Ca se dispute du 22/04/2023

  • l’année dernière
Eliot Deval anime un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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Transcript
00:00 Bonsoir à tous et très heureux de vous retrouver pour ça ce dispute et un grand merci de votre fidélité.
00:05 Vous étiez encore très nombreux hier soir à regarder, à écouter Julien Drey et Gilles-William Golnadel.
00:11 Et ils sont de retour ce soir. Bonsoir Julien.
00:13 Bonsoir.
00:14 Bonsoir Gilles-William.
00:15 Bonsoir Yvie.
00:16 Place au débat dans un instant mais tout de suite c'est le rappel des titres avec Isabelle Piblot.
00:20 La Joggers disparue hier à Darmartin-en-Gueule a été retrouvée saine et sauve dans la Marne,
00:28 localisée dans un camping selon le procureur d'homo, Chloé, âgée de 20 ans, a fugué avec son ex-petite amie.
00:35 Elle n'avait plus donné signe de vie depuis hier matin.
00:38 Étant majeure, la jeune femme supposait que le dispositif de recherche allait être levé.
00:44 En septembre, trois personnes seront jugées pour outrage envers Emmanuel Macron,
00:49 deux hommes et une femme sans antécédent judiciaire,
00:52 mais à qui il est reproché d'avoir fait des doigts d'honneur et insulté le président de la République
00:57 lors de sa visite à Célestin en Alsace mercredi.
01:00 Une quatrième personne avait été interpellée et placée en garde à vue,
01:04 mais son dossier a été classé sans suite.
01:07 Et puis en tennis, mauvaise nouvelle pour Novak Djokovic.
01:11 Le numéro un mondial a déclaré forfait pour le Masters 1000 de Madrid qui commence mercredi.
01:17 Le Serbe doit y renoncer en raison de douleurs au coude droit.
01:21 Une annonce qui survient deux jours après le forfait de Rafael Nadal, blessé au psoas.
01:26 Des absences qui soulèvent des inquiétudes à l'approche de Roland Garros le 28 mai.
01:32 Merci chère Isabelle. Prochain point sur l'actualité avec Isabelle Piboulot, ce sera à 19h30.
01:37 On va donc démarrer avec l'une des actualités fortes du jour.
01:39 Plusieurs milliers de personnes, 4500 selon la préfecture, 8200 selon les organisateurs,
01:45 rassemblés ce week-end à Saïs dans le Tarn pour s'opposer au projet d'autoroute A69 entre Castre et Toulouse.
01:52 Une manifestation est organisée par plusieurs collectifs comme La Voix et Libre ou encore les Soulèvements de la Terre.
01:59 Collectif, on se souvient présent à Sainte-Soline qui est sous le coup d'une procédure de dissolution.
02:03 La présence d'éléments radicaux dans ce rassemblement est considérée à haut risque d'ailleurs par les autorités.
02:09 On va aller faire un détour justement par ce rassemblement.
02:11 On va retrouver notre reporter Thomas Bonnet sur place qui suit la manifestation pour nous.
02:16 Thomas, quelle est l'atmosphère autour de vous ?
02:21 Bonsoir Olivier. Ce que je peux vous dire c'est que la manifestation touche à sa fin.
02:25 Les manifestants sont arrivés, on est au niveau du campement.
02:28 Vous le savez qui a été installé dans cette commune de Saïs dans le Tarn.
02:31 Certains manifestants vont y passer la nuit, d'autres quittent déjà les lieux
02:35 comme vous pouvez le voir sur ces images d'Antoine Durand.
02:37 Plusieurs milliers de personnes, alors vous l'avez dit, 8200 selon les organisateurs, 4500 selon la préfecture.
02:43 On attend désormais le bilan du préfet qui devrait s'exprimer dans les prochains instants ici sur la situation.
02:49 Globalement la manifestation a été pacifique et familiale.
02:52 C'est ce qu'avaient promis les organisateurs qui, comme vous le savez,
02:55 avaient déclaré la manifestation en préfecture.
02:57 Il y avait eu un accord avec le préfet et c'est la raison pour laquelle le dispositif de sécurité
03:01 s'était montré plutôt discret.
03:03 Mais les gendarmes sont intervenus à une reprise.
03:06 Lorsqu'un groupe d'une dizaine, peut-être quinze individus vêtus de noir,
03:10 ont forcé la clôture d'un établissement qui est en fait les locaux d'un laboratoire.
03:15 Laboratoire qui était un peu à l'initiative du projet d'autoroute.
03:18 Il y a de ça maintenant 30 ans.
03:20 Voilà la seule incartade, la seule dégradation que nous avons pu observer cet après-midi.
03:24 Près de cinq heures de déambulation, plus de 10 km de marche
03:28 pour ces milliers de manifestants venus montrer leur opposition au projet d'autoroute A69.
03:34 Le week-end de mobilisation se poursuit avec des activités qui sont encore prévues demain.
03:38 On peut toutefois imaginer que la plupart des manifestants va quitter les lieux d'ici ce soir.
03:42 Merci beaucoup Thomas Bonnet pour toutes ces précisions.
03:45 Merci Thomas Bonnet avec Antoine Durand.
03:47 Alors on le voit, tant mieux quelques tensions, mais pas de débordements.
03:50 Ça c'est manifestation familiale, mobilisation qui s'est bien passée.
03:53 Quelques précisions avant de vous entendre.
03:55 Ce projet d'autoroute, c'est un projet vieux de 50 ans.
03:58 Alors les travaux doivent durer trois ans.
04:01 Sa mise en service est prévue pour 2025.
04:03 Alors ce qui fait polémique, ce sont les 300 hectares de terre agricole qui vont disparaître.
04:07 Pour les uns, une aberration écologique avec l'abattage de milliers d'arbres.
04:11 Pour les autres, notamment le concessionnaire, c'est un projet exemplaire
04:14 qui respecte l'environnement et qui permettra notamment la création d'emplois.
04:18 Alors selon vous, est-ce qu'aujourd'hui on peut encore allier protection des zones rurales,
04:22 écologie et projet de modernité ?
04:25 Est-ce que les deux sont forcément opposés ?
04:28 Non mais il faut regarder au cas par cas.
04:30 Et je n'ai quasiment rien à rajouter à l'excellente intervention que j'ai entendue sur l'antenne de Georges Fenech,
04:36 qui en tant qu'élu et aussi en tant qu'homme d'expérience,
04:40 racontait qu'il y a des projets comme ça qui ont été conçus il y a 20 ans, il y a 30 ans,
04:44 et qui ne sont plus du tout adaptés au temps actuel.
04:46 Et là on voit bien d'ailleurs, ce n'était pas que des associations,
04:49 il y a beaucoup d'élus qui étaient dans la manifestation,
04:51 il y a des alternatives possibles, il y a des voies qu'il faut restructurer pour les rendre plus rapides,
04:55 mais on n'est pas obligé d'aller s'attaquer comme ça à une déforestation
04:59 qui va poser des tas de problèmes après.
05:01 On est en plein de mutations aujourd'hui sur le plan du respect du climat, de la nature, etc.
05:06 Voilà, donc l'acharnement de la technocratie parisienne qui a pensé,
05:13 a fait des autoroutes de tous les côtés, se heurte aujourd'hui à une réalité nouvelle,
05:17 mais le problème c'est que la technostructure parisienne,
05:19 elle n'est pas en prise avec la réalité du terrain,
05:21 parce que là, quasiment des dizaines et des dizaines d'élus sont contre.
05:24 Ce n'est pas simplement une agitation de quelques associations.
05:26 - Gilles-Louis M. Goldenadel, ces constructions autoroutes,
05:28 elles n'ont plus lieu d'être aujourd'hui avec l'urgence climatique notamment ?
05:31 - Je suis moins affirmatif que M. Drey.
05:35 Une chose est certaine, cette manifestation-là, c'est le contraire de Sainte-Solide.
05:39 C'est une manifestation légale, elle n'est pas interdite comme à Sainte-Solide.
05:44 Il n'y a pas eu des voyous de grand chemin qui ont envoyé des cocktails Molotov.
05:50 Elle est tout à fait légitime, cette manifestation.
05:53 Il n'y a rien à en dire.
05:54 Il était normal que les gendarmes soient particulièrement méfiants.
05:58 Mais bon, il faut se réjouir.
06:02 Mais une fois que j'ai dit ça, excusez-moi,
06:06 il y a des gens qui s'y connaissent aussi peu que moi en écologie,
06:13 ce sont les écologistes politiques et revendiqués.
06:16 C'est eux qui ont fait le plus de mal à l'écologie.
06:20 Ils ont détruit l'industrie nucléaire.
06:23 En Allemagne, ils marchent encore au charbon.
06:28 On nous installe des éoliennes qui dénaturent le paysage
06:32 et qui apparemment sont très mauvaises aussi pour les dauphins.
06:37 Je n'ai pas la moindre confiance dans ces écologistes-là,
06:43 qui sont d'écologistes uniquement pour le nom,
06:45 qui sont en vérité des rouges et pas verts.
06:49 La réalité est là.
06:50 Madame Rousseau, la connaissance, elle était sur le terrain.
06:53 - On va y revenir tout à l'heure.
06:55 - D'accord, mais là, je n'ai aucune confiance dans son savoir écologiste.
06:59 Je ne dis pas, je ne dis pas, je ne veux pas caricaturer ma propre pensée.
07:03 Je ne dis pas que leur contestation ne soit pas légitime.
07:10 Je dis simplement que je n'en sais rien,
07:12 que je ne fais pas confiance à ces gens-là du tout,
07:15 que contrairement à ce que dit Julien Drey,
07:17 ce n'est pas uniquement des technocrates parisiens.
07:21 Il y a des gens, il y a des gens, il y a des élus de terrain.
07:24 Il y a des gens qui veulent en gros désencastrer Castre.
07:28 En gros, ça, donc sincèrement,
07:31 je me sens aussi mauvais qu'un écologiste politique
07:35 pour arbitrer cette querelle.
07:36 Je n'ai pas la connaissance nécessaire.
07:38 - Est-ce que les écologistes politiques, du coup, Julien Drey,
07:40 ont confisqué le débat sur ces questions ?
07:42 - Non, non, c'est parce qu'il y a eu symptômes solides.
07:45 Depuis, on vit dans la terreur des manifestations.
07:48 Mais c'est pour ça que je vous dis, il faut regarder au cas par cas.
07:50 En l'occurrence, dans ce qui est en train d'être débattu,
07:54 il y a des solutions alternatives.
07:55 Ce n'est pas une manifestation des écologistes, je vous le redis.
07:58 C'est une manifestation où il y a des dizaines d'élus
08:00 qui étaient là avec leurs écharpes, des élus de terrain qui connaissent.
08:03 C'est un débat qui a lieu depuis plusieurs années.
08:05 Donc, ce n'est pas des petites affaires.
08:06 Mais moi, je suis comme Georges Fenech.
08:08 J'ai vécu ce genre de conflit.
08:10 Quand vous avez l'administration parisienne,
08:12 et je dis l'administration parisienne,
08:14 les grands ingénieurs, etc., qui a décidé,
08:17 moi j'ai eu ça avec le survol de mes communes
08:20 quand j'étais député par l'aéroport de Paris.
08:22 Ça a duré des dizaines, des dizaines de mois et de mois et de mois.
08:26 Ils avaient décidé que c'était comme ça.
08:28 On leur montrait les incidents sonores, les machins.
08:30 Non, ils n'entendaient rien.
08:31 En tout cas, vous parlez des élus, sur place des écharpes.
08:34 Parmi les manifestants contre la construction de cette autoroute,
08:38 vous allez le voir sur ces images,
08:40 il y avait la députée Europe Écologie-Les Verts, Sandrine Rousseau.
08:43 C'est vrai qu'on la voit un peu partout ces derniers temps.
08:46 Dans ce rassemblement, mais aussi dans les médias,
08:49 Sandrine Rousseau qui fait l'objet d'une révélation ces derniers jours,
08:52 une information qui a été assez peu reprise finalement,
08:56 et pourtant une information qui interroge,
08:59 puisqu'en 2022, elle s'est inscrite sur les listes électorales
09:02 du 13e arrondissement de Paris, grâce à une attestation de domicile
09:06 d'un appartement qu'elle n'a jamais occupé.
09:09 Cette précision dans le code électoral, l'article L88,
09:13 prévoit un an de prison pour un faux pour s'inscrire
09:16 sur une liste électorale et une allemande de 15 000 euros.
09:20 On va le voir d'ailleurs sur cette antenne,
09:23 l'article complet, l'article L98.
09:25 Je vais m'adresser à l'avocat.
09:27 Il s'agit bien ici d'un délit,
09:29 parce que cette affaire, je le disais,
09:31 elle a été assez peu relayée,
09:33 et ceux qui vous suivent sur les réseaux sociaux l'ont constaté.
09:35 Vous, ça vous choque ?
09:36 Je dois à la vérité de vous dire que je me suis d'autant plus occupé
09:40 du cas de Mme Rousseau que personne ne s'en occupe vraiment beaucoup.
09:45 À part, je dois le reconnaître, c'est comme ça que je l'ai su moi-même,
09:48 très sincèrement, en principe, je suis assez économe
09:51 des compliments que je fais à l'audiovisuel de service public.
09:54 Mais là, il n'y a rien à en dire.
09:56 Il y a une émission qui s'appelle Compliments d'enquête
09:58 et qui a confondu par trois fois Mme Rousseau en tant que menteuse.
10:04 Mais c'est réellementeuse, pardon.
10:07 Elle prétendait qu'Éric Piolle, et puis c'était vraiment argumenté,
10:12 elle présentait qu'Éric Piolle l'avait bousculé lors des universités d'été,
10:19 c'était son rival.
10:21 En vérité, elle a reconnu qu'il ne l'avait pas bousculé,
10:24 donc elle a menti.
10:26 Elle a prétendu aussi que Gérald Darmanin avait ourdi un complot contre elle
10:32 pour qu'elle ne se présente pas à Science Mondial.
10:35 Tu vois qu'elle n'y arrive pas.
10:37 Ensuite, elle a été confondue par les témoignages,
10:39 y compris les témoignages qu'elle revendiquait elle-même.
10:42 Et enfin, et c'est le plus grave de tout,
10:45 elle a exhibé, elle s'est servie d'une attestation d'assurance
10:51 d'un appartement dans le 13e arrondissement de Paris
10:54 qu'elle n'a jamais occupé en réalité,
10:58 et confondue également par l'excellent enquêteur journaliste,
11:02 elle a dit "oui, mais j'avais envisagé de le faire,
11:05 je n'ai jamais mis un pied".
11:07 La réalité, c'est qu'elle n'était pas du tout dans le 13e arrondissement de Paris
11:11 quand elle a voté à Paris.
11:13 Effectivement, Complément d'enquête a écrit tout cela,
11:17 je vous le confirme en tant qu'avocat,
11:20 c'est un délit d'usage de faux en matière électorale,
11:25 et si vous voulez, je n'en ferai pas,
11:27 je veux dire, ce qui me gêne, c'est un,
11:30 c'est de la part d'une donneuse de leçons de morale numéro un,
11:34 c'est ça qui me gêne beaucoup,
11:36 qui cherche des poux à qui vous voulez le pauvre Katniss,
11:39 il était coupable, il a payé sa dette à la société,
11:43 mais il n'est pas question qu'il revienne dans l'hémicycle,
11:46 c'est Savonarole, c'est Robespierre, Mme Rousseau,
11:49 c'est pour ça que, donneuse de leçons de manière invraisemblable,
11:53 et d'autre part, alors, allez savoir s'il n'y a pas ce que j'appelle un privilège rouge,
11:57 curieusement, la presse progresse,
12:00 qui tire sur tout ce qui bouge, et le parquet également,
12:04 le pauvre Fillon, en pleine campagne présidentielle,
12:07 pleine campagne présidentielle, 48 heures après le cadenas enchaîné,
12:11 le parquet était déjà chez lui,
12:14 et là, rien, silence dans les rangs,
12:17 donc il a fallu que Golden Adel s'y colle,
12:19 et effectivement, a fait un signalement au parquet,
12:22 et si ça ne va pas, je sais une personne
12:25 qui habite le 13e arrondissement qui portera plainte.
12:28 – Julien, arrêtez.
12:30 – Bon, un long, alors, il y a déjà une première bonne chose,
12:33 dans les propos de Gilles Williams, c'est que pour la première fois,
12:36 et il faut la marquer d'une pierre particulière,
12:38 il reconnaît l'utilité du service public, alors,
12:41 – Ah ben moi je suis honnête, moi, quand c'est bien, c'est bien.
12:45 – Vu la quantité, vu la quantité, c'est-à-dire que, et c'est pas rien,
12:48 il reconnaît l'utilité de complément d'enquête,
12:50 ce n'est pas les médias rouges, puisque la preuve en est,
12:53 c'est que c'est le média du service public qui effectivement
12:56 a mené une enquête approfondie, a amené les choses.
13:00 Donc, pour les journalistes du service public,
13:02 c'est quand même un élément important.
13:04 – Une hirondelle ne fait pas le printemps.
13:06 – Ça peut commencer à le faire, en tous les cas c'est un signe.
13:09 Voilà, donc ça c'est la première chose.
13:11 La deuxième chose, moi sur les faits qui sont reprochés, je ne suis pas juge,
13:15 les autres faits, je ne suis pas juge, donc je me garderai déjà constaté,
13:19 voilà, puis bon après Mme Rousseau, elle n'a pas besoin de moi comme avocat,
13:22 loin de là, par contre c'est vrai que sur l'affaire du 13ème,
13:26 c'est très bizarre, parce que rien ne l'obligeait à faire cela.
13:30 – Oui, en tant que député, on le rappelle effectivement.
13:32 – Non, ce n'est pas en tant que député, c'est-à-dire en tant que candidate.
13:34 – En tant que candidate, c'est ça.
13:35 – En tant que candidate, voilà, pour voter, rien ne l'obligeait.
13:38 – Pour voter, oui, il fallait.
13:39 – Non, oui, mais je veux dire, d'accord, mais elle peut être candidate,
13:44 en étant ce qu'on appelle parachutée, puisque c'est ça le terme,
13:47 et d'ailleurs, elle ne trompait personne, les électrices et les électeurs,
13:51 ils avaient bien compris qu'elle arrivait dans une circonscription
13:54 où elle n'était pas au départ, ça ne trompait personne,
13:57 et c'était beaucoup mieux de son point de vue, de dire
13:59 "oui, j'arrive ici, je vais être candidate dans cet arrondissement,
14:03 c'est les accords entre les partis politiques qui m'ont désigné,
14:07 parce qu'on estime que je peux mieux, et je vais vous faire la démonstration
14:10 sur le terrain que je suis en capacité d'être une bonne députée".
14:14 Donc rien ne l'obligeait, donc qu'est-ce qui lui est passé par la tête,
14:17 pourquoi elle a essayé de monter ce truc-là,
14:19 c'est là-dessus d'ailleurs que j'aurais aimé l'entendre, voilà.
14:22 – Effectivement, ça interroge le pourquoi de cette démarche
14:25 de la part de Sandrine Rousseau, en tout cas, Sandrine Rousseau
14:28 qui n'est pas imperméable à l'idéologie WOC,
14:31 on se souvient de ses propos prenant la destruction de l'homme,
14:34 alors le WOC…
14:35 – Non, la déconstruction, pas la destruction.
14:38 – La déconstruction, pardon.
14:39 – Pas la même chose.
14:40 – Exactement, merci pour cette précision.
14:42 – Alors certains peuvent penser que la déconstruction conduit à la destruction,
14:46 mais il n'y a qu'un pas.
14:48 – La déconstruction, donc, merci de m'avoir repris Julien Dray.
14:51 Le WOKisme justement, qui est dans le viseur du Rassemblement National,
14:54 le RN a créé une association d'élus pour lutter,
14:57 alors je les cite, "contre le poison du WOKisme".
15:00 Un colloque a été organisé à Paris hier sur ce thème
15:03 et le professeur de philosophie Vincent Cousseudière y a participé,
15:06 il a pointé notamment la responsabilité de l'éducation nationale, écoutez-le.
15:11 – L'éducation nationale, si vous voulez, va dans le sens de l'idée
15:16 que par exemple, une jeune personne, adolescente,
15:20 qui décide de changer de genre,
15:23 elle est victime de la non-reconnaissance des autres
15:27 et donc il faudrait que les professeurs accompagnent cette personne
15:31 dans sa transition de genre.
15:33 Alors qu'on sait très bien qu'à l'adolescence,
15:36 eh bien justement, ces choses ne sont pas faciles,
15:40 on est dans une construction avant la puberté
15:43 et donc est-ce que c'est le rôle de l'éducation nationale,
15:46 de dire qu'il s'agit d'un fait qu'il faut reconnaître
15:52 et que ces personnes sont forcément mal vues, dominées par les autres ?
15:56 Il me semble que là, on va beaucoup au-delà de la mission de l'éducation nationale.
16:00 – Alors peut-être un petit rappel pour nos téléspectateurs,
16:03 le WOKisme, ça fait référence au terme "Woke",
16:07 "Woke" qui signifie "être réveillé" en anglais,
16:10 en clair c'est être conscient des problèmes de justice sociale et de racisme
16:13 et de prendre la défense des minorités, notamment des minorités LGBT.
16:17 Pour Gilles Penel, directeur général du Rassemblement National,
16:21 le WOKisme est un monstre à plusieurs têtes,
16:23 qui agit dans notre école, au cinéma, à l'université et dans certains médias.
16:27 Cela va de la "cancel culture", des déboulonnages de statuts
16:30 à l'effacement des pages de notre histoire,
16:32 de l'écriture inclusive à la négation du sexe des personnes.
16:36 Julien Drez, est-ce que vous y voyez une sorte de religion dans ce WOKisme
16:39 qui vise à déconstruire tout ce qui fait notre civilisation,
16:42 notre mode de vie, notre histoire, notre identité par exemple ?
16:45 – Religion c'est un terme exagéré, c'est une philosophie politique,
16:50 une analyse qui vient d'outre-Atlantique au départ,
16:54 qui a évidemment marqué des points, idéologiquement parlant,
16:58 y compris dans nos universités.
17:01 Et c'est vrai que la question qui est posée,
17:03 je ne voudrais pas que ce combat reste l'apanage du Front National,
17:06 je pense que c'est un combat républicain.
17:08 L'école de la République doit faire attention de ne pas céder à des modes
17:11 dont d'ailleurs on ne sait pas bien où elles vont.
17:13 Parce que je signale qu'en Suède, on revient sur l'essentiel des mesures
17:17 qui avaient été prises, notamment par rapport aux plus jeunes.
17:19 Par exemple, puisque le changement de sexe avait été autorisé avant 18,
17:24 à partir de 16 ans je crois, qu'ils ont constaté les dégâts de tout cela
17:28 et qu'ils sont revenus dessus.
17:29 Donc vous voyez que ce sont des effets de mode dangereux,
17:32 parce que c'est vrai que quand on est jeune,
17:34 on peut se poser des tas de questions,
17:36 mais les réponses définitives, il vaut mieux que ce soit les adultes
17:39 qui en gardent pas un temps à un temps,
17:41 la maîtrise, après 18 ans chacun fait ce qu'il veut.
17:43 Et donc ce n'est pas à l'éducation nationale de se lancer là-dedans.
17:46 En tous les cas, tel que c'est fait là,
17:48 maintenant dans une sorte de fuite en avant,
17:50 je pense que c'est extrêmement délicat,
17:52 ça va créer des tensions très importantes.
17:55 Sur le fond, ça va allumer des tensions à l'intérieur de l'école républicaine,
17:59 justement, parce qu'on va créer des différences.
18:01 Alors que justement, l'école républicaine a la volonté
18:03 justement de créer l'égalité républicaine.
18:05 On s'interroge effectivement, J.G.G. de cette idéologie woke
18:08 aujourd'hui dans notre école.
18:10 Est-ce que c'est le rôle de l'école de parler de ces questions-là,
18:13 ces questions de genre notamment ?
18:15 C'est une question qui me passionne,
18:17 je suis en train pour tout vous dire, d'écrire un livre dessus.
18:20 Donc je suis passionné et affolé par la folie du wokisme.
18:24 Donc le rassemblement...
18:26 Le problème de J.G.G. c'est qu'il est tellement obsédé
18:29 par le wokisme, que Sandrine Rousseau,
18:31 que maintenant partout il peut mener le combat.
18:33 Non mais alors je dois...
18:35 Sandrine Rousseau n'a pas le monopole malheureusement du wokisme.
18:38 Non, c'est une plaisanterie de s'amusoir.
18:40 Non mais bien sûr, la réalité c'est que le wokisme,
18:44 je le vis comme une forme de folie, de négation de la réalité,
18:48 de détestation de la réalité.
18:50 Et le Rassemblement National a trouvé un bon axe,
18:53 lui qui prône le bon sens, le réel, le sens commun,
18:58 a trouvé le bon axe d'attaque et effectivement,
19:01 d'autres parties seraient bien inspirées de l'imité.
19:04 C'est quoi ? C'est quoi le wokisme ?
19:06 C'est en vérité, en creux, en creux, on ne veut pas voir,
19:11 c'est la détestation du mal blanc.
19:15 C'est à la fois un racisme et un sexisme.
19:18 Donc vous avez le racialisme,
19:20 qui fait que toutes les minorités ont raison
19:23 et le blanc c'est le sale raciste qu'il faut éliminer
19:27 et en même temps, à côté de ça, vous avez le sexisme
19:30 où tout le mal vient du mal, donc du mal blanc.
19:33 À travers ça alors, vous avez évidemment beaucoup de manifestations
19:38 de cette folie, de cette censure et notamment à l'école,
19:43 et comme l'a dit très justement Julie André,
19:46 à l'école vous avez une passion maintenant, y compris,
19:51 pardon de le dire, vous savez,
19:53 les petites méchancetés que j'ai dites hier sur une partie du corps enseignant.
19:59 Une partie du corps enseignant est inspirée maintenant par le wokisme
20:03 qui a pénétré maintenant dans l'école de la République
20:07 et on voudrait persuader des mômes extrêmement jeunes
20:11 de changer de sexe, qu'on veuille changer de sexe,
20:14 à l'âge de la maturité.
20:16 Je n'y vois aucun inconvénient, mais vous avez,
20:19 on a vu comment ça s'est passé effectivement en Scandinavie
20:23 où des transitions de genre prématurées ont fini par des suicides.
20:30 Donc il faut faire très attention et on a malheureusement en poste
20:35 un ministre qui s'appelle Papandyaï qui est quand même assez porteur
20:40 de cette idéologie, par le racialisme, c'est quand même quelqu'un,
20:45 je ne me lasserai jamais de le répéter, qui considère qu'être violent
20:49 par rapport aux blancs, ce n'est pas être raciste
20:52 parce que l'homme blanc est dominant et qui est également
20:55 dans une tendance aussi en matière de genre très progressiste.
21:00 Je dois la vérité pour être tout à fait juste de dire que malheureusement,
21:04 monsieur Jean-Michel Blanquer, qui était pour moi un ministre
21:09 de l'éducation nationale formidable, avait cédé lui-même aux sirènes
21:14 de l'idéologie de genre puis avait justement donné des instructions
21:19 assez négatives en la matière.
21:21 Je lui demanderai, l'homme blanc de plus de 50 ans aujourd'hui,
21:24 il est dans le viseur réellement dans nos sociétés occidentales,
21:27 vous le constatez ?
21:28 Moi je pensais, bon déjà ce soir, il y a une deuxième pierre,
21:32 pour la première fois j'entends Gérard Houlliam commencer à dire du mal
21:35 de l'exercice de mandat de monsieur Blanquer alors que, encore hier,
21:40 il me disait qu'il était...
21:41 Gérard Houlliam a une maladie, il est honnête.
21:43 Oui, mais c'est par là, ces passages-là, par exemple hier vous disiez
21:47 qu'il était formidable, vous disiez non, il n'a rien foutu.
21:50 Mais il continue, son bilan reste positif.
21:52 Non, justement, rien que ça, rien que ça, ça ne mérite pas un bilan positif.
21:55 À part Houlliam qui ne fait pas de temps en temps quelques bêtises.
21:57 Oui, oui, le premier c'est la pierre.
21:59 Mais voilà, moi je pense, c'est pas tellement...
22:02 Le problème c'est que c'est l'idéologie, le fond de l'affaire,
22:05 peut-être que Houlliam va travailler dessus, c'est le différentialisme.
22:09 C'est ça le fond de l'affaire.
22:11 L'idéologie républicaine, c'est une idéologie qui tend justement
22:14 à combattre pour l'universalisme, pour le...
22:18 Reunir.
22:19 Voilà, etc.
22:20 Et il y avait une très bonne formule qu'à l'époque,
22:22 dans les premiers débats différentialistes,
22:24 Jean Poprène avait défendu et je salue sa mémoire,
22:27 il disait "moi je suis pour le droit à la ressemblance
22:30 et pas pour le droit à la différence".
22:32 Et si la République se met à prôner le droit à la différence,
22:35 eh bien effectivement, ça va être la différence des droits.
22:37 Passionnant de vous entendre en tout cas sur ce sujet, messieurs.
22:40 On marque une très courte pause.
22:42 Vous restez avec nous bien évidemment.
22:44 On va revenir sur une semaine marquée par des concerts de casserole.
22:48 A tout de suite sur CNews.
22:49 Bien sûr.
22:53 De retour sur le plateau de Sasse Dispute,
22:54 bienvenue si vous nous rejoignez toujours avec Julien Drey
22:57 et Gilles-William Golnadel.
22:58 Dans un instant on revient sur cette semaine marquée
23:00 par des concerts de casserole.
23:02 Mais avant, le rappel des titres, c'est avec vous Isabelle Piboulot.
23:08 Sur l'autoroute de la Discord, la 69 entre Castres et Toulouse.
23:12 Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Saïs,
23:14 dans le Tarn, pour s'opposer au projet autoroutier.
23:17 4 500 selon la préfecture, 8 200 selon les organisateurs.
23:22 Les manifestants jugent cette autoroute contradictoire
23:25 avec l'urgence climatique.
23:27 Plusieurs collectifs réclament l'arrêt immédiat du chantier.
23:30 L'espérance de vie reste plus faible à la campagne qu'en ville.
23:34 C'est ce que constate l'Association des maires ruraux de France
23:37 dans sa dernière étude.
23:39 Le manque de médecins et de soins de proximité
23:41 dans les territoires ruraux est une des raisons principales.
23:44 Au cours des 30 dernières années, l'espérance de vie s'est améliorée
23:48 et deux fois plus vite en ville qu'à la campagne.
23:51 Et puis dans l'actualité internationale,
23:53 une vingtaine de diplomates allemands expulsés de Russie
23:57 annoncent du ministère russe des affaires étrangères
24:00 en représailles selon lui à une mesure similaire prise par Berlin
24:04 et condamnée fermement par la diplomatie russe.
24:07 De son côté, l'Allemagne évoque un vol au départ de sa capitale
24:10 avec des membres de l'ambassade russe à bord
24:13 mais ne précise pas s'il s'agit de diplomates expulsés.
24:16 Merci Isabelle Piboulot qu'on retrouve à 20h pour un nouveau point sur l'actualité.
24:23 Je vous le disais il y a un instant,
24:25 une semaine marquée par des concerts de casseroles
24:29 depuis l'adoption de la réforme.
24:32 On entend ces casseroles, vous le voyez.
24:35 Et bien aucun ministre ne peut se déplacer
24:37 sans avoir un comité d'accueil de manifestants.
24:40 C'était le cas pour Emmanuel Macron cette semaine,
24:43 la première ministre hier ou encore le ministre de la Santé.
24:46 Malgré cette contestation, ces concerts de casseroles,
24:49 et bien Elisabeth Borne dans le siège d'Emmanuel Macron assure maintenir son cap.
24:53 On l'écoute.
24:55 C'est important d'aller à la rencontre des Français
24:58 quand ils veulent bien discuter, d'échanger avec eux
25:02 et d'être à l'écoute de leurs préoccupations.
25:05 C'est ce que je fais.
25:07 La feuille de route que je présenterai la semaine prochaine
25:10 a bien pour objectif de répondre très concrètement,
25:13 le plus rapidement possible aux difficultés concrètes que rencontrent nos concitoyens.
25:17 Le gouvernement très chahuté, donc Julien Dray,
25:20 pour revenir à ces concerts de casseroles.
25:22 Vous y voyez plutôt une contestation folklorique
25:25 ou au contraire vraiment le signe d'une colère plutôt explosive ?
25:30 Alors si vous voulez, on est dans un moment particulier
25:33 parce que la casserole redevient un instrument de gauche.
25:36 C'est un instrument de droite.
25:38 Moi j'ai commencé mon enfance avec des concerts de casserole
25:42 pendant la guerre d'Algérie, où l'OS appelait à 20h
25:45 ce qu'on appelait les pieds noirs à se mettre aux fenêtres.
25:49 Et d'ailleurs ceux qui ne le faisaient pas risquaient d'être plastiqués ou d'être dénoncés.
25:52 Et puis après la casserole c'est le Chili.
25:55 C'était les concerts de casserole contre le gouvernement Allende
25:58 et qui faisaient le déstabilisé.
26:00 Je rappelle ça, j'avais une petite résistance aux casseroles.
26:03 Mais là maintenant c'est redevenu un instrument visiblement d'agitation de gauche.
26:08 Ou en tous les cas, social.
26:11 Alors oui, ce qui est étonnant, c'est que ça devient un symbole de la contestation en général
26:18 et que ce n'est pas quelque chose de marginal.
26:21 Je vous ai raconté ce que j'ai vécu moi lundi soir, je crois.
26:24 Il y a, il paraît-il, encore lundi soir des appels à ce qu'il y ait une casserolette, je crois que ça s'appelle maintenant.
26:31 Casserolette devant les mairies, effectivement.
26:33 Donc c'est devenu un élément de la colère qui s'installe.
26:37 Ce n'est pas quelque chose de...
26:39 C'est peut-être un peu ludique, mais ce n'est pas quelque chose de marginal.
26:42 Ça traduit le fond des choses.
26:44 Alors on a un gouvernement qui... On voit bien, je veux dire,
26:47 quand on écoute les ministres, la première ministre, on voit bien que c'est presque pathétique.
26:50 La manière dont ils essayent de ramer, de ramer, de ramer.
26:54 Toutes les capitales internationales nous regardent.
26:56 Vous avez vu, toute la presse internationale est effarée par ce qui se passe en France
27:01 et par y compris le comportement d'Emmanuel Macron avec des termes très sévères.
27:05 Ça ne range pas notre image à l'international.
27:07 Déjà que la politique française à l'international est très erratique,
27:10 alors là les gens ne comprennent plus rien.
27:12 Je ferais une petite parenthèse.
27:15 Ça serait bien d'ailleurs qu'un jour on ait un bilan de la politique diplomatique de la France,
27:18 au Liban, en Syrie aussi ou en Chine,
27:22 parce qu'il y a beaucoup de choses qui sont passées et qui posent énormément de problèmes.
27:25 Mais je ferme la parenthèse.
27:26 Oui, il y a une crise. Elle est là.
27:28 Elle est installée et elle ne part pas.
27:31 Une crise qui ne va pas partir dans les prochains jours, les prochains mois,
27:35 c'est ce qu'espère Emmanuel Macron.
27:37 Un 100 jours pour apaiser, avait-il dit il y a quelques jours.
27:39 C'est difficile de faire...
27:41 Je vous avoue que j'ai du mal à faire la part des choses.
27:44 Je n'ai pas d'opinion tranchée sur la casserole.
27:50 Vous savez le légaliste que je suis.
27:54 Ce n'est pas une casserole, c'est un instrument sonore.
27:57 Voilà, instrument sonore portatif.
28:00 Je ne sache pas que ce soit une arme,
28:04 même pas par destination, puisqu'il est destiné pour taper dessus.
28:09 Je vous avoue que je n'ai pas...
28:12 Qu'elle soit de gauche ou de droite,
28:15 je vous avoue qu'elle ne m'inspire pas une grande détestation.
28:21 Ensuite, il n'y a aucun doute que ce gouvernement est mal aimé.
28:29 Il faut reconnaître qu'il s'y prend avec beaucoup d'habileté pour être mal aimé.
28:36 Je l'ai rarement vu cela, très sincèrement.
28:39 Ce président a un style particulier.
28:42 Au-delà de ça, il n'a pas su agréger autour de lui,
28:46 avec son...
28:48 Je l'ai toujours traité de président sauve-souris,
28:52 où je l'ai taxé de schizophrénie politique.
28:55 Il n'a pas su agréger autour de lui ni la droite ni la gauche.
29:00 Il n'a pas su agréger que des opposants de gauche et de droite.
29:05 C'est difficile, c'est vraiment difficile.
29:08 Mais là, une fois que je vous ai dit ça,
29:11 avec franchement une sévérité particulière,
29:14 si je veux encore regarder ça de plus haut,
29:17 il n'y a pas un problème démocratique en France,
29:21 il y a un problème psychologique.
29:23 Et ce problème psychologique, ce mal psychologique,
29:26 il n'atteint pas que la France, il atteint le mal occidental.
29:29 On a eu un anarchisme tout à l'heure,
29:31 on a une extrême gauche à la manœuvre dans la rue.
29:34 Et donc, j'ai du mal à faire le départ
29:37 entre l'antipathie qu'inspire...
29:41 de manière compréhensible ce gouvernement
29:48 et ce président qui ne sait pas choisir les membres de ce gouvernement,
29:52 je vous ai fait une liste hier, je ne vais pas recommencer,
29:56 et la haine qu'inspire ce président
30:01 et que je me refuse à partager.
30:04 Je me refuse catégoriquement à partager cette haine,
30:07 d'abord parce que je ne le trouve pas détestable,
30:10 même si je le trouve mal aimable, premièrement,
30:13 et deuxièmement, encore plus au-dessus,
30:16 il est, j'ai jamais voté pour lui, mais il est mon président.
30:20 Je suis un légaliste, et pas seulement par esprit de légalisme,
30:25 c'est parce que je sais ce que c'est que la barbarie à visage urbain.
30:28 C'est que malgré tout, et je sais qu'elles sont aussi
30:32 une partie des extrémistes de gauche qui le haïssent,
30:35 et malgré tout, ce n'est pas moi qui l'ai choisi,
30:38 mais je ne voudrais pas qu'il se retrouve en slip,
30:41 parce que les, pardon pour l'expression,
30:44 parce que les Français se retrouveraient tout nus.
30:46 Voilà, la réalité, elle est là.
30:48 Donc même s'il m'inspire des sentiments plus que mélangés,
30:52 c'est un républicain légaliste qui vous parle
30:56 et qui essaye de faire difficilement, mais honnêtement, la part des choses.
31:00 – En tout cas, je le disais, j'irais répondre.
31:03 – Il y a des fois où la démonstration, elle est linéaire et limpide.
31:07 Là, il a été obligé de monter très très haut, très très haut.
31:10 – C'était un raisonnement en altitude, j'en conviens bien volontiers.
31:13 – C'est un peu sinueux, il faut y arriver.
31:15 – Il y a quand même une série de choses.
31:17 – Il y a un effort que je salue, mais la vérité c'est que,
31:19 d'abord, premièrement, je vais balayer cet argument,
31:22 la contestation aujourd'hui, ce n'est pas l'extrême-gauche.
31:24 La contestation, quand il y a 70% des Françaises et des Français
31:27 qui sont contre une réforme, ce n'est pas l'extrême-gauche.
31:29 – Mais c'est l'extrême-gauche à la main d'œuvre qui appelle aux casserolades.
31:31 – Oui, non, ce n'est pas elle, non, c'est les syndicats, etc.
31:35 Ça fait partie de la préparation du 1er mai, la question, elle est là,
31:40 qui va être le rendez-vous ou test d'un certain point de vue,
31:43 pour les syndicats comme pour le gouvernement.
31:45 Donc, moi, je ne suis pas pour la haine, je déteste ça.
31:50 Dans la Révolution française, le personnage qui m'est le plus sympathique,
31:53 c'est Camille Desmoulins, donc ça donne un profil.
31:56 Voilà, mais donc je suis effectivement toujours inquiet
32:02 quand je vois ce président, parce que des fois je me dis,
32:05 est-ce que quelque part, il n'est pas en train de chercher l'incident ?
32:08 – Mais pourquoi faire ? – Je plains, parce que William
32:13 a donné le sentiment, il y a beaucoup de Françaises et Français
32:16 qui sont respectueux des institutions et qui n'aiment pas voir ces choses-là,
32:21 qui n'aiment pas voir les insults, qui n'aiment pas voir les tensions, etc.
32:24 Alors, je ne dis pas qu'il fait de la provocation, je pense que par ailleurs,
32:27 ces services de sécurité, ils doivent être sur les dents,
32:29 parce que c'est vrai qu'on peut avoir un imbécile, comme il y a eu la dernière fois,
32:32 qui a mis une gifle, ou un incident plus grave encore, voilà.
32:36 Et la vérité, c'est qu'il faudrait dépassionner ce débat-là,
32:40 tel qu'il est, parce que lui, il a créé, c'est ça sa spécificité d'ailleurs,
32:43 et je finis là-dessus, c'est qu'il a une tendance à passionner les débats à outrance,
32:48 et à même chercher, d'un certain point de vue, l'impression qu'il veut la bagarre.
32:52 – Pendant ce temps-là, en Isère, c'était cet après-midi,
32:56 aujourd'hui, pas de casserole, une tout autre ambiance,
33:00 regardez sur ces images, Marine Le Pen qui a déambulé
33:03 dans les allées de la foire de Beaucroissant,
33:06 alors selfie, serrage de main, bise, un bain de foule,
33:10 pour la présidente du groupe Rassemblement National,
33:14 autour de militants, mais aussi d'habitants de la région,
33:19 voilà, un bain de foule, presque un an après sa défaite au second tour de la présidentielle.
33:23 L'ERN, eh bien, il continue de percer, à en croire ce sondage,
33:27 en tout cas publié par Paris Match, 47% des sondés,
33:30 préfère aujourd'hui Marine Le Pen à Emmanuel Macron,
33:33 Emmanuel Macron qui recolte 42% d'avis favorables.
33:36 Pour Marine Le Pen, elle s'exprimait cet après-midi,
33:39 Emmanuel Macron est en rupture totale avec les Français, écoutez-la.
33:43 – La réalité, c'est qu'il n'y a pas que la réforme des retraites
33:48 qui met les Français en colère, il y a aussi l'inflation spectaculaire
33:52 des prix de l'alimentaire contre lequel le gouvernement ne fait rien,
33:56 si ce n'est aller faire une prière autour d'un caddie,
33:59 voilà ce que Mme Borne est capable de faire, ça et uniquement ça,
34:02 c'est le prix de l'énergie qui ne cesse d'augmenter,
34:06 c'est les prix réguliers qui vont être supprimés au mois de juillet,
34:11 c'est tout cela qui aujourd'hui met les Français en colère,
34:14 ce sont les services publics qui ne fonctionnent pas,
34:17 alors que les impôts n'ont jamais été aussi hauts,
34:19 c'est la délinquance qui continue à se multiplier,
34:21 c'est l'immigration massive qui non seulement n'a jamais cessé,
34:24 mais s'est accélérée sous Emmanuel Macron,
34:26 enfin je veux dire, c'est l'école qui s'effondre,
34:29 le moins qu'on puisse dire c'est que les sujets d'échec d'Emmanuel Macron
34:33 sont absolument multiples et donc les Français se rendent compte
34:38 qu'ils ont été floués, j'avoue que la réforme de retraite
34:41 a été la cerise sur ce gâteau amer.
34:44 - Gilles-William Gollnadel, cette percée du RN qu'on observe
34:48 depuis plusieurs semaines maintenant,
34:51 est-ce qu'elle veut dire que les Français adhèrent de plus en plus
34:55 aux valeurs du RN, ou alors c'est davantage
34:58 le signe d'un ras-le-bol contre Emmanuel Macron,
35:01 Marine Le Pen l'expliquait ?
35:03 - Toutes les explications se réunissent.
35:07 Sur le plan positif, si j'ose dire, quand on entend Marine Le Pen,
35:11 on voit bien qu'elle unit là, elle a un discours
35:14 qui unit l'économisme et le sociétal, elle réunit le tout.
35:17 Alors l'économisme c'est quand même un discours plutôt de gauche,
35:21 mais ça tombe bien puisqu'il n'y a plus de libéraux en France,
35:24 depuis que M. Macron lui-même a fait le quoi qu'il en coûte,
35:27 il n'y a plus de libéraux en France.
35:29 Le discours que je pourrais essayer de tenir, même sur la retraite,
35:32 il est devenu inaudible.
35:34 Donc elle, sur le plan positif, elle empoche tout,
35:37 d'autant plus que M. Macron est à la rue.
35:40 Il y a un autre phénomène aussi qui concourt,
35:43 ce me semble, à la montée de Marine Le Pen,
35:46 c'est le fait qu'il commence à arriver,
35:49 et je vous mentirai en disant que je le regrette,
35:52 une compréhension de ce que l'extrême-gauche,
35:55 la société de l'extrême-gauche,
35:57 la manière dont la France insoumise se conduit,
36:00 ici ou là, y compris, il rite même jusqu'aux socialistes.
36:03 Et en raison de cela, le cordon sanitaire
36:06 qui étranglait Marine Le Pen,
36:09 risque maintenant d'étrangler l'extrême-gauche,
36:12 et du coup, se libérer du coup du RN.
36:15 Donc pour toutes ces raisons confondues,
36:18 vous comprenez pourquoi le RN monte,
36:21 maintenant est-ce que c'est un moment,
36:23 est-ce que ça va changer, etc.
36:25 Je me garderai bien de prédire l'avenir.
36:27 – Le RN peut donc remercier la nupèce aujourd'hui, je viendrai.
36:31 – Je pense que, d'abord, cette séquence-là, on la connaît.
36:34 Le signal est qu'il y a déjà deux autres présidentielles,
36:37 où à chaque fois, quand elle avait perdu,
36:39 les mois qui suivaient, on faisait des sondages en disant,
36:41 on regardait, et donc le frisson Le Pen,
36:44 on le connaît un petit peu, parce que ce n'est pas nouveau.
36:47 Après les présidentielles, les mois qui suivent, etc.
36:50 Ça ne veut pas dire qu'il faut mépriser ce qui est en train de se passer,
36:52 en disant on a l'habitude.
36:53 C'est vrai que le danger pour elle, c'est que c'est loin.
36:56 Il y a quatre ans qu'il y a encore à tenir.
36:58 Mais ce qui est intéressant dans la séquence que vous avez montrée,
37:01 c'est la manière dont elle se positionne.
37:04 Elle est dans le contre-absolu.
37:06 Par exemple, dans la bataille des retraites à l'Assemblée nationale,
37:09 le Front National n'a pas mené bataille.
37:11 Il a voté la motion de censure, mais les députés du Front National,
37:13 ils n'ont pas amendé, c'est-à-dire qu'ils n'avaient pas de contre-proposition.
37:17 Donc elle essaye de chevaucher la tactique du contre-absolu,
37:20 mais quatre ans, c'est long à faire que du contre.
37:23 C'est pour ça que je pense qu'on le veuille ou non,
37:25 les choses ne resteront pas en l'état.
37:27 La question qui va être posée, c'est est-ce qu'une alternative politique
37:29 à ce que représente le macronisme, est-ce qu'il y a un autre chemin possible,
37:33 pas simplement dans la dénonciation, mais aussi dans la proposition.
37:36 Et là, effectivement, le débat va avoir lieu au sein de la gauche.
37:41 C'est clair que si la gauche n'est que dans la surenchère ultimatiste
37:45 comme elle l'a été, elle n'arrivera pas à être une alternative politique.
37:49 Et je pense que les choses sont en train de se clarifier à l'intérieur de la gauche.
37:52 C'est les premiers signes.
37:54 Mais les premiers signes montrent que les choses ne sont plus ce qu'elles étaient il y a encore un an.
37:58 Il va falloir y travailler, mais il y a une volonté, effectivement.
38:01 Je pense, quand j'écoute M. Ruffin, quand j'écoute M. Roussel,
38:04 quand j'écoute M. Cazeneuve, pour les uns, de tirer le bilan de l'expérience passée,
38:09 de l'échec qui a eu lieu, pour les autres, d'essayer de rassembler largement.
38:13 Donc il y a un chemin qui est possible.
38:15 Et là, ça veut dire qu'à la présidentielle, il n'y aura pas simplement le contre Emmanuel Macron,
38:19 parce qu'une présidentielle, ça se jouera, je l'espère, cette fois-ci, aussi en pour.
38:23 Ça veut dire qu'Emmanuel Macron n'a pas forcément tué à la fois le PS, les Républicains,
38:28 et a fait en sorte que la seule alternative en face de lui soit Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon ?
38:33 Non. Mais enfin, je rejoins assez Julie André sur le fait que, pour l'instant,
38:40 Marine Le Pen est purement et simplement oppositionnelle.
38:46 Mais on voit bien aussi qu'on le voyait, ils font des groupes de travail sur le wokisme,
38:51 ils travaillent sur l'immigration, il faudrait peut-être qu'ils travaillent aussi
38:54 sur le combat culturel amené contre l'extrême-gauche, parce qu'effectivement,
38:57 il va arriver un moment où le peuple va attendre des propositions concrètes.
39:01 Ça veut dire donc que la gauche doit s'emparer de ces sujets.
39:03 On parlait du wokisme tout à l'heure, on parlait de l'immigration.
39:08 Je pense que c'est ça qui est intéressant, c'est pour ça que je vous dis qu'il y a une mutation,
39:11 y compris sur la question de l'immigration, c'est-à-dire, vous avez vu le débat sur les frontières passoires,
39:16 qui n'a pas été ouvert. On voit bien qu'il y a des forces qui sont aujourd'hui en mouvement
39:22 pour essayer de reconstruire un programme de gauche qui a volontaire reconquéré les classes populaires
39:27 et donc à comprendre aussi les problèmes qu'expriment ces classes populaires.
39:31 On parlait de la question des migrations, justement, face à l'augmentation des flux migratoires
39:35 par les routes de la Méditerranée. Le gouvernement italien de Giorgia Melloni a déclaré l'état d'urgence
39:40 pour au moins six mois, c'était cette semaine. Alors l'objectif, c'est de vider les lieux d'accueil saturés
39:45 et puis augmenter la capacité des centres de rétention.
39:48 On va écouter les précisions de notre correspondante sur place, Natalia Mendoza, et puis vous exprimez ensuite.
39:54 L'état d'urgence devrait faciliter et accélérer la mise en place de nouveaux centres d'accueil pour migrants.
39:59 Une enveloppe de 5 millions d'euros sera débloquée. Cet argent servira donc pour désengorger les centres d'accueil saturés,
40:08 notamment celui de l'île de Lampedusa. Sa capacité d'accueil est d'environ 400 personnes.
40:14 Or, ces dernières semaines, il est arrivé à accueillir plus de 2 000 migrants simultanément.
40:20 Un commissaire a été nommé. Il sera en charge de gérer l'argent et les procédures qui seront allégées
40:27 pour pouvoir accélérer les transferts de migrants d'un centre à l'autre, pour libérer des places d'accueil ou pour réquisitionner des immeubles.
40:35 Le deuxième volet, ce sont les expulsions. Le gouvernement italien veut augmenter les centres de rapatriement.
40:41 Il s'agit de centres dans lesquels sont placés les migrants non éligibles à l'asile dans l'attente d'être renvoyés.
40:48 Et pour cela, l'Italie cherche à conclure des accords avec les pays d'origine pour qu'ils acceptent les rapatriements de leurs citoyens.
40:56 L'état d'urgence restera en vigueur pendant six mois sur l'ensemble du territoire italien.
41:01 Gilles Goulam, Gollnadel, quand on parcourt la presse, on a pu lire certains qui parlaient d'un coup de communication italien,
41:09 de Giorgia Miloni. C'est un coup de com' ou alors c'est vraiment l'exigence d'un tournant politique aujourd'hui sur les questions migratoires pour l'Europe ?
41:18 Ce n'est pas fromage au dessert. Vous avez le droit de vouloir communiquer à votre peuple et vouloir résoudre les problèmes.
41:25 Ce n'est pas incompatible du tout. C'est même nécessaire. Mais cela étant, on voit bien la tâche terrible à laquelle est confrontée Giorgia Miloni.
41:39 Parce que si vous voulez, en Suède, en Danemark, ils s'en sortent bien. Ils s'en sortent bien. D'ailleurs, ce sont quelquefois des sociodémocrates alliés à ce qu'on appelle l'extrême droite, etc.
41:49 Mais ils n'ont pas la méditerranée. Les flux migratoires ont terriblement baissé dans ces pays-là. Mais ce n'est pas la méditerranée.
41:58 Là, vous avez une véritable immigration illégale et invasive à laquelle est confrontée la malheureuse Italie.
42:06 Et compte tenu de la politique migratoire européenne qui est en train un peu de se modifier.
42:14 Parce que, évidemment, le paysage politique européen est en train de changer. Donc, c'est en train de se modifier.
42:21 On en parlait hier avec les murs. Les murs ne sont plus honteux, mais c'est long.
42:26 Vous avez donc une politique qui est difficile. Vous avez une Cour européenne des droits de l'homme qui est, en vérité, d'inspiration extrêmement gauchisante.
42:37 Je vous renvoie à l'excellente livraison de Valeurs actuelles de cette semaine qui montre ce que j'ai dit depuis longtemps,
42:45 comment la Cour européenne est infiltrée par des juges de l'Open Society de George Soros.
42:54 Je ne crois pas que je serais convaincu d'antisémitisme en disant que M. George Soros est quelqu'un de dangereux.
43:00 Donc, pour toutes ces raisons-là, la pauvre Mme Mélanie et le pauvre peuple italien ont beaucoup de mal de pouvoir défendre ce qu'est l'Italie actuelle.
43:10 Il nous reste un peu plus de 40 secondes. Julien, dans la suite.
43:12 Ce qui est intéressant dans ce qui est en train de se passer en Italie, c'est qu'on voit bien qu'il y a les campagnes électorales et après, il y a l'exercice du pouvoir.
43:18 Dans les campagnes électorales, vous pouvez dire « Vous allez voir, quand je vais arriver, tout va être résolu ».
43:22 Mais quand on est dans l'exercice du pouvoir, la complexité du problème, elle est différente.
43:25 Donc Mme Mélanie, elle est obligée de construire des centres. Elle ne peut pas simplement prendre les gens et les expulser comme ça.
43:30 Elle est obligée de se plier à un certain nombre de règles. Voilà.
43:33 Donc le débat, c'est comment toute la Méditerranée, qui est aujourd'hui en crise, peut se coordonner pour avoir une nouvelle politique de gestion des flux migratoires.
43:41 Et il faudra le faire avec les États en face parce qu'on voit bien que sinon, on bute en permanence sur le même problème.
43:46 Et c'est pour ça que l'euro-méditerranée, qui avait été une bonne idée il y a quelques années, devrait être relancée aujourd'hui.
43:51 Parce que les problèmes des pays méditerranéens ne sont pas les mêmes que les problèmes des pays scandinaves.
43:55 Un volet diplomatique fort. On l'aura bien compris. Un grand merci à tous les deux.
43:58 Merci Julien Dreyf, merci Gilles-William Godenadel. Une émission passionnante.
44:01 À revoir sur notre site www.cnews.fr. L'actualité continue dans un instant.
44:07 Vous pouvez retrouver Mathieu Boquecôté dans Face à Boquecôté avec Arthur de Vintrigan.
44:12 Le tout orchestré par Eliott Deval. Excellente soirée sur notre antenne.
44:16 ...