. Mais bon.
01:02:38 Mais c'est vrai qu'on a tous des souvenirs. On allait travailler avec notre père.
01:02:40 Et on était tellement contents
01:02:42 et fiers. Et le soir, on revenait à la maison
01:02:44 et on disait "Ah, je vais travailler avec papa aujourd'hui".
01:02:46 Donc vous le saluez. Et c'était un plaisir de vous voir
01:02:48 évidemment ce matin.
01:02:50 Écoutons M. Loewenstein
01:02:52 sur la cocaïne. Il était hier sur le plateau
01:02:54 de Laurence Ferrahi. Alors c'est vrai qu'il est
01:02:56 très intéressant à écouter, M. Loewenstein.
01:02:58 Vraiment très intéressant. Parce qu'il a eu
01:03:00 30 000 patients. Donc il faut l'écouter.
01:03:02 30 000 patients
01:03:04 toutes ces années.
01:03:06 - S'il y a bien une drogue qui conduit
01:03:10 à des co-addictions, c'est la cocaïne.
01:03:12 C'est-à-dire qu'il y a
01:03:14 presque toujours une consommation
01:03:16 d'alcool. Parce que ça
01:03:18 permet d'éviter trop de
01:03:20 on/off et de boire beaucoup
01:03:22 sans être dans le coma éthylique.
01:03:24 Il y a les co-addictions avec
01:03:26 les médicaments eux-mêmes. Les benzodiazépines.
01:03:28 Les semnifères, pardon, pour pouvoir
01:03:30 atterrir. C'est des centres
01:03:32 que j'évoquais.
01:03:34 Souvent, une co-addiction tabac.
01:03:36 Parce que quelqu'un, même qui ne fume pas avec la cocaïne,
01:03:38 va descendre un ou deux paquets de cigarettes
01:03:40 s'il consomme de la coque
01:03:42 la nuit. Et puis après,
01:03:44 il y a tout ce qui peut être entraîné
01:03:46 par l'hyperactivité, l'hyper-excitabilité.
01:03:48 Et là, on tombe
01:03:50 évidemment dans la possibilité
01:03:52 d'hyperactivité
01:03:54 sexuelle et de ce
01:03:56 qu'on appelle le chemsex.
01:03:58 - Bon, on ne se mettra pas d'accord là-dessus.
01:04:00 C'est un
01:04:02 problème XXL de santé publique ?
01:04:04 Ça nous saute aux yeux ou au visage ?
01:04:06 - D'ailleurs, dans son livre, Roselyne Febvre
01:04:08 explique très bien le désarroi
01:04:10 parce qu'elle est passée d'adictologue
01:04:12 à addictologue et de médecin en médecin.
01:04:14 Son livre, elle parle de ça
01:04:16 très bien aussi. - Et elle parle de tout. Elle parle de
01:04:18 combien elle est seule, combien les familles sont seules,
01:04:20 combien elles se sentent culpabilisées.
01:04:22 Parce que c'est juste si on ne leur dit pas que c'est
01:04:24 ta responsabilité si tu es fissé comme ça.
01:04:26 Etc.
01:04:28 Vincent Herouette, le président
01:04:30 Poutine est en train de parler.
01:04:32 Et évidemment, on écoute
01:04:34 attentivement ce qu'il dit.
01:04:36 Vous voyez cette image de
01:04:38 Vladimir Poutine. C'est un discours
01:04:40 qui était
01:04:42 prévu.
01:04:44 Est-ce qu'on sait
01:04:46 pourquoi il parle ?
01:04:48 On ne sait peut-être pas encore ce qu'il va dire, mais est-ce qu'on sait
01:04:50 pourquoi il prend la parole aujourd'hui ?
01:04:52 - C'est l'équivalent du discours
01:04:54 sur l'état de l'Union américaine. C'est un discours qu'il fait
01:04:56 tous les ans, le 22
01:04:58 l'année dernière, 21 aujourd'hui.
01:05:00 C'est un discours où il fait...
01:05:02 Il passe en revue
01:05:04 les grands thèmes. Evidemment, il va parler
01:05:06 de la guerre. On va voir
01:05:08 s'il appelle à la mobilisation générale.
01:05:10 Parce que c'est ça, l'une des questions
01:05:12 qu'on peut se poser ce matin.
01:05:14 - C'est-à-dire qu'il n'y a pas encore la mobilisation générale en Russie ?
01:05:16 - Non, elle est partielle. Mais vous savez,
01:05:18 il y a très peu de choses que l'on
01:05:20 sache. Par exemple, on ne sait même pas combien est-ce qu'ils ont mobilisé
01:05:22 d'hommes. On ne sait pas combien non plus. Ils ont eu
01:05:24 de pertes. Il faudrait une policier
01:05:26 évaluer à 200 000 le nombre
01:05:28 de morts, de blessés, de prisonniers
01:05:30 parmi les soldats
01:05:32 russes depuis un an.
01:05:34 C'est un chiffre absolument considérable.
01:05:36 Et à côté de ça, on voit qu'il masse
01:05:38 des blindés à la
01:05:40 frontière, qu'ils
01:05:42 se tiennent prêts à une nouvelle
01:05:44 offensive.
01:05:46 Et on ne sait pas vraiment
01:05:48 où va la Russie. Mais bon,
01:05:50 c'est un discours de propagande pour
01:05:52 l'opinion publique, russe,
01:05:54 essentiellement. Le discours qui est
01:05:56 vraiment attendu cette semaine, c'est pas
01:05:58 celui de Biden hier qui était assez convenu.
01:06:00 C'est pas celui de Poutine non plus.
01:06:02 C'est le discours et la proposition
01:06:04 que va sortir le 24
01:06:06 jour anniversaire de la guerre,
01:06:08 vendredi, donc, le président
01:06:10 chinois. Alors ça,
01:06:12 c'est l'arrivée sur la scène
01:06:14 d'un acteur qui, jusqu'à
01:06:16 présent, est resté très discret,
01:06:18 est resté vraiment dans la
01:06:20 réserve. Si Jinping
01:06:22 et la Chine, c'est le seul
01:06:24 acteur qui peut peser
01:06:26 sur
01:06:28 la politique de
01:06:30 Moscou. C'est le seul.
01:06:32 On n'imagine pas qu'il n'adopte
01:06:34 pas une forme de neutralité.
01:06:36 C'est-à-dire qu'il ne va pas s'engager avec
01:06:38 Poutine. Alors, il va sortir
01:06:40 un plan de paix. Il essaye de se concerter avec
01:06:42 les Européens. Un plan
01:06:44 de paix, alors, qui mène à, je saurais
01:06:46 trop, pourquoi est-on dire, puisqu'il veut à la fois
01:06:48 défendre la souveraineté de l'Ukraine,
01:06:50 la Chambre des Nations Unies, etc. Et prendre Taïwan.
01:06:52 Et en même temps,
01:06:54 protéger les intérêts
01:06:56 stratégiques de la Russie.
01:06:58 C'est à prendre en compte, quand même,
01:07:00 la crainte qu'exprime
01:07:02 Moscou. Donc, on ne voit pas très bien comment vont-ils se concilier.
01:07:04 Mais, c'est
01:07:06 très intéressant parce que les Américains
01:07:08 accusent les Chinois
01:07:10 de se préparer à livrer des armes
01:07:12 à Moscou.
01:07:14 Et donc, de sortir de cette espèce de
01:07:16 neutralité dans laquelle ils s'étaient
01:07:18 vraiment contenus,
01:07:20 parce qu'ils redoutent
01:07:22 les sanctions américaines, etc.
01:07:24 Donc, il y a l'arrivée soudain,
01:07:26 cette semaine, à Moscou,
01:07:28 d'un acteur nouveau, qui est
01:07:30 la Chine, qui prétend jouer un rôle.
01:07:32 Et ça, les Américains le redoutent.
01:07:34 Et par avance, leur disent
01:07:36 "Bah les pattes".
01:07:38 On a, comment dire, une vision, forcément
01:07:40 occidentale de ce conflit.
01:07:42 Et globalement, je dirais que
01:07:44 la presse et les observateurs sont
01:07:46 du côté ukrainien. - Heureusement !
01:07:48 - Ce qui est bien normal, puisque c'est
01:07:50 le pays agressé. Comment
01:07:52 le monde, quand je parle du monde,
01:07:54 je parle de l'Afrique, je parle du
01:07:56 reste du monde. - L'Afrique, l'Asie,
01:07:58 le Progerien, le Varna, le Pétinot.
01:08:00 - Est-ce que
01:08:02 le monde est avec Poutine,
01:08:04 derrière Poutine, ou
01:08:06 comment le monde voit-il
01:08:08 ce conflit ?
01:08:10 - C'est très paradoxal, parce que la plupart des pays
01:08:12 continuent à commercer avec les États-Unis,
01:08:14 à avoir toutes sortes d'accords avec
01:08:16 les Américains, mais en même temps,
01:08:18 se refusent à s'enrôler sous la bannière
01:08:20 occidentale, pour défendre l'Ukraine.
01:08:22 Ils considèrent que, quelque part,
01:08:24 les Russes ont des raisons à faire valoir,
01:08:26 qu'il faut les comprendre, que c'est
01:08:28 une guerre civile, en fait,
01:08:30 entre Ukrainiens et Russes, que la ferme
01:08:32 ne les concerne pas directement. Elle les concerne
01:08:34 par ses implications économiques, mais
01:08:36 ils se refusent à condamner une part ou une autre.
01:08:38 En fait, il y a tout un éventail de réactions
01:08:40 qui fait qu'ils restent sur leur camp d'assaut,
01:08:42 ils veulent rester en dehors,
01:08:44 tout en continuant, soit
01:08:46 en profitant de l'occasion, par exemple, les Indiens
01:08:48 qui achètent le pétrole russe à bas coût,
01:08:50 qui le revendent aux Américains, d'ailleurs,
01:08:52 qui nous le revendent. Bon, formidable,
01:08:54 c'est un business absolument
01:08:56 extravagant, mais c'est la réalité, ça.
01:08:58 Même les Japonais
01:09:00 sont un peu... Vous voyez, il y a
01:09:02 l'Occident, il y a l'Europe,
01:09:04 les Américains, les Canadiens, les Australiens,
01:09:06 etc. L'Occident, il s'est reformé,
01:09:08 il s'est reforgé, l'OTAN
01:09:10 qui s'est incroyablement durci,
01:09:12 et puis il y a le reste du monde.
01:09:14 - Bon, Vladimir Poutine
01:09:16 est en train de parler,
01:09:18 je vous propose d'écouter peut-être un premier passage
01:09:20 que vous pouvez commenter, et écoutons-le.
01:09:22 - Il y a un an,
01:09:26 pour défendre
01:09:28 nos habitants sur nos terres
01:09:30 historiques, pour garantir la sécurité
01:09:32 de notre pays, pour liquider
01:09:34 une menace qui émanait du régime
01:09:36 néonazi en Ukraine,
01:09:38 apparu depuis le
01:09:40 renversement 2014, il a été
01:09:42 décidé d'organiser une opération militaire
01:09:44 spéciale. Étape par étape,
01:09:46 minutieusement,
01:09:48 progressivement,
01:09:50 nous attendrons
01:09:52 les objectifs que nous nous sommes fixés.
01:09:54 - Nous attendrons les objectifs
01:09:56 que nous nous sommes fixés. - Bah oui,
01:09:58 mais sauf qu'on ne sait pas très bien quels sont les objectifs
01:10:00 aujourd'hui de la Russie. Est-ce qu'ils
01:10:02 peuvent se contenter ?
01:10:04 En fait, c'est ça qui est fascinant
01:10:06 dans ce conflit depuis un an, c'est qu'on ne sait pas
01:10:08 quels sont les buts de guerre.
01:10:10 On comprend les buts de l'Ukraine
01:10:12 qui ont évolué d'ailleurs. Le président
01:10:14 Zelensky est beaucoup plus, aujourd'hui, sûr de lui,
01:10:16 en exigeant
01:10:18 l'intégralité
01:10:20 du territoire, plus les dommages
01:10:22 de guerre, plus éventuellement le procès
01:10:24 pour crime contre l'humanité de ceux
01:10:26 qui les ont commis ces atrocités.
01:10:28 Donc là, Zelensky, on voit qu'il a...
01:10:30 Côté occidental, on ne sait pas
01:10:32 très bien quels sont nos buts à nous.
01:10:34 - La position française, Emmanuel
01:10:36 Macron, qui a
01:10:38 souhaité que la Russie
01:10:40 ne la perde, mais qu'elle ne soit pas écrasée.
01:10:42 Et cette position,
01:10:44 vous la décrites-elle ?
01:10:46 - Ce qui est intéressant, c'est qu'on va m'accuser d'antiaméricanisme,
01:10:48 mais les Américains pensent à peu près
01:10:50 le contraire sur l'Europe. Ils ne veulent pas...
01:10:52 Ils ne veulent pas...
01:10:54 Ils veulent écraser l'Europe, mais ils ne veulent pas la défaire.
01:10:56 Emmanuel Macron, on va penser que cette guerre
01:10:58 lui permettrait peut-être
01:11:00 de faire surgir
01:11:02 une sorte de...
01:11:04 d'Europe de la défense, en tout cas
01:11:06 une prise en conscience aiguë
01:11:08 pour les Européens, la nécessité de se défendre
01:11:10 et d'avoir une forme d'autonomie.
01:11:12 Ce n'est pas du tout ce qui se passe.
01:11:14 Il est convaincu que la Russie
01:11:16 fera continuer à avoir le dialogue avec elle,
01:11:18 même si maintenant il veut battre,
01:11:20 combattre. Il veut la défaite de la Russie.
01:11:22 Il veut la défaite de la Russie, mais il ne veut pas
01:11:24 la dislocation de la Russie.
01:11:26 - Il voudrait surtout que Poutine se retire,
01:11:28 sans doute, comme beaucoup, et que la Russie...
01:11:30 - La semaine dernière,
01:11:32 je suis allé au théâtre des Deux-Ânes et j'ai écouté un très
01:11:34 très grand expert en géopolitique,
01:11:36 Jacques Maillot.
01:11:38 Jacques Maillot a une formule formidable,
01:11:40 parce que je trouve vraiment, c'est mon maître
01:11:42 en la matière, il a dit
01:11:44 qu'il fallait que
01:11:46 l'Ukraine gagne la guerre, mais que la Russie
01:11:48 ne la perde pas. C'est à peu près ce que pensais
01:11:50 je pense. - Oui, mais en fait,
01:11:52 on ne veut pas éliminer
01:11:54 la Russie, sans doute,
01:11:56 du cercle des géants,
01:11:58 mais on aimerait bien éliminer Poutine, sans doute.
01:12:00 Sans doute ! Mais on ne peut pas le dire
01:12:02 comme ça. - Non, mais c'est ça.
01:12:04 Ne croyez pas ça, parce que si vous éliminiez
01:12:06 Poutine, vous en aurez un pire, d'abord.
01:12:08 Et puis, ce qu'on peut
01:12:10 espérer, quand on est ukrainien,
01:12:12 ce n'est pas simplement la chute du régime,
01:12:14 c'est la dislocation de la Russie.
01:12:16 Et là,
01:12:18 on rentre dans un
01:12:20 monde nouveau. - Vous m'aviez dit,
01:12:22 très justement, l'année dernière, parce que j'essaye
01:12:24 de faire toujours un suivi et de voir si vous êtes
01:12:26 trompés ou pas, ou si votre analyse...
01:12:28 - Si vous êtes crédible ou pas. - Mais non, mais c'est intéressant.
01:12:30 - Il faudrait que vous apportiez un seau de cendres,
01:12:32 pour qu'on puisse... - Mais pas du tout,
01:12:34 parce que ce qui est intéressant, c'est que comme les hommes politiques,
01:12:36 ils sont jugés un peu
01:12:38 à leurs actes. Et au bout de
01:12:40 8 jours, 15 jours, je vous ai dit "combien de temps
01:12:42 ça va durer ?" Et je me souviens
01:12:44 de votre réponse. - On se souvient très bien.
01:12:46 - Et votre réponse a été terrible, parce qu'il y avait un peu
01:12:48 cette ironie que vous avez régulièrement,
01:12:50 mais qui fait partie aussi de l'analyse.
01:12:52 On peut décrypter
01:12:54 à travers cette ironie ce que vous pensez.
01:12:56 C'est une manière de communiquer.
01:12:58 Et vous m'aviez dit
01:13:00 "ça va durer très longtemps, très longtemps."
01:13:02 Et là-dessus, j'ai peur que vous ne
01:13:04 ne vous soyez pas trompé. - Alors j'ai une citation
01:13:06 pour vous. - Oui, sur le grand livre.
01:13:08 - Oui, oui, j'ai le saison du grand livre. - Le grand livre où vous...
01:13:10 - "Le spectacle de la guerre
01:13:12 ressemble à celui des Jeux olympiques.
01:13:14 Les uns y tiennent boutique,
01:13:16 d'autres payent de leur personne,
01:13:18 et d'autres se contentent de regarder."
01:13:20 Vous savez de qui c'est ?
01:13:22 Vous savez quand ça remonte, ça ?
01:13:24 C'est Pythagore, VIe siècle avant Jésus-Christ.
01:13:26 - Oui. - Pas beaucoup changé, hein ?
01:13:28 - Je suis d'accord avec vous,
01:13:30 mais alors qu'est-ce qu'on fait ?
01:13:32 On a le sentiment
01:13:34 que ce sont des forces un peu
01:13:36 égales, au fond,
01:13:38 qu'il n'y a pas d'avancée ni d'un côté, ni de l'autre.
01:13:40 - Ah ben non, je vous ai dit,
01:13:42 il y a 200 000 morts côté russe, il y en a peut-être la moitié
01:13:44 côté ukrainien. C'est un hachoir.
01:13:46 - Oui, j'entends bien. - C'est une horreur
01:13:48 cette guerre. - J'entends bien, mais
01:13:50 on a l'impression qu'il n'y a pas de...
01:13:52 Il n'y en a pas un qui prend la mesure
01:13:54 sur le terrain, sur l'autre. Que c'est verdun,
01:13:56 si vous voulez. - C'est une épreuve de volonté, oui.
01:13:58 - Alors peut-être que je me trompe,
01:14:00 mais j'ai l'impression que voilà, on est dans
01:14:02 quelque chose qui, sur le
01:14:04 plan militaire... - Sur le plan
01:14:06 militaire, c'est comme dans toute
01:14:08 guerre, comme dans toute guerre,
01:14:10 à un moment où on parle,
01:14:12 il y a une indécision,
01:14:14 évidemment, sur la guerre.
01:14:16 On peut la juger quand elle est finie.
01:14:18 Pour l'instant, c'est une épreuve de la volonté, avec
01:14:20 toutes sortes de matériel et... - Et Biden hier ?
01:14:22 - Beaucoup de sacrifices. - Oui, bah,
01:14:24 évidemment. Et Biden hier ? - Biden,
01:14:26 il est allé à Kiev,
01:14:28 comme tout le monde va à Kiev en...
01:14:30 Tout le monde y est allé. Vous savez que
01:14:32 Nancy Pelosi y est allée, son successeur
01:14:34 à la tête de la Chambre des représentants y est allé
01:14:36 aussi. Tous
01:14:38 les dirigeants européens
01:14:40 y sont allés, même Emmanuel Macron,
01:14:42 tardivement, l'été
01:14:44 dernier. Bon, c'est...
01:14:46 On va voir Zelensky,
01:14:48 se promener avec lui en ville, comme autrefois
01:14:50 on allait au Vatican, par le pape. C'est la même
01:14:52 chose. - Un pèlerinage.
01:14:54 - Un sens qui est quand même frappant, c'est que Biden y va,
01:14:56 il va à Kiev, donc il va
01:14:58 à un endroit qui est quand même
01:15:00 sur la ligne de front, pratiquement. - Non !
01:15:02 - Bah si, quand même ! - Mais non !
01:15:04 - Alors que Vladimir Poutine, lorsqu'il parle,
01:15:06 il est à 1 000 kilomètres. - Non, vous vous
01:15:08 trompez. Le voyage a été ultra secret.
01:15:10 - Je suis d'accord. - Parce qu'il ne fallait pas prévenir la presse.
01:15:12 - Je suis d'accord. - Le voyage... L'effet de surprise a été
01:15:14 ménagé... Attendez. L'effet de surprise a été ménagé,
01:15:16 mais ils ont quand même appelé le Kremlin avant,
01:15:18 pour éviter qu'il y ait un incident.
01:15:20 - Oui, je suis d'accord. Mais le seul jour où il risquait
01:15:22 rien de se passer à Kiev, c'était hier.
01:15:24 - Pardonnez-moi, ce vieillard de 80 ans...
01:15:26 - Répétez ce que vous venez de dire, là. Attendez, répétez.
01:15:28 - Le Kremlin a été
01:15:30 prévenu de la visite du président américain.
01:15:32 - Oui, je crois qu'il est... - Et donc le seul jour de l'année
01:15:34 où il risquait rien de se passer à Kiev,
01:15:36 c'était hier après-midi. - Oui.
01:15:38 - Non, mais ça, c'est important de le dire comme ça.
01:15:40 - Il était pas en ligne de front ! - Mais ces informations...
01:15:42 - Vous êtes le premier
01:15:44 qui le dit. Moi, je l'ai pas entendu
01:15:46 comme ça. Je trouve que c'est
01:15:48 vraiment intéressant, ce décryptage.
01:15:50 - Bon. Non, mais c'est intéressant aussi
01:15:52 parce que ce vieillard de 80 ans,
01:15:54 quand même,
01:15:56 il peut aussi, d'une certaine manière, bluffer son monde
01:15:58 beaucoup plus. - Non. - Attends, bon.
01:16:00 - Surtout que... - C'est pas un vieillard de 80 ans
01:16:02 puisque son médecin vient de nous dire
01:16:04 qu'il était bon pour le service. C'est un homme politique
01:16:06 en campagne de réélection. - C'est ça. - Bon.
01:16:08 - Et c'est sa première visite de campagne. - Dans le...
01:16:10 - Je sais pas, parce qu'on le déprise tellement...
01:16:12 - Mon amour, quand Poutine a déclenché tout ça,
01:16:14 il était persuadé que l'Europe calerait.
01:16:16 L'Europe et l'Occident.
01:16:18 Il était sûr de ça. - L'Europe a calé. - Et quand même,
01:16:20 l'une des leçons de la crise ukrainienne,
01:16:22 c'est que, fort heureusement... - C'est vrai ou pas ?
01:16:24 - L'Europe a tenu. - Est-ce que c'est vrai ? - Et les États-Unis...
01:16:26 - Vous validez cette analyse ?
01:16:28 - Pas vraiment, non. - Ah bon ? - Je suis désolé.
01:16:30 - Moi, je trouve que l'Europe... - Bien sûr. - Moi, je suis...
01:16:32 Désolé, je trouve que l'Europe est extraordinairement affaiblie
01:16:34 au bout d'un an. - Elle est peut-être affaiblie,
01:16:36 mais elle a tenu. L'unité a tenu. - Mais qu'est-ce qui a tenu ?
01:16:38 - L'Europe continue, en gros, à soutenir l'Ukraine,
01:16:42 à parler d'une seule voix, à part la Hongrie,
01:16:44 effectivement, et à fournir du matériel.
01:16:47 Pas assez, de mon point de vue. Je pense qu'il faut vraiment aider
01:16:50 au maximum l'Ukraine, parce qu'ils ont fait la guerre.
01:16:53 Mais pour le reste, c'est quand même pas une surprise.
01:16:55 - Gérard... - Gérard... - Ça veut dire quelque chose de pas gentil.
01:16:58 - Comme le disait Vincent, justement, faire la guerre,
01:17:01 pourquoi ? Pour aller où ? C'est-à-dire, est-ce que...
01:17:03 - C'est une bonne boussole, Gérard. - Est-ce que l'Irak ne nous a pas suffi ?
01:17:06 C'est Chevenement qui rappelait. Quand on fait la guerre,
01:17:09 Chevenement rappelait, juste au titre, quand on fait la guerre,
01:17:12 sans qu'il y ait de guerre, c'est un problème.
01:17:14 - Donc on laisse l'Ukraine se faire écraser. - Mais c'est pas ça.
01:17:17 - Vincent, répondez à cette question, parce que cette question,
01:17:19 c'est moi qui l'ai dit. - Non, non, c'est pas une question.
01:17:21 - Ah bah si, soit. - C'est pas une fausse question.
01:17:24 C'est un raisonnement capsueux. Voilà, c'est pas...
01:17:28 L'histoire, au présent, ça se résume pas à d'un côté les salauds
01:17:32 et de l'autre côté les héros. - Ah, dans le cas précis, si.
01:17:34 - C'est pas de milaire. - Il y a un agresseur et un agressé.
01:17:36 - Excusez-moi. - Oui, il y a un agresseur et un agressé.
01:17:38 Toujours, mais la résolution de cette crise, vous pouvez vouloir
01:17:43 l'extermination du dernier des salopards.
01:17:45 C'est aussi... On peut vouloir à tout prix cela.
01:17:48 On a connu des pacifistes qui sont devenus des collabos
01:17:51 et ça crée d'ailleurs en France un petit problème,
01:17:54 c'est qu'il y a beaucoup de gens à gauche qui sont incapables
01:17:57 de se raisonner en se disant que ça se termine toujours
01:18:02 par une sorte de compromis territorial.
01:18:05 Il va falloir discuter, vous voyez, pieds à pied, des frontières.
01:18:08 - Mais en France, il y a un problème.
01:18:10 - Quelle négociation à la mi-dé? - Thomaïa à la mi-dé.
01:18:12 - Ça n'empêche que pour l'instant, on doit soutenir Lucrani dans sa volonté
01:18:15 de maintenir sa souveraineté et de récupérer son territoire.
01:18:18 - Ah bah oui, donc si on le soutient, on le soutient.
01:18:20 On y désarme, on les aide.
01:18:22 - Mais qu'est-ce qu'on attend pour aller...
01:18:24 Mais voilà... - Vous voyez ce que vous dites.
01:18:26 - Mais non, mais c'est une sorte de raisonnement qui est parfaitement...
01:18:31 - C'est une tautologie. - ...clos et absurde.
01:18:34 C'est un peu comme sur la drogue. On ne peut rien faire, laissons faire.
01:18:37 Et puis sur l'Ukraine, au contraire, il faut agir, il faut agir.
01:18:40 Mais tout ça, c'est des vœux pieux. Tout ça, ce n'est pas la réalité.
01:18:43 La réalité, elle est plus compliquée, je suis d'accord de vous le dire.
01:18:46 - Ah, c'est pour moi qu'il est bon.
01:18:48 - Thomaïa à la mi-dé. C'était passionnant, votre échange.
01:18:58 Vladimir Poutine s'exprime depuis quelques minutes
01:19:01 pour son traditionnel discours sur l'état de la nation.
01:19:04 "Je parle à un moment difficile et clé pour la Russie,
01:19:07 "dans une période de changements cardinaux partout dans le monde",
01:19:10 a déclaré le président russe en introduction.
01:19:12 Il a assuré que son pays allait atteindre ses objectifs.
01:19:15 Nous avons été ouverts à un dialogue franc,
01:19:17 mais nous avons toujours reçu des réponses hypocrites
01:19:21 pointant directement les États-Unis.
01:19:23 C'est le président qui a promis de continuer soigneusement
01:19:26 son offensive en Ukraine.
01:19:28 La colère des agriculteurs irriguants qui manifestent ce matin
01:19:31 à Mont-de-Marsan dans les Landes avec ce mot d'ordre,
01:19:34 "L'eau, c'est la vie", un coup de pression alors que
01:19:37 les pouvoirs publics planchent sur l'autorisation des prélèvements
01:19:40 pour les irriguants sur le bassin Grand-Tadour.
01:19:43 La FDSEA et les jeunes agriculteurs craignent une baisse
01:19:46 des volumes de prélèvements d'eau autorisés.
01:19:49 Puis Airbus précise ses plans pour l'Hexagone.
01:19:52 L'avionneur va recruter 3 500 personnes sur le territoire.
01:19:55 Des embauches qui concerneront principalement
01:19:58 les avions commerciaux, les hélicoptères, la défense et le spatial.
01:20:01 Par ailleurs, le groupe annonce avoir signé un accord
01:20:04 remettant à plat les différents accords d'entreprise
01:20:07 avec les organisations syndicales.
01:20:09 Je voudrais qu'on ait une pensée pour Yves-Anthony Méier
01:20:12 qui est une figure que vous connaissez, qui est journaliste
01:20:15 et qui hier a publié sur les réseaux sociaux
01:20:18 cette information. Je n'ai plus de mots.
01:20:21 Seulement une immense douleur et l'amour infini que j'ai pour lui.
01:20:24 Mon Samy Chou, je t'aime pour toujours.
01:20:27 Ta maman a le cœur brisé, mais elle sait que tu n'auras plus jamais mal.
01:20:30 Samy est le deuxième fils des Glantin et Méier.
01:20:33 Il avait été victime d'un AVC alors qu'il était bébé.
01:20:36 Il était polyhandicapé, atteint d'autisme.
01:20:39 Et l'animatrice avait raconté son combat pour son fils
01:20:42 dans un documentaire diffusé en 2014 sur France 5
01:20:45 et dans un livre publié en 2015.
01:20:48 Il s'appelait "Le voleur de brosses à dents".
01:20:51 On l'avait d'ailleurs reçu sur ce plateau.
01:20:54 Elle est par ailleurs présidente de l'association Un Pas Vers la Sortie
01:20:57 qu'elle avait fondée en 2008 pour accompagner les familles
01:21:00 de personnes touchées par l'autisme.
01:21:03 En 2016, selon l'Inserm, il y a environ 700 000 personnes
01:21:06 avec un trouble de spectre autistique, ce qu'on appelle TSA,
01:21:09 dont 100 000 ont moins de 20 ans.
01:21:12 Actuellement, 8 000 enfants autistes naîtraient tous les ans
01:21:15 soit environ une personne sur 100.
01:21:18 Ce n'est pas rien.
01:21:21 Son combat était magnifique,
01:21:24 la manière dont elle en parlait était exemplaire.
01:21:27 Son amour pour son petit garçon était lui aussi formidable.
01:21:30 Elle l'accompagnait, elle était toujours présente
01:21:33 dans les moments difficiles.
01:21:36 C'est un des raisons pour lesquelles
01:21:39 j'ai choisi de faire cette vidéo.
01:21:42 C'est parce qu'elle était toujours présente avec lui.
01:21:45 Je crois qu'on peut voir peut-être un sujet
01:21:48 et penser à toutes ces familles, je sais,
01:21:51 où l'autisme est présent parfois.
01:21:54 C'est un sujet qu'on aborde régulièrement ici.
01:21:57 - Je n'ai plus de mots, seulement une immense douleur
01:22:00 et l'amour infini que j'ai pour lui.
01:22:03 Mon Samy Chou, je t'aime, pour toujours.
01:22:06 Ta maman a le cœur brisé, mais elle sait que tu n'auras plus jamais mal.
01:22:09 - C'est par ces mots, publiés sur ses réseaux sociaux ce lundi soir,
01:22:12 que l'animatrice de France Télévisions, Eglantine Emmeyer,
01:22:15 a annoncé le décès de son fils aîné.
01:22:18 Samy, 17 ans, était poli, handicapé, autiste et épileptique
01:22:21 à la suite d'un AVC non diagnostiqué.
01:22:24 Alors qu'il était encore bébé.
01:22:27 Cette maladie, Eglantine Emmeyer en a fait son combat.
01:22:30 Elle réalise le documentaire "Mon fils, un si long combat"
01:22:33 dans lequel elle confie ses difficultés à trouver un établissement
01:22:36 adapté pour son fils.
01:22:39 La journaliste écrit également plusieurs livres sur sa maladie
01:22:42 et préside l'association "Un pas vers la vie"
01:22:45 qui accompagne les familles avec des enfants autistes.
01:22:48 Sur son compte Instagram, ses abonnés n'ont pas manqué
01:22:51 de références, parmi eux, des célébrités comme Nagui
01:22:54 ou encore Estelle Denis.
01:22:57 Voilà ce que nous pouvions dire ce matin sur toutes ces actualités.
01:23:00 Audrey Messirach qui a été à la réalisation, Raphaël Lissac qui était au son,
01:23:03 merci à Rémi qui était à la vision, merci à Justine Kars-Serquera
01:23:06 et à Marine Lenson, c'est toujours passionnant
01:23:09 de vous écouter et d'entendre
01:23:12 votre analyse et votre expertise,
01:23:15 disons-le, sur un sujet aussi grave.
01:23:18 Merci Charlotte, merci Joseph,
01:23:21 merci Gérard, c'est toujours
01:23:24 également intéressant de vous écouter
01:23:27 tous.
01:23:30 Jean-Marc Morandini dans une seconde, rendez-vous ce soir.
01:23:33 Au revoir.
01:23:35 [SILENCE]