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Vendredi 6 décembre 2024, SMART IMMO reçoit Christophe Rivenq (Président, Ales Agglomération) , Ariella MASBOUNGI (Architecte) , PIERRE JEAN LEMONNIER (Directeur général, BERENICE) et Aurelie Journet (Fondatrice, Grand Paris Durable)

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00:00Smartimo, l'expert, on va s'interroger sur l'avenir de l'immobilier et de l'urbanisme
00:10commercial avec notre invité, c'est Pierre-Jean Lemonnier.
00:14Bonjour Pierre-Jean.
00:15Bonjour.
00:16Vous êtes le directeur général de Berenice.
00:17Que fait Berenice ?
00:18Berenice, c'est une agence d'une quinzaine de personnes qui est spécialisée dans la
00:21programmation commerciale avec trois types de métiers, donc la programmation, définir
00:25ce qu'on met comme activité dans les projets urbains, dans les villes, dans les centres-villes.
00:29Le deuxième sujet, c'est la restructuration, la revitalisation.
00:31L'idée, c'est de travailler sur la redynamisation de ces lieux-là, zones commerciales et centralités.
00:36Et puis, le dernier sujet, c'est de l'urbanisme réglementaire, on fait aussi des CDAC, des
00:39analyses d'impact.
00:40Donc, une petite équipe ou une grosse équipe pour un domaine d'activité, ma foi, passionnant.
00:45Oui, et assez vaste.
00:47Les zones commerciales, on en a pas mal parlé sur ce forum des projets urbains, notamment
00:51ces fameuses entrées de villes qui seraient les réserves de foncier de demain puisqu'on
00:55veut densifier, on veut construire la ville sur la ville, on n'a bien sûr pas le droit
00:59avec le ZAN de construire ailleurs.
01:01Est-ce que c'est une solution ? Quel est l'avenir finalement pour ces zones commerciales ?
01:06Alors déjà, en France, on a près de 1500 zones commerciales, on a des espaces qui sont
01:10différents et variés.
01:11Donc, petit rappel quand même, il y a les zones commerciales et les centres commerciaux
01:15qui sont deux choses très différentes.
01:16Les centres commerciaux étant des galeries couvertes avec un hypermarché, ce n'est pas
01:19exactement les mêmes enjeux en fonction de son situ sur l'un ou sur l'autre.
01:23Évidemment, c'est des gisements fonciers stratégiques.
01:25Évidemment, aujourd'hui, dans le monde du commerce, il y a des mutations en cours.
01:28Il y a des enseignes qui ferment leurs réseaux, il y en a d'autres qui cherchent des magasins
01:31plus grands, d'autres qui réduisent leurs parcs.
01:33Il y a du mouvement sur les zones commerciales et pour un certain nombre de sites, ce sont
01:36devenus des gisements fonciers intéressants et attractifs pour diversifier et créer de
01:40la mixité.
01:41Le commerce physique n'est pas mort, loin de là, un certain nombre de zones fonctionnent
01:45bien.
01:46Ce n'est pas toujours les plus simples à faire muter et on a un certain nombre de sujets
01:51aussi de qualité urbaine de ces espaces.
01:53Deuxième point important.
01:55Mais est-ce que c'est important ? On se dit tiens, si on va prendre sa voiture, normalement
02:00aller sur ses zones commerciales, aller à un petit qualiper, peut-être sur ses deux
02:04ou trois grands magasins préférés et puis repartir, on a besoin justement de travailler
02:08sur également l'urbanisme commercial ?
02:10Alors, il y a un vrai sujet d'intégration de toutes les mobilités sur ces espaces.
02:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, depuis 20 ans, 20-30 ans, se sont fabriqués des isolats,
02:19des espaces déconnectés du tissu urbain, des structures urbaines, des structures de
02:23transport.
02:24Donc, il y a un enjeu à la fois pour garder l'accessibilité de ces espaces pour une clientèle
02:27élargie parce qu'on est sur des zones de rayonnement de challenges qui sont parfois
02:31de 100, 150 000, 400 000 habitants.
02:33Comment on garde ces clientèles ? Comment en même temps, on reconnecte au tissu proche ?
02:36Comment on fabrique de la proximité pour des habitants qui parfois sont à 10 minutes
02:40à pied mais ne viennent jamais à pied ?
02:42Donc, il y a ces enjeux d'échelle et de fabriquer de la multimodalité, de l'intermodalité
02:47sur ces zones commerciales qui sont extrêmement importantes et de les reconnecter à l'urbain,
02:52à la ville et aux espaces proches.
02:54Quelles sont justement, Pierre-Jean Lemoynier, les difficultés pour transformer ces espaces ?
02:58Alors, elles sont de trois types.
03:00La première difficulté, c'est clairement la problématique foncière.
03:03C'est-à-dire que ce sont des espaces mités avec beaucoup de propriétaires qui ont plus
03:08des niveaux de… il y a des jeux de millefeuilles de périphériques qui sont très importants
03:12entre propriétaires, exploitants et au sein même des enseignes.
03:15Donc, c'est très compliqué de travailler d'un point de vue foncière sur ces espaces.
03:18Le deuxième, c'est l'équation économique.
03:19On est sur des espaces qui parfois rapportent beaucoup.
03:22Vous avez une enseigne qui paye bien, un bon loyer, qui fonctionne bien.
03:25Il n'y a pas nécessairement d'enjeu pour elle de partir et pour le propriétaire de
03:28changer et de la faire muter.
03:29Donc, deuxième problème économique.
03:32Et le troisième sujet, j'ai envie de dire, c'est la problématique qu'on a déjà
03:35évoquée, urbaine au sens large.
03:36C'est-à-dire que ce sont des espaces qui sont assez durs parfois à habiter et à reconquérir
03:40d'un point de vue urbain entre une voie ferrée et une autoroute.
03:44Vous avez un certain nombre de zones commerciales qui sont dans cette situation.
03:47Et clairement, ce n'est pas évident de les faire muter et de les transformer en un lieu
03:51agréable et habitable.
03:52Donc foncier, économique et urbain, trois éléments qui parfois bloquent le projet.
03:57Face à ces contraintes, est-ce que vous pouvez nous donner des exemples de bonnes pratiques
04:01à travers des cas concrets ?
04:02On a travaillé notamment sur Mérignac-Soleil, avec la Fabrique de Bordeaux-Métropole, qui
04:10est un des sujets pour nous les plus avancés sur ces questions-là, avec une méthodologie
04:14intéressante de mobilisation des enseignes, donc les enseignes d'artis, etc., qu'on a
04:20conviées à des ateliers avec lesquels on a fait des entretiens en bilatéral, en direct,
04:24pour essayer de comprendre comment les intégrer dans le projet urbain et comment les faire
04:27muter.
04:28Donc première bonne pratique, intégrer rapidement les enseignes et identifier parmi celles-ci
04:32quels sont les enseignes moteurs qui vont permettre parfois même de porter les projets et de
04:38les activer.
04:39Le deuxième sujet, clairement, c'est la fabrication d'une vision large et globale,
04:44c'est-à-dire un plan guide.
04:45Pour nous, il y a un vrai sujet d'échelle, attention à ne pas directement s'attacher
04:48à une parcelle, un foncier, il faut une vision globale, parce que parfois on peut manquer
04:52des opportunités et on peut fabriquer finalement, attention, des nouveaux isolats de pauvreté
04:57par exemple, avec des logements isolés.
04:58Deuxième sujet, l'échelle, et troisième sujet, zoomer sur des espaces opérationnels
05:03sur lesquels il y a une faisabilité.
05:04Ça c'est le premier point, on ne va pas pouvoir faire du plan guide derrière un plan
05:09masse, il faut après zoomer sur un foncier, une parcelle, et là par contre rentrer dans
05:14la dynamique de projet.
05:15Donc trois points qu'on essaie d'apporter dans nos différentes missions chez Bérénice.
05:19C'est très clair, en tout cas on en sait un petit peu plus sur votre activité de Bérénice,
05:24l'urbanisme commercial et puis les bonnes pratiques, on pourra aller visiter et s'inspirer
05:30de Mérignac-Soleil.
05:31Oui, totalement, vous êtes bienvenu sur la zone ou d'autres sur lesquelles on travaille.
05:34Merci Pierre-Jean Lemoynier, je rappelle que vous êtes directeur général de Bérénice
05:37et à très bientôt sur Smartimo.
05:38Merci beaucoup.
05:44Dans Smartimo, on part à Montevideo en Uruguay, un projet extraordinaire sur la lumière
05:52et pour nous en parler, on est avec une experte, c'est Ariella Masbungui.
05:57Bonjour Ariella.
05:58Bonjour.
05:59Vous êtes architecte urbaniste.
06:00Vous êtes Grand Prix Urbanisme 2016 et avec vous, on découvre ce magnifique projet qui
06:06a eu plusieurs étapes.
06:07Alors, racontez-nous un peu la topographie, la ville, comment elle s'articule et quel
06:12est ce projet sur la lumière ?
06:14Alors, Montevideo, c'est une capitale d'un million environ 400 000 habitants, mais c'est
06:20quand même 40 % de la population de l'Uruguay et ils ont 22 km de rivage, de bord de fleuve,
06:28la Plata, face à l'Argentine.
06:31C'est immense.
06:32C'est comme la mer.
06:33C'est comme la mer.
06:34C'est le bord de mer et ils décident de changer tout leur luminaire en considérant
06:41qu'ils étaient défaillants et qu'ils consommaient trop d'électricité et qu'ils émettaient
06:45trop de CO2 et que ce n'était pas bon pour la biodiversité.
06:49Au départ, c'était vraiment ça.
06:50C'était à quel moment ? C'était à quelle époque ?
06:52C'était juste avant le Covid.
06:53Juste avant le Covid, donc ancien éclairage, pas de LED, ils décident de s'équiper peut-être.
06:59Ils décident de tout changer, donc 100 000 luminaires à transformer en LED et c'est
07:05le service en charge de l'éclairage avec Pablo Chavarria à sa tête, 400 personnes.
07:11En fait, dans le temps, c'était pareil en France, c'est-à-dire les services en
07:15charge de l'éclairage s'occupaient de tout, s'occupaient de la conception, de
07:19la mise en œuvre, ensuite du suivi et de la gestion.
07:21Ce n'est plus le cas, c'est le cas donc en Uruguay et ils se lancent dans une démarche
07:27très passionnante.
07:28Le Covid a été une bonne opportunité parce qu'ils ont fait participer une quinzaine
07:33de constructeurs lumières, dont notre Français, notre vedette, Roger Narbonne, qui a été
07:40l'inventeur de l'urbanisme lumière et lequel j'avais fait il y a longtemps, Penser
07:43la ville par la lumière.
07:44On avait fait un livre dans les années fin 90, début 2000, et aussi la population et
07:51les professionnels.
07:52Alors, un grand débat qui a permis à la fois de mieux comprendre la ville, la géographie
07:58de la ville, et de se donner des objectifs très ambitieux, pas seulement économiques
08:02et pas seulement écologiques.
08:04Au début, c'était purement économique, c'était dépenser moins d'argent et consommer
08:10moins d'énergie.
08:11C'est le cas en France aujourd'hui, la plupart des services d'éclairage travaillent
08:14là-dessus mais ça leur coûte très cher.
08:15Et le projet s'est donc complètement transformé ?
08:17Le projet s'est transformé, c'est devenu un projet urbain, un projet urbain de planification,
08:23de comment on repense tout ce territoire, comment on crée des petites centralités
08:26dans les zones très urbaines mais aussi dans les zones rurales, parce que le territoire
08:30est très grand, c'est cinq fois Paris et il comprend une zone rurale.
08:33L'idée c'était de fabriquer des petites centralités avec la lumière, en créant des
08:39sortes de salons de lumière, avec la lumière colorée, et que chacun puisse arriver en
08:45cinq minutes dans une sorte de salon de lumière.
08:47C'est aussi de l'urbanisme féministe, en faveur des femmes, des jeunes, question de
08:52sécurité.
08:53Ce processus a intégré aussi, après le Covid, des marches exploratoires, parce que c'est
08:59très difficile d'imaginer le projet lumière, il faut faire des explorations.
09:03Ce processus s'est mis en marche et a très bien fonctionné au niveau de la concertation.
09:10Aujourd'hui, où on en est ? Si on y va, on peut voir ce projet lumière ?
09:15On peut voir en grande partie mais pas complètement parce que ça prend du temps.
09:19En plus, entre temps, ils ont eu un gouvernement de droite qui avait interdit l'achat des
09:26LED et puis ils sont revenus dans un gouvernement de gauche qui est d'accord pour les LED.
09:31Pourquoi la gauche et la droite se comportent comme ça ? Je n'en sais rien.
09:34Mais toujours est-il qu'aujourd'hui, c'est bien reparti.
09:36Ils ont déjà transformé de très très nombreux petits salons de lumière.
09:42Ils ont changé beaucoup de luminaires mais pas tous encore, ça prend du temps.
09:47Ils ont déjà une évaluation de satisfaction des habitants qui est très grande.
09:51Oui, c'est bien et c'est vrai que c'est un véritable enjeu la lumière,
09:54vous l'avez dit, un enjeu de sécurité, un enjeu aussi d'embellissement de la ville.
09:59En tout cas, on peut dire qu'à Montevideo, la lumière a carrément ré-enchanté le paysage,
10:03la ville et les usages également.
10:05C'est ça, et la biodiversité.
10:06Très bien, merci pour cette présentation à Alhambra English.
10:10Je rappelle que vous êtes architecte urbaniste et à très bientôt sur Smartimo.
10:14A très bientôt, merci.
10:17Dans Smartimo, tout de suite, on va se poser cette question.
10:20Quelle est la place de la ville moyenne en France ?
10:22Notre invité, c'est Christophe Riving.
10:24Bonjour Christophe.
10:25Bonjour.
10:26Vous êtes président d'Alesse Agglomération et vous avez débattu sur ce forum des projets urbains
10:31sur la place de la ville moyenne.
10:33Un petit mot justement sur l'agglomération d'Alesse.
10:37Un petit mot, l'agglomération d'Alesse, c'est la plus belle de France, imaginez bien.
10:40Bien évidemment.
10:41Sud de la France, sous-brevétée au département du Québec,
10:45sous-brevétée au département du Gard,
10:47dans la région Occitanie à 40 km de Nîmes,
10:50à 60 km de Montpellier, on va dire,
10:52et une centaine de Marseille.
10:54Un positionnement idéal, lové au cœur de Sévène.
10:57Alesse, sa ville centre, 45 000 habitants, c'est la capitale de Sévène.
11:01La première ville porte des étoiles au monde.
11:03Ce n'est pas rien comme labellisation.
11:06Pourquoi porte des étoiles ?
11:08Nous avons été labellisés par le label américain
11:11ville porte des étoiles, la première au monde,
11:13parce que nous avons travaillé depuis des années
11:15sur la lutte contre la pollution lumineuse, par exemple.
11:17Nous sommes dans l'une des 13, aujourd'hui 14,
11:20réserves internationales de ciel étoilé,
11:22le parc national de Sévène, l'un des 14 au monde.
11:24Alesse en est la capitale.
11:26Alesse, par son travail, a été reconnue
11:28première ville porte des étoiles au monde,
11:30comme je dis souvent, the stargate of the world.
11:32C'est une fierté.
11:34On peut voir le ciel étoilé.
11:36On a inauguré la semaine dernière un planétarium,
11:38un observatoire, une école d'astronomie.
11:40On peut voir les étoiles sur un territoire merveilleux,
11:42justement, mais au-delà des étoiles et du ciel.
11:44C'est un territoire qui s'est engagé depuis plus de 30 ans,
11:47depuis que nous sommes aux affaires,
11:49avec Max Roustanmer et moi à ses côtés,
11:51pour travailler sur le développement durable.
11:53Nous sommes le territoire le plus labellisé en développement durable
11:55aujourd'hui de France.
11:56Oui, on va y venir dans un instant.
11:58Il faut vous dire que, voilà, l'héliotropie,
12:00ce n'est pas un 20 mots, vous gagnez
12:02à peu près 1000 habitants par an.
12:05Oui, la ville d'Alesse, 1000 habitants de plus
12:07ces 5 dernières années, ça veut dire plus de 10% de croissance.
12:09C'est, après Montpellier, la ville de plus de 20 000 habitants
12:12qui connaît la plus forte croissance de population.
12:14Ces personnes, il faut les loger, il faut les accueillir.
12:16Il faut leur permettre, justement,
12:18d'avoir accès aux services publics et de vivre correctement
12:20parce que l'une des forces des territoires à taille humaine
12:22dans lequel veulent vivre plus de 60% des Français,
12:25d'après la dernière étude, c'est justement cette qualité de vie,
12:27cette proximité et avec, en corollaire,
12:30bien sûr, ce qu'on ne trouve pas par ailleurs
12:32en matière de mobilité, par contre,
12:34d'université dans des grandes métropoles.
12:36Mais les gens font le choix, justement,
12:38de la ville à taille humaine, des villes moyennes
12:40et ça nous arrange, mais il faut nous accompagner
12:42et c'est pour ça qu'on a beaucoup de projets
12:44pour accueillir dignement ces nouveaux habitants.
12:46Oui, ça bat en brèche l'idée que tout le monde
12:48veut vivre dans les grandes métropoles.
12:50Les villes moyennes, c'est aujourd'hui les bassins
12:52de logements des Français.
12:54Je crois que vous avez des chiffres.
12:56C'est quoi, 15 millions ?
12:58Il y a 66 millions de Français, il y a une vingtaine de millions
13:00dans les métropoles et voilà, donc il reste le reste
13:02sur les grandes villes, 100, 120 000 habitants.
13:04Les villes à taille humaine, entre 20 000 et 60 000 habitants
13:06et la ruralité.
13:08La majeure partie des Français
13:10vit donc en dehors des métropoles
13:12qui reçoivent la majeure partie des aides financières,
13:14des projets, des investissements privés
13:16comme public.
13:18Je le disais tout à l'heure aussi, par exemple,
13:20l'industrie française, dont on parle beaucoup en ce moment,
13:22elle est majoritairement à 80% dans les villes à taille humaine,
13:24en dehors des métropoles.
13:26L'agriculture, nous sommes tous en train, et je défends
13:28et je soutiens, bien sûr, nos agriculteurs,
13:30nos paysans dans leur combat.
13:32Elle est sur les territoires à taille humaine, dans la ruralité.
13:34Le grenier abré de la France, c'est la ruralité,
13:36c'est les villes à taille humaine, l'industrie.
13:38C'est nous, et on a souvent
13:40nos yeux pour pleurer parce qu'on n'est pas reconnus.
13:42Je ne parle pas que d'Alès,
13:44je parle pour tout le monde, à notre juste valeur,
13:46y compris dans les financements,
13:48y compris dans les projets nationaux
13:50pour lesquels il faut se battre dix fois plus
13:52que les gros qui reçoivent,
13:54avec ce ruissellement qui tombe depuis des années.
13:56Ce qui a conduit,
13:58entre autres, je le rappelle, en 2017,
14:002018, aux Gilets jaunes, par exemple.
14:02Si on veut l'éviter, il faut travailler chez nous.
14:04Il faut travailler à faire en sorte
14:06qu'on puisse bien vivre à Alès et ailleurs.
14:08Justement, on va se positionner sur Alès.
14:10Quels sont les projets d'organisation
14:12des territoires ?
14:14Comment on innove, comment on construit à Alès ?
14:16Nous, je pense que déjà,
14:18depuis 30 ans, je le disais tout à l'heure,
14:20nous avons co-construit avec la population.
14:22Nous avons mis en place, Première Ville de France,
14:24les enquêtes téléphoniques
14:26auprès des habitants. Nous avons
14:28mis en place des ateliers
14:30pour construire notre premier projet
14:32de territoire dans les années 2000.
14:34Puis, notre second projet de territoire en 2011,
14:36partagé par tous les élus, par la population,
14:38votée à l'unanimité encore en 2021
14:40pour le dernier projet de territoire.
14:42Je pense que ce qui fait notre originalité
14:44et, en tout cas, notre particularité,
14:46c'est cette co-construction
14:48avec des élus unanimes,
14:50quelle que soit leur couleur politique,
14:52qui est dépassée largement dans le cadre d'un projet de territoire
14:54à l'agglomération d'Alès.
14:56Toutes les délibérations sont votées à l'unanimité,
14:58tout l'arc républicain est total.
15:00Le spectre des sensibilités.
15:02Autre particularité,
15:04et fierté aussi,
15:06ça a été la création en 2015-2016
15:08des états généraux du cœur de ville d'Alès,
15:10bien avant Action Cœur de Ville,
15:12qui a un peu pompé ce qu'on avait fait,
15:14puisqu'on avait reçu à l'époque
15:16les initiateurs,
15:18Olivier Véran me semble-t-il le ministre à l'époque,
15:20qui étaient venus voir Alès. C'était plus de 1000 personnes
15:22qui ont assisté aux premières réunions.
15:24On a co-construit 38 actions
15:26qui ont permis de changer considérablement
15:28à la fois dans l'espace public, dans les équipements,
15:30mais aussi dans l'animation,
15:32le cœur de la ville d'Alès, cœur battant d'un territoire
15:34vers lequel converge
15:36toute la population. Je vous donne un chiffre
15:38justement, parce que je pense que nos
15:40téléspectateurs qui regardent ne se rendent même pas compte
15:42de ce qui se passe dans les villes moyennes.
15:44Une ville comme Alès, chaque année,
15:46dans son hyper-centre,
15:48je ne parle pas de la ville d'Alès,
15:50à peu près une vingtaine de millions de personnes
15:52qui passent. 20 millions.
15:54Autant que dans la rue de Rivoli,
15:56à Paris, entre le BHV
16:00et l'hôtel de ville
16:02et le musée du Louvre.
16:0420 millions de personnes qui passent
16:06dans l'hyper-centre et on retrouve ça dans des villes
16:08comme Sète, comme Narbonne, comme Carcassonne.
16:10Ce sont des villes très vivantes dans lesquelles les gens bougent,
16:12dans lesquelles les gens font la fête, dans lesquelles les gens se rencontrent.
16:14Des scènes nationales.
16:16Alès est vice-capitale française de la culture cette année.
16:18Par exemple, vous voyez qu'on est capable aussi
16:20d'avoir des choses d'exception sur ces territoires-là.
16:22Et je parle d'Alès, permettez-moi de le faire,
16:24mais je veux parler aussi à travers Alès
16:26de toutes ces villes-là que je défends
16:28et pour lesquelles j'appelle d'ailleurs nos gouvernants
16:30à plus nous aider, pas pour nous-mêmes,
16:32pour porter les projets politiques
16:34qui sont ceux de la population
16:36et que nous portons leur nom.
16:38En tout cas, je crois qu'il y a un salon des mères très prochainement.
16:40Vous n'y manquerez pas de porter
16:42cette parole
16:44pour défendre effectivement la ville moyenne
16:46qui fait bon d'habiter,
16:48surtout quand on est du côté d'Alès.
16:50Christophe Rivère, je vous rappelle que vous êtes président d'Alès
16:52agglomération et à très bientôt sur Smartimo.
16:54Merci beaucoup, à très bientôt.
17:00Vous êtes toujours sur Bismarck4Change
17:02au cours de la 24e édition du forum
17:04des projets urbains.
17:06Un événement pensé par le groupe FICAD
17:08pour réinventer davantage les grands enjeux
17:10de la fabrique urbaine.
17:12Les tables rondes s'enchaînent au fil de ce forum et j'ai le plaisir
17:14d'accueillir au plateau de Bismarck4Change
17:16Aurélie Journet, bonjour.
17:18Bonjour.
17:20Vous êtes fondatrice de Grand Paris Durable.
17:22Est-ce que vous pouvez nous présenter peut-être
17:24la vision et l'ambition de Grand Paris Durable?
17:26Tout à fait.
17:28Grand Paris Durable, c'est une société d'accompagnement
17:30qui a été créée en 2020.
17:32C'est un peu un facilitateur d'accès
17:34pour les territoires aux innovations
17:36sociétales et environnementales
17:38puisque nous installons
17:40gratuitement pour les villes et leurs habitants
17:42différentes infrastructures
17:44importantes du moment
17:46toujours pour répondre au bien-vivre
17:48des habitants.
17:50En l'occurrence, pour vous donner un exemple,
17:52on était sur le sujet de la logistique urbaine
17:54zéro carbone en 2020 et 2021
17:56qui étaient des enjeux assez forts.
17:58On a installé des triporteurs à hydrogène
18:00à Issy-les-Moulineaux
18:02pour décarboner un maximum
18:04les coeurs de villes. On a travaillé avec
18:06d'autres territoires sur le sujet
18:08et en 2022
18:10jusqu'à maintenant, avec le succès
18:12des Jeux paralympiques et la montée
18:14en puissance des seniors dans les villes
18:16on installe gratuitement à titre
18:18expérimental des parcours santé
18:20inclusifs en milieu urbain
18:22qui sont des parcours santé d'une dizaine
18:24d'équipements exclusivement dédiés
18:26aux personnes à mobilité réduite
18:28donc seniors et
18:30en situation de handicap.
18:32Les villes choisissent le site
18:34pilote, sélectionnent
18:36les équipements, les agrés
18:38qui semblent le plus adapté à leur population
18:40une dizaine et
18:42bénéficient pendant 3 ans
18:44de cette expérimentation de manière
18:46totalement gratuite pour la ville et
18:48les habitants.
18:50Vous accompagnez
18:52gratuitement les villes et les
18:54territoires dans la mise en place de ce type
18:56d'initiatives. Comment sont financées
18:58de tels projets qui sont quand même des projets d'ampleur ?
19:00Oui, tout à fait.
19:02Les projets sont
19:04viables grâce à notre
19:06réseau de sponsors qui sont des partenaires
19:08privés des grandes entreprises françaises
19:10très engagées sur
19:12tous les sujets d'inclusion et de bien-vivre
19:14et donc qui disposent
19:16de budget communication RSE pour
19:18associer leur image à cette démarche
19:20et en fonction des projets
19:22et des villes qui font appel à nos services
19:24donc on identifie une sorte de cahier des charges
19:26et on a
19:28en moyenne une dizaine de sponsors
19:30par projet
19:32qui valorisent et associent leur image
19:34sur justement
19:36tous les sujets de sport santé, bien-être, bien-vivre
19:38auprès de la population
19:40concernée, ce qui nous permet à nous de mener
19:42à bien ce projet sur
19:44les trois ans, en tenant compte
19:46de l'intégralité des coûts
19:48liés à la réussite
19:50et au succès de ce dernier.
19:52Vous pouvez nous présenter certains de ces sponsors ?
19:54Oui, bien sûr.
19:56On a vraiment toute corporation,
19:58on a beaucoup de promoteurs immobiliers
20:00qui sont naturellement très engagés aux côtés des
20:02territoires sur le sujet de l'aménagement durable
20:04Cogedim, ICAD,
20:06Nexity,
20:08on a également les gros aménageurs,
20:10SUEZ, ENGIE, Transdev,
20:12qui font très attention justement aujourd'hui
20:14à accompagner les territoires
20:16dans un cadre un peu plus large que leur activité principale
20:18et puis on a évidemment toujours
20:20les gros sièges sociaux des villes
20:22que l'on équipe qui sont très sensibles
20:24à la démarche et qui sont ravis
20:26de valoriser leur engagement en participant
20:28au financement d'infrastructures
20:30comme celle-ci qui font du bien aux habitants
20:32concernés. Qui font du bien aux habitants,
20:34c'est la ville, de reconstruire la ville sur la ville
20:36via des zones d'inclusion effectivement
20:38poussées. Vous êtes sollicité
20:40par les territoires ? Oui, de plus en plus
20:42d'ailleurs, on s'appelle Grand Paris Durable
20:44mais on a accéléré un peu plus rapidement que prévu
20:46puisqu'initialement c'était un terrain assez propice
20:48pour accueillir ce type d'expérimentation
20:50mais c'est vrai qu'on s'aperçoit au fil du temps
20:52que les grosses problématiques, surtout
20:54les sujets d'infrastructures
20:56sociétales du Grand Paris
20:58sont aussi les mêmes
21:00au sein de grandes autres métropoles
21:02de France. Donc effectivement
21:04beaucoup de grandes villes font appel à nos services
21:06et on s'éloigne du territoire francilien
21:08par la force des choses et on est ravi
21:10évidemment de mener
21:12à bien les projets hors
21:14frontières. Il y a déjà effectivement quelques
21:16villes en tête sur lesquelles vous allez vous implanter ?
21:18Oui, tout à fait. On a
21:20déjà inauguré le premier
21:22parcours santé inclusif du Grand Paris
21:24en juillet 2022 à la demande
21:26de Patrick Collier, maire de Reuil
21:28qui a souhaité bénéficier de cette expérimentation
21:30donc ça a été une étape assez importante
21:32évidemment.
21:34Ensuite on a la ville de Putot
21:36que l'on va inaugurer très prochainement
21:38également et au printemps prochain
21:40on aura probablement Sergi et Massy
21:42qui vont bénéficier de parcours santé
21:44pour tous comme on les appelle
21:46donc dans pas longtemps
21:48et puis à la rentrée probablement d'autres
21:50villes qui également font appel à nos services
21:52et qui sont ravies de pouvoir
21:54tester cette solution
21:56en milieu urbain, Reims,
21:58Nice, Villeneuve-Lagarenne
22:00pour revenir un petit peu en région parisienne
22:02puisqu'on a aussi des demandes d'un peu partout
22:04donc on est ravis.
22:06Des initiatives qui s'apparentent à des expérimentations
22:08sociétales et environnementales
22:10je vous pose la question si on doit réfléchir
22:12un petit peu par la prospective, quels sont
22:14les grands chantiers futurs pour
22:16Grand Paris Durable ?
22:18On n'a pas forcément de vision claire
22:20sur les chantiers futurs puisque nous notre
22:22objectif c'est vraiment de capter les besoins forts
22:24du moment à travers différentes demandes
22:26différents sourcings en interne
22:28donc les deux premières années
22:30c'était la logistique urbaine zéro carbone
22:32aujourd'hui depuis
22:342022 jusqu'à priori 2025-2026
22:36on sera sur ces parcours santé
22:38inclusifs, la vie
22:40nous dira ce qui sera
22:42utile, nécessaire et incontournable
22:44en tout cas en matière d'expérimentation
22:46et de solutions innovantes pour les territoires
22:48et nos partenaires
22:50seront ravis de nous accompagner
22:52sur d'autres grosses problématiques
22:54tant que ça touche
22:56évidemment tout ce qui traite
22:58de l'amélioration des aspects sociétaux
23:00et environnementaux des milieux urbains
23:02et on sera ravis par ailleurs de vous suivre
23:04sur le site du coup
23:06grandparidurable.fr
23:08le lien sera effectivement dans la description
23:10de cette vidéo, merci infiniment pour votre présence
23:12sur notre plateau, Aurélie vous êtes
23:14fondatrice du Grand Paris Durable
23:16vous restez avec nous sur cette 24ème édition du
23:18Forum des projets urbains, vous êtes toujours sur
23:20Bismarck for Change

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