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Avec Michel Onfray, philosophe, fondateur de la revue Front Populaire, auteur de "L'autre collaboration" éd. Plon

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##LE_FACE_A_FACE-2025-04-02##

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Transcription
00:00SUD RADIO BERKOV DANS TOUS SES ÉTATS
00:04LE FACE-A-FACE
00:07Eh bien 2025, 31 mars 2025, il paraît que c'était une date historique.
00:14Le jugement se marie de la peine mais il y a tellement d'autres dates.
00:18Regardez ce qu'il se passe, le bouleversement absolu depuis quelques temps.
00:22Regardez ce qu'il se passe au niveau des audits sur les dépenses publiques du côté d'Elon Musk et de Trump.
00:28On révèle que des milliers de milliards de dollars, des trillions de dollars ont été évaporés dans ces USA.
00:37Évaporés et c'est la première fois depuis 50 ans que le Pentagone,
00:41que les grosses institutions dites de l'état profond sont absolument scrutinisés au laser
00:49par une bande de jeunes surdoués qui font les audits comme aucune cour des comptes n'a jamais fait.
00:57Alors en France, qu'est-ce qu'il se passe ? On sait qu'en France, il y a effectivement l'inégibilité des uns,
01:04les mises en examen des autres, les non-lieux aussi des troisièmes.
01:09Et on va parler avec quelqu'un qu'on est toujours ravi de recevoir, Michel Onfray, bonjour.
01:13Bonjour.
01:14Vous êtes philosophe, vous êtes fondateur de la rue Front Populaire qui marche très fort
01:17et puis votre dernier livre, je dirais, c'est votre 102ème, 103ème, 104ème.
01:23Non, on est des côtés de 150 je crois.
01:25150, oui.
01:27Oui, fabuleux.
01:28Alors l'autre collaboration aux éditions Plon, on va évidemment en parler,
01:32mais ce que je voudrais savoir, c'est, vous suivez évidemment, comme moi d'ailleurs, votre journal,
01:37La Nef des Fous, c'est bien La Nef des Fous, c'est ça ?
01:40Oui.
01:41Qui est absolument, que je vous conseille aussi de lire et de relire,
01:46cette espèce d'extraordinaire accélération de la technologie des plaques en Russie, en Amérique,
01:53dans ce qu'on appelle le sud global et évidemment en Europe avec les élections
01:58et je voudrais commencer par cela.
02:00Vous avez vu ce qui s'est passé en Roumanie, on a annulé les élections,
02:03vous avez vu ce qui s'est passé en Slovaquie,
02:05aujourd'hui en Irlande, Connor McConnor, le sportif qui veut se présenter,
02:11on lui dit c'est pas sûr qu'il se présente,
02:13Marine Le Pen, encore une fois sans faire du jugement moral,
02:18il se passe quand même des choses assez bizarres et comment vous sentez cela ?
02:23Ecoutez-moi, la semaine dernière, je l'ai dit sur ma web TV,
02:29il y aura évidemment cette inéligibilité de Marine Le Pen,
02:32ils ne se priveront pas de cette carte.
02:34On m'a dit mais t'es un peu audacieux, si c'est pas le cas, de quoi auras-tu l'air ?
02:38J'ai dit mais je prends le pari.
02:40Et effectivement ça a eu lieu, pour quelle raison ?
02:42Parce que c'est comme ça depuis 1992, je dirais,
02:46c'est-à-dire depuis Maastricht où on nous a fait savoir,
02:48on vendait une idée avec Maastricht,
02:50c'était l'idée d'une Europe fantastique, merveilleuse, formidable, cosmopolite,
02:53qui aurait supprimé la misère, le chômage, la pauvreté, les guerres,
02:56l'antisémitisme, le racisme, la xénophobie,
02:59et puis de l'autre côté si on était contre, ça voulait dire qu'on voulait l'antisémitisme,
03:02le racisme, etc.
03:04Donc il y a eu une propagande terrible, une propagande terrible,
03:07et les gens quand même votaient pour Maastricht,
03:10mais très peu, finalement très peu de points.
03:12Souvenez-vous à 20h, on n'a pas eu les résultats,
03:15il y avait Simone Veil sur le plateau,
03:17Bitterold est intervenu 20 minutes plus tard en disant
03:19c'est très court, mais c'est tout de même le cas,
03:21bon, c'est lui qui avait fait l'addition, donc on peut imaginer qu'il l'avait faite,
03:25avec son ministre de l'Intérieur,
03:27mais après ça a été beaucoup plus clair,
03:29c'est-à-dire en 2005, quand les Français disent
03:31nous ne voulons pas du traité, le référendum,
03:33qu'est-ce qui se passe en 2008 ?
03:35Clairement la feuille de route des Maastrichtiens,
03:38ce que j'appelle les Maastrichtiens,
03:40c'est-à-dire on a dit, ah mais vous avez mal voté,
03:42il ne fallait pas voter non à ce traité,
03:44nous on va voter oui, on va solliciter qui ?
03:46Les députés, les sénateurs, c'est-à-dire le Congrès,
03:48l'Assemblée Nationale et le Sénat, etc.
03:50Mais surtout pas vous !
03:52Mais vous avez mal voté, c'est-à-dire qu'il y a eu à Caen
03:54à une époque, un vote qui a été effectué pour savoir
03:56si les Canais voulaient un tramway ou pas,
03:58les gens ont dit on n'en veut pas, le maire a dit vous l'aurez quand même,
04:00et bien ce déni de démocratie les manifeste en 2008,
04:02je rappelle, avec Hollande, avec Sarkozy,
04:04tout de même, il ne faut pas oublier,
04:06c'est-à-dire les gens qui ont l'impression que ces deux-là sont totalement opposés,
04:08il y avait une couverture de Paris Match
04:10qui les montrait tous les deux copains comme copains,
04:12voilà, dos à dos mais rigolant et hilar,
04:14et j'ai dit mais faites attention,
04:16c'est un même monde, le passage,
04:18les lignes d'ouverture.
04:20Et vous dites que ça, ça amène à la légitimité de Marine Le Pen ?
04:22Oui, bien sûr, c'est-à-dire que Marine Le Pen,
04:24c'est l'assurance vie des Maastrichtiens,
04:26c'est grâce à Jean-Marie Le Pen et à Marine Le Pen,
04:28ça fait des années que les Maastrichtiens sont au pouvoir,
04:30une fois un de droite, une fois un de gauche,
04:32enfin est-ce que vraiment
04:34Xavier Bertrand est un homme de droite
04:36quand il appelle à voter pour la France insoumise ?
04:38Est-ce que Alain Juppé est un homme de gauche,
04:40de droite, je veux dire,
04:42quand il vote comme Laurent Fabius,
04:44il serait prétendument de gauche ?
04:46C'est le même petit monde.
04:48Et puis là, d'un seul coup, ils se disent mince,
04:50on a utilisé cet épouvantail,
04:52il se fait que l'épouvantail est devenu vivant
04:54et il est à la porte de l'Elysée.
04:56Donc maintenant, il faut la tuer.
04:58On s'en est allé trop loin.
05:00C'est un peu l'équivalent de Carpentras.
05:02Souvenez-vous, Mitterrand a dit
05:04nous ne serons pas forts de notre propre force
05:06mais de la faiblesse de la droite
05:08et donc il a été élu deux fois.
05:10C'est quand même deux fois sept ans.
05:12Et puis à un moment donné, il se dit mince,
05:14il monte un peu trop ce Le Pen, comment pourrait-on faire ?
05:16Et là, il y a une instrumentalisation de Carpentras
05:18où quelques néo-nazis très anti-Le Pen
05:20ont fait ce que l'on sait,
05:22c'est-à-dire des morts dans un cimetière juif.
05:24Le viol de sépulture dans un cimetière juif de Carpentras.
05:26Et quand on a su
05:28qui avait fait quoi, on a découvert
05:30que le Front National n'était pas dans cette...
05:32Le Front National dans cette aventure n'y était pour rien.
05:34Moi j'ai beaucoup lu sur ce sujet
05:36et les bricolages de Jox, de Mitterrand,
05:38enfin de Fabius, pour dire
05:40bon, on arrête absolument.
05:42Et d'un seul coup, c'était la Shoah,
05:44c'était nuit et brouillard sur toutes les chaînes, etc.
05:46Et bien là, on a la même chose,
05:48c'est-à-dire qu'on utilise Marine Le Pen comme une espèce
05:50d'épouvantail.
05:52Donc pendant très longtemps, on le montre à ses chats,
05:54elle est gentille, elle est sympathique, on l'invite à la télévision,
05:56elle parle, et puis quand elle est
05:58au deuxième tour, on dit attention,
06:00Horadour-sur-Glane, Das Reich,
06:02la Shoah, c'est reparti.
06:04C'est là qu'on va visiter le mémorial juif, etc.
06:06Macron était élu au premier tour,
06:08il le sait, puisqu'il a fêté
06:10sa réélection, son élection,
06:12dans un café célèbre
06:14de Paris. Nonobstant,
06:16il va tout de même à Horadour-sur-Glane dans les 15 jours
06:18qui séparent le premier du second tour,
06:20et puis il s'en va au musée mémorial de la Shoah.
06:22Moi je bénis aujourd'hui Arnaud et Serge Klarsfeld
06:24dès que je le peux, parce que
06:26ils ne souscrivent pas à cette
06:28instrumentalisation de la Shoah.
06:30Et si on attend à instrumentaliser la Shoah, c'est pas étonnant qu'aujourd'hui
06:32on ait autant d'antisémitisme,
06:34et on ait cet antisémitisme
06:36surtout à gauche. Donc là,
06:38d'un seul coup, il faut se défaire de cette femme qui,
06:40finalement, est allée aux portes du pouvoir,
06:42ou se trouve aux portes du pouvoir.
06:44Elle fait 37% dans les sondages,
06:46enfin 37 points,
06:48et justement, au-delà de ça,
06:50est-ce que, oui, alors, et qu'on
06:52committa à ça, on a l'impression,
06:54tout se passe comme si on parlait d'Ursula von der Leyen
06:56et de l'Union Européenne,
06:58évidemment, fille naturelle
07:00de Maastricht, et autres, mais
07:02on a l'impression, c'est vrai, en tout cas, quand on regarde
07:04que les élections, attendez, là,
07:06c'est la même chose, c'est nous qui allons choisir
07:08non pas vos candidats,
07:10mais votre président
07:12ou votre maître, etc.
07:14Alors regardez l'Angleterre,
07:16ce qui se passe, regardez l'Irlande, la Roumanie,
07:18la Roumanie quand même,
07:20et est-ce que c'est quelque chose, à votre avis, de concerter,
07:22sans parler, c'est pas un complot, mais
07:24une concertation en disant, écoutez,
07:26on est très malmené, actuellement, aux USA,
07:28il faut bien voir qu'un certain État profond
07:30est quand même très malmené,
07:32enfin, il y a l'audit, d'après ce que j'en sais,
07:34bon, est-ce qu'aujourd'hui, à Bruxelles,
07:36il faut garder les valeurs, il faut être là,
07:38est-ce que Bruxelles ne viendra pas
07:40le Londres de l'État profond comme Londres
07:42était en 1940 ?
07:44Oui, moi, je pense qu'il y a
07:46un projet chez ces gens-là, c'est-à-dire
07:48qu'il ne faut pas mésestimer
07:50leur nuisance, leur pouvoir et leur puissance,
07:52il y a le projet d'un État total.
07:54Je crois que Attali n'a pas...
07:56C'est un vrai projet.
07:57Attali a écrit un livre qui s'appelle
07:58Demain, qui gouvernera le monde ?
08:00Sauf à faire de Jacques Attali un complotiste,
08:02un antisémite, ce qui n'a
08:04évidemment aucun sens, il y a effectivement
08:06chez ces gens-là le projet d'un gouvernement planétaire.
08:08Donc, l'Europe est pensée
08:10dans cette perspective-là, et pour faire
08:12un gouvernement planétaire, il faut détruire les nations,
08:14il faut détruire les peuples, et comme Marine
08:16Le Pen s'occupait des peuples et des nations,
08:18mais comme également Philippot, Asselineau,
08:20Dupont-Aignan,
08:22ces gens s'occupent des nations,
08:24je pense qu'un Henri Guaino qui partirait
08:26aux présidentielles aurait exactement les mêmes problèmes.
08:28C'est-à-dire, tous ceux qui disent
08:30vous oubliez le peuple, vous méprisez
08:32le peuple, sont des gens qui se font...
08:34qui se prennent une gifle
08:36dans la figure. Moi, je ne suis pas interdit du service public
08:38depuis sept ans, huit ans,
08:40sans de bonnes raisons.
08:42Vous n'avez pas eu une seule apparition ?
08:44Vous n'avez jamais été pour une interview
08:46d'un soutien au service public depuis sept, huit ans ?
08:48Sur le terrain politique, jamais.
08:50Alors, on a pu m'inviter, François-Régis Gaudry,
08:52par exemple, dans une émission gastronomique, pour me demander
08:54de parler des huîtres d'Ormande.
08:56Ça, on pourrait dire, mais vous êtes passé sur France Inter,
08:58de quoi vous plaignez-vous ? Et Fabrice Drouel
09:00m'a consacré récemment une émission d'une heure,
09:02à charge, qui s'appelle,
09:04je ne sais même plus comment ça s'appelle,
09:06d'habitude, on fait des émissions sur Landru,
09:08ou sur des violeurs de haute volée, et là,
09:10j'étais à... comment s'appelle cette émission ?
09:12Enfin, peu importe.
09:13Ben, quel honneur ! On vous compare à Landru, c'est bien !
09:15Donc, Fabrice Drouel s'appelle...
09:17Je ne sais plus. Mais affaire sensible.
09:19Je suis une affaire sensible. Et donc,
09:21on ne veut pas faire entendre
09:23cette parole souverainiste,
09:25pour aller vite. Et Marine Le Pen
09:27l'est modestement, en plus de ça.
09:29Ça n'est pas du Pont-Aignan, par exemple.
09:31Oui, elle est en disant, attention, je suis propre sur moi,
09:33je blâme les ongles, etc.
09:35On ne touche pas l'euro, on ne touche pas l'Europe,
09:37on ne touche pas Schengen, etc.
09:39Elle a montré des signes de
09:41soumission, de vassalisation, qui sont quand même
09:43incroyables. Elle a laissé
09:45voter Ferrand au président du
09:47Conseil constitutionnel. Bien sûr.
09:49Ça, je l'ai énoncé également, en disant,
09:51ce n'est pas certain qu'on vous renverra l'ascenseur.
09:53Vous êtes un peu humilié,
09:55vous avez perdu un peu de crédit
09:57auprès des gens qui comprennent un peu
09:59comment fonctionne le système.
10:01Bon, probablement, un jour, l'ascenseur sera renvoyé.
10:03Alors là, on va voir, parce qu'il va y avoir, effectivement, un appel.
10:05Oui, un appel, oui. Mais l'appel, c'est l'occasion
10:07de calmer la populace. Alors, ils vont
10:09peut-être faire un appel, on verra. Effectivement,
10:11l'appel, si c'est résolu en 26 en sa faveur,
10:13elle peut se présenter. Mais ça, c'est
10:15autre chose, on le saura à ce moment-là.
10:17Je vois mal que ces gens-là puissent changer
10:19leur fusil d'épaule. Ils ont vraiment un fusil sur
10:21l'épaule, à l'épaule,
10:23et ils ont envie
10:25de faire ce qu'ils font depuis toujours, c'est-à-dire
10:27de couper les têtes des souverainistes
10:29ou des gens qui rappellent qu'un peuple existe et que
10:31ce peuple est méprisé. Alors, justement,
10:33Michel Onfray, parlons un peu de l'Europe en général,
10:35de la France en particulier. On voit très, très bien
10:37ce qui se passe. Encore une fois, on peut
10:39apprécier ou pas apprécier
10:41chez Trump et
10:43Musk et autres dans ce gouvernement des Etats-Unis.
10:45On voit ce qui se passe en Russie, on voit
10:47que, franchement,
10:49la guerre d'Ukraine, ceux qui veulent la prolonger,
10:51ils savent que c'est plié, mais on la prolonge pour
10:53des motifs à la fois,
10:55je dirais, d'intérêt, d'intérêt
10:57économique ou militaire assez
10:59à l'égalier, visqueux. C'est une opinion
11:01personnelle ou pas, mais enfin,
11:03qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
11:05l'Europe, vous savez,
11:07ils vont se réunir, Trump et Poutine,
11:09c'est auditaire, comme par hasard,
11:11et l'Europe, aucun européen à table.
11:13Ils seront au menu, peut-être,
11:15mais en tout cas, pas à table.
11:17Et qu'est-ce qui fait que l'Europe
11:19s'effondre, et au-delà de ce
11:21qui s'est passé de Bush,
11:23qu'il n'y ait plus, en tout cas, cette Europe de l'Ouest,
11:25aucune volonté, aucun
11:27ressort ?
11:29C'est un village Potemkin, l'Europe. C'est-à-dire que ça fait
11:31des années qu'on nous présente ça comme
11:33une construction formidable qui empêchera les guerres, etc.
11:35Elle n'a rien empêché, cette Europe, depuis 1992.
11:37Surtout pas les guerres. Il s'est passé des choses au Kosovo,
11:39il s'est passé des choses en Serbie,
11:41il se passe aujourd'hui des choses
11:43en Ukraine, au frontière de l'Europe.
11:45Et moi, je dis
11:47qu'il y a un État maastrichtien,
11:49qu'il s'agit de détruire
11:51les États nationaux pour fabriquer un État
11:53qui est l'État maastrichtien, avec son
11:55drapeau, avec sa devise, avec
11:57son hymne, avec sa monnaie,
11:59et que cet État maastrichtien,
12:01il n'est pas seulement un État nationaliste, c'est un État
12:03impérialiste. C'est-à-dire qu'il s'agit d'avancer les pièces
12:05en disant, hop, Estonie,
12:07Lituanie, etc. On avance sur l'Est.
12:09Et Poutine dit depuis très longtemps,
12:11n'avancez pas. N'avancez pas, s'il vous plaît, n'avancez pas.
12:13N'avancez pas. Et il se fait qu'on est
12:15dans un retour des impérialismes.
12:17Et il y a un impérialisme européiste,
12:19avec un Macron qui se dit, moi dans deux ans
12:21je ne suis plus président de la République française, qu'est-ce que je peux faire ?
12:23Je n'ai pas encore cinquante ans.
12:25Et lui il se dit, j'ai un rôle à jouer dans cette Europe.
12:27Donc il faut en prendre le leadership, une bonne guerre,
12:29c'est formidable. Je deviens un chef de guerre.
12:31Il a déjà été réélu.
12:33Avec ce prétexte du chef de guerre.
12:35Rappelez-vous.
12:37Je m'occupe des affaires du monde.
12:39Je ne vais pas m'occuper d'une réélection présidentielle.
12:41Je suis au-dessus de tout ça.
12:43Et il n'a pas fait campagne, il a été réélu.
12:45On s'est servi de
12:47l'Ukraine pour expliquer que Zemmour était
12:49un poutinien, etc.
12:51Il y a toujours effectivement des campagnes
12:53médiatiques pour expliquer que
12:55il y a le bien et le mal. Le bien c'est quand même l'Ukraine,
12:57le mal c'est quand même Poutine et la Russie.
12:59Alors moi je ne suis pas dans le bien et le mal, je suis dans la géopolitique et la géostratégie.
13:01Donc on n'est pas
13:03avec des histoires de vie.
13:05C'était Churchill contre Hitler.
13:07Mais c'est vieux Hitler, souvenez-vous.
13:09On a vu ça vous et moi sur les murs de Paris.
13:11Moi j'avais vu ça un jour.
13:13Il y avait un portrait d'Hitler qui était assimilé
13:15à Saddam Hussein. On nous expliquait
13:17qu'Hitler c'était Saddam Hussein. Enfin à l'inverse,
13:19Saddam Hussein c'était Hitler. Et on a droit à ça
13:21en permanence.
13:23La réduction d'Hitler, on va en parler.
13:25On va parler surtout
13:27de cette autre collaboration.
13:29Votre plus récent bouquin aux éditions Plon.
13:31A tout de suite.
13:33Sud Radio Bercoff
13:35dans tous ses états, midi 14h.
13:37André Bercoff.
13:39Et nous sommes évidemment plus que jamais avec Michel Onfray,
13:41philosophe, fondateur de la revue Front Populaire
13:43et auteur
13:45de son 150ème livre.
13:47Je le répète parce que
13:49franchement c'est rare et parce que
13:51ces livres sont intéressants.
13:53Vraiment, je dis, il faut les lire.
13:55Pas seulement l'amitié, c'est surtout
13:57qu'ils sortent des sentiers battus
13:59et puis ils sortent de la zone de confort.
14:01Qu'est-ce qui est intéressant ?
14:03Je l'ai toujours dit, ce sont les hommes et les femmes
14:05qui sortent de leur zone de confort.
14:07Sinon, c'est trop facile.
14:09Alors l'autre collaboration,
14:11c'est quoi cette autre collaboration Michel Onfray ?
14:13C'est celle que
14:15signale Houellebecq dans Soumission.
14:17C'est-à-dire cette façon qu'ont les gens
14:19de se laisser avoir
14:21doucement, gentiment, tranquillement
14:23et qui finalement collaborent avec
14:25une idéologie,
14:27à savoir l'islamisme,
14:29qui veut la fin de l'Occident,
14:31qui veut la disparition de la nation et qui commence
14:33à ronger ici l'éducation nationale,
14:35là la recherche, ailleurs l'université,
14:37dans un autre endroit les médias,
14:39dans un autre endroit les maisons d'édition.
14:41On commence à interdire des livres,
14:43à interdire des auteurs, à fermer des chaînes de télévision,
14:45etc.
14:47Et je dis, cet antisémitisme
14:49dont on nous a dit, ça c'est une mythologie,
14:51qu'il était consubstantiel à la droite,
14:53pendant que la gauche aurait été, elle, philosémite,
14:55je dis que c'est une fiction.
14:57Mon travail depuis le début, c'est un travail de démythologisation.
14:59Mythologie de
15:01Freud, mythologie des
15:03trois monothéismes, mythologie de Sade,
15:05etc.
15:07Et là je voudrais attaquer cette mythologie
15:09du « la gauche a toujours été du bon côté,
15:11elle a quand même défendu le colonialisme,
15:13elle a quand même défendu les guerres révolutionnaires,
15:15elle a quand même défendu des régimes qui ont
15:17généré la mort de 100 millions de personnes,
15:19etc.
15:21Et je voulais montrer que de Alain,
15:23le philosophe Alain, jusqu'à un autre Alain,
15:25le dernier Alain Badiou, en passant par Sartre,
15:27Beauvoir, en passant par Foucault, Deleuze,
15:29en passant par Jeunet, terrible,
15:31en passant par Garody,
15:33Jean-Luc Nancy,
15:35Philippe Lacoux, Lambart, enfin tous ces gens qui sont
15:37du bon côté du manche philosophique,
15:39la gauche, l'humanisme, le progressisme,
15:41etc. sont tous des gens qui ont écrit
15:43des choses terribles en matière d'antisémitisme.
15:45Alors évidemment Alain qui a connu la première guerre mondiale,
15:47qui a connu la guerre
15:49en se disant plus jamais ça,
15:51qui a écrit Mars ou la guerre jugée, qui a écrit des volumes
15:53sur cette question de la guerre, des souvenirs sur la guerre, etc.
15:55On découvre qu'il est antisémite,
15:57mais qu'il l'était avant la guerre.
15:59Et qui nous dit pendant la guerre ou après la guerre,
16:01plus jamais ça, dont plutôt
16:03M. Adolf Hitler que le général de Gaulle,
16:05dit-il dans son journal.
16:07Avant on disait plutôt Hitler que le Front Populaire,
16:09là c'est plutôt Hitler que de Gaulle.
16:11Juste Michel Onfray, je vous rappelle, et vous l'avez évidemment lu,
16:13ce livre capital
16:15de Simon Epstein,
16:17Le Paradoxe Français.
16:19C'est-à-dire que c'est toujours passionnant de voir que ces gens
16:21qui en 1935, l'ICRA,
16:23l'idéophile, le Parti Communiste, etc.
16:25ont donné les collaborations.
16:27Déat, Doriot, jusqu'au FNSS,
16:29la division Charlemagne.
16:31Rebatté commence même,
16:33il commence à gauche, Lucien Rebatté,
16:35qui est l'auteur des Décombres et l'auteur des Mémoires d'un Fasciste.
16:37Donc,
16:39la Chambre du Front Populaire
16:41vote les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain.
16:43Ils sont quelques-uns à s'y opposer,
16:45mais globalement. Donc il y a un antisémitisme
16:47contre Blum, il y a un antisémitisme de Jaurès,
16:49des pages terribles de Jean Jaurès.
16:51Et puis, je dis, c'est comme ça
16:53depuis la naissance du progressisme,
16:55disons, la philosophie des Lumières.
16:57Vous avez Voltaire, vous avez Sade, vous avez Dolbach,
16:59vous avez Elvisius, enfin tous ces gens qui sont des grandes
17:01consciences de la gauche. Les fameuses Lumières,
17:03ce sont des gens qui sont antisémites.
17:05Mais est-ce que ce n'est pas parce qu'il y avait à l'époque
17:07un antisémitisme d'atmosphère,
17:09pas pour excuser, mais pour expliquer,
17:11presque peu ou prou,
17:13tout ce qui n'était pas juif était antisémite.
17:15Je parle de l'époque.
17:17Moi, je n'aime pas l'expression antisémitisme d'atmosphère.
17:19C'est un petit peu comme vous avez des parfums d'atmosphère.
17:21Non, je pensais au djihadisme d'atmosphère.
17:23Oui, mais je n'aime pas non plus ça.
17:25En gros, atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?
17:27Mais quand on tue des gens,
17:29quand on égorge des gens, ce n'est pas de l'atmosphère.
17:31Il y a un antisémitisme véritable.
17:33Vous ne pouvez pas sortir avec une kippa aujourd'hui en France.
17:35Vous vous faites agresser quand vous êtes un rabbin.
17:37Vous avez des enfants qui,
17:39dans des écoles, sont agressés
17:41parce qu'ils sont juifs ou qu'ils ont un patronyme
17:43supposé juif ou ce genre de choses.
17:45Ce n'est plus de l'atmosphère, là, pour le coup.
17:47On est dans un antisémitisme réel, concret,
17:49qui fait verser le sang, qui suppose des coups, etc.
17:51Et je dis, il y a une espèce de
17:53complaisance de la gauche
17:55au nom des bons sentiments, bien sûr.
17:57Quand elle est antisémite, la gauche,
17:59elle le fait au nom des bons sentiments.
18:01J'ai oublié le nom du type qui, dans Le Monde,
18:03a fait une tribune en disant
18:05qu'il y avait un bon antisémitisme,
18:07celui qui permettait le triomphe du progressisme,
18:09et un mauvais, celui qui était
18:11conservateur. On rêve, quoi.
18:13Il y a de bonnes raisons d'envoyer des gens dans les camps de concentration.
18:15Il y a les bons antisémites et les déruits antisémites.
18:17Et il y a toujours une complaisance
18:19de la gauche qui nous dit... Je reste de gauche, moi.
18:21Les gens disent, il est passé à l'extrême droite,
18:23mais ma gauche, c'est celle de Camus, c'est celle d'Orwell.
18:25C'est celle des gens qui ont dénoncé
18:27tout ça en leur temps. Et il faut continuer à le dénoncer
18:29aujourd'hui. Je rappelle, pour ceux qui n'auraient
18:31lu de La Peste que le titre, que quand on a lu
18:33le livre de Camus, sur la fin, il dit
18:35d'accord, c'est fini, mais ça reste
18:37toujours dans des coins, La Peste,
18:39la saloperie est là,
18:41dans les chiffons, dans les tissus...
18:43Le ventre est encore fécond de l'abétiment de Brecht.
18:45Et lui, il nous dit,
18:47il ne faut pas grand-chose. D'ailleurs, à l'époque, on le lui avait
18:49reproché, Barthe en tête, qui lui
18:51avait dit, enfin, votre texte n'est pas
18:53assez anti-nazi.
18:55Et il associe l'Union
18:57soviétique, c'est quand même pas exactement la même chose.
18:59Mais au-delà de l'URSS et de
19:01du nazisme,
19:03Camus, il pensait à tous les totalitarismes
19:05possibles. C'est-à-dire qu'il a déjà pensé
19:07notre époque, Camus. Quand il nous dit, faites attention,
19:09La Peste est susceptible de revenir,
19:11elle est revenue. Donc c'est moins
19:13un antisémitisme d'atmosphère, aujourd'hui, que
19:15le retour des rats, qui portent la peste.
19:17On va en parler, et on va en parler parce que
19:19les rats sont globalistes, aujourd'hui, aussi,
19:21en quelque part. Avec
19:23les grands mouvements, on va en parler juste après
19:25cette petite pause de Michel Onfray.
19:27On se retrouve 0826
19:29300 300 pour ceux qui veulent nous appeler.
19:31Et à tout de suite.
19:41Michel Onfray, toujours avec nous,
19:43philosophe fondateur de la Revue Front Populaire
19:45et l'autre collaboration.
19:47Alors je voudrais un peu qu'on avance là-dessus,
19:49Michel Onfray, à propos de ça.
19:51Ce qui est intéressant, c'est qu'au fond,
19:53que ce soit l'islamisme ou autre,
19:55ou les gens de Maastricht,
19:57pour tout à fait d'autres raisons,
19:59ce sont des globalistes, ce sont des gens qui
20:01abolissent les frontières. L'islamisme,
20:03parce que le monde
20:05doit régner, enfin l'islamisme doit régner,
20:07la charia doit régner, les autres,
20:09c'est le nouvel ordre mondial.
20:11Effectivement, pas de frontières.
20:13J'allais presque dire, provocateur,
20:15évidemment, Soros,
20:17Saïd El Khottab, même combat.
20:19Oui, il y a un désir universaliste,
20:21y compris chez les trotskistes,
20:23chez les maoïstes, dans cette gauche,
20:25même chez les communistes.
20:27Il s'agit de faire une espèce de révolution planétaire,
20:29universelle, on ne peut pas faire la révolution dans un seul
20:31pays, c'est ce qui séparait Lénine
20:33de Trotski.
20:35Et ces trotskistes, ils sont devenus
20:37aujourd'hui maastrichiens, beaucoup.
20:39Regardez aux trotskistes ou aux maoïstes,
20:41je songe à Daniel Cohn-Bendit ou à d'autres,
20:43tous les trotskistes qui sont recyclés aujourd'hui
20:45dans les médias, dans la presse,
20:47Libération, on les retrouve tous partout,
20:49dans le cinéma, dans la production,
20:51ils sont tous des gens qui veulent un gouvernement planétaire.
20:53Je parlais tout à l'heure de Jacques Attali,
20:55ils veulent effectivement
20:57l'empire, mais l'empire des empires,
20:59c'est-à-dire le dernier des empires.
21:01L'empire qui abolit tous les autres empires,
21:03ou nationalisme,
21:05ou pays, etc.
21:07Détruire les nations au profit de l'impérialisme,
21:09moi je vous dis depuis très longtemps que ce n'est pas le nationalisme
21:11qui revient mais c'est l'impérialisme,
21:13et que la guerre 14-18 ne s'est pas faite entre des nations
21:15mais entre des empires, je le rappelle,
21:17ce n'est pas l'Alsace-Lorraine,
21:19le prétexte
21:21de ce premier conflit mondial,
21:23c'est effectivement la possibilité de disposer
21:25des matières premières, parce qu'il y a eu
21:27la révolution industrielle en Angleterre et qu'il faut fonctionner
21:29au charbon, donc si vous avez le charbon,
21:31ce sera le pétrole, aujourd'hui ce sont les métaux rares.
21:33Les terres rares, absolument, d'ailleurs on l'a bien vu
21:35avec Trump et
21:37Poutine-Zelensky, il dit, nous ce qu'on veut
21:39c'est que vous nous garantissez les terres rares.
21:41Ce qu'on dit peu aux gens, c'est que,
21:43terres rares, métaux rares, c'est quoi ?
21:45En fait ce sont des conducteurs qui sont plus
21:47rapides que d'autres, ce sont des métaux qui permettent
21:49la circulation des informations,
21:51d'électricité, le portable, etc.
21:53Mais surtout les missiles.
21:55C'est-à-dire que si vous gagnez
21:57quelques nanosecondes sur
21:59votre voisin, vous l'avez tué.
22:01C'est tout, vous balancez votre bombe atomique, elle arrive plus
22:03tôt que celle
22:05de l'autre. Et actuellement,
22:07la Chine dispose
22:09du monopole de ces terres rares.
22:11La Russie aussi.
22:13Eux ne disent rien, ils y travaillent,
22:15mais la Chine s'y est mis
22:17en détruisant, en ravageant
22:19tous les sous-sols d'Afrique, en construisant
22:21des ports, en construisant des aéroports,
22:23et on ne sait pas pourquoi. En construisant des routes,
22:25justement, pour aller chercher ces minerais
22:27qui permettent de disposer
22:29d'une suprématie militaire, c'est-à-dire
22:31la conquête du monde. C'est tout ce qui se joue
22:33avec les métaux rares.
22:35Sauf qu'est-ce que vous croyez que les Chinois,
22:37qui n'ont jamais conquis de leur vie,
22:39ils ont un territoire assez grand,
22:41est-ce que le problème n'est pas aujourd'hui,
22:43ce qui est en train de se passer,
22:45c'est le monde multipolaire avec coexistence
22:47d'empires qui ne regarderont évidemment
22:49que leurs intérêts. Et il y a plusieurs
22:51empires qui sont en train d'émerger actuellement.
22:53Je pense que ce sont des crocodiles
22:55dans un même marigot, c'est-à-dire que
22:57les impérialistes,
22:59que ce soit l'européisme, que ce soit Poutine,
23:01que ce soit Trump, que ce soit la Chine,
23:03ou que ce soit l'Iran, ce sont des impérialismes
23:05qui veulent détruire les autres impérialismes.
23:07Ils pensent qu'ils ne veulent pas coexister.
23:09Ils vont coexister tant que ça leur sera utile.
23:11C'est-à-dire que si Poutine
23:13veut effondrer l'Europe,
23:15il va s'allier avec la Chine.
23:17Mais les techniques ne sont pas les mêmes.
23:19C'est-à-dire que la Chine ne fait pas
23:21d'autres guerres que des guerres économiques.
23:23C'est-à-dire que votre t-shirt ou mon pull
23:25ont été probablement fabriqués chez eux.
23:27Et puis nos téléphones, etc.
23:29Il faut relire Sun Tzu,
23:31un texte qui a 1000 ans, plus ou moins,
23:33parce que ça a été rebricolé, refait, etc.
23:35Et dans l'art de la guerre, il dit
23:37la guerre qui est la meilleure,
23:39celle qu'on gagne, c'est celle qu'on gagne
23:41sans l'avoir menée.
23:43Et de fait, ils ont leur sonal nucléaire,
23:45ils ont des sous-marins atomiques,
23:47ils ont probablement même des armes assez sidérantes
23:49si on les découvrait, parce qu'ils ne sont pas du genre
23:51à aller à la télévision pour tout raconter,
23:53contraire de Macron.
23:55Et donc, eux, ils veulent simplement disposer
23:57de l'esprit, de l'âme, du consumérisme planétaire.
23:59Avoir la conscience de leur puissance,
24:01pas spécialement pour s'en servir, mais voilà.
24:03Ils méprisent l'Occident.
24:05Mais tout le monde méprise l'Occident,
24:07ainsi que les européistes.
24:09Macron méprise l'Occident.
24:11Il méprise la France.
24:13Il n'y a pas de culture française.
24:15Nous n'avons été que des génocidaires.
24:17Voilà pourquoi il aime tant Théboune,
24:19qui lui déteste l'Occident, lui aussi.
24:21Il dit, mais vous avez tellement raison,
24:23dit Macron.
24:25Ce qui se passe avec Boilem Sansalle,
24:27c'est encore une fois un signal.
24:29Mais un jour, quand on écrira
24:31l'histoire de l'effondrement de l'Europe,
24:33il y aura un chapitre consacré
24:35à notre cher Boilem.
24:37Il est un otage.
24:39Comme nous avons eu des otages franco-israéliens
24:41pour lesquels nous n'avons rien fait.
24:43Macron était en train de dire une chose,
24:45puis après son contraire, on le connaît bien,
24:47il défendait Israël, puis après ça il disait,
24:49mais je vais quand même aller voir Marmouda Basse,
24:51et puis dire à Marmouda Basse, mais vous n'avez pas tort sur tout,
24:53vous avez même raison sur beaucoup de choses, etc.
24:55Et pendant ce temps-là, qu'est-ce qu'on jouait comme type de carte ?
24:57On se fâche avec tout le monde, on est brouillé avec tout le monde,
24:59il s'est fâché Macron, c'est-à-dire qu'il a fâché la France,
25:01avec l'Algérie, avec le Maroc,
25:03et là, on a des otages,
25:05et il dit, mais il faut apaiser.
25:07Vous avez Retailleau qui est là,
25:09et une partie des Français qui disent, mais non mais,
25:11haussons le ton, et lui intervient en disant,
25:13mais ça relève de moi, et moi je ne veux pas hausser le ton.
25:15Et Théboune dit, formidable, bravo, merci,
25:17vous êtes dans la dimitude.
25:19La dimitude, c'est le statut que les musulmans
25:21réservent aux non-musulmans, et qui est un statut
25:23de vassalisation, qui suppose la vassalisation.
25:25Oui, mais c'est quand même très étonnant
25:27que les gens, ils ne sont pas tous complètement
25:29avec un neurone qui se bat avec le dernier
25:31neurone avant l'an dernier.
25:33Vous vous rappelez, Macron qui a dit,
25:35qui recadrait Retailleau et Darmanin
25:37en disant, c'est moi le Président de la République, c'est moi qui décide
25:39des rapports avec l'Algérie,
25:41et de la révision des traités.
25:43Mais quand on arrive à ce stade,
25:45c'est quand même, moi ce qui me frappe,
25:47c'est quand même, et on revient à ça, à l'histoire
25:49de la passivité, ce cynisme
25:51développé, montré, franchisé,
25:53franchi, pardon,
25:55exhibé, je dirais,
25:57on a l'impression
25:59que, je ne dirais pas que tout le monde s'en fout,
26:01mais voilà, tous accueillis,
26:03avec quelques voix, dont d'autres,
26:05enfin, il y en a plusieurs qui réagissent,
26:07mais sur le fond, est-ce que les gens ne se disent pas
26:09écoutez, ça ne change rien,
26:11qu'est-ce que c'est le signe de cette
26:13passivité, de cette servitude
26:15volontaire ? Vous avez eu
26:17les bonnets rouges, vous avez eu les gilets jaunes,
26:19vous avez eu les paysans, vous avez eu plein de gens
26:21qui sont descendus dans la rue, et on leur a
26:23arraché un oeil, arraché une main, et on leur a
26:25envoyé les blindés, je rappelle quand même que
26:27on a envoyé les blindés contre les paysans
26:29français, ce qu'on n'en voit pas,
26:31les blindés contre la famille
26:33Traoré quand ils manifestent, alors qu'on n'avait pas
26:35le droit de sortir pendant le Covid.
26:37Les gens ont compris que
26:39il disposait Macron du monopole de la
26:41contrainte légale, pour utiliser le vocabulaire de Max Weber,
26:43et que de toute façon, s'il descendait
26:45dans la rue, il s'en prendrait plein la figure.
26:47D'autres pourraient agir,
26:49qui serait par exemple Rodailleau,
26:51ou qui serait François Bayrou, qui pourrait dire
26:53écoutez, on n'est pas là
26:55pour faire votre politique, puisque finalement
26:57vous, vous êtes la reine d'Angleterre,
26:59M. Macron, et nous, on est le gouvernement
27:01je vous rappelle que vous avez perdu les élections.
27:03Je vous rappelle que nous sommes là théoriquement
27:05Sauf qu'on est en régime présidentiel, Michel Onfray
27:07Non, on est dans la 5ème République.
27:09Normalement, dans la 5ème République,
27:11le chef de l'État obéit au peuple.
27:13Et là, c'est le peuple qui obéit au chef, donc on n'est plus
27:15dans la 5ème République. On est dans une 4ème République
27:17qui fait que Bayrou dit, mais moi je veux
27:19durer le plus longtemps possible, parce que Bayrou
27:21je dirais, excusez, mais, et M. Rodailleau
27:23et moi-même, et la France, veulent
27:25autre chose, donc on obéit au peuple.
27:27Mais sinon, on s'en va. Ils pourront déjà s'en aller.
27:29Or, ils ne partiront pas. Ils font carrière.
27:31Lui, il veut sur son CV qu'on puisse
27:33ajouter un nombre de mois, voire d'années
27:35et qui lui permettront de dire, j'ai été
27:37Premier ministre plus longtemps que machin, mais du lointain.
27:39La France, il n'en a rien à faire. Marine Le Pen
27:41est interdite
27:43d'élection présidentielle
27:45et d'un seul coup, François Bayrou dit, on ne touche pas
27:47la question du voile, c'était prévu, mais comme
27:49on ne peut plus peser dans l'Assemblée nationale, finalement
27:51je change d'avis, etc. C'est de la
27:53petite politique politicienne de la 4ème République.
27:55Donc les gens se disent,
27:57qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ? On a un chef d'État
27:59qui se moque de nous, on a des gens qui font
28:01carrière, et qui se disent, et moi j'ai en
28:03perspective aussi bien M. Rodailleau
28:05que M. Bayrou la présidentielle.
28:07Je présume que les deux y songent.
28:09Et qu'ils songent aussi. Pas seulement en se rasant.
28:11Mais, oui, je pense que
28:13c'est en permanence. Et que c'est
28:15problématique, parce que les Français se disent, mais
28:17quand on descend dans la rue, on se fait
28:19molester, et quand on vote pour des gens,
28:21ils nous trahissent. Donc oui, nous sommes dans une situation
28:23pré-révolutionnaire, parce qu'il faut peu de choses
28:25pour que cette poudre répandue puisse
28:27un jour exploser.
28:28Alors justement, c'est peut-être le fond,
28:30vous en avez suffisamment parlé, Michel Naufray.
28:32Est-ce qu'on est en situation pré-révolutionnaire ?
28:34Ou comme d'habitude, on dit,
28:36ça ne peut pas durer comme ça. Vous savez,
28:38la sagesse de Peul,
28:40je n'irai pas le cliché, mais enfin
28:42quelque part, ça ne peut pas durer comme ça. À un moment donné,
28:44il faut que ça pète, ça va péter, etc.
28:46Sauf que non, ça ne pète pas.
28:48Si, parce que quand vous faites de l'histoire,
28:50avec le souci de la longue durée,
28:52vous regardez par exemple la Révolution Française,
28:54elle surgit parce que les jacqueries ont été matées.
28:56Et elles ont existé, les jacqueries, il y en a eu beaucoup.
28:58C'est-à-dire que des
29:00nupiers, en passant par...
29:02Tous les gens qui
29:04se sont manifestés pendant deux siècles avant
29:06la Révolution Française et qui ont été massacrés, qui ont été tapés.
29:08Quand on a le pouvoir royal,
29:10l'absolutiste, on a les parlements qui
29:12veulent se manifester, c'est-à-dire en gros
29:14un tiers État qui dit, mais ne nous oubliez pas.
29:16Il n'y a pas que l'aristocratie
29:18et la noblesse.
29:20C'est-à-dire qu'on peut mater les jacqueries, mais il y a un moment donné
29:22où, quand les jacqueries ont été
29:24suffisamment matées, c'est la Révolution qui apparaît.
29:26Je ne suis pas révolutionnaire,
29:28je ne défends pas ce qui est advenu en 1789,
29:30que je ne sépare pas
29:32de 1793, parce qu'on commence par couper
29:34la tête du gouverneur de la Bastille
29:36en mettant du foin dans la bouche et en mettant ça
29:38au bout d'une pique, et puis voilà. C'est-à-dire, il n'y a pas une bonne
29:40révolution, puis une mauvaise révolution.
29:44C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'Ércilia Soudé
29:46ou de Jean-Luc Mélenchon qui prennent
29:48l'initiative dans un cas révolutionnaire.
29:50Vous imaginez bien que ça ne se fera pas
29:52dans la gentillesse et dans la démocratie.
29:54C'est clair. Mais justement, de ce point de vue-là,
29:56quelque chose se passe
29:58qui est que
30:00si effectivement
30:02il y a une, je dirais,
30:04une résignation, une fausse résignation,
30:06mais vous savez très bien que ce qui va jouer,
30:08c'est dans l'économie.
30:10On ne va pas faire l'énumération,
30:12la dette qu'on a, le quoi qu'il en coûte,
30:14les milliards donnés à tel et tel
30:16et tel, l'aide française au développement
30:18avec les millions distribués
30:20à la Chine, je veux dire, pour aider à la Chine
30:22le développement, etc.
30:24Là, on a l'impression
30:26la santé, les hôpitaux,
30:28etc. On voit très très bien ce qui se passe
30:30et puis aujourd'hui, allez, on attaque
30:32la classe moyenne et on y va avec
30:34le bas de laine. Aujourd'hui,
30:36on va le percer autant que faire se peut.
30:38Est-ce que ça, ça va faire bouger ?
30:40Est-ce que ce n'est pas l'économie au faux
30:42qui va ? Alors écoutez, moi, je ne suis pas économiste,
30:44je ne suis pas juriste, mais je sais qu'il y a une loi sapin
30:46qui rend possible la confiscation
30:48de fortune pour des raisons
30:50majeures. Il faudrait que j'aille mettre le nez
30:52un peu plus dans cette histoire, mais je me suis dit
30:54à une époque, c'est quand même sidérant
30:56qu'une loi comme celle-ci ait été passée
30:58qui permet de dire, bon ben là, on a besoin
31:00d'argent, on va aller en chercher là où il y en a, c'est-à-dire
31:02si vous avez une deuxième maison,
31:04si vous avez un peu d'économie,
31:06ça va appartenir à l'État. J'imagine
31:08qu'un Macron qui veut faire sa guerre
31:10en Ukraine, à un moment donné, il va pouvoir
31:12aller voir de ce côté-là en disant...
31:14Ils ont commencé avec
31:16l'emprunt ou
31:18l'investissement financier.
31:20Les gens ont du mal à manger. Les Français moyens,
31:22ils ont du mal à manger, ils sautent des repas parfois,
31:24ils ne vont pas en vacances, ils ne peuvent pas payer l'étude à leurs
31:26enfants. Certains dorment dans des
31:28voitures alors qu'ils travaillent. Vous pensez qu'ils vont
31:30donner 250 euros pour soutenir
31:32l'effort de guerre d'un Macron ?
31:34250 euros qui ne sont plus garantis.
31:36On dirait, vous donnez 300 euros,
31:38on a parlé de ça il y a 3 jours, c'est pour ça que j'en parle,
31:40on donne les 300 euros, vous savez,
31:42ce n'est pas un emprunt d'ailleurs, c'est
31:44un autre terme, mais aucune garantie.
31:46Ça peut marcher comme ça ne peut pas marcher.
31:48Et ça ne marchera pas. Et qu'est-ce que vous voulez faire ?
31:50Souvenez-vous des Russes,
31:52quand ils se sont retrouvés avec des bouts de papier, on leur a dit
31:54vous aviez une fortune... L'emprunt russe.
31:56L'emprunt russe, c'est maintenant, vous aviez une valeur
31:58fiduciaire, ça veut dire ça, ça veut dire
32:00qu'on a la foi.
32:02Une trace fiduciaire, c'est une trace dans laquelle on a la foi.
32:06Si vous allez utiliser la monnaie
32:08des années 50, l'ancien franc,
32:10pour aller dans un commerce, personne ne va
32:12vous dire je les prends. Si quelqu'un vous dit
32:14je les prends, il a la foi, ça marche, ça va pouvoir fonctionner.
32:16Ça s'appelle les crypto-monnaies.
32:18Mais, tout simplement, je crois que
32:20les crypto-monnaies pourront un jour prendre le dessus sur les
32:22monnaies nationales quand elles se seront totalement effondrées.
32:24C'est ce qu'oublient ces gens-là.
32:26La formidable puissance des crypto-monnaies qui échappent aux Etats.
32:28Je ne veux pas dire que c'est formidable non plus.
32:30Ce n'est pas forcément une monnaie très éthique.
32:32Mais ça, mise à part,
32:34Macron joue avec le feu.
32:36Je continue la métaphore de la poudre
32:38qui est partout répandue.
32:40Et lui continue à jouer avec le feu.
32:42Il ne protège pas la nation. Il ne protège pas le peuple.
32:44Il ne protège pas la France. Il ne protège pas les Français.
32:46Pire, il les expose.
32:48Parce que si vous voulez faire
32:50les gros bras avec une puissance nucléaire comme la Russie,
32:52en disant maintenant
32:54on va augmenter la co-belligérance,
32:56parce que cette façon de dire on n'est pas co-belligérant,
32:58vous rigolez, on file des canons,
33:00on file des avions...
33:02Il y avait des tas d'officiers de l'OTAN
33:04dont des Français ont été bombardés à Krivoy Rog
33:06il n'y a pas très longtemps, on le sait.
33:10J'ai eu un entretien avec Peter Tolstoy,
33:12le vice-président de la Douma.
33:14Il disait, vous savez, il y a au moins
33:16c'est lui qui le dit,
33:18je ne l'affirme pas, je ne confirme pas,
33:20mais il disait, vous savez, il y a beaucoup de Français qui sont morts,
33:22mais on vous le cache, parce qu'ils étaient là
33:24à Odessa ou ailleurs.
33:26Bien sûr qu'il faut cacher ça.
33:28Parce que là, c'est la preuve de notre engagement
33:30aux côtés de l'Ukraine, contre Poutine.
33:32D'ailleurs, Poutine, il peut mourir.
33:34Ce que les gens oublient, mais Poutine, il peut mourir
33:36et être remplacé par un plus radical que lui.
33:38Il y en a des staliniens
33:40de stricte obédience qui disent
33:42on y va, on a une bombe atomique et on peut y aller.
33:44Donc, il ne faut pas non plus imaginer que Poutine
33:46est éternel et il faut savoir
33:48qu'il y a des gens derrière lui qui sont des ultra
33:50qui pourraient, pour le coup, dire
33:52la France, on va n'en faire qu'une bouchée.
33:54Et puis l'Europe, ce sera exactement la même chose.
33:56Donc, on ne joue pas avec le feu, on a de la prudence
33:58quand on est un chef d'Etat. Je rappelle
34:00que le général de Gaulle manifestait
34:02de la prudence en se disant...
34:04Il a fait la puissance nucléaire
34:06de la France, mais il n'était pas...
34:08Rappelez-vous, quand
34:10Khrushchev a envoyé ces
34:12situations comme maintenant, 62
34:14des missiles soviétiques à Cuba,
34:16eh bien, de Gaulle a pris position
34:18pour Kennedy. Il a dit
34:20attendez, il faut que Khrushchev
34:22retire immédiatement ces missiles, sinon
34:24c'était la guerre mondiale, effectivement, sur le département de Berlin.
34:26Et des missiles sur Cuba,
34:28ça ne vous rappelle rien ? Vous, André,
34:30je sais que si, mais je parle à nos auditeurs,
34:32mais des missiles américains
34:34pointés à partir de l'Ukraine
34:36en direction de la Russie, évidemment que...
34:3812 bases à la frontière.
34:40Il y a une jurisprudence qui s'appelle la baie des cochons
34:42et voilà,
34:44ça explique un peu la géopolitique aujourd'hui.
34:46Mais pour ça, il faut aller chercher des informations
34:48ailleurs, parce que la presse est aujourd'hui
34:50aux ordres du discours...
34:52Alors, on va en parler. On va parler de la liberté
34:54de la presse, des écrivains et du
34:56climat intellectuel d'un moment dans notre
34:58cher et vieux pays. Parce qu'il y a de
35:00quoi dire aussi. A tout de suite,
35:02après cette petite pause.
35:04Sud Radio, 14h.
35:06André Bercoff.
35:08Et toujours avec Michel Offray
35:10et heureusement, philosophe fondateur de
35:12la revue Front Populaire, auteur de
35:14l'autre collaboration édition Plon.
35:16Alors justement, parlons un tout
35:18petit peu de cet univers
35:20médiatico-intellectuel dans lequel on vit
35:22aujourd'hui. Et c'est très intéressant
35:24parce qu'avec
35:26cette extraordinaire, cette vraie
35:28actualité que l'on a, mondiale,
35:30planétaire, nationale,
35:32européenne, à tout
35:34niveau. On a vu ce qui s'est passé,
35:36je le rappelle, Michel Offray, parce que c'est
35:38quand même très parlant.
35:40Une des choses, moi, qui m'a le plus
35:42frappé, vraiment, dans ce qui se passe,
35:44c'est quand il y a eu, au Parlement européen,
35:46il y a eu un amendement qui demandait
35:48à avoir la transparence des contrats
35:50signés par l'Union européenne,
35:52sous la Vondelayenne, avec Pfizer.
35:54Surtout l'aborateur Pfizer
35:56et puis les autres Big Pharma.
35:58Donc il demandait simplement,
36:00qui est vraiment quelque chose qui part du bon sens,
36:02qui n'a rien à voir droite, gauche ou autre,
36:04la tenue des contrats, que je vous rappelle jusqu'ici,
36:06les contrats avec l'Union européenne
36:08sont absolument tenus
36:10secrets. Bien.
36:12Et ils ont demandé cela en disant
36:14voilà, nous voulons mettre la transparence
36:16de tous les alinéas, de savoir
36:18les contrats européens. Deux tiers
36:20des députés européens du Parlement européen
36:22ont voté contre la transparence.
36:24Je me dis, ça va,
36:26qu'est-ce que ça dit, ça ?
36:28En bref, qui ne veut pas la transparence
36:30dans des contrats ?
36:32Parce qu'ils obéissent à la même idéologie.
36:34Donc il s'agit de
36:36ne pas embêter ceux qui nous financent.
36:38Ceux qui les financent, je dirais,
36:40c'est un pluriel de majesté pour ces gens-là, pas moi.
36:42Mais c'est une idéologie
36:44et de fait, il y a des groupes,
36:46il y a des gens qui ont de l'argent.
36:48Pfizer, je lisais l'autre jour un livre qui est une histoire
36:50des Etats-Unis à partir de leur
36:52tropisme colonialiste et Pfizer
36:54fait partie de ceux qui, à une époque, salopaient
36:56les aliments en mettant des conservateurs
36:58qui étaient utilisés pour conserver
37:00les cadavres, pour bombifier les cadavres.
37:02Donc on se dit...
37:04Ils ont payé des milliards d'amendes, il faut se rappeler, des dizaines
37:06de milliards d'amendes de dollars.
37:08L'alcool, enfin bon, tous ces gens, il y a des lobbies
37:10extrêmement puissantes, du complexe militare
37:12ou industriel, qui
37:14ne connaissent pas les frontières
37:16et qui veulent effectivement fonctionner avec des gens
37:18qui font beaucoup, beaucoup d'argent
37:20au détriment de la morale, au détriment de la santé des gens
37:22évidemment et
37:24bien évidemment, on leur renvoie l'ascenseur.
37:26Il s'agit pour l'Union Européenne
37:28de renvoyer l'ascenseur à des gens
37:30qui sont dans les logiques de Soros,
37:32c'est-à-dire un impérialisme planétaire du marché.
37:34Et qui est répandu
37:36aussi dans les médias, dans les journaux
37:38d'ailleurs qu'ils soient en France ou aux Etats-Unis.
37:40Qu'est-ce qui fait que les médias,
37:42enfin des médias, disons
37:44institutionnels, n'arrivent
37:46pas à dépasser cela, alors que
37:48est-ce que c'est aussi
37:50la puissance du dollar
37:52ou de l'euro ?
37:54Les médias français, ils sont tous dans la même idéologie
37:56c'est-à-dire quels médias
37:58nous disent in fine au deuxième tour des présidentielles
38:00qu'il ne faut pas voter pour un candidat
38:02mastrichien ? Tous le disent.
38:04Du Figaro à l'Humanité, y compris Mélenchon
38:06en passant par
38:08les libéraux, les centristes, etc. Ils finissent tous par nous dire
38:10bon, Macron est génial
38:12ou alors Marine Le Pen est une
38:14fasciste, il ne faut pas voter pour Macron mais contre
38:16Marine Le Pen. Et globalement
38:18ils se trouvent au réélu ces gens-là.
38:20Et c'est la même presse. C'est-à-dire que nous
38:22on vit sans publicité
38:24parce qu'on n'en aurait pas, je présume.
38:26On vit sans aide gouvernementale parce que je présume
38:28qu'on n'en aurait pas non plus, on n'a pas demandé.
38:30Et on peut donc écrire ces choses-là librement. Vous ne le
38:32pouvez pas quand les annonceurs vous font
38:34savoir que si vous tenez ce genre de propos
38:36vous allez être viré. Moi je ne vais pas donner des secrets
38:38qui m'ont été donnés par des patrons de presse
38:40à qui j'avais fait savoir
38:42dans tel journal qu'un papier
38:44comme je l'avais lu avait été quand même très étonnant
38:46de ma part. J'avais eu l'impression de lire
38:48Libération et on m'a dit bah oui mais enfin il y a
38:50une société des journalistes, la CGT
38:52et il faut leur donner des comptes. Il y a
38:54des gens qui sont des actionnaires, il y a des gens
38:56qui font de la publicité. S'ils nous retirent la publicité
38:58notre journal n'existe plus, etc.
39:00Donc évidemment le contenu idéologique
39:02est en relation avec les gens qui financent
39:04cette presse-là. Pourquoi est-ce qu'il y a
39:06autant de gens qui perdent de l'argent avec la presse
39:08si ce n'est parce qu'effectivement c'est un moyen pour eux de faire
39:10avancer l'idéologie dominante ?
39:12Ceux qui résistent véritablement,
39:14ce n'est pas facile. Alors ceux qui résistent
39:16véritablement, c'est intéressant, ce sont aussi
39:18quelques milliardaires qui sortent de leur zone
39:20de confort. Je vous raconte aussi cette
39:22anecdote. Je prends encore un exemple
39:24américain mais c'est très intéressant
39:26quand Elon Musk a racheté Twitter
39:28X en l'occurrence
39:30il a perdu dans les
39:32trois premiers mois 2 milliards de dollars
39:34Disney a retiré sa publicité, etc.
39:36Il y avait un très grand salon
39:38avec énormément
39:40de médias, enfin tout le monde
39:42était là et
39:44on dit à Elon Musk, comment vous allez
39:46résister ? Vous avez
39:48perdu 2 milliards en un mois.
39:50Et il dit, vous voulez me dire
39:52que quoi ? Il dit qu'il faut que je cède aux
39:54annonceurs et
39:56il dit, écoutez,
39:58pour ceux qui veulent partir, qu'ils partent
40:00et je n'en pleurerai pas une. Il dit
40:02fuck you, comme on dit en Amérique.
40:04Sauf que lui, il peut le dire
40:06parce qu'il a à 400 milliards de dollars
40:08enfin en tout cas avec Spacey
40:10qu'il a bâti lui-même, ce n'est pas un héritier, etc.
40:12Est-ce qu'au fond
40:14on est aujourd'hui dans un système
40:16où ne peuvent résister, en tout cas
40:18aider à résister, que
40:20des mécènes ou des gens qui ont
40:22suffisamment d'argent pour résister à cette
40:24pression-là ? Oui et on voit
40:26apparaître des individus qui eux
40:28prennent des risques en disant, mais il faut
40:30que le discours alternatif existe, même s'il est minoritaire.
40:32Tout ce qu'on appelle
40:34la bolosphère, enfin quand
40:36Bolloré investit dans des maisons d'édition
40:38tout le monde trouve ça inadmissible, dans des médias
40:40tout le monde trouve ça inadmissible,
40:42on ferme C8, etc.
40:44On dit juste, mais je croyais que
40:46vous étiez pour la tolérance, la liberté d'expression,
40:48la possibilité de débattre, etc.
40:50Pas du tout, fachosphère, etc.
40:52Vous rigolez ou quoi ? Donc
40:54regardez comment les médias dominants
40:56attaquent les médias pour le coup
40:58minoritaires, simplement ils sont minoritaires.
41:00Des journalistes disent,
41:02il faudrait pas qu'ils existent,
41:04ils existent, ils accusent,
41:06avec cet étrange paradoxe,
41:08enfin ça n'est étrange que pour ceux qui
41:10n'y réfléchissent pas, mais que les minoritaires
41:12sont majoritaires dans le système
41:14public, à
41:16France Inter ou je ne sais quoi,
41:18mais les minoritaires sont majoritaires
41:20dans la population.
41:22Quand vous regardez, quand
41:24CNews fait des sondages,
41:26finalement, on voit bien ce que pense la France.
41:28Sur la question de l'immigration,
41:30sur la question des
41:32rapports avec l'Algérie, sur la
41:34question de l'école, de l'éducation,
41:36toutes ces choses-là, mais on se dit
41:38heureusement qu'il existe des
41:40médias minoritaires d'un point de vue
41:42départ d'audience, évidemment,
41:44quand vous avez une radio qui est nationale
41:46et qui est sans publicité,
41:48etc., qui est subventionnée à plein pot,
41:50100%, c'est beaucoup plus facile de vivre
41:52quand vous avez des obligations de résultat,
41:54parce qu'en fin de mois ou en fin d'année, vous avez
41:56un bilan financier qui doit être
41:58au moins à l'équilibre, alors on peut accepter de perdre,
42:00mais simplement, qu'est-ce que c'est
42:02que cette idéologie qui consiste à dire
42:04pas de liberté pour les ennemis de la liberté ?
42:06C'est l'idéologie jacobine
42:08qui, elle, débouche sur la loi sur les suspects,
42:10sur le tribunal révolutionnaire, sur la guillotine,
42:12etc., nous y sommes.
42:14Les ajustes d'arrondissement.
42:16Oui, mais
42:18moi je dis depuis très longtemps, méfiez-vous de
42:20Mélenchon, on ne fait pas l'éloge de Robespierre impunément.
42:22Quelqu'un qui, depuis 30 ans,
42:24nous fait l'éloge de ce personnage.
42:26Dans la révolution française, on peut en choisir plein.
42:28Moi, mon héroïne, c'est Charlotte Cordée,
42:30mais lui, il choisit Robespierre, comme par exemple.
42:32La tueuse de Marat.
42:34Oui, non, elle pratique
42:36le tyrannicide des Romains, en disant
42:38pour en finir avec le tyrannicide, on en finit
42:40avec le tyran. Elle s'est juste trompée d'ennemi.
42:42C'est-à-dire que ce n'était pas lui
42:44qu'il fallait tuer. Le jour où il y a Termidor,
42:46tout s'arrête, et Termidor,
42:48c'est la décapitation de Robespierre,
42:50où chacun sait.
42:52On va essayer de ne pas, ni nous faire décapiter,
42:54ni décapiter les autres.
42:56Ce n'est pas notre formule Michel Onfray.
42:58Merci, merci d'être venu.
43:00Merci, en tout cas, je rappelle
43:02votre plus récent livre, lisez-le.
43:04Il y a l'autre collaboration, et c'est vraiment
43:06un problème, la collaboration.
43:08Depuis longtemps.
43:10La soumission.

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