Ca se dispute du 21/04/2023

  • l’année dernière
Eliot Deval anime un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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Transcript
00:00 -Bonsoir à tous et très heureux de vous retrouver pour votre rendez-vous du week-end 19h.
00:05 Ça se dispute avec bien évidemment Julien Drey.
00:08 Bonsoir cher Julien. -Bonsoir.
00:09 -Gilles-William Golnadel en face de vous ce soir.
00:12 Bonsoir Gilles-William. -Bonsoir.
00:13 -On va s'interroger dans un instant sur la semaine d'Emmanuel Macron.
00:16 Est-ce qu'elle a servi à quelque chose cette semaine ?
00:18 Mais avant, le rappel des titres avec Adrien Spiteri.
00:21 C'est à vous Adrien.
00:22 (Générique)
00:25 -1500 à 2000 personnes sont attendues ce week-end à Vendine, en Haute-Garonne.
00:30 Des militants écologistes se mobilisent.
00:32 Ils dénoncent le projet de l'autoroute A69 qui doit relier Toulouse à Castres.
00:37 Des dizaines d'arbres doivent être abattus le long du tracé.
00:41 L'écomore n'entend pas accueillir des expulsés,
00:44 annonce du porte-parole du gouvernement de Moroni aujourd'hui.
00:48 Une déclaration alors que la France confirme une opération à Mayotte.
00:52 Elle vise à lutter contre la délinquance et l'immigration illégales.
00:56 Et puis Christophe Galtier porte plainte pour diffamation.
00:59 Les journalistes Daniel Riolo et Romain Molina sont visés,
01:02 tout comme l'ancien directeur du football de l'OGC Nice, Julien Fournier.
01:06 L'entraîneur du PSG est soupçonné d'avoir tenu des propos discriminatoires
01:10 il y a plusieurs mois.
01:12 Une plainte pour menace de mort contre X a également été déposée.
01:17 -Merci Adrien. On retrouve Adrien Spiteri à 19h30
01:21 pour un nouveau point sur l'actualité.
01:22 Je vous le disais, dans un instant,
01:23 on va revenir sur la semaine chahutée d'Emmanuel Macron.
01:26 Mais avant, messieurs, on l'a appris il y a une heure,
01:29 le verdict du procès de l'attentat de la rue Copernic
01:32 et la réclusion criminelle à perpétuité contre Hassan Diab.
01:35 C'est ce qui avait été requis d'ailleurs hier.
01:37 Alors je vous le rappelle, pour recontextualiser,
01:39 le 3 octobre 1980, quatre personnes avaient été tuées,
01:42 46 blessés dans l'explosion devant la synagogue de cette rue
01:47 du 16e arrondissement.
01:49 Le premier attentat visant la communauté juive
01:51 depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
01:53 L'enquête l'avait attribué au Front populaire
01:55 de libération de la Palestine, opération spéciale.
01:57 Après de très longues investigations,
01:59 Hassan Diab a été le seul individu à pouvoir être mis en cause.
02:03 On écoute une des victimes de l'attentat après le verdict.
02:07 Écoutez.
02:09 -Très grande joie, une très grande émotion.
02:11 C'est vraiment une belle victoire et de notre justice française aussi.
02:17 Donc il était temps, mais il est toujours temps
02:20 de faire les choses comme il faut.
02:22 Donc nous sommes très heureux, toutes les parties civiles en tout cas,
02:26 de cette décision de la Cour.
02:28 Et nous les remercions infiniment.
02:30 Et voilà, c'est vrai que c'est un peu tard,
02:34 mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
02:38 -On entendait J.William Carole-Ancona à l'instant dire sa joie
02:42 après 43 ans, après l'effet, cette décision, ce verdict.
02:47 On le voit, en tout cas, la justice est passée aujourd'hui.
02:50 -Oui, moi, ça m'émeut et ça m'inspire des sentiments mélangés.
02:55 Moi, le 3 octobre 1980, j'ai entendu la dénonation
02:59 et je me suis retrouvé avec ma consoeur,
03:01 Audrey Lrenal, dans la rue avant l'arrivée des secours
03:05 et avec une rue ensanglantée, avec des gens avec le nez arraché.
03:10 On pense aux quatre victimes, mais on pense aussi aux blessés.
03:13 Alors, la plupart des blessés sont morts.
03:18 Et 43 ans après, je me retrouve avec cette consoeur, Audrey Lrenal,
03:23 à représenter des partis civils au procès.
03:27 Et alors qu'à la suite d'une décision de non-lieu scandaleuse,
03:32 on a laissé partir à Sainte-Diable...
03:34 Scandaleuse !
03:35 On a laissé partir à Sainte-Diable.
03:38 Comment voulez-vous que je ne sois pas en colère en même temps ?
03:40 Le lendemain, des associations ont fait descendre 200 000 personnes
03:46 dans la rue de Paris pour dire que c'était l'extrême droite fasciste.
03:48 Moi, je savais bien d'où ça venait.
03:50 Bon, donc, je peux voir ça avec immensément de colère.
03:54 Mais aujourd'hui, je pense, comme la partie civile qui vient de s'exprimer,
03:59 que c'est un grand jour pour la justice française.
04:02 Je rends hommage au juge Trevillic.
04:05 Je rends hommage aux deux formidables représentants du ministère public
04:09 qui ont été exceptionnels.
04:12 Et moi, je ne renonce pas.
04:14 À Sainte-Diable, il est au Canada.
04:16 Il faut réclamer l'extradition au Canada.
04:18 Il faut se battre pour réclamer l'extradition au Canada.
04:21 Ça suffit maintenant que l'antisémitisme ne soit pas puni.
04:25 La rue des Rosiers, les types,
04:27 ils coulent des jours heureux en Cisjordanie.
04:32 En Jordanie !
04:34 Non. Donc, à la fois, c'est un grand motif de fierté pour la justice française.
04:39 Je vous le dis franchement.
04:41 Et en même temps, je pense aux victimes qui ne sont pas encore...
04:46 À qui on n'a pas encore rendu justice.
04:48 La réalité, elle est là.
04:50 Je viendrais de la colère, mais aussi qui se met à de la joie ce soir pour Gilles William.
04:55 Et puis, 43 ans après les faits, c'est l'absence de l'auteur aussi à Sainte-Diable qui interpelle.
05:00 Et moi, j'étais jeune militant.
05:03 Je suis donc descendu dans la rue après.
05:05 On avait peu de doutes d'ailleurs sur qui avait commis des attentats à l'époque.
05:10 On savait que c'était des groupes d'extrême gauche,
05:12 mais d'un type particulier, de ceux qui menaient le combat,
05:16 au nom soi-disant du peuple palestinien.
05:19 On a vu après la dégénérescence de tous ces mouvements,
05:21 devenir des véritables mouvements antisémites.
05:25 Ça a eu mis beaucoup de temps.
05:26 On n'a quand même pas attrapé l'État qui était derrière.
05:29 Parce que la vérité, c'est que les individus qui sont là
05:33 n'ont pu faire ça que parce qu'il y avait une infrastructure d'État.
05:35 Et il y a eu des négociations d'État à État qui ont malgré tout permis
05:39 que les choses se passent comme on le sait,
05:42 c'est-à-dire qu'ils soient expulsés des gens qui étaient directement impliqués dans ces attentats.
05:47 Peut-être pour conclure sur cette actualité, Gilles William Gaudenadel,
05:51 pour que Sainte-Diable soit extradée en France,
05:53 c'est quelque chose qui est envisageable.
05:55 Il va falloir passer par quoi ?
05:56 Il va falloir passer par une demande d'extradition.
05:59 La réalité, elle est là.
06:02 Donc, ce n'est pas demain.
06:03 Ce n'est pas demain parce que le Canada a été un peu surpris
06:07 qu'après qu'on lui demande l'extradition, on le renvoie.
06:11 Il a eu la protection de l'Amnistie internationale, ce monsieur.
06:16 Pour montrer la dérive des associations soi-disant qui étaient des grandes associations.
06:23 L'Amnistie internationale a défendu Diab
06:27 et vous avez la LDH qui défend un terroriste palestinien
06:31 qui a avoué avoir tué un rabbin, avoir voulu tuer un rabbin.
06:34 - Tenter de le tuer.
06:36 - Oui, avoir tenté de tuer un rabbin.
06:38 C'est quand même particulier les associations
06:41 qui autrefois, effectivement, pouvaient avoir rendu des services aux droits de l'homme.
06:46 - Effectivement, une actualité qui révèle aussi, vous venez de le dire,
06:50 le rôle de ces associations.
06:51 On en a parlé, on aura l'occasion de reparler sur ce plateau.
06:53 Je vous le rappelle, verdict du procès de l'attentat de la rue Copernic,
06:56 réclusion criminelle à perpétuité contre Hassan Diab.
07:00 On va s'interroger à présent sur cette question.
07:02 Pourquoi les se mettre à portée de baffe ?
07:05 L'opération a-t-elle été utile pour Emmanuel Macron ?
07:08 Puisque après son allocution l'idit soir,
07:11 le chef de l'État a entamé une série de visites
07:13 pour renouer contact avec les Français en Alsace ou dans l'Hérault.
07:16 Vous avez pu le suivre sur CNews.
07:18 Ça s'est passé cinq jours après la validation par le conseil constitutionnel
07:21 du report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans.
07:24 Et deux jours après l'allocution du chef de l'État.
07:27 Et le président, rattrapé par la colère des Français,
07:30 qui s'est notamment manifesté par des concerts de casseroles.
07:33 Et les ministres à la rescousse d'Emmanuel Macron ce matin dans la matinale.
07:37 Écoutez.
07:38 Je préfère un président chahuté à un président planqué.
07:42 Et parfois j'ai l'impression qu'on reproche un peu tout et son contraire au président.
07:45 Il faut toujours prendre des risques en politique.
07:47 Ils sont toujours payants.
07:48 Je vous le dis, il faut renouer avec les Français.
07:49 Nous avons un président de la République courageux.
07:52 Mais la manifestation et le tintamarre de la manifestation,
07:55 ce n'est par définition pas le lieu de l'échange.
07:58 Alors dans ce contexte, des sondages publiés, dont l'un par le Figaro,
08:02 et qui montrent que 70% des sondés n'ont pas été convaincus
08:05 par la prise de parole d'Emmanuel Macron.
08:08 Julien Drey, autre sondage, publié cette fois par RTL.
08:12 Il montre que la cote de popularité de chef de l'État baisse de 2 points.
08:15 26%.
08:16 Celle d'Elisabeth Borne, qui était à son tour en déplacement aujourd'hui,
08:20 baisse de 1%, 27%.
08:23 Vous le voyez à l'antenne.
08:24 Un constat donc, Julien Drey, la volonté d'Emmanuel Macron
08:27 d'emmener derrière lui les Français,
08:28 eh bien visiblement, cela n'a pas fonctionné.
08:31 Alors pourquoi aller se mettre à portée de baffe,
08:35 si je puis me permettre cette expression,
08:37 pour le président de la République ?
08:38 Pourquoi faire ?
08:39 Est-ce qu'au fond, ce n'est pas une semaine pour rien finalement ?
08:42 Non, parce que je pense que l'objectif,
08:43 ce n'est pas la réconciliation avec les Françaises et les Français.
08:46 L'objectif, c'est au moins de ressouder son camp et sa famille politique.
08:51 Et en étant en première ligne, comme il le fait là,
08:55 à ceux qui avaient des doutes, à ceux qui se planquaient,
08:59 il leur dit voilà.
09:00 Donc l'objectif, ce n'est pas du tout la grande réconciliation.
09:03 Il n'a aucun doute là-dessus.
09:04 L'objectif, c'est de faire que son camp,
09:06 qui est sa cible première aujourd'hui, ne se désintègre pas.
09:10 Et il y avait le risque, y compris après son allocution.
09:13 Et donc il a pris la décision de faire cela.
09:17 Parce que vous voyez que depuis une semaine,
09:20 d'abord les ministres sont un peu plus courageux, à la télévision.
09:23 Et puis on va vanter le courage.
09:25 Je ne sais pas ce qu'est le courage, mais en tous les cas voilà.
09:28 Alors après, ils vendent à côté d'ailleurs un modèle maintenant.
09:31 Je ne sais pas si vous avez vu, mais le modèle, c'est Sadi Carnot.
09:35 C'est-à-dire ? Préciser ?
09:36 C'est-à-dire le président de la République,
09:37 qui on l'appelait le serreur de main,
09:39 parce qu'il était énormément en province, serrait les mains.
09:41 Il avait un mot d'ordre qui était "travail, ordre et progrès".
09:44 Et donc ils sont en train d'essayer de reconstruire cela.
09:49 La question qui est posée, c'est bon, les 25%,
09:53 le quart de la population qu'ils ont encore confiance,
09:56 est-ce qu'il va avoir se désintégrer le fond en face de lui, se désintéresser ?
10:01 D'ailleurs, certains mauvais esprits tablent désormais sur une crise financière
10:04 en pensant que comme le Covid avait permis d'effacer la crise des Gilets jaunes,
10:09 peut-être une crise financière à venir dans le mois, un mois et demi,
10:13 permettra à Emmanuel Macron de changer de pied.
10:15 Mais ce n'est pas rassurant, en tout cas pour les téléspectateurs qui nous écoutent,
10:19 Julien Dray.
10:20 Ce qui n'est pas rassurant, c'est qu'on a un gouvernement,
10:22 on a un président de la République qui s'est entêté.
10:24 Vous voyez bien le dialogue de sourds qu'il y a.
10:26 Moi, je vous le dis, c'est désagréable.
10:27 Pour la République, c'est désagréable.
10:29 Moi, je n'aime pas qu'on insulte le président de la République.
10:31 Je ne pense pas qu'un président de la République, ça se gifle,
10:33 ça s'insulte, qu'on lui parle mal.
10:36 Je veux dire, comment vous voulez après que des enseignants dans les classes
10:39 ou des parents puissent éduquer leurs enfants,
10:42 à partir du moment où ce qu'on voit à la télévision,
10:45 c'est cette sorte de familiarité qui est permise ?
10:47 Je ne suis pas un fan de ce genre de choses.
10:49 Gilles, William, vous pensez vous aussi qu'Emmanuel Macron, finalement,
10:53 va sur le terrain pour ressouder davantage son camp,
10:55 mais finalement, l'unité nationale, ça ne le préoccupe pas plus que ça aujourd'hui ?
10:59 Il en a fait son deuil.
11:00 Moi, je trouve que l'analyse de Julien Dray est politiquement pertinente.
11:04 Il en a fait son deuil.
11:05 Il ne va pas convaincre maintenant ses très nombreux opposants,
11:11 y compris celui qui vous parle.
11:13 Maintenant, c'est la manière dont il s'en sort
11:18 qui peut effectivement ressouder une partie de son camp.
11:24 C'est certain, si vous voulez.
11:25 Moi, je considère, une bonne fois pour toute,
11:26 qu'il a des difficultés pour choisir des ministres convaincants.
11:36 Quand vous regardez les ministres qui l'entourent, c'est confondant.
11:41 Monsieur Papandiaïe, Mme Rima Abdulmalak, M. Dussault, Mme Couillard.
11:50 Vous connaissez Mme Couillard ?
11:52 On ne l'a pas beaucoup vu.
11:53 Elle mérite d'être connue, Mme Couillard.
11:55 C'est Mme Couillard qui est secrétaire.
11:57 Je ne la connaissais pas, elle est secrétaire à l'écologie.
12:00 Elle a trouvé tout à fait malaisant, ça c'est le grand mot,
12:02 qu'on puisse demander à Marine Le Pen des états sur son père,
12:09 tellement son père est maudit.
12:11 C'était sur RTL.
12:14 C'est terrible la manière dont il s'entoure.
12:17 Quant à lui, c'est vrai qu'il a une forme.
12:23 Alors, je ne sais pas comment qualifier ça.
12:25 Est-ce que c'est du courage ?
12:27 Est-ce que c'est de l'inconscience ?
12:30 Est-ce que c'est une sorte de bravoure que de s'exposer de cette manière ?
12:36 Il est descendu de l'Olympe pour...
12:39 Mais je vous avoue, je sais que je me suis fait engueuler
12:43 par des tas de vos éditeurs et pourtant,
12:46 ils savent bien que je n'ai pas voté Macron.
12:49 Mais je me suis fait engueuler.
12:52 Vous savez, je ne suis pas candidat à la moindre élection,
12:55 donc ça ne me dérange pas plus que ça,
12:57 parce que c'est vrai et d'une certaine manière,
13:00 même Julien Dray peut comprendre ce que je vais dire.
13:04 Moi, Macron, c'est un adversaire, ce n'est pas un ennemi.
13:08 Et c'est le président de la République.
13:10 Vous comprenez ? C'est le président de la République.
13:12 Et je n'aime pas que l'on parle mal, d'abord à un être humain en général
13:17 et au président de la République en particulier.
13:19 Donc, d'une certaine manière, malgré mon antipathie politique
13:26 de toujours pour cet homme, je ressens dans ces circonstances,
13:30 je ne peux pas combattre une manière de sympathie humaine
13:35 quand je le vois maltraité.
13:37 Mais effectivement, c'est ça, Julien Dray.
13:40 Beaucoup de téléspectateurs, beaucoup de Français
13:42 pensent comme Gilles-William Gollnadel finalement.
13:45 Et toute cette violence qu'on a vue,
13:47 toute cette violence contre Emmanuel Macron,
13:51 eh bien ça risque de se retourner contre les syndicats
13:54 ou contre ceux finalement qui portent une opposition pacifique.
13:59 Oui, s'il y a des mauvais gestes, oui, s'il y a des excès.
14:03 Le danger dans ce genre de situation, c'est que ça peut arriver.
14:06 Quelques individus peuvent effectivement en être là.
14:09 Pour l'instant, les choses sont plutôt, je dirais, contrôlées,
14:13 si vous me permettez le terme, entre guillemets, en tous les cas, médiés.
14:18 C'est vrai qu'après, ils font tout pour aussi faire monter les choses.
14:21 Quoi que je dise, les interdits des préfets contre,
14:24 donc on ne parle plus de casseroles, on parle d'objets sonores.
14:29 Je ne sais plus quoi ils ont inventé, parce que la technocratie,
14:31 elle est capable d'inventer des termes extraordinaires.
14:33 Faire bouillir un oeuf dans un objet sonore, c'est particulier.
14:36 Dispositif sonore portette.
14:37 Voilà, exactement.
14:38 Dispositif sonore portette.
14:40 Il fallait le faire quand même.
14:41 C'est comme une balle, ce n'est pas une balle, on ne dit plus une balle,
14:44 on dit un objet rebondissant.
14:46 Ça, c'est dans l'éducation nationale.
14:47 Donc là, il fallait le faire du point de vue d'illustration,
14:50 mais je veux dire, c'est même révélateur d'où ils en sont.
14:53 Il n'y a pas quelqu'un qui leur ait dit,
14:55 "Eh, on dit une casserole, c'est une casserole."
14:58 Bon, voilà, on le dit comme tel.
15:00 Mais comme ils ne veulent pas l'assumer, alors ils ont emballé ça.
15:03 Donc vous voyez, on est dans l'hypocrisie.
15:04 Je ne sais pas, vous avez vu ces scènes extraordinaires.
15:07 Vous voyez des gendarmes accoster des dames,
15:10 il y a deux jours, qui ouvrent les sacs, qui leur disent,
15:12 "La casserole, elle dit, et mon fromage?"
15:15 "Non, le fromage, vous pouvez, mais la casserole, vous ne pouvez pas."
15:18 - Avant de parler de l'école, ça vous a choqué, justement,
15:20 le fait qu'il puisse y avoir des arrêtés préfectoraux
15:23 pour ne pas se promener avec une casserole.
15:25 Est-ce que ça vous choque, par exemple ?
15:27 - J.G. William Gonalez.
15:28 - Bon, écoutez, je suis pas plus choqué par l'interdiction elle-même
15:33 qu'effectivement son libellé, qui est proprement et simplement ridicule.
15:39 On interdise ou pas de venir avec une casserole,
15:43 j'avoue que je n'y ai même pas réfléchi.
15:45 - En tout cas, il y a toute une série de mesures
15:47 qui ont été annoncées ces derniers jours.
15:49 On peut parler de la fin du retrait de points
15:50 pour les petits excès de vitesse,
15:52 l'annonce d'un plan cet après-midi d'Elisabeth Borne
15:55 pour réduire très fortement les délais de délivrance
15:58 des titres de carte d'identité, de passeport.
16:00 Alors, on comprend aussi que ces mesures visent aussi à calmer,
16:04 à aller dans le sens des Français, peut-être,
16:06 pour tenter de calmer la colère.
16:08 Mais il y a surtout cette annonce concernant l'école.
16:11 Emmanuel Macron qui a annoncé l'augmentation des salaires
16:13 des enseignants de 100 à 230 euros net par mois.
16:16 Le ministre de l'Éducation nationale, Pape Ndiaye,
16:19 on en parlait il y a un instant,
16:20 a parlé, lui, ce matin, d'un effort considérable.
16:22 Écoutez-le.
16:24 - L'effort, il est considérable.
16:26 On ne l'a pas connu depuis 33 ans,
16:29 depuis le début des années 1990.
16:32 Que cet effort, à lui seul, puisse compenser
16:35 des décennies de glissement relatif des rémunérations
16:40 des enseignants, c'est difficile.
16:42 Mais il faut y ajouter, bien entendu, le pacte,
16:45 les missions nouvelles qui peuvent,
16:47 avec la rémunération socle,
16:50 représenter une hausse qui peut aller jusqu'à 500 euros par mois.
16:53 Et là, ça devient extrêmement significatif.
16:55 On parle là de hausse de 25 à 30% du salaire.
17:00 - Au fond, avec cette mesure annoncée, selon vous,
17:04 est-ce qu'on est effectivement...
17:07 Le gouvernement est plutôt dans une opération séduction
17:11 vis-à-vis des enseignants ?
17:12 Ou au contraire, c'est un moyen nécessaire,
17:14 voire indispensable, pour remettre sur pied,
17:17 en tout cas, commencer à remettre sur pied
17:19 une éducation nationale, une école publique,
17:21 qui, on le parle souvent, on le sait,
17:24 n'est pas au mieux de sa forme, Julien Dray ?
17:26 - Je pense que c'est la plus mauvaise des méthodes.
17:27 Ça ne veut pas dire que les salaires des enseignants
17:29 ne sont pas bas. Oui, ils sont bas.
17:30 Oui, il faut revaloriser la fonction enseignante,
17:32 il faut revaloriser le salaire des enseignants.
17:34 Mais là, on ne s'attaque pas au dysfonctionnement
17:37 de l'institution.
17:38 Là, on a bien compris qu'on essaye d'acheter
17:40 un peu le corps professoral, en disant,
17:43 voilà, on va monter les salaires.
17:44 C'est une manière de s'attirer, peut-être,
17:47 une sorte de sympathie.
17:49 Mais je veux dire, c'est une révolution
17:52 qu'il faut faire à l'éducation nationale.
17:54 Et si vous commencez simplement par dire,
17:55 bon, ben, j'augmente les salaires des enseignants,
17:57 sur la question des missions, sur la question du contenu,
17:59 sur la question de l'organisation des programmes,
18:01 sur la question des temps,
18:02 il ne va rien se passer, finalement.
18:03 Parce que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.
18:05 Alors, je vais vous donner la caricature de cela.
18:08 On a annoncé, le président de la République a annoncé
18:10 dans son allocution, que désormais,
18:12 tous les profs allaient être remplacés.
18:14 Donc, voilà ce qui va se passer.
18:16 Quand un prof de maths sera absent,
18:19 il sera remplacé par un prof d'anglais,
18:20 qui ne fera pas des mathématiques,
18:22 qui fera de l'anglais.
18:23 Et puis, quand...
18:24 Voilà, ça, si vous voulez, c'est une usine à gaz
18:27 dans l'éducation nationale, comme j'ai rarement vu.
18:29 Et je plains les proviseurs, les censeurs, etc.,
18:33 qui vont être obligés d'organiser tout ça, etc.
18:34 C'est n'importe quoi.
18:36 - C'est n'importe quoi, nous dit Julien Drêge
18:38 et Louis-Dame Gaudenadel,
18:39 quel est votre regard sur cette annonce de l'exécutif ?
18:42 - Mon regard général sur l'éducation nationale
18:46 depuis des années,
18:47 est un regard très critique et très négatif.
18:51 Si vous voulez me pousser jusqu'au bout,
18:53 le mammouth a été gouverné par des syndicats de gauche,
18:58 qui ont tué l'éducation nationale.
19:00 - Un peu facile, ça.
19:00 - D'ailleurs, non mais...
19:01 - Il ne dit que ça.
19:02 - J'allais...
19:03 Quand...
19:04 Avant d'avoir été interrompu grossièrement par M. Drêge,
19:08 j'allais être juste pour dire que moi, j'ai connu,
19:14 il y a quand même quelques années de cela,
19:15 une éducation nationale républicaine merveilleuse,
19:18 fantastique,
19:19 qui était aussi tenue par les hussards noirs de la République,
19:23 qui était de gauche aussi.
19:24 Mais c'est la gauche qui a changé,
19:25 j'y peux rien.
19:26 Et je pense que c'est une des grandes responsabilités
19:30 de l'éducation nationale.
19:32 Maintenant, pour redescendre un peu sur terre,
19:35 c'est vrai que les enseignants sont mal payés.
19:38 Il ne faut pas être juste.
19:38 C'est les plus mal payés d'Europe,
19:40 c'est aussi eux qui ont les plus longues vacances.
19:43 Pour être tout à fait juste.
19:44 Mais je pense que ça, ça ne me choque pas.
19:46 Encore que je ne sais pas comment on va les payer
19:48 puisque M. Macron a fait cramer la caisse.
19:50 Je ne sais pas comment on va encore...
19:52 - C'est une question qu'on se pose, effectivement.
19:53 - Très sincèrement,
19:54 je ne sais pas comment on va les payer.
19:56 Pour le reste, la dernière fantaisie de M. Ndiaye,
19:59 c'est de s'en prendre à l'école privée
20:03 pour obliger la mixité aussi dans l'école privée.
20:05 L'école privée, ça marche plutôt bien.
20:07 Il le sait tellement bien, M. Ndiaye,
20:09 qu'il a eu la bonne idée de mettre ses enfants
20:12 à l'école alsacienne,
20:13 pas dans l'éducation publique où j'ai mis moi mes enfants.
20:17 Donc, bon, je pense...
20:21 Enfin, moi, j'apprécie beaucoup M. Blanquer.
20:24 C'est la décision très pertinente, très fine de M. Macron
20:29 d'avoir remplacé M. Blanquer par M. Ndiaye.
20:32 Comment voulez-vous que je sois satisfait ?
20:34 - Je viendrai peut-être...
20:34 Répondez, effectivement,
20:36 est-ce que la gauche, effectivement,
20:37 a tué les syndicats de gauche pour tuer l'école publique ?
20:41 Expliquez-vous, M. Ndiaye.
20:42 - Il faut bien qu'on fasse tous les procès qui soient
20:43 et que, à ce moment-là, de temps en temps,
20:45 on ait quelques raccourcis.
20:47 Si les syndicats de gauche ont tué, excusez-moi,
20:50 les pauvres syndicats de gauche,
20:51 ils ont aussi fabriqué les USAR Noirs.
20:53 Et dans les USAR Noirs...
20:54 - C'est ce que j'ai dit.
20:55 - Et dans les USAR Noirs, il y a M. Pati, Samuel Pati.
20:58 D'accord ?
20:59 Et il y a des dizaines d'enseignants qui font comme lui
21:01 et qui se battent au quotidien.
21:02 - Donc M. Pati a été abandonné par les autres.
21:05 - M. Pati, il a été abandonné par l'administration
21:07 de l'éducation nationale.
21:07 - Non, non, non, non.
21:08 - Voilà.
21:08 - Pas seulement.
21:09 - Non, non, d'accord.
21:09 - Pas seulement.
21:10 - Lisez le livre de Stéphane Simon.
21:12 - D'accord, mais d'abord par son administration, etc.
21:14 Et moi, donc, d'abord, je ne vais pas prendre les professeurs
21:18 en cible en disant, ce ne sont peut-être pas des feignants,
21:20 mais ils sont de gauche, donc forcément, ils sont...
21:21 Voilà, moi, j'ai eu des professeurs qui étaient de gauche
21:23 qui étaient extraordinaires.
21:25 Et je les remercie encore.
21:26 Voilà, c'est mes plus beaux souvenirs, grâce à eux,
21:29 que j'ai gardés.
21:30 Et il y a encore des centaines de milliers de professeurs
21:32 qui y est, d'instituteurs, qui se donnent corps et âme.
21:35 Mais quand ils sont face à cette machine,
21:37 et cette machine, c'est exactement ce qu'a décrit,
21:42 d'un certain point de vue, sans se rendre compte,
21:43 les Williams, c'est des ministres qui parlent,
21:45 qui ont des très beaux discours, comme M. Blanquer,
21:47 et il ne se passe rien derrière, rien.
21:50 Parce que M. Blanquer, c'est vrai, au départ, c'était formidable.
21:53 Beaucoup ont été séduits par ce discours républicain,
21:56 dur, qui voulait remettre les choses, mais rien.
21:59 Voilà, rien, ça continue.
22:00 Après, sur le terrain, quand vous demandiez aux profs,
22:02 ils disaient, ben, il ne se passe rien.
22:04 Parce que c'est une totale révolution qu'il faut faire.
22:06 Je vous le dis, il y a une révolution sur le contenu des enseignements.
22:09 Parce que les profs, en première ligne, les instits, ils essayent,
22:12 mais on leur demande, avec des programmes qui n'ont ni queue ni tête,
22:15 avec des organisations d'emploi du temps qui n'ont pas de sens,
22:17 avec des matières qui devraient être revalorisées,
22:20 parce qu'elles ont un rôle important sur le plan éducatif,
22:22 qui sont sous-traitées, je pense à l'enseignement artistique,
22:24 je pense à l'enseignement sportif, des choses comme ça,
22:26 qui, face à une jeunesse moderne, avec le fait que l'école,
22:29 elle ne sait pas vivre avec les instruments à côté,
22:33 que ce soit les téléphones portables, les ordinateurs, etc.
22:35 Elle est dans une concurrence de savoirs
22:38 où elle n'arrive pas à reconstruire son autorité.
22:40 Voilà les questions qui sont posées.
22:42 Voilà ce que devrait faire un ministre.
22:44 – Mais est-ce que l'école publique est-elle encore capable
22:46 de former des élites aujourd'hui ?
22:47 – Je ne… – Elle le fait à l'étranger.
22:48 – Je crains que… – Mais en France…
22:50 – Pas moi, les résultats, vous avez bien vu, de PISA sont désastreux.
22:54 Je persiste et je signe, mais dans tout le sens du terme,
22:58 moi je suis, c'est vrai, les USA noirs de la République de gauche,
23:02 j'emporte encore le deuil de ce prof d'éducation physique que j'avais eu
23:07 et je me souviens de son fils qui courait derrière le cercueil
23:12 en disant "Vive l'école laïque".
23:17 Sans doute que, et pour répondre sur Samuel Paty,
23:20 je pense que c'est un héritier de cela, mais qui a été trahi,
23:25 je vous prie de lire le livre accablant du journaliste Stéphane Simon
23:33 où on montre, on voit maintenant les verbatimes des profs qui étaient avec lui
23:39 et qui le désavouaient de manière invraisemblable
23:42 et qu'ils l'ont abandonné à son triste sort, la réalité elle est là.
23:45 – Allez, on va marquer une très courte pause, allez-y.
23:47 – La réalité c'est qu'il n'a pas été suivi aussi par son administration
23:49 et notamment par sa proviseure.
23:51 Or les premiers qui devaient monter en preuve,
23:53 qui auraient dû intervenir et protéger,
23:55 et y compris remobiliser la communauté enseignante,
23:57 c'était l'administration de l'éducation nationale.
23:59 – Oui, bien évidemment, c'est les mêmes.
24:00 – Allez, on va marquer une très courte pause,
24:03 dans un instant on va parler de Mayotte,
24:04 une grande opération contre l'immigration et la délinquance
24:07 mise en place par Gérald Darmanin, elle doit débuter la semaine prochaine.
24:09 Et puis un thème cher à Julien Dray, les rodéos urbains,
24:13 on en parle également dans un instant, restez avec nous sur C'est N'Y'a pas.
24:16 [Musique]
24:20 De retour sur le plateau de "Ça se dispute",
24:22 bienvenue si vous nous rejoignez toujours avec Julien Dray,
24:24 Gilles-William Gollnadel.
24:26 Dans un instant, on va revenir sur cette opération à Mayotte
24:29 annoncée par Gérald Darmanin,
24:31 opération pour lutter contre l'immigration et la délinquance.
24:34 Mais avant, le rappel des titres, c'est avec vous Adrien Spiteri.
24:36 [Musique]
24:39 – Le verdict est tombé, au procès de l'attentat de la rue Copernic,
24:43 Hassan Diab est condamné à la prison avec perpétuité
24:46 par la Cour d'assises spéciales de Paris.
24:49 Absent, il a toujours clamé son innocence.
24:51 Il y a 43 ans, une bombe explosait près de la synagogue
24:54 faisant 4 morts et des dizaines de blessés.
24:58 Le livret A engrange des gains records,
25:00 près de 20 milliards d'euros sur les 3 premiers mois de l'année.
25:04 En cause, le relèvement du taux à 3%,
25:07 le livret A reste le placement préféré des Français
25:10 avec 55 millions de détenteurs.
25:13 Et puis le secrétaire général de l'OTAN affiche son optimisme,
25:17 Jens Stoltenberg pense que l'Ukraine peut regagner du terrain
25:20 face à la Russie.
25:22 Des propos tenus sur la base américaine de Ramstein en Allemagne,
25:26 en marge d'une rencontre des soutiens de l'Ukraine.
25:29 [Musique]
25:31 – Merci Adrien Spiteri, dans un instant,
25:33 cette grande opération à Mayotte annoncée par Gérald Darmanin.
25:37 Mais avant, je vous propose de revenir messieurs
25:39 sur la question des rodéos urbains.
25:41 On en a beaucoup parlé sur notre antenne cette semaine,
25:43 avec l'arrivée de beaux jours, ils sont de plus en plus nombreux
25:46 et ils pourrissent la vie des riverains.
25:48 Le député Renaissance de Lois et Rivert réagissait
25:51 dans la matinale de CNews, écoutez.
25:54 – Ce type d'image, ça se passe dans plein d'autres pays aussi,
25:56 elles sont inacceptables et elles ne doivent pas être acceptées.
25:59 Ces personnes, elles doivent être arrêtées, sanctionnées,
26:02 leurs engins doivent être confisqués.
26:04 Il y a eu énormément de contrôles là-dessus,
26:07 il y a eu je crois 38 000 contrôles depuis le début de l'année
26:10 sur ces sujets de rodéo.
26:13 Les engins sont confisqués, il faut aller plus loin.
26:17 – Alors il faut aller plus loin pour Eric Wirth.
26:20 Selon un sondage CNews, plus de trois quarts des Français
26:23 sont favorables à ce que la police puisse enclencher
26:27 les courses-poursuites contre les auteurs de rodéos sauvages,
26:30 même si cela, on le sait, s'avère dangereux.
26:33 Il a été publié mercredi, en somme, ça se réfère comme au Royaume-Uni.
26:37 On va le voir, on a une vidéo où les policiers, eux,
26:41 sont autorisés à percuter les délinquants,
26:44 vous le voyez, ça s'appelle du tamponnage,
26:46 hormis quand les conducteurs n'ont pas de casque.
26:51 Du coup, est-ce que, Julien Dray, selon vous,
26:54 pour faire face à ce fléau, est-ce qu'il faut aller plus loin ?
26:57 Est-ce qu'il faut autoriser les tamponnages,
27:00 comme on le voit sur ces images, comme au Royaume-Uni ?
27:03 – Je ne vous rends pas service aux policiers,
27:06 parce que c'est impossible que ce type de comportement,
27:10 c'est-à-dire le tamponnage, ne donne pas lieu, malheureusement,
27:13 à de très graves blessures, et vous avez l'exemple, malheureusement.
27:19 Parce que, fort des images et des campagnes qui sont faites,
27:22 trois policiers ont poursuivi un rodéo,
27:25 ils ont poursuivi trois jeunes,
27:28 il y en a une qui a été, bon, elle était dans un état très grave,
27:33 mais visiblement ça a mieux, il y en a deux autres très jeunes.
27:35 Je pense que ça ne sert à rien, que c'est une mauvaise idée.
27:38 – Alors, pour être tout à fait juste, on n'était pas dans le cadre d'un rodéo,
27:41 dans cette affaire, effectivement, trois jeunes sur un scooter,
27:44 il y a une enquête de l'IGPN, effectivement, qui est en cours,
27:49 le parquet qui a précisé que le pronostic vital,
27:51 heureusement d'une jeune des mineurs, n'est plus engagé.
27:53 On l'a appris ce vendredi, et la garde à vue des policiers,
27:58 donc qui a été prolongée également, Gilles-William Gollnadel,
28:01 je vous promets cette… – Ce n'est pas fini.
28:02 – Pardonnez-moi, allez-y, terminez, on s'écoutera après.
28:05 – Donc je pense que, évidemment, qu'il faut se battre,
28:08 mais je pense que la méthode la plus efficace, c'est celle de la vidéo,
28:10 il faut généraliser les systèmes de vidéosurveillance,
28:13 parce que maintenant, avec la vidéosurveillance actuelle,
28:15 nous avons la possibilité d'identifier, et une fois qu'identifié,
28:19 on peut aller calmement saisir ces auteurs-là, confisquer les engins,
28:23 et mettre, parce que souvent ce sont des très jeunes maintenant qui font ça,
28:25 mettre, non pas à engager des procédures de rappel à la loi,
28:29 mais mettre énormément de travaux d'intérêt généraux,
28:31 pour les obliger, non plus à se balader sur leur mobilette ou leur scooter,
28:36 mais à évidemment faire ce travail nécessaire.
28:39 – Parce qu'il y a ce sentiment, effectivement,
28:41 dit William Grenadel, d'impunité chez ces jeunes, on en parle tous les ans,
28:45 à l'arrivée des Beaux-Jours, c'était le cas l'année dernière,
28:47 ça revient avec des drames, bien évidemment,
28:51 et pourtant, c'est jusqu'à 5 ans de prison, 75 000 euros d'amende,
28:55 et si les faits sont commis en Réunion, c'est puni de 2 ans de prison,
28:57 30 000 euros d'amende, alors est-ce qu'il faut aller plus loin,
29:00 ou tout simplement appliquer la loi ?
29:02 – Pourquoi voulez-vous que la loi soit appliquée en matière de rodeo urbain,
29:09 alors qu'elle n'est pas appliquée ailleurs ?
29:10 Vous pouvez voir l'arsenal judiciaire le plus formidable du monde,
29:17 le plus impressionnant du monde,
29:20 il n'y a pas plus averti de l'impunité des choses qu'un délinquant actuel,
29:27 il s'y connaît encore mieux que l'avocat qui vous parle,
29:30 donc ça ce n'est pas du tout impressionnant,
29:32 alors ensuite, je fais partie des 76%, ça ne vous étonnera pas,
29:35 qui souhaitent effectivement la plus grande sévérité,
29:39 les Anglais, je vous avoue que je connais mal la technique du tamponnage,
29:44 les Anglais ne sont pas considérés loin sans faux comme une police violente,
29:51 je ne sais pas, très sincèrement, je ne vais pas me prononcer là-dessus,
29:54 mais c'est bien gentil la télésurveillance,
29:58 mais si on n'appréhende pas sur le moment les auteurs en question,
30:02 en matière de télésurveillance, il y aura beaucoup de choses à faire,
30:04 je n'y crois pas, donc en vérité tout ça c'est un peu du cinéma,
30:08 tant que vous n'aurez pas une justice qui puisse décemment
30:17 mettre en prison des délinquants rompus ou des délinquants récidivistes,
30:23 et tant que vous n'aurez pas pour se faire des prisons que M. Macron qui se vante,
30:27 M. Macron son dernier leitmotiv c'est "moi je fais ce que j'ai dit",
30:31 vous comprenez, regardez là, non, sauf que non,
30:34 M. Macron avait dit qu'il construirait des prisons, il n'y a pas le contre.
30:38 - Il garde une place de prison et effectivement...
30:39 - Non mais tant que nous n'aurons pas, pardon de me répéter jusqu'à peut-être lasser
30:44 les auditeurs, les téléspectateurs, mais tant que nous n'aurons pas
30:49 le quota de prison nécessaire que d'autres pays européens que nous aurons,
30:56 on peut toujours continuer à fantasmer sur la justice,
31:00 pardon je serais constamment dans la péroraison, ça ne m'intéresse pas.
31:05 - Julien, vous voulez peut-être répondre effectivement si on commence par appliquer la justice ?
31:09 - Je pense que ça ne sert à rien d'augmenter les peines de prison etc.
31:13 Je pense par ailleurs que par rapport à ce type de public,
31:16 après dans les rodéos il y a quelques spécimens,
31:19 mais la plupart du temps ce sont des jeunes, assez jeunes,
31:22 qui donc se prennent pour ce qu'ils ne sont pas.
31:26 Je pense que la sanction c'est d'abord la confiscation,
31:29 et la confiscation doit impliquer la non-restitution.
31:32 Parce que c'est ça le problème, c'est que souvent il y a confiscation
31:35 et puis il y a restitution au bout d'un mois et demi, deux mois.
31:37 - Il y a destruction si on l'a vu à Marseille.
31:39 - C'est rare.
31:40 Et justement c'est là où il faut intervenir, c'est-à-dire une confiscation
31:44 à partir du moment où les choses sont prouvées, sans restitution,
31:47 comme ça déjà je pense ça va en faire réfléchir certains
31:50 parce que souvent c'est leur propre genre.
31:53 - Je ne jurerais pas que tous ces gens-là soient propriétaires de leur propre…
31:57 - Non mais s'ils ne sont pas propriétaires ou autre chose,
31:58 s'ils sont voleurs, parce qu'on rentre dans un autre type de condamnation,
32:05 parce qu'il y a vol, mais souvent c'est un peu plus nuancé que ça.
32:09 Ça c'est la première chose.
32:10 Après vous me dites que la télévision ça ne marche pas, si elle marche,
32:14 la preuve c'est que dans d'autres situations elle marche bien.
32:18 Donc voilà ce qu'il faut c'est que dans ces quartiers-là justement où ça se passe,
32:22 on ait des systèmes mais qui…
32:23 il n'y a pas forcément que de caméras,
32:24 les policiers qui sont assez malins peuvent très bien filmer
32:28 et à partir de ces images-là ils peuvent diligenter des enquêtes.
32:31 Ce n'est pas un problème pour eux.
32:32 Par contre si vous commencez à rentrer dans les courses-poursuites,
32:34 vous allez, je vous le dis,
32:36 vous allez mettre les policiers dans des situations dramatiques
32:39 parce qu'il n'y a rien de plus terrible pour un jeune policier
32:42 qu'après d'attendre de savoir ce qui se passe à l'hôpital
32:45 pour la jeune fille ou le jeune garçon qu'il a renversé en tamponnant.
32:48 Il n'y a rien de plus terrible pour lui et je le comprends.
32:50 Et ça c'est des carrières brisées parfois.
32:52 Donc je ne veux pas que les policiers se retrouvent dans des situations impossibles.
32:56 Ça serait une charge, il ou William Goldenelle,
32:57 effectivement, on ne trouve vraiment pas sous les épaules des policiers ?
33:00 Je ne dis pas du tout que l'argument de Julien est irsut.
33:03 La réalité aussi c'est en matière de poursuites,
33:05 même de vols ou de délits,
33:09 très longtemps et je crois que ça arrive encore,
33:12 la consigne c'est de ne pas poursuivre.
33:16 Alors effectivement, la notion d'impunité s'ancre.
33:20 Vous comprenez ? Donc c'est difficile de renoncer à poursuivre.
33:23 Et on parlera bien évidemment des rodéos urbains
33:25 puisque le phénomène est grandissant, ça ne s'arrête pas.
33:28 Et à l'arrivée des beaux jours, tous les ans c'est la même chose.
33:31 Dans l'actualité de ce vendredi, cette grande opération à Mayotte,
33:34 annoncée par Gérald Darmanin,
33:36 elle doit débuter en début de semaine prochaine
33:37 pour contrer l'immigration clandestine qui déstabilise l'île tout entière.
33:42 Puisque sur les 300 000 habitants de Mayotte,
33:43 près de la moitié seraient en situation irrégulière.
33:47 Et vous voyez ce qu'a déclaré dans les colonnes du Figaro Gérald Darmanin.
33:50 Justement, il y a 5000 mineurs isolés à Mayotte
33:53 sur deux îles de 400 km².
33:56 Les réseaux criminels sont jeunes,
33:58 pris en main par des aînés endurcis.
34:00 On dénombre ainsi une quarantaine de bandes criminelles organisées.
34:03 Ces bangas, alors ces bangas c'est les abris,
34:05 les petites maisons qui accueillent les immigrés clandestins,
34:08 servent aussi de refuge aux bandes criminelles.
34:10 Nous allons détruire l'écosystème de ces bandes criminelles
34:12 qui utilisent les migrants et mettre fin aux complicités
34:16 qui existent au sein même du territoire maorais.
34:19 Alors, il faut savoir que les Comores ont affirmé
34:21 de ne pas vouloir accueillir les personnes en situation irrégulière
34:24 que Paris souhaite renvoyer.
34:26 En tout cas, incapacité de gérer les flux, délinquance,
34:30 expansion de l'islam radical.
34:32 Là encore, je reprends les mots de Gérald Darmanin.
34:35 Mayotte, est-ce que vous y voyez un cas d'école finalement
34:37 sur la question de l'échec de la politique migratoire de la France ?
34:41 Julien Dray ou alors au contraire c'est quand même un cas particulier ?
34:45 Mayotte c'est un cas particulier.
34:46 Toutes les enquêtes qui ont été faites,
34:48 y compris par les commissions d'enquête parlementaire,
34:51 montrent que d'abord c'est explosif la situation,
34:53 et que c'est un cas particulier parce que c'est une île,
34:55 parce que c'est compliqué,
34:56 parce qu'effectivement ce que dit le ministre est juste,
34:58 il y a des complicités qui remontent très haut.
35:01 On ne peut pas généraliser.
35:02 Et heureusement d'ailleurs pour nos concitoyens
35:04 que la France ce n'est pas ce qui se passe à Mayotte.
35:06 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problème en France,
35:07 mais c'est-à-dire que ce n'est pas de la même nature.
35:09 Maintenant il va y avoir un bras de fer avec les autorités comoriennes.
35:12 Et c'est la question qui va être posée.
35:13 Parce que les autorités comoriennes elles peuvent venir,
35:18 c'est là où il va falloir jouer du rapport de force intelligent.
35:20 Elles peuvent très bien nous dire "non on ne veut pas",
35:22 mais si ce sont des ressorts qui sont comoriens,
35:24 elles doivent les accueillir.
35:26 Je veux dire c'est la moindre des choses.
35:27 Sinon ça veut dire que dans les relations qu'il y a
35:29 entre la France et les Comores,
35:31 il y a des choses qui devraient changer à ce moment-là.
35:32 Et ça veut dire, Julien M'Goldenel,
35:34 finalement que c'est une opération à haut risque pour Gérald Darmanin ?
35:36 Parce que si au fond il y a toute cette communication
35:39 autour de cette opération,
35:41 et puis derrière les problèmes ne se règlent pas.
35:44 Oui mais enfin bon,
35:46 il arrive qu'on communique pour communiquer.
35:48 Et c'est le cas ici selon vous ?
35:50 Je ne veux pas faire de procès d'intention à Gérald Darmanin.
35:52 Franchement je ne veux pas.
35:54 Je suis certain, je ne fais pas de précédentation
35:56 parce que je pense qu'il est animé par de bonnes intentions.
35:58 Mais en vérité Mayotte,
36:01 c'est la caricature de ce qui se passe en métropole.
36:07 En pire, mais ça ressemble quand même.
36:10 Les Comores rient au nez et à la barbe des autorités françaises,
36:17 comme l'Algérie se conduit exactement de la même manière.
36:21 Vous avez vu aussi comment on avait bombé le torse,
36:25 comment on avait indiqué qu'il n'y aurait plus de visa.
36:30 Et puis finalement on a capitulé en race campagne.
36:34 Et maintenant on en est presque à se morfondre
36:37 parce que le président algérien, M. Tebboune,
36:40 ne vient pas en France quand on l'espérait.
36:43 Je crois qu'il ne vient pas en France pour d'autres raisons.
36:47 C'est possible.
36:47 Il est plutôt à l'actualité sociale.
36:49 C'est possible.
36:50 Ce n'est pas que ce que je veux dire,
36:52 c'est qu'il faut voir la différence de discours
36:56 en l'espace de deux mois.
36:58 Si on veut voir l'inconséquence de le dire
37:02 en matière d'immigration de ce régime,
37:07 là je ne fais pas de procès d'intention.
37:10 Je prends à témoin l'opinion de ceux qu'on a bercé
37:16 et on l'a même berné.
37:17 Pour le reste, ou bien on les empêche d'arriver,
37:22 il n'y a pas 36 solutions,
37:24 ou bien on les empêche d'arriver.
37:25 Et puisque comme de toute manière
37:27 les Comoriens ne veulent plus reprendre les Comoriens,
37:29 on les met en état d'arrestation
37:33 s'ils sont surpris en train de venir.
37:35 Il n'y a pas d'autre possibilité.
37:37 Mais pour l'instant, très sincèrement,
37:42 l'État, la nation et la République
37:47 sont traînés dans la boue.
37:49 Voilà.
37:49 Et les Français, évidemment.
37:52 Mais est-ce que le ministre de l'Intérieur,
37:53 il ne doit pas aussi se faire remarquer sur cette question
37:56 dans les départements de métropole ?
37:57 Parce que là, il vise effectivement Mayotte.
38:00 Il y a une situation, il faut bien prendre les choses
38:02 dans la mesure de ce qu'elles sont,
38:03 il y a une situation qui a été jugée
38:05 par tous les parlementaires qui sont rendus là-bas
38:07 en étant totalement explosives.
38:10 Plus rien ne fonctionne.
38:12 Il y a une paralysie.
38:13 Donc là, il y a une urgence absolue.
38:15 Parce que les parlementaires, les commissions d'enquête,
38:17 vous allez calculer les rapports, disent
38:19 qu'à la limite, bientôt, il n'y aura même plus d'État.
38:22 Il n'y a plus rien.
38:23 D'abord, ce n'est pas le système carcéral qu'il y a à Mayotte
38:25 qui est en capacité d'enfermer les gens qui sont là-bas.
38:28 Puis après, si vous voulez les rapatrier en métropole,
38:29 vous y venez gêner la machine infernale.
38:31 Donc là, il y a une situation d'urgence.
38:33 Alors après, moi, je pense que je ne fais pas de procès d'intention.
38:37 Je pense que le ministre est obligé de répondre
38:39 à cette situation d'urgence.
38:40 Parce qu'il y a une forme de démission qui se prépare là-bas.
38:42 C'est-à-dire que la police elle-même est en train de dire
38:44 écoutez, on ne sait plus quoi faire.
38:46 Voilà. Donc ça, c'est une première chose.
38:48 Ça veut dire qu'il va y avoir une confrontation politique
38:51 avec les îles Comoriennes.
38:54 Et c'est là que tout va se jouer.
38:56 Voilà. Donc là, oui, il faut que le ministre soit soutenu
39:00 par son gouvernement, par le président de la République.
39:02 Parce qu'à un moment donné, ça va souffler dans les branches.
39:05 Donc avant tout, une question diplomatique
39:07 plutôt qu'une question de fermeté.
39:09 Diplomatique, policière, judiciaire.
39:11 Mais la réalité, je le répète, c'est que Mayotte,
39:15 aujourd'hui, si on ne fait rien,
39:18 c'est la France métropolitaine de demain.
39:22 C'est tout. Mais on y va. On y va.
39:25 On y va à grand pas. On parle des murs après ?
39:27 On y va tout de suite.
39:28 Toujours, justement, à propos de ces migrations.
39:30 Pour faire face à la pression migratoire,
39:33 le Parlement européen a adopté un texte cette semaine
39:35 pour financer des murs anti-migrants par l'Union européenne.
39:38 322 eurodéputés ont voté pour,
39:41 290 contre.
39:42 Même chez les sociodémocrates, certains ont voté pour.
39:45 Les quelques précisions d'Élodie Huchard peut-être.
39:47 Et puis on vous écoute ensuite.
39:50 Débat cette semaine au Parlement européen
39:52 sur la question budgétaire et plus spécifiquement
39:54 sur les fonds européens qui pourraient être dédiés
39:57 à aider à construire des murs contre l'immigration illégale.
40:00 C'est un sujet qui agite beaucoup le Parlement européen
40:02 depuis octobre 2021 et très clairement,
40:04 on a distingué deux camps.
40:06 D'un côté, la gauche qui a expliqué y être opposée
40:08 à toute utilisation de fonds européens
40:09 pour construire des clôtures ou des murs
40:11 aux frontières extérieures de l'Union.
40:13 De l'autre côté, la droite, l'extrême droite
40:15 et aussi une partie du groupe Renaissance,
40:17 celui qui représente la majorité présidentielle en France.
40:20 L'amendement a pu être adopté.
40:21 322 voix pour, 290 voix contre et 20 abstentions.
40:25 Oui, mais si l'amendement a bien été voté,
40:27 réaction en chaîne.
40:28 L'intégralité des députés européens ont décidé
40:31 de rejeter le texte dans sa globalité.
40:34 On a vu notamment la gauche accuser la droite
40:36 de rapprochement avec l'extrême droite, avec Mélanie.
40:39 Et puis on explique aussi du côté de la droite,
40:41 par exemple François-Xavier Bellamy,
40:43 député européen français, il explique
40:45 pourtant il y avait une majorité européenne
40:46 pour financer les murs avec de l'argent européen.
40:49 Il dit qu'il ne comprend pas ceux qui disent
40:51 qu'il faut une stratégie européenne commune
40:52 pour maîtriser nos frontières,
40:53 mais qui sont opposées aux murs.
40:55 Un amendement donc pour une petite victoire pour la droite.
40:58 Mais en revanche, le texte budgétaire,
40:59 on le rappelle, a été rejeté.
41:02 Alors certes, le texte a été balayé ensuite
41:04 dans le cadre d'un scrutin plus large.
41:05 Gilles-William Goldanel, pour poursuivre votre propos,
41:07 parce qu'on parlait de Mayotte, donc à l'instant,
41:09 la situation explosive sur place.
41:11 Vous disiez que si on continuait comme cela,
41:15 en métropole, ce serait la même chose.
41:17 Alors du coup, ces murs, on a le sentiment
41:19 qu'il y a la fin d'un tabou,
41:20 ou en tout cas le renforcement des frontières.
41:22 C'est le seul moyen ?
41:23 C'est la fin d'un tabou, mais je vois que malgré tout,
41:26 la gauche tient toujours à ce tabou,
41:31 contrairement à la droite et à ce que vous appelez
41:35 l'extrême droite.
41:37 De ceci faisant, en ce qui me concerne,
41:40 moi, ça fait longtemps que je suis pour réhabiliter
41:43 la notion de mur.
41:45 Oui, moi, j'aime les murs.
41:46 J'aime les murs.
41:48 J'aime, par exemple, le mur de ma maison
41:51 pour empêcher les gens que je ne veux pas inviter
41:55 ou que je crains de rentrer sans mon autorisation.
41:59 Je trouve ça formidable, les murs.
42:00 Vous comprenez, ce que je n'aime pas,
42:02 c'est le mur de Berlin où on empêche les gens de sortir.
42:07 Mais un mur où on empêche les gens de rentrer,
42:10 ça, j'aime plutôt.
42:10 Il y a les bons murs et les mauvais murs,
42:12 dit Gilles-William Goldanel.
42:14 Moi, j'aime les arbres aussi.
42:16 Les arbres ?
42:17 Les arbres et les fleurs aussi.
42:17 Ah ben, c'est pas…
42:19 C'est pour ça que les murs, quand ils m'empêchent
42:20 de voir les arbres et les fleurs, ça me gêne.
42:23 Donc franchement, je pense que le débat sur les murs,
42:26 c'est l'efficacité des dispositifs.
42:27 Parce que vous avez des milliers de kilomètres.
42:31 Donc on peut le faire à la limite dans un petit État,
42:33 mais là, vous avez des milliers de kilomètres.
42:34 Donc des milliers de kilomètres, ça veut dire
42:36 des milliers de fonctionnaires pour surveiller ces murs.
42:40 C'est des dispositifs considérables,
42:41 dans une efficacité qui est discutable,
42:44 parce que même les États-Unis qui ont fait ce fameux grillage,
42:47 c'est pas un mur, la plupart du temps, c'est du grillage
42:50 dans la frontière entre le Texas et…
42:52 Quoi pas le Texas ?
42:54 L'Amérique et le Mexique.
42:56 Oui, oui.
42:56 L'efficacité, elle est peu probante.
42:58 C'est un jeu de cache-cache avec des souterrains,
43:00 des choses comme ça, etc.
43:01 Je préfère qu'on ait plus de contrôle par des douaniers,
43:05 par des policiers aux frontières,
43:06 qu'il y ait expulsion réelle quand il y a des gens
43:10 qui sont en situation régulière.
43:11 C'est là qu'il se doit de porter l'effort,
43:13 sinon c'est des substituts pour faire croire qu'à l'opinion.
43:15 Non, non, non, c'est pas si simple que ça.
43:17 Personne ne prétend que le mur est la panacée,
43:22 mais cela étant, ça aide bien.
43:24 Et justement, aux États-Unis, l'ignoble M. Trump
43:29 avait décidé de construire un mur,
43:31 les démocrates avaient considéré que c'était vraiment ignoble
43:35 et qu'on arrêtait, puis finalement M. Biden,
43:37 il a renoncé finalement à son projet,
43:40 et le mur, il est toujours là, il aide.
43:42 Alors, il est loin d'être parfait, mais ça aide quand même.
43:47 Ça n'a pas été démontré, mais bon, on ne va pas passer des heures,
43:49 mais regardez les reportages qui ont été faits par vos collègues
43:51 justement sur ces murs-là et qui montrent que ça ne marche pas.
43:54 On arrive au terme de cette émission.
43:56 Bonne nouvelle, on vous retrouve tous les deux demain.
43:59 Julien Dreyfus, Gilles Houléam, Golles Nadal,
44:01 on parlera de Sandrine Rousseau.
44:03 Vous vouliez dire un mot ?
44:05 Mais j'en parlerai demain.
44:06 Vous en parlez demain ?
44:07 Je préfère faire naître le désir,
44:11 et je parlerai donc d'Adam Rousseau demain.
44:13 Oui, mais ce n'est pas permis ça, moi, comment pas ?
44:15 Sur les réseaux sociaux, en tout cas,
44:16 on a vu qu'il y avait une affaire là concernant,
44:19 qui ne vous laisse pas indifférent.
44:20 Non, mais ça laisse indifférent une partie de la presse.
44:22 Et on en parle demain, donc rendez-vous et données,
44:25 ça se dispute demain, 19h, Julien Dreyfus, Gilles Houléam, Golles Nadal.
44:28 Et on parlera aussi alors de ces engagements politiques
44:30 sur une tête de liste commune,
44:32 parce que c'est quand même plus intéressant que le savoir.
44:34 Eh bien, on verra, on en parle demain, le débat.
44:36 Le débat est lancé, la suite demain à partir de 19h.
44:41 L'actualité continue sur CNews.
44:42 Dans un instant, Julien Pasquet, l'heure des pros 2.
44:46 Et on se retrouve donc demain.
44:48 Très bonne soirée sur notre antenne.
44:50 À très vite.
44:50 [Musique]

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