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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 - Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Le site Mediapart a célébré hier ses 15 ans d'existence.
00:00:07 Edoui Plenel, son créateur, pratique un journalisme militant
00:00:11 qui prend racine dans l'ultra-gauche dont il est l'un des porte-parole.
00:00:15 Monsieur Plenel, cet idéologue qui en 1972 écrivait
00:00:19 qu'aucun révolutionnaire ne pouvait se désolidariser de cet ombre noir.
00:00:24 Cette attaque de terroristes palestiniens qui avaient endeuillé
00:00:27 les Jeux Olympiques de Munich et tué 11 membres de la délégation israélienne.
00:00:32 Monsieur Plenel prend ses informations chez certains magistrats
00:00:35 qui partagent avec lui ses rêves de grand soir.
00:00:38 S'il n'écrit pas des listes, comme le révolutionnaire Marat
00:00:41 qui envoyait ses ennemis à la guillotine,
00:00:43 Monsieur Plenel mène des campagnes de presse odieuses,
00:00:46 campagnes exclusivement à charge qui demandent des tribunaux populaires
00:00:50 et réclament des têtes.
00:00:52 Dominique Baudis fut ainsi traîné dans la boue
00:00:54 dans le journal Le Monde que Monsieur Plenel dirigeait jadis.
00:00:58 Dominique Baudis, faussement accusée de participer à des orgies
00:01:02 avec le tueur en série Patrice Allègre.
00:01:04 Aujourd'hui, Monsieur Plenel explique que CNews est un média de guerre civile,
00:01:08 que nous sommes une chaîne de haine et xénophobe.
00:01:12 Monsieur Plenel est reçu en majesté par la plupart de mes confrères
00:01:15 par conviction ou par crainte, par intérêt ou par solidarité.
00:01:20 Il est à mes yeux l'incarnation de Tartuffe,
00:01:23 faux dévot qui avance drapé dans le manteau de la morale
00:01:27 pour mieux cacher son âme sombre et ses passions tristes.
00:01:30 Il est 9h01, Audrey Bertheau.
00:01:33 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:37 On débute avec ce nouveau drame.
00:01:39 Une fillette de 6 ans a été percutée hier soir par une voiture.
00:01:44 L'accident a eu lieu à Trappes, près de Paris.
00:01:46 L'enfant n'a pas pu être réanimé.
00:01:48 La conductrice, âgée de 21 ans, a d'abord pris la fuite
00:01:50 avant d'être interpellée.
00:01:52 Elle était positive au stupéfiant.
00:01:54 Elle a été placée en garde à vue pour homicide involontaire
00:01:56 aggravé par l'usage de stupéfiants.
00:01:59 Emmanuel Macron se rendra à Roubaix demain
00:02:01 pour un hommage à l'École nationale de police de la ville.
00:02:03 Il va rendre hommage aux trois jeunes policiers
00:02:06 tués dans une collision dimanche.
00:02:07 Emmanuel Macron rencontrera les familles et les collègues
00:02:10 des trois victimes.
00:02:11 Et puis Vinicius ne sera pas suspendu après son carton rouge.
00:02:15 Le joueur avait été copé d'un carton lors du match
00:02:17 Real Madrid-Valence de dimanche.
00:02:19 L'attaquant brésilien était sorti de ses gonds
00:02:21 après avoir été victime d'insultes racistes.
00:02:23 Il n'aura donc finalement pas de match de suspension.
00:02:26 Marie-Estelle Dupont, Gérard Leclerc, Éric Nolot,
00:02:28 Dominique Jamais et Gauthier Lebret sont avec nous.
00:02:31 On va donc parler des 15 ans de Mediapart.
00:02:34 Et on va écouter Edwi Plenel qui a réagi hier sur MyWayne.
00:02:37 Je sais Gérard Leclerc, que vous n'avez pas parlé des confrères.
00:02:39 Donc peut-être une partie se répére à cette discussion.
00:02:42 Absolument.
00:02:44 Effectivement, j'évite d'attaquer les confrères
00:02:46 parce que je pense que la liberté de la presse,
00:02:47 c'est quelque chose qui est...
00:02:49 Voilà.
00:02:49 Mais c'est la liberté de la presse, ça n'empêche pas le débat.
00:02:52 Je veux bien débattre.
00:02:53 Alors je suis vraiment pour la liberté de la presse.
00:02:57 Mais j'observe certaines...
00:02:58 Vraiment, moi je ne demande pas l'interdiction de Mediapart.
00:03:00 Mais j'ai l'impression que Mediapart demande l'interdiction de CNews,
00:03:02 si vous me permettez.
00:03:03 C'est quand même une petite différence.
00:03:05 Parce qu'à la, ils ont tort.
00:03:06 Ils ont tort, bien sûr.
00:03:08 Mais c'est pour notre bien.
00:03:09 Vous savez, c'est Marat qui envoyait les gens à la guillotine.
00:03:13 C'est au nom. Bon, c'est bien.
00:03:15 Vous répondez à l'exvacité, à une demande d'interdiction.
00:03:17 Voilà.
00:03:18 C'est une humeur offensive.
00:03:19 Je sens que je vais un peu plus hausser le ton par rapport à vous.
00:03:21 Écoutez, il demande l'interdiction de CNews, en fait.
00:03:24 En réalité.
00:03:25 Il demande que vous soyez au chômage, en fait.
00:03:27 Oui.
00:03:29 Ça peut juste vous faire un peu réagir.
00:03:32 Plutôt que de dire "Oh, il a peut-être tort".
00:03:34 Non mais ça, le problème, c'est la mollesse d'une certaine gauche
00:03:37 par rapport à l'extrême gauche.
00:03:39 Non mais c'est un gros problème.
00:03:40 Mais non pas du tout.
00:03:41 On n'a pas besoin de hurler pour avoir dit les choses.
00:03:44 Je vous parle de fermeté.
00:03:45 C'est clairement de votre interdiction.
00:03:47 Fermement, je suis contre l'interdiction.
00:03:49 Vous êtes gentil.
00:03:51 C'est étonnant ce procès.
00:03:53 Il fallait que je fasse quoi ?
00:03:55 Je ne veux pas critiquer des confrères.
00:03:57 Mais bien sûr.
00:03:57 C'est un autre débat.
00:03:59 C'est un autre débat.
00:04:00 C'est vraiment bien sûr que c'est vous.
00:04:02 J'ai eu un jour une conversation de fond avec Héloui Plenel.
00:04:06 Nous avons constaté tous les deux que nous n'avions pas la même conception
00:04:10 ni la même pratique du journalisme.
00:04:12 Et nous nous sommes félicités chacun d'être différents de l'autre.
00:04:16 Ça moi j'adorerais ça.
00:04:18 Si vous me laissez...
00:04:20 J'ai un exemple particulier.
00:04:22 Moi le seul journaliste qui m'est attaqué véritablement de façon violente,
00:04:28 c'est Héloui Plenel.
00:04:29 Ah bon ?
00:04:30 Exactement.
00:04:31 Quand j'ai été nommé président de la chaîne parlementaire,
00:04:33 je courais, je faisais mon jogging comme tous les matins,
00:04:35 et je tombe, j'écoute la radio, et je tombe sur Héloui Plenel
00:04:38 et qui dit Nicolas Sarkozy fait ce qu'il veut,
00:04:41 il est en train de menacer la liberté de la presse.
00:04:43 Et c'est la preuve, il vient de nommer Gérard Leclerc
00:04:46 président de la chaîne parlementaire.
00:04:48 C'est une décision du président de la République.
00:04:51 Ce qui est quand même pour un journaliste,
00:04:52 est l'une des pires choses qu'on puisse vous dire.
00:04:54 C'est-à-dire que vous êtes un espèce de jouet, etc.
00:04:57 Donc vous voyez que j'ai aucune raison d'être sympathique avec Héloui Plenel.
00:05:02 Je l'ai appelé, j'ai dit "Qu'est-ce que vous avez dit ?
00:05:05 Pourquoi vous avez dit ça ?"
00:05:06 Et là-dessus il est parti en me disant
00:05:08 "Oui enfin je sais pas pour vous, mais vous savez très bien
00:05:10 que c'est ça que ça se passe, que c'est Nicolas Sarkozy, etc."
00:05:13 Donc pour vous dire, j'aurais pas raconté cette histoire-là
00:05:16 si vous m'aviez pas insinué que j'avais une certaine complaisance.
00:05:23 Je vous reproche de marcher à la bâtoir en chantant des quantiques.
00:05:26 C'est pas mon genre.
00:05:27 Il faut se défendre contre ces censeurs d'un nouveau genre
00:05:31 qui au nom de la morale veulent que tous les gens
00:05:33 qui sont pas d'accord avec eux, la ferme, disparaissent.
00:05:35 Alors pourquoi on en parle aujourd'hui ?
00:05:36 Parce que c'est les 15 ans de Mediapart.
00:05:38 On a parlé de Mediapart hier et c'est très intéressant
00:05:40 parce qu'il était interrogé sur France 24.
00:05:43 Et Mai Houen, si j'ai bien compris, qui est la queen pour nous,
00:05:48 Mai Houen en dehors de ce qu'elle a fait à M. Plenel,
00:05:51 mais elle a un talent formidable.
00:05:53 Mai Houen, elle a une œuvre aujourd'hui, je pense à "Police",
00:05:56 mais je pense au bal des actrices, plein de films qu'elle avait faits
00:05:59 vraiment qui sont absolument formidables.
00:06:01 J'aime les véritables.
00:06:02 Et visiblement, elle a eu une altercation avec lui.
00:06:04 Alors je sais pas si elle lui a donné une gifle,
00:06:06 si elle lui a craché dessus.
00:06:07 Je crois qu'elle lui a attrapé les cheveux.
00:06:09 Elle l'a reconnu et elle a dit qu'elle ne le regrettait pas.
00:06:11 D'accord.
00:06:12 C'est déplorable.
00:06:14 Ce qui n'est pas bien quand même, il faut quand même le dire.
00:06:16 A faire ça dans un restaurant.
00:06:17 Les gens parlaient à la gifle et Fermin leur crachait dessus.
00:06:22 Le soufflet au 17e siècle, ça existait, le duel.
00:06:26 Il y a un moment...
00:06:27 Non, non, mais attendez.
00:06:29 Fermin va l'écouter.
00:06:31 Elle vengeait son mari, c'est tout.
00:06:33 Luc Besson a été...
00:06:35 C'est pas mal.
00:06:36 C'est un moment, c'est ça.
00:06:37 Luc Besson est aujourd'hui innocenté de toute...
00:06:40 Non lieu.
00:06:41 Non lieu.
00:06:42 Oui, il est innocenté de...
00:06:43 Voilà que je sais.
00:06:44 Et vous avez des gens qui campagnent.
00:06:45 Vous voulez qu'on vous rappelle Dominique Baudis ?
00:06:47 Non, non, je dis simplement que tout violences est insupportable.
00:06:50 Oui, mais je suis bien d'accord avec vous d'ailleurs.
00:06:52 Sauf que Dominique Baudis, il a eu un cancer généralisé.
00:06:54 Je sais.
00:06:55 Et qu'il est mort.
00:06:56 Oui, oui, non mais...
00:06:57 Et que les attaques qu'il a subies...
00:06:59 Vous vous rendez compte que Le Monde, le journal Le Monde, avec...
00:07:02 J'ai vécu tout ça de l'incompréhension.
00:07:04 J'ai vécu tout ça de l'incompréhension.
00:07:06 Et je suis d'accord avec Gérard.
00:07:08 Parce qu'autrement, les gens, ils vont pas comprendre.
00:07:10 Il y avait l'âme damnée de Monsieur Plenel
00:07:13 qui écrivait pour Le Monde des enquêtes
00:07:17 en affirmant qu'il avait des éléments matériels
00:07:20 prouvant que Dominique Baudis participait à des soirées SM
00:07:24 avec Patrice Allègre, le tueur à gages.
00:07:26 C'est ça la réalité du Monde que dirigeait Monsieur Baudis.
00:07:30 C'est ça la réalité.
00:07:31 Monsieur Plenel.
00:07:32 C'est ça la réalité.
00:07:34 Bon, alors, écoutons ce qu'a dit Monsieur Plenel hier sur Maïwenn.
00:07:37 Et c'est formidable parce qu'il dit "c'est pas moi qui suis attaqué".
00:07:39 Si, c'est lui en fait.
00:07:40 C'est pas le média qui représente, c'est pas les journalistes.
00:07:42 C'est lui, personnellement, qui est attaqué.
00:07:45 Parce que chacun connaît ses passions tristes et son âme sombre.
00:07:49 C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:07:50 Écoutez-le.
00:07:51 Oui, Maïwenn est engagé dans un combat anti-MeToo.
00:07:58 Il arrive que des personnes qui ont été victimes de violences
00:08:01 ou de domination, elles-mêmes, prennent la défense de leur domination,
00:08:05 de leurs dominateurs et de leurs oppresseurs.
00:08:07 C'est pour moi le cas de Maïwenn.
00:08:09 Je ne connais pas cette personne.
00:08:10 Je serais incapable de la reconnaître.
00:08:12 Elle n'a pas agressé un individu, mais le directeur d'un journal,
00:08:16 Mediapart, qui dérange beaucoup de gens par ses révélations,
00:08:21 par l'utilité de ses révélations.
00:08:23 Et notamment, dans le cas de Maïwenn,
00:08:25 elle a été mentionnée dans le cadre d'une de nos enquêtes MeToo
00:08:29 qui concerne son premier mari et le père de son premier enfant, Luc Besson.
00:08:34 Elle aurait pu tout à fait venir vers moi et me dire « Je déteste votre travail ».
00:08:38 Et elle a tout à fait le droit.
00:08:40 Elle aurait pu aussi après s'excuser, ce que mon avocat a demandé à son avocat.
00:08:44 Elle a refusé.
00:08:45 Donc nous avons déposé plainte.
00:08:47 Je dis « nous » parce que moi, je ne le fais pas en mon nom seulement.
00:08:50 Je représente un journal.
00:08:52 Et l'agression du directeur d'un journal parce que son contenu vous déplaît,
00:08:57 c'est un feu vert à l'impunité, à la violence.
00:09:00 On ne peut pas laisser faire ça au nom d'une impunité liée au milieu social,
00:09:06 au monde du divertissement.
00:09:09 C'est une question de principe.
00:09:12 Nous avons défendu cette question de principe.
00:09:17 Mais vous avez raison de le dire, le plus choquant dans tout cela,
00:09:20 c'est le fait qu'on y revient.
00:09:22 Je suis désolé d'être un petit grain de sable,
00:09:24 un petit caillou dans la chaussure de notre profession.
00:09:27 C'est de voir tout un monde médiatique qui en rigole,
00:09:30 qui ne considère pas que ce soit une affaire.
00:09:33 Et qui d'ailleurs, vous êtes la première sur un plateau de télé à me demander ma réaction,
00:09:38 qui ne m'a pas demandé de réagir.
00:09:40 Vous remarquez l'onctuosité du discours et la fausseté.
00:09:44 Quand je disais Tartuffe, il dit « je ne connais pas Maïwenn, je ne pourrais pas la reconnaître ».
00:09:48 Tout est faux.
00:09:49 Bien sûr que tout est faux.
00:09:50 Bien sûr qu'il connaît le visage de Maïwenn.
00:09:52 Bien sûr qu'il pourrait la reconnaître.
00:09:54 Donc c'est intéressant.
00:09:56 Manifestement, il est décontenancé.
00:09:58 Et c'est effectivement assez rare et assez prodigieux
00:10:01 de voir Chimène jouer le rôle de Rodrigue.
00:10:04 Comme Rodrigue venge son père insulté par le comte,
00:10:07 Maïwenn a vengé son mari insulté par Edouard Plenel.
00:10:11 C'est une configuration assez rare.
00:10:12 Ce sont des campagnes odieuses.
00:10:14 C'est ça, parce que ce sont des...
00:10:15 Le tout début de l'interview est intéressant.
00:10:17 Il dit que Maïwenn, en fait, n'est pas une femme qui pense correctement.
00:10:21 Oui, bien sûr.
00:10:22 Je lui dis qu'elle est du mauvais côté du féminisme.
00:10:24 En fait, une femme, selon Edouard Plenel,
00:10:26 doit penser selon les critères du néo-féminisme.
00:10:28 Sinon, il y a une sorte de procès stalinien,
00:10:30 c'est-à-dire que c'est une ennemie de classe,
00:10:32 elle est contre les intérêts de son sexe, etc.
00:10:35 C'est un discours absolument terrifiant
00:10:37 parce que tout est perçu sous le prisme de l'idéologie.
00:10:41 Si vous n'êtes pas dans l'idéologie, vous êtes un ennemi
00:10:43 et on peut dire n'importe quoi sur vous.
00:10:45 Et si son mari est accusé, on doit être du côté des accusateurs.
00:10:49 Exactement.
00:10:50 Bien sûr, mais c'est un discours, effectivement.
00:10:53 C'est-à-dire qu'il a d'ailleurs été trotskiste,
00:10:55 il continue trotskiste un jour, trotskiste toujours,
00:10:59 dit le proverbe.
00:11:00 C'est très intéressant ce qu'il avait écrit sur Septembre Noir,
00:11:03 même s'il avait dit plus tard qu'il ne se reconnaissait plus
00:11:06 dans ce qu'il avait écrit lorsqu'il avait 20 ans.
00:11:08 La vérité, c'est qu'il ne peut pas dire le contraire.
00:11:10 La vérité, c'est qu'il se reconnaît complètement.
00:11:12 Sans doute.
00:11:13 L'extrême gauche et la violence, c'est un couple durable.
00:11:15 Donc, voilà.
00:11:17 Vous avez, Marc, vous avez...
00:11:19 Alors, très peu de gens l'attaquent dans notre métier
00:11:21 parce qu'effectivement, beaucoup de gens ont peur, je pense.
00:11:23 Peur des représailles, peur des enquêtes.
00:11:25 Pourquoi pas ?
00:11:26 Qu'il pourrait déclencher, parce que c'est un homme qui est comme ça,
00:11:28 qui déclenche des campagnes odieuses sur les uns et sur les autres.
00:11:32 On peut voir d'ailleurs toutes les campagnes qu'il a faites
00:11:36 depuis 15 ans parce que c'est intéressant de voir.
00:11:40 Alors, bon, la face cachée de l'Empire Bolloré,
00:11:42 l'affaire Bétancourt, Sarkozy-Cadaffie,
00:11:45 l'affaire Tapie, l'affaire Cahuzac,
00:11:47 qui est différente peut-être,
00:11:49 puisque c'était un homme de gauche qui l'attaquait.
00:11:51 L'affaire des quotas dans le football français,
00:11:53 l'argent et les réseaux russes de Marine Le Pen,
00:11:55 les privilèges cachés des parlementaires,
00:11:57 l'affaire Beaupin,
00:11:59 les services secrets de l'État islamique,
00:12:01 Masque, un mensonge d'État,
00:12:03 l'affaire Adèle Haenel.
00:12:05 Voilà les principaux sujets qui ont été traités.
00:12:08 Quand je disais que c'est un militant d'ultra-gauche,
00:12:10 bon, manifestement, ça penche toujours sur...
00:12:13 C'est un journalisme militant.
00:12:15 Mais là, pourquoi pas d'ailleurs ?
00:12:17 C'est pas ça qui me gêne.
00:12:19 Moi, c'est pas ça qui me gêne.
00:12:21 Ce qui me gêne, je le répète, c'est quand il dit
00:12:23 "Ces news est une chaîne de guerre civile".
00:12:25 Alors, un des derniers tweets, par exemple,
00:12:27 qui est très intéressant, sur Nicolas Sarkozy,
00:12:29 qui a été produit,
00:12:31 et Alexis Brézet du Figaro lui a remarquablement répondu d'ailleurs.
00:12:35 Vous allez voir le tweet de Nicolas...
00:12:39 - D'Edoui Plenel.
00:12:41 - D'Edoui Plenel, le tweet qu'il avait fait.
00:12:43 "Élever ce pays", c'est entre guillemets, bien sûr,
00:12:45 "Élever ce pays en élevant son langage
00:12:47 et libérer la presse de l'argent",
00:12:49 ces deux citations, c'est ce qu'écrivait Albert Camus
00:12:51 dans "Combat à la Libération".
00:12:53 "Un jour viendra", vous vous rendez compte la formule ?
00:12:55 "Un jour viendra où la démocratie",
00:12:57 en fait, la démocratie, c'est lui,
00:12:59 "exigera des comptes aux médias complices
00:13:02 de la dépravation publique #Sarkozy".
00:13:05 Les médias complices, c'est ceux,
00:13:07 c'est ceux comme le Figaro,
00:13:09 comme peut-être CNews, comme d'autres,
00:13:11 qui ont effectivement donné des éclairages
00:13:16 sur le procès de Nicolas Sarkozy
00:13:20 dans l'affaire dite "désécoute"
00:13:22 et qui, effectivement, ont mis en perspective
00:13:25 le jugement en disant que cette affaire,
00:13:27 c'était souvent un mot qui était employé,
00:13:29 "dite de corne-cul".
00:13:30 "Médias complices, un jour viendra".
00:13:32 C'est-à-dire que le jour où M. Plenel a le pouvoir,
00:13:35 moi, je suis à Vladivostok, direct.
00:13:38 Je suis dans l'avion le matin.
00:13:40 Heureusement, il ne le l'aura pas,
00:13:41 mais c'est très intéressant.
00:13:42 Et Alexis Prézet, regardez,
00:13:44 lui a répondu.
00:13:45 Très bonne réponse, d'ailleurs.
00:13:47 "Donc, sous la terreur plenélienne,
00:13:49 il sera interdit de donner la parole à l'accusé,
00:13:52 naufrage de ce journalisme policier
00:13:54 qui débuta en accusant Dominique Baudis
00:13:56 de torturer ses enfants
00:13:57 et qui, aujourd'hui, appelle tranquillement
00:13:58 à l'épuration."
00:14:00 Parce que c'est ça.
00:14:01 Et alors là, il est reçu en majesté,
00:14:04 évidemment, chez Yann Berthès,
00:14:05 évidemment, chez France Inter,
00:14:07 mais c'est pas sûr.
00:14:08 Il en veut beaucoup à Yann Berthès
00:14:10 et au public de quotidien d'avoir ri
00:14:12 quand Maïwenn a raconté l'agression
00:14:15 sur Edwi Plenel et qu'elle a dit
00:14:16 qu'elle n'avait pas de regrets.
00:14:17 Il faudrait signaler à Edwi Plenel
00:14:21 qu'on n'exige pas des comptes à quelqu'un.
00:14:23 On demande des comptes à quelqu'un.
00:14:25 Écrire en français, c'est pas mal,
00:14:26 mais exiger des comptes à quelqu'un,
00:14:27 ça n'existe pas.
00:14:28 Mais c'est une tradition du journalisme français,
00:14:30 en effet.
00:14:31 C'est la tradition de Marat,
00:14:32 c'est la tradition de Hébert.
00:14:34 Oui, la dépravation.
00:14:35 C'est intéressant comme mot.
00:14:36 Oui, la dépravation,
00:14:37 elle exprime tout l'imaginaire totalitaire,
00:14:39 bien sûr.
00:14:40 Il faut rééduquer l'homme qui s'est perdu
00:14:43 et lui réinculquer une nouvelle morale.
00:14:47 Chaque mot a un sens, c'est pour ça.
00:14:49 C'est cohérent.
00:14:50 Et que chaque femme qui ne dénonce pas son mari
00:14:52 prenne conscience qu'elle est victime
00:14:53 d'un syndrome de Stockholm
00:14:54 et qu'elle aime son beau.
00:14:56 Absolument.
00:14:57 Cicatrisation de l'adversaire,
00:14:58 technique classique.
00:15:00 La revue des deux mondes,
00:15:01 il y avait un formidable article
00:15:02 de Franz-Olivier Gisbert
00:15:03 dans la revue des deux mondes.
00:15:05 Edwin Plenel,
00:15:06 notre grand artufre national,
00:15:08 écrivait-il en mars 2011,
00:15:10 où il revenait finalement
00:15:11 sur l'action de Septembre Noir
00:15:14 et puis sur son parcours,
00:15:19 si j'ose dire, journalistique.
00:15:21 Alors, il y avait eu un échange
00:15:23 que j'avais beaucoup apprécié
00:15:24 entre Gérard Darmon,
00:15:26 dans l'émission "Quelle époque",
00:15:28 où il lui avait dit
00:15:30 "Vous êtes un homme qui tremble
00:15:31 quand vous parlez".
00:15:32 Et Gérard Darmon était revenu là-dessus
00:15:34 une fois sur RTL.
00:15:35 Écoutez ce qu'il avait dit.
00:15:37 En réalité, c'était un non-événement.
00:15:40 Je ne vois pas pourquoi ça a été monté
00:15:42 en épingle comme ça,
00:15:43 parce qu'on a quand même le droit
00:15:44 sur un plateau d'une chaîne publique
00:15:47 de dire à quelqu'un
00:15:48 qu'on n'est pas d'accord
00:15:49 avec ses méthodes,
00:15:50 sans que cela prenne des proportions.
00:15:53 "Oui, d'accord, je lui ai dit
00:15:55 que vous êtes un homme qui tremble.
00:15:56 Et alors, c'est pas grave."
00:15:58 Moi, ça m'émeut, le tremblement.
00:16:00 Ça m'émeut quand ce sont
00:16:01 des personnes âgées
00:16:03 qui tremblent,
00:16:04 quand ce sont des enfants timides,
00:16:06 quand ce sont des femmes
00:16:08 ou des hommes amoureux
00:16:09 qui tremblent.
00:16:10 Ça, ça peut m'émouvoir.
00:16:11 Mais le tremblement de Plenel,
00:16:12 ça ne m'émeut pas
00:16:13 parce que je sais d'où il vient.
00:16:15 Donc je lui ai dit "C'est grave ça ?
00:16:17 C'est si incroyablement...
00:16:20 Bon, alors, c'est tout."
00:16:23 Moi, j'ai bouclé ça,
00:16:25 une fois la porte du studio
00:16:26 fermée, franchie.
00:16:27 - Et pour reprendre ce que vous disiez
00:16:29 à l'instant,
00:16:30 un interlocuteur
00:16:32 m'envoie un petit message
00:16:34 en disant "Plenel psychiatrise
00:16:36 Maywenn.
00:16:37 Si elle a fait ça,
00:16:38 c'est parce qu'elle souffre
00:16:39 du syndrome de Stockholm.
00:16:40 En gros, si on est contre lui,
00:16:42 soit on est nazi,
00:16:43 soit on souffre
00:16:44 de problèmes psychologiques,
00:16:45 bienvenue dans le monde
00:16:46 des camps de la rééducation."
00:16:47 Non, mais c'est sidérant, en fait.
00:16:49 Vous souriez, mais en fait...
00:16:51 - Non, je souris parce qu'on entendant...
00:16:53 - En fait, ce qui est sidérant,
00:16:54 moi, je suis pour que Mediapart
00:16:56 existe, bien évidemment.
00:16:57 Je suis pour également
00:16:58 que M. Plenel existe,
00:16:59 bien évidemment aussi.
00:17:01 Mais comme il est perçu
00:17:03 dans notre métier
00:17:05 par certains journalistes
00:17:07 et comme il est reçu
00:17:09 en majesté sur les plateaux,
00:17:11 m'interroge simplement
00:17:13 sur l'espace médiatique.
00:17:15 - Non, ce qu'il faut...
00:17:19 - Non, mais vous pouvez répondre à ça.
00:17:21 Ce qu'il dit sur Maywenn,
00:17:23 les mots "dépravation" et ça.
00:17:25 Ce n'est pas rien, quand même.
00:17:27 - Je hais toutes les outrances,
00:17:29 les procureurs, etc.
00:17:31 Simplement, sur l'investigation,
00:17:33 c'est vrai que dans le journalisme,
00:17:35 et moi, je ne vais pas m'en plaindre,
00:17:37 il y a quelque part, on mythifie un peu,
00:17:39 autour de l'idée d'investigation.
00:17:41 - Ah oui, le Watergate.
00:17:43 - Non seulement, ça ne me gêne pas,
00:17:45 mais ça fait effectivement partie
00:17:47 du travail du journaliste.
00:17:48 Heureusement qu'il y a une investigation.
00:17:50 Il y a eu un moment en France
00:17:51 où il y en avait sans doute pas assez.
00:17:52 Bon, maintenant, c'est compensé.
00:17:54 Simplement, il faut là aussi,
00:17:55 comme tout, se méfier...
00:17:57 - Ça n'a rien à voir, pardonnez-moi,
00:17:58 avec le journalisme dont on parle.
00:17:59 - Camus a tout dit quand il a dit
00:18:00 que le journaliste n'est ni un procureur
00:18:02 ni un commissaire de police.
00:18:04 Voilà, on a un autre boulot.
00:18:06 Mais c'est important de le rappeler.
00:18:08 - Mais M. Plenel a confondu les trois fonctions.
00:18:11 - C'est pour ça que je le dis.
00:18:13 - Je trouve ça effrayant.
00:18:15 En plus, ça ne le dit pas.
00:18:17 Si encore, il avait la franchise de le dire.
00:18:19 - Oui.
00:18:20 - À la limite, de dire, moi, écoutez,
00:18:21 j'ai une mission dans la vie,
00:18:22 c'est de dénoncer...
00:18:23 - Longue toute.
00:18:24 - Non, il dit, écoutez,
00:18:25 moi, je suis détenteur de la morale,
00:18:27 je suis détenteur de la bonne pensée,
00:18:28 et au nom de la bonne pensée,
00:18:29 je vais vous dire qui est bon, qui est mauvais.
00:18:31 Non, il y a quelque chose qui ne va pas.
00:18:33 Et cette complaisance et cette complicité
00:18:35 de beaucoup de médias avec Mediapart,
00:18:36 je trouve ça très plaisant.
00:18:37 - L'onctuosité d'ailleurs,
00:18:38 l'onctuosité tout à l'heure,
00:18:39 la manière dont il parle,
00:18:40 c'est très intéressant.
00:18:41 - Bien sûr.
00:18:42 - Bon, voilà, d'abord,
00:18:43 on souhaite un bon anniversaire à Mediapart,
00:18:45 15 ans, et effectivement, c'est utile.
00:18:47 (rires)
00:18:48 - Mais comment les totos fingueurs.
00:18:50 - Après, l'onctuosité, c'est le bon habit.
00:18:52 - Mais pas du tout, c'est utile.
00:18:53 - C'était quelques fleurs.
00:18:54 - Mais non, mais c'est utile, moi, je suis...
00:18:56 Attendez, franchement, c'est utile,
00:18:57 vraiment, au contraire,
00:18:58 je trouve très bien que Mediapart existe.
00:19:00 - Il va vous remercier.
00:19:01 - Et pour tout dire,
00:19:02 ça va peut-être vous étonner,
00:19:03 mais je lis Mediapart, bien sûr, je le lis.
00:19:05 - Moi aussi.
00:19:06 - Vous pouvez vérifier d'ailleurs que je le lis.
00:19:08 - Moi aussi, pour savoir ce que je ne veux pas dans la vie.
00:19:10 - Exactement, je le lis, bien sûr, c'est ça, c'est ça.
00:19:14 On va parler de Trappes dans un instant,
00:19:17 mais Gautier Lebret,
00:19:18 qu'est-ce qui se passe avec cet article 40 ?
00:19:21 J'apprends que l'article...
00:19:23 Alors, c'est un peu technique.
00:19:24 - C'est un peu technique.
00:19:25 - Mais madame Braune-Pivet
00:19:28 pourrait mettre cet article 40 le 8 juin,
00:19:31 ce qui fait qu'on ne pourrait pas discuter.
00:19:33 C'est bien, c'est une belle démocratie.
00:19:36 - On rappelle à nos téléspectateurs
00:19:37 ce qui se passe le 8 juin.
00:19:38 - Oui, rappelez.
00:19:39 - Journée de niche du groupe Lyot,
00:19:40 Liberté, Territoire, Outre-mer.
00:19:42 Ils vont donc proposer une journée de niche.
00:19:44 C'est un groupe qui fixe,
00:19:45 pendant une journée, l'édition.
00:19:47 Pendant une journée, les débats.
00:19:48 L'ordre du jour.
00:19:49 Et ça s'arrête à minuit, quoi qu'il arrive.
00:19:51 Et ça a son importance,
00:19:52 parce que s'il n'y a pas eu de vote à minuit
00:19:54 sur une mesure qu'on est en train de discuter,
00:19:55 il n'y aura pas de vote,
00:19:56 ça va directement à la poubelle.
00:19:57 Et donc, le 8 juin,
00:19:58 le groupe Lyot veut proposer
00:20:00 l'abrogation de la réforme des retraites.
00:20:02 Et là, le gouvernement est embêté
00:20:03 parce que si ceux qui ont poussé à actionner le 49-3
00:20:06 se lient et votent ensemble
00:20:08 l'abrogation de la réforme des retraites,
00:20:09 ça peut passer à l'Assemblée nationale.
00:20:11 Donc, il y a deux solutions.
00:20:12 Soit l'obstruction en déposant des centaines de sous-amendements
00:20:14 pour empêcher le vote avant minuit,
00:20:16 ce qu'ils ont fait sur la réintégration
00:20:17 des soignants non vaccinés
00:20:18 pendant la niche du groupe LFI.
00:20:20 Ça avait été très efficace.
00:20:21 Les soignants non vaccinés
00:20:22 n'avaient pas été réintégrés à ce moment-là,
00:20:24 alors qu'il y avait une majorité...
00:20:25 En fait, il ne sert à rien, cette journée de niche.
00:20:26 Pour le voter.
00:20:27 Ça aussi, c'est un faux semblant.
00:20:28 Et l'article 40, Pascal,
00:20:29 c'est si vous mettez trop en péril
00:20:32 les dépenses publiques,
00:20:34 que ça crée trop d'argent,
00:20:36 on peut juger cette proposition de loi
00:20:38 anticonstitutionnelle avec l'article 40.
00:20:40 Sauf qu'il y a bataille en ce moment,
00:20:42 à l'Assemblée,
00:20:43 pour savoir qui peut actionner l'article 40.
00:20:45 Mais Mme Brune-Pivet, paraît-il,
00:20:46 elle dit "j'ai un pistolet sur la tente".
00:20:48 Alors ?
00:20:49 C'est ce qu'elle dit ?
00:20:50 Elle dit ça partout.
00:20:51 Elle dit "moi je ne veux pas le faire,
00:20:52 mais le gouvernement me demande tellement
00:20:54 l'Elysée, j'ai un pistolet sur la tente".
00:20:56 C'est bien comme expression
00:20:57 de dire des choses comme ça.
00:20:58 C'est une belle démocratie.
00:20:59 Sauf qu'à l'Assemblée,
00:21:00 quand vous parlez aux députés,
00:21:01 quand vous parlez au président
00:21:02 de la Commission des Finances,
00:21:03 qui est Éric Coquerel,
00:21:04 ils ne sont pas d'accord entre eux
00:21:05 sur qui peut actionner l'article 40.
00:21:07 Éric Coquerel, président de la Commission des Finances,
00:21:09 dit "c'est ma prérogative,
00:21:11 c'est mon pouvoir".
00:21:12 Évidemment, insoumis,
00:21:13 il ne va jamais actionner l'article 40.
00:21:15 Donc ce sera très intéressant de voir
00:21:16 si Mme Brune-Pivet arrive ou pas
00:21:18 à actionner l'article 40.
00:21:19 Mais Mme Brune-Pivet, je répète,
00:21:20 elle dit "j'ai un pistolet sur la tente".
00:21:21 C'est des propos rapportés, oui,
00:21:22 parce qu'effectivement,
00:21:23 l'Elysée ne veut pas que ça soit voté.
00:21:24 Même si ça n'a aucune chance d'aboutir,
00:21:26 parce que ça n'aboutira pas au Sénat, etc.
00:21:27 Mais si ça serait voté...
00:21:28 Ça serait une image calamiteuse.
00:21:29 Non mais si vous me permettez une petite précision,
00:21:32 le principe qui est adopté depuis plusieurs années,
00:21:35 c'est qu'aucun député ne peut proposer une loi
00:21:39 qui supprime des recettes
00:21:41 sans les compenser par d'autres recettes.
00:21:45 Et c'est ce qu'on va invoquer
00:21:47 contre la proposition de Lyott.
00:21:50 Et c'est un sophisme,
00:21:51 parce qu'il ne dépose aucune proposition de loi.
00:21:54 Ils veulent abroger une loi,
00:21:55 c'est très différent.
00:21:56 Donc si on les suivait,
00:21:57 si on suivait les souhaits de renaissance,
00:22:00 les députés n'auraient plus le droit
00:22:03 d'abroger toute loi
00:22:04 qui comporterait plus d'un centime de recettes.
00:22:07 C'est absolument insensé.
00:22:08 Le gouvernement dit que ça perdrait 15 milliards de recettes.
00:22:11 Mais peut-être, peut-être pas.
00:22:13 Si l'Assemblée nationale n'a pas le pouvoir
00:22:16 de se prononcer sur une loi
00:22:19 en disant qu'elle a été votée par erreur
00:22:21 et que majoritairement, elle réprouve cette loi,
00:22:23 c'est une limitation des pouvoirs de l'Assemblée nationale.
00:22:26 C'est insupportable.
00:22:27 Donc pour le moment, on ne sait pas.
00:22:28 Pour le moment, on ne sait pas.
00:22:29 Pour le moment, on ne sait pas.
00:22:30 Ça arrive très vite, le 8 juin.
00:22:31 Et je rappelle qu'il y a une manifestation le 6 en plus.
00:22:33 Donc tout ça va arriver dans un moment.
00:22:34 On va reparler des retraites.
00:22:35 Là, c'est bien le sujet du moment,
00:22:37 mais on va y revenir.
00:22:38 Donc oui, ça sera intéressant de voir
00:22:39 comment le gouvernement sort de cette situation.
00:22:41 Et Macron aimerait bien considérer que c'est fini,
00:22:44 que c'est terminé.
00:22:45 Il pensait que c'était fini.
00:22:46 Et quand c'est fini ?
00:22:47 Ça recommence.
00:22:48 On va marquer une pause.
00:22:50 On a le sentiment que tous les jours,
00:22:52 la drogue, le cannabis, on ne parle que de ça.
00:22:54 Et d'une jeunesse, on découvre,
00:22:56 on soulève le tapis.
00:22:57 Et sous le tapis, on voit des gens qui fument.
00:22:59 On en parle après la pause.
00:23:03 Les addictions, oui, sont en augmentation.
00:23:05 Oui, je vous le confirme.
00:23:06 Après la pause.
00:23:09 Oui.
00:23:10 Parce que si je commence,
00:23:11 vous allez me dire que je ne peux pas parler
00:23:12 parce qu'il y a la pause.
00:23:13 Un chroniqueur qui respecte ce que dit Pascal Praud,
00:23:15 évidemment, ça serait toujours un petit trouble sur le plateau.
00:23:18 La pause, à tout de suite.
00:23:21 Il est attaqué de toutes parts, le pauvre.
00:23:23 C'est 9h30 quasiment.
00:23:30 Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:23:32 Une minute de silence sera observée
00:23:36 dans tous les hôpitaux de France ce midi.
00:23:39 Une minute de silence en hommage à Carelle Mezzino,
00:23:42 37 ans, attaquée au couteau lundi en début d'après-midi
00:23:45 et décédée dans la nuit.
00:23:47 Le ministre de la Santé, François Braun,
00:23:49 doit tenir une réunion demain sur la sécurité
00:23:51 dans le secteur de la santé.
00:23:53 Les partis de gauche ont appelé à un grand rassemblement
00:23:56 cet après-midi à Saint-Brévent-à-Lépin.
00:23:58 Une marche est prévue à 17h pour soutenir le maire.
00:24:01 Des missionnaires de cette commune,
00:24:03 Olivier Faure, Fabien Roussel ou encore Marine Tondelier,
00:24:05 sont notamment attendus.
00:24:07 Et puis, un incendie mortel a eu lieu au Guyana,
00:24:09 en Amérique du Sud.
00:24:10 L'incendie a été déclenché dans un dortoir de jeunes filles.
00:24:13 C'est une adolescente mécontente de la confiscation
00:24:16 de son portable qui a déclenché le feu.
00:24:18 La jeune fille a reconnu l'effet.
00:24:20 19 personnes au total sont décédées.
00:24:22 Les autorités ont décrété 3 jours de deuil national.
00:24:25 - Alors, la récupération politique,
00:24:28 évidemment, c'est toujours à géométrie variable.
00:24:31 Là, la gauche a demandé une manif à Saint-Brévent.
00:24:36 Il se trouve que c'est Johanna Roland,
00:24:38 la célèbre maire de Nantes,
00:24:40 qui est à l'initiative de cette manifestation.
00:24:43 Il se trouve que le maire de Saint-Brévent lui-même
00:24:45 refuse de participer à cette manifestation.
00:24:48 Il refuse lui-même.
00:24:49 - Il parle de récupération.
00:24:50 - Et il a parlé de récupération.
00:24:52 Mais là, la récupération, ils vont quand même la faire.
00:24:55 Alors que le maire de Saint-Brévent ne veut pas.
00:24:57 Je vous rappelle qu'il y a 6 mois,
00:24:59 il y avait une famille qui avait refusé une manifestation.
00:25:02 Et ceux qui avaient quand même fait la manifestation disaient
00:25:05 "Vous n'écoutez pas la famille."
00:25:07 Je crois que c'est pour la famille de la petite Lola.
00:25:10 Donc là, récupération, c'est toujours à géométrie variable.
00:25:13 Et le maire de Saint-Brévent,
00:25:15 je regrette néanmoins la récupération politique.
00:25:17 Johanna Roland, évidemment, ultra-gauche, bien sûr.
00:25:20 Notamment par l'extrême-gauche.
00:25:22 Je regrette aussi la discrétion de la droite sur cette thématique.
00:25:25 Il a tellement raison, le maire de Saint-Brévent.
00:25:27 Alors on en parlera, mais...
00:25:28 Alors Marine Tondelier, bien sûr, sera là-bas.
00:25:31 - Fabien Roussel, Jean-Luc Mélenchon.
00:25:33 - Tous les militants professionnels.
00:25:35 Et Johanna Roland, qui ferait mieux de s'occuper
00:25:37 de la sécurité dans sa ville de Nantes,
00:25:40 a pris la parole ce matin sur France Inter.
00:25:43 Yannick Maures sera évidemment présent cet après-midi.
00:25:47 Il fait le choix plutôt de s'exprimer avant ou juste après la marche
00:25:52 et de ne pas défiler.
00:25:54 C'est son choix et je le respecte pleinement.
00:25:56 - Mais quand il dénonce la récupération politique,
00:25:58 et notamment par l'extrême-gauche, vous répondez quoi ?
00:26:00 - Je ne crois pas sincèrement qu'il y ait de récupération de qui que ce soit.
00:26:03 - Sincèrement, je ne crois pas.
00:26:06 Bah si, madame, il y a récupération.
00:26:08 Et même le maire de Saint-Brévent ne veut pas.
00:26:10 - Parce que la NUPES allait s'en servir pour se ressouder.
00:26:13 C'est-à-dire que la NUPES allait se servir de ce qui s'est passé d'horrible à Saint-Brévent
00:26:18 pour tenter de se ressouder et pour incarner le barrage à l'extrême-droite
00:26:21 et dire que ce barrage n'est pas appliqué par la majorité.
00:26:24 Donc évidemment qu'il y avait une volonté de faire de la politique
00:26:26 et de récupérer ce qui s'est passé.
00:26:27 - Ça va beaucoup plus loin que ça.
00:26:28 C'est organisé par des gens qui, toute la sainte journée,
00:26:31 font la promotion de la violence politique.
00:26:34 On met le pied sur un ballon à l'effigie d'un ministre.
00:26:37 On traite un ministre d'assassin.
00:26:39 On promène symboliquement, évidemment, la tête d'une opposante au bout d'une pique.
00:26:45 Et M. Louis Boyard, député LFI, a vendu la mèche.
00:26:49 Il a dit "Nous voulons montrer que la gauche est unie
00:26:51 et que nous pouvons être une alternative crédible".
00:26:54 Donc ce n'est pas le soutien, c'est juste une opération politicienne de gens
00:26:58 qui sont les principaux promoteurs de la violence.
00:27:00 Tartufferie, à nouveau.
00:27:01 - Je crois qu'il faut rappeler d'une phrase ce qui s'est passé à Saint-Brévent.
00:27:04 Ce sont des manifestants de droite, voire d'extrême-droite,
00:27:08 qui ont empêché l'installation d'un centre qui aurait accueilli des migrants.
00:27:13 Et c'est ce prétexte...
00:27:15 - Un déménagement, et ils ne l'ont pas empêché du tout.
00:27:16 Le déménagement va avoir lieu.
00:27:18 - Sans le maire, n'anticipons pas, si vous permettez.
00:27:22 - Ce n'est pas la volonté du maire, c'est la volonté de l'État.
00:27:25 - J'avais cru comprendre qu'on avait renoncé à l'installation de ce centre pour migrants.
00:27:31 - Pas à Saint-Brévent, non.
00:27:32 - Ah bon, donc il va se conspire.
00:27:33 - C'était la volonté de l'État, ce n'est pas la volonté du maire.
00:27:35 - Donc il y aura de nouveau des manifestations.
00:27:36 Qu'en pensera le nouveau maire ? Qu'en pensera le préfet ?
00:27:38 Je crois que vous anticipez un petit peu.
00:27:40 - Il y aura une annonce du préfet dans la salle.
00:27:42 - Je ne crois pas que l'affaire soit réglée pour l'instant.
00:27:45 - Petit Scarabée.
00:27:46 - C'est factuel, il n'y a pas besoin de...
00:27:49 - Parlez gentiment à Petit Scarabée, à M. Jamey quand même,
00:27:52 qui a un peu d'expérience dans ce métier.
00:27:55 - Merci.
00:27:56 - Terminé.
00:27:57 - Ce n'est pas méchant.
00:27:58 - Non, mais il est terrible.
00:27:59 - On ne va pas y passer des minutes là-dessus,
00:28:01 mais au départ vous êtes d'accord qu'il y a cette affaire de centre
00:28:04 qui est à l'origine de l'émotion actuelle.
00:28:06 - En tout cas, Johanna Roland a voulu en récupérer.
00:28:09 - À l'heure actuelle, on a affaire à une tentative collective
00:28:14 de la gauche et de l'extrême gauche pour essayer de faire croire
00:28:16 que le danger de violence en France ne vient pas de l'extrême gauche
00:28:19 et de la gauche, mais qu'il vient de la droite et de l'extrême droite.
00:28:21 C'est une construction à laquelle nous sommes en train d'assister
00:28:24 et qui ne répond pas tout à fait à la vérité.
00:28:26 - Chacun sait à Nantes que Johanna Roland est pied et point lié
00:28:30 avec l'ultra gauche dans sa ville parce que c'est ainsi.
00:28:35 Elle a voulu être à l'origine d'une manifestation
00:28:38 dont le maire lui-même parle de récupération politique.
00:28:40 Ça ne la gêne pas du tout et elle sera présente.
00:28:42 Et elle dit effectivement qu'il sera présent.
00:28:44 Non, il ne veut pas y participer.
00:28:46 Donc en plus, il y a une forme de fausseté.
00:28:48 - Il sera présent au rassemblement, mais ne participera pas à la manifestation
00:28:52 d'après ce que j'ai compris.
00:28:53 - Bien sûr, il ne sera pas.
00:28:55 - Il va y communiquer quand même.
00:28:56 - Je voulais qu'on le revoie.
00:28:57 - Gérard, vous voulez qu'on revoie le communiqué ?
00:29:00 Il parle de récupération politique.
00:29:02 - Mais c'est ce que je dis.
00:29:03 - Je regrette néanmoins la récupération politique.
00:29:06 - Mais bien évidemment.
00:29:07 - Qu'est-ce que vous voulez ?
00:29:08 - Il a raison.
00:29:09 - Il a raison, bien évidemment.
00:29:10 - Non, non, je parlais factuellement.
00:29:11 - Donc il récuse l'idée de cette manifestation, point.
00:29:14 Qu'est-ce que vous voulez que je dis ?
00:29:15 D'ailleurs, il n'y participe pas.
00:29:17 Donc, c'est quand même...
00:29:18 - Gérard, Gérard.
00:29:19 - Ce qu'il y a d'inexplicable dans sa prévention,
00:29:21 c'est qu'il n'a épargné personne,
00:29:22 tant l'extrême droite que l'extrême gauche.
00:29:24 - Mais parce que oui, bien sûr.
00:29:25 - Il n'a pas épargné Marine Le Pen non plus
00:29:27 quand elle ne s'est pas levée pour lui rendre hommage.
00:29:29 - Mais il est quelque chose qui manque parfois
00:29:32 au débat politique, honnête.
00:29:35 - Il n'a pas épargné le gouvernement non plus.
00:29:36 - Honnête.
00:29:37 - Honnête et digne.
00:29:38 - Honnête et digne.
00:29:39 - Je crois même qu'il a démissionné.
00:29:40 - C'est une ligne de crête que nous essayons d'avoir sur ce plateau.
00:29:42 - Bravo.
00:29:43 - Digne, honnête.
00:29:45 - Impartial.
00:29:46 - Impartial, on ne sait pas.
00:29:48 Mais en tout cas, digne et honnête.
00:29:51 On peut avoir des coups de cœur.
00:29:54 "Attrape une fillette de 6 ans, comme vous le savez,
00:29:57 percutée par une conductrice sous stupe."
00:30:00 Et ça, vous allez pouvoir évoquer cela,
00:30:02 puisque chaque jour, on apprend et on est surpris,
00:30:06 effectivement, de l'importance de stupéfiants
00:30:11 dans notre vie quotidienne.
00:30:12 Cette fillette a été percutée par une voiture mardi soir.
00:30:17 Une conductrice qui était positive aux stupéfiants.
00:30:21 Je vous propose d'écouter le père de cette petite fille
00:30:26 qu'a joint un journaliste d'RTL.
00:30:29 Écoutez.
00:30:31 - Je rentre du taf, je vois ma fille allongée par terre
00:30:34 et elle sent qu'il coule au niveau de sa bouche, les oreilles, tout ça.
00:30:37 Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
00:30:39 Je vous raconte pas, les émotions, le choc.
00:30:43 - Qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui ?
00:30:44 - De la haine, parce que c'est impensable
00:30:47 que je dois renverser une gamine là-bas et je la tue.
00:30:49 C'est impensable, c'est impensable.
00:30:51 Je sais même pas qui a donné le permis à cette demoiselle.
00:30:54 Que la justice soit faite.
00:30:56 Qu'elle paye le prix cher, parce qu'elle m'a pris une part de moi.
00:30:59 J'arrive pas à ma fille, je l'ai accompagnée juste hier à l'école.
00:31:03 Elle était bien, elle était toute belle.
00:31:05 Je rentre le soir du taf, ma fille, elle est plus là.
00:31:08 J'arrive pas, j'arrive pas.
00:31:09 Même dans mon crâne, j'arrive pas à accepter l'aider.
00:31:13 - Marine Sabourin, ce matin à Trappes, dans les Yvelines.
00:31:17 Bonjour Marine, est-ce qu'on a des précisions sur les conditions de ce drame ?
00:31:22 - Bonjour Pascal, alors ce que l'on sait, c'est qu'hier vers 20h,
00:31:26 une conductrice a percuté cette fillette de 6 ans.
00:31:29 Elle a d'abord tenté de fuir avant d'être interpellée non loin des lieux de l'accident
00:31:34 où nous nous trouvons, selon des témoins qui nous ont expliqué cela ce matin.
00:31:38 La jeune femme a été testée positive au stupéfiant à l'issue d'un premier test.
00:31:42 Cette fillette était avec des proches, selon des témoins sur place.
00:31:45 Elle faisait du vélo.
00:31:47 Alors évidemment, les habitants de Trappes sont sous le choc.
00:31:49 Nous avons recueilli leurs témoignages, je vous propose de les écouter.
00:31:52 - Ça devient grave, ça devient pénible parce que maintenant c'est tous les jours qu'on entend ça.
00:31:57 C'est des accidents à la cocaïne, voilà, je trouve ça déplorable.
00:32:02 - C'est la jeunesse d'aujourd'hui, c'est stupéfiant.
00:32:06 On peut pas lutter contre ça, c'est quand même grave aussi.
00:32:10 Il faut vraiment qu'on trouve une solution pour ça.
00:32:12 Parce que je fais vraiment pas de mots, franchement.
00:32:16 - Ça vous émue ?
00:32:17 - Oui, énormément.
00:32:19 - Des habitants sous le choc, vous l'avez entendu,
00:32:21 le parquet de Versailles a ouvert une enquête pour homicide involontaire
00:32:24 aggravé par l'usage de stupéfiants.
00:32:26 - Merci Marine pour ces précisions.
00:32:28 Alors c'est vrai, chaque jour, c'est ce que dit d'ailleurs un homme qui est interrogé,
00:32:34 chaque jour on découvre des faits divers, des accidents de voiture
00:32:39 et les gens sont contrôlés et ils sont sous cocaïne ou sous cannabis.
00:32:46 On est étonné, on a l'impression que, non pas la majorité,
00:32:52 mais beaucoup de gens aujourd'hui prennent du cannabis.
00:32:57 Je crois qu'il y a 800 000 personnes chaque jour qui consomment du cannabis.
00:33:02 - Oui, alors ça ne date pas tout à fait d'aujourd'hui,
00:33:04 ça fait 20 ans déjà qu'en pédopsychiatrie on observe des polytoxicomanies
00:33:08 et des consommations mélangées de substances de plus en plus jeunes.
00:33:12 Chez les ados, alors la conductrice n'était pas extrêmement jeune,
00:33:14 mais c'est de plus en plus jeune et de plus en plus de mélange.
00:33:17 Donc peut-être qu'on transgressait nous à 12 ans ou à 14 ans fumant une cigarette,
00:33:22 maintenant la transgression c'est de mélanger de la cocaïne,
00:33:24 éventuellement d'autres drogues et de l'alcool.
00:33:27 Mais cet essor de l'addiction, il est tout à fait cohérent avec notre société,
00:33:34 c'est-à-dire qu'il correspond à la croyance magique qu'il y aura toujours un produit,
00:33:38 qu'il y aura toujours une substance qui pourra venir éteindre magiquement
00:33:41 notre mal-être, nos angoisses.
00:33:43 Et finalement dans une société qui est de moins en moins spirituelle
00:33:46 et qui offre de moins en moins de cadres, et notamment de cadres sublimatoires aux jeunes
00:33:49 par le sport, par l'art, etc.,
00:33:51 évidemment que toutes les angoisses, tout le mal-être de la jeunesse
00:33:55 va aller se compenser dans les addictions,
00:33:59 que ce soit des addictions aux jeux vidéos, des addictions à des substances,
00:34:02 des addictions à la nourriture dans la boulimie, etc.
00:34:04 - Il pourrait y avoir des addictions au sport, pardonnez-moi.
00:34:06 - Des addictions saines, bien sûr, c'est ce qu'on essaie de proposer en thérapie.
00:34:10 - Le sport en est une.
00:34:12 - On essaie de trouver des substitutions comportementales saines,
00:34:15 parce que justement le sport, vous avez raison de le préciser Pascal,
00:34:18 a cette particularité qui fait fabriquer des endorphines,
00:34:21 c'est-à-dire finalement une drogue naturelle qui fait qu'on se sent bien.
00:34:24 Donc c'est une excellente réponse à l'anxiété, au stress et à la dépression.
00:34:27 Mais finalement ce phénomène de l'essor des addictions est tout à fait cohérent
00:34:30 avec un ensemble de phénomènes qu'on remarque dans la société occidentale moderne.
00:34:34 - Il y a le drame et les discours ambiants.
00:34:37 Moi j'ai fait un tweet par exemple sur Dernier Té-Cri-Bal.
00:34:40 Je me dis, c'est une manifestation interdite,
00:34:43 on sait qu'il va y avoir une consommation massive d'alcool et de stupéfiants,
00:34:46 c'est des gens qui reprennent le volant.
00:34:48 Eh bien j'ai été traité au mieux de peine à jouir, au pire de facho,
00:34:52 parce que dès que vous avez un discours contre les stupéfiants et l'alcool,
00:34:56 donc il y a une complaisance vers cette consommation massive.
00:34:59 - Tout à fait.
00:35:00 - Et vous savez, Philippe Jamey, qui est un très très grand psychiatre que j'aimais beaucoup,
00:35:09 et qui travaillait justement dans le département de psychiatrie infanto-juvénile où j'ai été,
00:35:13 disait "les enfants, dès lors qu'on ne leur met pas de cadre et de règles d'autorité, on les abandonne".
00:35:18 C'est-à-dire que priver un enfant de cadre et d'interdit, c'est comme le priver d'amour.
00:35:21 Parce que leur malaise ne trouve pas de point d'appui.
00:35:24 - Mais dans l'émission, la célèbre émission "Quotidien" que je cite souvent et qui nous a cités hier,
00:35:31 ils ont fait un reportage sur Technival, mais ils s'amusent de voir des gens
00:35:35 qui sont manifestement sous drogue, mais ça les fait rire.
00:35:38 C'est-à-dire qu'ils disent "regardez, cet homme, il est sur une voiture en train de dormir,
00:35:43 l'autre qui est dans un champ". C'est marrant, c'est rigolo, c'est festif.
00:35:46 - C'est la crétinisation du monde.
00:35:51 - Ecoutez, je vous laisse cette formule pour cette émission.
00:35:55 - Il y a eu une détection de voiture au Technival. Il y a eu quelques blessés au Technival.
00:35:59 - Mais c'est en fait la mise en perspective dans cette émission qui, effectivement,
00:36:03 s'adresse à un public jeune en plus. C'était très intéressant de voir.
00:36:06 Oui, c'est plutôt rigolo le type. Il est peut-être mort d'une overdose,
00:36:11 mais Rillon, il est dans le champ. C'est vraiment très, très marrant.
00:36:15 - C'est-à-dire qu'on est en train de passer à une réflexion collective sur un type de fait divers.
00:36:20 Un fait divers, c'est un fait divers. Quand il y a une accumulation de faits divers
00:36:25 du même genre, du même type, de la même origine, ça devient un problème sociologique.
00:36:28 Il y a eu Palmade, il y a eu les fusillades de Marseille, il y a les policiers de Roubaix,
00:36:32 l'autre jour, il y a cet accident à Trappes, c'est révélateur de l'état du pays.
00:36:36 Il y a une addiction qui est généralisée. Et ce que l'on constate, c'est à la fois
00:36:41 l'échec total de la politique d'interdiction de prohibition des drogues
00:36:45 et l'échec total de la répression. Ça continue à augmenter.
00:36:49 Et la France était un pays qui était peuplé d'alcooliques.
00:36:51 C'est un pays qui est peuplé de... - Mais c'est tout.
00:36:54 - Mais je vous parle... Il y a 100 ans, il y a 50 ans.
00:36:56 - Il y en a beaucoup. - Il y a 100 ans, la France...
00:36:58 - Bien sûr, le rôle du pinard dans les deux guerres était un rôle primordial.
00:37:02 - Oui. - Bah oui. La Bretagne, excusez-moi,
00:37:05 à l'exception de la Loire-Atlantique. - Non, s'il vous plaît.
00:37:07 - Sauf la Loire-Atlantique. - Ah, s'il vous plaît.
00:37:08 - Mais comment ça veut dire que les Bretons sont des alcooliques ?
00:37:10 - Mais dans les côtes du Nord et le Finistère, si quelquefois, tu peux...
00:37:14 Enfin bref, la France passait à tort pour un pays où on buvait beaucoup.
00:37:19 Et la France, à l'heure actuelle, passe à tort pour un pays où on se drogue un petit peu.
00:37:23 Ça va ? - Non, mais c'est la drogue, en fait.
00:37:25 C'est un phénomène particulier. - Les accidents à la drogue.
00:37:29 - C'est les hommes qui sont revenus de la guerre de 1914,
00:37:32 qui étaient devenus alcooliques parce qu'ils buvaient dans les tranchées
00:37:35 et on leur donnait beaucoup de vin. Mais c'est après 1918.
00:37:38 - Non, non, non, c'est pas vrai. - C'est quand ils sont revenus de la guerre.
00:37:42 - Avant, ils buvaient du cidre. - Longtemps après la guerre de 1914,
00:37:47 les statistiques, enfin tout le monde le savait, la France était un des pays
00:37:50 qui consommait le plus d'alcool. Faut pas raconter d'histoire.
00:37:52 - Oui, oui, bon restons sur... - Ça s'est amélioré parce qu'on a considérablement
00:37:57 élu le slogan à la mode en 1939, "Père nos fils, père nos fils".
00:38:01 - Père nos fils, père nos fils, j'ai compris. Père nos fils, père nos fils.
00:38:05 - Moi je souscris à tout ce qui est... - On en est au slogan de 1939.
00:38:08 C'est-à-dire si on avance dans l'émission, si on est au goût du jour.
00:38:11 - Je dis que la drogue a remplacé l'alcool. J'ai fait quelques fois
00:38:14 "L'alcool s'ajoute à la drogue". - Je souscris à tout ce qu'a dit Dominique Jammet.
00:38:17 - Merci. - Et notamment sur cette idée qu'on est en France un peu dans le déni.
00:38:22 C'est-à-dire qu'on ferme les yeux... - Et vous un peu dans l'euphémisme.
00:38:26 - Oui, non, mais non, parce qu'à partir du moment où... Je pense qu'il faudrait mieux...
00:38:30 - Légaliser. - Non, oui, sur le cannabis, je me pose la question.
00:38:34 - Alors, moi je vais vous donner... - Ah, donnez, simplement.
00:38:37 - Sur le cannabis, on est le pays qui, je crois, vient en principe à la loi la plus élevée.
00:38:43 - Oui, là, on a dit 56, Gérard. - Oui, oui.
00:38:45 - Donc, voilà. Et donc, à partir de ce moment-là, il faut effectivement se poser la question.
00:38:49 Est-ce qu'il faudrait davantage faire des politiques de santé publique ?
00:38:52 Et en revanche, peut-être, je n'en sais rien, mais sur le cannabis, comme on n'y arrive pas autrement...
00:38:56 - Bon. Marie-Estelle, qui est une spécialiste. Et hier, on était avec William Loewenstein,
00:39:00 également, on l'a écouté. Votre avis, vous ?
00:39:02 - La première santé publique, déjà, c'est l'éducation. Je crois que c'est d'abord un échec de l'éducation.
00:39:06 Mais sur la question de la légalisation, il y a quand même un argument dans les débats entre cliniciens.
00:39:11 C'est que, à l'adolescence, vous avez besoin de transgresser. C'est essentiel de transgresser.
00:39:16 Vous avez ce besoin pour vous construire. Si vous légalisez une drogue,
00:39:20 vous n'aurez plus le sentiment de transgresser en fumant un joint.
00:39:23 Donc, que ferez-vous pour avoir le sentiment de transgresser ? Vous irez chercher plus loin, plus fort, plus haut.
00:39:28 C'est pour ça qu'il nous semble structurant de maintenir un interdit sur des drogues
00:39:33 qui ne sont pas immédiatement extrêmement dangereuses.
00:39:37 Et ce, d'autant plus que les individus étant de moins en moins construits et structurés,
00:39:41 on a de plus en plus de profils borderline qui sont les plus enclins à consommer de la drogue.
00:39:46 - Oui, mais c'est ce raisonnement qui prévaut depuis maintenant 50 ans en France
00:39:49 et qui a abouti à la catastrophe sociale.
00:39:51 - Je ne vous ai pas dit que vous aviez la réponse magique, mais il faut comprendre...
00:39:54 - Roubaix. Roubaix. Parlons de Roubaix. De toute façon, argument et contre-argument, on les a...
00:40:00 En fait, personne n'a jamais tenté une politique ultra-répressive et toutes les autres politiques ne marchent pas.
00:40:07 - Parce qu'il faut avoir une vision systémique et que répressif, s'il n'y a pas l'éducation.
00:40:10 - Mais il faut les deux, bien sûr.
00:40:11 - C'est notre anthropologie qui est faussée. C'est-à-dire qu'on ne donne rien aux jeunes à part des discours anxiogènes.
00:40:16 Ne faites pas de bébés, faites ceci, faites cela.
00:40:18 Culpabilisant, infantilisant et du désespoir. Et plus de valeur spirituelle.
00:40:22 - Ce n'est pas tout à fait vrai non plus parce que...
00:40:24 - Pas quand même. Je vous ai entendu le dire sur cette émission, Pascal.
00:40:26 - Vous ne pouvez pas généraliser. Il y a des familles où, par exemple, le sport...
00:40:30 - Je parle de la société.
00:40:32 - La société n'est pas monomaniaque. Elle peut, sur certaines séquences, et on l'a vu durant le Covid, être telle que vous le dites.
00:40:43 Effectivement, quand on a dit aux enfants "vous ne faites même pas de sport, vous restez devant votre canapé"...
00:40:46 - Et sur le climat aujourd'hui aussi, on les culpabilise de faire des enfants.
00:40:49 - Mais vous avez raison.
00:40:50 - Parce que ça va tuer un arbre.
00:40:51 - Mais bien sûr. Ce qu'ils entendent, les gosses de 20 ans, bien sûr, c'est qu'il ne faut pas rouler vite.
00:40:55 - Il ne faut même pas rouler du tout en voiture.
00:40:57 - On a raison de leur dire.
00:40:59 - Il ne faut pas prendre la voiture, il ne faut pas manger de la viande, il ne faut pas prendre l'avion, etc.
00:41:05 - On est quand même en train de leur dire qu'il faut diminuer le nombre de vaches.
00:41:08 - On a raison de leur dire.
00:41:11 - C'est la première cause de mortalité.
00:41:15 - Gérard, c'est un lapsus ce que je viens de faire. Ne jouez pas là-dessus.
00:41:18 Vous savez bien qu'il ne faut pas rouler du tout.
00:41:21 - Ça se mange. Vous avez été taquin avec ça.
00:41:23 - Quand on parle en direct, parfois, on fait un lapsus.
00:41:26 - Ne l'utilisez pas. Evidemment, vous ne parlez pas.
00:41:30 - En vrai, c'est une situation de contrôle pour la mort.
00:41:33 - On est tous d'accord au moins là-dessus.
00:41:36 - Mais elle a raison, Marie-Esthèle, sur une chose, c'est que tous les gosses de 20 ans,
00:41:40 ça fait 20 ans qu'on leur dit que tu as une crise économique.
00:41:42 Le travail, ce n'est pas bien. Le temps libre, c'est mieux.
00:41:46 La trottinette, c'est mieux que le vélo.
00:41:48 Et le vélo, c'est mieux que la voiture.
00:41:52 Les vaches, il ne faut pas les manger. Le climat, c'est...
00:41:55 Les gosses, ils arrivent à 20 ans...
00:41:57 - Scrogneugneu, scrogneugneu.
00:41:59 - Mais ce n'est pas scrogneugneu, scrogneugneu.
00:42:02 Qui contestera qu'on dit ça aux gosses ?
00:42:04 - Oui, mais il y a beaucoup de choses que vous voulez dire.
00:42:06 - Pourquoi vous dire scrogneugneu, scrogneugneu ?
00:42:08 - Mais si, parce que c'est le côté...
00:42:10 - Mais c'est ce qu'on leur dit. Donc, effectivement, ils arrivent à 20 ans.
00:42:12 - C'est bien qu'on leur dise un certain nombre de choses.
00:42:14 - Mais si tu leur disais, les gosses, en fait, la vie que tu vas avoir,
00:42:18 ça dépend un peu de toi,
00:42:20 tu as une part de responsabilité dans l'existence que tu vas mener.
00:42:24 Il faut peut-être te battre parce que ce n'est pas facile, en fait, la vie.
00:42:26 Ce n'est pas rigolo toujours, etc.
00:42:29 Et puis, il faut peut-être beaucoup travailler aussi un peu.
00:42:32 Et pas simplement, quand tu arrives au travail,
00:42:34 dans une entreprise, demander tes RTT, tes jours de congé,
00:42:37 quand est-ce que tu pourras partir en vacances ?
00:42:39 Peut-être que c'est un état d'esprit qu'il faut changer.
00:42:42 - Mais il y a un point important que l'on n'aborde pratiquement jamais
00:42:46 et qui compte quand même dans l'équation,
00:42:48 c'est que, de même que l'alcool, la drogue procure un certain plaisir.
00:42:53 - Oui, je ne suis pas obligée généralement de le dire.
00:42:56 - C'est quand même une des clés de la situation.
00:42:58 - Bien sûr.
00:42:59 - Mais on ne le dit jamais.
00:43:01 On dit que c'est une transgression.
00:43:03 - L'addiction, c'est un terme qui vient du droit, en fait.
00:43:07 C'est un assujettissement d'un être à un autre, un créancier.
00:43:11 C'est-à-dire qu'il y a une contrainte par corps,
00:43:12 et il y a une emprise du produit qui vous procure un plaisir.
00:43:15 C'est un processus où il y a une habituation.
00:43:17 Il faut consommer toujours plus pour obtenir le même résultat.
00:43:20 - Ça s'appelle la soumettance.
00:43:21 - Mais on dirait vraiment que la jeunesse d'aujourd'hui connaît les pires conditions de l'histoire de France.
00:43:24 - Exactement, il a raison.
00:43:25 - Franchement, je suis d'accord.
00:43:26 - Ce n'est pas du tout mon propos.
00:43:28 - Il y en a qui ont connu la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale.
00:43:31 - Ce n'est pas du tout mon propos.
00:43:32 - Ceux qui faisaient leur service militaire en Algérie,
00:43:34 les générations antérieures ont connu des situations.
00:43:37 - Bien sûr, ce n'était pas mon propos.
00:43:38 - Excusez-moi, mais avoir 20 ans.
00:43:39 - On dirait vraiment que maintenant, la jeunesse est soumise à avoir 20 ans dans les ORS.
00:43:43 - Ça n'était pas mon propos.
00:43:44 - Oui, voilà.
00:43:45 - Mon propos était qu'une des raisons pour lesquelles les jeunes se tournent beaucoup vers les addictions
00:43:50 comme réponse à leur mal-être est que dans ce que l'on leur transmet,
00:43:53 il n'y a plus rien de spirituel qui permet d'élaborer leurs angoisses.
00:43:55 - Et ça vient toujours de plus haut.
00:43:56 - D'ailleurs, on sait bien que la peur du Covid, elle a prise parce que la population était complètement déspiritualisée
00:44:01 et qu'elle pensait que la médecine allait être toute puissante.
00:44:03 Donc, on a déplacé notre besoin de croire sur des artefacts technologiques ou chimiques.
00:44:07 Et c'est ce qui explique la surconsommation de psychotropes chez les jeunes.
00:44:10 C'est la même chose que le poids.
00:44:11 - Non, mais Marie-Estelle, là où il a raison, c'est que, par exemple, dans ma génération,
00:44:16 mon père a fait l'Algérie, il est parti 30 mois en Algérie ou 25 mois, je ne sais plus.
00:44:20 - C'est autre chose que le Covid.
00:44:21 - Vous voyez les parapluies de Tcherbourg d'ailleurs.
00:44:23 - Mais en fait, je crois que vous ne comprenez pas mon propos.
00:44:25 - Écoutez le nôtre.
00:44:27 Donc, c'est vrai que ce que dit Eric, c'est que d'autres générations ont vécu des moments plus rudes,
00:44:34 mais ne se plaignaient pas, peut-être aujourd'hui.
00:44:37 Et que la société écoute peut-être plus les jeunes qu'elle ne l'a écouté.
00:44:41 Mais en même temps, c'est vrai que cette société est culpabilisée.
00:44:44 Donc, il faut trouver...
00:44:45 - Les gens sont d'une fragilité maintenant.
00:44:47 - Oui, il faut trouver...
00:44:48 - Oui, mais il est vrai qu'il y a un rapport entre une société qui ne propose rien de bon
00:44:52 et le comportement des jeunes ou d'autres.
00:44:55 - On n'avance pas.
00:44:56 - Quand on leur propose du pain et des jeux, ça ne les aide pas à se structurer.
00:45:00 - Oui, on parle.
00:45:03 - Oui, on parle.
00:45:05 - En même temps, on est un peu là pour ça, non ?
00:45:08 - Scrogneugneu, scrogneugneu.
00:45:11 - Je trouve qu'on devrait...
00:45:13 Ce n'est pas mal comme type d'émission, scrogneugneu, scrogneugneu.
00:45:16 Franchement, c'est...
00:45:17 - Oui, il faut faire attention à ça.
00:45:19 - Non, il faut faire attention, mais je trouve que ce n'est pas mal.
00:45:21 Bon, les chiffres de l'alcool au volant, parce que ça, ça m'intéresse.
00:45:24 Les chiffres de l'alcool au volant.
00:45:26 Et vous allez voir également, et vous allez écouter le député Poget qui propose un nouvel homicide.
00:45:32 Il parle d'un homicide routier.
00:45:34 Parce qu'effectivement, on est surpris du nombre de cas où alcool plus stupéfiant et volant sont mêlés.
00:45:41 30% des accidents mortels sont dus à une prise excessive d'alcool.
00:45:43 Écoutez ce député qui propose un nouvel homicide.
00:45:46 - Actuellement, un homicide routier, lorsqu'il y a consommation de drogue ou d'alcool,
00:45:53 est considéré malheureusement comme un homicide involontaire.
00:45:56 Et c'est quelque part une double peine pour les familles de victimes.
00:45:59 C'est clairement pas un homicide volontaire, comme ils le souhaiteraient,
00:46:02 parce qu'il n'y a pas intention de donner la mort.
00:46:04 Par contre, à partir du moment où il y a consommation volontaire de drogue ou d'alcool,
00:46:08 et que derrière il y a un accident de la route qui cause la mort,
00:46:11 moi je propose de faire évoluer le droit et la loi,
00:46:14 et qu'on ait une réponse adaptée à cette situation en créant l'homicide routier et le quantum de peine qui va avec.
00:46:19 - Bon, est-ce qu'il faut changer la loi ou pas ?
00:46:22 Est-ce qu'il faut un homicide routier ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:46:25 Est-ce que c'est un problème nouveau et que la loi doit répondre à ce problème nouveau ?
00:46:28 - Oui, moi ça ne me choque pas, mais à condition qu'on y ajoute également la vitesse excessive,
00:46:32 quand elle est vraiment excessive.
00:46:34 Je pense que face à ça, on a fait beaucoup de progrès.
00:46:37 Il faut quand même le rappeler, le redire sur la route.
00:46:40 On a fait énormément de progrès, mais ça reste quelque chose...
00:46:43 - Il y a ce stupéfiant là qui nous intéresse.
00:46:45 - Oui, mais vous savez, c'est comme...
00:46:47 J'ai une remarque que j'ai entendue à la campagne,
00:46:50 il a eu un accident, mais enfin, c'est pas de sa faute, il était saoul.
00:46:53 Je veux dire que j'ai entendu cette expression-là.
00:46:55 C'est extraordinaire, j'ai entendu ça.
00:46:57 - Il y a 40 ans.
00:46:58 - C'était une circonstance.
00:46:59 Oui, il était saoul.
00:47:01 Il y a quand même toujours, aujourd'hui, face à la route et face au délit routier,
00:47:06 - On s'est connectés.
00:47:07 - La réalité, oui.
00:47:09 Et donc là-dessus, sur le fond, il n'y a pas de...
00:47:13 Il faut vraiment qu'encore plus que ce qu'on a été fait,
00:47:16 on prenne conscience que la route, c'est vraiment un truc...
00:47:18 - Mais quand vous allez, parce que je sais que vous allez parfois à la campagne,
00:47:20 vous y allez avec votre avion personnel, je ne sais plus ?
00:47:22 - Je n'ai pas d'avion, vous le savez très bien, je suis membre d'un petit aéroport.
00:47:26 - On est avec Harrison Ford.
00:47:27 - Et rassurez-vous, je... Voilà.
00:47:29 Non, non, je n'ai pas d'avion.
00:47:30 Non, je m'arrive de faire de l'avion.
00:47:32 - Non, mais il y a une situation nouvelle, il me semble que la loi doit répondre à cette situation nouvelle.
00:47:35 - Voilà, ça c'est possible.
00:47:36 - C'est quand même assez nouveau,
00:47:38 parce que la consommation de stupéfiants en France est hors de contrôle
00:47:41 et ça a des effets dans tous les domaines.
00:47:43 - Voilà. Et c'est ça qu'on ne mesure pas, Marie-Estelle.
00:47:46 Alors, ça veut dire que tous les gens autour de nous fument du cannabis ?
00:47:50 - Ça ne veut pas dire ça.
00:47:51 Ça veut dire qu'énormément de gens consomment, et ce, d'autant plus aujourd'hui,
00:47:54 que les gens sont isolés.
00:47:55 C'est-à-dire qu'autrefois, il y avait un usage festif.
00:47:57 On se mettait une "cuite" avec ses copains à une fête.
00:48:01 De plus en plus, la jeunesse consomme seule, on se défonce seule.
00:48:04 C'est-à-dire qu'on est vraiment dans l'échappement à soi existentiel,
00:48:06 l'échappement à se rencontrer soi.
00:48:08 - Mais il y a des statistiques sur ce que vous dites ?
00:48:10 - Sur la consommation des médicaments ?
00:48:12 - Non, sur "on se défonce seule" par exemple.
00:48:14 - Je ne savais pas qu'on allait le faire ce matin, le sujet,
00:48:16 donc je n'ai pas apporté les chiffres.
00:48:17 Mais bien sûr qu'il y a des chiffres.
00:48:18 Je vous les apporte la semaine prochaine.
00:48:20 - A chaque fois, je me fais engueuler.
00:48:22 - Je ne vous engueule pas.
00:48:23 J'explique pourquoi je n'ai pas les chiffres sous la main.
00:48:25 J'aurais beaucoup aimé pouvoir travailler et préparer les chiffres.
00:48:29 Puisqu'on est dans un pays où on ne conteste pas les chiffres.
00:48:31 - Je les ai regardés.
00:48:32 En gros, vous avez 1 million de consommateurs quotidiens.
00:48:35 - Je ne voulais pas prendre la main de la femme.
00:48:37 - 1 million de consommateurs quotidiens,
00:48:40 4 millions de consommateurs réguliers.
00:48:43 Et on estime que chez les jeunes notamment,
00:48:46 1 sur 2 au moins a déjà fumé.
00:48:49 - 1 sur 2 ?
00:48:50 - Là, vous parlez de l'alcool et de l'addiction.
00:48:54 Mais il y a des accidents volants qui sont liés à la consommation de psychotropes.
00:48:58 C'est-à-dire que des gens sous antidépresseurs
00:49:00 qui prennent la voie à son sens inverse,
00:49:02 moi j'en ai déjà rencontré.
00:49:03 Et donc ça aussi, ça pose un problème.
00:49:05 - On va marquer une pause.
00:49:07 Je vais vous...
00:49:09 Voilà, vous n'avez pas resté dans la dernière demi-heure.
00:49:11 Vous êtes très mal conduit avec M. Jamais.
00:49:13 Ce n'est pas bien.
00:49:14 Si, si, vous devez aller au coin.
00:49:15 - Non, c'est normal.
00:49:16 - C'est un délit avec...
00:49:19 - C'est un délit avec...
00:49:20 - Non, non, franchement.
00:49:21 - C'est un sens aggravant.
00:49:22 - Franchement.
00:49:23 - Faut que je disparaisse, c'est ça ?
00:49:24 - Oui, vous allez disparaître
00:49:25 parce qu'on va recevoir sexus diabolicus.
00:49:26 - C'est quelqu'un féminicide ce que vous avez fait.
00:49:27 - Sexus diabolicus de Christophe Dunois et Marie-Christine Tabay.
00:49:31 Franchement, excusez-vous quand même, M. Jamais.
00:49:34 Franchement, je veux dire, vous pourriez être...
00:49:36 Non, mais vraiment.
00:49:38 - Si vous voulez, je disparais.
00:49:39 - Non.
00:49:40 - Pas de problème, je disparais.
00:49:43 - Non, mais franchement, c'est pas bien quand même.
00:49:46 Un peu de respect pour ces aînés.
00:49:47 - C'est pas de ma faute si le préfet n'a pas annulé le déménagement
00:49:50 et si c'était la volonté de l'État de faire ce centre
00:49:52 et pas la volonté du maire et tout par-delà.
00:49:54 - La critique est un peu légère.
00:49:56 - Franchement, vous êtes insolent.
00:49:57 - En tout cas, les procès, c'est ça.
00:49:59 - Vous allez aller au coin, prendre un train.
00:50:01 - Il faut filmer, alors.
00:50:02 - Vous allez au coin.
00:50:03 - Ça me fera du bien.
00:50:04 - Bon, voilà.
00:50:05 A tout de suite.
00:50:06 - Ça fait chier ce que tu as dit.
00:50:07 - Sexus diabolicus.
00:50:09 Il y a eu sexus politicus qui avait brisé le tabou du sexe et de la politique.
00:50:13 Nous sommes avec Christophe Dunois et Marie-Christine Tabay.
00:50:16 J'aurais pu commencer par vous.
00:50:17 Bonjour, madame.
00:50:18 Et merci d'être avec nous.
00:50:20 C'est assez intéressant de vous lire et vous nous direz les ressorts, peut-être,
00:50:26 et l'analyse que vous faites aujourd'hui de notre société, sexus diabolicus.
00:50:31 Mais il est 10 heures ou quasiment 10 heures, puisqu'il est même 10h03.
00:50:36 Et c'est Audrey Tout-Augmente, comme disait Thierry Roland.
00:50:40 Et Audrey Bertheau nous rappelle les titres.
00:50:42 - Marine Le Pen est attendue à l'Assemblée nationale cet après-midi.
00:50:48 La députée du Rassemblement national va être auditionnée par la commission d'enquête parlementaire
00:50:53 sur les ingérences étrangères au centre des débats.
00:50:56 Un prêt contracté par son parti auprès de Banque Russe en 2014.
00:51:01 Après les nombreuses grèves contre la réforme des retraites, la SNCF a annoncé indemniser les abonnés TGV.
00:51:08 Ce sont une vingtaine de milliers de clients qui sont concernés.
00:51:11 Le ministre des Transports, Clément Beaune, a déjà annoncé la semaine dernière
00:51:14 un dédommagement pour les usagers réguliers des trains intercités.
00:51:18 Et puis Ron DeSantis annoncera sa candidature sur Twitter.
00:51:22 Le Républicain va annoncer sa candidature à la présidentielle américaine de 2024 sur le réseau social.
00:51:28 Aujourd'hui, un événement qui relancera sa rivalité avec Donald Trump.
00:51:32 Jusqu'à présent, aucun candidat ne s'est déclaré uniquement sur les réseaux sociaux.
00:51:36 - Une révolution s'est imposée, écrivez-vous dans "Sexus Diabolicus",
00:51:41 celle des femmes longtemps dans l'ombre, elles prennent leur revanche, font reculer l'omerta et accusent.
00:51:46 Voici venu le temps de "Sexcus Diabolicus", dénonciation anonyme, outing forcé, enquête sauvage, les affaires scabreuses explosent.
00:51:54 Et dans votre vie, il y a beaucoup de choses évidemment qui sont très intéressantes,
00:51:57 mais il y a le profil des nouvelles militantes.
00:51:59 Et je voulais commencer par ça, parce qu'effectivement on les entend, on les écoute.
00:52:02 Elles sont jeunes, écrivez-vous, affranchies et décidées à refaire le monde, en marge des partis politiques.
00:52:08 Elles tentent d'imposer leur tempo et leur radicalité.
00:52:11 Une nébuleuse de collectifs très actifs sur les réseaux sociaux a entrepris de prendre le pouvoir.
00:52:17 S'agit-il d'un mouvement à part entière ?
00:52:19 Que représente-t-il, principalement issu des Verts et des Insoumis,
00:52:22 mais aussi du monde syndical ou tout simplement électron libre ?
00:52:25 Ces militantes ne se reconnaissent pas dans les structures traditionnelles.
00:52:29 Voilà peut-être quelque chose qui est très intéressant et sur lequel nous pouvons commencer notre dialogue.
00:52:35 Oui, c'est vrai. Ce qui était très intéressant dans cette enquête, c'était de rencontrer ces femmes, ces jeunes femmes.
00:52:41 Alors, elles sont effectivement en marge de la politique, mais elles y sont venues pour le féminisme
00:52:47 et elles sont rentrées, font de l'entrisme dans certains partis.
00:52:50 De gauche, elle est fille, les Verts, et à la mairie de Paris aussi avec Anne Hidalgo.
00:52:56 On les connaît, il y a Alice Coffin, il y a...
00:52:59 Alors Sandrine Rousseau, c'est un petit peu autre chose.
00:53:01 Oui, parce que c'est une politique.
00:53:03 Elle, c'est une politique. Et ces jeunes femmes, elles sont venues pour faire du féminisme.
00:53:06 Mais pourquoi sont-elles à gauche ?
00:53:08 Alors, elles sont à gauche déjà parce qu'on leur a fait des vrais appels du pied.
00:53:12 C'est-à-dire Mélenchon, il a été considéré quand même comme l'homme politique.
00:53:15 On lui a décerné des prix d'ailleurs de l'homme politique le plus féministe en 2017 et en 2022.
00:53:21 Donc forcément, ces jeunes femmes qui arrivent avec...
00:53:25 Nous, on l'a appelé le dernier macho parce qu'effectivement, lui, il a tous les codes de l'ancien monde, Jean-Luc Mélenchon.
00:53:32 Donc forcément, elles sont... Après, c'est la guerre et elles font leurs opérations commando de dénonciation.
00:53:38 C'est intéressant, c'est de voir comment ces partis ont été pris à leur propre piège,
00:53:41 parce que finalement, le féminisme a été un facteur d'attraction très fort pour cette nouvelle génération de militantes.
00:53:47 Il y a une fracture générationnelle.
00:53:49 Marc Ressi vient de le dire. Elles sont jeunes, elles ont entre 20 et 40 ans.
00:53:52 Elles ne se reconnaissent pas dans les partis traditionnels,
00:53:54 mais sont allées plutôt naturellement vers les partis qui ont mis en avant un féminisme revendiqué.
00:54:00 Et ce qui a suscité de manière inattendue pour ces partis un flot de dénonciations, de plaintes...
00:54:08 Mais ça, ce n'est pas du féminisme.
00:54:11 ... qui n'a pas été pris en compte convenablement. C'est ça qu'on peut relever.
00:54:14 Mais ce n'est pas du féminisme.
00:54:16 Quand Sandrine Rousseau vient sur le plateau de C'est-à-vous pour accuser sans preuve M. Julien Bayou,
00:54:22 ce n'est pas du féminisme.
00:54:24 Ce n'est ni plus ni moins de la dénonciation calumnieuse.
00:54:27 Non. Alors, ce qu'il faut savoir, c'est qu'avant que Sandrine Rousseau arrive sur le plateau de C'est-à-vous
00:54:32 et effectivement balance le nom de Julien Bayou,
00:54:37 il y a quand même un certain nombre de ces jeunes femmes qui enquêtent sur le cas Bayou.
00:54:42 Parce que Bayou, c'est le secrétaire national des Verts, c'est un homme important dans son parti,
00:54:47 et il collectionne les aventures dans son parti.
00:54:49 Et ça, elle ne lui pardonne pas.
00:54:51 Ah oui, ça c'est intéressant ce que vous dites.
00:54:53 Elle ne pardonne pas simplement à un homme d'être un homme à femme.
00:54:57 Parce qu'elle ne voit pas que ça.
00:54:59 Elle voit surtout un homme qui est en position de domination, qui est en position d'emprise.
00:55:04 C'est le terrain des violences psychologiques, un terrain qu'on connaît mal, qui est totalement vierge.
00:55:09 Et c'est ça qui est reflétant.
00:55:12 Quand commence l'emprise dans la relation amoureuse ?
00:55:15 C'est toute la complexité de la fabrique du consentement dans le viol et de cette zone grise, bien évidemment.
00:55:21 C'est toute la complexité. C'est pour ça que je disais l'autre jour, c'est un boulevard aussi pour les personnes radicales
00:55:25 qui ne sont plus dans le féminisme, mais qui sont dans la vengeance.
00:55:28 Ces femmes, par exemple, ces aventures de M. Bayou, elles sont à l'intérieur du parti ou elles sont à l'extérieur du parti ?
00:55:35 Parce que ce n'est pas la même chose.
00:55:37 C'est là où c'est très intéressant, c'est qu'on est dans une zone grise.
00:55:40 Le parti des Verts, traditionnellement, a une tradition libertaire.
00:55:44 Et qu'après les meetings, après les réunions politiques, on prend un verre, on sympathise un peu plus, etc.
00:55:51 C'est ce qui s'est souvent passé avec Julien Bayou, mais avec d'autres cadres du parti.
00:55:55 On raconte un autre fait, une affaire de viol qui a été exposée pendant un congrès des Verts,
00:56:00 dont les Verts n'ont pas su trop quoi faire.
00:56:03 Là, en l'occurrence, effectivement, on est dans cette zone où on est entre militantisme et aventure personnelle.
00:56:08 Et Julien Bayou faisait partie des Casanova un peu ancienne génération,
00:56:14 qui a collectionné moultes militantes à l'intérieur du parti.
00:56:18 Et c'est la rencontre de cet ancien monde, en quelque sorte, et du nouveau monde militant intransigeant sur ce terrain-là.
00:56:26 Je vous vois... Non, parce que vous oubliez quand même une dimension, me semble-t-il.
00:56:32 C'est pas seulement intransigeant. Un certain nombre de ces femmes sont dans un combat
00:56:37 où c'est Carline de Haas qui a dit "un homme sur trois ou un homme sur deux est un violeur".
00:56:42 C'est-à-dire, voilà, elles ont une théorie qui est que derrière chaque homme se cache quelque part un prédateur.
00:56:49 Et il faut aussi le dire, un certain nombre de ces femmes sont des militantes lesbiennes.
00:56:54 Alice Coffin, d'ailleurs, elle ne s'en cache pas. Alice Coffin dit "je n'écoute plus de la musique quand ça a été composé par un homme,
00:57:01 je ne lis plus de livres quand ça a été écrit par un homme".
00:57:05 C'est-à-dire, vous voyez, que c'est un combat qui va au-delà.
00:57:07 Tout ce qui est le combat contre le machisme, bien évidemment contre le harcèlement,
00:57:12 elles ont totalement raison. C'est quelque chose qu'on a placé sous le tapis pendant longtemps,
00:57:18 donc on ne parlait pas, elles ont raison là-dessus. Mais leur combat va nettement au-delà de ça.
00:57:21 Et c'est quoi leur combat, selon vous ? De prendre la place des hommes ?
00:57:26 Non, ce sont des activistes, en fait. C'est là où vous avez tout à fait raison, ce sont des activistes.
00:57:31 Donc elles sont en guerre, elles le disent, c'est un combat.
00:57:34 Contre qui ? Contre les hommes ou contre...
00:57:37 Non mais contre un système, comment dire, ces jeunes femmes, elles ont une foi chevillée au corps,
00:57:43 c'est qu'elles vont venger, en tout cas prendre une revanche sur 2000 ans d'histoire,
00:57:48 2000 ans d'histoire dominées par les hommes.
00:57:51 Mais ce n'est pas faux, ça.
00:57:52 Voilà.
00:57:53 C'est vrai que les hommes, on voit l'Assemblée Nationale en 1950, il n'y a que des hommes.
00:57:58 Et elles se disent, non mais même pas en 1950, là il faut reprendre vos chiffres,
00:58:02 même il y a encore... Non mais en 2001, vous n'aviez encore que 12%,
00:58:08 au moment de la loi sur la parité, vous avez 12% de femmes,
00:58:11 et 5 ans avant, vous en avez à peu près 5 ou 6.
00:58:14 Donc effectivement, on vient de très loin.
00:58:16 Et aujourd'hui, dans le CAC 40, je crois que tu n'as aucune femme qui est PDG.
00:58:19 Si, il y en a deux qui viennent en France.
00:58:22 Je vous assure, je crois qu'il n'y en a plus aujourd'hui.
00:58:25 Est-ce que je vous expliquais sur le retour du refoulé ?
00:58:27 C'est-à-dire qu'il y a eu 2000 ans, en fait, de refoulé de cette violence,
00:58:30 que là, ça sort, que c'est repris en fait par des extrémistes
00:58:33 qui ne sont pas finalement dans la défense des femmes,
00:58:35 mais plutôt dans la destruction et la castration des hommes,
00:58:37 et des liens entre les hommes et les femmes,
00:58:38 et que là, on a un gros travail de maturité dans notre société à faire
00:58:41 pour poser une parole en fait sur la complémentarité...
00:58:43 Non, l'affaire Bayou, c'est le désir masculin.
00:58:45 Et sortir de cette pensée binaire qui consiste à croire que quand on est femme,
00:58:48 on est une blesseinte vierge, et quand on est homme, on est un prédateur.
00:58:51 Il y a un mot qui a été prononcé par vous, madame, et qui est vraiment le mot-clé,
00:58:54 c'est la revanche, c'est une politique de revanche.
00:58:56 Et ce qui se passe, comme souvent avec les revanches,
00:58:58 c'est qu'on se venge de gens qui ne sont pour rien dans les fautes
00:59:01 qu'on reproche à leurs prédécesseurs.
00:59:03 Ça, c'est un premier point.
00:59:04 Et le deuxième, et le deuxième, c'est quand même le résultat,
00:59:07 c'est que désormais, la direction de EELV est complètement féminisée.
00:59:11 Elles ont réussi à foutre de l'homme.
00:59:13 Oui, mais en même temps...
00:59:14 Non, ça, c'est pas tout à fait exact, parce que c'est pas nouveau
00:59:16 qu'il y ait des femmes à la tête de EELV.
00:59:18 Non, non, mais...
00:59:19 Il y a eu plusieurs secrétaires nationaux qui étaient des femmes.
00:59:20 Oui, bon, ce qui est nouveau, c'est qu'il n'y a plus d'hommes.
00:59:21 Alors, un nom a été prononcé, c'est celui de Caroline Dehasse.
00:59:23 Alors, c'est très intéressant.
00:59:24 Vous savez que Caroline Dehasse, par exemple,
00:59:25 elle venait au début de notre émission, quand on a commencé cette émission en 2016.
00:59:29 Vous avez dû la croiser sur le bateau.
00:59:31 Maintenant, elle ne vient plus.
00:59:32 Marine Tondoli, elle ne viendra pas non plus,
00:59:34 parce que, comme pour M. Pidanel,
00:59:36 elle a expliqué que nous étions une chaîne fasciste,
00:59:40 ou je ne sais pas, ou nazie, je crois que c'est...
00:59:42 Je ne sais plus.
00:59:44 En tout cas, elle nous a mis à l'extrême droite.
00:59:46 Alors, je...
00:59:47 Bon.
00:59:48 Caroline Dehasse, vous dites,
00:59:50 elle occupe une place centrale dans les chiquiers du féminisme militant.
00:59:53 Tout passe par elle.
00:59:54 Alors ça, j'ai été surpris, quand même.
00:59:56 Une garde de triage, elle le confirme avec un rien de lassitude.
00:59:59 C'est certes valorisant, je suis une porte d'entrée incontournable.
01:00:01 Tout le monde se dit, Caro va avoir la solution.
01:00:04 En même temps, c'est lourd à porter sur le plan psychologique,
01:00:06 ça génère beaucoup d'émotions et parfois un sentiment d'impuissance totale.
01:00:09 Au fil des affaires politico-sexuelles de ces dernières années,
01:00:11 son nom apparaît régulièrement.
01:00:13 Son entreprise, une trentaine de salariés,
01:00:14 est l'une de celles qui ont donné le plus de formations spécialisées
01:00:17 dans la prévention du traitement des violences sexistes et sexuelles
01:00:21 dans la sphère politique associative médiatique.
01:00:24 Caroline Dehasse, tout passe par elle.
01:00:27 C'est ce qu'on raconte.
01:00:28 Il y a une espèce de mécanique bien huilée.
01:00:31 C'est-à-dire qu'il y a des témoignages portés par des collectifs,
01:00:34 qui, beaucoup d'entre eux, aboutissent chez Caroline Dehasse,
01:00:37 qui est la figure incontournable de ce militantisme très actif.
01:00:41 Et cela est relayé auprès de médias
01:00:45 avec lesquels il y a des liens étroits.
01:00:48 En l'occurrence, beaucoup de ces affaires sont sorties dans Mediapart,
01:00:51 qui dispose aujourd'hui, d'ailleurs, qui a investi beaucoup sur ce terrain-là.
01:00:55 Ils ont une cellule d'enquête spécialisée sur les violences sexistes et sexuelles.
01:00:59 Donc c'est eux qui ont sorti Gérard Depardieu,
01:01:01 c'est eux qui ont sorti Luc Besson,
01:01:02 d'où on en a parlé tout à l'heure,
01:01:03 d'où l'échange d'ailleurs entre Mayouen et Luc Besson.
01:01:06 Après, c'est vrai que c'est difficile pour une femme.
01:01:11 Enfin, je vais prendre un petit peu le contre-pied.
01:01:13 C'est quand même très difficile pour une femme qui a été agressée de le dire.
01:01:16 Et vous avez effectivement des journalistes qui se sont spécialisés sur ce secteur,
01:01:21 sur lequel peu de gens allaient,
01:01:23 parce qu'on disait "c'est la vie privée, on ne peut pas y aller".
01:01:25 Non, ce n'est pas la vie privée, agresser une femme,
01:01:27 effectivement, que des personnalités publiques soient poursuivies
01:01:30 quand ils ont agressé une femme.
01:01:32 Mais il n'y a même pas de discussion là-dessus, franchement.
01:01:35 Et les affaires qui sont sorties, il n'y a pas...
01:01:38 Mais ce qui m'ennuie, moi, c'est quand, en l'espèce, Luc Besson,
01:01:41 la justice...
01:01:43 Ce qui est toujours délicat, c'est lorsque la justice s'est prononcée contre...
01:01:48 Mais la justice... Le problème de concès-femmes, c'est que la justice,
01:01:51 elle n'arrive pas parfois à faire le tri entre la réalité et la faute.
01:01:56 Et du coup, il ne se passe rien.
01:01:58 Et c'est ça que cette génération ne supporte pas.
01:02:01 Mais ça, ça peut être légitime dans ces cas-là.
01:02:03 Je pense à quelques personnes qui, effectivement...
01:02:06 Quand il y a multiplication des cas contre une même personne,
01:02:10 mais que, par exemple, ça a été...
01:02:13 C'est prescrit.
01:02:14 C'est légitime, d'une certaine manière, que ces femmes parlent.
01:02:18 Et c'est légitime que l'enquête journalistique aille au bout, me semble-t-il.
01:02:22 - Oui, mais vous avez prononcé un autre mot, le mot "d'entreprise".
01:02:24 Dans le cas de Caroline Dehaas, il y a quand même quelque chose
01:02:26 d'un peu problématique à en faire, un business.
01:02:28 - Elle est prise elle-même dans son propre, effectivement.
01:02:31 - Oui, parce qu'en plus, moi j'ai eu vent des enquêtes
01:02:33 qui sont menées par Caroline Dehaas et son entreprise.
01:02:35 Il y a quelque chose de l'inquisition.
01:02:36 Ça va vraiment très, très loin dans les questions qu'on pose,
01:02:39 parce que tous les employés de l'entreprise sont sommés de témoignets.
01:02:43 On leur pose des questions qui vont très loin dans la vie privée.
01:02:46 On leur demande un peu de dénoncer aussi celui qui est sous...
01:02:49 Parce que c'est souvent un homme qui est sous le coup d'une enquête.
01:02:51 Je trouve que la confusion entre le militantisme et le business,
01:02:53 ça pose des problèmes.
01:02:54 - Je pense que vous mettez le doigt sur le problème.
01:02:56 C'est-à-dire, alors, après cette enquête,
01:02:58 moi je ne remets pas en cause la sincérité de Caroline Dehaas
01:03:00 sur son engagement féministe.
01:03:02 En revanche, elle se retrouve dépositaire, juge absolu
01:03:06 de certaines situations dans lesquelles le vrai du faux est quand même difficile.
01:03:10 Là, vous avez tout à fait raison.
01:03:11 - Mais pour revenir sur l'entreprise, pour y être depuis 40 ans,
01:03:14 moi ce qui me frappe, c'est que tout le monde sait qui est qui.
01:03:16 - Oui.
01:03:19 - De plus bas niveau au plus haut niveau, je suis toujours frappé de ça.
01:03:22 Tout le monde sait qui est qui.
01:03:25 Tout le monde sait qui se conduit bien et qui ne se conduit pas bien.
01:03:28 Ça, je suis frappé de ça.
01:03:30 Et il y a unanimité dans l'entreprise sur les uns et les autres.
01:03:35 Tu parles d'une personne à quasiment toute une entreprise,
01:03:38 tout le monde aura sur ces sujets-là, sans doute le même avis,
01:03:41 dans un sens ou dans un autre.
01:03:43 Parce que le corps social dans l'entreprise, évidemment,
01:03:46 te juge et il te juge avec les mêmes critères.
01:03:49 - Mais ce qui se passe dans les partis politiques,
01:03:50 ce qui se passe dans l'entreprise comme une entreprise...
01:03:52 - Mais dans les partis politiques, pareil, tout le monde sait qui est qui,
01:03:54 je l'imagine, comme partout d'ailleurs.
01:03:56 - Mais personne ne dit rien parce que ce ne sont pas les mêmes règles
01:03:58 que dans l'entreprise.
01:03:59 C'est vrai qu'ici, si n'importe lequel d'entre vous
01:04:02 avait un comportement, vous auriez des syndicalistes,
01:04:06 vous auriez un CHSCT, enfin vous auriez tout.
01:04:09 Ce n'est pas vrai dans un parti politique.
01:04:11 Dans un parti politique, il y a le chef suprême.
01:04:13 - Oui, c'est nouveau maintenant, mais il y a 20 ou 25 ans,
01:04:16 ce n'était pas ce que les syndicats ou les CHSCT intervenaient pas.
01:04:20 Dans certaines entreprises, manifestement, ils ne sont pas intervenus.
01:04:22 - Mais vous le disiez, c'était avant.
01:04:23 Et dans la politique, la mue tarde à se produire.
01:04:27 - Bon, Pédolande à la mairie de Paris, ça aussi, ça m'intéressait.
01:04:30 Mairie de Paris, bienvenue à Pédolande.
01:04:32 Le slogan injurieux claque comme une gifle.
01:04:34 À l'occasion d'une réunion du Conseil de Paris le 21 juillet 2020,
01:04:37 les élus écologistes associés à des féministes manifestent
01:04:40 sur le parvis de l'hôtel de ville, dans son bureau,
01:04:42 Anne Hidalgo fulmine alors qu'elle vient d'être élue maire de Paris
01:04:45 pour un deuxième mandat.
01:04:46 Elle ne pouvait imaginer pire scénario.
01:04:48 L'attaque vise un de ses proches, Christophe Girard,
01:04:50 adjoint à la culture, soupçonné d'avoir entretenu
01:04:52 des liens étroits avec Gabriel Mazdef, un écrivain
01:04:54 qui n'a jamais caché pendant 20 ans ses penchants pédophiles.
01:04:57 Mais là, on voit bien qu'il était ami.
01:05:00 C'est intéressant, ça.
01:05:01 Il était ami avec Gabriel Mazdef, qui est un écrivain.
01:05:05 Bon, et de là, Pédolande à la mairie de Paris,
01:05:09 il y a quelque chose qui ne paraît pas en rapport
01:05:14 avec ce qui s'est passé.
01:05:16 - Alors, ce sera très intéressant de voir ce que va donner
01:05:18 le procès en diffamation qu'a intenté Christophe Girard,
01:05:21 puisque on a vu dans d'autres affaires précédentes
01:05:24 que ce sont des procès qui peuvent se retourner
01:05:26 contre ceux qui les intentent.
01:05:28 Ça a été le cas dans l'affaire Denis Bopin,
01:05:30 qui a été mis en cause, notamment par Sandrine Rousseau,
01:05:34 pour des agressions sexuelles.
01:05:36 - Mais sa carrière fichue.
01:05:38 - Sa carrière a été fichue parce qu'il a intenté
01:05:40 un procès en diffamation pour se défendre.
01:05:42 - Oui, mais pour Denis Bopin, manifestement,
01:05:44 il y avait beaucoup de témoignages.
01:05:45 Quand je dis que tout le monde sait qui est qui,
01:05:47 manifestement, tout le monde savait qui était Denis Bopin.
01:05:49 Il n'y a pas de...
01:05:51 Il y a quelque chose de légitime, si vous me permettez.
01:05:53 - Mais tout à fait.
01:05:54 - Sa carrière est fichue, j'ai envie de dire, peut-être...
01:05:56 - C'est faux ou c'est vrai ?
01:05:57 - Oui.
01:05:58 - Bon, ben c'est tout.
01:05:59 - Mais il faut le mettre en perspective.
01:06:00 - Mais je sais.
01:06:01 - Mais terminé.
01:06:02 - Je sais, mais Pascal Praud, avec mauvaise foi,
01:06:03 me reproche d'arguer d'affaires vraies.
01:06:05 - Non, non.
01:06:06 - Vous me dites vous-même que c'est faux.
01:06:07 - On n'est pas dans la même France,
01:06:08 pro et mauvaise foi.
01:06:09 - Non, mais je ne suis jamais de mauvaise foi.
01:06:10 - C'est pas possible.
01:06:11 - C'est marrant que vous...
01:06:12 - C'est pas possible.
01:06:13 Heureusement qu'il a des défenses.
01:06:14 - Vous m'avez défendu tout à l'heure.
01:06:25 - Merci.
01:06:26 - Vous m'avez défendu presque à l'excès, j'étais un peu gêné.
01:06:27 - Oui, parce que je ne repensais pas une miette, en fait.
01:06:28 C'est vous qui n'aviez pas été gentil avec lui, en fait.
01:06:29 - Vous avouez.
01:06:30 - Mais comme il était plus jeune, j'ai pris la défense.
01:06:31 C'était une solidarité d'âge.
01:06:32 - Vous êtes vraiment de l'ancien monde.
01:06:33 - Ah oui, alors.
01:06:34 - Eh ben, oui.
01:06:35 - Mais l'ancien monde aussi n'était pas tel qu'on le décrit parfois.
01:06:36 Par exemple, il y a quelque chose dont j'ai horreur,
01:06:37 c'est qu'on explique que les hommes,
01:06:38 il y a 40 ans ou 50 ans, se conduisaient tous mal.
01:06:39 Non, certains hommes se conduisaient tous mal.
01:06:42 Particulièrement, mais pas tous.
01:06:44 Simplement, ce qui a changé, c'est qu'aujourd'hui,
01:06:46 ceux qui se conduisaient mal il y a 50 ans ne peuvent plus se conduire mal aujourd'hui.
01:06:49 Et tant mieux.
01:06:50 - C'est un progrès quand même.
01:06:51 - Mais c'est un progrès.
01:06:52 Mais comment ? Et comment ?
01:06:54 Mais d'expliquer que tous les hommes, il y a 40 ans,
01:06:57 se conduisaient mal avec les filles, non.
01:07:00 Non.
01:07:01 - Non, mais il y a quand même un changement d'époque.
01:07:03 Regardez, dans le premier opus, qui était "Sexus Politicus",
01:07:07 le don juant politique était un peu idéalisé.
01:07:11 On racontait Giscard d'Estaing qui offrait des draps de soie de Mireille d'Arc.
01:07:16 Imaginez aujourd'hui un homme politique dont il est...
01:07:19 - Mais le don juant était idéalisé tout court.
01:07:21 Je cite souvent "L'homme qui aimait les femmes" de François Trifaut.
01:07:23 Aujourd'hui, mais il serait...
01:07:26 Les critiques diraient "prédateur".
01:07:28 Il s'appelle Bertrand Moran, le personnage dans le film.
01:07:31 C'est un prédateur, harceleur.
01:07:33 Ce serait marrant de lire les critiques à l'époque qui ont été faites sur ce film.
01:07:39 - La prédation sexuelle relève d'une définition précise.
01:07:43 Donc, effectivement, là, vous avez raison, c'est que les frontières sont beaucoup plus ténues.
01:07:46 C'est-à-dire qu'avant, il y avait une frontière claire et nette
01:07:49 entre ce qui est judiciaire et ce qui ne l'est pas.
01:07:51 Et c'est ce qu'on nous disait lorsqu'on a enquêté avec Christophe Deloire,
01:07:54 mon autre co-auteur, sur "Sexus Politicus" il y a 15 ans.
01:07:56 On enquêtait sur l'affaire DSK, qui n'était pas encore...
01:08:00 Il n'avait pas encore eu les affaires aux Etats-Unis, etc.
01:08:03 Ce que nous disaient ses conseillers, c'est "Est-ce qu'il y a quelque chose de judiciaire ?"
01:08:06 Et c'était ça. Il n'y avait pas de sujet tant qu'il n'y avait pas une enquête ouverte.
01:08:10 Et en réalité, on voit bien que les frontières, aujourd'hui, sont beaucoup plus floues
01:08:14 et de manière légitime, puisqu'on voit que la justice est à la peine sur ces dossiers
01:08:18 à cause de la prescription et qu'il n'a rien de plus dur pour une femme
01:08:23 que de prouver qu'elle a été victime d'une agression sexuelle.
01:08:26 - Vous avez loué la limite.
01:08:27 - Dans l'affaire Julien Bayou, on a l'impression que la séduction est un délit en soi.
01:08:32 Même s'il n'y a rien de répréhensible, il n'y a eu aucune violence, je suis d'accord,
01:08:35 ça se pose, il y a violence, le débat est clos,
01:08:37 on a l'impression que la séduction devient un délit.
01:08:40 - Oui, mais je vais vous dire, et vous allez me dire si je me trompe,
01:08:45 vous avez un certain âge, vous êtes un bel homme, vous avez du succès.
01:08:52 - Merci.
01:08:53 - Vous êtes célèbre.
01:08:55 Eh bien, si aujourd'hui, vous avez une aventure avec une jeune femme de 30 ans,
01:09:01 on pourra considérer que vous avez mis dans la balance votre argent, pourquoi pas,
01:09:07 votre célébrité, pourquoi pas, votre notoriété, c'est la même chose,
01:09:12 et une forme de pouvoir, et que ce n'est pas bien.
01:09:15 - Oui, bien sûr.
01:09:16 - Et que ce n'est pas bien.
01:09:17 - Regardez le cas de Picasso, il avait une relation avec une femme de 45 ans,
01:09:20 ça lui reprochait.
01:09:21 45 ans, cette femme est deux fois majeure.
01:09:23 - Oui, mais ça, c'est une vraie question.
01:09:25 - Non, mais...
01:09:26 - Celle que je pose là, et je la pose aussi à Marie-Estelle.
01:09:29 Est-ce qu'au fond, un homme, ça s'empêche ?
01:09:31 Est-ce qu'au fond, M. Nolot ne doit pas regarder une fille de 25 ans,
01:09:35 pour les raisons que j'ai dites, parce qu'il est riche ?
01:09:38 On en est là, mais ça peut s'entendre.
01:09:40 - Oui, c'est vrai.
01:09:41 - Et qu'il use de sa notoriété.
01:09:43 - Moi, je crois que vous caricatirez un peu quand même la situation.
01:09:46 Non, je pense qu'effectivement, il y a la question de la majorité,
01:09:50 ça, ça va sans dire.
01:09:52 - Non, mais j'ai dit 25 ans.
01:09:53 - Vous avez dit 25 ans, donc elle est largement passée.
01:09:55 En revanche, ce qui est reproché à Julien Bayou,
01:09:59 c'est que c'est un homme politique.
01:10:01 Je dis pas que j'adhère à ça, mais en tout cas,
01:10:03 c'est un homme politique, c'est un homme politique de pouvoir,
01:10:06 et il...
01:10:07 Enfin, ce qui lui est reproché, c'est de "chasser", entre guillemets,
01:10:11 dans son parti, auprès de femmes plus jeunes.
01:10:13 - J'ai compris.
01:10:14 Mais Eric Nolot disait autre chose.
01:10:16 Marie-Estelle.
01:10:17 Et après, on parlera d'Adèle Haenel.
01:10:19 - Il ne faut pas tout mélanger.
01:10:20 Que oui, aujourd'hui, il y a une dérive,
01:10:22 ou dès qu'il y a une conduite de séduction,
01:10:24 certains disent que c'est de l'emprise, c'est de l'agression sexuelle,
01:10:27 on n'a pas à dire à une fille qu'elle a des jolies jambes, etc.
01:10:29 Oui, bien sûr.
01:10:30 Mais c'est pas ça le problème.
01:10:31 C'est-à-dire qu'il ne faut pas regarder ça et se divertir avec ça.
01:10:34 Parce qu'évidemment, c'est pas ça le problème.
01:10:36 Le problème, c'est que la matière juridique du viol,
01:10:39 de la question des violences sexuelles et sexistes,
01:10:42 elle est très compliquée, et elle offre un boulevard pour les dérives.
01:10:45 Parce que quand...
01:10:46 Pardon, mais quand vous êtes agressé sexuellement,
01:10:48 à force d'y arriver avec du GHB qui altère votre discernement,
01:10:51 votre premier réflexe n'est pas de vous faire un prélèvement vaginal
01:10:53 et d'aller au commissariat.
01:10:54 Bien sûr.
01:10:55 Donc la question des preuves, elle est très compliquée.
01:10:57 Donc la formation des magistrats, la psychologie de l'emprise,
01:10:59 elle serait très très importante.
01:11:00 L'emprise, moi, ça m'intéresse.
01:11:01 Moi, je vois bien que mes patientes, victimes,
01:11:03 elles ne portent pas plainte,
01:11:04 et les arguments qu'elles me donnent pour ne pas porter plainte,
01:11:06 malheureusement, je ne peux pas tellement les contrer.
01:11:09 C'est-à-dire que l'épuisement que constitue le processus
01:11:14 d'être entendu, d'être confronté, d'être reconfronté...
01:11:18 C'est autre chose, parce que c'est l'agression.
01:11:20 Non, parce que c'est aussi la question de la formation des magistrats.
01:11:22 Oui, mais là, c'est un délit.
01:11:23 Est-ce que la séduction est un délit ?
01:11:25 Bien sûr.
01:11:26 Ah non, mais ça, je suis bien d'accord.
01:11:27 Moi, je suis très choquée quand j'entends des jeunes femmes me dire
01:11:29 "Tu te rends compte ? J'ai un collègue qui m'a dit que j'étais bien habillée."
01:11:32 Oui, mais on est...
01:11:33 Non, mais vous avez vraiment ce type de témoignage ?
01:11:35 J'ai envie de lui dire "Eh ben, c'est un menteur, parce que t'es malhabilée."
01:11:37 Sérieusement, vous avez vraiment ce type de témoignage ?
01:11:39 Mais j'entends ça, oui, bien sûr, c'est très triste.
01:11:41 Je veux dire, là, c'est là que je crois que des féministes radicales ont abîmé le féminisme
01:11:45 et nous ont tiré une balle dans le pied, parce que ça a abîmé les relations entre les hommes et les femmes.
01:11:49 De deux mots, de deux mots.
01:11:51 De deux mots.
01:11:52 On est en pleine évolution, évolution extrêmement rapide de la société.
01:11:55 Et ce que vous dites est parfaitement exact.
01:11:57 Mais il était bien davantage il y a 20 ans.
01:11:59 C'est difficile pour une femme de porter plainte, c'est extrêmement difficile.
01:12:02 Et à l'heure actuelle, on est dans une situation où, pour certaines femmes, c'est très facile de porter plainte
01:12:08 et de salir définitivement la réputation d'un homme.
01:12:12 Christophe Dubois, donc Marie-Christine Tabay, sexus diabolicus.
01:12:16 Il y a également un autre passage que je voulais vous dire.
01:12:18 C'est devenu un sport national, chaque fois qu'un ministre ou une ministre est nommée,
01:12:21 on s'interroge désormais sur son orientation sexuelle.
01:12:24 Le questionnement va jusqu'au sommet de l'État.
01:12:26 Mathieu Gallet, l'ancien patron de Radio France, suspecté d'entretenir une liaison avec Emmanuel Macron
01:12:31 pendant la campagne de 2017, en est le témoin.
01:12:34 Je constate que malgré tout, nos démentis, des gens en sont toujours convaincus, c'est désespérant.
01:12:38 Et c'est vrai qu'on a vu ces derniers temps.
01:12:40 On a vu dans Têtu, qui avait donné...
01:12:44 Olivier Dussopt.
01:12:45 Olivier Dussopt avait donné cette interview.
01:12:48 Il y en a eu une autre, je crois...
01:12:52 Secrétaire d'État au SNU, Sarah Alaéry.
01:12:55 Exactement.
01:12:56 Alors elle, elle n'a pas donné d'interview pour dire qu'elle est homosexuelle.
01:12:59 Elle a juste dit "ma compagne est directrice".
01:13:03 Mais si vous dites "c'est le sport national".
01:13:06 On le voit bien.
01:13:07 Je crois qu'aujourd'hui, il y a une décision judiciaire attendue
01:13:11 autour des questionnements autour de la sexualité de la première ministre.
01:13:15 Et c'est vrai que quand elle est arrivée au pouvoir,
01:13:18 dans les rédactions, tout le monde s'est posé la question.
01:13:21 On a le sentiment qu'effectivement, aujourd'hui, à une époque,
01:13:25 on était capable d'avoir une deuxième vie avec une femme installée
01:13:30 dans les dépendances de la République et personne n'en parlait.
01:13:33 Aujourd'hui, c'est les réseaux sociaux, c'est le questionnement permanent,
01:13:37 c'est la transparence à outrance et on s'interroge sur le sexe des hommes.
01:13:40 C'est un questionnement qui n'en est plus un vraiment,
01:13:42 en ce qui concerne l'homosexualité.
01:13:44 Ça s'est totalement banalisé.
01:13:45 Et c'est vrai que les hommes dont on vient de parler ont fait des interviews.
01:13:49 Ça n'a suscité aucun débat.
01:13:50 Bertrand Delaguet était maire de Paris pendant des années
01:13:52 et il avait dit qu'il était homosexuel et ça n'avait absolument aucun souci.
01:13:55 Oui, mais c'est intéressant, Bertrand Delaguet, c'était il y a plus de 20 ans,
01:13:58 lorsqu'il a fait cette interview, il a pesé ses mots,
01:14:02 il a réfléchi pendant des mois et des mois,
01:14:04 est-ce que je dois le faire, est-ce que je ne dois pas le faire ?
01:14:06 Il a fait en sorte qu'une fois que l'interview a été réalisée,
01:14:08 elle disparaisse quasiment parce qu'il ne voulait pas que ça devienne
01:14:11 un marqueur fort de son combat politique.
01:14:14 On voit qu'aujourd'hui, on n'est plus du tout dans ce schéma-là,
01:14:16 qu'il y a une banalisation, une normalisation de l'homosexualité
01:14:19 et c'est plutôt heureux.
01:14:20 Et bientôt, il y aura des gens qui se vanteront d'être homosexuels
01:14:23 même s'ils ne le sont pas.
01:14:25 Ce n'est pas un handicap politique.
01:14:29 C'est quand même une drôle de phrase.
01:14:31 Pardonnez-moi.
01:14:33 En fait, on a la vision de l'avenir.
01:14:36 C'est quand même une drôle de phrase et il y a du sous-texte dans cette phrase,
01:14:39 si vous me permettez.
01:14:40 Je l'assume, c'est ça.
01:14:41 Il y a du sous-texte.
01:14:42 Il y a des milieux où c'est plutôt un avantage qu'un handicap.
01:14:45 Ne dites pas ça.
01:14:47 Ah si, je le dis.
01:14:48 En plupart des cas, c'est plutôt dans le sens contraire.
01:14:51 Je ne nommerai personne.
01:14:53 Mais dans quel milieu ?
01:14:55 Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?
01:14:56 Je pense que dans les milieux du spectacle, de la politique ou de l'édition,
01:14:59 ça n'est pas forcément un handicap.
01:15:01 Mais ça ne veut pas dire que c'est un avantage.
01:15:03 Ça ne veut pas dire que c'est un avantage.
01:15:05 Ce qui était un handicap se retourne en avantage.
01:15:08 Alors il faudrait un exemple.
01:15:10 Franchement, ce que vous dites, je conteste pas.
01:15:12 Vous voulez que je décrime des gens ?
01:15:13 Non.
01:15:14 Vous me poussez la faute.
01:15:15 Pas du tout.
01:15:16 Je conteste ce que vous dites.
01:15:20 Que dans des milieux, ce soit plus agréable, parce qu'ils sont plus tolérants que dans d'autres,
01:15:26 historiquement, il n'y a aucune communauté homosexuelle,
01:15:29 il n'y a aucune solidarité homosexuelle ?
01:15:31 Non.
01:15:32 Non ? Ah bon ?
01:15:33 On ne vivra pas dans le même monde.
01:15:35 Ce que vous dites me paraît même très choquant, cher...
01:15:40 Je ne le disais pas pour vous choquer.
01:15:43 Je le disais simplement parce que ça correspond, me semble-t-il, à une évolution de la société.
01:15:48 Bon, avançons en revanche.
01:15:50 Je voulais vous proposer, parce que...
01:15:52 Alors, ça c'est vraiment l'information quasiment la plus drôle depuis bien longtemps,
01:15:57 que j'ai entendue.
01:15:58 Vraiment, c'est...
01:15:59 Alors, Adèle Vendrette, ça c'est vraiment...
01:16:03 Gerard...
01:16:04 Vendrette.
01:16:05 Vendrette, on dit.
01:16:06 Donc c'est, je pense, l'information la plus drôle, effectivement,
01:16:08 puisqu'elle a déclaré que France Inter n'est ni de droite ni de gauche.
01:16:12 Bien au contraire.
01:16:13 Donc, c'est vraiment...
01:16:15 C'est une citation.
01:16:17 Donc, France Inter n'est ni de droite ni de gauche.
01:16:19 Toute tentative de récupération politique est mortifère.
01:16:21 Nous sommes une radio de service publique indépendante qui préserve le pluralisme et l'esprit de contradiction.
01:16:25 C'est tellement pas de gauche, France Inter, que...
01:16:29 Madame Charline Vanhoenacker va arrêter son émission sur France Inter l'après-midi
01:16:34 et qu'une pétition est lancée, vous savez par qui ?
01:16:37 Par M. Corbière.
01:16:39 Donc c'est tellement pas de gauche que la France Insoumise lance une pénétration.
01:16:44 Oui, mais c'est un tout petit peu plus compliqué que ça,
01:16:46 parce que dans le discours de Charline Vanhoenacker et d'autres animateurs,
01:16:49 il y a le fait...
01:16:50 Alors, elle n'a pas supprimé l'émission, elle passe en hebdo plutôt.
01:16:52 Oui, bon, à l'émission de Gerard...
01:16:54 Ils disent que ça correspond à une reprise en main quand même idéologique,
01:16:57 c'est-à-dire plutôt de droite que de gauche.
01:16:59 Donc c'est à ça que répond aussi...
01:17:01 Ce qui est très possible d'ailleurs, il faut y ajouter le fait qu'elle n'est pas très drôle.
01:17:06 Oui, mais je ne crois pas que ça ait joué dans le...
01:17:08 Ça n'a pas joué dans la décision de Vanhoenacker.
01:17:10 Mais ces humoristes d'ailleurs, ils n'ont de nom qu'humoristes,
01:17:12 parce que c'est des militants.
01:17:14 Et vu du monde, ils ne sont pas très rigolos.
01:17:16 Non, puis l'émission de Vanhoenacker, c'est une émission où les gens rient eux-mêmes des présenteries qu'ils font.
01:17:20 Oui, mais moi je suis un grand fan d'Alex Vizorek, donc je défends Alex Vizorek,
01:17:23 qui est très drôle.
01:17:24 Oui, mais sûrement.
01:17:25 À la radio comme en spectacle.
01:17:26 Moi je suis aussi pour qu'il...
01:17:28 Attention, moi je...
01:17:29 Pas de censure, hein.
01:17:30 Pas de censure, au contraire.
01:17:32 Au contraire.
01:17:33 Ils veulent nous censurer.
01:17:37 Bon.
01:17:38 Audrey Riberto.
01:17:40 Il est 10h30.
01:17:42 Nous rappelle les titres.
01:17:43 Après le décès de l'infirmière Karen Mezino en début de semaine,
01:17:51 on n'en sait plus sur le profil du suspect.
01:17:54 Frank F. a 59 ans.
01:17:56 Il souffre de lourds problèmes psychiatriques.
01:17:58 Il était déjà connu de la justice en 2017.
01:18:02 Il avait poignardé quatre personnes dans l'établissement spécialisé
01:18:05 où il vivait pendant tout ce temps.
01:18:07 Il n'était soumis à aucun contrôle judiciaire.
01:18:09 L'immunité parlementaire de Damien Abad a été levée ce matin.
01:18:14 Depuis juin 2022, l'ancien ministre est visé par une enquête préliminaire
01:18:17 du parquet de Paris pour tentative de viol après une plainte sur des faits
01:18:21 qui remontraient au début des années 2010.
01:18:23 Damien Abad réclamait d'être entendu par la justice
01:18:26 comme n'importe quel autre citoyen.
01:18:28 Et puis, vous l'avez sûrement remarqué, le pollen,
01:18:31 de retour, 81 départements ont été placés en alerte rouge.
01:18:35 Les autres départements, essentiellement dans le nord et le nord-ouest,
01:18:38 ont tout de même été placés en alerte jaune.
01:18:40 En France, près de 25% de personnes souffrent d'allergies respiratoires.
01:18:44 On avait d'autres actus qu'on n'a pas pu évoquer ce matin.
01:18:47 Je pense à la cour des comptes qui a mis des bottes et les pieds dans la boue
01:18:52 en expliquant qu'il ne fallait plus qu'il y ait des vaches en France.
01:18:55 Donc c'est quand même très étrange.
01:18:57 Bon, j'exagère un peu sans doute.
01:18:59 Je pense.
01:19:01 C'est pas votre genre.
01:19:03 Exceptionnellement, ça ne tiendra pas à la présentation.
01:19:05 Non, mais la cour des comptes, de quoi se mêle la cour des comptes ?
01:19:08 M. Boscovici, qui a rarement quitté le boulevard Saint-Germain
01:19:12 et les cafés du côté gauche.
01:19:17 Un vieux banlieusard comme vous, je comprends.
01:19:19 Non, mais franchement, qu'est-ce que la cour des comptes demande de...
01:19:24 S'intéresser sur le haut.
01:19:25 De diminuer la production du thermal.
01:19:26 Mais à la cour des comptes...
01:19:28 Vous vous rendez compte que vous dites aux agriculteurs de ne plus faire de viande
01:19:32 parce que le réchauffement climatique est un problème tellement central.
01:19:37 Donc c'est parce qu'on va manger moins de viande.
01:19:40 D'ailleurs, la cour des comptes dit 500 grammes par semaine.
01:19:42 Maintenant, la cour des comptes m'explique combien de viande je dois manger par semaine.
01:19:45 Mais en fait, on va tous terminer dans un hôpital psychiatrique.
01:19:48 Malheureusement, il manque de lits, manifestement.
01:19:50 Mais je vous assure, ça devient ridicule.
01:19:53 Ils n'ont pas autre chose à faire, la cour des comptes ?
01:19:56 Non, ça ne vous choque pas que la cour des comptes dise qu'il faut manger 500 grammes de viande par semaine ?
01:20:00 J'aime bien les fins d'émission parce que pro, c'est la roulette.
01:20:03 Mais c'est pas vrai.
01:20:05 La réduction de CO2 est une politique très importante qui va coûter 60 milliards par an.
01:20:11 Oui, je pense que c'est indispensable de le faire.
01:20:13 Et bien commencez par arrêter de voler avec votre avion.
01:20:15 Comme ça, ça sera bien.
01:20:17 Mais pourquoi ?
01:20:18 C'est idiot de dire ça.
01:20:19 Mais pourquoi c'est idiot ?
01:20:20 Parce que je ne roule pas en voiture, moi, dans Paris.
01:20:23 Mais pourquoi c'est idiot ? Arrêtez de voler avec votre avion.
01:20:25 Commencez par vous.
01:20:26 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:20:28 Le jour où vous commencez par votre avion...
01:20:30 Je fais 20 heures d'avion par... d'un petit avion.
01:20:33 Et bien c'est trop, monsieur.
01:20:34 C'est même pas ce que dépense une voiture pour descendre sur la côte à Vieux, ce que je ne fais pas.
01:20:39 Donc arrêtez, c'est absurde.
01:20:42 Alors pour revenir à la discussion principale, c'est normal que la cour des comptes regarde effectivement les différentes politiques qui vont être mises en œuvre.
01:20:49 Pour réduire l'empreinte carbone.
01:20:52 Et donc c'est leur boulot, bien sûr.
01:20:54 Là où vous avez raison.
01:20:55 On n'est pas obligé de suivre.
01:20:56 On peut même les critiquer.
01:20:58 Parce que les vaches rejettent du métal.
01:20:59 Oui, oui, oui, ça fait partie.
01:21:00 Oui, Gérard.
01:21:01 Vous avez raison.
01:21:02 Vous avez raison.
01:21:03 Ce que j'ai dit est absurde.
01:21:05 Mais c'est aussi absurde que la cour des comptes, en fait.
01:21:07 C'est ça que je voulais vous dire, que vous n'avez pas saisi.
01:21:09 La cour des comptes est là pour analyser les politiques.
01:21:12 Et donc, et bien oui, ça en fait partie.
01:21:15 D'ailleurs, Hitler était le premier écolo.
01:21:18 Et c'est pour ça que la viande était rationnée.
01:21:30 C'est pour ça que la viande était rationnée, c'est l'occupation.
01:21:32 Je retire la phrase que vous avez dite parce que voilà.
01:21:37 Vous retirez une phrase que j'ai prononcée ?
01:21:41 Oui, parce que je ne fais pas d'humour avec Adolf Hitler.
01:21:43 Je n'ironise pas avec Adolf Hitler.
01:21:45 Donc, Hitler est le premier écolo, vous le gardez pour vous, mais moi je ne le reprends pas.
01:21:48 Voilà.
01:21:49 Non, non, mais c'est important.
01:21:50 C'est important.
01:21:51 Vous ne comprenez pas le deuxième degré ?
01:21:53 Je m'en méfie.
01:21:54 Moi aussi.
01:21:55 Sur Adolf Hitler, je m'en méfie.
01:21:56 Moi aussi.
01:21:57 Moi aussi.
01:21:58 Moi aussi.
01:21:59 Je m'en méfie.
01:22:00 Quelquefois, c'est trop difficile à comprendre.
01:22:01 Non, je m'en méfie.
01:22:02 Sur Hitler.
01:22:03 Moi aussi.
01:22:04 Non, je m'en méfie.
01:22:05 Les politiques de transition écologique sont essentielles.
01:22:06 C'est normal que la cour des comptes s'y intéresse.
01:22:07 En Suisse, on n'est pas forcés d'être d'accord avec ce qu'ils disent.
01:22:10 C'est terminé.
01:22:11 C'est terminé.
01:22:12 C'est terminé.
01:22:13 Bon, Christophe Dubois, vous avez été à TF1 ?
01:22:16 Absolument.
01:22:17 Pendant de nombreuses années ?
01:22:18 Je travaille pour le magazine 7 à 8, qui est diffusé sur TF1, pour être précis.
01:22:22 Vous travaillez toujours pour 7 à 8 ?
01:22:24 Absolument.
01:22:25 D'accord.
01:22:26 Et Marie-Christine Tabay, dont on peut lire ce livre, bien évidemment, qui est…
01:22:31 Vous êtes directrice adjointe des rédactions du Parisien.
01:22:34 Et vous avez co-écrit plusieurs livres, dont "L'argent des politiques" et "Vie
01:22:39 et mort" de la SNCF, déjà avec Christophe Dubois, et c'est aux éditions Albain Michel.
01:22:44 Merci d'être passé par notre émission.
01:22:46 J'ai l'impression que nous sommes un peu en retard.
01:22:48 Thibault Palfroy était à la réalisation, Timur Boussa était au son, Dominique Raymond
01:22:53 était à la vision.
01:22:54 Merci à Marine Lanson et à Justine Serchiara.
01:22:56 Jean-Marc Morandini, donc, dans une seconde.
01:22:58 Et nous, on se retrouve ce soir.
01:23:00 Bonne journée.
01:23:01 Merci d'avoir regardé cette vidéo !