Avec Robert Ménard, maire de Béziers
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NewsTranscription
00:00— Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Jean-Jacques Bourdin. — Il est 7h12. Robert Ménard, bonjour. — Bonjour. Bonjour à vous.
00:08— Robert Ménard, vous êtes convoqué mardi prochain devant le tribunal judiciaire de Montpellier pour avoir refusé de célébrer un mariage le 7 juillet 2023.
00:18Vous avez refusé l'union entre une femme de nationalité française et un ressortissant algérien de 23 ans sous le coup d'une OQTF,
00:29où soupçonniez un mariage blanc en raison de l'âge des époux et du statut migratoire de l'homme algérien. C'est cela ?
00:37— Est-ce que je soupçonnais tout ? Ce que je soupçonnais pas, ce que je constatais exactement, c'est qu'il était sous une OQTF.
00:45C'est-à-dire qu'en français, c'est quoi ? Une obligation de quitter le territoire français. Et on me demandait à moi,
00:51alors que la justice avait décidé de le faire partir de France, puisque non seulement il était en situation illégale,
00:58mais en plus, il était, comme on dit, défavorablement connu des services de police, on me demandait à moi de le marier.
01:06Attendez, c'est complètement fou. À la fois, je suis officier d'État civil. C'est-à-dire je dois procéder à ce mariage.
01:12Je conteste pas que je ne l'ai pas fait. Mais en même temps, toujours comme maire, je suis officier de police civile chargé
01:19de faire respecter la loi et de peuplier la loi. Or, ce garçon n'avait aucune raison d'être en face de moi,
01:26puisque normalement, il aurait dû être – ce qu'il a été plus tard – expédié, si j'ose dire, renvoyé en Algérie.
01:35C'est ça que je me suis retrouvé dans une situation pubuleuse. Il est invraisemblable de demander à la fois à un maire de marier quelqu'un
01:43et de lui dire « Ah oui, mais cette personne, elle n'a pas à être là ». C'est d'ailleurs pour ça que la semaine précédente,
01:48j'avais appelé tout le monde, la police, la justice, les pouvoirs publics, en leur disant « Attendez, vous me mettez dans une drôle de situation.
01:56Vous me demandez de marier quelqu'un alors que vous n'avez pas, vous, été capable de le mettre dehors ».
02:05Ils l'ont mis plus tard. — Oui. Le parquet de Béziers avait donné son feu vert pour la célébration du mariage, Robert Ménard,
02:11après avoir mené une enquête préliminaire. — Oui. Mais attendez. Jean-Jacques Bourdin, je n'ai jamais contesté.
02:18Je ne sais pas si c'est une histoire d'amour ou pas d'amour. C'est pas mon problème. Mon problème, c'est quoi ?
02:24C'est de me demander de marier quelqu'un, de m'obliger à marier quelqu'un qui est lui-même obligé normalement de quitter le territoire.
02:32Enfin attendez. Il faut avoir un peu de bon sens. On marche sur la tête. Ensuite, moi, leur histoire et tout, c'est leur histoire.
02:40C'est pas la mienne. Ceci dit, quelques heures avant le moment où j'aurais dû procéder au mariage, celle qui devait devenir son épouse
02:49a demandé à me voir. Et je l'ai rencontrée. Et je m'attendais d'ailleurs à ce moment-là à ce qu'elle me dise.
02:55Et c'est vrai que j'aurais été troublé si elle m'avait dit « Vous vous rendez compte ? C'est une histoire d'amour.
03:00Vous gâchez ma vie et tout ». Pas du tout. J'ai eu affaire juste à une militante qui me rappelait l'ensemble des obligations françaises
03:10en termes de droit au mariage et tout et qui, soit dit en passant, Jean-Jacques Bourdin, c'est à vous que je le dis,
03:16elle a enregistré la conversation que nous avions ensemble dans mon bureau. Bonjour l'attitude. Bonjour l'histoire d'amour.
03:23— Ah bon ? Elle a enregistré la conversation que vous aviez ? — Eh c'est bien pour ça. Je lisais dans un journal quotidien régional...
03:31— Oui, Le Média Libre. Elle fait une déclaration dans Le Média Libre. — Voilà. Que j'avais arrêté la conversation.
03:39Oui, j'ai arrêté la conversation quand je me suis aperçu qu'elle était en train d'enregistrer nos propos.
03:46Enfin c'est de drôles de comportements pour quelqu'un qui était tellement troublé de ne pas pouvoir se marier.
03:53Non, manifestement... Mais je vais pas aller plus loin que ça. Vous le savez, les mariages, dans ces cas-là, c'est une façon de faire en sorte
04:01que c'est encore plus difficile de renvoyer chez eux des gens qui sont mariés. C'est quasiment impossible. Et puis je rappelle,
04:10c'est pas un petit ça. On n'a pas affaire à quelqu'un qui a un modèle. C'est juste quelqu'un qui était en situation irrégulière et qui était connu
04:18des services de police pour vol et vol avec violence. C'est pas ça une fois de plus. Mais ça, c'est une autre affaire.
04:25L'affaire de fond, c'est comment on peut demander à un maire de marier quelqu'un alors que cette personne-là ne devrait plus être en France.
04:34— Bien. Et vous êtes poursuivi pour avoir pris ces mesures destinées à faire échec à l'exécution de la loi. C'est ce que disent les poursuites.
04:42Vous risquez jusqu'à 5 ans de prison. — Oui. Vous avez vu ce que je risque ? — Oui, oui. J'ai vu 5 ans de prison, 75 000 € et perdre votre qualité d'élu.
04:52— Oui. Mais enfin vous imaginez. Uniquement parce que je ne comprends pas qu'on puisse le mettre dans cette situation. C'est tellement vrai.
05:00Vous avez vu. M. Gérald Darmanin, d'ailleurs, a annoncé... Il a annoncé dimanche qu'il allait y avoir une loi pour ne plus mettre les maires
05:10dans cette situation-là. Le problème, c'est qu'en attendant que la loi soit votée, qu'elle soit mise en œuvre et tout, moi, je vais me retrouver
05:18devant le juge mardi matin. — Mardi matin. Robert Ménard, je voulais vous poser une autre question, parce que l'actualité bouge.
05:25Hier soir, nouvelle déclaration de Donald Trump sur Fox News. Et Donald Trump a parlé de l'Ukraine. Je le cite.
05:31À propos de l'engagement financier des États-Unis pour soutenir l'Ukraine, il a dit « Bon, il faut que notre argent soit sécurisé.
05:42Nous dépensons des centaines de milliards de dollars. Moi, je veux un accord. Il pourrait arriver à un accord.
05:49Et d'ailleurs, les Ukrainiens pourraient être russes un jour comme ils pourraient ne pas être russes un jour ». C'est ce qu'a déclaré
05:56Donald Trump, qui veut mettre la main sur les terres rares ukrainiennes. Il est en train d'abandonner l'Ukraine, selon vous ?
06:05— 1. Il est en train d'abandonner l'Ukraine. Et 2. Il nous montre le visage, le ciel. C'est un épicier. Un épicier. Il fait des affaires.
06:13Il va dans le monde pour défendre les intérêts des États-Unis et de temps en temps, pardon de le préciser, ses propres intérêts,
06:20ce qui n'est pas exactement la même chose. Et je trouve ça monstrueux. Vous imaginez... Enfin vous le savez, Jean-Jacques Bourdin,
06:28depuis des années maintenant, le peuple ukrainien paye un tribut terrible à ce qui est – il faut appeler ça un chat à un chat –
06:36à ce qui est une invasion de son pays, une invasion de son pays par une armée étrangère. Et au lieu d'être derrière ce peuple héroïque
06:45qui défend en plus les valeurs, nos valeurs, qui sont d'ailleurs celles, normalement, celles de l'Amérique, le voilà qui leur dit
06:52« Ah mais attendez, moi, ça vous coûte un pognon de dingue », pour reprendre l'expression de quelqu'un d'autre, « un pognon de dingue,
06:58alors on va pas mettre ça si vous acceptez pas de nous fournir ce qu'il y a dans votre sous-sol qui nous intéresse. Et en plus,
07:04je fais un deal sur votre dos, sur votre dos, et au fond, si je trouve avec mon copain Poutine, puisqu'il dit chaque fois, il précise,
07:13vous rappelez, je manque d'un lien avec Poutine, avec mon copain Poutine, si sur votre dos je trouve un accord, on vous oubliera.
07:20Honnêtement, c'est indigne. On peut rien trouver comme qualité à Donald Trump, il en a d'autres, dans cette affaire-là.
07:28Il est prêt à abandonner, à abandonner, aujourd'hui, en race campagne, le peuple ukrainien. Et c'est juste, je pèse les mots, dégueulasse.
07:36— Merci, Robert Ménard, d'avoir été avec nous. 7h19, vous êtes sur Sud Radio. Vous réagissez évidemment à ce que vient de dire Robert Ménard.
07:43Vous êtes d'accord, pas d'accord ? 0,826, 300, 300. J'en parlerai tout à l'heure. Je reviendrai sur les déclarations de Donald Trump
07:50parce qu'elles sont très importantes à propos de Gaza, à propos de l'Ukraine. Il n'arrête pas de faire des déclarations, les unes derrière les autres.
07:59Nous sommes avec Laurie Leclerc pour le rappel des titres de l'actualité. Vous êtes sur Sud Radio. Vous ne ratez rien, il est 7h20.