Avec Frédéric Meillon, père de Manon, victime de Joël Le Scouarnec lorsqu’elle avait 11 ans
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Nous sommes en direct avec Frédéric Meillon. Frédéric Meillon, bonjour.
00:09Oui, bonjour Monsieur Bourdin.
00:11Merci vraiment d'être avec nous ce matin.
00:13Vous êtes le père de Manon, victime de Joël le Squarnek, lorsque Manon avait 11 ans.
00:20C'était il y a 24 ans, parce que Manon a 35 ans aujourd'hui, c'est cela Frédéric Meillon ?
00:27Oui, oui, c'est tout à fait ça. Elle a 35 ans, donc ça fait 24 ans pratiquement jour pour jour,
00:33puisque la date entre guillemets anniversaire, c'était hier, le jour de son audition au tribunal de Vannes.
00:38Je le disais tout à l'heure, on a beaucoup parlé du procès Pellicot,
00:42je trouve qu'on ne parle pas suffisamment du procès le Squarnek,
00:45parce que ce qu'ont fait les actes commis par cet homme sont absolument inqualifiables et insupportables.
00:51C'était il y a 24 ans, donc votre fille est opérée par Joël le Squarnek.
00:59Vous l'avez laissée entre les mains du chirurgien, le temps de cette opération, sans vous douter de rien.
01:06À ce moment-là, évidemment.
01:08Oui, effectivement, on fait toujours confiance, on faisait confiance au chirurgien,
01:15la blouse blanche, le réol, effectivement, on n'a pas le choix.
01:19Elle souffre, nous pensons qu'elle souffre de l'appendicite, elle se fait opérer par ce chirurgien.
01:26Voilà, il ne se passe pas grand-chose, à part qu'elle sort de l'hôpital et que physiquement tout va bien.
01:33Et la suite qu'on connaît n'est pas celle attendue, évidemment.
01:39Alors nous, nous allons mettre tous ces mots et ces agissements...
01:44Oui, moralement, elle est détruite.
01:47Voilà, c'est ça. Nous, on met ça sur l'adolescence, on n'a pas d'autre repère, on n'a pas raison de s'inquiéter outre mesure.
01:55Et voilà, jusqu'à son âge de femme, elle va commencer à se faire suivre par des psychologues et ça dure toujours.
02:11Elle a fait une tentative de suicide.
02:14Ce sont des choses qui sont graves et qui sont effectuées par un chirurgien en lequel on avait toute confiance,
02:23qui nous a trahis, qui savait ce qu'il faisait parce que justement il est chirurgien, il est intelligent,
02:29il est posé, on l'a vu, donc c'est quelqu'un de froid, donc il sait très bien ce qu'il fait.
02:36Donc c'est ça que moi je n'ai pas compris et ma famille non plus.
02:40Pour quelqu'un qui ne montre pas de sentiments mais qui a beaucoup de recul,
02:45il a forcément eu des moments où il était en toute conscience et pendant cette conscience,
02:52il n'a pas su, il ne s'est pas fait aider non plus, mais il n'a pas su se dire il faut que j'arrête de briser des familles,
02:59il faut que j'arrête de briser les enfants parce qu'il a brisé des familles et il n'a pas fait ce geste-là.
03:07Pas une seconde d'humanité, pas une seconde de conscience, vous avez raison, de prise de conscience des actes commis.
03:13C'est ce qui est absolument inexplicable, affreux.
03:18Frédéric Meillon, vous vous êtes retrouvé face à lui hier au tribunal.
03:26Vous avez dit j'ai eu du mal à garder mon calme.
03:32On l'entend peut-être encore aujourd'hui, on est en colère.
03:39La colère même si elle est maîtrisée et si elle a été maîtrisée hier parce qu'on était dans un tribunal et devant une cour d'assises.
03:46Déjà devant une cour d'assises, on n'a pas l'habitude.
03:51Mais effectivement il était à 2-3 mètres de moi et de ma femme et de Manon bien évidemment qui était passée avant nous.
04:00Et là tout ce que j'avais dans les tripes avait envie de sortir et je lui ai dit qu'à l'époque si j'avais pu, je l'aurais cassé la gueule.
04:11C'est sorti comme ça et ça nous a fait du bien, je pense que ça nous a fait du bien.
04:18Bien sûr, bien sûr. Alors vous avez choisi d'accompagner votre fille lors de ce procès.
04:27Les parents qui accompagnent leurs enfants lors de ce procès sont rares ?
04:33Oui ils sont rares parce que chaque histoire est unique, donc chacun vit sa douleur, la douleur est personnelle.
04:42Donc il y a l'absence de témoignage parce qu'il y a surtout la difficulté de se sentir légitime.
04:49On a un sentiment de culpabilité, on a failli dans notre rôle de parent.
04:54Notre rôle de parent c'est la protection des enfants avant tout.
04:58Et donc on n'est pas hyper légitime de se sentir partie civile parce qu'on n'est pas une victime directe.
05:06Mais on l'est au travers de nos enfants parce qu'on a envie de aujourd'hui à nouveau les protéger de ces pédos criminels.
05:16Parce que ce sont des pédos criminels et lui c'est 299 victimes au moins.
05:22C'est là qu'on se sent partie civile.
05:25Maître Marie Grimaud qui vous représente, qui représente 39 parties civiles,
05:29explique et dit la présence des parents est l'aboutissement d'un cheminement extrêmement long.
05:35Une situation peut-être due à l'âge des victimes adultes aujourd'hui dont les parents s'interrogent sur la légitimité de leur présence.
05:42C'est cela ?
05:43Oui, c'est tout à fait ça.
05:47Et puis il était naturel d'accompagner votre fille lors de ce procès, c'est votre chère.
05:54Oui, la question ne s'est pas posée.
05:56Dès qu'elle a appris ce qui s'était passé et dès qu'on lui a révélé ce qui s'était passé,
06:03ça a réveillé en elle beaucoup de souvenirs.
06:05Donc elle nous a partagé ça à sa manière très très vite.
06:09Donc ça fait 4-5 ans maintenant qu'on sait qu'on va être partie civile, qu'on se prépare, qu'on l'accompagne.
06:17Alors dans certaines familles, c'est pour ça aussi qu'il y a eu des difficultés à se porter partie civile,
06:22c'est que les enfants n'ont pas forcément osé, ils ont voulu protéger leurs parents de ces faits
06:28et donc ils n'ont pas tout de suite libéré leur parole.
06:31Donc ça a été plus compliqué pour eux, ça explique aussi le fait qu'ils ne soient pas partie civile.
06:35Je sais qu'aujourd'hui, toujours, vous aidez votre fille à se reconstruire, ça va mieux ?
06:40On est sur la bonne voie, depuis un certain temps déjà, parce qu'elle a commencé son travail depuis très longtemps.
06:47Avec le procès qui va se terminer en 3 mois, cette page va commencer à se tourner de manière définitive
06:58où elle pourra essayer d'enterrer tous ses démons, mais ça sera toujours présent.
07:03La trace est indélébile, on va essayer, comme on a fait jusqu'alors, de l'aider tant qu'on peut.
07:11On est une famille soudée, on n'est pas que tous les deux à l'aider, il y a toute la famille qui l'aide,
07:17et ça c'est très très appréciable.
07:19Merci Frédéric Méhion d'avoir témoigné pour vous, pour votre famille et pour toutes les familles
07:24qui ne veulent pas, n'osent pas, parler de cet horrible personnage, Joël Lesquarneck.
07:34Merci à vous Frédéric Méhion, il est sur Sud Radio, moment très fort, exceptionnel témoignage ce matin,
07:41et je remercie encore une fois Frédéric Méhion, il fait oeuvre utile en parlant, en décrivant l'obscénité
07:49de cet homme et des actes commis, il est 7h20, vous êtes sur l'antenne de Sud Radio,
07:54nous sommes avec Laurie Leclerc pour le rappel, je suis un peu bouleversé, je le dis parce que
07:59c'est affaire Lesquarneck et ce procès était effroyable, absolument effroyable.
08:04Laurie Leclerc, le rappel des titres de l'actualité.