Lundi 17 mars 2025, 4GOOD reçoit Béatrice Delpech (Directrice Générale adjointe, Enercoop) , Maylis Cartigny (Directrice Pôle recherche, Prophil) , Thomas Breuzard (Directeur permaentreprise, norsys & Coprésident, B Lab France) et Nicolas Chabanne (fondateur, C'est qui le patron ?!)
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00:00Et c'est l'heure du top et du flop, Thomas, quel est ton top ?
00:08Alors le top, on va prendre un cas assez connu dans l'univers des entreprises engagées,
00:11c'est Patagonia, cette marque de vêtements, notamment pour les sports de montagne, pour l'exploration.
00:16En 2022, son fondateur a décidé de léguer quasi 100% du capital de l'entreprise à une fondation de droit américain,
00:22qui aujourd'hui perçoit l'ensemble des bénéfices de l'entreprise.
00:27On parle quand même d'une centaine de millions d'euros par an, c'est quand même pas anodin.
00:30Et qui, ce faisant, redistribue l'intégralité des bénéfices à des actions qui préservent la planète,
00:35puisque c'est l'engagement fort de l'entreprise depuis toujours.
00:38L'entreprise fonctionne par ailleurs avec une gouvernance qui est très transparente,
00:41qui prône l'autonomie des équipes.
00:43On est bien dans les sujets qu'on évoque depuis tout à l'heure.
00:45Je reste surtout concentré sur les résultats de l'entreprise.
00:48En 2023, Patagonia, c'est près d'un milliard et demi de chiffre d'affaires.
00:51On ne parle pas d'une petite PME familiale, qui prouve aussi que l'engagement peut être source de pérennité économique.
00:57La fidélité des salariés est exceptionnelle, ils ont un taux de turnover extrêmement faible.
01:01Et puis la marque, elle est très aimée de ses clients.
01:04Ils ont une capacité d'innovation aujourd'hui qui fait qu'il y a leur différenciation sur le marché,
01:08qui reste très forte et de plus en plus suivie.
01:11Donc l'entreprise poursuit son développement.
01:13Voilà un exemple qui montre que le partage du pouvoir et de la valeur
01:15peut être source de pérennité et de performance économique.
01:18Et maintenant, à vous, chère d'inviter.
01:21Est-ce que vous avez un ou des exemples de réussite à partager ?
01:24Moi, j'ai un gros coup de cœur en top.
01:26Mon top, ce sera Duralex.
01:28Vous vous rappelez, les verres de la cantine, on regarde son âge au fond.
01:32Duralex a été placé en redressement judiciaire en avril 2024,
01:36suite à différents choix assez contestables de directions successives, de délocalisation, etc.
01:43Suite aussi un peu à des difficultés après le Covid, la pression de la concurrence chinoise notamment.
01:49Et les salariés ont repris leur entreprise en scope.
01:52En avril, ils sont placés en redressement judiciaire.
01:55Et quelques mois plus tard, ils fondent une coopérative.
01:57Il y a plus de la moitié des salariés qui décident de prendre le risque d'investir dans cette coopérative.
02:02Et donc, ils ont relancé comme ça leur entreprise.
02:06Ça cartonne.
02:07Ils ont reçu un soutien assez vaste.
02:09Ils ont des bons de commande qui pleuvent.
02:13Et je pense que c'est vraiment un exemple très inspirant, Duralex.
02:19Moi, je réagirais aussi sur ce qu'a dit Thomas, donc Patagonia, qui est un super communicant.
02:24C'est un éternel exemple.
02:25Oui, c'est ça.
02:26Il n'y a pas eu d'émission, on n'en parle pas, je crois.
02:28Oui, et puis partout où on va, où nous, on va parler par exemple des fondations actionnaires
02:32ou d'autres sujets, partage, pouvoir, valeur, on voit que Patagonia, les gens ont connu
02:35en fait le modèle de fondation actionnaire par ça.
02:37Mais en fait, comme je l'ai dit tout à l'heure, ça existe depuis très longtemps dans d'autres pays.
02:41On parle de Rolex, etc.
02:42Et puis surtout en France, depuis 2008, le premier, c'était Pierre Fabre.
02:46En fait, je pense que très peu de gens savent qu'à plus de 80 %, Pierre Fabre est détenu
02:51par une fondation actionnaire et du coup, réinvestit des profits dans la recherche
02:56et dans d'autres programmes.
02:57Et j'aurais aussi envie de dire, les tops, c'est quand même aussi la trentaine, voire
03:02je pense un peu plus maintenant, 30, 40 entreprises qui, comme Nicolas et comme d'autres, ont
03:06déjà transmis tout ou partie de leur capital.
03:09Et ça, il y a des Léa Nature, il y a des Monin, il y a des entreprises en fait qui
03:14ne sont pas négligeables, qui avaient moins la force de frappe de communication que Patagonia,
03:19mais qui, en fait, font des choses super avec tout ça.
03:22Ouais, Patagonia, Léa Nature, il y a vraiment des exemples et des éclaireurs.
03:28Mais moi, je vous parle d'une toute petite aventure qui est en train de naître, mais
03:33qui est très symbolique.
03:35Ça s'appelle Cruiser, ça va arriver.
03:38C'est un jeune français qui part aux États-Unis, qui fait Berkeley là-bas avec une bourse,
03:43qui revient, il a un diplôme pour entrer à peu près où il veut et gagner beaucoup
03:46d'argent.
03:47Et il vient nous voir au bureau et il me dit, voilà, moi, j'aimerais dans la musique faire
03:51la même chose que c'est qu'il patron.
03:53Il me cite une phrase, 1% des artistes dans le monde captent 96% de la richesse produite
04:00par le monde musical.
04:01Il dit, c'est pas possible.
04:02Donc, sur ce modèle là, j'abandonne effectivement mes droits, mon rêve éventuel d'entrepreneur
04:08devenant très riche.
04:10Je veux partager un projet collectif et voilà comment une application qui va redonner, partager
04:15de la valeur.
04:16C'est très, très ingénieux et c'est ludique.
04:19Après, il y a de la gamification, des choses que je maîtrise pas, c'est pour bien vous
04:22l'expliquer.
04:23Mais voilà, donc la nouvelle génération qui peut faire le choix d'aller gagner beaucoup
04:26d'argent dans une boîte avec un diplôme important dit, je me départis de cette partie
04:32de capitalisation pour faire un projet qui me rend heureux en partageant.
04:37Donc, la nouvelle génération, on en a parlé tout à l'heure, elle n'est pas forcément,
04:43vous disiez que ce n'était pas forcément tous les plus jeunes qui étaient comme ça,
04:47mais franchement, j'ai espoir que ça change.
04:51On se disait tout à l'heure pourquoi, mais parce qu'on n'a pas le choix, franchement,
04:55sans faire.
04:56On sait très bien que ça ne peut pas continuer comme ça.
04:58Et quand on va jusqu'à, vous avez vu Fabrice Bonifait ici, j'ai vu quand vous avez la
05:04connexion à la limite naturelle de cette planète, à nous produire de la richesse.
05:11Et si on n'en tient pas compte, on va dans un mur énorme.
05:16Donc, le réveil, il est chez les consommateurs très clair.
05:21Et je pense que les entreprises savent qu'elles ne peuvent pas continuer comme ça parce que
05:25ça va s'arrêter.
05:26Le modèle actuel va s'arrêter.
05:28Donc, on voit même des gens très cyniques nous disent comment on peut faire comme ça
05:32qu'après sont arrivés les entreprises du partage.
05:34Allez, on passe au flop et Thomas, tu nous parles de WeWork.
05:38Alors là, on va parler d'un échec assez retentissant puisqu'il a terminé en faillite.
05:42C'est l'exemple de cette entreprise fondée, dirigée par un type qui s'appelle Adam Newman,
05:47qui était le PDG, qui a exercé un contrôle très fort dans une logique de management
05:51qui aujourd'hui est assez connue pour être toxique, qui a concentré beaucoup, beaucoup
05:55de pouvoir.
05:56Avec un exemple, c'est qu'il détenait 65% des droits de vote alors qu'il était minoritaire
06:00dans le capital.
06:01Donc, il avait organisé l'entreprise pour lui-même avoir un maximum de pouvoir entre
06:05ses mains.
06:06Voilà, avec le résultat final qu'on connaît, mais surtout avec une entreprise qui a connu
06:10une valorisation boursaire de 47 milliards de dollars en 2019, mais basée sur une bulle
06:15spéculative, un modèle économique qui n'était pas réellement viable, mais des actionnaires
06:19satisfaits parce qu'ils voyaient les gros sous arriver dans la façon dont était développée
06:23cette entreprise.
06:24Finalement, en 2019, l'introduction en bourse est avortée.
06:27Adam Neumann sort avec un parachute doré d'un milliard sept, mais licencié en même
06:32temps 2400 personnes.
06:33Alors, à savoir, à voir quelle est la notion de réussite qu'on a envie de servir.
06:37Et finalement, faillite de WeWork en 2023.
06:40Voilà un exemple d'une gouvernance très peu partagée et d'une façon de partager
06:44la valeur qui est concentrée que sur les détenteurs du capital, qui montre bien que
06:47ça ne marche pas.
06:48Même question, je m'adresse à vous, est-ce que vous avez identifié des flops à nous
06:52partager ? Des chèques ou à moindre échelle, au moins de petits flops ? Est-ce qu'on peut
06:56avoir un espoir de flop ? Pour moi, c'est un flop, mais c'est encore une réussite
07:04économique.
07:05Mais pour moi, c'est Total le flop, le contre-exemple absolu en termes de partage de la valeur et
07:08du pouvoir.
07:09Total est devenu Total Energy, a lancé une grosse campagne de greenwashing en donnant
07:14à voir, en essayant de donner à voir qu'ils investissaient dans les énergies vertes.
07:18Et ça s'accompagne de suppressions d'emplois assez massives.
07:21Ça s'accompagne de projets en Ouganda, en Tanzanie, en Antarctique, qui sont des
07:27projets qui s'appuient sur de l'appropriation de terres, de la violation de droits humains.
07:32On est vraiment à l'inverse de ce qu'il faut faire.
07:34Pour l'instant, c'est encore une réussite économique, mais c'est tellement précisément
07:38à l'inverse de ce qu'on veut faire.
07:40Et sans parler sur le partage de la valeur, sans parler de l'échelle des salaires.
07:43Il y a eu une grande campagne de communication pour expliquer que le salaire minimum chez
07:47Total était de 2000 euros et qu'il avait cru de 5%.
07:49Pendant ce temps-là, le salaire de son PDG, il a plus de 10 millions d'euros et il a
07:54été augmenté de 10%.
07:55Donc, on est pour moi dans le contre exemple absolu.
07:57Je ne sais pas si ça correspond vraiment à la définition d'un flop, mais à mon avis,
08:02dans le monde de demain, ça devrait être un flop.
08:04C'est un flop qui marche, c'est-à-dire que c'est un gros flop.
08:06Mais moi, je vais quand même rebondir là-dessus.
08:08Je ne vais pas citer de noms et je ne vais pas trop préciser les choses.
08:11Mais en tant que consommateur, on aurait été, je pense, tous dans le même cas, à part
08:15la personne dont je vais parler.
08:16Il y a un représentant de Total, directeur régional, qui prend la parole dans un sommet
08:22tourné vers la notion de bienveillance et qui a la question.
08:25Et vous, alors, chez Total, la bienveillance, qu'est-ce que ça vous inspire?
08:30Publiquement, il est dans une salle de conférence, ce monsieur dit sur cette question, je
08:35passe mon tour. Alors, l'interlocuteur lui dit, précisez quand même, vous avez bien une
08:41position sur la bienveillance. Non, non, non, pour reprendre ses termes, je suis ceinture blanche
08:45de bienveillance pour moi.
08:47Et en off, il va m'expliquer.
08:49Moi, j'y suis allé de façon très bienveillante.
08:50Je me demandais comment on pouvait dire un truc pareil en public, en étant chez Total.
08:55Je ne comprenais pas. Et il m'a expliqué que la bienveillance, c'était un peu une sorte de
08:58gros bullshit qu'il ne fallait pas en tenir compte, qu'il y avait d'autres choses à faire
09:03que ça. Donc, vous voyez, je crois que c'est un représentant très isolé.
09:08Vous mettez 2 068 millions de Français, la proportion de gens qui peuvent penser comme
09:13ça, elle est tellement petite et on voit tout un système qui a mis dans des postes clés
09:18des gens seuls capables d'avoir ce type d'idées.
09:21Et c'est là où la masse, encore une fois, de bon sens qu'on incarne, elle va rattraper
09:27cette absurdité qui ne peut pas tenir.
09:29Surtout qu'encore une fois, il n'y a pas un stylo, ni un bureau, ni une porte fenêtre de la
09:34plus grande tour de Total qui n'est pas le résultat du fait qu'à un moment donné, humblement,
09:38on ait amené un peu notre argent vers nous, les consommateurs et les citoyens.
09:42Donc, ça paraît parfois un peu caricatural, cette idée.
09:45Je crois que tout le monde est mûr là.
09:48On ne sait pas où on va. On a de l'argent dans nos poches.
09:51Ça, c'est quand même le moteur de l'ensemble du monde économique et donc politique.
09:55Et je pense que ça va bouger parce que ce monsieur-là, il ne peut pas rester dans sa
09:59position. J'espère que monsieur, si vous nous regardez, si vous voulez, peut venir vous
10:03voir, vous parler, vous expliquer à quel point la bienveillance, ça peut être un
10:06enrichissement personnel et pour l'entreprise.
10:09Voilà, on se tient à votre disposition.
10:10Et c'est d'autant plus dommageable dans le cas d'une entreprise comme celle-ci qu'on a
10:13besoin qu'elle contribue et qu'elle accélère la transition parce qu'elle adresse en plus
10:17des usages qui sont ceux de tous, qui sont s'alimenter en énergie, pouvoir se déplacer.
10:22Et si une entreprise comme Total a engagé ses moyens, son ingéniosité au service de
10:26cette transition, ça démultiplierait aussi la capacité d'acteurs historiques, je pense en
10:29l'énergie comme Enercop, à servir d'autant mieux les besoins des citoyens que nous sommes
10:33tous, des consommateurs, comme le dit beaucoup Nicolas.
10:36Donc, très, très important que des entreprises comme celle-ci aillent peut-être plus vers
10:40des modalités, par exemple de gouvernance ou les parties prenantes.
10:43Donc, ça peut être des citoyens, des acteurs du territoire, etc., puissent davantage
10:47contribuer aux orientations stratégiques.
10:49Les moyens qu'ils ont sont absolument vitaux pour nous permettre d'engager une
10:52transition.
10:53C'est très certain que les citoyens, par exemple, les salariés, notamment chez Total.
10:57J'imagine que les salariés chez Total, comme moi, ils sont préoccupés par les
11:00règlements climatiques. Ils habitent dans la même société que moi, donc je pense que
11:04s'ils avaient voix au chapitre, ils ne choisiraient pas d'investir massivement dans le
11:06fossile.
11:07Ils ne choisiraient pas un dirigeant comme ça.
11:09C'est-à-dire que, pardon, moi, je pourrais dire ce que vous dites, mais il faut se rendre
11:13compte, très concrètement, tu dois nommer un directeur régional et tu prends ce
11:19profil-là. Il y a quand même un choix tout à fait délibéré de mettre quelqu'un d'assez
11:24insensible à ce qui est un moteur tellement naturel et, encore une fois, de bon sens
11:31chez tout le monde. C'est un choix extraordinaire.
11:34On ne peut pas devenir complice, nous, avec notre argent.
11:38De ces conséquences, on nous rend complice de quelque chose dont on n'a pas
11:42spécialement envie. Mais c'est extraordinaire de voir que ces profils-là sont quand même
11:46aujourd'hui dans les gouvernances et dirigent des grandes entreprises.
11:50Mais c'est là où, en fait, il y a une question vraiment d'alignement entre, peut-être,
11:53une structure de gouvernance, parce que là, on a parlé aussi de modèles qui pouvaient
11:56favoriser le partage du pouvoir et de la valeur, mais aussi toujours du facteur humain
12:00qu'il y a derrière. Et moi, j'avais un...
12:02Parce que vous disiez tout à l'heure, ça m'a fait penser à un flop intéressant qui
12:06est que, en plus, dans un secteur qui est quand même hautement citoyen, le secteur
12:10des médias. Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais donc Mediapart est détenue
12:13par un fonds de dotation.
12:15Tout le montage est sur Internet.
12:17Vous pouvez voir, c'est un montage très intéressant, 100%.
12:21Et ils ont pris ce modèle, en fait, à l'origine, ils ont été inspirés par le
12:24Guardian, qui lui-même, en fait, avait fait ça, voilà, dans son pays.
12:28Et donc, ils ont créé toute une structure originale avec pas mal de pas mal de garde
12:33fous pour, voilà, que c'est lié au secteur des médias.
12:36Et suite à ça, en fait, qu'il y ait une annonce qui a fait grand bruit et qui a
12:40permis de montrer qu'il y avait plein de bienveillance ou plein de bonnes intentions
12:43et peut-être qui, du coup, alignerait davantage les consommateurs et avoir peut-être
12:46plus de performances ou de résultats.
12:49Certains en ont profité pour faire des annonces dans le même secteur.
12:52De la création d'un fonds de dotation, on donne 2, 3%, voire même, on essaye de
12:57laver des dettes et je ne parle pas forcément de journaux de droite.
13:00Voilà, je ne fais pas de pub pour un bord ou un autre.
13:04Mais voilà, il y a quand même des engouements aussi, parfois, pour ce type de
13:09modèle, des architectures de gouvernance qui favorisent certaines redistributions,
13:14pouvoirs, valeurs, mais qui, derrière, le facteur humain joue quand même toujours
13:18encore de manière très importante parce qu'on met des gens toujours avec du
13:23pouvoir, avec du bagout et qui ne sont pas forcément contrôlables non plus
13:28derrière.
13:28Je ne sais pas si j'ai le temps de dire un mot sur la question de la presse.
13:31Là, il y a quand même un enjeu très fort en plus, qui est l'enjeu de
13:33l'indépendance de la presse qui, aujourd'hui, devrait nous préoccuper
13:36collectivement de manière un peu plus certaine.
13:39Et donc, j'en profite pour dire qu'à Enercop, avec d'autres, on vient de
13:43constituer une société coopérative d'intérêts collectifs qui s'appelle
13:47Copmedia et qui est destinée à soutenir l'indépendance de la presse avec des
13:50médias comme Mediapart, comme Vers le Média, comme Reporters, différents
13:55magazines qui ont trouvé un modèle économique qui garantit leur
13:58indépendance. Et l'idée, c'est de bien pouvoir soutenir cette presse
14:01indépendante. Objectivement, je pense que dans les prochains mois, on va avoir
14:04un besoin très criant d'avoir une presse indépendante qui peut continuer à
14:09s'exprimer et à diffuser de l'information qui ne soit pas de la fake news.
14:14Et c'est là où, justement, Mediapart, avec un montage qui permet d'éviter les
14:18conflits d'intérêts, a créé quelque chose d'un peu équivalent, le Fonds pour
14:22la presse libre et qui, du coup, grâce à des remontées de dividendes,
14:25maîtrisées bien évidemment pour ne pas mettre en danger le groupe, permet de
14:29financer aussi par des appels à projets des médias indépendants et de garantir
14:34cette presse libre.
14:35Merci beaucoup. Il est temps de passer au débat.