Ca se dispute du 03/03/2023

  • l’année dernière
Eliot Deval anime un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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Transcript
00:00 -Bonsoir et bienvenue sur CNews.
00:02 Je suis ravie de vous retrouver pour votre rendez-vous
00:05 du vendredi soir à 19h.
00:06 C'est "Ça se dispute", bien sûr.
00:08 Julien Drey, bonsoir. -Bonsoir, Nelly.
00:10 -Je suis ravie de vous avoir sur ce plateau.
00:13 Gilles-William Gollnadel, également.
00:15 Le débat, c'est dans un instant,
00:17 mais vous en avez l'habitude.
00:19 Le rappel des titres est signé.
00:21 -Journée d'hommage, aujourd'hui, à Biarritz.
00:26 Des centaines de personnes ont assisté
00:28 aux obsèques d'Agnès Lasalle,
00:30 cette enseignante d'espagnol tuée la semaine dernière
00:33 à Saint-Jean-de-Luz. L'auteur des faits
00:35 est l'un de ses élèves, un adolescent de 16 ans,
00:38 placé en détention provisoire.
00:40 Emmanuel Macron était aujourd'hui en Angola,
00:43 l'occasion pour le président français
00:45 de signer un partenariat agricole
00:47 avec son homologue africain,
00:49 le but, développer la filière agroalimentaire
00:51 dans le pays.
00:53 Emmanuel Macron qui poursuit sa tournée en Afrique centrale
00:56 avec le Congo et la République démocratique du Congo.
01:00 Il souhaite donner un nouveau visage de la France
01:03 vis-à-vis du continent.
01:05 Et visite prévue du roi Charles III en France fin mars,
01:10 plus précisément du 26 au 29, selon l'Elysée.
01:14 Il s'agira de sa première visite d'Etat sur le territoire
01:17 en tant que souverain britannique.
01:19 Emmanuel Macron présidera un dîner au château de Versailles
01:22 pour l'occasion.
01:24 Le roi III poursuivra ensuite sa visite en Allemagne.
01:27 -Pour notre débat, beaucoup de thèmes à vous soumettre.
01:30 J'espère que vous vous ferez aérer comme il se doit.
01:33 -Mais avec urbanité, toujours. -Toujours.
01:35 -Ca dépend des jours. Des fois, il est pénible.
01:38 -Vendredi soir, il est peut-être un peu fatigué.
01:40 -Vendredi soir, ça va.
01:42 -On va s'intéresser à cette France
01:44 qui sera peut-être à l'arrêt mardi prochain.
01:46 Ca, c'est la promesse syndicale.
01:48 Ca fait plusieurs semaines qu'ils attendent
01:51 les syndicats ce nouveau rendez-vous
01:53 pour contrer la réforme des retraites dans la rue.
01:56 A priori, ça devrait être très suivi,
01:58 au point qu'on parle déjà d'un mardi noir.
02:00 On attend autour d'un million, un million cent mille personnes.
02:03 Mais ça ne sera pas sans conséquence,
02:06 a priori, sur l'économie, également.
02:08 Regardez le reportage signé Augustin Denadio.
02:10 -L'objectif des syndicats est clair, bloquer le pays.
02:13 Mardi prochain, les secteurs des transports,
02:16 de l'énergie, de l'éducation, devraient être à l'arrêt,
02:19 avec un impact très important sur le quotidien des Français,
02:23 mais aussi sur l'économie.
02:25 -C'est des conséquences sur la croissance économique française
02:28 qui sont estimées à peu près 2 milliards par jour de grève.
02:32 Ca risque d'être une perte de 2 milliards.
02:35 Ca a à peu près 0,08 % de croissance en moins.
02:39 -Du côté des syndicats, on espère que la grève de mardi
02:42 s'installera dans la lignée des mobilisations
02:45 de ces 30 dernières années,
02:46 qu'importe les pertes économiques engendrées.
02:49 -La grève est l'outil des travailleuses et des travailleurs
02:53 pour créer un rapport de force et gagner les conquêtes sociales.
02:56 La grève est là pour perturber l'économie
02:58 et pour créer un rapport de force, pour tordre le bras
03:01 à ceux qui ne veulent rien d'autre que la régression sociale.
03:06 -En 1995, une réforme des retraites portée par Alain Juppé
03:09 provoque des grèves qui coûteront 0,2 points de PIB à la France.
03:14 Même chose en 2010, avec la réforme d'Eric Wörth,
03:17 entre 0,1 et 0,2 points d'activité en moins.
03:20 Les économistes s'accordent à dire que l'impact de ces grèves
03:24 n'est que limité sur la croissance économique,
03:26 car l'activité perdue est rapidement rattrapée.
03:29 -Avant de vous faire réagir,
03:31 j'aimerais qu'on écoute la détermination syndicale
03:34 du côté de la CGT.
03:35 En particulier, écoutez ces 2 réactions.
03:37 -Nos secrétaires généraux de syndicats, réunis ce matin,
03:41 ont décidé de passer un cap.
03:45 Un cap pour gagner.
03:47 La Fédération promet une semaine noire dans l'énergie.
03:52 Il y aura de nombreuses actions, il y aura des coupures ciblées,
03:58 il y aura des blocages,
04:00 il y aura des occupations de sites.
04:03 On poursuivra aussi les robins de bois d'énergie,
04:08 pour les gratuités, notamment.
04:09 Donc, nous avons décidé, vous comprenez dans mes propos,
04:14 de repeindre les lignes rouges.
04:17 Donc, pour nous, il est très clair, à partir de lundi,
04:23 c'est la grève reconductible jusqu'au retrait,
04:26 de la réforme et donc jusqu'à la gagne.
04:29 -Le but, c'est de désorganiser au maximum la production.
04:33 Si la question, c'est de savoir si on veut mettre à genoux
04:36 l'économie française, la réponse est oui.
04:38 -Mettre la France à genoux, les mots sont forts.
04:41 Est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité syndicale
04:44 à porter dans ce jusqu'au-boutisme ?
04:46 -Je ne comprends pas. L'intérêt du reportage,
04:49 c'est de faire peur aux gens ? -C'est de dire que le PIB
04:52 va en pâtir, et surtout si ça se reproduit.
04:54 -On pourrait adresser le reportage au président de la République.
04:58 Si on veut que le PIB soit pas impacté, on fait pas la réforme.
05:01 Je me demandais à quel moment j'allais voir
05:04 les chars russes débarquer.
05:06 Je me disais, vu l'ambiance qui est en train d'être créée,
05:09 bientôt, on va nous expliquer qu'ils vont débarquer à la Conco.
05:12 Plus exactement, plus comme avant.
05:14 Franchement, il y a un conflit social.
05:17 Et vous avez un sondage qui parle de lui-même.
05:19 Le nombre de gens qui sont contre cette réforme
05:22 ne fait qu'augmenter, malgré l'artillerie lourde
05:25 qu'ils sont en train de sortir.
05:27 Maintenant, évidemment, tout ça, ça fait partie de l'artillerie lourde
05:31 déclenchée par M. Attal pour faire peur à tout le monde, etc.
05:34 Il y a une solution simple, ils retirent cette réforme
05:38 qui ne sert à rien.
05:39 -Il y a un débat parlementaire concomitant.
05:42 -J.G. Gueulnadel.
05:43 -J'ai du mal à comprendre le questionnement de J.Drey
05:46 sur l'intérêt du reportage.
05:48 Fallait-il cacher... -Quand il y a la grève ?
05:50 -Non, non.
05:51 Non. Pas de ça, M.Drey.
05:53 Fallait-il cacher les déclarations...
05:56 -Que la grève, ça gêne les gens ?
05:58 Tout le monde le sait.
05:59 Mais vous devriez vous poser la question autrement.
06:02 Malgré le fait que ça les gêne, ils sont pour cette grève.
06:05 -Il n'y a pas de honte. -Il y a un peu de tenue.
06:08 Fallait-il... -Moi, je ne suis pas sectaire.
06:11 -J'ai du mal à poser la question. -Je suis un peu agressif.
06:14 -Voilà.
06:15 Fallait-il cacher les déclarations incendiaires
06:18 des responsables de la CGT ?
06:20 M.Menespillier, c'est celui qui avait déjà expliqué
06:24 qu'il allait faire des coupures de courant ciblées,
06:27 c'est-à-dire sur les opposants.
06:29 Non, mais c'est... Ca va très loin.
06:31 -Ca va recommencer. -Les opposants,
06:34 on leur coupe le courant.
06:35 Ca, c'est des méthodes...
06:37 Vous parliez des charrues, ce sont des méthodes staliniennes.
06:41 C'est un problème de vocabulaire.
06:42 Et le concours Lépine de la Sottise,
06:45 c'est justement ce M. Lépine qui nous explique...
06:48 -Vous avez bien retenu son nom.
06:50 -Ah, bah, écoutez, c'est mnémotechnique.
06:52 C'est bien trouvé.
06:53 Il nous explique qu'il faut mettre l'économie à genoux.
06:56 En réalité, le débat, au départ,
06:58 on a le droit de ne pas goûter,
07:03 forcément, cette réforme.
07:06 Tout se discute.
07:08 Et j'observe d'ailleurs qu'elle n'est pas du goût
07:11 de la majorité des Français, dans laquelle je ne me situe pas.
07:15 C'est un mal nécessaire.
07:16 Pas merveilleux, mais un mal nécessaire.
07:18 Je suis de ceux, si vous voulez, par exemple,
07:21 je suis de ceux, par exemple,
07:23 qui n'apprécient guère
07:25 que le gouvernement a fait plein de concessions,
07:28 mais par contre, ce qui est extraordinaire,
07:31 mais par contre, sur les régimes spéciaux,
07:33 qui sont un monument d'inégalité...
07:37 Là, on ne bouge pas.
07:38 D'ailleurs, ça ne sert à rien du tout de ramper,
07:41 parce que pour autant,
07:42 on a les mêmes cégétistes ou les mêmes syndicalistes
07:45 qui ne font pas de concessions.
07:47 C'est extraordinaire, cette clause du grand-père.
07:50 C'est bizarre, parce que la réalité,
07:53 c'est qu'il y a un débat parlementaire
07:55 qui se poursuit au Sénat.
07:57 Ça va revenir à l'Assemblée.
07:59 On verra bien ce qui se passera,
08:01 mais là, comme les syndicats ont l'impression
08:03 que le gouvernement va s'en sortir,
08:07 va finir par s'en sortir, pas très glorieusement.
08:10 Le discours de M. Véran est tout simplement délirant.
08:13 M. Véran est au centre ou à la droite,
08:16 je ne sais pas où il faut le mettre,
08:18 ce que M. le cégétiste est à l'extrême gauche.
08:22 Réellement, il se renvoie.
08:24 Mais là, l'attitude de la CGT,
08:28 elle est non seulement révoltante,
08:31 mais toute chose bien pesée, elle est répugnante.
08:33 -Parlons de l'intersyndicalisme.
08:35 -Non, mais juste sur l'intersyndical.
08:37 -Je ne suis pas d'accord pour utiliser des termes
08:40 sur des réseaux syndicals.
08:41 Ceux qui sont là n'ont rien de répugnant
08:43 à défendre ces droits.
08:45 -C'est un discours répugnant.
08:48 -Il n'y a rien de répugnant à défendre ces droits.
08:51 -L'économie française a tout ses répugnants.
08:53 -Je sais que ça vous gêne quand les travailleurs
08:56 se mobilisent pour défendre vos droits.
08:58 C'est votre liberté de penser,
09:00 mais je ne traite pas les gens de répugnant.
09:02 Puisque vous parlez sans arrêt d'un esprit républicain,
09:06 vous devez donner l'exemple.
09:07 -C'est un discours répugnant.
09:09 -Je suis désaccord avec ces termes-là,
09:11 et je le dis moi aussi.
09:12 -C'est votre droit le plus clair.
09:14 -Donc j'ai le droit de le dire aussi.
09:17 Premièrement, deuxièmement, je m'excuse de...
09:20 J'entends M. Juliam me dire
09:23 que c'est incroyable ce qui se passe.
09:25 Non, ce n'est pas incroyable.
09:27 C'est une réforme qui fait que des gens vont travailler,
09:30 et en général, les plus défavorisés,
09:32 vont travailler deux ans de plus.
09:34 Par ailleurs, on a menti aux gens.
09:36 On leur a dit "Vous inquiétez pas,
09:38 "les femmes vont pouvoir s'en sortir,
09:40 "vous allez toucher 1 200 euros."
09:42 Le débat parlementaire a montré
09:44 que le gouvernement s'est empêtré dans sa propre réforme.
09:47 Peut-être que pour vous, ça ne compte pas,
09:50 et même pour moi, parce que nous aimons notre travail,
09:53 parce que nous avons un travail agréable,
09:55 mais quand vous êtes caissière de supermarché,
09:58 vous croyez que ça ne compte pas deux ans de plus ?
10:01 Vous croyez que la dame n'a pas envie
10:03 d'être avec ses petits-enfants ?
10:05 Ces années-là sont décisives dans la retraite.
10:08 On est encore vaillant, on peut profiter de la vie.
10:11 On a travaillé toute sa vie,
10:12 et à la fin, on vous dit "Vous en travaillez encore deux ans."
10:16 En même temps, vous ne dites rien sur ceux qui gagnent
10:19 des milliards à la bourse,
10:20 et qui pourraient aider à financer le fonds de retraite.
10:23 - J'ai une question sur l'intersyndicale,
10:26 qui est intacte, en apparence.
10:28 On n'avait pas vu un fonds syndical aussi uni depuis très longtemps,
10:32 c'est clair, quand même, mais on sait aussi
10:34 que Laurent Berger goûte peu à la technique des blocages.
10:38 Est-ce que ça peut se corser, se fissurer,
10:40 si la CGT dit "On va aller jusqu'au bout,
10:43 "on va mettre le pays à plat, on ira jusqu'au bout",
10:48 et que Berger dit "Au fond, moi, non,
10:50 "je n'ai pas envie d'aller dans ces techniques jusqu'au bout."
10:53 - Certains peuvent rêver que le Fonds syndical se brise.
10:57 Ils font tout pour, en essayant d'opposer les uns aux autres.
11:00 Pour l'instant, je vous fais remarquer
11:02 que celui qui a dit qu'il fallait mettre le pays à l'arrêt,
11:05 c'est Laurent Berger, avant la CGT, avant tout le monde.
11:08 Il l'a dit parce qu'il a eu l'impression
11:11 d'être totalement roulé dans la farine,
11:13 alors qu'il était prêt au dialogue,
11:15 qu'il avait des propositions sur la table.
11:18 Personne n'a jamais discuté avec lui sérieusement.
11:20 Ils avaient mis un secrétaire d'Etat à la réforme des retraites.
11:24 Pendant 5 ans, il a travaillé une réforme.
11:26 Donc, excusez-moi, Laurent Berger a le droit de dire
11:30 que c'est pas le cas.
11:31 Je sais ce qui va se passer.
11:32 On le connaît. On va essayer de monter en épingle
11:35 une telle ou telle déclaration, prendre un tel personnage.
11:38 Mais ça ne marchera pas.
11:40 Les Français ne veulent pas de cette réforme.
11:42 - J'ai un vrai problème à me faire comprendre.
11:45 - Avec moi, des fois, oui.
11:47 - Oui, mais vraiment.
11:48 Peut-être que les gens qui nous regardent...
11:51 - Oui, mais ça a un avantage.
11:53 Vous pouvez appeler les tweeters à votre secours.
11:56 Je sais que vous pratiquez beaucoup cela.
11:58 - Vous le rejoignez, quand on dit à quelqu'un
12:01 qui a un métier pénible, c'est 2 ans et il n'y a rien à discuter ?
12:04 - Non, ça ne l'intéresse pas.
12:06 - Il faut que je fasse un effort pour rejoindre M. Edrey.
12:09 - Je ne discute pas.
12:10 - Je ne veux pas me rejoindre.
12:12 Je vous donne des arguments pour répondre.
12:15 Qu'est-ce que vous répondrez à la dame qui travaille jusqu'à 64 ans
12:19 et on va lui dire que c'est encore 2 ans de plus
12:21 et elle a eu en plus des enfants ?
12:23 Voilà tout ce qui s'est passé.
12:25 - Vous n'êtes pas un peu le type qui travaille sur un écariste ?
12:29 - J'attendrai le temps qu'il faudra, mais il aura son paquet.
12:32 - Oui, je ne veux pas mon paquet.
12:34 - Je ne parle pas du fond des choses.
12:39 Je parle des méthodes de ces syndicats-là.
12:43 Je ne parle pas d'autre chose.
12:45 Je comprends parfaitement qu'on soit opposé à la réforme,
12:48 mais comme je suis républicain-démocrate,
12:51 je préfère que ça se passe à l'Assemblée nationale.
12:54 - Il faut aller plus loin.
12:55 - Le phénomène de la grève dans les transports publics,
13:00 qui sont monopolistiques,
13:02 je trouve déjà que c'est une spécificité française
13:05 que je récuse. D'accord ?
13:07 Premièrement.
13:09 Mais deuxièmement, ce discours-là, si vous voulez,
13:12 de la CGT Sud et des autres,
13:14 de la part de ces gens-là,
13:16 ce sont des privilégiés qui partent à 57 ans.
13:19 C'est quand même un drôle de monde
13:23 que ce sont les plus privilégiés
13:25 qui utilisent, justement, leur pouvoir
13:29 pour vouloir mettre à genoux l'économie française.
13:33 Je ne parle que de ça, moi.
13:34 - Le droit de la... - Le droit.
13:37 - Pour vous, le gouvernement, c'est pas un problème.
13:40 Le fait que le gouvernement, sans tête,
13:42 alors qu'il est contesté de partout,
13:44 qu'il n'y a aucune organisation syndicale,
13:47 pour vous, c'est pas un problème.
13:49 - Je crois que vous ne comprenez pas ce que je dis.
13:52 Les usagers ne sont pas vents debout,
13:54 puisqu'ils sont concernés aux premiers chefs.
13:57 C'est pas une grève sectorielle,
13:59 c'est pas une grève d'une certaine catégorie professionnelle.
14:02 Tout le monde se sent concerné.
14:04 Il n'y a pas d'usagers mis en opposition au syndicat.
14:07 - Non, vous allez voir que si cette grève perdure,
14:11 les usagers vont en avoir assez.
14:13 On va voir quels jours...
14:15 Ils sont souvent...
14:16 Alors, ils sont souvent soumis.
14:18 Je reproche, effectivement,
14:20 je reproche au peuple français
14:22 d'avoir d'une certaine manière accepté,
14:25 par une manière de masochisme,
14:27 ou par manière d'habitude,
14:28 ou par manière de terrible résignation,
14:31 le diktat de ces syndicats-là.
14:33 Il n'y a pas de doute.
14:34 - Si c'était un diktat,
14:36 ça veut dire que la participation aux grèves serait faible.
14:39 Ca veut dire que les gens, dans les sondages,
14:42 vous y croyez, vous pensez qu'ils sont trafiqués,
14:44 les sondages montreraient qu'une grande partie de l'opinion
14:48 est en désaccord avec les grévistes.
14:50 Je veux bien que vous persistiez
14:52 à avoir un discours que je connais,
14:54 le discours d'antan.
14:55 Il y a un bouc émissaire, c'est la CGT.
14:57 Quand vous êtes en difficulté,
14:59 les uns, les autres,
15:01 ceux qui dirigeaient ce pays, c'est la CGT.
15:03 La CGT, ça fait peur.
15:05 Manque de bol, aujourd'hui, c'est un Franc-Syndicat uni.
15:08 - Nous en reparlerons.
15:09 - Nous en reparlerons.
15:11 - Vous parliez d'Olivier Véran.
15:13 - En 95, c'était les vôtres qui disaient la même chose.
15:16 Ils ont été obligés de retirer la retraite.
15:18 - On n'en est pas encore au blocage de 95.
15:21 Ca avait duré 5 semaines.
15:22 - C'est d'ailleurs un des problèmes
15:24 que les syndicats ont, ils le disent eux-mêmes.
15:27 La grève, c'est pas une partie de plaisir.
15:29 Ca coûte de l'argent.
15:31 Dans un moment où l'inflation est en train d'exploser,
15:34 une journée de salaire en moins, ça compte.
15:37 - Pas facile de se faire des sacrifices.
15:39 J'aimerais vous évoquer Olivier Véran.
15:41 Il nous dit que la France à l'arrêt, c'est une cata sur tous les plans.
15:45 - Mettre le pays à l'arrêt,
15:47 c'est prendre le risque d'une catastrophe écologique,
15:50 agricole, sanitaire, voire humaine, dans quelques mois.
15:54 Mettre la France à l'arrêt, ce serait négliger la santé.
15:57 En 15 ans, il est possible d'éradiquer le cancer du col de l'utérus
16:01 grâce à la vaccination.
16:02 Mettre la France à l'arrêt, ce serait rater le train du futur.
16:06 Alors que notre réseau ferroviaire vieillit à vitesse V,
16:09 il est urgent d'investir pour assurer la pérennité
16:12 d'un des moyens de transport les plus efficaces et écologiques.
16:16 - On va apporter Philippe Martinez, encore lui,
16:18 qui nous dit en substance
16:20 qu'il y en a marre qu'on nous colle toujours tout sur le dos.
16:23 - C'est fort de café qu'un ministre de la République
16:26 accuse les syndicats et donc vous, qui vous mobilisez,
16:30 de la pandémie, de la sécheresse...
16:32 Applaudissements
16:34 Quand on en arrive à ça...
16:37 Applaudissements
16:39 Quand on en arrive à ça,
16:40 alors qu'on a démarré le 10 janvier en disant
16:43 "réforme de justice sociale", ça veut dire que, comme on dit,
16:47 ils râment.
16:48 Je ferai une citation de Laurent Berger, qui a même dit...
16:51 "Ils vont bientôt nous accuser de nous faire dire
16:57 "que c'est à cause des syndicats
16:59 "que la France a perdu en finale de la Coupe du monde."
17:02 - Jusqu'à la Coupe du monde perdue.
17:05 Il fait exprès de citer Laurent Berger pour marquer l'union.
17:08 - Je crois qu'il a raison.
17:10 Par ailleurs, excusez-moi, le discours d'Olivier Véran,
17:13 qui, tantôt, a été socialiste,
17:15 il a bien tourné sa veste.
17:16 On peut dire ça, mais il l'a bien tourné,
17:19 pour tenir des discours comme ça.
17:21 J'ai vu beaucoup de ministres de droite dire autant d'inepties.
17:24 - La catastrophe écologique... - C'est un discours délirant.
17:29 Je l'ai dit avant que vous le passiez.
17:31 C'est un discours délirant.
17:33 C'est l'équivalent gouvernemental de ce que j'ai entendu tout à l'heure.
17:37 C'est un cadeau.
17:38 C'est une balle de match au filet par rapport au CGT.
17:42 - Il nous transe dans l'autre sens. - L'écologie...
17:45 Il y a des passages
17:47 où je n'arrive même pas à comprendre ce qu'il veut dire.
17:52 C'est réellement, au sens littéral du terme,
17:55 presque médical délirant, pardon de le dire.
17:58 - On verra ce qui se passera mardi.
18:00 Il y aura une autre mobilisation prévue le 11 mars,
18:04 dans la foulée, mais qui coïncidera avec le week-end.
18:07 On change de thème.
18:08 On va parler de l'Assemblée nationale,
18:11 qui a proposé une loi pour rétablir des peines planchées
18:14 afin de mieux lutter contre la récidive des délits violences
18:17 contre les agents publics.
18:19 L'ANUPS y était défavorable.
18:20 Plus étonnant, la majorité et le gouvernement.
18:23 Face à cette opposition, le texte, finalement, a été retiré.
18:26 Julien Dray, Eric Dupond-Moretti, nous a dit, à la tribune,
18:31 "Ca ne marche pas.
18:32 "On a des retours d'expérience sur ce qui s'est passé
18:35 "il y a quelques années. Ca sert à rien."
18:38 Ca n'envoie pas un drôle de signal
18:39 à des policiers qui sont déjà exsangues ?
18:42 -Il y a plusieurs choses.
18:43 Je pense que cette affaire-là
18:45 est une affaire de règlement de compte interne à la majorité.
18:49 Je pense que c'est une petite amitié qu'a faite le gouvernement
18:52 à un ancien Premier ministre et à ses députés.
18:55 Voilà pourquoi ils ont bloqué le texte.
18:57 Ca, c'est la première chose.
18:59 La deuxième, c'est la petite querelle interne.
19:01 Je ne suis pas fan des peines planchées.
19:04 Je suis d'accord.
19:05 Je suis pour l'individualisation des peines
19:08 et je suis pour que...
19:09 Ca ne veut pas dire que l'individualisation des peines
19:12 est généreuse avec les agresseurs et qu'ils vont bénéficier de faveur.
19:16 Je ne suis pas convaincu que l'automaticité soit...
19:18 Il faut laisser le discernement du juge.
19:21 -Au fond, Gilles-Williams,
19:22 est-ce que c'est pas aussi pour pallier le problème
19:25 des places de prison, du point de vue d'Eric Dupond-Moretti ?
19:29 -Il y a trois niveaux.
19:30 Le premier niveau, c'est effectivement
19:32 le fait qu'on s'était aperçu
19:35 qu'une partie du corps judiciaire
19:40 n'avait pas la main suffisamment lourde.
19:43 Il était laxiste pour employer ce truisme un peu lassant.
19:46 On n'a pas eu assez de temps
19:49 pour voir si les peines planchées étaient ou pas efficaces.
19:53 La réalité m'oblige à vous dire que peines planchées ou pas,
19:57 si les peines étaient vraiment exécutées,
20:00 ça irait mieux dans ce pays.
20:02 La réalité est là.
20:03 C'est vrai que je ne tiens pas les peines planchées
20:06 comme la solution idéale au problème bénal.
20:09 Deuxièmement, le deuxième niveau,
20:11 c'est pourquoi M. Dupond-Moretti n'y tient pas du tout,
20:14 c'est que le pauvre, il n'avait pas encore franchi
20:18 la porte de la place Vendôme
20:21 que déjà les magistrats,
20:23 et pas seulement le syndicat de la magistrature,
20:26 mais même l'union statu quo des magistrats,
20:28 le vilipendaient parce que c'est un avocat
20:32 qui, du temps où il portait la robe,
20:34 il la portait avec élégance, en tous les cas avec efficacité,
20:37 il n'en se laissait pas compter par les magistrats,
20:41 qui n'aiment pas, dont certains n'aiment pas.
20:44 Donc il a déjà suffisamment de problèmes
20:47 pour ne pas en avoir davantage.
20:50 Effectivement, le niveau le plus inférieur dans la discussion,
20:53 mais c'est vrai que Julien Dray n'a pas tort,
20:56 c'est une initiative qui émane du groupe, du sous-groupe,
21:00 je ne sais pas comment l'appeler, d'Edouard Philippe,
21:02 qui montre de temps en temps des marques d'indépendance,
21:06 et il n'était pas question que la majorité parlementaire
21:10 y fasse droit.
21:11 Ça ne vole pas très haut.
21:13 -C'est pas aussi un signal envoyé à l'ANUPS, quand même ?
21:16 -Non, je ne crois pas.
21:18 -C'était juste un règlement de compte pour remettre Philippe ?
21:22 -C'est l'histoire des peines planchées,
21:25 ça donne lieu à débats.
21:26 La question est de savoir la sévérité des peines.
21:30 Il faut juger à chaque fois.
21:31 Les magistrats qu'on en discute avec,
21:34 la plupart disent qu'on veut avoir la libre appréciation des choses.
21:38 On pourrait même être amené à faire plus que la peine planchée,
21:41 parce qu'on pense que la personne entre nous,
21:44 au regard des conditions dans lesquelles elle a exercé son crime,
21:48 mérite une sanction plus forte.
21:50 -Je crois que vous êtes mis d'accord.
21:52 On va s'interrompre ici.
21:54 On reviendra pour parler de la une la plus gonflée du moment.
21:58 Elle fait grincer les dents des aînés,
22:00 des poids lourds de formation politique.
22:03 C'est la une de l'incorrect,
22:05 qui met en scène trois jeunes pousses de la droite
22:08 et qui semble aller vers une union des droites.
22:10 Les jeunes coupent le cordon.
22:12 On parlera de cette union.
22:14 Est-ce une utopie ? Est-ce qu'on y va réellement ?
22:17 Est-ce que Guillaume Carreillon s'est fourvoyé
22:20 dans un truc qu'il n'a pas contrôlé ?
22:22 Il s'en est expliqué sur notre antenne.
22:24 Vous entendrez des extraits de ce qu'il nous a dit.
22:28 -Le débat, ça se dispute dans un instant.
22:31 Juste après, le rappel des titres, à nouveau avec Alexis Vallée.
22:34 -Le footballeur du Paris Saint-Germain,
22:37 Achraf Hakimi, mis en examen.
22:39 Le défenseur marocain est accusé par une jeune femme de 24 ans
22:42 de l'avoir violée samedi dernier dans son domicile.
22:45 Le joueur a été entendu jeudi par les enquêteurs,
22:48 puis placé sous contrôle judiciaire.
22:50 Selon son avocate, Achraf Hakimi dément fermement
22:54 ses accusations.
22:55 Il aurait été l'objet d'une tentative de raquette dans cette affaire.
22:59 Son club, le Paris Saint-Germain, a annoncé apporter
23:02 son soutien aux joueurs et faire confiance à la justice.
23:05 Rebondissement dans l'affaire Pierre Palmade.
23:08 Les investigations menées sur le matériel informatique
23:11 de l'humoriste n'ont pas révélé de contenu pédopornographique.
23:14 Une procédure avait été ouverte par le parquet de Paris
23:18 le 18 février dernier, après un signalement.
23:20 Pierre Palmade n'a pas reçu de réponse.
23:23 Il a été éliminé par la police.
23:25 Il a été arrêté par la police.
23:27 Il a été arrêté par la police.
23:29 Il a été arrêté par la police.
23:31 Il a été arrêté par la police.
23:33 Il a été arrêté par la police.
23:35 Il a été arrêté par la police.
23:37 Il a été arrêté par la police.
23:39 Il a été arrêté par la police.
23:41 Il a été arrêté par la police.
23:43 Il a été arrêté par la police.
23:45 Il a été arrêté par la police.
23:48 Il a été arrêté par la police.
23:50 Il a été arrêté par la police.
23:52 Il a été arrêté par la police.
23:54 Il a été arrêté par la police.
23:56 Il a été arrêté par la police.
23:58 Il a été arrêté par la police.
24:00 Il a été arrêté par la police.
24:03 Il a été arrêté par la police.
24:05 Il a été arrêté par la police.
24:07 Il a été arrêté par la police.
24:09 Il a été arrêté par la police.
24:11 Il a été arrêté par la police.
24:14 Il a été arrêté par la police.
24:16 Il a été arrêté par la police.
24:18 Il a été arrêté par la police.
24:21 Il a été arrêté par la police.
24:23 Il a été arrêté par la police.
24:25 Il a été arrêté par la police.
24:27 Il a été arrêté par la police.
24:30 Il a été arrêté par la police.
24:32 Il a été arrêté par la police.
24:34 Il a été arrêté par la police.
24:37 Il a été arrêté par la police.
24:39 Il a été arrêté par la police.
24:41 Il a été arrêté par la police.
24:44 Il a été arrêté par la police.
24:46 Il a été arrêté par la police.
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24:55 Il a été arrêté par la police.
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25:00 Il a été arrêté par la police.
25:02 Il a été arrêté par la police.
25:05 Il a été arrêté par la police.
25:07 Il a été arrêté par la police.
25:09 Il a été arrêté par la police.
25:12 Il a été arrêté par la police.
25:14 Il a été arrêté par la police.
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25:19 Il a été arrêté par la police.
25:21 Il a été arrêté par la police.
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25:26 Il a été arrêté par la police.
25:28 Il a été arrêté par la police.
25:30 Il a été arrêté par la police.
25:33 Il a été arrêté par la police.
25:35 Il a été arrêté par la police.
25:37 Il a été arrêté par la police.
25:40 Il a été arrêté par la police.
25:42 Il a été arrêté par la police.
25:44 Il a été arrêté par la police.
25:47 Il a été arrêté par la police.
25:49 Il a été arrêté par la police.
25:51 Il a été arrêté par la police.
25:54 Il a été arrêté par la police.
25:56 Il a été arrêté par la police.
25:58 Il a été arrêté par la police.
26:01 Il a été arrêté par la police.
26:03 Il a été arrêté par la police.
26:05 Il a été arrêté par la police.
26:08 Il a été arrêté par la police.
26:10 Il a été arrêté par la police.
26:12 Il a été arrêté par la police.
26:15 -Il a dépassé le plafond de l'art politique.
26:18 -Il y a deux problèmes.
26:20 C'est le scandale qui est scandaleux.
26:22 C'est le simple fait que vous avez un jeune garçon de droite
26:27 qui pose avec deux garçons qui sont plus à droite que lui.
26:31 Il faudrait m'expliquer au nom de quel principe moral
26:36 les gauches pourraient s'unir
26:38 et les droites ne pourraient pas le faire.
26:41 Là, ça montre l'intolérance totale,
26:44 mais c'est le scandale du milieu médiatique.
26:47 Ceux qui ont fait du scandale,
26:49 c'est même à l'intérieur de chez Les Républicains.
26:53 -On va y revenir. David Bertrand a été dur.
26:56 -Je me souviens même du président du Sénat
26:59 qui avait menacé d'exclure des membres de l'UMP à l'époque
27:04 qui avaient déjeuné avec Marion Maréchal.
27:09 Ça va loin, l'intolérance,
27:12 mais ça va loin, encore une fois,
27:14 l'hémiplégie intellectuelle et morale
27:16 entre la gauche et l'extrême gauche
27:20 et l'union entre la droite et l'extrême droite.
27:24 A l'intérieur de ça,
27:26 je ne suis pas un grand spécialiste de la politique politicienne,
27:30 l'union des droites me paraît aujourd'hui vraiment...
27:35 C'est une gestation, mais vraiment très lente,
27:40 parce que j'observe qu'en réalité,
27:43 Reconquête a tapé beaucoup sur Marine Le Pen
27:49 plutôt que de rechercher...
27:51 Tout en parlant d'union, c'est difficile.
27:54 Vous mentirez en disant que je pense qu'elle est
27:58 pour demain matin 9h, même si par principe,
28:01 je ne vois pas ce qu'elle aurait dit Moral.
28:04 -J'entends. Xavier Bertrand a réagi assez vivement.
28:07 On va regarder quelques captures d'écran
28:10 de ce qu'il a tweeté à ce propos.
28:13 C'était un entretien à RMC.
28:15 "Ça commence à bien faire, dit-il les conneries.
28:18 "Si c'est une manipulation ou un montage,
28:20 "Guy M. Carayon doit dénoncer cette une,
28:23 "ce qu'il ne fait pas."
28:24 "On ne peut pas avoir un jour une partie de l'ère
28:27 "qui donne le sentiment de s'allier quasiment sur le gouvernement
28:31 "et avoir le lendemain une partie qui donne le sentiment
28:34 "de s'allier avec l'extrême droite."
28:36 "Il n'y a même pas 5 % des électeurs qui nous suivent.
28:39 "Ils ont raison, les électeurs, les LR, n'habitent plus."
28:42 "À l'adresse, écoutez la réaction de l'intéressé tout à l'heure
28:46 "justement à cette remise dans le droit chemin,
28:49 "tentative de remise dans le droit chemin
28:51 "de Xavier Bertrand."
28:53 Guy M. Carayon.
28:54 -Je crois qu'il surjoue un peu la comédie.
28:56 C'est une erreur de sa part de céder aux pressions de la gauche,
29:00 de céder à toute la bien-pensance qui rêve d'interdire les débats.
29:04 Nous, l'ADN de la droite, et Xavier Bertrand devrait le partager,
29:07 c'est la liberté, la liberté d'expression.
29:10 On ne gagne rien en laissant du terrain à nos adversaires.
29:13 -Ils se défont pas mal pour vous ?
29:15 -Non, mais le problème, c'est que je vois ce que vient de dire
29:18 le jeune, je vois ce que vient de dire Géloulien,
29:21 mais pourquoi vous venez nous chercher à nous la gauche ?
29:24 On vous laisse faire. Démouillez-vous entre vous.
29:27 -Non, c'est pas vrai. Benjamin Lucas a parlé.
29:30 -Benjamin Lucas.
29:31 -Quand on a dit "la gauche", c'est pas "gauche".
29:34 -Si ils ont envie de parler entre eux,
29:36 parce qu'ils sont jeunes et qu'ils veulent parler entre eux,
29:39 c'est pas un problème moral.
29:41 Vous me dites que c'est un problème d'orientation politique.
29:44 Je constate que, sur le plan politique,
29:47 il y en a qui disent que c'est impossible de s'allier,
29:50 d'autres qui disent que c'est possible,
29:52 mais je pense que la droite républicaine
29:54 ne sait plus où elle dort.
29:56 -Vous voyez bien.
29:57 -Juste parce que j'ai dit ça, vous voyez bien.
30:00 Dès que j'ai dit quelque chose qui vous gêne,
30:03 tout de suite, on a des afro-britanniques.
30:05 -Je retire "vous voyez bien". Je vais trop loin.
30:08 Il y a effectivement une partie de la droite
30:12 qui rampe intellectuellement et moralement
30:16 sous le diktat de la gauche et de l'extrême gauche.
30:19 Il suffit, encore une fois, que quelqu'un de droite
30:22 est croisé dans un couloir quelqu'un plus à droite que lui
30:26 pour qu'il y ait un scandale.
30:28 Donc, il y a une sorte de soumission intellectuelle
30:31 et morale à ce chantage-là,
30:33 alors que, pour ma part, je considère, c'est mon avis,
30:36 que l'extrême gauche est ce qu'il y a de plus dangereux
30:39 au niveau des libertés, de la sécurité,
30:42 de la lutte contre le racisme aussi,
30:44 de manière générale.
30:46 Bon. Mais à partir de là, je ne...
30:49 Pardon, mais Xavier Bertrand, lorsqu'il dit
30:51 que c'est pour ça que la droite est à 5 %,
30:54 je me permets de rappeler quand même
30:57 que tout le combat qui a été mené par Mme Pécresse et ses amis,
31:01 c'était justement pas de collusion du tout avec...
31:04 Il se signait quand il croisait quelqu'un plus à droite que lui
31:08 que je ne sache pas que ce soit un résultat très brillant.
31:11 -Les indésirables. -Il y a des parties de la droite
31:14 qui est héritière de ce qu'avait fait Jacques Chirac,
31:17 de la manière dont il avait pris position,
31:19 et il y en a une autre qui, sur le fond,
31:22 d'ailleurs, considère que tout ça doit être coté par-dessus-bord.
31:26 Vous pouvez être avec ce genre-là et contre Jacques Chirac.
31:29 -Vous dites... -Les temps ont changé.
31:32 -Je connais l'héritage de Jacques Chirac.
31:35 -Le Rassemblement national a changé.
31:38 L'immigration a encore progressé.
31:41 C'est un truc... L'insécurité est encore plus grande.
31:44 Les temps changent.
31:46 -C'est pas parce que l'immigration...
31:48 La maîtrise des flux migratoires pose problème.
31:51 C'est pas parce qu'il y a une montée de la criminalité
31:54 qu'on a le doigt de jeter à la poubelle certains principes.
31:57 -C'est pas l'affaire de la gauche.
31:59 A gauche, on réagit aussi.
32:01 Je vous citais Benjamin Lucat.
32:03 Regardez le tweet qu'il a publié le député Nups.
32:06 Il nous dit, je sais pas si je vais le lire,
32:08 c'est très petit,
32:10 "Qu'un jeune con de chez LR aille fanfaronner
32:12 "avec des adeptes de l'odieuse théorie du grand remplacement,
32:15 "ami de néo-nazis et ventilateur à haine,
32:18 "sans que son parti ne le vire,
32:20 "séance tenante devrait nous indigner toutes et tous."
32:23 Écoutez la réponse que lui a apportée.
32:25 -Il vient d'où, ce monsieur ? Il est insoumis ?
32:28 -Il est député écolo. -Il est député de Génération.
32:31 -Ecologiste. -D'accord.
32:32 -Écoutez Guilhem Carayon sur ce qu'il a dit, Benjamin Lucat.
32:36 -J'utiliserai pas la même grossièreté que ce personnage.
32:39 Je pense qu'il est grotesque, honnêtement.
32:42 Il est juste ridicule. Je veux pas l'insulter,
32:45 mais moi, on me reproche le principe d'un débat.
32:47 Je suis pas un membre de la France insoumise,
32:50 je refuse pas de serrer la main à mes adversaires politiques.
32:53 Je suis pas sectaire, je suis un républicain.
32:56 Le débat, c'est la base de notre système démocratique.
32:59 Il faut un peu de courage pour descendre dans l'arène,
33:02 mais si les communistes le faisaient plus souvent,
33:04 y aurait des débats de fond.
33:06 Là, ils préfèrent se cacher, c'est déplorable pour la démocratie.
33:10 -Il y a que nous qui préservons le débat démocratique.
33:13 -Qui vous dit ça ? -C'est ça qu'il dit.
33:15 Nous, on préserve le débat démocratique,
33:17 parce qu'on parle à qui on veut.
33:19 -Non, mais on va pas...
33:21 Je pense que le tweet de Benjamin Lucas est grossier dans sa forme.
33:25 Je pense qu'il a des qualités que je connais,
33:28 je l'ai vu quand il était au MGS,
33:30 mais depuis qu'il a quitté le mouvement des jeunes socialistes
33:34 et qu'il s'est mis à fréquenter d'autres gens,
33:36 il perd ses qualités, c'est dommage.
33:39 -On va voir un jour comment ? -Oui, je ne connais pas ce monsieur.
33:42 Au-delà de sa grossièreté dans sa forme,
33:45 je vous avoue que j'ai pas envie de le connaître,
33:48 puisqu'il incarne tout ce que l'extrême-gauche est aujourd'hui.
33:52 En vérité, Guillaume Carillon,
33:54 il ne devrait pas se fatiguer pour répondre à un camp...
33:57 -Il, ça lui fait de la pue. -Oui, mais...
34:00 -Il fait du temps. -Je l'ai défendu.
34:02 Je le défendrai encore. J'ai beaucoup d'estime.
34:05 Mais je pense qu'on n'a plus à se justifier
34:07 auprès de cette extrême-gauche
34:09 qui est acoquinée avec l'islamisme le plus antisémite
34:12 et qui crée tous les facteurs d'insécurité
34:15 que nous connaissons.
34:17 -Je vois... Je vois...
34:18 Je vois au-dessus de la tête, mais vous dites rien.
34:21 -Je dis rien, parce que, si vous voulez,
34:23 à force, j'ai bien compris que l'extrême-gauche
34:26 était l'idiot utile.
34:27 S'il n'était pas là, je ne sais pas comment il ferait.
34:30 Il a besoin d'aller au grenier,
34:32 de ressortir le moindre truc de l'extrême-gauche
34:35 pour pouvoir dire "Vous voyez, tout ça,
34:37 "c'est le grand diable, l'extrême-gauche.
34:40 "Avant, c'était les communistes.
34:42 -Je crois que j'arriverai à pouvoir me passer de l'extrême-gauche.
34:46 -Je crois pas. Je pense que ça vous obsède la nuit.
34:49 Quand je vous vois tweeter,
34:50 si, tout d'un coup, dans la nuit, vous ne vous lèvez pas,
34:54 vous dites "J'ai pas fait un tweet."
34:56 -Je reconnais que, et on ne peut rien vous cacher,
34:59 que c'est mon combat principal aujourd'hui
35:02 contre le nouveau visage du fascisme.
35:04 -J'aimerais qu'on parle à présent d'une visite mouvementée.
35:07 La ministre pour l'égalité femmes-hommes,
35:10 Isabelle Rohm, était venue au planning familial de Bordeaux,
35:14 en Gironde, pour apporter son soutien à cette structure
35:17 qui a été victime de tags haineux.
35:19 Dans son sillage, Edwige Diaz,
35:21 une députée du Rassemblement national de Gironde,
35:24 avait été invitée par la préfecture.
35:26 Or, quand elle est arrivée, les membres de l'association
35:29 lui ont signifié qu'elle n'était pas la bienvenue.
35:32 Ils lui ont refusé l'entrée,
35:34 car les députés du Parti d'extrême-droite
35:37 prônent la haine et la régression des droits humains,
35:40 en particulier ceux des femmes.
35:42 Regardez le tweet d'Edwige Diaz qui dit
35:44 "Je vais demander des comptes à Elisabeth Borne".
35:47 Il n'y a pas eu beaucoup de réactions du côté de la ministre,
35:50 Isabelle Rohm.
35:52 Est-ce un amalgame insupportable ?
35:54 -Ca illustre assez bien ce que j'étais en train de vous dire.
35:57 Sur l'intolérance d'extrême-gauche,
36:00 le planning familial, c'est une organisation d'extrême-gauche,
36:03 maintenant woke,
36:05 qui a sombré dans un wokisme complètement fou,
36:08 qui parle d'hommes enceints.
36:10 Les hommes sont enceints, maintenant.
36:12 Et qui sont...
36:14 Je soutiens le droit à l'avortement,
36:16 mais s'ils pouvaient faire un avortement à la 18e semaine,
36:19 ça leur conviendrait tout à fait.
36:21 Je ne sais pas qui a tagué leur local.
36:27 Je ne sache pas que ce soit Mme Diaz,
36:29 je ne sache pas que ce soit la RN,
36:32 je crois que cette dame-là,
36:34 même je crois savoir que cette dame Diaz
36:36 a été jusqu'à demander la constitution...
36:39 -Elle a voté la constitution.
36:41 -Ce qui me paraît, moi, pas vraiment utile,
36:44 et même totalement inutile,
36:46 c'est pour vous montrer à quel point elle est loin...
36:49 Elle est loin d'être...
36:50 C'est une représentante de la nation,
36:53 c'est une élue du peuple,
36:54 et cette association-là, c'est une association
36:57 qui est subventionnée.
36:58 Donc Mme Rohm, que je n'avais pas l'heure de connaître,
37:02 s'est conduite non seulement avec lâcheté,
37:04 mais également de manière peu républicaine
37:07 et peu démocrate,
37:08 en ne lui montrant pas sa solidarité.
37:10 -Ca vous paraît scandaleux
37:12 de lui refuser à une députée de la République
37:15 l'entrée à une structure publique par idéologie ?
37:17 -Il y a deux choses.
37:19 D'abord, le Front national
37:21 souvent mène bataille dans les collectivités locales,
37:24 lorsqu'il est là, dans les comités régionales,
37:27 contre toute subvention au planning familial.
37:29 Donc il y a un contentieux qui est lourd.
37:32 Le planning familial, c'est une organisation
37:34 qui est traversée par des débats importants,
37:37 qui a joué un rôle très important
37:39 dans le combat pour le droit à l'avortement,
37:41 et qui a été en première ligne,
37:43 pour aider les femmes en difficulté.
37:45 -Elle paye un peu cette attitude ?
37:47 -Je pense qu'il y a un peu de ça.
37:49 Je pense que c'est une attitude
37:51 qui n'est pas habile sur le plan politique,
37:54 car ça martyrise la députée du Front national.
37:56 Je l'aurais reçu et montré le travail réel
37:59 que fait le planning familial sur le terrain,
38:02 et qui ne se réduit pas à quelques caricatures.
38:05 -On va aborder un dernier thème.
38:07 Il nous reste encore quelques minutes.
38:09 Vous avez suivi cette histoire.
38:11 Ça s'est passé en milieu de semaine.
38:13 Elles ont annoncé, via un bulletin paroissial et sur Facebook,
38:17 qu'elles quittaient l'église à laquelle elles appartenaient,
38:20 dans laquelle elles officiaient à Nantes.
38:22 Deux religieuses, qui, de guerre lasse,
38:25 à force d'être insultées, agressées,
38:27 au sein même de l'église, dans cette ville de Loire-Atlantique,
38:31 ont décidé de partir.
38:32 Regardez le reportage de Michael Chahut.
38:35 -Depuis huit ans, les deux religieuses
38:37 veillent au quotidien sur cette église Sainte-Croix,
38:40 en plein centre-ville de Nantes, ouverte à tous.
38:42 "C'est un crève-cœur de partir", disent-elles aujourd'hui,
38:46 mais elles se sentent épuisées face à l'insécurité.
38:49 -On n'est pas les franciscains du Bronx,
38:51 et je pense qu'il faut peut-être une carrière
38:54 un peu plus forte pour être en ce lieu.
38:56 Si on n'avait pas eu ces petits cours de self-défense,
39:00 ça aurait pu être des agressions physiques.
39:02 En fait, on a su prendre de la distance
39:05 quand ça devenait dangereux,
39:06 et on a eu quand même une personne qui nous a crachées dessus
39:10 et qui est aussi une autre personne
39:12 qui en serait venue aux mains s'il n'y avait pas
39:15 des paroissiens, des fidèles ou des gens qui étaient intervenus.
39:18 -Les religieuses précisent que les choses vont mieux
39:21 depuis novembre et l'arrivée de renforts policiers
39:24 en centre-ville, mais leur décision est prise,
39:27 une décision que comprennent les commerçants
39:29 qui déballent devant l'église et les paroissiens.
39:32 -L'église, c'est un endroit de refuge,
39:34 donc forcément, ils sont au premier plan, les soeurs.
39:37 -Pour leur sécurité, quoi.
39:39 Elles ont peur, elles vivent comme nous,
39:41 comme on fait dans le quartier, on a peur de tout.
39:44 -Pourquoi ?
39:45 -Vous voyez pas la clientèle qu'il y a ?
39:48 Vous voyez, à côté du parking de Cré,
39:50 c'est pas mal, avec les chiens, les... Non, non.
39:53 -Les deux soeurs partiront en juillet.
39:56 La paroisse Sainte-Croix recherche des volontaires
39:58 pour reprendre la mission.
40:00 -Mais où sont les policiers municipaux ?
40:02 Est-ce que la ville de Nantes a renoncé, tout simplement ?
40:06 -Non, mais alors, d'abord, moi, ça ne me surprend pas.
40:08 C'est triste, mais ça ne me surprend pas.
40:11 Euh...
40:12 Peut-être aussi des manifestations de racisme anti-chrétien
40:15 dans le cadre de l'hostilité que ces religieuses rencontrent,
40:21 mais Nantes fait partie de ces villes, pas seulement.
40:24 Moi, je suis natif de Rouen, je peux vous dire la même chose.
40:27 Nantes fait en fait partie de ces villes,
40:29 qui étaient des oasis de tranquillité
40:33 qui, maintenant, sont...
40:34 Alors, Mme Johanna Roland a eu du mal,
40:37 a eu du mal à reconnaître la réalité de l'insécurité
40:41 dans sa ville.
40:42 Elle a commencé par protester.
40:44 Soyons justes, depuis novembre,
40:47 depuis qu'ils ont accepté de considérer
40:50 que l'insécurité n'était pas une invention,
40:53 une invention fantasmagorique de la droite,
40:56 il y a eu des renforts policiers,
40:59 et je crois savoir que ça va mieux.
41:01 -Carles-Olive, député des Yvelines,
41:03 qui avait beaucoup de caméras dans sa ville,
41:05 nous dit que c'est un problème de caméras de vidéosurveillance.
41:09 Il n'y en a pas assez par habitant.
41:11 -Je ne connais pas la quantité de caméras
41:14 de vidéosurveillance qu'il y a à Nantes.
41:17 Ce qui est vrai, c'est que pendant un temps,
41:20 Nantes était considérée comme une des villes sûres,
41:22 grâce au travail qu'avait fait Jean-Marc Ayrault,
41:25 qui avait été très longtemps le maire,
41:27 et on considérait même que c'était un modèle.
41:30 La gauche s'est fait hausser dans la lutte contre l'insécurité.
41:33 Il y a eu des tensions créées avec des bandes qui sont venues.
41:36 Ils ont hésité dans la manière de traiter les choses,
41:39 mais ce que je sais, ce que disent les jeunes religieux,
41:42 c'est qu'il y a eu des demandes de renforts de l'Etat
41:45 qui ont mis du temps à venir.
41:47 La municipalité a été ennuyée,
41:49 car on ne peut pas faire les policiers municipaux.
41:52 C'est en train de changer,
41:53 puisque le ministre de l'Intérieur, après avoir polémiqué,
41:56 a accepté de mettre les renforts.
41:58 -Le fameux continuum de sécurité.
42:00 C'est la fin de cette émission.
42:02 Merci, j'étais ravie de la présenter à vos côtés.
42:05 -Revenez quand vous voulez.
42:07 -Un bon week-end de disputes à nouveau sur notre antenne.
42:10 A très bientôt.
42:11 Je vous souhaite un excellent week-end.
42:14 [SILENCE]