Tournoi des VI Nations : la France s'impose dans la douleur face à l'Italie
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SportsTranscript
00:00 - Oh ! Il a réussi ! Il a marqué !
00:05 - Il a marqué l'essai ! Les français ont marqué un essai en fin de rencontre notamment,
00:10 ce qui a permis aux Bleus de sauver leur entrée en lice dans ce tournoi destination contre l'Italie.
00:14 La victoire 29 à 24, Axel May, bonsoir !
00:18 - Bonsoir, Agadzo !
00:20 - Ça y est, vous vous êtes mis à l'italien depuis hier, vous maîtrisez une dizaine de mots
00:24 et vous avez l'impression d'être totalement bilingue.
00:26 - Ah, exactement, c'est la même chose quand je vais en Angleterre, en Espagne,
00:29 j'ai 5 mots et j'ai l'impression d'être fluente.
00:31 - Vous avez raison, et je vous confronterai tout à l'heure à Valentin Paoluzzi
00:34 qui lui parle très nettement l'italien, beaucoup mieux en tout cas, il est totalement bilingue.
00:38 Pour parler du derby milanais, vous allez voir ce que c'est que parler italien,
00:41 la langue de dente, c'est tout autre chose.
00:43 En tout cas, les français ont parlé le langage de la victoire,
00:46 une victoire dans la douleur tout de même face aux italiens, Axel.
00:50 - Ah bah oui, pourtant, tout avait bien commencé.
00:52 Imaginez, Thibaut Flamand, dès la quatrième minute,
00:55 récupère un ballon mal négocié par les italiens dans leurs 22 mètres,
00:58 7 à 0, l'essai est transformé,
01:01 puis ensuite c'est un essai qui est invalidé par la vidéo,
01:05 mais bon, ça veut dire que les français étaient dans une bonne dynamique.
01:09 Puis c'est Ramos, lui là, cette fois-ci l'essai est bien validé,
01:13 donc on en est à deux essais pour les français.
01:15 Ensuite, Dumortier, état de Dumortier, rendez-vous contre le lyonnais, 22 ans,
01:19 meilleur marqueur du top 14, première titularisation,
01:22 il inscrit un essai sur une superbe passe au pied d'Enthamac.
01:26 Les français mènent alors 19 à 6,
01:29 et en tribune de presse, on se dit "Bah là, franchement,
01:32 ça sent le score fleuve pour les bleus face à cette équipe italienne".
01:36 Et puis, les italiens s'accrochent,
01:38 et Ange Capuazzo, qui est un joueur qui parle parfaitement français,
01:43 lui parce qu'il est natif de Grenoble,
01:45 inscrit un essai peu avant la mi-temps,
01:49 ensuite il y a une pénalité, bref.
01:52 Les français rentrent au vestiaire avec seulement 5 unités d'avance,
01:57 19 à 14.
01:59 On se dit "Bah, ça va forcément serrer la vis avec Fabien Galtier dans les vestiaires",
02:05 surtout qu'il y a eu beaucoup de pénalités de la part des français.
02:08 A la mi-temps, on en est à 9 pénalités en défaveur des français.
02:13 Le match reprend, Ramos inscrit 3 points, ce qui nous met 22 à 14,
02:18 et là, et là, Charles Olivon, essai de pénalité contre Charles Olivon,
02:23 parce que l'arbitre a estimé qu'il avait écrasé un môle à l'entrée de la ligne d'embûte,
02:30 qui aurait même pu avoir essai.
02:32 Donc non seulement Charles Olivon est expulsé 10 minutes,
02:35 et on accorde un essai de pénalité aux italiens,
02:38 qui reviennent donc à une unité, 22 à 21 seulement pour les bleus.
02:44 Et là, et là, à l'heure de jeu, mon cher Lionel, l'Italie passe devant l'équipe de France sur un 3 points,
02:51 un pénalité, 24 à 22, il y a le stade qui s'enflamme.
02:55 Il y a juste une anecdote que je vais vous donner un moment.
02:57 Il y a les supporters français, qui étaient assez nombreux,
03:00 qui commencent à dire, à clamer "Allez la France, allez la France",
03:04 et le speaker du Stadio Olimpico prend son micro,
03:09 et avec sa grosse voix, grâce au haut-parleur, il dit "Forza Azzurri, allez les bleus italiens"
03:18 et tous les spectateurs italiens...
03:21 - Il est magnifique qu'ils jouent en blanc et noir les italiens,
03:22 on peut y laisser les français qui étaient bleus, mais enfin bon...
03:24 - Il n'aura pas dit "Forza Blanca", il leur dit "Forza Azzurri, allez les bleus italiens"
03:29 et tout le stade encourage ces italiens,
03:33 et il faudra en fin de rencontre un but de Thomas Jalibert,
03:38 enfin je dis un but, Mathieu Jalibert, pardon je suis perturbé,
03:41 parce qu'il y a un collègue italien qui est en train de me parler en me disant que je parle trop fort.
03:44 Vous vous rendez compte, en Italie, il me dit "Vous parlez trop fort en salle de presse".
03:46 - Ah, dans les correspondences, si.
03:48 - Mathieu Jalibert inscrit l'essai 29 à 24, le score restera là,
03:57 mais les français ont eu un peu peur, même si en conférence de presse,
04:01 vous allez l'entendre, le capitaine Antoine Dupont a expliqué qu'à l'heure de jeu,
04:05 lorsque les italiens sont passés devant, la confiance était encore dans le camp tricolore.
04:10 Je vous propose d'écouter Antoine Dupont.
04:12 - On sent qu'on n'est pas dans une bonne passe, que la dynamique est meilleure pour les italiens,
04:16 mais je pense qu'on a connu des scénarios autant voire plus compliqués que ça,
04:20 et c'est là que parle l'expérience de l'équipe.
04:24 On savait qu'on n'était pas non plus submergés, on leur a donné beaucoup de choses,
04:30 notamment avec ces pénalités, qui leur ont permis de venir dans notre camp,
04:33 de marquer des points assez facilement.
04:35 Donc voilà, ça dépendait beaucoup de nous aussi, il fallait qu'on arrive à revenir chez eux,
04:38 faire des choses simples, arriver à les mettre à la faute,
04:41 et remarquer des points tout simplement, donc il n'y a pas eu d'affolement dans l'équipe.
04:44 - Antoine Dupont au micro d'Axel May, prochain match contre l'Irlande,
04:49 à Dublin le week-end prochain.
04:51 Est-ce inquiétant, et ne le dites pas trop fort pour ne pas déranger surtout,
04:54 mais peut-être que ça peut inquiéter aussi le staff des Bleus, Axel May, est-ce inquiétant,
04:58 après cette victoire étriquée, ce déplacement ?
05:00 - J'ai négocié deux minutes avec mon collègue italien,
05:04 pour parler fort dans la salle de presse.
05:06 Alors, est-ce que c'est inquiétant ?
05:08 Ce n'est pas très rassurant, forcément, sans être désobligeant,
05:12 vis-à-vis de cette squadra Azzurra, face à cette équipe d'Italiennes
05:15 qui connaît un certain renouveau avec une génération dorée,
05:17 il y a les frères Canone, il y a Michele Lamarro, le capitaine,
05:21 il y a Tomasso Alan, le demi d'ouverture,
05:25 qui sont une jeune génération très prometteuse pour cette équipe italienne.
05:29 Mais, malgré tout, gagner difficilement, ce n'est pas forcément rassurant,
05:33 surtout que le déplacement à Dublin, c'est quand même la première nation mondiale
05:37 qui a éparpillé, façon puzzle, les Galois chez eux à Cardiff, hier.
05:43 Donc, non, on peut dire que ce n'est pas totalement rassurant,
05:45 mais ce n'est pas non plus fondamentalement inquiétant,
05:47 parce que, d'ailleurs, Fabien Galtier l'a dit en conférence de presse,
05:50 ils ont fait un travail physique très important.
05:52 Alors, ils ne l'ont pas tout à fait avoué, mais on l'a compris à demi-mot,
05:55 dans ce que disait Fabien Galtier,
05:57 le travail physique, c'était surtout pour être prêt face aux Irlandais,
06:01 et du coup, peut-être qu'ils ont un peu souffert de cet intense travail physique
06:05 qu'ils ont fait face à l'Italie.
06:08 Donc, voilà, inquiétant, mais pas totalement de quoi se dire,
06:14 voilà, la France est retournée dans ses travers, l'indiscipline,
06:17 parce qu'il y a quand même eu 18 pénalités au total,
06:20 9 en première mi-temps, 9 en seconde mi-temps, ce qui fait beaucoup,
06:23 et puis on retiendra aussi qu'ils ont, avec 4 essais inscrits,
06:27 récupéré le bonus offensif.
06:30 Donc, comme on dit aussi, "seule la victoire est belle",
06:33 les Français ont fait le travail, on verra ce que ça donnera,
06:36 alors ça sera samedi prochain à Dublin, face aux Irlandais,
06:39 je terminerai en disant quand même que sur cette première journée de tournée d'estimation,
06:42 il y a eu 3 victoires à l'extérieur, la France en Italie,
06:45 l'Irlande, on en parlait à l'instant, au Pays de Galles,
06:48 et l'Écosse, hier, qui a renversé l'Angleterre à Twickenham,
06:51 donc c'était une première journée qui a réservé quelques surprises.
06:54 - Merci Axel May pour toutes ces précisions,
06:56 et je vous confirme que le match était très étendu,
06:58 et que vous avez vu la même rencontre que Marc Libra,
07:00 qui a suivi ça assidûment et qui adore le rugby.
07:03 Mais on va parler foot avec lui dans quelques instants.
07:05 Merci Axel, bon retour !
07:07 - Buona sera ta, signore !