Jeudi 20 mars 2025, retrouvez Fabrice Cousté (Journaliste, B SMART), Jérome Forneris (Directeur stratégie dévelopement, EPA Senart), Clément Fradet-Normand (CEO & cofondateur, Clovis), Camille Giquel (Adjointe au Maire, Ville d'Aubervilliers) et John Baltay (Directeur études et recherches, GSE) dans SMART IMMO, une émission présentée par Fabrice Cousté.
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00:00Bonjour, bienvenue à tous, bienvenue dans Smartimo depuis Cannes au MIPIM, le plus
00:12grand salon international de l'immobilier. Dans un instant, on va s'intéresser au territoire,
00:18comment l'aménager pour créer de la valeur et attirer les industries. On verra également
00:22comment se portent la PropTech, les startups de l'immobilier dans un contexte compliqué
00:27pour la French Tech. On se posera cette question, que faire des millions de mètres carrés
00:32de bureaux obsolètes, notamment en Ile-de-France ? Qu'en faire et comment les transformer ?
00:36Et enfin, on s'intéresse à la logistique et à l'essor d'une toute nouvelle classe
00:41d'actifs, c'est l'essor des data centers. Smartimo, c'est parti !
00:44Dans Smartimo, toujours depuis Cannes au MIPIM, on s'intéresse à l'aménagement du territoire,
00:54comment créer de la valeur sur un territoire, on en parle avec un spécialiste, c'est Jérôme Forneris.
00:58Bonjour Jérôme. Bonjour à vous.
01:00Vous êtes directeur de la stratégie développement de l'EPA, l'établissement public d'aménagement
01:04de Sénard. Première question, cet EPA Sénard, il s'occupe de quel territoire exactement,
01:08pour bien vous situer ? L'EPA Sénard est un établissement public
01:12d'aménagement qui vient de fêter ses 50 ans, qui est localisé sur le cadran sud-est
01:19de l'île de France, qui est une partie intégrante de l'agglomération de Grand-Paris-Sud,
01:26et sur l'axe périphérique, le nouveau axe périphérique du Grand-Paris, c'est-à-dire
01:33la France-Ilienne. D'accord, les communes les plus connues ?
01:36Lieux-Saint, Savigny-le-Temple, Moissy-Cramayel, cette opération d'intérêt national est
01:43constituée de 10 communes, dont 2 en Essonne et 8 en Seine-et-Marne.
01:48Il y a évidemment des grands projets qui se passent et que vous pilotez. Ici au MIPIM,
01:53on parle beaucoup d'immobilier, de construction, de logement. Vous, c'est l'aménagement
01:58du côté de l'industrie. Expliquez-nous comment ça se passe.
02:01Oui, notre prisme, c'est évidemment le prisme différent, c'est l'industrie,
02:06mais on reste malgré tout une opération d'intérêt national qui avait pour fonction
02:12la construction de la ville nouvelle. Il faut 3 choses pour construire une ville.
02:16Il faut d'abord loger les gens. Donc, ce sont des opérations de logement.
02:20Il faut effectivement que les habitants puissent avoir des services publics,
02:24des crèches, etc. On y contribue financièrement. Et puis, il faut du job.
02:29Quand vous avez ces 3 composantes, vous avez une ville. Alors, sur le logement,
02:34on est comme tous les aménageurs, etc. Sur le plan des équipements publics aussi.
02:39Mais sur le plan de l'activité économique, on se distingue un peu puisque nous,
02:43notre positionnement économique, il est sur la production, sur l'industrie.
02:48Alors, on ne fait pas que ça, mais c'est vraiment ce qui nous différencie
02:51des autres aménageurs à l'échelle de l'Île-de-France.
02:55C'est important ce que vous dites, Jérôme, parce qu'aujourd'hui,
02:57on sait que cette industrie, on essaie de la relocaliser en France.
03:00Après avoir fait peut-être 30 ans de délocalisation,
03:03on essaie de ramener de l'entreprise et pas forcément de la grande entreprise.
03:06On parle aussi de la petite, de la moyenne entreprise qui doit faire ce tissu très dynamique.
03:10Voilà. Oui, tout à fait. Je veux dire que l'économie française et les entreprises
03:16qui la composent sont de tailles très diverses dans aussi bien sur le secteur
03:20productif que sur d'autres secteurs. Mais finalement, plus de 99% des entreprises
03:25ne sont ni des grands groupes ni des outils. La composition de notre tissu industriel
03:31est composée de petites entreprises, de plus grandes, d'encore un peu plus grandes.
03:36Et les grandes entreprises sont plutôt rares.
03:38Nous, on essaie de répondre à toutes les échelles de ces demandes d'entreprise,
03:43de ces typologies d'entreprise en développant des parcs d'activité de petite taille
03:48pour des PME, PMI et pour des PMI, notamment dans l'industrie.
03:51Et quand on parle de PMI, ce sont des fonciers qui vont de 4000 à 6000
03:56pour développer 2 3000 de bâtis. C'est ça, le tissu industriel de la France.
04:01Et puis, évidemment, on va développer des parcs avec des tailles de fonciers plus grandes.
04:08Et là, jusqu'à aujourd'hui, le projet Villa Roche, où là, on va développer un foncier
04:14de pratiquement 100 hectares pour attirer une méga factorie, une giga factorie.
04:19Donc, on voit bien qu'il faut y poser toute la gamme.
04:22C'est un écosystème, finalement, comme une forêt avec des grands, des petits, des moyens.
04:26Exactement. Mais si vous êtes sur Région Street à Londres,
04:30un grand magasin de chaussures, il faut avoir tous les tailles.
04:33C'est aussi ça. Et puis, quand on parle d'aménagement,
04:36c'est évidemment des flux, donc des flux de mobilité qu'il faut penser et de l'énergie,
04:42de l'énergie, de l'eau. Quand vous êtes sur l'industrie agroalimentaire,
04:46vous avez besoin d'eau de process, vous avez besoin d'eau de lavage.
04:50Et donc, vous devez penser en termes d'aménagement au réseau primaire
04:54qui doivent pouvoir supporter ces demandes qu'en termes d'énergie.
04:58Eh bien, quand vous devez produire, vous avez besoin de beaucoup d'énergie.
05:01Aujourd'hui, on se projette sur le sujet Villa Roche,
05:05qui est quand même un sujet à 177 hectares dédié à l'industrie.
05:10Donc, on sait qu'on va avoir besoin de 300 mégawatts.
05:13Donc, ce n'est pas anodin par rapport à un projet tertiaire où on est vraiment très, très loin.
05:17Donc, ça se discute en amont avec les énergéticiens.
05:19Évidemment, avec RTE, avec Enedis dans le désordre,
05:23puisque pour les petites puissances, c'est d'abord jusqu'à 40, 40 mégawatts.
05:27C'est Enedis. Mais avec RTE, bien sûr,
05:29on est en train de travailler avec la Banque des territoires, avec RTE,
05:34qui est en train de générer une espèce d'offre à destination de l'industrie.
05:38Mais on est aussi. Alors, on est évidemment lauréat des 55 sites pour France 2030
05:45pour le projet Villa Roche, mais on est aussi, je dirais,
05:48dans cette fameuse liste des 35 sites pour accueillir un datacenter dédié à l'agence artificielle.
05:56Et là, on est encore sur des projets qui sont encore plus consommateurs d'énergie,
06:00puisqu'on a des projets qui peuvent aller jusqu'à 1 gigawatt.
06:04C'est énorme. Ça veut dire quoi?
06:05C'est vrai qu'il va falloir construire une centrale pratiquement sur votre territoire.
06:08Alors, on n'a pas vocation à accueillir des projets Cveso,
06:12parce que là, on est dans des grades d'ICPE qui sont extrêmement complexes, etc., etc.
06:18ICPE, c'est quoi?
06:20Alors, ce sont les installations classées.
06:22Vous savez qu'en industrie, plus le process est risqué, plus il y a de risques.
06:30Voilà plus il y a de protection. Et ça, c'est tout à fait normal.
06:34Et donc, vous avez un certain nombre de mesures qui sont prises pour éviter les accidents industriels.
06:40Et plus vous montez dans quelque chose qui est risqué, plus vous avez de protection.
06:46Dans une centrale nucléaire, le risque est plus fort que dans une usine qui va fabriquer des vélos
06:50où il n'y a pas d'ICPE, mais voilà.
06:52Donc, il faut des mesures de compensation pour protéger le territoire pour vocation d'accueillir des activités ICPE,
07:01mais quand même pas les plus élevées en termes d'usines chimiques, etc.
07:05Puisqu'il y a quand même un tissu de village, d'habitants à proximité.
07:09Ce n'est pas si évident que ça.
07:11Alors, justement, une dernière question.
07:12Jérôme Fort-Denris, on a compris qu'une fois qu'on crée les conditions,
07:16finalement, de cet écosystème foisonnant en l'aspect,
07:19ça veut dire derrière quelque chose de très localisé, notamment au niveau des emplois,
07:22des flux de personnes qui vont s'installer, ça dynamise aussi un territoire, évidemment.
07:28Absolument, c'est un écosystème, comme vous l'avez dit.
07:32Tous les projets doivent être pensés, connectés à travers un écosystème
07:38qui soit en création, soit qui se crée, soit qui mature.
07:43Nous, on a un écosystème qui est déjà très élaboré sur la filière aéros,
07:50aéros et notamment la motorisation de l'aviation civile,
07:54puisque sur notre territoire, nous accueillons déjà Safran Engine Aircraft
07:59de l'ordre de 8000 salariés, qui est le principal fabricant de moteurs d'avions civils
08:05avec le LEAP, mais aussi avec le Rafale.
08:07Donc, on a déjà cet écosystème avec des myriades d'entreprises
08:11qui sont sur cette filière aéros, mais sur le segment motorisation, évidemment.
08:15Parce qu'il y a, encore une fois, une tête d'affiche, un grand ordre,
08:19et ensuite, plein de sous-traitants, il ne faut pas oublier ce dont vous parliez,
08:22pour faire vivre cet écosystème.
08:24Voilà, on en sait un petit peu plus sur comment créer la valeur dans nos territoires.
08:28Merci Jérôme Fordenus pour cet éclairage.
08:30Je rappelle que vous êtes directeur de la stratégie de développement pour le PSNR.
08:33A très bientôt sur Bismarck.
08:34A très bientôt, merci beaucoup.
08:36Et dans Smartimo, tout de suite, on discute des start-up du monde de la French Tech
08:39et de la Prop Tech, c'est-à-dire ces entreprises, ces start-up de l'immobilier.
08:43On est en compagnie d'un spécialiste, c'est Clément Frabé-Mormand.
08:46Bonjour Clément.
08:47Bonjour, merci de m'accueillir aujourd'hui.
08:49Alors Clément, vous êtes porte-parole du collectif Futur, CEO de Clovis.
08:54On va découvrir votre société dans un instant.
08:56Je voudrais une première question, vous qui avez une bonne vision sur l'ensemble de la technologie,
09:01dans l'immobilier.
09:02On a vu que la French Tech était un peu en souffrance avec une dernière année compliquée,
09:05pas mal malheureusement d'autres sociétés qui ont mis la clé sous la porte.
09:08Comment se porte la Prop Tech ?
09:10Donc nécessairement la Prop Tech suit les tendances de marché de l'immobilier et de
09:15la French Tech de manière générale.
09:17Donc on observe que la plupart des start-up qui ont parfois levé beaucoup de fonds avec
09:23des modèles de croissance extrêmement agressifs,
09:25avaient plus de mal à suivre le taux de croissance du marché et la manière dont les achats
09:31accueillent l'innovation.
09:32Donc on voit de plus en plus des start-up qui depuis le départ se sont développés
09:37de manière extrêmement frugale, devenir leader sur le marché et conquérir aussi différents
09:43pays.
09:44On observe des sociétés qui ne restent pas cantonnées à leur propre pays mais se diffusent
09:50par exemple à l'échelle européenne.
09:51On observe aussi des super start-up en Amérique du Sud, en Asie, qui elles sont sous des marchés
09:57extrêmement dynamiques.
09:58Donc des belles opportunités pour l'écosystème français également d'adresser ces marchés-là.
10:03Voilà, les ambassadeurs de la French Tech partout dans le monde.
10:07Ici au MIPIM, vous faites partie du collectif Futur.
10:11Qu'est-ce que c'est le collectif Futur ?
10:13Le collectif Futur, c'est un bateau pirate qu'on a monté il y a 3 ans avec à la fois
10:19des grands groupes, à la fois des PME de l'industrie, également des start-up pour
10:24fédérer les différents réseaux à l'occasion de ce salon qui est le plus gros salon mondial
10:29de l'immobilier.
10:30Donc on a la chance de l'avoir en France à Cannes.
10:33Et donc durant toutes nos semaines, on organise des conférences, on organise des conférences
10:38sur les thématiques d'innovation, sur les thématiques de sustainability dans l'immobilier.
10:43Et donc on concentre les projets qui intéressent les faiseurs dans l'industrie et qui en ont
10:51grand besoin parce que c'est souvent difficile de trouver ces partenaires d'innovation facilement
10:57au cours de l'année.
10:58Voilà, et votre bureau, ou plutôt votre stand ici au MIPIM, il se trouve sur un bateau ?
11:02Sur un bateau.
11:03Sur un voilier de la French Tech.
11:04C'est assez impressionnant.
11:05Ça favorise le business ?
11:06Ah, c'est exceptionnel.
11:07C'est un lieu de passage.
11:08Donc c'est forcément un format qui est extrêmement dynamique pour créer de la rencontre.
11:14On a tous les services inclus sur ce voilier.
11:18On utilise des produits locaux.
11:21On travaille avec tous les services qui nous servent.
11:27Et évidemment, on réunit des acteurs, pas seulement français, mais aussi américains,
11:32suisses, finlandais, suédois, pour partager nos réseaux et développer, diffuser les
11:39innovations du secteur.
11:40Voilà, le networking extrêmement dynamique ici, toujours au MIPIM, et encore plus quand
11:44on a un outil.
11:46C'est très intéressant.
11:47C'est très intéressant.
11:48C'est très intéressant.
11:49C'est très intéressant.
11:50C'est très intéressant.
11:51C'est très intéressant.
11:52C'est extrêmement dynamique ici, toujours au MIPIM, et encore plus quand on a un outil
11:56comme ce catamaran.
11:58On parle également, Clément Fraser-Norman, de votre société.
12:02Vous êtes le patron de Clovis.
12:03Que fait Clovis ?
12:04Clovis, c'est un logiciel de pilotage de projets extrêmement simplifié pour les métiers
12:10de la construction, pour les maçons, les électriciens, les architectes, les bureaux
12:15d'études, les promoteurs.
12:18C'est le logiciel le plus simple qui a été primé en 2024 pour gagner un temps considérable
12:24sur chaque opération.
12:25Combien en moyenne ?
12:26Le gain de temps est chiffré aujourd'hui à plus de 6 heures par collaborateur par
12:30semaine, ce qui représente en moyenne 6 000 euros par mois, par employé gagné.
12:37Nous travaillons avec des sociétés de 5 employés jusqu'à 3 000 employés sur plus de 15 pays,
12:45en Europe, en Afrique, aux Émirats.
12:48En référence, on travaille avec des structures comme GCC, Next City, des structures comme
12:54Matisse aussi qui ont développé les projets des Jeux Olympiques.
12:58Plus de 10 000 professionnels utilisent Clovis.
13:01Aujourd'hui, ces professionnels ont pu développer plus de 20 milliards d'euros de projets grâce
13:08à Clovis.
13:09On arrive à agréger une quantité de data qui est extrêmement importante.
13:13On commence aussi à travailler sur les sujets d'intelligence artificielle.
13:16C'est le buzz word.
13:17Est-ce que ça intègre ces fameux outils d'intelligence artificielle ?
13:21Ça commence à venir.
13:22On le voit de plus en plus dans la propTech.
13:24Il y a plusieurs acteurs qui l'intègrent depuis presque 10 ans.
13:29Je pense à une startup comme Priceable qui est sponsor de ce collectif sur le Meepim
13:35depuis 3 ans.
13:36Dans les métiers de la construction, c'est encore assez rare.
13:41Ça reste assez ponctuel.
13:42Souvent, le défi, c'est d'avoir suffisamment de data pour alimenter ces intelligences
13:47artificielles qui peuvent se retrouver assez pauvres si la donnée est assez réduite.
13:52En l'occurrence, côté Clovis, on a une quantité de données qui est assez considérable.
13:57Le gain en productivité et les éléments de synthèse sont extrêmement fins sur l'interface.
14:046 heures par collaborateur, plusieurs milliers d'euros gagnés.
14:08Voilà la promesse de Clovis.
14:10Merci Clément.
14:11Merci beaucoup.
14:12On le voit, la French Tech et la propTech en force ici au Meepim.
14:17Je rappelle que vous êtes part-parole du Collectif Futur et le CEO de Clovis.
14:21A très bientôt sur Smartimo.
14:27Smartimo, depuis le Meepim à Cannes.
14:29On va parler aménagement du territoire avec une spécialiste.
14:31C'est Camille Jiquel.
14:32Bonjour Camille.
14:33Bonjour Fabrice.
14:34Vous êtes adjointe au maire d'Argenteuil.
14:35Vous êtes vice-présidente du territoire boucle nord de Seine.
14:38Dans la banlieue de Paris, banlieue nord.
14:41Avec vous, on va discuter de cet aménagement du territoire.
14:44Et surtout de cette question que faire des bureaux qui sont vacants.
14:48Je crois que ça touche particulièrement votre commune.
14:50Oui, on a 20% des actifs tertiaires vacants aujourd'hui.
14:55Il y a deux sujets sur le projet de territoire.
15:00C'est un, l'équilibre et deux, l'impact.
15:03L'équilibre, pour nous, ça passe par produire du logement.
15:07On parle beaucoup de reconversion des bureaux en logement aujourd'hui.
15:10Ce qui est moins notre cas sur le territoire boucle nord de Seine.
15:14On a un objectif de production de 10 000 logements à l'horizon 2030 sur l'ensemble du territoire.
15:19En revanche, on a un vrai enjeu sur la création d'emplois pour nos habitants.
15:24On travaille entre autres sur la réindustrialisation du territoire.
15:28Sur des industries telles que l'on connaît.
15:30On est territoire d'industrie.
15:32On a un ADN industriel.
15:34Mais on travaille également à la reconversion des actifs bureaux.
15:37Plutôt en activité de ville, sur du taxiaire.
15:40Ou sur des activités qui soient adaptées en milieu urbain dense.
15:45Si on comprend bien, ça veut dire que c'est vrai qu'on parle beaucoup de réversibilité.
15:48Ces bureaux en logement.
15:49Mais on sait que ce n'est pas toujours évident.
15:51Qu'il y a des contraintes, notamment de coûts.
15:53Les projets ne sont pas forcément solvables.
15:54Vous vous dites, on passe à l'échelle carrément.
15:56Transformer ces bureaux peut-être en industrie.
15:59Quel type d'industrie par exemple ?
16:01Ce ne sont pas des industries comme nous l'entendions jusqu'à présent.
16:04Ou qu'on l'entend de manière dans l'imaginaire collectif.
16:06C'est plutôt des activités TPE, PME, start-up.
16:09Qui s'intègrent parfaitement dans l'environnement urbain.
16:12On parle de laboratoire.
16:13On parle de recherche et développement.
16:15On parle potentiellement d'aéronautique, de santé, de life science.
16:19Qui aujourd'hui s'intègrent très bien dans des actifs qui étaient par le passé voués au tertiaire.
16:24Life science, c'est quoi ? Les laboratoires par exemple ?
16:27Par exemple, des laboratoires.
16:28On travaille avec la Cosmetic Valley.
16:30Donc on a énormément d'entreprises liées au secteur de la cosmétique.
16:32Et des laboratoires sur le territoire boucle nord de Seine.
16:35Mais on parle aussi de technologies liées à la santé.
16:37Comme par exemple CoreWaves.
16:39Qui est basé à Clichy sur les pompes cardiaques.
16:41Et qui est intégré typiquement dans un bâtiment qui était tertiaire.
16:46Et qui s'intègre très bien dans l'environnement.
16:48Ce recyclage urbain des bureaux en industrie.
16:51Il est finalement plus simple ou économiquement plus viable que de faire du logement ?
16:55C'est économiquement plus viable.
16:57Parce qu'il y avait quand même une fonction première économique.
17:01Parce qu'effectivement quand vous reconvertissez du bureau en logement.
17:06Vous avez toute la problématique d'équipement public.
17:09Pour ces logements.
17:10Je parle des écoles.
17:11Je parle des services.
17:12Tout ce qu'il peut faire aujourd'hui.
17:14Ce que l'on prévoit par exemple sur Argenta.
17:16Et quand on développe un quartier.
17:17Et qu'on développe du logement.
17:18On prévoit des groupes scolaires.
17:19Des équipements sportifs.
17:20Des équipements culturels.
17:21Ce qui n'est pas forcément le cas dans des quartiers d'affaires.
17:23Où il y a de la vacance de bureau.
17:25Par contre effectivement l'avantage de reconvertir du bureau en activité de ville.
17:29Qui ne crée pas de nuisance.
17:31On ne parle pas d'industrie classique.
17:33Qu'on s'entende bien.
17:34C'est que vous apportez aussi.
17:36Et c'est très important.
17:37Des emplois.
17:38Et des nouveaux débouchés.
17:39Pour nos jeunes.
17:40Et pour les habitants du territoire.
17:41Bien sûr.
17:42Alors il y a un autre sujet qui vous tient à coeur.
17:44C'est bien sûr la lutte contre l'habitat indigne.
17:47Ou insalubre.
17:49Là aussi il y a beaucoup de choses à faire sur votre commune.
17:52Exactement.
17:53Alors comme nous sommes territoire d'industrie.
17:55Nous avons un fort maillage du territoire.
17:57On a plus de 800 hectares de foncier industriel et productif.
18:00Donc 400 hectares avec le port de Jeannevilliers.
18:02Et pour plus de la moitié des entreprises.
18:04Le logement est une problématique majeure.
18:07Pour leur attractivité.
18:09Pour attirer des talents.
18:10Mais aussi pour loger les salariés et les habitants du territoire.
18:14On ne produit pas assez de logements.
18:16Ce qui fait la part belle effectivement aux marchands de sommeil.
18:19Et à l'habitat dégradé.
18:20Donc on a un objectif de production de plus de 10 000 logements.
18:23À l'horizon 2030 sur le territoire.
18:25Je le disais.
18:26Et donc cette production de logements.
18:28A plus pour nous vocation à reconstruire la ville pour la ville.
18:31Et à résorber ses poches d'habitat indigne et dégradé.
18:34On parle aussi beaucoup de rénovation en ce moment.
18:37Avec des budgets qui ont été un petit peu rabotés.
18:39Pour autant c'est un effort que vous faites justement.
18:41Sur les copropriétés en difficulté.
18:43Alors oui avec la métropole du Grand Paris.
18:45On fait des gros efforts sur les grands ensembles.
18:47Et les copropriétés dégradées.
18:49À travers leur code.
18:50Et on a aussi un accompagnement assez fin.
18:52Des plus petites copropriétés.
18:55Et des habitants y compris sur les zones pavillonnaires.
18:57Puisque nous avons de grandes zones pavillonnaires.
18:59Sur le territoire boucle nord de Seine.
19:01Pour cet accompagnement à la rénovation énergétique.
19:03Bien comprendre comment on peut investir.
19:05Comment on peut rénover de manière intelligente.
19:07Et pouvoir se projeter dans l'avenir.
19:09Et bien maîtriser tout cela.
19:10C'est vrai qu'en tant qu'habitant et citoyen.
19:12C'est pas forcément facile de se retrouver dans le millefeuille administratif.
19:14C'est vrai.
19:15Notamment pour la rénovation énergétique.
19:17Donc vous êtes là pour les accompagner.
19:19Exactement.
19:20Très bien.
19:21Une dernière question Camille Gicale.
19:22C'est justement sur l'avenir de ce territoire.
19:25On a eu, c'est vrai, dans toute la Seine-Saint-Denis.
19:27Un effet J.O.
19:28Est-ce que vous le voyez ?
19:31Il est visible.
19:32Il y a une appétence en plus avec le grand Paris qui arrive.
19:34Pour ces territoires nord qui étaient un peu.
19:36Voilà.
19:37Peut-être laissés pour compte.
19:38Et qui sont en train de se transformer complètement.
19:40Alors nous on a accueilli les épreuves de hockey sur gazon.
19:43Au stade Yves-du-Manoir.
19:44Et donc effectivement ça a participé déjà.
19:46A la rénovation du stade Yves-du-Manoir.
19:47A accueillir la fédération française de hockey sur gazon.
19:50Sur le site.
19:51On a un maillage de transport.
19:53Qui s'est développé à l'occasion des J.O.
19:55Mais qui va continuer à se développer.
19:57Parce que nous avons une forte volonté politique.
19:59Pour le faire sur le territoire.
20:00Également il faut bien comprendre.
20:02Que c'est un territoire qui est à cheval.
20:04Entre le Val-d'Oise et les Hauts-de-Seine.
20:06Et donc nous développons aussi.
20:07Les passerelles à mobilité douce.
20:09Notamment entre Argenteuil et Colombes.
20:11Nous avons un projet de développement de passerelles à mobilité douce.
20:13Pour franchir la Seine.
20:14D'accord.
20:15Pour pouvoir vraiment partager l'espace.
20:17Et réduire.
20:18C'est quoi ? En vélo à pied ?
20:19En vélo à pied.
20:20Voilà.
20:21En poussette.
20:22Bref.
20:23Toutes les mobilités possibles.
20:24L'idée c'est que.
20:25Notre idée c'est de transformer des coupes pures urbaines.
20:28En coutures urbaines.
20:29Et quand on aménage le territoire.
20:31C'est extrêmement important.
20:32D'avoir cette vision plutôt macro.
20:34Et de pouvoir avoir ce partage des essences.
20:37Comme le parc Lagravaire.
20:39Qui est sur Colombes.
20:40Qui peut se rapprocher des habitants d'Argenteuil.
20:42Par exemple.
20:43Grâce à ces mobilités douces.
20:44On a un chemin.
20:45Qui paraissent beaucoup plus court.
20:46Quand ils sont correctement aménagés.
20:47Et à l'inverse.
20:48Effectivement.
20:49Juste en face à Argenteuil.
20:50On a un grand parc d'activité économique.
20:52Mixte de 75 hectares.
20:54Sur lequel nous travaillons.
20:55Aujourd'hui.
20:56On a eu un grand.
20:57On a un grand passé industriel à Argenteuil.
21:00Aujourd'hui.
21:01On lui redonne des couleurs.
21:02La quasi totalité des friches industrielles.
21:04Sont aujourd'hui en chantier.
21:05Ou en passe de lettres.
21:07On travaille activement.
21:09Sur le devenir du site d'assaut.
21:11De 11 hectares.
21:12À Argenteuil.
21:13On a aussi rapproché.
21:14Ces emplois.
21:15De tout le bassin.
21:16De population.
21:17Puisque le territoire.
21:18C'est 450 000 habitants.
21:19C'est énorme.
21:20Donc.
21:21Faire ces coutures urbaines.
21:22Extrêmement importantes.
21:23Tant pour le loisir.
21:24Que pour l'économique.
21:25Et voilà.
21:26Un territoire en pleine transformation.
21:27Exactement.
21:28De la couture urbaine.
21:29C'est joliment dit.
21:30Merci.
21:31Camille Gicaille.
21:32Je rappelle que vous êtes adjointe.
21:33Au maire d'Argenteuil.
21:34Vice-présidente de Territoire Boucle.
21:35Nord de Seine.
21:36A très bientôt.
21:37Sur Bismarck.
21:38A très bientôt.
21:39Merci.
21:41Smartimo.
21:42Depuis le MIPIM à Cannes.
21:44On s'intéresse à une classe d'actifs.
21:46Mais aussi à un business qui a le vent en poupe.
21:48En ce moment.
21:49C'est la logistique.
21:50Notamment avec l'essor des data centers.
21:52On en parle avec un spécialiste.
21:53C'est John Baltay.
21:54Bonjour John.
21:55Bonjour Fabrice.
21:56Vous êtes directeur des études et recherches.
21:57Chez GSE.
21:58Un petit mot de GSE.
21:59Pour vous présenter.
22:00Alors GSE.
22:01Pour présenter GSE.
22:02On est contactant général.
22:03On fabrique.
22:04On produit.
22:05Des bâtiments logistiques.
22:06Tertiaires.
22:07Et industriels.
22:08Aussi des data centers.
22:09Maintenant.
22:10On fait à peu près.
22:11Un million de mètres carrés.
22:12Chaque année.
22:13On a 650 employés.
22:14Un chiffre d'affaires.
22:15D'à peu près.
22:16900 millions d'euros.
22:17Voilà.
22:18Avec le milliard.
22:19En vue.
22:20Voilà.
22:21Bientôt.
22:22Alors justement.
22:23Ça pourrait être.
22:24Pourquoi pas dépasser.
22:25Avec.
22:26Je parlais.
22:27Une nouvelle classe d'actifs.
22:28En tout cas.
22:29Pour les investisseurs.
22:30Mais.
22:31C'est vrai.
22:32Qu'on en a de plus en plus besoin.
22:33Puisqu'on est dans un monde numérique.
22:34Ce sont ces fameux data centers.
22:35Est-ce que c'est une offre.
22:36Une ligne de métier.
22:37Que vous ajoutez.
22:38Tout à fait.
22:39C'est les data centers.
22:40On en a fait.
22:41Quelques-uns.
22:42Dans les années précédentes.
22:43Il y a à peu près.
22:44Une dizaine d'années.
22:45Maintenant.
22:46On voit vraiment l'intérêt.
22:47Et la croissance.
22:48De la demande.
22:49Sur les data centers.
22:50Donc là.
22:51On a formalisé.
22:52Notre positionnement.
22:53Là-dessus.
22:54Avec une équipe.
22:55Qu'on a construit déjà.
22:56L'année dernière.
22:57Et là maintenant.
22:58On signe quelques belles affaires.
22:59Oui.
23:00En France.
23:01Ou à l'étranger.
23:02En France.
23:03On en a fait aussi.
23:04En Espagne.
23:05Voilà.
23:06Et en Italie.
23:07On parle plutôt.
23:08Justement.
23:09De data centers.
23:10Ou d'entrepôts.
23:11Traditionnels.
23:12Qui sont aussi.
23:13Pas exempts.
23:14D'innovation.
23:15Les deux.
23:16En fait.
23:17Les deux.
23:18On est positionné.
23:19Sur les deux.
23:20En fait.
23:21D'accord.
23:22Alors.
23:23Vous avez une nouvelle offre.
23:24D'ailleurs.
23:25Je crois.
23:26Sur justement.
23:27Cette logistique.
23:28Expliquez-nous.
23:29Alors.
23:30Ce que nous avons témoigné.
23:31C'est que.
23:32Sur la partie certification.
23:33Il y a quand même.
23:34Beaucoup de labels.
23:35Il y a un besoin.
23:36Et en fait.
23:37De ce fait.
23:38On a développé.
23:39Donc.
23:40L'offre.
23:41Qui s'appelle.
23:42The blue suite.
23:43The blue suite.
23:44C'est quoi.
23:45C'est en fait.
23:46C'est une façon.
23:47De.
23:48Proposer au client.
23:49De faire.
23:50Donc.
23:51Une amalgame.
23:52De tous ces différents.
23:53Composants.
23:54Donc.
23:55Les pompes à chaleur.
23:56Les panneaux photovoltaïques.
23:57Les eaux usées.
23:58Etc.
23:59Etc.
24:00Et donc.
24:01De faire en sorte.
24:02De scoreboard.
24:03Donc.
24:04Une façon.
24:05De faire.
24:06Le plus.
24:07Et le premium.
24:08Et en fait.
24:09On va mesurer.
24:10La biodiversité.
24:11La performance énergétique.
24:12Et la réduction.
24:13De CO2.
24:14Et ça donne un score.
24:15A la fin.
24:16Et donc.
24:17Ça permet au client.
24:18Donc maintenant.
24:19De vraiment faire.
24:20La mixité.
24:21De tous ces différents.
24:22Composants.
24:23Et d'avoir.
24:24Donc.
24:25Un score.
24:26Qui nous permet.
24:27D'avoir.
24:28Donc.
24:29C'est une démarche proactive.
24:30De GSE.
24:31Où c'était vraiment.
24:32Une demande.
24:33Des clients.
24:34Qui voulaient.
24:35La construction.
24:36Contribue.
24:3740%.
24:38Du CO2.
24:39Sur l'échelle.
24:40Mondiale.
24:41Donc.
24:42C'est considérable.
24:43Mais la réaction.
24:44De nos clients.
24:45Lorsqu'on leur présente ça.
24:46C'est très.
24:47Très positif.
24:48Puisque.
24:49Ils disent.
24:50Pour la première fois.
24:51Ils comprennent vraiment.
24:52Tous les éléments.
24:53Les aboutissants.
24:54D'une façon.
24:55De vulgariser.
24:56Donc.
24:57Cette offre.
24:58Mais aussi.
24:59De le rendre.
25:00Donc.
25:01Abordable.
25:02Et compréhensible.
25:03Donc.
25:04C'est une offre.
25:05Qui pèse.
25:06Notamment.
25:07Le Zanne.
25:08On ne pouvait plus.
25:09Voilà.
25:10Construire.
25:11En plein champ.
25:12En terre pleine.
25:13Aujourd'hui.
25:14On a l'impression.
25:15On a le sentiment.
25:16Peut-être.
25:17Que.
25:18Voilà.
25:19On est peut-être.
25:20Allé un peu loin.
25:21Et qu'on est en train.
25:22De ne pas faire de machine arrière.
25:23Mais de.
25:24Voilà.
25:25De stopper.
25:26Cette.
25:27Cette normalisation.
25:28Qui était un petit peu.
25:29Pléthorique.
25:30Oui.
25:31Enfin.
25:32Ce n'est pas forcément.
25:33Compatible.
25:34S'il nous manque de foncier.
25:35S'il manque quand même.
25:36Donc.
25:37Effectivement.
25:38On voit que.
25:39La démarche.
25:40Cette démarche.
25:41Se ralentit un tout petit peu.
25:42Et on essaie de trouver des solutions.
25:43Un peu plus pragmatiques.
25:44On va dire.
25:45Voilà.
25:46Donc.
25:47Avec cette nouvelle offre.
25:48Qui plaît.
25:49Évidemment.
25:50À vos clients.
25:51La suite.
25:52Et.
25:53De l'année.
25:54Les perspectives.
25:55Sont bonnes.
25:56Toujours pour la.
25:57Pour ce secteur.
25:58De la logistique.
25:59Alors.
26:00Oui.
26:01C'est.
26:02Un peu en baisse.
26:03Donc.
26:04Ça c'est.
26:05Une évidence.
26:06En même temps.
26:07GSE.
26:08Sors.
26:09S'en sort.
26:10Plutôt bien.
26:11Puisqu'on a diversifié.
26:12Plutôt sur.
26:13Aussi.
26:14Les bâtiments industriels.
26:15Donc.
26:16Ça fait maintenant.
26:17Une partie croissante.
26:18De notre offre.
26:19Et puis aussi.
26:20Les data center.
26:21Donc.
26:22Mais.
26:23Bon.
26:24La logistique.
26:25Demeure quand même.
26:26Un peu.
26:27Notre cœur de mertier.
26:28Quelque part.
26:29Et de plus en plus.