L'Heure des Pros du 23/05/2023

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:03 Aléno, Palmade, Roubaix.
00:00:06 Trois faits divers, trois drames qui ont un point commun,
00:00:10 le cocktail alcool et cannabis au volant.
00:00:13 Parce qu'ils sont médiatisés, ces drames ont frappé l'opinion.
00:00:17 Mais combien d'accidents mortels aujourd'hui sur la route
00:00:19 avec cette association alcool et cannabis ?
00:00:22 Depuis plusieurs mois, les Français découvrent effarés
00:00:25 que nombre de jeunes boivent, fument, sinon chaque jour,
00:00:29 du moins régulièrement.
00:00:31 Je ne suis pas certain que nous prenions en compte
00:00:33 l'ampleur du phénomène, comme les ravages que ces consommations induisent.
00:00:37 Faut-il dépister dans les collèges et les lycées tous les élèves de France ?
00:00:42 Faut-il créer un homicide routier ?
00:00:44 Faut-il des peines exemplaires pour ceux qui prennent le volcan alcoolisé et drogué ?
00:00:48 Et question tabou, faut-il faire la chasse aux consommateurs,
00:00:52 les punir durement et sous quelle forme ?
00:00:55 Eh bien voici beaucoup d'interrogations pour la société de 2023.
00:01:00 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:02 Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:01:06 On débute avec ce nouveau drame.
00:01:08 L'infirmière agressée hier au CHU de Reims est décédée.
00:01:12 C'est François Braune, le ministre de la Santé,
00:01:14 qui l'a annoncé ce matin vers 7h15.
00:01:17 Le procureur de la République de Reims a indiqué
00:01:19 que les filles avaient été requalifiées en assassinat.
00:01:21 Une secrétaire médicale a également été blessée.
00:01:23 Les deux victimes ont été attaquées hier après-midi au couteau
00:01:26 par un homme souffrant de troubles psychiatriques.
00:01:29 La France doit réduire son cheptel bovin pour le climaste,
00:01:32 en tout cas la recommandation de la Cour des comptes.
00:01:34 Selon son dernier rapport, la France ne pourra pas respecter
00:01:37 ses engagements environnementaux si elle ne réduit pas
00:01:40 de manière importante son nombre d'élevages dans les prochaines années.
00:01:43 Et puis en sport, Neymar va-t-il quitter le PSG ?
00:01:46 C'est en tout cas la une ce matin du quotidien.
00:01:48 L'équipe des discussions aurait été enclenchée avec des clubs de première ligne,
00:01:52 notamment en Manchester United.
00:01:54 Le club de la capitale ne s'opposerait pas à certaines conditions
00:01:57 à un départ de Neymar cet été.
00:01:59 - Charlotte Dornelas que vous connaissez, Anne Deguigny
00:02:01 qui est journaliste au Figaro, qui intervient régulièrement désormais avec nous.
00:02:04 Noémie Schultz qui nous donnera des précisions bien sûr sur ces affaires.
00:02:07 Joseph Macescaron que vous connaissez, Vincent Herouet bien sûr
00:02:10 et William Lovenstein qui étaient intervenus au lendemain de l'affaire Palmade
00:02:14 et j'ai envie de dire, vous allez venir ce matin quasiment
00:02:17 pour dire ou redire ce que nous avions dit au moment de l'affaire Palmade.
00:02:20 Qu'est-ce qu'il faut faire en France aujourd'hui pour lutter contre la drogue,
00:02:26 les stupéfiants, chez cette jeune génération ?
00:02:28 Et on découvre des choses qui nous effraient.
00:02:30 Mais avant cela, on va partir pour Reims,
00:02:32 parce que vous le savez, une infirmière et une secrétaire médicale
00:02:35 ont été blessées à l'arme blanche en début d'après-midi à l'hôpital de Reims.
00:02:39 Hier, une infirmière vient de décéder, hélas.
00:02:43 Tweet de François Braun, qui est le ministre de la Santé,
00:02:46 je viens d'apprendre avec une immense tristesse le décès de Karen,
00:02:49 qui est une infirmière de 38 ans, violemment agressée au CHU de Reims.
00:02:54 Hier, c'était des policiers qui étaient décédés,
00:02:58 aujourd'hui c'est une infirmière.
00:02:59 Mes pensées vont à ses proches, à ses collègues,
00:03:01 ainsi qu'à toutes les équipes de l'hôpital endeuillé ce matin,
00:03:04 écrit François Braun.
00:03:05 Est-ce que vous pouvez nous donner des précisions, Marine Sabourin ?
00:03:09 Oui, Pascal. Alors déjà, ce qu'il faut savoir,
00:03:12 c'est qu'il y a évidemment une vive émotion ici au CHU de Reims
00:03:15 après l'annonce du décès de Karen, 37 ans.
00:03:18 Ce que l'on sait, c'est qu'il y a un individu
00:03:20 qui a pénétré dans le CHU de Reims aux alentours de 13h30.
00:03:23 Il a accédé à un couloir où là, il a agressé
00:03:25 et donné plusieurs coups de couteau, un couteau de cuisine
00:03:28 à une secrétaire médicale avant de donner des coups de couteau à Karen,
00:03:31 donc 37 ans, qui est décédée.
00:03:34 Alors, on a échangé avec du personnel soignant
00:03:36 qui préfère témoigner anonyment
00:03:38 et qui dénonce des conditions de travail déplorables,
00:03:40 qui dénonce aussi un sentiment d'insécurité
00:03:42 qui grandit dans leur établissement.
00:03:43 Je vous propose de les écouter.
00:03:45 Je ne vais pas en parler parce que c'est un petit peu compliqué.
00:03:49 Et c'était vraiment choquant en fait.
00:03:52 De voir tous ces gens, les policiers, les troupes débarquer.
00:03:57 C'est compliqué.
00:03:59 De retourner travailler, franchement.
00:04:02 Et l'hôpital, normalement, il y a quand même un certain respect du personnel
00:04:05 et ces derniers temps, on se rend compte quand même
00:04:07 qu'il y a de plus en plus d'irrespect, d'assiduité, d'agression,
00:04:11 aussi bien le personnel que le personnel administratif.
00:04:14 C'est gratuit.
00:04:16 Il y a quand même une mentation de l'irrespect en général.
00:04:22 C'est pas possible d'aller travailler, de ne pas être là.
00:04:27 C'est pas normal.
00:04:29 Et une cellule psychologique a été mise en place
00:04:31 pour le personnel soignant qui a assisté à ces deux agressions
00:04:34 hier après-midi.
00:04:36 Merci Marine.
00:04:38 Disons-le, l'état de ce pays est effrayant.
00:04:41 De quelques côtés qu'on se tourne, l'hôpital, la police,
00:04:46 l'état de ce pays est effrayant.
00:04:48 Tous les jours, nous le disons.
00:04:50 Alors évidemment, tous ces phénomènes, tous ces drames
00:04:53 n'ont rien à voir les uns avec les autres.
00:04:55 Sinon, ça se passe en France.
00:04:57 Aujourd'hui, l'homme qui a attaqué cette jeune femme à 59 ans,
00:05:03 il semble avoir agi sans mobile apparent,
00:05:05 d'autant qu'il n'avait pas rendez-vous dans ce service de médecine
00:05:07 et de santé du travail, il n'était pas suivi là-bas.
00:05:09 Il n'a jamais été condamné, Noemi Schultz,
00:05:12 mais il a été mis en examen à Châlons-en-Champagne.
00:05:15 Il n'avait jusqu'à aujourd'hui jamais été condamné,
00:05:18 mais effectivement, il a été mis en examen
00:05:20 pour des faits de violence aggravée
00:05:23 qui se sont passés on ne sait pas quand précisément,
00:05:28 et il avait bénéficié, cet homme, en juin 2022,
00:05:30 d'une ordonnance de non-lieu pour irresponsabilité pénale.
00:05:34 Donc, on va se trouver dans cette affaire
00:05:36 face à une situation qu'on a déjà vue à plusieurs reprises,
00:05:40 qui est une personne qui a tué une infirmière,
00:05:42 violemment blessée, agressée une autre personne,
00:05:46 et qui ne sera sans doute pas jugée,
00:05:48 puisque cette personne a été reconnue irresponsable.
00:05:50 Surtout, il ne devrait pas être dehors,
00:05:52 c'est-à-dire qu'il devrait être enfermé.
00:05:54 Effectivement, le procureur de la République,
00:05:56 d'ailleurs, dans son communiqué, explique
00:05:58 qu'il devait prochainement, son dossier devait prochainement
00:06:01 être évoqué par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Reims
00:06:03 pour statuer sur les mesures de sûreté susceptibles d'être prises.
00:06:06 Je vous rappelle juste brièvement que,
00:06:08 quand on est irresponsable pénalement,
00:06:09 on ne peut pas être jugé devant une cour d'assise,
00:06:11 mais on peut passer dans la chambre de l'instruction.
00:06:13 Il y a eu une réforme en 2008 qui peut statuer
00:06:16 sur votre culpabilité, sur le fait que vous êtes bien l'auteur des faits,
00:06:19 constate que vous n'êtes pas responsable pénalement,
00:06:21 et peut décider le cas d'échéant de mesures de sûreté,
00:06:24 c'est-à-dire un placement à l'hôpital.
00:06:26 Et c'est cette audience-là qui devait se tenir prochainement,
00:06:29 et malheureusement, effectivement, cet homme est passé à l'acte.
00:06:33 Et si je suis les professionnels de la psychiatrie,
00:06:36 docteur Loewenstein, j'entends qu'en France,
00:06:39 c'est aussi sur ce sujet-là une catastrophe.
00:06:41 Vrai ou pas ?
00:06:42 Oui, psychiatrie et addiction
00:06:46 sont aussi sous l'égide de la psychiatrie.
00:06:50 C'est la cinquième roue d'un brancard de plus en plus brandant.
00:06:54 Oui, c'est catastrophique, bien sûr.
00:06:56 Mais quand vous dites que c'est catastrophique,
00:06:57 est-ce que c'était différent il y a 40 ans ?
00:06:59 C'est ça qui m'intéresse.
00:07:00 Est-ce que ce pays va à volo définitivement dans tous les domaines,
00:07:05 et qu'il faut le dire ?
00:07:06 Alors médicalement parlant, je ne pourrais pas vous répondre,
00:07:09 parce que c'est sociologiquement qu'il faudrait pouvoir regarder les choses.
00:07:16 Mais ce qui nous apparaît, et on en discutait tout à l'heure,
00:07:22 c'est qu'on a une santé mentale générale qui est de pire en pire.
00:07:25 On était dans une société addictogène,
00:07:28 on passe à une société très anxiogène,
00:07:31 avec des moyens de repérage, de soins, de surveillance,
00:07:37 quand c'est nécessaire, qui ne sont plus à la hauteur.
00:07:40 Alors ça ne veut pas dire qu'il y a 40 ans, tout était parfait.
00:07:43 Ça veut dire quoi ?
00:07:44 Ça veut dire que les gens qui ont piloté la médecine en France étaient nuls ?
00:07:49 Je peux le dire comme ça ?
00:07:51 Est-ce qu'ils étaient nuls ?
00:07:52 Non, je…
00:07:53 Pardonnez-moi.
00:07:54 Je crois qu'il y a…
00:07:55 C'est une question.
00:07:56 Ce décalage que vous évoquez souvent, et on l'a vu notamment
00:08:00 par rapport à des choses évidentes comme le numerus clausus,
00:08:04 c'est-à-dire déjà prévoir dans 20 ans ou 30 ans un nombre
00:08:08 qui va être totalement insuffisant et l'imposer.
00:08:11 Même chose, les infirmières du temps de Bernard Kouchner,
00:08:14 il a fallu aller les chercher dans des pays étrangers
00:08:17 pour pouvoir, entre guillemets, faire fonctionner les services.
00:08:21 Et tout ça avait été fait dans des cabinets,
00:08:25 y compris la direction générale de la santé, sur des tableaux Excel,
00:08:29 c'est l'image, loin du terrain, avec des grandes réflexions.
00:08:34 Et vous voyez, par rapport à l'épisode de Villeneuve-Das,
00:08:39 qu'on va sûrement évoquer, c'est une photo, si j'ose dire,
00:08:43 absolument tragique de la France le dimanche matin,
00:08:46 que ça soit dans les villes, que ça soit sur les départementales,
00:08:50 à 6h, 7h, 8h, vous avez depuis des années des personnes
00:08:55 qui ont perdu tout contrôle à cause de l'alcool,
00:08:58 à cause des consommations, à cause de la fête.
00:09:01 Il n'y a plus un chauffeur de taxi à Paris qui veuille récupérer
00:09:05 quelqu'un sur les Champs-Élysées à 7h ou 8h du matin.
00:09:09 La même chose à Châtelet, pour parler de Paris,
00:09:12 ou sur les grands boulevards.
00:09:14 Et quand vous avez été à l'hôpital, le dimanche matin,
00:09:18 de 5h à 8h, 9h, vous voyez tous les dégâts.
00:09:22 L'histoire de Villeneuve-Das, vous avez un premier dégât,
00:09:25 c'est une jeune fille qui a été sans doute violée,
00:09:29 et dont il faut faire le constat.
00:09:31 On est dans la nuit de samedi à dimanche.
00:09:34 Et ensuite, l'accident a lieu avec des personnes totalement irresponsables,
00:09:39 chargées en alcool, avec des traces de cannabis,
00:09:42 qui vont percuter ces policiers qui font leur mission.
00:09:46 C'est ça la France du dimanche matin.
00:09:49 C'est devenu...
00:09:50 - Ce pays est effrayant, je vous assure.
00:09:52 - Les chauffeurs de taxi, les médecins, les policiers
00:09:55 peuvent vous parler de la France du dimanche matin.
00:09:58 - Mais effectivement, les médias rechignent à parler de ça,
00:10:01 parce qu'évidemment, c'est...
00:10:04 - Mais le fonctionnement...
00:10:06 - C'est faire le jeu de l'extrême droite que d'en parler.
00:10:09 C'est faire le jeu, évidemment.
00:10:11 Ce pays est par terre, et il ne faut rien dire.
00:10:15 Pascal, quand on essaye de proposer un certain nombre de choses,
00:10:19 médicalement parlant, avec les limites,
00:10:22 parce que là, les drogues, qu'elles soient légales ou illégales,
00:10:26 sont à portée de main, sont à portée de clic,
00:10:28 sont deux tonnes de coke qui arrivent sur le littoral de la Manche,
00:10:32 sont dans les pharmacies des parents, etc.
00:10:36 Quand on propose un certain nombre de choses,
00:10:39 il y a l'angle médical, mais il est toujours secondaire à l'angle politique.
00:10:43 C'est-à-dire que la "com" l'a emporté sur ce qu'on pourrait faire.
00:10:48 On peut avoir médicalement raison, et toujours politiquement encore.
00:10:52 - Et qu'en voyait, par exemple, Technival se mettre en place pendant 48 heures,
00:10:56 en toute illégalité, sans que personne n'ose intervenir,
00:10:59 et on sait ce qui s'y passe, notamment en matière de drogue et d'alcool ?
00:11:02 - Oui, alors sur le Technival, vous voyez qu'à partir de l'instant où
00:11:06 on ne peut pas l'empêcher, comme un certain nombre de manifestations diverses,
00:11:11 que ce soit l'alpinisme, l'équitation, la moto, les risques,
00:11:16 la réduction des risques a limité les dégâts.
00:11:19 C'est-à-dire qu'il y a eu plus de personnes qui se sont fait piquer par des vipères,
00:11:24 si j'ai bien lu le truc, que de personnes qui ont fait des overdose.
00:11:28 C'est-à-dire qu'au moins, il y a eu une réduction des risques.
00:11:31 Ce qui nous pose une question, socialement, nous renvoyant à
00:11:37 "Est-ce qu'on peut avoir médicalement raison et politiquement tort ?"
00:11:41 C'est-à-dire comment on développe la réduction des risques dans une société,
00:11:45 encore une fois, qui vit avec les drogues de plus en plus.
00:11:50 - Pour revenir sur le profil de cet homme et sur la question de la psychiatrie,
00:11:56 alors je ne suis pas spécialiste santé, mais de ce qu'on constate,
00:11:59 y compris lors des procès, c'est aussi les familles qui vous expliquent
00:12:04 à quel point elles se retrouvent seules face à la maladie mentale.
00:12:08 Et qu'effectivement, il y a un problème de prise en charge.
00:12:11 On l'avait beaucoup évoqué lors du procès de l'incendie de la rue Erlanger
00:12:14 avec cette femme qui avait mis le feu à un immeuble,
00:12:16 ça a causé la mort de 10 personnes.
00:12:18 Elle était une semaine avant à Saint-Anne, en crise aiguë, c'est ce que disait sa famille,
00:12:23 et elle était ressortie de l'hôpital, et la famille n'avait pas compris
00:12:26 qu'on la laisse ressortir. Donc il y a effectivement un vrai problème.
00:12:29 Et cet homme, par exemple, faisait l'objet de mesures de curatel renforcées.
00:12:32 Il avait visiblement de très lourds problèmes psychologiques.
00:12:35 Il y a de quoi être en colère sur les petits hommes gris qui ont gouverné la France,
00:12:40 avec les tableaux XL, comme vous le dites. Il y a vraiment de quoi être en colère
00:12:44 dans ce pays, sur ce qui vient de se passer depuis 40 ans,
00:12:47 et qui a mis la France là où elle est aujourd'hui.
00:12:49 Parce qu'il n'y a pas de pays en Europe aussi planificateur, aussi tableau XL,
00:12:57 dans les administrations, que la France. Il n'y en a pas.
00:13:00 Et pour autant, c'est un pays où il y a une absence totale de vigie
00:13:06 sur quand un indicateur social passe au rouge.
00:13:10 – C'est pire que ça, parce qu'on a en France un observatoire français
00:13:14 des drogues et toxicomanie, qui travaille, mais excellemment bien,
00:13:18 avec des personnes en entier.
00:13:21 – Vincent Herouet, et après on va…
00:13:23 – Non, d'un mot, je parle sous votre contrôle, mais je crois que la France,
00:13:26 en Europe, le pays qui consomme le plus d'anxiolithiques et de neuroleptiques,
00:13:30 donc il y a beaucoup d'automédication aussi.
00:13:32 Moi ce qui me frappe, c'est votre insiste, votre réflexion sur les médias.
00:13:36 Moi j'ai lu les journaux ce matin, tous les quotidiens,
00:13:40 et je peux vous dire qu'on ne parle de cette affaire de Reims ou de Roubaix,
00:13:45 ni dans les échos, ce qui est un peu normal, bien que,
00:13:48 ni dans la délibération, ni dans l'opinion, il y a une petite brève quand même
00:13:53 dans le Figaro, c'est le seul quotidien qui l'évoque.
00:13:56 – Mais parce que, c'est toujours pour la même raison, c'est-à-dire que,
00:14:01 pour tous ces journalistes, montrer cette France-là…
00:14:05 – N'est en humanité.
00:14:06 – C'est souligner qu'elle est en difficulté, donc c'est faire le jeu
00:14:09 de l'extrême droite, c'est leur ligne, c'est leur ligne absolue,
00:14:14 donc ça n'existe pas.
00:14:16 – Ce sont des faits divers qui ne sont pas anoblis comme faits de société,
00:14:20 qui raisent les petites affaires subalternes, la fatalité…
00:14:23 – Bien sûr, mais en revanche, quand il y a 40 personnes qui défilent à Annecy,
00:14:27 qui représentent eux-mêmes les 40 ultra-droites de je ne sais où,
00:14:32 etc., masquées, alors là, ça c'est une info pour eux.
00:14:36 Ça, il n'y a pas de souci, c'est une info pour eux,
00:14:39 et qui montre le retour de la peste brune.
00:14:41 Je suis désolé, mais la France, elle est plus en difficulté aujourd'hui
00:14:45 avec ceux qui prennent du cannabis, que la menace du retour
00:14:49 de la peste brune dans ce pays.
00:14:51 – Le Parisien en parle quand même, si on veut être totalement…
00:14:53 – Oui, je pense que…
00:14:54 – Mais bon, peu importe, mais ce pays va mal, la vérité c'est que ce pays va mal,
00:14:58 il a très mal.
00:14:59 – Quand on parle de cannabis dans les médias, quand on parle de chichons…
00:15:03 – Oui, en plus, bien sûr.
00:15:04 – Il y a toujours une petite tolérance à user.
00:15:07 – Alors, voyons Roubaix.
00:15:08 – Je regardais, pardon, juste sur les télés, le festival de Cannes,
00:15:12 avec mon oeil d'addictologue.
00:15:14 C'est-à-dire que là, il n'y a pas de discussion entre guillemets
00:15:17 sur les consommations.
00:15:18 Tout le monde y va, tout le monde rêve d'y aller,
00:15:21 et encore une fois, avec mon oeil d'addictologue, il y a quelques têtes quand même
00:15:25 qui prouvent qu'un certain nombre de personnes, tout à fait respectées…
00:15:28 – Ah, la tête, vous voyez si quelqu'un… au visage ?
00:15:32 – Bien sûr, oui.
00:15:33 – Vous voyez quoi ? Vous voyez…
00:15:34 – Assez souvent, que ce soit sur le comportement…
00:15:36 – Vous voyez… stupéfiants au bol d'alcool ?
00:15:37 – Que ce soit sur la contraction des mâchoires, que ce soit sur l'élocution,
00:15:40 enfin, il y a plein de signes assez rares.
00:15:42 – Et là, pour stupéfiants ou pour alcool ?
00:15:44 – Les deux, mon colonel.
00:15:46 Là-dessus, on a appris en France, très très bien, à repérer en 30 secondes,
00:15:51 grand maximum, en 5 secondes, quelqu'un en état d'ébriété.
00:15:54 Ça ne nous pose aucun problème.
00:15:56 – Oui, ça se voit, mais quelqu'un qui fume régulièrement…
00:15:58 – Mais pour imaginer que ça soit la même chose pour d'autres substances,
00:16:01 c'est-à-dire que des signes d'inspection pour le cannabis,
00:16:06 que ça soit pour la cocaïne…
00:16:08 – La cocaïne, alors dites-moi, il y a des parents qui nous écoutent,
00:16:11 ça, ça m'intéresse.
00:16:12 Par exemple, quels sont les signes distinctifs qui doivent alerter des parents
00:16:17 sur le fait que, par exemple, leur enfant puisse fumer du cannabis ?
00:16:21 – Alors, les premiers signes sont vraiment des changements de vitalité,
00:16:26 on va dire de réactivité.
00:16:29 – Oui, mais sur le visage, est-ce que quelque chose se voit ?
00:16:32 – Sur le visage, la caricature, c'est l'injection conjonctivale,
00:16:36 ça c'est au début des consommations, des yeux rouges,
00:16:39 et puis une sorte de bouche aquarium, voyez, c'est un truc un peu ralenti comme ça,
00:16:47 mais ça c'est au début des consommations, c'est dépassé depuis longtemps.
00:16:51 – Et la cocaïne, c'est ceux qui y redifflent beaucoup.
00:16:53 – La cocaïne, il y a l'excitation, l'irritabilité, l'inversion du rythme de sommeil, etc.
00:16:59 – Et puis ceux qui…
00:17:00 – Et les signes physiques, notamment tout ce qui est contraction des mâchoires,
00:17:06 souvenez-vous de Vendamme qui ne s'est jamais caché,
00:17:09 donc on peut en parler des abus de sa consommation,
00:17:12 il y avait 2-3 manifestations sur plateau qui étaient extraordinaires d'un point de vue sémiologique,
00:17:18 il avait absolument tous les signes, les troubles de la coordination,
00:17:21 l'élocution et la rapidité, l'excitation.
00:17:25 – Je cite Louis Alliot qui est le maire de Perpignan, qui nous écoute,
00:17:28 qui dit "personne ne sait-elle à régler le problème parce que la consommation est générale
00:17:31 dans tous les milieux politiques compris, c'est une catastrophe,
00:17:33 et en matière de santé publique un désastre, je suis bien un des seuls à ne cesser de mettre en garde
00:17:37 de faire ce que je peux à mon modeste niveau de maire", il est maire de Perpignan.
00:17:41 Alors je voudrais qu'on voit le sujet de Roubaix, effectivement,
00:17:44 et puis qu'on parle de ce dont on avait parlé après l'affaire Palmat, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:17:48 C'est ça la vraie question, qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:17:50 Voyez le sujet de Corentin Briau.
00:17:53 – Les circonstances du drame se précisent à Roubaix.
00:17:56 Le conducteur de l'Alfa Romeo, lui-même décédé et qui a percuté un véhicule
00:18:00 tuant trois fonctionnaires de police, était positif à l'alcool et à la drogue.
00:18:04 Il était également connu des services de police pour consommation d'alcool,
00:18:08 usage de stupéfiants et outrages.
00:18:10 – Comme pour tout accident corporel de la circulation routière,
00:18:14 des prélèvements sanguins ont été effectués.
00:18:18 Les premiers résultats sont tombés, le conducteur de l'Alfa Romeo
00:18:24 présente un taux d'alcool dans le sang de 2,08 grammes
00:18:29 et il est par ailleurs positif au cannabis.
00:18:33 – Concernant le passager de 22 ans, son pronostic vital est toujours engagé.
00:18:38 Selon les premiers éléments de l'enquête, il a refusé de décliner son identité
00:18:42 et a insulté un pompier après l'accident.
00:18:45 Des pompiers qui ont d'ailleurs annoncé porter plainte.
00:18:48 Alors que l'enquête continue de progresser, ici à Roubaix l'émotion reste vive.
00:18:52 Gérald Darmanin a annoncé qu'un hommage serait rendu aux policiers
00:18:56 d'ici la fin de la semaine.
00:18:58 – Alors les chiffres de la sécurité routière,
00:19:00 30% des accidents mortels sont dus à une prise excessive d'alcool.
00:19:03 La conduite en état d'ivresse est la deuxième cause de mortalité
00:19:06 sur les routes après la vitesse.
00:19:08 Dans les accidents mortels, 12% des conducteurs sont positifs aux stupéfiants.
00:19:12 Donc c'est quand même un accident sur 10.
00:19:15 Ce sont des chiffres qui peuvent effectivement nous alerter.
00:19:20 Et je vous propose d'écouter ce que disait ce matin Pierre Chasserey,
00:19:23 qui connaît bien ce secteur de l'automobile
00:19:27 et qui nous faisait un bilan de ce qu'il se passe sur les routes.
00:19:32 – L'alcoolémie est au volant la première cause de mortalité en France
00:19:38 chez les 18-24 ans. Alcool volant, première cause de mortalité
00:19:42 devant les suicides, les maladies, les arrêts cardiaques ou ce que vous voulez.
00:19:45 Il faut aussi savoir que dans les cas des contresens autoroutiers
00:19:50 ou des contresens sur ce type de voie, dans un cas sur trois,
00:19:54 c'est dû à une consommation excessive d'alcool.
00:19:58 Donc on est bel et bien sur un accident typique d'une surconsommation d'alcool.
00:20:04 – Qu'est-ce que cela représente ? 2,08 grammes d'alcool par litre de sang
00:20:09 pour qu'on se rende bien compte.
00:20:11 – Alors, on peut considérer que c'est l'équivalent de 10 doses barres d'alcool.
00:20:17 Mais attention, bu, cul sec, les unes derrière les autres,
00:20:20 en attendant une heure, c'est-à-dire le maximum de la courbe d'absorption de l'alcool.
00:20:25 Donc évidemment, ce n'est pas comme ça que ça se passe dans les faits.
00:20:27 – Parce que dose barres, c'est dose servie dans un bar.
00:20:30 – Alors, c'est 6 cl d'un apéritif à 20 degrés, c'est 25 cl de bière,
00:20:36 c'est un verre de vin à 12,5 cl par exemple,
00:20:39 ou un verre de whisky, vous voyez, de 3 cl à 40 degrés.
00:20:43 Mais attention, comme vous consommez tout au long de la soirée,
00:20:46 ça veut dire que l'alcoolémie résultait de beaucoup plus de verres que cela.
00:20:51 On était peut-être sur des quantités qui étaient doublées.
00:20:54 Donc là, très clairement, on était dans le cas de quelqu'un
00:20:57 qui mettait toutes les malchances de son côté sur la route.
00:21:01 C'est très important de comprendre cette courbe d'absorption de l'alcool.
00:21:04 Une dose d'alcool, c'est environ une heure pour l'absorber,
00:21:07 une heure et demie pour que votre corps l'absorbe et revenir à un taux zéro.
00:21:13 – Le conducteur était également positif aux stupéfiants, il avait pris du cannabis.
00:21:18 – Et là, c'est le cocktail explosif, Romain.
00:21:20 C'est-à-dire que parmi les conducteurs positifs aux stupéfiants
00:21:23 impliqués dans un accident mortel, la moitié présente également
00:21:27 un taux d'alcool supérieur à 0,5 g.
00:21:29 Le cocktail drogue-alcool multiplie par 29 le risque d'accident.
00:21:35 Voilà sans doute pourquoi mon petit doigt me dit, et mes informations aussi,
00:21:39 qu'il ne se passera pas l'été sans un conseil interministériel de la sécurité routière,
00:21:45 suite auquel Gérald Darmanin devrait annoncer des mesures
00:21:48 sur les stupéfiants au volant et certainement sur ce cocktail alcool stupéfiant.
00:21:52 – Quand on est à 2 g et sous emprise de cannabis, pour que les choses soient claires,
00:21:59 on est dans quel état ?
00:22:01 – Ça dépend de l'expérience de l'individu.
00:22:04 Je répète toujours l'anecdote de la grand-mère en Bretagne,
00:22:10 prise, contrôlée au volant de sa 2 chevaux avec quasiment 8 g d'alcool dans le sang.
00:22:16 Vous seriez mort, et nous tous aussi, à ce taux-là.
00:22:19 – Ça aurait bien existé ça.
00:22:21 – Vous savez que la première femme qui a eu son permis…
00:22:25 – Foyez gentil avec la Bretagne, parce que c'est un peu stigmatisant pour la Bretagne.
00:22:29 Vous sous-entendez que la Bretagne a un bon champ pour le cidre.
00:22:34 – Je vais descendre dans le Gard, parce que la première femme en France
00:22:36 qui a eu son permis de vitesse, qui est une duchesse de cette région du Gard,
00:22:41 a été arrêtée en excesse de vitesse.
00:22:44 – On est dans quel état ?
00:22:46 Vous imaginez ce gosse de 24 ans…
00:22:49 – À 2 g je pense que toutes les personnes autour de la table
00:22:52 qui sont des consommateurs occasionnels ne peuvent pas prendre leur voiture.
00:22:58 On est plus proche si vous voulez quand même du lit que du volant.
00:23:03 – On est plutôt sur presque coma étilé.
00:23:05 Par exemple vous buvez une bouteille de vin…
00:23:07 – Moi qui bois très rarement, à 2 g, vous venez me voir,
00:23:10 non pas en réanimation mais au moins à l'hôpital.
00:23:12 – Si je bois une bouteille de vin rouge à table, je suis à combien en sortie ?
00:23:16 – Là on va dire 6 à 7 verres en 75 cl, vous approchez,
00:23:22 puisqu'on estime 2 verres 0,5 au maximum, ça fait du 1 g…
00:23:28 – On est à 1 g.
00:23:30 Donc on est à 2 g, il faut y aller.
00:23:33 – 2 g, et encore une fois avec les précisions qui ont été données là,
00:23:37 2 g c'est beaucoup trop et c'est totalement irresponsable.
00:23:42 C'est ça qui moi m'interroge parce qu'en termes de prévention,
00:23:46 je pense qu'il y a des gens qui sont sensibles,
00:23:48 et ça a été dur en France parce que c'était l'alcool, c'était notre drogue à nous.
00:23:53 Mais il manque un certain nombre, si vous voulez, d'actions ciblées.
00:23:59 – Je suis d'accord mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:24:00 – Sur les trois quarts, pardon Pascal,
00:24:02 on sait qu'en mortalité routière d'abord ce sont trois quarts des hommes,
00:24:06 et qu'en plus cette population des 18-24 ans est particulièrement vulnérable
00:24:13 et donc irresponsable.
00:24:15 Si on pouvait cibler, comment il faut le faire, je ne sais pas.
00:24:20 – Mais il y a des solutions, vous interdisez les 18-25 ans de conduire après 22h ?
00:24:25 Je veux dire, il y a entre 22h et 8h du matin ?
00:24:30 Non mais il y en a des solutions, celles-là,
00:24:33 les gens qui m'écoutent vont dire qu'ils sont venus fous,
00:24:36 mais bon, vous interdisez les gens de conduire entre 22h et 8h du matin ?
00:24:41 On nous a interdit de sortir entre 22h et 8h du matin pour le Covid,
00:24:45 on peut nous interdire de conduire pour les 18-25 ans ?
00:24:47 – On peut tout interdire, vous ne réglerez rien mais vous…
00:24:50 – Il y a des gens de 20 ans qui ont dit que leur voiture était pas bonne.
00:24:52 – Sauf ceux qui travaillent bien sûr, sauf dérogation,
00:24:54 mais c'était comme le Covid, sauf dérogation.
00:24:56 – On se rafraîchit intelligemment.
00:24:57 – Sauf dérogation, non mais il est possible,
00:25:01 pourtant bien que ma solution est sans doute…
00:25:03 – Un peu radicale.
00:25:04 – Comment ?
00:25:05 – Un peu radicale.
00:25:06 – Un peu radicale, mais c'est ce qu'on fait,
00:25:08 mais d'ailleurs c'est ce qu'on fait dans les familles parfois,
00:25:11 quand on a un enfant on lui dit "tu ne conduis pas" voilà, c'est une phrase…
00:25:14 – À 25 ans on n'est plus un enfant.
00:25:15 – Non mais normalement plus personne…
00:25:16 – C'est toujours un enfant monsieur, pour son père ou sa mère.
00:25:19 – Oui, mais il y a un problème…
00:25:21 – Sur le cannabis, pardon, juste de précision.
00:25:24 – Parce qu'il faut que nos amis puissent échanger.
00:25:26 – Oui, bien sûr, sur le cannabis, pouvoir dire,
00:25:28 faire des campagnes de prévention, alors que le produit justement est interdit,
00:25:33 c'est-à-dire a été très difficile, il n'y en a qu'une récente qui a filé très rapidement,
00:25:39 pouvoir dire en effet que ce cocktail multiplie les risques d'accident,
00:25:44 cannabis plus alcool.
00:25:46 – Nous sommes d'accord, mais on le dit à chaque fois.
00:25:48 – Faire l'information précise, les Suisses ont une approche différente,
00:25:52 c'est-à-dire que sur le cannabis, ils évidemment ne fumaient pas,
00:25:56 mais ensuite ils racontent, si vous voulez, combien d'heures après le dernier joint,
00:26:00 vous pouvez conduire ou pas.
00:26:03 – Bon, on va faire la pause, bien sûr on écoutera Yannick Allénaud,
00:26:08 qui est le père d'Antoine Allénaud, qui a pris ce thème et qui en parle régulièrement,
00:26:14 parce que son fils, vous le savez, est décédé,
00:26:16 et qui souhaite lui la création d'un homicide routier,
00:26:19 donc je ne sais pas ce que vous en pensez, mais c'est un sujet effectivement qui est effrayant.
00:26:23 On marque une pause, je vous remercie beaucoup d'être là,
00:26:26 évidemment parce que vous êtes le spécialiste.
00:26:29 On essaiera d'avoir plus de légèreté tout à l'heure,
00:26:31 parce qu'on recevra notamment Gérard Rolls pour les 24 heures du Mans,
00:26:35 les 24 heures Le Mans, il a écrit un très joli livre,
00:26:38 mais c'est vrai que l'actualité hier comme aujourd'hui est particulièrement rude.
00:26:42 Heureusement il y a la Cour des comptes qui va nous faire sourire,
00:26:45 parce qu'elle a proposé d'abattre les bovins en France, la Cour des comptes.
00:26:49 On en est là. Quel pays ? A tout de suite.
00:26:54 Audrey Berthoud nous rappelle les titres du jour.
00:26:59 Bientôt deux mois que Karine Esquivillon n'a plus donné signe de vie,
00:27:05 la mère de cinq enfants a disparu le 27 mars dernier en Vendée.
00:27:09 Elle fait l'objet d'une information judiciaire pour enlèvement et séquestration,
00:27:13 tandis que sa famille rejette l'hypothèse d'une fugue.
00:27:15 Son mari lui assure que cette dernière est partie volontairement.
00:27:19 Une nouvelle étude s'inquiète de la pollution de l'air dans le métro parisien.
00:27:22 La pollution en particules fines dans le métro atteint des valeurs bien au-delà
00:27:25 des standards recommandés par l'OMS.
00:27:27 Selon cette étude réalisée par des volontaires, c'est la ligne 5 qui serait la plus polluée.
00:27:32 L'Aératp a annoncé mettre en place des mesures,
00:27:34 tels que des appareils de renouvellement de l'air.
00:27:36 Et puis 900 000 volailles abattues depuis début mai,
00:27:39 la grippe aviaire est réapparue de façon précoce dans le sud-ouest.
00:27:42 Une situation qui inquiète les éleveurs et qui poursuit sa progression.
00:27:46 D'après le syndicat agricole Modef, c'est une crise majeure et pas seulement une résurgence du virus.
00:27:51 Je ne lis pas assez les réseaux sociaux et je vais citer Patrick B#SPF,
00:27:56 qui m'interpelle à juste titre.
00:27:58 Parce qu'il dit "interdire les 18-25 ans de conduire entre 22h et 8h du matin
00:28:03 parce qu'Alpro a fait un stage de démocratie chez Poutine".
00:28:05 Oui, bien sûr, mais c'était une part de second degré, bien évidemment.
00:28:10 Pas de second degré.
00:28:12 Voilà, pas de second degré.
00:28:13 Je suis parfois volontairement un peu caricatural pour montrer qu'il peut exister des solutions
00:28:19 et qu'elles sont radicales.
00:28:20 Bien sûr que vous avez raison, cher Patrick #SPF.
00:28:25 La brigade du premier degré.
00:28:27 Mais c'est, comment dire, c'est un sujet dramatique.
00:28:31 Donc il y a un moment où il faut prendre des solutions.
00:28:32 Avant de revenir et d'écouter Yannick Adénaud et puis Marc Silvera,
00:28:36 qui est directeur général à Micalpolis,
00:28:38 c'est toujours intéressant ce qui se dit durant la publicité.
00:28:42 Vous disiez, et ça, ça montre la France,
00:28:45 il y a 30 ans, la France, le système médical,
00:28:49 était le premier au monde reconnu par l'OMS.
00:28:52 Le premier au monde, ça c'est des statistiques, nous sommes d'accord.
00:28:55 Aujourd'hui, on est le 17ème.
00:28:57 Oui, à vérifier.
00:28:58 Bon, disiez-vous, disiez-vous.
00:29:01 Et en fait, c'est le déclassement de la France,
00:29:04 statistiquement qu'on retrouve dans les classements PISA,
00:29:08 qu'on retrouve en fait dans tous les domaines.
00:29:10 Ce pays est déclassé.
00:29:12 Alors que vous avez eu des hommes politiques
00:29:14 qui sortaient des meilleures écoles,
00:29:16 vous avez des Français qui ont cotisé
00:29:18 comme aucun pays ne cotise,
00:29:20 et dans tous les domaines, t'es par terre.
00:29:22 Pourquoi ?
00:29:23 Ou en tout cas, t'es moins bien qu'à 30 ans.
00:29:25 Pourquoi ?
00:29:26 Et la médecine est révélateur.
00:29:28 Donc il y a un moment,
00:29:30 il faut faire quelque chose peut-être quand même.
00:29:32 L'OMS est très intéressant,
00:29:34 cette statistique que je ne connaissais pas d'ailleurs.
00:29:36 Oui, oui, hélas, avec des décisions, je vous ai dit,
00:29:40 qui ont été prises de façon,
00:29:42 c'est le mot que tout le monde emploie,
00:29:45 mais très technocratique.
00:29:47 Je rappelle.
00:29:48 Vous vous mettez sur les hostos.
00:29:51 À partir de l'instant où vous avez eu des écoles
00:29:53 qui ont fait des directeurs d'hôpitaux,
00:29:55 c'est l'école de Rennes, vous voyez,
00:29:58 qui était considérée comme une entreprise.
00:30:01 L'hôpital devait être une entreprise.
00:30:03 C'était ça la philosophie.
00:30:05 Et les médecins, petit à petit,
00:30:07 ils n'avaient plus rien à dire par rapport aux décisions budgétaires,
00:30:10 par rapport à la tarification, à l'activité, etc.
00:30:13 On a toujours dit, nous, médicalement,
00:30:16 ce qu'il fallait, c'était un médecin à la tête de l'hôpital,
00:30:20 avec un conseiller de gestion.
00:30:23 Exactement, ils n'ont pas un technocrate.
00:30:25 Donc les petits hommes gris ont mis ce pays là où il est.
00:30:28 Non, je vais revenir sur ce que Pascal Praud a dit
00:30:30 sur le fait que ce qu'on constatait pour la santé,
00:30:33 on le constate dans d'autres domaines, l'éducation, etc.
00:30:36 Parlons du jeu de mots, mais sur ces années,
00:30:38 c'est vraiment le grand déclassement, dans tous les domaines.
00:30:41 Et d'un autre côté, on s'interroge, on se dit,
00:30:44 mais comment se fait-il que les Français, en Europe,
00:30:47 soient les habitants les plus anxieux ?
00:30:51 D'où peut provenir cette anxiété ?
00:30:54 Moi, je la vois en grande partie, d'où vient cette anxiété.
00:30:57 Elle vient du fait qu'ils ont, eux, intégré ce déclassement,
00:31:01 que nos politiques n'ont pas intégré.
00:31:03 Eux, ils s'en rendent compte qu'il y a un déclassement dans tous les domaines.
00:31:06 Et ce déclassement provoque de l'anxiété.
00:31:08 Charlotte qui ne s'est pas encore exprimée,
00:31:10 et je voudrais qu'on écoute deux témoignages.
00:31:12 Non, mais c'est vrai, sans ironie aucune,
00:31:15 c'est-à-dire que je n'ai pas la connaissance que vous avez,
00:31:17 déjà, sur ce sujet.
00:31:19 Et après, c'est vrai que, pour le coup, sur la question de la prévention,
00:31:21 j'ajoutais juste que la prévention a fait des progrès, d'une part,
00:31:24 et qu'aucun des gamins qui prend le volant aujourd'hui, dans cet état-là,
00:31:27 ne sait pas, ignore les conséquences de ce qu'il est en train de faire.
00:31:33 Maintenant, il est vrai, notamment avec l'alcool,
00:31:35 que tout le monde s'est dit "bon, cette fois-ci, ça va passer, je ne suis pas loin,
00:31:39 ça va le faire, je vais faire attention",
00:31:41 et que la prévention, il faut...
00:31:43 Moi, je dis ça sur la drogue comme sur l'alcool,
00:31:45 il faut passer à une prévention agressive.
00:31:48 Alors, on va me dire "c'est une prévention culpabilisante".
00:31:50 Oui, oui, il faut une prévention culpabilisante.
00:31:52 C'est-à-dire que le jour où, vraiment, au moment où vous prenez le volant,
00:31:55 vous avez l'image de la mère enceinte qui risque de mourir,
00:31:59 et donc, par là même, vous risquez de bousiller votre vie, vivant ou mort,
00:32:03 vous risquez de bousiller votre vie,
00:32:04 à mon avis, c'est plus... comment dire ?
00:32:07 C'est plus contraignant, dissuasif, merci,
00:32:11 c'est beaucoup plus dissuasif qu'une prévention
00:32:13 qui est parfois un peu à l'eau de rose, comme j'ai pu avoir, moi.
00:32:17 Deux témoignages que je voulais vous faire écouter.
00:32:19 Sylvain Hérard, qui est directeur général de l'AMICAL de la Police Nationale,
00:32:22 et qui parle de Roubaix.
00:32:25 C'est un événement tragique qui vient "bousculer" tout le moral des forces de l'ordre,
00:32:35 et ceux qui sont, entre guillemets, du côté des forces de sécurité intérieure engagées.
00:32:40 Est-ce que vous avez pu vous entretenir avec les familles des défunts ?
00:32:44 Pas encore, nous avons laissé ce protocole pour l'instant au sein des chefs de service
00:32:50 et de monsieur le ministre de l'Intérieur.
00:32:52 Nous allons prochainement entrer en contact avec eux
00:32:55 pour leur témoigner de notre total soutien et affection particulière,
00:32:59 et au niveau de la même, au niveau des effectifs,
00:33:01 qui ont connu ces policiers, soit en école de police, de près ou de loin,
00:33:05 profondément également touchés.
00:33:07 Quelle forme doit prendre, selon vous, l'hommage national prévu en fin de semaine ?
00:33:12 Il a été annoncé hier matin par Gérald Darmanin.
00:33:16 Je pense une forme de respect et en même temps d'alerte sur notre profession
00:33:24 qui comporte de plus en plus de risques,
00:33:26 qui comporte de plus en plus malheureusement de suicides dans le rang,
00:33:29 et de démissions, parce que c'est aussi des mots très très forts.
00:33:34 Nous sommes tous une famille de policiers, pompiers, gendarmes,
00:33:38 qui épouseront notre carrière avec vraiment les tripes et la vocation qu'ils se doivent.
00:33:44 Et voilà, nous avons trois collègues, Paul, Manon et Steven,
00:33:48 qui nous quittent, âgés de 24 et 25 ans,
00:33:51 qui laissent derrière eux pour certains un enfant
00:33:54 et un autre qui ne pourra pas être présent lors de la naissance de son fils.
00:33:58 Marc Sylvera, directeur général de l'AMICAL, de la Police nationale.
00:34:02 Et je voulais qu'on écoute Yannick Halénau, parce que lui mène un combat.
00:34:05 Et là on parle évidemment de solutions possibles
00:34:08 pour que l'homicide routier soit reconnu
00:34:10 et que cet homicide involontaire ne soit plus audible,
00:34:17 qu'il se transforme en homicide volontaire, si je comprends bien sa démarche.
00:34:21 Écoutez-le, il était sur RTL il y a quelques jours.
00:34:24 Donc l'homicide involontaire, on a travaillé avec un professeur en droit, Didier Cornu.
00:34:30 Il n'y a pas de frein constitutionnel.
00:34:39 L'idée serait de créer un homicide routier
00:34:44 qui permettrait au juge d'avoir plus d'outils pour traiter ça.
00:34:49 Parce qu'aujourd'hui c'est directement classé dans la case de l'homicide involontaire.
00:34:54 C'est-à-dire que dès lors qu'on a un comportement interdit,
00:34:56 on boit de l'alcool, on consomme de la drogue,
00:34:58 on ne fait plus l'homicide involontaire français.
00:35:00 - Pour que je sache, consommer de la drogue c'est interdit en France.
00:35:02 - Conduire en bio aussi ?
00:35:04 - Oui, c'est sur-interdit en France de conduire sous des effets de stupéfiants.
00:35:09 Donc forcément vous avez rompu le droit français et vous avez pris le volant.
00:35:17 Donc vous avez forcément au bout du truc l'intention...
00:35:22 Le drame il est là, il est latent.
00:35:25 Donc l'homicide routier est quelque chose qui serait adapté à ces situations-là.
00:35:30 Déjà quand vous êtes victime,
00:35:33 et je pense qu'on ne met pas assez l'accent sur les victimes en France,
00:35:36 quand vous êtes victime, c'est insupportable d'entendre dire
00:35:41 que votre enfant est mort de façon involontaire.
00:35:43 Je suis désolé, un gars qui vole une voiture,
00:35:46 qui roule à vive allure en plein Paris,
00:35:48 qui percute un gamin, qui est arrêté au feu rouge,
00:35:50 qui est en train de chanter parce qu'il rentre chez lui du boulot et il est content.
00:35:54 Comment on peut supporter ça ?
00:35:57 Le jugement n'est pas arrivé,
00:35:59 mais tous ceux qui sont passés avant moi m'ont dit
00:36:02 "C'est quoi la valeur de notre enfant dans cette histoire ?
00:36:05 Elle est où la prise de conscience de la victime ?
00:36:09 Traitez-nous de façon convenable s'il vous plaît."
00:36:13 C'est tout ce qu'on demande.
00:36:15 Il y a une vraie difficulté.
00:36:18 On comprend bien sûr ce qu'il veut dire,
00:36:20 c'est que quand on cause un accident,
00:36:24 même si on a consommé de la drogue, même si on a bu,
00:36:27 on est généralement condamné pour homicide involontaire.
00:36:29 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas eu l'intention de tuer
00:36:31 pour être condamné pour homicide volontaire, c'est-à-dire pour meurtre.
00:36:34 Il faut qu'il y ait eu l'intention de tuer.
00:36:36 Oui, mais ça pose une difficulté.
00:36:39 Vous pouvez considérer qu'il y a l'intention de tuer
00:36:42 quand vous prenez une voiture à 2 grammes.
00:36:45 Il y a la conscience de se mettre en danger,
00:36:47 mais l'intention de tuer juridiquement, ça peut être compliqué.
00:36:50 Pour avoir posé la question avec...
00:36:51 Vous savez, il y a beaucoup de gens qui disent aussi
00:36:53 "je ne voulais pas la tuer, je l'ai frappée, mais je ne voulais pas la tuer."
00:37:00 Tout peut se défendre de la même manière.
00:37:04 À partir du moment où vous prenez votre voiture à 2,20 grammes
00:37:06 et est sous stupéfiant, vous pouvez considérer
00:37:08 que vous avez l'intention de tuer les gens,
00:37:11 que vous n'êtes pas responsable.
00:37:12 Ça peut s'entendre en tout cas.
00:37:14 Je n'entends pas que ce soit insupportable
00:37:17 que ce soit un homicide involontaire qui soit à la peine retenue.
00:37:19 Mais je pense que juridiquement, ça sera compliqué
00:37:22 avec cette question d'intention.
00:37:24 C'est pourquoi très souvent, j'utilise l'expression ici
00:37:26 "changer de logiciel" puisque rien ne marche.
00:37:28 Mais quand vous parlez à des juristes, des spécialistes,
00:37:30 des avocats notamment du droit routier,
00:37:31 ils vous disent que ce n'est pas forcément ça la solution
00:37:34 et que la solution est plutôt dans le fait de multiplier les contrôles.
00:37:37 Mais nous sommes d'accord.
00:37:38 Moi, je vais vous poser des questions de tout ça.
00:37:40 Parce que ce jeune-là qui a pris le volant en ayant bu,
00:37:43 je ne sais pas combien de verres de vin ou de whisky
00:37:46 et fumé du cannabis, il aurait eu le homicide routier.
00:37:48 Je ne suis pas sûre que ça l'aurait infligé.
00:37:49 Je vais vous poser la question.
00:37:50 Je vous demande de répondre par oui ou par non.
00:37:52 Si c'est une grande cause nationale.
00:37:54 Est-ce qu'il faut dépister aujourd'hui tous les gosses,
00:37:57 tous les trois mois, dans les collèges et des lycées
00:38:00 pour savoir s'ils consomment du cannabis ?
00:38:02 Oui ou non ?
00:38:03 Non.
00:38:07 Non, parce que c'est comme la plupart des dépistages.
00:38:10 Ce qui se passe avant et ce qui se passe après le dépistage.
00:38:13 Mais ça informera peut-être déjà les parents.
00:38:16 Ça informera déjà les parents.
00:38:18 Peut-être que ce sera dissuasif parce qu'on sait qu'on est dépisté
00:38:20 et qu'on n'aura pas envie de…
00:38:21 Je vous dis non.
00:38:22 Parce qu'on va se limiter à ça, qui va coûter un argent fou.
00:38:26 Au point où on en est.
00:38:28 Je veux dire franchement…
00:38:30 Vu comme ça, mais comme par hasard.
00:38:32 Si vous voulez, ça ne va pas toujours, en effet,
00:38:34 là où on pourrait le penser en termes d'évaluation d'efficacité.
00:38:38 Ce qu'il y a d'intéressant dans un dépistage, encore une fois,
00:38:41 c'est ce qui se passe avant et surtout ce qui se passe après.
00:38:45 Donc, moi je vous dis non.
00:38:47 D'accord, vous dites non.
00:38:48 Deuxième chose.
00:38:49 En pensant que c'est une illusion du contrôle et que ça va…
00:38:51 Deuxième chose.
00:38:52 Est-ce qu'il y a un pays au monde qui a la bonne politique
00:38:56 et qui est efficace pour combattre les stigmations ?
00:38:59 Par exemple, je crois qu'à Singapour, c'est une répression totale
00:39:03 et je crois également qu'en Corée du Sud,
00:39:06 on ne peut pas fumer un seul joint, même à l'étranger.
00:39:10 Ce qu'on voit comme corrélation,
00:39:14 et ça peut faire mal à tous les démocrates,
00:39:17 c'est que dans les démocraties, la répression trouve ses limites.
00:39:22 Parce qu'on a les droits de l'homme
00:39:24 et si vous êtes en dictature ou dans des régimes très autoritaires,
00:39:30 il y a plus de possibilités de mettre le point sur des drogues illégales.
00:39:35 Prenez la Russie, qui a été traitée de Poutine tout à l'heure,
00:39:39 vous voyez que…
00:39:40 Tout le monde se bourre là.
00:39:41 Non mais attendez, à votre part…
00:39:42 Mais justement, ça ne suffit même pas.
00:39:45 Donc, il n'y a pas un pays où ça marche ?
00:39:47 Il n'y a pas un pays qui est efficace, qui a mis une bonne politique ?
00:39:50 Il y a des politiques de réduction des risques
00:39:52 et des politiques de civisme, c'est-à-dire…
00:39:55 Reste en arrière, Western.
00:39:56 D'un mot, quand vous êtes en Afghanistan et que vous passez en Iran,
00:39:58 juste dans le no man's land, vous avez un grand panneau
00:40:01 sur lequel est précisé le nombre de pendaisons de gens
00:40:04 qui ont été exécutés pour avoir porté sur eux de la drogue,
00:40:07 un hantigramme, une corde, etc.
00:40:09 C'est assez diffusif, parce qu'au moment où vous passez…
00:40:12 Vous fouillez dans vos poches au moment où vous passez la frontière.
00:40:14 Mais le résultat, c'est qu'à Téhéran, en réalité,
00:40:17 dans ce pays qui est livré à un désespoir incroyable depuis si longtemps,
00:40:21 à Téhéran, vous avez énormément de junkies,
00:40:23 vous avez énormément de drogués, c'est la fuite, l'évasion.
00:40:27 L'évasion, c'est effectivement de se faire une dose.
00:40:30 C'est l'héroïne.
00:40:31 C'est ce qui vient…
00:40:32 - Grand producteur en plus, en ce moment.
00:40:34 - Oui, grand producteur en plus.
00:40:35 - Bon, écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin.
00:40:38 Anne de Guignet ne s'est pas exprimée non plus
00:40:40 que les journalistes de Ofigaro.
00:40:42 - Peut-être, moi, juste sur ce sujet, je crois que les…
00:40:45 Je disais, on est loin, mais le bouquin de Brodel,
00:40:49 vous savez, sur l'histoire économique, il nous explique qu'au XVe siècle,
00:40:52 l'alcool se répand partout.
00:40:54 Et c'est intéressant.
00:40:55 Et on voit, il dit que dans toutes les civilisations,
00:40:57 il y a eu toujours cette recherche d'évasion.
00:40:59 Donc moi, je ne crois pas qu'on puisse,
00:41:01 qu'on puisse complètement l'éradiquer.
00:41:03 Il faut évidemment faire des contrôles, lutter,
00:41:05 mais alors à moindre en train d'être une dictature totale.
00:41:07 Et c'est vraiment touchant.
00:41:09 - Une société démocrate sans drogue, ça n'existe pas.
00:41:11 - Même une société non-démocrate, c'est…
00:41:13 - Franchement, il faut qu'on travaille sous cet axe-là pour en réduire les risques.
00:41:15 - Non, mais nous sommes d'accord.
00:41:16 Mais on a le sentiment, notamment avec la jeune génération…
00:41:20 - Il y a eu un moment d'un clic.
00:41:22 - J'avais 20 ans en 1984.
00:41:25 Il y avait effectivement en fac des gens qui, de temps en temps,
00:41:28 fumaient du hachiche, qui parfois sortaient et sans doute picolaient trop.
00:41:36 Mais il me semble que ce n'est pas dans les proportions d'aujourd'hui.
00:41:40 - Pas de mort, Pascal.
00:41:41 18 000 et quelques morts sur les routes en 1984.
00:41:44 - On voit plutôt moins que…
00:41:46 - Non, non, il a fallu attendre.
00:41:48 - C'était en 1953, je crois.
00:41:49 - Ça s'est fait en 1996.
00:41:50 Et puis ensuite l'action de Jacques Chirac sur le quinquennat 2002-2007
00:41:55 pour passer de 18 000 morts et 100 000 blessés graves sur les routes
00:41:59 à 3 200, 3 500.
00:42:01 - On fumait moins, quoi.
00:42:03 - Le cannabis se rajoute à ça.
00:42:05 Avec l'idée en France sur l'alcool, je voudrais juste finir là-dessus.
00:42:09 C'est comment on apprend, justement.
00:42:12 On change, vous parlez de logiciel.
00:42:14 Comment on fait passer le message que pour être un bon vivant dans ce pays,
00:42:19 on a le droit d'être un bon vivant, mieux vaut être vivant.
00:42:22 - Oui.
00:42:23 - Peu importe.
00:42:25 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet ce matin.
00:42:28 Je pense que toute la journée, vous entendrez des témoignages
00:42:32 autour de ce sujet, que ce soit peut-être des jeunes gens qui fument,
00:42:36 que ce soit des parents qui sont en difficulté,
00:42:38 que ce soit des victimes de la route.
00:42:40 Il y a beaucoup de sujets autour de ce sujet principal.
00:42:43 - Vous parlez des jeunes, je rappelle, l'affaire Palman nous montre
00:42:45 qu'il n'y a pas que les jeunes qui ont des comportements aussi à risque.
00:42:48 - Mais nous sommes d'accord, vous avez raison.
00:42:50 Il n'y a pas que les jeunes, vous avez raison.
00:42:52 Alors, en revanche, ce qui est frappant aussi, c'est que tous les jours,
00:42:55 il y a une forme d'ensauvagement dont on parle ici de la société.
00:43:00 Et ce qui s'est passé au Lila doit nous faire réagir également.
00:43:04 Vous allez voir le sujet de Sarah Fenzary,
00:43:06 parce qu'il y a un jeune chirurgien dentiste qui a été tué sans raison,
00:43:11 avec une descente de quartier.
00:43:13 Et ce sont des choses qui se multiplient, pas chaque jour,
00:43:18 mais en tout cas très régulièrement.
00:43:20 Voyez ce sujet.
00:43:22 - Rayane Lemouchy, une victime collatérale d'une guerre de gang.
00:43:26 C'est sur ce trottoir que ce chirurgien dentiste s'est fait poignarder sans raison.
00:43:30 Une victime qui n'avait pourtant rien à voir dans les histoires de rivalité de bande.
00:43:35 - On a ce qu'on appelle le phénomène des descentes des quartiers.
00:43:38 On a habité les Lilas depuis 2017, et depuis 2017,
00:43:43 il y a au moins 3 ou 4 phénomènes du genre qui ont entraîné la mort d'adolescents.
00:43:47 - Le voisinage, habitué à ce genre de drame, n'est même plus surpris.
00:43:51 - Non, ça ne m'étonne pas.
00:43:52 Ces voyous, c'est ça, ils attaquent.
00:43:54 C'est des lâches, de toute façon, c'est des lâches.
00:43:56 Un tout seul, ils ne seront pas capables de le faire.
00:43:57 Ils seront plusieurs sur un.
00:43:58 - Il y a des conflits, comme ils m'ont raconté,
00:44:00 certaines personnes qui habitent ici.
00:44:01 C'est depuis des générations, des générations.
00:44:03 - Mon fils aussi s'est fait attaquer par des jeunes, comme ça.
00:44:07 Ça fait envie de frapper quelqu'un.
00:44:11 - Le maire, démuni, demande de toute urgence l'aide de l'Etat.
00:44:14 - Lille est une ville de 23 000 habitants.
00:44:16 Elle a les moyens d'une ville de 23 000 habitants.
00:44:18 Et elle a besoin d'être aidée,
00:44:20 elle a besoin d'être secondée dans son action par des acteurs plus puissants,
00:44:24 par l'Etat, qui pourront lui apporter des moyens supplémentaires.
00:44:26 - La scène de l'agression a été captée par des caméras de vidéosurveillance
00:44:30 et l'enquête confie à la police judiciaire.
00:44:33 A ce stade, aucune personne n'a été interpellée.
00:44:36 - Je ne vois pas ce qu'on peut dire sur ce sujet qu'on n'ait pas déjà dit.
00:44:40 - La violence est gratuite, c'est vraiment effrayant.
00:44:47 - Ce qui est intéressant dans ce témoignage, c'est que c'est des habitants du quartier,
00:44:56 des quartiers qui demandent plus de sécurité et plus de justice et de réponse pénale.
00:45:01 Parce qu'effectivement, les premières victimes de cette violence,
00:45:06 ce sont les gens qui habitent dans ces quartiers et qui subissent l'influence d'une minorité.
00:45:13 - Ça aussi, le fossé, il est magique.
00:45:15 À chaque fois que vous vous baladez dans ces quartiers-là,
00:45:17 vous voyez les mères, notamment les mères, parce que c'est elles qui gèrent les enfants,
00:45:21 c'est elles qui ont peur que leurs gamins tombent dans la violence, dans le deal et tout.
00:45:25 Elles vous demandent tout ça. J'ai jamais entendu autre chose.
00:45:28 - Quand vous parlez avec elles, elles demandent tout ça.
00:45:31 Et personne ne vous parle du coup de matraque de trop du policier qui est passé la semaine dernière.
00:45:34 Elles rêvent qu'ils soient en bas de leur tour, les policiers, c'est tout.
00:45:37 - Effectivement, l'espace médiatique ne rend pas toujours compte de cette réalité, bien évidemment.
00:45:42 - On ne rend pas toujours compte de ce qui se passe dans ces quartiers pour la bonne raison.
00:45:46 - Pour des raisons purement idéologiques.
00:45:48 Autre sujet du jour, le réchauffement climatique, avec Elisabeth Borne,
00:45:52 qui a reçu hier M. Pisani et qui dit "je salue le rapport Pisani-Ferry"
00:45:57 sur les impacts économiques de la lutte contre le dérèglement climatique.
00:46:01 Nous avons posé la question aux téléspectateurs, aux auditeurs de Sydney House.
00:46:08 À quoi pensez-vous quand on vous dit "climat" ?
00:46:11 Écoutez leur réponse.
00:46:13 Un micro-trottoir, comme on dit.
00:46:15 - Fonder le glace, réchauffement climatique, monter des eaux, tout ça quoi.
00:46:20 - Le système qui permet à la vie d'être sur Terre.
00:46:22 Il y a des problèmes pour nous, êtres humains, puisqu'on est en train de le dérégler.
00:46:25 - Ça m'évoque les rapports du GIEC qui annoncent des choses pas très enjouissantes.
00:46:30 - Il y a des enjeux nouveaux aujourd'hui.
00:46:32 On prend conscience qu'il faut s'en préoccuper, faire attention à l'écologie, tout ça.
00:46:37 - C'est toujours intéressant d'écouter les uns et les autres, c'est toujours précis.
00:46:40 Et puis les prévisions alarmistes vous en connaissent-elles ?
00:46:43 C'est une deuxième question qui a été posée. Écoutez les réponses.
00:46:45 - Je dirais qu'ils font rien pour changer, pour régler ce problème-là,
00:46:49 mais sinon, moi personnellement, pas plus que ça.
00:46:51 Je ne suis pas touché directement par le réchauffement climatique comme un agriculteur.
00:46:55 - C'est inquiétant, après, il leur va que l'État se mobilise plus.
00:46:59 - C'est ennuyeux pour nos enfants et petits-enfants. Oui, oui, on y pense quand même.
00:47:03 - Je perds pour l'avenir, je ne suis pas angoissé au quotidien.
00:47:06 Je pense que si on est tous mobilisés pour comprendre politiquement
00:47:10 ce qu'il faut essayer de faire, la transformation du système énergétique qui est nécessaire,
00:47:14 c'est un des problèmes, parmi plein d'autres que nous avons sur Terre, qu'on pourra régler.
00:47:19 - Bon, je n'ai rien contre Harrison Ford, bien sûr, qui est un immense comédien,
00:47:23 un immense acteur, mais qui symbolise tellement ce monde médiatique sur ce sujet, bien évidemment.
00:47:29 - Un grand pilote d'avion, il adore piloter les avions.
00:47:31 - Oui, mais justement.
00:47:32 - Il adore, soit dit au passage.
00:47:33 - C'est d'accord.
00:47:34 - Non, mais justement.
00:47:35 - Il aurait pu venir en pirogue jusqu'à Cannes, il adore les avions.
00:47:38 - Justement.
00:47:39 - Non, mais il les fait mieux.
00:47:40 - Justement, il était chez Laurent Delahousse dimanche soir.
00:47:43 Si on ne se bouge pas le cul maintenant, on va perdre cette planète.
00:47:45 - Bien sûr.
00:47:46 - C'est pour ça que j'adore les comédiens, mais je les préfère dans les films, pour tout vous dire.
00:47:50 - Ça fait longtemps qu'il fait ça.
00:47:51 - Mais attendez, donc il a lancé une sorte de cri, etc.
00:47:55 Bon, évidemment, tu te mets du bon côté de la planète, si j'ose dire.
00:47:58 Bon, simplement, il est venu à Cannes pour présenter le cinquième épisode de l'Aventuré de l'Arche Perdue.
00:48:03 Et puis, il aime piloter son propre jet.
00:48:06 Il est venu avec son Cessna 680 Citation Sovereign de 12 places, immatriculé au nom de sa société.
00:48:11 Et il était effectivement... Alors, vous allez voir, il y a beaucoup d'internautes qui ont réagi.
00:48:17 Il y a par exemple Lou S. Parle-Glière qui dit "drame en deux actes à Cannes, on est tous pétris de contradictions,
00:48:24 mais peu d'entre nous vivons une dissonance aussi énorme qu'Harrison Ford".
00:48:28 À 20h55, si on ne se bouge pas le cul maintenant, on va perdre cette planète.
00:48:32 À 20h57, j'ai plusieurs avions, j'adore voler et je dois partir.
00:48:36 Bon, pareil, facile de donner des leçons quand on a passé sa vie à cramer la planète avec son avion privé dit Teddy Bear.
00:48:42 On a trouvé la Marion Cotillard américain, ça c'est pas très gentil, de Guillaume Giraudon.
00:48:47 Sur ce, bonne soirée, et on le voit monter dans son avion.
00:48:51 Donc, il y a plein de tweets.
00:48:52 Bon, et ça c'est tartuffe, quoi. Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:48:55 C'est les tartufferies de l'époque.
00:48:56 - Donc, vous êtes un comédien, vous dites des choses, et puis dans votre vie, à titre privé...
00:49:05 - Si vous êtes dans la cathédrale Hollywood, vous êtes obligé de faire une généfixion quand vous passez dans l'hôtel de l'écologie.
00:49:10 - Oui, je suis d'accord.
00:49:11 Bon, on va marquer une pause, on parlera de cette fameuse cour des comptes qui explique aux agriculteurs
00:49:15 qu'ils doivent arrêter leur Shepplel.
00:49:17 On se demande de quoi se mène la cour des comptes, mais tout ça n'est pas très grave.
00:49:20 On parlera, je l'espère aussi, du racisme en Espagne.
00:49:23 On a beaucoup de sujets à évoquer, parce que c'est un sujet important le racisme en Espagne.
00:49:27 Et notamment, le président Lula qui a pris la parole, et puis on recevra notre ami Gérard Roland.
00:49:30 Je veux vous remercier, M.Lauenstein, parce que vous êtes vraiment un expert.
00:49:34 Mais à chaque fois, d'ailleurs, on ne vous demande pas votre avis.
00:49:37 Par exemple, ça fait des mois que je vous vois, que je vous écoute sur tous les plateaux télé,
00:49:43 que je vous trouve tellement précis, pertinent et connaisseur de ce sujet,
00:49:48 que d'ailleurs, il n'y a pas que nous qui vous invitons.
00:49:51 Vous faites partie des gens qu'on écoute, parce que ça fait combien de temps que vous...
00:49:55 - On a commencé à s'occuper des addictions en France à partir du Sida, donc c'est 85-86.
00:50:02 - Depuis 85-86, vous êtes au quotidien sur ce sujet.
00:50:06 - D'amener les traitements de substitution, l'époque Sida...
00:50:10 - J'entends bien, mais ce que je veux dire, c'est que vous avez une expérience.
00:50:13 - On va peut-être faire aujourd'hui.
00:50:15 - M.Lauwenstein, ce que je veux dire, c'est que vous avez une expérience, une expertise reconnue, etc.
00:50:18 Mais est-ce qu'un jour, quelqu'un du ministre de la Santé vous a appelé ?
00:50:23 - Oui, j'ai même travaillé avec eux, parfois.
00:50:26 - Et avec qui ? Ils vous ont écouté ?
00:50:28 - Alors, ceux avec qui j'ai le plus travaillé, c'est d'abord Kouchner,
00:50:33 et puis ensuite à la Direction générale de la Santé.
00:50:36 - Ils vous ont écouté ?
00:50:37 - Non.
00:50:38 - Bon.
00:50:39 - La réponse est...
00:50:40 - Ça fait 40 ans que vous jouez !
00:50:43 - Ça fait 40 ans que vous jouez !
00:50:44 - Mais c'est... En fait, c'est sidérant, ce pays, en fait.
00:50:47 - J'ai envie de vous dire, en résumé, l'impression que j'ai pu avoir,
00:50:51 en réunissant, parce que vous parlez de moi, je vous en remercie,
00:50:54 une quarantaine de collègues vraiment experts,
00:50:57 surtout le territoire national, à la Direction générale de la Santé,
00:51:00 c'est qu'on pouvait avoir médicalement raison,
00:51:03 c'était le politique en communication qui l'emportait.
00:51:06 - Alors, merci. Je sais que parfois, Mme Macron nous écoute.
00:51:09 Et parfois, Mme Macron parle à M. Macron.
00:51:12 Donc, peut-être, et puis pas que Mme Macron nous écoute,
00:51:15 je sais qu'elle les lisait de temps en temps, pas tous les jours, on nous écoute.
00:51:18 Eh bien, peut-être qu'ils devraient dire,
00:51:19 et si on écoutait les professionnels de la profession sur ce sujet ?
00:51:22 Si, par exemple, on réunissait, non pas des petits hommes gris à l'Élysée,
00:51:26 mais des techniciens de ce sujet, et non pas des types qui ont fait l'ENA
00:51:31 et qui connaissent rien à rien sur ce sujet, en tout cas, et en général.
00:51:35 Donc, ça serait pas mal. Merci beaucoup. La pause. À tout de suite.
00:51:40 - Merci, Pascal.
00:51:41 - Gérard Rolls vient régulièrement nous voir,
00:51:45 parce que Gérard Rolls sort régulièrement des livres.
00:51:47 - Tous les ans. Deux, cette année.
00:51:49 - Oui, mais vous étiez venu quand même il y a...
00:51:51 - Oui.
00:51:52 - Cette année, vous êtes venu.
00:51:53 - Oui.
00:51:54 - D'abord, à chaque fois, je vous dis la même chose,
00:51:56 c'est que vous êtes Benjamin Buton, c'est-à-dire que vous rajeunissez,
00:51:59 c'est pas votre secret de jeunesse.
00:52:01 Vous êtes de plus en plus beau, vous êtes bronzé.
00:52:03 - Arrêtez, Pascal, ça va finir par se savoir.
00:52:05 - Bon. Et là, vous avez refait un peu la coupe Penforth.
00:52:09 Michael Penforth. Alors, je sais pas si les gens se souviennent.
00:52:12 - Il a lancé contre Lendl en 88.
00:52:14 - Exactement. Et il y avait eu une coupe tout à fait originale cette année-là.
00:52:18 - Suédois.
00:52:19 - Exactement.
00:52:20 - Svensk.
00:52:21 - Exactement. Bon, ça nous fait plaisir que vous soyez là.
00:52:23 Et puis, l'actualité, vous êtes un journaliste, évidemment,
00:52:26 et vous êtes passionné par tous les sujets.
00:52:28 Et je pense que vous voulez intervenir sur ce dont on a parlé
00:52:32 dans la première partie de cette émission.
00:52:34 Audrey Bertheau. Audrey nous rappelle les titres.
00:52:37 - Les violences contre les médecins augmentent.
00:52:43 Au moins 1244 médecins ont été victimes d'agressions ou de violences en 2022,
00:52:47 selon l'Observatoire de la sécurité des médecins.
00:52:50 Un chiffre en hausse de 23% par rapport à 2021.
00:52:53 Et c'est les médecins généralistes qui ont été les plus victimes de ces incidents.
00:52:57 L'État contrôlera 100% d'EDF le 8 juin.
00:53:00 Il sera actionnaire unique.
00:53:02 C'est ce qu'a annoncé Bruno Le Maire ce matin sur RTL.
00:53:04 Le ministre de l'Économie a indiqué avoir une exigence à l'attention d'EDF.
00:53:08 L'entreprise doit augmenter sa production d'électricité nucléaire.
00:53:11 À date, 19 réacteurs nucléaires sont à l'arrêt en France et 37 sont en marche.
00:53:16 Au lendemain, des insultes proférées contre Vinicius,
00:53:19 l'attaquant brésilien du Real Madrid, la justice espagnole,
00:53:22 a ouvert une enquête à Rio de Janeiro.
00:53:25 La célèbre statue du Christ a éteint ses lumières pendant une heure hier soir,
00:53:28 en solidarité avec le joueur.
00:53:30 On vient d'apprendre que quatre personnes ont été arrêtées
00:53:32 pour avoir pendu un mannequin à l'effigie de Vinicius.
00:53:35 - Vinicius, évidemment, qui est un joueur de la Liga,
00:53:39 joueur brésilien, on écoutera tout à l'heure Lula, le président brésilien,
00:53:42 puisqu'il est intervenu, et puis Carlo Ancelotti.
00:53:44 Mais sur le premier thème qu'on a évoqué tout à l'heure longuement, Gérard,
00:53:49 vous, vous êtes un esprit sain dans un corps sain.
00:53:51 Vous n'avez jamais fumé ?
00:53:53 - Benzâné incorporé Sano.
00:53:54 - Voilà, vous, vous n'avez jamais fumé, j'imagine ?
00:53:56 - Non.
00:53:57 Mon histoire avec la cigarette est une image.
00:54:04 Voyage de fin d'année au collège de la Fontaine-Roy,
00:54:07 parce que je suis né à Belleville, donc collège de la Fontaine-Roy.
00:54:10 On partait au Mont-Saint-Michel.
00:54:11 Tous les copains, au fond du bus, commençaient à fumer.
00:54:14 Donc nous étions 14 ans à peu près.
00:54:17 Et moi, j'ai dit, c'est pas comme ça.
00:54:18 J'ai dit aux copains, je me souviens, c'est pas comme ça qu'on devient un homme.
00:54:22 C'est pas en fumant.
00:54:23 Et donc j'ai refusé de fumer toute ma vie.
00:54:25 Non seulement les cigarettes, bien sûr, mais tout le reste.
00:54:28 Les cours cyclistes amateurs que j'ai pu faire aussi,
00:54:31 les gars, ils me disaient, qu'est-ce que tu prends, toi ?
00:54:34 T'es excitant.
00:54:35 Voilà, on est dans une société comme ça où on a l'impression
00:54:39 que tout est permis tout le temps.
00:54:41 Il faut des règles, quoi.
00:54:42 Et puis il faut peut-être encourager aussi, on en parle souvent ici,
00:54:45 le sport, qui est une vertu magnifique,
00:54:47 et que les jeunes gens qui font du sport à 11 ans, 12 ans, 13 ans,
00:54:51 ça leur apprend le vivre ensemble, la compétition,
00:54:53 le respect de son corps, etc.
00:54:55 Et que c'est un merveilleux apprentissage que le sport.
00:54:58 À l'antenne, je répétais souvent pendant les Jeux olympiques
00:55:00 que le judo, par exemple, devrait être obligatoire au lycée ou à l'école.
00:55:05 Pourquoi ? Parce qu'il y a une notion.
00:55:07 Et je vous écoutais dans la première partie, moi.
00:55:10 La notion, par exemple, aujourd'hui, de respect.
00:55:13 Au judo, on respecte.
00:55:15 D'abord, on salue le dojo quand on arrive, le lieu.
00:55:18 On salue son adversaire, on salue l'entraîneur, on salue le public.
00:55:23 On respecte les règles, sinon c'est dehors.
00:55:26 Aujourd'hui, on est en train de perdre la notion de respect pour tout.
00:55:29 On ne respecte plus les profs, on ne respecte plus les entraîneurs,
00:55:31 les parents, les grands-parents même,
00:55:33 qui devraient être des bases de notre belle vie en société.
00:55:37 On ne respecte plus rien.
00:55:39 Là, vous savez, en venant vous voir, je suis en scooter,
00:55:42 deux fois, à l'orange, les gens à l'orange rouge, ils passent.
00:55:48 On est dans Paris, les gens passent au rouge et à l'orange dans Paris.
00:55:52 Il faut arrêter.
00:55:53 Oui, alors c'est vrai que ça peut, on est tous passés à l'orange sans doute,
00:55:57 et hélas, parfois passés au rouge.
00:55:59 À l'orange, on doit s'arrêter.
00:56:01 Je sais, je sais.
00:56:02 Pascal, j'écoutais aussi tout à l'heure votre débat
00:56:05 avec le formidable professeur Loewenstein.
00:56:07 J'ai eu l'occasion de vivre pendant une dizaine d'années à la façon suédoise.
00:56:12 En Suède, c'est zéro tolérance pour l'alcool.
00:56:16 J'ai vécu un mariage en Suède, donc,
00:56:19 trois heures du matin, il y avait 50 taxis
00:56:22 qui nous attendaient devant le lieu où il y avait le mariage.
00:56:25 Personne ne prenait sa voiture.
00:56:27 En France, on a 0,5, alors on se dit un verre, allez deux verres.
00:56:31 Trois verres, zéro.
00:56:34 Quand on boit, on ne conduit pas.
00:56:36 Je pense que vous n'avez pas tort.
00:56:38 Alors, un mot avec, alors d'abord, je remercie Noémie Schultz qui était avec nous tout à l'heure.
00:56:42 Je ne l'ai pas salué lorsqu'elle est partie,
00:56:44 mais merci d'avoir été avec nous dans la première heure.
00:56:47 Et puis Gautier Lebret est là, que vous connaissez.
00:56:50 Gautier, parce qu'on voulait un petit chapitre politique,
00:56:52 peut-être avec le réchauffement climatique et les tweets d'Elisabeth Borgnia.
00:56:56 Et puis cette cour des comptes, c'est quand même très très étrange,
00:56:58 puisque la cour des comptes appelle à définir et rendre publique
00:57:02 une stratégie de réduction du cheptel bovin.
00:57:04 Il y a trop de méthane.
00:57:06 Non, mais j'imagine l'agriculteur qui entend la cour des comptes,
00:57:11 la responsabilité de la France sur le réchauffement climatique,
00:57:15 je crois que c'est moins d'un pour cent, c'est bien ça.
00:57:18 Les émissions de gaz.
00:57:21 Donc, il est agriculteur, il est fils d'agriculteur,
00:57:24 il a des bovins depuis toujours, c'est sa vie, c'est sa passion, c'est son métier.
00:57:27 On lui dit que c'est de sa faute.
00:57:29 Et on lui dit, parce que c'est la réduction de moitié quasiment,
00:57:33 on lui dit qu'on produit trop de viande, qu'on mange trop de viande,
00:57:36 que c'est pas bon pour la planète et qu'il doit arrêter son métier.
00:57:39 Mais il se dit que ces gens sont complètement fous en fait.
00:57:42 Parce que ça ne va pas évidemment changer la vie de la planète
00:57:44 si moi j'élève moins de bovins.
00:57:46 Et vous avez ça, c'est M. Moscovici qui est le...
00:57:49 Qui est dans Le Parisien aussi.
00:57:51 Qui est l'incarnation du petit homme gris, j'ai rien contre lui,
00:57:54 mais qui aura toute sa vie, traversé la vie en étant énarque
00:57:58 et qui aura pris des décisions effectivement...
00:58:01 Sur le double discours de l'exécutif, il y a autre chose.
00:58:04 Il y a dix jours, pas il y a dix ans, il y a dix jours,
00:58:07 Emmanuel Macron, quand il était dans sa grande période réindustrialisation,
00:58:11 il disait "il faut arrêter avec les normes environnementales à l'échelle européenne".
00:58:15 Pas il y a dix ans, il y a dix jours.
00:58:17 Et hier, on nous sort, non seulement on va baisser nos émissions de gaz à effet de serre de 50%,
00:58:23 mais sur cette part, les entreprises doivent prendre 50% de la baisse.
00:58:29 On disait il y a dix jours "on va arrêter de les enquiquiner les entreprises"
00:58:32 et aujourd'hui on leur dit "c'est celles qui vont devoir faire le plus d'efforts".
00:58:35 Donc si vous voulez, ce double discours, on n'y comprend plus rien.
00:58:38 Oui, là, ce n'est pas vraiment un double discours,
00:58:41 parce que le fait de réduire les émissions de gaz,
00:58:43 c'est l'engagement de la France depuis 2021,
00:58:45 et Emmanuel Macron disait "on va éviter de surtransposer en permanence les règles européennes".
00:58:50 Pour moi, il n'y a pas de contradiction entre les deux.
00:58:53 Après, sur la Cour des comptes, j'ai joué le rôle impopulaire de défendre les petits gris.
00:58:59 Les petits gris, les hommes gris.
00:59:02 Les petits hommes gris.
00:59:04 Les célèbres petits hommes gris.
00:59:06 Ils sont aussi chargés, leur mission c'est de veiller aux dépenses publiques.
00:59:11 Or, on dépense plus de 4 milliards par an pour aider ces élevages bovins.
00:59:16 Donc il y a une réflexion, évidemment c'est très impopulaire.
00:59:20 On aime tous énormément les agriculteurs, les éleveurs.
00:59:23 Moi je trouve...
00:59:24 Mais pourquoi on les dépense ces 4 milliards ? C'est à cause de l'Europe, pardonnez-moi de le dire.
00:59:28 Parce que là, ce n'est pas rentable.
00:59:30 Et donc l'idée de réfléchir, d'ouvrir le débat, moi je trouve que ce n'est pas idiot.
00:59:35 Et évidemment, s'ils jouent un rôle impopulaire, tout le monde va leur tomber dessus.
00:59:38 Mais ils jouent leur rôle, pour le coup, c'est leur mission.
00:59:41 Justement, ils ne jouent pas leur rôle parce que le texte lui-même est extrêmement idéologique.
00:59:46 Dans sa présentation, ils ne posent pas la question comme vous venez de le faire.
00:59:49 Ils expliquent, un, qu'en effet il faut réduire le cheptel bovin.
00:59:54 Alors, sans remonter jusqu'à Emmanuel Macron, Bruno Le Maire, lui, il parlait il y a quelques jours quasiment de...
00:59:59 Enfin, il encouragait la viande cellulaire, c'est-à-dire la viande sans viande, c'est-à-dire l'absence de viande en réalité.
01:00:04 Donc déjà, les paysans, les éleveurs aujourd'hui en France, franchement, je ne sais même pas où ils trouvent la force de continuer.
01:00:10 Mais au-delà de ça, la Cour des comptes finit son intervention en expliquant quasiment qu'il faudrait une mesure administrative
01:00:16 pour limiter la consommation de viande par jour, puisqu'il parle de 500 grammes par personne.
01:00:20 Mais ce qui va se passer, c'est que même à 500 grammes par...
01:00:22 Bon, déjà, là, alors vous, on vous coupe par Poutine, mais eux, ils sont tranquilles, ça ne dérange personne
01:00:28 qu'il y ait des décisions qui soient prises, qu'ils soient surréels, qu'il y ait la limitation administrative proposée par la Cour des comptes
01:00:33 sur ce que je consomme à midi.
01:00:35 Ils ne proposent pas... Ils disent que nous avons des marges de manœuvre, par beaucoup de gens, qui sont au-dessus.
01:00:39 Je suis d'accord que c'est de partie machin, mais il ne faut pas nier le côté financement, pour apporter un peu de...
01:00:45 D'accord, mais ce que je veux dire, c'est que là, aujourd'hui, dans l'état actuel des choses, ils veulent qu'on réduise la consommation.
01:00:49 En attendant, elle n'est pas réduite, puisque précisément, la limitation ne sera pas prise, évidemment, ils n'iront pas jusque-là.
01:00:54 Donc, les gens vont consommer quelle viande ? Encore celle de l'étranger, comme d'habitude.
01:00:59 Parce que on importe de la viande.
01:01:01 Evidemment qu'on en importe déjà.
01:01:02 Non, mais ce que dit Charles, c'est important, on importe de la viande.
01:01:04 Donc, en voulant réduire les cheptels, on va évidemment...
01:01:07 En importer plus.
01:01:08 Alors, la souveraineté alimentaire de la France est en péril.
01:01:11 En attendant d'importer de la viande cellulaire...
01:01:13 Vous l'irez peut-être dans le point, la stigmatisation du monde paysan et de la ruralité a assez duré.
01:01:19 C'est Jean-Paul Belras, qui est écrivain, ancien syndicaliste agricole et journaliste, rédacteur en chef du journal La Gris des Pyrénées-Orientales et de l'Aude.
01:01:29 Alors, il répond à l'écologiste Camille Etienne, et il lui dit ceci...
01:01:33 Celle qui est revenue de tout sans être allée nulle part.
01:01:36 Oui, mais Camille Etienne, c'est un discours trotskiste.
01:01:39 Elle, c'est l'écologie...
01:01:41 C'est surtout le discours d'une personne qui habite sur la planète Zorg.
01:01:44 Oui, mais qui explique qu'effectivement, les minorités...
01:01:47 Le capitalisme ne peut pas répondre à l'urgence climatique, donc les minorités doivent prendre le pouvoir au nom de sauver la planète.
01:01:53 Ça, c'est du trotskisme...
01:01:55 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
01:01:56 Bon, voilà.
01:01:57 Donc, il écrit ceci, monsieur Belras...
01:02:00 Madame, vous venez de publier un livre, à cette occasion, vous étiez récemment invitée dans la matinale de France Inter, bien sûr.
01:02:05 Et par Yann Barthez, évidemment, à l'émission "Quotidien sur RMC", vous avez dit "des électeurs du Rassemblement National, tout le monde en connaît, c'est une personne sur trois".
01:02:14 Dire franchement, c'est autour de nous.
01:02:15 Ça, en effet, il faut aller les convaincre, mais ça veut dire quoi ?
01:02:18 Et vous rajouter, ça veut dire aller parler aux agriculteurs, faire sortir l'écologie des beaux quartiers, et justement aller parler dans les territoires ruraux, aller parler aux retraités qui votent majoritairement plus à l'extrême droite.
01:02:28 Bon, il se trouve que les agriculteurs, à la dernière présidentielle, ont voté massivement pour Emmanuel Macron, 30%.
01:02:35 Ils ont plus voté pour Emmanuel Macron que les autres parties de la population, et ils ont moins voté pour Marine Le Pen que le reste de la population.
01:02:43 Donc, il dit, la stigmatisation du monde paysan et de la ruralité a asséduré par cette Camille Étienne, qui évidemment ne connaît rien à rien, mais qui parle.
01:02:51 Comme dit Charlotte Combienmême, si ce serait vrai.
01:02:53 Je me permets un Combienmême.
01:02:54 Oui.
01:02:55 Mais ce qu'elle dit, et elle est reçue, alors elle, voilà, pareil, France Inter, tout à l'heure, personne n'ose dire à Madame Camille Étienne, qui est la nouvelle idole de l'écologie française.
01:03:04 Il y a un nouveau rapport qui vient d'être remis à Elisabeth Borne, qui dit qu'il faut 60 milliards d'euros d'investissement pour la transition écologique, et qui conseille de taxer davantage, j'allais dire à mort, les plus riches.
01:03:15 C'est remis à un gouvernement qui a aménagé l'ISF et qui a fait l'IFI, donc il est toujours pris entre deux feux, Emmanuel Macron.
01:03:20 Parce que quand même, sur les normes environnementales, juste un mot pour y revenir.
01:03:23 Après, il y a Elisabeth Borne qui a dû déminer parce que les écolos étaient, si j'ose dire, vers d'orage.
01:03:27 Bon, en tout cas, l'écologie et le climat, avec les 24 heures du Mans, vous allez vous faire rattraper par la patrouille.
01:03:37 Oui, mais ils font des efforts formidables.
01:03:39 Oui, mais la moyenne du passage dans les virages Porsche est supérieure à 200 km/h.
01:03:44 Oui.
01:03:45 C'est ce que j'ai lu.
01:03:46 La moyenne.
01:03:47 C'est 261 km/h pour le record pendant les 24 heures.
01:03:51 Oui.
01:03:52 Bon, et alors vous avez sorti ce bouquin parce que les 24 heures ont 100 ans, si j'ai bien compris.
01:03:56 100 ans.
01:03:57 C'était le 26 mai 1923 à 16 heures.
01:04:00 C'est vrai que ça a parfois un peu perdu de sa magie, j'ai l'impression, les 24 heures, par rapport aux années 70 ou 80.
01:04:05 Je me trompe ?
01:04:06 Non, vous vous trompez, Pascal.
01:04:07 Pour une fois, vous vous trompez.
01:04:08 Au contraire.
01:04:09 Les places, cette année, ont été vendues en deux mois.
01:04:13 C'est retransmis dans plus de 80 pays, nuit et jour, pendant toute l'année.
01:04:19 Oui, mais si je demande qui a gagné les dernières 24 heures ici ?
01:04:21 Toyota, bien sûr.
01:04:22 Oui, oui.
01:04:23 Ce n'est pas des Français.
01:04:24 Mais bon, est-ce que les 24 heures sont en danger, précisément ?
01:04:27 Non.
01:04:28 Parce qu'on est dans une séquence de lutte.
01:04:30 Non, parce que je te dis, ils font des progrès, ils cherchent.
01:04:33 L'année prochaine, par exemple, il y aura des voitures à hydrogène.
01:04:35 Oui.
01:04:36 Dès cette année, il y a un nouveau carburant qui est renouvelable, avec de l'éthanol,
01:04:43 où ils utilisent de l'éthanol.
01:04:44 Ils ont réduit les coûts des voitures, absolument.
01:04:47 Maintenant, il y a une sorte d'indice de performance, pour que les voitures coûtent
01:04:50 beaucoup moins cher.
01:04:51 Non, puis il faut se souvenir, quand même, que si vous roulez aujourd'hui avec des phares
01:04:55 qui éclairent à 100, 200 ou 300 mètres, c'est grâce aux 24 heures du Mans.
01:04:59 Les LED, les ampoules LED, ont été inventées aux 24 heures du Mans.
01:05:03 Les phares anti-brouillard ont été inventés aux 24 heures du Mans.
01:05:06 Les freins à disque ont été inventés aux 24 heures du Mans, sur les Jaguar C.
01:05:10 Et puis, il y a des petites anecdotes que j'ai aimées.
01:05:13 Alors, avez-vous déjà remarqué que sur une Porsche, la clé de contact se trouve à gauche du volant ?
01:05:16 Ben non, je n'ai jamais remarqué, puisque je n'ai pas de Porsche.
01:05:19 Mais c'est vrai, ça ?
01:05:20 Oui, c'était pour monter dans la voiture.
01:05:22 Au moment où il y avait des départs, on partait en courant de l'autre côté de la ligne de départ.
01:05:28 C'est le fameux départ en épis.
01:05:30 Bien sûr, qui ne se fait plus aujourd'hui.
01:05:31 Non, ça n'existe plus.
01:05:33 Depuis 1969, Jacky Ickx, cette année-là, a dit "on arrête".
01:05:38 C'était spectaculaire.
01:05:39 Pardon ?
01:05:40 C'était spectaculaire. Vous êtes sûr, 69 ? Parce que je m'en souviens, moi, quand j'étais enfant.
01:05:43 Non, vraiment, 69.
01:05:44 Les photos.
01:05:45 Il partait donc en courant de l'autre côté de la pièce.
01:05:47 Oui, c'était génial.
01:05:48 Et beaucoup ne mettaient pas la ceinture de sécurité pendant le premier tour.
01:05:52 Il y a eu un grave accident.
01:05:53 Jacky Ickx a dit "on arrête ces bêtises, moi je marche".
01:05:57 Il a marché, il s'est installé, il est parti dernier et cette année-là, il a gagné.
01:06:02 Bon, formidable, Jacky.
01:06:03 Alors, évidemment, ce bouquin, on en parlera tout à l'heure,
01:06:07 mais je voulais également qu'on parle de ce qui s'est passé en Espagne,
01:06:11 parce que là, c'est une prise de conscience qui est intéressante,
01:06:14 avec ce joueur brésilien qui s'appelle Vinicius et qui a subi des cris de singe.
01:06:20 Mais là, vraiment, tout le monde réagit, notamment des gens aussi importants que Carlo Ancelotti.
01:06:25 Mais écoutez d'abord Lula, qui est le président brésilien,
01:06:27 ce qu'il a dit sur ce joueur qui, je le rappelle, est brésilien.
01:06:30 Je voudrais commencer l'interview en faisant un geste de solidarité avec le joueur brésilien,
01:06:41 jeune et noir, qui joue pour le Real Madrid,
01:06:45 et qui hier, lors d'un match au Stade de Valence, a été violemment attaqué et traité de singe.
01:06:53 J'avais plus en règle.
01:06:55 Il n'est pas possible que, presque au milieu du 21ème siècle,
01:07:05 les préjugés ratios gagnent du terrain dans plusieurs stades de football en Europe.
01:07:10 Je pense qu'il est important que la FIFA, la Liga et d'autres ligues d'autres pays
01:07:20 prennent des mesures sérieuses parce que nous ne pouvons pas permettre le fascisme et le racisme
01:07:26 dans les stades de football.
01:07:28 Vincent Herouet.
01:07:32 Un commentaire sur Lula ? Ce qu'il dit est une évidence.
01:07:37 Au Brésil d'ailleurs, ce sera très bien reçu, très bien entendu.
01:07:41 C'est formidable que le président brésilien prenne parti comme ça et dise "on ne peut pas supporter".
01:07:48 Il faut arrêter les matchs. Dans un cas comme ça, il faut arrêter le match. Immédiatement.
01:07:52 C'est le meilleur joueur brésilien à l'heure actuelle, Vinicius.
01:07:56 Je vous propose d'écouter Carlo Ancelotti qui lui-même est monté au créneau.
01:08:01 Ce qui s'est passé aujourd'hui, ça s'est déjà produit.
01:08:07 À ce point, non. C'est inacceptable.
01:08:15 La Ligue espagnole a un problème et ce n'est pas Vinicius.
01:08:18 Vinicius est la victime d'un problème.
01:08:20 Vous sembliez dire qu'il peut exister un point de démagogie dans les propos de Lula.
01:08:28 Non, mais moi je regarde ça parce que Lula a été réélu, ou ce n'est en quelle condition.
01:08:32 Vous savez quel est le climat politique actuellement au Brésil.
01:08:35 Donc je regardais à la fois quelle tête il faisait et j'ai essayé de me demander
01:08:39 dans quelle séquence, où est-ce qu'il avait parlé en réalité ?
01:08:42 Mais sur le fond de son discours.
01:08:45 C'est intéressant que l'Espagne, pour le coup, est en retard.
01:08:50 C'est un combat qu'on a mené en France.
01:08:53 D'abord, il y a une société en France qui est plus diverse que la société espagnole
01:08:58 et que nous sommes plus sensibilisés à juste titre sur ces sujets-là.
01:09:02 Probablement, oui.
01:09:04 On se souvient de Joseph-Antoine Bell, gardien de Marseille, qui recevait des bananes.
01:09:09 Oui, et Tapie avait été formidable là-dessus.
01:09:11 À l'époque, on lui envoyait des bananes pendant les matchs.
01:09:14 Bien sûr, et Tapie avait dit "je pars, je quitte Marseille".
01:09:17 S'il y a une banane qui vient sur le stade, je quitte l'OM de Marseille.
01:09:21 Lui-même avait fait preuve de beaucoup de responsabilités.
01:09:25 C'est un sujet qu'on voulait aborder.
01:09:28 L'autre sujet qu'on va peut-être aborder aussi avec vous, c'est Roland-Garros.
01:09:35 C'est pas possible.
01:09:36 Dans quel sens ?
01:09:38 C'est pas possible.
01:09:40 On va célébrer les 40 ans de la victoire de Noa.
01:09:44 5 juin 1983.
01:09:46 Il faisait beau et chaud. Vous étiez dans le stade, sans doute, ce jour-là.
01:09:49 J'ai fait la fête avec lui le soir.
01:09:51 Ils viennent de ressortir des photos où je suis torse nu à côté de la piscine.
01:09:56 On a chanté avec téléphone.
01:09:57 C'est l'une des plus grandes fêtes que j'ai faites de ma carrière de journaliste.
01:10:03 Yannick me dit "viens, on va faire la fête à la maison, à Nainville-les-Roches, à côté de Fontainebleau".
01:10:07 C'était un moment...
01:10:08 Et il le dit dans un documentaire qui passe en ce moment à la télévision.
01:10:12 Il dit "j'ai réussi aussi ma fête le soir".
01:10:14 Je l'ai vu ce document.
01:10:16 C'est Noa en 5 parties, je crois.
01:10:19 Oui, avec surtout les commentaires d'Agé Lauer,
01:10:22 l'entraîneur qui explique comment il l'a pris en main dans les 3 années qui ont précédé.
01:10:27 Moi, ce qui m'intéresse, évidemment, parce que le tennis c'était un sport roi en France,
01:10:32 ce qui m'intéresse, c'est que depuis 1983, tu as eu 160...
01:10:37 Il y a 4 grands chelèmes par an, 40 ans, tu as eu 160 grands chelèmes.
01:10:41 160 grands chelèmes.
01:10:42 Tu n'as pas un Français qui a gagné.
01:10:44 Je ne sais pas combien d'Espagnols, d'Américains, d'Allemands, d'Anglais, Suisses, Autrichiens ont gagné.
01:10:51 Bon, est-ce que vous savez, aujourd'hui, le premier Français, à quelle place mondiale il est et qui est-ce ?
01:11:00 Est-ce que vous le savez, le premier Français ?
01:11:03 Il est 31e à l'ATP et il s'appelle...
01:11:06 Mon fils.
01:11:07 Non, ce n'est pas mon fils, c'est un autre nom dont j'oublie le nom à l'instant, pas Omré ou...
01:11:12 Non, non, les jeunes joueurs actuels, c'est Bonzi, c'est Rinder Knecht, c'est des garçons comme ça.
01:11:18 Eh bien, celui qui est 30...
01:11:19 Hubert.
01:11:20 Voilà.
01:11:21 Ah, Hubert.
01:11:22 Hubert, Omré.
01:11:23 Hubert.
01:11:24 Je ne sais pas où j'étais cherché ce nom-là. Hubert.
01:11:25 Il est 31e.
01:11:26 Il est 31e. Bon, donc cette année, on part sur Roland-Garros, on ne va encore pas gagner.
01:11:30 Non.
01:11:31 C'est juste effrayant. Pardonnez-moi, c'est le déclassement français.
01:11:36 Je veux dire, c'est le déclassement français.
01:11:40 Mais comment ? Mais comment c'est possible ?
01:11:43 Je veux dire, on n'a pas... On avait des sports majeurs.
01:11:45 Mais vous seriez le dernier sur...
01:11:46 Non, mais tout fait sens parce que l'Espagne vient de gagner. Tout fait sens.
01:11:49 On n'a pas une pilote de Formule 1 qui a gagné encore la championnat du monde depuis...
01:11:53 Bon, le Tour de France, on n'a plus gagné depuis 85.
01:11:56 C'était un sport important, le vélo, quand même, en France.
01:11:59 On n'a plus gagné depuis 85 avec Bernard Reynaud.
01:12:01 Bon, le tennis, on n'a plus gagné depuis 83, 40 ans.
01:12:04 Mais en revanche, Pascal, nous avons gagné. Nous sommes champions du monde de volleyball.
01:12:08 Nous sommes champions du monde. On a été champions olympiques de basket.
01:12:11 Et comment vous expliquez ça ?
01:12:12 En judo, on a Clarisse Abegegnou et Thierry Kiriner.
01:12:15 D'accord, mais comment vous expliquez ça ?
01:12:16 C'est les cycles. Ce sont des cycles.
01:12:18 Ça fait 40 ans, c'est un drôle de cycle.
01:12:20 C'est comme en politique et comme pour les émissions de télévision.
01:12:23 Il y a des cycles. Il y a des moments où ça marche très fort.
01:12:26 Pour X raisons, ça redescend. Ce sont des cycles.
01:12:29 On a Caroline Garcia l'année dernière qui a réussi une saison extraordinaire.
01:12:33 Mais vous êtes positif tout le temps.
01:12:34 Ah ben oui, je suis positif.
01:12:35 Vous avez raison.
01:12:36 Mais le tennis, on voit bien que c'est moins...
01:12:38 C'est pas l'ambiance. C'est pas là.
01:12:40 Vous êtes positif, vous êtes opposé.
01:12:42 J'ai une surprise pour vous.
01:12:44 Oui, Anne.
01:12:45 Mais le tennis, on voit bien que c'est moins à la mode.
01:12:47 Et les Français font d'autres sports, oui.
01:12:49 Tous les villages de France avaient construit leur tennis dans les années 70-80.
01:12:52 Aujourd'hui, vous allez vous y aller.
01:12:54 Vous pouvez réserver hyper facilement le tennis.
01:12:56 Il n'y a plus personne qui joue.
01:12:58 Les gens font d'autres sports.
01:13:00 Nature. Beaucoup de sport nature.
01:13:02 C'est-à-dire vélo, train, promenade en montagne.
01:13:05 Les gens jouent moins au tennis, franchement.
01:13:07 Alors, il ne s'appelle pas Hubert, d'ailleurs.
01:13:09 Vous ne connaissez même pas son nom. Il s'appelle Humbert.
01:13:11 Non, il y a les deux.
01:13:12 Ah ben, c'est comme le personnage de Humbert, Humbert.
01:13:16 Vous savez, le personnage de Nabokov.
01:13:20 Bon, il y a les deux.
01:13:22 Ah, Lionel Chamoulod, que me dit-il ?
01:13:23 Pascal, ces dernières années, Nadal, Federer et Djokovic ont gagné 64 grands chelèmes.
01:13:27 Pas beaucoup de place pour les autres.
01:13:28 Bon, OK, il y a toujours des bonnes raisons.
01:13:30 Deux Françaises ont gagné un grand chelème.
01:13:31 Marie Pierce et Amélie Mauresmeau.
01:13:33 Bises, Lionel Chamoulod.
01:13:35 Le meilleur commentateur de tennis de l'histoire du monde.
01:13:37 Oui.
01:13:38 Oui ?
01:13:39 Oui, oui, oui, c'est vrai. Formidable, Lionel.
01:13:41 Il nous a fait vivre des trucs.
01:13:42 Bon, vous, vous ne commentiez pas le tennis.
01:13:44 Vous le couturniez autour.
01:13:45 Voilà.
01:13:46 Et puis vous faisiez la présentation.
01:13:47 Vous étiez le grand chef à plume de Antenne 2 à l'époque et France 2.
01:13:51 Alors justement, j'ai un petit document pour vous, qui est à Roland Garros.
01:13:57 OK.
01:13:58 Bon, c'est en 84.
01:13:59 Et vous allez voir la modernité, parce que vous étiez vraiment en avance.
01:14:02 Ça a 40 ans, ce qu'on va entendre.
01:14:03 Ben si, vous étiez très doué, très facile.
01:14:06 En quel rôle ?
01:14:07 Oui, très doué, très facile.
01:14:09 Il y a 40 ans.
01:14:10 Et puis même, vous étiez, par rapport aux autres journalistes de l'époque,
01:14:14 vous étiez jeune, beau, facile, doué, etc.
01:14:17 Et là, donc c'est un petit résumé.
01:14:19 Vous vous proposez, je ne sais pas si vous vous en souvenez, je ne pense pas.
01:14:22 C'est le journal de la semaine.
01:14:23 On est en 84.
01:14:24 Vous vous souvenez de la finale de 84 ?
01:14:26 La finale de 84 ?
01:14:28 Non, non, non, c'est les Jeux Olympiques de Los Angeles.
01:14:31 C'est Lendl McEnroe.
01:14:33 C'est Lendl McEnroe, le fameux Lendl McEnroe.
01:14:35 Le fameux Lendl McEnroe.
01:14:36 D'accord, d'accord.
01:14:37 Bon, et là, vous faites un petit résumé.
01:14:39 C'est la première semaine sans doute qui vient de se terminer.
01:14:41 Et puis, vous jouez avec vos amis Daniel Cazal et Robert Chapatte.
01:14:44 Et vous faites un petit résumé de la semaine.
01:14:46 Regardez Gérard Roll, c'était il y a 40 ans.
01:14:48 Et puis sur un cours annexe, ça c'est tout à fait pour l'anecdote.
01:14:51 Marco a battu Polo 7-6, 6-3.
01:14:55 Voilà.
01:14:56 Alors, puisqu'on en est à l'anecdote, je vous propose un journal de la semaine, si vous voulez.
01:15:01 Jimmy Connors se qualifie facilement.
01:15:03 Nastas limite, mais il perd devant José Higueras.
01:15:07 Match plaisant, mais difficile pour le Roumain qui a beaucoup de mal à tenir la distance.
01:15:12 La fatigue, une facétie de plus.
01:15:16 Comme d'habitude, le public est ravi.
01:15:18 Mardi, une journée bâchée.
01:15:20 Toute la pluie tombe sur moi.
01:15:23 Enfin, sur vous, sur nous, sur tout le monde.
01:15:25 Bref, les pépins sont rois.
01:15:26 Un sujet de conversation, devinez.
01:15:28 La pluie, oui.
01:15:29 La pluie, c'est le phénomène marquant avant tout.
01:15:31 La pluie et le froid.
01:15:33 John McEnroe, un sens de l'humour assez passé.
01:15:36 Un sens d'humour assez particulier.
01:15:38 Vendredi, honneur aux dames, commentaire d'un pilier de Roland Garros.
01:15:48 On consomme beaucoup plus de bulle de champagne que de balle de tennis, mais on a fait un pédant de remise à part.
01:15:52 Je crois que c'est la qualité du jeu des dames qui m'a impressionné le plus.
01:15:56 Dimanche, le match du jour.
01:16:03 John McEnroe contre le reste du monde.
01:16:06 Mauvais caractère ? Non.
01:16:10 Un petit peu coléreux.
01:16:11 Le ciel, d'ailleurs, s'est fâché aussi.
01:16:13 Une belle ondée pour calmer tout le monde.
01:16:15 José Higueras, chevaresque.
01:16:19 Il va redonner un point à McEnroe.
01:16:21 Chapeau.
01:16:22 John McEnroe qui va gagner en 4-7.
01:16:26 Mauvais caractère, mais super joueur.
01:16:28 Vous voyez, quand je vois ces images,
01:16:31 ce qui me frappe et elles vont frapper tout le monde,
01:16:33 c'est la liberté des acteurs de l'époque,
01:16:37 l'originalité des acteurs de l'époque.
01:16:40 La personnalité.
01:16:42 La personnalité des acteurs de l'époque.
01:16:44 Qui aujourd'hui, pour des raisons mystérieuses,
01:16:47 ou même qu'on pourrait d'ailleurs facilement analyser,
01:16:51 empêche John McEnroe de faire ce qu'il fait sur le terrain,
01:16:54 empêche Eli Nastas de faire ce qu'il fait sur le terrain.
01:16:57 Et je ne peux qu'éprouver une forme de nostalgie sur cette année 84.
01:17:01 J'avais 20 ans, peut-être à cause de cela.
01:17:03 Mais quand je vois ces images, je me dis, bah oui, c'était plus rigolo.
01:17:07 Les règlements ont changé.
01:17:09 Les joueurs sont très vite punis maintenant,
01:17:12 dès qu'ils sortent un peu des normes.
01:17:15 Le dernier qui a bougé beaucoup sur un cours, c'est Marat Safin, le Russe.
01:17:22 Et après, les règlements disent,
01:17:25 ils prennent des points, des pénalités en dollars.
01:17:29 Surtout les personnalités, bien sûr.
01:17:33 C'est extraordinaire, entre Connors, McEnroe.
01:17:36 Il y a un écrivain qui disait qu'il servait comme un Égyptien.
01:17:39 Il servait le dos au filet.
01:17:41 Et Nastas, un jour quand même, il faut le savoir, en double,
01:17:47 il a amené un chat noir dans son sac.
01:17:50 Il jouait contre Panatha.
01:17:54 Au début du match, il a sorti le chat noir quand même,
01:17:57 qui a traversé.
01:17:58 Panatha était superstitieux.
01:17:59 Ils ont perdu, les deux Italiens ont perdu 6-2, 6-0.
01:18:02 Le chat noir sur le cours central.
01:18:04 C'était énorme.
01:18:05 C'était du Nastas.
01:18:06 En tout cas, vous êtes venu pour nous présenter effectivement ce livre,
01:18:11 dont on peut voir peut-être des images.
01:18:13 Je ne sais pas si on a vu des images.
01:18:15 Vous parlez également des choses peut-être qui sont peu connues.
01:18:18 Les femmes pilotent au Mans, notamment avant la guerre.
01:18:21 Je ne sais pas si vous pouvez, par exemple, commenter cette image.
01:18:24 - C'est Jean-Pierre Jarrier qui sort.
01:18:28 C'était au moment d'un relais.
01:18:30 En fait, ce qu'il faut savoir avec ce bouquin-là,
01:18:32 c'est que d'abord, c'est une Bible.
01:18:34 Denis Bernard, Basile Davoine et mon Julien, mon fils,
01:18:36 on a écrit tous les quatre.
01:18:38 Il y a tout.
01:18:39 Il y a les casques, il y a le circuit, il y a les vitesses,
01:18:41 il y a les coulisses.
01:18:42 Il y a même la panoplie idéale du spectateur qu'on a faite.
01:18:47 Avec les jumelles, avec le sandwich.
01:18:49 En fait, c'est une fête énorme, le Mans.
01:18:51 Ça dure dix jours.
01:18:53 - Ça dure dix jours ?
01:18:54 - Oui, ça va commencer le 3 ou 4, avec le pesage des voitures,
01:18:59 les contrôles techniques où les spectateurs peuvent voir tout ça.
01:19:01 La course, évidemment, c'est 24 heures.
01:19:03 Mais la fête autour du Mans, avec les Anglais qui viennent
01:19:06 avec leur Bentley, leur voiture, leur AMG, les choses comme ça.
01:19:09 Il y a le pesage.
01:19:11 Les gens peuvent aller dans les stands, contrairement au Formule 1.
01:19:14 Ils peuvent aller voir les voitures.
01:19:15 - Et les gens dorment sur place.
01:19:16 J'imagine, les amoureux dorment dans leur voiture.
01:19:18 - On voit des Rolls avec la tente de camping à côté, quand même.
01:19:21 Et le barbecue.
01:19:23 C'est une fête populaire extraordinaire de son.
01:19:26 Les sons, le bruit des voitures, le rock'n'roll.
01:19:29 Il y a Mika qui va jouer, il y a les Stranglers qui vont jouer.
01:19:32 Il y a les odeurs.
01:19:34 Il y a l'huile, l'essence, mais il y a surtout le barbecue,
01:19:37 la barbe à papa.
01:19:38 C'est une grande fête.
01:19:39 - Mais quels sont les grands pilotes, aujourd'hui, français,
01:19:41 de 24 heures du Mans ?
01:19:43 C'est dans quelle catégorie ?
01:19:45 - Il y a quatre grandes catégories.
01:19:48 Il y a les hypercars.
01:19:50 Il y en a 16, cette année.
01:19:51 Et ce qui va être formidable, c'est qu'on va retrouver Porsche,
01:19:54 Ferrari, Audi, Peugeot qui revient.
01:19:57 Peugeot qui a gagné trois fois et qui va revenir cette année.
01:19:59 On va avoir une bagarre extraordinaire.
01:20:01 Hypercars, c'est les voitures les plus pointues.
01:20:03 Après, il y a ce qu'on appelle LMP2.
01:20:05 - On ne va pas rentrer dans les...
01:20:06 - Et ensuite, il y a amateurs et professionnels.
01:20:08 - Mais tout ça tourne ensemble pendant 24 heures.
01:20:10 - Pendant 24 heures.
01:20:11 Et ce qui est un danger aussi terrible,
01:20:13 parce qu'il y a des grandes différences de vitesse entre les voitures.
01:20:16 Certaines vont à 300 à l'heure dans la ligne droite d'une Audi R
01:20:19 et d'autres vont seulement à 280.
01:20:21 Il faut les doubler.
01:20:22 C'est sujet parfois à des accidents.
01:20:25 - 300 à l'heure, évidemment.
01:20:27 C'est quasiment...
01:20:30 C'est une Formule 1, 300 à l'heure ?
01:20:32 - Oui, oui.
01:20:33 360 km/h, les Formule 1.
01:20:35 Moi, j'ai eu la chance.
01:20:37 J'ai fait le lever de rideau des 24 heures en 1996.
01:20:40 Je montais à 305 avec une Lamborghini.
01:20:43 - Et c'est vous qui conduisiez, vous n'étiez pas...
01:20:45 - J'étais pilote.
01:20:46 - Oui.
01:20:47 - J'étais pilote. Oui, c'est chaud.
01:20:48 - En marche arrière, en plus.
01:20:49 - Et c'est pour ça qu'ils ont fait deux chicanes,
01:20:51 deux chicanes dans la grande ligne droite d'une Audi R
01:20:53 qui fait 6 km pour ralentir les voitures.
01:20:55 - Bon, je ne suis pas un spécialiste.
01:20:56 - Si c'est un succès, Pascal.
01:20:58 - Ah ben non, mais tant mieux.
01:20:59 - Non seulement le bouquin est un succès, parce qu'il n'y en a plus avant.
01:21:02 Ils vont en remettre en librairie maintenant.
01:21:04 - Et vous, vous êtes un succès permanent,
01:21:05 parce qu'on parlera peut-être de votre actualité juste après.
01:21:08 Mais vous allez jouer cet été ?
01:21:10 - Oui.
01:21:11 - Vous jouez quoi en ce moment ?
01:21:12 - Marivaux.
01:21:13 - Et là, vous jouez quoi ?
01:21:14 - Ça s'appelle Le préjugé vaincu.
01:21:15 Et là, j'ai mon spectacle qui s'appelle
01:21:16 Vive le sport et ses petits secrets.
01:21:18 - Ah, mais ça, c'est nouveau, Vive le sport et les petits secrets ?
01:21:20 - Non, je joue depuis deux ans en tournée.
01:21:22 Je viens de jouer à Saint-Etienne, je viens de jouer à Iseul.
01:21:24 - Quand on avait fait l'interview dans la chambre à Brest,
01:21:27 c'était pour ce spectacle-là ?
01:21:28 - C'est ça, exactement.
01:21:29 - D'accord.
01:21:30 Et donc là, vous faites des salles de...
01:21:31 - Je fais une trentaine d'histoires de sport, dont les femmes.
01:21:33 La première femme qui a sauté en parachute.
01:21:36 - Et vous faites des salles de combien de personnes ?
01:21:38 - Deux cents, trois cents.
01:21:40 - C'est formidable, franchement.
01:21:42 - Et encore plus quand je passe en pro.
01:21:44 - Oui.
01:21:45 Bon, Audrey Bertheau rappelle les titres.
01:21:47 - Après l'accident à Villeneuve-Dasques,
01:21:54 où trois policiers ont perdu la vie,
01:21:56 la procureure de la République de Lille a annoncé
01:21:58 que le conducteur de la voiture d'en face était positif.
01:22:00 À l'alcool et au cannabis, ce dernier est également décédé
01:22:03 dans l'accident.
01:22:05 Une enquête a été ouverte pour homicides et blessures involontaires.
01:22:09 Une nouvelle fusillade à Marseille.
01:22:11 Trois hommes ont été blessés hier soir
01:22:13 dans le 15e arrondissement de la ville.
01:22:15 Un véhicule a été incendié.
01:22:17 Les victimes ont été transportées à l'hôpital.
01:22:19 Deux d'entre elles étaient légèrement blessées.
01:22:21 Le pronostic vital de la troisième était engagé hier.
01:22:24 L'enquête a été confiée à la police judiciaire.
01:22:27 Enfin, l'affaire Madi.
01:22:28 De nouvelles fouilles dans le sud du Portugal vont avoir lieu.
01:22:31 La police portugaise prévoit de les mener dans les prochains jours
01:22:34 près du lieu où a disparu la fillette britannique en 2007.
01:22:38 La police portugaise avait classé l'enquête en 2008
01:22:41 après 14 mois d'investigation.
01:22:43 Le Royaume-Uni, de son côté, avait officiellement ouvert
01:22:45 sa propre enquête. C'était en juillet 2013.
01:22:47 - 24 heures du Mans, 100 ans de légende de 1923 à 2023,
01:22:51 450 photos exclusives, il y a des portraits de pilotes,
01:22:54 de Scarolo, d'Almas, Rondo X, des témoignages.
01:22:59 - Pascal. - Paul Newman.
01:23:00 - Paul Newman qui a fait les 24 heures du Mans.
01:23:02 Il a terminé deuxième dans sa catégorie.
01:23:05 - 42 illustrations, des schémas explicatifs, effectivement.
01:23:08 - C'est Scarolo. 33 participations.
01:23:11 C'est le recordman des participations.
01:23:13 Et lui, Tom Christensen, a gagné 9 fois les 24 heures du Mans.
01:23:16 - Écoutez, c'était un plaisir de vous recevoir ce matin.
01:23:18 On n'a pas beaucoup parlé de politique internationale aujourd'hui ?
01:23:21 - Ne vous inquiétez pas, le brouillard de la guerre s'épaissit en Ukraine.
01:23:24 - Il y avait une petite polémique avec l'avion de Zelensky.
01:23:27 Il voyage dans un avion français.
01:23:30 - Avec des pilotes qui sont des militaires français.
01:23:32 - Oui, mais j'ai entendu le président Macron, c'est plutôt convaincant
01:23:37 de dire que Zelensky ne soit pas une cible.
01:23:41 Que Zelensky ne soit pas une cible volante s'il était dans un avion d'Ukraine.
01:23:45 Ça s'entend ? - C'est vrai.
01:23:47 - Non, le bilot russe avait détourné un vol de Ryanair, mais on n'en est pas là.
01:23:53 Pour récupérer un... - Non, mais est-ce que c'est une bonne chose,
01:23:57 diplomatiquement, de faire voyager Zelensky ?
01:23:59 - Pas à mon jugé. Ce que je regarde aujourd'hui, c'est des Russes qui combattent des Russes.
01:24:03 Ça se passe à Belgorod, et vous avez comme ça une espèce de légion d'exilés
01:24:08 qui s'est lancée à la reconquête de la Russie. C'est un événement étonnant.
01:24:12 - Bon, il n'y aura pas de Russes, évidemment, à Roland-Garros.
01:24:15 - Alors, sans bannière russe, sans drapeau russe.
01:24:18 À propos d'avions, moi j'avais vécu la fin des colonels en Grèce,
01:24:23 et Giscard d'Estaing avait prêté l'avion français, l'avion officiel, à Karamanlis,
01:24:27 pour qu'il revienne et qu'il atterrisse. Il atterrisse là-bas.
01:24:31 Ça se fait comme ça. - Bon, merci en tout cas.
01:24:34 - Là, il y a tout la Romainide. Là, il va prêter, quand même.
01:24:36 - Non, il était à Neuf-le-Château, où Yves Mourouzi était allé l'interroger en chaussette.
01:24:41 Audrey Missiracha était à la réalisation. Nils était au son.
01:24:44 Merci à David, qui était à la vision. Merci à Marine Lanson et à Justine Serquera.
01:24:49 Et puis, c'est toujours un plaisir d'être avec Gérard Rose, qui est un de nos aînés dans ce métier,
01:24:54 et puis qui aura touché à tout le sport, mais pas que le sport.
01:24:57 C'est ça qui vient d'être éclectique, comme on dit.
01:24:59 - Et de continuer, c'est ce que je dis aux jeunes journalistes qui viennent me voir.
01:25:02 Soyez larges dans vos recherches. Continuez. - Il y a du boulot.
01:25:06 - La culture, oui.
01:25:08 - Il y a du boulot parce qu'ils s'endorment généralement le soir avec un portrait d'Edouide Plenel au-dessus de leur lit.
01:25:13 Mais bon, parce que le journalisme d'investigation existe, mais il n'y a pas que ça dans notre métier.
01:25:17 Mais peu importe. Peu importe.
01:25:19 Jean-Marc Morandini, dans une seconde. Rendez-vous ce soir.
01:25:23 Merci à tous !