Regardez L'invité de RTL avec Amandine Bégot du 02 février 2023
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00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h43, excellente journée à vous tous qui nous écoutez. Amandine Bégaud vous recevez ce matin la directrice générale du PMU
00:13 Emmanuel Malkas, doublé. Le PMU qui est très en forme puisque vous venez ce matin sur RTL nous annoncer les chiffres pour
00:18 2022 avec des résultats en très forte hausse c'est ça ? Oui effectivement nous avons une très belle année
00:24 2022 nous enregistrons une croissance de 10% en 2022 par rapport à 2021. Pour vous donner un ordre d'idée c'est à peu près
00:31 10 milliards d'euros d'enjeux enregistrés pour le PMU en 2022.
00:35 10 milliards c'est énorme, ça veut dire que toutes les questions de crise du pouvoir d'achat ça ne pèse pas sur le PMU ?
00:41 Alors le PMU on est un jeu mais on a avant tout un jeu particulier, un jeu utile à plusieurs titres. Déjà
00:47 on est un jeu convivial, on participe activement aux liens sociaux c'est à dire que les gens
00:52 se retrouvent pour partager, pour la convivialité et on a un très fort maillage territorial c'est 13 500
00:58 commerçants PMU partout en France. Chaque français a un PMU dans un rayon de 4 km ?
01:03 Exactement c'est ça, chaque français a un PMU à moins de 4 km de chez soi et donc pour répondre à votre question
01:09 de par cette adhérence unique je dirais on a aujourd'hui des niveaux d'activité qui sont comparables à ceux d'avant crise et même
01:15 supérieurs à ce qu'on a pu connaître avant. Donc on ne parie pas
01:19 moins en ces temps de crise du pouvoir d'achat, est-ce qu'on parierait peut-être plus ça peut
01:23 donner des envies, des idées à des gens qui cherchent de l'argent, qui ont besoin d'argent ?
01:28 Alors nous encore une fois notre jeu c'est avant tout la convivialité, après on a un objectif de croissance, je vous l'ai dit on a
01:35 connu la croissance en 2022, on va continuer
01:37 à pousser cette croissance là. Cette croissance elle va aussi venir par recruter plus de clients.
01:43 On a un objectif, c'est l'objectif que j'ai fixé à mes équipes c'est d'aller recruter un million de clients dans les trois ans qui viennent.
01:49 Donc c'est aussi comme ça qu'on va aller chercher de la croissance.
01:51 Aujourd'hui le PMU vous le disiez c'est 10 milliards d'enjeux, 3 millions, plus de 3 millions de parieurs par jour, 3,2 millions,
01:58 540 000 gagnants par jour. Alors on ne gagne pas 100 millions d'euros comme on peut gagner au loto ou à l'euro-million
02:05 mais il y a des gros gains. Oui alors il y a des gros gains,
02:08 on peut gagner plusieurs millions quand même au PMU et c'est des centaines quand même de joueurs par an qui gagnent plus de 100 000 euros.
02:14 Alors ça dépend du type de pari que vous jouez, ça dépend de quel type de course. Par exemple dimanche dernier il y a eu le
02:19 Prix d'Amérique à Vincennes, c'est une course exceptionnelle. On était 35 000 d'ailleurs sur l'hippodrome de Vincennes et je suis sûre
02:25 que parmi vos auditeurs il y avait un grand homme qui était présent à Vincennes. Sur ce type de course par exemple où il y a
02:31 30 millions d'enjeux juste à Vincennes ce jour-là, pour vous donner une idée c'est plus qu'une finale ou quasi équivalent à une finale de la
02:38 Ligue des champions. Donc c'est vraiment des gros volumes d'enjeux
02:41 et donc du coup il y a des très gros gains. Il peut y avoir des gains sur ce type de course, sur la course du quinté
02:45 à plusieurs millions d'euros. Alors mais qui sont les parieurs ? Je vais avoir peut-être une vision très cliché, on a souvent
02:51 l'image d'un homme, pas forcément très très jeune. C'est ça le profil ? Alors c'est plutôt masculin effectivement.
02:58 La moyenne d'âge c'est 50 ans, cette moyenne d'âge elle est stable depuis une dizaine d'années donc on est autour
03:03 de cette moyenne d'âge. Après c'est ce que je vous disais précédemment, on a vraiment aussi un objectif de recruter.
03:08 Donc recruter plus jeunes ? Plus jeunes, alors pas que plus jeunes, c'est-à-dire que oui plus jeunes mais aussi
03:13 d'autres types de joueurs. Je vais vous citer un exemple, alors là pour le coup c'est du plus jeune mais on vient de se lancer
03:18 dans l'univers du web3 et des NFT où là pour le coup c'est une population complètement...
03:23 Alors pour les auditeurs qui ne savent pas quoi en parlent...
03:25 Donc des chevaux virtuels ? Exactement donc pour ceux qui connaissent, qui sont moins familiers avec ces termes là, c'est des chevaux virtuels que vous possédez.
03:33 Alors ce qui est important de comprendre c'est que c'est lié au monde réel, ça c'est très important parce que
03:38 je suis convaincue que ce qui fait la force du PMU c'est la continuité des émotions, un train nippodrome, un point de vente,
03:44 le web et maintenant le web3. Ce que ça veut dire c'est que vous possédez des chevaux virtuels et grâce à ça vous rentrez
03:51 dans un jeu virtuel mais qui est basé sur le résultat de la course
03:54 des chevaux réels. Donc c'est vraiment cet écosystème là qui est important. Ce que je pense c'est que les courses IPX c'est un
04:00 spectacle incroyable honnêtement, je sais pas si vous avez la chance d'aller sur les nippodromes, et qu'il faut complètement
04:06 exploiter ce spectacle, quelles que soient les expériences qu'on peut offrir à nos clients.
04:10 On connaît tous le PMU, vous le disiez, il y a un PMU,
04:15 chaque français a un PMU à moins de quelques kilomètres de chez lui.
04:19 Souvent c'est d'ailleurs le dernier commerce dans un certain nombre de petites communes.
04:23 Mais on connaît moins l'entreprise et alors j'ai découvert en préparant l'interview que c'était un groupement d'intérêt économique
04:28 qui a pour but de financer la filière IPX.
04:32 Oui, vous qui financez la filière IPX. Exactement, donc je vous parlais du jeu utile pour le lien social, c'est également un jeu utile parce qu'on
04:37 finance toute une filière IPX. L'ensemble de notre résultat, autour de 800 millions d'euros, est reversé à toute la filière IPX.
04:43 La filière IPX qui représente en France à peu près 60 millions d'emplois. Donc c'est une belle filière, une filière d'excellence. D'ailleurs je tiens à
04:51 le préciser c'est la première filière exportatrice mondiale. C'est-à-dire qu'on a une telle qualité de course
04:56 et un nombre de courses qu'on est très fort partout dans le monde et en France.
04:59 60 000 emplois et 800 millions d'euros.
05:02 Emmanuelle Malkas, vous avez été nommée directrice générale du PMU au mois de juillet dernier.
05:06 Quatre ans seulement après votre arrivée dans l'entreprise, vous en avez été directrice financière, directrice marketing notamment.
05:11 Et alors j'ai lu qu'avant d'entrer au PMU, vous n'aviez jamais mis les pieds sur un hippodrome. C'est vrai ça ?
05:16 Alors oui et non. C'est-à-dire que j'avais travaillé pour le PMU
05:19 comme consultante. Donc en fait maintenant ça fait 8-9 ans que je travaille dans cet univers.
05:25 Jusqu'à il y a 8-10 ans vous n'aviez jamais mis les pieds ?
05:27 Jusqu'à 8-10 ans non. Et j'ai découvert cette activité-là et cet univers
05:31 en travaillant d'abord en externe puis en rejoignant l'entreprise et j'ai trouvé cet univers passionnant.
05:36 On dit souvent que c'est très fermé. C'est pas le cas du coup ?
05:39 Non c'est pas le cas. Je pense pas que ce soit le cas sinon ils n'auraient pas nommé quelqu'un comme moi à la tête du PMU
05:43 en juillet dernier. C'est un univers particulier avec ses codes mais comme beaucoup d'univers et je trouve ça passionnant à la fois sur la partie
05:50 spectacle-course et aussi sur la partie
05:52 divertissement et jeu.
05:53 Vous êtes la première femme à la tête du PMU, la première en presque 100 ans d'existence. Ça vous agace qu'on descend ?
05:58 Non honnêtement ça m'agace pas. Après pour moi c'est pas un sujet en tant que tel.
06:02 C'est pas un sujet sauf qu'une femme à la tête d'une entreprise de 1100 salariés.
06:07 Excusez-moi mais il n'y en a pas beaucoup en France. Je regardais une enquête que BPI France a publiée en décembre dernier. Plus la taille de
06:13 l'entreprise augmente, moins on trouve de femmes à leur tête.
06:15 14% seulement des entreprises de moins de 50 salariés sont dirigées par des femmes et 6% seulement pour celles qui comptent plus de 250 salariés.
06:23 C'est pas rien ?
06:24 Non c'est pas rien et je pense que je suis très fière de pouvoir montrer l'exemple à d'autres femmes. Après
06:29 pour moi c'est pas un sujet. C'est-à-dire qu'être une femme, moi non, mais diriger une entreprise
06:35 de cette taille-là, c'est pas un sujet en soi. Après bien évidemment, tant mieux si je peux montrer l'exemple pour d'autres femmes.
06:42 Ça vous a jamais gêné dans votre carrière ? Je vais préciser, ça se fait pas, mais vous avez 35 ans.
06:46 Ça vous a jamais gêné d'être une femme ?
06:50 Non honnêtement, ça m'a jamais gêné. Je pense que d'être une femme, ça a aussi un certain nombre d'atouts.
06:55 C'est une vision différente, c'est enrichissant aussi, surtout quand on est dans un univers plutôt masculin.
07:00 Honnêtement, j'ai jamais vécu cela comme un handicap.
07:04 Parce qu'un certain nombre de dirigeantes disent souvent qu'on leur demande de faire plus que les hommes pour la même chose.
07:10 Non ? Faut pas plus trouver ?
07:12 Honnêtement, moi je pense pas.
07:13 Non mais c'est rassurant.
07:14 Franchement, j'ai jamais eu l'impression de surjouer, j'ai jamais l'impression de faire plus.
07:18 J'ai l'impression d'être là où je suis par le travail que j'ai apporté et sans avoir besoin de compenser un quelconque désavantage.
07:25 35 ans à la tête du PMU, c'est quoi la prochaine étape ?
07:29 Vous allez me dire de continuer à faire grandir le PMU.
07:32 Déjà, je viens de prendre un mandat de 4 ans, donc vraiment mon objectif c'est de continuer à faire croître le PMU.
07:39 On a des forts objectifs de croissance sur les années qui viennent, c'est un secteur qui me passionne.
07:43 Je ne réfléchis pas encore à la prochaine étape.
07:46 Mais c'est quelque chose dont vous rêviez, petite fille, diriger comme ça une entreprise ou pas du tout ?
07:50 Non, en fait, j'ai toujours aimé ce que je faisais, je l'ai toujours fait avec passion.
07:55 J'ai toujours aimé animer les équipes, j'ai toujours aimé faire grandir les gens et autant que je pouvais, les actions, l'impact.
08:01 Je pense que le PMU, ce qu'il me parle, encore une fois, c'est que c'est un fort impact sur la société.
08:05 J'aime aussi beaucoup les entreprises en transformation, c'est le cas du PMU.
08:08 Le PMU, on a parlé beaucoup de chiffres, mais c'est aussi une boîte tech, c'est-à-dire qu'on se lance dans le Web3.
08:13 Mais au-delà de ça, on peut passer de 2000 paris par seconde.
08:15 Et là, cette année, par exemple, au PMU, on va recruter 1000 emplois tech.
08:19 1000, pardon, 100. Mais déjà, 100, c'est beaucoup.
08:21 100 emplois tech en 2023.
08:24 Donc voilà, c'est ça qui me plaît, c'est la transformation, faire grandir les gens, les équipes et l'impact dans la société.
08:28 Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin, directrice générale du PMU.
08:33 Merci.
08:33 - Un PMU tous les quatre !
08:35 [SILENCE]