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  • 11/04/2025
Vendredi 11 avril 2025, retrouvez Arnaud Morel (Gérant de portefeuille et Directeur de la Gestion Sous Mandat, Promepar AM), Patrice Gautry (Chef économiste, Union Bancaire Privée), Léa Dunand-Chatellet (Gérante et directrice de l'investissement responsable, DNCA Investments) et Benjamin Chemla (Président & fondateur, Shares) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.

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Transcription
00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex, conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
00:15Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur BeSmart for Change.
00:19Pour rester à l'écoute des marchés chaque jour, vous nous suivez à la télévision à 20h30 via vos box.
00:24Vous nous retrouvez également tous les jours bien sûr en replay sur BeSmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, le bilan d'une semaine qui aura vu une défiance grandissante maximale des investisseurs globaux vis-à-vis des actifs américains.
00:43Dans leur ensemble, une chute continue, quasiment continue des actions américaines, une chute du dollar et une chute des obligations souveraines d'Etat américaine
00:52avec une envolée des taux sur la partie très longue d'ailleurs de la courbe américaine.
00:57Tout ça est un schéma qui ne ressemble pas aux Etats-Unis ou en tout cas à un pays industriel de la puissance des Etats-Unis.
01:05Ce sont plutôt des schémas de marché qui sont généralement réservés à des pays émergents dits fragiles.
01:10Que se passe-t-il avec les actifs américains ?
01:12C'est une des grandes questions qu'on se posera avec nos invités de Planète Marché dans un instant.
01:15Et puis sur le front commercial, loin d'avoir une pause ou une détente sur le plan tarifaire malgré l'annonce de cette pause de 90 jours pour 75 pays.
01:27C'est bien une réorientation, une concentration et un approfondissement de la guerre commerciale qui a eu lieu cette semaine
01:35avec des tarifs qui sont des armées extraordinaires entre la Chine et les Etats-Unis.
01:41On parle même d'un embargo total désormais sur les produits, les échanges entre les deux pays.
01:47Embargo au potentiel si la situation en restait là.
01:50Et au final, à la fin de cette semaine, les Etats-Unis restent le pays industrialisé qui a les droits de douane les plus élevés du monde.
01:58Peut-être même d'ailleurs, selon les méthodes de calcul, que ces droits de douane moyens pondérés sont plus élevés en cette fin de semaine
02:05qu'ils ne l'étaient au moment de Libération Day pendant ces 14 heures au cours desquelles les tarifs dits réciproques ont été mis en vigueur par les Etats-Unis.
02:15Bilan de cette semaine avec nos invités dans un instant.
02:18Et puis une nouvelle séquence qui démarre avec les publications de résultats d'entreprises.
02:23Quelques grandes banques américaines ont publié leurs résultats, plutôt bons d'ailleurs encore sur le premier trimestre.
02:28Mais les messages envoyés par les management sont assez directs et assez inquiétants.
02:33Peut-être même pour la suite, Pauline Grattel vous en apportera le détail dans un instant.
02:37Enfin, dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse, nous évoquerons les enjeux de l'épargne salariale en France.
02:42Un marché qui représente environ 200 milliards d'euros.
02:45Et nous évoquerons ces enjeux avec le cofondateur et directeur général de Shares qui sera avec nous en plateau.
02:53Shares qui a annoncé il y a quelques semaines à peine un partenariat avec AXA pour développer, révolutionner justement les mécanismes d'épargne salariale en France.
03:03Benjamin Chemla sera avec nous en plateau dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
03:07Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, Pauline Grattel est avec nous pour vous apporter les infos clés du jour sur les marchés.
03:23Bonsoir Pauline.
03:24Et c'est donc une fin de semaine qui marque une nouvelle escalade tarifaire entre la Chine et les Etats-Unis.
03:30Oui, Pékin annonce que les droits de douane sur les produits en provenance des Etats-Unis seront taxés dès demain à 125%.
03:36Cela intervient en réponse aux 145% imposés dans l'autre sens par Donald Trump.
03:41La Chine avait prévenu ne pas céder aux intimidations des Etats-Unis.
03:45En revanche, le ministère des Finances chinois indique que ce taux ne sera plus augmenté et que les Etats-Unis seront désormais ignorés.
03:51Les indices européens qui avaient ouvert en hausse ce matin ont fini par basculer dans le rouge au cours de la séance.
03:58Oui, le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50 cèdent environ 1,5% après cette nouvelle escalade mais réduisent un peu leurs pertes au cours de la séance.
04:06Le DAX plonge de quasiment 2% au cours de la séance.
04:10Le FTSE, lui, est dans le vert aujourd'hui.
04:12En France, le CAC 40 cède jusqu'à plus de 1% au cours de la séance avant de revenir proche de l'équilibre, autour de 7100 points.
04:19Aux Etats-Unis, les indices ouvrent en repli avec un Nasdaq autour de l'équilibre à l'ouverture après avoir plongé encore de 4% hier.
04:27Mais encore une fois, ce sont bien les tensions sur le marché obligataire américain qui marqueront cette semaine.
04:33Quel est l'état des lieux qu'on peut dresser actuellement, Pauline ?
04:36Aux Etats-Unis, les taux longs qui s'étaient stabilisés hier ne cessent de remonter de plus de 10 points de base pour le rendement à 10 ans au-delà de 4,50%.
04:45Le rendement à 30 ans est à nouveau proche de 5% aujourd'hui, en hausse de 60 points de base depuis lundi.
04:51En Europe, le rendement allemand à 10 ans s'établit autour de 2,50%, très stable tout au long de la semaine.
04:57Sur le marché d'échange, le dollar s'est de plus de 1%, au plus bas depuis 3 ans face à l'euro avec un euro-dollar autour de 1,14%.
05:04Et puis, je le disais, au bout d'envoi de la saison de publication d'entreprise, nous avons eu Delta Airlines il y a deux jours maintenant.
05:11Et les banques américaines ont entamé cette saison avec tout d'abord les chiffres de JP Morgan.
05:16JP Morgan fait état de résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre.
05:20La plus grande banque américaine en termes d'actifs présente un chiffre d'affaires en hausse de 8% à plus de 45 milliards de dollars.
05:28Le bénéfice net progresse de presque 10% à 15 milliards de dollars, porté notamment par des revenus solides dans ses activités de trading.
05:35Malgré ses bons résultats trimestriels, Jamie Dimon alerte sur les turbulences considérables que l'économie américaine va affronter.
05:42Le titre est en hausse de 1% à l'ouverture.
05:44Morgan Stanley rendait également sa copie avant l'ouverture du marché américain.
05:47La banque d'affaires fait état de revenus record en hausse de 17% au premier trimestre à presque 18 milliards de dollars contre 15 milliards il y a un an.
05:56Les résultats sont là aussi supérieurs aux attentes des analystes.
05:59Le bénéfice net de 4,3 milliards de dollars progresse de plus de 26% sur la période.
06:04La banque est portée là aussi par ses activités de trading qui bondissent de 45%.
06:08Le titre ouvre malgré tout un léger repli.
06:11Wells Fargo était également attendu Pauline.
06:13La banque fait état d'un bénéfice supérieur aux attentes en hausse de 6% à 5 milliards de dollars au titre du premier trimestre porté par son activité de gestion de patrimoine et banque d'investissement.
06:24Le directeur général met en garde contre l'impact des tarifs douaniers de Donald Trump qui pourrait ralentir la croissance.
06:30Le titre ouvre en repli de plus de 3% à Wall Street.
06:32Et puis BlackRock a annoncé un nouveau record d'actifs sous gestion.
06:36Les actifs sous gestion de BlackRock atteignent un chiffre record de 11 580 milliards de dollars.
06:42Mais le bénéfice est en recul sur le premier trimestre dans un contexte d'incertitude et de volatilité élevée.
06:48Larry Fink compare cette nouvelle période de stress à la crise financière, le Covid et la flambée de l'inflation en 2022.
06:55Il indique que l'incertitude et l'anxiété quant à l'avenir de l'économie et des marchés dominent les conversations avec les clients.
07:02Le titre ouvre en repli de 1%.
07:03Quels seront les moments clés de la semaine prochaine sur les marchés, en tout cas ceux inscrits à l'agenda Pauline ?
07:09Côté macro, la semaine prochaine sera rythmée par la décision monétaire de la Banque Centrale Européenne.
07:14Côté micro, les résultats d'entreprises vont monter en puissance.
07:17On attend ceux de Citigroup, Netflix, United Airlines et dans le domaine des semi-conducteurs, TSMC et ASML.
07:24Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos clés du jour sur les marchés avec Pauline Grattel.
07:333 invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:43Léa Dunant-Châtelet est avec nous, directrice de l'investissement responsable chez DNCA.
07:47Bonsoir Léa.
07:47Bonsoir Réa.
07:48Arnaud Morel à nos côtés également, directeur de la gestion sous mandat de Promépart Asset Management.
07:52Bonsoir Arnaud.
07:53Bonsoir Gréva.
07:53Et Patrice Gautry nous accompagne, chef économiste de l'Union bancaire privée.
07:57Bonsoir Patrice.
07:58Bonsoir Gréva.
07:59Merci d'être là, ravi de vous retrouver tous les trois.
08:01Alors j'ai préparé, j'ai fait une petite interro surprise là.
08:04L'élève marché est un peu trop agité.
08:06Il faut donc le recadrer.
08:08Il y a une petite interroge.
08:09J'ai des petits QCM.
08:10Mais avant ça Patrice, quand même ce que je disais à l'introduction,
08:13c'est vrai que la journée de mercredi où on a eu à la fois la mise en place des tarifs dits réciproques
08:20et moins de 14 heures après leur suspension pour 90 jours pour 75 pays
08:25avec en parallèle de ça un renforcement des droits de douane sur la Chine.
08:32On a pu imaginer un instant que cette pause signifiait une réduction de l'intensité de la guerre commerciale,
08:40une forme de détente, sauf que tous les économistes ont refait un petit peu leurs calculs.
08:44Il y a encore des tarifs spécifiques sur l'automobile, l'acier, l'aluminium,
08:46plus maintenant 145% de tarifs sur les produits chinois.
08:51Au final, c'est une intensification de la guerre commerciale qu'on a vue cette semaine.
08:56Oui, il y a effectivement une intensité qui reste malgré cet espoir lié aux négociations qui vont s'ouvrir
09:03et qui vont peut-être s'accélérer d'ailleurs sur les prochains jours.
09:06On ne va peut-être même pas attendre 90 jours, c'est trop long.
09:08Donc on va avoir des négociations.
09:11Donc il y a l'espoir d'un côté qu'effectivement on puisse résoudre en partie
09:15et quand on prend en fait l'ensemble de la liste de pays pour les pays les plus importants,
09:19on a peut-être l'espoir qu'on ne va pas avoir du 10 ou du 20, mais du 5 ou du 10,
09:24puisque même en fait le 10 minima est négociable, via les dernières déclarations.
09:30Ce qui est intéressant aussi, c'est que ça accélère en fait le calendrier politique américain.
09:34C'est-à-dire qu'on était partis gentiment avec quelques hausses de tarifs,
09:38et puis un peu d'aluminium, un peu d'acier, encore un peu de pharma d'ailleurs,
09:42certainement à venir la semaine prochaine.
09:43Tout n'est pas encore là.
09:44Tout n'est pas encore là, effectivement.
09:45Et puis là, brutalement, le calendrier s'accélère
09:48et je dirais le fond de la pensée politique de Trump est enfin révélé.
09:51C'est-à-dire que la guerre commerciale, à la limite, c'est simplement, je dirais,
09:56c'est un simple jouet, mais le morceau important, c'est effectivement la guerre géostratégique
10:02et la guerre d'influence, cette fois-ci, qui est au-delà de l'économie,
10:07qui est géopolitique, qui est effectivement en termes de stratégie et de stratégie militaire face à la Chine.
10:14Le vrai sujet, c'est la Chine.
10:16Ce ne sont pas les tarifs.
10:17Alors, c'était les questions que je voulais vous poser.
10:19Donc, vous y avez déjà en partie répondu, Patrice,
10:22mais Donald Trump affirme qu'il veut négocier des deals sur mesure avec 75 pays.
10:27Est-ce que ça va prendre beaucoup de temps ?
10:28Est-ce que ça ira très vite ?
10:29Est-ce que ça n'arrivera pas, car ça n'a jamais été l'objectif ?
10:33Vous dites si, finalement, cette partie-là peut aller assez vite quand même.
10:36Alors, je dirais, Japon, Corée, Inde, ça va être fait très très vite.
10:43Ils ont un accès VIP ?
10:44La porte est ouverte.
10:45Voilà.
10:46Et ils sont des pays stratégiques dans le côté défense, effectivement, pour l'Asie-Pacifique, pour les États-Unis.
10:51Donc, ces pays-là, à mon avis, ne vont pas poser trop de problèmes.
10:54Ça va se résoudre assez rapidement.
10:55L'Union européenne est en train d'entrer dans une logique de négociation à pas compter.
11:01Mais on n'est pas dans l'escalade.
11:02Donc, je pense et j'espère, je parierai qu'on ne sera pas dans les 20%.
11:06On sera plutôt aux alentours des 10%.
11:08On va négocier des quotas, etc.
11:10Ça, ça va prendre un peu plus de temps.
11:12On va utiliser, je dirais, l'espace de calendrier qui est proposé par M. Trump.
11:19Ce ne sera pas aussi rapide que les autres.
11:20Puis la Chine.
11:21Mais il n'y a pas de négociation.
11:23En fait, on ne va pas négocier sur les tarifs, puisque le sujet, ce n'est pas les tarifs.
11:26Le sujet, c'est la lutte d'influence et les zones d'influence.
11:29Donc, en fait, c'est un Yalta, c'est un congrès de Vienne qu'il faut discuter avec la Chine.
11:34C'est-à-dire, quelle partie du monde M. Xi et M. Trump veulent se répartir.
11:39C'est ça, le vrai sujet.
11:41Ça veut dire quand même que les 75 pays, dans les 90 jours, ou moins, ou plus, j'en sais rien,
11:45vont devoir se positionner par rapport à ça, Patrice ?
11:48Alors, après, il y a les petits pays.
11:50L'île avec les pingouins, ils ne vont peut-être pas négocier.
11:54Les autos l'inquiètent beaucoup aussi, visiblement.
11:56Il y en a fait un ennemi.
11:57Oui, il y a d'autres pays qui...
11:59Alors, les pays d'importance, me semble-t-il, parce qu'en fait, on les a oubliés.
12:03Canada, Mexique, ça, c'est tout proche.
12:04Et là aussi, il faut reprendre la négociation.
12:06Donc, les autres pays, en fait, vont se mettre...
12:08Il y a deux possibilités.
12:10Soit ils se mettent dans l'ombre des grandes zones, c'est-à-dire le Japon, la zone euro,
12:13en adoptant des stratégies ou en baissant carrément leurs tarifs à zéro.
12:17Ou soit ils se mettent, effectivement, du côté de la Chine.
12:19Et à ce moment-là, ils adoptent la même situation que la Chine.
12:23C'est pour ça que je parle d'un Yalta.
12:24Et ça dépasse le cadre commercial.
12:27Alors, dans ce contexte-là, Léa, une question sur l'Europe.
12:31Avec Trump, est-ce que l'Europe mène une bonne stratégie ?
12:34Elle gagne en crédibilité, en attractivité ?
12:37Est-ce qu'elle risque de se désunir à nouveau ?
12:40Est-ce qu'elle devra compter avant tout et surtout sur une banque centrale européenne,
12:44toujours l'institution la plus réactive,
12:46beaucoup plus proactive pour accommoder une situation qui reste et qui restera très fragile ?
12:51Est-ce que l'Europe est bien sûr sauvée puisque l'Allemagne paiera ?
12:54Ah oui, alors ça, c'est vrai.
12:55C'est vrai qu'on a eu ça juste avant qu'on n'a pas se lié depuis.
12:58Oui, oui, mais là, ça reste quand même si.
13:00C'est quand même un gros pavé dans la marque.
13:01C'est quand même une brique qui vient consolider l'Assemblée européenne.
13:05Moi, j'ai le sentiment quand même que c'est une très bonne nouvelle pour l'Europe,
13:08ce qui se passe, parce que ça a complètement réveillé et les institutions,
13:11et effectivement les démarches globalement, pays par pays, mais aussi au niveau européen.
13:16Et je pense que si on n'avait pas eu ce réveil collectif,
13:19enfin, Trump n'aurait pas été là, on n'aurait pas eu ce réveil collectif.
13:21Donc le risque de désunion pour vous, il a plutôt...
13:24Est-ce qu'il y a toujours ce risque de fragmentation permanent qui entoure l'Europe ?
13:28On a commencé quand même avec le sujet ukrainien avant cette course aux barrières douanières,
13:33et on a vu l'Union européenne se mobiliser collectivement.
13:37Je pense que ça peut être le cas aussi pour les barrières douanières.
13:40Il y a un modulo quand même qui est un peu plus l'approche gérante,
13:44qui nous inquiète, c'est que certains pays ont des entreprises leaders
13:48qui sont vraiment des mastodontes chez eux.
13:50Je pense à ASML qui publie justement la semaine prochaine,
13:54Pauline y a fait penser à l'instant.
13:56Je pense à Nouveau Nordisk également.
13:58Là, on peut avoir deux gros acteurs qui font que la discussion unilatérale de Trump
14:02avec ces pays-là peut être beaucoup plus rude.
14:05Pour le reste, finalement, les importations américaines,
14:10ce n'est pas un sujet majeur.
14:12Donc je pense qu'en fin de compte, on a de quoi se défendre d'une certaine manière.
14:17Et puis les discussions avec le reste du monde, quelque part, se réouvrent aussi
14:22et apportent peut-être des solutions.
14:24Et on est tout aussi content de voir ces pays-là rentrer dans la danse.
14:27Et il faudra que l'Union européenne discute avec la Chine ?
14:29C'est pour revenir au sujet chinois ?
14:31Il n'y a pas de tabou de ce point de vue-là ?
14:32Trump ne doit pas nous empêcher ou nous effrayer ?
14:39Je pense même que c'est une bonne nouvelle que Trump nous impose de le faire
14:41parce que rappelons-nous qu'on est tout aussi dépendant de la Chine
14:45sur bien des secteurs stratégiques en Europe.
14:48Donc c'est une bonne nouvelle qu'on parle avec eux.
14:51Arnaud, les enjeux des 90 prochains jours, sur le plan micro peut-être, c'est intéressant.
14:59On démarre la saison de publication d'entreprises.
15:02Alors, j'imagine que les chiffres du premier trimestre seront encore corrects,
15:07conformes à ce qu'on pouvait attendre, sauf accident ici et là,
15:10puisque le premier trimestre n'a pas été encore marqué au fer rouge
15:14par cette guerre tarifaire.
15:16Mais pour l'insuite, est-ce que les entreprises vont même pouvoir
15:21ne serait-ce qu'annoncer des perspectives, des guidance, comme on dit ?
15:25C'est la grande question qu'on va avoir cette semaine,
15:27en tout cas avec l'ASML et le VMH aussi, qui est public.
15:30Donc on va voir ce que ça donne un petit peu.
15:31Ce qu'on voit déjà, c'est comment s'active le consensus,
15:34comment se positionne le consensus.
15:35Des grosses révisions, comme 10 pièces.
15:37En Europe, on vient quand même de passer de 8% en début d'année à pratiquement 4.
15:41On a eu des révisions qui ont été divisées par 2.
15:43C'est un mouvement qui a été fait sur les 15 derniers jours d'anticipation
15:46qu'on avait rarement vu.
15:47On l'a vu à la période Covid, on l'a vu au mouvement 2022.
15:50Donc ça, c'est quand même un choc énorme aujourd'hui sur la croissance qui est anticipée.
15:54Maintenant, est-ce que les sociétés vont pouvoir guider ?
15:58Est-ce qu'un groupe a aussi en profité pour aujourd'hui dire,
16:00au vu de la visibilité et de la conjoncture économique,
16:03est-ce que ce n'est pas le moment aujourd'hui d'avoir rabaissé les guidance ?
16:06De aussi dire que les bénéfices ne seront pas atteints ?
16:08C'est toutes les problématiques et les enjeux.
16:10Dans ces périodes-là, on le sait bien, dans les périodes de tumultes, de tensions,
16:13les entreprises ont toujours tendance à revoir un petit peu à la copie
16:15pour mieux surprendre, mieux s'adapter aussi en termes de cahiers des charges annuels.
16:19Et ça, c'est les points qui vont être à suivre.
16:20On l'a vu, on a eu deux boîtes qui ont publié ce matin,
16:23le chocolatier suisse...
16:25Paris Helbo ?
16:26Merci.
16:26Et qui a fait exactement ça.
16:28Et qui a dit aujourd'hui, je m'ai guidance, je les delete.
16:30Donc c'est le sujet.
16:32On a également dans le recrutement en Angleterre ce matin.
16:36Page.
16:37Exactement.
16:38Merci.
16:38C'est vous qui me l'avez dit, Arnaud.
16:42Des loupes à force de les répéter toute la journée.
16:44Et donc ça, c'est les points à retenir et à voir.
16:47C'est vraiment des révisions qui sont importantes.
16:48Moi, la crainte que j'ai aujourd'hui, c'est qu'on ait la seconde patte baissière
16:51sur les annonces et sur les révisions bénéficiaires des sociétés.
16:55Cette patte supplémentaire qui manque sur les marchés
16:57pour avoir, on va dire, un point d'entrée qui nous semble intéressant.
17:00Et quand on regarde historiquement comment ça se passe sur les périodes
17:03où on a un sell-off, la capitulation qui vient après,
17:05c'est un peu le grand sujet, le grand débat aujourd'hui sur les gestions
17:07et surtout au vu ce qui se passe sur les mouvements obligataires
17:10et la vente des actifs, hormis l'or, qui ne bouge pas.
17:13Mais c'est quand même un point important.
17:14Parce que vous dites, effectivement, quand on regarde la valorisation
17:16à travers le PE, le prix sur bénéfice, les prix ont beaucoup baissé.
17:21Mais vous dites que le dénominateur, les earnings,
17:24commencent juste à se réajuster.
17:26Peut-être qu'on est plus cher que ce qu'on imagine aujourd'hui
17:29quand on regarde le PE à l'instant T.
17:31Le pricing aujourd'hui de la croissance des années, peut-être n'est pas,
17:34et clairement n'est pas encore, en tout cas au vu du contexte actuel
17:37et de tout ce qui a été annoncé et de tout ce qui est prévu,
17:39n'est aujourd'hui pas acté dans les prévisions.
17:42C'est le risque, clairement, sur les marchés.
17:44Vraiment, on le voit sur le rating.
17:45Nous étions en début d'année à 13 fois.
17:47On est toujours à 13 fois sur le stock 600.
17:48On a dérété d'un PER de 2 sur la partie américaine.
17:53Enfin voilà, il y a des e-vicels.
17:54Il y a tout aujourd'hui pour dire qu'il y a quand même un risque.
17:57Donc on espère qu'on aura un peu plus de visibilité.
17:59J'espère qu'on aura des avancées sur les négociations.
18:01Mais clairement, je ne vois pas comment les sociétés, en tout cas industrielles,
18:03exposés aux Etats-Unis, peuvent avoir un message positif.
18:08On a vu Delta Airlines, Walmart abandonner tout ou partie de leur guidance.
18:12Exactement.
18:13Et les messages de Nike, de FedEx.
18:14Bon, aussi FedEx est habitué de ça.
18:16Mais voilà, c'est quand même des messages d'attention.
18:18On parle de croissance de bénéfices.
18:21On parle de réduction de la croissance de bénéfices.
18:23On ne parle pas de la contraction des bénéfices.
18:25Donc ça reste une bonne nouvelle.
18:27C'est-à-dire qu'à un moment, ce marché, il se fait peur.
18:29Il a raison d'avoir peur.
18:30Et effectivement, je suis entièrement d'accord avec vous.
18:32On peut même, allez, soyons fous, entre 0 et 3.
18:35Si on voulait être hyper prudent entre 0 et 3, ce serait quasiment de la récession.
18:39Mais on n'est pas encore en récession.
18:40Ce qui fait qu'entre 0 et 3, quand le marché commencera à pricer du 0,3, il faudra rentrer dans le monde.
18:45Exactement.
18:46Tiens, la question de la récession.
18:47Parce qu'on a vu beaucoup de calls récession arriver.
18:51Alors, pendant ces 14 heures, encore une fois, les tarifs réciproques étaient en place.
18:56Et puis, c'est vrai qu'avec la pause, on s'est demandé s'il fallait revoir notre copie.
19:01Encore une fois, je rappelle, Patrice, les Etats-Unis restent le pays industriel.
19:05Mais il n'y a même pas photo.
19:06C'est-à-dire que c'est 10 fois plus que les tarifs qui prévalaient auparavant.
19:11Et c'est peut-être entre 20 et 25 pour les droits de douane moyens pondérés aux Etats-Unis en fonction des secteurs et des importations.
19:18C'est historique, c'est majeur.
19:21Est-ce que, pour autant, le risque de récession a disparu ?
19:25Alors, si je repars du micro, je pense qu'on a déjà eu des indications.
19:29Là, je vous tends une perche, en quelque sorte, avec les compagnies aériennes.
19:32On a l'impression qu'elles sont déjà entrées dans une logique de récession.
19:36Ce ne sera certainement pas le cas.
19:37Alors, le secteur de la distribution, moi, j'ai un peu de crainte.
19:40Parce que c'est un secteur qui ne va pas pouvoir passer les hausses de prix de tarifs.
19:44Il sera obligé, effectivement, soit de licencier ou soit, effectivement, de répercuter sur...
19:50Ce n'est pas vraiment ce qu'a dit Walmart, justement.
19:51Et c'est là où je voulais intervenir.
19:54Et je pense que ça va être toute la difficulté côté micro, c'est d'analyser, effectivement, le comportement des entreprises.
19:59Sur la partie earnings, clairement, ce sont les Etats-Unis les plus à risque.
20:03Il n'y a pas de débat là-dessus, puisqu'ils vont avoir une contraction de leur marge.
20:06D'autant plus que Trump, leur propre président, leur fait planer l'interdiction de toucher au pouvoir d'achat des Américains.
20:11Donc, il n'y a pas d'autre solution que les marges dans ces situations.
20:13Et puis, quand on les écoute, il y en a comme Walmart qui dit pas de problème.
20:17Moi, je n'augmenterai pas les prix.
20:18Par contre, c'est les fournisseurs.
20:19C'est chez eux que je vais aller chercher, finalement, cette partie de marge que je ne veux pas renier chez moi.
20:25Il y a d'autres acteurs.
20:26Toyota a annoncé de son côté que, de toute façon, eux, ils absorberaient intégralement, sur leur marge, la hausse, finalement...
20:33Exactement.
20:34Et puis, vous avez Apple qui a dit, allons.
20:37Alors, ça, c'est le consommateur qui va l'absorber, mais pas le consommateur américain, les autres.
20:41Dans tout cet environnement-là, je rejoins effectivement ce qu'a dit Arnaud.
20:45C'est évident que les entreprises vont, en Europe, choisir le « je n'ai pas de visibilité ».
20:50C'est vrai que je retrouve vraiment la période Covid de ce point de vue-là.
20:52Et on va avoir un sujet.
20:54En revanche, elles seront, à mon sens, pour un certain nombre d'entre elles,
20:58impactées beaucoup moins que les États-Unis sur leurs earnings.
21:01Mais il y aura une instabilité plutôt sur la partie chiffre d'affaires,
21:04qui va venir, bien sûr, des tarifs douaniers, mais aussi des devises.
21:07Beaucoup d'entreprises qui ne sont pas forcément impactées par les tarifs douaniers
21:12vont l'être à travers leurs expositions dans différents pays sur la devise.
21:16Ça, c'est difficile.
21:16D'autant que ce qui est particulier, c'est qu'alors que les termes de l'échange sont choqués par Trump,
21:24on devrait avoir, théoriquement, plutôt une appréciation du dollar,
21:28pour compenser, justement, l'élévation des barrières douanières sur le marché américain.
21:33Et on en reparlera sans doute après.
21:36Vu qu'il y a un peu de confiance abîmée, c'est plutôt une chute du dollar
21:40contre l'ensemble des devises, aujourd'hui.
21:43Donc, ce n'est pas un mouvement qui va aider les exportateurs, aujourd'hui.
21:47Alors qu'au début de l'année, avec les perspectives de guerre commerciale,
21:51on avait plutôt une baisse de l'euro.
21:52Et on disait, très bien, le change absorbe une partie des tarifs
21:55que Donald Trump mettra sur l'euro.
21:56Alors, là, ça s'est renversé.
21:58Exactement.
21:58Ça veut dire qu'on a deux paramètres qu'on ne peut pas vraiment anticiper.
22:01Donc, moi, je comprends la position des entreprises.
22:03Et je comprends aussi le mouvement large qui a été fait sur le marché américain
22:06depuis le début de l'année.
22:07Parce qu'effectivement, les niveaux de valorisation,
22:09en face de la croissance bénéficiaire attendue, vu le contexte,
22:12étaient absolument incohérents.
22:13Et ça, le marché américain l'avait déjà corrigé en partie.
22:16Bon, Patrick ?
22:17On était parti, effectivement, sur une croissance à 3%.
22:19Fin de l'année dernière.
22:20Croissance 3%, inflation 3%.
22:22Bon, là, on se dit, inflation 4-5%.
22:26Croissance, 0, juste pour éviter la récession.
22:31Donc, un beau, gros choc stagflationniste, c'est ça, Patrick ?
22:35Oui, c'est un choc stagflationniste.
22:37Qu'on va voir assez vite ou pas ?
22:38Je reviens à ma période de 90 jours.
22:40Qu'est-ce qu'on va voir se développer sur le plan macro dans les trois prochains mois ?
22:43Dans un premier temps, ça va être, effectivement, je pense, l'inflation.
22:46Puisque les entreprises ont accumulé des stocks,
22:48elles ont même commencé à augmenter leurs prix
22:50en disant qu'on prévoit un peu les marges pour celles qui le peuvent, du moins.
22:54Donc, on va avoir une dérive.
22:56Là, on était dans une séquence.
22:57On a eu les indicateurs de prix à la consommation et de prix à la production.
23:01Le premier trimestre était bon en termes de baisse de prix de l'énergie
23:05et aussi en comparaison sur un an.
23:07Ça, c'était l'effet premier trimestre.
23:08L'effet deuxième trimestre, il va être moins bon en mesuré sur un an.
23:11Et l'effet troisième trimestre, il va être assez détestable
23:13parce que là, on va certainement ne plus avoir des effets de comparaison favorables
23:17et commencer à avoir les premières hausses de prix.
23:19Et donc, le pic, ça va être Q3, Q4 et encore en première partie d'année 2026.
23:24Et contrairement à ce que certains pensaient, il y a encore un an,
23:27quand on parlait, ou six mois quand on parlait du programme électoral,
23:30en disant que les tarifs, c'est simplement une hausse mécanique
23:32et puis après, ça baisse.
23:33Non, c'est une hausse, certes mécanique,
23:36mais qui nous jette en fait le problème dans tous les systèmes de hausse de prix
23:40puisqu'on change tous les prix relatifs
23:42et vous avez des effets de second tour.
23:44Ça va se diffuser au service ?
23:45Ça va se diffuser au service, oui.
23:47D'autant que la guerre commerciale, peut-être demain,
23:49se jouera aussi sur le terrain des services
23:51et après-demain, peut-être sur le terrain des flux de capitaux.
23:54Alors, avec la Chine, on n'en parle pas.
23:56L'Europe, de toute façon, elle le met en avant
23:58et ça, ça va être l'axe de négociation.
23:59C'est peut-être ça qui va permettre d'avoir qu'un 10% au lieu des 20%.
24:03Oui.
24:04Dans les annonces qu'on attend des entreprises, je ne sais pas,
24:06parce que ça fait partie du plan de Trump,
24:11l'idée quand même de rapatrier des capitaux encore plus,
24:17de réindustrialiser, etc.
24:19Et c'est vrai qu'on a vu dans les premiers jours de son mandat
24:22des entreprises arriver avec beaucoup de plans de CapEx
24:25à offrir à Donald Trump.
24:27Alors, du vrai nouveau argent ou de l'argent qui était déjà sur la table,
24:32tout ça est un peu mélangé.
24:34Mais il y avait en tout cas des beaux projets de CapEx.
24:37On a vu des belles images de patrons dans le bureau Oval
24:40venir annoncer fièrement qu'on avait dépensé
24:42tant de dizaines de milliards de dollars aux États-Unis.
24:44À l'occasion de cette séquence de publication,
24:48on va continuer de voir des entreprises qui annoncent leur volonté
24:51de déployer, d'accélérer, de renouveler des plans de CapEx aux États-Unis ?
24:56Il y a eu une première démarche d'entreprises
24:59qui ont véritablement un ancrage en termes de clients aux États-Unis
25:03et qui ne peuvent absolument pas se couper de ces business-là
25:07et donc qui ont besoin d'aller investir.
25:09Procure locale, quand on a un marché, ça a toujours été une fonction et une règle.
25:13C'est ça. Et donc ça va et ça joue dans le sens de Trump
25:16qui était cette relocalisation massive,
25:18c'est ce changement de modèle d'affaires qu'il souhaite.
25:20Et donc les entreprises qui ont fait ce pas-là vont continuer de le faire.
25:23Moi, je vois plutôt un excès de confiance au niveau américain
25:27plus que les entreprises étrangères qui sont allées aux États-Unis
25:30qui ont annoncé ces plans.
25:31Et c'est que les grosses.
25:32Parce que là, on écarte toutes les petites et moyennes entreprises
25:34qui ne sont pas du tout dans la même logique.
25:36On oublie aussi qu'un bon nombre d'entreprises,
25:38et ça, c'est la surréaction des marchés qui nous le fait oublier,
25:41avaient déjà des capacités de production locales.
25:45Et en réalité, quand on matche leurs activités en termes de chiffre d'affaires
25:49et finalement le sourcing local, il est assez proche.
25:53La véritable problématique, c'est pas ça.
25:55C'est la chaîne de valeur.
25:56C'est les fournisseurs.
25:57Quand vous avez effectivement un acteur comme Plastic Omnium
26:00qui est implanté...
26:02Opé Mobility.
26:03Merci, parce qu'ils ont changé.
26:04Merci pour eux.
26:05Moi, je suis restée dans le monde.
26:05Oui, je sais, moi aussi.
26:07Opé Mobility, que j'aime beaucoup en plus et qu'on soutient
26:10parce que la période est difficile pour l'automobile.
26:12Donc, équipe anti-automobile qui équipe Tesla,
26:14qui a ses usines à côté de Tesla, donc il n'y a pas de sujet.
26:17Le problème, c'est d'où vient la matière première.
26:19Et on ne va pas déplacer la production de matière première sur le sol américain.
26:23Donc, ça va être compliqué d'anticiper tout ça.
26:25En revanche, ce qui est sûr, c'est que sur le sol américain,
26:27je pense que les entreprises qui avaient cru en l'approche pro-business de Donald Trump,
26:32là, commencent à rétropédaler.
26:34C'est plutôt aux Etats-Unis, moi, que je vois des retournements sur les plans de CAPEX.
26:38Et on a commencé à le voir dans l'intelligence artificielle,
26:41pas que pour DeepSync, pour plein d'autres raisons, je pense.
26:44Arnaud, il y a des secteurs, des typologies d'entreprises qui peuvent...
26:49Alors, je ne vais pas dire profiter de ce moment,
26:51mais qui peuvent naviguer, y compris dans un moment d'incertitude maximale,
26:58d'élévation des droits de douane.
27:01Dans les secteurs à privilégier, en tout cas, c'est les secteurs défensifs,
27:04qui n'ont pas participé au rebond.
27:05On voit les utilities, quand même, qui sont aujourd'hui, on va dire, décotés.
27:10Donc, c'est un secteur qui semble intéressant.
27:11Le secteur telco, pas ceux qui sont trop exposés à la partie américaine,
27:15comme Dash Telecom, clairement.
27:17Voilà, il y a des secteurs à aller regarder après, ceux qui vont procéder...
27:19Et ceux-là, ils ne sont pas concernés du tout par la guerre tarifaire.
27:21Enfin, peut-être sur des approvisionnements lambda, ici et là, mais...
27:24Et ce que disait Léa tout à l'heure, sur les chaînes d'approvisionnement,
27:27qui vont quand même être touchées aux Etats-Unis,
27:29puisqu'ils importent quand même énormément,
27:31notamment sur les métaux rares, sur tout ce qui est ressources, pièces technologiques.
27:35On parle souvent d'Apple, mais pas que.
27:36Ça va forcément couper, en tout cas, sur les capex
27:39qui vont être anticipés sur la fin de l'année.
27:41On était pratiquement à 290 milliards sur les capex,
27:44un des sept magnifiques dans le secteur.
27:46On voit que Microsoft a déjà reculé de 40 milliards.
27:50On voit le message.
27:50On voyait aussi, il y a une dizaine de jours par Accenture,
27:53qui met quand même le feu sur la partie technologique.
27:56Il met cette deuxième patte de pression sur la valeur technologique il y a 10 jours.
27:59Donc ça, c'est quand même des points à surveiller.
28:01Donc aujourd'hui, il n'y a quand même pas un alignement des planètes
28:03pour revoir les capex à là où ça, c'est sûr.
28:05Il y a un élément pour réenchanter le cycle américain.
28:09Il y avait une promesse qui, pour l'instant, est un peu disparue.
28:12C'est la baisse des impôts.
28:13C'est-à-dire, si vous voulez que les entreprises viennent investir aux Etats-Unis,
28:17il ne faut non pas le promettre, mais le mettre sur la table.
28:20La fameuse baisse des impôts à 15%.
28:21Et pour l'instant, le Trésor n'en parle plus.
28:25Le Congrès est en train de plancher dessus.
28:27Mais j'ai bien écouté Rose Garden, la partie,
28:31dans la fameuse conférence.
28:33Et grosso modo, on parle effectivement de lever les impôts sur les pourboires.
28:37Mais par contre, je n'ai pas écouté, je n'ai pas entendu de baisse d'impôts promise en entreprise.
28:42Si on veut redonner effectivement un moteur à l'investissement en faveur
28:46et réenchanter l'exception américaine, il faut parler de baisse des impôts.
28:50Mais cette séquence, elle est quand même toujours là à l'agenda ?
28:54J'ai l'impression qu'elle est un peu dans la trappe.
28:56Et que grosso modo, ils n'ont pas les sous.
28:58Ils n'ont pas les sous.
28:59Et j'ai la hausse des tarifs.
29:01Le marché ne fera pas crédit sur un niveau de déficit supplémentaire.
29:06Et la façon de restaurer les bénéfices par action,
29:09c'est d'avoir une petite aide du côté de la fiscalité.
29:13Mais pour l'instant, on voit bien que dans les discussions qui ont cours en ce moment
29:17du côté du Congrès, on parle de 5 trillions.
29:20Mais dans les 5 trillions, c'est 4,5 qui sont déjà le renouvellement des aides passées.
29:24Mais qui ne sont pas une baisse supplémentaire.
29:29Et dans le programme de Trump, la new monnaie, c'est-à-dire l'apport d'argent frais,
29:33il vient uniquement de ces baisses d'impôts.
29:35Et pour l'instant, même des tarifs à 15%, en moyenne,
29:38donc on n'est pas au maximum du réciproque,
29:41et bien même des tarifs à 15%, ça ne génère pas les revenus suffisants.
29:45Donc Trump, il n'a pas les sous.
29:46Je rappelle, Trump 1, dans la séquence,
29:48alors l'économie était différente, etc.
29:51Mais il avait commencé par les baisses d'impôts, la dérégulation,
29:55avant d'attaquer la guerre commerciale à partir de 2018.
29:58Donc une inversion même de la séquence totale aujourd'hui,
30:02qui met le doute d'ailleurs sur la possibilité de faire la suite de la séquence partant de la guerre commerciale.
30:07Léa ?
30:08Non, mais en fait, je suis assez interloquée du discours que l'on a aujourd'hui
30:12par la violence effectivement du retournement.
30:15C'est ce que vous disiez à l'instant.
30:17Rappelez-vous, il y a six mois à peine,
30:19les États-Unis, c'était quand même le marché à avoir,
30:22le marché sur lequel investir,
30:24le seul pays qui se sortait de toutes ces causes de crise.
30:26Pour plein de bonnes raisons, il y avait une économie exceptionnelle.
30:30Absolument, et là, de les voir à ce point-là s'embourber en fait
30:35dans une politique assez peu incompréhensible finalement par tout le monde
30:39et voir progressivement un peu tous les alliés aussi de ce président partir les uns après les autres
30:45est assez inquiétant en fait.
30:47Et tout ça est à la faveur de l'Europe,
30:48ça se traduit aussi par les flux, ça se traduit par les performances en début d'année.
30:52Moi, je trouve que c'est une super nouvelle.
30:53Enfin, on a un marché européen qui se réveille.
30:57Je trouve ça important de le dire, ça fait tellement d'années qu'on n'a pas réussi à voir ça.
31:02Il va falloir être très attentif sur la manière dont l'Europe réagira
31:05pour rester un peu immune de tout ça en fait.
31:07Donc il y a une histoire de long terme positive, potentielle ou hypothétique aux États-Unis.
31:11C'est quand même ça que vend Trump aujourd'hui.
31:13No pain, no gain, vous verrez.
31:15Période de transition, ça va être un peu douloureux.
31:17Mais pour un golden age que vous n'avez jamais même imaginé.
31:21Mais cette histoire de long term gain story,
31:23elle est aussi valable pour l'Europe.
31:25Oui, et en plus...
31:26Elle est peut-être moins hypothétique.
31:27Et elle est moins hypothétique.
31:28Parce que je crois que la vision qui est de dire
31:30on change le modèle d'affaires et on arrête d'être dépendant,
31:34il faut relocaliser, c'est une vision logique.
31:37Les ressources se feront rares à tout point de vue.
31:39Ça n'est pas un problème de penser de cette manière-là.
31:42Lui, il le fait de manière brutale.
31:43Du coup, ça a réveillé les autres pays, notamment l'Europe.
31:45Et nous, on va le faire peut-être un peu plus intelligemment pour une fois.
31:48Bon, Arnaud, alors je reprends mon petit QCM.
31:51Depuis le 20 janvier, Donald Trump a généré beaucoup d'incertitudes.
31:54Les modèles économiques montrent un niveau d'incertitude maximale
31:57qui n'a pas baissé cette semaine, qui a peut-être même encore augmenté.
32:01Et a généré aussi une perte de confiance importante
32:05vis-à-vis des investisseurs globaux.
32:09Le marché va finir par oublier.
32:11Le marché a une mémoire de poisson rouge.
32:12Et puis après tout, ce sont les Etats-Unis.
32:14C'est eux qui ont les porte-avions à la fin de la journée.
32:18C'est très inquiétant pour la suite.
32:19La défiance vis-à-vis des actifs américains
32:21peut devenir une défiance structurelle.
32:23Les électeurs de Trump, y compris la base MAGA,
32:26vont à un moment être déçus, passablement déçus,
32:30de la politique économique conduite par Donald Trump.
32:35C'est quoi votre état d'esprit d'investisseur
32:37par rapport à cette perte de confiance ?
32:38J'ai commencé ma carrière en 2006.
32:39Et donc j'ai vu les banques américaines faillir.
32:42Est-ce que ça a changé ma confiance envers le secteur bancaire ?
32:46Oui.
32:47Est-ce que ça a changé ma confiance envers l'économie américaine
32:49et d'investir aux Etats-Unis ?
32:50Non.
32:51Voilà comment je pourrais orienter ma réponse sur ce point-là.
32:54Donc je ne pense pas.
32:56Je pense que c'est court-termiste.
32:58Si M. Xi Jinping continue à montrer les muscles,
33:01il peut quand même aussi faire vaciller M. Trump.
33:04Les élections de mi-mandat, un an et demi.
33:06M. Xi Jinping, en fait, il n'y a pas peut-être grand-chose à perdre.
33:09Enfin, faire une coalition avec les Européens.
33:11Après, les Européens, ils sont pris en tonaille avec les Etats-Unis
33:15parce qu'ils ont besoin des services américains.
33:17Mais la Chine, ils exportent aujourd'hui 15%.
33:19C'est aux Etats-Unis.
33:21Le reste, ça inonde le monde.
33:23Donc aujourd'hui, c'est peut-être les Etats-Unis qui ont le plus à perdre.
33:25S'il va au bout, et j'espère pas en tout cas pour nous tous,
33:28il peut faire chuter M. Trump.
33:30Donc c'est un peu quelque chose qui peut aller assez vite
33:32en termes de timing et un retour de confiance.
33:34Je pense que c'est plus la défiance de M. Trump
33:36que la perte de confiance envers les Etats-Unis.
33:38Oui.
33:39Alors, ce que les Japonais, j'ai appris ça, grâce aux réseaux sociaux,
33:43il y a quand même encore beaucoup de choses très intéressantes sur les réseaux sociaux.
33:46Dans le milieu des années 90, donc c'était le Japon qui était ultra-dominateur.
33:51Je crois que le marché japonais a dû peser jusqu'à 40% des indices mondiaux à un moment.
33:55C'était la belle époque du Walkman.
33:58Il y avait des séances où le Yen baissait, les obligations d'Etat baissaient,
34:04et le Nikkei baissait.
34:06Et donc, en japonais, on appelait ça le triple Yasu.
34:09C'est-à-dire le signe du déclin du Japon vis-à-vis du reste du monde.
34:12C'est exactement ce qu'on observe sur les actifs américains,
34:15quasiment depuis le 2 avril dernier, et encore plus depuis le début de la semaine,
34:20dans des proportions qu'on n'avait jamais vues.
34:22Et je parle de la dette à 30 ans américaine, qui est peut-être la partie qui est la plus souffert
34:27sur la courbe américaine au cours de cette semaine.
34:30Et une chute du dollar, enfin, c'est 5% de baisse depuis le 2 avril,
34:33le dollar face à l'ensemble des grandes devises du monde, Patrice.
34:37Alors, je ne pense pas que les États-Unis rentrent dans une décennie perdue à la méthode japonaise.
34:44C'est-à-dire, après, c'est la déflation et on oublie, en fait,
34:47le Japon était le dernier wagon de l'OCDE,
34:50et même, des fois, on l'avait perdue dans des gares ou en pleine campagne.
34:54Donc, je ne pense pas que là, on soit dans les États-Unis, on rentre dans cela.
34:57Par contre, vous avez une rupture de régime.
34:59C'est-à-dire, la globalisation, elle est terminée.
35:01On est en déglobalisation.
35:03Déglobalisation, ça veut dire qu'effectivement,
35:06votre dollar n'est plus la devise internationale qu'il faut avoir.
35:09On peut en avoir d'autres.
35:10Et c'est ce que les banques émergentes sont en train de faire.
35:14Elles achètent même de l'or, ce qui n'est pas grand,
35:16ce qui fait, effectivement, que les cours de l'or ont monté.
35:19Et que, grosso modo, on le voit bien.
35:21Alors, c'est le Yen qui monte, c'est le franc suisse qui monte,
35:23c'est l'euro qui se réapprécie.
35:25Donc, en fait, grosso modo, au niveau du système mondial international,
35:29on est en train de pivoter.
35:31Le dollar reste majoritaire.
35:33On est en train de pivoter.
35:34Mais, chacun n'est pas...
35:36Les autres devises ne sont pas des devises de réserve.
35:38Il faudra avoir des déficits courants
35:40pour être capable de gérer, d'assumer, d'assumer, en fait.
35:44Et, effectivement, ça a été tout un débat.
35:46Donc, après, vous avez aussi sur la globalisation.
35:48L'affaire de lance de la globalisation a servi éminemment les États-Unis.
35:52Pourquoi ?
35:52Parce qu'ils échappaient au vieillissement de leur population.
35:54Et ils trouvaient, en fait, de nouveaux marchés
35:56qui étaient rendus accessibles
35:59parce que la main-d'oeuvre locale n'était pas chère.
36:01Et donc, en fait, on satisfaisait la demande globale
36:04et on diminuait les coûts pour les actionnaires américains.
36:07Donc, les États-Unis ont été les bénéficiaires, en définitive,
36:11plus la création de ces fameuses sociétés transnationales
36:14qui ont, aujourd'hui, un pouvoir supérieur à l'État.
36:16C'est toute cette chaîne-là qui est remise en cause.
36:19Donc, peut-être pas de décennies perdues,
36:20mais, grosso modo, il va falloir raisonner autrement.
36:22Les champions de la globalisation
36:24ne seront pas les champions de la déglobalisation.
36:27Ils ne pourront pas assumer.
36:28On va revenir avec des blocs régionaux,
36:30des chaînes de valeur, vous en parliez tout à l'heure,
36:32qui sont, on le voit bien avec l'automobile
36:33et puis d'autres secteurs internationaux,
36:35et bien, maintenant, on va raisonner avec des choses
36:37qui sont au moins régionales.
36:39Je vois très bien la big picture que vous décrivez à terme,
36:42Patrice. Dans l'intervalle,
36:44quand on a eu des séances comme celle de mardi,
36:46mercredi, sur les marchés obligataires,
36:49on se pose la question de savoir
36:50si, à un moment, la Fed ne doit pas rentrer dans le jeu
36:52pour calmer un peu la situation,
36:54au moins temporairement, pour un temps défini.
36:57Est-ce qu'on est déjà à ce niveau de dysfonctionnement,
37:00pardon, Patrice,
37:01ou est-ce qu'il y a encore un peu de marchés ?
37:01La Fed ne peut pas calmer Trump.
37:03Ça, malheureusement, ce n'est pas de son pouvoir.
37:05Sauf à, je ne sais pas, essayer de faire des cocktails
37:08ou des choses comme ça, le distraire.
37:11Mais grosso modo, la Fed ne peut pas grand-chose.
37:13Aujourd'hui, elle est coincée,
37:15puisque l'inflation, c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
37:17elle va un peu arriver,
37:18et que grosso modo, la dégradation de l'activité
37:20n'est pas suffisante pour inverser encore
37:23la politique monétaire.
37:24Donc, pour l'instant, la Fed est coincée.
37:25À la différence de la BCE, de la Banque d'Angleterre,
37:28de la Banque du Japon et de la PBOC,
37:30la Fed est coincée dans cet attentisme.
37:33Néanmoins, cet attentisme, pour l'instant,
37:35quand il va déboucher,
37:36et je pense que ça va être l'été prochain,
37:37il va déboucher sur une balance qui se dégrade
37:39du côté de la croissance et surtout du côté de l'emploi.
37:42Donc, la remontée du taux de chômage, 4,5%,
37:44et ça, je pense qu'on va y arriver assez vite,
37:47avec ce qu'on disait sur le côté microéconomique.
37:50Donc, ça, ça va être une alerte
37:51qui va permettre de déclencher des baisses de taux.
37:53Le marché monétaire attend quasiment
37:55100 points de base de baisse de taux,
37:574, c'est beaucoup trop.
37:58C'est beaucoup trop, il y en aura peut-être 2,
38:00ce sera déjà pas mal.
38:01C'est ce qu'on attendait en train de l'année dernière.
38:02Donc, l'idée n'est pas de voir la Fed aller
38:03en territoire accommodant, là ?
38:04Alors, la Fed y va, mais contrainte est forcée.
38:07Elle pourrait y aller en cas de crise financière.
38:10Ce qu'on a vu, effectivement,
38:11avec l'adjudication qui se passait très très mal
38:13sur le taux rasant et qui menaçait
38:15les adjudications du 10 ans et du 30 ans,
38:17c'est, quelque sorte, des événements exceptionnels.
38:20L'ISTROS ou la crise des, comment s'appelle ?
38:23LDI, non ?
38:25Alors, la crise de l'ISTROS, LTCM,
38:28et les crises du commercial judicial
38:32excès d'IA 2023.
38:35C'est-à-dire qu'on fait une pause
38:36dans la politique monétaire,
38:37on injecte de la liquidité
38:39parce que là, il y a une crise
38:40sur la stabilité financière.
38:42Ce n'est plus de la politique monétaire,
38:43c'est qu'on évite la crise financière.
38:45C'était le sens de ma question.
38:46Est-ce qu'on est à un niveau de stress
38:47ou de dysfonctionnement des marchés financiers
38:49qui peuvent légitimer une action
38:51de la Fed temporaire et définie ?
38:52Je pense que BESEN a suffisamment agité
38:54la sonnette d'alarme
38:55qui a amené le 90 jours,
38:57donc la pause de 90 jours,
38:58pour éviter ça.
38:59Donc, le coupe-circuit, c'était ça, quand même.
39:00Le coupe-circuit, c'était ça.
39:01Le point de peine, comme on dit,
39:04en fait, ce n'est pas le Nasdaq,
39:06ce n'est pas tant le dollar,
39:07ça a été les adjudications
39:08et le ménage de défragmentation
39:11du marché obligataire.
39:12La confiance du système, du marché,
39:15dans les actifs américains, sous Trump ?
39:17Je pense que pour parler très simplement
39:19à ceux qui nous écoutent,
39:20la progression de l'or
39:22est un témoignage très clair
39:23de la confiance,
39:25c'est-à-dire la non-confiance
39:26de ce qui est en train de se passer
39:27sur le marché américain.
39:29Je crois effectivement
39:30que ce qui a été dit là,
39:32je le partage complètement,
39:34le dollar n'aura plus statut,
39:36en tout cas, à moyen terme,
39:39c'est assez clair.
39:40La confiance ensuite
39:42dans le système américain
39:43et la capacité qu'il va avoir,
39:46justement, à maintenir son niveau
39:47d'endettement
39:48et finalement à l'assumer
39:50dans ces conditions-là,
39:52je crois que c'est ce qui effraye
39:53les marchés.
39:54Et c'est effectivement,
39:55malgré ce coupe-circuit,
39:57la raison pour laquelle
39:58le marché obligataire
39:59pour l'instant n'y réagit pas beaucoup,
40:01en tout cas pas suffisamment.
40:02Le poids de la Fed là-dedans,
40:04j'avoue honnêtement
40:05que j'ai du mal à l'envisager.
40:07Il ne va intervenir
40:07que sur les sujets purement
40:09effectivement macroéconomiques.
40:10Il ne va pas aller sauver
40:11la politique Trump.
40:13Non, mais bon,
40:13la stabilité financière,
40:14il n'y a pas de stabilité des prix
40:16et il n'y a pas d'emploi maximum
40:18si vous n'avez pas quand même
40:19le prérequis de la stabilité financière.
40:21Ça peut quand même pousser
40:24la Fed à intervenir.
40:25Mais bon, j'entends
40:27qu'on n'en est pas là
40:28effectivement.
40:29Sur la partie investissement,
40:31il nous reste quelques minutes.
40:32Léa, qu'est-ce qui a été décidé
40:34chez vous, chez DNCA ?
40:37Et à quoi on réfléchit
40:38en termes de mouvements
40:40ou d'allocations
40:41ou spécifiques
40:42dans le court terme ?
40:44Oui, alors profitons
40:46de ce souffle
40:48sur le marché européen
40:49des actions.
40:49Moi, je parle vraiment
40:50des actions pour y retourner
40:51parce que je pense
40:52que c'est l'occasion.
40:53pour ceux qui avaient raté
40:54le premier wagon,
40:56il y aura peut-être
40:56une deuxième étape.
40:57Effectivement, je suis d'accord
40:58parce qu'il y a encore
40:59les éléments de publication
41:01qui vont peut-être
41:02chahuter un peu les marchés
41:03mais c'est l'occasion.
41:04Les entreprises européennes
41:05sont saines.
41:05Elles n'étaient pas chères.
41:06Elles le sont d'autant moins
41:07aujourd'hui.
41:08La baisse des actions
41:09européennes, j'entends,
41:10vous dites pas de problème
41:12pour la mettre à profit.
41:13Absolument.
41:14Et dans les secteurs,
41:15il y a plein de secteurs
41:15immunes des barrières douanières
41:16qui peuvent passer les cycles.
41:18Je pense à l'immobilier.
41:19On retourne un petit peu
41:20sur l'immobilier.
41:22Je pense également aux banques
41:23et aux assurances
41:24qui, elles, vont bénéficier
41:25de cette tendance
41:27sur les taux,
41:27sur cette robustesse
41:28qu'elles ont constituée
41:29depuis un certain nombre d'années
41:30qui se révèle depuis
41:31déjà trois ans maintenant.
41:33Ça va continuer.
41:33Elles ont baissé.
41:34Il faut y aller.
41:35sauf crise systémique
41:36majeure du système financier.
41:38Mais j'y crois pas moi
41:39à court terme.
41:40Je pense qu'il faut conserver
41:41les défensives, la santé,
41:42les utilities.
41:43C'est pareil, c'est domestique.
41:44Vous achetez des entreprises
41:45qui sont en Europe
41:45qui sont pas très, très
41:47finalement impactées.
41:49Qu'est-ce qu'il faut pas faire
41:49malheureusement ?
41:50C'est les automobiles.
41:52L'automobile,
41:53il n'y a pas de visibilité.
41:54C'est dramatique pour ce secteur
41:55et ça fait déjà des années maintenant
41:56et donc on peut toujours pas
41:58y aller.
41:59Je pense que les grosses industriels,
42:00il y a des belles idées
42:01à aller chercher aussi
42:02qui ont souffert.
42:03Et la tech,
42:05tôt encore un peu
42:05parce que ça va être mouvementé
42:06malheureusement du fait
42:07de ces barrières douanières.
42:09Arnaud, même question
42:10sur la partie investissement.
42:11Alors l'Europe, ok,
42:12mais la question c'est aussi
42:14comment on traite
42:14le marché américain désormais.
42:16Est-ce que ça a toujours
42:17le même poids dans une allocation ?
42:19Est-ce que là quand même
42:20il y a un appel de valorisation
42:22qui peut devenir intéressant ?
42:24On a beaucoup parlé
42:25des Max 7
42:25qui se sont transformés
42:26en Bear 7.
42:27Est-ce que pour un investisseur
42:29de long terme,
42:30en occultant un peu le bruit du moment,
42:33est-ce qu'on se dit pas
42:34que c'est des points d'entrée
42:35qui peuvent être intéressants ?
42:36Alors, je vais répondre
42:38à vos questions.
42:39Pour les clients qui arrivent,
42:41clairement aujourd'hui,
42:41ce qu'on fait en gestion privée,
42:43c'est d'investir,
42:44déjà les clients,
42:44ils étaient préinvestis
42:45à 15% plus haut.
42:47On fait donc du picot creux
42:4820% de correction
42:49malgré le rebond
42:50qu'on a eu des derniers jours.
42:51Donc on les investit.
42:52Pas massivement,
42:53mais on investit une grande partie,
42:54ce qui est logique aujourd'hui
42:54pour la raison que l'on a dit,
42:55de profiter du temps long
42:56et de la performance du temps long
42:57sur les marchés actions.
42:58Déjà point 1.
42:59sur la partie allocations américaines,
43:03je ne vais pas dire
43:03comme tous les gérants
43:04qui l'ont dit,
43:04mais j'étais sur le plateau,
43:06donc il y a des vidéos
43:07pour témoins,
43:08mais on avait réduit
43:08les allocations
43:09sur la partie américaine
43:10en début d'année.
43:11On avait réduit
43:11les allocations US,
43:12on a mis des quality weight,
43:13on avait edgé des positions.
43:15Je ne dis pas
43:15qu'on a tout qui est parfait,
43:17mais on a au moins
43:17un tiers des positions
43:18des allocations américaines
43:19qui supportent pas trop mal
43:21le choc.
43:21Et quand on regarde
43:22en relatif,
43:22on fait moins 10 aux US,
43:24on fait moins 4 en Europe.
43:25Le spread,
43:26c'est fortement compressé quand même.
43:28Donc ça,
43:29c'est un point important.
43:30Ce qu'on fait,
43:30on re-regarde
43:31parce que les spreads
43:32et les CDS
43:32quand ils sont bien repartis,
43:33notamment sur le crossover,
43:34de retourner un peu
43:35sur le marché obligataire.
43:36Doucement,
43:37on profite aussi
43:38de revenir sur une zone de stress
43:40où on avait des spreads
43:40qui étaient très écartés,
43:41on n'en emmenait que le rendement.
43:43Donc ça,
43:43ça nous intéresse.
43:44On ne regarde pas
43:44l'allocation actions
43:45aujourd'hui dans nos portefeuilles
43:47et dans nos stratégies
43:48et dans notre comité mensuel.
43:50En tout cas,
43:51tout nouveau client
43:51est intégré au sein des positions
43:53et on en profite pleinement
43:54pour les investir
43:55sur ces niveaux.
43:55Bon,
43:56petite parenthèse sur l'Europe aussi
43:57parce que ça m'est venu
43:58quand vous en parliez,
43:59Léa,
44:00alors qu'on a eu une correction
44:02des treasuries américains
44:03jusqu'aux 30 ans
44:04tout au long de la semaine,
44:05le marché européen
44:06de la dette souveraine
44:07n'a pas bougé.
44:08Il est le boost
44:08d'une stabilité incroyable
44:12et en relatif,
44:12je crois que sur une semaine,
44:13on n'a jamais vu
44:14une décradation aussi forte
44:15du marché des treasuries américains
44:17par rapport au marché allemand,
44:18en l'occurrence,
44:19de la dette
44:19qui confirme son statut
44:21d'actif sans risque.
44:2245 points de base de différence
44:25sur la semaine.
44:26Et le spread
44:27qui est remonté quasiment
44:28à plus de 150,
44:29je ne sais pas combien on est
44:30sur le spread
44:30entre le 10 ans et le 15 ans.
44:32Oui,
44:32il y a un petit spread
44:32de pays aussi
44:33qui gratte un peu quand même.
44:34Ça bouge dans le...
44:35Alors ?
44:35Ça gratte un peu.
44:36J'espère que ça ne va pas.
44:38C'est juste...
44:39D'accord.
44:39Il y a eu un peu d'écartement
44:41chez nous quand même
44:41au cours de cette séquence.
44:42Il y a un petit peu d'écartement
44:43parce qu'effectivement,
44:45on revient avec...
44:46Les problèmes budgétaires européens,
44:48malheureusement,
44:48ils sont toujours là.
44:51Philosophie d'investissement
44:52un peu globale,
44:53l'avance de la période.
44:53Oui, alors juste deux mots,
44:55c'est la diversification,
44:56la protection.
44:56C'est ce que vous avez dit,
44:58je reprendrai là-dessus.
44:58On a des portefeuilles
44:59qui sont diversifiées
45:00le plus possible.
45:01On ne va pas aimer
45:02les obligations gouvernementales
45:03de la partie très très longue.
45:04Donc, on va être plutôt
45:05sur du crédit encore
45:06et du crédit sans risque.
45:07Et puis, même chose,
45:08qualité et diversification,
45:09y compris même encore avoir
45:11des secteurs de la technologie.
45:12Par contre, ce que l'on a fait,
45:13c'est de...
45:14On avait réduit aussi
45:15en début d'année
45:15un petit peu les allocations.
45:17Et là, on travaille
45:18sur une poche, par exemple,
45:19d'un portefeuille diversifié
45:21avec 50% d'actions,
45:22ce qu'on peut avoir encore.
45:24On va travailler
45:24avec des protections
45:25qui peuvent aller
45:25jusqu'à 20% de cette poche-là.
45:27D'accord.
45:27Et là, ça veut dire,
45:28alors on est très sportif,
45:29on est très agile
45:30et on lève,
45:31on joue avec ces protections
45:32de façon à ne pas
45:34enlever le cœur
45:35de nos allocations
45:36qui sont là,
45:37un peu plus stratégiques.
45:38Donc, il y a à la fois
45:39la vision très stratégique
45:40de dire, ces sociétés-là,
45:41on y croit
45:42et on va les garder.
45:43Et puis, le côté hyper tactique
45:44qui va être de dire,
45:46en fait, en fonction des nouvelles,
45:47eh bien, on va voir
45:47quel est le positionnement
45:49ou la réaction des marchés
45:50qu'il faut avoir
45:50et couvrir ou enlever la couverture.
45:52Merci à vous trois.
45:53Merci d'avoir été
45:54les invités de Planète Marché
45:55ce soir.
45:55Léa Dunant-Châtelet,
45:56directrice de l'investissement
45:57responsable de DNCA,
45:59Arnaud Morel,
45:59directeur de la gestion
46:00sous mandat de Promépar
46:01Asset Management
46:02et Patrice Gautry,
46:03chef économiste
46:04de l'Union bancaire privée.
46:09Le dernier quart d'heure
46:16de Smartbourg,
46:17chaque soir,
46:17c'est le quart d'heure
46:18thématique
46:18et le thème ce soir,
46:19c'est celui de l'enjeu
46:21de l'épargne salariale.
46:22Quelques jours,
46:23quelques semaines
46:24après la semaine
46:26de l'épargne salariale,
46:27nous en parlons
46:28avec Benjamin Schemla
46:29à mes côtés,
46:29cofondateur et CEO
46:31de Shares.
46:31Bonsoir Benjamin.
46:33Merci beaucoup d'être là.
46:34Shares, donc FinTech,
46:35plateforme d'investissement
46:37digital qui commence
46:39à être quand même
46:39bien connue
46:40dans l'univers
46:41avec une série
46:43d'ambassadeurs
46:44et d'ambassadrices
46:44emblématiques.
46:46C'est ça aussi
46:46qui a fait le succès
46:47de Shares, Benjamin ?
46:49Ça a permis
46:49de créer une forme
46:50de notoriété.
46:51Je pense aux soeurs
46:51William,
46:51c'est un bon ceux
46:52qui n'ont pas suivi.
46:53Oui, on a eu la joie
46:55de faire venir
46:55Vénus et Serena Williams
46:56à Paris à Vivatech
46:57il y a un an
46:57pour lancer une belle campagne
46:59et ça a été assez formidable
47:01d'où effectivement
47:01elles sont les ambassadrices
47:02de notre plateforme
47:04donc on est très satisfait.
47:05Au-delà de la notoriété
47:06qui a pu acquérir Shares
47:08ces dernières années
47:08ce qui m'intéressait
47:09c'est le partenariat
47:11que vous avez noué
47:12avec AXA France
47:13c'était justement
47:13à l'occasion
47:14de la semaine
47:14de l'épargne salariale
47:15fin mars, Benjamin.
47:17Partenariat
47:17où vous allez
47:18vous, Shares,
47:20aider AXA France
47:21à déployer
47:22une offre moderne
47:24j'ai envie de dire
47:25des choses comme ça
47:26d'épargne salariale.
47:29Vous allez nous raconter
47:30ce partenariat
47:31mais j'ai pris conscience
47:33ces dernières années
47:33de l'importance
47:34de l'épargne salariale
47:35c'est peut-être un marché
47:35de 200 milliards
47:36aujourd'hui en France
47:37si je dis cette bêtise
47:37mais c'est surtout
47:39et c'est des gens
47:40professionnels
47:40de l'épargne salariale
47:41qui m'ont expliqué
47:42c'est parfois
47:43pour un français
47:44statut salarié
47:45bien sûr
47:46c'est peut-être
47:46le seul moment de sa vie
47:48où il sera en contact
47:49avec les marchés financiers
47:51et l'investissement
47:52en actifs financiers
47:53et ça donne
47:54à ce marché là
47:55quand même
47:55une caractéristique
47:57assez cruciale
47:58peut-être même
47:58pour un bon nombre
47:59de français
47:59Absolument
48:00bon d'abord
48:01ce partenariat
48:02je crois que c'est
48:04l'histoire d'une plateforme
48:05une fintech Shares
48:06qui existe depuis 2021
48:08et qui en fait
48:09a construit
48:10on a construit
48:10chez Shares
48:11une plateforme complète
48:12front to back
48:13donc pour ceux
48:14qui nous écoutent
48:14ça veut dire vraiment
48:15les interfaces
48:15mais c'est aussi
48:16toute la partie gestion
48:17la partie administrative
48:18la tenue de compte
48:20les éditeurs
48:21les avis d'opérer
48:21les reporting
48:22etc
48:22donc c'est vraiment
48:24une nouveauté
48:24c'est un secteur
48:25qui avait peu été bousculé
48:26celui de l'infrastructure
48:28financière
48:29sur de la chaîne titre
48:30c'est à dire
48:31compte titre
48:31compte titre pro
48:32PEA
48:32PER
48:33mais également
48:34épargne salariale
48:35et donc c'est vraiment
48:36ce qui nous a distingué
48:37nos camarades
48:38fintech
48:39c'est qu'on a été
48:40dans le dur
48:41dans le moteur
48:42construire l'infrastructure
48:43et ensuite
48:44on rencontre AXA
48:45et en fait
48:46vous avez raison
48:47l'épargne salariale
48:48c'est le futur
48:48c'est vraiment le futur
48:49c'est déjà
48:51un mouvement qui est en marche
48:52en 10 ans
48:53les encours
48:54vous avez dit
48:54200 milliards
48:55ils se sont multipliés par 2
48:56donc s'il y a un mouvement
48:57qui est extrêmement
48:58à la faveur
48:59de l'épargne salariale
49:00il s'accompagne
49:01par une évolution
49:02réglementaire
49:03donc il y a eu la loi Pacte
49:05puis ensuite la loi Partage
49:06et l'une et l'autre
49:07en fait
49:07ont amené des dispositifs
49:09davantage fiscaux
49:10d'une part
49:11mais ensuite
49:12ça a été plus loin
49:12puisque la loi Partage
49:13a prévu
49:14que les entreprises
49:15de plus de 11 salariés
49:17rentables
49:18depuis 3 exercices
49:19doivent mettre en place
49:20un dispositif
49:22d'intérêt
49:22et de participation
49:23donc en gros
49:23si on résume
49:24ça intéresse de plus en plus
49:25de monde
49:26c'est en train de rentrer
49:28dans l'évolution réglementaire
49:29et à côté de ça
49:30les plateformes
49:32c'est-à-dire les back-office
49:33les infrastructures
49:33qui portent
49:35cette économie
49:35elles sont
49:36très old school
49:37donc c'est ça l'opportunité
49:38et quand on a dit ça
49:39on a tout dit
49:40donc on a rencontré AXA
49:41on s'est tapé dans la main
49:42et on s'est dit
49:43allons innover ensemble
49:44allons créer quelque chose
49:45d'assez révolutionnaire
49:46comment on hack
49:47ou comment on accélère
49:48justement
49:49ce rapport des français
49:51avec l'épargne sanarelle
49:52de quoi ils ont besoin
49:53aujourd'hui
49:54qu'est-ce que vous êtes
49:55en capacité de leur proposer
49:56que le marché
49:56ne leur a pas proposé
49:57jusqu'à présent
49:58comment vous voyez
49:59se développer cette offre-là
50:00Benjamin ?
50:01je pense que c'est la rencontre
50:02entre la technologie
50:03et l'agilité d'une start-up
50:05on ne va pas se mentir
50:06dans une start-up
50:06on peut aller vite
50:07on recrute des gens
50:09on attire des talents
50:10notamment des développeurs
50:12etc.
50:12donc on a l'agilité
50:13et en même temps
50:14la réassurance d'un acteur
50:15comme AXA
50:16leader de marché
50:16qui rassurait
50:17donc c'est
50:18finalement
50:20cet ensemble
50:21qu'on a pu proposer
50:22quelque chose
50:23qu'on propose quelque chose
50:23qui est aux couleurs d'AXA
50:25donc c'est vraiment
50:25la plateforme d'AXA
50:26vous êtes en marque blanche
50:27on est en marque blanche
50:28on est l'éditeur de logiciels
50:29on édite une solution logicielle
50:31front to back
50:32comme expliqué
50:32mais c'est bien AXA
50:33qui est aujourd'hui
50:34totalement maître
50:36de sa proposition
50:37avec déjà une position
50:38de leader de marché
50:39et donc ils vont pouvoir
50:40proposer très prochainement
50:42des interfaces innovantes
50:44des parcours innovants
50:45et disrupter l'expérience
50:47finalement des épargnants
50:48et les épargnants
50:49ils en ont besoin
50:50parce que
50:50effectivement
50:51vous l'avez dit
50:52les salariés aujourd'hui
50:54ils sont finalement
50:55face à l'épargne salariale
50:56un petit peu aussi perdus
50:58ils ont besoin
50:59de comprendre
50:59à quoi j'ai le droit
51:01qu'est-ce que c'est
51:02que ces produits
51:02qu'on me propose
51:03comment naviguer
51:04et donc
51:05l'une des manières
51:06de résoudre leurs problèmes
51:07c'est de leur offrir
51:08aussi une expérience
51:09qui est à la hauteur
51:10de leurs attentes
51:11mon expérience personnelle
51:13plan d'épargne d'entreprise
51:16qui doit dater
51:16de 15 ou 20 ans
51:18maintenant
51:18on était encore
51:19en train de remplir
51:20à la main
51:21tous les mois
51:22ou tous les ans
51:23la répartition
51:24je veux que ça aille
51:25sur tel fonds
51:25ça se faisait encore
51:26à la main
51:27sans aucun accompagnement
51:28de quoi que ce soit
51:29si on vous envoyait
51:30le prospectus des fonds
51:32c'est obligatoire ça
51:32oui
51:33évidemment obligatoire
51:34mais j'allais dire
51:35c'est un minimum
51:36qui est un peu aride
51:38pour un salarié
51:40c'est quoi le type
51:41d'expérience
51:42qu'on peut imaginer
51:43justement
51:43dans cette relation
51:44entre AXA et Shares
51:46et le salarié
51:48demain
51:48écoutez je vous laisserai
51:50un peu la surprise
51:50de la diffusion
51:52de cette plateforme
51:53très prochainement
51:53parce que ça fera
51:55l'objet évidemment
51:56d'une communication dédiée
51:57on peut apporter du conseil
51:58ça peut aller au-delà
51:59du simple pilotage
52:00de ces investissements
52:00aujourd'hui
52:01l'attente des salariés
52:02je pense qu'elle est
52:04connue de tous
52:05les salariés attendent
52:06d'abord des univers
52:07d'investissement
52:08donc il y a une manière
52:08de comprendre
52:09l'univers d'investissement
52:10il faut savoir que
52:11dans l'épargne salariale
52:11on n'a pas de titre vif
52:12on n'a pas d'action
52:13vous êtes ici
52:14chez Smart Bourse
52:14on n'investit pas
52:15dans la bourse américaine
52:16en direct
52:17toutefois
52:18on peut s'exposer
52:19via des fonds
52:20actifs, passifs
52:21au marché
52:23donc c'est ça
52:24l'exposition
52:24dont on parlait tout à l'heure
52:25on peut aussi faire
52:26des choix plus prudents
52:27du monétaire
52:28etc
52:28on va retrouver en fait
52:29la même chose
52:30le choix de l'environnement
52:32financier
52:32c'est celui d'AXA
52:33c'est celui d'AXA
52:35mais c'est aussi
52:38à la demande du client
52:39j'ai envie de dire
52:39de l'entreprise cliente
52:40nous en tant que plateforme
52:41notre objectif
52:42c'est d'avoir la souplesse
52:43de permettre tout ça
52:44de façon très simple
52:45très rapide
52:46et ensuite
52:47que visuellement
52:48on puisse comprendre
52:49ce à quoi on a le droit
52:49ce à quoi ça correspond
52:50pour pouvoir en fait
52:52mener les bons choix
52:53Dans le modèle économique
52:55de Shares
52:56la partie B2B
52:58c'est une partie importante
53:00ça va devenir
53:01une partie importante
53:02là aujourd'hui
53:03c'est à travers
53:03l'épargne d'entreprise
53:04l'épargne salariale
53:05mais il y a d'autres axes
53:06de développement B2B
53:07pour une plateforme
53:08comme la vôtre
53:08qui s'est créée
53:09avec le retail
53:10quand même au départ
53:11On est parti du retail
53:12on arrive aux 100 000 clients
53:14en retail
53:15donc c'est une satisfaction
53:16mais c'est vrai
53:17qu'on a été contacté
53:18par un grand nombre
53:19d'acteurs
53:19aussi bien
53:20dans l'épargne individuelle
53:21qui elle aussi
53:23a besoin
53:23d'être dépoussiérée
53:25si je peux le permettre
53:26que dans l'épargne collective
53:27et on s'est dit
53:28que sur le terrain
53:30de l'épargne collective
53:30nous on n'allait pas
53:31proposer quelque chose
53:32finalement en direct
53:32on a une plateforme
53:34en marque blanche
53:35qui est à la disposition
53:35évidemment
53:37d'AXA
53:38et dont on se félicite
53:39de ce partnership
53:40mais on a aussi
53:41une logique
53:41chez Shares
53:42de mettre à disposition
53:43de professionnels
53:44notre plateforme
53:45on a lancé Shares Pro
53:46à destination des CGP
53:47conseillés en gestion
53:48de patrimoine
53:49il y a quelques mois
53:49ils sont plus de 200
53:50aujourd'hui
53:51à avoir rejoint la plateforme
53:52ça leur permet
53:53de créer des comptes
53:53à leurs clients
53:54de les gérer
53:54de proposer des allocations
53:56etc.
53:56et en fait
53:58c'est hyper intéressant
53:58parce qu'au niveau
53:59du retail
54:00il y a une compétition
54:01qui est féroce
54:01elle est là
54:02d'acteurs français
54:04historiques
54:04mais aussi d'acteurs
54:05pan-européens
54:06c'est un marché saturé
54:07et c'est un marché
54:07qui est à faible marge
54:08et qui est assez saturé
54:09où on peut faire
54:10la différence
54:11et on veut faire
54:12la différence
54:13avec nous
54:14la singularité
54:15qui est qu'on a
54:15plein d'enveloppes
54:16on a le compte-tit
54:16pour les personnes morales
54:17le PEA
54:18le PER bancaire
54:19on a annoncé le rachat
54:20d'un PER bancaire
54:21il y a quelques mois
54:21donc on a cette faculté
54:23d'avoir plein d'enveloppes
54:26si vous me permettez
54:27les ambicismes
54:28que là il y a évidemment
54:29un boulevard
54:30et c'est là-dessus
54:30qu'on travaille beaucoup
54:31Et le fait
54:31vous le disiez au départ
54:32Benjamin
54:33le fait d'être parti
54:34avec la maîtrise
54:35de l'infrastructure
54:36de tout ce qu'on ne voit pas
54:38ça c'est un avantage
54:39énorme
54:40dans le monde du B2B
54:41c'est une barrière
54:42à l'entrée
54:42très importante
54:43par rapport à
54:44d'autres concurrents
54:45que vous pouvez avoir
54:46sur le retail
54:46Vous savez
54:47je terrerai les noms
54:48des partenaires
54:49pour l'instant
54:49mais aujourd'hui
54:50on est en discussion active
54:51avec des gens
54:52qui nous demandent
54:53de remplacer des plateformes
54:54qui ont parfois 40-50 ans
54:55et qui ont été codées
54:56en COBOL
54:57Pour ceux qui nous écoutent
54:58le COBOL c'est un langage
54:59qui existait à une certaine époque
55:00mais qui n'existe plus
55:01Donc on vient remplacer
55:02des technologies
55:03qui sont vraiment anciennes
55:04et donc on n'est pas
55:06plus intelligents
55:07Vraiment
55:07on n'est pas plus intelligents
55:08on n'aime même
55:08on n'est pas plus intelligents
55:09on est juste
55:10la prime au dernier arrivé
55:11quand on part en 2021
55:13qu'on n'a pas de legacy
55:14qu'on n'a pas de stock
55:15qu'on n'a pas
55:16plein de couches de code
55:17les unes sur les autres
55:18on peut forcément
55:19faire beaucoup de choses
55:20et donc on serait
55:21en fait mal avisé
55:23de ne pas en profiter
55:24en mettant à disposition
55:25des gros acteurs
55:27nos technologies
55:28Le plan de route
55:31pour Shares
55:32effectivement
55:33c'est aussi
55:33un déploiement géographique
55:35Benjamin
55:36quels sont un peu
55:37les objectifs
55:38et le calendrier
55:39que vous avez
55:40pour déployer Shares
55:42un peu partout
55:43dans le monde ?
55:44Nous on est présents
55:45aujourd'hui
55:45physiquement
55:46avec des bureaux
55:47à Londres
55:47et à Cracovie
55:48donc à Cracovie
55:49on a notre centre
55:50d'excellence de support
55:51avec nos salariés
55:52et nos équipes
55:52on a également
55:53pas mal d'équipes
55:54à Londres
55:55dont est issu
55:56mon cofondateur
55:57qui était d'ailleurs
55:57par le passé
55:58chez un autre
55:58néo-courtier
55:59assez successful
56:00et donc aujourd'hui
56:02notre ambition
56:03elle est européenne
56:04on est un acteur
56:05qui en plus d'être
56:05éditeur logiciel
56:06mais on est aussi
56:07évidemment une entreprise
56:07régulée
56:08passe portée en Europe
56:09et donc on a
56:10un terrain de jeu
56:11qui sera l'Europe
56:12très prochainement
56:12Comment ça se passe
56:14en ce moment là
56:14dans des marchés
56:15comme ça ?
56:16Alors vous êtes aussi
56:17quand même
56:17la plateforme
56:18au contact direct
56:19du client particulier
56:21du client final
56:22dans les moments
56:23un peu de secousse
56:24on a beaucoup parlé
56:24d'une nouvelle génération
56:25d'investisseurs
56:26depuis le Covid
56:27alors qu'il a très bien
56:28vu le point bas
56:28du Covid
56:29en mars 2020
56:31qu'il n'a pas
56:32connu forcément
56:33de moments
56:34de marché
56:35aussi perturbés
56:36que celui
56:37qu'on vit en ce moment
56:38Benjamin ?
56:39Effectivement
56:39dans une période agitée
56:41on constate
56:42un volume de flux
56:43supplémentaire
56:44donc ça
56:45j'ai envie de dire
56:46c'est commun
56:48à la totalité
56:49des marchés
56:49nous aujourd'hui
56:51c'est vrai
56:51qu'on essaie
56:52d'avoir un outil
56:53qui permet de répondre
56:53à aussi des enjeux
56:55d'éducation financière
56:56sur notre plateforme
56:57retail
56:57vous avez un module
56:58de type social media
57:00réseau social
57:01qui vous permet
57:01de suivre
57:02peut-être
57:03les portefeuilles
57:04pour s'en inspirer
57:05d'utilisateurs
57:06un peu plus avertis
57:07et donc c'est vraiment
57:08ça toute notre démarche
57:09initiale
57:09c'est partout
57:10où on peut
57:10on veut
57:11simplifier
57:12démocratiser
57:12mais aussi favoriser
57:13l'éducation financière
57:15et la prise de décision
57:16à viser
57:17donc dans un moment
57:18comme ça
57:18notre mot d'ordre
57:19c'est pas de panique
57:20pas de panique
57:21et effectivement
57:22c'est souvent
57:23dans des mouvements
57:24de panique
57:24avec les fameux
57:25biais cognitifs
57:26en bourse
57:26qu'on peut être
57:27amené à perdre
57:28et l'aspect
57:29pour finir
57:30l'aspect
57:30plateforme
57:31plus social
57:32qui est l'ADN
57:33de départ de shares
57:34si je ne dis pas
57:35de bêtises
57:35Benjamin
57:36ça marche
57:38ça fonctionne
57:39sur tous les marchés
57:40de la même manière
57:41ça fonctionne
57:42sur des marchés
57:43anglo-saxons
57:43moins en France
57:45aujourd'hui
57:45il y a encore du travail
57:47à faire sur le marché
57:48français de ce point de vue là
57:49non
57:49je pense que ça a été
57:51un vrai différenciateur
57:52de lancement
57:53qui a suscité
57:53un intérêt
57:54pour notre plateforme
57:55mais ça reste une fonctionnalité
57:57aujourd'hui
57:57qui est moins core
57:59c'est un vrai différenciateur
58:01qui accompagne
58:01notre objectif
58:02d'éducation financière
58:03sur un public retail
58:04aujourd'hui
58:05vraiment le refocus
58:06de shares
58:08c'est vraiment
58:08d'être une plateforme
58:09complète
58:10multi enveloppes
58:11extrêmement
58:12technologiquement
58:13efficace
58:14et c'est ce qui nous permet
58:15de faire à la fois
58:16du B2B et du B2C
58:17parce qu'on a cette agilité
58:18et c'est la même infrastructure
58:20qui est sollicitée
58:20mais l'aspect social
58:22est un outil complémentaire
58:23enfin une complémentarité
58:24tout à fait
58:24sur le retail
58:25merci beaucoup
58:26Benjamin
58:27merci d'être venu nous parler
58:28de shares
58:28et des enjeux autour
58:29de l'épargne salariale
58:30je rappelle avec ce partenariat
58:32qui a été annoncé
58:33il y a deux ou trois semaines
58:34à peine
58:34avec AXA France
58:36Benjamin Schemla
58:36le cofondateur
58:37et CEO de shares
58:38qui est avec nous
58:38l'invité de ce dernier
58:39quart d'heure
58:40de Smart Bourse ce soir
58:41Smart Bourse
58:50vous a été présenté
58:51par Silex
58:52conseil en investissement
58:53produits structurés
58:55gestion d'actifs
58:56technologie