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Un débat entre deux éditorialistes qui analysent l'actualité politique de la semaine dans #CaSeDispute

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00:00 Allez sur le plateau de "Ça se dispute", on attend avec impatience Julien Drey.
00:04 On en parlait à l'instant durant la coupure pub puisque je suis avec
00:07 Geoffroy Lejeune, le journaliste.
00:09 Je sais qu'il est juste en train de se changer.
00:12 Il arrive, il est prêt.
00:13 J'espère que vous êtes prêts, puisqu'il est en train justement
00:14 de préparer ses arguments dans un instant pour le début de "Ça se dispute".
00:18 "Ça se dispute", c'est dans un instant après.
00:20 Le journal s'appelle Piboulot. Bonsoir également à vous.
00:22 Il faudra vous armer de patience en ce week-end de chasse et croisée.
00:29 En raison des intempéries en France, d'importants retards sont annoncés
00:33 à la gare Montparnasse, aussi bien dans le sens des arrivées que des départs
00:37 du côté de la ligne à grande vitesse atlantique.
00:39 SNCF Voyageurs évoque des pognes de signalisation liées à de violents
00:44 orages entre Massy TGV et Courtalin.
00:46 Alors que les fêtes de Bayonne battent leur plein,
00:49 la police judiciaire a lancé un appel à témoins.
00:52 Selon nos confrères de France 3, un quadragénaire a été agressé
00:55 mercredi, jour du début de l'événement.
00:58 La victime souffre d'une hémorragie cérébrale et se trouve dans le coma.
01:02 Trois suspects sont activement recherchés.
01:04 Présentée comme la dame de compagnie d'Alain Delon,
01:08 Hiromi Rolin a déposé plainte contre les enfants de l'acteur
01:11 pour violence en réunion, vol et dénonciation calomnieuse.
01:15 La plainte dénonce les enfants d'Alain Delon comme étant les instigateurs
01:18 de violences infligées à Hiromi Rolin par leurs agents de sécurité
01:22 le 5 juillet dernier, lorsque celle-ci avait été expulsée
01:26 de la propriété de l'acteur à Douchimont-Courbon, en Leloiret.
01:29 Isabelle, on vous retrouve d'ici une petite heure pour un nouveau point
01:32 sur l'actualité.
01:33 Comme promis, il est là, il est prêt, il est beau, prêt à débattre.
01:37 Julien Drey est avec nous.
01:39 Très subjectif, la beauté.
01:41 Tout est subjectif, bien évidemment, mais j'ai l'œil.
01:43 Bon, on s'y.
01:45 Ancien député et face à vous, Geoffroy Lejeune, journaliste.
01:49 Lui, il est plus beau parce qu'il est plus jeune.
01:51 C'est très subjectif aussi, mais c'est bien de commencer par cet échange
01:55 de compléments, cette émission pourtant qui s'institue le 16 dispute.
01:58 Bon, on verra si on poursuit comme cela dans cet échange d'amabilité
02:02 entre vous deux.
02:03 Je ne sais pas si vous avez vu, mais moi, il y a quelque chose
02:05 qui me déchire un petit peu le cœur.
02:07 C'est ce qui se passe avec les bouquinistes de la scène.
02:10 On va voir cette très belle archive de 1974.
02:12 Pourquoi on en parle?
02:14 Tout simplement parce que dans le cadre de l'organisation des Jeux olympiques,
02:16 il y a la préfecture de police de Paris en concertation,
02:20 on l'imagine, avec la mairie de Paris qui souhaite totalement enlever
02:25 les petites boîtes vertes qu'on voit sur les rives de la scène,
02:29 qui sont devenues l'un des emblèmes de la capitale pour des raisons de sécurité.
02:33 Allez comprendre, on voit cet archive magnifique et on en parle dans un instant.
02:36 Les bouquinistes de Paris sont connus dans le monde entier.
02:39 Le métier de bouquiniste, c'est d'abord aimer les livres, ce que j'ai fait.
02:43 J'étais amateur à vendre des bouquinistes,
02:46 suis comme livreur qui devient marchand de vin.
02:49 Et puis, on aime la clientèle parce qu'un collectionneur
02:53 vous apprend toujours quelque chose.
02:54 Est ce que vous pourriez imaginer Paris sans bouquinistes?
02:56 Ah non, non, non, pas du tout.
02:59 Pas du tout. Non, non, non, je vois l'avenir sans.
03:01 Mais il y aura toujours des bouquinistes.
03:04 Il y aura toujours des bouquinistes, peut être pas.
03:06 Malheureusement, je viendrai.
03:09 Le problème, c'est est ce qu'ils enlèvent juste les boîtes pour les remettre après?
03:12 Ou est ce qu'il les faut?
03:12 Oui, visiblement, mais bon, c'est toute l'âme de Paris de se dire que comme cela.
03:18 Et puis la question qui est soulevée, c'est des questions de sécurité.
03:20 Lorsque l'on voit ce qui se passe, on verra ça dans un instant au champ de Mars.
03:24 Excusez moi, mais ça nous fait doucement sourire.
03:27 Non, mais je crois qu'ils ont peur qu'il y ait des gens qui posent des bombes dans les boîtes.
03:30 C'est ça, non? C'est ça, visiblement.
03:32 Je n'en sais rien.
03:33 Enfin, effectivement, l'âme de Paris, c'est les bouquinistes.
03:35 Je ne sais pas bien comment ils arrivent à vivre parce qu'il y a beaucoup de gens qui passent.
03:39 Voilà, mais c'est vrai que c'est apparemment, ils arrivent à gagner,
03:42 mais ils travaillent, je ne sais combien d'heures par jour à gagner entre 1200 et 1500 euros.
03:46 Il y avait le témoignage d'un bouquiniste matin dans l'heure des pros avec Eliott Deval,
03:49 qui était justement bouleversant.
03:51 Ça veut donc dire que c'est un métier de passionné, en fait.
03:54 Mais uniquement, c'était déjà à l'époque, en 1974.
03:56 Attends, ça fait qu'attendez, ça faisait 450 ans que
03:58 ils sont installés comme cela et qu'ils se relaient pour égayer le centre-ville.
04:02 Oui, bien sûr. Écoutez, moi, ça me fend le cœur comme vous, évidemment.
04:05 C'est vraiment, c'est vraiment, ils sont très touchants déjà
04:08 quand on les écoute, ceux de 1974 et ceux d'aujourd'hui.
04:11 Et moi, ce que je trouve vraiment désespérant, c'est que
04:15 en fait, vous vous dites après avoir vécu il y a un an, un peu plus d'un an,
04:18 le Stade de France, après avoir vécu il y a quelques semaines les émeutes,
04:21 on se rend compte, en fait, on voit que les JO qui arrivent vont être
04:23 un énorme sujet de sécurité.
04:25 On voit que les boîtes de sécurité n'arrivent pas à recruter suffisamment
04:28 pour assurer la sécurité pendant cette période.
04:31 On sait évidemment que ça va être quelque chose de très compliqué,
04:33 qui fait peur à tous les gens qui sont un peu concernés.
04:35 Et donc, pour assurer la sécurité pendant cette période,
04:38 il faut, il faut créer un village Potemkin.
04:42 Il faut faire de Paris un village Potemkin, ce qui veut donc dire
04:45 il faut interdire des accès.
04:47 Enfin, si vous avez regardé un peu le plan de circulation,
04:49 les endroits qui seront interdits pendant les JO,
04:51 ça ne va plus être la même ville, en fait, en réalité,
04:53 ce qui veut donc dire qu'on vit dans une ville pas sécurisée du tout
04:54 le reste du temps, premièrement.
04:56 Et deuxièmement, en fait, on est obligé aujourd'hui,
04:58 puisque c'est un événement mondial qui va faire rayonner la France.
05:00 On est obligé de montrer quelque chose de faux.
05:02 Moi, je trouve ça très triste, en fait, vraiment très triste.
05:04 Et ensuite, Julien, vous avez parlé de l'âme de Paris.
05:07 C'est quand on prend ce genre de décisions,
05:09 quand on prend des décisions à caractère sécuritaire, etc.,
05:12 qui sont prises parce que ceux que Pascal Praud appelle les petits hommes gris,
05:15 mais en réalité, par ceux qui nous gouvernent,
05:17 eh bien, ces gens-là n'ont plus accès à ce qui fait l'âme de ce pays.
05:20 En réalité, souvent, très souvent, les décisions un peu ubuesques comme ça
05:23 ne prennent pas en compte ce qui, en fait, dépasse absolument tout.
05:27 On va poursuivre, bien évidemment, la discussion et on suivra avec attention
05:32 le dossier, il y a Rachida Dati, la maire du 7ème, qui a réagi et elle explique
05:37 "Nous demanderons au prochain Conseil de Paris le maintien des bouquinistes
05:39 pendant les JO.
05:40 À défaut, nous voulons une fermeture limitée à la cérémonie d'ouverture,
05:42 ainsi qu'une indemnisation totale des bouquinistes."
05:45 Alors pourquoi j'aborde ce sujet ?
05:47 Tout simplement parce qu'on parle...
05:48 Mais sur le fond, on n'a pas totalement tort.
05:50 Parce que le vrai danger, c'est effectivement par rapport à la cérémonie d'ouverture.
05:54 Et là, il y a effectivement...
05:55 L'une des raisons évoquées, c'est parce qu'on verrait mal potentiellement
05:58 la scène depuis les quais.
06:01 Il n'y a pas besoin de les supprimer tout le temps.
06:04 Déjà, d'une, il n'y a pas besoin de les supprimer tout le temps.
06:07 Et deuxièmement, je crois qu'il y a d'autres sujets.
06:09 On va en voir un ensemble, ce qui se passe au Champs-de-Mars.
06:13 Il y a eu une femme qui a été violée par plusieurs individus il y a un mois.
06:16 Nouvelle femme violée par plusieurs individus il y a quelques jours.
06:20 Rien n'est fait.
06:22 Et on s'attaque aux bouquinistes.
06:24 J'ai envie de vous dire, il y a peut-être d'autres sujets prioritaires dans la capitale.
06:28 On va écouter justement ce qu'en pensent certains touristes
06:32 qui sont allés visiter la Tour Eiffel, puisque le Champs-de-Mars
06:35 est aux abords de la Tour Eiffel.
06:36 Et on vous montrera l'image qui nous est donnée comme cela
06:39 par les organisateurs des Jeux olympiques.
06:43 Et on verra si réellement, on arrive justement à garantir la sécurité
06:46 l'année prochaine par rapport à l'image idéalisée,
06:49 peut-être qu'on se fait de Paris, malheureusement.
06:51 C'est affreux, mais on a le même problème à Berlin, en Allemagne.
06:57 Je n'en ai pas entendu parler.
07:03 Je suis vraiment choquée.
07:04 Ça peut arriver n'importe où, pas seulement ici.
07:09 On doit faire attention partout.
07:11 Ça me surprend, car je pensais que dans une ville comme Paris,
07:17 où il y a du monde en permanence, ce genre de choses n'arrive pas.
07:19 Ça va clairement me rendre plus méfiante.
07:23 Je vous avoue, dans l'ensemble, on sent sécurité parce qu'il y a beaucoup de police
07:26 et on voit beaucoup la police.
07:27 Donc c'est quand même quelque chose qui est important.
07:29 Et je dirais que le soir, on sent un petit peu moins de sécurité.
07:31 Ça veut dire qu'à partir du moment où on arrive à la fin de la journée,
07:33 j'ai pris la bijoute de m'engrandir à Paris et regarder derrière moi.
07:39 Je vais vous parler de l'image peut-être idéalisée qu'on nous projette
07:42 depuis plusieurs semaines, mois maintenant,
07:45 de ce qui se passera dans un an au Champs de Mars.
07:47 On espère, malheureusement, qu'il n'y aura pas ce genre d'agression
07:52 affreuse qui se passera durant les Jeux olympiques.
07:56 Mais franchement, ce n'est pas sérieux.
07:58 On s'attaque au Boukini, j'ai envie de vous dire.
08:00 Il y a peut-être d'autres sujets dans la capitale, malheureusement,
08:02 lorsque l'on voit ce qui s'y passe.
08:04 Mais ce n'est pas l'un ou l'autre.
08:05 Je suis d'accord.
08:07 La sécurité, c'est une sécurité globale dans Paris
08:11 qui doit retrouver, je dirais, tous ses droits.
08:15 Pourtant, Paris n'est pas la ville la moins dotée en policiers
08:18 par rapport à d'autres villes, le centre de Paris.
08:20 Donc après, ça veut dire qu'il y a un dispositif, d'autant que je n'ai
08:24 toujours pas compris qu'il y a eu de la complémentarité entre la police
08:26 municipale et la police nationale.
08:28 Peut-être que déjà, cette question-là devrait être posée,
08:31 parce que normalement, en effectif,
08:32 ils ont maintenant les moyens de pouvoir couvrir le territoire de manière...
08:35 En tous les cas, pour la ville de Paris,
08:38 il y a d'autres endroits où les choses sont plus compliquées que cela.
08:40 Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'il y a plusieurs années,
08:43 en Amérique, on avait vu cette carte de Paris avec des no-go zones.
08:47 Alors, c'était une fausse information qui avait été démentie,
08:50 qui avait été reprise par Donald Trump dans le cadre de la campagne américaine.
08:55 On était en 2015 et là, on a eu ce témoignage de cet homme
08:59 et on ressent exactement la même chose lorsque l'on circule dans la capitale,
09:02 c'est-à-dire qu'à partir d'une certaine heure,
09:03 il y a quand même des endroits où on ne va plus.
09:06 C'est-à-dire que ce qui était une fausse information avant
09:09 est en train, malheureusement, de se vérifier,
09:13 où il y a des endroits de la capitale où les habitants eux-mêmes ne vont plus.
09:17 Aujourd'hui, ce n'est plus une fausse information, c'est devenu vrai en réalité.
09:20 On escorte des enfants à l'école dans les quartiers
09:23 où il y a les gens qui dealent du crack ou qui se droguent.
09:25 Et ça, ce n'est pas un endroit dans Paris, il y a plusieurs quartiers.
09:28 C'est vrai que c'est très angoissant.
09:29 Tout à l'heure, Julien, vous faisiez la moue quand je disais qu'on était obligé
09:32 de créer un village Potemkin pour donner l'impression que...
09:34 - Non, c'est Potemkin.
09:36 - C'est-à-dire la fausse façade pour donner l'impression que tout va bien.
09:39 - Je n'ai pas le rapprochement avec le Potemkin, mais bon, ce n'est pas grave.
09:43 - Si, c'est le village factice, si vous préférez.
09:45 - Le Potemkin, ce n'était pas factice.
09:47 - Si, les villages Potemkin...
09:48 Enfin, Julien, pardon, ce n'est pas à vous que je vais apprendre l'histoire du communisme.
09:51 - Oui, mais le Potemkin, c'est un bateau qui a créé la...
09:55 Bon, enfin, ce n'est pas un...
09:56 - Oui, un débat de haut vol comme à votre habitude.
10:00 - Non, mais ce que j'allais dire, c'est qu'en fait, on vit dans un pays où pour fêter correctement
10:02 la fête nationale, il faut 45 000 politiers dans la rue.
10:04 La tour Eiffel est vitrée pour le coup toute l'année.
10:06 Et évidemment, il faut des forces de l'ordre sur le champ de Mars pour que ça ne dégénère pas.
10:10 Moi, vous savez, au Japon, ils ont inventé...
10:12 Il y a des psychologues qui se sont spécialisés dans ce qu'ils appellent le syndrome de Paris.
10:15 C'est le choc post-traumatique des Japonais qui se paient le voyage de leur vie
10:19 pour venir à Paris, qui reviennent traumatisés par l'insécurité qu'ils ont vécu.
10:21 Alors, je ne dis pas que c'est un phénomène massif, mais comme le Japon est un pays
10:24 très, très sécurisé, quand ils viennent à Paris, ils ont un petit choc.
10:27 Et en fait, je me dis que ce qui est terrible, c'est qu'avec ce genre d'histoire,
10:30 évidemment, quand vous venez à Paris, vous êtes un touriste étranger.
10:33 Vous voulez avoir votre photo devant la tour Eiffel.
10:34 C'est la carte postale, le passage obligatoire.
10:36 Si par malheur, vous avez le...
10:39 Comment dire ? La mauvaise idée de le faire après minuit, vous prenez ce genre de risque.
10:41 Ça va finir par se savoir.
10:42 Et pour le coup, on parle de l'image de Paris, le rayonnement de la France.
10:46 Et Emmanuel Macron a fait beaucoup d'efforts en ce domaine pour que la France redevienne
10:49 un pays attractif, etc.
10:50 Les JO sont là pour ça.
10:51 Je ne suis pas certain que ça ne fasse une si bonne publicité.
10:53 On sera prêt ? Je viendrai ?
10:56 C'est quand même une spécialité française d'essayer de se faire peur.
11:00 Voilà, on aime tout les sécurités, toutes les...
11:03 Moi, j'espère que ce sera une belle fête, oui, parce que j'ai rêvé quand j'étais
11:07 gosse de voir un jour les JO olympiques à Paris.
11:10 On les a ratés à plusieurs reprises.
11:12 C'est vrai qu'on arrive dans une période où plus personne ne se bat pour voir les JO olympiques.
11:15 C'est difficile à voir.
11:16 J'espère que ce sera une belle fête et que ça permettra un rayonnement de la France.
11:19 On espère que les problématiques auxquelles sont confrontés les Parisiens et les touristes...
11:23 Il faudra beaucoup de fêtes, mais après, je ne suis pas aux commandes.
11:26 Oui.
11:27 Ce qui est un problème par rapport à ce que dit Geoffroy, ce qui est vrai,
11:30 c'est que ce n'est pas un problème de moyens.
11:33 Parce qu'il y a de la vidéosurveillance.
11:34 Maintenant, il y en a quasiment partout.
11:36 Il y a la police municipale qui est quand même 11 000 personnes, je crois.
11:39 Quelque chose comme ça.
11:40 Il y a la police nationale, donc il y a un problème d'organisation
11:42 des choses qui est posé et de présence.
11:45 Il y a des villes où, je vous dis franchement, y compris à l'étranger,
11:48 ils aimeraient bien avoir les effectifs qu'on a.
11:50 Et on espère que tout sera fait pour les Jeux olympiques avant et après.
11:54 C'est-à-dire qu'on ne va pas avoir comme cela une petite respiration
11:58 sécuritaire dans le cœur de l'été, où on aura l'impression
12:03 de circuler librement en toute sécurité dans la capitale
12:07 et que, passé septembre-octobre, les mots MAUX
12:11 auxquels étaient confrontés les Parisiens seront de retour.
12:14 Espérons-le, on verra.
12:17 Il y a quelque chose qui fait énormément réagir.
12:19 On en a parlé tout à l'heure dans Punchline.
12:21 Il y a eu cette loi anti-casseurs qui a été débattue
12:24 à l'Assemblée nationale et au Sénat.
12:27 Une partie de cette loi a été retoquée par les sages du Conseil constitutionnel.
12:30 Il s'agit de l'article 7.
12:31 Alors, on ne va pas rentrer dans...
12:32 - C'est pas anti-casseurs, c'est anti-squatters.
12:34 - Anti-squatters, pardon.
12:35 - Ceci dit, c'est vrai qu'on a énormément...
12:36 - C'est retoqué aussi.
12:37 - C'est pas loin. Anti-squatters.
12:40 Et cet article permettait potentiellement
12:45 que les squatters ne puissent se retourner contre le propriétaire
12:48 s'il y avait un accident dans le bien du propriétaire.
12:51 Retoqué par les sages du Conseil constitutionnel.
12:54 Si bien qu'on se retrouve dans une situation aujourd'hui,
12:56 on va écouter l'avocat Hervé Séroussi, avocat en droits immobiliers à Marseille,
13:00 qui nous explique concrètement ce qui peut se passer.
13:03 Où le squatter, s'il se blesse tout simplement
13:06 parce que le propriétaire n'aurait pas entretenu le bien,
13:08 il peut s'attaquer au propriétaire.
13:10 Écoutez.
13:11 - Aujourd'hui, on va nous expliquer que c'est plus un, mais trois ans d'emprisonnement
13:15 qu'un ex-squatter.
13:16 On sait qu'aujourd'hui, plus personne quasiment ne va en prison
13:18 ou du moins, quasiment toutes les peines sont aménagées.
13:20 Donc en réalité, ça fait peur à plus personne.
13:22 Au propriétaire, de par cet article 7,
13:25 aujourd'hui, on a la certitude qu'il a l'obligation d'entretien de son bien,
13:29 quand bien même ce bien est occupé par un squatter.
13:32 Cet entretien, il est opposable au propriétaire vis-à-vis du squatter
13:36 qui ne paye rien, qui n'a pas de droit, qui n'a pas de titre,
13:38 qui est rentré par effraction, vraisemblablement dans votre logement.
13:42 Un membre dans la réalité qui est triplé, qui passe de 15 000 à 45 000 euros,
13:46 finalement, ne sera payé non plus par personne,
13:48 ou aussi par personne finalement.
13:49 Pourquoi ? Parce que vous avez bien compris que lorsqu'on squatte,
13:52 c'est quoi généralement ?
13:52 On est dans une situation de précarité économique
13:54 qui ne vous permet de payer absolument rien.
13:56 - Le titre veut tout dire, le monde à l'envers.
13:58 Y compris les téléspectateurs qui m'envoient des messages depuis une heure et demie,
14:04 qui découvrent cela.
14:05 C'est-à-dire que le squatter va pouvoir s'attaquer potentiellement au propriétaire
14:09 parce qu'il n'entretient pas le bien dont il ne jouit plus,
14:13 dont il n'a plus la jouissance depuis un certain nombre de mois,
14:16 voire d'années parfois.
14:17 - Moi, ce que je trouve dramatique, c'est parce que le législateur
14:20 voulait bien faire pour une fois.
14:21 Enfin, je veux dire, il n'y a rien à dire, c'était même du bon sens.
14:23 Je pense que ça met d'accord 90 % des gens.
14:25 Et c'est le Conseil constitutionnel qui a l'outrecuidance
14:29 au nom de je ne sais quel principe de venir expliquer que non,
14:32 que cet article sera retoqué.
14:34 Et en fait, quand vous mettez...
14:35 Tout à l'heure, vous avez fait un lapsus en disant loi anti-casseurs.
14:37 La loi anti-casseurs avait également été retoquée sur la partie
14:39 qui permettait d'anticiper, d'interdire préhensivement
14:43 les manifestations, les déplacements, etc.
14:45 À la fin, quand vous faites l'accumulation de tous les moments
14:47 où le Conseil d'État et le Conseil constitutionnel
14:49 viennent entraver la volonté du législateur,
14:51 vous allez me dire, c'est son rôle, du législateur
14:53 et donc la volonté populaire, parce que là, sur le sujet,
14:56 il y a quand même, je pense, une immense majorité des gens qui sont d'accord.
14:58 Ça finit par poser le problème de ces cours suprêmes
15:01 qui empêchent l'expression de la volonté générale, en fait.
15:03 Et à l'origine, elles ne sont pas là pour ça.
15:05 Donc moi, je suis désolé, je veux bien défendre l'état de droit
15:08 et le système dans lequel on vit, mais il va falloir rééquilibrer
15:10 le rapport de force parce que ça n'est plus possible.
15:12 - Et c'est incompréhensible pour les Français.
15:14 - Alors déjà, le Conseil constitutionnel, ce n'est pas une cour suprême.
15:16 - Non, mais je me... - Non, mais c'est important.
15:18 - Oui, je le dis. - Il est là juste pour vérifier...
15:20 - Il est en train de devenir, je crois.
15:22 - Il y a une évolution progressivement.
15:23 C'est vrai que le Conseil constitutionnel,
15:26 pendant un certain nombre de décisions, s'octroie de fait un pouvoir
15:29 qui n'est pas le pouvoir, au départ, que lui confère la Constitution.
15:32 C'est vrai qu'il y a une dérive. On la voit, on la constate
15:34 et ça pose un problème parce que le Conseil constitutionnel,
15:37 il est désigné, il n'est pas élu par le peuple français.
15:40 Donc, il ne peut pas se sentir investi d'une mission
15:43 et d'une mission par le peuple français.
15:44 Il est là, justement, pour contrôler la constitutionnalité des lois.
15:50 Donc ça, c'est un problème.
15:51 Alors après, excusez-moi, mais je n'ai rien compris à cet article 7.
15:54 C'est-à-dire, si j'ai compris ce qu'il voulait faire
15:56 et ce que je voudrais voir, c'est comment le Conseil constitutionnel
16:00 est arrivé, quelles sont les attendues ?
16:03 D'autant que...
16:05 Je vais tenter de vous expliquer.
16:06 C'est-à-dire que si jamais...
16:07 Si vous me disiez que c'était au lieu du gauchisme,
16:10 tout ce que je voulais, je vois bien,
16:11 mais là, il n'y a pas de syndicat de la magistrature, il n'y a pas de juridisme.
16:14 On aura peut-être l'occasion d'aborder cela.
16:16 Mais concrètement, l'article 7 ne permettait plus,
16:19 si jamais il y a un passant qui passe justement à côté d'une maison squattée,
16:24 qu'il y a une tuile qui tombe, que ce passant est blessé par cette tuile,
16:29 qui serait tombé du toit, il ne peut plus se retourner contre le propriétaire.
16:33 Mais c'est-à-dire que, imaginez-vous bien,
16:35 c'est-à-dire que les sages du Conseil constitutionnel voulaient potentiellement
16:38 que s'il y a le moindre incident parce que le bien n'est plus entretenu,
16:41 la victime puisse se retourner, soit le squatteur, soit effectivement
16:45 une tierce personne qui passerait à côté du bien,
16:48 puisse se retourner contre le propriétaire.
16:49 C'est-à-dire que potentiellement, vous avez un propriétaire
16:51 qui n'a plus la jouissance de son bien et en plus, qui peut se faire attaquer
16:55 s'il y a un passant qui jamais se blesse.
16:59 - Donc on est d'accord, le Conseil constitutionnel crée une obligation
17:01 pour le propriétaire d'entretenir un lieu qui est squatté.
17:05 - C'est ça. - Bon, des fois, ça marche un peu sur la tête.
17:08 - Le monde à l'envers.
17:11 - En fait, vous avez raison, ce n'est pas du gauchisme,
17:13 c'est du juridisme, en fait.
17:15 - C'est pas pareil. - C'est un peu le même problème.
17:18 C'est-à-dire qu'en fait, le métier, quand je dis les cours suprêmes,
17:21 c'est pour dire Conseil d'État, Conseil constitutionnel,
17:22 les cours européens, etc.
17:24 Leur métier, c'est d'interpréter les textes qu'on leur soumet
17:27 ou les décisions qu'on leur soumet à l'aune du droit.
17:30 Et le droit, le problème, c'est qu'en fait, on peut lui faire dire tout
17:31 et n'importe quoi.
17:32 Vous pouvez prendre des principes dans tous les sens
17:34 et au nom de principes juridiques existants,
17:36 vous pouvez faire ce genre d'aberration.
17:37 Donc moi, je pense que le problème, c'est pas critiquer telle ou telle décision,
17:40 c'est de dire à la fin, ça n'est pas possible que ce soit ces cours suprêmes-là
17:43 qui imposent leur volonté par rapport aux législateurs.
17:46 En tout cas, pas à ce point-là.
17:47 Et vous avez raison de dire que ce n'était pas initialement,
17:49 ce n'était pas le sens de la Constitution,
17:52 ce n'était pas le rôle qui leur était donné.
17:53 Et ça ne fait que s'empirer, notamment depuis la réforme de 2008,
17:57 mais aussi par la pratique et par l'habitude.
18:00 Ils s'octroient des droits de plus en plus.
18:01 Ils sont en train de devenir omnipotents.
18:03 Et je ne sais pas si on passe à un tout autre sujet intéressant
18:07 qui risque de vous faire réagir.
18:08 C'est le renvoi devant la justice d'Éric Dupond-Moretti,
18:13 décision de la Cour de cassation.
18:14 Donc, il passera d'ici la fin de l'année, en tout début d'année prochaine,
18:18 devant la Cour de justice de la République.
18:21 La seule habilité à juger des membres du gouvernement.
18:24 C'est tout de même la première fois qu'un ministre en exercice
18:28 passera devant la Cour de justice de la République.
18:31 Éric Dupond-Moretti a réagi.
18:33 On en débat dans un instant.
18:34 Je suis d'abord à la tâche, vous l'avez vu.
18:37 Et puis, je répondrai le moment venu.
18:40 Chaque chose en son temps.
18:43 Ce qui est intéressant, et je vous ferai réagir dans un instant,
18:46 c'est ce que disait Emmanuel Macron pour protéger son ministre de la justice,
18:50 puisqu'il a été à plusieurs reprises interpellé par les journalistes à ce sujet,
18:53 notamment l'année dernière à Prague, c'était le 7 octobre 2022.
18:56 Cela ne touchant rien à ce qu'il a fait en tant que ministre,
18:58 concernant ce qu'on reproche aux gardes des Sceaux,
19:03 dans son activité, n'est un sujet qui relève de la morale.
19:05 Je souhaite que la justice puisse suivre son cours, qu'il puisse défendre ses droits.
19:08 Mais je considère que cela n'a rien à voir avec une jurisprudence qui existait
19:10 ou des engagements que j'ai pu prendre compte tenu de la nature de l'affaire.
19:13 Et effectivement, durant la campagne de la présidentielle en 2017,
19:15 il disait qu'un ministre doit quitter le gouvernement lorsqu'il est mis en examen.
19:19 Là, on ne parle même plus d'une mise en examen.
19:22 Vous en pensez quoi ?
19:23 Cela va être complexe, d'autant plus qu'il s'agit du garde des Sceaux.
19:28 C'est-à-dire que normalement, quand vous passez devant la Cour de justice de la République,
19:31 si vous êtes en plein exercice de vos pouvoirs, cela va être compliqué.
19:35 Je ne sais pas comment ils vont gérer cela.
19:37 J'ai du mal à comprendre.
19:39 Visiblement, il est toujours soutenu, effectivement, par au moins la première ministre,
19:43 je pense par Emmanuel Macron également.
19:44 Non, c'est-à-dire que je crois qu'ils avaient la certitude
19:46 que cela n'irait pas jusque devant la Cour de justice de la République.
19:48 Je pense qu'y compris le garde des Sceaux a dû dire à plusieurs reprises
19:52 "ne vous inquiétez pas, il n'y a rien dans le dossier".
19:55 Vous pensez ?
19:57 Selon mes informations, Gabriel Attal aurait été testé récemment,
20:00 soit pour devenir ministre de l'Éducation nationale,
20:03 soit pour devenir garde des Sceaux.
20:04 Je dis ça.
20:06 Il y a une chose que je trouve qui ajoute de la gravité au dossier,
20:09 c'est qu'il a essayé de s'en prendre,
20:12 en tout cas il a déclenché une enquête sur les magistrats qui instruisaient cette affaire
20:14 quand il a été nommé garde des Sceaux.
20:16 Ce qui donne, moi, un ton un peu plus grave à l'affaire.
20:21 Ensuite, je n'ai pas tellement d'avis sur le fond de cette histoire.
20:24 De fait, c'est vrai, il y a un argument qu'utilisait Emmanuel Macron qui est juste,
20:27 c'est que c'est une affaire qui le concerne en tant qu'avocat.
20:29 Ça n'a absolument rien à voir avec ce qu'il a fait comme ministre.
20:31 Donc, à la limite, ça pourrait se défendre.
20:33 Moi, ce que je trouve dommage, c'est que la question de sa démission
20:35 se pose à cause de cette affaire, alors qu'elle devrait se poser.
20:38 Emmanuel Macron dit "ça ne concerne pas ce qu'il a fait en tant que ministre".
20:41 Moi, je pense que la question de sa démission devrait se poser
20:43 pour ce qu'il a fait en tant que ministre,
20:44 c'est-à-dire la politique pénale qu'il a essayé d'impulser
20:46 et la manière dont il se retrouve aujourd'hui complètement,
20:48 disons, à contre-emploi par rapport à son propre discours d'il y a quelques mois.
20:52 Je ne veux pas juger la qualité de son bilan,
20:56 mais juste politiquement, il n'est pas aligné avec ce que Gérald Darmanin
20:59 est en train d'essayer de faire et le ton qu'adopte le gouvernement
21:02 depuis la réélection d'Emmanuel Macron et surtout depuis les émeutes.
21:05 Donc, pour moi, c'est ça la vraie raison qui devrait justifier un débat
21:09 sur la place du comité au gouvernement, pas une affaire qui, en effet,
21:12 est déjà très compliquée et qui le concerne dans un autre contexte.
21:15 Ce n'est pas tenable sur le long terme ?
21:18 La manière dont a été fait ce gouvernement et les informations que vous avez
21:22 qui circulent et qui continuent à circuler sur ceux qui ont été testés et pas testés,
21:27 il faut quand même faire attention parce qu'il y a aussi beaucoup de gens
21:29 qui ont envie de se donner des rôles après.
21:32 Je ne sais pas bien, je n'ai pas toujours compris la cohérence de ce remaniement.
21:36 Maintenant, normalement, du point de vue du fonctionnement des institutions,
21:40 cette question, elle a été posée.
21:42 Quand le secrétaire général de l'Élysée, qui est quand même un garçon sourcilleux,
21:46 a discuté avec le président de la République,
21:49 chaque ministre savait qu'il y a un dossier, donc on regarde.
21:52 Donc, il savait quand même qu'il y avait un risque.
21:53 Donc, ils ont décidé de passer outre.
21:55 Mais ça arrive souvent que le pouvoir politique pense qu'il peut passer outre
21:58 et après, il ne sait plus comment faire pour se désengager, mais c'est trop tard.
22:01 Il y avait une vraie volonté à l'époque, comme il le nommait en juillet 2020.
22:04 Il vient de faire une espèce de campagne de presse contre les magistrats,
22:08 justement dans cette affaire-là, parce que Dupond-Moretti, avocat,
22:12 il était quand même très, très, très virulent, tonicruant, etc.
22:15 Et donc, je pense qu'il est choisi pour ça, pour le côté un peu, un peu punk,
22:18 un peu engagé.
22:20 Et je pense que c'est de toute façon, c'est un signal qui est envoyé.
22:22 Parce que je crois qu'il succède à une grande gueule.
22:23 On attendait lui, justement, qu'il...
22:25 Plus grande gueule que punk.
22:27 Et je crois...
22:27 Plus grande gueule que punk, peut-être.
22:29 C'est votre après-presse d'appréciation.
22:32 Je pense que c'est un vrai choix d'Emmanuel Macron à l'époque,
22:33 qui ne se rend pas compte, en effet, de la portée de ce choix.
22:37 On poursuit la discussion, c'est toujours extrêmement intéressant avec vous deux,
22:40 dans un instant, après une très courte coupure pub.
22:42 Restez bien avec nous, énormément de sujets à traiter.
22:44 On abordera notamment les propos de Gérald Darmanin,
22:46 les différentes réactions politiques, à commencer par celle d'Olivier Faure.
22:50 Et on abordera également la question de l'uniforme et de la baïa,
22:53 puisque Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation nationale,
22:55 en a parlé ce matin dans un entretien qu'il a accordé
22:58 à nos confrères de Midi Libre.
23:00 À tout de suite.
23:01 Et de retour sur le plateau de sa dispute,
23:05 toujours en ma compagnie, Julien Dré, ancien député,
23:07 et Geoffroy Lejeune, journaliste.
23:09 On poursuit la discussion autour de ce qui s'est passé assez récemment,
23:13 cette fronde des policiers.
23:15 Je préfère parler de colère sourde qui s'est illustrée, finalement, ces derniers jours.
23:22 Policiers qui ont décidé, pour certains d'entre eux,
23:24 de se mettre en arrêt maladie ou de déclencher le code 562
23:29 pour "ralentir" la cadence.
23:31 Mais moi, ce qui m'intéresse, ce sont les réactions politiques.
23:32 Il y a Gérald Darmanin qui a pris la parole.
23:35 On l'a longuement commenté.
23:37 Mais je souhaitais aborder d'autres réactions politiques.
23:40 Ça risque de vous faire réagir, peut-être, Julien Dré.
23:42 Celle d'Olivier Faure, qui, suite aux propos,
23:44 premièrement du DGPN, soutenu par Laurent Nouniès,
23:47 le préfet de police de Paris, soutenu lui-même par Gérald Darmanin,
23:51 demande tout simplement la démission des trois écoutés.
23:55 Vous avez aujourd'hui des institutions républicaines
23:57 qui sont parfaitement remises en cause,
23:59 assumées par le ministre de l'Intérieur,
24:01 qui, comme le DGPN et comme le préfet de police de Paris,
24:05 devraient démissionner.
24:07 Vous, vous demandez ce matin leur démission, à tous les deux,
24:09 y compris Laurent Nouniès.
24:10 Ah, mais aux trois, bien sûr.
24:12 Julien Dré ?
24:14 Ça vous fait sourire ?
24:15 Doucement sourire, peut-être.
24:16 Non, parce que c'est un peu...
24:18 Je veux dire, c'est une surenchère.
24:19 Tout le temps.
24:20 Les appels à la démission, je n'ai jamais été un fan de cela.
24:24 Je reste très prudent.
24:26 Parce qu'il y a...
24:27 C'est quoi, le problème ?
24:28 Il y a un malaise dans la police.
24:30 On peut appeler "front de révolte", etc.
24:32 Il y a un malaise.
24:33 Il y a un mal-être et un malaise.
24:36 Après, il y a des institutions qui sont évidemment interpellées
24:40 par ce mal-être, ce malaise.
24:41 Donc, il faut essayer de le comprendre.
24:43 Il faut essayer d'y apporter des solutions.
24:45 Je ne suis pas sûr que la surenchère,
24:48 parce qu'on voit bien les calculs qu'il y a derrière,
24:50 soit utile.
24:51 Je comprends bien ce que fait la France insoumise.
24:52 Ils essayent, dans cette situation-là,
24:54 de se rattraper par rapport...
24:57 Voilà, je pense que la gauche républicaine,
25:00 elle n'a pas forcément vocation à courir derrière ces choses-là.
25:05 Peut-être pas ce qui est fait en ce moment par Olivier Faure.
25:07 C'est peut-être un appel de vote, pas ?
25:09 Non, mais moi, après, il est patron du Parti socialiste.
25:12 Je n'ai pas compris, pour être honnête,
25:14 pourquoi il a signé le communiqué commun
25:16 avec la France insoumise et avec l'Ever.
25:18 Si j'avais dirigé le Parti socialiste
25:19 ou si j'avais été à la direction,
25:20 j'aurais peut-être fait des choses pour dire
25:22 "je ne suis pas d'accord avec ta déclaration",
25:23 mais je n'aurais pas signé parce qu'il y a un vrai désaccord.
25:27 En tous les cas, moi, je pense qu'il y a un désaccord
25:29 dans la gauche sur le rapport à la police républicaine
25:31 et sur l'ordre.
25:32 Voilà, et si vous voulez, pour être encore plus clair,
25:35 je ne crois pas que les émeutes qui ont lieu dans les quartiers,
25:38 ce soit une révolte.
25:40 Voilà.
25:41 Vous voyez ?
25:41 Par rapport à la mort, effectivement, du petit...
25:44 La caractérisation faite par la France insoumise
25:46 de ce qui passait dans les quartiers,
25:47 c'est de dire que c'est une révolte.
25:48 Moi, je ne crois pas que c'est une révolte.
25:49 En tous les cas...
25:50 Il souhaite une révolte, c'est ce qu'il souhaite.
25:52 Très certainement.
25:52 Ça, c'est autre chose, mais ce n'est pas une révolte.
25:53 Il se pose la question à quoi joue la gauche actuellement.
25:56 J'ai une question, Julien.
25:57 Si ce n'est pas une révolte, c'est quoi, du coup ?
25:59 C'est des émeutes.
26:00 C'est des émeutes de jeunes dans les quartiers,
26:03 comme on a connu, mais ce n'est pas une révolte.
26:04 Ça n'exprime pas une conscience sociale,
26:06 de protestation, etc.
26:07 Moi, la révolte, j'en ai connu dans l'histoire.
26:09 Ça ne sert à rien d'avoir.
26:10 C'est de la casse, quoi.
26:12 Je ne vais pas répéter ce que vous avez dit.
26:13 Je suis vraiment d'accord, mais je vais le traduire plutôt.
26:15 En fait, ce que vous dites, c'est pour le Parti socialiste,
26:18 qu'elle déchéance.
26:18 On est d'accord, honnêtement.
26:20 Non, c'est une faute.
26:21 Déchéance, non, parce que le pauvre, il en est.
26:23 C'est une faute.
26:24 Je vais rebondir sur ce que vous avez dit.
26:26 Parce que qu'est-ce que ça traduit ?
26:27 En fait, Olivier Faure est à la remorque de la NUPES,
26:29 de la France insoumise, qui elle-même a choisi
26:32 d'avoir un discours anti-flic depuis des années.
26:34 Il s'adresse à l'électorat anti-flic.
26:35 On a bien compris tout ça.
26:38 Qu'est-ce que ça veut dire, détester la police, aujourd'hui ?
26:40 Ça veut dire détester le corps social de l'État, pardon,
26:44 le plus diversifié.
26:47 Je parle en termes d'origine, etc.
26:49 C'est là où il y a le plus de diversité, d'immigrés, etc.
26:52 Le plus probablement populaire, c'est-à-dire les classes populaires.
26:55 Enfin, c'est vraiment un métier, entre guillemets, de classe populaire.
26:59 Le plus éprouvé en ce moment et le plus à défendre,
27:01 y compris même sur les questions sociales, sur les questions de salaire, etc.
27:04 C'est quand même des gens qui ne gagnent pas très bien leur vie
27:05 et qui font un métier.
27:06 On parlait tout à l'heure des bouquinistes qui font ça par passion.
27:08 On n'est pas loin.
27:09 Je veux dire, ils ne gagnent pas 1500 euros, mais ils gagnent 2000, 2200.
27:12 C'est pas...
27:13 Dans le meilleur des cas.
27:13 On n'est pas beaucoup, on n'est pas beaucoup au-dessus.
27:16 Donc, si j'étais de gauche, je me dirais, c'est très important de les défendre.
27:19 En plus, il y a tout le rapport à la République, à l'autorité de l'État, etc.
27:22 Je les défendrais coûte que coûte.
27:24 C'est un peu votre ligne historique.
27:26 Vous, qui êtes de la gauche, dites sécuritaire.
27:28 Et c'est ce qui vous a été beaucoup reproché au PS.
27:30 Le fait qu'ils fassent l'inverse prouve que non seulement ils abandonnent la gauche,
27:33 ce dont je pourrais me fiche éperdument, puisque je ne suis pas de gauche.
27:36 Mais par contre, surtout, c'est un rapport à la France et au peuple français
27:40 et à ces catégories populaires qui sont très représentées dans la police,
27:44 qui est lunaire en réalité, qui est absolument délirant.
27:47 Donc moi, je le comprends trop.
27:48 Je veux dire, je ne comprends pas.
27:50 Je le comprends trop et je trouve ça détestable comme positionnement.
27:52 Détestable.
27:53 - Moi, ce qui... - Non, ce que je pense, c'est que...
27:55 Les questions de sécurité, c'est un débat qui a traversé la gauche.
27:59 Qu'est-ce que c'est que l'ordre ?
28:00 Pourquoi on n'est pas en ordre juste, déjà ?
28:04 Pourquoi le droit à la sécurité pour tous, c'est une question importante.
28:08 Et notamment dans les quartiers populaires, parce que c'est là où il y en a le plus besoin.
28:11 Voilà, c'est un débat qui a traversé la gauche,
28:13 parce qu'elle a eu pendant longtemps une vision évangélique de la violence dans ces quartiers,
28:21 en disant "les pauvres jeunes, vous comprenez les conditions sociales", etc.
28:24 Par une explication sociologique,
28:26 elle trouvait des alibis à la réalité du comportement, des comportements de casse, etc.
28:31 Normalement, le parti socialiste, après avoir discuté, débattu,
28:35 le débat était violent, avait évolué sur ces questions-là et avait fixé un cadre.
28:39 Et là, ce que je constate, c'est qu'on est en régression idéologique
28:42 par rapport à ce qu'était la réflexion sur l'ordre.
28:44 Alors ce qui est étonnant, c'est qu'Olivier Faure, dans le temps,
28:47 à l'intérieur du parti socialiste, n'était pas le moins sécuritaire.
28:50 Moi, ce qui me fascine, c'est le discours tenu par ses élus,
28:55 et notamment ses élus de gauche, en fonction de l'affaire.
28:58 C'est-à-dire qu'on a ressorti des archives,
29:00 puisque cette semaine, le parquet dans l'affaire Adama Traoré,
29:03 après sept ans d'enquête, a demandé un nom lieu.
29:06 On verra ce que décidera le juge de l'instruction.
29:09 Mais ce qui est intéressant, c'est le positionnement.
29:11 On parlait tout à l'heure d'idéologie.
29:12 Écoutez ce que disait Olivier Faure, qui participait, il y a trois ans,
29:18 à une mobilisation contre les violences policières,
29:21 justement dans le cadre de ce qui se passe dans le pays,
29:24 maintenant depuis plusieurs années,
29:25 notamment autour de l'affaire Adama Traoré.
29:28 Nous ne sommes pas les États-Unis,
29:29 mais nous ne voulons pas le devenir non plus.
29:31 Nous ne voulons pas que ce qui se passe là-bas
29:33 se passe ici dans dix ans ou dans quinze ans.
29:35 Et je ne veux pas que, parce que nous aurions toléré des pratiques,
29:39 des modes de maintien de l'ordre qui ne correspondent pas à nos valeurs,
29:44 eh bien on est deux mains des gens de GeoFloyd,
29:46 comme on a eu déjà des Adama Traoré, des Cédric Chouviat, des Gabriel,
29:53 qui ont malheureusement subi la disproportion de la réponse
29:58 par rapport aux actes qu'ils avaient ou pas commis,
30:00 ou qu'ils étaient supposés avoir commis.
30:02 Et moi ce qui fascine, c'est qu'à l'époque,
30:04 il n'y avait aucun problème de commenter une enquête en cours.
30:07 Il y avait même un parallèle qui était fait
30:08 entre ce qui se passait aux États-Unis,
30:10 avec la mort de George Floyd,
30:12 et effectivement ce qui avait pu se passer autour d'Adama Traoré.
30:15 Non mais là, je ne vais pas le défendre,
30:17 c'est pas ça qu'il dit,
30:18 lui il pense que le DGPN et le projet de police de Paris, etc.,
30:24 remettent en cause, je dirais, le fonctionnement classique,
30:27 veulent créer un statut particulier.
30:29 Et bon voilà.
30:31 Et pourquoi pas après tout ?
30:33 Parce que je pense qu'il se trompe.
30:36 Non mais il les accuse de faire cela,
30:37 et en même temps lui-même faisait exactement la même chose,
30:41 d'une certaine manière.
30:41 C'est pour cela que je trouve ça intéressant le parallèle.
30:43 Normalement le DGPN, dans les rapports tradits,
30:47 tels qu'ils devraient être entre la justice et la police,
30:50 normalement ça doit marcher ensemble.
30:52 C'est deux corps qui sont complémentaires.
30:54 En plus quand ils ne marchent pas ensemble,
30:55 c'est qu'il y a vraiment quelque chose qui ne va plus.
30:57 Alors je pense que si vous voulez,
31:00 c'est là aussi où le gouvernement d'après moi s'y prend mal.
31:03 Quand il y a un malaise de cette nature-là,
31:06 il ne faut pas courir après,
31:07 il faut donner le sentiment qu'on va le résoudre.
31:09 Il y a deux questions qui sont posées dans cette affaire-là.
31:11 Il y a une question qui est une question réelle.
31:13 Un policier, quand il est mis en détention provisoire,
31:17 dans l'exercice de ses fonctions,
31:19 c'est-à-dire pas dans...
31:20 - Apportons le précis.
31:20 - Oui, c'est un exercice de ses missions.
31:22 C'est un vrai problème pour l'institution pénitentiaire.
31:25 C'est un problème.
31:26 Pourquoi ?
31:27 Parce que l'institution pénitentiaire,
31:29 elle n'est pas faite pour accueillir un policier,
31:30 pour être clair.
31:31 Voilà.
31:31 Et que ceux qui sont dans les prisons,
31:33 ils n'ont qu'une idée en tête,
31:34 c'est de se faire le policier.
31:35 Voilà, il faut le dire brutalement, c'est comme ça.
31:37 Et qu'il faut le protéger quand il sort,
31:39 il faut le protéger dans ses cellules,
31:41 et il est sous pression permanente
31:43 parce qu'il y a des hurlements permanents
31:44 où son nom est prononcé, etc.
31:46 Donc c'est un drame.
31:47 Donc ça veut dire qu'il faut réfléchir à cette question-là.
31:49 Ce n'est pas une petite question.
31:50 On ne peut pas la balayer d'un revers de main en disant
31:52 un policier, c'est un citoyen comme les autres,
31:54 donc si on le met en prison, il va en prison.
31:56 Non.
31:56 Et les magistrats doivent le savoir aussi.
31:59 Donc je peux comprendre qu'à un moment donné,
32:00 dans le cadre d'une enquête, ils ont besoin, etc.
32:02 Mais ils doivent le savoir.
32:03 Ça veut dire qu'il faut trouver,
32:04 non pas des cours spécialisés,
32:06 mais il faut trouver un lieu
32:08 qui permettrait, s'il y a besoin d'une tension provisoire,
32:11 de ne pas surexposer le policier
32:12 et le fragiliser comme ça.
32:14 Et il faut trouver des magistrats
32:15 qui ont cette expérience-là et qui savent le faire.
32:17 Donc qui savent travailler dans cet esprit-là.
32:20 Mais en fait, pardon Julien,
32:21 mais vous dites exactement ce que demandent les syndicats polices.
32:23 Je les écoute depuis deux jours.
32:25 Non, parce que eux, ils voudraient qu'il n'y ait pas du tout...
32:26 Alors il y a la question du statut,
32:28 et non, mais il y a aussi la question des cours spécialisés.
32:29 Par ailleurs, je pense que tout ce que vous dites est vrai.
32:31 Donc la question se pose vraiment.
32:32 En fait, ça mérite un vrai débat.
32:33 Sauf que là, moi, je suis révolté
32:34 par ce qu'il nous a imposé comme débat.
32:36 C'est-à-dire, il faut tomber donc sur le DGPN
32:38 pour expliquer qu'il a dit n'importe quoi,
32:40 alors que ses propos étaient très mesurés
32:41 et qu'il fait un peu comme vous.
32:42 Il pose le problème en expliquant, selon lui,
32:44 que les policiers n'ont rien à faire en détention provisoire.
32:46 Moi, je suis d'accord avec lui.
32:47 Vous pouvez ne pas l'être, mais il y a au moins un débat à avoir.
32:50 Alors que les gens qui lui tombent dessus depuis trois jours,
32:52 qui demandent sa démission, etc.,
32:53 pour aller très vite la nupèce,
32:55 passent leur vie à avoir un débat sur la détention provisoire
32:58 pour les délinquants.
32:59 Les gens de la France Insoumise vous expliquent
33:01 que l'ONU nous a condamnés
33:02 parce qu'il y avait trop de détention provisoire,
33:03 qu'on a un taux de détention provisoire
33:04 beaucoup plus important que les pays de l'Union Européenne,
33:06 et que ce n'est pas normal,
33:07 et qu'il faudrait avoir moins recours à la...
33:09 Ils disent que la justice est très répressive,
33:10 qu'il faudrait avoir moins recours à la détention provisoire.
33:12 Moi, je veux bien qu'on discute de tout ça,
33:14 mais juste pas uniquement pour les délinquants,
33:16 et par contre, on n'a pas le droit de toucher
33:17 quand il s'agit des policiers.
33:18 C'est ça que je trouve révoltant,
33:19 c'est ce deux poids deux mesures dont vous parliez,
33:21 et aussi dans le traitement des affaires.
33:24 C'est-à-dire que, Olivier Faure,
33:27 dans l'extrait que vous avez montré,
33:28 compare Georges Floyd et Adama Traoré.
33:30 Il y a un non-lieu, je rappelle, dans l'affaire Adama Traoré.
33:32 Aux Etats-Unis, Georges Floyd, le policier, il est en prison,
33:34 et c'est normal.
33:35 Je suis désolé, mais je suis scandalisé par ça,
33:38 et ce que vous faites là, personne ne va le ressortir un jour
33:40 en disant "Vous vous rendez compte de ce que vous avez dit ?
33:42 Il y a eu un non-lieu."
33:43 Je vais vous parler d'une autre affaire.
33:44 Le procès aura lieu bientôt.
33:45 L'affaire Théo, qui se fait taper à la matraque par des policiers.
33:49 À l'époque, son avocat, qui était maître du Pont-Morétie,
33:51 va à la télévision pour solder l'affaire.
33:53 C'est-à-dire, il n'était pas encore ministre,
33:54 mais il va solder l'affaire.
33:55 Il explique, il donne sa version,
33:57 qui est la version de la défense,
33:58 qui a été abondamment relayée par la presse.
33:59 Et l'histoire est soldée à l'époque.
34:01 Emmanuel Macron, ministre de l'Économie,
34:03 relaie cette version-là aussi.
34:05 François Hollande se rend au chevet du jeune Théo,
34:07 au mépris total de la présomption d'innocence des policiers.
34:09 Et on verra le résultat du procès.
34:11 Mais imaginez que le résultat du procès, après enquête,
34:14 comme dans l'affaire Adamat-Rory,
34:15 ne va pas dans le sens de la version médiatique du début.
34:17 Mais vous imaginez le tort qui est fait à chaque fois.
34:19 Et c'est systématiquement au détriment des policiers.
34:22 Moi, on ne s'en sortira pas.
34:23 Il faut arrêter de parler de mal-être dans la police.
34:25 Ils se font insulter, en fait.
34:26 L'affaire Théo, il est envoyé dans les assises.
34:28 Donc, ce n'est pas rien.
34:29 C'est la même chose.
34:29 Ce n'est pas une enquête envoyée dans les assises.
34:32 Donc, le fait de l'envoyer dans les assises,
34:33 ça veut dire quand même, quelque part,
34:34 que les magistrats qui l'envoient dans les assises,
34:37 ils prennent un...
34:37 – Vous êtes d'accord pour dire que jusqu'à la condamnation,
34:39 il y a une prise de conscience ?
34:39 – Jusqu'à la condamnation,
34:40 mais le renvoi aux assises est quand même un signe.
34:43 Voilà.
34:44 Ce n'est pas la même chose que dans le cadre d'une enquête.
34:46 Bon, ça c'est la même chose.
34:47 La deuxième chose,
34:48 moi, je pense que dans ces affaires-là, c'est ça l'erreur.
34:51 C'est ceux qui projettent un certain nombre de schémas
34:55 sur une réalité et qui essayent de tordre la vérité.
34:59 Et c'est pour ça que je n'aurais pas signé.
35:01 C'est pour ça que je pense que c'est une erreur
35:02 d'avoir donné le sentiment que, d'un certain point de vue,
35:06 ce n'est pas grave de dire la police tue.
35:08 Voilà.
35:08 Ce n'est pas grave les excès que j'ai entendus sur les fascistes,
35:11 parce que de toute manière, le mot fasciste, il est...
35:13 Voilà, le jour où la bête va sortir de sa boîte,
35:17 je pense que certains vont découvrir ce que c'est que le fascisme.
35:20 Maintenant, tout le monde est fasciste.
35:22 Dès que vous n'êtes pas d'accord, vous êtes un...
35:23 Bon, alors, il ne faut pas...
35:24 Moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
35:25 Je ne pense pas qu'on soit dans cette situation-là.
35:27 Voilà, je pense au contraire, il y a des problèmes réels.
35:28 Il faut les traiter.
35:29 Il faut les traiter sérieusement.
35:31 Et je pense que la gauche aurait gagné à dire, il y a un problème.
35:34 Les policiers ne sont pas au-dessus des lois.
35:35 Ça, c'est vrai.
35:36 Il n'y a pas une justice particulière pour eux,
35:39 mais il y a des problèmes qui sont posés.
35:40 Et donc, il faut y apporter des solutions concrètes.
35:42 Et si elle avait fait ça, elle aurait été entendue,
35:44 notamment dans les milieux populaires.
35:46 Autre problème auquel nous sommes confrontés.
35:48 Et là encore, il y a peut-être une complaisance d'une partie de la gauche,
35:51 peut-être par clientélisme concernant...
35:54 Oui, Michel.
35:54 La problématique que rencontrent certains chefs d'établissement.
35:57 Oui, ça, c'est le clientélisme de la gauche bobo.
36:00 C'est-à-dire la gauche qui, en fait, ne sait pas ce que c'est que la violence,
36:03 parce qu'elle vit dans des quartiers où on n'est pas confronté à ça.
36:06 Moi, j'étais parlementaire de quartier qui était...
36:08 Et c'est souvent ce que j'ai dit d'ailleurs à mes propres collègues.
36:11 Je leur disais, mais vous savez, les premières victimes,
36:13 celui qui se voit sa voiture brûlée,
36:16 celui qui a peur pour ses enfants,
36:17 celui dont le fils revient parce qu'on lui a volé le blouson de cuir
36:20 dont on s'est battu jusqu'au bout pour trouver l'argent pour lui acheter.
36:26 Lui, il ne va pas s'en sortir.
36:28 Lui, c'est normalement l'électeur de gauche.
36:30 Donc, si vous n'êtes pas capable de comprendre ça,
36:32 vous n'avez rien compris.
36:33 Donc, vous n'êtes plus capable de parler aux classes populaires.
36:36 Et la transition que je souhaitais opérer était la complaisance,
36:40 peut-être d'une partie de la classe politique, notamment à gauche,
36:42 peut-être par clientélisme concernant la problématique
36:46 auxquelles sont confrontés maintenant de trop nombreux chefs d'établissement,
36:49 à savoir l'ABAIA, le nouveau ministre de l'Éducation nationale en a parlé
36:52 dans un entretien qu'il a accordé ce matin à nos confrères de Midi Libre,
36:56 où il évoque la question de l'uniforme.
36:58 Il estime que cela ne résoudra pas l'ensemble des problèmes
37:02 auxquels sont confrontés les chefs d'établissement.
37:04 Mais effectivement, on fait parfois le parallèle entre...
37:07 Là, il propose que les écoles volontaires puissent tester
37:09 le port de l'uniforme dans leur établissement.
37:12 La solution qui est proposée depuis plusieurs mois
37:15 est d'instaurer l'uniforme pour tenter justement
37:18 de contrer cette tentative d'intrusion du religieux
37:24 au sein des établissements scolaires.
37:26 Vous en pensez quoi autour de la table ?
37:27 Est-ce qu'il faut aller plus loin ?
37:28 Là, on voit un début, effectivement, de réponses potentiellement apportées
37:33 par Gabriel Attal, mais il y va à tâtons.
37:35 Mais au moins, il tente de s'emparer du sujet.
37:39 Moi, je suis grosso modo d'accord avec lui.
37:42 Juste, je trouve que la question de l'uniforme,
37:45 pour répondre aux problèmes des abaya, est un peu une fuite.
37:49 Parce que l'abaya, c'est une provocation.
37:51 Si vous voulez résister à la provocation,
37:53 vous dites "c'est interdit, tu l'enlèves, tu rentres chez toi,
37:55 tu reviens habillé autrement, etc."
37:57 Et puis après, vous soutenez le proviseur qui aura pris cette décision.
38:00 Et pour le coup, derrière, ça a des conséquences, évidemment,
38:02 parce que vous n'êtes pas à l'abri d'avoir des manifestations,
38:04 d'avoir des intégristes qui viennent.
38:06 Donc, ça demande du courage.
38:08 L'uniforme, c'est presque la solution "facilité".
38:11 On prend quelque chose qui est d'ailleurs assez populaire.
38:13 Les Français sont plutôt pauvres, etc.
38:14 On le met pour régler un autre problème,
38:15 alors qu'à l'origine, c'est censé être pratique,
38:19 c'est censé uniformiser les élèves, donc gommer les différences sociales, etc.
38:24 Et puis soulager un peu les parents.
38:25 Donc, c'est fait pour autre chose.
38:27 Mais dans les faits, il a raison.
38:28 Je veux dire, il n'a pas beaucoup dans son attirail aujourd'hui,
38:29 à moins d'assumer frontalement, de dire "c'est interdit",
38:32 et ensuite de prendre le risque de nouveau Samuel Paty,
38:35 ça peut arriver, ou de protéger des proviseurs et des collèges, des lycées, etc.
38:39 À part en faisant ça, ce qui est plus compliqué, plus ambitieux,
38:41 je l'accorde, je l'avoue, c'est une solution vis-à-vis de la...
38:45 - Mais c'est ça qui est en jeu, c'est la protection des enseignants,
38:47 des professeurs, des chefs d'établissement également.
38:50 - Excusez-moi, mais c'est la pire des solutions, ce qui est proposé.
38:52 Parce que chacun se déroule comme il veut.
38:54 Donc, il y aura des établissements où on va faire l'uniforme,
38:57 et puis il y a des établissements où on ne fera pas l'uniforme.
38:59 Et donc, je sais à peu près quels sont les établissements où il y aura l'uniforme,
39:02 et quels sont ceux où il n'y aura pas l'uniforme.
39:05 Et donc, vous allez avoir, par ailleurs, la compétition entre établissements,
39:09 et va continuer comme jamais.
39:11 Parce que la plupart des parents, ils diront, celui où il y a l'uniforme,
39:14 c'est celui où ça marche, etc., celui où il n'y a pas l'uniforme.
39:16 Voilà, la règle, elle doit être une règle pour tout le monde.
39:19 On est en train... En fait, ce truc-là, je trouve ça...
39:22 Pour un premier pas, c'est un mauvais premier pas, excusez-moi.
39:24 Et c'est une alerte. Parce que ça veut dire, en gros,
39:26 excusez-moi l'expression, elle n'est pas très polie.
39:28 "Proviseurs, démerdez-vous. Conseils d'établissement, démerdez-vous."
39:31 "Chacun fait comme il veut." Alors, non, ce n'est pas ça l'éducation.
39:34 - C'est un peu ce qu'on reprochait à Papendia, ils sont...
39:36 - Oui, oui, mais ça continue.
39:36 Sur une autre forme, ça continue.
39:38 La baïa, ce n'est pas...
39:39 Il n'y a rien dans le Coran qui justifie le port de ça, etc.
39:43 On sait tous que c'est la version nouvelle, 20 ans après, du foulard.
39:47 Voilà, c'est tout. C'est ça, la vérité.
39:49 Ils n'ont pas réussi sur le foulard parce qu'on a fait la loi.
39:51 Donc, maintenant, ils reviennent par la baïa.
39:53 La règle doit être la même, et la règle doit être la même partout.
39:56 Et elle doit, y compris, conforter les profs.
39:58 Parce que si les proviseurs et les professeurs,
40:00 ils n'ont pas une loi en disant "nous, on applique la loi",
40:02 tout le monde va dire "c'est à la tête du client que ça se fait".
40:06 - Comptez sur les plus radicaux pour, une fois que la baïa sera interdite,
40:11 revenir avec un autre vêtement.
40:12 - Oui, mais la bataille sur le foulard, on l'a gagnée.
40:16 Ça a été très difficile, je me rappelle.
40:18 - Oui et non, parce que regardez, le problème revient par la fenêtre.
40:20 - Oui, d'accord, mais 20 ans après, la bataille du foulard, c'était 89.
40:23 On a réussi à faire la loi au début des années 2000.
40:26 Et beaucoup de professeurs et proviseurs vous disent
40:28 "ça nous a sécurisé", parce qu'en plus, le professeur et le proviseur,
40:33 après, ils sont tranquilles, ils disent "nous, on applique la loi,
40:35 vous n'êtes pas contents, allez voir les législateurs, les parlementaires".
40:38 Tandis que là, ils vont se prendre tout dans la figure.
40:41 C'est-à-dire, il y a des associations qui vont dire "nous, on veut ça",
40:43 d'autres qui vont dire "nous, on ne veut pas ça".
40:46 Franchement, c'est vraiment...
40:47 Voilà, si ce n'est pas une démission, je ne sais pas ce que ça s'appelle, de l'État.
40:51 - Jugement sévère par rapport à vous concernant cette proposition de Gabriel Attal.
40:55 - Oui, mais comment vous dire ?
40:56 Après, il va à Taton, on ne sait pas trop, peut-être qu'il pourra préciser le dispositif.
41:02 - Je ne sais pas, je ne sais pas.
41:03 Écoutez, il faut arrêter toujours.
41:04 Parce qu'il est jeune, alors il a le droit, lui, d'aller à Taton,
41:06 et les autres, ils n'ont pas le droit d'aller à Taton.
41:07 - Mais on est d'accord.
41:08 - Bon, dans ces cas-là, on ne vient pas au ministre de l'Éducation nationale.
41:11 - Non, mais en fait, moi, je suis moins sévère que Julien,
41:13 parce que je suis pour l'uniforme et contre la baïa.
41:15 Et comme la proposition réunit les deux...
41:17 - Mais vous êtes d'accord ?
41:18 - Non, mais en fait, je suis d'accord avec Julien.
41:19 La seule là où on ne va pas être d'accord, c'est sur l'ampleur de l'offensive qu'on est en train de subir.
41:25 Je pense, si vous voulez, qu'en fait, on gère un problème qui est bien plus large que ça.
41:28 Ce n'est pas juste interdire la baïa qui va permettre de régler ce problème-là.
41:30 C'est un problème démographique.
41:32 Les musulmans sont très nombreux dans ce pays, et donc les intégristes sont très nombreux aussi.
41:36 Et les intégristes sont dans une stratégie, une offensive.
41:39 Il a raison de Gabriel Attal, il teste, il teste.
41:41 - Non, mais il teste quoi ?
41:42 - Il teste notre résistance.
41:43 - Mais non, non, je m'excuse, Geoffroy.
41:46 - Il est en train de dire à ceux qui sont à l'offensive,
41:49 finalement, vous avez marqué un point parce qu'on hésite.
41:52 - Oui, mais...
41:53 - Voilà, alors que normalement, il devrait leur dire, c'est ça le message clair.
41:57 On vous a vu venir de loin, on a tout compris et ça ne marche pas et ça ne passe pas.
42:01 Et donc, voilà, c'est tout.
42:02 Le message, il est simple.
42:04 C'est un message de fermeté sur les principes républicains et laïcs.
42:07 Si vous commencez à donner le sentiment que c'est la géométrie variable,
42:10 ils continuent, ils ne vont pas s'arrêter.
42:13 - Et on verra ce que propose le ministre de l'Éducation nationale
42:16 s'il y a une évolution, peut-être qu'il vous écoute.
42:18 On ne sait jamais.
42:19 Vous ne pensez pas ?
42:20 - Ah, je ne sais pas.
42:20 - Parfois, justement, assez récemment, il y a eu une évolution concernant
42:25 un tout autre dossier, il s'agissait de harcèlement scolaire.
42:27 Les médias ont commencé à saisir de ce dossier concernant une petite fille
42:32 à Mondine qui souhaitait changer de collège, comme par hasard.
42:34 Il y a eu effectivement une évolution de la part du recteur.
42:37 - Je trouve que Gabriel Attal est un bon élève du macronisme.
42:40 Et en ce sens-là, voilà, la position qui est définie,
42:42 c'est une forme de liberté libertaire.
42:45 Bon, attendez, il ne faut pas, n'en rajoutez pas, ne soyez pas systématiques,
42:49 ne soyez pas des laïcars intransigeants,
42:52 ayez une laïcité ouverte, etc.
42:55 Tout ça, c'est bien gentil.
42:57 Moi, j'ai mes amis qui sont profs et je sais ce qu'ils me disent.
43:00 Ils me disent, si on n'a pas des règles claires, on ne sait pas s'en sortir.
43:03 Et nous, on en a assez d'être livrés à nous-mêmes.
43:06 Et ça va même donner lieu à pire,
43:08 ça va donner lieu à des conflits au sein même de l'institution.
43:11 Parce que vous allez avoir des profs qui vont dire,
43:13 ah ben nous, non, il faut laisser faire.
43:14 Et d'autres qui vont dire, non, il ne faut pas laisser faire.
43:16 Donc, on va porter le conflit au sein même de l'établissement scolaire.
43:19 Vous aimez Blanche-Neige ?
43:20 Je change totalement de sujet.
43:22 On reste dans le domaine de l'enfance.
43:23 J'aime bien Grinch.
43:24 Ah, mais s'il existe encore, parce qu'il y a un remake de Blanche-Neige
43:29 qui est en préparation, puisque il y a Disney qui tente de faire des remakes
43:32 de ses grands classiques.
43:33 Alors, j'espère que vous n'appréciez pas le Blanche-Neige de 1937,
43:41 puisque là, dans le futur Blanche-Neige qu'on nous prépare,
43:43 il n'y a plus de nain, il n'y a plus de prince non plus,
43:47 et il n'y a plus d'histoire d'amour.
43:49 On va écouter l'héroïne qui s'en justifie,
43:51 et on en débat dans un instant.
43:53 Vous avez dit que vous apportiez un côté moderne à ça.
43:56 Ce n'est plus 1937, et nous avons absolument écrit Snow White.
44:01 Elle ne sera pas sauvée par le prince.
44:03 Elle ne sera pas sauvée par le prince, et elle ne rêvera pas d'amour vrai.
44:07 Elle rêve de devenir la leader qu'elle sait qu'elle peut être,
44:09 et la leader que son père a dit qu'elle pouvait être
44:12 si elle était inouïe, fière, brave et vraie.
44:15 Allez comprendre.
44:17 Un jour, il comprend une chose, s'il n'y a plus les sept nains, il y a qui alors ?
44:19 Je ne sais pas. Alors visiblement, parce qu'on a tenté de comprendre.
44:23 S'il n'y a plus de prince charmant, s'il n'y a plus les sept nains.
44:25 Il y a sept compagnons politiquement corrects.
44:28 C'est-à-dire qu'effectivement, les sept nains ont été remplacés.
44:31 Ce sont nos confrères du Daily Mail US
44:34 qui ont réussi à capter comme cela une image du tournage
44:38 où on a sept personnes qui ne souffrent pas de nainisme.
44:42 Ils vont calculer combien il y a de noir, combien il y a de blanc ?
44:44 Peut-être qu'on a l'image qu'on pourra retrouver et qu'on va vous diffuser.
44:50 Ah mais non, justement, il y a même une femme.
44:52 Regardez l'image, il y a une femme.
44:53 Effectivement, ils sont de couleurs différentes, de tailles différentes, de grosseurs différentes.
44:58 Il y a des petits.
44:59 Il y a un petit, effectivement, il y a un petit.
45:01 Il faut être inclusif.
45:03 Ah ouais, d'accord.
45:04 Mais bon, vous en pensez quoi ?
45:06 Ça nous fait sourire, mais malheureusement.
45:08 Non, ça ne fait pas sourire.
45:09 Je ne sais pas.
45:10 Oui, ça nous fait...
45:12 C'est un rire jaune.
45:14 Il y a une série américaine que moi, j'aimais beaucoup qui s'appelle New Amsterdamer,
45:19 qui était une série sur un hôpital américain, les difficultés du service de santé.
45:22 Pendant neuf épisodes, avant le Covid, c'était intéressant parce que c'était...
45:26 Bon, d'abord, la série était passionnante, les acteurs étaient très, très...
45:29 Et puis, il y a eu la dixième saison qui est arrivée, après le Covid.
45:32 Et alors là, je peux vous dire, c'est très intéressant,
45:34 parce que c'était la série politiquement correcte.
45:37 Ils ont tout changé.
45:38 Alors, je vais... Donc, ils ont, en termes d'homosexualité, masculine, féminine,
45:43 en termes de droit, des minorités, tout.
45:46 On voit que ceux qui ont fait le scénario, ils ont intégré les nouvelles données.
45:50 Résultat, la dixième saison n'est pas terrible.
45:53 Moi, ce que je trouve consternant, mais même assez inquiétant, en fait,
45:56 il existe des mythes universels, en fait,
45:58 comme celui, par exemple, de la princesse et du prince charmant,
46:01 le prince qui va sauver la princesse,
46:02 ils se marièrent et ont beaucoup d'enfants, etc.
46:04 Ce genre de choses qui, aujourd'hui, sont en train d'être déconstruites par le wokisme.
46:07 Vous connaissez l'histoire par cœur.
46:08 Et moi, ce que je trouve, en fait, assez énervant,
46:13 c'est que les gens qui sont à la manœuvre, en l'occurrence, là, en l'espèce Disney,
46:16 n'ont pas le talent pour inventer leur propre mythe.
46:18 À la limite, s'ils faisaient des productions avec des nouveaux personnages,
46:22 ils inventaient des personnages woks, etc.
46:24 Je pense qu'ils n'auraient pas de public pour ça, mais au moins, ils auraient essayé.
46:27 Mais ils sont obligés de s'en prendre à nos chefs d'œuvre, à nous,
46:29 aux choses déjà existantes.
46:30 - Il faut décrire le passé.
46:31 - Voilà, avec une forme de paresse invraisemblable.
46:34 À la limite, comparons-nous, comparons le Blanche-Neige de 1937
46:37 avec un nouveau personnage qui coche toutes vos cases
46:40 et on verrait ce que les gens préfèrent.
46:41 Mais là, ils n'ont même pas ce courage-là.
46:43 Ils prennent la chose d'avant, ils la salissent ou ils la dénaturent
46:46 et ils pensent avoir fait leur oeuvre.
46:48 - Ça s'appelle toujours Blanche-Neige, mais ça n'a de Blanche-Neige que le nom,
46:52 puisqu'on aura du mal à comprendre l'histoire.
46:53 - Je peux comprendre que, dans le cadre des évolutions de société, etc.,
46:55 on crée des nouvelles œuvres cinématographiques, intègres,
46:58 des nouveaux personnages, etc.
46:59 Mais ça ne passe pas par la destruction du passé.
47:01 - Plus de prince, plus de nain, plus d'histoire d'amour.
47:03 J'ai été heurté, j'en ai parlé tout à l'heure.
47:05 C'était le premier prince, le premier prince qui s'appelait Florian, en plus.
47:08 - Évidemment.
47:09 - Il n'y aura plus de prince, il n'y aura plus d'histoire d'amour.
47:11 Et on le félicite, malheureusement.
47:13 On aura l'occasion d'en reparler.
47:14 - Moi, je suis très triste à cause de Grincheux.
47:16 - Mais oui, on verra.
47:17 Il y aura peut-être un compagnon politiquement correct
47:20 qui s'appellera Grincheux, on verra.
47:22 Merci beaucoup.
47:23 Toujours très intéressant de partager ce plateau
47:26 et d'aborder ces différents thèmes
47:28 et de pouvoir avoir votre point de vue respectif.
47:31 L'information continue.
47:33 Vous avez rendez-vous dans un instant avec Nelly Denac,
47:36 excusez-moi, pour Facein Info.
47:38 Merci à vous. Très belle soirée sur CNews.
47:40 ♪ ♪ ♪