L'Heure des Pros du 14/04/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Je voudrais dire aux manifestants qui sont entrés hier dans le siège de LVMH
00:00:07 que le groupe de Bernard Arnault n'est pas le problème pour la France.
00:00:11 LVMH a recruté plus de 15 000 personnes en France en 2022.
00:00:15 LVMH est 280 savoir-faire du patrimoine qui emploie 100 000 salariés dans notre pays.
00:00:21 LVMH c'est 500 boutiques et 112 sites de production et d'artisanat implantés dans les territoires.
00:00:29 LVMH c'est un peu plus de 2 milliards d'impôts payés en France.
00:00:32 LVMH c'est 4 milliards de TVA et de charges sociales qui vont dans les caisses de l'État.
00:00:38 LVMH ce sont des employés qui gagnent plus que la moyenne parce que le salaire est plus élevé,
00:00:43 parce que la participation ou l'intéressement augmente le revenu annuel,
00:00:47 parce que l'entreprise, l'entreprise gagne de l'argent.
00:00:50 Or, qui crée des emplois ?
00:00:52 Ceux qui osent, ceux qui inventent, ceux qui entreprennent.
00:00:56 Les chefs d'entreprise, les petits comme les grands, ceux du CAC 40 comme le boulanger au coin de la rue, sont des héros.
00:01:04 Je voudrais convaincre les sans-culottes de l'avenue Montaigne que non seulement LVMH n'est pas le problème,
00:01:10 mais qu'il est sans doute la solution pour la France.
00:01:13 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:16 Une journée décisive après trois mois de crise.
00:01:22 Le Conseil constitutionnel doit annoncer en fin de journée ses décisions sur la réforme des retraites,
00:01:27 également sur le projet de la gauche de référendum d'initiative partagée visant à la contre-carrée.
00:01:32 131 manifestations sont prévues partout en France ce soir en réaction à cette décision.
00:01:37 Le Conseil constitutionnel qui sera protégé par un important dispositif policier aujourd'hui.
00:01:43 Il a plu au mois de mars, mais pas partout et surtout pas assez.
00:01:47 Les nappes phréatiques sont toujours à un niveau très bas.
00:01:49 La situation est assez inquiétante car quasiment toute la France est touchée.
00:01:53 Et on enchaîne les années sèches, a commenté un spécialiste.
00:01:56 De quoi craindre une situation pire que l'été dernier.
00:01:59 Et Kylian Mbappé fait partie des 100 personnes les plus influentes de 2023 selon le Time.
00:02:04 Le magazine vient de sortir son fameux top 100.
00:02:07 Classé dans la catégorie innovateur, le footballeur de 24 ans s'est vu récompensé de son implication en équipe nationale,
00:02:14 notamment lors de la dernière Coupe du Monde.
00:02:16 Je tiens à dire évidemment que je n'ai aucune action LVMH dans mon portefeuille.
00:02:20 Je tiens à le dire bien évidemment et je tiens à dire qu'on peut être pour LVMH d'une certaine manière
00:02:25 et contre la réforme des retraites aussi.
00:02:27 Que les choses soient claires.
00:02:29 Mais c'est très intéressant ce qui s'est passé hier et on va en parler parce que ça n'a à la fois rien à faire,
00:02:33 rien à voir avec la réforme des retraites et ça dit toute la société française.
00:02:38 Georges Fenech est là, Paul Melun est là, Joseph Macéscarron est là, Philippe Guibert est là et Gautier Lebret est là.
00:02:45 Donc on va voir tout de suite ce qui s'est passé.
00:02:47 Je trouve que c'est l'image du jour précisément parce que ça n'a rien à voir avec la retraite.
00:02:51 Oui, parce qu'en fait c'est une intrusion symbolique au sein même du capital, du capitalisme.
00:03:00 Or vous avez vu que dans la proposition qui vient d'être déposée devant le Conseil régionnel pour le financement de la retraite,
00:03:06 on dit il faut que ce soit le capital qui finance les retraites.
00:03:08 Donc bien sûr que LVMH partage entièrement ce que vous avez dit,
00:03:11 mais il se trouve que LVMH c'est une réussite, c'est le capital français et que cette gauche,
00:03:16 gauche, gauche, gauche je dirais, voudrait que les retraites soient financées par le capital.
00:03:21 C'est 12 milliards, on nous dit voilà c'est un problème de financement.
00:03:24 Moi je vous propose d'abord de voir le sujet parce qu'il y a 3-4 images moi qui m'ont frappé hier.
00:03:28 Ce que je disais parce que ça n'a rien à voir dans la méthode.
00:03:30 Mais ça n'a rien à voir.
00:03:31 C'est dans la méthode.
00:03:32 Mais ça dit tout de la société française.
00:03:34 Attention d'une partie de la société française.
00:03:36 Oui parce que c'est pas une partie.
00:03:37 C'est la société française relayée par parfois des journalistes, des artistes etc.
00:03:42 La question de la contribution des grandes entreprises peut se poser sur une réforme des retraites.
00:03:47 Oui, le capital va financer les retraites.
00:03:49 La question d'une contribution des grandes entreprises n'est pas illégitime.
00:03:53 On est plus proche dans ce cas pardonnez-moi, on est plus proche dans ce cas de la gauche, de la gauche
00:03:57 qui met en permanence une cible dans le dos des policiers, là on met une cible dans le dos des riches.
00:04:01 Voyez le sujet parce que vraiment c'est des choses qui m'intéressent fortement.
00:04:05 J'avais invité, je tiens à le dire, Fabien Vildieu.
00:04:07 Il ne souhaite plus venir sur notre plateau.
00:04:10 Pourquoi ?
00:04:11 Et c'est très intéressant, je l'ai eu assez longuement ce matin.
00:04:13 Il a une pression, une pression de sudrail.
00:04:16 C'est-à-dire qu'il y a des gens à qui on parle, des gens à qui on ne parle pas.
00:04:19 Et lui-même s'est fait, c'est ce qu'il m'a dit en tout cas, lui-même, son...
00:04:25 Pourquoi il vient de sa direction ?
00:04:27 Il y a deux choses.
00:04:28 Parce qu'on ne parle pas à n'importe...
00:04:29 Pour eux, je veux dire, manifestement, moi j'avais le sentiment d'être piégé par Fabien Vildieu.
00:04:34 On l'a reçu, on lui a donné de la... Comment dire ? Largement la parole.
00:04:38 J'ai essayé de le comprendre. J'ai partagé parfois d'ailleurs avec lui.
00:04:42 T'as dit quoi d'ailleurs ?
00:04:44 Oui, bien sûr, il est très intéressant d'ailleurs.
00:04:46 Enfin voyez le sujet d'Adrien Smiteri.
00:04:48 C'est triste.
00:04:49 Fumigènes à la main, des manifestants envahissent le siège d'LVMH sur l'Avenue Montaigne.
00:04:56 À l'intérieur, des slogans anticapitalistes sont chantés.
00:05:00 Anticapitaliste !
00:05:02 Symbole du luxe, le lieu n'a pas été choisi par hasard.
00:05:06 C'est le siège de Bernard Arnault, qui est le milliardaire le plus riche des milliardaires français et du monde.
00:05:12 Eh bien si on a besoin, si les caisses de la Sécurité sociale sont vides, il faut venir les chercher ici, entre autres.
00:05:18 À Rennes, les voitures de luxe ont été la cible des manifestants, comme cette voiture électrique,
00:05:23 taguée, puis brûlée par les manifestants, sous les yeux de la propriétaire.
00:05:28 C'est un outil de travail, j'habite à l'étranger où on travaille jusqu'à 67 ans et personne ne râle.
00:05:34 Et là, pour s'amuser, ils brûlent des voitures.
00:05:37 Moi j'ai 200 kilomètres à faire pour rentrer chez moi.
00:05:40 Une haine anti-riche dénoncée par ce député.
00:05:43 On est dans un pays qui déteste pour certains la réussite des autres.
00:05:49 On n'a pas la culture de la réussite.
00:05:51 On ne peut pas continuer à avoir un pays qui est nivelé par le bas et qui ne vit que de subventions.
00:05:55 Ça, ça n'existe pas.
00:05:58 À Lyon, plusieurs hôtels particuliers boulevard des Belges ont été dégradés.
00:06:03 C'est intéressant.
00:06:07 Pourquoi je trouve que c'est intéressant ?
00:06:10 Il me semble que ça n'est jamais arrivé en France.
00:06:12 Qu'on s'en prenne tôt riche.
00:06:14 À ce point-là ?
00:06:15 Aller dans des boulevards des...
00:06:18 C'est même historique.
00:06:20 C'est un des cours les plus intérieurs de l'histoire politique française.
00:06:24 Je veux dire depuis 50 ans.
00:06:27 La dernière fois que c'est arrivé, des manifestants vont dans des endroits de "riche".
00:06:32 Même les Gilets jaunes, si on s'en allait si loin,
00:06:34 lorsque il y a eu l'arc de triomphe,
00:06:36 un certain nombre d'hôtels particuliers, vous savez,
00:06:38 qui avaient des jardins tenant sur la place de l'étoile,
00:06:40 avec des grilles en fer forgé,
00:06:42 ont été tombés et sont entrés dans les jardins.
00:06:44 Je pense que ces manifestants font une erreur d'appréciation dans leur ciblage du capitalisme.
00:06:49 Il y a le capitalisme paternaliste de la grande entreprise française
00:06:53 qui crée des emplois en France.
00:06:55 La fortune de Bernard Arnault, c'est la fortune de ses entreprises.
00:06:58 C'est le cours de son entreprise.
00:07:00 Si son entreprise chute de 20%, sa fortune va aussi chuter de 20%.
00:07:03 Ce n'est pas la même chose que les rentes du grand capital de l'économie financiarisée,
00:07:07 mondialisée et des grands fonds de pension américains.
00:07:10 Pardonnez-moi, on sait tout ça.
00:07:11 Les manifestants, à priori, sont entrés chez le VH, ils ne le savent pas.
00:07:14 Si, ils le savent.
00:07:15 Ah bon ?
00:07:16 Évidemment qu'ils le savent.
00:07:17 Vous pensez qu'ils font la différence entre la fortune de M. Arnault et celle de BlackRock ?
00:07:20 Parce que ce qu'ils disent hier, c'est qu'ils n'en peuvent plus de gagner 1 500 euros.
00:07:25 Oui, deuxième sujet, vous avez raison.
00:07:27 Mais c'est ça le sujet.
00:07:28 Le sujet de l'inégalité sociale.
00:07:29 Oui, que plus personne n'accepte aujourd'hui.
00:07:33 Il y a 50 ans, on acceptait d'être pauvre, entre guillemets.
00:07:36 Aujourd'hui, ils ne l'acceptent plus.
00:07:38 Et c'est ça qui est intéressant.
00:07:40 Est-ce qu'ils ont raison ou pas ?
00:07:42 Et pourquoi tu l'acceptais il y a 50 ans et pourquoi tu ne l'acceptes plus aujourd'hui ?
00:07:46 On ne l'acceptait pas tout à fait.
00:07:49 Là, c'est l'expression, c'est la méthode.
00:07:52 Ça, c'est quand même, encore une fois, quelque chose qui est courant.
00:07:55 Hier soir, j'étais ici avec vous et je faisais allusion à un penseur qui s'appelle Gracchus Baboeuf de la Révolution française,
00:08:01 qui a écrit pour la première fois "La congération des égaux".
00:08:05 Il a fini guillotiné.
00:08:06 Lui, il souhaitait la révolution, l'anarchie et le communisme en même temps.
00:08:10 Et depuis, c'est quelque chose qui traverse la gauche française.
00:08:13 C'est un fleuve qui se couche en permanence.
00:08:16 Et il faut, nous, notre rôle aussi, c'est de faire la différence entre une expression populaire,
00:08:22 entre le peuple et ça qui n'est pas le peuple.
00:08:25 Il faut bien mesurer, Joseph, que depuis 20-30 ans, il y a eu une explosion des hauts revenus, le fameux 1%.
00:08:34 Il y a eu, lié au capitalisme financier, une explosion des inégalités entre le très haut, le 1%,
00:08:41 et puis le reste, y compris les cadres d'ailleurs.
00:08:43 Et donc ça, ça a alimenté le ressentiment de pas mal de gens.
00:08:47 Lié au fait aussi, comme vous l'avez dit, Pascal, qu'il y a des catégories de revenus qui n'ont pas bougé.
00:08:53 On connaît l'histoire des enseignants ou des soignants.
00:08:55 Et donc ça a aggravé le ressentiment.
00:08:58 Donc la question quand même s'oppose, notamment dans le projet retraite.
00:09:02 On aurait pu imaginer une contribution d'autres personnes.
00:09:05 Même dans le projet initial du capitalisme, on va dans les salaires qui vont de 1 à 40.
00:09:09 Ça a été théorisé.
00:09:10 Henry Ford, il théorise les salaires dans l'entreprise de 1 à 40.
00:09:13 Le capitalisme avait lui-même, dans ses théories les plus initiales, je dirais,
00:09:17 théorisé le fait qu'il devait y avoir un écart, disons, mesuré, raisonnable,
00:09:21 entre le plus bas salaire d'une entreprise et le plus fort.
00:09:23 Et la déraison de l'époque, et de la mondialisation et de la financiarisation de l'économie,
00:09:27 c'est qu'on a perdu ce repère.
00:09:29 Alors il ne s'agit pas de mettre tout le monde à un même salaire,
00:09:31 mais cette décence qu'il peut y avoir dans les salaires qui n'existent plus, et donc ça crée une colère.
00:09:36 Pardonnez-moi, mais les personnes qui aujourd'hui sont en droit de se plaindre,
00:09:41 c'est les personnes de la classe moyenne qui sont en train de disparaître.
00:09:44 Ce sont eux dont les revenus ont fondamentalement baissé.
00:09:47 Moi c'est ça qui me...
00:09:48 Car d'autres, en effet, si l'on compare par rapport à il y a 10 ans, 20 ans, 30 ans,
00:09:53 leur revenu a augmenté.
00:09:54 Pas dans des proportions telles que les gens très riches ou ultra riches, mais ils ont augmenté.
00:09:58 Non, c'est la classe moyenne qui disparaît.
00:10:00 Est-ce que la classe moyenne, c'est elle qui a envahi LVMH ?
00:10:03 Est-ce que c'est elle ? La réponse est non.
00:10:05 Oui, c'est la classe moyenne.
00:10:06 Non, c'est pas du tout.
00:10:07 Ah ben, M. Fabien Valdieu, il est pile dans la classe moyenne.
00:10:10 Non, ce n'est pas la classe moyenne.
00:10:11 Mais pourquoi il n'est pas dans la classe moyenne ?
00:10:13 Parce que...
00:10:14 Il gagne 40 000 euros par an.
00:10:16 Il a un bon salaire, il part très tôt à la retraite.
00:10:18 Il gagne... Alors, Fabien Valdieu, il est pile poil dans la classe moyenne.
00:10:23 Joseph, le revenu, c'est ça ?
00:10:25 Il est au-dessus, pour vous, de la classe moyenne ?
00:10:28 Non, ce que je ne veux dire pas là, c'est que lui, par rapport aux personnes de la classe moyenne,
00:10:32 son revenu n'a pas baissé par rapport à il y a 10 ans, 20 ans.
00:10:36 Contrairement aux professeurs...
00:10:37 Ah oui, mais ça, ça n'a rien à voir.
00:10:39 Il y a des classes moyennes où le revenu a baissé, qui sont déclassées.
00:10:42 La classe moyenne, je ne la définis pas par le revenu,
00:10:44 je la définis par la notion, justement, de classement, de déclassement.
00:10:47 Jean-Marc Sylvestre nous écoute, dit si le capital doit payer les retraites, pourquoi pas ?
00:10:50 Ça veut dire qu'on passera à des retraites par capitalisation, c'est très nouveau,
00:10:53 et c'est la fin des régimes par répartition.
00:10:55 Il va y avoir un mixte ?
00:10:57 L'argent, l'argent, l'argent, l'argent.
00:11:00 C'est ma conviction.
00:11:02 Parce qu'aujourd'hui, tout le monde sait comment les riches vivent,
00:11:05 ce qui n'était pas vrai il y a 50 ans.
00:11:06 Tu connais leur voiture, tu connais leurs hôtels, tu connais leur niveau de vie,
00:11:10 tu sais dans quel restaurant ils vont, etc.
00:11:12 C'est insupportable pour les gens.
00:11:13 Si tu gagnes 1300 euros, c'est insupportable de savoir que d'autres vivent.
00:11:17 Et tu te dis, mais qu'est-ce que j'ai fait pour traverser moi la vie ?
00:11:19 C'est très français.
00:11:20 Oui, c'est possible, c'est très français, mais c'est surtout très nouveau.
00:11:23 Alors, voyez la Tesla hier, parce que c'est...
00:11:25 Aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, vous n'avez pas ce ressentiment.
00:11:28 Oui, mais il y a aussi une déconnexion.
00:11:30 C'est la France, vous avez raison.
00:11:31 Je pense que ce que vous appelez les riches, Pascal,
00:11:32 ont aussi fait sécession pour beaucoup d'entre eux, avec le peuple.
00:11:35 C'est-à-dire que vous savez, quand vous observez un petit village français,
00:11:37 tel qu'il était à l'époque, il y avait probablement une propriété,
00:11:39 un château 19e, immense, à côté du village, où les gens plus riches vivaient.
00:11:43 Aujourd'hui, il y a une déconnexion avec une élite qui est mondialisée,
00:11:45 et qui est de plus en plus déconnectée aussi de la base.
00:11:48 Ça change beaucoup de choses.
00:11:49 Moi, je crois que les gens, ils veulent vivre de leur travail.
00:11:51 C'était toute la crise des gilets jaunes.
00:11:54 Un sentiment de jalousie, de ressentiment de support, mais ce qu'ils veulent,
00:11:59 c'est vivre de leur travail.
00:12:00 C'est ça depuis la crise des gilets jaunes.
00:12:02 Or, aujourd'hui, ils ne vivent pas de leur rôle.
00:12:04 C'est ça le problème.
00:12:05 Et en plus, vous leur imposez de plus en plus de travail.
00:12:07 Comment voulez-vous que ce soit accepté ?
00:12:09 Tu ne vis pas avec 1 500 euros.
00:12:10 Il y a des choses qui ont beaucoup changé.
00:12:11 Il y a beaucoup de gens de petits revenus qui sont aujourd'hui divorcés.
00:12:14 Il y a 40 ans, tu n'étais pas divorcé.
00:12:16 Ça, ça change beaucoup de choses pour les revenus.
00:12:18 Donc, voilà, ça change les revenus.
00:12:20 Donc, tu as des hommes de 40, 45 ans qui gagnent 1 500 euros,
00:12:24 qui donnent une pension alimentaire, qui ne voient quasiment pas leurs enfants
00:12:27 et qui habitent dans 30 mètres carrés.
00:12:29 Ou dans leur voiture.
00:12:30 Exactement.
00:12:31 Avec un prix de logement carré.
00:12:32 Et ça, c'est nouveau.
00:12:33 Voyez la voiture, la Tesla qui brûlait.
00:12:36 C'est pas en nageant en LVMH que ça.
00:12:38 Mais...
00:12:39 Non, on est d'accord.
00:12:40 C'est le simple.
00:12:41 On essaie de comprendre.
00:12:42 Tesla, voyez la séquence de la voiture qui brûle.
00:12:46 Oui, je sais.
00:12:47 Alors, manifestement, là, c'était une Mercedes,
00:13:06 mais il y avait également une Tesla.
00:13:07 Je salue également Catherine Ney qui nous écoute et qui dit
00:13:10 qu'en 1987, la gauche prolétarienne avait lancé l'opération.
00:13:14 Fauchon chez Fauchon.
00:13:15 Absolument.
00:13:16 Le magasin avait été pillé.
00:13:17 Absolument.
00:13:18 Mais bon, c'est vrai que moi...
00:13:19 Mais c'est vrai.
00:13:20 J'avais l'impression que c'était assez rare ou même extrêmement rarissime.
00:13:24 Et voyez la dame dont on a brûlé la Tesla,
00:13:28 parce que c'est un symbole d'une voiture de riche,
00:13:31 mais elle-même, elle dit "c'est mon outil de travail".
00:13:33 Comment voulez-vous que je réagisse bien ?
00:13:37 Moi, on brûle ma voiture parce que c'est,
00:13:40 soi-disant, une Tesla.
00:13:41 C'est un outil de travail.
00:13:42 J'habite à l'étranger où on travaille jusqu'à 67 ans
00:13:45 et personne ne râle.
00:13:46 Et là, pour s'amuser, ils brûlent des voitures.
00:13:50 Moi, j'ai 200 kilomètres à faire pour rentrer chez moi.
00:13:52 Et je trouve qu'on pense toujours que les riches peuvent payer.
00:13:55 Et on pense que parce qu'on a une Tesla, on est riches.
00:13:57 Mais pas toujours.
00:13:58 C'est un outil de boulot.
00:13:59 Et pour montrer effectivement le climat un peu, je disais, sans culottes,
00:14:06 Thomas Porte, bravo aux camarades cheminots qui ont mené cette action
00:14:09 coup de poing au siège de LVMH.
00:14:12 Le paradoxe, c'est que si tu prenais le salaire de tous ces cheminots
00:14:16 et les avantages dont ils bénéficient, tu t'apercevrais que peut-être
00:14:20 eux sont des privilégiés par rapport à d'autres.
00:14:23 Par rapport à la classe moyenne.
00:14:24 Pas de trêve, pas de paix sociale tant que la réforme n'est pas retirée.
00:14:28 Mais il n'empêche que les gens qui sont sur le plan financier en difficulté,
00:14:33 peut-être ont-ils droit à quelques avantages, notamment partir plus tôt.
00:14:36 C'est pour ça qu'on avait dit réforme pour les cadres et les non-cadres.
00:14:38 Par exemple, ça pouvait être une alternative.
00:14:41 Bon.
00:14:42 Oui.
00:14:45 Décision.
00:14:46 C'est constitutionnel, c'est ça ?
00:14:47 Non, pas tout de suite.
00:14:48 Le gouvernement, là-dessus, va regarder ça, cette haine antiriche
00:14:54 qu'incarne également Emmanuel Macron.
00:14:56 Il y a aussi un aspect psychologique, parce que lui, il incarne un monde.
00:15:01 Alors, il ne peut rien.
00:15:03 Mais il incarne ce monde qui est très lointain.
00:15:08 Et encore plus, sans doute après son interview du journal de 13h,
00:15:11 dans les cortèges qui ont suivi le journal de 13h,
00:15:15 où il est apparu vraiment comme déconnecté et comme même méprisant,
00:15:18 vraiment les pancartes, les slogans contre lui précisément,
00:15:22 ont sans doute plus fleuri après son interview au journal de 13h, il y a trois semaines.
00:15:26 Il y a quelque chose qui est intéressant avec Macron,
00:15:28 c'est que Pompidou a passé une grande partie de sa carrière chez Rothschild.
00:15:32 Et quand il devient Premier ministre, élu président de la République,
00:15:37 ce n'est pas quelque chose qui joue contre lui.
00:15:39 Oui, mais là, j'ai l'impression que c'est loin Rothschild quand même pour les gens.
00:15:42 C'était il y a 6 ans, 7 ans.
00:15:43 C'est plus Rothschild, c'est l'image du banquier.
00:15:45 Honnêtement, je n'ai pas le sentiment que...
00:15:47 Je pense que c'est son image personnelle.
00:15:51 Oui, mais il a une déclaration dans l'égard, il y a ceux qui ne sont rien.
00:15:54 C'est une image personnelle où tu as l'impression, une forme de mépris.
00:16:00 Oui, de mépris.
00:16:02 Vous n'existez pas.
00:16:04 Et écoutez, je sais mieux que vous.
00:16:06 Il y a de la psychologie, il me semble.
00:16:08 Il y a ça, bien sûr.
00:16:10 La victoire des irresponsables, le bon sens.
00:16:12 Ce n'est pas l'argent.
00:16:14 Il ne me semble pas que l'argent, pour Emmanuel Macron, ça devienne.
00:16:16 Je ne pense pas qu'on lui reproche l'argent, Emmanuel Macron.
00:16:18 Il y a aussi l'idée que Macron est au service des riches, des banques, des marchés financiers.
00:16:25 Et cette réforme des retraites a réactivé ça aussi.
00:16:28 Cette idée, elle diffuse partout.
00:16:31 C'est la nouvelle lutte des classes.
00:16:33 D'ailleurs, dans la justice, on considère que les partis, les magistrats considèrent,
00:16:40 les flambées par exemple de violence urbaine, ce qu'on voit comme violence,
00:16:44 ça n'est que la manifestation contemporaine de la nouvelle forme de lutte des classes.
00:16:48 Oui, mais…
00:16:49 Ce qui explique, je dirais, la très grande bienveillance à l'égard des fauteurs de trouble
00:16:54 qui sont déférés devant les tribunaux.
00:16:56 Dans les tribunaux, on considère que c'est la nouvelle lutte des classes qu'on est en train de voir.
00:17:00 Et on légitime quelque part la violence.
00:17:03 C'est ça qui me paraît.
00:17:05 Je crois que ça diffuse vraiment au-delà même…
00:17:07 C'est quelque chose de français depuis le 19ème siècle.
00:17:09 Et c'est la nouvelle lutte des classes.
00:17:11 Depuis le 19ème siècle.
00:17:13 Excusez-moi pour les références permanentes en ce moment.
00:17:16 Oui, parce que…
00:17:17 Je suis désolé, c'est trop.
00:17:19 Il y a un penseur qui est Georges Sorel qui a été adoubé par toute la gauche.
00:17:23 Et Sorel a donné les pires erreurs, sa pensée, les pires erreurs et les pires horreurs du 20ème siècle.
00:17:30 Avançons, on va parler des casseurs.
00:17:33 Mais j'ai parlé plusieurs fois de Michel-Édouard Leclerc qui vient régulièrement ici.
00:17:36 Leclerc gagne plus d'argent en ce moment.
00:17:38 Il y a de l'inflation.
00:17:40 Qui paye l'inflation ? Le consommateur.
00:17:41 C'est normal ou pas ?
00:17:42 Non, non, ça c'est pas normal.
00:17:44 Donc c'est vrai que ce n'est pas normal que ce soit le consommateur qui paye.
00:17:48 Encore une fois, on peut avoir le même raisonnement avec l'État.
00:17:51 L'État aussi gagne plus d'argent quand il y a une période d'inflation avec une part de dégâts qui est faite.
00:17:54 Les casseurs, voyez ce qui se passe.
00:17:56 C'était d'une violence inouïe ce qui s'est passé hier.
00:17:59 Vous allez voir le sujet de Valentin Leboeuf qui nous inquiète, la radicalisation.
00:18:04 Les violences augmentent contre les forces de l'ordre.
00:18:09 Sur cette image, des casseurs brisent un mur à coup de marteau.
00:18:12 Objectif, remplir leur sac de blocs de pierre.
00:18:15 Le but est ensuite de les lancer sur les forces de l'ordre.
00:18:19 Une scène qui se déroule en plein cœur de la manifestation parisienne.
00:18:23 Les policiers disent recevoir des projectiles toujours plus gros et dangereux.
00:18:27 Ça m'a choqué, enfin ça ne m'a pas choqué, je suis habitué maintenant,
00:18:30 mais à manifester avec une raquette.
00:18:32 En fait c'est pour lancer les projectiles plus fort, plus vite.
00:18:34 C'est-à-dire qu'au lieu de prendre une balle de tennis, vous prenez une pierre
00:18:38 et vous la tapez avec la raquette.
00:18:40 Imaginez un peu la vitesse quand ça vous arrive dessus, sur le casque, le bouclier ou dans les jambes.
00:18:43 Autre scène marquante, un engin explosif est envoyé sur les policiers de La Brave
00:18:48 près de la place de la Bastille.
00:18:50 Ils accompagnaient les pompiers qui devaient intervenir pour un incendie dans une banque.
00:18:55 Aujourd'hui ce sont nos policiers et nos gendarmes qui en font les frais.
00:18:58 Et je suis désolé mais mes collègues et mes camarades de la gendarmerie ne sont pas de la chare à canon.
00:19:01 Est-ce qu'on peut accepter des pères de famille, des mères de famille,
00:19:03 des gens qui ont de ce uniforme par passion, par vocation,
00:19:05 puissent se retrouver sur des plateaux d'opération parce qu'ils ont des mâchoires défoncées,
00:19:08 parce qu'ils ont des traumatismes crâniens, parce qu'ils sont inanimés au sol ?
00:19:10 Des violences en hausse dans de nombreuses villes de France, à Paris comme à Lyon.
00:19:14 Une dizaine de policiers ont été blessés pendant la manifestation.
00:19:18 On le dit, on le redit mais il faut vraiment changer la loi.
00:19:22 Tu touches à un flic, il faut vraiment qu'il y ait une peine planchée
00:19:25 mais qu'il soit tellement dissuasif que le week-end suivant les types hésitent à venir sur le bitume.
00:19:32 Non, tout timidement supprimer les réductions de peine automatiques déjà.
00:19:35 Mais ce n'est pas suffisant.
00:19:37 Mais alors pourquoi vous dites tout timidement ?
00:19:39 Parce que je dis que c'est vendredi, vous voulez nous énerver ?
00:19:42 Tout timidement, arrêtez d'être timide, il n'est plus le temps d'être timide.
00:19:46 Le temps n'est plus à la timidité.
00:19:48 C'était plutôt critique dans la voix du temps.
00:19:50 Oui mais la timidité, je pense qu'il y a eu une proposition de loi
00:19:53 Pour la peine planchée sur les violences contre les policiers,
00:19:58 ça a été rejeté par le garde des Sceaux et le gouvernement.
00:20:01 Vous vous rendez compte ?
00:20:02 Et le conseil constitutionnel ?
00:20:03 Vous avez vu l'image ?
00:20:04 Ils enlèvent des pierres avec une raquette.
00:20:07 Jusqu'à quand ça va durer ça ?
00:20:09 Jusqu'à quand les forces de l'ordre vont accepter d'être de la chair à canon ?
00:20:14 En aval, il y a tout aussi un discours anti-police qui est absolument terrible
00:20:20 et qui alimente cette violence.
00:20:22 C'est là aussi que c'est inédit.
00:20:23 Je ne suis pas bien sûr qu'il y a 40 ou 30 ans, dans les mobilisations sociales,
00:20:26 il y avait un tel discours anti-police sur la police tue, etc.
00:20:29 Il y avait aussi une responsabilité politique.
00:20:32 Il y avait CRSSS.
00:20:34 On n'observait pas le même degré.
00:20:36 L'équipement moyen d'un CRSS en mai 68, vous le comparez à un équipement moyen de CRSS aujourd'hui.
00:20:41 A l'époque, il y avait un bouclier rond, un casque.
00:20:43 On voit bien que le degré de violence a tout de même augmenté.
00:20:46 Bravo en tout cas aux policiers qui sont sur le terrain.
00:20:49 Il y a 12 manifestations de leur part.
00:20:52 Je veux dire, aucun...
00:20:54 2000 blessés depuis le mois de janvier.
00:20:56 2000 blessés.
00:20:58 2000 blessés.
00:20:59 2000 forces de l'ordre blessés.
00:21:02 Certains grievement.
00:21:03 Le jour où ils manifesteront.
00:21:05 Parce que ça arrive aussi.
00:21:07 Qu'est-ce qu'on fera ?
00:21:08 Parce qu'il y a un moment donné...
00:21:09 Et ils manifestent déjà ? Ils sont dans les cortèges contre la réforme des retraites ?
00:21:12 Non, mais ils manifestent pour leur propre situation.
00:21:15 C'est aussi pour leur propre situation.
00:21:17 Vous l'avez vu, devant la santé nationale, ils ont déjà manifesté.
00:21:20 Le problème pour les dépenses publiques à 59% du PIB, on répète toujours la même chose.
00:21:25 Une personne qui gagne 1500 euros net de charges et d'impôts, soit 58% des Français, l'employeur paye 4000 euros.
00:21:32 L'État prend plus de 60%.
00:21:34 Lénine avait plafonné à 50%.
00:21:36 La classe moyenne ne pèse plus que 20% de la population.
00:21:39 Les gens ont raison.
00:21:40 Et quand on ne vit plus de son travail, c'est la violence.
00:21:42 Mais c'est le sujet des dépenses de l'État qui ne fait rien et gaspille à tout va.
00:21:46 Le vieux sujet sur le rapport entre le salaire brut et le salaire net et les cotisations sociales.
00:21:51 Et je salue celui qui m'envoie ce message.
00:21:53 Je ne le cite pas sauf s'il le souhaite.
00:21:56 Non mais c'est vrai.
00:21:57 Et tu sais que cet argent de l'État, il le dépense n'importe comment.
00:22:00 Tu le devines.
00:22:01 Alors à ce moment-là, on va défendre la dépense de retraite.
00:22:05 Parce que la plus grosse dépense de l'État, ça s'appelle les pensions de retraite.
00:22:09 Et puis la deuxième dépense de l'État, ça s'appelle l'assurance maladie.
00:22:12 Et donc alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:22:14 On fait des économies.
00:22:16 On a le plus grand nombre de fonctionnaires en Europe.
00:22:22 On a un empilement de structures, de mille feuilles administratives.
00:22:27 Mais c'est de votre faute.
00:22:28 Vous avez été au pouvoir.
00:22:30 Oui, c'est vous.
00:22:31 On avait fait le conseiller territorial.
00:22:35 Le conseiller territorial, c'était à la fois le conseiller régional et le départemental.
00:22:39 Déjà, ça réduisait les échelons du mille-feuille.
00:22:42 Est-ce qu'on a le temps de voir l'immersion avec la brave, Adrien Spiteri ?
00:22:45 Voyons la brave, qui a été évidemment souvent montrée du doigt,
00:22:50 notamment par l'extrême gauche.
00:22:52 Mais la brave, elle est simplement efficace pour le maintien de l'ordre.
00:22:56 Écoutez, voyez ce sujet.
00:22:59 Boucliers à la main, casque sur la tête,
00:23:02 les policiers de la brave ont été fortement sollicités hier dans la capitale.
00:23:07 Les gars, mettez-vous là, allez, avancez.
00:23:11 Six sections, déployées d'abord dans les rues parallèles au cortège.
00:23:16 Ces brigades de répression des actions violentes
00:23:18 interviennent uniquement sur ordre de la préfecture de police.
00:23:22 Une fois les plaques blanches identifiées et les premières exactions commises,
00:23:26 les policiers interviennent.
00:23:28 Objectif, diviser la nébuleuse en tête du cortège
00:23:40 et procéder à des interpellations ciblées.
00:23:43 Les policiers se replacent ensuite dans les rues adjacentes.
00:23:54 Autre mission, venir en aide aux CRS ou gendarmes en difficulté,
00:23:58 en procédant à des bons offensifs.
00:24:01 Bien souvent, sous les us et des manifestants.
00:24:06 Pris pour cible, plusieurs membres de ces unités ont été blessés hier.
00:24:14 Les chiffres ont la vie dure.
00:24:19 En marge de cela, bien sûr, les dépenses sociales.
00:24:22 C'est 32% du PIB en France, c'est 20% en Europe.
00:24:27 Donc en Italie, les gens ont des lunettes.
00:24:30 Ils ont des dents.
00:24:32 Il y a très peu d'aide sociale.
00:24:34 Il n'y a pas une couverture sociale qui n'est pas du tout la même.
00:24:36 Oui, je suis d'accord avec vous.
00:24:38 C'est moins en moins efficace.
00:24:40 Donc ça fait un écart de 270 milliards.
00:24:44 J'ai un informateur qui m'envoie des chiffres.
00:24:47 Après, ce n'est pas dans les dépenses sociales qu'on va faire le plus d'économies.
00:24:50 J'en parlais un peu, je suis assez d'accord.
00:24:52 Sur le millefeuille territorial, par exemple,
00:24:54 quand vous observez la gapjika dans certaines collectivités territoriales,
00:24:57 et souvent les présidents précédents n'ont pas osé s'y attaquer
00:25:00 parce que les partis étaient extrêmement présents dans les départements.
00:25:03 Oui, mais c'est là qu'il y a les économies.
00:25:05 François Hollande avait promis un choc.
00:25:08 Voilà, on paye toutes les factures, la fameuse phrase.
00:25:10 Bon, on va marquer une pause.
00:25:12 Alors, tout à l'heure, on se verra Frédéric Mitterrand.
00:25:15 Là, j'ai des questions à lui poser.
00:25:17 D'habitude, il écrit des bouquins sur Victor Hugo.
00:25:21 Là, c'est sur Brad Pitt.
00:25:22 Et ça s'appelle "Brad".
00:25:23 C'est une ode à Brad. Il aime Brad.
00:25:26 On va l'interroger.
00:25:28 Vous aimez Brad Pitt ?
00:25:29 Qui ne l'aime pas ?
00:25:30 Ah oui.
00:25:31 C'est un acteur.
00:25:32 C'est un des grands.
00:25:34 Oui, mais physiquement.
00:25:35 Il n'y a pas que la beauté dans la vie, monsieur.
00:25:37 C'est vous qui aimez Alain Delon qui dit ça.
00:25:39 Non, mais Alain Delon, c'est un accident génétique.
00:25:42 C'est autre chose.
00:25:44 Il échappe.
00:25:45 C'est un accident génétique.
00:25:47 Personne n'est plus beau qu'Alain Delon à 35 ans.
00:25:50 Ça n'existe pas.
00:25:51 On est 8 milliards, il n'y en a pas un.
00:25:53 La pause.
00:25:55 Déclaration.
00:25:57 Il est 9h32, Audrey Berthoud.
00:26:02 On reprenne aujourd'hui pour retrouver les trois disparus
00:26:09 après une avalanche qui a eu lieu hier après-midi.
00:26:12 Elle a eu lieu exactement à la pointe de la Gaulette,
00:26:15 à la frontière franco-italienne.
00:26:17 Les disparus sont âgés de 37, 39 et 44 ans.
00:26:20 Dimanche, 6 personnes étaient déjà décédées en Haute-Savoie
00:26:23 dans une avalanche.
00:26:24 EDF a décidé de suspendre ses recrutements.
00:26:26 L'entreprise installe un moratoire pour geler les embauches de cette année.
00:26:30 Une décision prise en raison de sa situation financière difficile.
00:26:33 L'an dernier, EDF a enregistré une perte record
00:26:36 de presque 18 milliards d'euros.
00:26:38 Un retour en arrière aux Etats-Unis.
00:26:40 L'avortement sera interdit après six semaines de grossesse en Floride.
00:26:44 La nouvelle loi a été adoptée par le Parlement de cet état du Sud-Est.
00:26:48 C'est une loi extrême et dangereuse, a réagi la Maison-Blanche.
00:26:51 En cas de risque grave pour la santé de la mer,
00:26:54 d'une anomalie létale du fœtus, de viol ou d'inceste,
00:26:57 l'avortement pourra avoir lieu.
00:26:59 Je voudrais qu'on rebondisse quand même sur cette information.
00:27:02 Elle est extrêmement importante.
00:27:04 Et là aussi, elle montre la société américaine
00:27:07 et le retour d'une forme d'intégrisme, six semaines.
00:27:12 C'est incroyable.
00:27:14 Bien sûr. Et c'est en Floride.
00:27:16 On peut revoir peut-être...
00:27:18 C'est une image qui est invraisemblable.
00:27:21 Bien sûr.
00:27:22 C'est une honte, à mes yeux.
00:27:24 Bien sûr, mais vous faites bien de le dire.
00:27:27 Il y a dans la société américaine une réaction intégriste puritaine
00:27:32 qui, d'habitude, tombe sur les femmes.
00:27:34 Mais dans le monde occidental ?
00:27:36 Pas en France, par exemple.
00:27:38 On va l'inscrire dans la Constitution, en France.
00:27:40 Oui, il y a des mouvements, ça ne vous a pas échappé,
00:27:44 dans certains territoires de la République
00:27:46 où les femmes sont aujourd'hui...
00:27:48 Dans l'islam, il y a cette...
00:27:49 Elles ne peuvent pas forcément faire ces choses.
00:27:51 Dans l'islam, il y a cette réaction-là,
00:27:53 qu'on observe dans les pays du Maghreb,
00:27:55 où les femmes sont vraiment...
00:27:57 Il y a un poids très fort sur elles.
00:28:00 Mais dans le monde occidental chrétien,
00:28:03 c'est surtout visible aux États-Unis,
00:28:05 et peut-être un peu en Pologne,
00:28:07 parce que sur le sujet de l'avortement,
00:28:09 il y a aussi beaucoup de pression.
00:28:11 Engrie.
00:28:12 Mais aux États-Unis, c'est très net,
00:28:14 et c'est le mouvement évangélique.
00:28:16 C'est les mouvements religieux.
00:28:18 Au sein de la mouvance protestante,
00:28:21 dans le protestantisme américain,
00:28:23 c'est l'évangélisme qui a été le principal soutien de Trump.
00:28:27 Et voilà, mais c'est invraisemblable,
00:28:30 ce qu'on vit aux États-Unis.
00:28:31 Le gros paradoxe, c'est qu'aux États-Unis,
00:28:33 c'est un pays où on fait des cliniques
00:28:35 pour changer de sexe en étant mineur,
00:28:37 et on va extrêmement loin dans les gender studies,
00:28:40 dans les théories du genre,
00:28:41 à un niveau auquel en France,
00:28:43 on n'ose pas l'imaginer.
00:28:44 Vous avez une disparité folle
00:28:45 entre l'État de la Floride, qui est trumpiste,
00:28:47 et un certain nombre d'autres États ou d'autres villes
00:28:49 dans lesquelles c'est l'absolu inverse.
00:28:51 On voit bien le monde dans lequel nous vivons.
00:28:54 Ce que dit Paul est très juste.
00:28:56 Aujourd'hui, je pense qu'il y a une fracture américaine
00:28:59 qui est beaucoup plus forte qu'il y a 10 ou 20 ans.
00:29:02 Beaucoup, beaucoup, beaucoup plus forte.
00:29:04 Il y a vraiment deux Amériques.
00:29:06 Absolument.
00:29:07 Mais c'est vrai, j'ai envie de vous dire,
00:29:09 dans beaucoup de société occidentale,
00:29:12 les fractures sociales, fractures communautaires,
00:29:17 fractures identitaires, fractures...
00:29:20 L'avortement interdit après 6 semaines,
00:29:25 ça veut dire qu'il est presque interdit de facto.
00:29:28 Oui, parce que parfois, il y a beaucoup de femmes
00:29:29 qui ne sont pas au courant.
00:29:30 Il faut prendre au moins 4 ou 5 semaines
00:29:32 pour comprendre qu'elles sont là.
00:29:33 Je suis étonné que cette information n'ait pas été développée
00:29:36 davantage ce matin, un peu partout,
00:29:38 mais elle va l'être très certainement.
00:29:40 On termine simplement les tensions.
00:29:42 On n'a pas parlé de tensions en région.
00:29:44 Parce que là aussi, les images que vous avez vues de Nantes,
00:29:47 de Rennes, vérifiant dans l'Ouest,
00:29:51 et là aussi, c'est la conséquence
00:29:53 de tout ce qu'on a laissé faire depuis 30 ans.
00:29:55 Il dit tous les jours la ZAD, etc.
00:29:57 C'était une région modérée où il n'y avait jamais...
00:29:59 - Vous avez installé une ZAD !
00:30:01 Vous n'êtes pas rentré !
00:30:03 Vous en payez aujourd'hui les conséquences.
00:30:05 La ZAD de Nantes, elle est dans la rue !
00:30:07 Voyez le sujet de Maureen Vidal.
00:30:09 Hier, malgré des rassemblements moins nombreux
00:30:14 que d'habitude en France, avec 380 000 manifestants
00:30:17 selon le ministère de l'Intérieur,
00:30:19 des tensions ont été observées dans plusieurs villes du pays.
00:30:23 Dans la capitale, le mouvement s'est terminé
00:30:25 assez tard dans la soirée, et des tensions
00:30:27 entre forces de l'ordre et manifestants radicaux
00:30:29 ont émaillé.
00:30:31 Des dégâts tels que des poubelles brûlées,
00:30:33 des bâtiments pris pour cibles et des jets de projectiles
00:30:35 sur les forces de l'ordre.
00:30:37 A Rennes, même si la mobilisation a débuté dans le calme,
00:30:41 des dégradations sont à déplorer,
00:30:43 comme sur ces images,
00:30:45 où une berline a été brûlée en pleine rue.
00:30:47 Même scénario à Nantes et à Lyon.
00:30:50 Dans la cité phocéenne, à Marseille,
00:30:53 en revanche, la mobilisation s'est déroulée
00:30:55 dans le calme, peu de dégâts sont à déplorer.
00:30:57 Le Conseil constitutionnel donnera sa réponse
00:31:00 en fin de journée, une décision qui risque
00:31:02 de peser sur les mobilisations à venir en France.
00:31:05 Il n'y a rien à dire de nouveau qu'on n'ait pas dit
00:31:09 dans la première partie sur ces tensions,
00:31:11 donc on va maintenant ouvrir le chapitre politique.
00:31:13 D'abord, écoutez Laurent Berger,
00:31:16 qui annonce un délai de décence
00:31:18 avant d'imaginer reprendre le contact
00:31:20 avec le président de la République,
00:31:22 parce que le président, si j'ai bien compris,
00:31:24 il va devoir aller voir les syndicats.
00:31:25 Oui, mais pour parler d'autre chose que des retraites,
00:31:27 pour parler de sa loi travail et de sa loi plein emploi.
00:31:29 Et en plus, dans cette loi travail et dans cette loi plein emploi,
00:31:31 il pourrait réincorporer ce que le Conseil constitutionnel
00:31:34 a retoqué.
00:31:35 Donc pour démarrer les négociations avec les syndicats,
00:31:37 ce n'est pas formidable.
00:31:38 Mais en ligne de mire, il ne faut pas qu'il se trompe
00:31:40 le président de la République.
00:31:41 Il a la Coupe du monde de rugby,
00:31:43 et il a les Jeux olympiques.
00:31:45 Et ça, ça va être chaud.
00:31:47 Parce que ces deux événements,
00:31:49 les faire vivre en France,
00:31:51 dans le climat dans lequel nous sommes,
00:31:53 je pense que certains, évidemment,
00:31:55 vont utiliser, instrumentaliser ces deux événements.
00:31:58 Parce que là, c'est le monde entier qui nous regarde.
00:32:00 Déjà, le monde entier nous regarde,
00:32:02 mais sur ces deux événements, ça sera tout les deux.
00:32:04 Débuter avec Charles III, c'était vraiment chaud.
00:32:06 Et sur Laurent Berger, c'est très intéressant,
00:32:09 parce qu'on avait beaucoup tablé sur la fin de l'intersyndical
00:32:11 après la décision du Conseil constitutionnel ce soir.
00:32:14 Laurent Berger, il appelle à un 1er mai record.
00:32:16 Donc la journée du 1er mai risque d'être une journée
00:32:18 de forte mobilisation.
00:32:19 Bon, le délai de descente, écoutez Laurent Berger.
00:32:23 La question c'est quand, avec quelle méthode,
00:32:26 et sur quel sujet.
00:32:28 Sur le quand, il faut être très clair,
00:32:30 ça ne peut pas se faire sans un délai de descente.
00:32:32 On ne va pas passer à autre chose.
00:32:34 Il ne faut pas croire que les gens,
00:32:35 les travailleurs et travailleuses qui se mobilisent
00:32:37 et qui sont contre cette réforme depuis des mois,
00:32:39 vont passer comme ça à autre chose.
00:32:40 Ça ne marche pas.
00:32:41 Ce n'est pas comme ça que se traitent les citoyens
00:32:44 et les citoyennes, et notamment le monde du travail.
00:32:46 Donc quand, il y aura un délai de descente,
00:32:48 je le dis très clairement.
00:32:49 La question après, c'est quelle méthode.
00:32:51 Si la méthode qui est employée,
00:32:52 c'est une méthode qui consiste à dire
00:32:54 voilà les sujets dont on veut parler,
00:32:55 dites ce que vous avez à dire,
00:32:57 mais de toute façon on fera ce que le gouvernement
00:32:58 aura décidé de faire, ça ne marche plus.
00:33:00 Ça ne marche pas.
00:33:01 La preuve, on est dans une situation de crise aujourd'hui
00:33:04 parce que ça n'a pas marché.
00:33:05 Parce que les organisations syndicales
00:33:07 ont leur mot à dire sur les sujets qui sont sur la table
00:33:09 quand il concerne le monde du travail particulièrement.
00:33:11 Et la question c'est ensuite, sur quel sujet.
00:33:14 Évidemment que le sujet de l'usure au travail,
00:33:16 le sujet des salaires, de la répartition de la richesse,
00:33:20 le sujet des conditions de travail,
00:33:22 des ordres de l'organisation du travail,
00:33:23 sont des sujets sur lesquels on ira discuter.
00:33:25 Mais encore une fois,
00:33:26 une fois qu'on aura répondu aux deux premières questions.
00:33:28 Bon, le Conseil constitutionnel, c'est à quelle heure ?
00:33:31 Alors, il y a une conférence de presse officieuse
00:33:33 vers 17h40, où sans caméra et sans micro,
00:33:36 les journalistes présents sur place
00:33:38 vont être reçus par un représentant du Conseil constitutionnel.
00:33:41 Donc vraisemblablement, à cette heure-là,
00:33:43 il donnera sans doute la décision du Conseil.
00:33:45 Donc c'est aux alentours de 18h.
00:33:47 Là, c'est une image en direct,
00:33:48 on voit qu'il est sécurisé.
00:33:49 On va voir d'ailleurs un sujet sur la sécurisation XXL.
00:33:52 Mais les membres sont enfermés depuis 9h ce matin.
00:33:57 On va leur apporter, je crois, un plateau repas.
00:33:59 Ils n'auront même pas le droit de sortir.
00:34:01 C'est comme sélectionner un nouveau pape.
00:34:02 Il faut que la fumée blanche sorte du Conseil constitutionnel.
00:34:05 Elle sera peut-être grise, cette fumée.
00:34:07 Bon, on ne sait pas vraiment comment ça se passe.
00:34:09 Ils ont déjà bossé avant, j'imagine ?
00:34:10 Ils ont déjà un avis ?
00:34:11 Ils ne découvrent pas les recours aujourd'hui.
00:34:13 Il y a un côté, c'est un peu comme dans un tribunal,
00:34:15 le président des Assises mène les débats
00:34:18 et peut influencer.
00:34:20 Il y a une équipe autour des 9 sages.
00:34:22 Il ne faut pas croire que c'est juste 9 personnes
00:34:24 qui décident tout seuls.
00:34:27 Il y a des juristes autour.
00:34:28 Il y a un secrétaire général, il y a un rapporteur.
00:34:31 C'est une vraie institution.
00:34:32 Ce n'est pas 9 personnes qui décident tout seuls.
00:34:34 Oui, oui. Moi, j'entends bien tout ça, je vous assure.
00:34:36 Mais à l'arrivée, tout ça, c'est de la politique.
00:34:40 Non ?
00:34:41 Non, pas seulement.
00:34:42 Ça ne peut pas être que de la politique.
00:34:43 Il faut qu'il y ait des bases de droit.
00:34:45 C'est une décision de type constitutionnelle
00:34:50 avec la marge d'appréciation sur un sujet.
00:34:53 Vous n'avez pas une science exacte là.
00:34:55 C'est ça.
00:34:56 On interprète la constitution.
00:34:57 Quand on interprète la loi, on crée de la jurisprudence.
00:35:01 Georges, quand le président de la République
00:35:04 nomme Jacqueline Gouraud,
00:35:07 on se parle depuis 3 jours.
00:35:08 La nouvelle mascotte, il a raison.
00:35:10 Il nomme qui ?
00:35:11 Une femme politique ou un juriste ?
00:35:15 Il ne faut pas nous raconter des salades.
00:35:17 En fait, j'en ai… Voilà.
00:35:18 Il ne faut pas nous raconter des salades.
00:35:20 Il nomme Maurice Duverger
00:35:22 ou il nomme une femme politique qui pense comme lui ?
00:35:25 Non, mais à vous de suivre…
00:35:27 Non, mais il n'y a pas à vous de suivre.
00:35:28 Je vous pose une question simple.
00:35:29 Parce qu'il devrait nommer…
00:35:31 Il faudrait avoir un conseil sectionnel
00:35:32 que des constitutionnalistes.
00:35:33 Un conseil constitutionnel ?
00:35:35 Je ne vais pas nommer des footballeurs.
00:35:36 Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:35:38 Effectivement, au conseil constitutionnel,
00:35:41 je souhaiterais des juristes et des constitutionnalistes.
00:35:43 Ça ne marcherait pas.
00:35:44 Pourquoi ça ne marcherait pas ?
00:35:45 Parce que l'interprétation…
00:35:46 Ils sont des experts de la constitution.
00:35:47 L'interprétation de la constitution,
00:35:49 c'est une interprétation qui est politique justement.
00:35:51 Vous interprétez la constitution,
00:35:53 ce n'est pas un chiffre,
00:35:54 ce n'est pas quelque chose de figé.
00:35:55 C'est quelque chose…
00:35:56 Par exemple, vous demandez à un juriste
00:35:57 d'interpréter le mot "juste" ou le mot "égalité".
00:36:00 Mais c'est presque un débat de philosophie politique.
00:36:01 C'est le fait de la jurisprudence.
00:36:02 Par conséquent…
00:36:03 Quand il passe par le Sécurité sociale
00:36:05 pour faire passer une loi qui d'habitude ne passe pas comme ça,
00:36:08 il y a consensus pour dire que la procédure n'est pas habituelle.
00:36:14 On va le dire comme ça.
00:36:15 C'est pour ça qu'ils vont retoquer ?
00:36:17 Est-ce qu'elle viole la constitution ?
00:36:19 C'est deux questions différentes.
00:36:20 Pourquoi elle n'est pas habituelle ?
00:36:22 Pourquoi elle n'est pas habituelle ?
00:36:23 Pourquoi elle n'est pas habituelle ?
00:36:25 Elle n'est pas habituelle parce que, moi, je ne sais pas, de mémoire…
00:36:28 Un véhicule législatif…
00:36:29 Il n'y a pas de précédent.
00:36:30 Un véhicule de procès…
00:36:31 Et pourquoi ils ont fait ça ?
00:36:32 Parce qu'ils voulaient se réserver.
00:36:34 Ils voulaient utiliser un 49-3.
00:36:35 Parce que c'est illimité, surtout, sur les textes budgétaires.
00:36:38 Les textes ont été torturés.
00:36:40 J'ai parlé de forceps.
00:36:42 L'appréciation du Conseil constitutionnel sur ce sujet-là,
00:36:47 sur le sujet du véhicule législatif,
00:36:49 ça va être une appréciation qui va être quand même un peu politique.
00:36:51 Il y a eu une accumulation.
00:36:53 Il n'y a pas que le 47-1.
00:36:55 Il y a eu le 47-1 pour limiter le nombre de jours de débat.
00:36:57 Il y a eu un vote bloqué au Sénat.
00:36:58 Et il y a eu un 49-3 à l'Assemblée nationale.
00:37:00 Donc, si vous voulez, on a eu un mille-feuille…
00:37:02 D'ailleurs, ceux qui nomment, je le répète,
00:37:04 ils nomment des gens qui ne sont pas des juristes,
00:37:06 c'est des hommes ou des femmes politiques.
00:37:08 Donc après, ils prennent des décisions politiques.
00:37:10 Pardonnez-moi.
00:37:11 Alors, ceci dit, Pascal, la quasi-totalité, sauf effectivement Jacqueline Gros,
00:37:15 sont des juristes.
00:37:17 Vous avez des avocats.
00:37:19 Mais ce n'est pas un juriste.
00:37:21 Au départ, Laurent Fébius, c'est un homme politique.
00:37:23 Il est agrégé de lettres.
00:37:25 Il est conseiller d'État.
00:37:27 Quand vous prenez…
00:37:28 C'est plus un homme politique qu'un juriste.
00:37:30 On est tous capables de lire la Constitution, pardon,
00:37:32 de l'interpréter, de savoir que les décisions en tel…
00:37:34 On est tous capables de lire la Constitution, mais il y en a qui…
00:37:36 Non, pour vous, il n'y a que Maurice Duverger qui pourrait prendre une décision.
00:37:39 Je suis déçu.
00:37:40 Non, c'était notre langue, pourquoi ne pas ?
00:37:42 C'était notre Bible, en gros.
00:37:44 Philippe Duver.
00:37:45 Si on prend les cas des États-Unis et de la Cour suprême américaine,
00:37:48 là, ce sont des juristes qui sont venus.
00:37:51 Ça ne les empêche pas de faire de la politique, Pascal.
00:37:53 Ce sont des purs juristes.
00:37:55 Ils sont juristes.
00:37:57 Ils font de la politique parce que dans les années 70,
00:37:59 ils font une jurisprudence favorable à l'avortement.
00:38:01 Et puis, il y a quelques mois, ils ont fait une jurisprudence qui était défavorable.
00:38:05 Et tout ça dans un contexte politique très…
00:38:07 Là, c'est juriste.
00:38:08 Ce qui est quand même bizarre, c'est qu'en France, on maltraite…
00:38:11 Donc des juristes empêchent pas de faire de la politique.
00:38:13 On maltraite de plus en plus la Constitution.
00:38:15 On veut flouer dans la Constitution comme une dinde de Noël
00:38:17 des éléments qui n'ont rien à voir avec la Constitution.
00:38:19 C'est imagé.
00:38:20 De plus en plus.
00:38:21 Oui, c'est imagé.
00:38:22 Et de plus en plus.
00:38:23 Et le problème, c'est que vous avez de moins en moins
00:38:25 de grands constitutionnalistes en France.
00:38:27 Ils citaient du Verger, mais on pourrait citer aussi
00:38:29 le doyen Vedel ou d'autres.
00:38:30 Ah !
00:38:31 Pardonnez-moi, mais nous avons, je suis désolé,
00:38:34 de moins en moins de grands constitutionnalistes en France.
00:38:37 C'est le seul moyen de voir qui pose la légitimité du Conseil constitutionnel.
00:38:40 Ils sont pas d'accord.
00:38:41 Si je remets rien en cause du tout, je le décrypte.
00:38:43 Je parle sur la scène politique.
00:38:45 Les grands médecins n'étaient jamais d'accord sur le Covid.
00:38:48 En roi, actuellement, vous avez des constitutionnalistes.
00:38:50 Je vous propose de voir le grand sujet sécurité parce que…
00:38:52 Non, c'est ce qu'ils disent, moi.
00:38:53 Je vous propose de voir le sujet sécurité.
00:38:55 Le fait de la déinterprétation.
00:38:56 Non.
00:38:57 Parce que de la même manière qu'autour de la table,
00:38:58 pendant le Covid, il y a des professeurs de Covid.
00:39:00 Là, depuis, genre, il y a des professeurs de Constit,
00:39:02 si vous le savez, qui sont là.
00:39:04 Vous nous posez des questions, on vous répond.
00:39:06 Oui, vous, vous répondez.
00:39:07 Moi, j'ai l'expérience, j'ai comparé devant le Conseil constitutionnel.
00:39:09 Oui, je suis d'accord avec vous.
00:39:10 Ils s'en souviennent, mais bon.
00:39:12 Mais vous, vous donnez des réponses.
00:39:14 Ce qui est certain, c'est qu'on a déjà amélioré
00:39:17 puisque les présidents de la République ne font plus partie.
00:39:19 Et à ce truc, c'est une amélioration.
00:39:21 Oui, c'est moins politique.
00:39:23 En fait, il y a deux de moins.
00:39:25 Ils sont nommés par des politiques.
00:39:27 Comme les magistrats, comme le président d'État.
00:39:31 Est-ce que vous voulez voir le sujet ?
00:39:33 Oui, oui, pardon.
00:39:35 Éviter les débordements, c'est l'objectif du gouvernement.
00:39:41 Un arrêt préfectoral interdit depuis hier soir
00:39:44 tout rassemblement aux abords du Conseil constitutionnel.
00:39:47 Une zone qui s'étend jusqu'aux places de l'Opéra et de la Bourse.
00:39:50 Le risque de nouvelles tensions est bien réel
00:39:55 puisque les appels à manifester aujourd'hui se multiplient,
00:39:58 notamment sur les réseaux sociaux.
00:40:00 Etudiants, en colère !
00:40:02 J'en ai marre de la gueule !
00:40:03 Si le Conseil constitutionnel ne retoque pas le texte,
00:40:06 le gouvernement devra faire face à des manifestants déterminés.
00:40:09 S'ils retirent toute la réforme, il n'y a pas de problème.
00:40:12 Sinon, nous, on continue.
00:40:13 Ce n'est pas parce qu'ils ne le retirent pas
00:40:15 qu'il faut arrêter les mouvements sociaux.
00:40:17 On va continuer à aller dans la rue jusqu'à ce que la réforme soit retirée
00:40:20 et qu'on soit entendu par le gouvernement
00:40:22 parce qu'aujourd'hui, il n'y a aucun dialogue.
00:40:24 Je souhaite qu'on revienne devant l'Assemblée quand même.
00:40:27 Je continuerai à me mobiliser pour ça.
00:40:29 J'élis des députés et je voudrais que mes députés soient sollicités pour leur avis.
00:40:33 131 actions sont attendues aujourd'hui en France
00:40:36 sous forme de rassemblements, défilés ou blocages.
00:40:42 Plus de 40 000 personnes devraient y participer.
00:40:45 Yoann Ouzaï est en direct du Conseil constitutionnel.
00:40:52 C'est en Palais-Royal.
00:40:55 C'est dans le premier ou deuxième arrondissement ?
00:40:57 Dans le premier.
00:40:58 Et j'allais dire, est-ce que vous avez mis votre casque, Yoann ?
00:41:02 Est-ce que vous êtes entouré de manifestants et de forces de l'ordre ?
00:41:07 Bonjour.
00:41:10 Bonjour, Pascal. Je n'ai pas mis mon casque.
00:41:12 Je n'en ai pas prévu non plus.
00:41:14 J'espère qu'il ne va rien se passer de trop grave.
00:41:16 En tout cas, on est bien protégé.
00:41:18 Parce qu'effectivement, vous le voyez peut-être sur ces images,
00:41:21 les forces de l'ordre ont complètement barricadé le Conseil constitutionnel.
00:41:25 Il y a des CRS qui sont positionnés devant.
00:41:27 Mais autour de nous, c'est vrai que pour l'instant,
00:41:30 il n'y a pas de dispositif de sécurité particulier.
00:41:33 Dans le sens où la place de l'Opéra, qui n'est pas très loin pour l'instant,
00:41:36 ne fait pas l'objet d'une surveillance particulière.
00:41:38 La place du Palais Royal, qui se trouve à côté,
00:41:40 non plus n'est pour l'instant pas protégée.
00:41:42 Mais on imagine que tout cela va se mettre en place au fur et à mesure dans la journée.
00:41:46 Parce que la décision du Conseil constitutionnel, elle est attendue à 18h.
00:41:50 Et donc, c'est autour de cette horaire-là que les choses pourraient devenir compliquées.
00:41:54 Mais le Conseil constitutionnel, où nous nous trouvons,
00:41:56 lui, pour l'instant, est effectivement bien protégé.
00:41:59 Il est d'ores et déjà protégé.
00:42:00 Et c'est la rue Montpensier, je crois, Yoann.
00:42:03 Et il doit être très content, les gens du théâtre du Palais Royal.
00:42:07 Parce que le théâtre est juste dans...
00:42:10 Alors, la comédie française est un peu plus loin.
00:42:12 Elle est place du Palais Royal.
00:42:14 Mais le théâtre du Palais Royal, il est dans la rue, juste derrière Yoann Zahy.
00:42:19 - Vous avez raison. - Bien sûr.
00:42:20 - Et donc, il doit être... - Il doit être toujours.
00:42:21 - Comment ? - J'espère qu'ils se sont barricadés.
00:42:23 Il doit être ravi, vraiment, pour aller au théâtre ce soir.
00:42:26 Je ne sais pas ce qui se joue d'ailleurs au Palais Royal.
00:42:28 - Toujours le bâtard de Cyrano de Bergerac, je crois. - C'est Edmond, oui.
00:42:30 - C'est Edmond ? - Toujours Edmond, oui.
00:42:32 - Un grand succès. - Ça fait un moment.
00:42:33 Bon, merci Yoann. Donc, vous restez jusqu'à 18h là-bas.
00:42:37 Et je vous tiens au courant, évidemment, de tout ce qui se passe ici dans la journée
00:42:43 et la décision, effectivement, un peu avant 18h.
00:42:45 17h30, 17h45.
00:42:47 C'est ce que nous disait notre ami, tout à l'heure, Gauthier Lebret.
00:42:52 - Tant mieux si on est sur la même ligne. - Oui, non mais c'est...
00:42:55 - Sur l'horaire, en plus. - Il n'y a pas de distension au sein de la révolution.
00:42:57 - C'est sûr. - Absolument.
00:42:58 Vous avez fait une soirée. Vous étiez au débat de valeurs actuelles, hier ?
00:43:01 Oui, absolument.
00:43:02 - Ils sont venus vous voir un peu ? - Exactement, oui.
00:43:05 Ils comprennent pas pourquoi je vous appelle "petit scarabée" de temps en temps ?
00:43:08 Non, non, si, si. Il y a des gens qui viennent me voir en me disant...
00:43:10 Je m'appelle même plus Gauthier, je suis devenu un scarabée.
00:43:13 Vous m'avez animalisé, en fait.
00:43:16 Marine Sabourin, hypothèse du Conseil constitutionnel. Écoutez le sujet.
00:43:20 Ils sont neufs et le sort de la réforme des retraites est entre leurs mains.
00:43:26 Le Conseil constitutionnel se prononce ce soir aux alentours de 18h
00:43:30 et trois scénarios sont envisageables.
00:43:33 Les sages peuvent décider que le texte est parfaitement constitutionnel
00:43:37 et donc le valider intégralement.
00:43:39 Ils peuvent aussi censurer une partie ou l'intégralité du texte.
00:43:42 Parmi les mesures qui pourraient être retoquées,
00:43:45 il y a l'index senior qui oblige les entreprises à déclarer les salariés âgés de plus de 55 ans.
00:43:50 Le Conseil constitutionnel pourrait ainsi estimer qu'il s'agit d'un cavalier législatif
00:43:55 qui n'a pas sa place dans un projet de loi rectificatif du budget de la sécurité sociale.
00:44:00 Si le texte venait à être censuré partiellement,
00:44:03 le président de la République aurait alors la possibilité de le promulguer.
00:44:07 En retirant les mesures problématiques,
00:44:09 il pourrait demander un deuxième examen après modification du texte.
00:44:13 Pour les autres scénarios, le destin serait plus limpide.
00:44:16 Si aucune mesure n'est faite, alors le texte sera promulgué tel quel.
00:44:20 Si en revanche la censure est totale, le projet de réforme des retraites serait jeté à la poubelle.
00:44:26 Monsieur Guybert, pronostics ?
00:44:29 Pronostics, censure partielle, mais il peut y avoir une entourloupe
00:44:33 parce qu'il y a un vide juridique sur cette histoire de référendum d'initiative partagée
00:44:38 puisqu'il y a deux demandes.
00:44:40 Et là, il y a des possibles contradictions entre les référendums et le texte de loi.
00:44:45 Et donc le Conseil constitutionnel a une petite marge d'interprétation de ce qu'il y a un vide juridique.
00:44:50 Donc moi, s'il doit y avoir une surprise, à mon avis elle vient de là.
00:44:53 Il faut se dire pourquoi il y a deux demandes.
00:44:54 En fait, il y a eu une nouvelle demande de la gauche hier
00:44:56 qui sent que la première demande sur laquelle va statuer ce soir le Conseil constitutionnel ne va pas passer.
00:45:01 Donc ils ont tenté de réécrire, de solidifier leur demande et ils l'ont redéposé hier.
00:45:06 Les gens, ils ne vont pas être contents parce que si tu ne peux même pas interroger le peuple,
00:45:10 il y a le référendum d'initiative partagée,
00:45:14 qui est déjà en soi une usine à gaz qui a été faite pour que jamais il ne soit mis en place.
00:45:18 Parce que c'est ça qui est fou.
00:45:20 C'est-à-dire que le RIP là, il a été fait de telle sorte que jamais il ne soit utilisé.
00:45:26 Ce n'est pas convenable.
00:45:28 Parce qu'il y a un nombre de barrières.
00:45:30 Bien sûr, c'est une usine à gaz.
00:45:32 Donc les gens...
00:45:34 Il y a eu 11 fois un référendum avec De Gaulle. 11 fois.
00:45:38 En France, le dernier c'est 2005.
00:45:41 Avec le résultat qu'on connaît.
00:45:42 Depuis 2005, on a tout verrouillé dans ce pays.
00:45:45 Les gens ont mal voté une fois.
00:45:47 Ils ont eu la mort de la société.
00:45:49 Vous êtes réveillé ce matin. On vous a dit ça pendant le Covid matin, midi et soir.
00:45:54 On a tout verrouillé.
00:45:55 Je trouve que le Covid, ce n'est pas la même chose.
00:45:57 C'en est l'expression ultime.
00:45:59 Là, on n'est pas d'accord.
00:46:00 Depuis 2005, on a verrouillé.
00:46:02 On a enfermé les gens. On les a verrouillés chez eux.
00:46:04 Il n'y a plus de référendum. Il n'y a plus de dissolution.
00:46:07 Il y a un président qui est élu pour 5 ans, où il fait 30% en législative.
00:46:11 Il a la majorité.
00:46:12 Il n'a plus de compte à rendre.
00:46:15 Il y a un système complètement verrouillé.
00:46:17 Et après, il n'y a plus que la rue.
00:46:20 On est dans un système dangereux de ce point de vue-là.
00:46:23 Chronostique avant de faire la pause, monsieur Fenech.
00:46:26 Mais en deux secondes, si vous pouvez faire.
00:46:27 Je pense que si le Conseil constitutionnel faisait preuve d'audace,
00:46:32 C'est important ce qu'il va dire.
00:46:35 Il pourrait effectivement retoquer l'ensemble du texte.
00:46:39 Moi, je n'ai pas aimé ce parcours législatif.
00:46:42 Et toute l'utilisation qui va, à mon avis, à l'encontre de l'esprit de la Constitution.
00:46:48 Pas forcément à l'encontre du texte, mais l'esprit, ça compte.
00:46:51 Vous n'entendez plus ?
00:46:52 D'abord, il y a toujours une perceuse, de temps en temps.
00:46:56 Je le dis pour Marine, la perceuse.
00:46:59 Donc si le Conseil constitutionnel avait un peu d'audace.
00:47:01 Non mais j'essaie toujours de décoder ce que vous dites,
00:47:04 Parce que j'ai le petit Fenech illustré.
00:47:06 Et je cherche, à travers les mots que vous utilisez,
00:47:09 De savoir ce que vous pensez vraiment.
00:47:11 Et croyez-moi, ce n'est pas simple.
00:47:12 Toujours.
00:47:13 Mais il y a aussi la pause.
00:47:16 Je pense qu'on ne peut pas exécuter cette solution radicale.
00:47:19 Oui, alors franchement, vous croyez au Père Noël, mais ce n'est pas grave.
00:47:22 Brad ?
00:47:23 Je crois en l'esprit des lois.
00:47:25 Oui, je crois en les fentes.
00:47:26 Allez, la perceuse ou la pub, ce sera la pub.
00:47:29 A tout de suite.
00:47:30 C'est la force de l'esprit constitutionnel.
00:47:33 Frédéric Mitterrand est avec nous.
00:47:36 Et vraiment, je le remercie grandement d'être avec nous.
00:47:38 Brad, on va en parler dans une seconde.
00:47:40 Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:47:42 Demain, ça fera 4 ans, jour pour jour,
00:47:48 Que l'incendie à Notre-Dame de Paris a eu lieu.
00:47:51 La reconstruction de la Flèche Avance, identique à la précédente,
00:47:54 Elle doit être reconstruite avec les matériaux d'origine.
00:47:56 La pose du tabouret de la Flèche,
00:47:58 Un socle de 80 tonnes, sera achevé demain.
00:48:00 Emmanuel Macron et son épouse doivent se rendre sur le chantier
00:48:03 En fin de matinée.
00:48:05 L'inflation a atteint en mars 5,7% sur un an en France.
00:48:09 C'est un peu plus que ce qui avait été envisagé selon l'INSEE.
00:48:12 L'inflation a été tirée par l'envolée des prix des produits alimentaires.
00:48:15 Sur un an, les prix de l'alimentation ont continué d'accélérer,
00:48:18 Grimpant à 15,9% au mois de mars.
00:48:21 Et l'Inde devient le pays le plus peuplé au monde,
00:48:24 Avec plus de 1,42 milliard d'habitants.
00:48:28 La Chine était jusqu'ici le pays avec la population la plus importante.
00:48:32 D'ici la fin du siècle, la population indienne
00:48:34 Pourrait même être deux fois plus élevée que la population chinoise,
00:48:37 Qui elle, devrait passer sous le milliard d'individus d'ici 2080.
00:48:41 Frédéric Mitterrand, bonjour.
00:48:43 Bonjour.
00:48:44 J'allais dire bonsoir.
00:48:45 Non, bonjour.
00:48:46 C'était aussi bonjour.
00:48:47 Je me suis dit bonjour.
00:48:49 Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ?
00:48:51 Comment ?
00:48:52 Mais qu'est-ce que c'est que ce livre ?
00:48:53 J'ai écrit "L'île sur Brad Pitt" parce que je l'aime.
00:48:56 Mais c'est... alors, il y a des gens qui écrivent des déclarations d'amour.
00:48:59 Ça, c'est une déclaration d'amitié.
00:49:01 C'est pas tout à fait pareil.
00:49:02 Si, si.
00:49:03 Amitié avec un physique Brad Pitt ?
00:49:05 Oui, oui, non, mais c'est une déclaration d'amitié,
00:49:07 Parce que je trouve que le personnage est vraiment très attachant,
00:49:11 À la fois comme acteur, il peut tout jouer,
00:49:13 Il joue des choses extraordinaires,
00:49:15 Mais aussi sa démarche, sa manière d'être.
00:49:17 Le fait qu'il soit au cœur d'Hollywood,
00:49:20 Et puis qu'en même temps, il soit libre de produire ou de faire des films qu'on ne fait pas à Hollywood.
00:49:25 Je le trouve extraordinairement plus intéressant que la plupart des acteurs.
00:49:29 J'entends bien, mais vos derniers livres, c'est sur Napoléon III et Victor Hugo.
00:49:32 Oui, mais on peut changer.
00:49:34 Quand je dis qu'est-ce que c'est que ce livre...
00:49:36 Pendant 40 ans, j'ai fait des émissions sur le cinéma aussi.
00:49:38 C'est pas nouveau.
00:49:40 "Étoiles, étoiles", vous avez 17 ans, en 81.
00:49:43 Oui.
00:49:44 C'était sur la Une.
00:49:45 Oui.
00:49:46 C'était exceptionnel.
00:49:47 Oui, c'était pas mal.
00:49:48 Ah oui ?
00:49:50 Vous vous souvenez, "Étoiles, étoiles".
00:49:52 Et le générique.
00:49:54 Oui, les génériques, j'adorais.
00:49:56 Je travaillais...
00:49:58 Moi, je regardais que le générique.
00:49:59 Non, mais les émissions ensuite, "Dessin d'étoiles" et tout ça, je travaillais énormément les génériques.
00:50:03 C'est drôle parce que ce matin, je lisais un article sur les futurs James Bond,
00:50:07 Je ne me compare pas, mais les James Bond avaient des génériques géniaux.
00:50:13 Un générique réussi, c'est déjà une manière de prendre le spectateur et de l'emmener.
00:50:18 Et effectivement, je faisais très attention à mes génériques.
00:50:22 Et c'est vrai qu'on a des souvenirs avec vous parce que c'est en plus dans cette télé de 81.
00:50:26 Je crois que votre oncle était président de la République.
00:50:29 Oui, mais alors...
00:50:30 À cette époque-là.
00:50:31 Il n'a pas su que j'allais à la télévision.
00:50:33 Heureusement, parce qu'en fait, les gens qui m'ont mis à la télévision ont cru que ça lui plairait.
00:50:38 Et en fait, quand il l'a appris, il était furieux.
00:50:40 Mais moi, j'y étais déjà, donc il ne pouvait plus le faire.
00:50:43 Mais c'est vrai que c'était un vent nouveau en 81, parce que la télé était un peu compassée.
00:50:47 Et vous et d'autres ont apporté un souffle.
00:50:50 Bon, je disais, qu'est-ce que c'est que ce livre ?
00:50:52 C'est un livre de midi net.
00:50:54 C'est très bien écrit d'ailleurs.
00:50:55 C'est bien écrit.
00:50:56 Mais vous écrivez merveilleusement bien.
00:50:59 Mais c'est la démarche qui m'a surpris.
00:51:02 C'est ça que je veux dire.
00:51:03 Il est extrêmement intéressant.
00:51:05 Il est extrêmement intéressant comme personnage.
00:51:07 D'abord parce qu'il a fait une carrière incroyable.
00:51:10 Et puis, il est en recherche.
00:51:12 Ce que ne sont pas les autres de sa génération.
00:51:16 Et donc, voilà.
00:51:17 Et puis, il y a un charme quand même incroyable auquel je suis sensible.
00:51:22 Évidemment, vous l'avez bien compris.
00:51:24 Bon, justement, est-ce que ce n'est pas un livre sur la beauté, l'extrême beauté, et notamment celle des hommes ?
00:51:31 Est-ce qu'au fond, si je vous donnais une baguette magique, je vous disais...
00:51:35 Tu écrirais un livre sur Pascal Praud.
00:51:37 Non, pas du tout.
00:51:38 Mais si je vous donnais une baguette magique et je vous disais, voilà, vous revenez sur Terre.
00:51:43 Vous serez intelligent ou créatif comme Marcel Proud.
00:51:47 Vous serez riche comme je ne sais qui.
00:51:50 Et beau comme Brad Pitt ou comme Alain Delon.
00:51:53 Qu'est-ce que vous dites ?
00:51:55 Je prendrais beau comme Brad Pitt ou comme Alain Delon.
00:51:58 Parce que le fait d'être beau permet de gagner 10 minutes partout.
00:52:02 Donc voilà. La vie étant très compliquée et lourde...
00:52:06 Ça vous fait rire ce que je dis, mais c'est vrai.
00:52:08 Mais non, mais je pense que c'est vrai.
00:52:09 Je pense que j'ai pris ce livre comme un livre précisément sur la beauté.
00:52:13 Oui, ça lui pose un problème.
00:52:15 L'extrême beauté, la beauté, l'aristocratie, la plus grande injustice peut-être qu'est la beauté.
00:52:20 Plus elle se voit plus que l'intelligence, elle se voit plus que tout autre chose.
00:52:23 Alors, ça lui pose un problème d'ailleurs, mais en même temps, il s'en est servi de cette beauté énormément.
00:52:29 Mais il voudrait être reconnu aussi pour ce qu'il est vraiment.
00:52:34 C'est-à-dire un très, très bon acteur qui peut tout jouer.
00:52:37 Et où il peut d'ailleurs mettre précisément, comme souvent les gens très beaux, en péril sa beauté.
00:52:42 Parce qu'il sait que de toute façon, quand le film est terminé, la beauté reviendra.
00:52:45 Donc, il a fait un certain nombre de films où il se démolit physiquement.
00:52:50 Notamment Fight Club où il est complètement démoli.
00:52:55 Et où il est magnifique, même démoli d'ailleurs.
00:52:59 - Mais là, il est traversé la vie avec cette gueule-là. Pardonnez-moi.
00:53:03 Lui aussi, c'est un accident génétique. Je disais qu'il y en a de longs qui ont eu un accident génétique, mais c'est rare.
00:53:09 - Alors, ce qui est extraordinaire, c'est qu'il est encore beau.
00:53:12 C'est-à-dire qu'il a 60 ans, il a quand même beaucoup bu.
00:53:15 Maintenant, il ne boit plus, mais il a beaucoup bu.
00:53:17 Il s'est beaucoup abîmé volontairement et il reste extraordinairement beau quand même.
00:53:23 - Bon, est-ce que vous diriez qu'il est plus beau chez les hommes quand Jéla Jolie était belle chez les femmes ?
00:53:28 - Je ne prendrais pas ce genre de comparaison.
00:53:34 - Vous vous méfiez évidemment de l'époque. Ça, c'était au César l'autre jour où il a été exceptionnel.
00:53:39 Vous l'avez rencontré pour écrire le bouquin ?
00:53:40 - Non, je ne l'ai pas rencontré. Je ne l'ai pas rencontré et au fond, c'est aussi bien.
00:53:44 Et je pense que si je le rencontrais maintenant, alors ça se passerait très mal
00:53:48 parce qu'ils se diraient "qu'est-ce que c'est que ce type qui est là en train de me regarder avec des yeux de Berlin Free"
00:53:53 et je prendrais la fuite.
00:53:55 - Au Columbia College, Bradley Philipp-Roth, ce qui montre quand même qu'il a un peu de culture et d'intérêt,
00:54:02 court les filles et baise enfin à tout va.
00:54:05 Il a d'autant plus de succès qu'il est toujours courtois, pas insistant
00:54:07 et qu'il donne l'impression de se foutre de tout en restant constamment disponible.
00:54:11 - Il est connu pour ça, pour sa politesse et sa courtoisie.
00:54:14 - Extraordinairement excitant à conquérir, hyper séduisant par son physique apollonien
00:54:19 et sa gaieté impossible à fixer, à retenir.
00:54:22 - Oui, c'est ça, il vous échappe toujours.
00:54:24 Et ça, c'est intéressant aussi parce qu'en fait, c'est un personnage qui est très secret.
00:54:28 Il est très pudique, très secret. On sait très peu de choses sur lui.
00:54:33 Quand on écrit un bouquin comme ça, on essaye de se documenter au maximum
00:54:37 et en vérité, on trouve peu de choses. On trouve que des trucs vagues.
00:54:43 D'ailleurs, quand il passe à la télévision récemment, encore pour la promotion de ses deux derniers films,
00:54:48 il y a certainement des consignes tellement strictes qu'on ne lui pose aucune question compliquée.
00:54:55 On lui dit "alors c'était bien, ça s'est bien passé, it's fun", etc.
00:54:59 Et puis voilà, c'est tout.
00:55:00 - Mais c'est aussi une réflexion, je trouve, sur ce qu'est un comédien ou une star mondiale.
00:55:03 Est-ce qu'il y a une possibilité d'une vie intime, intérieure, en dehors du contact avec le public ?
00:55:11 - Alors, il a ça. Il a quelques amis, pas beaucoup, qui sont généralement des gens pas connus.
00:55:18 Il a quelques amis complices, comme David Fincher, le met en scène, pour qui il est allé au César faire un compliment.
00:55:25 Mais autrement, il est très, très secret.
00:55:30 - Mais dans ma question, il y avait autre chose. C'est-à-dire, est-ce que c'est possible ?
00:55:34 D'abord, est-ce que ça les intéresse ? Moi, j'ai parfois l'impression que ces très grandes stars, il n'y a plus rien.
00:55:40 Il n'y a plus rien que seul le rapport au public.
00:55:44 C'est-à-dire qu'il ne faut pas être les enfants d'une grande star, il ne faut pas être la femme d'une grande star.
00:55:49 - Lui, il s'intéresse à beaucoup d'autres choses.
00:55:51 Il s'intéresse à l'architecture, il s'intéresse à la sculpture.
00:55:54 Pour lui, c'est très important.
00:55:56 Les Miraval qu'il a rachetés et qu'il essaye de faire marcher et qu'il fait marcher, semble-t-il, bien, c'est très important.
00:56:03 - En fait, moi, ce qui m'intéressait le plus dans l'idée de faire le livre, c'est que c'est quelqu'un qui cherche quelque chose.
00:56:11 Et je pense qu'il cherche quelque chose encore plus maintenant.
00:56:14 C'est pour ça qu'il vient beaucoup en Europe, alors qu'il ne venait pas si souvent auparavant.
00:56:19 Et c'est pour ça aussi qu'il est attaché à la France.
00:56:22 Je pense qu'il cherche quelque chose.
00:56:24 Sa carrière demeure toujours brillante.
00:56:26 On peut construire des gros films autour de lui, mais il ne va pas toujours faire la même chose.
00:56:32 Il ne va pas pouvoir faire Bullet Train jusqu'à 80 ans.
00:56:35 Et donc, moi, ce que je lui souhaite comme petit admirateur discret,
00:56:40 ce que je lui souhaite, c'est de connaître le sort de Burt Lancaster,
00:56:43 quand Burt Lancaster a été choisi par Visconti pour tourner Le Guépard.
00:56:47 D'un coup, qui est un grand metteur en scène européen, à partir d'un grand livre ou d'un grand texte,
00:56:52 qui lui donne l'occasion de renouveler son personnage.
00:56:55 Je suis sûr qu'il cherche ça.
00:56:57 Est-ce qu'il en a vraiment autant conscience que ce que je suis en train de dire ?
00:57:01 Je ne sais pas, mais je suis sûr qu'il cherche quelque chose.
00:57:03 Comment vous l'avez trouvé dans le film de Chazelle, le dernier film ?
00:57:06 Le film...
00:57:08 Vous avez aimé ce film-là ?
00:57:09 J'ai trouvé mal traité.
00:57:11 C'est-à-dire que...
00:57:12 J'ai eu l'équipe d'art.
00:57:13 Oui, mais en vérité, le film est construit en partie autour de lui.
00:57:19 L'orgie hollywoodienne, la mise en scène brillante de l'orgie hollywoodienne dévore tout.
00:57:27 Alors qu'en vérité, son personnage est inspiré de l'acteur qui jouait dans La Reine Christine avec Greta Garbo,
00:57:35 et qui s'est suicidé à l'alcool en 1936, parce qu'il n'avait pas réussi à faire le passage du muet au parlant.
00:57:42 Et en fait, cet aspect-là est assez peu traité dans le film.
00:57:47 Et il y a en vérité, dans le personnage de Brad Pitt, une profondeur telle que je pense...
00:57:55 Mais est-ce que je vais aller donner des conseils à Damien Chazelle, mon trou parisien ? Non.
00:58:02 Mais je pense que s'il avait vraiment creusé le personnage censé incarner Brad Pitt, le film aurait été bien meilleur.
00:58:11 Je trouve que le film en plus manque d'émotion, sauf une scène...
00:58:13 Il n'y a pas d'émotion.
00:58:14 Il n'y a pas d'émotion, mais il y a une scène formidable où l'ancienne critique, ou la critique...
00:58:18 Je trouve que c'est la scène que j'ai préférée.
00:58:20 C'est la scène où, une fois de plus, on se retrouve.
00:58:22 C'est la scène la plus belle du film.
00:58:23 C'est quand il va voir la critique qu'il a toujours su cru et qui lui dit "c'est terminé".
00:58:27 Et là, il y a de l'émotion.
00:58:29 Et il y a aussi de l'émotion quand il donne un pourboire...
00:58:32 Avant de se suicider.
00:58:33 C'est les deux scènes, je trouve.
00:58:35 Ce sont les scènes où il est...
00:58:37 Mais on est français en disant ça.
00:58:38 Ce sont les scènes où il est très fort, à présent.
00:58:41 Oui, mais on est français en disant ça. C'est un regard presque français sur un film.
00:58:44 Oui, mais le film n'a pas marché aux Etats-Unis.
00:58:46 Donc, il y a un truc.
00:58:48 Et je pense que le brio extraordinaire de Damien Chazelle, "Le béton en sel",
00:58:53 a tout emporté et a dévoré le film.
00:58:57 Bon, il y a l'actualité.
00:58:59 On va y revenir tout de suite, notamment ce qui se passe à Angers.
00:59:01 Simplement, un mot, parce qu'il était souvent en France.
00:59:04 Brad Pitt, Brad et Angelina Gagné, "Miraval", vous en avez parlé en hélicoptère
00:59:08 quand ils étaient encore mariés, avec les enfants, les nounous.
00:59:10 Tout le tremblement.
00:59:11 Et ça ne plaisait pas beaucoup aux habitants des alentours.
00:59:13 Ce côté apocalypse nao dans les terres paisibles et reculées de Provence.
00:59:16 Brad revient régulièrement depuis qu'ils se sont séparés,
00:59:19 et qu'Angelina a vendu ses parts à un Russe sans le prévenir.
00:59:22 Ce qui envenime encore la procédure de divorce.
00:59:24 Il n'envisage aucunement de se retirer, car il est profondément attaché à "Miraval".
00:59:27 Il y a d'ailleurs investi des sommes considérables pour en faire une exploitation agricole florissante,
00:59:32 productrice d'un vin rosé excellent, qui se vend dans le monde entier,
00:59:35 et dont il a lui-même dessiné les bouteilles et les étiquettes rondes.
00:59:38 Et les studios aussi, les studios d'enregistrement, qu'il a relancés complètement.
00:59:42 Non mais, il a beaucoup de centres d'intérêt,
00:59:45 et je pense, pour répondre juste une seconde à votre première question,
00:59:50 je pense qu'il a une autre vie, qu'il s'est ménagé une autre vie,
00:59:54 et que c'est pour ça qu'il est aussi tellement secret, et qu'on sait peu de choses sur lui,
00:59:59 c'est qu'il la protège énormément.
01:00:01 Merci en tout cas d'être avec nous, on va en reparler tout à l'heure.
01:00:05 L'actualité, je l'ai dit, vous suivez évidemment l'actualité, forcément.
01:00:09 Oui, bien sûr, je suis comme tout le monde.
01:00:12 Je vous regarde d'ailleurs, souvent.
01:00:14 C'est gentil.
01:00:15 Je vous l'ai dit, je vous ai envoyé des messages.
01:00:17 C'est vrai.
01:00:18 Je vous regarde, mais je regarde essentiellement l'actualité.
01:00:22 Oui, bon, il se trouve que vous avez été au cœur du pouvoir longtemps.
01:00:25 Au cœur, non, j'étais dans les marges périphériques.
01:00:28 Vous avez un rapport de psychologie, forcément, sur ceux qui gouvernent.
01:00:32 Vous avez été proche de quelqu'un qui a gouverné la France,
01:00:35 et qui a réussi précisément à unir les Français.
01:00:40 La période Mitterrand, avec plein de...
01:00:43 Pourtant, ce n'était pas gagné pour François Mitterrand quand il arrive en 80.
01:00:46 J'étais dans le bain dès l'enfance,
01:00:48 puisque mon père était le plus proche, je pense,
01:00:53 de tous ceux qui ont été proches de François Mitterrand.
01:00:55 Il le voyait quasiment tous les jours.
01:00:57 C'était l'idole de sa vie.
01:00:59 Il parlait de François tout le temps.
01:01:02 Et donc, mon enfance, c'était la statue du commandeur.
01:01:05 Moi, j'ai eu toutes les années les plus difficiles,
01:01:08 les années de l'affaire de l'Observatoire, tous ces trucs-là.
01:01:11 Et à Chanson de Saïd, qui était un lycée bourgeois,
01:01:14 François Mitterrand était uni.
01:01:16 Donc, enfant, on se bagarrait avec mes frères à la récréation pour le défendre.
01:01:20 Donc, il est...
01:01:21 Mais ce n'est pas là que je voulais vous emmener.
01:01:23 Oui, mais emmenez-moi où vous voulez, de toute façon, je vous suivrai.
01:01:25 Oui, bien sûr.
01:01:26 [Rires]
01:01:28 Vous êtes gentil.
01:01:30 Non, c'est pas là que je voulais vous emmener.
01:01:33 Je voulais vous emmener sur le rapport, sur le regard que vous portez sur la présidence.
01:01:41 François Mitterrand incarnait la présidence d'une manière...
01:01:45 On peut ne pas aimer François Mitterrand.
01:01:48 Il y a plein de raisons de ne pas l'aimer, de le critiquer, de le combattre.
01:01:51 Mais on ne peut pas nier qu'il incarnait l'idée de la présidence.
01:01:54 Alors, est-ce que c'est...
01:01:55 Quand François Mitterrand dit "Je suis le dernier des grands présidents",
01:01:58 après, ce seront des comptables. Je ne sais pas si c'est une phrase vraie ou pas qu'il a dite, etc.
01:02:02 Mais est-ce que tout simplement ce n'est plus possible, selon vous ?
01:02:05 Si, c'est possible.
01:02:06 Et quel regard vous portez sur la présidence Macron ?
01:02:09 D'abord, il y a un premier problème, c'est qu'il n'y a plus autant de gens brillants pour faire de la politique.
01:02:16 Pourquoi ? Parce qu'on gagne plus d'argent en faisant des affaires,
01:02:20 on a moins de juges qui vous tombent sur le rable.
01:02:23 C'est-à-dire que c'est un métier épouvantable, vraiment dangereux et épouvantable,
01:02:28 qui détruit la vie familiale, qui détruit tout.
01:02:31 Les gens les plus brillants, il y en a dans la politique, mais moins qu'avant, ils sont ailleurs.
01:02:38 On présente des émissions de télé, c'est ce que vous voulez dire.
01:02:40 Comment ?
01:02:41 Non, rien.
01:02:42 Non, il y en a moins. Donc, est-ce que c'est...
01:02:45 Ils sont chroniqueurs.
01:02:46 Ils sont chroniqueurs à la TV.
01:02:47 Ils sont chroniqueurs.
01:02:48 Ils sont chroniqueurs.
01:02:49 Ne dis pas à mon père qu'il est chroniqueur.
01:02:52 Il est chroniqueur sur ses news.
01:02:55 Non, mais ça c'est vrai.
01:02:57 Donc, il n'y en aura plus parce que plus personne n'aura affaire à la politique.
01:03:00 Si, il y en aura, parce que quand même le désir de pouvoir, l'excitation.
01:03:04 Et puis, il y a aussi des gens qui sont portés par le désir de servir leurs concitoyens quand même.
01:03:09 Tout le monde n'est pas...
01:03:10 Manifestement, vous ne voulez pas répondre à ma question sur le regard que vous portez.
01:03:13 Je peux vous comprendre.
01:03:14 Vous n'avez pas envie de dire des choses peut-être désagréables ou pas sur la présidence Macron.
01:03:17 Je n'ai plus envie, ça.
01:03:19 Je n'ai plus envie et je n'ai pas envie de dire du mal.
01:03:22 Je n'ai plus envie de dire du mal les hommes politiques.
01:03:25 D'abord, parce que même si je trouve qu'ils sont inférieurs aujourd'hui, pas tous,
01:03:30 mais la plupart d'entre eux à ce qu'on pourrait attendre d'eux,
01:03:33 ils font quand même encore un travail horriblement difficile.
01:03:37 Je vous regarde à l'écran.
01:03:40 Je vous regarde et je découvre votre casquette sur ce plateau.
01:03:44 Et je vois que vous ressemblez de plus en plus à François Mitterrand.
01:03:47 Oui, c'est vrai, je lui ressemble.
01:03:48 Et je m'aperçois d'ailleurs très souvent dans certaines expressions.
01:03:51 Je ne suis pas un fanatique de me regarder à la télévision, mais de temps en temps, je regarde.
01:03:55 Je m'aperçois que j'ai des gestes comme lui.
01:03:58 Par exemple, je fais toujours ça avec mes mains.
01:04:00 Alors ça, c'est le geste emblématique, celui-là.
01:04:03 Et le geste emblématique.
01:04:04 Je n'ai pas copié, c'est comme ça.
01:04:07 Et alors, vous allez dire que je suis très, très orgueilleux.
01:04:10 Mais non, je ne suis pas orgueilleux ni vaniteux, non.
01:04:13 Mais je sais que dans beaucoup de domaines, j'ai les mêmes réactions que lui.
01:04:17 Et je sais aussi que dans beaucoup de domaines, j'ai des intérêts qui sont proches de ceux qu'il avait.
01:04:23 Et ça, je me rends compte de plus en plus avec le temps qui passe.
01:04:27 Mais quel type d'intérêt, par exemple ?
01:04:29 Je ne sais pas, la littérature, par exemple.
01:04:31 La littérature.
01:04:33 Et puis, la vie comme elle va.
01:04:36 Je ne sais pas si vous vous rappelez ce qu'il avait dit qui était extraordinaire à la fin de sa vie,
01:04:40 quand il a dit « je crois aux forces de l'esprit ».
01:04:42 C'est quand même formidable, sa dernière interview.
01:04:45 Je ne sais pas si vous vous souvenez de ça, d'ailleurs.
01:04:47 Ce n'est pas une interview, d'ailleurs.
01:04:49 C'était le 31 décembre 1994.
01:04:52 Et après, il y avait deux présentateurs, un homme et une femme, très bien d'ailleurs.
01:04:59 Et ils sont restés silencieux, ce qui est très rare.
01:05:03 Ils sont restés silencieux pendant, je ne sais pas, 20 secondes.
01:05:06 Tellement ils avaient été frappés par cette déclaration, comme ça, tellement fort.
01:05:11 Et il a dit aussi, Monseigne me l'a dit aussi, la vie est plus forte que tout.
01:05:20 C'est-à-dire qu'il se passe toujours des choses nouvelles, inattendues, intéressantes.
01:05:25 Tout l'intéressait.
01:05:27 Alors, moi j'avais des relations compliquées avec lui.
01:05:29 Et il était très dur avec moi.
01:05:31 Sauf à la fin, tout à la fin, où il a été absolument d'une gentillesse incroyable, inattendue pour moi.
01:05:37 Autrement, il était très dur.
01:05:39 Alors, vous allez croire que c'est un effet de la vanité.
01:05:43 Peut-être parce que je lui ressemblais un peu.
01:05:46 Et donc, il était, de tous les enfants et neveux, peut-être que c'était celui qui était le plus proche de lui, d'une certaine manière,
01:05:56 qui lui était le plus insupportable.
01:05:59 Et c'est pas bien de dire ça, mais pourtant c'est ce que je pense.
01:06:05 Vous portez une casquette ?
01:06:07 Oui, je porte une casquette.
01:06:09 Oui, je porte une casquette, parce que je suis malade.
01:06:12 Donc, j'ai pas envie qu'on voit que je suis malade.
01:06:15 Donc, je suis un peu moins malade quand j'ai ma casquette.
01:06:18 Voilà.
01:06:20 Mais c'est pas un signe d'impolitesse à votre égard, ni à l'égard de vos invités ou de vos chroniquaires.
01:06:25 C'est juste...
01:06:27 Il y a un exemple formidable aujourd'hui, c'est ce que fait Florent Pagny.
01:06:34 Je trouve formidable ce garçon.
01:06:37 D'abord, comme artiste, je trouve quelqu'un de très remarquable.
01:06:41 Et je trouve formidable qu'il dise les choses et qu'il place son combat comme il le fait.
01:06:48 Comme je trouve formidable aussi que le patron de Publicis ait dit...
01:06:53 Il faut en parler, il faut être à l'intérieur. Dans une affaire, il faut en parler, etc.
01:06:57 Je les comprends très bien, je les juge d'une manière très positive, personnellement.
01:07:02 Mais moi, en face de moi, devant ma glace, le look chimio, non, je n'en veux pas.
01:07:09 C'est tout.
01:07:11 Et c'est quelque chose qui s'est déclenché il y a quelques semaines.
01:07:13 C'est quelque chose qui s'est déclenché il y a trois mois, oui.
01:07:16 Le combat est rude.
01:07:19 Ah oui, oui. Tout le monde le sait. Tout le monde sait que c'est un combat qui est très rude.
01:07:22 Mais voilà, il n'y a pas d'autre solution, c'est marche ou crève.
01:07:26 On me dit que j'ai beaucoup de courage, mais je ne me dis pas de courage.
01:07:32 Il y a du monde qu'on peut faire, marche ou crève.
01:07:34 Si on aime la vie, on continue.
01:07:36 Alors, ça a un énorme avantage, c'est que quand même ça replace les choses un peu en perspective.
01:07:42 Et il y a des tas de choses qu'on ne veut plus faire, du temps qu'on ne veut plus perdre.
01:07:47 Et en même temps, tout devient plus aigu.
01:07:52 En fait, la vie devient encore peut-être plus intéressante au moment où on pense qu'elle est menacée.
01:07:58 Mais bon, rien de plus.
01:08:00 Et en même temps, je suis très heureux d'avoir pu terminer le bras d'Attent,
01:08:05 parce qu'en vérité, ce livre qui est une déclaration d'amitié à quelqu'un que je ne connais pas,
01:08:11 mais qui m'a rappelé des gens que j'ai rencontrés dans ma vie quand même, des vrais garçons.
01:08:16 Moi, je suis hétéro-friendly.
01:08:19 J'aime beaucoup les vrais garçons, les types qui sont comme ça fiables, gentils, solides,
01:08:25 qui sont fidèles, qui restent avec vous.
01:08:29 Et donc, je suis très content d'avoir eu le temps de finir ce livre,
01:08:34 parce que ce livre, en fait, je ne vais pas faire l'article, mais je le fais quand même.
01:08:39 C'est un livre qui est plus profond qu'il n'y paraît.
01:08:42 Alors, je lis. Je lis une journaliste qui dit,
01:08:45 « Ah, on voit qu'il a écrit ce livre avec une documentaliste. »
01:08:48 Ça fait 40 ans que je fais des films, des émissions de genre de cinéma,
01:08:51 je n'ai pas besoin de documentaliste.
01:08:52 J'écris un livre sur quelqu'un qui m'est proche et qui me donne un exemple.
01:08:56 - Oui, et puis, il y a chez vous un style reconnaissable dans l'écriture, une qualité littéraire.
01:09:02 - Moi, je l'ai cultivé.
01:09:03 - Mais c'est vrai, il y a une qualité littéraire que vous...
01:09:05 - J'aime beaucoup raconter des histoires.
01:09:07 - Voilà.
01:09:08 - Là, toute la série...
01:09:09 - Une histoire qui nous récite.
01:09:10 - Oui, mais toute la série de portraits que vous faisiez dans les grands de stars,
01:09:14 je ne sais pas si c'était sur France 2 ou sur France 3...
01:09:16 - Plusieurs chaînes, oui.
01:09:17 - Plusieurs chaînes.
01:09:18 Une forme de lyrisme également, d'émotion que vous faites naître,
01:09:22 à la fois avec la plume, mais aussi avec le ton de voix que vous aviez.
01:09:26 - Je me souviens, pardon, de « Lettres d'amour » en Somalie,
01:09:28 moi, qui m'a marqué profondément et intimement.
01:09:31 Et je me demandais d'ailleurs, est-ce que vous pourriez faire, à partir de ce livre,
01:09:36 le même exercice ? Parce que je le verrais bien à partir de ce livre.
01:09:39 - À partir de Brad ?
01:09:40 - Oui.
01:09:42 Je pense que le livre suffit.
01:09:45 Je pense que l'apparition cinématographique de Brad est finalement trop puissante.
01:09:51 Et donc, le texte de Fredo serait plus faible que ses apparitions.
01:10:00 En revanche, la Somalie, qui était un pays malheureux, martyrisé,
01:10:04 dans une situation épouvantable, là, je pouvais ajouter un certain nombre de clés
01:10:10 ou un certain nombre de domaines.
01:10:11 Mais j'ai fait beaucoup de choses comme ça.
01:10:13 Il y a beaucoup de portraits que j'ai faits.
01:10:15 Récemment, par exemple, il y a deux ans, j'ai fait un portrait de Lana Turner,
01:10:19 qui était une des grandes stars américaines.
01:10:21 Et c'était très, très personnel.
01:10:24 En fait, c'est quasiment une lettre que j'écris à ma mère.
01:10:26 C'est-à-dire que tous ces textes-là, si, quand Pascal me fait des compliments
01:10:32 qui me touchent beaucoup, s'il y a une part de vérité dans ce que je faisais
01:10:38 dans ces portraits, c'est parce que c'est ma vérité.
01:10:41 C'est-à-dire que je parlais de gens qui m'appartenaient.
01:10:44 Et ce qui est fascinant avec les grands mythes du cinéma, comme Brad,
01:10:49 c'est qu'ils appartiennent à notre vie et nous, on ne leur appartient pas.
01:10:53 On ne sait même pas qui on est.
01:10:55 Mais ils sont dans notre vie puisqu'ils restent.
01:10:58 Et ils sont là pour toujours.
01:11:00 Et il n'y en a pas beaucoup qui sont capables de faire ça.
01:11:03 Quelques-unes des grandes stars des années 30, quelques-uns des grands héros
01:11:08 du cinéma romanesque des années 50, Belmondo à ses débuts,
01:11:12 ou Delon à ses débuts, mais il n'y en a pas beaucoup d'autres.
01:11:15 Et une fois qu'ils sont là, ils ne partent plus.
01:11:18 - Quelques chanteurs aussi, forcément.
01:11:20 Mais vous appartenez aussi à une génération de gens qui ont fait de la télé
01:11:24 avec énormément de talent et de culture.
01:11:27 Et aujourd'hui, c'est un peu parfois étiolé dans le monde du cinéma.
01:11:32 C'est étiolé dans le monde de la télévision.
01:11:35 Vous, Bernard Pivot, Jacques Chancel, vous qui êtes plus jeune qu'eux.
01:11:39 - C'est parce qu'il y a une profusion aussi.
01:11:41 Il y a une telle profusion.
01:11:43 - Vous parlez de Lana Turner.
01:11:45 Je ne pense pas qu'il y a un gosse qui sait aujourd'hui qui est Lana Turner.
01:11:48 - Personne ne sait qui est Lana Turner.
01:11:50 - Oui, je suis d'accord avec vous.
01:11:52 Mais Lana Turner n'était pas la génération de Philippe ni la mienne.
01:11:54 Mais nous savions qui était Lana Turner.
01:11:56 Nous savions qui était Louis Jouvet.
01:11:58 - Le paradoxe, c'est que c'était une émission qui a très bien marché.
01:12:01 Donc, il y a beaucoup de gens qui ont découvert Lana Turner
01:12:04 avec le côté romanesque que ça avait.
01:12:07 - On va être avec Jacques Vendrou dans un instant.
01:12:10 Aujourd'hui, nous ne sommes qu'avec des familles ou des neveux
01:12:15 de genre de président de la République.
01:12:17 C'était un concept que nous avions mis en place.
01:12:20 - Oui, Mazarine.
01:12:22 - Vous la voyez toujours, Mazarine ?
01:12:24 - Oui, je la vois.
01:12:25 - C'est vrai ? Vous êtes proche d'elle ?
01:12:27 - Je ne suis pas vraiment proche d'elle
01:12:29 parce qu'elle a une très forte personnalité.
01:12:31 Elle est assez, je crois, souvent assez critique en ce qui me concerne.
01:12:36 Mais j'ai beaucoup d'affection pour elle.
01:12:39 Elle est très intelligente, très solide.
01:12:42 Elle a hérité de beaucoup de caractéristiques de son père.
01:12:45 Et je l'aime beaucoup.
01:12:48 - Mais c'était compliqué, François Mitterrand, avec ses enfants.
01:12:51 Parce que tu as l'impression que les deux garçons,
01:12:53 leur rapport n'était pas le même qu'avec Mazarine, par exemple.
01:12:55 - Non, mais Mazarine était plus forte.
01:12:58 Et en plus, c'était une fille.
01:13:00 Donc, il avait une relation avec les femmes.
01:13:03 Je trouve que c'était sa fille qui était intimidée, souvent.
01:13:11 Et donc, de séduction intimidée.
01:13:14 Et donc, peut-être qu'avec sa fille, elle avait la même chose.
01:13:16 Et puis, elle est très, très intelligente.
01:13:18 En fait, elle n'avait pas besoin de lui.
01:13:21 Je crois que c'est la chose la plus importante,
01:13:23 c'est qu'elle n'avait pas besoin de lui.
01:13:25 Elle s'était construite.
01:13:27 Et donc, ils étaient dans une entente formidable.
01:13:30 C'est très touchant.
01:13:32 - Mitterrand et les femmes, ce serait un sujet.
01:13:35 C'est dans le livre de Georges-Marc Benhamou,
01:13:37 je crois qu'ils sont chez l'IP, et puis il voit Juliette Binoche.
01:13:39 Il dit aux actrices, il ne faut pas y toucher.
01:13:41 Il faut les regarder de loin, les actrices, surtout pas.
01:13:45 Alors, il adorait le visage magnifique, évidemment, de Juliette Binoche.
01:13:49 Mais les actrices, c'était un danger.
01:13:51 - Ça n'allait pas aussi loin qu'on le disait.
01:13:53 Ma mère disait toujours, ton oncle, c'est un gratteur de mandoline.
01:13:56 Et je trouve que c'était très juste.
01:14:00 - Pardonnez-moi de dire ça comme ça.
01:14:02 Il y a ceux qui draguent et ceux qui baisent, c'est ce que je voulais dire.
01:14:04 C'est très vulgaire et très trivial.
01:14:07 Et lui, c'était un dragueur, c'est ce que vous voulez dire, un charmeur.
01:14:11 - Oui, un charmeur.
01:14:12 - Un charmeur.
01:14:14 - Un charmeur.
01:14:15 - Oui, un charmeur.
01:14:17 Jacques Vendredi est un charmeur à sa manière.
01:14:20 Générique, nous partons avec Jacques.
01:14:22 Générique, nous partons avec Jacques.
01:14:27 Générique, nous partons avec Jacques.
01:14:32 - Je ne sais pas si vous nous suivez tous les vendredis,
01:14:34 mais Jacques Vendroux, c'est un concept pour une chaîne d'info qui n'existe nulle part dans le monde.
01:14:39 Je vous le dis comme je le pense.
01:14:41 Il était au Qatar, ça avait tellement bien marché, les gens étaient heureux de le voir.
01:14:44 Je lui ai dit, Jacques, viens nous voir, mais tu fais ce que tu veux, bien évidemment.
01:14:48 Je ne sais jamais où il est le vendredi.
01:14:50 Seul Marine Lanson l'est et là, manifestement, il est à Roland-Garros,
01:14:54 mais j'ai l'impression qu'il est un peu en avance.
01:14:56 Jacques, bonjour. Pourquoi êtes-vous à Roland-Garros ?
01:14:59 - Parce qu'aujourd'hui, Pascal, c'est le début de la préparation du cours central avec la Terre battue,
01:15:07 qui est l'une des plus belles terres battues du monde.
01:15:10 Donc, il y a beaucoup de collaborateurs de Gilles Moreton,
01:15:13 beaucoup d'ouvriers qui sont en train de préparer ce central.
01:15:17 Ils ont fermé le central parce qu'il y avait beaucoup de travaux pendant la durée de l'émission.
01:15:22 Ils ont arrêté, par exemple, le nettoyage de toutes les tribunes.
01:15:25 Ils m'ont apporté très gentiment, regardez, c'est la Terre battue, elle est là,
01:15:29 elle est là, elle est là, elle est là, elle est là, elle est là, elle est là,
01:15:32 elle est dans ma main et puis ils m'ont montré, ils m'ont donné la balle officielle Roland-Garros 2023,
01:15:40 Pascal, regardez, 2023.
01:15:43 Donc, c'est aujourd'hui, nous sommes exactement à 37 jours de Roland-Garros.
01:15:48 C'est l'un des plus grands tournois du monde.
01:15:51 Et comme c'est un petit événement en interne à la Fédération française de tennis,
01:15:55 eh bien, j'ai voulu associer votre émission et vous dire que tout est prêt.
01:16:00 Et puis surtout, tout ce qui est important au-delà du tournoi de Roland-Garros,
01:16:05 c'est le 40e anniversaire de la victoire de Yannick Noah.
01:16:09 Ça, il ne faut pas l'oublier. Il va y avoir plein de fêtes, plein de fêtes.
01:16:13 C'est ce que j'allais vous dire. Et ce qui est terrible pour le tennis français,
01:16:15 vous voyez, 40 ans viennent de se passer. Il y a quatre Grands Chelèmes par an.
01:16:19 Donc, 40 par 4, ça fait 160 tournois. 160 tournois depuis 1983.
01:16:25 Il n'y a pas un Français qui a gagné un tournoi du Grand Chelème.
01:16:28 C'est-à-dire que nous n'avons plus gagné un tournoi du Grand Chelème depuis 83.
01:16:32 Nous n'avons plus gagné le Tour de France. Pourquoi ? Parce qu'on n'est pas très bons.
01:16:35 Oui, en double. Mais je parle masculin, bien sûr. Bon, chez les hommes.
01:16:40 Nous n'avons plus gagné le Tour de France depuis 1985.
01:16:45 Et c'était Bernard Hinault. Et nous n'avons pas gagné non plus l'Eurovision depuis 77
01:16:50 avec Marie Myriam. C'est les trois trucs, si vous voulez.
01:16:53 On a trois trucs où on court et chaque année, on dit "ah, est-ce que l'Eurovision, on va gagner ?
01:16:58 Ah, est-ce qu'il y a un Français qui va gagner ?"
01:17:00 Est-ce qu'ils vous ont donné une raquette, Jacques ?
01:17:04 Non, non, je n'ai pas.
01:17:05 Moi, je voudrais que vous fassiez un petit service sur la terre de Roland Garros.
01:17:08 Non, parce que je vais vous dire, il ne faut pas aller sur le cours central.
01:17:11 Parce que si vous voulez, le cours central, la terre battue, eh bien on la prépare.
01:17:17 On n'a pas le droit de marcher. En revanche, pour nous, ils ont mis le filet.
01:17:20 Ils ont mis la table, ils ont mis la chaise d'arbitre.
01:17:23 Et donc, il faut savoir que le tournoi de Roland Garros,
01:17:26 il est reproduit dans 180 pays au monde, comme la finale du monde en Argentine.
01:17:32 Donc, ils m'ont même offert la tenue, regardez.
01:17:34 Non, mais vous êtes magnifique.
01:17:36 Et puis, ça permet d'aller l'après-midi.
01:17:38 Il n'y a plus de réunion l'après-midi, entre le 15 mai et le 30 mai.
01:17:42 Je n'ai pas peur de vous pour la finale.
01:17:43 Oui.
01:17:44 Désolé. En revanche, c'est d'accord, vous pouvez être ramasseur de balles pour la finale.
01:17:48 C'est pas mal, non ?
01:17:50 Mais je me souviens de la finale contre Wielander.
01:17:53 Je me souviens où je l'ai vue en 83.
01:17:55 Il faisait un très grand soleil, il faisait chaud.
01:17:57 Et c'est des souvenirs.
01:17:59 Ils ont révisé le bac.
01:18:01 À l'époque, ils auront passé le bac, monsieur.
01:18:03 Et ils auront révisé le bac, si vous voulez, à Roland Garros.
01:18:06 Bon, restez avec nous.
01:18:07 On vous dira au revoir tout à l'heure.
01:18:09 Audrey Bertheau, et après, on va voir Philippe Labraud et on va voir Brigitte Millot.
01:18:13 C'est à vous, Audrey.
01:18:14 Elisabeth Borne est dans un supermarché ce matin en Neu-et-Loire.
01:18:20 Il s'agit d'un déplacement lié au pouvoir d'achat.
01:18:23 Elle échange en ce moment avec le personnel et les clients.
01:18:26 Elisabeth Borne qui est avec Olivia Grégoire,
01:18:29 ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises,
01:18:31 du commerce, de l'artisanat et du tourisme.
01:18:34 Les secouristes italiens ont annoncé avoir récupéré les corps des trois disparus près de Tignes.
01:18:39 Hier après-midi, une avalanche a eu lieu à la pointe de la Gaulette,
01:18:42 à la frontière franco-italienne.
01:18:44 Trois personnes âgées de 37, 39 et 44 ans avaient disparu.
01:18:48 Seul le guide qui les a accompagnés a survécu.
01:18:50 Il était actuellement hospitalisé.
01:18:52 Enfin aux Etats-Unis, un jeune homme de 21 ans a été arrêté dans l'enquête sur la fuite de documents confidentiels.
01:18:57 L'arrestation, vous le voyez, a été filmée en direct par les télévisions américaines.
01:19:01 Il s'appelle Jack Texera, il est employé de la gare nationale aérienne.
01:19:05 Il pourrait comparaître aujourd'hui devant un tribunal du Massachusetts.
01:19:08 Comme tous les samedis à 10h sur CNews, demain, bonjour docteur Millot.
01:19:12 Brigitte nous explique qu'il serait possible de rajeunir son cerveau jusqu'à 90 ans et plus.
01:19:18 Je vais vous envoyer chez Brigitte.
01:19:20 Ecoutez là, l'espoir.
01:19:22 On dit qu'un cerveau humain est mature vers 24-25 ans.
01:19:27 D'accord.
01:19:28 Donc à partir de 24-25 ans, ça décline ?
01:19:31 À partir de 24-25 ans, on dit qu'entre la maturité du cerveau et la fin de la vie,
01:19:37 on perd à peu près 10% de ses neurones.
01:19:39 Enfin 10% de 100 milliards, il en reste beaucoup quand même.
01:19:42 Mais surtout, la bonne nouvelle, c'est que depuis quelque temps, avant,
01:19:46 en tout cas à mon époque, on disait neurones perdus, neurones foutus.
01:19:50 Ce qu'on perdait, on ne le perdait.
01:19:52 Ce qu'on perdait, on ne récupérait plus.
01:19:53 Et maintenant, depuis quelques années, on sait qu'on pourrait régénérer,
01:19:57 et ce, quel que soit l'âge, fabriquer des nouveaux neurones, ce qu'on appelle la neurogenèse.
01:20:05 Bon, écoutez, ça c'est une bonne nouvelle.
01:20:08 Et puis l'essentiel chez Labraud, comme tous les dimanches, ce sera dimanche 16 avril,
01:20:13 Philippe recevra le chef Yannick Allénaud, que vous connaissez bien sûr,
01:20:17 qui viendra parler de cuisine, de tradition, mais aussi de son fils Antoine,
01:20:21 évidemment fauché à 24 ans par un individu en délit de fuite en plein Paris.
01:20:25 C'était le 8 mai 2022, et on en a beaucoup parlé sur cette antenne.
01:20:28 Écoutez Yannick Allénaud.
01:20:30 Je pense qu'il faut qu'on ouvre la chaîne des responsabilités à chaque fois qu'il y en a un qui part.
01:20:35 Vous vous rendez compte, si on fait l'addition de tout ça,
01:20:37 c'est comme si six herbus s'écrasaient tous les ans et des enfants dedans.
01:20:40 Donc il faut peut-être qu'on s'en parle et qu'on voit comment on peut faire de la prévaction
01:20:45 en disant "écoutez, regardons comment...".
01:20:48 Vous voyez, aujourd'hui, on est capable de brider des trottinettes.
01:20:52 Pourquoi une voiture de sport qui a tué Antoine n'est pas bridée en ville ?
01:20:57 Enfin, je veux dire, c'est pas un circuit.
01:20:59 La bridation, encore une fois, je veux pas quelque chose de liberticide,
01:21:02 mais simplement essayons de voir comment les outils aujourd'hui peuvent évoluer
01:21:05 pour éviter ce genre de drame.
01:21:07 Un téléphone, on peut pas le démarrer si on met pas son pouce ou son visage.
01:21:11 Est-ce qu'une voiture demain ne pourrait ne répondre qu'à son propriétaire
01:21:14 qui, lui, est conscient de ce qu'il fait ?
01:21:16 Est-ce qu'aujourd'hui, l'intelligence artificielle pourrait pas nous aider
01:21:19 à faire dérouter les voitures pendant le moment où les gamins sortent de l'école ?
01:21:22 Moi, l'autre fois, rue de Grenelle, je me suis posé là, j'ai regardé les voitures passer.
01:21:26 J'étais un peu comme ça, j'avais du temps, j'ai dit "mais qu'est-ce qui se passe ?"
01:21:29 C'est une route toute droite, il y a une école primaire.
01:21:33 Si je faisais le calcul, les gens ne passent pas à 30, c'est pas vrai.
01:21:37 Et même jusqu'à la sortie de l'école.
01:21:39 Donc un moment d'inattention, c'est terminé.
01:21:41 Il a évidemment raison Yannick Halenau.
01:21:46 Je vais remercier Jacques Vendroux, l'embrasser tendrement.
01:21:49 Simplement rajouter Pascal, 20 secondes, le samedi 27 mai.
01:21:56 C'est très important.
01:21:57 C'est la journée, c'est la première fois à partir de maintenant,
01:22:00 et pour l'éternité, journée Yannick Noah consacrée aux enfants
01:22:05 et c'est reversé aux oeuvres caritatives.
01:22:07 Samedi 27 mai, à partir de maintenant, c'était dans "Une autre vie",
01:22:11 la journée des belles libertés, maintenant c'est la journée Yannick Noah.
01:22:14 Merci.
01:22:15 Vous étiez au Sud-Central le jour où Yannick a gagné, Yannick Noah a gagné, en 1983, non ?
01:22:20 Non.
01:22:21 Non.
01:22:22 Pour vous, c'est plutôt football.
01:22:23 Je vais remercier vraiment grandement Frédéric Mitterrand.
01:22:25 Frédéric, c'est un plaisir.
01:22:26 Oui, c'était un plaisir.
01:22:27 Non, mais c'était un plaisir de vous écouter.
01:22:29 Non, mais c'était un plaisir d'être chez vous.
01:22:31 De raconter votre livre, mais autre chose aussi,
01:22:35 et c'est toujours un plaisir de vous recevoir.
01:22:37 Je reviendrai quand vous voudrez.
01:22:38 Écoutez, à chaque fois que vous venez, on aime vous écouter.
01:22:41 Vous êtes gentil.
01:22:42 Merci à vous.
01:22:44 Vous voulez dire que faut que je m'en aille là maintenant ?
01:22:45 Non, parce qu'on va se dire au revoir.
01:22:47 On va partir ensemble.
01:22:48 On va tous partir ensemble.
01:22:49 Vous avez parlé tout à l'heure de Florent Pagny,
01:22:52 je pense également à Charles Miettry, qui nous écoute tous les matins régulièrement
01:22:56 et qui a parlé de la maladie de Charcot.
01:22:59 C'est terrible.
01:23:00 Dont il souffre et qui a témoigné aussi.
01:23:02 Et évidemment, il y a une utilité au témoignage.
01:23:06 Donc, je l'embrasse aussi, Charles Miettry.
01:23:10 C'est vendredi, donc je remercie tout le service programmation qui est avec nous toute la semaine,
01:23:15 et notamment Nicolas Nissim, mais également Jacques Sanchez,
01:23:19 Magda qui est avec nous, Marine Carballet, qui est là.
01:23:24 La réalisation aujourd'hui, c'était Audrey Misiraca.
01:23:26 À la vision, c'était Marie Janoska.
01:23:28 Merci à Nils qui était au son, Nils Top, et il porte bien son nom.
01:23:33 Marine Lanson, bien sûr.
01:23:34 Marine qui, ce matin, a été très en forme.
01:23:38 Et Florian Doré, très en forme également.
01:23:41 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:23:43 Jean-Marc Morandini, dans une seconde.
01:23:45 Rendez-vous lundi, et ce soir, à l'heure des pros, ce sera Julien Pasquet.
01:23:49 Merci.
01:23:50 Merci à vous.
01:23:51 Merci à vous.