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Sport
Transcription
00:00 Salut à tous, c'était Ocurrin.
00:01 Comme chaque semaine, on part à la découverte des coulisses des jeux de Paris 2024.
00:05 Et aujourd'hui, on va parler saut en longueur.
00:07 Salut Erwann !
00:15 Salut mon pote, comment ça va ?
00:16 Ça va très bien et toi ?
00:17 Ça va super.
00:18 Merci de me recevoir ici, dans un endroit assez prestigieux, ici à l'INSEP.
00:23 Parce qu'on est dans la Halle.
00:25 Oui.
00:25 C'est un peu la deuxième maison des athlètes qui font de la télévision, c'est ça ?
00:30 C'est ça, complètement.
00:31 On est dans cette grande Halle avec un bon état d'esprit, une bonne joie de vivre.
00:36 Même si on n'est pas beaucoup, mais il y a vraiment cette envie d'aimer,
00:41 cette envie de faire du sport et cette envie de se dépasser.
00:43 Donc cette salle regroupe beaucoup d'histoires et ça fait plaisir de s'entraîner ici.
00:48 Alors justement, ça fait combien de temps que tu t'entraînes ici à l'INSEP ?
00:51 Ça fait presque deux ans maintenant.
00:52 Enfin, je ne suis pas sur ma deuxième année, donc je suis un petit nouveau.
00:55 Mais voilà, on prend ses marques et on s'installe comme il faut ici.
00:58 Oui, parce que tu es jeune, tu as seulement 19 ans.
01:00 19 ans, c'est ça, un petit minot.
01:02 Un petit minot.
01:03 Et est-ce que tu as déjà fait des compétitions en tant que senior ou pas encore ?
01:07 Pas encore, parce que là, cette année, je switch, je deviens un espoir.
01:10 Mais pour moi, l'espoir, c'est...
01:11 Même déjà l'année dernière, j'étais bien en senior,
01:13 j'ai quand même déjà fait des compétitions senior,
01:15 mais pas internationales et pas sous l'équipe de France.
01:18 Mais oui, cette année, ça va être la première.
01:20 Et voilà, c'est que du kiff.
01:22 Oui, j'imagine.
01:23 Alors, tu as commencé l'athlétisme à quel âge ?
01:25 C'était assez tard, j'ai compris.
01:26 Oui, on me l'a expliqué il n'y a pas longtemps,
01:28 mais on vient de me dire que j'ai commencé à 15 ans, je ne m'en rappelais plus trop.
01:31 Mais oui, j'ai commencé tard, parce qu'avant, j'ai fait du handball et du hockey.
01:34 Et en tant que fils unique et en tant que personne de grosse personnalité,
01:39 on n'a pas envie de faire comme papa-maman,
01:40 parce que papa-maman était des sportifs de haut niveau en athlétisme.
01:44 Et voilà, je ne voulais pas faire comme eux,
01:45 mais naturellement, me voilà dans l'athlétisme,
01:48 parce que c'est un sport qui regroupe toutes les symboliques qu'il me représente.
01:53 J'ai envie de faire du sport pour moi-même et ne pas me reposer sur une équipe
01:56 et savoir que si ça ne va pas, c'est moi et pas les autres,
01:59 pour pouvoir me donner les meilleurs objectifs
02:00 et me mettre dans les meilleures conditions pour l'après,
02:03 parce que l'après, il y a aussi le sport, mais il y a aussi autre chose.
02:07 C'est vrai, la vraie vie.
02:08 La vraie vie, voilà, complètement.
02:09 Mais tu as quand même deux médailles de champion du monde junior.
02:13 Justement, quand on parle un petit peu de toi,
02:15 on parle souvent de l'étoile montante de l'athlétisme français.
02:19 Ce n'est pas une pression supplémentaire ?
02:21 Moi, quand j'ai vu tous ces articles, je me suis dit
02:22 « ça doit être pas mal de pression quand même ».
02:24 Effectivement, de mon jeune âge, ça fait beaucoup de pression
02:27 et beaucoup de choses à prendre sur les épaules,
02:29 mais ce n'est que du positif, tant mieux, parce qu'on n'a qu'une vie.
02:33 Donc, autant que ça vienne le plus tôt possible pour accomplir d'autres choses plus tard.
02:36 Donc, je suis juste content et c'est une pression positive
02:39 et je la prends comme un kiff juste pour me faire plaisir.
02:41 Et voilà, on continue à s'entraîner et à peut-être accomplir de très belles choses.
02:46 Justement, ces très belles choses que tu cherches à accomplir,
02:48 j'imagine qu'il y a un très beau projet qui arrive dans moins de deux ans,
02:52 c'est les Jeux Olympiques de Paris 2024.
02:55 Ça fait partie de tes objectifs, là, à moyen terme, on va dire ?
02:58 Littéralement, parce que c'est l'événement d'une vie,
03:02 c'est l'accomplissement d'une vie et j'ai juste envie d'être là,
03:06 d'être dans ce stade, ce stade de France,
03:09 et d'entendre tout un public derrière toute l'équipe de France
03:13 et qu'on fasse des miracles et qu'on ramène la plus belle des médailles
03:15 à notre pays, à notre peuple.
03:17 Donc voilà, c'est que du kiff et j'ai hâte.
03:21 Alors justement, en plus, l'athlétisme français,
03:24 l'équipe de France d'athlétisme est en train de vivre,
03:27 on va dire, une période un peu plus creuse que d'autres années.
03:31 Est-ce que ce n'est pas une source de motivation supplémentaire
03:34 pour vous, la nouvelle génération ?
03:35 Si, complètement, parce que j'en ai marre d'entendre dire
03:38 « oui, l'athlétisme français, ça ne va pas, il y a ci, il y a ça ».
03:41 Même M. Macron, si tu l'écoutes, et oui, je te tutoie
03:44 parce qu'on vient tous les deux d'Amiens, c'est la famille.
03:46 Je fais du golf avec ta belle-sœur, donc voilà.
03:48 Non mais ouais, on est là pour remonter le niveau
03:51 et on est là pour faire briller la France sur l'athlétisme français
03:56 et voilà, ça ne va être que du kiff.
03:57 Ici, tu t'entraînes avec de grands champions,
04:00 il y a une belle équipe qui est en train de se monter.
04:02 Complètement.
04:03 Et je sais que Jules, qui est un ami à toi, est aussi un de tes concurrents.
04:08 Est-ce que ce n'est pas difficile de s'entraîner et de vivre, entre guillemets,
04:11 la plupart de son temps avec un de ses principaux adversaires ?
04:14 On va dire que c'est une source de motivation parce que,
04:19 on va dire que si je m'entraînais avec un groupe sans Jules,
04:22 ce serait différent parce que je n'ai pas les meilleurs avec moi.
04:25 Et d'avoir un des meilleurs sur cette planète avec moi,
04:28 ça me pousse juste à aller plus loin, faire plus d'efforts
04:31 et me donner des plus gros objectifs et vice-versa.
04:33 Parce que de voir un petit minot de 19 ans, je n'ai plus 18 ans,
04:38 qui a deux ans de moins que lui et qui vient me toquer à la porte
04:40 et qui a envie de s'asseoir sur le siège, s'allumer un peu les boules.
04:44 Donc c'est bien, ça nous apporte tous les deux.
04:46 Et ce n'est que du positif pour les JO.
04:48 C'est la beauté du sport.
04:50 Là, si on fait un grand pas en avant et qu'on s'imagine dans le Stade de France,
04:55 qui est quand même un lieu emblématique pour notre pays et pour l'image du sport,
05:00 on est à la finale pour toi.
05:02 Tu as ce bac de sable en face de toi, tu as tout le public français qui crie ton nom.
05:07 C'est quoi la dernière pensée que tu vas avoir dans ta tête ?
05:10 Qu'est-ce que tu vas te dire ?
05:11 Ça, tu me prends de court parce que ça veut dire que je vais être devin avec tout ça.
05:15 Qu'est-ce que je pourrais me dire ?
05:15 Je me dirais juste que tu es là où tu dois être Erwan.
05:20 C'est toutes ces années de sport, d'entraînement, de dureté, mais aussi de plaisir.
05:26 Et juste kiffe, profite de ce moment parce qu'il n'y en aura pas d'autre, je pense.
05:31 Donc ce sera juste, vas-y et montre-leur ce que tu sais faire.
05:34 C'est agréable de voir quelqu'un aussi motivé.
05:37 On va te suivre.
05:39 J'espère bien.
05:40 On essayera d'être là à cette finale.
05:41 Vous allez crier Erwan et pas Jules.
05:43 Non, je rigole.
05:44 On verra.
05:45 Merci beaucoup d'avoir répondu à nos questions.
05:47 Et puis franchement, on est de tout cœur avec toi.
05:49 Et rendez-vous à Paris en 2024.
05:51 Des gros bisous.
05:52 Merci mec.
05:53 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
05:56 [Musique]

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