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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Ce matin, la désinvolture entraîne un charme que le temps n'efface pas.
00:00:07 Jacques Dutronc, à 80 ans, est toujours l'air de s'en moquer.
00:00:10 Dutronc traverse l'existence avec un cigare, une paire de Ray-Ban et des Santiagues.
00:00:15 Il a surtout un talent intact, celui de plaire depuis 60 ans.
00:00:19 À la ville, comme à la Seine, j'aime les filles, les Playboy ou les Cactus.
00:00:24 Rappel une époque où un général de France payait sa facture d'électricité
00:00:29 quand il dormait à l'Elysée.
00:00:30 Dutronc a aussi fait l'acteur avec Zoulafsky, avec Lelouch, avec Godard,
00:00:35 avec Pialat, avec Corneau, avec Nicole Garcia.
00:00:37 Il est une icône du monde d'hier qui incarne un passé enfoui
00:00:42 comme un mélange de j'm'en foutisme et de liberté.
00:00:44 L'esprit français coule dans les veines de cet anarche.
00:00:48 La vieillesse protège des oucas du temps présent.
00:00:51 À 80 ans, on fait ce qu'on veut.
00:00:53 Quelle distance, quel malice et quel humour.
00:00:56 Bon anniversaire, Monsieur Dutronc.
00:00:59 C'est le plus grand des moeurs.
00:01:02 Oui mais c'est un jour de la vie.
00:01:08 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:01:10 C'est un des plus grands.
00:01:11 C'est une icône.
00:01:12 C'est autre chose.
00:01:14 Bon, on a plein d'archives à vous montrer sur Dutronc, dont une...
00:01:20 C'est le meilleur des guillets.
00:01:21 Oui, et puis voilà, c'est quelqu'un qui est là depuis 1966, je crois, les Cactus.
00:01:28 On a des archives et je vous montrerai une archive formidable avec Isabelle Adjiani.
00:01:32 Une image qu'on ne pourrait plus voir aujourd'hui à la télévision française.
00:01:37 Vous verrez, ça sera une surprise.
00:01:42 Somaïa Labidi, bonjour.
00:01:46 Les titres.
00:01:47 Le suspect du meurtre de la petite Rose a été mis en examen hier et placé en détention provisoire.
00:01:54 L'adolescent de 15 ans qui encoure jusqu'à 20 ans de réclusion reste mutique depuis sa garde à vue.
00:02:00 Une marche blanche est prévue samedi à Rambertvilliers.
00:02:02 Le cortège doit s'y lancer à partir de 13h depuis le domicile familial.
00:02:07 Les salariés de Gosport, bientôt fixés sur leur sort,
00:02:10 le tribunal de commerce de Grenoble va rendre sa décision aujourd'hui.
00:02:14 Parmi la vingtaine de repreneurs potentiels, Intersport France.
00:02:17 Pour rappel, le groupe de magasins d'articles sportifs qui compte 2150 salariés
00:02:22 avait été placé en redressement judiciaire début février.
00:02:26 Et puis les suites de la guerre en Ukraine.
00:02:28 Des frappes nocturnes sur plusieurs villes ont fait au moins deux morts.
00:02:32 Au total, Kiev annonce avoir abattu 21 missiles russes et deux drones cette nuit.
00:02:36 Dans le centre du pays, c'est un immeuble résidentiel qui a été touché.
00:02:40 Cinq personnes ont dû être hospitalisées selon le gouverneur régional.
00:02:44 Dominique Jammet est avec nous, c'est l'un des frères très courts, l'autre étant Gérard Carrérou.
00:02:49 Vous formez un duo désormais célèbre dans notre petite émission et je vous en remercie Dominique Jammet.
00:02:55 Notre ami Noémie Schultz qui vient d'arriver, Gauthier Lebret, Philippe Guibert et Joseph Massé-Scarron.
00:03:02 Descendra ou descendra pas, demain c'est la finale de la Coupe de France.
00:03:07 L'AFP a annoncé hier que le président de la République ne descendrait pas sur la pelouse.
00:03:13 Tout le monde a repris cette information qui est...
00:03:16 Je crois qu'il n'y a que le président de la République qui le sait et je ne suis pas sûr que ce soit arrêté à l'heure à laquelle nous parlons.
00:03:21 Exactement, s'il veut y aller, il ira. Après, le risque...
00:03:25 Non mais... Non mais...
00:03:27 Gauthier Lebret...
00:03:28 J'ai dit deux mots, j'ai dit deux mots, c'est déjà...
00:03:30 Vous allez faire carrière.
00:03:32 Des grilles vont être installées. La crainte, c'était l'envahissement de la pelouse par des supporters et surtout par des anti-réformes des retraites.
00:03:41 Donc il y a des grilles qui vont être disposées.
00:03:43 Mais pas partout.
00:03:44 Pas partout dans...
00:03:45 C'est sur les virages.
00:03:46 Sur les virages, exactement.
00:03:47 Il n'y a jamais eu de grilles au Stade de France.
00:03:49 Jamais.
00:03:50 Jamais.
00:03:51 Et hier midi, l'entourage du président disait qu'il allait descendre sur la pelouse.
00:03:56 Sauf qu'il y a eu une réunion hier soir pour parler sécurité du président de la République.
00:04:01 Et c'est à ce moment-là ensuite que l'Agence France Presse a fait sa dépêche disant qu'il n'irait pas sur la pelouse.
00:04:06 La vérité, c'est que c'est sûrement le scénario qui tient la corde, qu'il n'ira pas sur la pelouse, mais que c'est encore en discussion.
00:04:11 Et s'il fait le choix d'y aller, alors l'Élysée répond que les conditions sécuritaires seraient réunies, ils ne peuvent pas dire autre chose.
00:04:18 Mais effectivement, s'il faisait le choix d'y aller, ça serait un peu comme...
00:04:21 Je ne sais pas si vous avez vu le film "Gladiator", mais c'est l'empereur Commode qui descendrait avec sa garde prétorienne pour aller saluer Maximus.
00:04:26 Ça serait un peu ça.
00:04:28 Vous voyez, donc il serait encerclé par sa garde.
00:04:31 Non mais moi, quand on connaît la...
00:04:35 Quand on connaît...
00:04:36 Quand on essaie de comprendre la psychologie d'Emmanuel Macron, on n'est pas dans la tête d'Emmanuel Macron, mais à priori, on se dit qu'il va y aller.
00:04:44 On se dit qu'il est bravache.
00:04:47 Alors après, il y a effectivement un problème de sécurité.
00:04:52 Si effectivement, tu déclenches des mouvements de foule, si tu déclenches des choses que tu ne peux pas arrêter, il y a 80 000 personnes au Stade de France.
00:04:59 Donc le choix, c'est à portée de claques, à portée de pommes cuites ou à portée de voix.
00:05:06 Oui.
00:05:07 Oui.
00:05:08 Bon, je n'ai pas d'avis là-dessus, mais c'est vrai qu'on est quand même dans un contexte très particulier.
00:05:14 Il y aura des grilles autour, mais il n'y a pas des grilles partout.
00:05:17 Les gens qui peuvent forcer les barrages...
00:05:20 En tout cas, s'il n'y va pas, ça prouve qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut en ce moment en France.
00:05:25 Il ne peut pas se déplacer partout.
00:05:26 Aujourd'hui, il joue au jeu du chat.
00:05:28 Non, je parle sur la pelouse.
00:05:30 Évidemment qu'il va au Stade de France, mais il ne peut pas, s'il n'y avait pas la protestation contre la réforme des retraites et cette crainte-là, il irait sur la pelouse.
00:05:35 Donc s'il ne va pas, c'est bien la preuve qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut.
00:05:38 C'est du jamais vu.
00:05:39 Là, pour le coup, c'est du jamais vu.
00:05:40 Un président qui ne peut pas descendre sur la pelouse, c'est du jamais vu.
00:05:41 Parce qu'il doit aller saluer le joueur.
00:05:42 Il doit remettre la coupe aussi, normalement.
00:05:44 Oui, alors la coupe, il la remet là-haut.
00:05:45 A priori, les gens montent à la tribune.
00:05:47 Mais...
00:05:48 Pas sûr d'ailleurs.
00:05:49 Maintenant, je ne sais plus si le protocole est dans la tribune ou si le protocole est sur la pelouse.
00:05:53 Il est obligé de jouer au jeu du chat et de la souris avec les manifestants, de garder secret une partie de ses déplacements pour ne pas avoir de comité d'accueil,
00:06:01 comme il l'a fait hier pour pouvoir aller échanger sans comité d'accueil.
00:06:05 Donc il ne fait pas ce qu'il veut.
00:06:06 Il ne va pas où il veut.
00:06:07 Donc il est quelque part entravé, oui, dans ses déplacements.
00:06:10 On va voir le sujet de...
00:06:11 Mais ce faisant, ça la donne plus d'importance, encore plus d'importance, puisqu'on s'interroge nous-mêmes.
00:06:17 Donc évidemment, ça donne plus d'importance au fait qu'il y aille ou qu'il n'y aille pas.
00:06:20 Mais ça a fait politique.
00:06:22 Oui, mais pour ce qui est de la sécurité, j'ai vu qu'il y aurait 3000 policiers, donc...
00:06:26 Policiers et gendarmes, oui.
00:06:27 Non, mais ça limite un peu le risque.
00:06:29 Non, mais...
00:06:30 Et pas sur la plage.
00:06:31 Attendez, là, ce n'est pas du tout la même chose.
00:06:33 3000 policiers, si vous avez des envahissements du terrain...
00:06:36 Mais il n'y aura pas d'envahissements du terrain.
00:06:38 Ce n'est pas une question de sécurité, c'est une question de sifflet.
00:06:40 C'est ça, la réalité.
00:06:41 Le sifflet, franchement...
00:06:43 Non, je ne pense pas.
00:06:44 Le sifflet, ils auront lieu.
00:06:45 Je vous assure, pour avoir échangé hier avec son entourage, ce n'est pas la question des sifflets.
00:06:49 Parce qu'hier midi, vous avez bien conscience qu'il y aurait des sifflets.
00:06:51 Il y a des sifflets.
00:06:52 Ce n'est pas la question des sifflets.
00:06:53 Ce n'est pas un problème, les sifflets.
00:06:54 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:06:55 Si vous descendez saluer 22 joueurs, ce qui doit prendre à peu près deux minutes,
00:06:58 un bon deux minutes, c'est un grand moment de solitude quand vous êtes sifflé par 50 joueurs.
00:07:02 Il le sera de toute façon.
00:07:03 Il le sera, oui.
00:07:04 Il sera pareil si vous êtes dans la trébuche.
00:07:05 Je pense qu'on ne verra pas son visage dans les grands écrans.
00:07:08 Je ne pense pas que la réalisation mettra… Je ne sais même pas qui réalise demain,
00:07:14 mais je ne sais même pas si on va montrer le président.
00:07:17 Il y a peut-être des consignes de sécurité à ne pas le montrer.
00:07:20 Alors, on va voir le sujet de Marine Sabourin, comment ça se présente effectivement, ce Stade de France.
00:07:25 Voyez le sujet.
00:07:27 C'est sur le parvis du Stade de France que devrait débuter la contestation samedi soir.
00:07:32 Les contrôles commenceront au milieu d'après-midi aux abords du stade et dans les transports en commun
00:07:36 et seront effectués par plus de 3000 forces de l'ordre,
00:07:39 1000 de plus que lors de la dernière finale de la Ligue des champions.
00:07:43 Avant que le match ne débute, des petits cartons rouges et des sifflets
00:07:46 devraient être distribués par des syndicats et spectateurs opposés à la réforme des retraites.
00:07:50 Des sifflets pourtant interdits dans les stades afin de ne pas perturber l'arbitrage.
00:07:55 A plusieurs moments de la rencontre sportive, les spectateurs sont invités à former un immense carton rouge depuis les tribunes,
00:08:01 comme l'incitent ces vidéos sur les réseaux sociaux.
00:08:04 Traditionnellement, le chef de l'Etat devrait saluer les joueurs après leur entrée sur le terrain et apporter le trophée au vainqueur.
00:08:10 Deux moments symboliques donc, où sifflets et cris hostiles devraient retentir dans le stade.
00:08:15 Mais une incertitude demeure quant à sa venue sur la pelouse.
00:08:18 A l'intérieur du stade, le préfet de police Laurent Nunez, lui, encadrera le dispositif de sécurité.
00:08:24 Autre risque, les coupures de courant.
00:08:26 Pour faire face à cette possibilité, plusieurs groupes électrogènes ont été prévus selon nos informations.
00:08:31 Enfin, dernière crainte, l'envahissement du terrain par des supporters.
00:08:35 Et pour cela, des grilles seront montées dans les virages.
00:08:38 David Lebar, c'est le commissaire que vous connaissez, il était hier avec Laurence Ferrari et il a donné son avis sur cette soirée.
00:08:46 Il y a un risque, je connais bien l'endroit, j'ai été commissaire de Saint-Denis, je connais bien le stade de France.
00:08:51 Quand vous avez une foule de 80 000 personnes qui vient, si vous avez une organisation qui vise à distribuer des sifflets ou des cartons rouges,
00:08:57 forcément on aura un risque qu'une partie de ce public fasse dégénérer le match.
00:09:02 Moi je rappelle que c'est du sport, il va y avoir des millions de Français qui veulent voir du sport.
00:09:06 Ils n'ont peut-être pas envie de voir une séquence politique.
00:09:08 Donc à ceux qui font ça, de réfléchir à ne pas gâcher le sport.
00:09:10 C'est sans doute Fred Godard qui réalise demain soir, c'est Françoise Boulin que je sais, lui d'ailleurs, qui m'envoie ce petit message.
00:09:16 Alors, les sifflets au stade de France, est-ce que c'est une bonne idée ? Pas une bonne idée.
00:09:21 La question a été posée par les équipes de CNews.
00:09:24 Ça ne se fait pas. Parce que le match il est là, il faut respecter le match.
00:09:32 Moi je vois ça plutôt sous l'angle où il n'y aurait pas vraiment de grosses conséquences,
00:09:37 mais ça ferait un bon coup de com' à tout ce mouvement-là, donc pourquoi pas.
00:09:41 Non, je trouve que c'est stupide. Je sais qu'il y a des revendications,
00:09:47 mais je ne suis pas sûre que ce soit le bon moyen de le faire de cette façon.
00:09:51 Ce n'est pas bien grave, finalement, c'est qu'un match de foot, donc je pense que ceux qui sifflent ont globalement raison.
00:09:57 Peut-être que les supporters de Nantes ou de Toulouse ont autre chose à penser que la réforme des retraites demain aussi.
00:10:02 Vous ne savez pas l'attitude des supporters. Peut-être que pour eux c'est la fête,
00:10:06 ils viennent à Paris et ils ne sont pas polarisés sur cet aspect politique.
00:10:11 Statistiquement, sur l'ensemble des Français, vous avez presque 50% des Français qui sont très défavorables à Emmanuel Macron.
00:10:19 Donc dans le stade, vous n'en aurez autant.
00:10:22 Oui, mais ils n'ont peut-être pas envie à ce moment-là de faire passer leur détestation d'Emmanuel Macron.
00:10:27 Ce ne serait pas le premier président à être sifflé, c'est une vieille tradition.
00:10:30 Non, ils sont tous sifflés. Dès que quelqu'un va sur la pelouse, généralement, ils sont tous sifflés.
00:10:34 Je n'ai jamais vu un président applaudi. Mais après, il y a une échelle.
00:10:38 Emmanuel Macron l'a d'ailleurs déjà été sifflé quand il est descendu sur la pelouse.
00:10:41 C'est pour ça que ce n'est pas les sifflets qui l'arrêteraient.
00:10:43 Il y a une échelle.
00:10:44 Si c'est plus grave, c'est s'il y a des vrais risques.
00:10:46 On peut concilier les deux, c'est-à-dire 5 minutes pour se défouler en sifflant,
00:10:51 puis ensuite 90 minutes pour le match.
00:10:53 Mais s'il y a 73% de 80 000 spectateurs qui sifflent, ça fait du bruit.
00:10:58 Surtout s'ils ont des casseroles.
00:11:00 Ils n'auront pas de casserole.
00:11:02 Normalement, il y aura des fuses.
00:11:03 C'est de saisir les casseroles.
00:11:04 Par contre, bonne chance pour saisir les sifflets, qui pourraient venir perturber l'arbitrage,
00:11:08 mais alors un sifflet, ça se dissimule.
00:11:10 C'est vrai, c'est facile, bonne chance pour aller trouver un...
00:11:14 Vous, c'est difficile de vous couper le sifflet.
00:11:17 Bon, et puis ça sera la première finale de Philippe Diallo.
00:11:21 Donc, il doit avoir la pression, lui aussi,
00:11:24 puisque c'est le nouveau président de la Fédération française de football.
00:11:27 Ce sera la deuxième finale de Valdemar Quittal, président du FC Nantes.
00:11:31 Et puis Toulouse n'a pas gagné depuis 1957 contre Angers 6-3.
00:11:36 Il ne faut encore pas gagner ce demain soir.
00:11:38 On ne sait pas.
00:11:41 Je voulais vous montrer un match de rugby hier entre Angers et Nevers,
00:11:47 qui a été interrompu.
00:11:49 Et c'est la crainte par Angers, d'ailleurs, c'est Agen.
00:11:52 Il n'y a pas d'équipe de rugby à Angers.
00:11:54 Il y a même des difficultés à avoir une équipe de foot,
00:11:56 mais en tout cas, il n'y a pas d'équipe de rugby.
00:11:58 - Ce n'est pas un petit...
00:11:59 - Non, ils sont derniers, les Angerains.
00:12:01 Je vous le dis, je retire.
00:12:02 Je retire parce qu'Angers, c'est formidable.
00:12:04 C'est une très jolie ville.
00:12:05 Agen-Nevers, c'était hier en rugby.
00:12:07 Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:12:08 Vous allez voir, effectivement, et c'est la crainte
00:12:10 que ça puisse également se passer au Stade de France.
00:12:14 - Go !
00:12:15 - Go !
00:12:17 - Go !
00:12:19 - Go !
00:12:21 - Go !
00:12:23 - Allez, allez, allez !
00:12:25 - Allez, allez, allez !
00:12:27 - Allez, allez, allez !
00:12:29 - Allez, allez, allez !
00:12:31 - Allez, allez, allez !
00:12:33 - Allez, allez, allez !
00:12:35 - Allez, allez, allez !
00:12:36 * Extrait de l'action de Pro D2 *
00:12:54 C'était un match de Pro D2 entre Angers et Nevers, l'action a été revendiquée par la CGT Energie 47.
00:13:00 Le stade Armandie d'Agen a été plongé dans le noir, ça s'est passé à la 51e minute,
00:13:05 les projecteurs se sont éteints après une coupure de courant dans un quartier situé à proximité du stade
00:13:09 et le club d'Agen avait été prévenu d'une possible action après la fuite d'un communiqué de revendication.
00:13:14 Après 30 minutes de coupure, le match a pu reprendre, mais il y a eu quand même 30 minutes de coupure.
00:13:19 Alors on va entendre le président Fontenot qui est le président d'Agen.
00:13:23 On va bien sûr déposer plainte parce que c'est complètement irresponsable comme démarche,
00:13:27 mais franchement je ne crois pas que ça soit évidemment la solution pour faire passer des messages,
00:13:31 et surtout des bons messages.
00:13:32 Mais il s'était coupé apparemment à une dizaine d'endroits,
00:13:35 donc on était très limite pour que le match soit malheureusement terminé avec une défaite pour l'Agen.
00:13:42 Non mais vous allez entrer dans une séquence, je vous ai parlé des Jeux olympiques.
00:13:46 Bon, il y a déjà un blocage du chantier d'une piscine pour les JO.
00:13:51 Ça c'est une action manifestement CGT.
00:13:56 Donc si vous voulez faire pression, vous avez avec les JO une manière de faire pression,
00:14:01 c'est-à-dire que si vous arrêtez les chantiers,
00:14:03 - C'est dans un an.
00:14:04 - Mais si vous arrêtez les chantiers aujourd'hui, c'est maintenant les chantiers,
00:14:08 la piscine c'est maintenant, t'arrêtes de la construire, tu fais comment ?
00:14:12 Je vous assure que les JO, en fait les JO je pense qu'ils sont en très grand danger.
00:14:15 Voilà ce que je pense, et ça fait un moment, ils sont en très grand danger.
00:14:18 Je ne dis pas qu'ils n'y auront pas lieu,
00:14:19 mais vous pensez que ceux qui organisent les JO vont continuer ?
00:14:24 La France dans cet état-là, ils regardent ça de loin,
00:14:27 ils se disent "mais vous n'allez pas être prêts ?"
00:14:30 Et ça c'est un moyen de pression très très important.
00:14:32 - Je pense que la CGT n'a pas intérêt et n'a pas envie de faire des actions impopulaires.
00:14:36 Donc je ne crois pas qu'il y aura de coupure d'électricité.
00:14:38 - Et vous ne pouvez pas dire d'un côté que 50% des gens détestent Emmanuel Macron,
00:14:42 ce n'est pas impopulaire, ce n'est pas impopulaire si tu fais des actions contre Emmanuel Macron.
00:14:46 - Demain soir, le coup de match pendant 20 minutes, ce serait très impopulaire.
00:14:49 - Oui, celui-là, oui, celui-là, vous avez raison.
00:14:51 Mais autrement sur les JO, demandez aux gens s'ils veulent les JO en France,
00:14:55 déjà je ne suis pas sûr que…
00:14:56 - Les parisiens ne sont pas…
00:14:57 - Je pense que vous demandez déjà aux parisiens et ils n'en veulent pas.
00:14:59 Les JO, ça coûte une blinde et on se demande…
00:15:01 Bon bref, et si vous demandez…
00:15:05 D'ailleurs là encore, ce sont des décisions qui sont prises sans l'avis des gens.
00:15:07 - On ne leur demande jamais leur avis.
00:15:08 - Après trois mois de grève, les syndicats et les grévistes restent populaires.
00:15:13 Et si effectivement ils veulent que les gens se retournent contre eux,
00:15:15 ils n'ont qu'à faire ce type d'action, oui.
00:15:17 - Voilà.
00:15:17 - Oui, moi je ne pense pas que le fait d'arrêter…
00:15:20 - Ce n'est pas très malin.
00:15:20 - … d'entraver les chantiers, alors que je ne pense pas que ce soit véritablement impopulaire.
00:15:25 Je crois que ça n'a pas d'importance pour les gens.
00:15:27 Mais en revanche, en effet, ça fait peser une pression extrêmement…
00:15:31 Ça fait peser quand même une pression extrêmement forte.
00:15:33 D'autant qu'on est en retard déjà, il faut le dire.
00:15:35 On est en retard sur un certain nombre de chantiers.
00:15:38 - Emmanuel Macron dans le Doubs, hier c'était prévu ?
00:15:40 - Ce qui n'était pas prévu, c'était effectivement la première partie du déplacement dans le Jura.
00:15:45 Le Doubs c'était prévu, c'était donc l'hommage à Toussaint Louverture
00:15:48 et à la commémoration de l'abolition de l'esclavage.
00:15:51 Ce qui n'était pas prévu, c'était ce marché
00:15:53 où il a échangé notamment avec un ancien gilet jaune, Emmanuel Macron,
00:15:56 qui joue au jeu du chat et de la souris avec les manifestants
00:15:58 parce qu'il ne peut pas se déplacer sans comité d'accueil.
00:16:00 Donc le but pour le président, il a sans doute trouvé la bonne formule hier pour ce premier marché.
00:16:05 Ça ne faisait pas trop Village Potemkin,
00:16:07 comme ça avait pu être le cas lors de son déplacement dans l'Hérault.
00:16:10 Et c'était moins violent pour lui que dans l'Alsace.
00:16:12 Donc c'était sans doute la bonne formule, des vrais échanges avec des Français mécontents,
00:16:16 mais pour autant pas d'invectives et pas de bonheur.
00:16:18 - Il y a aussi des gens qui le soutiennent.
00:16:20 - Il y a aussi des gens qui le soutiennent.
00:16:20 Il y a 30% des Français qui sont favorables à cette réforme des retraites.
00:16:23 - Il faut le dire.
00:16:23 Alors je vous propose de voir le sujet de Barbara Durand.
00:16:26 Et nous en parlons ensemble.
00:16:28 Les déplacements du président se succèdent et toujours des sentiments mitigés.
00:16:34 - Regardez les documents statistiques, vous verrez que vous dites beaucoup de bêtises sur les chiffres.
00:16:38 - Ah bah vous, vous dites beaucoup de bêtises tous les jours.
00:16:41 - Non mais vous pouvez enfumer les Français.
00:16:42 On est quelques-uns, on peut réclamer.
00:16:44 - On vous soutient, mais vraiment, parce que je pense que jamais on n'aura un meilleur président.
00:16:49 Des échanges dans le calme, sans aucun bruit de casserole, pas un coup de sifflet.
00:16:53 Mission accomplie.
00:16:55 - Il y a des gens pas contents, il y a des gens qui vous engueulent.
00:16:57 Mais vous pouvez parler.
00:16:59 Et parfois vous pouvez convaincre.
00:17:01 C'est ça qui m'intéresse.
00:17:02 Moi, c'est de pouvoir échanger.
00:17:04 Le désaccord me plaît.
00:17:05 Moi je vais au contact, pourquoi ?
00:17:06 Pour entendre les difficultés des Français, avoir des idées nouvelles,
00:17:11 comprendre ce qui est difficile, de ressentir ce qui est compris, ce qui n'est pas compris.
00:17:15 Et aussi pouvoir traiter des colères.
00:17:18 - Pendant ce temps, dans le doux, toute autre ambiance pour attendre le président.
00:17:22 *Bruits de clavier*
00:17:25 Emmanuel Macron, venu au Château de Joux pour commémorer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en France.
00:17:31 Les manifestants bruyants ont été contenus à distance de la cérémonie.
00:17:36 Et aucune chance pour eux de croiser le chef de l'Etat, puisqu'il se déplaçait en hélicoptère.
00:17:41 Avant de partir, Emmanuel Macron s'est accordé une seconde halte imprévue à l'école primaire de la Cluse et Mijoux.
00:17:47 L'occasion d'échanger selfie et autographe avec des enfants ravis, eux, de le rencontrer.
00:17:53 - Joseph Macécaron, vous êtes un spécialiste de com'.
00:17:56 Ce que dit le président est factuellement sans doute pas vrai.
00:17:59 C'est-à-dire qu'il ne convaincra plus personne, forcément.
00:18:02 Par définition, ça ne sert à rien.
00:18:04 Les gens qui sont contre cette réforme, ce n'est pas en parlant avec eux qu'ils seront convaincus.
00:18:08 Donc à quoi servent ces échanges et ces déplacements selon vous ?
00:18:13 - En tout cas, à montrer qu'il y a toujours un lien entre lui et les Français,
00:18:19 que ce lien n'a pas été rompu.
00:18:21 C'est à ça que ça me...
00:18:23 Et puis aussi, il y a également...
00:18:25 Il faut prendre en compte...
00:18:27 Alors là, on n'est pas dans l'accord, mais on est dans la psychologie.
00:18:29 Que ça a un effet aussi psychologique pour lui.
00:18:31 Pour lui.
00:18:31 C'est-à-dire que c'est important.
00:18:33 - Mais est-ce que c'est utile à votre avis ?
00:18:35 Est-ce que vous pensez que c'est efficace ?
00:18:36 - Pardon, c'est un président...
00:18:37 J'enfonce une porte ouverte, excuse-moi.
00:18:38 C'est un président narcissique.
00:18:40 On le sait.
00:18:41 D'autres l'ont été avant lui.
00:18:42 Mais il a nécessité qu'on lui renvoie une image
00:18:47 qui n'est pas l'image qu'il a eue à Célestin.
00:18:49 Alors, il y a deux différences quand même avec Célestin.
00:18:51 Il y a en effet, Gautier de Bret le rappelait,
00:18:53 le comité d'accueil qui n'a pas été le même.
00:18:57 Mais il y a aussi...
00:18:58 Moi, je suis vraiment frappé.
00:19:00 C'est que Célestin, je ne sais pas ce qui a été le plus mauvais.
00:19:03 Est-ce que c'est, pour le coup,
00:19:05 est-ce que ça a été le comité d'accueil
00:19:06 ou ça a été la conférence de presse, entre guillemets,
00:19:09 sans question d'Emmanuel Macron,
00:19:12 où il déroulait une argumentation sans jamais être contredit ?
00:19:14 Là, ce qui est bien dans cette séquence,
00:19:16 et ce qui est bon aussi pour lui,
00:19:18 c'est qu'il ait contredit.
00:19:19 C'est la personne qui...
00:19:20 Alors écoutez, on va l'avoir justement.
00:19:22 Vous êtes un drôle.
00:19:23 Vous êtes un drôle.
00:19:23 On l'avait, monsieur Schlegel.
00:19:25 Il était avec nous hier soir d'ailleurs.
00:19:27 Et c'est un ancien gilet jaune.
00:19:29 Et alors, il ne s'est pas dégonflé.
00:19:30 Il est allé au combat.
00:19:32 Je vais vous dire que ce que vous faites,
00:19:34 ce n'est vraiment pas bien.
00:19:35 Bon, alors dites-moi, qu'est-ce que vous n'aimez pas ?
00:19:37 Ah ben, je n'aime rien.
00:19:38 Non, mais je n'aime pas grand-chose.
00:19:39 Ce que j'aimais, c'était votre dynamisme au départ.
00:19:42 Enfin, et encore.
00:19:44 Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on a ?
00:19:45 On a une dette qui explose.
00:19:47 On a un déficit qui est colossal.
00:19:49 On a aujourd'hui une dépense publique.
00:19:52 Vous n'allez pas attaquer la chose.
00:19:54 On a un taux d'imposition incroyable.
00:19:56 Et en plus, vous rajoutez un petit peu,
00:19:58 vous rajoutez un petit peu au mécontentement général
00:20:02 avec la retraite à 64 ans.
00:20:04 Vous êtes quand même un drôle, vous, de me dire ça.
00:20:06 Oui, c'est bien, j'aime bien.
00:20:07 Parce que la dette, elle a augmenté pourquoi ?
00:20:10 Elle a augmenté parce que vous l'avez augmentée de 700 milliards, vous.
00:20:13 Tout seul, vous tout seul.
00:20:14 Non, non, non, pardon.
00:20:16 Attendez, monsieur.
00:20:16 Oui ?
00:20:17 Qui a été aidé pendant cette période de Covid ?
00:20:20 On a tout fermé.
00:20:20 Non, mais monsieur, ce n'est pas votre argent.
00:20:22 Non, mais c'est notre argent.
00:20:24 Non, mais on l'a augmenté, regardez, tous les pays européens,
00:20:25 contrairement à d'autres périodes où la France a augmenté sa dette.
00:20:27 Vous croyez que si les autres font du mal, nous, on doit faire du mal ?
00:20:31 Mais on a fait quelque chose pour préserver l'activité.
00:20:33 Mais vous n'avez rien préservé du tout.
00:20:34 Si, regardez le taux de chômage qu'on a.
00:20:36 On a continué à créer des emplois, on a fait rien.
00:20:38 Déjà, vous avez changé le mode de calcul.
00:20:39 On a protégé.
00:20:39 Mais non, dites pas de bêtises.
00:20:40 Vous avez changé le mode de calcul, donc c'est évident.
00:20:42 Après, monsieur, les impôts, on en a baissé le taux.
00:20:45 Mais non, votre taux...
00:20:46 Mais j'ai regardé.
00:20:48 Moi, je trouve qu'il y a une phrase clé dans ce qui est dit,
00:20:51 que jamais un journaliste ne dirait, mais qui est essentiel,
00:20:54 "ce n'est pas votre argent".
00:20:55 Mais oui.
00:20:55 C'est-à-dire que quand le président Macron dit "on a fait ça, on a fait ça",
00:20:59 mais c'est notre argent, en fait.
00:21:02 Ce n'est pas lui qui donne, c'est nous.
00:21:04 C'est pas lui qui a décidé.
00:21:06 Je trouve que cette phrase, elle est très forte, finalement.
00:21:09 Ce n'est pas notre argent.
00:21:10 Elle est toute simple, cette phrase.
00:21:12 Et il a eu cette présence d'esprit de dire une chose juste,
00:21:15 c'est que c'est juste notre argent.
00:21:17 Ce monsieur est un ancien gilet jaune.
00:21:19 Emmanuel Macron a débloqué 17 milliards après la crise des gilets jaunes.
00:21:22 Et ce monsieur lui reproche d'avoir trop dépensé.
00:21:24 Alors après, il y a discussion.
00:21:25 Moi, je pense qu'on a trop dépensé parce qu'on a confiné,
00:21:28 qu'il ne fallait pas confiner.
00:21:29 Bon, après, chacun fait son avis.
00:21:30 Mais les 17 milliards, il devait trouver ça très bien.
00:21:33 C'est mon humble avis.
00:21:34 Il lui reproche d'avoir mal dépensé, pas trop dépensé.
00:21:36 Je crois qu'il y a un mécanisme compliqué.
00:21:37 Parce que quand le président va à la proximité des Français,
00:21:41 quand il va au contact et que c'est pas truqué,
00:21:43 ce qui est le cas là, c'est un vrai contact.
00:21:46 Les gens ont quand même tendance dans un premier temps à dire
00:21:47 que quand même, il est gonflé, il est courageux.
00:21:49 Il n'a pas peur d'y aller.
00:21:51 Dans un deuxième temps, ça se retourne contre lui.
00:21:53 Vous voyez ce barbu là, monsieur Schlegel.
00:21:56 Quand le président est traité d'égal à égal.
00:21:58 De manière de le qualifier, effectivement.
00:21:59 Qu'on discute, qu'on discute comme dans un café
00:22:02 et qu'il n'a pas forcément le meilleur.
00:22:04 Effectivement, il y a une réplique percutante qu'il atteint.
00:22:07 C'est mauvais pour lui.
00:22:08 Mais ensuite, ça devient bon.
00:22:09 On a entendu les cris de la dame derrière.
00:22:12 Vous n'avez pas le droit de traiter comme ça un président de la République.
00:22:14 Et donc, il y a du bon et du mauvais qui alternent constamment dans ces déplacements.
00:22:19 - Bon, on va marquer une pause.
00:22:21 On va recevoir Frédéric Beigbeder,
00:22:22 confession d'un hétérosexuel légèrement dépassé.
00:22:25 On est peut-être tous concernés d'ailleurs par ce titre.
00:22:27 - Pas moi.
00:22:28 - Ah oui.
00:22:29 - Excusez-moi.
00:22:30 - Parce que vous n'êtes pas dépassé.
00:22:31 - Voilà.
00:22:32 - C'est comme ça que vous l'avez dit.
00:22:34 - Bon.
00:22:35 Mais vous aimez Jacques Dutronc, Noémie ?
00:22:38 - Oui.
00:22:38 - Jacques Dutronc, je disais, il a un truc qui est formidable, je trouve,
00:22:42 qui est l'un des trucs les plus charmants au monde.
00:22:44 C'est la désinvolture.
00:22:46 C'est formidable la désinvolture.
00:22:48 Vous voyez, l'air de se foutre de tout comme ça.
00:22:51 Alors, c'est un artiste.
00:22:53 Et on va écouter régulièrement des petites chansons dans cette émission.
00:22:58 Et je vous propose d'écouter peut-être quelque chose qui convient à quelques hommes politiques.
00:23:04 Parfois.
00:23:04 - Un retour de la veste.
00:23:06 - Mais pas à nous, bien sûr.
00:23:08 Nous, on n'est jamais comme ça.
00:23:09 Écoutez, écoutez cette petite chanson.
00:23:12 [Musique]
00:23:26 - Mais on ne voit pas, j'interroge Marine, on ne fait qu'entendre.
00:23:30 Ah, regarde.
00:23:32 - Avec le costume des coques.
00:23:33 [Musique]
00:23:44 - Jacques Dutronc, comment ?
00:23:45 - C'est là en même temps.
00:23:46 - Mais non, mais Jacques Dutronc a 80 ans.
00:23:48 Et on sera avec Jean-Marie Perrier, qui est un de ses amis 80 ans.
00:23:52 Une politique qui était pour la réforme des retraites à 65 ans, puis qui trouvait ça trop brutal.
00:23:56 D'autres qui étaient contre la réforme des retraites à 62 ans,
00:23:58 et puis qui sont devenus pour la réforme des retraites à 64.
00:24:00 - Bien sûr.
00:24:00 - On trouve de tout.
00:24:01 - On trouve de tout.
00:24:01 - Bien sûr.
00:24:03 - Vous êtes bien habillé aujourd'hui.
00:24:04 - Merci Pascal.
00:24:05 C'est la première fois que j'ai un compliment sur mes fringues.
00:24:08 - La pause, là, tout de suite.
00:24:11 Et vous êtes habillé.
00:24:12 Frédéric Beigbeder est avec nous ce matin.
00:24:14 Confession d'un hétérosexuel légèrement dépassé chez Albin Michel.
00:24:18 Et nous a rejoint également, bonjour Frédéric.
00:24:20 Patrick Mailly, que vous connaissez.
00:24:22 Charles Troyes, le sacre.
00:24:24 C'est un spécial de Paris Match.
00:24:26 Et vous êtes directeur de Paris Match.
00:24:27 Et vous êtes aussi toujours...
00:24:29 Vous éditez régulièrement des hors-série.
00:24:31 Et puis, vous êtes supporter du SC Nantes.
00:24:33 Et demain soir, vous serez toujours au Stade de France.
00:24:35 - C'est pour moi.
00:24:36 - Il est 9h30.
00:24:38 Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:24:40 - La page des retraites n'est toujours pas tournée pour les opposants.
00:24:46 Des éléments radicaux sont attendus à Paris, Rennes et Nantes, ce lundi 1er mai.
00:24:50 12 000 policiers et gendarmes seront mobilisés,
00:24:53 5 000 forces de l'ordre rien qu'à Paris.
00:24:55 Et 4 unités de forces mobiles seront déployées à Rennes et à Nantes.
00:25:00 Nouveau coup d'arrêt pour l'opération Wombuchu.
00:25:02 Les liaisons vers les Comores sont interrompues jusqu'à nouvel ordre.
00:25:06 Plutôt ce jeudi, les Comores avaient pourtant annoncé
00:25:08 que les passagers en possession d'une pièce d'identité
00:25:11 pourraient de nouveau débarquer dans leur port.
00:25:13 Et puis, Donald Trump passa l'offensive.
00:25:16 L'ancien président des États-Unis promet d'écraser Joe Biden en 2024.
00:25:20 "Nous allons reconquérir la Maison Blanche", a-t-il déclaré hier
00:25:24 lors d'un meeting devant ses électeurs.
00:25:26 Pour lui, en 2024, l'Amérique n'aura de choix qu'entre le succès ou l'échec.
00:25:31 Frédéric Bédé, dans ce monde des éditeurs, des journalistes, des écrivains
00:25:36 et qui parfois se côtoient et mélangent aussi les uns et les autres, leur fonction.
00:25:44 Quand il commence un truc, on ne sait jamais trop où il va.
00:25:46 Est-ce que lui le sait ?
00:25:47 Ne vous inquiétez pas, c'est normal.
00:25:48 C'est ça que je me demande.
00:25:49 Est-ce que lui le sait ?
00:25:50 Vous êtes un des esprits les plus brillants.
00:25:52 C'est vrai.
00:25:53 Les plus talentueux.
00:25:54 Ah, mais si c'était pour aller là, je suis d'accord.
00:25:57 Et de votre génération.
00:25:59 C'est vrai.
00:26:00 C'est vrai.
00:26:01 Vous dites ça parce que j'ai mis une cravate ?
00:26:04 Non, je dis ça parce que je le pense et que je vous lis et je vous suis depuis de
00:26:07 nombreuses années et vous faites partie des gens qui ont beaucoup de talent et
00:26:13 beaucoup d'intelligence, beaucoup d'humour, beaucoup de distance, beaucoup de drôlerie.
00:26:17 Pourtant, vous l'appelez parce que ce n'est pas trop ce qui se passe en ce moment.
00:26:19 Eh bien justement, je voulais vous le dire et modestement vous dire ce que beaucoup de
00:26:24 gens pensent d'ailleurs, que votre talent est grand et votre carrière d'écrivain,
00:26:29 votre connaissance de la littérature.
00:26:30 Et puis, vous avez fait de nombreuses choses, de la publicité.
00:26:33 Vous avez également animé des émissions pour Canal.
00:26:35 Donc, il y a beaucoup de choses que vous avez faites et beaucoup de choses de talent.
00:26:38 Et aujourd'hui, effectivement, il faut vous défendre parce que j'allais dire, vous
00:26:43 êtes en danger.
00:26:44 Vous étiez à la librairie Mola la semaine dernière et vous avez, je ne sais pas si
00:26:49 vous avez terminé la conférence ou pas.
00:26:50 Et hier, vous deviez intervenir dans une librairie.
00:26:54 À Paris, oui.
00:26:55 Et pour une dédicace peut-être ou pour une conférence ?
00:26:58 Une rencontre avec les lecteurs.
00:26:59 Voilà.
00:27:00 Et cette librairie, c'est ce que je disais l'autre jour, a peur, les gens ont peur,
00:27:03 et a décommandé votre venue.
00:27:05 Oui, ça a été annulé hier soir.
00:27:06 On ne peut pas en vouloir à des gens d'avoir peur que leur commerce soit saccagé en ce
00:27:13 moment.
00:27:14 Je veux dire, vous en parliez au début d'émission.
00:27:17 C'est compliqué.
00:27:18 Donc, il y a Emmanuel Macron et moi, on a du mal à aller vers les Français.
00:27:23 Mais qu'est-ce qu'on vous reproche ?
00:27:24 On a un petit problème.
00:27:25 Qu'est-ce qu'on vous reproche ?
00:27:26 Écoutez, j'en sais rien.
00:27:27 Moi, je vais vous dire, franchement, je suis venu ici ce matin parce que je ne vous croyais
00:27:30 pas.
00:27:31 Je vous le dis franchement, je ne croyais pas que le wokisme, ça existait.
00:27:35 Je pensais que c'était un fantasme de CNews et de Valeurs Actuelles.
00:27:39 Je le dis sans agressivité.
00:27:41 Et en réalité, je découvre que c'est la vérité, qu'il y a vraiment des militants
00:27:46 violents qui veulent censurer un livre, qui menacent, qui injurient, qui ne veulent pas
00:27:54 de conversation sur un sujet qui est pourtant important, qui est les relations entre hommes
00:27:58 et femmes.
00:27:59 C'est vrai que vous dites des choses.
00:28:01 Je découvre qu'en fait, c'était vrai et que j'avais tort de vous croire un peu
00:28:06 en train d'imaginer quelque chose d'irréel.
00:28:09 Alors, c'est vrai que dans ce bouquin, d'abord, on ne parle pas que de ça ici.
00:28:12 Parfois, on nous caricature en faisant croire qu'on ne parle que de ça, mais ce n'est
00:28:15 pas vrai.
00:28:16 Simplement, dans votre bouquin, ce qui crée les polémiques, c'est les phrases que je
00:28:21 vais lire.
00:28:22 "Les néo-féministes ont raison de dénoncer le regard masculin comme réduisant la femme
00:28:25 à un corps, objectivant une personne humaine sophistiquée au rang de simple jambe, peau,
00:28:30 sein, bouche.
00:28:31 C'est la réalité que je ressens."
00:28:33 Vous dites également "dès que je rencontre une femme, je l'imagine en train de faire
00:28:38 amour.
00:28:39 C'est la vérité de l'homme.
00:28:40 Quand on ne vous touche pas, c'est uniquement parce que la loi l'interdit.
00:28:43 Pourquoi nous ne sommes pas des monstres ? C'est un miracle quotidien que davantage de femmes
00:28:48 ne soient pas victimes d'agressions sexuelles.
00:28:49 L'immense majorité des hommes se contiennent tout le temps.
00:28:52 Voilà pourquoi nous soupirons.
00:28:54 Il est effrayant de se retenir toute la journée de sauter sur des femmes."
00:28:57 Je vous assure, moi, je ne partage pas du tout ce que vous dites.
00:28:59 Je ne passe pas mon temps, je vis depuis toujours au milieu de femmes.
00:29:05 Je n'ai pas envie de…
00:29:08 Je comprends.
00:29:10 Ou c'est du second degré ?
00:29:12 On peut en placer une ou pas.
00:29:13 C'est un raisonnement peut-être absurde, peut-être outrancier, mais je m'amuse à
00:29:19 aller de ce que vous dites là, dans un chapitre, vers quelque chose d'un petit peu plus beau.
00:29:26 "Le monde est un cloaque illisible.
00:29:28 Mais si toi, mon chacal, tu prends une femme seule dans tes bras, en faisant très attention,
00:29:34 très doucement, handle with care, essaie au ralenti, tu verras, mec, la chance que
00:29:40 c'est quand tu sens que tu as peut-être trouvé ta moitié.
00:29:42 Vérifie bien qu'elle est d'accord.
00:29:44 Il s'agit juste de la regarder prudemment au fond des yeux.
00:29:47 Tu peux aussi mettre ton nez dans ses cheveux et rester contre elle un instant.
00:29:51 Et si elle te regarde aussi avec des yeux qui brillent, tu verras que ça existe.
00:29:55 Le bonheur risque de te tomber dessus n'importe où, n'importe quand."
00:29:58 J'entends bien, mais c'est la première fois qu'un écrivain que je reçois…
00:30:02 On sort ! Oui ? J'aurais pas pu le lire jusqu'à la fin.
00:30:05 Je suis d'accord, mais convenez que tous les hommes…
00:30:07 Ça commence par de la provoque, ce chapitre.
00:30:09 Ah d'accord, donc c'est de la provoque.
00:30:11 On est tous des malades, les hétéros, c'est une folie.
00:30:13 Mais c'est pas vrai !
00:30:14 Je dis que c'est une folie, parce que je trouve que…
00:30:15 Mais vous, vous êtes comme ça, mais tout le monde n'est pas comme ça.
00:30:17 Mais non, mais j'ai toujours aimé la provocation et faire des livres qui dérangent.
00:30:23 Donc finalement, c'est un compliment quand les gens veulent me censurer.
00:30:26 Il faut le prendre comme ça.
00:30:27 Le seul moment où un hétérosexuel peut s'exprimer sincèrement devant une femme,
00:30:31 c'est dans les minutes qui suivent son éjaculation.
00:30:33 Le reste est du baratin pour voir vos seins.
00:30:35 C'est du second degré.
00:30:37 C'est un peu du cynisme.
00:30:39 Vous comprenez que c'est un petit peu exagéré.
00:30:40 Oui, je suis d'accord.
00:30:41 Donc ça part de là et ensuite ça va vers comment on fait pour établir un lien, voilà,
00:30:48 et être romantique et s'aimer.
00:30:50 Je voulais vous montrer…
00:30:51 C'est une question importante.
00:30:52 C'est pas que faire l'amour, c'est de s'aimer.
00:30:55 Mais en fait, ce qu'on vous reproche, et ce que reprochent beaucoup de néo-féministes,
00:30:59 ce qu'on vous reproche, c'est d'être un homme à femme, c'est de plaire aux femmes.
00:31:02 Et certaines femmes…
00:31:03 Mais je suis plus sur le marché depuis 13 ans.
00:31:05 Oui, mais certaines femmes qui…
00:31:08 Certaines femmes ne supportent pas l'idée qu'un homme puisse avoir plusieurs conquêtes.
00:31:13 Je disais Truffaut, l'homme qui aimait les femmes aujourd'hui, il serait censuré,
00:31:17 il serait traité de harceleur.
00:31:18 Si on parle de littérature, Philip Roth ne pourrait plus publier Portnoye.
00:31:23 Portnoye où il y a un chapitre qui s'appelle Faux de la chatte.
00:31:26 Excusez-moi, pardon, parce que c'est un horaire un peu où il y a peut-être des enfants
00:31:29 qui regardent.
00:31:30 Ils ne pourraient pas publier Portnoye aujourd'hui.
00:31:34 Et Henri Miller et Charles Bukowski…
00:31:37 Nous, ce n'est pas vraiment des enfants qui nous regardent le matin.
00:31:40 Bon, il y en a certains qui sont en vacances.
00:31:42 Alors, je voulais vous montrer une petite séquence qui fait incroyablement sens.
00:31:46 J'avais prévu qu'on la passe plus tard.
00:31:49 Mais pour vous montrer, 50 ans viennent de se passer.
00:31:52 Jacques Dutronc.
00:31:53 On est en 1973.
00:31:54 Je ne sais pas si vous connaissez la séquence que je vais vous montrer.
00:31:57 Il y a un film qui vient de sortir.
00:31:59 Il est avec Isabelle Adjiani.
00:32:00 Isabelle Adjiani a 17 ans.
00:32:02 Elle est au français.
00:32:03 Elle est merveilleuse de légèreté, d'intelligence, de drôlerie, etc.
00:32:07 Jacques Dutronc est interrogé par Philippe Bouvard et il va entreprendre de la draguer
00:32:13 en direct.
00:32:14 Voyez cette séquence et c'est toujours bien.
00:32:17 Elle n'a que 50 ans.
00:32:18 Mais aujourd'hui, Jacques Dutronc, s'il est à l'antenne, comme vous allez le voir
00:32:22 le lendemain, il ne peut plus passer à l'antenne.
00:32:25 Regardons.
00:32:26 J'arrive, mesdames.
00:32:27 Méfiez-vous, c'est détruant.
00:32:28 Merci.
00:32:29 Merci pour le cadrage.
00:32:30 N'ayez pas peur.
00:32:31 Alors, je vais me mettre là.
00:32:32 Vous êtes toujours comme ça ou seulement quand il y a une caméra de télévision?
00:32:33 Est-ce que vous avez une réputation à soutenir ou un tempérament à satisfaire?
00:32:58 Un tempérament à satisfaire est beaucoup plus valable que réputation.
00:33:02 Je dois dire que vous y employez depuis des années.
00:33:05 Ecoutez, est-ce que le non, je crois que vous ne les aurez pas toutes les deux en même
00:33:10 temps.
00:33:11 Il faudra choisir le métier, si l'on peut dire.
00:33:16 Enfin, l'activité du dragueur a évolué depuis que vous êtes dans le circuit, c'est-à-dire
00:33:21 une dizaine d'années.
00:33:22 Je pense bien.
00:33:23 Quelle différence y a-t-il?
00:33:24 Au point de vue chanson, c'est une énorme différence.
00:33:28 De toute façon, maintenant, si on drague dans les supermarchés, c'est beaucoup plus
00:33:30 facile.
00:33:31 On trouve tout ce qu'on veut, tous les étages.
00:33:35 On trouve même le rayon nuptial si on veut vraiment se marier.
00:33:38 Il y a le rayon bricolage.
00:33:41 On est un amateur douteux.
00:33:44 C'est très bien.
00:33:45 Je continue.
00:33:46 Je ne sais pas si je pourrais continuer.
00:33:47 Enfin, je trouve que j'ai trouvé mon rayon.
00:33:55 Je vous rappelle que cette jeune personne a 17 ans, qu'elle nous a été confiée cinq
00:34:02 ans par ses parents et qu'elle est pensionnaire à la Comédie française, mais pensionnaire
00:34:07 quand même.
00:34:08 Ça vous dérange pas de quoi?
00:34:11 Je suis pas de ce qu'il dit.
00:34:13 Est-ce que vous vous dites oui?
00:34:16 Je dis ça me dérange.
00:34:19 Bon, Noémie, quand vous regardez cette séquence, qu'est ce que vous vous dites?
00:34:25 Qu'il est très lourd.
00:34:27 Mais que effectivement, c'était il y a 50 ans.
00:34:31 Mais je me mets à la place de Bella Gianni.
00:34:33 Elle a 17 ans.
00:34:34 C'est sans doute pas un moment très agréable pour elle.
00:34:37 Et en même temps, elle a la télévision.
00:34:38 Il faut qu'elle se lève et qu'elle dit elle va passer pour la pour la rabat joie,
00:34:44 pour celle qui n'a pas d'humour, pour celle qui.
00:34:46 Mais c'est mais elle rit.
00:34:48 Et puis, c'est l'époque des Playboy quand même.
00:34:50 Franchement, c'est un piège.
00:34:52 J'ai un piège à faire.
00:34:53 Cette séquence est formidable.
00:34:54 J'y joue tabou.
00:34:55 Non, mais on adore tous du tronc.
00:34:58 Il ne s'agit pas de faire le procès du tronc.
00:35:00 Mais comprenez ce que dit Noémie est juste.
00:35:02 Vous n'avez pas à imposer.
00:35:04 Et tant mieux si la société aujourd'hui est différente.
00:35:06 Vous n'avez pas à imposer à une jeune femme de 17 ans ce balaise qu'elle vit à
00:35:10 ce moment là.
00:35:11 Elle n'a pas envie d'entendre ça.
00:35:13 Et là, la société a changé.
00:35:15 Et c'est tant mieux.
00:35:16 Oui, mais moi, je parle beaucoup des années 70.
00:35:19 Parmi les aspects très intéressants de cette petite séquence, il y en a un qui m'est
00:35:24 apparu avec évidence.
00:35:25 C'est que tous les deux jouent un rôle quand même.
00:35:27 Ils n'ignorent pas l'un et l'autre qu'ils sont à la télévision.
00:35:30 Et donc, Dutronc se conduit comme un chanteur yéyé très à la mode est censé se pouvoir
00:35:39 et devoir se conduire.
00:35:40 Il drague lourdement.
00:35:42 Et Isabelle Adjani se conduit comme une petite jeune fille sage doit se conduire.
00:35:47 Et elle est mécontente qu'il la drague.
00:35:54 Ce que vous dites, pardonnez-moi.
00:35:58 Répondez.
00:35:59 Mais enfin, qui est Jacques Dutronc ? Et que représente-t-il à ce moment là ? Que chante-t-il
00:36:07 ? Les Playboy en particulier, c'est vrai.
00:36:10 J'ai un piège à filles, un joujou tabou qui fait crack, boum, huu.
00:36:13 Et c'est un énorme succès.
00:36:15 J'ai un avantage et un handicap par rapport à ma voisine, c'est que je suis un petit
00:36:21 peu plus âgé qu'elle.
00:36:22 Et donc, vous n'avez bien compris à ce que je disais.
00:36:25 C'est un argument d'autorité.
00:36:26 C'est pas parce que vous êtes un peu, c'est parce que vous avez 50 ans de moins que moi.
00:36:37 Et moi, je vous dis simplement, c'est une scène comme on en voyait à la télévision.
00:36:42 C'est pas ce que vous avez dit.
00:36:43 Non, vous avez dit "elle joue" et Noemi, à juste titre, a dit "elle ne joue pas".
00:36:49 Pardonnez-moi.
00:36:50 Avec moi, vous n'êtes pas un arbitre, vous êtes un procureur général ce matin.
00:36:56 Mais elle se conduit très bien en fait.
00:36:57 Pourquoi vous l'avez dit ?
00:36:58 Parce que je viens d'expliquer ce que j'avais dit.
00:37:02 Ma voisine n'a ni compris ni admis.
00:37:04 Mais elle n'admet pas.
00:37:07 Oui, je le vois bien.
00:37:08 Et je dis qu'on assiste à une scène des années 50.
00:37:11 Frédéric Beigbeder.
00:37:12 Ne me permettez pas de vous déranger.
00:37:13 Des années 70.
00:37:14 Je voudrais revenir au sujet qui nous importe le plus, qui est mon livre.
00:37:18 Oui, d'accord.
00:37:19 C'est vrai que je parle de, moi j'étais petit garçon à l'époque.
00:37:25 Malheureusement, il y a 50 ans, j'en avais 7 et j'ai dû probablement voir cette émission
00:37:31 à la télé.
00:37:32 Et c'était ça les années 70.
00:37:34 Donc quand on a grandi avec ce modèle masculin là, comment faire pour évoluer aujourd'hui
00:37:40 et s'adapter au temps actuel ?
00:37:43 On est dans un jeu de rôle.
00:37:45 Les années 60, c'est le libertarisme.
00:37:46 D'accord ? Donc moi j'ai eu cette vie là, cette jeunesse là.
00:37:50 Et puis maintenant, on va vers un puritanisme qui va trop loin, je pense.
00:37:55 C'est tout ce que je dis.
00:37:56 Je pense qu'il y a un juste milieu entre libertarisme et puritanisme.
00:38:00 Frédéric, cher Frédéric, libertanisme pour les hommes.
00:38:02 A l'époque, c'était la libération sexuelle.
00:38:05 Ah non, la libération sexuelle et la condition féminine a évolué aussi.
00:38:09 Non, non, non, non.
00:38:10 D'abord pour les hommes.
00:38:11 Dans les années 70.
00:38:12 Il ne faut pas raconter d'histoire.
00:38:13 D'abord pour les hommes, c'est le libertarisme.
00:38:15 Mais en tout cas, moi ce qui me…
00:38:17 Ce n'est pas vrai d'ailleurs.
00:38:18 Ce que vous avez dit, nos mères étaient beaucoup plus libres que nos grands-mères.
00:38:21 Naturellement.
00:38:22 Je suis désolé de vous le dire.
00:38:23 Par contre, Joseph, quels étaient eux ?
00:38:25 Nos grands-mères.
00:38:26 Vous confondez.
00:38:27 Les mots ont un sens, Pascal Praud.
00:38:28 On ne parle pas de liberté, il a parlé de libertarisme.
00:38:36 Or, le libertarisme, c'est autre chose.
00:38:38 Donc, simplement, je reviens un peu au procès, entre guillemets, au passage que vous avez
00:38:45 lu de Frédéric.
00:38:47 Il y a chez Frédéric, de toute façon, qui est le propre de tout écrivain, tout écrivain
00:38:52 par définition a une fêlure en soi.
00:38:54 Sinon, ce n'est pas un écrivain.
00:38:56 Et par cette fêlure passe l'ensemble de son œuvre.
00:38:58 La fêlure de Frédéric, c'est qu'il y a une volonté, en tout cas, de s'exposer
00:39:05 sans phare, et c'est pour ça qu'il citait Sylphie Le Procht, de s'exposer sans phare
00:39:09 et sans masque.
00:39:10 Et aujourd'hui, quand vous vous exposez sans phare et sans masque, même si vous vous
00:39:15 détruisez un peu, il y a un masochisme, c'est vrai, Frédéric, qui est évident dans son
00:39:19 œuvre, mais lorsque vous le faites, c'est aujourd'hui totalement incompris.
00:39:23 Totalement incompris.
00:39:24 Parce qu'il y a une lecture de premier degré.
00:39:26 Le wokisme prospère sur le premier degré.
00:39:29 Et ce livre, évidemment, j'ai lu ce livre, évidemment, n'est pas dans le premier degré.
00:39:34 Il est dans l'honnêteté et il est justement dans l'exposition de lui-même.
00:39:40 Et c'est ce qu'il est en permanence.
00:39:41 Et encore, il a parlé de libertarisme et pas de libertinage.
00:39:44 Et c'est pourquoi ce serait intéressant d'avoir un livre qui serait le pendant du
00:39:48 livre de Frédéric Becbédé, écrit par une femme qui ferait son éloge et son ode à
00:39:54 la liberté et à la liberté d'aimer.
00:39:56 Il y en a.
00:39:57 Il y a Emma Becker.
00:39:58 Emma Becker, par exemple.
00:39:59 Un patriarcat inexistant.
00:40:00 Quel patriarcat écrivez-vous ? Ma génération ne sait pas ce que c'est.
00:40:03 Les papas sont tous partis de chez eux.
00:40:04 Il n'y a pas de père non divorcé dans les années 70.
00:40:07 En tout cas, à Paris, peut-être.
00:40:09 Mais là, pardonnez-moi.
00:40:10 Il y a beaucoup de familles qui ont implosé.
00:40:12 Oui, mais oui, sauf il y a quelque chose que vous ne voyez pas.
00:40:16 Vous êtes un gosse de grand bourgeois élevé dans les arrondissements de Paris qui déjà
00:40:23 avait beaucoup de liberté intellectuelle, culturelle, sexuelle.
00:40:26 Je peux dire que quand tu viens de Nantes dans les années 70, ce n'est pas du tout
00:40:30 la même jeunesse que vous.
00:40:31 C'est Paris.
00:40:32 Vous voyez, et Paris dans un certain milieu.
00:40:34 Je ne parle que…
00:40:35 Comme il l'a dit, je suis subjectif dans ce livre.
00:40:38 Oui, mais vous dites "il n'y a pas de père non divorcé dans les années 70".
00:40:41 Je vous dis non.
00:40:42 Il est où le fameux patriarcat dont les féministes me rebattent les oreilles ? J'ai été éduqué
00:40:47 par une mère célibataire qui travaillait pour nourrir ses deux fils.
00:40:50 Je n'ai d'autres modèles familiales qu'une femme seule et on m'explique qu'il faut
00:40:53 vaincre le patriarcat.
00:40:54 Non, mais je rêve.
00:40:55 Heureusement que les femmes avaient du pouvoir dans mon enfance, sinon j'aurais fini à
00:40:59 la rue.
00:41:00 C'est subjectif.
00:41:01 C'est un destin individuel.
00:41:02 Je parle à la première personne.
00:41:04 Je ne prétends pas écrire un essai sur le patriarcat.
00:41:08 Et chez moi, voilà, c'était comme ça.
00:41:10 Mais il n'empêche que…
00:41:11 Ce que je ne comprends pas, c'est quand on sort les phrases du contexte.
00:41:15 Pardon, je sais qu'on ne peut pas faire autrement à la télé.
00:41:18 C'est fixe.
00:41:19 Mais je trouve que vous pourriez choisir, comme ce que j'ai lu, des choses très très
00:41:22 belles, très tendres, très humaines.
00:41:25 Voilà, vous pourriez rendre mon livre complètement gnangnan.
00:41:28 Je vous remercie de le rendre provocateur et désagréable.
00:41:32 Ah non, ne dites pas ça, parce que vous savez, franchement, ça m'ennuie si vous pensez
00:41:36 ça.
00:41:37 Parce que vraiment, je vous lis depuis toujours, c'est souvent très intelligent, très drôle.
00:41:42 Effectivement, le second degré, bien sûr.
00:41:43 Mais que le second degré aujourd'hui est pris à peu près du premier.
00:41:46 C'est la littérature.
00:41:47 Si la littérature est faite de second degré, le wookisme n'aime pas la littérature.
00:41:52 L'idée, c'est de faire réagir le lecteur, qu'il se dise "Oh, quand même, il exagère".
00:41:56 Et puis ensuite, on avance et j'essaie de le prendre par la main et de l'emmener vers
00:42:01 quelque chose de plus lumineux.
00:42:02 Voilà.
00:42:03 Vous parlez de tout.
00:42:04 Et puis, il y a dans son titre, il y a confession et il y a dépassé.
00:42:07 Déjà, ce sont deux mots sur quatre qui incitent à la réflexion.
00:42:10 Mais moi, je suis à 100% d'accord avec vous quand vous écrivez "Les wooks sont des fanatiques
00:42:14 dangereux, mais je fais le pari qu'on peut discuter avec eux".
00:42:16 Là, vous vous trompez.
00:42:17 Mais je me suis trompé.
00:42:18 Totalement.
00:42:19 Examinez chaque scandale, chaque accusation, chaque cancellation attentivement et rappelez
00:42:23 les principes fondamentaux du droit.
00:42:24 On ne rend pas la justice sur un plateau de télé.
00:42:28 On ne balance pas des noms sans preuve sur les réseaux sociaux.
00:42:30 La parole des victimes doit être libérée, mais en tenant compte de la présomption d'innocence
00:42:34 et sans oublier que le doute doit profiter à l'accusé.
00:42:36 Là, vous vous trompez parce que les wooks, ils n'ont pas de talent.
00:42:39 C'est aussi bête que ça.
00:42:40 Et puis, je trouve que les femmes n'aiment pas l'accusation.
00:42:42 Non, mais ils n'en ont pas.
00:42:43 Ça dépend.
00:42:44 Virginie Despentes a du talent.
00:42:45 Virginie Despentes, elle a du talent.
00:42:46 Oui.
00:42:47 Moi, je trouve que son livre "Chers connards", c'était intéressant comme démarche parce
00:42:50 que justement, elle essayait un peu de l'éteindre, cette guerre des sexes.
00:42:54 Mais elle-même est critique sur le wookies.
00:42:55 Moi aussi.
00:42:56 Mais sauf que là, on n'y arrive pas.
00:42:57 Elle-même est critique sur le wookies.
00:42:58 Elle-même est critique sur le wookies.
00:42:59 Il y a juste une...
00:43:00 Comment dire ? La librairie Molla a été couverte d'affichettes.
00:43:05 C'est-à-dire, c'est une dégradation d'une librairie à Bordeaux qui est une institution.
00:43:09 Et si la librairie Molla n'existait pas, franchement, ce serait une perte.
00:43:13 Et ils ont dégradé la librairie Molla, les wooks.
00:43:16 Et ils ont notamment une affiche que j'ai lu et qui s'adresse à vous, Frédéric, qui
00:43:21 est "Aie peur de nos envies meurtrières".
00:43:24 Aie peur de nos envies meurtrières.
00:43:26 C'est un casinal.
00:43:27 Frédéric, pardonnez-moi, mais même tout ce que vous avez lu, est-ce que ça peut...
00:43:32 Mais ces personnes, ils sont dix.
00:43:33 Le lance-flamme, Frédéric.
00:43:34 C'est ça qu'ils disent.
00:43:35 Bon, on va faire une parenthèse, si j'ose dire, parce qu'on continuera la discussion.
00:43:39 Moi, je pense qu'ils sont dix.
00:43:40 Ils ne représentent personne.
00:43:41 Ils sont un pouvoir de menace.
00:43:42 Un pouvoir de nuisance, mais il faut être un peu courageux.
00:43:44 Ils sont dix.
00:43:45 Ils ne représentent personne.
00:43:46 Ça, c'est ma conviction.
00:43:47 En revanche...
00:43:48 Ils ont commis la même erreur que Frédéric.
00:43:49 C'est-à-dire ?
00:43:50 Ils ne sont pas dix.
00:43:51 Ah non, mais il a déjà écrit "Au secours, pardon Frédéric".
00:43:53 Donc, il ne peut pas faire un tome 2.
00:43:54 Bon, on fait juste une parenthèse, parce que Noémie, que j'avais fait intervenir sur
00:43:57 ce sujet, n'est pas là pour cela, a priori.
00:44:00 Et je voulais savoir si on avait des informations nouvelles sur cette fillette de cinq ans qui
00:44:04 a été retrouvée morte mardi dans un sac au sein d'un appartement de Rambert-Villiers
00:44:08 dans les Vosges.
00:44:09 Le suspect a été mis en examen et placé en détention provisoire.
00:44:12 On a assumé la consternation, on en a parlé hier, et notamment ce jeune homme qui était
00:44:16 resté simplement un an dans un centre éducatif fermé, mineur, qui était déjà mis en
00:44:21 examen.
00:44:22 Qu'est-ce qu'il y a de nouveau ce matin ?
00:44:23 C'est surtout hier, le procureur de la République qui a tenu une conférence de presse et qui
00:44:27 a donné un certain nombre d'éléments.
00:44:28 On l'avait dit déjà, un an dans un centre éducatif fermé, c'est la durée maximum.
00:44:32 On ne peut pas maintenir un mineur de plus d'un an dans un centre éducatif fermé.
00:44:36 Il est donc retourné chez lui.
00:44:38 Ce que le procureur nous a dit hier, c'est qu'il y avait...
00:44:40 En gros, les voyants étaient au vert, les éducateurs du centre éducatif fermé, les
00:44:45 éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse sont venus lui rendre visite régulièrement
00:44:53 et ont constaté que ça se passait bien.
00:44:54 Après, la question, c'est est-ce que c'était vraiment adapté de renvoyer ce jeune chez
00:44:58 lui ? Ce qu'on découvre à travers les reportages à Rambert-Villers, c'est qu'il était visiblement
00:45:03 beaucoup laissé à lui-même, qu'il errait dans la ville, que ce n'était pas la première
00:45:07 fois qu'il s'en prenait à des petites filles.
00:45:09 Il avait donc été mis en examen pour des faits très graves, encore une fois, de viols,
00:45:13 agressions sexuelles, séquestration sur deux garçons de 10 et 11 ans.
00:45:16 Et on l'a renvoyé chez lui, pas complètement laissé dans la nature, puisqu'encore une
00:45:20 fois, il y avait cet encadrement de la PJJ.
00:45:21 Mais est-ce qu'il aurait fallu trouver une alternative, peut-être une autre structure
00:45:25 plus adaptée ? Après la question, on cherche toujours les dysfonctionnements.
00:45:29 Ce que veut dire le procureur hier, je l'ai écouté, c'est qu'il n'y a pas eu de dysfonctionnement.
00:45:32 Mais évidemment, pour les gens qui nous regardent, c'est inconcevable que quelqu'un mis en
00:45:38 examen pour viol soit en liberté et n'ait pas encore été jugé.
00:45:44 C'est ce que disait Georges Fenech.
00:45:45 Il n'a pas été jugé pendant un an.
00:45:46 Et comme on ne peut pas le mettre plus d'un an dans un centre d'éducation fermé...
00:45:51 Ça, le procureur a expliqué.
00:45:53 Il n'avait pas encore été jugé parce que l'enquête n'était pas tout à fait terminée.
00:45:57 Ça a prendu du temps.
00:45:58 Oui, mais regardez comme c'est contradictoire.
00:46:00 C'est-à-dire que tu mets quelqu'un dans un centre éducatif fermé et tu sais donc,
00:46:06 dès le départ, qu'il sortira au bout d'un an parce que l'enquête doit être longue.
00:46:11 Alors, elle n'est pas toujours aussi longue.
00:46:12 Sur le viol, souvent, elle l'est.
00:46:13 Oui, voilà.
00:46:14 Là, il se trouve que c'était particulièrement long.
00:46:15 Donc, il y a quelque chose de contradictoire.
00:46:16 Il aurait pu s'être placé en détention provisoire, ce jeune.
00:46:20 Ce n'est pas le choix qui avait été fait parce qu'au moment des premiers faits, il
00:46:23 n'avait jamais fait parler de lui auparavant.
00:46:24 Et donc, le choix...
00:46:25 Il a 14 ans.
00:46:26 Il a 14 ans, oui.
00:46:27 Et donc, le choix est fait de l'envoyer en centre éducatif fermé.
00:46:28 14 ans aujourd'hui, ce n'est pas les 14 ans d'il y a 30 ou 40 ans.
00:46:32 En tout cas, s'il avait été jugé ou s'il avait été en prison, cette petite fille
00:46:35 serait vivante.
00:46:36 C'est sans doute ce que se disent les gens qui nous écoutent.
00:46:38 C'est ce que dit la mère, on a entendu, qui a absolument dévasté et qui dit pourquoi
00:46:43 était-il dehors.
00:46:44 Bon, là, il est...
00:46:45 Alors, il a été placé en détention provisoire.
00:46:46 En garde à vue.
00:46:47 La garde à vue est terminée.
00:46:48 Il a été mis en examen pour meurtre, placé en détention provisoire.
00:46:51 Il risque 20 ans parce qu'il est mineur.
00:46:54 Il est mineur et il a moins de 16 ans.
00:46:55 C'est-à-dire que l'excuse de la minorité ne peut même pas être écartée.
00:46:59 Ça peut arriver quand vous avez un jeune entre 16 et 18 ans.
00:47:01 On peut dire que les faits qu'il a commis sont tellement graves qu'on met de côté
00:47:04 l'excuse de la minorité.
00:47:05 Là, il a moins de 16 ans, donc on ne peut pas mettre ça de côté.
00:47:08 Donc, il encourt au maximum 20 ans de prison puisqu'un adulte, pour les mêmes faits,
00:47:12 encourerait, lui, la perpétuité.
00:47:13 Il y a une marche blanche qui est organisée demain ?
00:47:15 Une marche blanche et on attend les résultats de l'autopsie pour deux raisons.
00:47:19 D'abord, les circonstances de la mort et savoir si cette petite fille a subi des sévices
00:47:22 sexuels.
00:47:23 Est-ce qu'il suivait un traitement ?
00:47:24 Alors, il y avait une obligation.
00:47:25 Le procureur a dit qu'il y avait une obligation de soins et de formation dans le cadre de
00:47:29 ce contrôle judiciaire.
00:47:30 Il était dans un IME, donc un institut médico-éducatif.
00:47:32 Sur les soins qu'il recevait, on n'a pas de...
00:47:35 Pour le moment, on ne sait pas précisément à quelle fréquence, qui il voyait, est-ce
00:47:38 qu'il voyait un psychiatre, à quelle fréquence.
00:47:39 Mais il dit que le contrôle judiciaire était respecté.
00:47:42 La psychologue ou l'aide sociale qui le suivait disait que... ne présentait aucun signe de
00:47:47 dangerosité.
00:47:48 Une première expertise psychiatrique avait dit, effectivement, qu'il n'avait pas de
00:47:52 trouble mental et n'avait pas...
00:47:54 Et l'expertise psychiatrique qui a eu lieu dans le temps de la garde à vue a dit "dangerosité
00:48:00 certaine concernant ce jeune".
00:48:01 On va marquer une pause.
00:48:02 Est-ce que ce n'est pas possible de le placer ailleurs que chez, que dans sa famille, dans
00:48:05 un foyer ?
00:48:06 C'est la question, effectivement.
00:48:07 Si, sans doute, ça aurait été possible.
00:48:08 On va marquer une pause.
00:48:09 On parlera de Picasso, qui lui est aussi Pablo Picasso, qui est dans une polémique.
00:48:15 On va continuer avec Frédéric Beigbeder.
00:48:17 On va parler de Charles III, le Sacre.
00:48:20 Vous serez là-bas à Londres, non ?
00:48:22 Non, moi non.
00:48:23 Mais nos équipes, oui.
00:48:24 Il est vrai que pour la Reine, il y avait 12 envoyés spéciaux de Paris Match à l'époque,
00:48:27 en 1953.
00:48:28 Ça nous rajeunit.
00:48:29 N'est-ce pas, Dominique ?
00:48:31 Je remercie Noémie Schultz grandement.
00:48:35 Et nous revenons dans une seconde avec tous ces sujets.
00:48:39 Puis on parlera, on appellera Jean-Marie Perrier, grande amie du Tronc.
00:48:43 Et de moi.
00:48:44 Ah, c'est vrai ?
00:48:45 Et de moi.
00:48:46 Et de moi aussi.
00:48:47 Eh bien, écoutez, Jean-Marie, on va l'appeler tout de suite.
00:48:51 Tiens, comme ça.
00:48:52 A tout de suite.
00:48:53 Je vais me faire un petit graffiti.
00:48:54 Jacques Détron à 80 ans.
00:49:08 Chaussée par Carville.
00:49:10 Ça existe toujours, je crois, Carville.
00:49:11 Qui est un petit casin de souverain.
00:49:15 Pas du tout.
00:49:17 Pas du tout.
00:49:19 Patrick Maé va peut-être avoir une carrière de chanteur de charme.
00:49:21 Pourquoi pas ?
00:49:23 On va être avec Jean-Marie Perrier dans une seconde, qui est dans l'Aveyron aujourd'hui
00:49:28 et qui est un de ses amis intimes.
00:49:29 Mais avant ça, Somaya Labidi nous rappelle les titres du jour.
00:49:33 Les blocages contre la réforme des retraites se poursuivent.
00:49:40 Une trentaine de personnes de la CGT ont bloqué le chantier de la piscine olympique en Seine-Saint-Denis.
00:49:45 Le feu allumé par les manifestants a rapidement été contenu par les pompiers.
00:49:48 Ils ont ensuite bloqué le chantier de la CDG Express, une ligne ferroviaire en construction,
00:49:53 avant de se rendre devant le ministère du Travail.
00:49:57 Ce chiffre, à présent, l'inflation a rebondi à 5,9% sur un an au mois d'avril selon l'INSEE.
00:50:03 Un sursaut attribué notamment au prix de l'énergie qui ont progressé de 7%
00:50:07 entre le mois d'avril 2022 et 2023.
00:50:10 Quant à la consommation des ménages, elle enregistre un net repli d'1,3% sur un mois.
00:50:15 Une baisse due principalement au recul de la consommation des produits alimentaires.
00:50:19 Et puis, 9 tirailleurs sénégalais retournent dans leur pays ce vendredi.
00:50:23 Jusqu'à présent, ces vétérans devaient demeurer 6 mois en France
00:50:26 pour percevoir leur minimum vieillesse.
00:50:29 Mais une mesure dérogatoire du gouvernement a mis fin à ce système.
00:50:33 C'est la moindre des choses.
00:50:35 Et c'est une heureuse initiative.
00:50:38 Jean-Marie Périer est avec nous.
00:50:40 Vous l'avez photographiée, vous l'avez fait tourner, vous avez été son amie.
00:50:44 Jacques Dutronc a 80 ans aujourd'hui.
00:50:48 Les Sixty prennent de l'âge.
00:50:51 Si vous deviez définir Dutronc, qu'est-ce que vous diriez ?
00:50:55 Moi, il m'appuie immédiatement parce qu'à l'époque, tous les chanteurs étaient américanisés.
00:51:01 Ils avaient des noms américains, ils étaient en blousons de cuir, tout ça.
00:51:04 Lui, il arrive, il est en cravate et il est plus insolent que tous.
00:51:09 Ce qu'il osait faire, je n'ai jamais vu aucun artiste oser le faire.
00:51:14 Et c'était en ça d'ailleurs qu'il était très dangereux pour lui,
00:51:17 parce qu'au fond, il s'y est sa branche.
00:51:21 Donc moi, je l'ai trouvé unique et je m'y suis attaché d'une façon absolument ridicule d'ailleurs.
00:51:29 Oui, il faut bien le dire.
00:51:31 Non, mais c'est vrai.
00:51:31 Parce qu'en fait, souvent les gens ont dit « oui, mais alors il vous a piqué Françoise ».
00:51:37 Non, pas du tout.
00:51:38 « Vous étiez ensemble 12 ans et demi après. »
00:51:41 Bon, donc ça n'a aucun rapport.
00:51:42 Non, non, non, non.
00:51:43 Quand je l'ai rencontré, elle me l'a présenté et je suis tombé fou de lui autant que d'elle.
00:51:48 Voilà.
00:51:49 Vous avez dit deux choses, l'insolence, moi je disais désinvolture.
00:51:52 C'est deux choses qui semblent le caractériser, une sorte de liberté, de « je m'en foutisse ».
00:51:57 Écoutez, il a fait en tout cas, en 92, quand il est revenu au théâtre à Paris,
00:52:05 quand il a commencé à rechanter au Casino de Paris, il a quand même fait un truc,
00:52:10 je n'ai jamais vu personne faire ça moi.
00:52:12 Je veux dire, tout Paris, des médias, des journaux, de tout le monde voulait absolument
00:52:18 faire une campagne extraordinaire et il a simplement dit « moi, je ne réponds à aucune interview.
00:52:24 S'ils veulent me voir, ils viennent sur scène ».
00:52:27 Et tous les soirs, il y avait un journaliste qui venait et qui se faisait interviewer par Jacques,
00:52:33 très gentiment, il ne les mettait pas à mal à l'aise.
00:52:35 Mais ça, je n'ai jamais vu aucun artiste, même Franck Sinatra, il n'a pas fait ça.
00:52:40 Il y a quelque chose, je trouve, de très tendre, c'est la relation qu'il a avec son fils Thomas.
00:52:44 Je trouve que ce n'est pas si fréquent, qui est un grand artiste également, un grand guitariste.
00:52:49 Il y a quelque chose qui touche le public.
00:52:52 Oui, parce que Thomas, en plus, d'ailleurs, quand je les vois, Jacques ou Françoise,
00:52:58 je leur dis finalement, il est mieux que vous deux, puisqu'il a pris les qualités des deux.
00:53:02 C'est assez rare quand même.
00:53:04 En plus, il a beaucoup d'humour et puis il est quand même particulièrement simple pour un mec dans sa situation.
00:53:13 Alors, il est en Corse. Je ne sais pas si vous l'avez eu récemment,
00:53:15 si vous allez l'appeler aujourd'hui pour lui souhaiter son anniversaire.
00:53:19 Il est en Corse. Quel type de relation vous avez aujourd'hui avec lui ?
00:53:24 Ah, je ne sais pas. Ça n'a pas changé.
00:53:26 Non, on se voit moins, bien sûr, parce que lui, il est en Corse.
00:53:28 Moi, je suis dans l'Aveyron ou à Paris.
00:53:31 Et je ne suis pas convaincu, je l'appellerai aujourd'hui parce que je ne suis pas convaincu.
00:53:34 Non plus qu'on lui souhaite son anniversaire, ça lui fasse tellement plaisir.
00:53:39 Je ne suis pas certain. Moi, je sais que je déteste ça, donc je comprends.
00:53:43 Enfin, c'est quatre fois le même temps.
00:53:45 Merci. Merci en tout cas, Jean-Marie. C'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:53:48 Vous savez que quand vous passez sur notre plateau, les gens adorent vous écouter et puis adorent.
00:53:52 Évidemment. Comment s'appelait le film que vous aviez fait avec lui ?
00:53:55 Antoine et Sébastien, c'était son premier avec mon père.
00:53:59 Avec votre père ?
00:54:00 C'est grâce à mon père qu'il a commencé à faire du cinéma.
00:54:03 Et il a fait 48 films.
00:54:04 Exactement. Et je le disais, alors il a tourné effectivement Zoulavski, L'important, c'est d'aimer.
00:54:09 Lelouch, il a fait Le bon et les méchants avec une super chanson écrite par Philippe Labreau.
00:54:14 Godard, Sauf qu'il peut, Pialat, Van Gogh.
00:54:16 Voilà, Van Gogh, bien sûr.
00:54:18 C'est César.
00:54:19 Van Gogh, bien sûr. Il a eu un César.
00:54:21 Nicole Garcia également, il a bossé, il a travaillé avec Nicole Garcia.
00:54:25 Il a fait Place Vendôme.
00:54:28 Merci, Jean-Marie.
00:54:29 Salut Jean-Marie.
00:54:29 Vous voulez ajouter un mot ?
00:54:30 Place Vendôme, c'est le film dans lequel il a été le mieux pendant les dernières années.
00:54:36 Il était vraiment très, très bien utilisé.
00:54:39 Alors en passant, vous, vous saluez Frédéric de ma part.
00:54:42 Eh oui, vous êtes des amis.
00:54:43 Ah bah, vous êtes des amis, j'imagine, de thé, simplement à 17h.
00:54:48 Jamais vous êtes allés au-delà de 17h-18h ensemble.
00:54:52 Vous étiez chez Angelina tous les deux à voir des dames passer comme ça à 17h avec des petites madeleines.
00:54:59 Jamais vous êtes allés au-delà.
00:55:01 Vous avez fait des conneries, d'avant.
00:55:02 Je pourrais bien lui poser une question à Jean-Marie.
00:55:04 Jean-Marie, est-ce que tu penses qu'aujourd'hui, l'insolence, la désinvolture,
00:55:11 vraiment l'élégance de cette époque-là, on pourrait imaginer de la retrouver même partiellement,
00:55:17 alors qu'on a l'impression que tout est sous condition désormais ?
00:55:20 Toi qui as connu la très belle époque des sixties.
00:55:22 Oui, non, je pense que c'est très difficile aujourd'hui à cause des réseaux sociaux,
00:55:27 parce que finalement, les réseaux sociaux dirigent tout.
00:55:29 Et les réseaux sociaux, c'est effrayant parce que c'est très attrayant au départ.
00:55:34 Mais enfin, ce qui est effrayant, c'est qu'ils ont réinventé le corbeau avec les faux noms.
00:55:40 On peut dire n'importe quoi là-dessus.
00:55:41 Donc, c'est très, très dangereux.
00:55:43 Non, je crois que tout le monde fait attention.
00:55:44 D'ailleurs, même Jacques, il ne dit plus grand-chose.
00:55:48 Eh, bon, on va passer pour des boomers et puis des vieux musculaires.
00:55:53 Donc, je peux vous dire que là, c'est terminé.
00:55:56 Bon, Jean-Marie, je vous embrasse.
00:55:58 Vraiment, c'est toujours un plaisir de vous avoir.
00:56:00 Et je sais que le public, avec vous, c'est ça qui est tout à fait étonnant dans cette génération.
00:56:05 Le public a un lien extrêmement puissant avec des gens comme Jean-Marie Péry et avec des gens comme Dutroit.
00:56:11 Parce que peut-être parce qu'il n'y avait que deux ou trois chaînes à la télévision,
00:56:13 peut-être parce qu'ils étaient très présents dans l'espace médiatique.
00:56:15 Peut-être parce qu'on avait tous les mêmes souvenirs, parce qu'on avait deux télés.
00:56:18 Et puis, il n'y avait pas 50 propositions, alors qu'aujourd'hui, il y en a davantage.
00:56:22 Mais c'est vrai que ces années-là sont présentes.
00:56:25 Si je peux dire quelque chose, j'ai une admiration sans borne pour Jacques Dutronc.
00:56:31 Il ne faut toujours pas oublier Jacques Lanzmann, qui écrivait les textes.
00:56:35 Dutronc a eu l'intelligence de s'associer avec un très bon écrivain,
00:56:40 qui était d'ailleurs issu de la pub et qui écrivait ces textes merveilleux.
00:56:44 Vous n'avez pas écrit de chansons, vous ?
00:56:46 D'ailleurs, je trouve que c'est curieux.
00:56:48 On pourrait imaginer que vous ayez ce talent-là d'écrire des chansons.
00:56:50 D'ailleurs de rien, Frédéric nous ramène au journal, lui quand même,
00:56:53 puisque Lanzmann était une des grandes figures du journal, du magazine "Milouine".
00:56:57 Encore une époque totalement...
00:56:58 – Vous voulez que je vous fasse écouter ce qu'a dit Pompidou un jour à l'Assemblée nationale ?
00:57:05 Il devait être Premier ministre à ce moment-là,
00:57:07 il n'était pas encore Président de la République.
00:57:09 Et puis, c'est toujours bien d'écouter.
00:57:11 Alors, c'est très vivement hier, aujourd'hui, notre émission, mais ce n'est pas grave.
00:57:17 – Merci de m'avoir invité en tout cas.
00:57:19 – Mais non, mais...
00:57:21 – Dans l'émission des has-beens.
00:57:23 – Ah non, c'est pas du tout ça.
00:57:25 – Pas con, sur le toit.
00:57:26 – Non, au contraire, c'est pas du tout has-been.
00:57:28 Mais Georges Pompidou, c'est vivement hier.
00:57:30 Et écoutez ce discours à l'Assemblée nationale.
00:57:35 – Vous spéculez sur des divisions illusoires à l'intérieur de la majorité.
00:57:41 Et à ce propos, je dirais très franchement à mon ami M. Mondon
00:57:49 que je ne crains pas les alliés incommunes, à condition qu'ils soient fidèles et sûrs.
00:57:58 Et que c'est une condition fondamentale.
00:58:02 Car pour ce qui est de l'incommodité,
00:58:04 croyez bien que j'ai appris que dans la vie gouvernementale,
00:58:07 comme dit Jacques Dutrot, il y a des cactus.
00:58:10 [Rires]
00:58:14 – Bon, dans votre livre, Frédéric Confession,
00:58:16 d'un hétérosexuel légèrement dépassé, vous parlez...
00:58:18 – Il y a des cactus aussi.
00:58:19 – Oui, alors vous ne parlez pas que du wokise,
00:58:20 vous parlez aussi de vos propres addictions.
00:58:22 Et quand vous disiez qu'il y a une forme de masochisme,
00:58:24 effectivement, vous vous mettez à nu, mais vous avez toujours été comme ça.
00:58:27 Les addictions sont une béquille et si le plaisir existe,
00:58:30 ne mentons pas aux enfants là-dessus, attention à ne pas se prendre sur la route.
00:58:33 Faites ce que je dis, mais faites pas ce que j'ai fait.
00:58:36 Ne vous moquez pas de mes errances,
00:58:37 j'ai vécu cette perte des repères pour vous l'épargner.
00:58:40 S'il vous plaît, évitez-moi la déchéance supplémentaire d'être inutile.
00:58:43 Vous êtes ma seule chance de n'avoir pas vécu tout cela pour rien.
00:58:48 – Je suis d'accord avec ce que vous dites, ce que j'ai écrit.
00:58:52 Mais oui, je pense que j'ai perdu pas mal de neurones à faire tout ça,
00:59:00 et donc autant que ça soit utile,
00:59:01 j'ai essayé simplement de raconter ces excès,
00:59:07 et sans minimiser les dangers, mais sans oublier aussi le plaisir et la folie que ça a été.
00:59:15 – Mais vous regrettez par exemple ? Ça serait à refaire.
00:59:18 Est-ce que vous considérez que ce que vous êtes maintenant,
00:59:20 c'est précisément grâce à ces excès, grâce à l'alcool, grâce à la cocaïne ?
00:59:24 – Je pense que là, vous savez, j'appartiens à la première génération de Français
00:59:30 qui n'a pas connu la guerre, et c'est très important,
00:59:33 je crois qu'on parle pas assez de ça.
00:59:34 Mon père était enfant pendant la Deuxième Guerre mondiale,
00:59:38 mon grand-père a connu la première,
00:59:40 mon arrière-grand-père a été tué pendant la Première Guerre mondiale.
00:59:44 Donc toutes les générations d'hommes étaient un peu façonnées par la guerre,
00:59:47 et la mienne, née dans les années 60, on a eu beaucoup de chance,
00:59:51 c'est un miracle, il n'y a pas eu de guerre,
00:59:52 mais du coup peut-être qu'on a eu une pulsion d'autodestruction,
00:59:56 on a eu envie de se mettre en danger,
00:59:59 c'était peut-être notre manière à nous de devenir des hommes,
01:00:04 c'est une absurdité, c'est ce que je dis dans le livre, je crois qu'il y a eu de ça.
01:00:08 – Vous ne vivez plus à Paris aujourd'hui ?
01:00:10 – Non, depuis…
01:00:11 – Vous êtes plutôt dans le sud-ouest ?
01:00:14 Et vous aimez cette vie qui est la vôtre aujourd'hui ?
01:00:17 – Oui, j'ai une nouvelle addiction à l'air pur, à la mer, à la montagne.
01:00:23 – Au père aussi, comme vous êtes ?
01:00:24 – À mes enfants, oui, c'est consternant,
01:00:28 mais finalement il y a des choses simples qui peuvent rendre un peu heureux,
01:00:33 c'est comme ça.
01:00:34 – L'aventurier du monde.
01:00:35 – Si j'étais promoteur, je créerais une tournée des vieilles canailles de l'édition,
01:00:43 croyez-moi, ils auraient du succès dans toutes les villes, on ferait les zéniths.
01:00:47 – Ce qui est intéressant, c'est de parler de l'époque,
01:00:52 et l'époque c'est, je le disais tout à l'heure, Picasso,
01:00:54 vous allez voir le sujet de Jeanne Cancart,
01:00:56 parce qu'il m'intéresse beaucoup forcément de prendre des lunettes de 2022 ou 2023
01:01:01 pour juger les personnalités,
01:01:03 on en a un peu parlé déjà tout à l'heure et c'est le principe du wauquisme.
01:01:06 Voyez ce sujet et vous me dites ce que vous en pensez.
01:01:08 – Lorsque l'on demande aux personnes rencontrées dans la rue
01:01:13 ce qu'elles pensent du débat autour de Picasso…
01:01:16 – Non, je m'en fiche complètement de ça, ça n'a rien à voir avec l'art,
01:01:19 on ne s'occupe pas de l'homme, on s'occupe de l'artiste.
01:01:21 – Les avis sont partagés.
01:01:23 – C'est très compliqué, surtout en tant que femme, moi j'ai un petit peu de mal.
01:01:30 – 50 ans après sa mort, la réputation de l'artiste est ternie
01:01:33 par ses comportements violents,
01:01:35 dépeints par les femmes qui ont partagé sa vie.
01:01:38 Ici, au musée Picasso à Paris, la conservatrice n'esquive pas la polémique.
01:01:42 – Effectivement, Picasso a pu avoir des comportements assez problématiques
01:01:47 et qui sont gênants avec notre sensibilité contemporaine, c'est évident.
01:01:52 Mais après, il faut quand même souvenir qu'on n'est pas à la même époque,
01:01:56 c'est un artiste qui est né à la fin du 19e siècle,
01:01:58 qui a vécu au début du 20e siècle.
01:02:00 – Pour les amateurs du peintre, l'artiste prime sur l'homme.
01:02:03 – Je fais la part des choses en jugeant d'abord l'artiste,
01:02:06 pour moi c'est essentiel, et ensuite en second plan,
01:02:10 même si c'est très important, évidemment son comportement vis-à-vis des femmes.
01:02:15 – Je pense qu'il est important de se pencher sur les œufs de Picasso,
01:02:17 même si c'est un homme excessif.
01:02:18 – Depuis la vague #MeToo, la cote de Picasso ne semble pas baisser pour autant.
01:02:23 En 2021, ce tableau a été vendu 93 millions d'euros à Las Vegas.
01:02:28 – Mais où est-ce qu'on a vu qu'il fallait que les artistes soient des gens bien ?
01:02:33 Où est-ce qu'on a vu qu'il fallait que ça soit des saints ?
01:02:36 – C'est un pic Picasso ?
01:02:37 – Je vous disais tout à l'heure qu'il faut des fêlures pour être un écrivain,
01:02:40 pour être un peintre, enfin qu'est-ce que c'est que cette histoire ?
01:02:43 – Comment voulez-vous révolutionner la peinture en étant autre chose qu'un monstre ?
01:02:48 Ce qu'il a fait, il a quand même inventé une nouvelle forme de peinture.
01:02:54 On ne peut pas le faire en étant un type normal.
01:02:57 Ce n'est pas normal ce qu'il a fait.
01:02:59 – Le véritable auto-portrait de Picasso, c'est le Minotaur.
01:03:02 – Alors là…
01:03:02 – C'est son véritable auto-portrait.
01:03:05 Et il s'est mis…
01:03:07 – Qu'est-ce qu'il peut dire de Pascal de Warhol à cause de la coke, par exemple,
01:03:10 à cause de la drogue, à ce moment-là, quand on connaît les ravages de la coke ?
01:03:14 – L'important c'est d'exposer les faits, les faits sont là,
01:03:19 donc on sait, on est informé.
01:03:21 L'important c'est d'être informé et puis donc de dissocier l'information
01:03:25 de l'admiration ou non de l'œuvre d'un artiste.
01:03:28 – Non mais j'aime bien jouer le rôle de l'avocat du diable,
01:03:30 je pense à ceux qui nous écoutent et qui voient dans ce discours
01:03:34 de mettre l'artiste au-dessus des lois d'une certaine manière,
01:03:36 comme si l'art justifiait tout.
01:03:38 Je sais que ce type aujourd'hui d'arguments est parfois mis en place,
01:03:45 de plus que jamais.
01:03:46 – Non, moi je vous dirais simplement que si des livres de biographes
01:03:50 faisant leur travail nous démontrent que Picasso était aussi un hibert macho,
01:03:57 machiste, ayant une emprise sur les femmes, peut-être même un peu torsionnaire.
01:04:02 Je dis oui, je l'enregistre, etc.
01:04:04 Ça n'est pas le plus important de son œuvre.
01:04:06 Est-ce que c'est le plus important de sa vie ?
01:04:08 Des machistes brutaux et mettant les femmes sous emprise,
01:04:13 il y en a des millions.
01:04:14 Picasso, il y en a un.
01:04:15 Alors peut-être qu'on pourrait s'intéresser à ce qui distingue ce "un"
01:04:19 d'un autre type, d'un certain type d'homme,
01:04:21 et non pas à ce qui l'en rapproche.
01:04:22 – On va parler de Charles III puisque vous êtes venu aussi pour ça ce matin.
01:04:26 Néanmoins, Elisabeth Borne est sur un marché,
01:04:29 elle me dit, elle fait son marché, c'est vendredi, c'est normal,
01:04:32 elle est à Poissy et il y a une déambulation qui s'est improvisée.
01:04:36 Donc faut-il censurer Pablo Picasso en même temps que Madame Borne ?
01:04:39 Effectivement, ça peut étonner.
01:04:42 Ah mais c'est le célèbre Karl Olive qui est là,
01:04:45 puisque Karl Olive était maire de Poissy,
01:04:48 il ne l'est plus maintenant, il est député.
01:04:50 Je ne sais pas si on a un petit peu de son,
01:04:52 est-ce qu'on peut entendre ce qu'il se dit ?
01:04:54 – Ça va ? – Ça va ?
01:04:55 – Bonjour Karl. – Ça va bien ?
01:04:56 – Oui. – Tu as quel âge ?
01:04:57 – 5 ans. – Encore ?
01:05:00 – Et ta sœur, où elle est ?
01:05:01 – Elle est là, elle est derrière, je la vois.
01:05:04 – Elle se cache.
01:05:06 – Bon.
01:05:07 Manifestement, il n'y a pas de casserole, ça a l'air assez calme.
01:05:14 – Il n'y a pas de casserole comme Karl.
01:05:15 – Gautier Lebret ?
01:05:16 – Ce n'était pas programmé.
01:05:17 C'est une visite surprise, là encore.
01:05:20 Elle adopte la même méthode qu'Emmanuel Macron,
01:05:24 elle prévoit des déplacements ou des parties de déplacement
01:05:27 qui ne sont pas au programme pour ne pas prévenir les manifestants et les casseroles.
01:05:29 – Bon, moi je ne sais pas si chaque jour on va avoir un député sur un marché,
01:05:33 dans un… Alors elle, elle aime… Madame, l'autre jour c'était un super marché,
01:05:37 je crois, vendredi dernier, et là c'est un marché en plein air.
01:05:41 Les limites de cet exercice, je ne sais pas si c'est formidablement utile.
01:05:46 Alors effectivement, tu viens parler, quelques secondes.
01:05:49 Bonjour monsieur, bonjour madame.
01:05:51 – Mais c'est pour montrer que toute la France ne les déteste pas,
01:05:53 et comme le disait Joseph tout à l'heure, qu'ils ne sont pas enfermés, pas bugués.
01:05:56 – Alors, écoutons là, parce que cette dame a l'air souriante.
01:05:58 Écoutons deux secondes.
01:06:00 – Continuez comme ça, voilà. – Merci madame.
01:06:03 – Continuez comme ça s'il vous plaît. – Merci.
01:06:05 – Lâchez pas l'affaire.
01:06:07 – Lâchez pas l'affaire, continuez comme ça.
01:06:08 Donc vous voyez, c'est la vraie France, voilà, c'est ça, le message,
01:06:12 c'est la vraie France, la France qui travaille, la France des primeurs, qui est là.
01:06:17 – Mais que va-t-il se passer pour les commerçants dans quelques temps ?
01:06:20 Est-ce qu'ils ne vont pas être harcelés également pour avoir dit, je ne sais pas,
01:06:23 il peut arriver. – Ah oui, mais vous avez parfaitement raison.
01:06:25 – Comme dans la librairie Mola par exemple. – Vous avez parfaitement raison.
01:06:28 – Juste un point, pardon, de détail, c'est qu'elle déambule et évidemment,
01:06:32 elle ne va pas être interrogée sur sa fameuse feuille de route.
01:06:35 – Mais non. – Parce que j'ai quand même commencé
01:06:37 à regarder par curiosité sa feuille de route dans les détails,
01:06:40 je ne suis pas sûr que tout le monde l'ait fait.
01:06:41 Par exemple, moi, ça m'intéresse beaucoup en termes de RSE, ce qui a trait à l'écologie.
01:06:45 Et je vois, il y a la feuille de route, d'ailleurs qui a été,
01:06:49 par la secrétaire d'État de l'écologie qui a été retweetée,
01:06:51 et c'est planifié, accéléré, la transition écologique,
01:06:55 et le premier point c'est, tenez-vous bien, je n'invente rien,
01:06:59 l'accès à la nature pour chacun à moins de 15 minutes de chez lui.
01:07:03 – Ah ah. – Je n'invente rien.
01:07:05 – Non mais on en a parlé hier et… – C'est juste, et tout,
01:07:09 et si vous prenez les points… – Mais on l'a fait hier.
01:07:11 – C'est juste des mens. – Mais on a parlé de la feuille de déroute,
01:07:14 si vous nous aviez écouté hier.
01:07:15 – Moi, ce que j'ai retenu, c'est que la France va envoyer 150 policiers à 20 milles,
01:07:23 et ça, ça restera dans l'histoire.
01:07:25 – Bon, Charles III, on va voir des images, effectivement, le sacré la semaine prochaine.
01:07:32 – Le 6 mai, le samedi 6 mai.
01:07:35 – Alors, lui est sacré, mais elle aussi ?
01:07:38 – Alors justement, c'est une évolution dans la description et dans le protocole.
01:07:44 Si vous avez reçu, vous Pascal Proulx, une invitation,
01:07:46 – Oui, j'ai reçu, oui.
01:07:47 – Vous avez noté que c'est "King Charles and Queen Camilla",
01:07:53 donc ce n'est plus la reine consort, mais c'était sa volonté à lui,
01:07:57 parce qu'Élisabeth était… qui avait beaucoup rapproché les choses,
01:08:01 car Camilla a été détestée pendant 20 ans, 20 ans de purgatoire,
01:08:04 pratiquement, par rapport à l'opinion, et la reine avait arrangé beaucoup les choses,
01:08:09 mais le titre de reine consort était maintenu.
01:08:11 Or, il semblerait que Charles III, finalement, ait subi les extensions,
01:08:17 et du coup, elle devient reine.
01:08:18 – Mais elle va être couronnée.
01:08:19 – Oui, elle ne va pas être élue, on n'est pas dans une démocratie parlementaire.
01:08:25 – Non, mais dans la…
01:08:26 – C'est-à-dire qu'elle va porter une couronne de reine.
01:08:29 – Mais pas dans Westminster, on ne va pas lui mettre une couronne.
01:08:31 – Pardon ? – C'est le roi qu'on va sacrer.
01:08:33 – Ah, c'est le roi qu'on va… c'est le sacre de Charles III.
01:08:37 – Vous croyiez qu'on allait le faire, presque consort ?
01:08:38 – Mais on n'aurait pu, ça, mais…
01:08:41 – Donc le numéro 2…
01:08:42 – Dominique Jamais est très ironique en ce moment.
01:08:45 C'est une tendance qu'il adopte.
01:08:49 – Madame la damesse.
01:08:50 – Voilà, qu'il a adoptée.
01:08:51 – À la fin, Elisabeth II a eu deux mouvements, d'abord celui-ci, qui est très important,
01:08:56 et aussi, également, de permettre à Charles III,
01:08:59 à voir, de tenir toujours la tête du Commonwealth, ce qui n'était pas gagné.
01:09:03 – Bon, il y a des images, toutes ces photos, puisque c'est le…
01:09:08 voilà, c'est formidable, effectivement, c'est le spécial hors série.
01:09:13 Bon, en Angleterre, par exemple, c'est pas du tout contesté, ce sacre,
01:09:18 il n'y a pas de mouvement pour dire "voilà, vous dépensez trop d'argent".
01:09:21 – Il n'y a pas de mouvement, mais au contraire, il y a même une adhésion populaire.
01:09:26 Quand on a construit ce numéro hors série de Paris Match,
01:09:29 on a regardé tous nos reportages depuis 70 ans, finalement.
01:09:34 On voit bien comment l'adhésion…
01:09:36 les gens sont dans la rue à tendre, sous des tentes, quand il pleut ou quand il ne pleut pas.
01:09:41 Là, ils ont vraiment des quêtes choix, eux-mêmes, déjà, à l'époque de 53.
01:09:45 Et on voit bien que l'impact est considérable.
01:09:49 Il faut se souvenir que quand la Reine Elisabeth a été sacrée,
01:09:52 il y avait 3 700 postes de télévision en France,
01:09:55 que l'ambassade de Grande-Bretagne avait invité 1000 privilégiés au théâtre Marigny,
01:10:02 et que la BBC avait diffusé pour 300 000 téléspectateurs seulement.
01:10:06 Sauf que ça a eu un impact tel, tellement énorme,
01:10:10 que les marchandes de téléviseurs, 8 jours après, étaient dépouillées, dépossédées,
01:10:15 car les gens avaient attendu pendant des heures, devant les vitrines,
01:10:18 rien que pour apercevoir en noir et blanc des images sans aucun commentaire.
01:10:22 C'est vrai qu'on avait été frappé au moment de l'enterrement d'Elisabeth II.
01:10:28 C'était un peu l'Occident qui parlait au monde.
01:10:30 Et puis, une manière aussi pour les Anglais de se réunir devant une idée commune.
01:10:35 Et peut-être…
01:10:35 Depuis l'Écosse !
01:10:37 Et rappelez-vous, Pascal, depuis l'Écosse !
01:10:40 Je suis d'accord, mais moi, je ne dis pas que je sois monarchiste, mais je trouve…
01:10:44 Vous allez arranger vos affaires !
01:10:50 Pourquoi les Français sont fascinés par ça ?
01:10:52 Parce qu'on est un peuple qui l'est, qui est un peu monarchiste,
01:10:55 qui a décapité son roi, mais qui peut-être déplore d'avoir un roi élu,
01:11:00 et de ne pas avoir ce côté sacré, ces uniformes, cette permanence…
01:11:07 Emmanuel Macron a dit exactement la même chose.
01:11:10 Vous avez dit exactement la même chose !
01:11:12 À l'époque, Pascal, deux choses.
01:11:15 Nous avions 12 envoyés spéciaux à Londres, 12 envoyés spéciaux,
01:11:18 et le record des ventes était de 2 331 574 exemplaires
01:11:24 pour la visite de la Reine en 57 à Paris.
01:11:26 Ça fait réfléchir, ça montre l'adhésion.
01:11:29 2 300 000, mais à l'époque, il n'y avait pas la télévision,
01:11:31 il n'y avait pas les chaînes infos, il n'y avait pas Twitter,
01:11:33 il y avait effectivement Paris Match.
01:11:35 Bon, il y a une permanence dans cette émission,
01:11:38 une permanence dans le football français, c'est Jacques Vendroux.
01:11:41 Jacques Vendroux incarne une forme de monarchie,
01:11:44 c'est ça, footballistique, qui traverse comme ça les époques.
01:11:48 Et le vendredi, il est avec nous, je ne sais jamais ce qu'il fait d'ailleurs,
01:11:50 je n'ai pas le droit de savoir ce qu'il fait,
01:11:52 et je découvre à l'antenne là où il est.
01:11:54 Jacques Vendroux, générique.
01:11:56 Vendredi Vendroux !
01:12:05 Joli !
01:12:06 Alors Jacques Vendroux, d'abord,
01:12:17 Jacques Vendroux, il n'a jamais bu un verre d'alcool de sa vie.
01:12:20 - Ce qui fait une grande différence.
01:12:21 - Il n'a jamais fumé une cigarette de sa vie, je crois.
01:12:24 - C'est une moyenne.
01:12:25 - Ça fait une moyenne dit Gautier Lebret, qui est insolent.
01:12:29 La cocaïne, ce n'est pas non plus votre truc Jacques ?
01:12:32 - Non, pas vraiment.
01:12:34 - Vous avez traversé la vie avec une sagesse,
01:12:36 mais c'est vrai que vous ne buvez pas une goutte d'alcool,
01:12:38 ce qui est quand même assez rare, vous ne buvez même pas de vin.
01:12:41 - Jamais, jamais.
01:12:42 - Bon, votre drogue, c'est le football.
01:12:45 - Vous devez rester lucide,
01:12:46 et je suis donc toujours responsable de mes propos.
01:12:49 Sauf qu'aujourd'hui Pascal, pour vous,
01:12:52 vous savez où je suis ?
01:12:54 - Non.
01:12:55 - Je suis à l'hôtel des arbitres
01:12:57 de la finale de la Coupe de France de demain.
01:13:01 Je suis avec, vous le savez, l'arbitre de la rencontre,
01:13:04 Benoît Millot, il est là.
01:13:06 Benoît, c'est tonton Pascal.
01:13:08 Bonjour à tous.
01:13:09 - Salut Pascal.
01:13:13 - Benoît Millot est l'arbitre de la rencontre,
01:13:16 et donc il nous a autorisés, grâce à Philippe Gallo, votre ami,
01:13:21 grâce surtout à Eric Borghini et à Patrick Lhermitte,
01:13:23 à venir leur rendre cette visite ce vendredi matin,
01:13:26 alors qu'il va arbitrer la finale demain.
01:13:29 C'est important.
01:13:30 - Et il est pour Nantes ou pour Toulouse ?
01:13:32 - Comment ?
01:13:33 - Il est pour Nantes ou pour Toulouse ?
01:13:35 - Non, non, il n'est pour rien du tout,
01:13:36 il va arbitrer la rupture,
01:13:38 il va arbitrer le match en semaine avec conscience.
01:13:40 Je lui ai dit, et après on va lui poser une question,
01:13:43 je lui ai dit que demain,
01:13:44 comme il risquait d'avoir des petits problèmes,
01:13:46 le président ne va pas descendre sur la pelouse,
01:13:48 on s'est mis d'accord avec le protocole de l'Elysée.
01:13:51 Comme vous êtes très populaire, Pascal,
01:13:53 et très apprécié, c'est vous, avec Philippe Gallo,
01:13:56 qui allez descendre sur la pelouse,
01:13:58 et on va vous présenter les deux équipes,
01:14:00 l'équipe de Nantes et l'équipe de Toulouse.
01:14:02 Mais là, au-delà de cette information
01:14:05 qui est quand même importante,
01:14:06 on verra ça demain à 20h45 au Stade de France,
01:14:09 Benoît Millot nous fait l'amitié
01:14:11 de nous donner ses dernières impressions avant la finale.
01:14:16 Benoît, parlez fort parce que Pascal n'entend pas très bien.
01:14:19 - En fait, on dirait les déchiens,
01:14:21 tu vois, qui parlent tous les deux comme ça.
01:14:25 Bon, allez-y, M. Millot, évidemment.
01:14:28 Benoît, comment se présente la finale demain ?
01:14:30 - Pour nous, elle se présente très bien.
01:14:32 On est en préparation, comme le sont certainement les équipes.
01:14:34 On est en préparation depuis hier après-midi.
01:14:37 Effectivement, nous aussi, on se met au vert
01:14:39 pour être dans les meilleures dispositions
01:14:40 pour demain soir en 21h.
01:14:42 - Et vous savez où on est ?
01:14:43 On est dans un hôtel dans le 77,
01:14:46 qui était l'hôtel de tous les arbitres
01:14:48 de la Coupe du Monde de 98
01:14:50 qui avait été choisi par Joël Kinou.
01:14:52 Et un cadeau aussi de Benoît Millot,
01:14:54 parce que c'est important,
01:14:55 c'est qu'il va jouer demain,
01:14:57 il va arbitrer demain tout en noir,
01:14:58 regardez, comme à l'ancienne.
01:15:00 - Comme à l'ancienne.
01:15:02 - Vous savez que l'équipe de Nantes joue en jaune,
01:15:04 vous êtes au courant,
01:15:04 ça ne vous a pas échappé.
01:15:05 - Ça ne m'a pas échappé.
01:15:06 - Et que l'équipe de Toulouse joue en gris,
01:15:07 donc il va jouer tout en noir, regardez.
01:15:09 C'est un maillot qui est fait exprès
01:15:11 et c'est marqué.
01:15:12 - Et c'est sa première finale, M. Millot ?
01:15:14 Première finale de Ligue de France ?
01:15:15 - Bien sûr, c'est sa première finale,
01:15:16 il est content, il est content.
01:15:17 - Et généralement,
01:15:18 non mais c'est le meilleur arbitre de la saison,
01:15:21 c'est pour ça qu'il a été choisi, j'imagine, c'est ça ?
01:15:24 - Exactement, Patrick,
01:15:25 - C'est une récompense.
01:15:26 - Bah écoutez, merci.
01:15:27 - C'est le meilleur arbitre de la saison
01:15:29 et c'est pour ça qu'il arbitre demain.
01:15:31 Et pour conclure, je voudrais simplement vous dire que
01:15:34 actuellement, il y a près de 24 000 arbitres
01:15:37 dans le football français
01:15:39 et que la fédération part Philippe Diallo
01:15:42 et cherche 1000 arbitres féminines
01:15:45 et 1000 arbitres masculins,
01:15:46 voilà, pour que ça se passe bien
01:15:47 pour la saison 23-24.
01:15:49 - Et bien restez avec nous.
01:15:50 Puisque si vous, vous avez Benoît Millot,
01:15:53 nous, nous avons Brigitte Millot,
01:15:55 chacun a son Millot.
01:15:56 Et Brigitte, elle est à l'antenne chez nous demain matin
01:16:01 et elle va parler du sommeil,
01:16:03 quelque chose qui intéresse beaucoup Frédéric Becbédé.
01:16:05 Vous êtes sorti hier soir ?
01:16:07 - Oui, mais pas trop tard, ça va.
01:16:09 - Comment vous l'avez remarqué ?
01:16:10 - Bah non, je ne l'ai pas vu à l'instant,
01:16:11 mais c'est quoi pas trop tard ?
01:16:13 - Une heure du matin.
01:16:14 - Ah oui, ça c'est...
01:16:16 - Vous êtes raisonnable.
01:16:17 - Parce que c'était plutôt nuit blanche.
01:16:19 - Oui, autrefois. Et voilà,
01:16:21 ça c'est de l'histoire ancienne.
01:16:23 - Brigitte Millot nous parle du sommeil hier
01:16:26 et vous pourrez...
01:16:27 Bonjour Docteur Millot,
01:16:28 c'est demain à 10 heures sur l'antenne.
01:16:29 - La vision du sommeil a changé,
01:16:34 le regard que l'on porte sur le sommeil a changé.
01:16:36 Avant, c'était valorisé,
01:16:38 tu voyais les gens qui travaillaient
01:16:39 puis qui faisaient la sieste.
01:16:40 Tu vois, c'était...
01:16:41 Maintenant, c'est presque honteux, quoi.
01:16:42 Quand tu fais la sieste, tu le dis pas.
01:16:44 Quand tu fais une grasse mat', tu le dis pas.
01:16:45 Mais oui, c'est pas très bien vu.
01:16:47 Et surtout, ce qui a changé,
01:16:49 c'est que les gens ont l'impression
01:16:50 que ça ne sert à rien.
01:16:51 Il y a une étude qui a montré
01:16:53 que 20% des jeunes pensent que dormir ne sert à rien.
01:16:58 Donc tu imagines...
01:16:59 - Alors que pas du tout.
01:17:00 - Alors que pas du tout.
01:17:01 - C'est indispensable.
01:17:02 Alors justement, réexplique-nous
01:17:04 tout ce qui se passe la nuit
01:17:05 et du coup, pourquoi c'est si important de bien dormir.
01:17:09 - Alors déjà, juste une remarque toute simple.
01:17:11 Si on passe un tiers de sa vie à dormir,
01:17:14 c'est que c'est utile.
01:17:15 - Indispensable.
01:17:16 - Indispensable. C'est vital.
01:17:18 Il ne faut pas oublier que,
01:17:20 par exemple, notre cerveau,
01:17:21 il travaille encore plus la nuit que le jour.
01:17:25 - C'est vrai que c'est un peu honteux
01:17:27 de dire qu'on aime dormir.
01:17:29 - Il paraît que le président de la République
01:17:31 dort très peu.
01:17:32 Peut-être ça explique ses problèmes.
01:17:34 - Oui.
01:17:34 - Il a besoin de se reposer un peu plus.
01:17:36 - Et la sieste alors ?
01:17:37 C'est un effet bénéfique.
01:17:38 - En tout cas, ce qui est intéressant,
01:17:39 c'est qu'il met en scène l'idée
01:17:41 qu'il dort très peu.
01:17:43 Et c'est un peu valorisant de dire
01:17:45 "je dors trois heures ou quatre heures par jour".
01:17:47 - Ah oui, mais...
01:17:48 - Vous croyez que c'est un robot
01:17:49 qui réveille les ministres ?
01:17:50 - Ha ha ha !
01:17:52 - Les dirigeants dorment très peu.
01:17:54 - Comment ?
01:17:54 - C'est pour ça qu'ils sont dirigeants.
01:17:55 Parce qu'ils en font plus que les autres.
01:17:57 Ils en font plus que les autres.
01:17:58 Un dirigeant, ça dort peu.
01:17:59 - Ah oui.
01:18:00 C'est ce qu'avait compris Napoléon.
01:18:02 - Hum.
01:18:03 - Exactement.
01:18:03 - Moi, je trouve qu'il devrait dormir
01:18:05 plus longtemps parfois.
01:18:07 Parce que quand tu vois le résultat...
01:18:09 - Napoléon aurait dû dormir plus longtemps.
01:18:11 - Hum.
01:18:11 - Ha ha ha !
01:18:12 - "Somaya, la Bidi" rappelle les titres du jour.
01:18:16 (Générique)
01:18:18 Hier, c'était le président.
01:18:19 Et aujourd'hui, c'est sa première ministre
01:18:21 qui fait une halte surprise
01:18:23 sur un marché de poissis dans les Yvelines.
01:18:25 Des visites impromptues
01:18:26 dont l'objectif est d'éviter les casserolades.
01:18:29 Comme vous le voyez sur ces images,
01:18:30 Elisabeth Borne a pu déambuler
01:18:32 à la rencontre des habitants
01:18:33 avec le maire de la ville, Karl Olive.
01:18:35 Elle se rendra ensuite chez Safran
01:18:37 avec les Yvelines à Coublé
01:18:38 pour parler emploi des seniors
01:18:39 et santé au travail.
01:18:41 La colère contre la réforme des retraites
01:18:43 interrompt un match de rugby.
01:18:45 Agen Nevers a été interrompu
01:18:47 à la 51e minutière soir
01:18:50 par une coupure d'électricité.
01:18:52 Une coupure organisée par la CGD.
01:18:54 La CGT est revendiquée sur Twitter
01:18:56 avec ce message.
01:18:57 La CGT Energy 47
01:18:59 revendique la mise en sobriété énergétique
01:19:01 du stade Armandie.
01:19:02 La rencontre a toutefois pu reprendre
01:19:04 environ 25 minutes plus tard.
01:19:07 Et puis, le pape François est arrivé en Hongrie.
01:19:10 Durant cette visite de trois jours,
01:19:11 le Saint-Père doit rencontrer
01:19:13 le Premier ministre, Victor Orban.
01:19:15 Victor Orban qui appelle comme lui
01:19:17 à la paix en Ukraine sans pour autant
01:19:19 couper les ponts avec la Russie.
01:19:21 Chaque vendredi, nous évoquons
01:19:23 également Philippe Labraud,
01:19:24 l'essentiel chez Labraud,
01:19:25 qui sera programmé dimanche sur C8.
01:19:28 Et ce dimanche, Philippe reçoit
01:19:30 Dominique Bonnat pour son dernier livre.
01:19:31 Je ne sais pas si vous l'avez lu d'ailleurs,
01:19:32 "Les partisans", qui est formidable.
01:19:34 Formidable.
01:19:34 C'est une biographie, exactement,
01:19:36 de deux monstres de la littérature française,
01:19:38 Kessel et Druon.
01:19:40 J'imagine deux...
01:19:41 L'oncle et le neveu.
01:19:42 Ils étaient...
01:19:42 On écrit "Le chant des partisans".
01:19:44 Druon était le fils, le frère de Joseph Kessel.
01:19:46 Exactement.
01:19:47 Et j'imagine que vous avez aimé
01:19:48 "Les grandes familles", pourquoi pas,
01:19:50 de Druon qui avait été adapté au cinéma.
01:19:53 Écoutez ce passage parce que vous serez
01:19:55 également sur le plateau, je crois.
01:19:56 Eh oui, oui.
01:19:58 Je ne quitte pas CNews en ce moment.
01:20:00 Là, c'est C8.
01:20:02 Ah pardon.
01:20:02 Là, c'est CNews.
01:20:03 Là, vous êtes sur CNews.
01:20:04 Mais là, ce qu'on va voir, c'est sur C8.
01:20:06 Avec l'ami Philippe Labraud.
01:20:07 C'est le plateau d'à côté.
01:20:08 Exactement.
01:20:09 On pourra vous voir dimanche.
01:20:12 Donc ils deviennent tous les deux
01:20:14 des succès extraordinaires.
01:20:17 Il n'y a pas de jalousie.
01:20:18 Il n'y a pas de rivalité, non ?
01:20:19 Oui, c'est beau entre deux écrivains
01:20:22 qui écrivent parallèlement leurs oeuvres.
01:20:25 Il y a plutôt une complicité de l'écriture,
01:20:27 à la fois parce qu'au fond, Druon s'est forgé
01:20:31 à l'école de Kessel,
01:20:33 c'est-à-dire cette école de la clarté,
01:20:35 cette école des conteurs,
01:20:38 mais en même temps parce qu'ils aiment
01:20:40 écrire souvent ensemble.
01:20:42 Ils écrivent épaule contre épaule,
01:20:45 on pourrait dire.
01:20:46 Leurs écritures se sont mêlées,
01:20:47 non seulement pour écrire
01:20:48 "Le chant des partisans" à Londres en 1943,
01:20:51 mais pour d'autres oeuvres,
01:20:53 notamment par exemple quand Druon
01:20:55 transforme "Le coup de grâce" de Joseph Kessel,
01:20:59 qui est une longue nouvelle,
01:21:01 en une pièce de théâtre.
01:21:02 Donc ces écritures mêlées,
01:21:04 j'avoue que ça m'a assez fascinée.
01:21:10 C'est aussi des hommes de notre époque,
01:21:11 parce que Boris Druon, il est flamboyant.
01:21:13 Sa personnalité aujourd'hui,
01:21:16 même vestimentairement...
01:21:19 Et les rois maudits, il ne faut pas l'oublier,
01:21:21 a inspiré "Game of Thrones".
01:21:23 "Game of Thrones" n'existerait pas
01:21:24 sans les rois maudits.
01:21:25 Les rois maudits, il n'a pas tout écrit,
01:21:26 paraît-il.
01:21:27 Non, non, non.
01:21:27 Il a été un peu aidé.
01:21:28 Non, il assumait le fait
01:21:29 qu'il travaillait en équipe.
01:21:30 Et puisqu'on parle d'aide,
01:21:32 je voudrais rendre hommage
01:21:33 à un immense journaliste
01:21:34 qui a bien connu Dominique Jamey,
01:21:35 qui était Paul Gilbert
01:21:36 et qui a aussi beaucoup écrit
01:21:38 pour Kessel.
01:21:39 Jacques Vendreau est avec nous
01:21:43 et on va le remercier.
01:21:44 Jacques, vous vouliez dire un dernier mot ?
01:21:46 Vous serez au Stade de France demain, Jacques ?
01:21:47 Non, mais je voulais surtout,
01:21:48 parce que c'est une première mondiale
01:21:51 qu'un arbitre accepte de parler
01:21:53 en direct à la télévision
01:21:54 chez mon ami Pascal Praud
01:21:56 avant une finale de Coupe de France.
01:21:57 Donc d'abord, merci au corps arbitral
01:22:00 et surtout merci
01:22:00 de m'avoir facilité les choses,
01:22:02 parce qu'on n'a pas que des amis
01:22:03 à la Fédération.
01:22:04 Philippe Gallo, Eric Morghini,
01:22:06 Patrick Lhermitte et surtout
01:22:07 Anthony Gauthier.
01:22:08 Et il faut aider les arbitres.
01:22:10 C'est très important.
01:22:12 Ils font partie du film
01:22:13 et je salue mon ami Patrick Mahé,
01:22:16 supporter du Football Club de Nantes.
01:22:18 Ne l'oublions pas.
01:22:19 Merci, cher Jacques.
01:22:20 J'apprécie ta cravate de Liverpool.
01:22:22 Bon, vous serez au Stade de France demain ?
01:22:24 Bien sûr, et puis l'arbitre nous l'a dit.
01:22:26 Oui, j'ai compris, l'arbitre, il sera.
01:22:28 Vous avez un pronostic pour demain ?
01:22:30 Moi, je pense que Toulouse va gagner.
01:22:32 D'accord.
01:22:32 Écoutez, je vous remercie.
01:22:33 C'était votre dernière émission.
01:22:34 Ça vous fait plaisir.
01:22:35 Oui, c'est vrai.
01:22:36 Je me suis fait meurtre.
01:22:37 C'était la dernière fois.
01:22:39 Il y a des choses qu'on ne peut pas dire,
01:22:40 vous le savez bien.
01:22:41 Ça, c'est comme Voldemort,
01:22:42 il y a des noms qu'on ne doit pas prononcer.
01:22:43 Donc ça, c'est absolument impossible.
01:22:45 Et puis je peux vous dire aussi
01:22:46 qu'Anthony Milhaud était sur Eurofins hier.
01:22:49 Dans les 10 heures.
01:22:50 N'hésitez pas Jacques,
01:22:51 si vous souhaitez dire encore
01:22:52 quelque chose sur l'arbitrage.
01:22:54 Benoît Milhaud, Benoît Milhaud.
01:22:56 Voilà, vous pouvez même prendre
01:22:57 le petit coussin et le ramener chez vous.
01:22:58 Je sais que ce machin sera du...
01:23:01 Non, non, il n'est pas terrible.
01:23:02 ... du meilleur effet.
01:23:04 On vous embrasse Jacques.
01:23:06 Merci Patrick Maher.
01:23:06 En 1966, lors de la première finale
01:23:09 de la Coupe de France,
01:23:10 Nantes-Strasbourg, Nantes avait été battue.
01:23:12 Ramon Muller avait été blessé en début de match.
01:23:14 Ramon Muller, il était monté un jour sur un ballon.
01:23:18 Il y avait un joueur qui s'appelait Osser,
01:23:19 qui était en équipe de France,
01:23:21 il était monté sur...
01:23:21 Il l'avait dribblé plusieurs fois.
01:23:22 Il était monté sur un ballon.
01:23:23 Il avait fait ça.
01:23:24 Exactement.
01:23:24 Pendant le match.
01:23:26 Bien sûr.
01:23:26 Et Ramon Muller...
01:23:27 Ça, ça ne se ferait plus non plus aujourd'hui.
01:23:29 Ramon Muller ensuite, en 1966,
01:23:30 a joué pour Nantes et en 1967,
01:23:32 a été transféré à Strasbourg.
01:23:33 Bien sûr.
01:23:34 Et puis la finale 70 que vous avez peut-être vu
01:23:36 contre Saint-Etienne, 73 contre Lyon.
01:23:38 J'étais venu en stop depuis Nantes pour aller voir.
01:23:39 Vous alliez à Colombe à l'époque.
01:23:40 Hier à Colombe, l'équipe de Nantes.
01:23:42 Bon, c'est terminé en tout cas.
01:23:45 Je vous remercie grandement
01:23:46 et vraiment merci d'exister.
01:23:50 Merci.
01:23:50 Mais si, c'est vrai.
01:23:51 Merci d'être là.
01:23:52 Merci pour votre talent.
01:23:53 Et lisez ce bouquin.
01:23:54 Très belle couverture d'ailleurs.
01:23:55 Frédéric Beigbeder, Confession d'un hétérosexuel
01:24:00 légèrement dépassé.
01:24:01 Laurent Capra était à la réalisation aujourd'hui.
01:24:04 Samuel était à la vision.
01:24:05 Merci à Guillaume qui était au son.
01:24:07 Marine Lanson et Florian Doré étaient là.
01:24:08 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:24:13 Lundi, ce sera Éliott Deval qui sera là pour le 1er mai.
01:24:16 Et moi, je vous retrouverai mardi.
01:24:18 Bon week-end.
01:24:18 de l'éducation.
01:24:19 Merci.
01:24:19 Merci.