Dimanche 16 mars 2025, retrouvez Fabrice Cousté (Journaliste, B SMART), Henri Specht (Directeur des opérations d'amenagement, Solideo), Thomas Peridier (Directeur de la promotion tertiaire, Crédit Agricole Immobilier), Djamel Klouche (Architecte et urbaniste, Agence L'AUC) et Cristian Oller (Responsable régional Opérations Europe du Sud, Prologis) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue à Cannes, au MIPIM, le plus grand salon de l'immobilier international.
00:13Sur Smartimo, aujourd'hui, on va discuter avec nos invités, dans un instant, de la reconversion du village olympique des ouvrages, avec la Solidéo.
00:21On verra ensuite comment se transforme le quartier de la Défense, avec Crédit Agricole Immobilier.
00:27Justement, ils ont décidé, avec le projet 2001, à plutôt de révolutionner ce quartier, ce quartier des affaires, qui est en pleine transformation et en plein verdissement.
00:36Et puis, on verra quels sont également les enjeux de la logistique en 2025, la logistique qui a toujours le vent en poupe.
00:42Jusqu'à quand ? La réponse, c'est dans Smartimo.
00:48Et dans Smartimo, tout de suite, on s'intéresse en direct du MIPIM, toujours à Cannes, à l'héritage des Jeux olympiques.
00:55Que deviennent les ouvrages qui ont été construits pour ces JO ? On va voir qu'ils ont été, en grande partie, recyclés, presque totalement.
01:01On en parle avec l'expert, notre expert du jour, notre invité, c'est Henri Spech.
01:04Bonjour, Henri.
01:05Bonjour.
01:06Vous êtes directeur des opérations d'aménagement à la Solidéo.
01:09Alors, la Solidéo, c'est un acronym pour Société de livraison des ouvrages olympiques.
01:13Et je le disais, Henri, l'ensemble des bâtiments a été conçu pour être recyclés après les JO.
01:20Alors, qu'en est-il un an après ?
01:21Alors, presque plus que du recyclage, on les a imaginés pour la phase héritage et on les a utilisés de façon la plus optimale pour les JO et Paralympiques.
01:29On avait deux phases de jeu, d'ailleurs, ce qui était très intéressant parce que la phase de JO a accueilli, par exemple, dans le village olympique, 10 000 athlètes et 14 000 avec les accompagnants.
01:41Ça nous a aussi permis, à travers la phase Paralympique, j'allais dire, d'avoir des logements encore plus optimisés pour la phase d'héritage, notamment en matière d'accessibilité.
01:49Oui, finalement, vous avez eu deux fois l'occasion de tester l'ensemble de ces ouvrages.
01:53Alors, tout était prêt. Première chose, bravo, satisfais-ci. Tout était prêt pour les JO et les JOP, bien sûr.
02:00Aujourd'hui, qu'en est-il ? Est-ce que ça va être du logement ? Est-ce qu'en tout cas, il n'y a pas de surface perdue quelque part ?
02:07Alors, effectivement, on a d'abord imaginé ces quartiers pour l'héritage.
02:10Donc, en fait, la notion de surface perdue, elle n'existe pas dans les ouvrages olympiques et paralympiques.
02:15On est en pleine phase de transformation de ces logements.
02:18Alors, c'est aller un peu plus vite sur le cluster des médias dans lequel on avait des logements mis à disposition des journalistes et des techniciens de l'audiovisuel.
02:26Et donc, dans ces logements, les habitants arrivent en ce moment sur la commune de Dunis et puis sur le village olympique et paralympique à Saint-Denis, Saint-Ouent et l'île Saint-Denis.
02:36Les travaux sont à l'œuvre. Par exemple, dans des bâtiments de bureaux qui ont été utilisés de façon temporaire en hébergement.
02:42Là, à ce moment-là, on évacue les structures d'hébergement en prenant soin de recycler au maximum les matériaux.
02:49Et puis, dans les bâtiments qui vont servir de logements pour l'héritage, là, c'est des ajustements plus légers.
02:56C'est des suppressions de certaines cloisons et puis la transformation de certaines salles de bain en cuisine pour l'héritage de façon à faire des logements familiaux complètement équipés.
03:05D'accord. Et puis, ce n'est pas terminé parce qu'il y a d'autres phases de développement derrière.
03:09Alors, on est déjà à l'œuvre là-dessus sur cette transformation sur le cluster.
03:13Je l'indiquais, on est aujourd'hui en fin de phase de transformation sur le village olympique et paralympique.
03:19C'est la fin de l'année 2025 qui va marquer l'arrivée des habitants.
03:23Et effectivement, on a quelques éléments de développement complémentaire sur le cluster des médias.
03:28C'est ce qu'on appelle la phase 2 sur laquelle les opérateurs immobiliers viennent de déposer les permis de construire au mois de décembre,
03:35qui représente 35 000 m2 de développement et donc avec 2 à 3 années de construction devant nous.
03:42Et sur le village olympique et paralympique, c'est un lot de 5 000 m2 de surface de plancher dédié à une résidence étudiante sur lequel on est aussi en train de travailler le développement.
03:52Ça participe bien sûr de la dynamisation, redynamisation de ces territoires, notamment en Seine-Saint-Denis.
03:57Et ça, c'est plutôt bien. Quelle fierté d'habiter l'ancien village olympique.
04:01Et puis, il y a aussi, à part le résidentiel, des ouvrages qui étaient là pour les Jeux qu'on a vu fonctionner.
04:07Alors, effectivement, autour des opérations d'aménagement en tant que tel dont je m'occupe, on a eu un certain nombre d'ouvrages très emblématiques.
04:14Je pense à l'aréna situé sur la porte de la chapelle sous maîtrise d'ouvrage de la ville de Paris.
04:20Le centre aquatique olympique situé à Saint-Denis en face du Stade de France sous maîtrise d'ouvrage de la métropole du Grand Paris.
04:26Effectivement, dès le dossier de candidature entre 2015 et 2017, l'accent avait été mis sur les quelques ouvrages à réaliser pour le Paris 2024.
04:37Était concentré sur la Seine-Saint-Denis et on a quelques ouvrages en dehors de ce périmètre là.
04:43Je pense notamment à la colline des Lancours qui a accueilli les épreuves de VTT à 50 ans en Yvelines et qui aujourd'hui en fin de réaménagement.
04:52On a aussi eu par exemple la marina du Rouca Blanc à Marseille qui a aussi été un ouvrage olympique et livré à temps pour l'été dernier.
05:01D'accord, est-ce que l'aventure se poursuit au-delà finalement de 2024 ? Est-ce qu'on se projette dans les futurs jeux de 2030 par exemple ?
05:08La Solideo à laquelle j'appartiens est une Solideo qui va emmener ses actions jusqu'à la fin de l'année 2025 avec ses propres salariés.
05:17A partir du 1er janvier 2026, elle va être fédérée, adossée à Grand Paris Aménagement qui aura la charge de parachever les opérations qui resteront à faire pour le compte de la Solido 2024.
05:30Et puis une autre Solido vient d'être créée pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2030 qui s'inspire largement des statuts de la première Solido.
05:40Solido, on rappelle, société de livraison des ouvrages olympiques pour l'acronyme. Qu'est-ce qu'on fait après ? Est-ce qu'on a justement un petit effet peut-être nostalgie de cette formidable période où votre organisation a compté jusqu'à 150 personnes ?
05:57Effectivement, on était 150 à la veille des Jeux olympiques et paralympiques. Aujourd'hui, on est sur un format de 47 personnes mais on a encore beaucoup de tâches à conduire sur cette année 2025.
06:08Donc on a tout de suite pris le relais après avoir livré les ouvrages sur le village olympique et paralympique. C'était le 29 février 2024 sur le cluster des médias.
06:18C'était quasiment en même temps. Et les équipes se sont réorganisées au sein de la Solido pour justement mettre sur les rails les fonds bâtissements cette phase héritage.
06:27Dès le 1er novembre 2024, on a démonté les plateformes qui avaient été réalisées de façon temporaire pour Paris 2024 et pris le relais sur le reste des aménagements d'espaces publics.
06:39A titre d'exemple, sur le cluster des médias, on réalise un complément de parc. On démarre les travaux en ce moment sur la commune du Bourget et puis on fait des compléments d'aménagements d'espaces publics sur la commune de Duny.
06:50On en sait un petit peu plus sur ce que deviennent ces ouvrages olympiques. L'héritage, en tout cas, est là et certains auront le bonheur d'y habiter.
06:58Merci Henri Specht. Je rappelle que vous êtes directeur des opérations d'aménagement de la Solido et à très bientôt sur Bismarck.
07:08Et tout de suite dans Smartimo, toujours depuis le MIPIM de Cannes, on s'intéresse à un projet emblématique à la Védéfense.
07:14La Védéfense a plutôt exactement le projet 2001 avec deux experts qui sont là en plateau. Messieurs, bonjour. Thomas Peyretier, bonjour.
07:22Vous êtes directeur de la promotion tertiaire Crédit Agricole Immobilier. Portez ce projet. Et à vos côtés, Djamel Clouge. Bonjour Djamel.
07:29Vous êtes architecte et urbaniste, agence l'AUC, à qui on doit ce projet. On va parler d'un instant. On parle d'abord, évidemment, à celui qui a créé tout ça, qui a gagné le projet.
07:45Thomas Peyretier, quelle est la jeunesse de ce projet 2001 ? Qu'est-ce qui a été voulu ? Qu'est-ce que vous avez imaginé ?
07:52Tout d'abord, c'est une consultation qui a été lancée par Paris La Défense. Dans le cadre de la consultation empreinte, c'est une réponse que l'on a formulée avec Link City.
08:02Nous sommes copromoteurs et on a souhaité pour ce site emblématique, qui est à 80 mètres de la Grande Arche, renaturer, développer le premier quartier mixte de La Défense et être dans une exigence très forte au niveau du carbone,
08:18puisqu'on va développer le premier égéage bas carbone de France sur ce site.
08:22Donc, immeuble de grande hauteur, bas carbone. Bas carbone, ça veut dire quoi ?
08:25Bas carbone, ça veut dire qu'on se donne pour objectif d'être à 750 kg de carbone par mètre carré, ce qui est un niveau jamais atteint et ce qui va nécessiter également de faire évoluer la réglementation pour y parvenir.
08:36D'accord. Qu'est-ce que ça veut dire par rapport au niveau normal ?
08:41Les derniers tours qui ont été livrés à La Défense, c'est à peu près 40% de plus de carbone que celle qui a été conçue par l'AUC.
08:50Donc, on est vraiment sur une nouvelle génération de tours à La Défense qui émergent et ce projet-là se veut extrêmement innovant dans la conjoncture actuelle.
09:00Diameltou, justement, on veut en savoir plus, bien éminent, sur ce projet. Alors, on sait qu'à La Défense, c'est très minéral.
09:08Finalement, on a besoin de verdir cet espace et c'est ce que vous avez imaginé sur cette parcelle de 1,5 hectare. Expliquez-nous.
09:15Déjà, ce n'est pas une parcelle. En fait, le site, c'est un quasi-échangeur autoroutier avec un trou de 17 mètres.
09:24Donc, c'était vraiment un challenge que de proposer d'aller remplir ce trou avec 50 000 tonnes de terre.
09:30Donc, on pourrait en faire un demi-hectare d'une oasis, un jardin d'un demi-hectare qui vient irriguer ce projet, irriguer un projet mixte, hybride dont un bâtiment est un IGH.
09:42Donc, c'est le fameux IGH bas carbone. Et l'idée, c'est un peu de renouveler ce qui se fait à La Défense.
09:50La Défense, on connaît tous La Défense. C'est des produits plutôt monofonctionnels, donc plutôt des tours de bureaux posés sur une dalle plutôt au béton, en tout cas très, très minérale.
09:59Et là, l'idée, c'était plutôt de proposer une programmation mixte qui vient s'insérer dans un beau jardin, dans une belle oasis verte qui est topographique en même temps,
10:09qui n'est pas plate et qui dessine un peu des liens, des connexions avec tous les niveaux de La Défense.
10:14Vous le savez aussi, tout le monde le sait, La Défense n'est pas un seul. Il y a le sol naturel, le sol de la dalle. Il y a quelques boulevards, des rues qui sont un peu suspendues.
10:22Donc, l'idée, c'est que cette géographie naturelle, cette biodiversité qu'on vient créer, elle vient reconnecter un peu tous ces niveaux.
10:29D'accord. Justement, quand on parle d'espace, de verdure, vous parliez d'oasis à l'instant. C'est pour recréer du lien aussi.
10:38On a l'impression qu'aujourd'hui, c'est plus que dans l'air du temps. C'est une nécessité. C'est un besoin des habitants.
10:44Vous savez, ça fait quelques mois maintenant qu'on travaille sur ce projet. Donc, on passe beaucoup de temps à La Défense.
10:50Dès qu'il fait beau, j'ai aperçu des gens qui travaillent à La Défense. Ils ont une nappe, un bout de tissu. Ils le dressent sous les arbres.
10:59Et puis, ils pique-niquent ensemble. Donc, ça veut dire qu'il y a une vraie attente de la part des salariés qui sont à La Défense.
11:04Ils sont nombreux que d'avoir des espaces dans lesquels ils peuvent juste se poser et manger un sandwich, manger quelque chose à midi, un peu dans du verre.
11:11Donc, l'idée, c'est que dans ce projet, on va le proposer. Mais en plus, on a une halle gourmande.
11:18On va proposer toute une série de programmes qui vont permettre en tout cas aux salariés, mais pas seulement parce que c'est ouvert sur Pluto.
11:26C'est ouvert. C'est tout près de la future gare du Grand Paris Express. C'est ouvert sur toute l'île de France.
11:32Ça va devenir un lieu vraiment d'attirance à l'échelle de l'île de France, au moins de l'ouest.
11:37Thomas Pérédy, quand on parle de IJH Immeuble de Grande Hauteur, on pense évidemment à cette skyline parisienne de La Défense avec ses tours toujours plus hautes.
11:43Là, on parle de combien d'étages ?
11:45Alors, on parle d'une tour qui fait environ 110 mètres de haut et on parle d'environ 30 étages.
11:50Donc, c'est une tour relativement importante. En fait, quand vous regardez l'axe historique et vous regardez la Grande Arche, juste sur votre gauche, derrière les 4 temps, vous verrez apparaître cette nouvelle tour.
12:05Cette nouvelle tour qui va peut-être modifier, une fois de plus, la ligne d'horizon.
12:10Qui c'est qui y habitera, justement ? Est-ce qu'on parlait de mixité d'usages aujourd'hui ? Est-ce que c'est ça qui va être respecté ?
12:19Oui, la mixité d'usages, elle est clé pour La Défense. La Défense, pour revenir à nos fondamentaux, La Défense, c'est un quartier absolument extraordinaire,
12:28que ce soit en termes de desserte, en transports en commun, que ce soit en termes de flux dans le centre commercial puisqu'on parle d'environ plus de 42 millions de clients qui transitent dans le centre commercial.
12:45Et on est également dans le premier quartier dans lequel vous retrouvez plus de 80 000 étudiants et 50 établissements d'enseignement supérieur.
12:53Donc on est véritablement au cœur d'un quartier où il se passe plein de choses, qui a plutôt été mono-usage ces dernières années.
13:01Et là, l'idée, c'est d'apporter de nouvelles fonctions, c'est d'amplifier les usages, d'intensifier ces usages-là pour être en complémentarité de ce dont ont besoin les putéoliens, mais également les usagers de La Défense et les franciliens.
13:14Et donc ça passe par une programmation mixte, c'est plus de 6 usages différents dans la tour.
13:21Donc on aura une tour qui sera plutôt axée sur le campus de l'innovation, de la connaissance avec une école, un centre de formation, des bureaux, mais on retrouvera également une programmation hôtelière dans cet IGH.
13:34Et il ne faut pas oublier également qu'en plus de cet IGH de 110 mètres, on développe deux immeubles de moyenne hauteur, de 50 mètres de haut, une résidence étudiante et une résidence gérée avec des logements familiaux.
13:48D'accord, je m'adresse à l'éorganiste Jamel Clouch.
13:50Justement, c'est vrai qu'on a beaucoup parlé de la ville quarteur aujourd'hui et on a l'impression qu'à La Défense, on en était loin avec, comme le disait Thomas, un mono-usage.
14:00Aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a une hybridation de plus en plus dans les projets.
14:03Finalement, si on n'a pas cette vision de mixité urbaine, ça ne sort pas ou on n'est pas retenu.
14:10Est-ce que c'est ce que vous observez également ?
14:12Oui, mais ce n'est même pas une question d'être retenu.
14:14Je pense que c'est une exigence de la ville de demain que d'être mixte et hybride.
14:19Je ne parle pas pour moi d'être retenu.
14:21Je pense que La Défense, elle veut survivre à elle-même.
14:24Et on sait tous que La Défense, aujourd'hui, elle vit une période un peu de crise post-COVID.
14:29Je pense qu'elle doit se réinventer.
14:31Je pense que la question de l'hybridité programmatique et peut-être ce que vous appelez la ville du quart d'heure.
14:36En tout cas, trouver toute une série de services à proximité de son lieu de travail ou de son lieu d'habitat devient une exigence pour un quartier comme La Défense.
14:44Vraiment.
14:45Quels étaient les principaux challenges que vous avez eus justement sur ce projet ?
14:49Le challenge, je crois que déjà, c'était le site.
14:51Le site, il est d'une complexité extrême.
14:53J'ai déjà dit, c'est un échangeur autoroutier où on est à 80 mètres du parvis de l'Arche de la Défense.
15:00On est juste à côté des quatre temps.
15:02Il y a des bâtiments existants qui sont autour de nous.
15:04Il y a des voies qui sont là, mais qu'il faut préserver.
15:07Donc, c'était un peu de quelle façon on pouvait dessiner un objet urbain.
15:12Parce que l'idée, c'est vraiment qu'on a fait un projet urbain, un objet urbain cohérent,
15:17mais qui, en même temps, intègre toutes les contraintes du site qui sont vraiment nombreuses, très nombreuses.
15:24Il y a déjà la question du millefeuille, un peu des sols, de quelle façon on peut les connecter.
15:29Après, où est-ce qu'on peut descendre et aller planter, s'ancrer dans le sol.
15:33Ça, ce n'était pas simple.
15:35Et ensuite, de quelle façon on pouvait organiser de façon intéressante, stimulante, élégante, toute cette mixité des programmes.
15:42L'échangeur, il a été préservé ?
15:44Non, parce qu'il y a beaucoup de voies qui sont déclassées, qui ne vont plus servir.
15:47Je pense que c'est aussi pour ça que Paris La Défense lance cette réflexion.
15:51C'est que tout d'un coup, dans les prochains mois, beaucoup de ces infrastructures sont inutiles.
15:57Donc, tout d'un coup, ce terrain devenait possible pour une organisation.
16:01Mais à vrai dire, le premier jour quand on va à le site, on est un peu étonné devant la machine.
16:08Et pourtant, on y arrive.
16:10Honnêtement, je ne sais pas si on mettra des images, mais il y a des images qui sont assez incroyables.
16:17On va le voir justement.
16:18Thomas Péretti, directeur de la promotion tertiaire du Crédit Agricole Immobilier, un grand acteur de la promotion tertiaire.
16:25Ici, au MIPIM, on voit qu'il y a un nouveau souffle.
16:28On a l'impression, c'est vrai qu'avec quelques années de crise, ça va mieux.
16:33C'est vrai que les taux sur la partie financière aident, bien évidemment.
16:36Est-ce que vous sentez aussi ce nouveau souffle ?
16:39Est-ce qu'on va avoir de nouveau des projets, une ambition pour transformer la ville ?
16:44Oui, complètement.
16:45Il y a des signaux faibles qui sont extrêmement positifs.
16:47Vous avez cité la baisse des taux, mais je pourrais également citer le fait que les grands utilisateurs repensent des stratégies immobilières,
16:55réinitient des projets immobiliers pour regrouper des sites ou alors pour travailler différemment dans leurs immeubles de bureau.
17:04Et ça, c'est extrêmement positif.
17:06À cela s'ajoute le fait que vous avez un parc de bureaux qui est devenu obsolescent dans beaucoup de quartiers franciliens et également en France
17:18et qui vont nécessiter d'être retravaillés.
17:21Alors, ils vont peut-être rester en bureau.
17:23Certains vont être transformés en résidentiels, mais on est à la croisée d'une nouvelle ère qui se profile sur la façon de concevoir la ville.
17:33On n'est plus dans l'idée de détendre la ville sur la campagne.
17:37Ce projet 2001 en est un témoignage.
17:40C'est-à-dire qu'on vient renaturer un site, on vient intensifier les usages, on vient apporter de nouvelles fonctions.
17:46Et je crois que c'est véritablement ce qu'attendent les usagers de la ville, que ce soit des utilisateurs du bureau ou des gens qui habitent dans des logements.
17:55On a longtemps dit que c'était les normes environnementales qui avaient été un peu strictes, trop strictes à un moment et qui ont empêché le développement et participer à la crise.
18:03Depuis qu'on a un nouveau président aux Etats-Unis, on a l'impression qu'on a quelques signaux faibles qui nous disent qu'on va faire machine arrière.
18:11Qu'est-ce que vous en pensez sur ces normes environnementales ? Il faut faire machine arrière.
18:15Quelle est la position du Crédit Agricole Immobilier là-dessus ?
18:18Permettez-moi d'être beaucoup plus concret et de revenir au projet 2001.
18:22Projet 2001, une des ambitions majeures, c'est de créer un seuil spécifique dans la réglementation environnementale, spécifique aux immeubles de grande hauteur.
18:32Puisque dans la situation actuelle de la réglementation environnementale et de ce qu'attendent les services d'incendie et secours, on ne sait plus construire d'immeubles de grande hauteur en France.
18:43On ne sait plus obtenir le permis de construire.
18:45Donc là, l'ambition et la conception qui est portée par l'AUC, c'est véritablement d'être dans une économie de moyens, dans une économie de matériaux en maximisant le recours en bois,
18:57mais tout en permettant d'avoir une protection à incendie suffisamment efficace.
19:02Et donc, on a travaillé à un bâtiment qui soit extrêmement économe en carbone, 750 kg, je vous disais.
19:09Et l'objectif, c'est véritablement que la réglementation évolue et permette en France de construire à nouveau des immeubles de grande hauteur extrêmement vertueux.
19:21Parce qu'il ne faut pas oublier qu'un immeuble de grande hauteur consomme très peu de foncier.
19:25Il n'artificialise pas, pardonnez-moi, les sols.
19:29Et surtout, quand on est à la défense et qu'on a un hub de transport absolument incroyable, on se dit que la dette carbone que l'on a envers ces infrastructures, elle doit être optimisée le plus possible.
19:41Et c'est ce qu'on essaie de faire grâce à ce projet qui vient rapporter des usages.
19:46Djamil Clouche, on va terminer avec vous.
19:48C'est vrai qu'on a pensé à un moment avec le ZEN, zéro artificialisation nette, qu'on allait être très, très contraints.
19:53En même temps, on sait que 80% de la ville est déjà construite.
19:55On peut construire la ville sur la ville ou la recréer comme vous avez fait en construisant sur un échangeur.
19:59Ça paraissait peut être fou il y a quelques années.
20:01Est ce qu'il y a d'autres projets en ce moment dans votre agence sur lesquels vous travaillez, sur ce type de projet?
20:07Nous, c'est un thème qui nous va très bien.
20:09Cette idée de travailler sur la transformation de l'héritage moderne.
20:15Je veux dire, l'échangeur, c'est véritablement un héritage infrastructurel moderne.
20:20Moi, je pense que c'est l'avenir de nos villes.
20:23Et là, on est en train de finir un bâtiment incroyable qui est la transformation de deux tours des années 70 à Bruxelles.
20:30Monofonctionnel qu'on transforme en un monde mixte où il y a du bureau, un hôtel, des logements, un hub de mobilité avec plein de vélos, etc.
20:38Du coworking et des commerces et tout ça avec une grande serre froide qui sert de lobby à cet écosystème.
20:45Et c'est en train de faire école à Bruxelles dans la transformation.
20:48Donc pour moi, c'est l'avenir.
20:50Merci, messieurs. En tout cas, on sait un petit peu plus sur ce projet.
20:53Deux minutes. Thomas Pérédier, directeur de la promotion tertiaire chez Crédit Agricole Immobilier.
20:57Merci. Et Djamal Clouche, urbaniste et architecte.
21:01À très bientôt sur Smartimo.
21:07L'expert dans Smartimo, c'est un expert de la logistique avec le leader mondial.
21:12Tout simplement, on est ravi de le voir sur le plateau.
21:14Christian Hollère. Bonjour, Christian.
21:16Bonjour.
21:17Vous êtes responsable régional Opérations Europe du Sud pour Prologis.
21:20Un petit mot de Prologis, justement, en chiffres.
21:23Oui, donc Prologis, c'est le plus grand du monde.
21:26Propriétaire de bâtiments que logistique.
21:29On a plus de 200 millions, 200 billions de dollars de assets under management, de surgestion.
21:36Et on est dans les US.
21:38L'entreprise américaine, c'est un REIT, Real Estate Investment Trust.
21:42Donc on est dans la bourse New York aussi.
21:45On est à la présence dans 12 pays en Europe.
21:47Ma région, c'est la région du sud.
21:50Je gère l'Espagne, l'Italie et la France.
21:52La partie opérationnelle, la partie portefeuille.
21:55D'accord. Justement, on a un intérêt grandissant actuellement des investisseurs pour cet immobilier logistique.
22:00Ça fait quelques années que ça dure avec des valorisations qui augmentent.
22:04Comment vous percevez justement cet intérêt ? Il est toujours là, il est toujours présent ?
22:08On voit bien sûr que cet intérêt vient de grandir
22:11et de continuer à être un secteur vraiment qui suscite d'intérêts de côté investisseur.
22:18On a vu notamment l'année dernière que le volume de transactions,
22:24il était pour la France plus près de 5 milliards d'euros.
22:30Aussi pour l'Europe, on a vu 35 milliards de transactions.
22:36Ça, c'est un 23% plus que l'année dernière.
22:39De côté utilisateur de bâtiments, on voit aussi qu'il y a une croissance importante.
22:47Avant la pandémie, si on compare avant la pandémie, après la pandémie,
22:51l'année dernière, on a placé des demandes de 13% d'augmentation.
22:57D'accord. Donc, on voit que vraiment, c'est un marché, c'est un actif vraiment d'intérêt.
23:03Donc, on est revenu au niveau pré-pandémie, même on l'a dépassé.
23:05Oui, tout à fait.
23:07On parle beaucoup du e-commerce. Est-ce que ce sont les principaux acteurs aujourd'hui qui drivent le marché ?
23:12Bon, il y a un mélange. C'est l'e-commerce, bien sûr.
23:15Pour toute la croissance, c'était l'e-commerce.
23:17Mais aussi, on voit des mouvements de near-shoring,
23:22donc des entreprises qui veulent sortir un petit peu de la Chine
23:26et aussi de fournir ou de faire de la fabrication autour de l'Europe.
23:32Il y a un peu de changement. Ce n'est pas un changement énorme maintenant.
23:35Mais on voit qu'il y a quelques mouvements.
23:37Donc, c'est l'e-commerce, ce sont les retailers et c'est aussi la production.
23:41Et en plus, je dirais qu'il y a aussi une certaine obsolescence de certains bâtiments anciens.
23:47Et on voit aussi que les utilisateurs, ils veulent changer.
23:51C'est ce qu'on dit flight to quality.
23:53Donc, on voit qu'il y a des acteurs qui veulent changer,
23:56qui veulent déménager dans des bâtiments plus nouveaux et plus durables aussi.
24:01Alors justement, en flight to quality, parce qu'on veut aussi de l'innovation,
24:04il y en a dans les entrepôts. On pourrait se dire que ce sont des boîtes géantes,
24:07mais pas seulement. C'est de plus en plus innovant, c'est de plus en plus robotisé aussi.
24:11Comment Prologis prend en compte cette innovation ?
24:13Oui. Donc, il y a deux sujets pour parler d'innovation.
24:17L'une, c'est l'automatisation.
24:19L'automatisation, c'est toujours, il faut comprendre l'automatisation
24:22comme de l'aide justement pour l'activité, le travail humain.
24:30C'est complémentaire.
24:32On voit aussi que l'automatisation aide justement à maintenir un haut niveau de productivité.
24:40Il faut penser, quand on fait par exemple le tri ou la préparation de commandes e-commerce,
24:45normalement, si tout ça, c'est manuel, c'est justement les personnes qui gèrent le tri.
24:50Normalement, il fait un parcours de 20 kilomètres par jour
24:53et il soulève, on va dire, entre 20 et 25 tonnes par jour.
24:57Donc, si tout ça peut être fait par l'automatisation,
25:01on va réduire le risque d'accident au travail et aussi augmenter la productivité.
25:08Mais toujours, c'est complémentaire.
25:10Ce n'est pas pour exclure le travail manuel, on va dire.
25:12Et puis, il y a une question, Christian, bien sûr, sur l'empreinte carbone,
25:16on mène l'empreinte au sol avec des bâtiments.
25:19On sait qu'on est contraints, en tout cas en France, avec le ZAN, le zéro artificialisation net.
25:23Et là, on voit apparaître des entrepôts maintenant multiniveaux.
25:27Donc, on ne voit pas qu'il y a une accélération avec des bâtiments multiniveaux exceptionnels,
25:35mais dans des villes comme Paris, où le trafic, la circulation, c'est vraiment tendu,
25:43c'est vraiment complexe et il n'y a pas de bâtiment.
25:46Une solution multiniveau, multitâche, c'est une bonne solution justement
25:51pour favoriser la logistique urbaine, la logistique de proximité, le dernier kilomètre.
25:55Et enfin, on parle d'environnement encore, avec des certifications qui sont de plus en plus drastiques.
26:01Comment, là aussi, vous embrassez cet enjeu, un enjeu majeur pour votre secteur ?
26:05Oui, dans Prologis, depuis 2020, on fait tous les nouveaux développements,
26:10sont certifiés Brium, Aminima, Berrygood.
26:14On a vraiment un engagement avec le net zero stratégie.
26:19Nous, on a fixé d'être net zero au 2040.
26:24En émissions carbone ?
26:26Oui, exactement.
26:27Ça, c'est 10 ans avant l'échéance fixée par l'accord de Paris.
26:32Il faut parler, quand on parle de net zero, il faut parler de trois piliers.
26:39Le premier, c'est la réduction de consommation énergétique.
26:43L'autre, c'est la réduction de la production des émissions de CO2.
26:48Et l'autre, c'est l'utilisation d'énergie renouvelable.
26:51Donc, Prologis, ici, on a justement, quand on parlait d'innovation,
26:55on a créé une plateforme qui s'appelle Essentials.
26:57Donc, avec cette plateforme, Prologis peut fournir notre client
27:00avec de l'énergie renouvelable, d'une mobilité plus durable,
27:04notamment avec l'installation de bancs de recherche pour l'EVL et pour l'EPL,
27:08et accompagner les clients aussi avec des projets de solutions clairement
27:14pour donner, par exemple, de l'automatisation
27:17ou d'un concept d'optimisation de production, d'opération logistique.
27:21Donc, on travaille tous ces aspects à côté de Real Estate,
27:25justement, pour créer une expérience client supérieure.
27:28Très bien.
27:29Voilà, on en sait un petit peu plus sur la logistique
27:31et tous ces enjeux environnementaux, innovation, bien sûr,
27:35et puis développement commercial.
27:36Merci à Christian Hollard.
27:38Je rappelle que vous êtes le responsable régional
27:40Opération Europe du Sud chez Prologis.
27:41Et à très bientôt sur WISPart.