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Avec Ivan Rioufol, journaliste

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##LE_FACE_A_FACE-2025-01-07##

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News
Transcription
00:30Jean-Marie Le Pen, le cofondateur du Front National, vient de mourir, on vient de l'apprendre, il avait 96 ans.
00:42Alors Yvan Youfolle, justement, parlons un peu de Jean-Marie Le Pen.
00:46Intéressant parce que tout au long de sa vie, il a été mis aux pileries, il a été traité de tous les noms,
00:53il était vraiment le grand diable, le monstre de Moloc.
00:59Et puis là, il s'en va, je ne sais pas comment, on verra un peu les horizons funèbres, mais c'est autre chose.
01:05Mais il s'en va à 46 ans, après une vie bien remplie.
01:08Mais qu'est-ce qu'on peut dire, effectivement, rétrospectivement, de ce destin assez étonnant ?
01:16Ce qu'on peut en dire, c'est que ses yeux se ferment alors que les yeux s'ouvrent.
01:21C'est-à-dire que lui, pendant très longtemps, a décrit le réel en étant diabolisé,
01:25avec également de sa part des grandes maladresses qui ont fait retarder les sujets qu'il abordait.
01:31Mais les sujets qu'il abordait étaient des sujets réels, à savoir l'immigration de peuplement,
01:35l'islam radical, la fragilité de la cohésion nationale, tout ceci, il faut le reconnaître,
01:41est à mettre au crédit de Jean-Marie Le Pen depuis maintenant 50 ans.
01:45Cela fait 50 ans qu'il est le lanceur d'alerte, simplement.
01:48Ce qu'on pouvait lui reprocher à l'époque, c'est d'avoir rendu ces sujets inabordables
01:53par une série de maladresses qu'il avait pu porter, mais qui ont été aggravées également par un conformisme.
01:58– Mais quelquefois inaudibles, des jeux de mots un peu faciles.
02:01– Oui, bien sûr, bien sûr, mais l'heure n'est pas pour l'instant à la critique,
02:04mais il faut quand même remarquer que malgré tout, si on prend un peu plus de recul,
02:10un peu plus de hauteur, il a eu raison, il a eu raison sur beaucoup de sujets sociétaux,
02:15il a eu raison d'alerter sur la grande fragilité de la nation ouverte.
02:20Et c'est ceci qui apparaît maintenant aujourd'hui aux yeux du plus grand nombre,
02:23et il meurt alors que sa propre fille maintenant est au top 10 ou en 11ème position
02:29des personnalités préférées des Français.
02:31Jordan Bardella est en 10ème position, je parle du classement JDD qui a été publié dimanche,
02:35et que l'on voit qu'aujourd'hui, toutes ces idées souverainistes,
02:40toutes ces idées qui étaient considérées comme étant pseudo-fascistes
02:44avec une bêtise accablante, sont des idées qui sont maintenant plébiscitées,
02:47parce qu'il y a maintenant beaucoup de Français qui comprennent ce qu'étaient ces alertes-là,
02:54ce qui est devenu la réalité 50 ans après.
02:56C'est-à-dire qu'on a perdu 50 ans, si on avait bien voulu écouter Jean-Marie Le Pen depuis 50 ans,
03:00en passant outre, naturellement, ses dérapages et ses outrances,
03:04notamment antisémites, ou présumés antisémites, je ne sais pas s'il lui-même était antisémite,
03:09je ne vais pas faire son procès, on aurait gagné beaucoup de temps.
03:12– En tout cas, une chose est certaine, c'est qu'évidemment avec des si,
03:16vous savez qu'il fallait peut-être passer par tout cela pour aboutir où on en est,
03:21ça évidemment personne ne le saura, c'est conditionnel,
03:24mais justement ça coïncide, alors c'est ça qui est intéressant,
03:28Yvon Rioufol, ça coïncide avec les 10 ans du massacre de Charlie Hebdo,
03:33et de l'hypercachère et autres, et quelques mois avant les 10 ans du Bataclan,
03:38enfin du meurtre de masse, là on peut le dire, au Bataclan, novembre 2015.
03:45Est-ce que vous voyez, non pas un lien, mais quelque chose qui fait que cette société,
03:53on se dit 10 ans après, vous vous rappelez il y avait eu les manifestations
03:574 millions de français dans les rues de toutes les villes de France,
04:00je suis Charlie, etc, à votre avis on en est où aujourd'hui, 10 ans après ?
04:04– Mais malheureusement on a régressé, on a régressé parce que l'on n'a pas voulu analyser
04:09depuis 10 ans, depuis même 13 ans, ne disons pas 2012,
04:13et les assassinats de Mehra qui avaient commencé, déjà c'était déjà un premier djihadiste,
04:19et on n'a pas voulu analyser, nous collectivement,
04:22enfin nous étions quelques-uns à l'avoir fait bien entendu,
04:24dont vous étiez aussi, mais ce qu'a représenté le totalitarisme islamique,
04:29c'est-à-dire cette idéologie totalitaire, anti-juive, anti-occidentale, anti-capitaliste,
04:35c'est pour cela que ça a résonné agréablement aux oreilles de l'extrême-gauche,
04:39et on n'a pas voulu analyser cette idéologie au prétexte de ne pas tomber précisément dans le racisme.
04:44Et c'est l'idéologie antiraciste qui a rendu inaudible Jean-Marie Le Pen,
04:49et qui a rendu inaudible les lanceurs d'alerte de l'époque,
04:52qui demandaient, qui sommaient de bien regarder ce qui se passait sous nos yeux à travers ces attentats.
04:57Ces attentats n'étaient pas simplement la revanche d'opprimés ou simplement des actes de cinglés,
05:02c'était effectivement une idéologie islamiste, l'islam radical,
05:06une déviance de l'islam, mais l'islam malgré tout,
05:09qui s'en prenait à travers des caricaturistes, des journalistes,
05:13mais à travers également des juifs, à travers plus généralement ensuite la population des bistrots,
05:18rappelez-vous les terrasses et le bataclan,
05:20qui s'en prenaient à un mode de vie qui s'en prenait à l'Occident.
05:23Et moi je fais procès d'abord d'une régression,
05:26c'est-à-dire qu'aujourd'hui, dix ans après,
05:28on voit que l'islamisme s'est infiltré encore davantage dans les territoires perdus de la République,
05:33il y a bien dans les cités d'immigration...
05:36— Perdus pour certains et conquis par d'autres.
05:38— Conquis par d'autres, et s'est infiltré territorialement,
05:41et s'est infiltré dans les esprits, plus gravement dans les esprits.
05:44Moi j'ai toujours en tête ces sondages épouvantables,
05:47qui montrent que maintenant, à près de 60%, 70%,
05:50la jeunesse musulmane est plus réceptive à la charia,
05:54c'est-à-dire à la loi islamique, qu'à la constitution française.
05:57Et donc il y a eu tout ce temps perdu, tout ce gâchis,
06:00qui ont été une série de renoncements,
06:03au prétexte de bons sentiments,
06:06de ne pas stigmatiser, de ne pas faire d'amalgame,
06:09d'éviter l'islamophobie, etc.
06:11Enfin, toutes ces vertus qui ont été instrumentalisées
06:14d'une manière très intelligente, d'ailleurs, par les minorités,
06:16singulièrement par les minorités les plus quérulantes,
06:18les minorités qui en voulaient le plus à notre modèle de vie,
06:22singulièrement, c'est l'islam politique.
06:24Donc nous avons perdu, nous avons perdu une bataille.
06:27– Oui, mais on n'est pas les seuls à avoir perdu.
06:30Si vous dites qu'on a perdu une bataille, ça va peut-être plus loin.
06:33Vous avez vu, hier nous avons parlé très très longuement
06:35de ce qui a été révélé, qu'on savait déjà,
06:38mais qui a été révélé de manière mondiale par Elon Musk,
06:41sur ce qui s'est passé en Angleterre.
06:43Et ce qui s'est passé en Angleterre, ce qui est fascinant,
06:45et je voudrais justement avoir votre avis sur la question,
06:47c'est que ça a duré 20 ans.
06:49Depuis les années 80, pendant 10 ou 20 ans,
06:52on a massacré, torturé, mis en esclavage, en prostitution,
06:56des filles de 11, 12, 13, 14 ans en Angleterre,
06:59des filles évidemment anglaises dites de souche,
07:02plutôt appartenant aux classes populaires, d'ailleurs, familles décomposées,
07:06par des gangs de Pakistanais, d'Indo-Pakistanais,
07:09et on n'en parlait pas, et c'est extraordinaire,
07:12parce que justement, il ne fallait pas passer pour raciste,
07:14parce qu'ils étaient des racisés.
07:16Donc, ni la police, ni...
07:19L'ordre avait été de la police de passer dessus,
07:22ni les médias, ni les politiques,
07:25ni les parlementaires de justice n'en parlaient.
07:27C'est-à-dire, c'est toujours la peur,
07:29oui mais on va passer pour des racistes, donc on n'en parle pas.
07:32– Oui, il faut faire le procès, non pas de l'antiracisme,
07:35naturellement l'antiracisme est tout à fait respectable,
07:37nous sommes tous antiracistes,
07:38mais faire le procès de l'idéologie antiraciste
07:41qui a amené à des perversions,
07:43qui a amené à des perversions en fermant les yeux
07:45sur ces viols de masse,
07:47qui d'ailleurs incitent également
07:49toutes les féministes soi-disant universalistes
07:51à se mobiliser sur les viols de masons,
07:54et on le comprend bien, elles ont bien raison,
07:56mais à ne rien dire, et encore maintenant,
07:58alors que les révélations s'accumulent...
08:00– Les silences assourdissants des féministes.
08:02– Encore maintenant, les féministes ne disent rien,
08:04et donc cet antiracisme-là a cautionné
08:07ce sexisme et cette brutalité,
08:09et bien plus que ça, ces crimes sexuels,
08:11mais plus que ça, l'antiracisme a protégé également
08:15le nouvel antisémitisme, c'est encore ceci
08:17qui est le plus aberrant, parce que dès les années 2000,
08:19le nouvel antisémitisme des cités
08:23qui était lié à la deuxième intifada en Israël
08:26avait fait en sorte que les juifs des cités françaises
08:30soient contraints de quitter ces cités-là
08:33pour se protéger de leur propre sécurité.
08:35Or, dès cette époque-là, dès les années 2000,
08:38je m'en souviens parfaitement pour l'avoir décrit
08:40à plusieurs reprises, les grands mouvements antiracistes,
08:42SOS Racisme, La Licra, tout ce que vous voulez,
08:44s'étaient tus également pour ne pas stigmatiser,
08:47pour ne pas montrer du doigt, c'était à l'époque,
08:49le slogan était « On ne montre pas les banlieues du doigt »,
08:51je m'en souviens parfaitement, parce qu'on m'en faisait le reproche,
08:53alors que moi, comme d'autres, disions
08:56qu'il y avait quand même quelque chose d'ahurissant
08:58à voir que des juifs quittaient des cités
09:00sous ce nouvel antisémitisme
09:02qui ne voulait pas être nommé par les antiracistes.
09:04Donc les antiracistes ont protégé des crimes sexuels
09:07et les antiracistes ont protégé le nouvel antisémitisme.
09:10Et on en est là, et vous avez raison de montrer
09:13que grâce à Elon Musk, dans le fond,
09:15et grâce à la libération de la parole qu'il apporte lui-même
09:17à travers son formidable réseau X,
09:20tous ces crimes-là, qui étaient des crimes,
09:22moi-même, j'en ai parlé dans mon blog dans les années 2017,
09:25j'avais même pris la défense de Tommy Robinson,
09:28à cette époque-là, qui est ce journaliste britannique
09:30qui, dès cette époque, avait été mis en prison
09:32dans l'indifférence générale.
09:33Je me souviens d'avoir fait un blog en 2017
09:35en disant silence, ou quel était le titre ?
09:38Silence sur un journaliste mis en prison.
09:40Et il y a eu cette aberration de notre propre corporation,
09:42des journalistes, à ne pas vouloir défendre
09:45une liberté d'expression et un authentique lanceur d'alerte
09:48qui, effectivement, a été considéré et est considéré maintenant
09:51comme étant un voyou, et avec le mille procès qu'il accable,
09:55alors que son principal défaut a été de dénoncer un scandale.
10:00– De dire les choses.
10:01Et comme aujourd'hui, un certain nombre de bonnes âmes
10:04refusent de défendre Boalem Sansal,
10:07emprisonné actuellement en Algérie depuis novembre.
10:11Il a 80 ans, il a un cancer.
10:13À part ça, alors évidemment, beaucoup de gens,
10:15et heureusement, ont pris sa défense et travaillent à sa défense,
10:18mais vous avez un certain nombre de gens qui disent
10:20oui, mais enfin, vous comprenez, il faut faire attention, voilà.
10:23– C'est toujours le oui mais.
10:25Et pour Boalem Sansal, si vous écoutez bien
10:27les arguments qui sont développés maintenant
10:29pour ceux qui ne veulent pas le défendre
10:31ou qui ont des réticences à le défendre,
10:33il commence à être dit que Boalem Sansal, dans le fond,
10:36est penché plutôt vers l'extrême droite,
10:38au prétexte que Boalem Sansal critiquait l'islam,
10:42dont il ne faisait pas la différence,
10:44qu'il ne différenciait pas de l'islamisme.
10:46Et donc à chaque fois que vous brandissez cette accusation
10:49en extrême droite, et Dieu sait si Le Pen en a été naturellement la cible,
10:54c'est que vous voulez taire précisément des réalités dérangeantes.
10:57C'est vraiment le vieux procès des staliniens
10:59qui est appliqué depuis le communisme.
11:02Rappelez-vous, ceux qui dénonçaient les goulags de l'époque
11:06ou qui dénonçaient les crimes communistes
11:08étaient également considérés comme étant d'extrême droite
11:10pour leur clouer le bec.
11:12C'est le même procédé qui est appliqué aujourd'hui
11:15et dont souffre maintenant Boalem Sansal,
11:17parce que Boalem Sansal, naturellement, n'a rien d'extrême droite,
11:19c'est un intellectuel français,
11:21franco-algérien,
11:23mais français très récemment,
11:25et beaucoup plus français qu'algérien
11:27dans sa liberté d'expression,
11:29dans son esprit voltairien,
11:31c'est cet esprit voltairien que l'on veut faire taire
11:33et je trouve que même l'Elysée
11:35est d'une prudence dessus,
11:37ou pour ne pas dire d'une lâcheté accablante,
11:39à ne pas vouloir briser les reins
11:41de ce régime.
11:43— C'est ce que dit Xavier Driancourt,
11:45l'ancien ambassadeur français d'Algérie.
11:47— Il est très courageux de le dire.
11:49— Cela dit, il faut comprendre aussi,
11:51ce n'est pas pour défendre le président de la République
11:53ou les autorités françaises,
11:55il y a aussi des négociations,
11:57et peut-être ces négociations gagnent.
11:59Je ne sens pas qu'ils sortent de prison et soient libérés.
12:01Donc si peut-être le silence des négociations
12:03peut aider à cela,
12:05tant mieux.
12:07Je voudrais qu'on revienne
12:09à Charlie Hebdo.
12:11Avant cela,
12:13on va prendre
12:15une petite pause,
12:17et puis nous allons continuer.
12:19— Réagir et nous adresser vos témoignages
12:21au sujet de Charlie Hebdo.
12:23— Alors Charlie Hebdo,
12:25vous dites qu'on a régressé,
12:27mais quand même,
12:29vous donniez un certain nombre de sondages,
12:31mais il y a des sondages,
12:33justement on a parlé,
12:35hors antenne,
12:37avec notre ami de l'IFOP,
12:39quand même la laïcité
12:41pour la liberté d'expression,
12:43le combat pour la liberté d'expression,
12:45est quand même, selon les sondages,
12:47favorisé par une majorité de français.
12:49— Oui, bien sûr,
12:51mais moi je vous parle de la lâcheté de l'État.
12:53Je vous parle de la lâcheté de l'establishment,
12:55de l'essentiel,
12:57de cette France d'en haut.
12:59C'est cette France d'en haut qui a rendu les armes
13:01depuis plus de dix ans face à l'islam,
13:03pour ne pas avoir voulu regarder...
13:05— Face à l'islamisme, disons.
13:07— Face à l'islam et face à l'islamisme,
13:09en tout cas face à l'islam politique.
13:11C'est cette France d'en haut
13:13qui a été capitularde.
13:15Mais en effet,
13:17et c'est d'ailleurs pour cela que je suis relativement optimiste,
13:19malgré tout, j'observe comme vous,
13:21que l'opinion au contraire,
13:23est dans une sorte d'intolérance
13:25à toutes les...
13:27— A toutes les intolérances.
13:29— A toutes les intolérances, bien sûr.
13:31C'est ceci qui me fait dire que nous pouvons nous en sortir,
13:33mais simplement nous nous en sortirons
13:35simplement si nous acceptons d'abord de désigner
13:37ce qu'est aujourd'hui l'islamisme.
13:39Or, vous remarquerez, nous allons rendre hommage
13:41maintenant à toutes les victimes de 2015,
13:43singulièrement au Bataclan.
13:45Par exemple, les plaques commémoratives
13:47au Bataclan notamment,
13:49sont pour dire souvenir à tous ceux qui sont tombés
13:51sous les balles des terroristes,
13:53mais on ne dit pas qui ils étaient ces terroristes.
13:55On n'ose toujours pas, même sur les plaques commémoratives,
13:57dire que c'étaient
13:59des terroristes islamistes.
14:01Alors que sur toutes les autres plaques parisiennes,
14:03quand vous avez des petites plaques pour les fusiller des nazis,
14:05on dit « fusillés par les nazis ».
14:07Donc il n'y avait pas cette prévention-là pour désigner les nazis.
14:09Or, cela reflète quand même,
14:11malgré tout, la réticence que nous avons encore
14:13aujourd'hui à désigner l'islamisme
14:15de peur d'avoir à stigmatiser des musulmans.
14:17Or, naturellement,
14:19il me semble que tous les musulmans
14:21ne peuvent pas se reconnaître.
14:23Il y a des musulmans qui se reconnaissent dans l'islamisme,
14:25mais il y en a beaucoup d'autres qui ne se reconnaissent pas.
14:27Et donc c'est à ceci qu'il faut s'adresser.
14:29Et puis la deuxième chose
14:31qui m'horripile et qui
14:33en fait m'effraie, c'est de voir la grande
14:35connivence, ça a déjà été dénoncé bien entendu,
14:37de l'extrême-gauche vis-à-vis de cette idéologie.
14:39Parce que l'extrême-gauche a cru voir dans le musulman
14:41le Nouveau Dané de la Terre,
14:43dans l'islam révolutionnaire, une sorte d'ersat
14:45d'un communisme qui serait un communisme
14:47avec Allah en plus. Et nous avons vu
14:49que cette infiltration de l'idéologie
14:51auprès des jeunes esprits
14:53faibles, notamment musulmans,
14:55a été favorisé également par
14:57les exemples des appareils
14:59politiques de l'extrême-gauche,
15:01de la France insoumise, mais également du Parti
15:03socialiste de M. Ford,
15:05qui par antisionisme,
15:07qui par
15:09exaltation
15:11des minorités, a fait
15:13en sorte en effet
15:15de rendre impossible...
15:17– Oui, mais Yves-Henri Folle, je crois que vous oubliez
15:19une dimension non négligeable, l'électoralisme.
15:21Je veux dire, il y a quand même,
15:23il pense, à mon avis,
15:25à tort, mais parce qu'effectivement
15:27il pense,
15:29l'idée c'est oui, mais vous comprenez,
15:31il y a une population musulmane de tant,
15:33en assimilant tous les musulmans, eux,
15:35ce sont eux en fait qui assimilent
15:37les musulmans des islamistes radicaux,
15:39en disant oui, mais alors il faut flatter ça,
15:41comme ça on aura soit dit 70% des...
15:43Or, pour moi,
15:45c'est un racisme total, c'est-à-dire
15:47les musulmans sont tous les mêmes,
15:49donc en flattant cela,
15:51on va avoir le vote musulman.
15:53C'est quand même assez
15:55aberrant aussi. – Oui, c'est aberrant, mais
15:57oserais-je dire que malheureusement ça risque
15:59de marcher. C'est peut-être ça aussi,
16:01parce qu'en effet, vous avez raison, il faut dissocier
16:03les musulmans de cette idéologie-là.
16:05Et moi j'appelle à nouveau, j'avais
16:07suscité une polémique il y a 10 ans,
16:09jour pour jour à RTL,
16:11en demandant aux musulmans de sortir dans la rue
16:13afin de montrer qu'ils ne se reconnaissaient pas
16:15dans cette idéologie qui tuait au nom d'Allah.
16:17Cela m'évalue à l'époque
16:19sur le plateau de RTL, de On refait le monde,
16:21toutes les reproches
16:23de ceux qui débattaient avec moi.
16:25Je ne comprends toujours pas pourquoi, parce que je dirais
16:27exactement la même chose maintenant, et je trouve qu'on a perdu
16:29beaucoup de temps, et je pense qu'il y a en effet
16:31une lâcheté à vouloir
16:33flatter un électorat, d'autant que j'entendais
16:35l'ancien ambassadeur
16:37de France
16:39en Algérie,
16:41Xavier de Riencourt,
16:43nous dire qu'il y avait maintenant, selon lui,
16:456 à 7 millions
16:47de franco-algériens en France.
16:49Moi je pensais que c'était 2 à 3 millions, on lui assure que c'est
16:51près de 10% de la population française. Donc 10%
16:53ça fait un électorat, 10% ça fait une élection.
16:55Et d'ailleurs,
16:57peut-être vous vous souviendrez,
16:59vous vous souviendrez
17:01que François Hollande avait été élu,
17:03avait-on dit, grâce aux voix
17:05musulmanes qui s'étaient
17:07portées sur lui, prioritairement,
17:09contre Nicolas Sarkozy. Donc qu'aujourd'hui, même
17:11le fait de l'immigration de peuplement
17:13a fait que, même s'il n'y a pas de grand
17:15remplacement visuel et palpable,
17:17ce grand remplacement, dont parle d'ailleurs
17:19Daniel Cohn-Bendit,
17:21je suppose que ça vous a plu.
17:23Oui, ça m'a bien plu, parce qu'il commence à prendre les mots
17:25des adversaires, c'est-à-dire qu'il commence à admettre qu'il a perdu,
17:27que ce grand remplacement
17:29est en train de bouleverser, malgré tout, la sociologie politique
17:31de la France. Et donc,
17:33nous découvrons aujourd'hui, après avoir été
17:35les yeux grands fermés, nous découvrons
17:37quelle est la somme de désastres que
17:39les prétendus
17:41observateurs, les prétendus vigis,
17:43n'ont pas voulu voir.
17:45Parce qu'elles étaient visibles, naturellement.
17:47Ce qui est étonnant, effectivement, on fait la somme
17:49toujours des aveuglements, de tout ça,
17:51on a l'impression que c'est...
17:53Il faut relire Marc Bloch,
17:55L'étrange défaite, en 1940.
17:57Il n'est plus que temps, oui.
17:59Effectivement, les mêmes mécanismes
18:01se reproduisent, c'est-à-dire
18:03de ne pas comprendre, de ne pas
18:05voir quelles sont les nouvelles réalités, de se dire
18:07que l'on va puiser dans le passé, dans les vieilles techniques
18:09du passé pour appliquer
18:11des comportements modernes. Non, on est en train de...
18:13C'est un bousculement. Nous vivons
18:15la fin d'une époque, la fin d'une idéologie,
18:17la fin du mondialisme, pour aller vite,
18:19avec une résurgence, aujourd'hui,
18:21de tout ce qui représenterait
18:23le souveraineté, la souveraineté,
18:25l'enracinement,
18:27la quête d'identité, les protections, les frontières,
18:29enfin, c'est un monde nouveau qui s'ouvre,
18:31alors même que Jean-Marie Le Pen,
18:33précisément, s'éteint avec ce monde
18:35qui s'ouvre, un monde qu'il avait lui-même
18:37défendu, et donc c'est ceci que nous vivons.
18:39Et ce qui est intéressant,
18:41justement,
18:43Yves-Henri Youfolle, c'est que
18:45qui, aujourd'hui, se proclame
18:47et se défend en souverainiste,
18:49que ce soit de Poutine à Le Pen, en passant
18:51par Xavier Millet, ou Fico,
18:53ou Orban, peu importe ce qu'on
18:55pense, on n'est pas... Mais il y a
18:57aujourd'hui des revendications un peu partout
18:59de souverainisme, de patriotisme
19:01et d'identité qui
19:03explosent.
19:05– Il est intéressant de voir que
19:07le Président canadien Trudeau,
19:09enfin non, il n'était pas Président, il était...
19:11– Premier ministre. – Pardon, Premier ministre canadien Trudeau
19:13démissionne, alors
19:15Trudeau, c'était le symbole du multiculturalisme,
19:17de la bienveillance...
19:19– Du Wauquistan, comme vous dites. – C'était le Wauquistan.
19:21Et donc le Wauquistan assume son échec
19:23en démissionnant, tandis que l'on voit
19:25apparaître maintenant des personnalités
19:27comme Elon Musk, qui elles, au contraire,
19:29sont en train de s'affirmer
19:31face à...
19:33En fait, face à l'hégémonie
19:35de Soros, qui était l'hégémonie de la société
19:37ouverte, du mondialisme, etc.
19:39– Et dont personne ne parlait
19:41des interférences extrêmement fortes.
19:43– Et qui avaient des interférences très fortes
19:45dans tous les pouvoirs et dans toutes les nations.
19:47Personne ne s'en offusquait, et maintenant on s'en offusque
19:49alors que, parce que Elon Musk est en train
19:51de supplanter, de suppléer,
19:53effectivement,
19:55la davocratie, enfin,
19:57Davos et tout ce qui a représenté cette mondialisation.
19:59Nous vivons la fin de la mondialisation
20:01aveugle, la fin de cette idéologie mondialiste
20:03qui a voulu qu'il n'y ait plus de frontières, plus d'identité,
20:05plus de religion, que tout était remplaçable.
20:07Naturellement, c'était des violences
20:09qui étaient vécues par tout le monde,
20:11et vous comme moi, nous avons dénoncé ça
20:13comme des aberrations depuis maintenant
20:1520 ans, 30 ans,
20:17et aujourd'hui, on voit effectivement que nous n'avions pas tort,
20:19en tout cas, même si nous n'avions peut-être
20:21pas eu raison sur tout, nous n'avions pas eu tort
20:23sur ceci.
20:25Et ce qui est très intéressant, Yvan Youfolle,
20:27aujourd'hui, c'est de constater effectivement
20:29que nous avons
20:31nous avons
20:33une réalité, si vous voulez,
20:35au fond, on a l'impression que pendant des
20:37décennies, le réel a été écarté au profit
20:39du narratif. Chacun avait son narratif,
20:41pour des raisons que l'on connaît bien,
20:43c'est-à-dire des raisons d'intérêt et autres,
20:45donc ce qui compte, et on l'a vu
20:47sur le Covid, on l'a vu sur la guerre Russie-Ukraine,
20:49on l'a vu sur le climat, il y a un nombre
20:51narratif qui compte, la réalité,
20:53ça ne compte pas. C'est ça un peu
20:55qui s'est passé, y compris sur l'histoire
20:57de Charlie Hebdo et de la France.
20:59Nous vivons l'échec des idéologies,
21:01de toutes les idéologies, l'idéologie
21:03antiraciste, l'idéologie scientiste pour
21:05le Covid, l'idéologie mondialiste,
21:07toutes ces prêt-à-penser
21:09qui, depuis 40 ans, nous ont dit
21:11que ces idéologies allaient
21:13faire notre bonheur malgré nous,
21:15ont créé
21:17des malheurs et des désordres, voire même
21:19des désastres concernant
21:21l'idéologie antiraciste dont nous parlions tout à l'heure.
21:23Donc en effet, nous vivons
21:25un coup d'état perpétuel des réalités,
21:27nous voulions la revanche
21:29des réalités, les réalités sont têtues
21:31et les réalités nous montrent aujourd'hui
21:33qu'elles ne rentrent pas dans les cases
21:35des idéologues qui ont voulu
21:37trafiquer les faits,
21:39désinformer le plus souvent, pour que
21:41tout ceci rentre dans leur récit, et aujourd'hui
21:43ça leur pète à la gueule, et d'ailleurs moi je suis
21:45bien content que ceci arrive enfin,
21:47cela a mis du temps, mais je pense que
21:49ceci maintenant est devenu inexorable, c'est-à-dire
21:51que nous ne pouvons plus revenir en arrière,
21:53et il me semble que nous vivons là,
21:55après l'avoir annoncé pendant très longtemps que nous allions vivre
21:57une période révolutionnaire, nous sommes dans cette période
21:59révolutionnaire, révolvérée,
22:01en prenant son étymologie latine,
22:03révolvérée, qui revient en arrière,
22:05c'est-à-dire nous allons revenir, effectivement, faire un grand
22:07retour quasi-réactionnaire,
22:09pour reprendre le terme du Président de la République
22:11qui reproche
22:13à Elon Musk d'avoir de
22:15la capacité d'international réactionnaire,
22:17moi je me félicite effectivement qu'il y ait
22:19une international réactionnaire, dans la mesure où
22:21la réaction est précisément
22:23une réaction politique
22:25à toute une série de dérives, et donc
22:27s'il y a une réaction c'est que nous ne dormons pas.
22:29– Écoutez, ça me fait plaisir en tout cas de voir Ivan Rioufol
22:31pour une fois qui n'est pas sceptique
22:33et décliniste, c'est rare, c'est rare.
22:35– Non mais j'ai toujours eu
22:37beaucoup d'optimisme
22:39sur la réactivité de la société,
22:41parce que je la côtoie comme vous, et je vois bien
22:43que les gens ne parlent pas comme
22:45la pensée publiée,
22:47et la pensée publique n'est pas la pensée publiée
22:49pour reprendre ce qu'avait dit Mafezzoli.
22:51– Très joli, on se retrouve juste
22:53après cette petite pause, à tout de suite.
22:57Sud Radio Bercoff dans tous ses états
22:59midi 14h, André Bercoff.
23:03– Eh bien, Ivan Rioufol
23:05justement, aujourd'hui
23:07qu'on parle
23:09et on commémore les 10 ans,
23:1120 ans,
23:1330 ans, tout ce qui s'est passé,
23:15les horreurs
23:17qui continuent, bon. Mais ce que
23:19je voudrais savoir, c'est qu'au-delà
23:21effectivement de l'histoire de Charlie Hebdo,
23:23est-ce qu'il n'y a pas aussi
23:25cette espèce de dangereux rétrécissements
23:27des libertés publiques ?
23:29Je m'explique, au temps de De Gaulle,
23:31c'est vrai que la radio
23:33et la télévision publiques, c'est la voix de la France,
23:35il y avait, vous le savez très bien,
23:37vous le savez aussi bien que moi, mieux que moi,
23:39Alain Perfit avait la ligne rouge avec
23:41le directeur de l'ORTF, etc.
23:43Mais la presse écrite
23:45était extrêmement violente,
23:47vous la connaissez, vous l'avez vécue
23:49et actée.
23:51Aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a une espèce de...
23:53Alors, il y a les réseaux sociaux
23:55d'un côté et le conformisme
23:57d'une certaine presse de l'autre.
23:59– Oui, bien sûr, il y a eu une régression
24:01de la liberté d'expression, en tout cas,
24:03dans les médias mainstream et dans le
24:05discours commun, c'est-à-dire que
24:07ce n'est pas simplement l'islamisme qui a terrorisé
24:09la libre-expression.
24:11Même le président de la République
24:13lui-même fait la guerre aujourd'hui
24:15aux réseaux sociaux qu'il veut mettre sous surveillance
24:17parce que les réseaux sociaux représentent
24:19aujourd'hui une parole libre qui contourne
24:21précisément les monopoles officiels,
24:23qui contournent le récit médiatique,
24:25le récit politique. Et moi,
24:27j'engage et je suis très content de voir, au contraire,
24:29qu'Elon Musk a décidé
24:31de casser la baraque et de faire
24:33libérer toute cette parole démocratique
24:35qui a à s'exprimer et qui
24:37refuse précisément d'avoir à subir
24:39le monopole
24:41de ce politiquement correct. Parce qu'en fait,
24:43c'est un avatar du politiquement correct
24:45qui interdit, à mille prétextes,
24:47de parler non seulement
24:49des minorités, mais également
24:51de faire en sorte de ne pas alimenter
24:53des haines sans que la haine soit définie
24:55ou de ne pas alimenter des appels
24:57à la, je ne sais quoi, à la révolte.
24:59Et donc, nous vivons
25:01depuis très longtemps une régression
25:03démocratique que je
25:05dénonce depuis longtemps,
25:07une régression démocratique qui fait même dire
25:09dans les voeux d'Emmanuel Macron
25:11qu'il regrette les décisions
25:13électorales qui ont été prises en Roumanie,
25:15en Bulgarie, je ne sais plus dans quels autres pays.
25:17– Oui, on annule.
25:19– On annule des élections parce qu'elles ne sont pas
25:21conformes à ce que désirerait l'Europe
25:23et sa prétendue vision démocratique,
25:25alors que ce sont malgré tout des peuples
25:27qui se prononcent. Et donc, nous vivons
25:29là une régression démocratique. Et je suis
25:31heureux de voir que parmi
25:33la réactivité de l'opinion, il y a une réactivité
25:35également, en l'occurrence d'un
25:37milliardaire, d'Elon Musk. Enfin,
25:39nous avons eu qu'il y avait des milliardaires qui pouvaient
25:41participer à la liberté d'antenne
25:43et à la liberté d'opinion. – Qui sortent de leur zone de confort.
25:45– Qui sortent de leur zone de confort. Et moi,
25:47je leur rends grâce parce que c'est grâce à eux
25:49que nous allons retrouver leur liberté. Et moi, j'appuie
25:51ce combat d'Elon Musk
25:53contre l'Union Européenne, non pas de tout dire
25:55sur les réseaux sociaux, nous savons bien que dans les réseaux sociaux,
25:57il y a le pire et le meilleur. – Il y a toujours la loi.
25:59– Ça peut être une bouche d'égout, on est bien d'accord.
26:01– Bien sûr. – Mais à travers cette bouche d'égout,
26:03on peut en faire le tri, il y a
26:05un formidable
26:07potentiel démocratique, d'abord
26:09à décrire les faits, à décrire les réalités.
26:11Parce que maintenant, si vous observez bien,
26:13toutes les télévisions officielles
26:15courent après les réseaux sociaux quand ce sont eux
26:17qui dénoncent des réalités
26:19qui jusqu'à présent étaient des réalités dérangeantes.
26:21– Tout à fait. – Donc c'est pour ça que je suis optimiste pour la suite.
26:23– Eh bien écoutez,
26:25essayons de partager
26:27cet optimisme.
26:29Qui vivra, votera. Qui vivra, verra.
26:31Et qui votera, verra.
26:33Merci Yvan Youfolle. – Merci à vous.
26:35Générique
26:37Sud Radio Bercoff
26:39dans tous ses états, midi 14h.
26:41André Bercoff.
26:43– Nous l'avons annoncé,
26:45Jean-Marie Le Pen est mort.
26:47Il est mort à 96 ans.
26:49Il avait fondé le Front National en 1972.
26:51Il l'a dirigé
26:53jusqu'en 2011,
26:55effectivement,
26:57où il a laissé la place
26:59contraint ou forcé
27:01ou volontaire à Marine Le Pen.
27:03Nous allons en parler
27:05beaucoup et je vous demande
27:07aux éditeurs de Sud Radio,
27:09résistants de Sud Radio,
27:11nous avons été les derniers
27:13afin de faire, les premiers pardon,
27:15à faire une interview
27:17de Jean-Marie Le Pen.
27:19Nous avons eu un an,
27:21exactement, sa mort il y a un an.
27:23Nous allons le voir à Rue Emmanuel Maison,
27:25chez lui.
27:27Il nous a reçu pendant une heure
27:29et nous allons diffuser cette interview
27:31demain,
27:33sur Sud Radio, entre 13h
27:35et 14h.
27:37En attendant, il y a déjà
27:39beaucoup de réactions, effectivement.
27:41Maude, il y a eu déjà des réactions, des tweets.
27:43– Oui, on attend encore la réaction de Marine Le Pen
27:45qui revient de Mayotte,
27:47qui l'a appris dans l'avion. C'est une journaliste de BFM TV
27:49qui a raconté la façon dont elle l'a appris
27:51par téléphone. Elle a appelé ses proches
27:53et puis s'est assise silencieuse
27:55dans l'avion. Alors, les premières réactions,
27:57il y avait celle assez attendue de Jordan Bardella,
27:59bien sûr. Jean-Marie Le Pen est mort,
28:01engagé sous l'uniforme de l'armée française
28:03en Indochine et en Algérie,
28:05tribun du peuple à l'Assemblée nationale et au Parlement européen.
28:07Il a toujours servi la France,
28:09défendu son identité et sa souveraineté.
28:11Je pense aujourd'hui avec tristesse à sa famille,
28:13à ses proches et bien sûr à Marine Le Pen,
28:15dont le deuil doit être respecté.
28:17Il y a d'autres réactions, beaucoup moins
28:19glorieuses de l'humanité. Par exemple,
28:21décès de Jean-Marie Le Pen, mort d'un antisémite
28:23tortionnaire et patriarche de l'extrême droite.
28:25Ce ne sera évidemment pas
28:27la dernière réaction de ce type dans la journée.
28:29Et puis un petit rappel, c'était
28:31la mort de Jacques Chirac le 27 septembre 2019.
28:33Jean-Marie Le Pen lui-même avait tweeté...
28:35En 2019, oui.
28:37Jean-Marie Le Pen qui avait tweeté
28:39« Mort, même l'ennemi a droit au respect ».
28:41Oui, je pense que c'est à retenir.
28:43L'ennemi,
28:45toute personne, effectivement,
28:47a droit au respect.
28:49En tout cas, toute personne
28:51qui n'a pas démérité complètement.
28:53Après, évidemment, chacun
28:55a son opinion
28:57sur ce qu'a été Le Pen.
28:59Mais je voudrais revenir, peut-être,
29:01Maud, avec vous, à Charlie Hebdo.
29:03Je voudrais dire que
29:05ce qu'a été, effectivement,
29:07on va parler un peu de ça,
29:09de ce qu'a été
29:11l'annonce de Charlie Hebdo. On se rappelle tous,
29:13en tout cas, moi, je me rappelle très très bien
29:15de cet événement,
29:17de ce qui s'est passé.
29:19On va en parler, mais peut-être
29:21nous avons Serge, je crois,
29:23de Vichy, qui nous
29:25appelle. Serge, bonjour.
29:27Oui, bonjour
29:29André, et bonjour à toute
29:31votre équipe, les meilleurs d'eux.
29:33Merci, à vous aussi.
29:35Ainsi qu'à notre
29:37cher Yvan Rioufol, que je suis
29:39régulièrement, que je suis longtemps
29:41sur CNews, que j'entends
29:43souvent aussi sur Radio
29:45Courtoisie. Je fais de la pub
29:47pour Radio Courtoisie, au passage. Il ne faut pas
29:49se gêner.
29:51Notamment pour son
29:53journal d'imparia, en 2020,
29:55qui revenait, son bloc note,
29:572020-2021, sur la période Covid,
29:59qui était
30:01un journal
30:03intime, en quelque sorte,
30:05intéressant sur la période Covid,
30:07que vous avez
30:09dû apprécier aussi, je pense.
30:11Voilà. Quant à
30:13M. Le Pen, et bien M. Le Pen,
30:15effectivement, il faut
30:17rendre hommage à cet homme
30:19qui a été, qui a eu le gros
30:21tort, je pense, d'être un
30:23lanceur d'alerte,
30:25un petit peu à la façon de De Villiers,
30:27quelques années
30:29après lui.
30:31Quand on voit l'émission
30:37de M. De Villiers
30:39sur CNews le vendredi soir,
30:41on s'aperçoit qu'il y a souvent
30:43des...
30:45Il y a des parallélismes et des
30:47rebrochements, et des concordances.
30:49Et des retours en arrière,
30:51notamment en ce qui concerne l'immigration,
30:53en ce qui concerne l'Europe, etc.
30:55Et c'est vrai qu'il y avait une
30:57parenté idéologique
30:59entre les deux.
31:01Bon, alors, la manière
31:03du parasitiste
31:05était peut-être un peu brute
31:07en ce moment, un peu maladroite.
31:09Bon,
31:11c'est sûr que ça a salué un demi.
31:13C'est évident. Et je disais
31:15à Manuel tout à l'heure que
31:17tout ce que
31:19vous avez dit au départ
31:21avec M.
31:23Rioufol sur l'immigration,
31:25eh bien, je le retrouve quasiment
31:27mot pour mot dans un
31:29vieux livre d'Alain Grillotret.
31:31C'est-à-dire en 1984,
31:33qui avait pour titre Les Immigrés.
31:35Donc, c'était déjà un problème en 1984
31:37à tel point que, dès la première page,
31:39il nous dit, nous subissons
31:41aujourd'hui de plein fouet les conséquences
31:43de l'immigration massive de ces 20 dernières années.
31:45Donc, pour lui, ça commençait au milieu des années 60.
31:47Mais vous savez, Serge, je vais vous dire quelque chose
31:49par rapport à ça. Vous dites
31:51qu'il y a 44, donc il y a 40 ans et plus.
31:53Mais vous savez qui était le premier
31:55qui a dénoncé publiquement
31:57et très fort l'immigration,
31:59qu'elle soit officielle
32:01ou clandestine ? C'était un certain
32:03Georges Marchais, secrétaire
32:05du parti communiste français.
32:07En 80-80,
32:09il dit donner aux applaudissements
32:11des camarades
32:13à l'époque.
32:15On a tendance à l'oublier, ça.
32:17C'est ça, absolument.
32:19Oui, il y avait d'ailleurs
32:21une...
32:23Il y avait eu d'ailleurs un...
32:27Je ne sais pas. Ils avaient démoli
32:29à l'époque, des militants avaient
32:31démoli à la...
32:33Voilà.
32:35Voilà.
32:37Mais vous savez, ce qu'on dit aussi,
32:39par exemple, là, dans
32:41le livre de M. Kriotrek,
32:43il ne faut pas l'oublier,
32:45quelqu'un qui a été résistant.
32:47Il fait partie de ces étudiants
32:49qui ont manifesté contre les Allemands
32:51dès le début de...
32:53De l'occupation, oui.
32:55Ah oui, tout à fait.
32:57Ils ont défendu les Champs-Elysées. Bien sûr,
32:59ils ont été arrêtés. Mais enfin, bon, c'était quand même
33:01pas n'importe qui, ce monsieur.
33:03Et là, dans son livre,
33:05il cite l'ambassadeur tunisie.
33:07On parle souvent de la fameuse
33:09interview d'Assane II,
33:11vous savez, par... Oui, oui, bien sûr.
33:13Par Anne Sinclair, oui, disons.
33:15Par Anne Sinclair, voilà. Eh bien, l'ambassadeur
33:17tunisie, d'après M. Kriotrek,
33:19il cite... Alors, ça a été
33:21une déclaration qui a été faite à Europe 1 le 12
33:23juillet 83.
33:25Je vous le lis, ce n'est pas très long.
33:27Il ne faut pas se cacher derrière des sentiments
33:29généreux qui sont louables, mais qui,
33:31parfois, ne sont pas réalistes.
33:33L'intégration ne s'impose pas.
33:35Il y a beaucoup de gens
33:37qui se font des illusions à ce sujet,
33:39qui pensent que la deuxième génération est une génération
33:41qui est apprise à s'assimiler, à s'intégrer.
33:43C'est vrai qu'on entendait beaucoup ça dans les années 80.
33:45C'est une grave erreur,
33:47parce que l'intégration se fait par vocation,
33:49parce qu'on sent qu'on a la vocation
33:51de s'établir définitivement dans ce pays,
33:53d'en adopter l'humeur,
33:55de se fondre même dans cette société.
33:57Mais croire que l'on peut obtenir cela
33:59par des décisions,
34:01politiques sans doute,
34:03en essayant de créer je ne sais quelle sorte
34:05d'amalgame de populations, on se trompe
34:07beaucoup, fermez les guillemets,
34:09et c'était l'ambassadeur de Tunisie en 83,
34:11trois, deux jours avant la fête nationale
34:13française, le 12 juillet.
34:15Oui, il y a beaucoup
34:17de choses à dire là-dessus, et effectivement
34:19aujourd'hui, en tout cas,
34:21toutes les questions restent posées,
34:23de façon lancinante.
34:25Merci Serge,
34:27merci à vous.
34:29Je vous en prie, j'espère que je n'ai pas été trop long.
34:31Non, non, c'est intéressant
34:33d'avoir les opinions, d'ailleurs toutes les opinions
34:35ici, vous savez, toutes les opinions
34:37ne sont peut-être pas bonnes à dire,
34:39mais toutes les opinions sont bonnes à écouter,
34:41parce que je pense qu'il faut
34:43effectivement avoir cela,
34:45pour faire après,
34:47ensuite son propre jugement.
34:49Alors je voudrais revenir à Charlie Hebdo,
34:51que je rappelle, Charlie Hebdo,
34:53le 7 janvier
34:577 janvier
34:592015.
35:01Maud,
35:03vous étiez où le 7 janvier
35:052015 ?
35:07J'étais un bébé, j'avais 17 ans,
35:09j'étais au lycée La Martine dans le 9e arrondissement,
35:11on l'a appris aux alentours
35:13de midi, je crois,
35:15puisque l'attentat a eu lieu à 11h30,
35:17et en fait c'était la sidération,
35:19la réaction était assez silencieuse,
35:21et en même temps il y avait quand même quelques commentaires
35:23qu'on peut encore autant entendre
35:25aujourd'hui, en même temps
35:27ils l'avaient bien cherché, ils ont provoqué,
35:29c'était assez normal dans la bouche de certains,
35:31et en même temps ce silence
35:33toujours très pesant, notamment pendant les cours,
35:35puisqu'après on reprenait les cours, les professeurs ne savaient pas tellement quoi nous dire,
35:37alors on a eu les premiers discours sur la liberté
35:39d'expression, parce qu'on en parlait
35:41vaguement auparavant, mais là
35:43la liberté d'expression est vraiment entrée
35:45dans le débat public,
35:47et puis il y a eu des journées d'hommages,
35:49le lendemain notamment on nous a demandé d'afficher
35:51des dessins sur les murs
35:53du lycée, et alors pour la petite
35:55anecdote, moi j'avais affiché deux dessins,
35:57un dessin de Cabu qui tenait en une
35:59pancarte « Je suis en vie », puisque
36:01venait d'apparaître « Je suis Charlie » un peu partout,
36:03et puis un deuxième, c'est une caricature
36:05de Mahomet, je me suis dit « bah tiens, allons-y »,
36:07et en fait ce dessin a été retiré du mur.
36:09Donc voilà, on n'était pas totalement
36:11chargés.
36:13– Vous vous exposiez tout de suite. – Vous avez vu, je vis dangereusement.
36:15– Très, très, très. Et en même temps,
36:17mais chez les gens autour de vous,
36:19que ce soit dans votre famille
36:21ou chez vos amis, etc.,
36:23ça a été vécu comment ? Une sidération ?
36:25– Une sidération, pareil, on ne s'y attendait pas,
36:27c'est injustifié, qu'on soit de droite
36:29ou de gauche, en fait, il n'y avait même pas
36:31de sujet, c'était absolument
36:33inadmissible, et puis quand
36:35on sait ce qui s'est passé précédemment, parce qu'en fait
36:37les attaques verbales,
36:39et pas que d'ailleurs, il y a eu un incendie
36:41dans les locaux de Charlie quelques années auparavant,
36:43on savait très bien que ça arriverait, en fait,
36:45d'une certaine manière. Alors moi, à 17 ans, je ne me rendais pas bien compte,
36:47mais tout le monde savait
36:49que ce genre d'événements
36:51pouvaient arriver.
36:53– Oui, et c'est ça, en tout cas, moi je me rappelle, effectivement,
36:55j'avais fini l'essai bien
36:57avant vous, mais je me rappelle
36:59de, vous savez, il faut que je vous dise,
37:01pas pour faire des confessions,
37:03j'ai très, très, très bien connu
37:05l'époque de Harakiri,
37:07parce qu'il faut savoir,
37:09pour ceux qui,
37:11je parle d'un temps que les moins de 40 ans
37:13ne peuvent pas connaître, il y avait eu
37:15Harakiri qui était une revue anarchiste
37:17incroyable, qui était une revue,
37:19vous savez, extrêmement forte, où il y avait
37:21ciné, où il y avait toute
37:23une série de gens,
37:25et justement,
37:27il n'y avait un respect à rien,
37:29c'est-à-dire que c'était,
37:31on y allait, c'était le journal bête et méchant,
37:33c'est le journal qui faisait des romans photo,
37:35Coluche y participait,
37:37notamment, et ça a été quelque chose
37:39d'extraordinaire, l'aventure
37:41de Harakiri, et ils avaient
37:43fait un hebdo, qui s'appelait Harakiri Hebdo,
37:45et ce qu'ils ont fait,
37:47pour vous dire à quel point
37:49le problème, il n'y avait pas
37:51de frontière chez eux, et c'est vrai,
37:53et c'est ça qui vaudrait dire,
37:55la vraie satire,
37:57et il n'y a qu'à se reporter,
37:59on peut tous le dire, personne d'entre nous n'était né,
38:01mais regardez les journaux caricaturaux
38:03des années 1900,
38:05mais ils étaient
38:07100 fois plus violents,
38:09ils y allaient 100 fois
38:11plus fort que ce soit
38:13sur la calotte, la religion catholique,
38:15à l'époque, au moment des disputes sur la laïcité,
38:17sur les riches,
38:19les curés, les pauvres,
38:21surtout, ils y allaient à mort,
38:25les disputes,
38:27effectivement, entre politiques
38:29et tout, mais c'était d'une violence
38:31totale, avec un talent,
38:33avec un talent pamphlétaire,
38:35avec un talent d'écriture,
38:37avec un talent de style,
38:39qui est extraordinaire, et alors,
38:41qu'est-ce qui s'est passé avec Araki et Hebdo,
38:43qui continuaient dans la même voie ?
38:45Eh bien, De Gaulle meurt,
38:47et quelques temps avant, il y avait eu
38:49un incendie,
38:51dans une dansique
38:53à Saint-Laurent-du-Pont,
38:55ça avait été une catastrophe, il y a eu un incendie,
38:57c'était déclaré, ça avait eu 100 morts,
38:59et quand De Gaulle meurt,
39:01Araki rit, titre,
39:03c'était tragique à Colombay, un mort,
39:05et évidemment, ça a provoqué,
39:07ça a fait un scandale énorme,
39:09et le journal
39:11a été interdit,
39:13donc c'était en 70, vous voyez,
39:15plus de 50 ans maintenant.
39:17Eh bien, ils sont repartis,
39:19en nommant, ils avaient un journal de bande dessinée
39:21qui s'appelait Charlie,
39:23et ils sont repartis avec Charlie Hebdo,
39:25avec toute cette bande qui était là,
39:27et dont une bonne partie
39:29a été massacrée,
39:31il y a 10 ans, jour pour jour,
39:33les Wolinsky,
39:35les Bernard Maris,
39:37qui était un formidable Wolinsky,
39:39pas besoin de le présenter,
39:41il n'y a qu'à regarder tous ses albums,
39:43avec son talent,
39:45regarder
39:47Bernard Maris, qui était un économiste
39:49formidable, enfin tous,
39:51tous ces gens qui étaient là, fauchés,
39:53parce que, voilà,
39:55ils ont attenté
39:57à des choses, il faut bien comprendre,
39:59ils ont attenté à un dieu
40:01que certains ne veulent pas.
40:03Alors, ils ne veulent pas,
40:05et ils disent, eh bien, si c'est comme ça, vous méritez la mort,
40:07parce que,
40:09voilà, vous avez attenté
40:11à ma religion, vous avez attenté à mon dieu.
40:13Et c'est valable
40:15pour d'autres choses, et tout
40:17le combat, c'est le combat depuis des siècles,
40:19et c'est ça, c'est que, est-ce qu'on a
40:21le droit de tout dire, ou on n'a pas
40:23le droit de tout dire ?
40:25Et le problème aujourd'hui, on le voit très très très bien,
40:27du coup, et effectivement, qui a envie de mourir ?
40:29On ne s'attaque plus à
40:31telle ou telle ou telle chose, parce qu'on sait qu'on risque la mort,
40:33mais on peut, par exemple,
40:35sur des chaînes de service public,
40:37je parlerai de France Inter,
40:39pour être tout à fait précis,
40:41où on peut chanter Jésus est pédé,
40:43sans aucun problème, et sous les applaudissements
40:45de la petite foule qui est dans le studio.
40:47Parce que,
40:49on sait que, là, on n'aura pas
40:51de gens qui vont vous attendre, qui vont vous attendre
40:53avec trois mitraillettes à la main.
40:55Donc, le problème,
40:57il est là. Jusqu'où on peut aller ?
40:59Jusqu'où on a le droit d'aller ? Certains vous disent
41:01oui, ben, voilà,
41:03effectivement, comme vous disiez, Maud, ils l'ont bien
41:05cherché, et d'autres disent...
41:07– C'est pas moi qui le dis, mais... – Non, non, je sais,
41:09je dis comme vous l'avez cité,
41:11effectivement.
41:13– On peut peut-être rappeler aussi que Charlie Hebdo continue
41:15de recevoir des menaces, et que l'année dernière, c'est l'Iran,
41:17le chef des gardiens de la révolution
41:19islamique qui a menacé Charlie Hebdo,
41:21à cause d'une caricature, toujours,
41:23Salman Rushdie, donc ça continue,
41:25évidemment. Charlie Hebdo, qui a changé
41:27de loco, évidemment aussi, qui est toujours sous
41:29protection policière, 24h sur 24,
41:317 jours sur 7, puis on peut penser...
41:33– On ne sait pas, personne n'a leur adresse ?
41:35– Non, exactement. – Et c'est un bunker,
41:37pratiquement. – Et aujourd'hui, les commémorations ont lieu devant les anciens
41:39locaux de Charlie Hebdo,
41:41et devant l'Hypercacher, enfin, il y a toute une série
41:43de commémorations aujourd'hui, puis on peut penser aussi à ceux
41:45qui ont survécu à cet attentat,
41:47ils étaient quelques-uns, et notamment un
41:49qui a mis fin à ses jours, si je ne me trompe pas,
41:51le 29 octobre 2024, Simon Fichy,
41:53si je ne me trompe pas non plus,
41:55ancien webmaster et community manager
41:57de la rédaction de Charlie Hebdo, il avait
41:5940 ans, et en fait, il avait été le premier membre de la rédaction
42:01de Charlie, sur qui les Frères Kwashi avaient
42:03tiré, le 7 janvier 2015,
42:05il avait survécu, mais il était resté handicapé
42:07à vie. – Je dois dire que
42:09pour ceux qui veulent un des plus beaux
42:11récits après-écrits, c'est quelqu'un
42:13qui a survécu, lui, c'est
42:15cette personne qui a écrit
42:17Le Lambeau,
42:19Philippe Lançon,
42:21voilà, Philippe Lançon,
42:23effectivement, qui a écrit
42:25cet extraordinaire, il a été
42:27fracassé, il a eu une balle qui lui a fracassé la mâchoire,
42:29il a eu des mois, voire des
42:31années de rééducation à l'hôpital,
42:33etc., et il a écrit
42:35cet extraordinaire roman,
42:37Le Lambeau,
42:39il faut le lire, vraiment,
42:41et voilà, ça se passe comme ça,
42:43et aujourd'hui, et demain,
42:45vous savez, des morts pour la liberté,
42:47des morts pour dire non,
42:49des morts pour sortir de sa zone de
42:51confort, et bien, il y en a,
42:53et il faut savoir les saluer
42:55quand il faut, et je crois
42:57qu'il faut, en permanence.
42:59Demain, donc,
43:01l'interview,
43:03la dernière interview qu'il a donnée
43:05avant sa mort, Jean-Marie Le Pen,
43:07ici,
43:09à Bercov, dans tous ses états,
43:11à Sud Radio, de 13 à 14 heures.

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