Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure d'épreuve ce matin.
00:00:03 Esther Duflo, à ne pas confondre avec Cécile Duflo.
00:00:06 Esther Duflo est prix Nobel de l'économie.
00:00:09 Je suis plutôt enclin à la croire, moi qui n'ai que le bac B obtenu en 1982.
00:00:15 Que dit Esther Duflo sur la réforme des retraites
00:00:18 dans un entretien qu'elle a accordé au journal La Tribune ?
00:00:21 La réforme est régressive.
00:00:23 Elle touche d'abord ceux qui n'ont pas cotisé pendant assez de trimestre,
00:00:27 lorsqu'ils arrivent à 62 ans, donc les plus pauvres.
00:00:30 Et si des économies se font, elles se feront sur le dos des plus pauvres.
00:00:35 Elle dit aussi que les textes votés pour les petites retraites
00:00:39 et les carrières longues sont des usines à gaz.
00:00:42 Elle dit enfin que le problème de la solvabilité n'est pas certain,
00:00:46 que la réforme est plus compliquée que le système actuel
00:00:49 et qu'il n'y a rien de rationnel dans ce projet.
00:00:52 Elle conclut que cette réforme est avant tout politique.
00:00:55 Évidemment, la science de Madame Duflo ne pèse rien face à Emmanuel Macron,
00:00:59 prix Nobel de lui-même, fils spirituel du pic de la Mirandelle, visionnaire,
00:01:03 devin, un peu mage, un peu sorcier, phare de notre époque et maître de l'univers.
00:01:07 Emmanuel Macron contre le reste du monde.
00:01:10 C'est une exclusivité française et c'est programmé jusqu'en 2027.
00:01:14 Courage ! Il est 9h. Audrey Berthoud.
00:01:17 Et en débutant, Haute-Garonne, à Vendine, où les travaux de l'autoroute à 69
00:01:24 ont démarré début mars, mais des dizaines d'arbres doivent être abattus
00:01:28 le long du tracé. Des militants ont donc installé un camping
00:01:32 pour lutter contre ces abattages. Certains se sont même installés
00:01:35 un peu plus haut, directement dans les arbres.
00:01:38 Et on sera d'ailleurs en direct avec l'un d'eux tout à l'heure dans leur dépôt.
00:01:41 Il y a 100 000 personnes à trouver et à former pour soutenir le nucléaire.
00:01:45 La filière a environ 10 ans pour les trouver, selon une note remise au gouvernement.
00:01:50 L'industrie nucléaire, qui a fourni plus de 60% de l'électricité en France en 2022,
00:01:55 est confrontée à d'immenses défis, industriels mais aussi humains.
00:01:59 Enfin, la France n'a plus aucun représentant en Coupe d'Europe
00:02:02 après l'élimination de Nice hier soir en quarte finale de la Conférence League.
00:02:06 Ils se sont inclinés de but à un après prolongation contre le FC Bâle.
00:02:10 Un scénario catastrophe pour les Niçois mais aussi pour le football français.
00:02:14 La 5e place à l'indice UFA est menacée par les Pays-Bas.
00:02:17 - Orange-Joffrin, Paul Melin, Georges Fenech, Joseph Macescaron, Florian Tardif et Marcial Hieu
00:02:23 que vous entendez peut-être sur RTL, qui a écrit "Chap GPT School" pour les étudiants,
00:02:27 le guide complet pour réussir ses études avec "Chap GPT"…
00:02:31 C'est pas fort celui-là, mais ça nous passionne cette intelligence artificielle
00:02:36 et ça fait plusieurs fois qu'on en parle et on va en parler dans deux secondes.
00:02:39 On parlera également d'Esther Duflo, peut-être parce que vous êtes spécialiste de l'économie
00:02:43 pour que les gens comprennent simplement.
00:02:44 Quand elle dit "elle touchera d'abord ceux qui n'ont pas cotisé pendant la 7e trimestre
00:02:49 lorsqu'ils arrivent à 62 ans, donc les plus pauvres", c'est vrai ?
00:02:54 - Oui, c'est tout le débat qu'on a eu au cours de cette discussion sur la réforme des retraites.
00:02:59 C'est-à-dire qu'effectivement, ceux qui ont des carrières hachées,
00:03:02 avec un report de deux ans de l'âge de départ légal, vous avez l'obligation de durer
00:03:08 et sinon vous tombez dans un système de malus qui vous pénalise
00:03:12 et on sait que ce sont plutôt les précaires qui ont eu des carrières hachées.
00:03:16 Je précise aussi qu'Esther Duflo, qui est une brillante économiste, est aussi une militante.
00:03:21 Elle est économiste de gauche et elle est spécialisée dans toute l'économie de la précarité.
00:03:26 Donc elle a une sensibilité particulière.
00:03:28 - Économiste de gauche, c'est pas un oxymore.
00:03:29 - C'est pas du tout un défaut non plus.
00:03:31 - Non.
00:03:32 On va parler donc de l'intelligence artificielle ce matin
00:03:36 et je vous ai demandé de venir effectivement parce que, Michael Schumacher,
00:03:39 vous êtes au courant de ce qui s'est passé en Allemagne ?
00:03:42 Dans une interview qui fait polémique en Allemagne,
00:03:45 le magazine allemand "Die Aktuelle" a publié une fausse interview du pilote allemand de F1
00:03:52 et on sait dans l'état dans lequel il est, Michael Schumacher.
00:03:54 Et cet entretien a été réalisé avec une intelligence artificielle.
00:03:58 Donc le magazine "People" s'était vanté d'avoir obtenu la première interview de Schumacher
00:04:03 depuis son accident survenu en 2013.
00:04:05 La famille du champion du monde va porter plainte contre le magazine.
00:04:08 L'article comportait des citations attribuées au pilote de F1 sur sa vie familiale
00:04:12 ainsi que son état de santé depuis son accident.
00:04:15 Donc, en 2013, je rappelle que le pilote avait été victime d'un grave accident de ski dans les Alpes françaises
00:04:22 et la famille protège évidemment l'intimité du pilote qui n'a jamais été vu en public depuis son accident.
00:04:27 Il a 54 ans.
00:04:29 Alors, que dit-il Schumacher ?
00:04:32 Ou qu'était-il censé dire ?
00:04:34 Ma vie a totalement changé.
00:04:38 Bien sûr, l'incroyable interview avec des réponses rédemptrices aux questions brûlantes
00:04:41 que tout le monde se pose depuis si longtemps.
00:04:43 C'était l'accroche.
00:04:46 Et évidemment, la famille était vent debout là-dessus.
00:04:51 Mais est-ce que c'est le monde de demain qui arrive avec cette interview ?
00:04:55 C'est une des interrogations qu'on peut avoir
00:04:57 puisqu'effectivement avec l'ensemble de l'intelligence artificielle,
00:05:01 vous avez aujourd'hui la possibilité de faire de A à Z du faux quelque part.
00:05:06 Et c'est l'intérêt aussi d'ailleurs de former la jeune génération
00:05:09 à manier et contrôler cette intelligence artificielle.
00:05:12 Ça reste un outil, l'intelligence artificielle.
00:05:14 Ce n'est pas un dieu vivant, ce n'est pas un vaudeur,
00:05:17 mais simplement vous avez la possibilité, grâce à cette intelligence,
00:05:21 de reproduire des conversations qui n'ont jamais eu lieu.
00:05:24 Vous pouvez discuter avec des morts.
00:05:26 En ce moment, c'est tout à fait annexe, mais ça ressemble aussi.
00:05:29 Vous avez, par exemple, il y a quelques jours, un titre musical
00:05:33 qui a été en tête de toutes les voix.
00:05:36 On va l'entendre, on va l'entendre dans une seconde.
00:05:38 Mais qu'on comprenne bien là ce qui s'est passé,
00:05:40 ce n'est pas une fausse interview, c'est qu'on annonce la couleur.
00:05:44 On dit voilà ce qu'aurait pu dire Michael Schumacher
00:05:47 avec tous les éléments d'intelligence artificielle que nous avons
00:05:51 et voilà ce qu'il aurait pu dire s'il était conscient de le dire.
00:05:54 Nous sommes d'accord ?
00:05:55 C'est un système de synthèse de tous les exigences.
00:05:58 C'est ce qui est vendu.
00:05:59 Bien sûr, tout ce qui existe autour.
00:06:01 Mais ils ont annoncé la couleur.
00:06:03 Moi, je trouve qu'il y a une loi toute simple à passer,
00:06:05 c'est quand on utilise ChatGPT ou ce type de choses.
00:06:08 Oui, il faut le préciser.
00:06:09 Qu'on le dise.
00:06:10 Autrement, c'est du faux.
00:06:11 C'est de l'usage de faux.
00:06:12 Ce qui n'existe pas encore.
00:06:13 Il ne faut pas absolument passer cette loi.
00:06:15 Et l'un des défauts de ChatGPT aussi, c'est qu'il ne donne pas ses sources.
00:06:19 Donc ça, c'est quand même la base de toute chose,
00:06:21 c'est de pouvoir dire d'où viennent les informations.
00:06:23 Alors, est-ce qu'on a vu, je ne sais pas si on l'a vu,
00:06:25 l'interview de La Honte d'hier actuel ?
00:06:28 Je ne sais pas si on l'a vu, ce qui se passe en Allemagne,
00:06:30 le magazine.
00:06:31 On l'a vu.
00:06:32 On peut le revoir d'ailleurs, parce que c'était un tweet d'Ilan.
00:06:34 Voilà, c'est ça.
00:06:35 Das erste interview, la première interview.
00:06:38 Donc évidemment qu'ils annoncent la couleur.
00:06:40 Bien sûr.
00:06:41 Ils annoncent où est-ce qu'ils annoncent ?
00:06:43 Nulle part sur la couverture.
00:06:45 Mais ils ne le disent pas.
00:06:46 Oui.
00:06:47 Non, mais attendez, c'est important.
00:06:49 Oui.
00:06:50 Mais bien.
00:06:51 Donc ils créent une duité.
00:06:52 Il y a une double ambiguïté.
00:06:53 Il y a l'ambiguïté bien sûr de la couverture où c'est marqué nulle part.
00:06:58 Et puis il y a quand même une ambiguïté, c'est que les personnes sont,
00:07:01 comment dire, le mot aujourd'hui, intelligence artificielle,
00:07:05 il y a un aspect scientifique qui fait que ça valide.
00:07:09 Alors que, pardon, mais le fait de reprendre des éléments
00:07:13 depuis à peu près le Moyen-Âge ou la Renaissance,
00:07:15 ça s'est déjà fait, même pour discréditer l'adversaire.
00:07:18 Bon, alors vous disiez effectivement le duo de musique.
00:07:23 C'est un duo de Drake et The Queen.
00:07:27 The Weeknd, pardon, créé par l'intelligence artificielle, divise le monde de la musique.
00:07:31 Alors ce que vous allez entendre là, c'est, pardonnez-moi, c'est minable.
00:07:34 Je vais vous faire écouter, mais c'est juste, là les gens vont se rendre compte.
00:07:38 Moi, alors là, je suis rassuré.
00:07:40 Ah oui, parce que si l'intelligence artificielle ne sait créer que ça, en termes…
00:07:44 Oui, mais vous savez que l'intelligence artificielle pourrait faire une nouvelle chanson inédite
00:07:48 de Michel Sardou avec Joe Dassin.
00:07:50 Ah ben oui, de la même façon.
00:07:51 Franchement, je ne suis pas certain.
00:07:54 Si, parce que là, ils prennent deux des plus gros vendeurs du moment.
00:07:58 Et l'intelligence artificielle fait la synthèse des styles des deux.
00:08:03 Vous avez un exemple qui vient de tomber, qui est le groupe Oasis.
00:08:07 Les fans d'Oasis attendent le retour des frères Gallagher depuis des années.
00:08:10 Eh bien, l'intelligence artificielle vient de sortir un nouvel album d'Oasis
00:08:14 et les fans eux-mêmes s'y font prendre, disent c'est saisissant au niveau des voix.
00:08:19 Là, je vais vous faire écouter et vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:08:21 Je trouve que c'est minable.
00:08:22 Écoutons.
00:08:38 Au moment, ce n'est pas très compliqué.
00:08:40 Rien du tout.
00:08:42 Bon, écoutez, franchement, c'est minable.
00:08:45 Ça décolle peut-être après.
00:08:46 Franchement, c'est minable.
00:08:48 Moi, je ne juge pas le truc.
00:08:49 Moi, je le juge.
00:08:50 Attendez, c'est minable.
00:08:52 Mais en revanche, moi, je suis en contact.
00:08:54 On a reçu l'autre jour quelqu'un qui a une boîte d'intelligence artificielle.
00:09:00 Et je lui ai dit, est-ce qu'on peut monter une interview avec PAP ?
00:09:04 Et hier, il m'a contacté.
00:09:06 Il m'a dit, on est en train d'avancer sur ce projet et on va cloner votre voix.
00:09:10 Je lui ai dit, vous n'avez pas cloné ma voix parce que je veux dire, il peut avoir quand même des...
00:09:15 Je n'ai pas envie que ma voix se balade comme ça.
00:09:17 Alors, nous sommes convenus de cloner la voix de De Gaulle.
00:09:20 De cloner la voix de De Gaulle qui pourrait dire...
00:09:23 Une interview.
00:09:24 Bonjour, j'aime beaucoup, merci à vous, ça me fait plaisir.
00:09:27 Et ça, c'est saisissant.
00:09:29 Si vous cumulez le deepfake, c'est-à-dire le fait d'utiliser l'image de quelqu'un de connu,
00:09:35 avec les synthétiseurs vocaux qui peuvent reproduire de façon bluffante votre voix
00:09:41 et que vous leur faites dire ce que vous voulez, vous pouvez...
00:09:43 C'est ce qui se passe d'ailleurs maintenant un peu dans des chaînes de télévision.
00:09:47 Par exemple, en Suisse, vous avez un robot qui présente la météo, qui s'appelle Jade.
00:09:53 Ils n'ont pas trouvé de candidat, c'est ce qu'ils nous disent,
00:09:56 pour pouvoir présenter la météo à des heures trop matinales, etc.
00:10:00 Donc, ils se sont dit, c'est pas grave, on va donner à un ordinateur...
00:10:03 Et ce bouquin, alors, c'est quoi ?
00:10:05 Ce bouquin, en fait, on est au tout début de l'histoire.
00:10:08 Là, tout ce qu'on est en train de se dire, ça fait peur parce qu'on ne connaît pas ce monde qui se prépare
00:10:12 et on ne maîtrise pas ce qui reste un outil, c'est-à-dire l'intelligence artificielle, c'est une machine.
00:10:18 Et donc, j'ai écrit ça avec mon fils qui est étudiant en école de commerce.
00:10:22 Et en fait, on a écrit à quatre mains deux générations.
00:10:27 Moi, qui à la fois met en avant les opportunités que représentent Chad GPT et l'intelligence artificielle,
00:10:33 parce que ça va être le quotidien de nos jeunes dans leur monde du travail de demain,
00:10:37 et lui qui donne les clés, les outils, parce qu'il utilise Chad GPT dans ses études au quotidien.
00:10:42 Il n'est pas en train de tricher, simplement, il l'optimise.
00:10:45 Il l'utilise déjà, lui ?
00:10:46 Il l'utilise.
00:10:47 Mais la version 4 ?
00:10:48 La version 4, oui, il y est depuis le début.
00:10:50 C'est pour ça qu'il peut s'associer avec moi pour donner des conseils.
00:10:53 Mais concrètement, ça veut dire quoi, "utiliser" ?
00:10:57 Ça veut dire que, par exemple, un texte d'analyse littéraire, tu le rentres dans la machine ?
00:11:03 Absolument.
00:11:04 Mais moi, ce que je ne comprends pas, c'est que, est-ce qu'il y aura une différence entre la copie de votre fils
00:11:11 et la copie d'un autre étudiant ? Ou est-ce que ce sera la même chose ?
00:11:15 Parce que si c'est Wikipédia, le prof de l'art...
00:11:18 Non, justement, non.
00:11:20 La grande magie, on va dire ça, avec beaucoup de guillemets de Tchad, GPT et de l'intelligence artificielle,
00:11:26 parce qu'on donne dans le livre aussi plein d'autres intelligences artificielles qui peuvent être utilisées,
00:11:31 c'est que vous avez un texte original.
00:11:33 C'est-à-dire que si, moi, je demande là, dans un instant,
00:11:36 "Donne-moi la vision sociale de Victor Hugo dans Les Misérables",
00:11:39 il va écrire un texte qui me correspond, il peut même...
00:11:43 Mais c'est ça que j'ai du mal à croire, les textes seraient différents.
00:11:45 Mais oui, et il sera différent si vous le demandez, vous.
00:11:47 Et on peut même imaginer...
00:11:48 Vous êtes sûr de ça ?
00:11:49 Ah, mais je suis certain, j'ai fait le test.
00:11:51 Vous avez fait le test. Et vraiment très différent ?
00:11:53 Les principales idées sont là, mais la façon de tourner les phrases, pas forcément.
00:11:58 Et même lorsque, moi, je demande deux fois de suite la même requête à deux moments de la journée à Tchad, GPT, FOR,
00:12:04 eh bien, vous avez deux textes différents.
00:12:07 Et ce sont des textes originaux, c'est pas juste une synthèse de Wikipédia et de Google.
00:12:11 Donc ça, c'est à la fois la possibilité potentiellement de tricher et de faciliter un peu ces examens,
00:12:18 mais c'est aussi, et on le montre dans le livre, une habitude de travail.
00:12:22 C'est-à-dire que moi, je ne comprends pas, par exemple, que Sciences Po interdise Tchad, GPT.
00:12:26 Parce que s'il y a bien une école dans ce pays où les étudiants sont recrutés sur leur culture générale
00:12:32 et à qui on apprend le discret critique, c'est Sciences Po.
00:12:35 Non, mais justement, une dissertation à Sciences Po, moi, je suis ancien élève,
00:12:37 une dissertation à Sciences Po, vous avez quand même la nécessité de faire thèse, antithèse, synthèse,
00:12:41 d'un priori, sur deux parties.
00:12:43 Si jamais Tchad, GPT fait ça, en général, il va produire une copie plutôt tiède,
00:12:46 plutôt consensuelle et documentée avec les dix premières recherches de Google.
00:12:50 Non, justement, non.
00:12:51 Il ne va pas vous faire quelque chose d'un peu créatif, Tchad, GPT.
00:12:53 Non, c'est pas…
00:12:54 Moi, je l'ai testé aussi.
00:12:55 Oui, mais pour le moment.
00:12:56 C'est ce qu'on va utiliser quand même.
00:12:57 Même déjà, pour le moment, déjà.
00:12:59 C'est ce qu'on montre dans le livre.
00:13:01 En fait, à la fois, Tchad, GPT donne l'illusion qu'il parle comme nous et que donc c'est facile d'accès.
00:13:06 Le premier accès à Tchad, GPT est facile.
00:13:08 Simplement, après, on donne des trucs pour affiner les demandes.
00:13:12 Et donc, plus vous allez affiner vos demandes, plus vous allez demander de préciser tel ou tel chapitre,
00:13:17 tel ou tel paragraphe, plus vous allez avoir une copie qui est étayée.
00:13:21 Et ce que je dis, c'est que ça ne remplace pas le professeur.
00:13:25 Au contraire, c'est un sparring partner.
00:13:27 C'est-à-dire que cette machine vous entraîne pour devenir meilleur.
00:13:31 Et ça nécessite du boulot.
00:13:33 C'est une idiotie de penser qu'on se facilite la vie en faisant ça.
00:13:37 Au contraire, on travaille avec cette machine.
00:13:39 Dernière chose, si on se projette…
00:13:41 Parce que moi, on est tous passionnés par ça.
00:13:43 On a reçu Laurent-Alexandre Ledur, les métiers qui vont disparaître.
00:13:46 Par exemple, dans cinq ans, est-ce que le métier de journaliste, vous pensez qu'il existera toujours ?
00:13:51 Mais le métier d'avocat, par exemple, si l'avocat, si on lui donne toutes les informations…
00:13:56 - Il a fait le test. - Oui, mais pour le moment, c'est encore au début.
00:13:58 Un avocat, c'est époustouflant.
00:14:00 Il vous sort la requête avec toutes les références juridiques, jurisprudentes…
00:14:03 Il a passé le barreau ! Il a passé le barreau de chef député !
00:14:05 - C'est extraordinaire. - C'est ce que nous avait dit Laurent-Alexandre.
00:14:07 Parmi les meilleurs élèves, il était dans les 10% des meilleurs notables.
00:14:10 Oui, mais alors ça veut dire quoi ? Parce que si le progrès nous met tous sur la paille,
00:14:14 ça va être sympa, la vie qu'on va avoir.
00:14:17 Le droit à la paresse.
00:14:18 Le droit à la paresse de Sandrine Rousseau.
00:14:20 - Oui, c'est ça. - Non, mais vous êtes optimiste, mais bon…
00:14:23 Non, non, je ne suis pas optimiste. Je dis juste.
00:14:26 Il y a la nécessité d'avoir la supervision humaine et l'expertise par rapport à ces machines.
00:14:33 C'est-à-dire qu'il y aura toujours besoin d'un humain pour dire « Attendez, là, je vais recalifier. »
00:14:38 Voilà. Alors là, en revanche, vous avez, comme on a eu…
00:14:41 Par exemple, est-ce que mon plateau peut être uniquement avec des avatars ?
00:14:45 - Ce serait bien meilleur. - Non, non, non.
00:14:48 Je vais vous dire pourquoi. Non, parce que…
00:14:50 Les frères Tracour, par exemple, les frères Trécour que je reçois régulièrement,
00:14:54 ils sont Dominique et Gérard.
00:14:56 Dis les frères Trécour, parce que quand ils parlent, ils disent « Trécour ».
00:14:59 Mais en fait, ça dure très long. Donc je les appelle les frères Trécour.
00:15:02 Bon, est-ce que les frères Trécour, je pourrais justement les…
00:15:04 Non, l'expertise va rester. L'expertise, c'est même plutôt une chance.
00:15:08 Pour nous tous autour de cette table, on va pouvoir travailler jusqu'à 80 ans.
00:15:11 C'est parce qu'on aura besoin de ceux qui ont l'expertise.
00:15:14 En revanche, pour les métiers d'ingrat, mais c'est…
00:15:17 La loi a déjà intégré des éléments.
00:15:20 On vient de voter tout récemment les algorithmes pour les caméras intelligentes,
00:15:25 pour les JO, par exemple. Vous allez avoir des caméras intelligentes.
00:15:29 Enfin, par l'intelligence artificielle.
00:15:31 Vous n'allez pas avoir des ministres intelligents ?
00:15:33 - Vous en demandez beaucoup. - Faire quelques avatars.
00:15:35 Est-ce que vous pouvez voter la loi pour avoir des ministres intelligents ?
00:15:36 On en parlait hier, effectivement.
00:15:38 Alors, c'est Olivier Zelter, ce qu'on avait reçu ici.
00:15:40 Et c'est marrant parce que vous le connaissez sans doute.
00:15:42 Il m'a écrit hier. Je vous écris car je viens d'avoir le feu vert
00:15:45 d'une startup leader et pionnière dans le domaine du clonage de voix.
00:15:48 "Leur technologie est l'une des seules au monde permettant un clonage
00:15:51 automatisé de haute qualité d'une voix française.
00:15:54 L'idéal serait de commencer par un test de clonage avec votre voix à vous.
00:15:58 Je m'occuperai de m'assurer de la sécurisation de ce modèle
00:16:01 de l'intelligence artificielle, etc."
00:16:03 Et moi, je lui ai répondu "Oups, ça fout la trouille" hier soir.
00:16:07 C'est vrai que si votre voix tombe entre de mauvaises mains,
00:16:09 je lui ai dit "Oui, effectivement, je préférerais une autre voix."
00:16:12 Donc je l'ai appelé et on essaye de mettre une voix.
00:16:15 En l'occurrence, je lui ai dit "Faisons Général de Gaulle."
00:16:17 Mais vous vous rendez compte ? Tu pourrais cloner la voix du Général de Gaulle.
00:16:22 Franchement, ça fait peur.
00:16:24 C'est pour ça qu'il faudra des cartes de fond.
00:16:26 Tu appelles par exemple dans 10 ans, tu ne sais pas ça veut dire quoi.
00:16:30 Tu appelles quelqu'un "Bonjour papa, bonjour maman, bonjour ma chérie."
00:16:33 Et c'est une autre voix.
00:16:35 Ça fait peur. Il y a un film comme ça avec John Travolta et Nicolas Cage.
00:16:39 "Post-mortem" ?
00:16:41 "Post-mortem" ? J'ai vu ça.
00:16:43 En Californie, ça fait déjà 10 ans, à San Francisco,
00:16:48 vous aviez des laboratoires qui permettaient de parler avec son père ou sa mère morte
00:16:53 et avoir une vraie conversation nouvelle et on entendait la voix de son parent.
00:16:57 Il y a beaucoup d'enfants qui aimeraient avoir une conversation avec leurs parents.
00:17:00 On peut reconstituer l'image en 3D.
00:17:03 Dans un an, ils auraient pu se faire le contenu pour.
00:17:06 Je vous assure.
00:17:08 Laurent Alexandre dit que c'est la révolution la plus importante de tout.
00:17:13 Moi je dis que c'est Guthemberg 2023, c'est les canuts lyonnais.
00:17:17 C'est la révolution.
00:17:20 C'est des métiers et c'est vrai pour les avocats, pour les notaires, pour les journalistes.
00:17:25 Il y a tout un tas de métiers intellectuels aujourd'hui qui sont remis en question.
00:17:29 Mais il y aura quand même des opportunités.
00:17:31 Si vous régulez en obligeant les gens à dire la vérité,
00:17:34 est-ce que le lecteur du journal qui a été fait par une machine va l'acheter autant ?
00:17:40 Vous avez Buzzfeed par exemple.
00:17:42 Si il y a marqué "C'est été fait par une machine mon journal", vous croyez que les lecteurs vont l'acheter ?
00:17:46 Je n'en sais rien.
00:17:48 Vous avez des tâches un peu ingrédientes.
00:17:52 Nous ce sujet nous passionne.
00:17:55 On en parle régulièrement.
00:17:58 C'est important que les jeunes comprennent qu'il faut qu'ils apprennent à appréhender cet outil.
00:18:02 Parce que ça va être leur quotidien.
00:18:05 Comme Internet.
00:18:07 Il faudra d'abord en passer par certains savoirs fondamentaux.
00:18:09 On dégringole dans tout le classement PISA.
00:18:11 Il faut-il s'inquiéter de Cari ou bien il faut-il s'en féliciter ?
00:18:15 C'est des perspectives extraordinaires.
00:18:18 Il y a des perspectives.
00:18:19 Il y a des métiers qui vont disparaître.
00:18:20 Il y a des métiers qui vont être maintenus.
00:18:22 Et ce qui est très rassurant, je le dis dans le livre,
00:18:23 c'est que vous avez une trentaine de métiers qui sont tous des métiers de contact humain,
00:18:27 de service, des métiers manuels.
00:18:29 Ça va aussi requalifier tout un tas de métiers manuels.
00:18:32 Vous avez parfaitement raison.
00:18:33 On va tous refaire des travaux manuels.
00:18:35 Exactement.
00:18:36 Parce que là, pour le coup, le savoir-faire...
00:18:38 Je pense moins aux métiers manuels que l'exemple que vous avez donné,
00:18:42 c'est-à-dire la possibilité de parler avec une personne disparue.
00:18:45 Parce que là, on a employé très souvent à Toré à travers le terme "révolution anthropologique".
00:18:49 Là, ce serait du domaine de la révolution anthropologique.
00:18:52 Bah oui.
00:18:53 On ne peut pas exagérer.
00:18:54 Si on parle avec des morts, on aura perdu.
00:18:56 Ce ne sera pas la stratégie de choses qu'on aurait dites.
00:18:58 C'est dangereux parce que c'est très trompeur.
00:19:00 Tu crées un rapport à la mort qui est vraiment...
00:19:04 Mais vous avez raison.
00:19:06 Sensiblement.
00:19:07 Est-ce que vous savez si je suis moi aujourd'hui ?
00:19:10 Peut-être que ce n'est pas moi qui vous parle.
00:19:12 C'est déjà un clone.
00:19:16 C'est déjà un clone.
00:19:18 Un clone triste.
00:19:19 Ce type de réflexion, ça ne peut être que vous.
00:19:21 Ah bon.
00:19:22 Je salue Eliott Deval qui dit "ta prononciation de Drake est à pleurer de rire".
00:19:26 C'est quoi ça ?
00:19:27 Drake.
00:19:28 Drake.
00:19:29 Et c'est Drake ?
00:19:30 Drake.
00:19:31 Je ne sais pas Drake.
00:19:32 Écoutez, on va redescendre si j'ose dire au niveau du bitume.
00:19:36 Il y a figuré qu'il y a un projet autoroute Toulouse 4.
00:19:39 C'est formidable parce qu'en France, dès que tu veux construire une autoroute,
00:19:44 un stade de football, un parking, etc., ce n'est plus possible maintenant.
00:19:48 C'est 15 ans.
00:19:49 C'est 15 ans de travaux.
00:19:50 C'est-à-dire qu'il y a, quoi qu'il arrive,
00:19:52 quelqu'un qui va découvrir qu'il y avait une espèce d'abeille ou de je ne sais quoi
00:19:59 qu'il fallait protéger.
00:20:01 Non mais c'est vrai.
00:20:03 C'est une manière de résumer.
00:20:05 Ou alors…
00:20:06 Chef GPT aurait mieux fait.
00:20:07 Ou alors tu vas trouver… Non mais c'est vrai.
00:20:09 Et alors Toulouse-Castre, en haut de Garonne, des opposants…
00:20:13 Ce qu'il dit sur les tracines est tout à fait exact.
00:20:16 En revanche, on connaît un carré de seins.
00:20:20 En revanche, on connaît un carré de seins.
00:20:22 Si on découvrait une nécropole chaleuromaine, ce qui est arrivé à Saint-Venant,
00:20:26 alors ça ne pose aucun problème.
00:20:27 Non mais tu trouves une variété de crapauds que tu ne connaissais pas
00:20:30 et alors le monde de la biodiversité se met en branle pour sauver cette version de…
00:20:35 Il y a la fiscalisation des sols, il y a le coût du projet.
00:20:38 Oui, bien sûr.
00:20:39 Il y a beaucoup de problèmes.
00:20:40 C'est vrai.
00:20:41 Je veux dire…
00:20:42 On va gagner 20 minutes de trajet.
00:20:44 Mais c'est entendu.
00:20:45 Vous, vous voulez revenir aux amiches.
00:20:47 C'est ça l'argumentation la plus faible que j'ai entendue depuis longtemps sur l'écologie.
00:20:52 C'est la note à pétrole.
00:20:56 En haut de Garonne.
00:20:58 Vous ne croyez pas au réchauffement climatique, c'est ça votre problème ?
00:21:01 Vous n'y croyez pas, évidemment, tout ça vous paraît ridicule.
00:21:03 Un jour, je vais vous balancer.
00:21:05 Là, comment dire, le réchauffement climatique, il n'y a aucun souci puisque ça se constate.
00:21:13 Donc il ne s'agit pas d'y croire ou de ne pas y croire.
00:21:15 Non, mais vous dites que c'est pas les hommes.
00:21:17 Là, la question se pose et certains ne disent pas toujours la même chose.
00:21:22 Et contrairement à vous, moi, j'écoute tout.
00:21:25 J'ai des oreilles.
00:21:26 Et vous, vous êtes plutôt…
00:21:29 Vous écoutez que vous savez tout.
00:21:31 Moi, pas.
00:21:32 C'est ça le journalisme.
00:21:34 Les spécialistes du climat en savent plus que vous et moi.
00:21:36 Ça va votre magazine que vous avez lancé ?
00:21:40 Vous deviez m'envoyer le truc, vous ne me l'avez toujours pas fait.
00:21:43 Alors que j'avais dit que je paierais.
00:21:45 Je vous l'envoie.
00:21:46 Oui, vous l'envoyez.
00:21:47 Moi, j'étais pris par beaucoup de choses.
00:21:48 C'est le lancement, c'est le travail.
00:21:50 Les choses plus importantes.
00:21:52 En haut de Garonne, des opposants au projet d'autoroute Toulouse-Castre
00:21:56 campent dans l'espoir de faire arrêter le chantier.
00:21:58 Près de 2000 personnes sont attendues ce week-end pour manifester ce projet.
00:22:01 On va peut-être voir…
00:22:02 Alors déjà, on est en direct avec M. Thomas Braille, qui est dans un arbre.
00:22:07 Donc voilà.
00:22:08 Bonjour, monsieur.
00:22:11 Je ne sais pas si vous m'entendez.
00:22:13 Là, je ne vous entends pas.
00:22:15 Mais vous êtes d'abord dans un arbre depuis quelques semaines.
00:22:19 Et Régine Delfour est avec vous.
00:22:22 Bonjour.
00:22:24 Oui, bonjour.
00:22:25 Vous m'entendez ?
00:22:26 Je vous entends.
00:22:27 Je suis un peu surpris.
00:22:28 Vous êtes dans votre arbre, si j'ose dire, depuis quelques jours.
00:22:32 Et vous allez nous expliquer vos arguments pour que ce projet autoroutier n'existe pas.
00:22:38 C'est un tronçon de 54 kilomètres qui doit relier Toulouse à Castre d'ici 2025.
00:22:43 Les travaux ont débuté mi-mars.
00:22:45 Une cinquantaine de personnes sont présentes sur les lieux.
00:22:47 Et on annonce ce week-end des manifestations.
00:22:51 Et on a peur, effectivement, de revoir les scènes qu'on avait vues à Sainte-Sauline.
00:22:55 À tout de suite.
00:22:57 À 9h30, Audrey Bertheau.
00:23:06 Une opération contre la délinquance et l'immigration illégale à Mayotte.
00:23:11 C'est ce qu'a confirmé Gérald Darmanin hier soir.
00:23:14 Cette opération devrait débuter la semaine prochaine et durer au moins deux mois.
00:23:18 Le ministre de l'Intérieur a annoncé l'envoi de 510 membres des forces de l'ordre,
00:23:22 dont quatre escadrons de gendarmerie mobile et des policiers de la CRSS 8.
00:23:27 Le chèque énergie arrive aujourd'hui dans les boiteaux-laites des 5,8 millions de ménages français les plus modestes.
00:23:33 Un chèque énergie dont le montant varie entre 48 et 277 euros.
00:23:38 Si vous êtes bénéficiaire, vous n'avez aucune démarche à effectuer.
00:23:41 En fin de jour, Biden et Emmanuel Macron se sont téléphonés.
00:23:45 Un appel consacré à la récente visite en Chine du président français,
00:23:48 selon un communiqué de la Maison Blanche.
00:23:50 Les deux dirigeants ont évoqué ce déplacement,
00:23:52 mais ils ont également réaffirmé l'importance de maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan.
00:23:58 Régine Delfort est donc en Haute-Garonne, où des opposants au projet Toulouse-Castre campent dans l'espoir de faire arrêter le chantier.
00:24:06 On va d'abord voir le sujet, puis on va interroger M. Braille.
00:24:10 C'est difficile d'avoir un avis, forcément, nous on n'est pas sur place,
00:24:13 mais le chantier a commencé avec toutes les autorisations.
00:24:18 Mais voyons le sujet et partons après pour la Haute-Garonne.
00:24:24 Pour comprendre la mobilisation contre la construction de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castre,
00:24:29 on a pris un peu de hauteur en compagnie de Thomas Braille.
00:24:33 Cet arboriste grimpeur est accroché dans un platane à plus de 12 mètres de haut
00:24:38 depuis un mois à Vendine, en Haute-Garonne.
00:24:41 Ce projet est une hérésie pour ce défenseur des arbres,
00:24:45 surtout qu'une nationale existe à 50 mètres du tracé.
00:24:49 C'est 400 hectares de terre agricole qui vont être artificialisés.
00:24:52 Et pour un trajet de 53 km, on va juste gagner 12 minutes
00:24:56 et on va payer 17 euros l'aller-retour.
00:24:58 Cinq arbres ont déjà été abattus, mais vissés à son platane,
00:25:02 Thomas Braille a réussi à faire arrêter l'abattage des autres.
00:25:05 Et il compte bien faire stopper le projet.
00:25:08 On ne partira pas d'ici tant que le projet ne capotera pas.
00:25:11 On est des pères de famille, moi j'ai un métier, je travaille plus à fait un mois,
00:25:14 je suis patron, je ne suis pas zadiste ni quoi que ce soit.
00:25:17 À 8 km de là, Sabine Mousson, maire de Tellat,
00:25:20 commune du Tarn, se mobilise elle aussi.
00:25:23 La 69 qui va passer là, il faut imaginer que la nationale est ici
00:25:28 et elle va venir carrément en haut, la bande des 300 mètres va être ici.
00:25:34 Donc votre village se retrouve coupée en deux.
00:25:37 Des milliers de personnes sont attendues ce week-end dans le Tarn
00:25:40 contre la construction de la 69.
00:25:42 Cette mobilisation est initiée par plusieurs associations
00:25:46 dont La Voix est libre et Les Soulèvements de la Terre.
00:25:49 Alors, M. Braille est avec nous, il est donc sur un arbre
00:25:52 et je crois que Régine Delfour est montée avec lui, je le remercie.
00:25:57 Ça m'est très difficile d'avoir un avis, bien sûr, sur ce sujet.
00:26:01 Quand vous dites effectivement 12 minutes simplement de gagner pour 17 euros
00:26:05 qu'on va payer en plus, je trouve que l'argument est plutôt convaincant,
00:26:08 pour tout vous dire.
00:26:09 Quand j'entends également cette maire dire que l'autoroute va couper en deux le village,
00:26:14 moi aussi je me dis que c'est quand même plutôt convaincant.
00:26:17 En même temps, je m'aperçois qu'en France, tu ne peux plus rien faire.
00:26:20 C'est-à-dire que tu fais un stade de football, tu fais une autoroute,
00:26:23 tu fais un chantier, quoi qu'il arrive, tu es empêché de faire quelque chose.
00:26:28 Et avec ce système-là, Laurent Geoffrin, le baron Haussmann n'aurait jamais pu rien faire.
00:26:35 Vous êtes contre le progrès, c'est votre position idéologique.
00:26:40 Évidemment, Haussmann n'aurait jamais pu percer Paris.
00:26:44 Ce que vous ne comprenez pas, c'est que la société sera plus écologique,
00:26:47 il y aura plus de technologies, plus de progrès.
00:26:50 Vous avez compris ce que je veux dire.
00:26:52 Vous avez compris ce que je veux dire.
00:26:53 Évidemment qu'Haussmann, il n'a pas demandé son avis aux gens,
00:26:56 il a percé et puis il a changé Paris.
00:26:58 Alors, M. Braille, expliquez-nous, essayez de nous convaincre,
00:27:02 si j'ose dire, de ne pas faire cette autoroute.
00:27:08 Écoutez, je pense déjà que si vous avez tous des enfants sur le plateau,
00:27:11 je pense que déjà, c'est une priorité de penser à eux.
00:27:14 Ces projets-là, ils datent d'une trentaine d'années.
00:27:17 Donc, est-ce que c'est judicieux aujourd'hui de remettre des projets
00:27:20 qui ont 30 ans sur le tapis, alors qu'on sait tous très bien
00:27:24 les problématiques environnementales ?
00:27:26 Est-ce qu'on n'a pas suffisamment lacéré la France d'autoroutes,
00:27:28 de routes, de nationales, de départementales et de petits chemins en tout genre
00:27:31 pour encore continuer à saccager des terres agricoles
00:27:34 qui vont peut-être nous nourrir, qui vont nous nourrir demain ?
00:27:37 On connaît les problématiques aujourd'hui sur la guerre en Ukraine,
00:27:40 on connaît les problématiques de l'eau.
00:27:42 Je pense qu'on est en 2023, toutes les sonneries et les alertes sont au rouge.
00:27:47 Donc voilà, aujourd'hui, c'est pour ça qu'on est là.
00:27:49 Après, on ne s'oppose pas à tout, mais à ce genre de projet,
00:27:52 voilà, on est contre, ça c'est clair.
00:27:55 – Et votre profil, c'est intéressant, est-ce que vous le dites vous-même ?
00:27:57 Vous n'êtes pas un zadiste, vous n'êtes pas un militant,
00:27:59 vous n'êtes pas un militant d'extrême-gauche, vous êtes en plus…
00:28:03 ça fait un mois que vous êtes sur votre arbre, alors que vous bossez d'habitude,
00:28:06 vous êtes arboriste, c'est bien cela.
00:28:08 Donc vous-même, c'est du temps passé et perdu même pour cette cause-là.
00:28:15 Et évidemment, vous avez trouvé un moyen habile d'ailleurs
00:28:19 de faire venir les médias sur ce cas, c'est que vous êtes monté sur un arbre.
00:28:26 – Oui, tout à fait, après, comme vous dites, moi je suis patron.
00:28:32 Après, j'aimerais qu'on arrête aussi de stigmatiser les zadistes.
00:28:36 On met un petit peu tout le monde à l'éboîte, mais c'est grâce à ces personnes-là
00:28:39 qu'on réussit à sauver des terres agricoles, qu'on réussit à empêcher
00:28:43 des projets qui sont néfastes aujourd'hui pour l'environnement.
00:28:45 Donc oui, moi, écoutez, je suis patron, c'est clair, j'ai une entreprise,
00:28:48 elle ne fonctionne plus depuis un mois, je perds de l'argent,
00:28:51 je ne peux pas payer les retraites de nos aînés, c'est regrettable.
00:28:54 Mais non, pour vous dire que tout le monde peut s'y mettre.
00:28:57 Et si on s'y met tous, le bateau a des fuites, et bien écoutez,
00:29:02 à tous, on arrivera à réparer ce bateau, mais on est tous dans le même bateau.
00:29:05 Donc si le bateau coule, eh bien on coulera tous ensemble, quoi, voilà.
00:29:08 – Je crois que vous étiez d'ailleurs monté dans quelques arbres à Paris
00:29:12 il y a quelques années, mais ce qui m'ennuie parfois,
00:29:15 c'est la récupération ou l'instrumentalisation par des militants d'extrême-gauche,
00:29:19 on l'a vu à Seine-Solide, c'est ça qui est ennuyeux.
00:29:21 Bon, je crois que Régine est avec vous, alors Régine, que vous connaissez,
00:29:25 bien entendu, qui est capable de suivre le couronnement de Charles III
00:29:31 et est capable de monter donc aussi sur un arbre.
00:29:34 Mais M. Braille ne dort pas sur son arbre la nuit, chère Régine ?
00:29:41 – Alors en fait, il y a plusieurs arboristes grimpeurs qui l'ont rejoint,
00:29:47 ils font des tours de garde, alors Thomas Braille ne dort pas toutes les nuits
00:29:51 ici dans cette tente, mais il y a plusieurs platanes qui sont concernées,
00:29:56 puisque en dessous, c'est un pont qui devrait être construit
00:30:01 pour cette fameuse autoroute, donc ça va sacrifier plusieurs platanes,
00:30:05 des platanades qui sont centenaires.
00:30:07 Donc en fait, ces arboristes grimpeurs se relaient
00:30:10 et ils essayent d'occuper H24, ces platanes.
00:30:14 – Est-ce qu'on peut élargir un peu le plan, parce que là,
00:30:16 je voudrais quand même savoir à combien de hauteur ce métier est dangereux,
00:30:20 ça l'intelligence artificielle ne pourrait pas…
00:30:23 – Oui, alors Antoine va vous montrer en bas pour montrer un peu ce que vous voyez là.
00:30:28 – Oui, parce que… ah oui, oh là là, mais il ne faut pas avoir…
00:30:31 dites-moi, parce qu'Antoine est monté avec vous…
00:30:34 – Ah ben oui, il faut bien qu'il tienne.
00:30:37 – Ah oui, la caméra est sur l'arbre également.
00:30:41 – Il est en face de moi dans un hamac.
00:30:45 – Dans un hamac, il faut demander une prime de pénibilité à monsieur Nedjar
00:30:51 quand vous vous déplacez en haut de Garonne,
00:30:54 franchement, il faut demander un petit sou !
00:30:56 – Primes de risque même.
00:30:57 – Ah oui, parce que là, il y a primes de risque quand même,
00:30:59 mais faites attention à vous, vous êtes attaché là.
00:31:01 – Mais Pascal, Pascal, ah ben oui, je suis ennachée,
00:31:06 mais Pascal, c'est quand même une expérience formidable à vivre.
00:31:09 – Oui, je suis d'accord avec vous, bien sûr, sûrement, sûrement, sûrement,
00:31:12 mais bon, élargissez quand même, moi je suis pas…
00:31:15 courageux mais pas téméraires, donc bon.
00:31:17 Bon ben écoutez, je vous remercie, dites-moi, la mobilisation demain
00:31:20 qui nous inquiète parce qu'il y a instrumentalisation parfois
00:31:23 et récupération politique.
00:31:27 – Oui, alors parce que demain, en fait, ici on est à Vendine,
00:31:30 on est en haut de Garonne, l'autoroute elle va en fait être sur deux départements,
00:31:35 la haut de Garonne et le Tarn, et la mobilisation est prévue à Saïx
00:31:39 qui est une commune du Tarn, en fait il va y avoir un autre campement
00:31:43 qui est en train de s'installer, ici dans la région,
00:31:46 les gens sont plutôt pacifistes, ils sont là pour défendre,
00:31:50 le souci évidemment c'est qu'on attend des manifestants,
00:31:53 on redoute que certains éléments radicaux en profitent pour venir
00:31:58 et que certains pensent à Saint-Solène-Bysse,
00:32:01 mais on est pour le moment assez loin de Saint-Solène.
00:32:05 – D'accord, bon ben écoutez, je remercie donc Antoine Durand
00:32:07 qui est avec vous et donc bravo pour cet exercice.
00:32:11 – Le combat de cet homme est légitime j'ai l'impression,
00:32:13 ses arguments sont recevables.
00:32:14 – Ecoutez, franchement, couper un village en deux,
00:32:16 alors vous, coupez un village en deux, j'apprends ça,
00:32:19 moi j'essaie toujours d'avoir un peu d'honnêteté,
00:32:21 couper un village en deux c'est quand même très étrange
00:32:23 pour mettre l'autoroute au milieu.
00:32:24 – Je ne connais pas comme vous le dossier, mais je suis résolument,
00:32:27 pour l'homme qui est sur l'arbre, et je me mets résolument
00:32:30 du côté des opposants à ce projet, parce que j'ai vécu ça comme député,
00:32:34 je me suis opposé pendant 10 ans au projet de construction
00:32:37 de l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne,
00:32:39 alors qu'il y avait une deuxième autoroute à côté qui suffisait de requalifier.
00:32:43 Le gouvernement avait voté le projet et notre combat a été couronné de succès
00:32:48 puisque le projet avait été abandonné et on avait sauvé 500 hectares
00:32:53 aussi de terre agricole, donc je ne connais pas le sujet,
00:32:56 mais j'ai vécu la même chose.
00:32:57 – Vous avez raison.
00:32:58 – Bon écoutez M. Braille, moi je n'ai pas d'avis…
00:33:00 – Il y a un projet alternatif consistant à améliorer la nationale.
00:33:03 – Oui, bien sûr, vous pouvez restructurer la nationale sans pour autant…
00:33:06 – Je n'ai pas d'avis, je vois que le projet a commencé,
00:33:08 le chantier a commencé, ça coûte de l'argent, etc.
00:33:10 Bon, je n'ai pas d'avis là-dessus, mais c'est vrai que le village
00:33:13 qui est coupé en deux, ça m'a surpris.
00:33:15 – Vous voulez dire un mot M. Braille ?
00:33:17 – Non, je voulais juste vous inviter la prochaine fois à grimper,
00:33:22 à nous rejoindre, et pour que vous… on reprenne un petit peu conscience
00:33:26 de la majestuosité des arbres et de l'importance de les sauver,
00:33:29 parce que si j'échange aujourd'hui avec vous, c'est parce qu'il y a de l'oxygène
00:33:32 qui rentre dans mes narines, ne surtout pas oublier ça,
00:33:34 et ça, ça vient uniquement du végétal.
00:33:36 – Eh bien merci, quand j'avais des enfants en bas âge, je faisais la crobranche,
00:33:40 de temps en temps, mais bon, n'essayez pas de monter trop haut.
00:33:43 – Il y a la crobranche.
00:33:44 – N'essayez pas de monter trop haut, comme je l'ai dit,
00:33:47 courageux, mais pas téméraires.
00:33:49 – Bon, d'abord, sur ce sujet-là encore une fois,
00:33:52 il y a des autoroutes aussi qui ont été des échecs, parce qu'elles ont été bâties,
00:33:55 elles ont perturbé des écosystèmes naturels et des écosystèmes humains,
00:33:59 elles ont défait des villages, des écosystèmes locaux,
00:34:02 c'est le cas par exemple de l'autoroute entre Pau et Langon, dans le sud-ouest,
00:34:05 et il y a très peu de véhicules qui passent, tellement elles sont chères.
00:34:08 Donc si vous créez une autoroute immense, à la fin vous prenez cette autoroute en voiture,
00:34:11 il y a trois voitures dans la journée, donc si vous voulez,
00:34:13 c'est des non-sens écologiques et c'est des décisions qui souvent sont très verticales
00:34:16 et prises depuis Paris, sans concertation des élus locaux.
00:34:19 – Ce qui m'intéresse, c'est extrêmement sympathique,
00:34:21 il est extrêmement sympathique et tout à fait convaincant,
00:34:24 je voudrais savoir si oui ou non, participeront les personnes
00:34:27 de soulèvement de la terre, qui d'ailleurs apparemment ont appelé à manifester,
00:34:33 c'est quand même une association qui prône le sabotage,
00:34:36 on a vu ce que ça devenait, donc il y a un moment où je suis d'accord,
00:34:39 mais il faut présenter…
00:34:40 – C'est au souvenir d'une solution d'ailleurs.
00:34:42 – Oui, alors ça va être difficile parce que ce n'est pas une association.
00:34:45 – Non mais c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:34:47 la réinstrumentalisation politique peut être forte.
00:34:50 – Elle existe, on ne va pas faire de l'angélisme.
00:34:52 – Puisqu'on parle de l'ultra-gauche, pas de monsieur bien sûr,
00:34:54 mais de soulèvement de la terre, je veux qu'on voit simplement,
00:34:57 il y a une pétition à Lyon, vous allez voir le sujet de Célia Barone.
00:35:00 – Avec les tags.
00:35:01 – Oui avec les tags, parce qu'on voit bien qu'on est dans un moment
00:35:04 où la récupération par les minorités actives, et notamment l'ultra-gauche,
00:35:09 est très puissante, vous voyez ce sujet.
00:35:11 Les inscriptions anti-police, anti-capitaliste ou encore anti-gouvernement
00:35:18 apparaissent de plus en plus dans le paysage lyonnais,
00:35:21 avec sa pétition déjà signée par plus de 1600 personnes.
00:35:25 Un habitant du premier arrondissement demande l'enlèvement systématique,
00:35:29 rapide et qualitatif dans le secteur UNESCO, de tous les tags,
00:35:33 qu'ils soient sur des bâtiments privés ou publics, des vitrines des commerces
00:35:37 ou encore sur du mobilier urbain.
00:35:39 Pour Edouard Hoffmann, la mairie écologiste doit agir rapidement.
00:35:43 – J'en veux à la mairie parce qu'ils mentent, ils se dédouanent,
00:35:45 ils se dérobent et ils ne répondent pas.
00:35:47 Et ils sont clairement, en plus d'être inefficaces,
00:35:49 ils sont vraiment, clairement incompétents.
00:35:50 Il y a un tel mépris de l'histoire, de l'architecture et une telle méconnaissance
00:35:55 de ces gens qui ne connaissent ni Lyon ni l'histoire
00:35:58 et ça devient une zade, ni plus ni moins.
00:36:00 – Dans sa lutte, ce riverain excédé propose la diffusion de campagnes publicitaires
00:36:04 et de communications massives sur le civisme.
00:36:07 Il aspire aussi à une solution plus sévère en demandant la création
00:36:11 d'une brigade de proximité efficace, en charge de la sécurité du centre de Lyon,
00:36:16 assurant des missions de prévention et surtout de verbalisation.
00:36:20 – Au lieu de, si vous voulez, de mettre des millions d'euros pour détaguer,
00:36:23 je préfère qu'on mette des salaires et c'est quand même plus intéressant
00:36:26 de créer de l'emploi pour sécuriser et apaiser le centre de Lyon.
00:36:30 – Comme les riverains, certains élus d'opposition à Lyon
00:36:33 se soulèvent contre les dégradations urbaines.
00:36:35 Un adjoint du 2ème arrondissement, Jean-Stéphane Chaillet,
00:36:38 s'est d'ailleurs lui-même attelé au nettoyage de la statue Louis XIV.
00:36:42 – Mais il n'y a qu'une solution.
00:36:45 C'est de proposer des sanctions plus importantes pour ceux qui font ça,
00:36:50 autrement vous n'y arriverez pas.
00:36:52 – Oui, il faut des sanctions, mais il faut aussi que la municipalité
00:36:55 protège cette belle ville de Lyon, inscrite au patrimoine de l'humanité,
00:36:58 il faut le rappeler, quand je vois la statue Louis XIV
00:37:01 sur la place Bellecour, ça fait mal au cœur.
00:37:03 – Vous êtes lyonnais.
00:37:04 – Oui, je suis lyonnais.
00:37:05 – Né à Lyon.
00:37:06 – Non, pas né à Lyon, mais j'ai du grandir à Lyon.
00:37:08 Et donc, il y a un manque de volonté, manifestement, de la municipalité
00:37:13 qui devrait nettoyer, ça avait été, Lyon avait été totalement ravalée
00:37:17 du temps de Michel Noir, on a des façades magnifiques,
00:37:20 si c'est pour les détériorer avec ces tags…
00:37:22 – Non, mais M. Doucet, ce n'est pas son problème, manifestement.
00:37:25 – Ben oui, lui, son problème, je ne sais pas lequel c'est d'ailleurs.
00:37:28 – Les pistes cyclables non-genrées.
00:37:29 – Les pistes cyclables.
00:37:30 – Bon, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet, tout à l'heure,
00:37:33 on a ouvert avec Esther Duflo, à ne pas confondre, je le répète,
00:37:36 avec Cécile Duflo et Esther Duflo, à les prix Nobel de l'économie,
00:37:41 et ça nous fait la transition avec le sujet retraite,
00:37:44 et puis Emmanuel Macron qui s'est déplacé hier.
00:37:47 Alors, il y a un tweet de François Omery, François Omery,
00:37:50 ce n'est quand même pas l'homme le plus à gauche de l'échiquier des syndicats.
00:37:56 Vous êtes d'accord ?
00:37:57 – Non, non, bien sûr, c'est les cadres, donc, effectivement.
00:38:00 – Il a dit, donc il a repris l'entretien d'Esther Duflo, il a dit, certes,
00:38:05 mais une question se pose cependant, est-ce que être prix Nobel d'économie
00:38:09 est un titre suffisant pour affronter la fulgurance de l'analyse éliséenne
00:38:13 relative à la réforme nécessaire ?
00:38:16 Et j'en parlais tout à l'heure, on répète ce que Esther Duflo dit,
00:38:21 réforme régressive, textes votés, petites retraites et carrières longues, usine à gaz.
00:38:28 – Oui, mais comme toujours avec une réforme régressive.
00:38:32 – La solvabilité qui est vraiment essentielle,
00:38:35 comment se fait-il qu'on n'arrive pas à savoir si nous sommes solvables ou non,
00:38:42 ou si cette réforme permet de faire des économies ou non ?
00:38:45 C'est quand même une question simple, puisqu'Esther Duflo dit
00:38:48 il n'y a pas de problème de solvabilité pour les retraites.
00:38:50 – Mais parce que c'est impossible à dire, pour la bonne et simple raison
00:38:53 qu'on ne sait pas dans 30 ans où on en sera au niveau économique, tout simplement.
00:38:56 – Et démographique.
00:38:57 – Là on est quand même en train, oui, alors démographique on peut savoir…
00:39:00 – Donc quand Emmanuel Macron dit ça, il raconte des cracks ?
00:39:03 – Non, il s'appuie sur un des scénarios, c'est pour ça qu'aujourd'hui ça énerve beaucoup,
00:39:07 y compris le gouvernement, le corps, le conseil sur les retraites,
00:39:11 et qu'on a même envie, à Matignon, paraît-il, de dessouder le pauvre président de cette institution.
00:39:17 C'est parce qu'on se dit, il y en a marre, il donne 3, 4 scénarios possibles
00:39:20 et après chacun prend ce qu'il intéresse dans les petites hypothèses.
00:39:23 Ben oui, mais ce sont des scientifiques, ils ne peuvent pas faire autrement,
00:39:27 ils sont obligés d'imaginer si on a une croissance forte,
00:39:29 si on est en déflation, si on est en récession, enfin voilà.
00:39:32 – Il y a 4 scénarios dans le rapport du corps,
00:39:34 en fonction notamment du gain de productivité annuel,
00:39:37 c'est-à-dire est-ce qu'on arrive à produire plus en travaillant tout le temps ?
00:39:40 – Oui mais c'est en milieu quand même, c'est impossible.
00:39:42 – Non mais l'argument c'est de dire, les retraites sont indexées sur les prix
00:39:47 et non pas sur les salaires, or les salaires augmentent plus vite en moyenne historiquement.
00:39:52 – Ça dépend, oui.
00:39:53 – Donc la part des retraites, par ce mécanisme-là, augmente moins que ce qu'on pense.
00:39:58 – C'est vrai ? – Oui, le cœur du problème.
00:40:00 – Non mais c'est à l'économiste que je demande, vous êtes surtout littéraire.
00:40:04 – J'ai un diplôme d'économie, j'ai pas la Pré-Nobel.
00:40:07 – Je vous rassure, j'ai un diplôme de lettre classique.
00:40:09 – Ah oui, un diplôme d'économie ?
00:40:12 – Je suis journaliste économique pendant 10 ans.
00:40:15 – Non mais l'alpha et l'oméga, la vérité c'est la démographie,
00:40:20 c'est dans 30 ans, il y a combien d'actifs peuvent payer pour les personnes à la retraite.
00:40:26 – Oui mais avec ce raisonnement, elles auraient explosé depuis longtemps.
00:40:28 Dès lors qu'il y a de la productivité, ça permet de payer la retraite.
00:40:32 – La productivité certes, si elle crée d'emplois…
00:40:34 – Je ne dis pas que ça suffira, mais il faut prendre ça en compte.
00:40:36 – Ce qui m'a frappé, c'est que lorsque cette conférence de presse tenue à Sélestat,
00:40:41 Emmanuel Macron à Seine en disant "il y a un scénario et ce scénario tout le monde le connaît",
00:40:48 il n'y a pas un confrère, il n'y a pas un journaliste pour dire
00:40:52 "je suis désolé, le conseil d'orientation de la retraite,
00:40:54 ce que nous tous nous savons autour de ce plateau",
00:40:56 il n'y a pas une personne pour dire ça.
00:40:58 Donc est-ce que c'était une conférence de presse ou ce que c'était…
00:41:01 – Le syndicat Londis…
00:41:03 – Alors Emmanuel Macron, là c'est terminé, il ne va pas partir tous les jours,
00:41:08 on ne va pas faire la même émission tous les jours.
00:41:10 – Ah si, chaque semaine.
00:41:11 – Chaque semaine il va faire un petit déplacement.
00:41:13 – Ah oui, c'est prévu.
00:41:14 – Il ne pourrait pas venir, pourquoi il n'est pas sur un plateau de télévision ?
00:41:17 – À la faute de lui demander.
00:41:19 – Ça serait mieux.
00:41:20 – C'est mieux que d'aller…
00:41:21 – C'est les news par exemple.
00:41:22 – Pourquoi pas ?
00:41:23 – Pourquoi pas ? Ce qui est intéressant, parce que moi j'essaie de décoder,
00:41:27 si je devais retenir qu'une seule chose de ces deux jours,
00:41:30 c'est "je vais être le président réformateur, je l'ai dit et je le fais",
00:41:34 avec des pics parfois très cruels sur Jacques Chirac, sans le nommer.
00:41:37 Genre il a été élu en 1995 en mai, et puis il a reculé au mois de décembre.
00:41:44 – Oui, c'est le procès en Chiracisme qu'il a fait.
00:41:47 – Voilà, exactement, oui.
00:41:48 Et puis il dit "moi je fais".
00:41:50 Alors écoutons, il a donné une interview à Sud Radio et à notre confrère Jean-Jacques Bourdin,
00:41:54 écoutons ce qu'il a dit là-dessus, "j'ai dit, je fais".
00:41:56 – Moi je crois à la vie démocratique,
00:42:00 beaucoup de gens ont ce commentaire en ce moment.
00:42:02 Et donc moi je pense que quand on veut se faire élire, c'est bien de dire ce qu'on va faire.
00:42:05 Je l'ai fait, moi j'ai fait campagne, y compris sur cette terre,
00:42:08 parfois en me faisant secouer, en disant "je mettrai la retraite à 65 ans".
00:42:13 On a négocié, on a fait du compromis avec les forces syndicales, politiques,
00:42:18 on a fait 64 ans, l'accélération des cotisations jusqu'à 43 ans,
00:42:22 et on a fait aussi beaucoup de concessions pour les carrières longues,
00:42:25 pour les petites retraites, pour les métiers les plus pénibles.
00:42:28 Mais, je fais ce que j'ai dit.
00:42:31 – Carrière longue et petite retraite, c'est une usine à gaz, c'est-à-dire du flou.
00:42:35 C'est-à-dire qu'on ne peut pas lui répondre, et si on lui répond,
00:42:37 il va prendre un autre scénario ou que sais-je.
00:42:40 – Ce n'est pas tant que ce soit une usine à gaz,
00:42:42 parce qu'au bout du bout, on finit toujours par arriver à trouver des solutions de pratique.
00:42:46 Là, moi, je trouve que dans les derniers jours, ce qui s'est passé,
00:42:49 c'est l'évolution vers un peu plus d'honnêteté dans le discours.
00:42:52 C'est-à-dire que la réalité aurait dû être de dire,
00:42:55 le quoi qu'il en coûte a coûté énormément pendant trois ans,
00:43:00 entre le bouclier fiscal, le chômage partiel, etc.
00:43:04 L'État a brûlé du cash énormément.
00:43:06 Aujourd'hui, on est à un moment où il va falloir récupérer
00:43:09 d'une façon ou d'une autre cet argent.
00:43:11 Et soit on le fait en augmentant les impôts tout de suite,
00:43:13 soit on le fait en lissant ça sur 30-40 ans via une réforme des retraites.
00:43:18 Si on avait dit ça du côté du gouvernement dès le début,
00:43:21 on n'aurait pas eu trois mois de débat comme on vient de les connaître
00:43:23 et des gens dans la rue.
00:43:24 Simplement, on aurait mis sur la table les deux options
00:43:27 et les gens auraient pu se prononcer par rapport à ça.
00:43:29 – Il lui fallait reconnaître qu'on a fait n'importe quoi
00:43:31 avec le quoi qu'il en coûte et que ce n'était peut-être pas très malin ce qu'on a fait.
00:43:34 – Ça se défend, ça se défend.
00:43:36 – Mais au lieu de dire c'est une réforme juste,
00:43:38 il faut dire aujourd'hui que c'est la facture du quoi qu'il en coûte.
00:43:42 – Ce n'était pas la bonne solution.
00:43:43 – Vous n'avez pas confiné pendant…
00:43:44 – Mais voilà, c'est ça, il ne fallait pas confiner,
00:43:46 mais bon on ne va pas revenir là-dessus puisqu'on n'est pas d'accord,
00:43:49 parce que Laurent Geoffrin va nous dire qu'on a évité 52 millions de morts.
00:43:53 Vincent Farandez.
00:43:54 – 52, vous exagérez, mais beaucoup de morts, oui.
00:43:56 – Vincent.
00:43:57 – Bien sûr, c'est bien quoi bien sûr ?
00:43:59 On est trop méprisants, vous voulez voir ?
00:44:01 Oui, bien sûr.
00:44:02 [Rires]
00:44:04 – Pas vous, pas ça, pas après notre histoire, pas après tout ce que…
00:44:11 – C'est des mots, ben voyons, ben voyons, c'est très fort quand même.
00:44:16 – Je rappelle que Laurent Geoffrin…
00:44:18 C'est quotidien votre petite lettre ?
00:44:20 – Oui, c'est pas un journal.
00:44:22 – C'est pas un journal, donc là par exemple vous avez…
00:44:24 – C'est un site d'information.
00:44:25 – Bien sûr, vous avez écrit quelque chose ce matin ?
00:44:27 – Bien sûr, tous les jours.
00:44:28 – Sur quoi vous avez écrit ?
00:44:29 – Sur le rôle de Laurent Berger en politique.
00:44:32 – Ah oui, l'espoir de la gauche.
00:44:35 – Que va-t-il devenir ?
00:44:36 – C'est le paradoxe, c'est qu'il n'est pas candidat à rien,
00:44:38 sauf que c'est le candidat idéal.
00:44:40 – Oui, il pourrait être l'homme de la synthèse.
00:44:43 – Bon, voyez le déplacement du président Macron
00:44:46 avec Vincent Ferrandez hier à Pérols.
00:44:49 Alors le président a trouvé le seul…
00:44:51 – Pérols.
00:44:52 – Comment on dit ?
00:44:53 – On prononce avec un S dans le sud.
00:44:54 – Pérols.
00:44:55 Donc il a trouvé le seul village où tout le monde l'aime.
00:44:57 C'est formidable.
00:44:59 Un village… alors il a viré tout le monde.
00:45:01 – Ah ben tout le monde.
00:45:02 – Il est allé, vous voyez, c'est le village Potemkin, ça s'appelle.
00:45:05 Alors j'exagère un peu parce qu'il y a quand même une ou deux personnes
00:45:07 qui vont l'aborder.
00:45:08 – Sinon ça ne s'est pas passé.
00:45:10 – Et il dit "ah mais, les gens veulent…
00:45:11 Cyr, mais regardez, Cyr, bonjour, bienvenue,
00:45:13 il sort de Versailles, mais Cyr, les gens veulent…
00:45:15 Oh, bonjour ! "
00:45:16 – Moi je reviens de la région, il n'a pas que des amis.
00:45:18 – Oui, il n'en a même plus, disons les choses,
00:45:22 sauf à Pérols.
00:45:23 Écoutons le sujet.
00:45:25 – Bonjour, j'arrive !
00:45:27 – L'ambiance est d'apparence détendue à Pérols dans les rues.
00:45:31 Emmanuel Macron, attablé à la terrasse d'une brasserie
00:45:34 en pleine dégustation de bière et tapas.
00:45:37 Le président se prête ensuite au jeu du bain de foule.
00:45:40 – On a fait une dédicace sur Snapchat.
00:45:42 – Mais ses opposants ne sont jamais loin.
00:45:44 – Eh bien voilà, madame, elle n'est pas contente.
00:45:47 Elle le dit avec le sourire, c'est déjà plus sympa.
00:45:49 Je ne vais pas démissionner, je vous rassure.
00:45:51 Mais je vous rassure, ça n'arrivera pas, il faudra attendre 2027.
00:45:53 – Vous décidez de pas grand-chose.
00:45:55 – Alors ne m'accusez pas de tous les mots.
00:45:57 Le peuple, il s'exprime par les émotions.
00:45:59 – Au bout de quelques instants, le chef de l'État perd patience.
00:46:01 – En fait, vous ne me coupez pas, vous ne me laissez pas du tout parler.
00:46:03 – Oui, mais on vous entend tout à l'heure.
00:46:05 – Je vais vous laisser parler. Parlez, allez-y.
00:46:07 À Gange, en revanche, plus tôt dans la journée,
00:46:09 les manifestants étaient tenus à l'écart.
00:46:11 [Musique]
00:46:13 Un concert de casserole tout de même assez bruyant
00:46:15 pour provoquer cette petite phrase du président
00:46:17 lors d'un échange avec les élus.
00:46:19 – La résistance, effectivement, elle est un peu loin,
00:46:21 on ne l'entend pas, mais elle est là.
00:46:23 – On ira la voir. – Mais on peut aller la voir, moi.
00:46:25 – Je pense qu'ils vous attendent.
00:46:27 – Moi, je vais toujours devant, si les gens sont prêts à parler.
00:46:29 – Je pense qu'ils sont prêts à parler.
00:46:31 – C'est pour juste les œufs et les casseroles,
00:46:33 c'est pour faire la cuisine, chez moi.
00:46:35 – Non, non, je pense que les gens sont prêts à parler.
00:46:37 Mais Emmanuel Macron était dans les rots
00:46:39 pour évoquer le chantier de l'école
00:46:41 et notamment la rémunération des enseignants.
00:46:43 – Moi, je suis d'accord avec vous,
00:46:45 il faut mieux reconnaître et mieux payer les professeurs.
00:46:47 Donc il va y avoir une augmentation de la rémunération socle,
00:46:50 c'est-à-dire sans condition,
00:46:52 pour mettre déjà tout le monde au-dessus des 2000 euros,
00:46:55 c'était l'engagement que j'avais pris durant ma campagne.
00:46:57 Malgré la colère,
00:46:59 le président a rappelé sa volonté d'avancer
00:47:02 et de continuer à réformer le pays.
00:47:04 – Il est plutôt content de son voyage ?
00:47:10 – Oui, au sein de l'Elysée, on estime qu'il fallait passer par là,
00:47:14 il fallait être en quelque sorte confronté à la vindicte populaire
00:47:19 pour tenter d'une certaine manière
00:47:22 de calmer la colère sociale qui explose maintenant
00:47:26 depuis trois mois dans le pays.
00:47:28 – Est-ce que c'est un tour de France comme on a eu après les Gilets jaunes ?
00:47:31 Est-ce qu'il recommence la même réponse, le même type de réponse ?
00:47:34 – Ce n'est pas un tour de France, c'est une fausse campagne.
00:47:36 C'est-à-dire qu'il est en train de créer la campagne
00:47:39 qu'il n'a pu réaliser l'année dernière, avec une échéance sans...
00:47:42 – Il nous reste, et puis je vous montrerai une petite surprise,
00:47:46 je vous parlerai des méjaquets.
00:47:48 Ça c'est une surprise, vous ne savez pas pourquoi,
00:47:50 mais juste après la pause,
00:47:52 puis on parlera des rues les plus chères de France.
00:47:54 La rue la plus chère de France, c'est le Quai des Orphèvres ?
00:47:56 – Le Quai des Orphèvres, effectivement, qui est,
00:47:58 alors attendez, je regarde, 23 000 euros du mètre carré.
00:48:00 – Une paille. – Au bateau, là.
00:48:02 – Bon, et on parlera également d'un immeuble squaté,
00:48:04 c'est une histoire absolument extraordinaire,
00:48:06 d'Harry Potter, je ne sais pas si vous êtes des fans d'Harry Potter,
00:48:08 – Oui, l'expo. – Une expo,
00:48:10 et puis c'est Vendredi Vendrou, bien sûr,
00:48:12 on parlera avec Philippe Labreau aussi,
00:48:14 et à tout de suite pour la dernière demi-heure,
00:48:16 vraiment, il y a beaucoup de surprises, donc restez avec nous.
00:48:18 Audrey Berthoud est avec nous ce matin, il est 10h.
00:48:22 [musique]
00:48:24 Après deux déplacements d'Emmanuel Macron,
00:48:26 c'est au tour d'Elisabeth Borne.
00:48:28 La Première Ministre est arrivée à Valencée, dans l'Indre.
00:48:30 Elle échange avec des agents publics et des usagers.
00:48:32 Elle doit également présenter en fin de matinée
00:48:34 un dispositif de prise de rendez-vous en ligne
00:48:36 pour les demandes de titres d'identité.
00:48:38 Le bouclier tarifaire sur l'électricité
00:48:40 sera maintenu encore deux ans,
00:48:42 annonce de Bruno Le Maire ce matin.
00:48:44 Il avait été mis en place par le gouvernement
00:48:46 en octobre 2021 pour limiter les hausses des factures.
00:48:48 Le ministre de l'Économie a précisé
00:48:50 que le gouvernement a mis en place
00:48:52 un dispositif de prise de rendez-vous en ligne
00:48:54 pour les demandes de titres d'identité.
00:48:56 Le ministre de l'Économie a précisé
00:48:58 que les tarifs restent très élevés
00:49:00 par rapport à la situation d'avant-crise.
00:49:02 Et puis, le parc des expositions à Paris
00:49:04 se transforme. L'école des sorciers,
00:49:06 la plus célèbre, s'y installe.
00:49:08 À partir d'aujourd'hui, Harry Potter,
00:49:10 l'exposition débute. Elle aura lieu jusqu'au 1er octobre.
00:49:12 Une exposition interactive,
00:49:14 aussi bien pour les petits que pour les grands.
00:49:16 Les visiteurs, les moldus, devront par exemple
00:49:18 prononcer "allô", "morra" pour rentrer dans l'exposition.
00:49:20 - Génial, je crois que vous êtes une grande amatrice.
00:49:22 - Ah oui, fan d'Harry Potter.
00:49:24 - Vous êtes née avec Harry Potter.
00:49:26 Vous les avez tous lus ?
00:49:28 - Alors, lus, non, mais vus, oui.
00:49:30 Mais le premier tome est sorti il y a 25 ans.
00:49:32 C'est-à-dire à peu près à ma naissance.
00:49:34 - Ah non, mais...
00:49:36 Merci de nous rappeler ces choses.
00:49:38 (rires)
00:49:40 Parfois un peu rudes à entendre
00:49:42 pour les vieux messieurs que nous sommes.
00:49:44 Emmanuel Macron,
00:49:46 je voulais vous faire écouter
00:49:48 quelque chose qui paraît anecdotique.
00:49:50 Hier, il rencontre Patrick Vignal, qui est un député.
00:49:52 Et Vignal va lui dire
00:49:54 "tes ministres sont nuls".
00:49:56 Mais il ne lui dit pas comme ça, bien évidemment.
00:49:58 Alors évidemment, ça fait écho à ce que Mme Borne avait dit.
00:50:00 J'ai la moitié de démile dans mon...
00:50:02 - Il serait d'accord.
00:50:04 - Oui, mais ce qu'on disait aussi hier soir.
00:50:06 Dans ces milieux-là,
00:50:08 généralement, tous ceux qui dirigent
00:50:10 disent que les autres sont incapables.
00:50:12 Nous sommes d'accord.
00:50:14 Donc écoutez cette séquence et après, je vous ferai réagir.
00:50:16 (toc toc)
00:50:18 La résistance, effectivement. Elle est un peu loin,
00:50:20 on ne l'entend pas, mais elle est là.
00:50:22 - On ira la voir. - Mais on peut aller la voir, moi.
00:50:24 - Je pense qu'ils vous attendent.
00:50:26 - Moi, je vais toujours devant, si les gens sont prêts à parler.
00:50:28 - Je pense qu'ils sont prêts à parler.
00:50:30 - C'est pour juste...
00:50:32 Les oeufs, les casseroles, c'est pour faire la cuisine,
00:50:34 chez moi. - Non, non, je pense que les gens sont prêts à parler.
00:50:36 - Bonjour. - Bonjour.
00:50:38 - Vous allez bien ? - Parfaitement, oui.
00:50:40 - Bonjour. - J'admire l'intellectuel.
00:50:42 - Merci.
00:50:44 - Je ne suis pas venu avec...
00:50:46 - Tu es en forme ?
00:50:48 - Je suis plein de forme.
00:50:50 - Eh !
00:50:52 - Ne t'inquiète pas, je vais t'en venir.
00:50:54 - Bonjour, monsieur le président.
00:50:56 - Tu es en forme ?
00:50:58 - Prêt à la guerre.
00:51:00 - Ah bon ? - Prêt à faire du muscle.
00:51:02 - Il va falloir qu'on muscle, c'est bon.
00:51:04 - Je préférerais bien qu'on coache.
00:51:06 - Il m'a dit que c'était toi qui étais...
00:51:08 - Tu me diras.
00:51:12 - Je trouve que dans ces échanges-là, il y a quelque chose...
00:51:14 On le disait hier soir, d'infantilisant.
00:51:16 Quand tu parles au président de la République,
00:51:18 tu as l'impression que c'est un enfant.
00:51:20 Tu te mets dans une situation comme ça,
00:51:22 ou d'infériorité,
00:51:24 que je trouve pas très agréable.
00:51:26 Mais au-delà de ça, sur le fond,
00:51:28 ça m'a fait penser à quelque chose.
00:51:30 Quoi ? Sur la forme ?
00:51:32 Et puis sur le fond, vous me direz s'il faut vraiment muscler,
00:51:34 quand même, son gouvernement.
00:51:36 Mais sur la forme, ça m'a fait penser à quoi ?
00:51:38 Muscle ton jeu.
00:51:40 - Ah, football.
00:51:42 - Robert, attention.
00:51:44 Aimé Jacquet, 98.
00:51:46 - Ils sont là derrière moi.
00:51:50 "Robert, tu s'assoies à droite et à gauche."
00:51:52 Pas de problème.
00:51:54 Tu viens, provocation, tu es emmerdé,
00:51:56 tu sais jouer au football.
00:51:58 Muscle ton jeu.
00:52:00 Muscle ton jeu, Robert.
00:52:02 Si tu muscles pas ton jeu, fais attention.
00:52:04 Je t'assure, tu vas voir.
00:52:06 Tu vas voir des déconvues, parce que t'es trop gentil.
00:52:08 - Je peux l'écouter jusqu'à la fin de ma vie.
00:52:10 J'ai quasiment des larmes aux yeux.
00:52:12 Parce qu'Aimé Jacquet est un homme exceptionnel,
00:52:14 vraiment.
00:52:16 Et le muscle ton jeu d'Aimé Jacquet.
00:52:18 Bon, mais sur le fond,
00:52:20 est-ce qu'il a raison, ce monsieur Vignal,
00:52:22 de dire, est-ce qu'il n'y a personne
00:52:24 autour d'Emmanuel Macron ?
00:52:26 Est-ce qu'il faut muscler son jeu ?
00:52:28 - Vous savez combien il y a de ministres, Pascal ?
00:52:30 42.
00:52:32 Si on compte le Premier ministre, 43.
00:52:34 - Il y a toujours eu 42 ministres.
00:52:36 - Il y a eu énormément de ministres,
00:52:38 sauf qu'il y a 40 ministres.
00:52:40 - Bruno Le Maire, il est présent, quand même.
00:52:42 Gérald Darmanin, il est présent.
00:52:44 - Il y a Bruno Le Maire, il y a Gérald Darmanin,
00:52:46 il y a Gabriel Attal, il y a Olivier Véran.
00:52:48 Après, le ministre de la Santé, il est où ?
00:52:50 Le ministre de l'Éducation nationale.
00:52:52 - Monsieur Béchut.
00:52:54 - Parce qu'on ne les connaît pas.
00:52:56 - Oui, c'est vrai.
00:52:58 - C'est d'ailleurs pour ça qu'il ne fait pas de remaniement.
00:53:00 C'est-à-dire pour ne pas, entre guillemets,
00:53:02 cramer de nouveaux ministres
00:53:04 dans une séquence compliquée.
00:53:06 - Quand vous comparez, vous reprenez la liste des ministres
00:53:08 du temps Nicolas Sarkozy, ou même de Jacques Chirac,
00:53:10 ou de François Hollande, ils étaient quand même un peu plus identifiés,
00:53:12 un peu plus connus. Le grand malheur du macronisme,
00:53:14 c'est d'avoir fait un halo autour du président de la République.
00:53:16 C'est-à-dire qu'il est tellement central
00:53:18 que tous les autres, oui, c'est halo.
00:53:20 - Après, que disent ces mêmes ministres
00:53:22 avec qui l'on discute lorsque, effectivement,
00:53:24 il y a ce constat de ministre quasiment invisible ?
00:53:26 Il y a même ce club des invisibles qui a été monté
00:53:28 par le ministre de la Santé.
00:53:30 À qui fait-on le premier reproche
00:53:32 d'être dans cette situation-là ?
00:53:34 Au président de la République. C'est le président de la République
00:53:36 qui a décidé d'être avec
00:53:38 des personnalités non politiques
00:53:40 qui ne prennent pas, justement, cette espèce d'intermédiatisme.
00:53:42 - Dans la semaine prochaine, on sait où il va,
00:53:44 le président ? Ou ça sera secret ?
00:53:46 - Non, après,
00:53:48 effectivement, en ce moment, on tente de garder
00:53:50 un certain secret
00:53:52 sur les déplacements à venir
00:53:54 pour tenter d'éviter les contestations.
00:53:56 - On devrait envoyer un hologramme quelque part et aller dans une autre ville.
00:53:58 - C'est ce qu'avait fait Jean-Luc Mélenchon.
00:54:00 - Metton Mélenchon.
00:54:02 - Il pourrait aller dans des îles de temps en temps.
00:54:04 Il va jamais dans des îles, les îles de
00:54:06 l'Atlantique. - Ou Noirmoutier.
00:54:08 - Saint-Hélène.
00:54:10 - Vous savez pourquoi il a gardé
00:54:12 Elisabeth Borne, par exemple ? - Elle est sans jour.
00:54:14 - Vous vous êtes allé à Saint-Hélène ?
00:54:16 - Ah non. - Vous auriez pu aller.
00:54:18 Mais je crois qu'il y a une piste d'avion. - Il faut 3 semaines pour y aller.
00:54:20 - Non, maintenant, il y a un avion par été. - Je crois qu'elle est trop courte.
00:54:22 - Si vous voulez aller moins loin, vous pouvez aller sur l'île d'Aix.
00:54:26 Il y a la maison. - Non, mais...
00:54:28 - Vous pouvez y aller 4 fois. - Moi, j'irais bien à l'île d'Aix.
00:54:30 - C'est la question napoléonienne. - J'irais bien à Saint-Hélène.
00:54:32 Mais justement, il faut aller à Saint-Hélène. J'irais bien à Saint-Hélène.
00:54:34 - Oui, moi aussi, j'irais bien. On ira ensemble.
00:54:36 - Ah oui.
00:54:38 - Je vais aller à Noirmoutier. Je vais aller
00:54:40 à une autre île.
00:54:42 Dans l'actu politique, le FN et le
00:54:44 wokisme. Le Rassemblement national a créé la semaine
00:54:46 dernière une association contre le wokisme. Avec cette
00:54:48 initiative, le parti souhaite lutter contre la dérive
00:54:50 wok. Il y a un séminaire ce week-end ?
00:54:52 - Oui, tout à fait.
00:54:54 Le président est Roger Chudeau.
00:54:56 Et il tente
00:54:58 d'évoquer
00:55:00 ces problématiques
00:55:02 soulevées autour de la question du wokisme.
00:55:04 Et notamment le sujet
00:55:06 de l'éducation.
00:55:08 L'éducation nationale, on en a parlé
00:55:10 assez régulièrement, que ce soit
00:55:12 au sein des collèges, des lycées,
00:55:14 des facultés, comment le
00:55:16 wokisme tente d'être insufflé dans les esprits.
00:55:18 C'est vrai que Roger Chudeau,
00:55:20 qui est l'un des députés du Rassemblement national,
00:55:22 président de cette
00:55:24 association, tente...
00:55:26 - Il faut des exemples précis, mais je trouve que
00:55:28 justement, Napoléon est un des meilleurs
00:55:30 exemples.
00:55:32 On prend le discours
00:55:34 de Pompidou à Jacques Ciot pour
00:55:36 l'anniversaire de la
00:55:38 naissance, en
00:55:40 1969.
00:55:42 Et on voit comment
00:55:44 Napoléon était perçu par la société française.
00:55:46 Et puis on voit aujourd'hui comment il est perçu
00:55:48 en très peu de temps,
00:55:50 en moins de 50 ans.
00:55:52 C'est une manière de regarder Napoléon...
00:55:54 - On annule.
00:55:56 Napoléon n'a pas été annulé.
00:55:58 - Il en est pas loin.
00:56:00 Désolé de vous le dire, quand même.
00:56:02 Il est aujourd'hui, si vous demandez...
00:56:04 - Je suis un spécialiste, il a été annulé par la République.
00:56:06 - Ah pas en 1969 ?
00:56:08 - Si, parce que... Vous avez remarqué
00:56:10 une chose ? Il n'y a pas de statue de Napoléon à Paris.
00:56:12 Sauf sur la colonne Vendôme.
00:56:14 - C'était un héros quand j'étais à l'école.
00:56:16 - Il n'y a pas de rue non plus.
00:56:18 - La rue Bonaparte.
00:56:20 - Ce n'est pas les Wokes qui ont fait ça.
00:56:22 - Il y a beaucoup d'amis qui portent le nom de bataille.
00:56:24 - Convenez que la perception de Napoléon Ier
00:56:26 en 50 ans a changé.
00:56:28 Si vous allez dans la rue avec les gosses,
00:56:30 ils vont vous dire qu'il a rétabli l'esclavage.
00:56:32 - C'est vrai.
00:56:34 - Aujourd'hui...
00:56:36 - Bref.
00:56:38 - L'exemple Napoléon...
00:56:40 - Ce terme de Wokeisme est un fourre-tout.
00:56:42 - Il n'y a pas de statue, mais en même temps,
00:56:44 à chaque coin de rue, il y a une rue qui porte le nom de bataille.
00:56:46 - C'est pas un fourre-tout.
00:56:48 - Je vous explique.
00:56:50 - Jean-René.
00:56:52 - Quand vous êtes pour la promotion des minorités
00:56:54 contre la discrimination, vous êtes Woke.
00:56:56 - C'est pas ça.
00:56:58 - Quand vous dites que l'égalité homme-femme,
00:57:00 il faut quand même faire des efforts, vous êtes Woke.
00:57:02 - Personne ne dit ça.
00:57:04 - Personne ne dit ça.
00:57:06 - Il y a des gens qui s'auto-revendiquent militants Woke.
00:57:08 Qu'est-ce que vous faites de ces gens-là ?
00:57:10 Des gens qui s'auto-revendiquent militants Woke
00:57:12 et qui, effectivement, sont pour la culture,
00:57:14 pour le colonialisme, c'est précisément ce que je pense.
00:57:16 - Je suis pas de cette école-là.
00:57:18 - Vous devriez les combattre à vos côtés,
00:57:20 plutôt que de les minimiser.
00:57:22 - L'association qu'il souhaite combattre,
00:57:24 pour donner un exemple concret,
00:57:26 c'est l'écriture inclusive.
00:57:28 Qui est demandé, maintenant, et même exigé,
00:57:30 parfois, dans certains rapports,
00:57:32 aux étudiants de certaines classes.
00:57:34 - Moi, je suis contre.
00:57:36 - Vous ne vous battez pas vraiment.
00:57:38 Vous le savez bien, vous ne vous battez pas vraiment,
00:57:40 puisque votre mouvement "Les Engagés" était en écriture inclusive.
00:57:42 - C'était le seul.
00:57:44 - Peu importe, c'est le seul.
00:57:46 - Il y avait un mot, Laurent.
00:57:48 - C'était le mot-titre.
00:57:50 "Enfin, Laurent, battez-vous !"
00:57:52 - Musclez-vous !
00:57:54 - Muscle ton jeu, Laurent !
00:57:56 Muscle ton jeu !
00:57:58 Je te le dis, muscle ton jeu !
00:58:00 - Je vais vous répondre.
00:58:02 Dans mon journal, si vous me lisez,
00:58:04 vous verrez qu'il y a une longue enquête que j'ai faite, moi,
00:58:06 sur ces questions-là.
00:58:08 Effectivement, il y a un risque de censure.
00:58:10 Et la censure vient aussi parfois de l'extrême-droite.
00:58:12 Quand vous avez le cas...
00:58:14 - Oui, oui, oui.
00:58:16 - Aujourd'hui, quand vous avez le chanteur Bilal Hassani
00:58:18 qui va chanter dans une salle de spectacle,
00:58:20 on l'empêche de venir.
00:58:22 - C'est des militants d'extrême-droite.
00:58:24 - C'est même pas des militants d'extrême-droite.
00:58:26 - En plus, c'était même pas des militants d'extrême-droite.
00:58:28 Visiblement, c'était des anti-christes religieux.
00:58:30 "Les rues les plus chères de France", c'est sorti aujourd'hui.
00:58:32 Ça, ça m'intéressait vraiment.
00:58:34 Alors, la rue... D'ailleurs, on va être en direct
00:58:36 à la rue la plus chère, parce que j'ai vu ça.
00:58:38 Donc, on est allé voir, non pas pour acheter.
00:58:40 Mais nous sommes...
00:58:42 Avec qui nous sommes d'ailleurs ce matin ?
00:58:44 Célia Barod,
00:58:46 qui est des Orfev, figurez-vous.
00:58:48 Parce que, qui est des Orfev...
00:58:50 Donc là où était le 36 qui est des Orfev,
00:58:52 c'est le plus cher de Paris ?
00:58:54 - 23 000 euros, d'après Meilleurs Agents.
00:58:56 - 23 000 euros, mètre carré ?
00:58:58 - Mètre carré, dans cette rue-là,
00:59:00 pour les appartements qui sont vendus.
00:59:02 Ça peut aller bien plus loin, on le disait tout à l'heure.
00:59:04 Je me souviens d'une héritière de Picasso,
00:59:06 du peintre,
00:59:08 qui avait acheté, il y a quelques années,
00:59:10 en quelques jours, pour 70 000 euros
00:59:12 du mètre carré, un appartement aux Orfev.
00:59:14 - 70 000 euros ? Bon, alors à Nantes,
00:59:16 par exemple, la rue la plus chère, c'est l'avenue Camus.
00:59:18 - Oui. - Là où il y a
00:59:20 l'externat des Enfants Nantais,
00:59:22 qui est un lycée-collège très huppé
00:59:24 de la ville de Nantes, lycée privé, l'avenue Camus.
00:59:26 À Angers, c'est la rue Ménage.
00:59:28 - Oui. - Donc, à Strasbourg,
00:59:30 c'est la place... - De la cathédrale.
00:59:32 C'est 6 000 euros, c'est cher, par exemple, à Strasbourg.
00:59:34 - Non, mais... - C'est pas donné.
00:59:36 - Mais bon, c'est vrai qu'il y a deux mondes.
00:59:38 Vous avez Paris, vous avez Nice aussi.
00:59:40 Moi, j'étais à la fois...
00:59:42 J'étais surpris par les montants, en fait, pour Nice.
00:59:44 Parce que je suis pas étonné que Nice fasse partie
00:59:46 d'un certain endroit, notamment la baie
00:59:48 de coins de France
00:59:50 qui sont les plus chers, mais quand même, vous avez
00:59:52 l'avenue Jean Lorrain,
00:59:54 qui est à 10 692 euros du mètre carré.
00:59:56 - En moyenne. - À Nice, c'est beaucoup.
00:59:58 - Mais Monaco est, par exemple...
01:00:00 - Monaco est pas dans le classement parce que c'est pas...
01:00:02 - Monaco, c'est pas la France. - C'est vraiment la France,
01:00:04 et c'est la France métropolitaine dans cette étude-là.
01:00:06 - À Paris, Rugy Neumeyr,
01:00:08 qui a invité François Mitterrand jadis
01:00:10 sur la place... - C'était moins cher à l'époque.
01:00:12 - Oui, c'était moins cher à l'époque, oui.
01:00:14 - Vous avez la place Saint-Sulpice, vous avez l'avenue Montagne,
01:00:16 bien sûr, qui a longtemps été d'ailleurs l'avenue la plus chère de Paris.
01:00:18 - L'avenue la plus chère de Paris. - L'important, c'est de dire
01:00:20 que François Mitterrand, comme c'était un homme de gauche,
01:00:22 c'était moins cher à l'époque.
01:00:24 - Oui, mais c'est vrai ! - Il faut être des attaques
01:00:26 ridicules sur les gens de gauche,
01:00:28 sont tous riches, etc. - Mais j'ai jamais dit ça !
01:00:30 - Il y en a quelques-uns, hein. - J'ai jamais dit ça !
01:00:32 - Il y en a quelques-uns. - Alors, ça veut dire quoi ?
01:00:34 Ça veut dire que quand on est riche, on est forcément de droite.
01:00:36 - Mais pas du tout ! - Et quand on est pauvre, on est forcément de gauche.
01:00:38 - Mais pas du tout ! - À ce compte-là, la gauche... - C'est le moins à gagner
01:00:40 tout le temps ! - Oui, en plus,
01:00:42 c'est le moins à mourir. - Vous vivez sur
01:00:44 des clichés très anciens. - Mais très anciens !
01:00:46 - Vous avez parfaitement raison. - Kakochim !
01:00:48 - Et vous dites pas ça parce que vous vivez dans le 6e arrondissement,
01:00:50 qui est l'arrondissement le plus cher de Paris.
01:00:52 - Mais moi, je suis locataire !
01:00:54 - Mais évidemment, vous êtes locataire !
01:00:56 - Vous voulez qu'on fasse un exemple ? On va comparer nos salaires.
01:00:58 - Non. S'il vous plaît.
01:01:00 - D'accord, d'accord.
01:01:02 - Bon, Célia,
01:01:04 Célia est avec nous. Célia, alors, bon,
01:01:06 vous êtes donc... Célia,
01:01:08 voilà, vous êtes... Faites attention, vous êtes là
01:01:10 chez les riches ! Donc,
01:01:12 vous êtes... Donc,
01:01:14 quai des Orfèvres. D'abord,
01:01:16 est-ce que vous avez interrogé peut-être des...
01:01:18 Comment dire ? Des gens
01:01:20 qui... On va peut-être écouter des gens que vous avez
01:01:22 interrogés, donc qui sont, par définition, des gens
01:01:24 très riches, puisqu'ils habitent dans la rue
01:01:26 du quai des Orfèvres. On les salue
01:01:28 s'ils nous écoutent, quai des Orfèvres, ils vont être contents.
01:01:30 Donc, écoutons
01:01:32 quelques gens riches.
01:01:34 - 23 000 euros
01:01:36 de mètre carré, oui, c'est l'offre et la demande.
01:01:38 Si c'est 23 000 euros de mètre carré, c'est qu'il y a des gens
01:01:40 qui sont prêts à payer pour. Pour moi,
01:01:42 c'est justifié s'il y a des gens qui sont prêts à
01:01:44 payer pour. - Je pense qu'on est comme dans un quartier
01:01:46 assez touristique, donc, Notre-Dame-Pas-Loin,
01:01:48 le fameux 36 quai des Orfèvres, tout ça,
01:01:50 donc oui, voilà, ça m'étonne pas forcément.
01:01:52 - Y travailler, c'est plutôt agréable.
01:01:54 Y vivre, je n'y vivrai pas,
01:01:58 parce que Paris est une ville sale,
01:02:00 malgré
01:02:02 les beaux monuments.
01:02:04 Y a...
01:02:06 Y a des rats qu'on creuse
01:02:08 assez souvent. Donc,
01:02:10 non, j'y vivrai pas du tout.
01:02:12 J'ai la chance de vivre, d'avoir un petit jardin
01:02:14 en banlieue et je...
01:02:16 Je n'ai jamais eu envie de vivre
01:02:18 à Paris.
01:02:20 - Bon, écoutez, vous avez pas
01:02:22 rencontré manifestement des gens qui vivent
01:02:24 dans un...
01:02:26 Ils sortent tard peut-être. Le riche sort
01:02:28 plus tard peut-être. Le riche est en train de
01:02:30 se reposer à 10h14.
01:02:32 Le riche n'est pas encore sorti de sa maison.
01:02:38 - Ah.
01:02:40 Malheureusement, le riche n'a pas le micro.
01:02:42 Y a pas le son.
01:02:44 Le riche n'a pas l'électricité.
01:02:46 Donc la CGT a vu qu'on faisait un reportage
01:02:48 dans les rues de Paris. Hop !
01:02:50 Ils ont coupé immédiatement.
01:02:52 Ils ont coupé l'électricité, ils ont coupé le son.
01:02:54 Bon... - Je peux donner juste une petite
01:02:56 information, Adolphe ?
01:02:58 Parce qu'il s'agit du logement et moi, je trouve que le logement,
01:03:00 c'est le vrai problème aujourd'hui.
01:03:02 Y a un chiffre qui a été donné, c'est que
01:03:04 les ventes de pavillons
01:03:06 en 2022 se sont effondrées
01:03:08 de 30%. Et comme on parle
01:03:10 très souvent de la question des classes moyennes,
01:03:12 ça, ça va en effet dans ce sens.
01:03:14 - Oui, mais vous savez pourquoi ?
01:03:16 - Y a des conditions d'octroi pour les prêts.
01:03:18 - Les prêts, bien sûr.
01:03:20 Parce qu'aujourd'hui, les prêts sont à combien ?
01:03:22 - Ils ont été multipliés par 3, c'est-à-dire qu'ils sont
01:03:24 à plus de 3% en moyenne, maintenant,
01:03:26 pour les crédits
01:03:28 habitation, immobilier.
01:03:30 C'était 1%. - Ça veut dire que si
01:03:32 j'emprunte 100 000 euros, par exemple, je remboursais
01:03:34 combien y a 3 ans ? - Eh bien, 1%
01:03:36 de 100 000 euros, donc vous
01:03:38 remboursiez... - 1 000 euros.
01:03:40 - 1 000 euros.
01:03:42 1 000 euros de taux d'intérêt.
01:03:44 - Non, non, c'est plus...
01:03:46 - Si j'empruntais 100 000 euros,
01:03:48 je remboursais pas 100 000...
01:03:50 101 000 euros.
01:03:52 - C'est sûr, cumulé sur les...
01:03:54 Alors, faut ajouter après
01:03:56 l'assurance, mais...
01:03:58 - Bon, en tout cas, aujourd'hui,
01:04:00 je rembourse... - C'est un calcul un peu compliqué.
01:04:02 - C'est un peu compliqué, c'est important.
01:04:04 - Est-ce que la CGT a rétabli le courant,
01:04:06 parce qu'elle savait que nous étions dans un... - Mais aujourd'hui, en tout cas,
01:04:08 on est à 3% en moyenne, ce qui fait qu'effectivement,
01:04:10 vous avez perdu en pouvoir d'achat
01:04:12 l'immobilier. - Bon, très...
01:04:14 Très court, Célia.
01:04:16 Très court, Célia. Dites-nous,
01:04:18 d'abord, si vous avez acheté un appartement ce matin,
01:04:20 et dites-nous comment est la vie dans les beaux quartiers.
01:04:22 - Alors, pour acheter un bien immobilier,
01:04:26 ici, il faut casser sa tirière. Vous le disiez,
01:04:28 23 000 euros le mètre carré,
01:04:30 mais c'est parce que le marché est assez
01:04:32 fermé, il n'y a que 11 immeubles
01:04:34 dans cette partie habitable
01:04:36 qu'est Desorphèvres, 11 immeubles
01:04:38 dont les appartements sont exposés
01:04:40 plein sud. Nous nous situons
01:04:42 à quelques pas de la Sainte-Chapelle,
01:04:44 de la Conciergerie, encore du Pont-Neuf,
01:04:46 donc c'est des quartiers, des endroits très touristiques,
01:04:48 et l'ambiance est assez
01:04:50 paisible ici, mais en tout cas, pour les personnes
01:04:52 que nous avons rencontrées ce matin, c'est plutôt
01:04:54 un secteur de travail, de tourisme,
01:04:56 mais pas plutôt d'habitation.
01:04:58 - Bon, alors, en revanche,
01:05:00 il y a effectivement les rues les plus chères, et puis
01:05:02 il y a les immeubles squattés. Vous allez voir un reportage
01:05:04 absolument invraisemblable, maintenant,
01:05:06 de ce qui se passe, vous l'avez peut-être vu déjà dans la matinale,
01:05:08 ce reportage de Jean-Michel Decaze.
01:05:10 Je n'arrive pas à comprendre
01:05:12 comment est-ce possible en France. C'est-à-dire que
01:05:14 il y a des gens qui arrivent dans un immeuble,
01:05:16 ils squattent l'immeuble, les policiers
01:05:18 ne peuvent pas entrer. La loi...
01:05:20 - Elle a été modifiée pourtant.
01:05:22 - Mais le décret n'a toujours pas été signé.
01:05:24 - Regardez ce sujet, je vous assure,
01:05:26 regardez ce sujet.
01:05:28 Il devrait faire la une de tous les journaux
01:05:30 aujourd'hui. Regardez ce sujet
01:05:32 de Jean-Michel Decaze.
01:05:34 - Depuis le 13 mars,
01:05:36 les étages de cet immeuble sont squattés.
01:05:38 Sur la porte d'entrée, les occupants
01:05:40 ont soudé une plaque de métal
01:05:42 et posé un digicode.
01:05:44 Le propriétaire de 75 ans en est tombé
01:05:46 malade. - Il a travaillé toute sa vie pour
01:05:48 obtenir ce bien, il ne l'a volé à personne.
01:05:50 Et naturellement, c'est très très dur
01:05:52 pour lui. Il a fait un petit malaise
01:05:54 cardiaque et il ne dort qu'une heure
01:05:56 par nuit. Vous comprendrez que c'est
01:05:58 très difficile pour lui, très très difficile
01:06:00 pour nous tous d'ailleurs. - L'un des squatteurs
01:06:02 refuse de répondre aux questions car,
01:06:04 dit-il, tout se retournera contre son
01:06:06 groupe. Seuls les voisins
01:06:08 prennent la parole. - Jusqu'à maintenant,
01:06:10 ça allait, il n'y avait pas trop
01:06:12 de bruit, mais là, depuis samedi soir,
01:06:14 c'est la numba, quoi.
01:06:16 Ils sont une vingtaine ou une trentaine dedans.
01:06:18 Ils ouvrent les fenêtres.
01:06:20 Leur terrasse donne sur mon jardin
01:06:22 donc en fait, il y a énormément
01:06:24 de bruit. Je vous dis, il y a deux heures et demie du matin,
01:06:26 j'ai appelé deux fois.
01:06:28 Ils sont intervenus, il était, ouais,
01:06:30 deux heures et demie. - La police est venue ? - Ah oui, la police
01:06:32 est venue. - Les occupants ont
01:06:34 dessiné des tags sur les murs de l'immeuble
01:06:36 et squatté la place de parking.
01:06:38 Le tribunal d'instance de Nantes
01:06:40 doit rendre une décision début mai.
01:06:42 - C'est un vrai sans-blague.
01:06:44 - Mais il y a une loi qui va passer,
01:06:46 quand même. - Oui, il y a une loi qui a été...
01:06:48 - Il y a eu trois ans d'emprisonnement. - Le décret
01:06:50 n'a toujours pas été signé.
01:06:52 - Il n'y a toujours pas eu de décret. - Mais c'est
01:06:54 un vrai sans-blague. - Oui, bah oui.
01:06:56 - C'est-à-dire que ce pays marche sur nous.
01:06:58 - On a atteint tout droit. - Pour cet homme, là, on a entendu le...
01:07:00 - C'est un cas assez rare.
01:07:02 Ça existe, ça fait condamnable, mais c'est rare.
01:07:04 - Non, c'est pas si rare que... - Mais d'abord, c'est pas
01:07:06 rare. C'est assez fréquent,
01:07:08 contrairement à ce que vous en pensez, c'est fréquent.
01:07:10 - C'est pas ce qu'on appelle fréquent. - Bah, il y a en ce moment...
01:07:12 - L'occupation des immeubles, c'est... - La résidence principale,
01:07:14 c'est un résidence secondaire aussi. - Oui, résidence secondaire.
01:07:16 - Mais c'est vrai, je vous assure, statistiquement, ça veut pas dire
01:07:18 que je condamne, comme vous, la chose.
01:07:20 - Mais ça montre... - C'est partout, comme ça.
01:07:22 Non, c'est pas vrai.
01:07:24 C'est pas vrai. - En fait, ça ne vous
01:07:26 interpelle pas sur le fonctionnement de l'État.
01:07:28 - Si, mais on vient de passer une loi pour améliorer
01:07:30 les choses, donc... - Bah, la preuve qu'elle ne marche
01:07:32 pas, quand même. - Elle n'est pas encore en application,
01:07:34 donc... - Mais pourquoi elle n'est pas en application ?
01:07:36 Tu devrais pouvoir entrer et les virer
01:07:38 immédiatement. - Vous demandez au gouvernement, c'est pas moi
01:07:40 qui demande au gouvernement, donc je ne sais pas. - Oui, mais vous le défendez.
01:07:42 - Non, mais le préfet attend... - Je vous réponds,
01:07:44 il y a une loi qui vient de passer pour améliorer les choses.
01:07:46 Ça va venir. - Ils attendent
01:07:48 une décision de justice qui devrait être rendue
01:07:50 le 5 mai, je crois,
01:07:52 et au vu de laquelle, le préfet fera appel
01:07:54 à la force publique pour expulser ces squatteurs.
01:07:56 - Comment ces
01:07:58 personnes sont-elles arrivées ?
01:08:00 Regardez, écoutez plus exactement
01:08:02 le frère de la personne
01:08:04 qui est propriétaire et qui manifestement est malade,
01:08:06 que vous avez entendu dans le sujet de Jean-Michel Decaze,
01:08:08 et qui explique comment ils sont entrés.
01:08:10 - Eh bien, ils sont arrivés
01:08:12 certainement dans la nuit du dimanche au lundi.
01:08:14 Ils ont percé, cassé
01:08:16 d'ailleurs les carreaux
01:08:18 pour entrer par la porte. Ils ont
01:08:20 enlevé les serrures,
01:08:22 ils les ont remplacés, ils ont soudé des plaques de tôle
01:08:24 sur les portes d'entrée rue Baron.
01:08:26 Lorsque je les ai vues pour la
01:08:28 première fois, ils m'ont dit que
01:08:30 c'était des logements qui étaient libres,
01:08:32 et que comme ils étaient libres, ils pouvaient les prendre,
01:08:34 ils pouvaient les occuper, eux, ils n'avaient pas de
01:08:36 quoi se loger, et que le
01:08:38 propriétaire des murs avait ces
01:08:40 pognons pour pouvoir payer
01:08:42 les frais d'électricité et d'eau,
01:08:44 et pour qu'eux
01:08:46 puissent se loger.
01:08:48 - Pour le propriétaire, on peut avoir
01:08:50 quand même de la compassion pour cet homme, il est âgé de 75 ans,
01:08:52 il a été hospitalisé à la suite d'un malades cardiaque.
01:08:54 Les forces
01:08:56 de l'ordre, on l'a entendu, sont intervenues
01:08:58 à plusieurs reprises
01:09:00 après des plaintes du voisinage.
01:09:04 Je vous assure, moi je trouve ça incroyable.
01:09:06 Ils y sont depuis le 13 mars,
01:09:08 et on attend le début mai.
01:09:10 Ils vont rester deux mois.
01:09:12 Ils vont évidemment tout casser, tout saccager,
01:09:14 et le pauvre propriétaire, il va être obligé
01:09:16 de faire... - Et le pauvre propriétaire est obligé de payer
01:09:18 l'électricité, pour ceux qui
01:09:20 occupent illégalement son...
01:09:22 - Et j'imagine qu'ils vont tout casser.
01:09:24 Donc ça va lui coûter une fortune.
01:09:26 - Non, c'est pas logique, c'est insupportable.
01:09:28 - Et la préfecture de
01:09:30 Loire-Atlantique n'a pas ordonné l'évacuation des lieux
01:09:32 et a déclaré attendre la décision de justice.
01:09:34 - C'est ça.
01:09:36 - On marche, je l'assure. - État de droit.
01:09:38 - Et la preuve que c'est pas quelque chose,
01:09:40 simplement, à Nantes, point, c'est que
01:09:42 ça va autour d'un label
01:09:44 qui s'appelle "Maison du peuple".
01:09:46 Là, on se trouve comme les soulèvements de la terre,
01:09:48 c'est-à-dire que de plus en plus, aujourd'hui, à l'extrême-gauche,
01:09:50 il y a ce type de mouvements
01:09:52 qui ne sont pas des associations,
01:09:54 pour ne pas justement être dissoutes,
01:09:56 et qui sont de plus en plus nombreuses.
01:09:58 - Mais le préfet, il pourrait ordonner l'évacuation
01:10:00 des lieux ? Il aurait le droit ? Il pourrait le faire ?
01:10:02 - Il faut qu'il attende la décision de justice.
01:10:04 - Non, c'est pas la question que je vous pose.
01:10:06 Est-ce qu'il pourrait le faire sans attendre la décision de justice, le préfet ?
01:10:08 - Non. - Vous êtes sûr de ça ?
01:10:10 - Ah oui. - Sauf si
01:10:12 on dénonce le squat dans les
01:10:14 48 heures du squat.
01:10:16 Oui, il y a une nouvelle disposition
01:10:18 qui doit être adoptée en 2020, je crois.
01:10:20 - Bon, écoutez, moi, ça me choque,
01:10:22 et je le dis.
01:10:24 - Le préfet a dit
01:10:26 aux frères en question que j'ai entendus ce matin
01:10:28 qu'il avait d'autres sujets à traiter.
01:10:30 - Oui.
01:10:32 - Et c'est des associations
01:10:34 qui sont financées par les maires
01:10:36 de la NUPES,
01:10:38 souvent, et squatteurs
01:10:40 légalisés. Merci, François Hollande.
01:10:42 Eh oui.
01:10:44 Bah oui.
01:10:46 Noémie Schultz,
01:10:48 qui suit le...
01:10:50 - Cela dit, François Hollande s'est quand même
01:10:52 fait squatter à un moment donné l'Elysée par un jeune.
01:10:54 - Oui.
01:10:56 - Il a changé les codes.
01:10:58 - La rue Copernic.
01:11:00 Le parquet national antiterroriste a recueilli hier
01:11:02 la réclusion criminelle à perpétuité
01:11:04 à l'encontre du Libano-Canadien Hassan Diab.
01:11:06 On suit ce procès depuis le départ.
01:11:08 Il est accusé d'être l'auteur de l'attentat à la bombe
01:11:10 contre la synagogue de la rue Copernic,
01:11:12 le 3 octobre 1980.
01:11:14 Le verdict est attendu ces prochaines minutes.
01:11:16 Noémie Schultz, vous êtes au palais de justice.
01:11:18 - Oui, alors les magistrats,
01:11:20 les cinq magistrats qui composent la Cour d'assises
01:11:22 spéciales, puisqu'on est en matière de terrorisme,
01:11:24 sont partis délibérés il y a une demi-heure.
01:11:26 Donc je pense qu'on a plusieurs heures devant nous
01:11:28 avant d'avoir un verdict.
01:11:30 Hier, vous l'avez dit, les représentants du parquet
01:11:32 antiterroriste ont fait part de leur intime conviction
01:11:34 de la culpabilité d'Hassan Diab.
01:11:36 Ils ont requis la réclusion criminelle
01:11:38 à perpétuité. C'est à la justice
01:11:40 de rompre ce sentiment d'impunité,
01:11:42 de mettre fin à 43 ans de souffrance.
01:11:44 Par sa lâcheté, ils nous imposent de requérir
01:11:46 la peine la plus lourde. Quelle autre peine
01:11:48 pourrait être envisagée pour un attentat terroriste
01:11:50 antisémite ? Mais la Défense,
01:11:52 elle, a mis en garde les magistrats
01:11:54 contre le risque d'une erreur judiciaire. Dans ce dossier
01:11:56 qui repose beaucoup, en grande,
01:11:58 très grande partie sur des renseignements,
01:12:00 personne n'a jamais revendiqué l'attentat
01:12:02 dans un dossier complexe. Même la justice française
01:12:04 a fait des allers-retours. Elle a soupçonné
01:12:06 à Hassan Diab, elle l'a incarcéré, puis elle l'a
01:12:08 remis en liberté après une ordonnance de non-lieu
01:12:10 avant de décider finalement de le juger.
01:12:12 Eh bien, les avocats de la Défense
01:12:14 ont plaidé l'acquittement. La réalité, c'est que vous n'avez
01:12:16 aucun élément matériel prouvant
01:12:18 qu'il était en France au moment des faits, et encore moins
01:12:20 qu'il a déposé la bombe. Voilà, ce sont donc
01:12:22 à ces cinq magistrats, deux
01:12:24 décidés en leur intime conviction.
01:12:26 Je ne sais pas s'il me reste le temps
01:12:28 de vous dire un mot sur les attentes des victimes.
01:12:30 Vous allez me dire, Pascal.
01:12:31 Ben écoutez, prenez
01:12:33 ce temps pour vous...
01:12:35 Un mot juste pour dire que ce
01:12:37 procès aura... On verra comment
01:12:39 il se termine s'il y a une condamnation, mais qu'il aura permis
01:12:41 la libération de la parole
01:12:43 de dizaines de victimes qui, pendant
01:12:45 des années, ne se sont pas senties comme
01:12:47 telles. Ce qui a été assez impressionnant à ce procès,
01:12:49 c'est que tous les jours, des personnes se sont
01:12:51 constituées partie civile, des fidèles, il y avait plus
01:12:53 de 300 fidèles dans cette synagogue, et
01:12:55 certains avaient toujours...
01:12:57 s'étaient toujours dit "mais en fait, je n'ai pas été blessée,
01:12:59 j'ai perdu personne, je ne suis pas
01:13:01 une victime". Ce sont des gens dont parfois la famille
01:13:03 avait été victime de la
01:13:05 Shoah, et donc n'arrivait pas à se dire
01:13:07 qu'elles étaient elles-mêmes victimes. Et à cette audience,
01:13:09 elles ont pu parler, elles ont pu dire comment
01:13:11 la vie avait été chamboulée par l'explosion
01:13:13 de cette bombe il y a 43 ans, et
01:13:15 elles attendaient que la justice passe.
01:13:17 Et c'est pour ça que, déjà, c'est pour
01:13:19 elles une bonne chose que ce procès
01:13:21 ait eu lieu. – Eh bien, merci beaucoup
01:13:23 Noémie Schultz, 43 ans après,
01:13:25 quel sens ça en a,
01:13:27 d'ailleurs ? – Il faut saluer
01:13:29 d'ailleurs le travail qui a été fait
01:13:31 par Marc Trévidi, qui a relancé
01:13:33 ce dossier, dont j'ai du mal à comprendre
01:13:35 effectivement qu'il a fallu attendre 43 ans
01:13:37 alors qu'on avait mis un examen,
01:13:39 je l'ai du mal à comprendre qu'un jeu d'instruction
01:13:41 avait fait un non-lieu, c'est une affaire
01:13:43 qui m'échappe sur ce plan-là. – Parce que
01:13:45 la personne qui est accusée et qu'on juge
01:13:47 ce matin a fait de la prison
01:13:49 en France et… – Détention provisoire.
01:13:51 – Exactement, et… – Jeu d'instruction.
01:13:53 – Et partout, pour le Canada. – On se dirait qu'il n'avait
01:13:55 pas assez de charges, il avait fait un non-lieu, qui a été
01:13:57 infirmé par la chambre d'instruction. – Cher Georges,
01:13:59 je pense qu'on ne peut pas comprendre aussi cette défaillance
01:14:01 si on ne rappelle pas, au départ,
01:14:03 qu'elle a été la première réaction
01:14:05 après l'attentat. C'était
01:14:07 un attentat d'extrême droite.
01:14:09 – On va appeler Jacques Vendredi,
01:14:11 parce que vous le savez, chaque vendredi,
01:14:13 Jacques Vendredi fait une surprise d'être dans
01:14:15 un endroit de Paris. Je voudrais vous préciser
01:14:17 quand même qu'en 2020, la loi d'accélération
01:14:19 et de simplification de l'action publique
01:14:21 dite ASAP
01:14:23 a renforcé
01:14:25 manifestement le domaine
01:14:27 des… pourquoi vous souriez ?
01:14:29 – ASAP, parce que ça fait ASAP,
01:14:31 "as soon as possible", aussi vite que possible.
01:14:33 – Voilà.
01:14:35 Depuis, les résidences secondaires sont protégées,
01:14:37 le préfet a dû répondre sous 48 heures
01:14:39 aux demandes d'évacuation des victimes propriétaires
01:14:41 ou locataires ou des personnes agissant pour elles.
01:14:43 Par exemple, un parent proche, voire la circulaire
01:14:45 du 22 janvier 2021.
01:14:47 Et en 2021, avec cette procédure, 170
01:14:49 propriétaires de logements squat
01:14:51 ont pu récupérer
01:14:53 leur logement en quelques jours. Vous voyez,
01:14:55 vous dites, c'est rare, 170
01:14:57 propriétaires ! – Oui, ils sont améliorés.
01:14:59 – 170 de trop, je suis d'accord.
01:15:01 – Oui, c'est pareil.
01:15:03 – Il y a eu la pollution de logements aussi anti-squatt.
01:15:05 – Et donc, les dispositions anti-squatteurs,
01:15:07 évidemment, c'est ça, faire de la politique, c'est s'occuper des gens,
01:15:09 même les 170 personnes, moi je vais aller squatter
01:15:11 chez vous, vous allez voir, je vais rencontrer,
01:15:13 je vais donner votre adresse, moi, aux gens.
01:15:15 Et puis je vais dire, vous pouvez aller
01:15:17 chez… et puis vous verrez. – Venez, venez,
01:15:19 vous serez bien reçus. – Bon, bien sûr.
01:15:21 Frappez, on vous ouvrira.
01:15:23 [Rires]
01:15:25 – Non, on vous ouvrira et après,
01:15:27 on vous frappera. – Voilà.
01:15:29 [Rires]
01:15:31 – Vous êtes méchants. – Oui.
01:15:33 – Vendroux, vendredi Vendroux !
01:15:35 Où est-il ?
01:15:37 [Musique]
01:15:39 [Musique]
01:15:41 [Musique]
01:15:43 [Musique]
01:15:45 [Musique]
01:15:47 – Vous nous écoutez, Martial, chaque vendredi,
01:15:49 de temps en temps ? – On nous regarde de loin.
01:15:51 – Vous nous regardez de loin, alors bon, voilà,
01:15:53 on a notre ami Jacques Vendroux.
01:15:55 Alors, je ne sais pas où est Jacques, je vois quand même
01:15:57 qu'il est derrière un drapeau de Nice,
01:15:59 donc j'imagine, c'est les aiglons,
01:16:01 ou l'Assez Milan, l'Assez Milan, pardon.
01:16:03 – Non, pas du tout, Pascal.
01:16:05 – Oui, bonjour. – Comment ça va, Pascal ?
01:16:07 – Mais ça va très bien. Parlez proche du micro.
01:16:09 – Alors, je parle proche du micro,
01:16:11 je voulais vous dire que je suis à Thiers,
01:16:13 dans un restaurant qui s'appelle La Pratola,
01:16:15 dont le patron s'appelle
01:16:17 David Ferraille,
01:16:19 c'est le président
01:16:21 Paris Intramuro du Milan
01:16:23 Assez des supporters.
01:16:25 Donc, il a décoré, pour vous,
01:16:27 son restaurant aux couleurs
01:16:29 du Milan Assez, qui est l'un des plus grands
01:16:31 clubs du football italien,
01:16:33 et pourquoi le Milan Assez ?
01:16:35 Parce que d'abord, ils ont discuté le "2000 finale"
01:16:37 historique contre l'Inter de Milan,
01:16:39 comme Milan Assez, il y a Nestor Combin,
01:16:41 et comme Milan Assez,
01:16:43 il y a des grands joueurs qui ont joué
01:16:45 comme les Maldini,
01:16:47 comme Giorgio Weah,
01:16:49 comme Pirlo, Cudicini, Rivera,
01:16:51 Nestor Combin, évidemment, Van Nistel,
01:16:53 Richecard, je ne vais pas tous les nommer,
01:16:55 mais je voulais faire un clin d'œil, aujourd'hui,
01:16:57 avec mon ami David, qui va d'ailleurs vous montrer,
01:16:59 Pascal, c'est pour vous,
01:17:01 le maillot du Milan Assez, regardez,
01:17:03 le voilà, et je voulais vous dire
01:17:05 surtout qu'il a inventé
01:17:07 une pizza
01:17:09 Pascal Pro Milan Assez,
01:17:11 c'est important, avec
01:17:13 tomate, vous êtes d'accord ?
01:17:15 Mozzarella, vous êtes d'accord ?
01:17:17 Corizo très très fort,
01:17:19 vous êtes d'accord ?
01:17:21 Et olive noire, qui vient du Japon,
01:17:23 mais ça c'est un truc,
01:17:25 mais la pizza est vendue 5 euros
01:17:27 à partir de 12h30,
01:17:29 vous pouvez rendre hommage au foot italien,
01:17:31 parce que nous, on n'a plus rien,
01:17:33 depuis l'initiation on n'a plus rien,
01:17:35 et dire simplement que le Milan Assez,
01:17:37 l'Inter, la Roma, l'Ajouve,
01:17:39 la Fiorentina sont qualifiés
01:17:41 pour des ligues des champions ou la ligue du repas,
01:17:43 donc bravo au foot italien, et je voulais faire
01:17:45 ce clin d'œil chez vous, voilà.
01:17:47 C'est important de le faire, surtout sur une chaîne d'info,
01:17:49 ça a toute sa place, bien évidemment, c'est une actualité importante.
01:17:51 En revanche, si vous me permettez,
01:17:53 je m'étonne que vous n'y aiez pas dit...
01:17:55 Ils sont qualifiés pour la demi-finale
01:17:57 de la ligue des champions.
01:17:59 On est au cœur de l'actualité,
01:18:01 on est au cœur de l'actualité, cher Jacques.
01:18:03 Mais je pensais, voyez-vous,
01:18:05 que vous diriez quand même "Assez Milan",
01:18:07 si vous me permettez, parce que les puristes
01:18:09 disent "Assez Milan", vous dites Milan Assez ?
01:18:11 Oui, alors là c'est très discutable,
01:18:13 on dit Milan Assez, Assez Milan,
01:18:15 en tous les cas, moi je suis avec mon ami David,
01:18:17 qui est le patron de la Prat,
01:18:19 alors la Prat... - Il n'a pas le droit de parler !
01:18:21 - C'est un thiern, dans le...
01:18:23 - Bon.
01:18:25 - Voilà ce que je voulais vous dire, Pascal.
01:18:27 - Oui, la pizza, bien sûr, à 5€.
01:18:29 Audrey Berthod nous rappelle les titres,
01:18:31 et après on a encore 2-3 petites séquences.
01:18:33 Vous savez, le vendredi, c'est assez étonnant
01:18:35 parfois, ce qui se passe dans notre émission
01:18:37 martiale, vous êtes, vous visitez,
01:18:39 nos amis sont habitués, mais vous, effectivement.
01:18:41 Je remercie évidemment, qui je remercie, Marine ?
01:18:43 - Qui je remercie ? - Le restaurant de Thiers,
01:18:45 dans la banlieue...
01:18:47 parisienne. - Non mais là, on vous entend plus.
01:18:49 On vous entend plus, c'est Audrey Berthod pour le moment.
01:18:51 A tout de suite.
01:18:53 - Une manifestation est attendue demain à Vendine,
01:18:55 en Haute-Garonne, contre la construction
01:18:57 d'une autoroute.
01:18:59 Les forces de l'ordre pourront utiliser des drones,
01:19:01 leur usage est à nouveau autorisé,
01:19:03 grâce à un décret publié hier
01:19:05 au journal officiel.
01:19:07 Les autorités s'attendent à une mobilisation
01:19:09 de 1 500 à 2 000 personnes,
01:19:11 avec une présence d'environ 200 éléments radicaux.
01:19:13 L'armée de terre a du mal à recruter.
01:19:15 Chaque année, 11 000 jeunes
01:19:17 qui, après avoir signé un contrat, sont formés
01:19:19 et un texte errant, mais depuis 2021,
01:19:21 une nouvelle recrue sur trois
01:19:23 démissionne avant terme.
01:19:25 Un phénomène d'une ampleur inédite,
01:19:27 signe d'un manque d'attractivité du métier
01:19:29 face aux privés. Enfin,
01:19:31 deux blessés en Russie. Moscou a déclaré
01:19:33 qu'un de ses avions de combat avait perdu
01:19:35 une munition au-dessus de Belgorod,
01:19:37 ville russe située près de la frontière ukrainienne.
01:19:39 C'était hier soir, les autorités locales
01:19:41 avaient signalé une puissante explosion.
01:19:43 Dimanche,
01:19:45 sur C8, vers 22h15,
01:19:47 l'essentiel chez Labraud.
01:19:49 Et comme chaque vendredi, je vous propose
01:19:51 d'écouter un des invités de Philippe,
01:19:53 qui recevra Eric-Emmanuel Schmitt, son dernier livre
01:19:55 "Le défi de Jérusalem". C'est un récit
01:19:57 de voyage aux sources
01:19:59 du christianisme.
01:20:01 Écoutons-le.
01:20:03 Jérusalem est outré, Jérusalem
01:20:05 est excessive. Et donc, c'était mon premier
01:20:07 contact avec Jérusalem. J'étais épuisé.
01:20:09 Et on arrive au sein des sépulcres.
01:20:11 Je ne comprends même pas très bien où je suis.
01:20:13 Et puis, par mécanique,
01:20:15 je suis une file. Et puis,
01:20:17 je regarde ce que font les gens. Alors, ils attendent.
01:20:19 Puis, ça genouille là devant. Et après,
01:20:21 il y a un moine qui ressemble un peu à un capot
01:20:23 qui les chasse pour qu'ils s'en vont.
01:20:25 Alors, je me dis, je vais faire la mécanique du pèlerin.
01:20:27 Je vais le faire. Et en fait, c'est le Golgotha,
01:20:29 le Mont du Crâne,
01:20:31 l'endroit où Pilate faisait
01:20:33 exécuter les prisonniers,
01:20:35 l'endroit du supplice.
01:20:37 Parce que la crucifixion,
01:20:39 ce n'est pas seulement une exécution, c'est un supplice.
01:20:41 On met trois jours à mourir d'asphyxie
01:20:43 sur une croix. Et c'était là.
01:20:45 Et l'endroit où, sans doute,
01:20:47 Jésus a été
01:20:49 agonisé.
01:20:51 Et voilà. Pouf ! Je suis poussé
01:20:53 à cet endroit-là. Et là, c'est ce que
01:20:55 vous avez cité.
01:20:57 Mes sens,
01:20:59 mes sens, à mon esprit,
01:21:01 mes sens perçoivent une présence.
01:21:03 Je sens une odeur d'homme.
01:21:05 Je sens une chaleur.
01:21:07 Vous savez, quand on s'approche d'un corps,
01:21:09 d'un cœur, on ressent une chaleur.
01:21:11 Et je sens un regard
01:21:13 qui est sur moi. Je panique.
01:21:15 Je rationalise.
01:21:17 Je cherche l'origine de l'odeur,
01:21:19 de la chaleur.
01:21:21 Je ne la trouve pas. - Et c'est incompréhensible.
01:21:23 - C'est l'incompréhensible qui me tombe dessus.
01:21:25 - Vous le dites, d'ailleurs. Le terme incompréhensible
01:21:27 est dans votre livre. - Voilà.
01:21:29 L'incompréhensible me tombe dessus. C'est-à-dire que mon esprit
01:21:31 ne comprend pas. Mon corps le perçoit.
01:21:33 Un homme est mort là, il y a 2000 ans,
01:21:35 et moi, je sens sa présence.
01:21:37 [musique]
01:21:39 - Et puis, comme
01:21:41 tous les samedis à 10h, je sais que
01:21:43 c'est une émission que vous ne ratez jamais.
01:21:45 Laurent Geoffrin, bonjour.
01:21:47 - Pas seulement Laurent Geoffrin. - Vous l'oubliez tout le temps.
01:21:49 - Non, je ne l'oublie pas, mais je sais
01:21:51 que vous, vous ne l'oubliez pas non plus.
01:21:53 Brigitte nous parlera de microbiote, un monde à part,
01:21:55 mais surtout un acteur clé
01:21:57 de notre santé.
01:21:59 - On a transplanté
01:22:01 le microbiote d'une souris
01:22:03 obèse sur une souris...
01:22:05 Quand je dis une, c'est plusieurs.
01:22:07 Sur des souris maigres,
01:22:09 elles sont devenues obèses,
01:22:11 et à contrario, on a transplanté
01:22:13 le microbiote de souris
01:22:15 obèses sur des souris maigres,
01:22:17 et elles sont devenues obèses. C'est-à-dire
01:22:19 une obèse, quand on lui transplante
01:22:21 son microbiote,
01:22:23 devient maigre. Enfin, tu imagines ? - Mais alors, pourquoi
01:22:25 on ne fait pas ça sur les hommes ?
01:22:27 - On a essayé chez l'homme, et pour l'instant,
01:22:29 on n'a pas de résultat
01:22:31 flagrant chez l'homme.
01:22:33 - Bon, bah écoutez, on va
01:22:35 se quitter, non
01:22:37 sans rappeler que Patrick Sébastien
01:22:39 vient de sortir un nouveau disque
01:22:41 que je vous propose d'écouter, quelques notes
01:22:43 de musique. - Bien entendu.
01:22:45 - Eh oui !
01:22:47 - Putain, c'est génial !
01:22:49 - Ah putain, c'est génial !
01:22:51 - J'imagine que dans le sixième arrondissement...
01:22:53 - Ah putain, c'est génial !
01:22:55 - J'imagine que dans le sixième arrondissement,
01:22:57 ce week-end,
01:22:59 vous pourrez inviter vos amis déguisés
01:23:01 et faisant la chenille...
01:23:03 - Avec des langues de belle-mère.
01:23:05 - Exactement, avec des langues de belle-mère.
01:23:07 Je remercie l'ami Jacques Vendroucq, je le salue,
01:23:09 qui nous a parlé de l'Assez Milan,
01:23:11 avec son ami David Ferraille... - Pascal, je remercie
01:23:13 Abra Tola, David Ferraille,
01:23:15 Hippo Valente, Paolo Valente
01:23:17 et Léonard Crozoli, vieille famille
01:23:19 milanaise. Voilà, je voulais le faire. - Pour que les choses soient claires,
01:23:21 après, vous avez le droit à des pizzas
01:23:23 gratuites dans les restaurants où vous allez,
01:23:25 des crêpes gratuites... - Ah non, mais là, là, là, là, là,
01:23:27 là, c'est du bénéf. - L'autre jour, vous étiez aussi
01:23:29 à la foire à Neneu,
01:23:31 vous avez le droit à des tours gratuites... - Mais oui, c'est grâce à vous,
01:23:33 Pascal, je ne paye nulle part maintenant.
01:23:35 - D'accord. C'est important de le dire,
01:23:37 effectivement, c'est du journalisme alimentaire que vous faites.
01:23:39 Merci ! - Carrément, mais vous pouvez dire,
01:23:41 vous pouvez dire, il n'y a pas de soucis. - C'était évidemment un plaisir
01:23:43 comme chaque vendredi. Émeric Gontier
01:23:45 était à la réalisation, Guillaume
01:23:47 Vignoure était à la vision,
01:23:49 Raphaël Lissac était au son,
01:23:51 Marine Lanson et Florian Doré
01:23:53 étaient avec nous, toutes les émissions sont retrouvées à CNews,
01:23:55 et elle ne sera pas là, Marine,
01:23:57 lundi, vous savez pourquoi ? - Parce qu'elle part pour...
01:23:59 - J'ai le droit de le dire, Marine, vous partez
01:24:01 en week-end ? Elle part pour Capri.
01:24:03 - Ah ! - Eh oui.
01:24:05 Et croyez-moi, ce n'est pas fini
01:24:07 avec l'homme avec qui elle part.
01:24:09 Croyez-moi. Ah ben là, c'est fini, en fait.
01:24:11 Notre émission est finie, me dit-elle.
01:24:13 Merci Jean-Marc Morndini,
01:24:15 dans une seconde.
01:24:19 - Bon, il a bien Patrick Sébastien.