L'Heure des Pros du 24/04/2023

  • l’année dernière
Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue pour cette nouvelle semaine.
00:00:04 Frédéric Beigbeder était à Bordeaux vendredi soir, invité de la librairie Mola, célèbre
00:00:08 pour parler de son livre "Confessions d'un hétérosexuel légèrement dépassé".
00:00:12 Des militantes féministes sont entrées dans la salle, ont interrompu son discours, ont
00:00:17 affiché des slogans hostiles au prétexte que Frédéric Beigbeder ferait l'apologie
00:00:22 du viol dans son dernier opus.
00:00:23 Je précise pour l'avoir lu que c'est évidemment inexact.
00:00:26 Depuis des mois, des poignées de militants manifestent sur des sujets divers pour interdire
00:00:32 qui est un journaliste, qui est une intellectuelle, qui est un homme politique.
00:00:36 Ces militants ne représentent généralement qu'eux-mêmes, sauf qu'ils ont un fort
00:00:41 pouvoir de nuisance.
00:00:42 On les appelle minorités actives et elles font régner un climat de terreur là où
00:00:46 elles passent.
00:00:47 Les manifestantes de vendredi ont vandalisé la librairie Mola qui dit si un libraire ou
00:00:53 demain peut-être un éditeur ne rechignera pas à inviter à publier un écrivain qui
00:00:59 ne plaît pas à ces dames.
00:01:00 Les minorités actives influencent, dictent ou imposent leur dictate sans aucune légitimité.
00:01:08 C'est l'une des clés pour analyser et comprendre la société française.
00:01:12 Il est 9h, Son Maya à la midi est avec nous.
00:01:15 Emmanuel Macron à l'offensive dans une interview chez nos confrères du Parisien.
00:01:23 Le chef de l'Etat a répondu aux questions de 11 lecteurs.
00:01:26 Interrogé sur son bilan, jusqu'au chantier à venir, Emmanuel Macron a affirmé son
00:01:31 intention de se réengager dans le débat.
00:01:33 Par ailleurs, il a reconnu avoir été absent pour défendre sa réforme des retraites.
00:01:37 Pour rappel, cela fait un an au jour qu'il a été réélu pour un second mandat.
00:01:42 A un peu plus de 450 jours avant le début des Jeux de Paris, Rachida Dati tira boule
00:01:48 et rouge sur la sécurité et la mobilité.
00:01:50 Dans une interview dans les colonnes du Figaro, la maire-élaire du 7e arrondissement de Paris
00:01:55 affirme avoir demandé au préfet de reprendre la compétence circulation le temps des Jeux.
00:02:00 En résumé, pour l'élue parisienne, Paris n'est tout simplement pas prête pour l'événement.
00:02:05 Et puis pour la première fois depuis novembre 2007, l'Olympique de Marseille est parvenu
00:02:10 à arracher un succès 1-2 à Lyon ce dimanche.
00:02:13 Un résultat qui vaut de l'or dans la course à la qualification directe en Ligue des Champions.
00:02:18 Pour leur coach Igor Thudor, c'est une belle victoire face à un grand rival et elle est méritée.
00:02:23 Mais rien n'est joué pour l'OM, il reste encore deux matchs, Lens le 6 mai et Lille le 21 mai.
00:02:29 Et ce qui est tout à fait exceptionnel sur ce but que vous voyez, je pense que c'est très rare dans l'histoire du foot,
00:02:34 les trois derniers joueurs qui touchent le ballon sont des joueurs lyonnais pour un but marseillais.
00:02:43 Ça, la probabilité que les trois derniers joueurs soient de l'équipe adverse quand tu marques un but sont infinitésimales.
00:02:56 - Ça m'a plu. - Le caractère absolument exceptionnel de cette chose m'avait échappé.
00:03:02 Je dis bonjour à Elisabeth Lévy, à Philippe Bilger, à Gérard Leclerc, à Nathan Levers
00:03:11 et à notre ami Florian Tardif.
00:03:15 Ce que je disais là est très banal, pardonnez-moi, je n'ai fait qu'enfoncer des portes ouvertes en disant ce que j'ai dit sur les minorités actives.
00:03:21 Mais c'est vrai que c'est assez fou.
00:03:22 Alors Frédéric Belbedé, vous le connaissez, il sera là d'ailleurs vendredi.
00:03:27 Il sera avec nous. Je le salue d'ailleurs s'il nous écoute dans son Sud-Ouest natal, pas natal, mais en tout cas d'adoption.
00:03:33 Et je vous propose de voir le sujet à Bordeaux parce que je trouve que c'est un sujet très intéressant,
00:03:37 parce qu'aujourd'hui il contamine toute la société française.
00:03:39 C'est personne, c'est 10 personnes, c'est 10 personnes, 10 jeunes femmes qui sont là, qui inventent,
00:03:45 quoi qui inventent, qui expliquent qu'il fait l'apologie du viol dans son bouquin.
00:03:48 Écoutez et voyez le sujet.
00:03:51 Elles étaient une dizaine à coller ces slogans avant la venue de l'auteur près de la librairie Mola.
00:03:57 Une action qui interpelle.
00:03:59 Je ne trouve pas ça forcément bien pour le libraire.
00:04:03 Je veux dire, je pense qu'il y est pour rien, donc c'est dommage.
00:04:05 Mais bon, je pense qu'on peut discuter avant de vandaliser.
00:04:08 Il défend ce qu'il pense, après on est d'accord, on n'est pas d'accord,
00:04:11 mais c'est ça la démocratie aussi, c'est de pouvoir en parler.
00:04:13 C'est une manière d'agir comme une autre, c'est une manière de se faire entendre.
00:04:16 Je n'aime pas tellement qu'on s'attaque aux livres.
00:04:18 Il faut laisser les livres à tout le monde de la manière dont ils sont écrits, que ce soit n'importe qui.
00:04:23 Rapidement, Frédéric Becbedé a pris la parole et dénonce la censure voulue par ces individus.
00:04:28 Ce sont des gens qui veulent empêcher une rencontre dans une librairie,
00:04:32 qui saccagent une librairie en France en 2023 et qui appellent à la censure.
00:04:37 Un dispositif de sécurité a même été mis en place vendredi pour son arrivée.
00:04:42 Sa conférence s'est déroulée sans heure jusqu'à ce qu'elle soit interrompue
00:04:45 par une dizaine de militantes féministes, obligeant l'écrivain à quitter les lieux.
00:04:50 "L'écrivain, on ne peut pas le dire !"
00:04:52 Dans une tribune, l'écrivaine Tristane Bannon s'insurge de cet incident.
00:04:56 Frédéric Becbedé déchaîne désormais la haine et la vindicte.
00:04:59 Qu'on lui reproche de s'être positionné en victime dans un monde qui en déborde,
00:05:03 tandis qu'il est lui né blanc, bourgeois et au bon endroit du globe, et d'une injustice crasse.
00:05:09 Il n'y a pas de compétition du malheur.
00:05:11 Contacté, la librairie Molla n'a pas souhaité nous répondre.
00:05:15 "C'est ça qui est intéressant aussi, c'est que,
00:05:17 moi je trouve que la librairie Molla, pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:05:19 elle n'est pas très courageuse."
00:05:21 "Ben non."
00:05:21 "Parce qu'elle ne prend pas non plus la parole.
00:05:23 Et c'est ça le problème des minorités actives, c'est-à-dire qu'il faut se battre.
00:05:26 Ils ne sont pas très courageux, parce qu'ils ont été vandalisés,
00:05:30 ils ne veulent pas en parler.
00:05:31 Tout le monde met le mouchoir, c'est ça que moi qui m'ennuie.
00:05:33 C'est 10 personnes, il faut se battre.
00:05:35 Alors si c'était que Frédéric Beigbeder, mais Alain Finkielkraut à Sciences Po en 2019,
00:05:40 Geoffroy Lejeune interdit à Sciences Po en 2021,
00:05:43 Sylvia Nagasinski interdit à Bordeaux, c'était dans l'université de Paris-Montagne,
00:05:47 François Hollande qui n'a même pas pu se rendre à Lille.
00:05:50 Et je vous lirai tout à l'heure la tribune de Gaspard Proust,
00:05:54 qui a parlé d'Hugo Clément, parce qu'Hugo Clément a parlé,
00:05:58 ou a fait une conférence avec Valeurs Actuelles, il était invité de Valeurs Actuelles,
00:06:01 et il reçoit des tombeaux d'insultes.
00:06:05 Donc voilà, c'est la société française, je vous soumets ce thème.
00:06:07 - Sur l'histoire de... - Elisabeth Lévy, qu'en pensez-vous ?
00:06:09 - Moi ça ne m'étonne pas, et vous dites que Mola n'est pas courageux,
00:06:13 ce qui est encore plus grave c'est les universités.
00:06:15 Parce que Mola est une entreprise privée,
00:06:17 ce n'est pas non plus une multinationale qui a des services de sécurité.
00:06:21 Ils ne sont pas courageux parce qu'il y a beaucoup de gens qui n'habitent pas.
00:06:24 Mais dans une université, quand ça se passe, vous avez cité toutes ces universités,
00:06:29 c'est dramatique, vous l'avez dit, ce sont des minorités,
00:06:32 et peut-être on reviendra, si on continue à en parler,
00:06:36 sur la question des féministes particulièrement,
00:06:39 parce qu'elles sont particulièrement hargneuses,
00:06:43 et dans l'histoire Beck Bédé c'est très intéressant.
00:06:45 - Mais Frédéric Beck Bédé, je l'ai eu au téléphone,
00:06:47 il a voulu parler avec elles, tu ne parles pas ?
00:06:50 Parce qu'en fait, pourquoi tu ne parles pas ?
00:06:51 - Parce qu'elles ne peuvent pas argumenter.
00:06:55 Moi je l'ai lu son bouquin, il ne fait pas l'apologie du viol.
00:06:58 Personne ne fait l'apologie du viol d'ailleurs en France.
00:07:01 Que je sache, je ne crois pas.
00:07:03 Mais dans son bouquin, ce n'est pas ça son bouquin.
00:07:06 Donc Beck Bédé, il veut parler avec elles, elles refusent.
00:07:10 Et on a ce phénomène-là.
00:07:12 On a ce phénomène-là parfois sur cette chaîne,
00:07:13 je vous rappelle que Sophie Binet dit "je ne parle pas à ces news".
00:07:16 Pourquoi ?
00:07:17 - Qui ? Sophie Binet ?
00:07:19 - Elle dit "je ne parle pas à ces news".
00:07:20 Pourquoi ?
00:07:21 Bon voilà, elle peut venir.
00:07:22 Madame Gérard a argumenté,
00:07:24 nous faisons une émission tous les matins,
00:07:28 il y a des sensibilités différentes sur ce plateau.
00:07:31 Regardez, on a un plateau ce matin,
00:07:34 il y a quatre personnes qui ont des sensibilités.
00:07:36 Florian, lui, est journaliste et il n'en a pas.
00:07:39 Il est plus neutre.
00:07:41 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:07:42 Gérard n'a pas la sensibilité de Philippe Billiard.
00:07:45 - Oh, quoique.
00:07:46 - Non mais...
00:07:48 - Il faut en revenir toujours à la fameuse phrase de Voltaire,
00:07:51 "je suis en désaccord avec vous,
00:07:53 mais je me battrai pour que vous puissiez exprimer votre opinion".
00:07:56 C'est ça qui est terrible.
00:07:57 Moi, à la limite, toutes les opinions,
00:08:00 sauf quand elles relèvent du délit, ça c'est autre chose,
00:08:02 mais toutes les opinions sont entendables,
00:08:05 si je puis employer ce mot horrible.
00:08:08 Audibles.
00:08:09 C'est plus qu'audibles, c'est qu'après tout, on peut les défendre.
00:08:11 Voilà.
00:08:12 Et donc, moi, je comprends à la limite,
00:08:14 même si je suis en total désaccord avec elle,
00:08:17 que des féministes n'aiment pas le livre de bec-bédé.
00:08:21 Mais elles n'aiment pas, elles le disent,
00:08:24 elles débattent avec lui, mais elles n'interdisent pas.
00:08:27 On peut... D'ailleurs, dans votre introduction,
00:08:29 vous avez oublié un autre exemple,
00:08:30 qui est celui de Depardieu à Lille,
00:08:32 qui ne peut pas tenir un concert.
00:08:35 Mais vous rendez... C'est incroyable.
00:08:38 Alors, quant à bec-bédé, Depardieu, on pourrait dire,
00:08:41 il y a...
00:08:42 Pour l'instant, il n'est pas condamné, attention,
00:08:44 mais il y a, semble-t-il, des accusations qui sont...
00:08:47 Vous parlez de Depardieu ?
00:08:47 Depardieu, pardon.
00:08:48 Qui sont...
00:08:49 Exactement.
00:08:49 Bec-bédé, il n'y a rien.
00:08:51 Il n'y a rien.
00:08:53 Je veux dire, comment l'accuser de viol ?
00:08:56 C'est du délire absolu.
00:08:57 Mais parce que c'est simplement un homme qui a affiché,
00:08:59 qu'il dit des choses...
00:09:01 son plaisir avec les femmes.
00:09:02 Voilà, qui dit des choses.
00:09:03 Et qui a affiché, effectivement,
00:09:05 des liaisons multiples avec des jolies femmes.
00:09:08 En fait, c'est l'homme qui aimait les femmes de François Truffaut,
00:09:11 joué par Charles Bendenea il y a 50 ans.
00:09:13 Mais cet homme-là, aujourd'hui, il est admis sur...
00:09:15 Ce n'est pas un délit.
00:09:16 Ah oui, mais maintenant, si.
00:09:17 Bah si, bien sûr.
00:09:18 C'est pas loin.
00:09:19 J'invite tout le monde à regarder
00:09:21 "L'homme qui aimait les femmes",
00:09:23 film de 77, avec Charles Benner,
00:09:25 qui joue Bertrand Moran.
00:09:27 Aujourd'hui, c'est un harceleur.
00:09:28 Le film ne sort pas.
00:09:29 Parce que quand il est au téléphone,
00:09:31 je crois que c'est à voix de Nathalie Baye,
00:09:32 et qu'il lui dit "Bonjour mademoiselle",
00:09:33 il y a quelqu'un qui le réveille tous les matins,
00:09:35 c'est l'horloge, par là.
00:09:37 Et il est là,
00:09:38 "Est-ce que vous pouvez...
00:09:39 je voudrais vraiment vous rencontrer,
00:09:40 vous avez une jolie voix et tout ça."
00:09:41 "Non, j'ai autre chose à faire."
00:09:42 Et puis le lendemain, il refait la même chose.
00:09:43 Harceleur.
00:09:44 Harceleur.
00:09:45 Alors "L'homme qui aimait..."
00:09:46 Truffaut, harceleur.
00:09:47 Ça peut être d'ailleurs...
00:09:48 On peut peut-être le considérer
00:09:50 comme du harcèlement, attention,
00:09:51 appeler quelqu'un tout à...
00:09:52 C'est peut-être...
00:09:53 Non, c'est la fille qui est là,
00:09:54 c'est la fille de l'horloge,
00:09:55 qui attend qu'on réveille.
00:09:56 Tous les matins, il y a une voix...
00:09:57 Tous les matins, il y a une voix...
00:09:58 Tous les matins, il y a une voix
00:09:59 qui le réveille dans le film.
00:10:00 Tous les matins.
00:10:01 Il adore cette voix,
00:10:02 il veut la rencontrer.
00:10:03 Tous les matins, il fait...
00:10:04 Alors je sais pas,
00:10:05 peut-être que c'est un harceleur.
00:10:06 Les jambes des femmes sont des compas
00:10:07 qui arpentent la terre.
00:10:08 Oui, sur l'affaire de Frédéric Becbédé,
00:10:09 Moi, ce que je trouve absolument navrant,
00:10:10 en fait, c'est qu'il est question de tout,
00:10:11 sauf du livre.
00:10:12 C'est ça qui est très grave.
00:10:13 C'est-à-dire qu'on ne discute pas.
00:10:14 Il faut voir comment est structuré
00:10:15 ce genre de situation.
00:10:16 Vous avez un moment où le débat porte,
00:10:17 non pas sur un livre qui est écrit avec...
00:10:18 Et en plus, l'oeuvre de Frédéric Becbédé
00:10:19 est importante, elle est nuancée,
00:10:20 elle est complexe, mais sur la promotion,
00:10:32 et même sur des extraits de la promotion.
00:10:35 Donc on commande du commentaire,
00:10:36 de commentaire, de commentaire,
00:10:37 dont l'oubli est le livre.
00:10:38 Donc le grand paradoxe de cette situation,
00:10:39 c'est qu'en fait, une promotion qui est destinée...
00:10:40 Une promotion, en fait, n'a aucun intérêt,
00:10:41 en dehors du fait de faire parler d'un livre,
00:10:42 normalement, dans la littérature.
00:10:43 Et là, c'est la promotion qui prend
00:10:44 totalement le pas sur la littérature
00:10:45 dont elle est destinée.
00:10:46 Et c'est ça qui est très grave.
00:10:47 Et c'est ça qui est très grave.
00:10:48 Et c'est ça qui est très grave.
00:10:49 Et elle ne prend pas le pas sur la littérature
00:10:50 sur laquelle elle devrait porter.
00:10:51 Et ça, c'est extrêmement grave.
00:10:52 On peut n'être pas emballé par la personnalité
00:10:55 de Frédéric Becbédé, par certaines polémiques
00:10:58 à l'époque de Matzneff, le clientélisme des juries,
00:11:02 mais il est scandaleux d'interdire.
00:11:04 Je rejoins ce qu'a dit Gérard,
00:11:06 donc je suis proche de la vérité.
00:11:08 Évidemment, c'est le fait qu'en réalité,
00:11:11 on a le droit de tout dire,
00:11:13 mais on n'interdit pas.
00:11:15 C'est fondamental.
00:11:16 Oui, mais moi, ce qui m'ennuie,
00:11:17 c'est le climat de terreur
00:11:18 et les conséquences du climat de terreur.
00:11:19 Frédéric Becbédé, qui a dit
00:11:21 « si on commence, où est-ce que ça s'arrête ? »
00:11:22 La censure mène toujours au totalitarisme,
00:11:24 elle mène toujours à des violences physiques.
00:11:26 C'est très sérieux, ce n'est pas un sujet de blague.
00:11:28 Voilà ce qu'il a dit samedi soir.
00:11:30 Je vous le répète, il sera vendredi avec nous.
00:11:32 Et puis parallèlement à ça,
00:11:33 Gaspard Proust a fait une chronique époustouflante hier,
00:11:36 très brillante quand même.
00:11:38 Souvent, dans le journal du dimanche,
00:11:41 ça s'appelle « Dans mes bras, frère Clément »,
00:11:44 parce que Hugo Clément est allé à Valeurs Actuelles
00:11:46 pour parler.
00:11:48 Mais Valeurs Actuelles, c'est le diable pour certains,
00:11:50 c'est comme CNews.
00:11:51 Il y a des gens qui considèrent, je ne sais pas,
00:11:53 je dois être Lucifer,
00:11:55 ou nous devons être Lucifer le matin.
00:11:57 Surtout, on va présenter l'émission
00:11:59 avec un truc crochu.
00:12:01 Bref.
00:12:02 Et alors, qu'est-ce qu'il dit Gaspard Proust ?
00:12:04 « Comme toi, cher frère, j'ai le droit à la pathétique levée de bouclier
00:12:06 de l'amicale des mégots moralistes,
00:12:08 ce bataillon de zombies de cendriers
00:12:10 qui renaissent de leur néant
00:12:12 dès qu'un vent contraire se met à souffler
00:12:14 sur leurs cendres moribondes.
00:12:16 À leurs yeux, tu as osé la transgression ultime,
00:12:18 parler écologie avec Jordan Bardella.
00:12:20 Ô malheureux !
00:12:22 T'as rendu compte que tu franchissais la barrière
00:12:24 des espèces. Ils ne cessent de réclamer
00:12:26 des débats, mais sont incapables
00:12:28 de parler à autre chose qu'à des miroirs.
00:12:30 En vérité, s'ils ont du matin au soir
00:12:32 le mot « fascisme » à la bouche,
00:12:34 c'est parce que c'est d'abord d'eux-mêmes
00:12:36 qu'ils ont peur.
00:12:38 Il y a pire que de se faire insulter par des crétins,
00:12:40 c'est de se soumettre à leur bêtise. »
00:12:42 « Il y a une chose qu'on ne dit pas souvent,
00:12:44 c'est la bêtise. On n'insiste pas assez sur la bêtise.
00:12:46 Je suis sûr, dans l'espace public,
00:12:48 on n'ose pas le dire,
00:12:50 mais il y a une palanquée d'imbéciles.
00:12:52 On n'ose pas le dire comme ça,
00:12:54 et de crétins.
00:12:56 Je ne citerai pas de nom,
00:12:58 mais il y en a.
00:13:00 C'est tristotin.
00:13:02 Et il y en a un paquet.
00:13:04 Je ne vais pas les citer. »
00:13:06 « Si notre ami Golden Adel
00:13:08 était là, il attirerait notre attention
00:13:10 sur le fait que le même week-end,
00:13:12 Sandrine Rousseau a pu proférer
00:13:14 tranquillement, je crois que c'était ce week-end,
00:13:16 peut-être quelques jours avant,
00:13:18 dans un Sciences Po,
00:13:20 qu'elle parlait de « suprématisme blanc »
00:13:22 à propos du Rassemblement national,
00:13:24 à propos de ces gens-là.
00:13:26 C'est du suprématisme blanc.
00:13:28 Je ne sais pas si vous vous rendez compte. »
00:13:30 – J'ai vu que Cynocrine t'avait dit
00:13:32 un petit mot gentil sur elle,
00:13:34 parce qu'on lui proposait une photo
00:13:36 de Sandrine Rousseau, et elle a dit
00:13:38 « Est-ce que vous aimez… est-ce qu'il y a un homme
00:13:40 qui a grâce à vos yeux ? »
00:13:42 Et Sandrine Rousseau lui a répondu
00:13:44 « Ah, vous en êtes là ? »
00:13:46 Alors après il y a eu un déchaînement.
00:13:48 – Mais Sandrine Rousseau, c'est encore autre chose,
00:13:50 parce que ceux qui la connaissent soulignent quand même
00:13:52 une personne qui est intelligente et subtile.
00:13:56 – C'est étonnant d'ailleurs.
00:13:58 – En tout cas…
00:14:00 – Par rapport à l'image qu'elle peut renvoyer dans les médias,
00:14:02 moi-même, la première fois que j'ai discuté…
00:14:04 – Mais c'est comme Alice Coffin,
00:14:06 d'une autre émission, formidable !
00:14:08 J'ai fait une émission formidable avec elle,
00:14:10 parce que vraiment, c'est une femme vraiment intigée.
00:14:12 – Les mêmes propos peuvent être tenus très contestables
00:14:16 de gauche, et pas de droite.
00:14:18 – L'étincelle initiale chez Sandrine Rousseau
00:14:20 est toujours excellente.
00:14:22 C'est après que ça se perd.
00:14:24 – Moi je trouve qu'elle devrait venir nous voir, Sandrine Rousseau.
00:14:26 – Bien sûr. – Franchement, ça serait formidable.
00:14:28 Sandrine Rousseau, si vous nous écoutez,
00:14:30 venez un matin avec nous.
00:14:32 – Je pensais qu'elle vienne en plus.
00:14:34 – Je la vois assez régulièrement, mais en fait,
00:14:36 elle utilise le système médiatique à son avantage.
00:14:42 – En tout cas, qu'elle vienne un matin sur un plateau,
00:14:44 et puis on échangera.
00:14:46 Et selon la célèbre formule, un ennemi,
00:14:48 c'est quelqu'un avec qui on n'a pas déjeuné.
00:14:52 – C'est vrai.
00:14:54 – Un ennemi, c'est quelqu'un avec qui on n'a pas déjeuné.
00:14:56 Donc on va se rencontrer, on trouvera peut-être des points d'accord.
00:14:58 Bon, Depardieu à l'huile, vous l'avez vu, vous en avez parlé,
00:15:02 c'était pareil, c'était vendredi soir.
00:15:05 Regardez la séquence d'ailleurs de Depardieu à l'huile qui a été interrompue.
00:15:08 [Chant]
00:15:30 Bon, et tout le monde déteste Depardieu,
00:15:32 c'est une enquête d'un site qui est sorti,
00:15:34 avec des témoignages, parfois anonymes, parfois pas d'ailleurs.
00:15:37 Mais là encore, Gérard Depardieu, d'abord, il dément évidemment
00:15:42 les accusations qu'ils ont portées sur lui,
00:15:44 et que je sache, il n'est poursuivi ni condamné.
00:15:46 – Résumption d'innocence.
00:15:48 – Je veux dire, c'est-à-dire que ce n'est pas Bertrand Cantat
00:15:50 qui a tué Marie-Etrintignan, et on peut comprendre effectivement
00:15:54 que lorsqu'il monte sur scène, il y ait des gens qui souhaitent
00:15:57 qu'il reste plutôt chez lui, mais il y a une échelle, bien évidemment,
00:16:02 ce n'est pas la même chose, me semble-t-il.
00:16:04 – Ça pose une question aussi, de se dire,
00:16:06 quelle est la concrétude de la présomption d'innocence ?
00:16:10 C'est-à-dire la présomption d'innocence, c'est un grand principe abstrait
00:16:13 qui vaut en droit, mais dans la société, dans la réalité des faits,
00:16:16 quand vous avez une enquête d'un journal avec des accusations,
00:16:20 avec des récits, avec des témoignages, etc., que vaut le grand principe ?
00:16:24 Qu'est-ce que ça change dans la vie de la personne qui est accusée
00:16:27 de savoir qu'il est présumé innocent ? Pas grand-chose en fait.
00:16:30 – Deuxième sujet, sujet sociétal sur lequel je voulais vous interroger,
00:16:34 c'est le mariage pour tous, parce qu'il a 10 ans le mariage pour tous.
00:16:37 Alors, qu'est-ce que ça nous paraît loin ?
00:16:39 Vous vous rendez compte ? Les débats qui nous paraissent aujourd'hui
00:16:42 d'un autre temps, vraiment, c'est la préhistoire.
00:16:46 Comment peut-on imaginer que des gens soient allés dans la rue pour… ?
00:16:52 – Bah si. – Moi j'ai été…
00:16:54 – Pour lutter contre, dans ces proportions-là, avec parfois,
00:16:57 cette forme de violence quand même.
00:17:00 Alors, je voulais vous faire écouter, Eric Zemmour d'ailleurs,
00:17:03 plus personne ne défend l'idée de l'arrêter ou de l'abolir.
00:17:09 Et chacun trouve, ceux qu'il défendait, des subtilités pour dire
00:17:12 "c'est pas le mariage pour tous qui m'ennuyait, mais c'était autre chose,
00:17:15 c'est ça qui est drôle". Ah non, c'était pas ça à l'époque.
00:17:17 Écoutez par exemple, le premier que je voulais vous faire écouter,
00:17:19 c'est Eric Zemmour.
00:17:20 Pourquoi j'étais hostile ? J'étais hostile à ce mariage pour tous,
00:17:25 au mariage homosexuel, parce que je savais, j'avais compris,
00:17:28 j'avais lu les programmes des lobbies LGBT, je savais que ce mariage
00:17:33 était une étape dans un cadre beaucoup plus long,
00:17:36 et dans un projet beaucoup plus long.
00:17:38 En vérité, après le mariage, il était prévu qu'il y ait,
00:17:41 qui avait été précédé du PAX, il était prévu qu'il y ait ensuite
00:17:45 la PMA pour les femmes seules et les couples de lesbiennes,
00:17:50 puis la GPA pour les hommes homosexuels.
00:17:55 Vous savez combien il y a eu de mariages pour tous ?
00:17:57 70 000, 70 000, ça fait 3% des mariages.
00:18:00 La société française, elle n'a pas changé, simplement,
00:18:02 tu as donné un droit à des gens qui n'en avaient pas.
00:18:04 Je suis désolé, mais l'argument de Zemmour n'est pas bon,
00:18:07 parce qu'il était bien précisé, la loi, ce n'était pas sur la PMA,
00:18:11 la PMA est devenue, depuis d'ailleurs, c'est vrai,
00:18:13 et ce n'était pas non plus léger, et c'était sans arrêt répété.
00:18:16 Donc, ce à quoi les gens s'opposaient, c'était au mariage homosexuel.
00:18:20 - Oui, mais ce n'est pas vrai. - C'était au mariage homosexuel.
00:18:23 - Non, ce n'est pas vrai. - Et c'est au mariage homosexuel
00:18:25 qu'il ne retirait rien aux autres, qui simplement ajoutaient une liberté.
00:18:28 - Mais si c'était... - Alors, pardon Gérard, mais...
00:18:30 - Pardon, mais vous avez compris... - Non, non, mais vas-y, Philippe.
00:18:32 - Non, non, mais... - Je répondrai après.
00:18:34 Non, mais Gérard, on a connu tellement de lois, de dispositions
00:18:38 qui apparemment pouvaient s'arrêter à ce qu'elles éditaient
00:18:42 et qui ont été prolongées de manière perverse par un progressisme discutable
00:18:48 que là, les gens avaient le droit de croire que le mariage pour tous,
00:18:52 d'ailleurs, ça n'est pas terminé, la GPA un jour viendra,
00:18:57 et ça n'est pas un scandale à l'époque d'avoir pensé qu'il y aurait autre chose.
00:19:02 - Regardez ce qu'a dit Gérald Darmanin, parce que Gérald Darmanin,
00:19:04 c'est intéressant parce qu'il se positionne sans doute politiquement
00:19:06 pour les futures années. Il sait que ça peut être quand même un point
00:19:09 pour lui qu'on pourrait lui reprocher. Il dit "le parti socialiste,
00:19:12 le président Hollande en particulier, a eu raison contre la droite
00:19:15 qui était, je crois, un peu décalée. Je me suis trompé, je le reconnais,
00:19:18 je regrette profondément et j'ai blessé."
00:19:20 Ben oui, il a raison. - Moi, je ne suis pas tout à fait...
00:19:23 - "Je suis conseiller municipal, si un couple gay souhaite que je l'aie mariée,
00:19:26 je le ferai bien volontiers, comme tout couple."
00:19:28 - Ben, ça c'est normal, c'est la loi, mais...
00:19:30 - À l'époque, ils refusaient de le faire. Ils étaient maires de tout coin
00:19:33 et ils ne souhaitaient pas justement marier des couples du même sexe.
00:19:37 - En fait, ce qui est intéressant, c'est comme le débat sur l'avortement
00:19:40 il y a 50 ans, ça nous paraît tellement loin.
00:19:42 Vous imaginez quelqu'un revenir sur ce sujet ?
00:19:44 - Non, mais même... - Non, mais sérieusement.
00:19:46 - Non, mais vous avez raison sur le... Vous avez raison parce qu'il y a
00:19:49 deux choses dans cette loi. Il y a un truc gentillet de la vie quotidienne,
00:19:53 on s'aime, on veut se marier, et honnêtement, ça a dérangé personne.
00:19:57 Il y a une question anthropologique. - Oui, ça dérangeait beaucoup de gens.
00:19:59 - Bien sûr que si. - Que des homosexuels se marient,
00:20:01 pardonnez-moi, il y a des gens qui sont... - Alors, pardon, pardon.
00:20:04 - Que dérangeait... - Pardon, pardon.
00:20:06 - Quel était le slogan de la manif de tous ?
00:20:08 - Pardon, je répète, alors ça dérangeait des... Je retire, ça dérangeait des gens.
00:20:12 - Il y a des gens que ça dérange les homosexuels, la réponse est oui.
00:20:14 - D'accord, alors il y avait d'autres raisons, et je suis...
00:20:17 C'est là-dessus que je... Pardon, vous avez raison.
00:20:19 Mais il y avait d'autres raisons de s'y opposer qui étaient des raisons
00:20:22 anthropologiques, qui étaient la filiation, et moi je me rappelle très bien
00:20:26 l'avoir dit 50 fois à l'époque, pas sur ces plateaux parce qu'on n'existait
00:20:31 pas encore, je crois, mais je... Enfin, cette émission...
00:20:35 - On était peu de choses. - Cette émission, je me rappelle
00:20:38 l'avoir dit 50 fois à l'époque, ce qui me gêne, c'est pas le mariage,
00:20:41 le mariage, trouver ça un peu bizarre de ressusciter quelque chose
00:20:45 qui était en train de mourir, qui était le mariage bourgeois,
00:20:47 c'était la filiation, et beaucoup de gens disaient à l'époque,
00:20:50 si vous ouvrez le mariage, demain il y aura la PMA, et après demain la GPA.
00:20:54 Eh bien, on y arrive. - Et alors ?
00:20:56 - Ah ben, quel est le problème ? - Et bien, anthropologiquement...
00:20:59 - Quel est le problème ? Au fond, quel est le problème ?
00:21:01 Vous voulez que je vous montre des enfants, moi, qui sont nés dans des couples
00:21:03 hétérosexuels, dans l'état où ils sont ? - Alors, comme je l'ai déjà dit...
00:21:05 - Non mais sérieusement. - Comme je l'ai déjà dit.
00:21:07 - Vraiment. - Comme je l'ai déjà dit...
00:21:08 - Où est le problème ? L'important, c'est un enfant qui soit accompagné...
00:21:10 - Ce que je ne savais pas, c'est qu'un homme, que deux hommes élèvent,
00:21:13 ou deux femmes élèvent des enfants, c'est pas l'élevage, c'est la fabrication,
00:21:17 c'est de dire à des enfants qu'ils sont nés de deux hommes.
00:21:20 Ça, c'est con. - Et ils sont pas idiots, les enfants ?
00:21:22 - Je sais, les enfants, ils ont bien compris qu'ils sont pas complètement idiots.
00:21:26 - Bon, Nathan. - Non, mais dis donc, la dénonciation n'était pas absurde
00:21:30 lorsqu'elle n'allait pas jusqu'à manif... Moi, je n'ai jamais manifesté.
00:21:35 J'aurais trouvé absurde d'aller manifester contre des compatriotes
00:21:39 au prétexte qu'ils sont homosexuels et qu'ils veulent le mariage,
00:21:43 mais l'offensive contre le mariage pour tous n'était pas complètement délirante.
00:21:50 - Ecoutez François-Xavier Bellamy, après je donne très vite la parole à Nathan Devers, ce qu'il a dit.
00:21:54 - Ce que je disais à l'époque, c'est que le sujet, ça n'était pas le mariage des personnes homosexuelles.
00:22:01 Ce qui était en jeu, c'était un modèle de société qui incluait l'extension de la PMA,
00:22:05 au-delà de sa dimension thérapeutique, telle qu'elle était définie jusqu'il y a encore quelques années,
00:22:12 et puis la gestation pour autrui. Je continue de ne pas considérer,
00:22:15 et je ne voudrais pas m'excuser de cela, je ne considère pas comme un progrès
00:22:19 de la gestation pour autrui, qui consiste à exploiter le corps des femmes.
00:22:22 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à l'époque, le fait de témoigner de manière paisible,
00:22:27 de manière argumentée, nos réserves sur ce projet, nous valait immédiatement d'être insultés,
00:22:34 et pendant des mois.
00:22:36 - Ce qui est marrant, c'est qu'aujourd'hui il y a un consensus sur la PMA,
00:22:38 alors que la PMA a été discutée il y a 10 ans, et maintenant c'est HMVPA,
00:22:41 mais dans 10 ans la GPA, il n'y aura plus de problème non plus.
00:22:43 En fait la société, elle avance, la demande, c'est de la demande des gens.
00:22:48 - Non, tu ne peux pas ne pas répondre à la demande sociétale.
00:22:50 - Bien sûr, et quand il y a des évolutions de droits, des ajouts de droits,
00:22:53 c'est intéressant de faire par exemple la généalogie du débat sur la loi Veil,
00:22:57 toutes les oppositions qui existaient à l'époque et qu'il n'y a plus aujourd'hui.
00:23:00 - C'est les mêmes débats.
00:23:01 - J'ai quand même l'impression que dans le débat sur le mariage pour tous,
00:23:05 très très vite en fait, le débat, pas chez tout le monde, mais chez certains opposants,
00:23:09 est devenu un débat non plus sur le mariage pour tous, mais sur l'homosexualité,
00:23:12 en l'occurrence contre l'homosexualité.
00:23:14 Il y avait des intellectuels qui ont commencé à activer des thèses en disant que le désir,
00:23:18 c'était forcément le désir de l'altérité du sexe, qu'on ne pouvait pas désirer
00:23:22 et vraiment aimer quelqu'un du même sexe, etc.
00:23:24 Il y a eu des gens qui ont même écrit des livres, des tribunes, etc. en ce sens.
00:23:27 Donc à mon avis, il faut bien voir ce qui était profondément en jeu en termes de pulsions politiques.
00:23:33 - On ne peut pas aller contre la demande des gens.
00:23:35 La société, elle évolue, elle demande des choses nouvelles et voilà.
00:23:39 - Je ne suis pas du tout d'accord avec vous là dessus.
00:23:42 - Donc le changement de sexe pour les jeunes, il faut accepter parce qu'il y a des demandes ?
00:23:45 - Non, ça c'est autre chose chez les moins de 18 ans.
00:23:48 Un gosse de 5 ans, s'il veut changer de sexe, effectivement, vous lui dites "on va attendre".
00:23:53 - "On va attendre d'avoir dit ça".
00:23:54 - Voilà. Mais bien sûr.
00:23:56 - Ah, il vous reste un peu de raison quand même.
00:23:58 - Mais il y a des demandes fortes.
00:24:00 On va marquer une pause, on va parler du président Macron.
00:24:02 Formidable interview dans le Parisien.
00:24:05 Il me rappelle, vous savez, ses chefs d'entreprise qui disent "si je ne m'occupe pas de tout, c'est nul".
00:24:10 Parce que c'est ça que ça veut dire en gros.
00:24:12 Décryptage, quand il dit "j'aurais dû m'engager plus", ça veut dire "bornée nulle".
00:24:16 Pardonnez-moi de le faire, mais au fond c'est ça qu'il pense.
00:24:20 Et c'est quand même très déplaisant.
00:24:22 - Non ?
00:24:23 - C'est un peu le problème d'Emmanuel Macron.
00:24:25 C'est même d'ailleurs certains ministres qui estiment qu'ils font un peu tout le travail
00:24:30 et qu'ensuite, quand il y a le côté sucré, c'est-à-dire dévoiler les mesures
00:24:35 sur lesquelles le cabinet potentiellement bosse depuis plusieurs mois, voire plusieurs années.
00:24:40 C'est le président de la République qui dit "ah, je vais faire l'annonce".
00:24:43 - Je salue Christophe Beaugrand, notre confrère de LCI, il regarde C News, il a bien raison.
00:24:48 Et il me dit "là où les invités se trompent, c'est la base religieuse du rejet de l'homosexualité.
00:24:52 J'interviens régulièrement dans des établissements scolaires contre l'homophobie.
00:24:55 Je l'ai encore fait la semaine dernière.
00:24:57 Les seuls rejets dans la classe sont motivés par la religion.
00:25:00 En l'espèce, dans cette classe, la religion catholique et l'islam.
00:25:02 On m'a renvoyé la Bible et le Coran. Tu peux me citer."
00:25:05 Je salue Christophe Beaugrand.
00:25:07 - Il a raison. - Mais bien sûr, mais évidemment qu'il a raison.
00:25:10 - D'ailleurs, toutes les religions, les trois grandes religions manifestées.
00:25:15 - Mais évidemment, elles ont un problème avec l'homosexualité.
00:25:17 La réponse est oui, bien sûr.
00:25:19 Et alors, pour parler d'Emmanuel Macron, j'ai cité, j'ai retweeté d'ailleurs
00:25:22 quelque chose d'absolument formidable ce week-end, ce qu'a dit Theodore Roosevelt.
00:25:26 "Le meilleur dirigeant est celui qui dispose d'assez de bon sens pour recruter les meilleurs
00:25:33 pour accomplir ce qu'ils souhaitent voir accompli et qui s'abstient de toute ingérence
00:25:37 dans le travail lorsqu'ils le font."
00:25:40 Dans leur travail lorsqu'ils le font.
00:25:41 Ça, c'est génial.
00:25:42 - Ronald Reagan l'avait compris.
00:25:44 - Mais ça, c'est génial. C'est ça, le grand manager.
00:25:46 C'est un peu ce que je fais avec vous, je vous laisse faire.
00:25:48 Complètement, je suis manager de rien du tout.
00:25:50 - Vous n'intervenez pas, c'est clair.
00:25:52 - Moi, je suis manager de rien du tout.
00:25:54 - Mais voilà, c'est le choix.
00:25:57 Et après, je ne vais pas vous dire comment faire.
00:26:00 - Theodore quoi ?
00:26:01 - Theodore Roosevelt.
00:26:02 A tout de suite, qu'on va recevoir demain.
00:26:04 Il est 9h31, Somaya, l'habit dit, nous rappelle les titres du jour.
00:26:12 - Conséquence directe des affrontements au Soudan, la France a évacué près de 400 personnes
00:26:20 depuis hier grâce à des rotations aériennes entre Khartoum et Djibouti.
00:26:24 Des ressortissants français, des citoyens européens, africains et américains.
00:26:28 Le Quai d'Orsay qui précise que l'ensemble des services de l'Etat
00:26:32 restent mobilisés pour assurer de nouvelles évacuations dès que possible.
00:26:36 Ces images saisissantes.
00:26:38 À présent, trois motards ont fait irruption dans un centre commercial du nord de Nantes
00:26:42 vendredi aux alentours de 17h.
00:26:44 Ils ont même emprunté les tapis roulants utilisés habituellement par les clients.
00:26:49 Un rodéo urbain filmé et diffusé sur les réseaux sociaux.
00:26:53 Les images de vidéosurveillants sont étées saisies pour tenter de les identifier.
00:26:58 Et une enquête a été ouverte.
00:27:00 Et puis comme chaque année, la pollution de l'air provoque le décès de 1200 enfants et adolescents
00:27:06 selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement.
00:27:10 Et malgré les progrès, le niveau des principaux polluants de l'air persiste à rester
00:27:14 au-dessus des recommandations de l'Organisation mondiale de la santé.
00:27:18 Par conséquent, l'Agence recommande de se focaliser sur la qualité de l'air
00:27:22 aux abords des écoles et des crèches.
00:27:25 L'image du rodéo que vous avez vue et que Samuel a peut-être montré,
00:27:29 c'est le Leclerc d'Orvaux, dit le Leclerc du Val.
00:27:37 C'est là où ma maman faisait ses courses.
00:27:39 Non.
00:27:40 Si, je vous jure.
00:27:41 Donc si vous pouviez, ma maman à un certain âge, ne pas aller faire du rodéo,
00:27:47 je vous jure, c'est dans la galerie marchande du Leclerc,
00:27:50 je crois que c'est M. Perraudeau qui a ce Leclerc-là du côté de Nantes.
00:27:55 C'est quand même invraisemblable.
00:27:56 C'est-à-dire que les commerçants qui ont vu débarquer dans une galerie marchande,
00:28:00 sur le tapis roulant, on en parlera d'ailleurs tout à l'heure,
00:28:03 des motards, je veux bien qu'on prenne en compte une sanction,
00:28:09 mais ce pays est étrange.
00:28:12 Alors en revanche, vous connaissez notre amie Pauline Desrouledes.
00:28:15 Pauline, elle est en train de s'entraîner ce matin.
00:28:17 Je la remercie beaucoup d'ailleurs parce qu'elle prépare les Jeux olympiques à Paris.
00:28:21 Si tant est qu'ils aient lieu, on l'espère bien sûr.
00:28:24 Bonjour Pauline.
00:28:25 Vous êtes au Centre national d'entraînement tout près de Roland-Garros.
00:28:29 Je vous remercie d'être venue parce que vous menez un combat que chacun connaît,
00:28:33 une mise en place d'une visite médicale obligatoire pour tous les conducteurs
00:28:37 avec une fréquence plus régulière à partir d'un certain âge
00:28:40 pour la fin du permis de conduire à vie en France.
00:28:43 Et pourquoi vous intervenez ce matin ?
00:28:45 Parce qu'à Berck, vous avez un septuagénaire qui a perdu le contrôle de son véhicule.
00:28:49 Il a blessé 11 personnes dont 4 sont en état d'urgence absolue.
00:28:54 L'individu est âgé de 76 ans, il était handicapé,
00:28:57 il aurait confondu la pédale de frein et celle de l'accélérateur.
00:29:00 Alors il ne s'agit pas de stigmatiser évidemment les personnes qui ont un certain âge et qui conduisent,
00:29:04 mais d'imaginer une visite obligatoire, visite médicale.
00:29:08 C'est votre combat.
00:29:09 Je vous remercie d'être avec nous Pauline.
00:29:11 Effectivement, c'est mon combat, vous l'avez dit.
00:29:14 Malheureusement, comme à chaque fois, à chaque fait d'hiver nouveau,
00:29:18 c'est une tristesse, une colère, parce que ça nous rappelle que dans notre pays,
00:29:23 aujourd'hui encore, le permis de conduire est donné à vie
00:29:25 et qu'il n'existe rien autour du permis de conduire.
00:29:28 Et c'est le projet de loi que je défends, en tout cas au moins un décret,
00:29:32 pour prendre des mesures autour du permis de conduire
00:29:34 et faire passer des visites médicales pour tous les conducteurs
00:29:37 avec une fréquence plus régulière et pour éviter des drames
00:29:40 qui pourraient être évitées si une seule personne avait arrêté de conduire.
00:29:44 Et c'est toujours ça le même problème.
00:29:46 C'est des victimes, c'est des vies brisées.
00:29:48 Le responsable de cet accident, certainement que sa vie aussi sera brisée.
00:29:51 Et l'enjeu, c'est de protéger tout le monde.
00:29:53 Mais ce projet, il avance parce que Gérald Darmanin devait vous recevoir.
00:29:57 Ça fait un moment, vous êtes venu plusieurs fois pour le porter ici.
00:30:00 On en est où de ce projet ?
00:30:02 Je précise évidemment que comme ça vise une clientèle qui vote
00:30:06 et qui vote plutôt Emmanuel Macron,
00:30:08 peut-être que l'exécutif n'est pas enclin à avancer vite sur ce sujet ?
00:30:15 Écoutez, ce que je peux vous dire, c'est sûr que c'est un sujet impopulaire.
00:30:18 On touche à la voiture, on touche à la liberté des Français.
00:30:22 Monsieur Darmanin ne m'a pas reçu en personne,
00:30:25 mais j'ai parlé, j'ai échangé avec ses équipes.
00:30:27 Et ce que je peux vous dire, je ne peux pas communiquer sur tout,
00:30:30 c'est qu'il y a un travail de long qui est vraiment en cours
00:30:33 et des mesures devraient être prises, je l'espère, cet été.
00:30:36 En tout cas, c'est mon souhait.
00:30:38 Et je pense que le gouvernement a réellement pris conscience de cette problématique.
00:30:42 On est un des rares pays en France à ne rien avoir, encore une fois,
00:30:45 autour du permis de conduire et à laisser conduire les gens à vie,
00:30:48 sans aucun contrôle.
00:30:49 Et c'est un danger.
00:30:51 Et c'est pour cela que je pense et j'espère que les pouvoirs publics
00:30:54 vont prendre les bonnes décisions d'ici cet été. J'espère.
00:30:57 Je pense qu'effectivement, c'est une question de bon sens,
00:31:00 à partir d'un certain âge, d'avoir une visite médicale
00:31:03 avec la vue, deux, trois choses qui permettent de ne pas donner le volant
00:31:08 à des gens qui sont en situation très difficile.
00:31:12 Bonjour, merci beaucoup. Pauline, vous vous préparez, là ?
00:31:15 Vous vous entraînez tous les jours ?
00:31:17 Écoutez, oui, le travail de long de tennis continue aussi.
00:31:21 Je vais m'envoler pour la Coupe du Monde avec l'équipe de France ce week-end.
00:31:25 C'est une répétition de plus en vue des Jeux paralympiques de Paris 2024.
00:31:29 La médaille d'or, hein ? La médaille d'or, Pauline !
00:31:32 Franchement, vous savez qu'on est tous derrière vous.
00:31:34 C'est le projet.
00:31:35 Bon, et puis le petit bébé va bien ?
00:31:38 Ma petite-fille va bien et tout mon entourage,
00:31:41 Tiffen va bien autour de moi, des personnes qui ont énormément compté
00:31:44 dans ma reconstruction après l'accident et qui comptent encore aujourd'hui
00:31:47 et vous en faites partie.
00:31:49 En tout cas, c'est toujours un plaisir d'échanger avec vous,
00:31:52 embrasser la famille, embrasser Tiffen.
00:31:54 Et vraiment, c'est un plaisir de vous avoir et bon entraînement.
00:31:57 Je vous remercie d'avoir fait cette petite parenthèse ce matin.
00:31:59 Vous vouliez dire quelque chose sur ce sujet ?
00:32:02 Non, je voulais vous poser une question parce qu'en fait,
00:32:04 je trouve qu'on ne part jamais de diagnostic, on part souvent de l'émotion.
00:32:08 Est-ce qu'il y a beaucoup d'accidents causés par des gens âgés ?
00:32:11 C'est la question que je me pose.
00:32:12 C'est une bonne question et ceux qui sont hostiles font remarquer
00:32:14 qu'il y a beaucoup plus d'accidents provoqués par des jeunes que par des gens âgés.
00:32:18 Deuxièmement, sur les gens âgés, sur le principe, oui, pourquoi pas,
00:32:22 mais à quel âge vous allez le mettre ?
00:32:24 Moi, je veux bien qu'on le mette à 70 ans, mais 70 ans, c'est encore…
00:32:27 Il y a énormément maintenant de gens qui sont en pleine santé, en pleine forme, etc.
00:32:32 Et leur imposer ça, je pense que ça ne va pas de soi.
00:32:35 Mais je ne vous ai pas dit 70 ans.
00:32:37 Je pense que futilement, je pense que 75 ans, 80 ans est un âge…
00:32:41 Si vous le mettez à 80 ans, ce qui s'est passé à Bergeron…
00:32:44 Je pense que 75 ans est un bon âge pour passer une visite médicale.
00:32:49 75 ans.
00:32:50 Moi, je veux bien… Vous voyez, il y a des arguments qui plaident dans ce cas.
00:32:54 Il y en a d'autres qui sont de dire qu'on n'arrête pas…
00:32:57 Vous vous rappelez de l'expression "arrêter d'emmerder les Français"
00:33:00 et "arrêter d'ajouter réglementation".
00:33:02 En fait, c'est toujours pareil.
00:33:03 Les 64 ans, c'est parce que ça ne le concerne plus.
00:33:06 Les 75 ans, ça le concerne.
00:33:07 C'est toujours pareil.
00:33:08 En fait, les efforts, c'est pour les autres.
00:33:10 C'est la phase.
00:33:11 C'est exactement ce que je vous dis.
00:33:14 Allez dire aux quatre personnes…
00:33:18 J'entends aussi vos arguments.
00:33:20 Quel est le problème de faire une visite médicale ?
00:33:23 C'est un problème de tout simplement de gens qui vont se stigmatiser à partir de l'âge.
00:33:29 Si tu ne vois pas, par exemple, quel est le souci ?
00:33:31 Si tu ne vois pas, c'est sûr que ça pose un problème.
00:33:33 Oui, mais vous voulez que je raconte des pharmaciens qui donnent des médicaments à des patients
00:33:40 et qui vont partir après dans une voiture et qui disent "mais ce n'est pas possible,
00:33:43 cette dame ne va pas prendre la voiture",
00:33:45 qui ne sont même pas capables de lire une ordonnance.
00:33:47 Alors, vous faites une visite…
00:33:49 Attendez, je ne vous demande pas aux gens d'être fonds de JO.
00:33:52 Je ne vous demande pas de référence.
00:33:54 Je vous demande simplement une visite au minimum.
00:33:58 Tu fais quatre, cinq trucs.
00:34:00 La vue, l'ouïe et puis un petit…
00:34:03 Parce qu'il y a des gens qui prennent le…
00:34:06 Évidemment, ça doit concerner uniquement ceux qui sont en très grande difficulté.
00:34:12 Ça ne concerne plus tout le monde déjà.
00:34:14 C'est déjà un peu la même chose.
00:34:15 C'est très compliqué à mettre en place.
00:34:17 Bien sûr, je vous dis, quelqu'un qui ne voit plus ou mal, je lui relaisse son permis.
00:34:22 Et même s'il est jeune d'ailleurs.
00:34:24 Oui, mais celui-là, il ne le passe pas.
00:34:26 On ne peut pas compter sur le conducteur lui-même pour admettre qu'il ne peut plus conduire.
00:34:31 C'est dramatique.
00:34:32 On ne quitte pas le pouvoir, on ne quitte pas sa voiture.
00:34:35 Il y a plein de choses qu'on ne quitte pas.
00:34:38 Oui.
00:34:39 Et on devrait.
00:34:40 On est au bord de la philosophie aujourd'hui.
00:34:48 C'est votre arrivée.
00:34:50 On s'arrête là.
00:34:52 Bon.
00:34:53 On ne quitte pas Macron.
00:34:55 Emmanuel, vous savez qu'un chef d'entreprise ferait ça vis-à-vis de ses collaborateurs.
00:35:01 Madame Borne, elle pourrait lui dire "vous êtes gentil, monsieur le président, je viens d'en prendre plein la gueule pendant 4 mois, pareil monsieur Dussopt, vous êtes gentil, moi je me barre".
00:35:09 Franchement, c'est incroyable.
00:35:11 Oui, ça vaut le coup.
00:35:12 Au sein du gouvernement, on ne l'appelle pas la première ministre, on l'appelle la collaboratrice du président Macron.
00:35:16 Oui, mais bon, ça a toujours été...
00:35:20 La seule chose, c'est que c'est lui qui les a nommés.
00:35:23 Donc, c'est ça la faille dans son raisonnement.
00:35:26 Oui, c'est lui qui est le responsable.
00:35:29 T'as l'impression qu'en fait Emmanuel Macron, c'est pour ça que chaque mot dévoile une psychologie.
00:35:34 Mais il l'avait dit pour la présidentielle d'ailleurs.
00:35:36 Il avait dit "vous avez vu, tant que je ne suis pas rentré, il a fallu que je m'occupe de tout".
00:35:41 Il y a quelqu'un qui dit "il faut que c'est moi qui fait tout".
00:35:43 Bon, c'est pareil.
00:35:45 Les autres sont des imbéciles et il n'y a que lui qui sait tout.
00:35:49 Alors que la colère est dirigée contre lui ?
00:35:51 Oui, bien sûr.
00:35:52 En plus que contre ses ministres.
00:35:53 Oui, bien sûr.
00:35:54 Oui, mais moi je suis sûr que dans ces cas-là, c'est pas lui, c'est les autres.
00:35:57 C'est ça que ça veut dire.
00:35:59 En fait, quand tu rentres dans un cerveau, lui il se dit "mais c'est pas de ma faute".
00:36:02 C'est parce que eux, on mal fait le boulot.
00:36:05 Tu exclus ta responsabilité.
00:36:08 Il n'est pas le seul à avoir eu ce raisonnement.
00:36:11 Certaines personnes a été que vous appréciez.
00:36:14 C'est le vol de mort.
00:36:18 C'est l'homme dont on ne s'y met plus le nom.
00:36:21 C'est vol de mort.
00:36:23 Vous l'avez rendu un peu.
00:36:26 Vous l'avez reçu de la phrase de Muselier par rapport à Villepin.
00:36:28 Il fait tout et je fais le reste.
00:36:30 Et puis c'est le raisonnement de Mitterrand pendant le référendum.
00:36:33 Quand Pilan lui conseille de faire la fameuse émission pour s'investir lui-même sur la défense du référendum.
00:36:38 Voyons ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:36:41 Il n'y a qu'une chose qu'on retient, c'est celle-là.
00:36:43 Je devrais plus m'engager.
00:36:44 Et le président de la République, il a découvert qu'il fallait s'engager.
00:36:46 Je pense qu'il nous prend pour des...
00:36:48 Il s'est engagé surtout.
00:36:49 Oui, en plus il s'est évidemment engagé.
00:36:51 Ce qui est génial, c'est que si il s'était engagé, ça aurait été pire.
00:36:54 Ça aurait été pire.
00:36:56 Le seul problème, c'était que le pari d'Emmanuel Macron, c'était de ne pas trop s'exposer.
00:37:00 Éviter que les Français soient en colère contre lui, à cause de la réforme des retraites.
00:37:04 Parce que c'est un pari perdu.
00:37:06 Mais je trouve que c'est pas très classe, c'est pas très élégant de vous éviter de s'appeler un ministre.
00:37:09 Franchement, je sais pas moi, je vais passer avec les gens avec qui je travaille.
00:37:12 Adrien Spiteri, le sujet.
00:37:14 Emmanuel Macron est de retour dans l'arène.
00:37:20 Dès les premières questions, le chef de l'État est interrogé sur la réforme des retraites.
00:37:25 Il reconnaît des erreurs.
00:37:27 J'aurais dû plus me mouiller.
00:37:29 Peut-être que l'erreur a été de ne pas être assez présent pour donner une constance
00:37:32 et porter cette réforme moi-même.
00:37:35 Pour tourner la page de la crise, Emmanuel Macron veut changer de stratégie
00:37:39 et mise sur la pédagogie.
00:37:41 Je dois me réengager dans le débat public parce qu'il y a des choses qui ne sont pas claires.
00:37:45 Donc, je le fais partout.
00:37:47 Le président évoque les futurs chantiers du gouvernement.
00:37:51 Un texte unique sur l'immigration,
00:37:53 ramener vers le travail les bénéficiaires du RSA
00:37:56 et lancer un grand projet de restauration écologique dans les écoles.
00:38:00 Concernant l'inflation, Emmanuel Macron prévient.
00:38:04 Je vais être honnête, les prix alimentaires, ça va être dur jusqu'à la fin de l'été.
00:38:08 La clé, c'est que le travail paye mieux.
00:38:10 Interrogé sur Elisabeth Borne, le chef de l'État assure que la première ministre a toute sa confiance.
00:38:16 J'ai l'impression que c'est la présidente club qui parle de son entraîneur.
00:38:21 Et par expérience...
00:38:23 L'enthousiasme...
00:38:25 C'est vraiment...
00:38:27 En fait, les gens acceptent tout.
00:38:29 Madame Borne, elle accepte tout.
00:38:31 Elle accepte d'être humiliée, elle accepte tout.
00:38:33 Elle est tout de même première ministre, Pascal, ce qui n'est pas rien.
00:38:37 C'est ça le paradoxe.
00:38:39 On en parlait tout à l'heure de François Hollande et des 10 ans du mariage pour tous.
00:38:43 Mais le grand paradoxe, c'est que François Hollande, avec qui on est assez injuste,
00:38:46 mais quand il était président, il donnait beaucoup de liberté à ses ministres.
00:38:49 Peut-être un petit peu trop parce que ça lui a coûté très cher.
00:38:52 Emmanuel Macron a été le premier à profiter de ces grandes marges de liberté
00:38:56 laissées par François Hollande, qui quoi qu'on en dise, n'était pas un président autoritaire.
00:38:59 Il y a peut-être d'autres défauts politiques, mais voilà.
00:39:01 Et Emmanuel Macron, qui a profité de ça, n'accorde lui-même aucune liberté à ses ministres
00:39:05 et aucune marge de respiration. Je pense qu'il les choisit un peu comme ça.
00:39:08 Des gens qui vont être "dociles", qui vont respecter la discipline,
00:39:12 qui vont accepter d'être totalement dans l'ombre, surtout pour les premiers ministres,
00:39:16 et qu'ensuite, il se permet de les traiter de manière...
00:39:18 Quand Elisabeth Borne a dit qu'il fallait de l'apaisement dans le pays,
00:39:20 qu'il fallait réouvrir le dialogue avec les syndicats, qu'il fallait repenser le quinquennat,
00:39:24 elle avait totalement raison de dire ça.
00:39:26 Et après, elle a été tensée, en quelque sorte, un petit peu punie pour ses propos,
00:39:29 qui étaient pourtant des propos pas reconnaissants.
00:39:31 Mais c'est vraiment des valets, en fait. Pardonnez-moi, mais si, c'est des mentalités de valets.
00:39:35 Moi, je suis d'accord avec ça. On peut avoir un peu de fierté,
00:39:39 on peut ne pas s'accrocher à son poste, et on peut dire "ça aurait été assez".
00:39:43 "Ça aurait eu une certaine élégance qu'elle lui dise 'écoutez, ça va'".
00:39:46 "Vous êtes gentils". Famus, il avait dit ça.
00:39:49 Famus, il avait dit "lui, c'est lui, et moi, c'est moi".
00:39:51 - Oui. - Ah oui ?
00:39:52 - Ah ben, attendez, il était Premier ministre. - Il serait bien embêté.
00:39:55 Il était sur Jaruzelski. Il faut bien dire que toute l'histoire de la Ve République,
00:40:00 à part quelques exceptions, il y a toujours eu des tensions entre le président.
00:40:06 - Mais Chirac est parti. - Ah oui, mais c'était autre chose,
00:40:08 il partait parce qu'il voulait se présenter à la présidentielle.
00:40:10 - Ah non, en 1976, il n'en sait rien encore. - Bien sûr que si.
00:40:13 Il avait déjà fait des marches pour ça. Et ensuite, vous prenez tous les présidents
00:40:16 avec leur Premier ministre, c'est très rare qu'il y ait eu...
00:40:19 - Avançons. Avançons, écoutons les Français. Est-ce que le président...
00:40:22 Alors, il y a eu un sondage JDD hier où effectivement, le président...
00:40:25 Mais il n'est pas au plus bas, je crois que François Hollande a été...
00:40:27 - Il a été au plus bas. - François Hollande a été plus bas.
00:40:30 - Il est descendu à 16. - Bon, là, il est 72 % de mécontent,
00:40:33 26 % de satisfait, et la solution qu'il trouve, c'est qu'il faut qu'il s'engage plus.
00:40:37 Moi, je pense que s'il s'engage plus, il va baisser, mais bon...
00:40:39 - Je suis d'accord avec vous. - Ah bon ?
00:40:41 - Je suis d'accord avec vous. Mais c'est la règle, vous savez. Alléluia.
00:40:44 - Cela dit, il a son socle qui est quand même derrière lui,
00:40:47 qui le soutient idéologiquement, qui approuve pendant les Gilets jaunes aussi son socle.
00:40:51 Il n'a jamais été remis en question. - Un peu moins, chez les actifs.
00:40:54 - Voyons le... - Il est minu.
00:40:57 - Voyons les Français... Voilà, soutiennent Macron, 36 %,
00:41:03 et les dirigeants d'entreprises. Les profits des personnes satisfaites
00:41:06 d'Emmanuel Macron, c'est les 65 ans et plus, évidemment, puisqu'ils n'ont pas été faits.
00:41:12 Et les dirigeants d'entreprises, pour une raison simple d'ailleurs,
00:41:15 parce que ça, là, il a raison, et il a bien fait, Emmanuel Macron,
00:41:18 c'est-à-dire que les impôts sur les sociétés sont...
00:41:21 C'est 30 %, je crois, impôts sur les sociétés aujourd'hui.
00:41:24 Non, c'est les dividendes de la flat tax. C'est 25 % sur les sociétés,
00:41:27 et ça, c'est bien, parce qu'effectivement, les seuls qui créent des emplois en France,
00:41:31 c'est les chefs d'entreprises, et qu'il faut encourager.
00:41:34 Vous dites que c'est les gens contents, ils sont 26 %,
00:41:37 ça fait quand même pas beaucoup, vous dites que c'est les gens qui sont contents d'Emmanuel Macron.
00:41:41 À 26 %, oui. Un quart, c'est bon.
00:41:44 Je pense que c'est parmi les gens qui sont contents d'Emmanuel Macron,
00:41:48 36 % au plus de 65 ans, et 29 % au plus de...
00:41:52 Bon, écoutez les Français sur l'impopularité du président de la République.
00:41:56 D'ailleurs, je lisais ce week-end, je relisais "Le traître et le néant",
00:42:00 je lisais des pages, évidemment, et "David et l'homme",
00:42:03 et à un moment, Emmanuel Macron dit de toute façon, il parle de François Hollande,
00:42:07 il dit de toute façon, c'est plié pour lui, c'est tellement cassé le fil avec les Français
00:42:12 que ça ne reviendra jamais. Il est aujourd'hui un peu dans cette situation.
00:42:17 Comment ?
00:42:18 Hollande était descendu à 16 % de population.
00:42:21 Oui, il était à 26 quand même, c'est dit.
00:42:23 François Hollande est persuadé qu'il peut encore revenir.
00:42:25 Mais ça, je...
00:42:27 Je n'ai vu le sondage sur la popularité des hommes politiques,
00:42:31 il arrive en 3e ou 4e position.
00:42:33 Mais tout est possible.
00:42:35 Derrière Marine Le Pen, Sarkozy.
00:42:38 C'est dommage que Giscard soit décédé, parce que je pense qu'aujourd'hui,
00:42:41 il aurait une chance.
00:42:42 On va écouter, comment dire...
00:42:47 Quelques Français.
00:42:48 Quelques Français, exactement, sur l'impopularité.
00:42:52 Qu'il soit peut-être plus à l'écoute du peuple et qu'il améliore sa communication.
00:42:57 Je pense que son cas, il est assez désespéré, mais il peut toujours changer, j'en sais rien.
00:43:02 Je pense qu'à travers les manifestations, la colère des Français, on peut la constater.
00:43:09 Du coup, je pense qu'il faudrait qu'il écoute un peu les Français, qu'ils soient à l'écoute.
00:43:12 En essayant peut-être d'engager une forme de dialogue.
00:43:15 Après, est-ce que les Français ont envie de dialoguer avec Emmanuel Macron ?
00:43:17 Je ne sais pas. Peut-être que c'est déjà fichu.
00:43:20 Écoutez, Franck-Olivier Gisbert, ce qui est bien avec Franck, c'est qu'il n'a pas sa langue dans sa poche.
00:43:25 Mais c'est vrai, c'est pour ça qu'il plaît tant, Fogg.
00:43:29 C'est qu'il dit les choses.
00:43:31 Il dit les choses clairement.
00:43:33 Il dit les choses que les mêmes journalistes ne disent pas en plateau,
00:43:37 mais disent dès qu'ils ont quitté le plateau.
00:43:39 Donc lui, il le dit en plateau.
00:43:41 Écoutons.
00:43:43 Je crois que ce qui est fascinant dans l'histoire de Macron, quand on l'écrira plus tard,
00:43:47 c'est qu'il est arrivé comme stagiaire.
00:43:50 Il a été vaguement ministre, mais c'est quelques mois.
00:43:53 Il a travaillé un peu dans les cabines ministérielles.
00:43:56 Il a été banquier.
00:43:58 Il est parachuté par la volonté des Français à être président de la République.
00:44:02 Mais il n'a pas les clés. Il ne sait pas comment ça marche.
00:44:04 La politique est un métier.
00:44:06 Ça fait longtemps que je regarde.
00:44:08 Évidemment, c'est très bien. On fait des articles dans les journaux pour dire qu'on est contre la politique professionnelle.
00:44:12 Mais c'est pas vrai. C'est un métier. Ça s'apprend. C'est violent.
00:44:14 Je ne dis pas que c'est un nul.
00:44:16 Je dis juste qu'il y a quelque chose qui cloche dans la personnalité.
00:44:20 Il y a trop de narcissisme.
00:44:22 Il y a l'incapacité à apprendre.
00:44:24 Il y a l'incapacité à déléguer ce qui est extrêmement grave.
00:44:27 Regardez son gouvernement.
00:44:29 Regardez. Il choisit.
00:44:31 En fait, plus les gens sont des exectoplasmes, mieux ça lui va.
00:44:34 Non, mais je connais la perversité de ces discours-là.
00:44:37 Parce qu'Emmanuel Macron, il répondrait.
00:44:39 Non, non, j'ai délégué. Voyez le résultat.
00:44:41 C'est ça.
00:44:42 Mais tu lui dis oui.
00:44:43 Si vous mettez Elisabeth Borne, c'est pas faire injure à Elisabeth Borne
00:44:47 de dire que c'est pas une incarnation politique peut-être puissante sur ce sujet-là.
00:44:51 C'est peut-être une très grande technicienne, une très grande techno,
00:44:55 une très grande intelligence, tout ce que vous voulez.
00:44:57 Mais c'est pas une politique.
00:44:58 Si vous avez par exemple Darmanin qui est Premier ministre,
00:45:00 où j'ai vu que le nom de Nicolas Sarkozy circulait.
00:45:03 Si vous avez Nicolas Sarkozy comme Premier ministre, c'est différent.
00:45:06 Donc c'est pour ça qu'en fait, il retourne toujours et dit oui.
00:45:09 Bien sûr.
00:45:10 Le critère sur lequel il choisit ses ministres et surtout les ministres importants,
00:45:13 c'est que ce ne soit pas des présidentielles.
00:45:15 C'est vraiment ça.
00:45:16 C'est que ce soit des gens qui ne puissent jamais lui faire concurrence.
00:45:18 Et d'ailleurs, c'est quand même intéressant de voir.
00:45:20 J'ai une question que j'aimerais quand même poser à chaque fois.
00:45:22 Quand on voit que dans la Macronie, on perçoit Édouard Philippe comme quelqu'un qui a un peu trahi,
00:45:26 à quel moment Édouard Philippe a-t-il trahi Emmanuel Macron ?
00:45:29 Par rapport à ce qu'Emmanuel Macron a pu faire avec François Hollande par exemple.
00:45:32 Édouard Philippe a été toujours sur la ligne absolue.
00:45:35 Les points d'écart entre Emmanuel Macron et Édouard Philippe sont minuscules.
00:45:39 Peut-être qu'il était un peu plus macroniste que Macron.
00:45:42 On va aller en pause.
00:45:43 On va aller en pause tout de suite.
00:45:45 On va en pause.
00:45:47 On va recevoir Anne de Guigny.
00:45:49 Ils se sont si souvent trompés.
00:45:51 10 grandes erreurs politiques qui ont bouleversé l'économie mondiale.
00:45:54 Bon, elle part de Philippe Lebel en même temps.
00:45:56 Mais c'est intéressant quand même.
00:45:58 Pour finir sur les 35 heures.
00:46:00 Les 35 heures.
00:46:01 Mon Dieu.
00:46:02 Vous restez encore avec nous, Florian ?
00:46:06 Vous êtes bien là.
00:46:07 A tout de suite.
00:46:09 Anne de Guigny.
00:46:10 Ils se sont si souvent trompés.
00:46:12 J'ai l'impression qu'ils ont accéléré en même temps ces dernières années.
00:46:15 J'ai l'impression qu'on fait beaucoup quand même dans l'école, dans l'énergie, dans la justice, dans l'économie.
00:46:24 Ça fait beaucoup de choses.
00:46:27 On a fait beaucoup de choses.
00:46:29 On a fait beaucoup de choses.
00:46:31 Dans l'énergie, dans la justice, dans l'économie.
00:46:36 Ça fait beaucoup quand même depuis 40 ans, j'ai l'impression.
00:46:40 Mais bon, vous allez me donner votre avis.
00:46:42 Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:46:45 Deux mois après l'échec de leur négociation avec l'assurance maladie,
00:46:51 les médecins libéraux seront fixés aujourd'hui sur le tarif de leur consultation.
00:46:56 C'est l'ancienne inspectrice des affaires sociales, Annick Morel, qui rendra son verdict à 11h.
00:47:01 Les syndicats de médecins libéraux avaient refusé en février dernier la proposition de l'assurance maladie
00:47:06 d'augmenter sans condition le prix de leur consultation d'1,50€, soit un tarif de 26,50€.
00:47:13 Les fusillades s'enchaînent à Marseille.
00:47:15 Ce dimanche soir, un jeune homme de 19 ans a été abattu par arme à feu dans le 14e arrondissement.
00:47:21 Aux alentours de 22h, la victime se trouvait dans le hall d'un immeuble de la cité du Maïl.
00:47:26 16 personnes ont déjà été tuées dans la cité phocéenne depuis le début de l'année.
00:47:31 Et puis bateaux, autobus et rails, la France promet du matériel de transport à l'Ukraine.
00:47:37 Plongée dans le conflit armé avec la Russie depuis février 2022,
00:47:41 l'Ukraine a vu une bonne partie de son système de transport être détruit.
00:47:45 Le coût de la reconstruction de ses infrastructures, célébré, est à 83 milliards d'euros.
00:47:50 Clément Beaune, qui a conclu dimanche une visite de 4 jours dans le pays,
00:47:53 a appelé les entreprises françaises à être au rendez-vous d'Emmanuel Macron.
00:47:58 On va revenir évidemment sur l'interview d'Emmanuel Macron dans Le Parisien, ce matin avec des lecteurs.
00:48:03 Mais juste avant ça, et sur le mot « ectoplasme » qui m'avait amusé,
00:48:07 Anne de Guigny et elle se sont si souvent trompées, 10 erreurs politiques qui ont bouleversé l'économie mondiale.
00:48:12 Ce qui m'intéresse vraiment, c'est la France, forcément, et les 41 années.
00:48:16 Quelle est, à votre avis, l'erreur majeure faite en France depuis 40 ans qui nous a mis par terre ?
00:48:23 Je crois que l'erreur dont on a beaucoup parlé ces derniers temps, et qui nous a tous frappés,
00:48:28 c'est peut-être sur l'énergie, parce qu'on le perd aujourd'hui l'impôt.
00:48:32 Il y a eu ce coup de génie quand même dans les années 60 sur le nucléaire,
00:48:37 de dire « on n'a pas de ressources particulières en France, on va créer ce parc nucléaire »,
00:48:42 et d'avoir voulu reculer pour des raisons qu'on voit bien écologiques,
00:48:46 qui aujourd'hui, avec la décarbonation, ça ne tient pas debout.
00:48:50 Il y a eu ces auditions passionnantes à l'Assemblée qui l'ont vraiment montré de manière assez flagrante.
00:48:56 Là, on avait vraiment un exemple d'erreur de politique économique assez…
00:49:01 Un exemple chimiquement pur, presque, d'une raison écologique.
00:49:03 Voilà, assez beau.
00:49:04 Mais le regret qu'on a en plus, ce qui est formidable, et c'est ça qui est d'autant plus terrible,
00:49:08 c'est que tout marchait plutôt bien en France.
00:49:10 Oui, il y en a eu…
00:49:11 Je pense à l'école, on produisait plutôt des élites, etc.
00:49:17 Et on a mis le système par terre.
00:49:19 C'est ça qui, en plus, ajoute non seulement que ça marche mal, mais avant ça marchait très bien.
00:49:25 Oui, et l'école, c'est pareil, c'est assez documenté.
00:49:27 En fait, vous avez plein de notes qui expliquent que le niveau de maths a beaucoup baissé.
00:49:33 Et notamment parce que les personnes qui voulaient devenir profs de maths
00:49:37 ont aujourd'hui beaucoup d'alternatives, d'autres métiers, beaucoup mieux payés.
00:49:41 Et il y a quelques personnes qui ont une vocation incroyable, qui restent profs de maths,
00:49:44 mais beaucoup se découragent au bout d'un moment et vont ailleurs.
00:49:47 Et ça fait des années que les spécialistes ou même les économistes voient ça
00:49:50 et disent qu'il faut revaloriser ces métiers.
00:49:52 Parce que les gens, chacun fait ses choix.
00:49:54 Et donc, on le sait bien qu'il faut revaloriser les métiers, notamment de maths.
00:49:58 Ça, c'est vraiment très documenté.
00:50:00 Il y a beaucoup d'évictions de gens qui partent vers d'autres métiers.
00:50:03 Mais évidemment, c'est très compliqué d'assumer, de dire
00:50:06 qu'on va mieux revaloriser les genres de maths que de littérature.
00:50:09 Il y a des choix politiques à faire qui sont compliqués.
00:50:11 Ça n'a pas été fait.
00:50:12 Et là, pour le coup, toutes les enquêtes PISA montrent la baisse de leur saison.
00:50:15 Et puis cette volonté, je sais que Gérard n'est pas d'accord,
00:50:17 d'emmener toute une génération au bac, ça n'a pas de sens.
00:50:20 C'est juste que c'est une demande de la société.
00:50:23 Moi, je me demande dans toutes ces erreurs,
00:50:25 quelle est la part de responsabilité qui ne vient pas seulement des élites,
00:50:29 mais de demandes sociales.
00:50:31 Par exemple, pour l'école, on l'a dit souvent,
00:50:33 il y a une demande de la société, donner le bac à tout le monde,
00:50:36 ne noter pas trop nos petits élèves, c'est très mal, ça leur fait de la peine,
00:50:41 c'est pas gentil pour eux, mettez l'enfant au centre du système.
00:50:44 Tout ça n'est pas venu seulement d'en haut.
00:50:46 Bien sûr.
00:50:47 D'ailleurs, mon livre, je n'ai pas voulu parler de politique et d'économie
00:50:50 par les erreurs, parce que je trouve que les erreurs,
00:50:52 et même à titre individuel, nos erreurs disent presque plus que nous,
00:50:56 de nous-mêmes, que de nos réussites.
00:50:58 On a tenté quelque chose, ça montre une limite, et puis on réussit.
00:51:01 Et je trouvais que lui, il y a des erreurs.
00:51:03 C'était intéressant de parler de politique économique,
00:51:05 et les erreurs, c'est évidemment pas qu'on a des tas de gens géniaux en bas,
00:51:08 puis des nuls en haut.
00:51:09 Oui, mais moi, ce qui m'ennuie, c'est que ces erreurs,
00:51:11 tout le monde sait qu'on les fait.
00:51:13 Quand on fait l'acte, on sait déjà que c'est une erreur.
00:51:16 Ce dont vous parlez, les 35 heures, tous les gens sérieux savent
00:51:19 qu'évidemment, ça va mettre en difficulté l'économie française.
00:51:23 Et après, on t'explique que ça va créer plus d'emplois.
00:51:26 Il n'y a pas un emploi de créer en plus avec les 35 heures.
00:51:28 Donc, il y a des gens qui ont une responsabilité folle
00:51:30 sur la société française, sur ce qui se passe aujourd'hui.
00:51:33 Est-ce que vous n'avez pas l'impression que ce ne sont pas les instances,
00:51:37 les institutions qui se délitent, mais la demande sociale autour,
00:51:42 c'est-à-dire une sorte de fil du temps inéluctable
00:51:46 qui pervertit les institutions qui sont structurellement encore valables ?
00:51:52 Non, moi, je crois que...
00:51:54 Ce qui m'intéressait dans ce livre, c'est de voir qu'on fait les mêmes erreurs
00:51:57 qu'on fait aujourd'hui.
00:51:58 L'inflation est forte, il faut évidemment protéger les plus fragiles,
00:52:02 mais sinon, il faut laisser marcher le prix.
00:52:04 Il faut que les gens changent leur consommation,
00:52:06 sinon, il faut...
00:52:08 Les classes moyennes et supérieures, quand les prix augmentent,
00:52:11 il faut s'adapter.
00:52:12 Et on voit que Dioclétien, un empereur en 301,
00:52:15 fait la même erreur.
00:52:16 Comment vous l'appelez ?
00:52:17 L'empereur Dioclétien.
00:52:18 Dioclétien, qui est un empereur célèbre.
00:52:21 Il a fait le dédit du maximum, exactement la même politique
00:52:26 que demande Mélenchon aujourd'hui, c'est-à-dire de mettre un prix maximum,
00:52:29 qu'a fait Orban.
00:52:30 Orban, on a tous envie qu'on nous dise, notre baguette de pain,
00:52:33 on en a à l'autre bande tous les mois.
00:52:34 On va dire, grande loi, la baguette, c'est maximum 1 euro.
00:52:37 On est tous d'accord.
00:52:39 Et l'inflation, depuis 2000 ans, on fait la même erreur.
00:52:42 Les politiques, parce qu'il y a la même...
00:52:44 On voit bien que tout le monde a besoin de solutions simples,
00:52:46 qu'on prend, on limite les prix,
00:52:47 mais l'économie, c'est beaucoup plus compliqué.
00:52:49 En tout cas, votre livre est vraiment intéressant.
00:52:52 On va revenir sur l'interview d'Emmanuel Macron,
00:52:56 dans Le Parisien, avec des lecteurs.
00:52:59 Le mot ectoplasme, il y a deux définitions.
00:53:02 L'ectoplasme, la définition classique,
00:53:06 c'est une partie extérieure différenciée du cytoplasme des amibiens.
00:53:10 Ce n'est pas employé comme ça.
00:53:12 En fait, familier, c'est un personnage superficiel inexistant
00:53:16 dans le milieu où il gravite.
00:53:18 Je dis ça parce que François-Olivier Gisbert,
00:53:20 il ne prend que des ectoplasmes.
00:53:22 Ce qui n'est quand même pas tout à fait vrai,
00:53:24 parce que Bruno Le Maire, ce n'est pas un ectoplasme.
00:53:26 Darmanin non plus.
00:53:27 Gérald Darmanin, ce n'est pas un ectoplasme.
00:53:29 Madame Borne non plus, d'ailleurs, ce n'est pas un ectoplasme.
00:53:31 C'est pas le mot.
00:53:32 Edouard Philippe.
00:53:33 Vous en avez cité trois.
00:53:34 Éric Dupond-Moretti, ce n'est pas un ectoplasme.
00:53:36 Il a sûrement des défauts.
00:53:38 Ce ne sont pas des présidentiables.
00:53:40 Ce ne sont pas des gens qui...
00:53:42 Gérald Darmanin, ce n'est pas un présidentiable.
00:53:44 Ah bah si.
00:53:45 C'est peut-être pour ça d'ailleurs qu'il ne sera pas Premier ministre.
00:53:47 Et Bruno Le Maire.
00:53:48 Il faut qu'il le soit.
00:53:49 Bruno Le Maire, non, c'est obligé.
00:53:50 Mais en revanche, effectivement, c'est un rapport...
00:53:53 Cette interview, elle est très intéressante, je trouve,
00:53:55 parce que, comme toujours avec Emmanuel Macron,
00:53:58 elle dévoile une psychologie.
00:54:00 Et il a franchement une psychologie
00:54:02 qui ne ressemble pas à celle de François Mitterrand,
00:54:04 qui ne ressemble pas à celle de Nicolas Sarkozy,
00:54:06 qui ne ressemble pas à celle de...
00:54:08 C'est lui, quoi.
00:54:09 Mais quand je dis que ce ne sont pas des présidentiables,
00:54:11 peut-être qu'ils y pensent.
00:54:12 Mais en tout cas, personne n'a jamais défié Emmanuel Macron
00:54:15 sur ce terrain, parmi ses ministres, depuis six ans.
00:54:17 Personne.
00:54:18 Alors que c'est relativement rare dans l'histoire de la Ve République.
00:54:20 Donc quand on n'est pas présidentiable, on est un ectoplafe ?
00:54:24 Non, mais je pense que le critère sur lequel il l'ait choisi,
00:54:26 c'est vraiment ceci, c'est de se dire
00:54:28 "Je ne veux pas être comme Jacques Chirac avec Nicolas Sarkozy,
00:54:31 comme Giscard et Chirac."
00:54:33 Marine Le Pen, qu'a-t-il dit ?
00:54:34 Il a échoué avec Édouard Philippe en tout cas à ce moment-là.
00:54:37 Édouard Philippe, c'est pas présenté en 2022.
00:54:39 Oui, mais enfin, c'est lui qui a été aller le chercher,
00:54:42 ce que personne ne connaissait.
00:54:43 Il n'a pas été le Premier ministre et aujourd'hui, c'est celui,
00:54:45 si l'on en croit les sondages, qui est le...
00:54:47 Qui est devant.
00:54:48 Marine Le Pen, que dit-il de Marine Le Pen ?
00:54:49 "Marine Le Pen arrivera si on ne sait pas répondre aux défis du pays
00:54:52 et si on installe une habitude du mensonge et du déni du réel.
00:54:55 Si on lâche en disant 'il n'y a pas de problème', qui gagne ?"
00:54:58 Bon, qu'est-ce que vous pensez de cette phrase ?
00:55:00 Moi, je la trouve assez détestable par faire...
00:55:04 D'abord parce que je considère qu'il ne faut pas être méprisant
00:55:07 comme ça avec une opposition qu'on n'aime pas.
00:55:10 Et ensuite, si on appliquait la même grille d'interprétation
00:55:14 à la politique d'Emmanuel Macron, on pourrait dire que lui aussi
00:55:18 parfois a menti et que, notamment dans le domaine du régalien,
00:55:22 parfois il y a un déni du réel.
00:55:24 Ce n'est pas qu'il a menti, c'est qu'il dit tout et son contraire.
00:55:26 Oui, mais il...
00:55:27 Sur les retraites...
00:55:28 Donc la moitié du temps, il ment, alors.
00:55:29 Oui, mais...
00:55:30 Sur les retraites, il a dit tout et son contraire.
00:55:32 Non, mais sur la loi immigration...
00:55:33 Et le déni...
00:55:34 Il a annoncé le mois dernier que la loi immigration allait être séparée
00:55:37 en plusieurs textes pour annoncer ce mois-ci que la loi immigration...
00:55:39 Maintenant, on comprend.
00:55:40 Ça, c'est pas la même chose.
00:55:41 Ça, c'est pas la même chose.
00:55:42 C'est pas dire tout et son contraire.
00:55:43 C'est changer...
00:55:44 Changer son stratégie.
00:55:45 De changer...
00:55:46 De se coter Gérard Leclerc.
00:55:47 Et le déni...
00:55:48 Le journaliste...
00:55:49 En poste de Grand Débat National, il annonçait également un débat
00:55:52 en parlement sur l'immigration chaque année.
00:55:54 Le déni du réel, c'est très clair.
00:55:56 Le déni du réel, c'est une maladie de toutes nos élites.
00:55:59 Non, mais...
00:56:00 C'est une maladie, par exemple, sur l'immigration.
00:56:02 Depuis combien de temps on nous raconte n'importe quoi ?
00:56:04 Sur l'école, le niveau qui monte ou qui ne baisse pas.
00:56:07 Donc, le déni du réel est effectivement une de nos maladies.
00:56:11 Et puis, sur Marine Le Pen, il ne faut pas oublier que la promesse
00:56:14 d'Emmanuel Macron en 2017, c'était de dire à la fin de mon mandat,
00:56:17 je ferai en sorte que plus aucun Français n'ait de raison
00:56:19 de voter pour Marine Le Pen.
00:56:20 C'est l'équivalent de quand François Hollande avait dit
00:56:22 qu'il allait inverser la courbe du chômage.
00:56:23 C'était vraiment la promesse centrale.
00:56:24 Bon, c'est pas très réussi.
00:56:26 Le feule.
00:56:27 Alors, il est revenu également sur les petites phrases.
00:56:29 Alors, c'est une interview, c'est une interview fleuve,
00:56:31 comme toujours chez Emmanuel Macron.
00:56:33 Ce serait bien qu'il vienne sur notre plateau,
00:56:35 parce que là, ce serait différent.
00:56:36 Ce serait formidable.
00:56:37 Comment ?
00:56:38 Il serait formidable.
00:56:39 On n'aurait qu'à l'écouter.
00:56:41 Mais...
00:56:42 Épincelant.
00:56:43 Mais il refuse ou il ne répond pas ?
00:56:45 C'est intéressant, d'ailleurs, sur le changement de stratégie.
00:56:48 C'est-à-dire que là, il est en train de saturer l'espace médiatique.
00:56:50 Oui, et on en parle tous les jours, tout le temps,
00:56:53 pour dire pas grand-chose, finalement.
00:56:55 Sur les petites phrases, il y a les petites phrases
00:56:57 que j'assume totalement.
00:56:58 Quand je réponds à un jeune homme horticulteur
00:57:00 avec qui je parle 10 minutes et il me dit
00:57:02 "prêt à chercher un boulot dans la restauration",
00:57:04 qu'on traverse la rue pour trouver, c'est vrai.
00:57:06 À l'époque, il n'a jamais traversé la rue,
00:57:08 il a refusé plein de jobs et n'a jamais voulu bosser
00:57:10 dans un autre secteur.
00:57:11 Ce que je peux dire...
00:57:12 Mais oui, mais attends, l'histoire de bosser dans un autre secteur,
00:57:14 moi, ça, c'est compliqué.
00:57:16 Alors, tu vas dire à un Carleur à 55 ans,
00:57:18 tu vas te changer de secteur ?
00:57:20 Mais je peux dire que là-dessus, j'ai lu, il n'y a pas...
00:57:22 Hier, la biographie, entre guillemets,
00:57:24 de l'individu à qui il avait dit ça.
00:57:26 Et en l'occurrence, sur les 2-3 dernières années
00:57:28 qui avaient précédé sa rencontre avec Emmanuel Macron
00:57:30 et la fameuse phrase, non seulement le monsieur
00:57:32 avait traversé la rue, mais il avait changé
00:57:34 un nombre incalculable de fois de secteurs,
00:57:37 il avait fait des métiers extrêmement laborieux,
00:57:40 il avait été viré plein de fois,
00:57:42 pour des raisons économiques.
00:57:44 Et donc, c'était là, une phrase qui était vraiment symptomatique
00:57:47 d'ignorance totale de la manière dont fonctionne
00:57:49 pour les individus le monde du travail.
00:57:51 Mais non, mais attends, il y a quand même des gens
00:57:53 qui ne travaillent pas parce qu'ils ne veulent pas travailler.
00:57:55 Il faut quand même arrêter avec cette démagogie.
00:57:57 Là, Emmanuel Macron dit, 4 ans après,
00:57:59 il dit "ce monsieur n'avait jamais traversé la rue".
00:58:02 En l'occurrence, c'est...
00:58:03 Je vais vous dire quelque chose.
00:58:04 Hier, j'ai entendu Agnès Verdier-Molinier
00:58:06 qui dit une chose très très simple.
00:58:07 Parait-il, elle le dit, je m'imagine qu'elle a des statistiques,
00:58:10 40% des gens qui sont au RSA
00:58:12 ne sont même pas à Pôle emploi.
00:58:14 Oui.
00:58:15 Mais enfin, comment c'est possible ?
00:58:17 Je suis d'accord avec vous.
00:58:18 Mais donc, vous êtes d'accord que...
00:58:19 Oui, mais le bon sens, et c'est ce qu'elle ajoute,
00:58:22 ça devrait être obligatoire.
00:58:24 Obligatoire.
00:58:26 En principe, celle-là.
00:58:27 Non ? En principe, non.
00:58:29 En principe, si. Le revenu de solidarité active,
00:58:31 il y a le mot "actif", en principe, c'est vrai.
00:58:33 De même que le RMI, le revenu...
00:58:35 Alors comment c'est possible ?
00:58:37 En fait, on le dit en permanent, et elle a raison,
00:58:40 tu donnes parfois autant en aide sociale
00:58:44 qu'en travail.
00:58:45 Evidemment.
00:58:46 C'est un état d'esprit.
00:58:48 Vous faites du Macron, là.
00:58:50 C'est exactement ce qu'il dit.
00:58:51 Mais ça fait 7 ans qu'il est en pouvoir !
00:58:55 Mais il a raison s'il dit ça.
00:58:57 Il a parfaitement raison.
00:58:58 C'est-à-dire que le travail doit être valorisé,
00:59:00 et les aides, effectivement, elles doivent exister,
00:59:04 mais pas dans...
00:59:05 Même si c'est très désagréable,
00:59:06 enfin, si beaucoup de gens ne veulent pas l'entendre,
00:59:08 il y a un problème d'incitation au travail.
00:59:10 Bien sûr, moi je connais des jeunes qui travaillent...
00:59:12 Gérard, il a terminé, c'est formidable, Gérard.
00:59:14 Pardon ?
00:59:15 Vous me sidérez chaque fois de plus en plus.
00:59:17 Je suis heureux.
00:59:18 Il y a un virage à droite qui s'est opéré.
00:59:20 Bien sûr que si !
00:59:21 Vous avez terminé avec "Travail famille patrie".
00:59:23 Je veux dire, ça va être votre créneau !
00:59:26 Je veux dire, mais non !
00:59:27 Moi je n'aime pas du tout le "Enfant, ainsi que place d'eau".
00:59:29 Mais vous avez évidemment...
00:59:30 Ce devrait être le monde du travail, d'ailleurs.
00:59:32 La CGT, c'est la Confédération Générale du Travail.
00:59:35 Mais qui a donné le premier signe en 1980
00:59:38 avec son ministre du Temps Libre ?
00:59:40 Oui, mais enfin, vous reprenez toujours ces questions.
00:59:41 Mais non, mais il a raison, bon sang !
00:59:42 Le Temps Libre existe aussi !
00:59:43 Mais tu vas mettre un ministre !
00:59:45 Mais il n'est pas question !
00:59:46 Et la retraite à 60 ans, Gérard, elle est 35 ans.
00:59:49 La retraite à 60 ans, à l'époque, c'était justifié.
00:59:51 La retraite à 60 ans, à l'époque, avec l'espérance de vie,
00:59:54 ça correspond à 67 ans aujourd'hui.
00:59:56 Quelle est la principale erreur selon vous d'Emmanuel Macron ?
00:59:59 Anne de Guigny est avec nous.
01:00:00 Quelle est la principale erreur ?
01:00:01 Est-ce qu'il y a une erreur historique qui restera,
01:00:03 comme vous citez effectivement, Churchill,
01:00:06 que ce sont des erreurs historiques bizarres, etc.
01:00:09 Est-ce qu'à votre avis, il y a une erreur historique
01:00:11 de cette présentée, peut-être ?
01:00:13 Non, je blague.
01:00:14 On dirait que c'est plus compliqué, peut-être.
01:00:16 Moi, ce qui m'a choqué, c'est pendant le Covid,
01:00:18 le fait d'avoir absolument subventionné tout le monde
01:00:21 et de ne pas avoir…
01:00:22 Les gens qui pouvaient, il y a un tel choc économique,
01:00:25 c'est normal que les gens qui ont un peu de moyens le payent un peu.
01:00:28 Ce n'est pas possible que le pouvoir d'achat
01:00:30 ait augmenté pendant le Covid.
01:00:31 Je pense que c'est…
01:00:32 Et du coup, maintenant…
01:00:33 Le pouvoir d'achat a augmenté pendant le Covid ?
01:00:35 Bien sûr, oui.
01:00:36 Je vous assure, ce qu'on a fait…
01:00:37 Il y a des gens qui ont…
01:00:39 Des saisonniers restaurateurs qui ont gagné plus
01:00:41 qu'ils sont en train de refaire après.
01:00:43 Vraiment, on a souvent défendu des restaurants.
01:00:45 Je vous assure.
01:00:46 Mais ils ont gagné plus.
01:00:48 Eux, ils s'espèrent qu'il y aura un nouveau Covid.
01:00:50 Les marges des restaurateurs étaient plus élevées en 2020 qu'en 2018.
01:00:53 Bien sûr.
01:00:54 Non, non, c'est…
01:00:55 Non, non, les décisions prises Covid, c'est n'importe quoi.
01:00:58 Ils ont acheté la paix sociale.
01:00:59 Et d'ailleurs…
01:01:00 Ils ont acheté la paix sociale et ça a marché.
01:01:02 Exactement.
01:01:03 Alors avançons.
01:01:04 Il nous reste combien ? 20 minutes.
01:01:06 Est-ce que vous voulez qu'on parle de Mayotte ?
01:01:08 On a le temps de parler de Mayotte.
01:01:10 Parce que la vie à Mayotte, c'est l'enfer et le paradis.
01:01:13 J'ai lu ça dans la presse cette semaine.
01:01:16 Vous êtes allé à Mayotte déjà ?
01:01:17 Jamais.
01:01:18 Moi non plus.
01:01:19 Mais c'est…
01:01:20 Et en commun.
01:01:21 C'est intéressant.
01:01:24 C'est Mayotte.
01:01:25 C'est vraiment Mayotte.
01:01:26 Là, on est au balto.
01:01:29 Mayotte, c'est loin.
01:01:30 Vraiment, non.
01:01:32 On a rarement l'occasion d'y aller, je veux dire.
01:01:34 Non, mais vous, attendez, vous qui voyagez partout.
01:01:37 Vous avez fait quasiment tous les pays.
01:01:39 J'aimerais bien aller à Mayotte.
01:01:40 Pourquoi vous n'êtes pas allé à Mayotte ?
01:01:41 J'avais le temps, j'avais d'autres choses.
01:01:43 Mais j'aimerais bien y aller.
01:01:44 Mais il paraît que c'est…
01:01:45 Oui, vous dites que c'est l'enfer et le paradis.
01:01:47 Non, c'est plus beaucoup le paradis.
01:01:48 Alors, voyez le sujet, la vie à Mayotte.
01:01:50 Regardez ce sujet, j'ai trouvé formidable.
01:01:52 Ce sujet de Sarah Fenzary.
01:01:54 Vue du ciel, l'archipel est paradisiaque.
01:01:59 Mais Mayotte, c'est aussi l'île des bidonvilles.
01:02:02 Le 101e département français, le plus pauvre du pays,
01:02:06 est gangréné par l'immigration clandestine et la délinquance.
01:02:10 On ne peut pas se promener avec des objets en valeur,
01:02:13 par exemple des jolies montres, ou des trucs en or, on ne peut pas.
01:02:17 En quatre ans, les vols avec arme ont progressé de 121%.
01:02:21 Une situation explosive, liée à un contexte économique difficile.
01:02:25 77% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté,
01:02:28 soit cinq fois plus qu'en métropole.
01:02:31 Il est temps que le gouvernement,
01:02:33 il est temps que les forces de l'ordre reprennent les territoires maorais
01:02:37 et qu'ils puissent vraiment instaurer un climat de confiance
01:02:41 pour que les gens retrouvent cette gailleté de ville.
01:02:44 Environ 80 migrants, majoritairement comoriens,
01:02:47 accostent chaque jour clandestinement et posent bagages dans ces bidonvilles.
01:02:51 On ne vit pas normalement à Mayotte.
01:02:53 On est obligé de se barricader dans une maison en dur,
01:02:58 ou tout autour, vous mettez des barres de fer.
01:03:01 Vous êtes obligé aussi de sortir avec des couteaux,
01:03:05 parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer sur le chemin.
01:03:08 Il faut absolument que la situation change.
01:03:11 Une situation qui pourrait bien changer,
01:03:13 avec l'opération Wambushu qui démarre cette semaine.
01:03:16 On nous écoute à Mayotte.
01:03:19 Et vraiment, je salue tous ceux qui nous écoutent.
01:03:22 Je rappelle que c'est un archipel de l'océan Indien,
01:03:24 situé entre Madagascar et la côte du Mozambique.
01:03:27 C'est un département, une région française,
01:03:29 même si la culture traditionnelle de Mayotte
01:03:32 est plus proche de celle des îles Comores voisines.
01:03:34 L'archipel de Mayotte est entouré d'une barrière de corail.
01:03:38 C'est un territoire qui pourrait être...
01:03:40 Ça faisait partie des Comores.
01:03:42 Ils ont choisi la France.
01:03:43 C'est en 1975, ils ont choisi la France.
01:03:45 Et c'est vrai que c'était difficile de leur refuser.
01:03:49 Mais en même temps, on savait qu'on se mettait
01:03:51 dans une situation très difficile.
01:03:52 Puisque Mayotte est donc tout proche des autres îles des Comores,
01:03:56 qui sont les pays les plus pauvres du monde.
01:03:58 Entre Mayotte, où ce n'est pas très riche,
01:04:01 et les Comores, c'est de 1 à 10.
01:04:03 Donc, il ne faut pas s'étonner que tous les gens des Comores
01:04:05 viennent, veulent venir à Mayotte.
01:04:08 Sauf qu'ils n'ont pas choisi la France, Gérard.
01:04:10 Et justement, il faudrait peut-être en faire un exemple type.
01:04:14 Effectivement, il y a ceux qui ont choisi la France,
01:04:17 ça leur donne des droits.
01:04:18 Mais la France, ce n'est pas un droit de l'homme
01:04:19 pour la terre entière.
01:04:20 On est d'accord.
01:04:21 Vous parlez comme Éric Zemmour ?
01:04:24 Regardez, on va l'écouter hier.
01:04:26 Il a dit quasiment mot pour mot ce que vous venez de dire.
01:04:28 Écoutez Éric Zemmour.
01:04:29 Non.
01:04:31 Les Comores font le grand remplacement.
01:04:33 C'est-à-dire que l'immigration comorienne
01:04:36 est en train de submerger la population mayottienne.
01:04:39 Et bientôt, il n'y aura plus que des Comoriens.
01:04:42 Il y a évidemment d'abord des gens qui préfèrent vivre à Mayotte
01:04:45 parce que rien qu'avec les minima sociaux,
01:04:48 ils vivent 10 fois mieux que chez eux.
01:04:50 C'est la situation en France aussi.
01:04:52 Et dans le reste de la France, je veux dire.
01:04:54 Et il y a aussi le gouvernement comorien
01:04:57 qui est bien content que ça se passe ainsi,
01:04:59 qui ne le dit pas.
01:05:00 Vous avez remarqué qu'il a déclaré son hostilité
01:05:03 à cette opération de M. Darmanin.
01:05:05 Et il affirme qu'il ne reprendra pas
01:05:08 les clandestins que M. Darmanin va renvoyer.
01:05:10 Moi, cette opération Wambushu
01:05:13 me paraît extrêmement problématique
01:05:15 pour trois raisons.
01:05:16 D'abord, il faut dire ce que c'est.
01:05:18 C'est une opération d'expulsion groupée.
01:05:20 Ce qui pose des problèmes de droit de l'homme
01:05:22 parce que les expulsions groupées, ça ne se fait pas en République.
01:05:24 Deuxièmement, il faut dire une chose.
01:05:26 C'est qu'il y a une solution
01:05:28 beaucoup plus importante, à mon avis,
01:05:30 beaucoup plus intelligente.
01:05:31 C'est que l'Ecomor, c'est un pays
01:05:33 à qui la France donne de l'argent,
01:05:35 de l'aide au développement.
01:05:36 C'est un pays sur qui on a des rapports de force diplomatiques.
01:05:39 Le président d'Ecomor a dit très récemment
01:05:41 que lui-même était prêt à discuter là-dessus.
01:05:43 Donc, il faut faire de la diplomatie.
01:05:44 Les phénomènes de déplacement de population,
01:05:46 ce sont des phénomènes internationaux.
01:05:48 Et là, au lieu de faire de la diplomatie,
01:05:50 on traite cette question comme si c'était
01:05:52 une question de politique intérieure.
01:05:53 On fait donc des choses qui vont poser
01:05:54 des problèmes de droit de l'homme
01:05:55 parce que des expulsions groupées, ça ne se fait pas.
01:05:57 La destruction de bidonvilles,
01:05:58 là, ça va avoir comme conséquence
01:06:00 de séparer des mineurs et des majeurs,
01:06:01 de faire en sorte que des familles,
01:06:02 des gens vont se séparer,
01:06:03 vont plus savoir où ils sont.
01:06:04 Et évidemment, personne n'est pour le maintien du statu quo.
01:06:06 Moi, je ne suis pas en train de dire par bien-pensance
01:06:08 "Oh là là, c'est formidable la maillotte,
01:06:09 il faut que rien ne bouge".
01:06:10 Mais quand on détruit des bidonvilles,
01:06:11 ça doit être dans une perspective de reconstruction,
01:06:13 reconstruire du dur.
01:06:14 Si c'est juste de traiter les gens
01:06:15 comme des animaux, de détruire leurs logements
01:06:17 et de les laisser dans la rue,
01:06:18 ça ne se fasse pas ainsi.
01:06:19 L'idée, c'est d'expulser tous ceux
01:06:21 qui sont en situation irrégulière.
01:06:23 La moitié de la population est étrangère
01:06:25 et dans cette moitié,
01:06:26 il y en a la moitié qui sont en situation irrégulière.
01:06:28 Avec comme conséquence, il faut le dire,
01:06:30 une insécurité totale partout.
01:06:32 Qu'est-ce qu'on fait ?
01:06:33 Moi, je veux bien vous dire la diplomatie,
01:06:35 mais enfin, les gens qui viennent des Comores,
01:06:37 ils n'y vont pas sur le sur-demande du gouvernement,
01:06:40 ils le font tout seuls avec les fameux bateaux.
01:06:43 Dans l'actualité également,
01:06:45 c'est un cas de...
01:06:46 Dans l'actualité également,
01:06:48 moi, je n'avais jamais vu ça.
01:06:50 Parce que des rodéos, il y en avait sur la route,
01:06:52 sur l'autoroute, sur les nationalités.
01:06:54 Mais alors dans un tapis roulant
01:06:56 d'une galerie marchande...
01:06:58 - Première fois.
01:06:59 - Je te le dis à chaque fois.
01:07:01 - Il y a un jeu vidéo avec Mario Kart.
01:07:04 Il y a un supermarché, une mission avec des...
01:07:07 C'est possiblement inspiré d'ailleurs.
01:07:09 - Mario Kart !
01:07:10 - C'est cool.
01:07:11 - Vous allez voir le sujet de Célia Barotte.
01:07:14 A Nantes, en fait, ça se passe à Orvaux,
01:07:17 qui joue Clistenande, comme vous le savez.
01:07:20 Et dans le centre Leclerc, d'Orvaux,
01:07:23 et dans la galerie marchande.
01:07:25 Donc ces images sont effrayantes.
01:07:28 - Les rodéos urbains s'enchaînent et se ressemblent.
01:07:33 Dernière en date, vendredi, aux alentours de 17h,
01:07:37 trois engins motorisés font irruption
01:07:39 dans ce centre commercial situé au nord de Nantes.
01:07:42 Un nouveau rodéo filmé par l'un des protagonistes
01:07:45 est diffusé sur les réseaux sociaux.
01:07:47 Les motards empruntent même les tapis roulants
01:07:50 utilisés habituellement par les clients.
01:07:52 Des défis qui inquiètent les autorités.
01:07:55 - Les rodéos ont toujours existé depuis des décennies.
01:07:58 Maintenant, c'est un effet de mode.
01:08:00 Au début, c'était devant la cité et on faisait le rodéo.
01:08:05 Un monde d'un cran, c'est ce qu'on appelle des battles
01:08:08 entre départements, entre villes, entre cités.
01:08:11 Ça met en danger la population.
01:08:15 - Pour lutter contre ces comportements illégaux,
01:08:18 les syndicats de police en appellent au ministère de l'Intérieur.
01:08:21 - On augmente nos missions, mais on n'augmente pas nos effectifs.
01:08:24 Il nous faut des effectifs.
01:08:26 On ne pourrait même pas se permettre de les poursuivre.
01:08:29 Si on les poursuit, ils vont prendre des risques inconsidérés.
01:08:32 - Les images des caméras de vidéosurveillance
01:08:34 ont été saisies dans l'espoir d'identifier des suspects.
01:08:37 Une enquête a été ouverte.
01:08:39 - Le ministère des Policies a effectué des courses poursuites
01:08:42 contre les auteurs de rodéos sauvages.
01:08:44 Même si c'est dangereux, 76% des gens disent oui.
01:08:47 Faut-il autoriser ? Les hommes disent 80%.
01:08:50 Ils ont répondu oui à cette question.
01:08:52 Je ne sais pas si on va voir le sondage.
01:08:54 Les 18-24 ans disent 79%, oui.
01:08:56 Les 65 ans et plus disent 80%.
01:08:59 Il y a unanimité selon les classes d'âge sur cette question.
01:09:04 Je voulais que vous montriez ce qui se passe en Angleterre.
01:09:07 Ils vont en contact en Angleterre.
01:09:10 Là aussi, il y a un moment où c'est pas possible.
01:09:14 Vous vous rendez compte de la dangerosité
01:09:17 pour les gens qui vont être débarqués dans une galerie marchande ?
01:09:21 - En tout cas, Pascal, ce qui se passe à Nantes,
01:09:25 ça montre bien à quel point le laxisme
01:09:29 non seulement n'arrête pas une certaine forme de délinquance,
01:09:33 mais a des conséquences beaucoup plus redoutables.
01:09:36 Il légitime son augmentation.
01:09:39 Il est logique que ces malfaiteurs décident maintenant
01:09:43 de circuler dans les supermarchés,
01:09:46 puisqu'on est incapable de faire quoi que ce soit
01:09:49 pour arrêter ce type d'infraction.
01:09:52 A la limite, non pas que j'approuve,
01:09:55 mais si le pouvoir comprenait que son laxisme
01:09:58 a des conséquences redoutables contre la délinquance
01:10:02 qui est libre dans son développement,
01:10:05 et d'autre part dans l'orgueil, l'arrogance
01:10:08 qu'elle peut manifester, puisqu'elle n'est jamais poursuivie
01:10:12 ni condamnée.
01:10:13 - Je vais vous montrer ce qui se passe en Angleterre,
01:10:16 mais avant ça, il y a un policier de la BAC
01:10:19 qui me fait passer ce message, qui me dit
01:10:22 "Imaginez, vous engagez une course-poursuite
01:10:25 et le conducteur se tue.
01:10:27 Un collègue est mis en examen pour avoir chassé un scooter
01:10:31 avec trois personnes sur un scooter qui a chuté
01:10:34 et qui a été arrêté.
01:10:36 Il y a un problème."
01:10:38 - C'est un délit.
01:10:40 - Oui, mais je pense qu'il faut être beaucoup plus sévère là-dessus,
01:10:44 parce que ces actions-là sont faites précisément
01:10:47 pour être mises sur les réseaux sociaux.
01:10:50 Donc la société, elle évolue, et il faut forcément
01:10:53 trouver des lois pour arrêter ça, tout simplement.
01:10:56 Alors voyez ce qui se passe en Angleterre,
01:10:59 c'est un sujet de Marine Sabourin,
01:11:01 où les Anglais vont au contact.
01:11:04 - De nombreuses voix s'élèvent pour que cette méthode soit adoptée.
01:11:08 À l'image de François Jolive et député Horizon de l'Indre,
01:11:11 Nadine Morano, ancienne ministre LR,
01:11:13 ou du président de Reconquête.
01:11:15 - Je suis favorable à ce que les Anglais font depuis quelques mois.
01:11:18 - Le contact tactique est une technique qui consiste
01:11:21 à faire chuter un suspect en fuite en le percutant,
01:11:24 une pratique utilisée à Londres pour les auteurs de vols à l'arraché.
01:11:27 À l'heure actuelle en France, si un conducteur chute
01:11:30 en suite, c'est la responsabilité des policiers et des gendarmes
01:11:33 qui est engagée. Si cette méthode devient autorisée,
01:11:36 il sera donc possible d'engager une course-poursuite avec les suspects,
01:11:39 aujourd'hui fortement déconseillés en raison d'un risque
01:11:42 trop important d'accident. Mais pour cela, les syndicats
01:11:45 souhaiteraient un encadrement juridique.
01:11:47 - Il faut qu'on soit, nous, policiers, dédouanés juridiquement,
01:11:51 j'allais dire, parce qu'on voit bien aujourd'hui que dès qu'il y a
01:11:54 un scooter qui tombe, qu'il y a des blessés et qu'on touche un tout petit peu,
01:11:57 tout de suite, on est mis en examen et en fait, on est mis en examen
01:12:02 souvent pour mise en danger d'autrui, blessure involontaire ou volontaire
01:12:06 et donc du coup, on se retrouve bien seul devant le juge.
01:12:09 - Si elle devient légale en France, certains craignent pour la protection
01:12:12 des policiers. - Il suffirait d'ailleurs qu'un de ces jeunes
01:12:15 qui se promènent soit renversé par un policier pour qu'immédiatement
01:12:20 il y ait une association qui dénonce les conditions dans lesquelles
01:12:24 il parlerait presque de violences policières.
01:12:27 - Selon la police londonienne, le contact tactique aurait fait chuter
01:12:30 de 36% le nombre de délits à scooter entre 2017 et 2018.
01:12:35 - Non mais le problème, en fait, c'est un peu, je reprends même
01:12:38 par rapport à ce que disait Nathan sur Mayotte, c'est le dévoiement
01:12:41 permanent des droits de l'homme, des droits de la défense.
01:12:44 Ces gens mettent d'autres personnes en danger. Il faut faire savoir
01:12:47 que quand tu transgresses la loi, que tu mets d'autres gens en danger,
01:12:50 c'est toi qui prends un risque. Tant pis, ces gens prennent des risques,
01:12:54 mais ils n'ont pas à les prendre pour les autres. Il faut leur dire
01:12:57 que c'est leur métier à eux qui est dangereux, leur métier de voyous,
01:13:00 de transgresseurs, et c'est eux qui doivent assumer ces risques.
01:13:04 - Non mais il y a deux choses. Il y a une question concrète qui est,
01:13:07 moi je n'ai pas de compétence sur ces stratégies de maintien de l'ordre,
01:13:10 la méthode de tamponner, il faut voir s'il y a des blessés, des morts, etc.
01:13:13 Ça c'est une question concrète. - Les Anglais disent que ça fait baisser les rodeaux.
01:13:16 - Mais sur la question des principes, on ne peut pas dire que ce n'est pas grave
01:13:19 que quelqu'un décède d'avoir commis un délit. - Je n'ai pas dit que ce n'était pas grave,
01:13:22 j'ai dit que c'était regrettable, mais que c'est eux qui prennent les risques.
01:13:25 - Mais si vous voulez, dans un état de droit, où il n'y a même plus la peine de mort,
01:13:28 même pour des crimes, on ne peut pas dire qu'un délit qui conduit à un décès,
01:13:32 ce serait juste l'individu qui a pris un risque en commettant un délit.
01:13:35 Il y a des normes, il y a des échelles d'essentiel. - Ah oui, je le dis absolument.
01:13:38 - Mais attend, ça n'est pas le délit qui conduit à la mort, dans la plupart
01:13:42 des circonstances pour le coup d'obtempérer. - Gérard.
01:13:45 - C'est la volonté du délinquant de se soustraire à l'interpellation.
01:13:51 C'est ça qui crée la mort. - Gérard.
01:13:53 - Et les blessures. - Deuxième Gérard.
01:13:55 - Mais le refus d'obtempérer, c'est la même chose qu'entre...
01:13:57 - Oui, mais ça n'est jamais le refus d'obtempérer, c'est en tant que tel qu'il crée la mort.
01:14:01 - Contrairement à ce qu'a dit Philippe, il ne faut pas dire que c'est toujours impuni,
01:14:03 ce n'est pas vrai. Les condamnations ont augmenté de 40 % en un an,
01:14:06 il y a eu 1 200 motos qui ont été confisquées. - C'est des rigolos.
01:14:09 - Donc il y a déjà, à première vue, ça ne suffit pas, je suis d'accord.
01:14:13 Quant à le fait d'aller tamponner les motos, il y a quand même un vrai problème,
01:14:17 c'est le risque de victimes collatérales. Si vous faites ça dans les rues d'une ville
01:14:22 où il y a des gens sur les trottoirs, etc., qu'est-ce qui se passe si vous tuez
01:14:26 n'importe qui, une femme ou un homme qui n'a rien à voir là-dedans ?
01:14:30 Donc ça pose quand même une question. - Mais les Anglais, c'était des monstres.
01:14:33 - Mais je n'ai pas dit que c'était des monstres, je dis que cet argument
01:14:36 a été avancé par un certain nombre de gens. - Ils se sont si souvent trompés,
01:14:40 ils se sont si souvent trompés, Anne de Guigny, depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui.
01:14:48 - Les Anglais. - Alors sur les 35 heures, l'illusion du partage du temps de travail.
01:14:53 Vous écrivez "Il ne reste au final aujourd'hui dans le droit du travail français
01:14:55 rien des contraintes imposées par les 35 heures. L'esprit de la loi aura en revanche
01:15:00 marqué au fer rouge le pays. Ce texte conçu au moment du lancement
01:15:03 de la monnaie unique européenne et de l'entrée de la Chine dans l'Organisation mondiale du commerce
01:15:06 ne pouvait pas plus mal préparer les Français à l'intensification
01:15:10 de la concurrence internationale. Il aura participé à l'accélération
01:15:14 de la désindustrialisation du pays, à la désorganisation de ses services publics
01:15:18 et à l'altération durable de l'image de Paris auprès des investisseurs internationaux."
01:15:22 - Oui, c'est vrai que c'est... - Vous n'allez pas être reçus
01:15:26 sur France Inter, je vous le dis. Ils ne vont pas vous...
01:15:30 Mais après, ce qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, on a le débat sur la semaine de 4 jours
01:15:34 qui revient, et en soi, moi, je suis assez libérale. On peut dire aux gens
01:15:38 "Vous avez un arbitrage à faire", mais c'est faux de dire "Vous pouvez travailler
01:15:42 moins, gagner tout autant d'argent, et le pays ira tout aussi bien."
01:15:46 Et ce qui était un peu la promesse des 35 heures, et en plus, il y aura moins de chômage.
01:15:50 Et on voit là, ces dernières années, l'emploi a été préservé,
01:15:54 donc en fait, vous avez... La France a moins travaillé ces 3 dernières années.
01:15:58 On a moins d'heures de travail, et en fait, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:16:02 Ça a été payé par l'État, l'endettement a explosé, tout simplement.
01:16:06 L'équation, à l'économie, il y a beaucoup de choses... - Vas-y. - Non, moi, je...
01:16:10 - Terminé, je vous en prie. - Oui, bien sûr. C'est ça qui est sympathique avec l'économie,
01:16:14 c'est qu'il y a beaucoup de choses très compliquées, et il y a aussi des corrélations assez simples.
01:16:18 À un moment donné, quelqu'un doit toujours payer. Il n'y a pas de création de richesse
01:16:22 qui sort de nulle part, et donc là, on voit, notre endettement a explosé,
01:16:26 et on voit que l'emploi a été marqué. - Et en plus, on a donné à chacun l'idée
01:16:30 qu'il pouvait gagner de l'argent dans son canapé. C'est-à-dire que la crise Covid,
01:16:34 c'est ça aussi, c'est-à-dire que le signe que tu as envoyé, et après, quand tu dis
01:16:38 qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses, les gens sont dans la rue, parce qu'ils disent
01:16:42 "Vous rigolez, vous en avez sorti je ne sais combien." - Et là, c'est vrai que ça fait des années
01:16:46 qu'on dit "Attention, les taux vont remonter, attention à la dette", et là, je crois qu'on y arrive.
01:16:50 On y est vraiment. Donc là, ça va être intéressant, et avec un grand danger pour le gouvernement.
01:16:54 Normalement, les économistes disent "Mais voilà, l'inflation va se terminer,
01:17:00 elle va commencer à baisser fin juin, si jamais ça continue, il suffit d'un nouveau petit choc géopolitique
01:17:05 sur les marchés énergétiques, comment va-t-on faire ? On ne peut plus envoyer des chèques partout,
01:17:10 et les gens ont été complètement habitués à ce qu'on subventionne tout, donc là, ça va être un peu compliqué.
01:17:14 - En un mot, je suis d'accord avec la base du raisonnement, c'est-à-dire que, parce que ce sont des faits,
01:17:20 les Français travaillent moins que leurs voisins. C'est des faits, sur l'ensemble de la vie active.
01:17:25 Simplement, je pense que le problème, il n'est pas au niveau de la semaine de travail.
01:17:28 Les Français travaillent autant que les Allemands ou que les autres. Il est sur la longueur de la vie active,
01:17:34 c'est-à-dire, c'est quand même pas un hasard si on est le seul pays qui, aujourd'hui, a la retraite à 62 ans.
01:17:40 - Enfin, c'est Gérard. - On est le seul pays de même que...
01:17:43 - Gérard, Gérard, Gérard. - Mais non, c'est pas...
01:17:44 - Les journalistes... - Mais moi, je vous parle de chiffres.
01:17:46 - Les journalistes. - Je parle de chiffres.
01:17:48 - Les journalistes du Parisien ou de l'équipe, ils ont 13 semaines de congé payées.
01:17:52 - Non, mais ça, c'est pas les 35 heures, c'est encore autre chose.
01:17:54 - Non, mais vous dites qu'on travaille plus. On a plus de vacances que les Japonais, plus de vacances que les Américains.
01:18:00 - Oui, il y a... - Vous dites, voilà, la semaine de travail, ça ne veut rien dire.
01:18:02 - Mais donc, c'est pas la semaine. - La semaine, les 35 heures, les Allemands travaillent 33 heures.
01:18:07 - On expliquait sur toutes les radios qu'au mois de mai, en posant trois jours, on peut être trois semaines en vacances.
01:18:12 - Oui, mais c'est pas les 35 heures. - Vous avez dit tout ça.
01:18:15 - Non, mais c'est pas les 35 heures. Ce ne sont pas les 35 heures. - C'est pas les 35 heures.
01:18:18 - Eh ben non, voilà. - Enfin, c'est la même chose. C'est-à-dire que tu incites les gens à rien faire.
01:18:22 - Et commencer par ça. - Et ça commence à l'école, ça.
01:18:24 - Que les Français travaillent moins que les autres. - Ça, ça commence à l'école.
01:18:26 - C'est un fait. Moi, je parle de fait. C'est toute la vie.
01:18:29 - Je vous rappelle que le troisième trimestre à l'école n'existe plus en terminale.
01:18:33 - Non, mais... - Ça commence à l'école.
01:18:35 - Ça va plus loin que ça. Le bac, comme le bac, maintenant, se passe au mois de mars.
01:18:38 - Vous savez ce qui se passe en terminale, là ? - Non, il n'y a plus de troisième trimestre.
01:18:41 - Il n'y a plus de troisième. Mais je vous assure, on marche, mais complètement sur la terre.
01:18:45 Moi, je rêve d'une chose, c'est que les règles qu'on adapte au sport soient appliquées dans la vie civile.
01:18:52 Avec la hiérarchie, avec la compétition. Il y en a qui sont en Ligue 1, d'autres qui sont en Ligue 2. Je rêve de ça.
01:18:59 Et on appliquerait ça. Bien sûr. - On va faire ce truc, là.
01:19:03 - Sur la sélection. Sur la sélection. - Oui, mais c'est pareil.
01:19:07 - C'est pareil ? - Non, c'est pareil. Bien sûr qu'il faut une sélection.
01:19:10 Simplement, quand vous contestez, parce que vous venez sur ce sujet, le 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac,
01:19:17 c'est ce qui se passe dans tous les pays. Là aussi, les pays civilisés.
01:19:20 - Ah bon ? - Et donc, le problème, il n'est pas là.
01:19:22 - Gérard, c'est ça ? - Non.
01:19:24 - Toutes les réponses à Gérard, de Gérard, c'est ce qui se passe. Le Covid, c'est ça.
01:19:27 Moi, j'ai envie de dire, lisez René Girard. J'ai cité la semaine dernière, sur le mimétiste. Lisez René Girard.
01:19:34 - Oui, mais ce n'est pas du mimétiste. - Je ne parle pas du footballeur.
01:19:38 - Les pays qui marchent... - Le Japon, ce n'est pas civilisé.
01:19:40 - Bien sûr que non. - Ils ne bossent qu'un jour.
01:19:42 - Je suis désolée, ils travaillent, les élèves japonais.
01:19:45 - Ce n'est pas ça. Dans tout le monde, on parle de 80 % d'une classe d'âge au niveau du bac.
01:19:49 - En tout cas, vous, vous êtes plutôt de formation. Jouez votre parcours. Science Po, HEC.
01:19:55 Mais qu'est-ce que vous faites comme journaliste, franchement, Anne ? Je veux dire, vous méritez mieux que ça.
01:20:00 - Écoutez, c'est un beau métier. - C'est vrai.
01:20:02 - Vous êtes grand reporter au Figaro, mais souvent, ce n'est pas si fréquent d'avoir quelqu'un qui est passé par HEC et qui est journaliste.
01:20:10 - Il y en a quand même. - Ah oui ?
01:20:12 - Et je reçois des mails des étudiants actuels. - Oui, mais je dis, ce n'est pas si fréquent.
01:20:17 - Non. - Généralement, les journalistes ont un rapport avec l'économie lointain.
01:20:21 - Absolument. - Vous êtes d'accord avec ça ?
01:20:23 - C'est plutôt des littéraires que des économistes. - Je suis d'accord.
01:20:26 - Pour eux, l'argent, tout ça, alors, non, ce n'est pas un truc... Comment ?
01:20:29 - Non, quelqu'un qui sait ce dont il parle, dans le journalisme, c'est assez rare.
01:20:34 - Je ne sais pas pour qui vous visez, mais bon...
01:20:39 - Économique, je ne me le permettrai pas. - Oui, mais c'est toujours pareil.
01:20:43 Je fais juste une parenthèse et après, je donne la parole à ce meilleur.
01:20:48 Évidemment que l'avocat ou le procureur trouvent que le journaliste n'est pas exhaustif parce qu'il fait un raccourci, etc.
01:20:57 Mais vous êtes bien content d'écouter un journaliste quand il parle de médecine parce que vous ne connaissez rien en médecine.
01:21:02 Ce que je veux vous dire, c'est que le médecin trouve que le journaliste n'est pas bon,
01:21:04 le footballeur trouve que le journaliste n'est pas bon, et le procureur trouve que le journaliste n'est pas bon.
01:21:08 Mais oui, évidemment, il en connaît moins que vous.
01:21:10 - Votre propos est simpliste, là, Pascal Poullain. - Là, je vais me lever.
01:21:15 - Là, je vais me lever. - Saisissez-vous.
01:21:19 - Vous ne viendrez plus. - Absolument.
01:21:22 - Mais non, ce n'est pas simpliste.
01:21:24 - Évidemment, le journaliste, il n'est pas exhaustif.
01:21:28 - Vous m'avez déjà entendu défendre aussi stupidement le point de vue corporatiste.
01:21:32 - Oui, vous êtes un corporatiste XXL.
01:21:35 - Je reste là pour vous ennuyer.
01:21:38 - Bon, Noémie Schoult, chez nous, est remarquable.
01:21:40 - Mais je ne dis pas le contraire.
01:21:42 - Et elle va à l'essentiel. Elle n'est sans doute pas exhaustive comme peut être un...
01:21:48 Je veux dire, le journaliste, ce n'est pas de faire un cours de droit à l'antenne.
01:21:52 C'est de penser à son lecteur.
01:21:54 - Le média, il est là pour faire la médiation.
01:21:56 - Le média, écoutez, M. Devers, simpliste.
01:21:59 - Je vais vous remercier de vous dire comment c'est fait à l'égard d'Anne de Guignan en disant qu'elle était compétente.
01:22:05 - Oui, simpliste.
01:22:06 - Et en général, c'est quelque chose qui peut être utile dans le monde.
01:22:09 - Je suis d'accord avec vous, mais vous m'avez traité de simpliste, ce n'est pas gentil.
01:22:12 Soumaya, je suis désolé, vous êtes en retard, il est 10h34.
01:22:15 - Vous l'avez fait tranquille.
01:22:16 - Non, je n'ai pas dit que vous étiez tranquille.
01:22:17 - Vous aviez dit que j'étais corporatiste.
01:22:19 - Ce n'est pas la même chose.
01:22:21 - Vous avez des délicatesses que je n'ai pas.
01:22:26 - Soumaya l'avait dit.
01:22:28 - Une importante opération anti-migrants à Mayotte.
01:22:35 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés.
01:22:38 C'est d'abord une opération qui vise à interpeller des délinquants,
01:22:41 a déclaré Gérald Darmanin dans les 4 vérités ce matin.
01:22:45 Le ministre de l'Intérieur ajoute que 4 personnes ont été interpellées ce week-end
01:22:49 dans le cadre d'un réseau de prostitution.
01:22:52 Illustration parfaite d'un système de santé à bout de souffle.
01:22:56 Dorénavant, chaque soir, aux urgences dans le Nessouba, en Seine-Saint-Denis,
01:22:59 seuls les patients transportés par les secours seront admis
01:23:02 en raison d'une pénurie de personnel.
01:23:04 Des délestages sont également prévus toutes les nuits, jusqu'au 2 mai.
01:23:09 Et puis, en 2022, les dépenses militaires en Europe
01:23:12 ont redépassé leur niveau de la fin de la guerre froide.
01:23:15 Une progression record depuis plus de 3 décennies,
01:23:18 dopée par l'invasion de l'Ukraine, mais aussi par les tensions
01:23:21 qui règnent en Asie de l'Est.
01:23:23 Tout continuent confondues, les dépenses militaires ont atteint
01:23:26 l'an dernier 2240 milliards de dollars, soit 2,2% du PIB mondial,
01:23:31 selon les données de l'Institut international de recherche de la paix de Stockholm.
01:23:36 Je salue Dominique Labarrière qui m'envoie ce petit texto rigolo.
01:23:39 La bonne sociologie d'une bonne rédaction, un tiers de journalistes
01:23:42 qui sortent des écoles, un tiers de l'université et un dernier tiers
01:23:46 qui sort du bistrot. Eh bien moi je sors des trois, figurez-vous.
01:23:50 Et c'est peut-être pour ça...
01:23:52 [Rires]
01:23:54 On va immédiatement retourner au bistrot.
01:23:56 Ils se sont souvent trompés, c'est le bouquin d'Anne de Guigny
01:23:59 que je remercie grandement.
01:24:01 Je voudrais vous dire, évidemment, le plaisir qu'on a d'être ensemble.
01:24:04 C'est vrai, vous êtes d'accord.
01:24:06 Oui, vous êtes d'accord Elisabeth, le plaisir qu'on a d'être ensemble.
01:24:09 Et à vous retrouver chaque début de semaine.
01:24:12 Et passer la semaine avec vous.
01:24:14 Et c'est vrai que la semaine dernière on a bien marché,
01:24:16 notamment vendredi, c'était formidable avec l'intelligence artificielle.
01:24:18 Donc je voulais vraiment vous remercier grandement.
01:24:20 Et saluer Audrey Misiraca à la réalisation, Alice qui était à la vision,
01:24:23 Timur qui était au son.
01:24:24 Merci à Samuel Vasselin, puisque notre amie Marine Lençon n'était pas là ce matin.
01:24:27 Elle était...
01:24:29 à son lundi.
01:24:30 Et Florian Doré.
01:24:32 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:34 Dans une seconde, Jean-Marc Morandis-Ni.
01:24:36 Et vous revenez Anne quand vous voulez.
01:24:38 Merci Jean-Marc.
01:24:40 Merci.
01:24:41 [SILENCE]