L'Heure des Pros du 14/03/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Paris, la Tour Eiffel, le Louvre, les Champs-Élysées,
00:00:08 Paris, les rats, les surmulots, les ratatouilles,
00:00:13 Paris, les senteurs, les parfums, les effluves.
00:00:17 Bienvenue dans la capitale.
00:00:20 Bienvenue à Paris.
00:00:22 Je suis très fier de vous présenter Ville aux Lumières.
00:00:26 Vous voulez une baguette, mon ami ?
00:00:29 Do you know Madame Hidalgo ?
00:00:32 Paris ! Anne, ma soeur Anne, ne sent-tu rien venir ?
00:00:37 Il y avait des embouteillages, il y avait des pistes cyclables,
00:00:40 il y avait la crasse, il y a désormais le pourri,
00:00:43 l'avarié, le croupi.
00:00:45 I'm sorry, where is the airport Charles de Gaulle ?
00:00:49 Chère Anne Hidalgo, ne changez rien.
00:00:52 Merci pour ce moment.
00:00:54 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:00:57 La réforme des retraites.
00:01:01 Laurent Berger a annoncé ce matin sur RTL un rassemblement jeudi
00:01:04 devant l'Assemblée nationale,
00:01:06 jour où la réforme devrait être votée par les parlementaires.
00:01:08 Nous irons devant l'Assemblée pour s'exprimer,
00:01:11 indiquer de l'aideur syndicale,
00:01:13 alors qu'hier Emmanuel Macron a appelé à la responsabilité
00:01:16 des oppositions.
00:01:18 C'est le jour J pour les franciliens qui possèdent un passe Navigo.
00:01:21 À partir d'aujourd'hui, vous pouvez faire une demande
00:01:23 de remboursement de votre forfait,
00:01:25 une promesse de la présidente de la région Valérie Pécresse
00:01:28 à cause de la dégradation du service dans les transports.
00:01:31 Pour faire cette demande, il suffit de se connecter
00:01:33 sur votre espace personnel, Île-de-France Mobilité.
00:01:37 Et puis la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques
00:01:39 cette nuit, c'est ce qu'a annoncé Séoul au lendemain
00:01:42 du coup d'envoi des plus importantes manoeuvres
00:01:44 conjointes avec les Etats-Unis depuis cinq ans.
00:01:46 Les missiles ont été tirés en direction de la mer de l'Est.
00:01:50 Quel monde, quelle époque.
00:01:52 Charlotte Dornelas, bonjour.
00:01:53 José-Passe-Escaron, Laurent Geoffrin, Gauthier Lebrecht et Pierre Griner,
00:01:58 vous êtes maire de Kiev-Rechens dans le Nord
00:02:01 et vous êtes venu parce que vous avez démissionné
00:02:04 de votre petite ville, 6 000 habitants.
00:02:05 Vous nous direz pourquoi tout à l'heure,
00:02:07 mais pour résumer, pour aller très vite,
00:02:09 il y avait un rodéo sauvage chez vous.
00:02:13 La police municipale a intercepté celui qui était le responsable.
00:02:19 Il n'est pas assez en comparution immédiate ?
00:02:22 Le procureur a reçu et avait l'opportunité des poursuites
00:02:25 et a dit clairement qu'il y avait un rappel à la loi
00:02:28 et une restitution de la moto.
00:02:29 Voilà, donc les policiers lui avaient piqué sa moto.
00:02:33 Les policiers ont été obligés de lui rendre sa moto.
00:02:36 Le procureur a dit "rappel à la loi".
00:02:38 Donc du coup, vous avez dit "moi, je démissionne,
00:02:40 j'en ai ras le bol, je vous laisse à vos affaires".
00:02:44 Et le préfet a accepté votre démission ?
00:02:46 Non, pas du tout.
00:02:46 On a des grandes discussions pour l'heure
00:02:48 pour trouver des solutions vis-à-vis de cette situation.
00:02:51 C'est bien parce que ça montre la justice,
00:02:53 comment elle fonctionne en France.
00:02:55 Rappel à la loi, rodéo urbain, etc.
00:02:58 Et vous êtes venu ce matin,
00:02:59 et je vous en remercie d'ailleurs parce que vous êtes venu
00:03:01 qui est Vrechin, c'est près de Valenciennes,
00:03:03 et vous êtes venu spécialement pour nous ce matin.
00:03:06 Je salue Vincent Herouette, qui est là.
00:03:08 Bonjour, vous avez slalomé à travers les poubelles,
00:03:11 les rats, les surmulots, les éboueurs.
00:03:15 Anne Hidalgo soutient, alors elle est très enduyée Anne Hidalgo.
00:03:18 Je rappelle qu'elle est maire de Paris.
00:03:20 Elle soutient cette grève, donc évidemment,
00:03:22 elle préfère l'impact sanitaire, les dangers sanitaires dans cette ville.
00:03:28 Et je pense aux Américains qui viennent nous voir,
00:03:30 "Emily in Paris", qui découvrent notre belle capitale
00:03:35 et qui vont en parler.
00:03:36 Les gens se doivent se dire, mais Paris, la France.
00:03:40 Oui, mais vous voulez interdire la grève, osez-vous.
00:03:42 Je veux par exemple un service minimum.
00:03:45 C'est bête, mais ça peut exister par exemple.
00:03:48 Une manière de diminuer l'impact des grèves.
00:03:51 Eh bien, laissons cela, il n'y a pas de souci.
00:03:55 Je voudrais que cette grève ait lieu pendant les Jeux Olympiques.
00:03:57 Ça serait drôle, ça serait bien.
00:03:59 Le monde entier verrait ça.
00:04:00 Je voudrais vous rappeler que ce n'est pas Anne Hidalgo
00:04:02 qui a déclenché la grève.
00:04:03 Ça n'a rien à voir avec elle.
00:04:05 Mais là, il y a un impact sanitaire.
00:04:07 Parce que vous, vous pensez qu'il ne faut rien faire.
00:04:08 Moi, je pense que c'est difficile d'intervenir.
00:04:11 Mais alors, jusqu'à combien de temps ?
00:04:13 C'est difficile pour Anne Hidalgo,
00:04:15 pour la maire d'ailleurs, d'intervenir au bout de deux jours
00:04:17 en disant "votre grève terminée, on va déblayer".
00:04:20 Deux jours ?
00:04:21 Vous vivez sur la France 1, sur l'Orange aux Français.
00:04:22 Oui, mais justement.
00:04:23 Ça fait un bon moment.
00:04:24 Ce que vous demandez, c'est que la grève n'ait pas d'effet.
00:04:28 C'est ça, votre demande.
00:04:29 Donc, mais à partir de quel...
00:04:31 Pourquoi ils sont en grève ?
00:04:32 Vous savez très bien.
00:04:33 Vous avez fait venir ici un éboueur.
00:04:35 Eh bien, il va venir tout à l'heure d'ailleurs, Ludovic.
00:04:37 Il revient.
00:04:39 Oui, mais peut-être qu'il a raison d'être en grève.
00:04:41 Mais je ne dis pas qu'il n'a pas raison.
00:04:43 Oui, mais s'il est en grève, les poubelles ne seront pas ramassées.
00:04:45 Il faut choisir.
00:04:46 Bon, ben écoutez.
00:04:47 Mais à partir de quand...
00:04:48 C'est là où vous ne choisissez pas.
00:04:49 Juste, pardon, parce qu'il y a quand même une différence, pardonnez-moi, entre faire
00:04:52 la grève et bloquer les endroits qui doivent recevoir les déchets.
00:04:55 Ce n'est pas la même chose.
00:04:56 Vous en êtes d'accord ?
00:04:57 Là, il y a les deux, tout à fait.
00:04:58 Vous en êtes d'accord ?
00:04:59 Absolument.
00:05:00 Voilà, donc ce n'est pas la même chose.
00:05:01 Or, le problème aujourd'hui, c'est bien les blocages.
00:05:03 C'est-à-dire que ce n'est pas simplement un désastre sanitaire, c'est aussi un désastre
00:05:06 environnemental.
00:05:07 Et Mme Hidalgo, qui n'a que l'écologie à la bouche, devrait prendre en compte cet
00:05:10 élément.
00:05:11 Argument.
00:05:12 Quand vous êtes obligé d'enterrer...
00:05:13 Là, ça vous est triste de croire.
00:05:14 Quand vous êtes obligé, Laurent Geoffray, d'enterrer les déchets dans toute cette zone
00:05:21 divisée, etc.
00:05:22 Vous voulez des grèves qui ne dérangent personne.
00:05:23 Vous êtes parisien.
00:05:24 C'est formidable.
00:05:25 Non, je veux des grèves, mais pas de blocages.
00:05:29 C'est la grande différence.
00:05:30 Non, mais il y a une grève.
00:05:31 Je suis sûr que vous, vous êtes d'accord.
00:05:32 Mais il y a une grève des éboueurs de toute manière.
00:05:33 Mais vous ne connaissez pas nous.
00:05:34 Je passe les blocages.
00:05:35 De toute façon, les ordures ne sont pas ramassées.
00:05:36 Ce sont les blocages qui posent un problème.
00:05:37 Non, non, non, pas seulement.
00:05:38 Moi, ce que je vous propose, Emmanuel Macron...
00:05:39 Ça a été le cas.
00:05:40 Je vais vous dire comment ça se passe.
00:05:41 Ça a été le cas il y a deux ou trois ans et la mairie a demandé la réquisition.
00:05:42 Après, je vais vous dire comment ça se passe.
00:05:43 Ça se passe, c'est que tout simplement, les poubelles doivent être conduites à un
00:05:44 endroit.
00:05:45 Et que cet endroit est précisément bloqué.
00:05:46 Je vais vous dire comment ça se passe.
00:05:47 C'est que tout simplement, les poubelles doivent être conduites à un endroit.
00:05:48 Et que cet endroit est précisément bloqué.
00:05:49 Et que cet endroit est précisément bloqué.
00:05:50 Je viens de vous répondre.
00:06:04 Ça a été le cas il y a deux ou trois ans et la mairie a demandé la réquisition.
00:06:24 Après, je vais vous dire comment ça se passe.
00:06:48 Ça a été le cas il y a deux ou trois ans et la mairie a demandé la réquisition.
00:07:15 Après, je vais vous dire comment ça se passe.
00:07:18 Et que cet endroit est précisément bloqué.
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00:15:45 Et que cet endroit est précisément bloqué.
00:15:52 - C'est une satisfaction pour les avocats de Pierre Palmad?
00:15:59 - Oui, on peut l'imaginer.
00:16:08 - On peut l'imaginer.
00:16:18 - On peut l'imaginer.
00:16:23 - On peut l'imaginer.
00:16:28 - On peut l'imaginer.
00:16:33 - On peut l'imaginer.
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00:17:58 - On peut l'imaginer.
00:18:03 - On peut l'imaginer.
00:18:08 - On peut l'imaginer.
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00:18:18 - On peut l'imaginer.
00:18:23 - On peut l'imaginer.
00:18:28 - On peut l'imaginer.
00:18:33 - On peut l'imaginer.
00:18:38 - Voici ce que trouvent les clients de cet hôtel en sortant dans la rue.
00:18:43 - Comme vous constatez, il y a des poubelles qui se sont accumulées un peu partout.
00:18:48 - C'est catastrophique.
00:18:53 - C'est pas une image que je veux renvoyer ni de Paris ni de l'hôtel.
00:18:58 - Pour le gérant de l'établissement, la grève des éboueurs vient aggraver une situation déjà fragile à cause des autres perturbations, notamment dans les transports.
00:19:03 - On a à peu près deux tiers de nos clients qui ont annulé, soit parce que les trains n'arrivaient pas jusqu'à Paris, soit parce que les salons professionnels étaient annulés.
00:19:08 - C'est très pénalisant, vraiment, vraiment, au niveau de l'activité économique, c'est très dur.
00:19:13 - Pour ce client, ces poubelles qui débordent ternissent l'image de Paris.
00:19:18 - C'est cette image de la ville un peu idéale, romantique, belle ville, etc.
00:19:23 - Plus belle ville du monde, bien plus belle ville du monde.
00:19:28 - Avec tous les déchets, c'est sûr que c'est pas les meilleures conditions, on va dire.
00:19:33 - Pour faire face aux annulations en cascade, le gérant de l'hôtel, qui a déjà baissé ses prix de 20%, envisage de les brader encore plus.
00:19:38 - Bon, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:19:43 - On attend, on attend que ça déborde.
00:19:48 - Il y a un moment, on fait une réquisition, on laisse la grève, parce que là, on est dans un mouvement long, magnifique.
00:19:53 - La réforme risque d'être votée en 49.3, on en parlera tout à l'heure, mais elle va être votée.
00:19:58 - Là, vous êtes sur un mouvement dur avec des grévistes derrière qui ne vont pas arrêter.
00:20:03 - On sait pas.
00:20:08 - Ils ont prévenu.
00:20:13 - Il y a des villes qu'on fait appel à des prestataires privés, ça a commencé.
00:20:18 - Il y a des prestataires privés qui ont été appelés, même dans plusieurs arrondissements de Paris, on a vu les images cette main.
00:20:23 - Donc il y a des maires qui ont décidé de faire appel à des prestataires privés pour mettre fin à cet ordure qui reste sur les trottoirs.
00:20:28 - Tu as raison, mais la question, c'est que, encore une fois, les incinérateurs et les garages sont bloqués.
00:20:33 - Donc il ne s'agit pas, je le répéterai à chaque fois, parce que je vais être encore caricaturé par Laurent Geoffrin,
00:20:38 - Il ne s'agit pas de dire qu'on est contre le droit de grève, il s'agit simplement que le droit de grève soit respecté pour tous.
00:20:43 - C'est-à-dire que tout le monde ait le choix d'être en grève ou pas, c'est quand même assez compréhensible.
00:20:48 - Et donc, tant que ces incinérateurs et ces garages ne seront pas débloqués, il y aura un problème de toute façon, que ce soit public ou que ce soit privé.
00:20:53 - Ce que vous voulez dire, c'est que tout le monde n'est pas en grève parmi les éboueurs et que les non-boulevistes ne peuvent pas faire le travail ?
00:20:58 - Non, ils ne peuvent pas. 85% des déchets se trouvent dans le Val-de-Marne, dans le Val-d'Oise et dans le Saint-Denis.
00:21:03 - C'est-à-dire que, si on veut faire un travail, il faut que tout le monde soit en grève.
00:21:08 - 85% des déchets se trouvent dans le Val-de-Marne, dans le Val-d'Oise et dans le Saint-Denis et sont en train d'être entassés, entassés, entassés, entassés.
00:21:17 - Avec évidemment des conséquences environnementales catastrophiques.
00:21:21 - Dieu sait si Paris... Pardon d'être parisien là, c'est tout de suite, mais...
00:21:25 - Toute cette plaisanterie avec poubelles rouges, poubelles jaunes, poubelles ceci, poubelles cela, etc.
00:21:30 - Et là, pour le coup, cette catastrophe...
00:21:34 - C'est vrai que les poubelles jaunes, les poubelles rouges, les poubelles verts...
00:21:36 - C'est une catastrophe environnementale qui est en train de se passer.
00:21:39 - Ecologie, c'est une plaisanterie.
00:21:40 - Ça n'a aucune importance.
00:21:41 - Non mais c'est vrai qu'il faut être cohérent.
00:21:43 - On ne peut pas, d'un côté, défendre l'écologie comme le fait Mme Hidalgo depuis des semaines et accepter ça.
00:21:49 - Donc, une nouvelle fois...
00:21:50 - Je pense que ça ne pourra pas durer.
00:21:52 - Ah, ça n'a pas de solution politique.
00:21:54 - Vous êtes contre le droit de grève ?
00:21:55 - Vous êtes contre... Attendez...
00:21:56 - Non mais il y a un mot...
00:21:57 - Brise de l'ordre de grève, maintenant ?
00:21:58 - Ça dépend.
00:21:59 - Non mais c'est vous.
00:22:00 - C'est vous qui voulez que vous voulez...
00:22:02 - Vous pouvez vous arrêter au bout de trois jours.
00:22:04 - Je vais l'appeler l'entier, je vous le dis.
00:22:05 - L'autre solution politique, c'est les réquisitions, comme dans les raffinages.
00:22:08 - Bon, on va faire une première pause.
00:22:10 Est-ce que, je le demande à Marine, est-ce qu'il est arrivé, notre ami Ludovic, qui est éboueur, pas encore ?
00:22:16 Il n'y a pas beaucoup d'actualité internationale ?
00:22:19 - Non, rien, il ne se passe rien, ni en Ukraine, ni en Chine, ni en Iran...
00:22:24 - J'ai vu que la Suisse allait...
00:22:27 - Ni la nuit dernière, vous savez, les sous-marins à Hokus, là, ça a été bouclé.
00:22:33 Bref, il ne se passe rien, non, non, je vous assure.
00:22:35 À part les nouvelles.
00:22:37 - J'ai vu sur France 5, dimanche soir, un documentaire qui s'appelle "Afghan".
00:22:43 Je veux dire, des images absolument insoutenables, où on voit des femmes lapidées.
00:22:50 Comment la communauté internationale accepte-t-elle, accepte-t-elle, ce qui se passe en Afghanistan,
00:22:56 sans lever le petit doigt ?
00:22:58 Mais c'est une honte, quand je dis que c'est une honte, c'est un scandale.
00:23:02 50% du pays, en l'occurrence les femmes, elles n'ont pas le droit de sortir,
00:23:06 elles n'ont pas le droit d'aller à l'école, elles n'ont pas le droit de rien faire.
00:23:09 Le documentaire est effrayant, effrayant.
00:23:12 Il a été fait d'ailleurs sous l'impulsion de Béatrice Schönberg, qui a dû le produire.
00:23:17 Mais comment la communauté internationale ne peut-elle ne pas bouger ?
00:23:21 - Vous croyez qu'il n'y a pas suffisamment de mobilisation féministe dans notre société ?
00:23:25 - Le problème c'est que...
00:23:27 - Vous avez vu les images ?
00:23:29 - Non, non, le problème c'est...
00:23:31 - Ce qui se passe en Afghanistan ?
00:23:33 - Il y a l'Afghanistan, où le drame est connu, il est poignant, mais on vient de passer 20 ans,
00:23:38 vous savez, à débourser des milliards de milliards de dollars, des milliers de milliards de dollars
00:23:44 sur l'Afghanistan pour essayer de...
00:23:47 Et puis, les Pashtuns, les Afghans, ont décidé autrement.
00:23:52 C'est aussi la question des Afghans, ce qui se passe en Afghanistan.
00:23:56 - Et des talibans.
00:23:58 - Vous avez l'espération des Iraniennes, qui se battent avec un courage incroyable,
00:24:02 contre un régime qui est épouvantablement dur, qui est un régime sans pitié.
00:24:07 Et puis, vous avez le sort des Européennes, des Françaises, des journalistes méconceurs, etc.
00:24:12 qui n'ont pas grand-chose à voir, mais qui se servent de cette oppression
00:24:16 qui existe bien réellement en Afrique, dans un certain nombre de sociétés traditionnelles,
00:24:20 et puis dans le monde islamique, pour faire avancer le jour de la Journée internationale des femmes,
00:24:27 leur carrière, leur point de vue, leurs idées, leur bonne conscience.
00:24:33 - Le préfet de police peut également procéder à réquisition.
00:24:36 - Je vous dis d'être antipathique.
00:24:38 - Le préfet de police... - Je ne veux rien dire.
00:24:40 - Non, non, non, pas tout assimiler. - La pause.
00:24:43 - La situation des Afghans, la situation des Iraniennes, la situation...
00:24:47 - La pause, la pause, la pause.
00:24:49 - C'est vous qui le dites, elle ne s'implique pas à les deux situations, évidemment.
00:24:52 - La pause. Envoyez la pub. Envoyez.
00:24:56 Il est 9h30, Audrey Bertheau.
00:25:00 - On l'a appris il y a quelques minutes, Pierre Palmade reste maintenu sous contrôle judiciaire.
00:25:07 Il a donc interdiction de quitter l'hôpital où il se trouve.
00:25:10 La décision a été prise par la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Paris.
00:25:14 Elle est justifiée par l'état de santé du comédien.
00:25:17 Pourra-t-on nager dans la Seine lors des Jeux 2024 ?
00:25:21 Anne Hidalgo, la maire de Paris, met tout en œuvre pour que cet objectif soit réalisable.
00:25:26 Entre la Tour Eiffel et les Invalides, un milliard d'euros ont été investis pour assainir l'eau.
00:25:31 Certaines épreuves lors des Jeux se dérouleront en effet dans le fleuve.
00:25:35 Et après trois ans de restrictions face au Covid, la Chine va reprendre de main la délivrance de tout type de visa,
00:25:41 y compris ceux à des fins touristiques.
00:25:43 La Chine, premier pays touché par ce virus, avait brutalement fermé en mars 2020 ses frontières à tous les détenteurs de visa.
00:25:50 Les échanges entre la Chine et l'étranger étaient fortement limités.
00:25:54 Merci Audrey. Je ne cite pas assez les réseaux sociaux qui sont toujours pleins d'amour, d'esprit et d'amitié.
00:25:59 Je salue par exemple Jacote69 qui me dit "Donc le bobo parigo Pascal Praud va faire la semaine sur les poubelles
00:26:06 qui sont en bas de son chic immeuble de nantis."
00:26:09 Merci.
00:26:10 Bonne journée à vous.
00:26:12 Bonne journée. Merci.
00:26:13 Hôtel particulier. On ne vit pas dans des hôtels. Je vous assure, ce n'est pas un hôtel particulier.
00:26:18 Bonjour.
00:26:19 Ludovic, bonjour. Comment ça va ?
00:26:22 Je suis ravi. J'ai été révélé par un monsieur qui s'appelle Pro.
00:26:26 Oui.
00:26:27 Et franchement, je suis ravi et je garderai ça à vie.
00:26:31 Vous êtes gentil. Alors vous êtes venu vendredi.
00:26:35 Oui.
00:26:36 C'est vrai que les gens ont été… vous ont écouté parce qu'ils ont été séduits par ce que vous disiez
00:26:40 et puis par votre personnalité. Je rappelle que vous, a priori, vous devez travailler jusqu'à 70 ans,
00:26:48 m'avez-vous dit. En fait, c'est plutôt 67.
00:26:50 Bonsoir.
00:26:51 Mais on a du mal à savoir le statut des éboueurs à Paris parce que je n'arrive jamais à savoir.
00:26:55 Aujourd'hui, c'est quel âge la retraite pour un éboueur à Paris ?
00:26:59 Alors, on partirait… non, sans la réforme, 57 ans.
00:27:03 57 ans ?
00:27:04 Sans la réforme. Avec la réforme, 59 ans.
00:27:08 Donc, ce n'est pas 63, ce n'est pas 64. En vous, vous aviez une carrière hachée.
00:27:12 Ce n'est pas 59 ans. Donc déjà, les critères de pénibilité sont pris en compte.
00:27:18 C'est ce que le gouvernement nous a dit chez un de vos collègues.
00:27:27 Mais je n'en suis pas sûr.
00:27:30 Non. Si vous êtes à 59 ans, les autres partent à 62, 63…
00:27:35 Apparemment, il y a beaucoup de mensonges.
00:27:37 Ce n'est pas très clair.
00:27:39 La seule chose que je voulais vous dire quand même, qui est une information assez importante,
00:27:43 que je dois vous préciser, c'est qu'on oublie que tous, manifestement,
00:27:47 que le préfet de police peut également procéder à des réquisitions exerçant
00:27:50 ses pouvoirs de police administrative au nom de la salubrité publique.
00:27:54 Et ça pourrait être imminent, me dit-on.
00:28:00 C'est l'État qui prend ses responsabilités.
00:28:02 Oui. Non mais ça, je trouve que l'État a raison pour le coup.
00:28:07 C'est vrai que je vous avais dit que ça ne pouvait pas durer.
00:28:10 Je vous remercie.
00:28:12 Il y a un moment…
00:28:14 C'est très étonnant parce que vous expliquez qu'on est briseur de grève à deux jours.
00:28:17 Or, le poids réel d'une grève, c'est précisément quand elle dure longtemps.
00:28:21 Et vous, au bout de neuf jours, par contre, ça suffit.
00:28:23 Il y a un moment où ça devient terrible.
00:28:25 Il faut avoir un peu de bon sens.
00:28:26 Après, il y aura peut-être d'autres actions.
00:28:28 Vous, vous êtes toujours en grève.
00:28:30 Aujourd'hui, je ne travaille pas. Je suis en repos.
00:28:32 Ça ne m'empêche pas d'aller à l'usine.
00:28:34 Là, je vais y aller tout de suite après, à Évry, sur Seine, au incinérateur.
00:28:39 Alors, l'incinérateur, justement, parce que je voudrais que vous précisiez.
00:28:41 Joseph Macéscaran disait qu'il était bloqué l'incinérateur.
00:28:44 Donc, vous empêchez d'une certaine manière ceux qui ne les grévissent de travailler ?
00:28:48 Alors, il y a les employés dedans qui bloquent.
00:28:50 Il y a nous.
00:28:52 Et il y a ceux qui font grève sur le terrain aussi.
00:28:55 Parce que ça, vous n'avez pas parlé, mais ils font grève sur le terrain.
00:28:57 Moi, là où je travaille, nous sommes à peu près une vingtaine.
00:29:01 Alors, on est moitié moins et même plus.
00:29:05 Moi, ce qui m'intéresse, pardonnez-moi, parce que je suis d'accord avec même le principe du mouvement,
00:29:10 parce que 57, 59, même 57 ans, c'est un métier pénible, nous sommes d'accord.
00:29:14 Mais je voudrais juste souligner la catastrophe environnementale qui est en train de se produire.
00:29:19 Et je suis sûr que vous en avez conscience.
00:29:23 Mais après, notre seul moyen, nous, de pouvoir manifester, c'est de ne pas collecter les poubelles.
00:29:31 Tout simplement. On ne peut pas faire mieux.
00:29:34 Tout simplement.
00:29:35 Ça change ces affaires.
00:29:36 Il faut que les choses, elles changent.
00:29:38 Notre travail, c'est ramasser les déchets.
00:29:41 On veut faire grève, on ne ramasse pas les déchets.
00:29:44 Alors, attention, je ne parle pas au nom de mes collègues éboueurs.
00:29:47 Je ne parle pas au nom des syndicats.
00:29:49 Toujours pareil, je parle en mon nom.
00:29:51 Donc moi, si je...
00:29:53 Vous êtes non syndiqué.
00:29:54 Ou alors, si vous voulez, je ne vais pas aller au travail et ne pas ramasser les déchets.
00:29:58 Oui, alors la question est moins de ramasser les déchets,
00:30:01 lorsque je parle de catastrophe environnementale,
00:30:03 pour que ceux qui nous écoutent aient vraiment l'esprit clair,
00:30:06 mais simplement de pouvoir les incinérer.
00:30:08 Ce sont deux choses différentes. Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:30:11 Parce que s'il n'y a pas d'incinération, ils restent dehors.
00:30:14 S'ils restent dehors, ils s'entassent.
00:30:16 C'est 85% de déchets qui s'entassent en permanence, en permanence, en permanence.
00:30:20 Mais ce que je saisis mal, vous n'avez pas prévu de reprendre le métier
00:30:24 tant que cette réforme est proposée.
00:30:28 En tout cas, en mon cas, oui.
00:30:30 Oui, mais il y a un problème, il y a un moment,
00:30:32 ça a posé un problème même financier pour vous.
00:30:34 Oui, mais alors je trouverais de l'aide.
00:30:37 Mais vos collègues...
00:30:38 Je me bats pour la bonne cause.
00:30:40 Je me bats pour l'avenir, pour notre avenir à tous.
00:30:43 L'avenir de nos enfants, il ne faut pas l'oublier.
00:30:45 Là, on est en train de sceller quelque chose.
00:30:48 C'est dans l'avenir que ça se joue.
00:30:50 Et ce qui est intéressant...
00:30:51 Et pour nous et pour les autres.
00:30:52 Moi, je me bats plus pour les autres que pour moi.
00:30:55 Mais c'est hyper important.
00:30:57 Ce qui est intéressant, c'est que vous disiez,
00:30:59 je vous disais que ça serait bien que vous échangiez avec Emmanuel Macron.
00:31:02 Et maintenant, c'est vous qui souhaitez échanger avec Emmanuel Macron.
00:31:04 Mais bon, je vous ai entendu sur un autre plateau dire que j'aimerais bien lui parler.
00:31:09 Mais moi, j'aimerais surtout, et je l'ai dit déjà vendredi,
00:31:12 qu'il vous écoute.
00:31:14 Je rêve d'un plateau où Emmanuel Macron écouterait,
00:31:17 ne parlerait pas.
00:31:19 Mais c'est vrai de le mettre, je veux dire, simplement,
00:31:22 et que la caméra vienne sur lui tout le temps,
00:31:24 et qu'il écoute les gens.
00:31:26 Il y a eu la grande consultation,
00:31:28 qui a tourné en France du temps des Gilets jaunes.
00:31:30 Il parle tout le temps.
00:31:32 Les recueils des habitants, prédits au Moyen-Âge d'ailleurs,
00:31:35 les recueils des habitants, ils ont fini bien stockés quelque part.
00:31:38 Peut-être à l'incinérateur, si l'incinérateur fonctionne.
00:31:41 On a fait un grand show pendant six mois,
00:31:43 et rien n'a bougé.
00:31:44 Mais c'est pour ça d'ailleurs qu'il y a défiance.
00:31:46 Tout le monde comprend qu'il est plus doué que les autres.
00:31:48 Tout le monde comprend qu'il est meilleur que les autres.
00:31:50 Tout le monde comprend qu'il est plus intelligent que les autres.
00:31:52 Il n'y a pas de souci.
00:31:53 Ça, ce n'est pas un problème.
00:31:55 Mais ce n'est pas ce qu'on lui demande, d'être le meilleur,
00:31:58 dans cet exercice-là.
00:32:00 Le meilleur, bon.
00:32:02 C'est un jeu pour lui, la politique.
00:32:04 Et il gagne tout le temps.
00:32:05 Mais ce n'est pas non plus ce qu'on lui demande.
00:32:07 Ce qu'il lui demande, c'est d'écouter les gens,
00:32:09 et d'être rassemblé avec les Français,
00:32:10 et d'être à leur service.
00:32:11 C'est autre chose.
00:32:12 Pour moi, c'est les hommes de trottoir qui sont presque en train de gagner.
00:32:18 Pardon de dire ça, mais c'est vrai qu'on est des hommes de trottoir.
00:32:20 On nettoie les trottoirs, on nettoie les caniveaux.
00:32:24 Donc là, avant, moi je me bats pour visibiliser les invisibles.
00:32:29 Et là, regardez.
00:32:31 Là, on existe.
00:32:33 Est-ce que 59 ans pour un métier pénible, c'est acceptable ?
00:32:41 On arrive à 60 ans.
00:32:44 Non, 59 ans, ce n'est pas 60 ans.
00:32:46 C'est-à-dire que les autres vont aller jusqu'à 62, 63, 64.
00:32:50 Est-ce que c'est acceptable pour un métier qui est plus pénible ?
00:32:53 C'est vrai, mais de terminer à 59 ans, voilà une bonne question.
00:32:56 C'est un métier qui est ultra pénible, vraiment.
00:32:59 Mais non, je ne me plains pas.
00:33:00 Je vous pose la question.
00:33:02 Est-ce que 59 ans, c'est acceptable ?
00:33:05 Parce qu'il y a des études qui tendent à montrer que l'espérance de vie des éboueurs
00:33:10 est inférieure à celle des autres.
00:33:12 Bien sûr, c'est 10 ans, 15 ans.
00:33:14 En 15 ans, ce n'est pas prouvé.
00:33:17 Mais est-ce qu'un éboueur doit partir à 57 ans selon vous, dans la société ?
00:33:21 C'est par rapport aux autres.
00:33:23 Il peut partir un peu avant, vu qu'il a une espérance de vie plus courte.
00:33:26 Il part un peu avant.
00:33:27 Déjà, oui, mais là, on leur demande deux ans de plus.
00:33:29 Deux ans de plus, c'est énorme.
00:33:31 Deux ans, c'est important, je suis d'accord.
00:33:33 Vous voyez, c'est intéressant.
00:33:34 Même des gens n'est affecté.
00:33:35 Dès qu'on écoute monsieur dire "il faut arrêter tout ça", etc.
00:33:39 Le discours change.
00:33:40 On n'est plus nuancé.
00:33:41 Mais ne dites pas ça, moi.
00:33:43 Vous voyez bien qu'on est plus nuancé maintenant qu'on ne l'a été au début de l'émission.
00:33:46 Mais ce n'est pas vrai du tout.
00:33:47 Ça fait 15 jours que je vous explique qu'il faut prendre en compte la pénibilité.
00:33:53 Oui, mais vous dites "c'est aberrant, on n'a pas ramassé les poubelles".
00:34:01 Donc vous êtes pour briser la grève, en quelque sorte.
00:34:05 Ça, c'est autre chose.
00:34:06 Il faut choisir.
00:34:08 Dans la politique, il y a des cas où il faut choisir.
00:34:10 Il n'y a jamais de choix facile.
00:34:11 Là, vous devez choisir entre les questions sanitaires qui sont réelles et le droit de grève.
00:34:15 Et c'est compliqué.
00:34:16 Je ne dis pas que je n'ai pas de solution simple.
00:34:18 Mais Laurent Geoffrin, il dit ce qu'il veut.
00:34:22 Il n'a pas besoin de dire "Laurent Geoffrin" comme ça.
00:34:24 C'est énervant à la fin.
00:34:25 Non, c'est méprisant.
00:34:27 Je n'aime pas qu'on soit méprisant, notamment à mon égard.
00:34:30 Pas du tout méprisant.
00:34:32 Je dis oui, le même Laurent Geoffrin, c'est-à-dire vous, qui, il y a deux ans, nous expliquez
00:34:36 et vous prenez le discours ambiant pour nous dire que pour des raisons sanitaires, il fallait absolument tout bloquer.
00:34:41 Donc, il y a un moment où il faut choisir.
00:34:43 Là, il est possible de contrevenir à sur les choses sanitaires.
00:34:46 Monsieur Griner est avec nous.
00:34:47 On va en venir tout à l'heure sur les 49 ans.
00:34:49 Tout est évident pour vous.
00:34:51 L'important, c'est d'avoir le dernier mot.
00:34:53 Juste une précision.
00:34:54 Dans ce pays, malheureusement, on n'anticipe pas.
00:34:57 Et du coup, qu'est-ce qu'il faut faire pour qu'ils comprennent ?
00:35:01 C'est bloquer les choses, tout simplement.
00:35:03 Et c'est ce qui se passe chez nous.
00:35:04 On est obligé de bloquer pour faire comprendre.
00:35:06 Parce que déjà en juin dernier, il y avait déjà une alerte avant même la réforme.
00:35:11 Vous travaillez 35 heures par semaine ?
00:35:13 Oui.
00:35:14 Bon, évidemment.
00:35:16 On m'a dit que je ne travaille pas 35 heures.
00:35:18 Pourquoi ?
00:35:19 Je ne sais pas pourquoi ils disent ça.
00:35:20 Bien sûr qu'on travaille 35 heures par semaine.
00:35:22 On va revenir sur les 49 ans.
00:35:25 Monsieur Griner est là ce matin parce que vous êtes donc maire, je le rappelle, de la ville de Kiev-Rochin.
00:35:33 Kiev-Rochin, dans le nord de Valenciennes.
00:35:36 C'est une petite ville de 6000 habitants et vous avez démissionné.
00:35:40 Je voudrais savoir pourquoi vous avez démissionné.
00:35:42 Est-ce que vous pouvez nous expliquer exactement ce qui s'est passé ?
00:35:45 Les choses sont assez simples.
00:35:46 Je vais les résumer pour que chacun puisse le comprendre.
00:35:48 La police municipale de notre commune, mercredi dernier, faisait une patrouille classique.
00:35:54 Une toute petite commune, semi-urbaine.
00:35:56 Elle constate qu'un jeune homme est sur une motocross non homologuée, non réceptionnée,
00:36:02 sur la voie publique à l'arrêt.
00:36:04 Elle souhaite l'appréhender.
00:36:06 Le jeune homme démarre sa moto, part en trombe, grille de stop, prend tous les risques,
00:36:11 dérue à contresens et puis glisse.
00:36:14 Levé ce jour-là, il ne se blesse pas, il se met à se sauver.
00:36:18 La police arrive à l'intercepter, elle le menotte.
00:36:20 Le jeune homme est présenté à un OPJ, comme le veut la procédure, un officier de police judiciaire.
00:36:24 La moto est récupérée pour être mise en sécurité le temps que le fourriériste arrive, de manière globale.
00:36:30 Et puis, très rapidement, le lendemain matin, puisque l'OPJ a saisi le parquet,
00:36:35 le magistrat de permanence, pour connaître les suites en termes de sanctions,
00:36:40 le lendemain matin, mon chef de service de police m'interpelle en me disant
00:36:44 "écoutez, le jeune hier qu'on a interpellé, pour qui on a pris des risques,
00:36:48 qui pourrissait la vie des gens, pas lui tout seul, mais avec les motos,
00:36:51 c'est quand même quelque chose qui pourrit la vie des gens des quartiers,
00:36:54 a reçu de la part la magistrat du parquet, substitut du procureur, un rappel à la loi
00:37:02 et on nous demande surtout de lui restituer sa moto,
00:37:06 avec l'obligation finalement de s'excuser presque de l'avoir arrêtée,
00:37:12 en sachant pertinemment que ce jeune là va recommencer.
00:37:15 Je me suis senti un petit peu, comment dire, irrespecté dans ma fonction,
00:37:20 puisqu'on met des moyens globaux dans nos communes avec la vidéoprotection,
00:37:24 avec des polices municipaux, la police nationale,
00:37:26 on fait des opérations avec des hélicoptères l'année dernière,
00:37:28 c'était assez impressionnant sur les motos,
00:37:30 et puis il y avait une réponse du parquet qui était extrêmement ferme,
00:37:34 puisqu'il y avait un rapport qui avait été mis en place avec l'ancien procureur.
00:37:36 Et puis là, sur ce sujet là, on continue la même politique,
00:37:39 pour rassurer les gens, pour que les gens puissent profiter d'une certaine tranquillité publique,
00:37:44 et le parquet n'est plus dans le coup.
00:37:46 Le parquet rend les motos aux jeunes qui font des bêtises.
00:37:49 Alors moi je me dis que je ne sers à rien,
00:37:50 ou peut-être dois-je faire une distribution de protection auditive à mes habitants,
00:37:54 pour qu'ils puissent voir de belles motos déambuler,
00:37:57 mais ne pas en subir les conséquences sonores.
00:37:59 - Bon, vous avez donc démissionné, mais vous avez eu un échange avec la magistrate ?
00:38:03 - J'ai eu un échange avec la magistrate en direct,
00:38:05 puisque j'ai souhaité connaître un petit peu les motivations du parquet.
00:38:09 Les motivations étaient claires.
00:38:11 Premièrement, le rodéo n'était pas avéré, puisqu'il y a une loi anti-rodéo,
00:38:14 mais qui est extrêmement compliquée à mettre en place,
00:38:17 en termes de formalisation, de constatation des faits.
00:38:21 Le deuxième sujet, c'est qu'il y avait quand même un refus d'obtempérer,
00:38:25 et que dans le cas du refus d'obtempérer, c'est le magistrat du parquet,
00:38:29 qui répond aux consignes du garde des Sceaux,
00:38:31 qui met en place la politique pénale, qui a l'opportunité des poursuites,
00:38:34 qui a le droit de choisir non seulement la sanction,
00:38:37 ici c'est un rappel à la loi,
00:38:38 mais également le fait de saisir ou non le véhicule,
00:38:41 et en l'état, et ça a été dans le communiqué de Mme la procureure de la République de Valenciennes,
00:38:46 le choix du magistrat du parquet en charge du dossier a été de dire
00:38:49 "je ne saisis pas le véhicule, je pouvais, mais je ne le fais pas, je lui rends sa moto".
00:38:53 Et la course poursuite, elle a duré combien de temps ?
00:38:56 Ça a duré une minute.
00:38:57 Ah oui ?
00:38:58 C'est extrêmement rapide.
00:38:59 Parce que vous avez dit, il a brûlé des feux, il a pris une voiture à contresens,
00:39:02 une rue à contresens, donc ça ne durait qu'une minute,
00:39:05 la course poursuite entre les policiers et ce jeune homme.
00:39:08 Vous savez, c'est extrêmement rapide sur ces sujets-là,
00:39:11 généralement c'est le jeu du chat et de la souris,
00:39:13 avec des événements des fois traumatiques.
00:39:15 Et donc les policiers, ils se sentent peut-être floués ou humiliés,
00:39:19 ils se disent "on ne sert à rien, donc on prend quelqu'un et on doit lui rendre la moto".
00:39:23 Ce sont les mêmes policiers qui ont dû lui rendre.
00:39:25 Oui, parce qu'en plus, le summum de la procédure,
00:39:27 c'est que le véhicule aurait dû être mis en fourrière,
00:39:30 il n'a pas été mis en fourrière,
00:39:32 il est encore dans les locaux de la police municipale,
00:39:34 et on a donc dit, au signe du parquet,
00:39:36 les policiers rendent la moto au jeune homme,
00:39:39 qui est venu avec ses amis, photos, vidéos, réseaux sociaux, etc.
00:39:42 Est-ce qu'on connaît aujourd'hui ?
00:39:44 Est-ce qu'ils ont fait le plein ?
00:39:45 Oui, il y a une plainte d'ailleurs, puisque l'opération de menottage
00:39:48 a été filmée et a été diffusée sur les réseaux sociaux.
00:39:51 Non mais il est ironique, est-ce qu'ils ont fait le plein de la moto ?
00:39:54 C'est ça qu'ils demandent.
00:39:56 Non, quand même, on faisait les pneus.
00:39:58 Non mais, alors donc vous, vous avez démissionné.
00:40:01 Mais attendez, quand un maire démissionne, c'est automatique ou il faut que la plainte soit acceptée ?
00:40:06 Ce n'est pas quelque chose d'automatique.
00:40:08 Le Code général de qualité territoriale fait que le maire apporte sa démission au préfet,
00:40:12 sous-préfet d'arrondissement, c'est ce que j'ai fait.
00:40:14 Le préfet a un mois pour donner une réponse.
00:40:17 Sans réponse, le silence vous refut.
00:40:21 Le maire peut donc ressaisir une seconde fois,
00:40:23 pour dire "voilà, je veux vraiment démissionner, je ne peux plus assumer mes fonctions".
00:40:27 L'objectif entre deux, c'est toujours de trouver un petit peu une solution,
00:40:30 une discussion avec les services de l'État pour comprendre la raison de la démission.
00:40:33 Non mais, alors, j'ai entendu cette histoire, moi je vais dire "venez sur notre plateau".
00:40:38 Je trouve que c'est, j'essaye toujours de donner des témoignages,
00:40:42 je ne dis pas que c'est la réalité de tout le pays, bien sûr,
00:40:45 mais c'est un témoignage d'un maire qui rapporte un fait
00:40:48 et qui montre effectivement une justice qui nous étonne.
00:40:52 Je vais le dire comme ça.
00:40:54 Il y a longtemps que vous aviez envie de démissionner ?
00:40:56 Comment ?
00:40:57 Il y a longtemps que vous aviez envie de démissionner ?
00:40:58 Non, parce que j'ai des projets structurants pour ma commune.
00:41:00 Vous savez, j'étais élu à 23 ans, dans une commune où le maire était là depuis une quarantaine d'années,
00:41:05 parce que je souhaitais redresser ma ville, il y a énormément de friches industrielles,
00:41:09 on veut reconstruire des quartiers, on a envie de porter des choses,
00:41:12 et c'est donc un contre-cœur.
00:41:13 Mais à un moment, on se dit que sur des sujets, la seule solution quand on se sent inutile,
00:41:17 c'est de dire "ben écoutez, je passe la main à quelqu'un d'autre, il fera peut-être mieux".
00:41:20 Et vos administrés, que disent-ils ? Ils vous soutiennent ?
00:41:22 Ah ben les administrés soutiennent, les administrés veulent seulement une chose,
00:41:26 c'est qu'un moment, des personnes fonctionnaires, c'est ce que j'ai dit,
00:41:29 Madame la procureure, au sous-préfet, au service de l'État,
00:41:33 ce sont des fonctionnaires, aux fonctionnaires d'État, avec tout le respect que je leur dois,
00:41:36 mais qui sont de passage sur un territoire, de main immute, leur carrière évolue,
00:41:40 sauf que je veux qu'ils prennent conscience que les décisions qui sont prises,
00:41:43 et là on a affaire au parquet, à des juges qui ne sont pas des juges du siège,
00:41:47 qui ne sont pas indépendants, qui répondent aux consignes du ministère de la Justice de manière globale,
00:41:51 les décisions qui sont prises sur un territoire ont des fois une portée plus longue
00:41:55 que leur passage sur le territoire.
00:41:56 Alors c'est toujours pareil, comme on médiatise cette affaire,
00:41:58 cette affaire va évoluer sans doute favorablement, parce que tout le monde est sensibilisé à cela,
00:42:03 l'autre jour on avait ce cas avec ce jeune homme qui était maltraité à l'école,
00:42:09 là il a fallu que les médias interviennent, mais bon les médias ne peuvent pas intervenir
00:42:13 sur tous les sujets par définition, mais ça vous fait sourire, Laurent Geoffrin, je peux comprendre.
00:42:20 Je souris pour vous approuver, en l'occurrence.
00:42:23 Mais c'est vrai que c'est...
00:42:25 Chose est rare.
00:42:26 Comment dire, souvent vous me dites que finalement vous êtes d'accord avec moi.
00:42:30 C'est terrible que les policiers soient obligés de rendre, mais moi je pense qu'on est chez les fous,
00:42:37 voilà ce que je veux dire.
00:42:38 Je pense qu'on est chez les fous et qu'il y a un rappel à la loi, il y a quelque chose qui ne va plus en France.
00:42:43 Mais vous disiez, monsieur le maire, vous disiez qu'avec le procureur précédent, c'est ça ?
00:42:48 Oui.
00:42:49 Les choses s'étaient améliorées ?
00:42:50 Oui, puisqu'il y avait eu un travail, et c'est aussi le sens de l'alerte,
00:42:53 il y avait eu un travail qui avait été fait avec les services du parquet,
00:42:55 où on avait un procureur qui nous disait clairement, je fais le choix de voir les élus assez souvent
00:42:59 pour connaître les sujets sensibles, les dépôts sauvages, les violences contre les personnes dépositaires,
00:43:03 l'autorité publique, les rodéos, tous ces sujets-là qui pourrissent la vie des gens,
00:43:07 qui exposent les élus locaux de manière globale, et donc il y avait un rapport donnant-donnant
00:43:11 pour lequel le procureur qui a quitté en décembre notre ressort judiciaire,
00:43:16 avait reçu un coup de cœur de la part du garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti,
00:43:20 pour cette politique menée avec les élus locaux, avec la police nationale, avec la gendarmerie.
00:43:24 Est-ce qu'il y a eu beaucoup de reportages sur ce sujet-là ?
00:43:26 Comment ?
00:43:27 Ah non, mais ça date de mercredi.
00:43:28 Non, mais c'est un...
00:43:29 Non, mais sur le fait que ça s'était amélioré.
00:43:31 Ça s'était extrêmement amélioré dans le sens où il y avait une moto de saisie,
00:43:35 il y avait un véhicule qui n'était pas clair, il y avait l'opportunité des poursuites
00:43:38 qui étaient entre les mains du procureur, et qui ne tremblait pas pour prendre une décision.
00:43:42 M. Griner, merci, on vous laisse le témoignage, merci.
00:43:45 Ce n'était pas l'actualité la plus importante du jour, sans doute sur le plan national,
00:43:50 mais elle est révélatrice et c'est pourquoi je voulais que vous interveniez.
00:43:53 Revenons au 49-3, parce que ça c'est intéressant.
00:43:56 Je n'ai pas souvenir d'une radicalisation dans le discours, comme je l'entends ces jours derniers.
00:44:01 Et vous allez entendre M. Matheux, qui est de la CGT et la CGT 13 de Marseille,
00:44:08 qui lui, alors il y a toujours des personnages qui émergent dans des crises.
00:44:13 Il faut du charisme, il faut un son, une voix, etc.
00:44:18 Et c'est le cas de M. Matheux, il existe fortement.
00:44:21 On l'entend et on voit que c'est un personnage puissant, d'une certaine manière.
00:44:26 Et écoutez ce qu'il dit sur le 49-3.
00:44:29 Je veux dire très clairement que si le gouvernement venait à passer par le 49-3,
00:44:34 à ce moment-là, il n'y aura plus de règles pour personne.
00:44:38 Qu'on soit clair, cela fait quelques jours maintenant qu'on entend
00:44:43 que le gouvernement m'agouille pour se construire une majorité, quitte à l'acheter.
00:44:47 Je vous renvoie les uns et les autres au propos du député Cordier, des Ardennes,
00:44:52 qui s'est vu proposer quelques dizaines de millions, 35, pour sa circonscription, pas pour lui.
00:44:59 Qu'on soit clair, je ne parle pas là de corruption, mais de tentative de ralliement monénaire.
00:45:08 Si malgré ces tentatives-là, le gouvernement n'arrivait pas à se construire une majorité
00:45:15 et qu'il venait à passer par le 49-3, je le dis, les modalités à l'œuvre jusqu'à aujourd'hui
00:45:24 ne se seront seulement pas reconduites, mais nous entrerions dans une phase de blocage un peu plus concrète,
00:45:34 qui très certainement créera des difficultés nouvelles, mais qu'il faudra pour le gouvernement assumer.
00:45:39 Bon, je te disais hier soir, il y a quasiment quelque chose de parodique, je trouve, dans cette séquence.
00:45:44 Il y a un côté, il y a les inconnus, exactement. Alors il y a un monsieur à côté qui a dit...
00:45:47 D'impassibilité, oui.
00:45:48 D'impassibilité, vous voyez. Mais sur le fond, ce discours radical, et c'est la question d'ailleurs politique qu'on peut poser,
00:45:56 comment on va s'en sortir ? Puisque manifestement, la CGT, les éboueurs, beaucoup de professions vont se sentir humiliées
00:46:04 parce qu'elle va passer la réforme, par 49-3 ou pas, mais elle va passer.
00:46:08 Oui, parce que la commission mixte paritaire sera favorable au texte.
00:46:11 Donc vous allez avoir des Français qui auront fonds et grèves, qui n'auront rien obtenu, qui auront rien obtenu,
00:46:17 qui vont se sentir humiliés, qui... Il y a un climat social qui va être détestable. Donc qu'est-ce qu'on fait ?
00:46:23 Il faut dire qu'il y a plusieurs lignes à la CGT. Il faut dire qui est Olivier Matheux.
00:46:27 Olivier Matheux, il rêve de succéder à Philippe Martinez, mais sa candidature a été retoquée par la CGT elle-même.
00:46:33 Donc il y a plusieurs lignes qui s'entrechoquent à la CGT. Il n'est pas sur la ligne de Philippe Martinez,
00:46:37 qui est beaucoup plus radicale que Philippe Martinez. Et il n'est pas suivi par tout le monde à la CGT, Olivier Matheux,
00:46:41 y compris dans les raffineries, pour une raison déjà simple, ça coûte cher de faire la grève.
00:46:45 Ça coûte cher de faire la grève, même s'il y a des caisses de grève.
00:46:47 Donc effectivement, s'il y a 49-3 après le 47-1 pour limiter le nombre de jours de débat,
00:46:53 après le vote bloqué au Sénat, effectivement, ça sera un nouveau passage en force du gouvernement.
00:46:58 Ça va sûrement déclencher des mobilisations dans les jours qui vont suivre, mais ça ne va pas peut-être durer très longtemps.
00:47:03 Il n'y a rien de nouveau ce matin sur le décompte. Parait-il que c'est...
00:47:07 Non, on est toujours à 20 LR qui voteraient contre.
00:47:09 Donc s'il y a 20 LR qui votent contre, ça veut dire qu'ils vont passer en 49-3. Ils ne vont pas prendre le risque.
00:47:14 Ils ne vont pas prendre le risque.
00:47:15 C'est la tendance où il y a une tendance ou il n'y a pas de tendance ?
00:47:18 Personne ne sait aujourd'hui ce que va faire le gouvernement. Ce qui est certain, c'est qu'il y aura un risque jusqu'au moment du vote.
00:47:23 Donc si le gouvernement décide de ne pas passer en 49-3, il prend le risque de voir sa réforme retoquée.
00:47:27 Écoutez juste M. Bompard et Mme Marine Le Pen qui voteront des motions de censure.
00:47:33 Ensemble.
00:47:35 Il y aura normalement un vote. On verra si le gouvernement a recours à l'article 49-3 ou pas.
00:47:41 S'il y a un vote, comment on peut contribuer ? Déjà en votant massivement contre, bien évidemment.
00:47:47 Et si le gouvernement s'engage dans la voie d'un 49-3, il est évident pour nous que nous ne laisserons pas passer cette possibilité-là sans déposer une motion de censure.
00:47:56 Maintenant la vraie question c'est s'il y aura un 49-3. Bon, ça je ne peux pas vous répondre. Moi ça me paraît très délirant.
00:48:01 Je vous le dis franchement. Je trouve que l'utilisation du 47-1 puis l'utilisation du 49-3 sera une démonstration tellement flagrante de l'échec de ce gouvernement
00:48:12 que je ne suis pas sûre qu'ils aillent jusque-là. Mais je ne suis pas sûre non plus qu'ils aient la possibilité d'échapper à ce 49-3.
00:48:18 Ce qui prouve que quand un dossier est mal ficelé dès le départ, il le reste en général jusqu'à la fin.
00:48:24 Ce qui est sûr c'est que, comme je l'ai dit avant même l'arrivée de la loi à l'analyse des députés, si le gouvernement utilise le 49-3,
00:48:36 nous déposerons une motion de censure et nous voterons d'ailleurs l'intégralité des motions de censure qui pourraient être déposées.
00:48:42 Est-ce que cette motion de censure pourrait être votée et par la France Insoumise, le même texte, et par le Rassemblement National ?
00:48:48 Mais elle ne serait pas décisive pour renverser le gouvernement en 20 secondes ?
00:48:52 Le RN votera toutes les motions de censure. La France Insoumise ne votera jamais une motion de censure du Rassemblement National.
00:48:57 Par contre, il pourrait se retrouver sur la même motion de censure, une motion de censure transpartisane,
00:49:01 déposée notamment par Charles de Courson avec des députés LR et des députés Lyott.
00:49:05 Bon. La pause et on revient tout de suite.
00:49:08 Il est 10h01, Audrey Berto.
00:49:17 Alors qu'aujourd'hui s'ouvre le premier conseil de Paris de l'année, Rachida Datimer du 7e arrondissement réclame la mise en place d'un service minimum pour le ramassage des ordures.
00:49:28 Plus de 5000 tonnes de déchets n'ont en effet pas été ramassées ces derniers jours dans la capitale.
00:49:33 Une agression hier après-midi à la prison de Condé-sur-Sartre en Normandie. Un détenu a agressé un surveillant avec des ciseaux.
00:49:39 Deux autres surveillants ont été blessés lors de l'intervention.
00:49:42 Les trois surveillants ont été hospitalisés pour des plaies et des contusions. Le détenu n'était pas radicalisé.
00:49:49 Enfin, la Chine condamne la voie erronée et dangereuse du partenariat conclu entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Australie
00:49:55 pour un programme de sous-marins destiné à tenir tête à Pékin dans le Pacifique.
00:50:00 Ce programme de sous-marins d'attaque a l'ambition de remodeler la présence militaire occidentale dans le Pacifique au moment où la Chine y affirme ses ambitions.
00:50:09 Noémie Schulz, pour le rappel de l'information de la matinée, Pierre Palmade, vous nous rappelez qu'il n'est plus en détention provisoire.
00:50:18 Oui, la Chambre de l'Instruction a rendu sa décision à 9h ce matin et elle a décidé de confirmer le placement sous contrôle judiciaire de Pierre Palmade.
00:50:25 Dans un communiqué, la Cour d'appel précise que son état de santé n'est pas incompatible avec le maintien en détention
00:50:31 mais que l'évolution de cet état de santé amoindrit les risques qui avaient fondé la décision de placement en détention provisoire.
00:50:38 En clair, Pierre Palmade présente peu de risques de réitération des faits.
00:50:42 La Chambre de l'Instruction a toutefois durci le contrôle judiciaire puisque Pierre Palmade a interdiction de quitter l'hôpital où il se trouve.
00:50:49 C'est évidemment un soulagement pour lui et pour son entourage.
00:50:53 Ses avocats redoutaient qu'il soit à nouveau placé en détention provisoire puisque la présidente de la Chambre de l'Instruction qui a rendu la décision ce matin
00:51:00 était la même qui, il y a deux semaines, avait décidé de le placer en détention provisoire.
00:51:04 C'est aussi sans doute la fin du bras de fer entre le parquet de Melun et la défense de Pierre Palmade.
00:51:10 Le parquet de Melun qui tenait beaucoup à l'incarcération de Pierre Palmade.
00:51:14 Enfin, deux petites précisions.
00:51:15 Pierre Palmade a donc l'interdiction de quitter l'hôpital où il se trouve aujourd'hui.
00:51:19 Si dans les jours ou les semaines qui viennent, il devait être amené à changer d'établissement hospitalier, il faudrait une modification de son contrôle judiciaire.
00:51:26 Et puis cette décision aujourd'hui ne préjuge en rien de la suite.
00:51:29 Et on le rappelle, Pierre Palmade sera peut-être un jour amené à faire de la prison, notamment à l'issue de son procès.
00:51:35 On est encore dans la phase d'instruction, la phase d'enquête de cette affaire.
00:51:38 Merci Noémie Schultz.
00:51:39 Pas de commentaire particulier autour de la table sur cette décision du jour ?
00:51:44 Si pas de commentaire, nous enchaînons avec ce dont on parlait à l'instant, cette motion de censure.
00:51:50 Donc là, j'entends Marine Le Pen dire "motion de censure" qu'elle voterait une motion de la France insoumise.
00:51:54 Est-ce que les LR iraient voter cette motion de censure ?
00:51:58 Est-ce que c'est possible ?
00:51:59 Et en clair, est-ce que le gouvernement peut être renversé ?
00:52:02 Parce que c'est évidemment l'enjeu si quelques députés LR votent cette motion de censure.
00:52:09 Alors pour que le gouvernement tombe, il faudrait 40 Républicains sur un groupe qui en compte 61.
00:52:15 Donc je vous disais qu'il y a 20 députés LR qui voteront contre.
00:52:18 Il faut ajouter à ça ceux qui auront piscine, ceux qui s'abstiendront.
00:52:22 C'est très compliqué d'imaginer 40 Républicains qui voteront la chute du gouvernement.
00:52:26 Surtout qu'ils n'y ont aucun intérêt.
00:52:28 Les Républicains n'ont aucun intérêt à retourner en campagne législative devant les électeurs.
00:52:33 Ça pourrait leur coûter de nombreux sièges.
00:52:36 Et ils ne voteront pas celle de la France insoumise ni celle du RN.
00:52:40 Ils pourraient voter une motion de censure transpartisane.
00:52:42 Bon, on rappelle que le président de la République a toujours dit qu'en cas de vote d'une motion de censure,
00:52:46 il y a une solution.
00:52:48 Instantanément, et ce que vous venez de nous expliquer, ce que chacun sait,
00:52:51 c'est que ce n'est pas forcément l'intérêt des Républicains.
00:52:53 C'est l'intérêt ni du président de la République, ni de Renaissance et surtout pas des Républicains.
00:52:57 Bon, écoutez, à ce sujet...
00:52:59 Même si j'entends beaucoup de confrères qui disent qu'il ne faut pas l'exclure,
00:53:02 c'est possible que le gouvernement tombe.
00:53:04 Je pense qu'on joue parfois à de la politique.
00:53:06 Non, mais vous avez totalement raison.
00:53:07 Les parlements républicains, même ceux qui sont vraiment contre la réforme,
00:53:10 font la différence entre être contre la réforme et bien sûr voter le taxi.
00:53:13 Un petit mot sur le 49.3, parce qu'on s'est amusé à demander aux uns et aux autres ce qu'ils pensaient du 49.3 dans la rue.
00:53:19 Écoutez les Français.
00:53:21 49.3, on peut dire que c'est une loi qui donne la liberté à l'État, en fait, de faire ce qu'elle veut, tout simplement.
00:53:29 Ça me fait penser à rien du tout, là, sur le coup.
00:53:32 Ça vous évoque rien ?
00:53:33 Rien du tout.
00:53:34 Non, j'ai aucune idée, rien du tout.
00:53:36 C'est le blocage.
00:53:38 C'est un article de la Constitution qui permet au gouvernement de faire passer une loi,
00:53:53 une loi sans l'assentiment du Parlement.
00:53:57 Il y en a beaucoup en ce moment.
00:53:59 Mais c'est quoi ?
00:54:00 C'est des mesures utilisées par le gouvernement pour faire passer des lois et en esquivant les débats.
00:54:04 Le passage en force pour la retraite.
00:54:07 Tout ce pour la retraite ?
00:54:09 Bon, pas seulement.
00:54:10 À chaque fois que le gouvernement a besoin de faire passer quelque chose, coûte que coûte.
00:54:14 Bon, finalement, c'est pas mal ce que répondent les uns et les autres.
00:54:19 Bon, je vais vous remercier.
00:54:20 Ils n'ont pas l'air particulièrement choqués, les gens qu'on a interrogés.
00:54:22 Ce qui montre que ça ne va pas forcément provoquer le grand soir si le 49.3 est utilisé par le gouvernement.
00:54:26 C'est antidémocratique.
00:54:28 C'est dans la Constitution.
00:54:30 C'est légal.
00:54:31 C'est dans la Constitution.
00:54:32 Mais je dirais que c'est dans le climat d'aujourd'hui.
00:54:36 Ça laissera des traces et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose.
00:54:40 Je vais remercier donc Gauthier Lebrecht.
00:54:42 On va recevoir Thierry Delcourt dans une seconde qui est pédopsychiatre, qui a écrit
00:54:46 "Je ne veux plus aller à l'école" parce qu'on n'en finit pas de mesurer les conséquences
00:54:53 des décisions prises durant le Covid sur des gosses qui ne veulent même plus aller à l'école.
00:54:58 C'est ça la réalité. Tout ce qui a été fait et que vous avez applaudi des deux mains, certains,
00:55:02 on voit bien aujourd'hui les conséquences. Bien sûr.
00:55:07 Vous n'avez pas de perspective.
00:55:09 Vous avez les nids dans...
00:55:11 C'est ça qui est...
00:55:12 Je réponds même pas, c'est tellement ridicule.
00:55:14 Bon. Monsieur Ludovic, vous, aujourd'hui, vous ne bossez pas ?
00:55:19 Non, mais je pars à l'incinérateur là.
00:55:21 Oui.
00:55:22 À Évry-sur-Seine.
00:55:23 Qu'est-ce qu'ils vous disent vos collègues quand ils vous voient ?
00:55:25 On lâchera pas.
00:55:27 Ça veut dire quoi "on lâchera pas" ?
00:55:29 On sera là. Donc là, apparemment, il y a des réunions qui vont se faire.
00:55:32 Et contre qui sont les flèches les plus rudes, l'hostilité la plus grande, elle est contre qui aujourd'hui ?
00:55:39 Le gouvernement. Vraiment. On espère que ça va changer. Pour l'avenir.
00:55:48 Mais c'est pas personnalisé à travers une ou deux personnes, c'est vraiment le gouvernement.
00:55:52 Oui, c'est le gouvernement.
00:55:54 Bon, écoutez, restez quelques secondes avec nous de toute façon.
00:55:58 Je voulais simplement vous montrer la Une de Time.
00:56:01 Vous avez vu la Une de Time, François Hervoët ?
00:56:04 Non.
00:56:05 Ah, c'est avec la Seine.
00:56:06 Pardon. J'ai pas eu le temps.
00:56:07 Oui, mais...
00:56:08 Avec la Seine.
00:56:09 Comment ? La Seine ? Bah oui, vous...
00:56:11 Je vais la tâcher à l'aimant.
00:56:12 Regardez la Une de Time. Est-ce qu'on la voit, la Une de Time, à l'instant ?
00:56:16 Voilà. "Saving the Seine". C'est la Une de Time.
00:56:20 Pourquoi ? Parce que le président Macron, comme le président Chirac, a expliqué que rendre la Seine et la Marne baignables,
00:56:29 c'est notre objectif pour 2024. Un milliard d'euros investis, dont la moitié par l'État.
00:56:34 Bon, je veux bien qu'on mette un milliard d'euros pour rendre la Seine baignable,
00:56:41 mais je perçois pas tellement l'intérêt. Mais il y en a sûrement un, que les gens se baignent dans la Seine.
00:56:46 C'est interdit.
00:56:47 J'ai fait de la pêche à l'aimant. Juste en face de la tour Eiffel, nous avons remonté 3 tonnes de ferraille.
00:56:53 Je suis d'accord avec vous, mais c'est très bien. Aujourd'hui, c'est une interdiction depuis 1923, sous peine d'une amende de 15 euros.
00:57:00 Baignade dans la Seine, c'est infection cutanée ou urinaire. Si vous vous baignez, il y a des risques.
00:57:05 Il y a une gastro-entérite, il y a une leptospirose, qui est la maladie dite "du rat".
00:57:11 Ce que je trouve fou, mais je n'ai jamais moi-même, évidemment, occupé des fonctions administratives dans l'État.
00:57:20 On va mettre un milliard d'euros pour se baigner dans la Seine ? Il n'y a pas d'autre chose à faire ?
00:57:26 Non, mais je vous pose une question, en fait, qui est simple. Je veux dire, quel est l'intérêt ?
00:57:30 Vous avez un avis, moi, je ne connais pas le dossier.
00:57:32 J'entends que le président veut mettre un milliard d'euros.
00:57:35 Donc on m'explique qu'on veut gagner de l'argent partout, que la France va très mal, et on va mettre un milliard d'euros pour aller se baigner ?
00:57:43 Augmenter nos salaires, par exemple.
00:57:44 Non, mais sérieusement.
00:57:46 Si il était là, le président de la République, on lui dirait...
00:57:52 Tu lui poserais une question en 20 secondes, il parlerait pendant 10 minutes, il aurait oublié ta question,
00:57:56 mais il t'expliquerait que c'est très bien. Mais quel est l'intérêt, en fait, de balancer un milliard d'euros dans la Seine ?
00:58:01 Demandez-leur.
00:58:02 Pour se baigner. C'est très bien, c'est vraiment intéressant.
00:58:05 Peut-être qu'ils ont des arguments, mais vous ne connaissez pas.
00:58:08 Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:58:10 Ou alors il y a d'autres choses que je ne sais pas, peut-être que c'est pour autre chose.
00:58:14 Demandez-leur, on n'a pas le droit de se baigner.
00:58:16 C'est l'argent. On fait n'importe quoi de l'argent, mais c'est vous qui payez, donc on s'en fiche.
00:58:23 Ce sera le principal lac des Jeux Olympiques.
00:58:26 Qu'est-ce qu'il fera après le président de la République dans 4 ans ?
00:58:28 Après 2024 ?
00:58:29 Il ira se baigner dans la Seine.
00:58:31 Il attendra, il passera son tour.
00:58:34 Je ne sais pas du tout ce qu'il a.
00:58:36 Jusqu'ici ?
00:58:37 Pardon ?
00:58:38 Je ne sais pas.
00:58:39 Non, mais je retire le mot que vous avez dit.
00:58:42 Aucune idée, mais ce serait une fin à la néant.
00:58:45 C'est magnifique.
00:58:46 Je remercie.
00:58:50 Donc les JO, on est à -500 jours des JO aujourd'hui.
00:58:53 Ah oui, écoute au Jacques Chirac sur la Seine.
00:59:00 Aujourd'hui, les poissons de Seine sont parfaitement consommables.
00:59:03 Et il dit enfin, le nombre, la variété des espèces représentées est en constante augmentation.
00:59:09 Au dernier recensement, plus de 25 poissons différents trouvaient des conditions de vie adéquates dans la Seine.
00:59:15 Voilà pourquoi j'affirme que l'on peut rendre un fleuve propre.
00:59:18 Et j'ai d'ailleurs indiqué que dans 3 ans, j'irai me baigner dans la Seine devant témoins
00:59:23 pour montrer que la Seine est devenue un fleuve propre.
00:59:26 Bon, c'était en 1990 et on ne s'est toujours pas baigné dans la Seine.
00:59:29 Bon, je l'ai dit, mais je le redis.
00:59:31 C'était évidemment de l'ironie que vous maniez avec dextérité.
00:59:35 Je ne répéterai pas le projet que vous proposiez ou que vous imaginiez.
00:59:41 Mais ce que je veux vous dire, bien sûr, c'était du second degré et je l'enlève pour vous.
00:59:45 Et le sras que j'utilise...
00:59:47 La question, c'est quand vous êtes monté au Pinac et que vous y êtes maintenu pendant 8 ans.
00:59:51 Déjà la télé rend fou, mais alors le pouvoir...
00:59:53 D'accord.
00:59:54 Qu'est-ce que vous faites après ? Après, c'est le néant.
00:59:57 Le modérateur que je suis...
00:59:59 Mais vous ne pouvez plus...
01:00:00 J'ai bien compris.
01:00:01 Le modérateur que je suis...
01:00:02 Vous comptez en malsu, puis il l'aura cette fois-ci.
01:00:05 Le modérateur que je suis, non seulement ne retient pas, mais ne cautionne pas ce que vous avez dit.
01:00:13 Parce que c'est le président de la République et au-delà...
01:00:16 Je ne m'accroue pas, mais à Maxime Macron.
01:00:18 L'après est tellement évident, Vincent.
01:00:22 Le président de la République, nous avons le droit d'attaquer...
01:00:26 Il fera un vrai métier.
01:00:27 D'être reçu par le président.
01:00:28 Et Boueur, et Gouthier, il fera un vrai métier peut-être.
01:00:32 En tout cas, nous avons le droit évidemment de contester cette politique, mais nous lui devons...
01:00:39 C'est tellement évident que...
01:00:41 Il aura 4 ans, il passera 4 ans de campagne.
01:00:44 Bon, je n'en finis pas de dire que le Covid a créé des conséquences, des décisions prises, plus exactement.
01:00:54 Et quand je lis votre bouquin, je ne veux plus aller à l'école.
01:00:57 Je rappelle que vous êtes pédopsychiatre Thierry Delgour.
01:00:59 D'ailleurs, je fais juste une petite parenthèse.
01:01:02 Moi, je suis de 1974, j'avais 10 ans en 1974.
01:01:05 Personne n'allait chez le psy quand on était enfant.
01:01:07 Aujourd'hui, tous les gosses vont chez le psy.
01:01:09 Alors tous, non, mais il y en a un certain nombre qui y sont.
01:01:12 Je ne vois que des gosses, les parents me disent...
01:01:14 Alors, entre ceux qui sont HPI, parce que ça c'est le grand truc, Haut Potentiel Intellectuel,
01:01:19 qui sont trop intelligents pour l'école, manifestement,
01:01:22 et qui sont suivis par des psy, j'ai l'impression que j'ai que ça autour de moi.
01:01:25 Vrai ou pas ?
01:01:27 On peut voir ça comme ça, oui, mais effectivement, il y a beaucoup de demandes.
01:01:31 Et il y a beaucoup de souffrances, vous en entendez parler en ce moment.
01:01:33 Il y a beaucoup de souffrances.
01:01:34 Oui, mais bon, est-ce que c'est...
01:01:36 Parfois, est-ce qu'on ne s'écoute pas trop ?
01:01:38 Est-ce qu'on n'écoute pas trop les uns les autres ?
01:01:40 Est-ce que...
01:01:41 C'est aussi des questions qu'on peut se poser.
01:01:42 Par exemple, si on disait à un gosse qui se plaint, "Bah tiens, va faire du sport, va courir dehors."
01:01:46 Vous savez, quand on était petit, nous, on disait, "Va courir dehors."
01:01:49 Et puis tu vas faire trois fois le tour du stade, et puis tu reviendras, ça ira mieux.
01:01:53 Non ?
01:01:54 Ça, ça peut se faire.
01:01:55 Mon métier de pédopsychiatre n'est pas de ce registre-là,
01:01:58 parce que moi, je viens, je reçois les enfants qui sont en souffrance,
01:02:01 et souvent en grande souffrance.
01:02:02 Effectivement, ça, c'est un problème de société.
01:02:04 Mais je vais vous poser une question toute simple, d'ailleurs.
01:02:07 Moi, souvent, je milite pour le sport, ce que j'avais fait beaucoup quand j'étais jeune.
01:02:11 Et souvent, je trouve que c'est une bonne école pour les enfants de 5 à 15 ans.
01:02:15 Ça apprend la compétition, ça apprend le dépassement de soi,
01:02:19 ça apprend de vivre ensemble, ça apprend plein de choses, le sport.
01:02:22 Ces gosses que vous recevez, ils font du sport ?
01:02:24 Très souvent, très souvent.
01:02:26 Et ils sont dans ces expériences de vie, que ce soit le sport ou que ce soit
01:02:30 toutes les activités créatives qui permettent justement, effectivement,
01:02:33 de tenter de trouver un équilibre.
01:02:35 Parfois, l'anxiété, l'angoisse, les réactions dépressives dépassent justement
01:02:40 cette dimension et leur rendent une position d'impossibilité d'y aller,
01:02:45 même au sport.
01:02:47 Alors, ce qui est intéressant, c'est « je ne veux plus aller à l'école ».
01:02:49 Et ce qui semble que vous mettez en place dans votre livre, c'est qu'il y a un lien
01:02:55 entre le Covid précisément et les conséquences des décisions prises dans le Covid.
01:03:01 Oui, effectivement. Ce qui m'a sensibilisé, ce qui a sensibilisé les collègues
01:03:05 et les enseignants, etc., c'est effectivement, sur les deux dernières années,
01:03:08 à peu près 10 % d'augmentation des déscolarisations, ce qui est quand même
01:03:11 très important. Même si on avait cette tendance qui existait déjà au préalable
01:03:16 autour de questions que nous connaissions, c'est-à-dire la phobie scolaire,
01:03:20 les situations de harcèlement, l'inclusion scolaire qui a rendu difficile aussi,
01:03:25 parce que c'est fait sans réel moyen, difficile l'ambiance d'une classe,
01:03:29 la possibilité pour certains enfants fragiles de supporter des situations difficiles.
01:03:33 Donc, on a eu plus les entraînements au terrorisme qui ont, par exemple,
01:03:37 angoissé des enfants en maternelle ou en début de primaire.
01:03:40 Donc, tout ça, on le connaissait avant la période de Covid.
01:03:43 La période de Covid a modifié les choses au sens où, effectivement, il y a eu une angoisse,
01:03:49 une difficulté à retourner à l'école après pour un certain nombre,
01:03:52 puisqu'il y a des conditions, vous savez, qui ont été difficiles, avec les masques,
01:03:56 on y va, on n'y va pas, etc. Et en même temps, certains se sont installés
01:04:02 dans un certain confort, finalement, avec une inversion souvent du rythme,
01:04:07 les écrans jusqu'à 2-3 heures du matin, et puis après, il faut reprendre le bus scolaire
01:04:11 à 7 heures du matin. Non, pas de question.
01:04:14 - Et ça a été compliqué. Un décrochage scolaire de plus en plus précoce,
01:04:16 vous écrivez l'ennui, c'est que ce décrochage intervient de plus en plus tôt
01:04:19 et concerne les jeunes de collège, dès l'âge de 13 ou 14 ans.
01:04:22 Parfois, il suffit d'une bonne écoute et de mesures personnalisées
01:04:25 pour établir le contact et l'envie d'apprendre.
01:04:27 Mais plus le décrochage avance en âge, moins les propositions qui lui sont faites
01:04:30 n'ont d'effet constructif.
01:04:32 Le HPI, qui est nouveau, le haut potentiel intellectuel,
01:04:36 jamais nous avions entendu parler de ça il y a 30 ou 40 ans.
01:04:39 Le HPI n'est ni un trouble, ni une maladie, et encore moins la raison unique
01:04:42 d'un échec scolaire et d'une déscolarisation.
01:04:44 Il conduit à une différence qui doit être prise en compte
01:04:46 dans un projet d'accueil et d'enseignement individualisé.
01:04:49 Ce n'est pas parce qu'une école n'est pas en mesure de le proposer
01:04:52 ni de protéger d'un harcèlement qu'il faut pointer une prétendue hypersensibilité
01:04:55 qui n'est là que la réactivité face à un entourage perturbant,
01:04:59 ni en faire un trouble du spectre autistique et désigner la différence
01:05:02 comme une normalité et handicap.
01:05:05 Mais est-ce que là aussi, on n'a pas le sentiment de mettre tout le monde
01:05:09 sous ce vocable à HPI des gens qui ne le sont pas forcément ?
01:05:12 On aime bien mettre des catégories, que ce soit les troubles du spectre autistique,
01:05:16 que ce soit les dys, que ce soit les HPI, les HPE,
01:05:20 ou même les troubles neurodéveloppementaux.
01:05:23 On a effectivement multiplié les catégories, ce qui n'est pas le fait des pédopsychiatres,
01:05:28 qui est plutôt le fait de l'éducation nationale et d'une volonté comme ça
01:05:32 d'identifier un certain nombre de catégories.
01:05:36 À partir de là, qu'est-ce qu'on en fait, nous ?
01:05:40 Qu'est-ce qu'en font les enfants et les parents ?
01:05:43 Parce que les parents, dans ces situations, sont assez désemparés,
01:05:46 sont en souffrance et sont dans une demande.
01:05:49 C'est pour ça que je fais ce livre, pour leur donner aussi des outils.
01:05:53 C'est-à-dire ne pas diaboliser, ne pas pathologiser leur enfant
01:05:57 parce qu'il serait différent des autres, mais essayer de trouver une façon,
01:06:02 pour lui, de prendre sa place dans la vie scolaire et dans la vie sociale.
01:06:07 Je voudrais qu'on voit le sujet de Clémence Barbier,
01:06:10 parce que les gosses prennent aussi beaucoup de psychotropes,
01:06:13 aujourd'hui, et de plus en plus tôt.
01:06:15 Tout ça va dans le même univers, et je voulais avoir votre avis là-dessus.
01:06:22 Le constat est alarmant.
01:06:24 Antidépresseurs ou psychostimulants,
01:06:26 des traitements administrés trop souvent et à haute dose,
01:06:29 à des dizaines de milliers d'enfants.
01:06:31 Le rapport du Haut Conseil de l'enfance et de l'âge
01:06:33 pointe une nette augmentation de ces prescriptions,
01:06:36 normalement réservées aux adultes.
01:06:38 Nous pensions qu'en France, on prescrivait traditionnellement peu aux enfants.
01:06:43 Mais les chiffres ont doublé entre 2010 et 2021.
01:06:46 Et cela nous place parmi les pays les plus prescripteurs en Europe.
01:06:49 Entre 2014 et 2021, la consommation chez les moins de 20 ans
01:06:54 a augmenté de 48,54% pour les antipsychotiques,
01:06:59 62,58% pour les antidépresseurs,
01:07:03 et 155,48% pour les hypnotiques et sédatifs.
01:07:08 Les jeunes sont soumis à davantage d'épisodes dépressifs
01:07:11 ou de troubles de l'humeur,
01:07:13 trop de pression à l'école, harcèlement, poids croissant des réseaux sociaux,
01:07:17 le manque de place dans les centres médicaux psychopédagogiques
01:07:20 pousse donc certains médecins à prescrire ces traitements.
01:07:23 Mais ce n'est pas une solution, précisent les spécialistes,
01:07:26 car cette surmédication rendrait les enfants somnolents et parfois apathiques.
01:07:31 La question qu'on se pose toujours sur ces questions-là,
01:07:34 c'est est-ce que la société a changé,
01:07:37 c'est-à-dire qu'on les écoute davantage,
01:07:39 ou est-ce que ça a toujours existé,
01:07:42 simplement dans le temps, on ne faisait pas attention à eux ?
01:07:44 - C'est justement parce qu'on les écoute moins maintenant
01:07:47 qu'on est amené à prescrire.
01:07:49 - On écoute moins les enfants maintenant qu'à 50 ans ?
01:07:51 - Oui, enfin on écoute moins dans certains...
01:07:54 Non pas les parents, les parents écoutent leurs enfants.
01:07:57 Il y a du dialogue, enfin quand ça fonctionne bien,
01:07:59 quand les écrans ne sont pas trop entre les deux.
01:08:01 Mais ce qui pose problème, c'est que quand...
01:08:04 On parlait tout à l'heure de HPI, de TSA.
01:08:06 Un enfant est catégorisé TSA,
01:08:09 il va y avoir un trouble du spectre autistique,
01:08:12 il va y avoir des médicaments qui correspondent à ça.
01:08:14 Et puis s'il résiste, il y a aussi ce qu'on appelle
01:08:17 le trouble oppositionnel avec provocation.
01:08:19 Ce qu'il y a à l'adolescence, c'est quand même quelque chose de particulier.
01:08:22 Et à ce moment-là, on va prescrire des antipsychotiques,
01:08:24 et c'est dramatique, c'est-à-dire que ce n'est pas du tout la position...
01:08:27 - Vous n'avez pas vraiment répondu à ma question.
01:08:29 Est-ce que les gosses de 10 ans aujourd'hui
01:08:33 sont différents des enfants de 10 ans de 1970 ?
01:08:37 - Oui.
01:08:38 - En quoi ?
01:08:39 - En quoi ? Déjà quelque chose de...
01:08:41 - Ils sont angoissés ?
01:08:42 - Non. Il y a quelque chose déjà de très positif,
01:08:44 c'est qu'ils sont des personnes à part entière,
01:08:46 ils s'expriment, on les écoute.
01:08:48 Ça, c'est une réalité dans...
01:08:50 - Mais c'était en 1970, quand même.
01:08:52 - Plus ou moins, plus ou moins.
01:08:54 Il fallait quand même baisser la tête,
01:08:56 il fallait quand même ne pas parler,
01:08:58 quand on n'avait pas le droit de parler,
01:09:00 les enfants se manifestent plus.
01:09:02 Et donc, en soi, et ce que je vois, par exemple, dans mon cabinet,
01:09:05 c'est-à-dire que quand je recevais des enfants,
01:09:08 des jeunes adolescents accompagnés par leurs parents,
01:09:11 il fallait les amener par la peau du dos,
01:09:13 et ils n'avaient jamais rien à dire.
01:09:15 Maintenant, il arrive qu'ils demandent eux-mêmes à venir
01:09:18 et ont besoin de parler à la fois.
01:09:20 - Ça, c'est positif ?
01:09:21 - C'est très positif, bien sûr.
01:09:23 - Mais qu'est-ce qui est plus négatif par rapport à 50 ans ?
01:09:27 Qu'est-ce qui est plus... Ils sont plus angoissés ?
01:09:30 - Alors, il y a une sensibilité plus forte, certainement.
01:09:33 Et surtout, je reviens à ce que vous disiez sur le sport,
01:09:36 c'est-à-dire que toute expérience de vie
01:09:39 amène une capacité de résister, une capacité d'exister, donc.
01:09:43 Et moins les enfants sont confrontés à des expériences de vie,
01:09:46 quelles qu'elles soient,
01:09:48 et plus ils sont sensibles, et plus, à un moment donné,
01:09:51 ils vont mal réagir par rapport à...
01:09:53 - Donc, il faut les pousser. En fait, il faut les pousser.
01:09:55 Il faut les violenter parfois un peu, il faut les mettre en difficulté,
01:09:58 il faut les sortir de leur zone de confort,
01:10:00 parce que la vie, elle est rude.
01:10:02 Si vous les élevez dans la ouate,
01:10:04 forcément, ils vont être en difficulté
01:10:06 quand ils vont sortir de la bulle.
01:10:08 Mais tous les parents se posent ces questions.
01:10:10 Qu'est-ce qui est le mieux ? Ils ne savent pas.
01:10:12 Les parents, ils sont démunis.
01:10:14 Souvent, ils se disent, qu'est-ce qui est le mieux ?
01:10:16 De le mettre dans une situation, dès le plus jeune âge,
01:10:19 de difficulté pour qu'ils comprennent ce qu'est la vie,
01:10:22 ou au contraire, de le protéger de tout jusqu'à 20 ans ?
01:10:26 Et on n'arrive jamais à savoir ce qu'on doit faire.
01:10:28 - Mais bien évidemment, ces expériences de vie sont fondamentales,
01:10:31 et il faut vraiment pousser à ça.
01:10:34 Et les parents sont un peu piégés dans une situation
01:10:37 où on va leur dicter un certain nombre de choses,
01:10:40 des choses positives, par exemple, pas de maltraitance, etc.
01:10:44 Mais il y a d'autres directives comme ça
01:10:47 qui laissent les parents dans une forme de désarroi.
01:10:50 Et de l'autre côté, il y a toute l'emprise médiatique
01:10:53 et des réseaux sociaux qui va, à un moment donné,
01:10:55 pénétrer dans la maison et modifier le rapport à l'autorité,
01:10:59 et modifier le rapport aux parents.
01:11:01 - Qu'est-ce qui fait qu'un enfant va bien ?
01:11:02 Je vais poser la question différemment.
01:11:03 Vous les voyez tous, les enfants, défilés dans votre cabinet.
01:11:06 Qu'est-ce qui fait qu'un gosse va bien ?
01:11:08 - C'est qu'il a une certaine sensation de bonheur, si j'ose dire,
01:11:13 qui n'est pas forcément celle qu'on attend pour lui.
01:11:17 Mais qu'il est aussi capable d'un effort,
01:11:20 et qu'il est, comme vous disiez tout à l'heure,
01:11:22 capable d'affronter une adversité.
01:11:25 - Et ça, c'est ses parents ?
01:11:26 C'est parce que c'est ses parents qui lui transmettent ?
01:11:28 C'est parce que ses parents lui transmettent la confiance ?
01:11:30 - Les parents sont les premiers.
01:11:31 Les parents sont les premiers, effectivement, à transmettre ça.
01:11:33 C'est très important, bien sûr.
01:11:35 - Et une maman ou un père angoissé,
01:11:36 forcément, le gosse, il prend l'angoisse de ses parents.
01:11:39 - Oui, oui, oui.
01:11:40 - Enfin, je dis des banalités.
01:11:42 - Bien sûr.
01:11:43 Eux-mêmes, d'ailleurs, sont confrontés à des situations de vie
01:11:45 qui les amènent aussi à être agilisés.
01:11:47 - Dernière chose, et écoutez ce que disait M. Contes-Ponville hier
01:11:50 sur le Covid, justement, et ces enfants qui ont été mis sur les canapés.
01:11:57 - Je l'avais dit, on est en train de sacrifier notre jeunesse
01:12:02 à la santé de leurs parents ou de leurs grands-parents, plus souvent.
01:12:06 Je trouvais ça anormal et je continue de le trouver anormal.
01:12:09 Alors, je me suis inquiété pour la santé morale de nos jeunes gens
01:12:12 et puis pour leur avenir.
01:12:13 Parce qu'en gros, on a sacrifié l'éducation.
01:12:16 Les gamins avec des masques, 8 heures par jour,
01:12:18 essayaient d'apprendre à lire ou d'apprendre l'anglais avec un masque
01:12:20 et devant un professeur masqué, vous m'en direz des nouvelles.
01:12:23 On a sacrifié l'éducation des jeunes à la santé de leurs grands-parents.
01:12:27 Mais pour quelqu'un qui est attaché aux idéaux des Lumières,
01:12:30 je trouve ça invraisemblable entre l'éducation des jeunes
01:12:33 et la santé des vieux.
01:12:34 Je suis vieux, je peux le dire, qu'est-ce qui est le plus important ?
01:12:36 Mais bien sûr, bon sang, l'éducation des jeunes.
01:12:38 - Bon, écoutez...
01:12:41 - Vous savez, je vais dans les classes, moi, des collèges,
01:12:43 pour justement sensibiliser aux incivilités.
01:12:46 Et je souille les classes, je fais exprès de mettre des bouteilles
01:12:48 pour voir leur réaction.
01:12:51 Eh bien, je peux vous garantir qu'eux, ils se baissent
01:12:54 pour ramasser le déchet et le mettre à la bonne poubelle,
01:12:57 contrairement à nous.
01:12:58 - Je ne...
01:13:00 Tout le monde essaye de le faire.
01:13:01 Je ne veux plus aller à l'école Thierry Delcourt,
01:13:03 c'est chez Max Milot.
01:13:04 Alors, en même temps que nous parlions,
01:13:08 Marine Lenson me dit qu'on va pouvoir écouter
01:13:11 des nouvelles réactions sur ces journées de grève
01:13:15 et sur le 49-3, sur la situation politique.
01:13:18 C'était François Hollande qui est intervenu ce matin.
01:13:22 Et je vous propose d'écouter l'ancien président de la République.
01:13:25 - Le 49-3 serait la dernière procédure pour empêcher
01:13:30 qu'il y ait véritablement un vote clair.
01:13:33 - Mais il a raison de dire ça, M. Léonberger.
01:13:35 Vous êtes d'accord avec ce qu'il dit ?
01:13:36 - Ce que demandent les organisations syndicales,
01:13:37 c'est qu'il y ait un vote clair.
01:13:39 Puisque le choix qui a été fait par le gouvernement
01:13:43 et par le président de la République,
01:13:44 c'est de privilégier un accord politique
01:13:46 plutôt qu'un accord social.
01:13:48 C'est-à-dire de discuter avec un groupe d'opposition,
01:13:52 les LR, plutôt que de faire une négociation
01:13:55 avec les partenaires sociaux.
01:13:56 Donc à partir de là, puisque c'est l'accord politique
01:13:59 qui a été privilégié, il faut que cet accord politique
01:14:01 se retrouve au moment du vote à l'Assemblée nationale.
01:14:04 C'est la cohérence.
01:14:05 - Commentaire ?
01:14:07 Vincent Arouet ?
01:14:09 - Il n'a pas donné un conseil aux gens
01:14:14 qui ont été présidents et qui ne le sont plus.
01:14:16 Parce que ça vous obligerait à intervenir
01:14:18 pour modérer mon propos.
01:14:20 - Il a raison.
01:14:21 - Je ne m'interdis bien d'être un ancien président.
01:14:24 - Du pur point de vue factuel, ce qu'il dit est juste.
01:14:29 Autrefois, lorsqu'il y a eu ce gouvernement Fillon,
01:14:33 c'était Egvert qui portait une réforme des retraites,
01:14:36 il y avait un dialogue entre les organisations syndicales
01:14:41 et une personne qui était à l'Elysée à l'époque
01:14:44 qui s'appelait Raymond Souby,
01:14:45 qui est quand même un grand connaisseur
01:14:47 de tout ce qui est liaisons sociales, etc.
01:14:50 Tandis qu'aujourd'hui, c'est un face-à-face
01:14:52 entre Elisabeth Borne et Éric Ciotti.
01:14:54 Ce n'est pas tout à fait la même chose.
01:14:55 Donc ce qu'il dit, je ne dis pas que c'est bien ou que c'est mal.
01:14:58 Je dis juste que factuellement, François Hollande a raison.
01:15:00 - Charlotte Dornelas ?
01:15:02 - Je suis d'accord.
01:15:03 En effet, il explique la question de l'accord.
01:15:05 Il explique que tout ce qui s'est passé entre des personnes
01:15:07 est loin de ce qui se passe dans le pays.
01:15:09 C'est ce qu'on dit depuis...
01:15:10 - Il faut les lire, Président.
01:15:11 Formidable, ce type.
01:15:12 - Oui, c'est ça, exactement.
01:15:13 - Deuxième passage de François Hollande.
01:15:15 Deuxième phrase, c'était ce matin sur le service public.
01:15:18 - J'ai pris un premier texte permettant aux personnes
01:15:22 qui avaient travaillé plus de 42 ans
01:15:25 de partir à 60 ans.
01:15:27 Je dis bien 60 ans.
01:15:29 Donc j'ai rétabli la retraite à 60 ans
01:15:31 pour ceux qui avaient eu ce qu'on appelait des carrières longues.
01:15:34 Il y a 800 000 personnes qui sont parties
01:15:36 dans ce cadre de ce dispositif.
01:15:38 - Mais vous avez aussi allongé la durée de cotisation.
01:15:40 - Deuxièmement, j'ai allongé la durée de cotisation
01:15:42 parce que quand l'espérance de vie s'allonge,
01:15:44 il est assez légitime que la durée de cotisation
01:15:46 elle-même suive ce processus.
01:15:48 Mais j'ai accompagné cette évolution
01:15:53 par des critères de pénibilité.
01:15:55 C'est-à-dire, selon les métiers qui s'étaient exercés,
01:15:58 on pouvait partir plus tôt
01:16:00 et avoir des droits à faire valoir.
01:16:02 - Il y en avait 10 à l'époque.
01:16:03 - Il y en avait 10, exactement.
01:16:05 Et 5 ont été supprimés lorsque j'ai quitté...
01:16:07 - 4.
01:16:09 - Donc, pénibilité, carrière longue,
01:16:12 départ à 60 ans pour ceux qui avaient travaillé longtemps
01:16:15 ou exercé des métiers difficiles.
01:16:17 Je pense que c'était les bases
01:16:19 qui auraient pu permettre d'ailleurs
01:16:21 d'améliorer la situation.
01:16:23 - Bon.
01:16:25 A chaque fois qu'il parle, on voit la pierre
01:16:27 qu'il lance dans le jardin d'Emmanuel Macron.
01:16:29 - Quel formidable éditorialiste.
01:16:31 - Mais je suis d'accord avec vous.
01:16:33 Je me disais en l'écoutant, c'est son métier.
01:16:35 - C'est son vrai job.
01:16:37 - C'est son vrai métier, ses commentateurs.
01:16:39 - Hommage.
01:16:41 - Clément Beaune est intervenu ce matin également.
01:16:44 Et on comprend, je vous disais tout à l'heure,
01:16:47 que le préfet de police
01:16:49 qui a les droits de police administrative
01:16:51 va sans doute intervenir ces prochaines heures.
01:16:54 Et Clément Beaune,
01:16:56 que vous allez écouter à l'instant
01:16:58 et qui pointe la responsabilité de la maire de Paris,
01:17:01 prépare sans doute le terrain...
01:17:03 - A sa candidature.
01:17:05 - A sa candidature peut-être,
01:17:07 mais surtout à l'intervention du préfet de police.
01:17:09 - Je déplore qu'il n'y ait pas d'action.
01:17:12 L'action, vous savez, pas besoin de grands mots.
01:17:14 Il faut être pragmatique.
01:17:16 Il y a la moitié des arrondissements de Paris
01:17:18 où il y a le ramassage des poubelles.
01:17:20 Ce principe de mutualisation et de solidarité,
01:17:22 il pourrait s'appliquer.
01:17:24 Ce qui n'est pas compliqué, par exemple,
01:17:26 on dit les incinérateurs sont bloqués.
01:17:28 C'est de stocker, de débarrasser au moins
01:17:30 les poubelles qui sont éventrées sur les trottoirs de Paris,
01:17:32 de les stocker dans les entrepôts.
01:17:34 Je respecte le droit de grève, je le vis dans les transports.
01:17:36 Je respecte la mobilisation, y compris
01:17:38 contre des mesures du gouvernement.
01:17:40 C'est la vie sociale et démocratique.
01:17:42 En revanche, ce que je n'admets pas, c'est l'inaction,
01:17:44 c'est la grève des responsables politiques,
01:17:46 c'est la grève de Nidalgo.
01:17:48 C'est le fait non seulement de ne rien faire,
01:17:50 mais en plus de ne même pas s'exprimer devant les Parisiens
01:17:52 pour expliquer la situation.
01:17:54 Je pense que franchement, c'est un cynisme total.
01:17:56 - Vous écoutiez Ludovic et ça vous faisait réagir ?
01:17:58 - Il disait qu'il fallait stocker,
01:18:00 et stocker où ? On va les mettre à l'Elysée.
01:18:02 Pourquoi pas ?
01:18:04 Voilà une nouvelle action.
01:18:06 - C'est intéressant parce que vous avez
01:18:08 la réalité du terrain,
01:18:10 vous connaissez, et vous avez un homme politique
01:18:12 qui dit "on va les ramasser".
01:18:14 - J'invite ce monsieur à venir ramasser avec moi
01:18:16 et on va les apporter à l'Elysée.
01:18:18 - Il y a des endroits où on peut stocker, mais c'est pas du tout sain.
01:18:22 C'est une très bonne idée.
01:18:24 - Ça se fait pas comme ça.
01:18:26 - Il est 10h30, Aude Réberteau va nous rappeler
01:18:28 les titres du jour,
01:18:30 et puis après on pourra se quitter en écoutant
01:18:32 une ou deux réactions encore sur cette situation particulière.
01:18:34 À moins que nous l'écoutions
01:18:36 avant qu'Aude Réberteau
01:18:38 nous donne
01:18:40 les dernières informations.
01:18:42 Elle arrive, Aude Réberteau.
01:18:44 Nous avons failli attendre.
01:18:46 - Excusez-moi.
01:18:48 - La commission mixte Paris-Terre doit avoir lieu demain.
01:18:54 Un groupe de sénateurs et de députés
01:18:56 doivent tomber d'accord
01:18:58 sur la réforme des retraites.
01:19:00 Il n'y aura pas de retransmission de cette réunion.
01:19:02 C'est ce que vient d'annoncer Yael Braun-Pivet,
01:19:04 présidente de l'Assemblée.
01:19:06 C'était une demande des députés socialistes.
01:19:08 Pour des raisons sanitaires,
01:19:10 à Marseille, un immeuble squatté par des trafiquants de drogue
01:19:12 a été évacué ce matin.
01:19:14 Il s'agit de la résidence Le Gyptis dans le quartier de la Belle de Mai.
01:19:16 Vous le voyez, l'immeuble était complètement délabré.
01:19:18 Tous les occupants ont été évacués
01:19:20 et seront accueillis dans des gymnases
01:19:22 en attendant une solution de relogement.
01:19:24 Enfin en Californie,
01:19:26 plus de 10 000 personnes ont été évacuées.
01:19:28 La Californie se débat en effet
01:19:30 entre deux tempêtes. Hier, d'importantes inondations
01:19:32 ont eu lieu. Les habitations ont été inondées.
01:19:34 Vous le voyez, les véhicules submergés.
01:19:36 Une nouvelle tempête est annoncée
01:19:38 dans cet état de l'Ouest américain dans les prochains jours.
01:19:40 - L'information intéressante que vous nous avez donnée
01:19:42 sur la commission mixte paritaire
01:19:44 dont les débats ne seraient pas retransmis,
01:19:46 ce qui est effectivement...
01:19:48 - Ce qui avait été demandé, oui.
01:19:50 - Oui, ce qui est assez étonnant.
01:19:52 - C'est un peu le cas pour justement
01:19:54 qu'il n'y ait pas un danger d'opacité
01:19:56 et qu'on voit très bien et très précisément
01:19:58 quelles étaient les positions des uns ou des autres.
01:20:00 Parce qu'il y a des avancées
01:20:02 qui ont été accordées
01:20:04 et que ces avancées risquent de disparaître
01:20:06 durant le débat de l'ACMP.
01:20:08 - Et c'est intéressant parce que c'est
01:20:10 à la demande du PS,
01:20:12 des députés socialistes.
01:20:14 Donc je ne sais pas comment interpréter cela.
01:20:16 - Pour refuser la publicité ?
01:20:18 - Manifestement, il y a un débat
01:20:20 qui est à la demande du PS.
01:20:22 - Pour refuser la publicité ?
01:20:24 - Manifestement, il y a une volonté
01:20:26 de non-transparence sur ce sujet.
01:20:28 On a eu beaucoup de réactions ce matin.
01:20:30 Vous vous en doutez sur la grève,
01:20:32 le 49.3, la situation à Paris.
01:20:34 Et on a Philippe Goujon,
01:20:36 qui est le maire du 15e arrondissement,
01:20:38 qui a réagi et je vous propose de l'écouter également.
01:20:40 - Il y a simplement
01:20:42 une mairie de Paris
01:20:44 qui incite à la grève
01:20:46 et qui se déclare mairie solidaire
01:20:48 et qui ne fait rien pour
01:20:50 résorber les ordures
01:20:52 qui s'accumulent sur les trottoirs.
01:20:54 Et puis il y a les Parisiens qui subissent cette situation.
01:20:56 Je pense qu'il est aujourd'hui
01:20:58 venu le moment de réfléchir
01:21:00 à un service minimum de collecte
01:21:02 des ordures ménagères qui est un service public essentiel
01:21:04 pour assurer l'hygiène et la salubrité d'une ville
01:21:06 et que, aussi,
01:21:08 le gouvernement doit commencer à penser
01:21:10 à débloquer les dépôts
01:21:12 d'ordures ménagères,
01:21:14 ainsi que
01:21:16 les dépôts de baine
01:21:18 et peut-être aussi commencer à envisager
01:21:20 la réquisition d'un centre de personnel.
01:21:22 - Vincent Herouette.
01:21:24 - C'est juste une remarque générale
01:21:26 et peut-être stupide, mais
01:21:28 c'est très frappant de...
01:21:30 Quoi qu'on pense de cette loi
01:21:32 sur les retraites, quoi qu'on pense
01:21:34 du travail des éboueurs,
01:21:36 il y a quand même la défense
01:21:38 de l'intérêt de ces électeurs
01:21:40 qui est normalement le moteur de l'élu.
01:21:42 C'est-à-dire que le maire de Paris défend
01:21:44 l'intérêt des Parisiens.
01:21:46 En France, on est quand même dans un système
01:21:48 assez extraordinaire où, vous entendez
01:21:50 l'État, par exemple, ou les gouvernements successifs
01:21:52 défendre l'intérêt européen,
01:21:54 très souvent au mépris
01:21:56 de l'intérêt immédiat des Français.
01:21:58 Parce qu'il y a une espèce d'idéal,
01:22:00 une ligne d'horizon qui est
01:22:02 cette espèce de souveraineté européenne
01:22:04 en construction et plus ou moins fantasmatique.
01:22:06 Et là, de la même manière,
01:22:08 la maire de Paris,
01:22:10 la seule chose à laquelle elle devrait penser,
01:22:12 c'est les électeurs quand même, mais c'est à leur intérêt immédiat,
01:22:14 c'est à la défense
01:22:16 de leur... Et c'est pas du tout le cas.
01:22:18 C'est ça qui est fascinant,
01:22:20 et c'est très français, vous savez.
01:22:22 Très très français.
01:22:24 - Vous savez, un éboueur, c'est le poumon
01:22:26 d'une ville, c'est le poumon des rues.
01:22:28 Alors, avant d'étouffer,
01:22:30 retire-le.
01:22:32 - Vous ne votez pas à Paris. - Il ne faut pas faire cette réforme.
01:22:34 Tout simplement.
01:22:36 - Bon, affaire à suivre.
01:22:38 On en a parlé tous les jours
01:22:40 et on en parlera demain. Audrey Missirach
01:22:42 a été à la réalisation, Dominique Raymond a été à la vision.
01:22:44 Merci à Guillaume, merci à Marine Lançon
01:22:46 et à Florian Doré. Toutes les émissions sont
01:22:48 à retrouver sur cnews.fr.
01:22:50 Je remercie monsieur Delcourt.
01:22:52 Je ne veux plus aller
01:22:54 à l'école. C'est vrai que c'est toujours
01:22:56 intéressant d'écouter
01:22:58 ceux et les professionnels qui sont
01:23:00 au contact permanent des enfants.
01:23:02 Et je le disais tout à l'heure,
01:23:04 on ne sait jamais si on fait le bon choix,
01:23:06 la bonne décision, et on est
01:23:08 toujours dans la difficulté.
01:23:10 On écoute un professionnel et puis on peut
01:23:12 en écouter un autre. Et puis les avis sont parfois
01:23:14 contradictoires. Parfois, il faut se faire
01:23:16 confiance aussi.
01:23:18 Et écouter sa petite voix
01:23:20 qui nous dit, tiens,
01:23:22 je pense que c'est bon au fond pour lui
01:23:24 de lancer
01:23:26 mon enfant dans la
01:23:28 grande aventure de la vie. - C'est bien pour ça
01:23:30 qu'il a fait ce livre, pour les parents.
01:23:32 - C'est très gentil à vous.
01:23:34 Merci, il est 10h35. Jean-Marc Morandini, rendez-vous
01:23:36 - Merci à vous. - Merci à vous.
01:23:37 Merci.
01:23:38 Merci.