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Rod Dreher, journaliste et intellectuel américain de renom, est de passage en France pour présenter son nouvel ouvrage "Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l'a chassé". Ami personnel du vice-président des États-Unis, J.D. Vance, Rod Dreher soutient ce dernier, qu’il considère comme une figure clé du renouveau conservateur aux États-Unis. Il apprécie son combat contre la sécularisation et son attachement aux valeurs chrétiennes et traditionnelles. Rod Dreher voit en lui un espoir pour restaurer une société enracinée dans la foi et l’identité culturelle. Il le perçoit comme un successeur potentiel à Donald Trump. Lors de cet entretien, le journaliste estime que Trump a le mérite de vouloir remplacer les institutions défaillantes plutôt que de simplement les réformer. Cependant, Rod Dreher est plus réservé sur la personnalité d’Elon Musk, qu’il considère comme un libertaire technologique et un chantre du transhumanisme.
En tant qu’observateur aguerri du monde contemporain, Rod Dreher constate que la sécularisation a vidé la foi de sa substance, rendant Dieu lointain pour beaucoup. Pourtant, il souligne que l’homme reste en quête de transcendance et d’émerveillement et qu’apparaissent des signes encourageants. S’appuyant sur l’histoire, l’anthropologie et le christianisme, Rod Dreher propose une voie pour retrouver une foi vivante. Il évoque les anges, les miracles et la lutte entre le bien et le mal comme des réalités spirituelles essentielles. Il critique également l’influence croissante du matérialisme et de la technologie, qui détournent l’humanité de la dimension mystique de l’existence. À travers des témoignages et des réflexions, il invite à redécouvrir le monde avec les yeux de la foi, au-delà de la pensée rationnelle, et à renouer avec la beauté et la profondeur du divin.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous. Ravis de vous retrouver au programme de ce nouveau numéro de Politique et Éco.
00:00:28800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe face à la Russie.
00:00:34La présidente de la Commission européenne, la fameuse Ursula von der Leyen, l'a affirmé le temps des illusions et révolus.
00:00:41Le 4 mars dernier, elle a annoncé un plan pour répondre aux lacunes de l'industrie de défense européenne
00:00:48et faire converger les intérêts entre États. Rien que cela. La Russie est-elle une menace pour l'Europe ?
00:00:55Quels seraient les contours de cette défense européenne ? Comment ces 800 milliards d'euros seront financés pour répondre à ces questions ?
00:01:02Notre invité du jour s'appelle François Asselineau. Bonjour monsieur.
00:01:07– Bonjour Pierre Bergeron. – François Asselineau.
00:01:09– Et bonjour à tous vos auditeurs.
00:01:11– Vous êtes toujours le président de l'Union populaire républicaine, l'UPR.
00:01:17Alors les dirigeants européens affirment qu'il faut renforcer notre défense
00:01:22pour faire face à une menace grandissante de la Russie.
00:01:26Emmanuel Macron l'affirmait le 5 mars. Qui peut croire que la Russie s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:01:32Alors François Asselineau, est-ce qu'il faut avoir peur de Vladimir Poutine ?
00:01:38– Je ne sais plus par où commencer, tellement nous sommes dans une situation délirante en fait.
00:01:44Déjà, il y a quelque chose qu'il faut savoir, c'est que le principe de la défense d'un pays,
00:01:49ça se réfléchit sur des décennies.
00:01:52Là, si on veut réarmer la France, c'est pourquoi d'ailleurs je milite, mais moi depuis des années.
00:01:57J'avais noté d'ailleurs dans mon programme en 2017 une augmentation substantielle du budget des armées.
00:02:03Je rappelle que lorsque Macron est arrivé à l'Élysée, il s'est heurté au général De Villiers,
00:02:09qui a dû démissionner parce que Macron voulait encore baisser le budget de l'armée française,
00:02:16qui était déjà très très inférieur à ce qu'il devrait être.
00:02:22Donc Macron, quand il arrive à l'Élysée, il a pour objectif de diminuer le budget de l'armée.
00:02:27Et maintenant, voilà que 7 ans après, il nous explique que c'est tout le contraire qu'il faut faire.
00:02:32Bon, ce n'est pas raisonnable.
00:02:34Déjà, les Français devraient se poser une question, c'est quoi ce stratège ?
00:02:38Je rappelle d'ailleurs qu'en 2016 ou 2013, quand il était dans la commission Attali,
00:02:42vous savez, il y a eu des échos de presse qui sont sortis sur le sujet,
00:02:45il avait proposé à Macron de supprimer plus loin et simplement la force de frappe française,
00:02:50qui coûte 4 à 5 milliards d'euros par an pour faire des économies.
00:02:53Donc ça veut dire qu'on a à la tête de l'État en France un responsable politique
00:02:58qui est en fait un irresponsable, c'est-à-dire qu'il n'a pas de réponse,
00:03:01parce qu'il dit tout et n'importe quoi, et il n'a pas de stratégie.
00:03:05Une stratégie, ça se bâtit sur 20 ans, 30 ans, une stratégie militaire.
00:03:08– Il est Paris, ce lieu qu'il veut.
00:03:10– Voilà. Il n'est pas De Gaulle non plus qu'il veut.
00:03:13Donc ça, c'est le premier point.
00:03:15Le deuxième point, c'est ce que l'on dit là de Macron,
00:03:17on peut l'étendre de façon générale à l'Union européenne.
00:03:20Et on a une situation qui est absurde, c'est que la défense
00:03:25ne fait pas vraiment l'objet d'une compétence européenne.
00:03:31Il y a certes la politique européenne de sécurité de défense,
00:03:34qui a d'ailleurs changé de nom avec les traités,
00:03:36mais dont le principe a été posé dans le traité de Maastricht,
00:03:41c'était le deuxième ou le troisième pilier,
00:03:43c'est la politique étrangère de sécurité commune.
00:03:46Madame von der Leyen, pour autant, n'a pas le pouvoir
00:03:49qu'elle s'arroge en ce moment, en disant, en expliquant,
00:03:52voilà ce qu'il faut faire.
00:03:54La construction européenne procède par une série de coups d'État
00:03:58microscopiques, si l'on peut dire, qui sont en fait acceptés
00:04:02par les chefs d'État et de gouvernement qui sont de mèche.
00:04:04Et on a maintenant cette dame qui, je rappelle, n'est élue par personne,
00:04:08qui est connue pour être corrompue jusqu'à l'os,
00:04:11elle l'était déjà quand elle était à l'Administration de la Défense en Allemagne,
00:04:14quand elle est ministre, et puis ensuite quand elle s'est occupée,
00:04:17et Dieu sait comment, de l'achat, vous savez,
00:04:20de ces doses Pfizer pour des milliards d'euros,
00:04:23la voilà d'un seul coup qui s'intronise en disant,
00:04:26voilà, il faut dépenser 800 milliards d'euros.
00:04:29On ne sait pas comment ça va être financé,
00:04:33on ne sait pas d'où sort ce chiffre de 800 milliards.
00:04:36Alors justement, on va y venir, François Asselineau,
00:04:39mais cette peur, on entend Emmanuel Macron nous dire
00:04:42qu'il assume faire peur aux Français.
00:04:45Est-ce qu'il faut réellement avoir peur de la Russie aujourd'hui ?
00:04:48Vous connaissez mon opinion.
00:04:51Ce dont il faut avoir peur, c'est de ceux qui attaquent la Russie.
00:04:55Parce que si on regarde froidement la situation,
00:04:58la Russie et la Chine, ce que les géopoliticiens appellent
00:05:02le heartland eurasiatique,
00:05:05est encerclée par 904 bases militaires américaines
00:05:09et de l'OTAN à travers le monde.
00:05:12Alors qu'en regard, la Russie doit avoir
00:05:15une vingtaine de bases militaires à tout casser,
00:05:18et d'ailleurs la plupart sont situées dans des anciennes républiques
00:05:21de l'Union soviétique. Donc déjà, il y a ça.
00:05:24Deuxièmement, il suffit de regarder quelle a été l'évolution
00:05:27du périmètre de l'OTAN depuis l'effondrement du pacte de Varsovie
00:05:30et de l'URSS, où l'OTAN n'a pas arrêté de grignoter
00:05:33et de grignoter des terrains jusqu'à vouloir,
00:05:36d'ailleurs les dernières dates étant la Finlande et la Suède,
00:05:39jusqu'à maintenant vouloir s'installer en Ukraine.
00:05:44D'ailleurs, le président américain Trump l'a dit.
00:05:48Il a dit lui-même que s'il y avait l'ensemble de cette affaire ukrainienne,
00:05:54remontait à la volonté de l'OTAN de s'étendre.
00:05:57Le problème, il est là. Le problème, c'est que la Russie a accepté tout,
00:06:00a accepté, enfin contrainte et forcée par l'effondrement de l'URSS,
00:06:03a accepté le démembrement de l'Empire des Tsars,
00:06:06a beaucoup accepté notamment du temps de Boris Yeltsin.
00:06:09Mais là, il y a un moment à partir duquel ils ont dit stop,
00:06:11parce que c'est pas uniquement l'Ukraine qui doit basculer dans le camp de l'OTAN,
00:06:15c'est également au-delà, dès qu'il y a eu la révolution du Maïdan
00:06:18qui a été faite par les Américains, pour chasser donc le président
00:06:22qui avait été normalement élu, et les présidents précédents
00:06:26ayant compris que quand on est l'Ukraine et qu'on a, à partir du point de 3 siècles,
00:06:30à l'Empire russe, on peut pas faire n'importe quoi face à un géant de cette nature
00:06:34et qu'il faut avoir des prudences.
00:06:36Lorsqu'il y a eu la révolution du Maïdan qui a été pilotée par Mme Victoria Nuland
00:06:40qui est une femme absolument démoniaque,
00:06:43enfin qui est à la tête des néo-conservateurs américains.
00:06:45— Oui, qui disait « fuck you »
00:06:47— Oui, entre autres choses, mais ça c'est...
00:06:49— Grâce à son téléphonique.
00:06:50— Avec Geoffrey Payat, son ambassadeur.
00:06:52Mais c'était pas finalement le plus important qu'elles disent « fuck you ».
00:06:55Ce qui était encore plus important, c'est qu'elles aient dit « voilà la liste des gens qu'on veut au gouvernement ».
00:06:59C'est elles qui avaient fixé la liste des membres du gouvernement.
00:07:02Et dans la foulée, ils ont installé une douzaine de bases militaires de la CIA
00:07:06le long de la frontière russe.
00:07:08De telle sorte que...
00:07:09— Mais ça aurait coûté 10 milliards de dollars.
00:07:11— Oui, de telle sorte que ce sont les Russes qui se sentent...
00:07:14C'est évident, ils se sentent agressés, mais pas seulement.
00:07:17Si vos auditeurs ont le temps de le faire,
00:07:19je les invite à aller regarder, s'ils ne l'ont pas déjà fait,
00:07:22j'ai fait une vidéo, il y a déjà plusieurs années, un an et demi ou deux ans,
00:07:26que j'avais faite au dialogue franco-russe,
00:07:28qui a fait un carton d'ailleurs, on en a été à 650 000 vues,
00:07:32où j'expliquais qu'il y a une politique derrière
00:07:35qui est le politique de démantèlement de la Russie elle-même.
00:07:38Madame Victoria Nuland avait fait savoir
00:07:40que ce n'était pas raisonnable qu'un pays soit si grand avec si peu de gens à l'intérieur,
00:07:43ayant qu'il y a des programmes, des cartes,
00:07:45qui ont été présentées dans une réunion à Prague
00:07:47avec des représentants de l'administration américaine
00:07:50du temps d'Obama et Biden,
00:07:52il y a des cartes qui ont prévu le démantèlement de la Russie elle-même.
00:07:56Alors ça c'est quelque chose qui est extrêmement important à comprendre.
00:07:59C'est qu'il n'y a pas parallélisme des formes.
00:08:02La Russie se sent, et elle a des raisons de se sentir,
00:08:07encerclée, agressée par des gens qui en fait veulent la détruire,
00:08:10c'est d'ailleurs un projet occidental qui remonte à des siècles,
00:08:13et donc pour la Russie,
00:08:16l'invasion de l'Ukraine, l'invasion préalable,
00:08:18c'était d'abord pour protéger les populations du Donbass,
00:08:20et le deuxième but de guerre étant que l'Ukraine ne bascule pas dans l'OTAN,
00:08:24pour eux c'est une guerre existentielle.
00:08:27C'est fondamental.
00:08:29S'ils perdent cette guerre, la Russie risque de disparaître.
00:08:32C'est existentiel.
00:08:34Alors que pour les États-Unis, en fait c'est une guerre parmi l'autre,
00:08:37ils s'en fichent finalement.
00:08:39Ils ont essayé un truc, ça ne marche pas.
00:08:41Entre les deux, nous avons les pays de l'Union Européenne
00:08:45qui sont comme des poulets sans tête,
00:08:48à qui on a coupé la tête,
00:08:50et on se retrouve dans une situation qui est tout à fait comparable,
00:08:53enfin pas tout à fait, mais qui présente beaucoup de points communs,
00:08:56avec ce qui s'est passé entre 88 et 91 dans le camp socialiste.
00:09:01Vous aviez tous les dirigeants des démocraties populaires,
00:09:04Todor Jivkov en Bulgarie,
00:09:06Gustav Voussac en République Tchécoslovaque,
00:09:10Éric Honecker en RDA,
00:09:12Nicolai Ceausescu en Roumanie, etc.
00:09:15Ils avaient été en fait installés avec la bénédiction du Kremlin.
00:09:19Et ils étaient les vassaux du Kremlin.
00:09:22Exactement comme Macron, Shultz, etc.
00:09:26Merkel, tout ce petit monde doit présenter ses devoirs aux États-Unis,
00:09:32mais aux États-Unis version deep state,
00:09:34c'est-à-dire les néoconservateurs alliés avec les démocrates,
00:09:37c'est-à-dire Obama, Biden.
00:09:39Donc jusque-là, le monde était facile à comprendre.
00:09:41Mais qu'est-ce qui s'est passé avec Gorbatchev ?
00:09:45La crise de la centrale nucléaire de Tchernobyl
00:09:48a amené Gorbatchev, qui par ailleurs était différent des autres,
00:09:51il avait été à la tête du KGB,
00:09:52il savait que l'Union Soviétique était en train de s'effondrer,
00:09:55rappelez-vous le livre d'Emmanuel Todd sur la chute finale qui datait de 1976,
00:10:00et Gorbatchev a décidé de réformer profondément les choses,
00:10:04réformer au point de, en avril 1989,
00:10:07d'autoriser les autorités hongroises à couper le rideau de fer.
00:10:11Et à ce moment-là, les chefs des démocraties populaires,
00:10:15d'un seul coup, se sont sentis trahis par la maison mère.
00:10:19C'est quelque chose qui est fondamental à comprendre.
00:10:21C'est à la mi-octobre 1989, ça doit être le 15 octobre,
00:10:24vous avez Gorbatchev qui va en RDA,
00:10:27qui va embrasser Eric Honecker,
00:10:29parce que c'est le baiser de la mort,
00:10:30et il lui dit cette fameuse phrase
00:10:31« La vie punit ceux qui arrivent trop tard ».
00:10:34Et deux jours après, Eric Honecker était balancé.
00:10:37– Une situation qu'on peut constater inversée.
00:10:40– Inversée, c'est-à-dire si vous voyez…
00:10:42– Sur ce projet de défense.
00:10:44– Trump étant Gorbatchev, et puis Macron étant Eric Honecker, si vous voulez.
00:10:50– On peut constater une forme de précipitation
00:10:52dans l'annonce de ce projet de défense européenne,
00:10:55avec une diplomatie spectacle d'Emmanuel Macron,
00:10:59c'est en tout cas ce qu'avait exprimé l'ancien ministre de la Défense, Charles Millon.
00:11:04Comment est-ce que vous expliquez cette mise en scène du Président de la République ?
00:11:09– Alors écoutez, je pense que… Le problème qu'il a Macron,
00:11:13d'abord je pense qu'il y a plusieurs personnes dans sa tête, déjà.
00:11:16C'est pas nouveau, ça fait depuis 2018 que je réclame
00:11:20que les députés d'opposition lancent la procédure de destitution.
00:11:23Le Rassemblement National sauve Macron dans tous les domaines,
00:11:26et a cassé notamment la procédure de destitution qui avait été lancée par Edifi.
00:11:30Je pense que c'est un homme qui est profondément malade, psychiatriquement.
00:11:33Vraiment, je le pense, c'est pas une formule de style.
00:11:36Ça, c'est le premier point. Il suffit d'ailleurs d'écouter ce qu'il dit.
00:11:39Tout ce qu'il dit est exactement l'inverse de la réalité.
00:11:42C'est absolument fascinant quand il dit qu'on est menacé par la Russie.
00:11:45Non, c'est la Russie qui est menacée par l'OTAN.
00:11:48Pour clore d'ailleurs ce sujet sur la menace russe,
00:11:51vous imaginez bien que, j'insiste, la Russie, c'est 17 millions de kilomètres carrés,
00:11:5533 fois la superficie de la France, avec 150 millions d'habitants,
00:11:59deux fois et demi la population française.
00:12:01Donc la Russie, c'est un pays vide d'hommes et bourré de matières premières à craquer.
00:12:06Donc la Russie n'a aucune envie d'aller envahir l'Europe occidentale.
00:12:10Ça serait le tombeau du régime russe.
00:12:12D'ailleurs, même en Ukraine, si vous prenez les buts de guerre de Poutine,
00:12:16ça a toujours été les mêmes.
00:12:18Un, sauver les populations russophones qui étaient martyrisées depuis 2014
00:12:22et conserver le port de Sébastopol.
00:12:25Deux, empêcher que l'Ukraine ne bascule dans l'OTAN.
00:12:28Donc la neutralisation, avoir une Ukraine neutre. Mais c'est tout.
00:12:31– Il y avait aussi la dénazification.
00:12:33– La dénazification, oui, ça va un peu de pair avec la neutralisation.
00:12:37Mais Poutine n'a aucune envie de mettre la main sur le reste de l'Ukraine,
00:12:41parce qu'il sait que dans tout le nord-ouest de l'Ukraine,
00:12:44ce sont des Polonais-Lituaniens qui détestent les Russes.
00:12:47Et Poutine n'a pas encore moins envie d'aller en Pologne.
00:12:50Est-ce que vous imaginez Poutine arriver en France avec les armées russes,
00:12:53à ce continent des Sandrine Rousseau qui est un pays ruiné, désindustrialisé ?
00:12:59Non, non, il n'a surtout pas envie de se mêler de ça, surtout pas.
00:13:03Donc en fait, il s'agit d'une volonté de Macron de faire peur à la population,
00:13:08parce qu'il sait qu'il est vomi par 80% des Français.
00:13:12Et donc, il y a en plus de ça, ces affaires récurrentes,
00:13:15ces histoires de couples qui rongent la société française,
00:13:19dont on n'en parle pas, mais tout le monde en parle dans la vie privée.
00:13:25Tout ça, ça ronge le régime.
00:13:28Ce ne sont que des échecs absolument partout.
00:13:32On apprend encore aujourd'hui, si vous voulez, des échecs économiques considérables.
00:13:35Et je pense que c'est une diversion qu'il a à l'esprit,
00:13:38de faire peur, de lancer un programme d'armement à outrance.
00:13:45Et peut-être, peut-être, peut-être, faut-il aller jusqu'à la volonté d'un pays complètement ruiné,
00:13:50qui sera ensuite mis sous la tutelle du FMI.
00:13:53Ou alors, une espèce... Vous savez, il y avait eu cette...
00:13:56Il y avait des gens qui avaient dit ça, ils avaient parlé d'un moment Hamiltonien,
00:13:59je ne sais pas si vous vous rappelez, en faisant référence à Hamilton,
00:14:02qui avait été celui qui avait créé les États-Unis d'Amérique,
00:14:05avec une espèce de basculement fédéraliste.
00:14:08Il y a peut-être l'idée qui se cache, c'est que maintenant,
00:14:11il faut faire une défense européenne, une armée européenne...
00:14:14– Alors justement, on va évoquer cette somme de 800 milliards
00:14:17qui a été mise sur la table par la présidente de la Commission européenne,
00:14:21mais cette défense européenne,
00:14:23qu'est-ce que ça signifie dans la tête de ces dirigeants ?
00:14:26Est-ce que c'est un effacement des nations au profit d'une souveraineté européenne ?
00:14:31– Mais ils ne savent même pas de quoi ils parlent.
00:14:34– Fantasmés. – C'est du fantasme.
00:14:36Il y a une belle citation de Jean-Jacques Rousseau qui disait
00:14:39« Les idées générales sont la source des plus grandes erreurs des hommes.
00:14:43On est face à une idée générale.
00:14:45Ah oui, on veut une défense européenne.
00:14:47Macron a dit qu'il faut qu'il y ait une préférence européenne pour l'armement.
00:14:51Mais quand vous entrez dans le détail,
00:14:53ça c'est Macron qui dit ça, mais les autres États,
00:14:56à commencer par beaucoup de pays de l'Est,
00:14:58ils se sont équipés en matériel militaire américain.
00:15:01Ils ne vont pas, pour les beaux yeux de Macron,
00:15:04d'un seul coup, hétérogénéiser leurs armées,
00:15:07il faudrait faire des formations nouvelles, etc.
00:15:10Ils vont donc quoi ? Ils vont acheter américain ?
00:15:12– 63% des achats européens, c'est 63% américain.
00:15:16– Oui, et ils n'ont pas forcément envie de faire plaisir à la France.
00:15:20Et d'autant plus que nous, on a la réputation en France,
00:15:23par exemple Dassault, d'avoir d'excellents avions.
00:15:26Vraiment, c'est parmi les meilleurs du monde.
00:15:28Je crois que le Rafale Mirage 2000-5 et le Rafale
00:15:30sont considérés unanimement comme d'excellents avions,
00:15:33bien meilleurs d'ailleurs que le F-15 qui est un Ferrari passé,
00:15:36le F-15 américain. – Il y a le F-35 malheureusement.
00:15:39– Le F-35, mais ce sont des avions qui sont très chers.
00:15:43Donc ils n'ont pas forcément envie non plus
00:15:45de payer très cher l'armement français.
00:15:47Donc on en est là, en fait.
00:15:49En fait, on ne sait pas ce que l'on veut.
00:15:51Et comme je le disais en préambule,
00:15:53de toute façon, un réarmement, ça ne se décide pas en 15 jours.
00:15:56C'est pas comme aller acheter une tranche de jambon au Monoprix
00:15:58pour manger le soir, parce qu'on n'a rien dans le frigo.
00:16:00C'est quelque chose qui se réfléchit sur 3, 4, 5 ans
00:16:03et qui s'étale sur une quinzaine d'années.
00:16:05Il faut faire des appels d'offres,
00:16:07pour que chaque armée se dise quels sont mes besoins,
00:16:09quels sont mes besoins à 5 ans, à 10 ans, etc.
00:16:11– Et puis quid aussi de la dissuasion nucléaire française
00:16:14dans une défense européenne,
00:16:16avec 27 pays qui sont états membres de l'Union européenne ?
00:16:20Le doigt à 27 sur le bouton, quoi.
00:16:23– Non, alors ça c'est de la folie furieuse.
00:16:25D'ailleurs Macron a dit que c'est pas question,
00:16:28qu'il n'y a que lui qui mettrait le doigt,
00:16:30les autres n'auraient pas le droit de mettre le doigt.
00:16:32Donc tout ça est un peu dingue.
00:16:37J'entendais Emmanuel Tocque qui disait l'autre jour,
00:16:40et je trouve qu'il avait tout à fait raison,
00:16:42la force de frappe c'est quelque chose d'intime.
00:16:45On met en jeu la vie de tout un peuple pour défendre lui-même.
00:16:48Est-ce que les Français se rendent compte,
00:16:50par exemple si on étendait le parapluie nucléaire français à l'Europe,
00:16:54que parce qu'il y aurait une chikaya entre la Russie et l'Estonie,
00:16:58on mettrait en jeu, la France pourrait être vitrifiée,
00:17:0165 millions de morts pour ça, ça ne tient pas la route.
00:17:04– Je le disais en introduction, c'était donc le 4 mars dernier
00:17:07que la présidente de la Commission européenne présentait son plan,
00:17:11Rearm Europe, qui prévoit donc jusqu'à 800 milliards
00:17:15de dépenses supplémentaires des pays européens,
00:17:18pour renforcer leur défense.
00:17:21Bruxelles permettrait aux 27 de s'endetter encore plus,
00:17:24à hauteur de 650 milliards d'euros.
00:17:27Il y a deux étages dans ce plan, donc 650 milliards d'euros,
00:17:30on parlera du reste après.
00:17:32La violation du pacte budgétaire qui interdit de s'endetter
00:17:36au-delà de 60% du PIB, ça ne choque plus personne.
00:17:39– Non, je sais ça.
00:17:40– On avait déjà commencé sous le Covid,
00:17:42mais en fait c'est l'Union européenne qui viole ces principes,
00:17:45qui vole en éclats, ça ne choque personne.
00:17:48– Mais d'ailleurs l'Union européenne, si vous y regardez,
00:17:51si vous regardez d'un peu plus près ou d'un peu plus haut,
00:17:54ça dépend comment on voit les choses, en fait ça n'existe plus.
00:17:57Macron, là, il réunit des gens pour mettre des armées
00:18:01en face de la Russie.
00:18:04Mais il réunit qui en fait ?
00:18:07Il réunit 12 pays de l'Union européenne,
00:18:10et je me rappelle qu'il y en a 27, donc il y en a 15 qui n'étaient pas là.
00:18:13Il y en a d'ailleurs deux, et peut-être un troisième avec la Roumanie,
00:18:16mais il y en a deux certainement, c'est la Hongrie et la Slovaquie,
00:18:19qui sont vent debout contre la politique.
00:18:22Mais en revanche Macron, il a fait venir dans ce Sénac,
00:18:25le Premier ministre britannique. Macron nous disait il y a quelques années
00:18:28que si le Royaume-Uni sortait de l'Union européenne,
00:18:31ça serait la bérésine incomplète pour le Royaume-Uni,
00:18:34maintenant il s'accroche au Royaume-Uni qui n'est pas dans l'Union européenne.
00:18:37Il a fait venir le Premier ministre du Canada
00:18:40et le ministre des Affaires étrangères de la Turquie.
00:18:43Donc le périmètre même de l'Union européenne n'existe plus en fait.
00:18:46Sur un sujet aussi fondamental, aussi stratégique,
00:18:49il nous parle de défense européenne avec le Premier ministre turc
00:18:52et le Premier ministre canadien.
00:18:55Donc si vous voulez, on est dans la confusion la plus totale en fait.
00:18:58Ils ne savent plus à quel sein se vouer ou s'accrocher.
00:19:01Quant aux effets d'annonce, les 800 milliards...
00:19:04– Alors ce feu vert de la Commission européenne
00:19:07pour les 27 pour 100 d'été, il faut quand même rappeler
00:19:10que le taux d'intérêt à 10 ans de la dette publique française
00:19:13est aujourd'hui à 3,6%.
00:19:17Donc avec des dépenses qui vont encore augmenter,
00:19:20ça va être quoi les conséquences sur notre déficit ou sur notre inflation ?
00:19:23– Alors il y a pire encore que ce que vous dites,
00:19:26c'est que si j'ai bien compris par ailleurs,
00:19:29Macron veut augmenter les dépenses de l'État justement à 5% du PIB.
00:19:32Donc ça veut dire déjà 50 à 60 milliards d'euros de plus.
00:19:35Alors est-ce que ces 50 à 60 milliards...
00:19:38– On parlait du budget de la défense qui serait doublé de 50 à 100.
00:19:41– Est-ce que ces 50 milliards s'intègrent avec ces dépenses européennes
00:19:44ou est-ce que les dépenses européennes viennent encore en plus ?
00:19:47Bon, mais vous l'avez dit, nous sommes ruinés.
00:19:50La France, elle est ruinée. Aujourd'hui...
00:19:53– 3 400 milliards d'euros de prêtes, 7 500 milliards d'euros de dettes,
00:19:57tout compris avec les engagements de l'État.
00:20:00– Hors bilan. Aujourd'hui, à un moment où nous parlons,
00:20:03tous les jours ouvrables, la France est obligée d'emprunter
00:20:06un milliard d'euros sur les marchés financiers
00:20:09pour ne serait-ce que payer les coupons qui arrivent à échéance de sa dette.
00:20:13On fait de la cavalerie.
00:20:15Ça veut dire qu'il faut lever à peu près 300-320 milliards d'euros dans l'année.
00:20:19Tous les jours ouvrables, un milliard d'euros.
00:20:22Bon, on est... La dette est déjà hors contrôle.
00:20:25Et on prétend augmenter encore considérablement cette dette.
00:20:29Il y a encore pire, d'ailleurs. C'est qu'au même moment,
00:20:32vous avez vu que Standard & Poor's, nous sommes classés en AA+,
00:20:38mais a pondu cette dernière notation.
00:20:42Ils ont gardé la France en AA+, mais avec une perspective négative.
00:20:46Perspective négative, pour les gens qui ne voient pas très bien ce que ça veut dire,
00:20:50ça veut dire que très probablement, s'il n'y a pas des économies considérables,
00:20:54une baisse de l'endettement, à très très court terme,
00:20:57au prochain coup, ils vont nous dégrader.
00:20:59On nous dit, au contraire, qu'on va augmenter encore les déficits.
00:21:02S'ils nous dégradent, ça veut dire qu'on va passer de AA-,
00:21:05actuellement nous sommes à AA-, à A+.
00:21:09On va encore dégrader.
00:21:11Ce qu'il faut savoir, c'est qu'à la fois pour des contraintes de solvabilité
00:21:14prévues justement par, je crois, les accords de Bâle,
00:21:17mais aussi par des décisions qui ont été prises
00:21:19par les conseillers d'administration des fonds de pension dans le monde entier,
00:21:22la grande majorité des grands fonds de pension, des grands fonds d'investissement,
00:21:26se sont fixés pour l'objectif, quand ils achètent de la dette souveraine d'État,
00:21:30de ne pas acheter des dettes en dessous de AA.
00:21:33Ce qui signifie qu'au moment où nous sommes obligés de lever des milliards d'euros,
00:21:37tous les jours, un milliard tous les jours,
00:21:40au même moment, les annonces que l'on fait d'endettement supplémentaire
00:21:44vont pousser les agences de notation à nous faire passer en dessous de AA.
00:21:48Et donc on aura une difficulté supérieure, mais très importante, à se financer.
00:21:53On va vraiment vers une faillite, en fait.
00:21:55Là, on est vraiment au bord de la faillite.
00:21:58– Tout cela pendant ce temps, Emmanuel Macron nous dit qu'il n'y aura pas de hausse d'impôts
00:22:03malgré les dépenses qui vont augmenter.
00:22:06Qu'est-ce qu'il faut penser de ces annonces ?
00:22:08– Vous avez vu, il y a un ballon d'essai qui a été lancé par M. Alain Minc,
00:22:1575 ans au prune, M. Alain Minc qui s'est depuis un demi-siècle trompé sur tout,
00:22:21qui n'a jamais été élu par personne,
00:22:24qui ne s'est jamais présenté à la moindre élection
00:22:26et qui pourtant continue à être invité sur toutes les chaînes de radio et de télévision.
00:22:29Alors que moi, je suis totalement interdit.
00:22:31M. Minc a fait devant France Info, c'était avant-hier,
00:22:34il a expliqué qu'il avait eu une idée.
00:22:36L'idée, c'est d'avoir un emprunt forcé.
00:22:39Tous les Français qui payent son impôt sur leurs revenus,
00:22:42ça écarterait donc près de la moitié des Français qui n'ont pas les moyens,
00:22:46qui n'ont pas d'impôt sur leurs revenus,
00:22:48mais disons les classes moyennes, les classes supérieures de la société,
00:22:51se verraient contraintes de souscrire un emprunt d'État
00:22:55pour un montant, ça c'est dû à la Minc, à ce qu'il dit,
00:22:58représentant la moitié de leur impôt annuel.
00:23:01Si vous avez, mettons, 10 000 euros d'impôt sur le revenu,
00:23:04pour des gens assez aisés,
00:23:06eh bien il faudrait que vous consacriez 5 000 euros,
00:23:09vous seriez contraint par la loi
00:23:11de souscrire un emprunt de 5 000 euros
00:23:13qui vous sera remboursé, d'après M. à la Minc,
00:23:16à horizon de 5 ans, avec un taux d'intérêt de 3 à 5%.
00:23:19Alors si l'inflation explose, ça sera pour vos pieds.
00:23:23Déjà on est dans un système de plus en plus totalitaire,
00:23:26de plus en plus dictatorial,
00:23:28et en plus complètement absurde du point de vue économique,
00:23:31parce que si on pique, mettons, la moitié de ces sommes
00:23:34à des gens qui ne le veulent pas,
00:23:36c'est autant d'argent de moins qui va aller dans la consommation
00:23:39et dans l'investissement des ménages.
00:23:41– Le ministre de l'Économie, Éric Lombard, a pourtant dit
00:23:44qu'il était hors de question de confisquer l'épargne de qui que ce soit.
00:23:47– Ah mais là il vous dit que ce n'est pas une confiscation,
00:23:50c'est un emprunt obligatoire,
00:23:52on vous pique, on ne vous rembourse pas, mais tout est possible.
00:23:55– Est-ce que c'est la loi Sapin qui prévoit cette confiscation masquée ?
00:24:00– Vous pensez que ça sent le sapin, c'est ça ?
00:24:03Écoutez, la vérité c'est que je pense qu'ils ne savent même plus où ils en sont.
00:24:07Je pense qu'actuellement, ils sont dans une situation,
00:24:10comme je l'ai dit, de frénésie, de quasi hystérie,
00:24:13parce qu'au même moment, vous avez vu ce qui se passe,
00:24:16au même moment, Donald Trump a annoncé, et c'est vrai,
00:24:19à ses proches, qu'il est arrivé à Moscou et qu'il négocie la fin des opérations.
00:24:23C'est-à-dire qu'il n'est pas tout à fait exclu, ce n'est pas sûr,
00:24:26mais il n'est pas exclu que d'ici une semaine, on apprenne finalement
00:24:29que la Russie et les États-Unis sont tombés d'accord,
00:24:32que l'Ukraine, et Zelensky, de toute façon, il n'a pas beaucoup de choix,
00:24:35que Zelensky, d'autant qu'il est en train de perdre toute la région de course
00:24:38qu'il a essayé d'utiliser comme monnaie d'échange,
00:24:40les Russes sont en train de tout récupérer,
00:24:43qu'on apprenne qu'il soit dit à Zelensky, maintenant c'est terminé.
00:24:47Il reconnaît que la Russie récupère la Crimée, les républiques de Lugansk,
00:24:52de Donetsk, et puis la région de Zaporizhzhia et de Kherson.
00:24:56Et puis par ailleurs, que l'Ukraine rémanante,
00:25:00ce qui reste de l'Ukraine, eh bien ne sera pas, n'entrera jamais dans l'OTAN.
00:25:04Ce sont des exigences qui naient variétures, comme on dit en latin.
00:25:07Depuis le début de ces opérations, la Russie a toujours dit,
00:25:10c'est les mêmes exigences, c'est ce qui fait leur force.
00:25:13Face à ça, si vous voulez, si les Russes et les Américains
00:25:16tombent d'accord là-dessus, et si Zelensky est d'accord,
00:25:20surtout si... Vous savez qu'il y a une rumeur qui circule,
00:25:23que paraît-il, je ne sais pas si c'est vrai,
00:25:26c'est une rumeur qui vient de certains cercles d'opposition en Ukraine,
00:25:29que paraît-il Zelensky, quand il serait arrivé à la Maison Blanche,
00:25:33avant le scandale, il aurait vu en tête à tête Trump,
00:25:37et il lui aurait dit qu'il avait négocié avec Macron,
00:25:40que Macron acceptait de donner à Zelensky l'asile politique en France
00:25:45quand il s'enfuirait, et puis qu'il aurait un magot
00:25:48pour vivre très confortablement le reste de ses jours.
00:25:51Et donc Zelensky aurait demandé à Trump,
00:25:54est-ce que vous pouvez le garantir ?
00:25:56Et Trump l'aurait envoyé balader en lui disant,
00:25:58c'est pas la même affaire, envoyez ça avec Macron.
00:26:00Je ne sais pas si c'est vrai, mais ce qui est vrai,
00:26:02c'est que ça fait partie des rumeurs qui circulent
00:26:04chez les opposants ukrainiens, notamment un député
00:26:06qui a été mis en prison parce que, vous savez,
00:26:08Zelensky est un grand démocrate, il a supprimé les élections
00:26:11et tous les partis d'opposition.
00:26:13– D'un point de vue économique, est-ce que cet emprunt national
00:26:16qu'envisagerait le ministre de l'économie
00:26:18pourrait être profitable, in fine, aux épargnants français ?
00:26:22Puisque on sait que tous les grands emprunts
00:26:24ont toujours été honorés auprès des citoyens.
00:26:27On a eu un emprunt forcé, c'était en 1983,
00:26:30il a été honoré, le taux était à 10% et tout le monde a été remboursé.
00:26:35Enfin, tout le monde a pu avoir la rémunération.
00:26:38C'est possible, c'est possible que ça soit...
00:26:40Enfin, il faut espérer que ça serait remboursé.
00:26:43Enfin, si c'est des taux d'intérêt de 3%
00:26:45et si, comme tout le monde anticipe une flambée d'inflation,
00:26:48ça risque de tourner au détriment des épargnants.
00:26:51Puis moi, le principe même d'un emprunt forcé,
00:26:53personnellement, je suis contre,
00:26:55et surtout l'objet de la dépense.
00:26:57Parce qu'il s'agit, encore une fois, c'est un fantasme.
00:27:00Il s'agit de lutter contre une même menace
00:27:02qui est une menace présentée comme la Russie étant menaçante,
00:27:07mais la France a beaucoup d'autres choses à faire
00:27:09que de dépenser son argent à ça.
00:27:11Elle a beaucoup d'autres choses à faire
00:27:13que d'envoyer des armes à l'Ukraine.
00:27:15Donc il y a aussi ce principe à quoi sert notre argent.
00:27:18– Alors, cette dépense en vue d'une Europe de la défense,
00:27:23on l'a appris, c'était mercredi,
00:27:26une résolution symbolique qui prévoit la saisie des avoirs russes
00:27:31pour Edekieff a été adoptée à l'Assemblée nationale.
00:27:35Donc la France s'apprêterait à mettre la main sur des capitaux russes.
00:27:40Qu'est-ce qu'il faut penser de cette manœuvre ?
00:27:42– Écoutez, plus rien n'a de sens.
00:27:46Ça prouve qu'on est, à mon avis,
00:27:48ça ne va pas durer encore comme ça pendant des siècles.
00:27:50Ça va durer peut-être encore quelques mois,
00:27:52mais la France est en train d'entrer dans un monde imaginaire.
00:27:55Vous avez raison de le rappeler,
00:27:57ça s'est passé il y a quelques heures,
00:27:59enfin il y a un jour ou deux,
00:28:01il y a les députés à l'Assemblée nationale
00:28:03qui ont voté une résolution,
00:28:05mais qui n'est pas engageante pour l'État,
00:28:07c'est que le gouvernement saisisse les avoirs russes.
00:28:09– Emmanuel Macron en avait d'ailleurs parlé
00:28:11avec Donald Trump à la Maison-Blanche.
00:28:13– Alors Macron, lui, il n'était pas d'accord.
00:28:15Lui, il veut saisir seulement les intérêts.
00:28:17Comme si les intérêts n'appartenaient pas à la Russie.
00:28:19C'est incroyable, j'entends ici ou là des gens qui disent
00:28:21non, non, c'est pas grave, on ne va pas toucher aux avoirs russes,
00:28:23on va simplement leur piquer leurs intérêts.
00:28:25C'est comme si vous, vous avez un livret de caisse d'épargne
00:28:27et qu'on vous dit ce que vous avez mis,
00:28:29on ne va pas le prendre, mais en revanche,
00:28:31les intérêts, on vous les barbote.
00:28:33Vous n'êtes pas forcément très content, quand même.
00:28:35Donc c'est vraiment se moquer du monde.
00:28:37Mais ce qu'il faut bien comprendre,
00:28:39c'est que j'ai rappelé tout à l'heure
00:28:41le panorama général.
00:28:43Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que si on fait ça,
00:28:45premièrement,
00:28:47les Russes ne l'accepteront pas.
00:28:49C'est-à-dire qu'ils se serviront
00:28:51sur des avoirs français en Russie.
00:28:53Il y a par exemple des entreprises,
00:28:55le groupe Auchan, etc.,
00:28:57ou Decathlon,
00:28:59et même Renault.
00:29:01Il y a eu une espèce d'accord tacite pour que Renault,
00:29:03après les événements, puisse reprendre ses usines.
00:29:05Les Russes pourront dire qu'on les saisit.
00:29:07Et puis je rappelle quand même qu'en France,
00:29:09lorsque les bolcheviks, en 1917,
00:29:11ont décidé de ne pas rembourser les emprunts russes,
00:29:13de 1917 jusqu'à 1993, je crois,
00:29:15il y a eu des générations entières,
00:29:17l'association des porteurs d'emprunts russes,
00:29:19qui ont exigé à chaque rencontre
00:29:21qu'il y avait entre les chefs d'État et le gouvernement
00:29:23qu'on rembourse les emprunts russes.
00:29:25C'est-à-dire que les Russes ne nous laisseront pas
00:29:27tomber là-dessus. Ça, c'est le premier point.
00:29:29Et ils se serviront.
00:29:31Mais il y a un deuxième point.
00:29:33C'est que si les autres pays du monde
00:29:35constatent que la France se sert,
00:29:37peut-être que, je ne sais pas,
00:29:39les Saoudiens, les Qataris vont se dire
00:29:41« je ne vais pas mettre mon argent en France,
00:29:43je vais mettre mon argent en Suisse ».
00:29:45Qu'est-ce que c'est que ce truc ?
00:29:47Au moment même où je vous l'ai dit,
00:29:49on va avoir les pires difficultés
00:29:51pour lever de l'argent.
00:29:53Je ne sais pas ce que les députés ont à l'esprit.
00:29:55Ce sont des zombies.
00:29:57Ce sont des abrutis.
00:29:59D'ailleurs, le plus extraordinaire
00:30:01dans tout ce qui s'est passé
00:30:03lors de ce vote,
00:30:05c'est que ceux qui ont voté
00:30:07pour la saisie des avoirs russes,
00:30:09notamment en point de Gabriel Attal,
00:30:11car on a fait des tonnes,
00:30:13ceux qui ont voté pour ça,
00:30:15c'est les Républicains, les Macronistes,
00:30:17les Écolos, le Parti Socialiste,
00:30:19le Rassemblement National pour sa part
00:30:21maintenant le Rassemblement National
00:30:23s'abstient sur tout.
00:30:25Vous savez, ça n'est plus rien le RN.
00:30:27Et les seuls qui ont voté contre,
00:30:29c'est la LFI et les communistes
00:30:31qui sont donc montés au créneau
00:30:33pour défendre les principes du capitalisme.
00:30:35Pour défendre les principes.
00:30:37Les seuls qui ont été respectués
00:30:39dans la loi des marchés financiers.
00:30:41C'est une inversion générale
00:30:43de toute la société dans tous les domaines.
00:30:45Alors, ces 800 milliards,
00:30:47je le disais tout à l'heure il y a deux étages,
00:30:49ces 650 milliards
00:30:51d'augmentation des dépenses des États,
00:30:53des 27,
00:30:55en plus la Commission prévoit des prêts
00:30:57aux États membres à hauteur
00:30:59de 150 milliards.
00:31:01C'est quoi ces 150 milliards, ça vient d'où ?
00:31:03Alors, il y aurait,
00:31:05il y a des gens qui ont à l'esprit
00:31:07derrière ça, je reparle
00:31:09de ce qu'on avait été dit,
00:31:11certains avaient évoqué un moment Hamiltonien,
00:31:13c'est l'idée que les
00:31:15eurofédéralistes ont à l'esprit
00:31:17d'avoir des obligations émises
00:31:19par l'Union européenne.
00:31:21Bon, au nom de l'ensemble
00:31:23des peuples de l'Union européenne.
00:31:25C'est une idée contre laquelle
00:31:27se sont toujours battus
00:31:29les Allemands, les luxembourgeois,
00:31:31les néerlandais, les finlandais.
00:31:33Ils n'ont pas confiance dans les pays du Sud.
00:31:35Pour dire les choses très simplement,
00:31:37les Allemands ne veulent pas être solidaires
00:31:39des dettes des Italiens et des Grecs.
00:31:41Bon, il les considère comme ça.
00:31:43Donc, c'est une perspective probablement
00:31:45de Mme von der Leyen. Elle essaie de pousser
00:31:47ce que c'est le conseil qu'on appelle
00:31:49les obligations européennes, qui sont en réalité
00:31:51des obligations communautaires.
00:31:53Ce qu'il faut savoir, c'est que vous l'avez
00:31:55peut-être vu, ça n'a pas fait l'objet
00:31:57de grands titres. Au Parlement de l'AE,
00:31:59aux Pays-Bas, c'était avant, il y a
00:32:01trois jours, il y a eu
00:32:03un vote, il y a une majorité des députés
00:32:05néerlandais qui ont dit non. Ils refusent
00:32:07ce plan. Ils refusent le plan des 800 milliards
00:32:09justement parce qu'ils ne veulent pas d'obligations.
00:32:11Donc, on ne sait pas. Alors ça peut être sinon
00:32:13des obligations qui pourraient être lancées
00:32:15par la Commission européenne
00:32:17au prorata des États,
00:32:19comme ça a déjà été fait,
00:32:21c'est-à-dire que chaque État verrait
00:32:23son engagement financier limité
00:32:25à sa part dans le budget
00:32:27de l'UE. Mais si c'est ça,
00:32:29ça veut dire que la France risque de se ramasser
00:32:31encore quelque chose comme 17 à 20%
00:32:33de ses 150 milliards,
00:32:35ce qui pourrait représenter par exemple
00:32:3725 milliards d'euros.
00:32:39Et comme on est des champions de la négociation,
00:32:41on pourrait peut-être mettre
00:32:4325 milliards d'euros au pot pour en fait
00:32:45ne récupérer que peut-être 12 milliards
00:32:47parce qu'il faudrait donner de l'argent
00:32:49aux Estoniens ou aux Lettons.
00:32:51En attendant cette réindustrialisation
00:32:53parce qu'il va bien falloir
00:32:55dépenser tous ces investissements,
00:32:57construire des armes,
00:32:59en attendant tout cela, qui va nous fournir
00:33:01les armes
00:33:03que Ursula von der Leyen veut avoir
00:33:05en stock ?
00:33:07Les Américains.
00:33:09Parce qu'il n'y a pas 50 000 peuples.
00:33:11Les Russes, je doute que les Russes
00:33:13acceptent de nous vendre des armes
00:33:15pour qu'on les renvoie ensuite sur le museau.
00:33:17Donc les Chinois non plus.
00:33:19Donc en fait,
00:33:21il n'y a pas 50 000 producteurs d'armement.
00:33:23On peut peut-être ici ou là...
00:33:25Mais je ne suis pas sûr que les Iraniens
00:33:27voudront nous vendre des drones, je ne sais pas.
00:33:29Donc la production française,
00:33:31j'en ai parlé tout à l'heure, mais elles sont...
00:33:33D'abord, nous on n'a pas un appareil industriel
00:33:35aussi monumental que ça, parce que c'est un truc...
00:33:37En fait, les seuls qui peuvent répondre à la demande,
00:33:39ce sont les Américains. Voilà, c'est tout.
00:33:41C'est-à-dire qu'encore une fois, on découvre le génie quand même.
00:33:43Enfin, le génie...
00:33:45Le fait que les États-Unis, ils ont quand même des think tanks
00:33:47qui réfléchissent à 5 ans, 10 ans, 15 ans.
00:33:49Et lorsqu'ils ont détruit Nord Stream 2,
00:33:51ce dont plus personne ne parle,
00:33:53c'était pour notamment affaiblir
00:33:55dramatiquement l'industrie des pays
00:33:57de la France et de la Allemagne, pour dire les choses telles qu'elles sont.
00:33:59Et là, avec cette affaire,
00:34:01ils nous poussent à se réarmer.
00:34:03Ils savent très bien que si on veut un réarmement
00:34:05rapide, ça ne peut se tourner principalement,
00:34:07pas exclusivement, mais principalement
00:34:09vers l'oncle Sam.
00:34:11– Cette somme de 800 milliards,
00:34:13est-ce que ça permettra à l'Europe de se transformer
00:34:15en superpuissance militaire
00:34:17capable de rivaliser avec les États-Unis,
00:34:19la Chine, la Russie ?
00:34:21Ça vient d'où ?
00:34:23– Je l'ai dit, on ne sait pas.
00:34:25Vous savez à mon avis que ça risque de se terminer,
00:34:27toute cette affaire ?
00:34:29Ça risque de se terminer en pantalonnade générale.
00:34:31Comme je vous l'ai dit, si la Russie
00:34:33et les États-Unis, dans une semaine
00:34:35ou dans 15 jours, tombent d'accord
00:34:37et que Zelensky prend ses clics et ses claques
00:34:39et puis qu'il y a son successeur qui est armé
00:34:41vu que l'affaire s'est terminée...
00:34:43– Mais il s'agira de toute façon
00:34:45pour l'Europe de se réarmer
00:34:47puisque les États-Unis
00:34:49se dégagent
00:34:51de leur responsabilité
00:34:53de l'OTAN, de payer pour l'Europe.
00:34:55– Mais comme je vous l'ai déjà dit,
00:34:57le problème de l'Europe, vous savez,
00:34:59j'ai déjà fait cette citation,
00:35:01c'est la citation de Bismarck
00:35:03qui avait dit en allemand
00:35:05Wer von Europa spricht hat Unrecht.
00:35:07Ce qui veut dire
00:35:09celui qui parle d'Europe
00:35:11se trompe ou ment.
00:35:13Parce que c'est un concept
00:35:15qu'on ne sait pas ce que ça veut dire.
00:35:17J'ai dit tout à l'heure que la défense européenne de Macron
00:35:19elle est avec le Canada et la Turquie
00:35:21et qu'il y a 15 des 27 qui ne sont pas là.
00:35:23Sur les 27, il y en a 2, peut-être même 3
00:35:25avec la Roumanie qui sont vent debout
00:35:27contre le fait d'entrer en guerre
00:35:29avec la Russie.
00:35:31Donc le problème de l'Europe, c'est toujours le même.
00:35:33Je l'explique, ça va faire 18 ans
00:35:35que j'ai créé l'UPR.
00:35:37Ça fait 18 ans que ce que j'explique se révèle exact.
00:35:39L'Europe, on ne peut pas...
00:35:41C'est pas la même chose que les États-Unis
00:35:43ou que la Russie ou que la Chine.
00:35:45Parce que vous avez 27 États
00:35:47qui ont 27 intérêts nationaux
00:35:49légitimement opposés et contradictoires.
00:35:51La France, son intérêt avec la France,
00:35:53nous notre intérêt, ça serait d'être
00:35:55en bon terme avec la Russie
00:35:57parce que la menace géostratégique
00:35:59qu'il y a en France, elle vient plutôt du Sud.
00:36:01Elle ne vient pas du tout de la Russie.
00:36:03Et elle ne vient pas non plus des États-Unis.
00:36:05– Du Sud, c'est-à-dire ?
00:36:07– Du Sud de la Méditerranée.
00:36:09Évidemment.
00:36:11Il y a quand même ces flux migratoires
00:36:13qui sont d'ailleurs organisés
00:36:15par l'Open Society de George Soros,
00:36:17main dans la main avec l'Union européenne,
00:36:19avec la Commission européenne.
00:36:21Je rappelle que la politique de l'Union européenne,
00:36:23c'est 4 millions de migrants de plus
00:36:25chaque année dans l'espace Schengen.
00:36:27Et les migrants arrivant dans l'espace Schengen,
00:36:29il y en a un certain nombre
00:36:31qui ne restent pas en Slovénie ou en Slovaquie
00:36:33et hop, ils vont dans les pays
00:36:35où il y a des prestations sociales,
00:36:37notamment la France.
00:36:39– Cette défense européenne va nécessiter
00:36:41évidemment des ressources,
00:36:43du pétrole, de l'acier et du gaz
00:36:45pour la pétrochimie.
00:36:47Est-ce qu'on sait déjà à Bruxelles
00:36:49qui va nous fournir toutes ces ressources ?
00:36:51Est-ce qu'on est capable demain
00:36:53d'aller acheter aux Russes
00:36:55ce dont on a besoin pour notre défense européenne ?
00:36:57– Pour aller leur casser la figure.
00:36:59Non mais qu'est-ce que…
00:37:01– Avec en plus cette politique
00:37:03de transition écologique,
00:37:05on veut lutter contre les gaz à effet de serre
00:37:07mais on s'apprête à réindustrialiser
00:37:09et donc à polluer encore plus.
00:37:11– Et à promouvoir.
00:37:13– Ça nous coûte 40 milliards,
00:37:15le gouvernement français a un budget de 40 milliards
00:37:17pour la transition écologique,
00:37:19on paye 40 milliards par an.
00:37:21L'Union Européenne,
00:37:23c'est la cour du roi Pétot,
00:37:25c'est la tour de Babel,
00:37:27vous avez 27 États
00:37:29aux intérêts totalement divergents,
00:37:31c'est le royaume des lobbies
00:37:33parce que les peuples s'en désintéressent.
00:37:35Donc les gens qui sont au Berlaymont,
00:37:37c'est la colline à Bruxelles
00:37:39où il y a les 40 ministères,
00:37:41il n'y a aucun peuple qui s'intéresse
00:37:43à ce qui se passe là-dedans.
00:37:45En revanche, il y a plus de 4000 lobbies
00:37:47qui viennent vendre leurs éoliennes,
00:37:49leur presse purée à roulettes, etc.
00:37:51Donc chacun, il va pour faire avancer l'Europe.
00:37:53Donc au total,
00:37:55vous avez des réglementations
00:37:57qui sourdent de partout,
00:37:59qui sont contradictoires les unes avec les autres.
00:38:01Ça n'a aucun sens, il n'y a plus de stratégie
00:38:03dans cette histoire.
00:38:05Vous avez vu d'ailleurs un des derniers
00:38:07dans l'Iganda, ça m'a fait rigoler quand même.
00:38:09L'Union Européenne maintenant veut sanctionner
00:38:11les États qui ont trop de réglementations.
00:38:13Mais les réglementations,
00:38:15c'est l'Union Européenne qui les a créées
00:38:17à l'exponentielle depuis des années.
00:38:19On est dans un phénomène
00:38:21réellement ubuesque.
00:38:23On ne sait pas ce que l'on veut, en fait.
00:38:25La réalité, c'est ça.
00:38:27On ne sait pas ce que l'on veut.
00:38:29Mais ce qui est certain, c'est qu'il y a derrière tout ça,
00:38:31de même qu'il y avait le lobby de Big Pharma
00:38:33d'aider les achats d'injections à RNM,
00:38:35là vous avez les lobbies
00:38:37des grands industriels de l'armement,
00:38:39notamment venus d'outre-Atlantique,
00:38:41qui doivent faire leur lobby pour dire,
00:38:43il faut acheter ça.
00:38:45– Est-ce qu'il y a un parallèle
00:38:47entre ce qu'avait dit Emmanuel Macron à l'époque,
00:38:49nous sommes en guerre, à l'époque du Covid,
00:38:51nous sommes en guerre avec la Russie ?
00:38:53Est-ce que, intellectuellement,
00:38:55c'est la même nature du débat ?
00:38:57– Oui, je suis assez d'accord.
00:38:59Et d'ailleurs, de la même façon,
00:39:01vous savez, en fait,
00:39:03je reprends une expression de Rabelais
00:39:05qui avait été reprise par De Gaulle
00:39:07dans Fairfield, il parlait des coccygrues
00:39:09qui bombinent dans le vide.
00:39:11C'est dans Rabelais,
00:39:13je ne sais pas si c'est dans Pantagruel
00:39:15ou dans le Gallement.
00:39:17Et c'est ça, il parle, il parle, il parle,
00:39:19mais bon, les gens n'écoutent plus, en fait.
00:39:21Vous avez vu, Maria Zakharova,
00:39:23la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe,
00:39:25elle a dit de Macron, elle a été interrogée,
00:39:27qu'est-ce que vous pensez des dernières déclarations de Macron ?
00:39:29Il dit que la menace russe, elle a dit,
00:39:31oh vous savez, il change d'avis sans arrêt.
00:39:33C'est un compteur, c'est un compteur sans péter,
00:39:35c'est Wente.
00:39:37Voilà.
00:39:39Est-ce que je dois rappeler ici,
00:39:41tiens, je vais vous rappeler quelque chose.
00:39:43Est-ce que les Français se rappellent que Macron,
00:39:45c'était il y a deux ans, trois ans,
00:39:47il avait annoncé qu'il allait créer dix RER
00:39:49dans les dix plus grandes villes de France.
00:39:51– Des RER, d'accord.
00:39:53– Oui, des RER.
00:39:55– Des transports.
00:39:57– Voilà, à Nantes, à Toulouse, à Lyon, à Lille, etc.
00:39:59Il avait annoncé qu'il voulait faire un port
00:40:01allant de Lyon à Marseille, le long du Rhône.
00:40:03Vous vous rappelez ?
00:40:05Il en a annoncé des choses.
00:40:07Et il n'y a pas très longtemps,
00:40:09il a annoncé des batteries.
00:40:11Vous savez ce qui vient de se passer ?
00:40:13Au Portugal, les Chinois viennent d'obtenir
00:40:15un contrat pour installer une gigafactory de batteries
00:40:17au Portugal, de batteries chinoises,
00:40:19financées 300 millions,
00:40:21360 millions d'euros
00:40:23de frais de financement européens.
00:40:25Nous, on en paye 20%.
00:40:27C'est-à-dire qu'en gros, les Français vont donner
00:40:2965 millions d'euros au Portugal
00:40:31alors qu'ils subventionnent
00:40:33une fabrique chinoise de batteries
00:40:35qui va s'installer au Portugal.
00:40:37En ce temps, à nous, le projet,
00:40:39les gigafactories qu'il devait y avoir,
00:40:41et les datacenters,
00:40:43rappelez-vous, c'était dans l'IA,
00:40:45les datacenters, c'était il y a 3 mois.
00:40:47C'était la grande affaire, Macron, c'était...
00:40:49– L'industrie européenne
00:40:51de l'armement
00:40:53qui va profiter de toutes
00:40:55ces dépenses des 27,
00:40:57est-ce qu'on a une idée de qui c'est aujourd'hui ?
00:40:59– Non. Mais d'ailleurs, je vais vous dire,
00:41:01c'est vous que j'aurais dit ce que c'est.
00:41:03– Non mais est-ce qu'on va former ?
00:41:05– C'est une interview.
00:41:07Est-ce que vous savez s'il y a des holdings
00:41:09qui vont être créés ?
00:41:11– Personne ne le sait.
00:41:13Au même moment, vous savez que les Allemands,
00:41:15il y a 3 semaines, ils ont dit niaise
00:41:17finalement à un char franco-allemand,
00:41:19ils veulent reformer, ils veulent faire eux-mêmes
00:41:21leur propre char, et le char du futur,
00:41:23le temps franco-allemand,
00:41:25maintenant la perspective, c'est 2040.
00:41:27– Est-ce que d'un point de vue,
00:41:29vous êtes souverainiste, François Asselineau ?
00:41:31– Non, je suis un mouvement
00:41:33pour la libération nationale, c'est pas exactement pareil.
00:41:35– Est-ce que la réindustrialisation de l'Europe
00:41:37est une bonne chose en soi, selon vous ?
00:41:39– Ah oui, du point de vue
00:41:41de la bonne santé de notre économie,
00:41:43la France doit avoir une industrie,
00:41:45et malheureusement, on l'a laissé filer,
00:41:47on l'a laissé se détruire,
00:41:49pour toute une série de raisons
00:41:51qui sont consubstantielles d'ailleurs
00:41:53aux traités européens.
00:41:55La libre circulation des mouvements de capitaux
00:41:57qui a été gravée dans le marbre du traité de Maastricht,
00:41:59ça veut dire qu'on a autorisé ce qui n'existait pas
00:42:01depuis Vincent Auriole
00:42:03jusqu'à François Mitterrand,
00:42:05on n'avait pas le droit
00:42:07de sortir des capitaux
00:42:09pour aller créer des usines
00:42:11à l'étranger, sauf à avoir l'autorisation
00:42:13de la direction du Trésor.
00:42:15Mais avec le traité de Maastricht,
00:42:17c'est la libre circulation,
00:42:19tous les chefs d'entreprise français
00:42:21peuvent aller se délocaliser à l'extérieur
00:42:23dans un autre pays avec un très bas taux de salaire,
00:42:25presque pas de prestations sociales,
00:42:27pas de contraintes environnementales,
00:42:29la fuite est perdue, bien entendu.
00:42:31Et en plus de ça, on n'a pas le droit non plus,
00:42:33les barrières aux frontières
00:42:35sont décidées par l'Union Européenne,
00:42:37là aussi c'est contradictoire,
00:42:39donc on ne peut pas protéger notre affaire.
00:42:41Donc bien sûr qu'il faut réindustrialiser,
00:42:43ça c'est très important.
00:42:45Sinon la France est en train de devenir Venise,
00:42:47c'était peut-être ça la tentation de Venise,
00:42:49d'Alain Juppé, c'est un musée,
00:42:51on est peut-être en train de devenir un musée.
00:42:53– Mais la France garde cette puissance atomique,
00:42:55est-ce que ça sert à quelque chose
00:42:57de se réarmer avec des chars,
00:42:59avec des avions,
00:43:01quand on a un bouton sur lequel
00:43:03on peut appuyer pour dissuader tout le monde
00:43:05de nous attaquer ?
00:43:07– Oui, parce que l'expérience que l'on a maintenant
00:43:09des décennies de dissuasion nucléaire,
00:43:11c'est que c'est une arme tellement
00:43:13apocalyptique en fait,
00:43:15que c'est un peu son inconvénient,
00:43:17c'est qu'elle devient inutilisable,
00:43:19sa menace n'est plus crédible,
00:43:21c'est ça le risque.
00:43:23D'où d'ailleurs l'apparition des armes
00:43:25tactiques, nucléaires tactiques,
00:43:27qui frapperaient dans un rayon
00:43:29de 500 mètres, etc.
00:43:31– Des mini-bombes atomiques.
00:43:33– Des mini-bombes atomiques, c'est ce point-là.
00:43:35Et puis surtout, dans le monde d'aujourd'hui,
00:43:37il y a une évolution des guerres,
00:43:39c'est très différent,
00:43:41vous avez des guerres hybrides,
00:43:43vous avez des guerres qui ne se déclarent pas,
00:43:45vous avez des guerres qui se situent sur Internet,
00:43:47vous avez des hackers par exemple,
00:43:49vous avez donc toute une série de conflits
00:43:51qui ne sont plus strictement avec des morts d'hommes
00:43:53mais qui peuvent être des morts de sociétés,
00:43:55vous avez la guerre de l'information,
00:43:57ça c'est une guerre sur laquelle
00:43:59les français sont complètement K.O.,
00:44:01nous sommes complètement dominés par l'information.
00:44:03Regardez ce qui est en train de venir
00:44:05des États-Unis avec USAID,
00:44:07on est en train de découvrir en France…
00:44:09– Rappelez-nous ce que c'est USAID.
00:44:11– L'USAID, c'est un organisme américain
00:44:13qui fait de l'aide au développement.
00:44:15Et Trump, et Musk,
00:44:17ont mis à jour des listes,
00:44:19on se croirait dans des poèmes à l'après-verre,
00:44:21du style,
00:44:23il y a même, ils ont dépensé de l'argent
00:44:25pour, je ne sais pas quoi,
00:44:27l'étude des transgenres chez les souris,
00:44:29la favorisation du mariage gay ou les autos,
00:44:31enfin des trucs de dingue.
00:44:33– Financer l'AFP.
00:44:35– Ils ont financé par millions l'AFP,
00:44:37sans doute un certain nombre de journaux
00:44:39et beaucoup d'ONG françaises.
00:44:41Il y a des organisations non-gouvernementales françaises
00:44:43qui ont de l'argent venant de USAID,
00:44:45venant de…
00:44:47c'est-à-dire en fait,
00:44:49mais venant aussi de Bill et Melinda Gates,
00:44:51venant également des fonds de Soros,
00:44:53et ces organisations non-gouvernementales,
00:44:55par exemple, sont celles
00:44:57qui, au moment de l'affaire,
00:44:59par exemple, des migrants,
00:45:01on a toute une série d'associations en France
00:45:03qui font de l'aide aux migrants
00:45:05pour leur expliquer comment contourner la loi.
00:45:07Parce que, par exemple,
00:45:09vous avez un Bangladeshi qui arrive en France,
00:45:11il est frappé d'une OQTF,
00:45:13il ne sait pas ce qu'il faut faire.
00:45:15Si personne ne lui disait le moyen,
00:45:17il aurait peut-être peur, il s'en irait.
00:45:19Tandis que là, vous avez des associations qui prennent en charge
00:45:21non, non, non, surtout de rester là,
00:45:23on va vous conseiller, on va faire de la réticence,
00:45:25de toute façon, vous pouvez ne pas aller voir le juge,
00:45:27vous avez le droit de ci, vous avez le droit de ça, etc.
00:45:29Donc, on a des associations
00:45:31qui sont là pour, en fait,
00:45:33vider de substance la loi.
00:45:35Mais c'est grave, parce que la loi, c'est la volonté générale.
00:45:37Et donc, vous avez des associations
00:45:39qui sont là derrière, pas seulement sur ces questions-là,
00:45:41mais par exemple, on le sait,
00:45:43sur la construction de mosquées,
00:45:45il y a les frères musulmans, il y a le Qatar qui est derrière.
00:45:47Donc, la France, elle est, sur tous ces sujets,
00:45:49une espèce de guerre,
00:45:51à la fois de l'information-guerre, de la finance,
00:45:53on est...
00:45:55Moi, quand j'avais été délégué à l'intelligence économique,
00:45:57quand j'avais été nommé par Sarkozy,
00:45:59à l'époque,
00:46:01en fait, c'était pour se débarrasser un petit peu de moi,
00:46:03mais moi, j'avais pris ce truc à cœur,
00:46:05j'avais expliqué que ce qu'il fallait faire,
00:46:07c'était de faire de l'intelligence économique,
00:46:09c'est-à-dire que la France devait s'intéresser
00:46:11à toutes les menaces qui pèsent sur elle.
00:46:13Parce qu'une entreprise fait de l'intelligence économique,
00:46:15elle doit s'intéresser à toutes les menaces
00:46:17qui pèsent sur les postes de son bilan.
00:46:19Par exemple, Perrier,
00:46:21vous savez, il y a eu cette affaire de benzène dans le Perrier,
00:46:23je ne sais pas si vous vous rappelez, c'était dans les années 80,
00:46:25c'était en Arizona, vous avez découvert
00:46:27dans 2-3 supermarchés,
00:46:29il y avait du benzène dans des bouteilles de Perrier.
00:46:31En fait, c'était un concurrent américain
00:46:33qui avait fait ça,
00:46:35ça avait fait les titres nationaux.
00:46:37Perrier, là, l'action a chuté,
00:46:39toutes leurs actions pendant plusieurs années ont été
00:46:41leur action commerciale sur les États-Unis,
00:46:43ça a été une espèce de catastrophe.
00:46:45Donc ça, c'était une véritable attaque,
00:46:47et ça, c'est l'intelligence économique,
00:46:49normalement, c'est de voir les menaces.
00:46:51Moi, quand j'avais été nommé délégué
00:46:53à l'intelligence économique, j'avais demandé,
00:46:55j'avais suggéré que la France regarde
00:46:57toutes les menaces, notamment
00:46:59venant de la Commission européenne,
00:47:01les commissaires européens,
00:47:03les gens qui sont dans les directions,
00:47:05qu'elles sont, à qui, à quel lobby ils appartiennent.
00:47:07J'avais proposé ça,
00:47:09j'étais monsieur Thierry Breton,
00:47:11ma vire est bien entendue.
00:47:13– La France, François Asselineau,
00:47:15on terminera là-dessus,
00:47:17entre des puissances comme la Russie
00:47:19et les États-Unis,
00:47:21qui ont des chefs d'État
00:47:23avec une envie féroce de faire de la croissance,
00:47:25quel va être l'avenir de la France,
00:47:27de son économie,
00:47:29dans les mois à venir ?
00:47:31– On tombe sur le problème
00:47:33de fonds qui est
00:47:35la solution prétendue européenne.
00:47:37Ça, c'est vraiment quelque chose
00:47:39qu'il y a énormément de gens,
00:47:41de Français, qui ont ça encore à l'esprit,
00:47:43des gens qui disent, on ne peut pas être tout seul.
00:47:45Mais il y a un proverbe français qui dit…
00:47:47– L'union fait de la force, par exemple.
00:47:49– Oui, l'union fait de la force.
00:47:51L'union fait de la force si tout le monde
00:47:53tire dans le même sens.
00:47:55Mais si tout le monde tire dans des sens différents,
00:47:57parce que tout le monde a des intérêts
00:47:59nationaux, géopolitiques différents
00:48:01et légitimement différents,
00:48:03à ce moment-là, ça ne fait rien,
00:48:05il vaut mieux être seul
00:48:07que mal accompagné.
00:48:09Il y a énormément de pays du monde
00:48:11qui se portent bien,
00:48:13parfois très bien,
00:48:15et qui sont beaucoup plus petits que la France.
00:48:17– La Suède, la Norvège, la Corée du Sud…
00:48:19– Oui, la Suède est dans l'Union Européenne,
00:48:21mais c'est vrai qu'elle a refusé l'euro.
00:48:23Mais la Norvège, à chaque fois,
00:48:25on dit que c'est un cas particulier.
00:48:27L'Islande, c'est un cas particulier.
00:48:29La Corée du Sud, la Suisse…
00:48:31À chaque fois, on me dit,
00:48:33c'est un cas particulier.
00:48:35Singapour…
00:48:37L'erreur de raisonnement,
00:48:39elle est là.
00:48:41Elle est dans le point de départ.
00:48:43– Quand Ursula von der Leyen
00:48:45dit vouloir faire converger
00:48:47les intérêts entre États,
00:48:49est-ce que c'est son projet
00:48:51d'intégration, de fédéralisation
00:48:53et d'aboutir à un État européen
00:48:55qu'elle essaie de mettre en œuvre maintenant,
00:48:57avec cette défense européenne ?
00:48:59– Oui, il y a ce projet.
00:49:01Le simple fait que Macron n'arrive pas
00:49:03à fédérer les 27,
00:49:05et qu'il est obligé d'avoir
00:49:07une politique étrangère,
00:49:09c'est le sujet le plus grave du moment,
00:49:11le trahisse de la Troisième Guerre mondiale,
00:49:13il n'arrive pas à fédérer les 27.
00:49:15Il se fédère, je reviens encore une fois,
00:49:17avec le Canada et la Turquie.
00:49:19Et il y a plus de la moitié des pays
00:49:21de l'Union Européenne qui ne le suivent pas.
00:49:23Face à ça, ça prouve que le concept est faux.
00:49:25Madame von der Leyen,
00:49:27je pourrais vous donner une litanie
00:49:29où depuis 1957,
00:49:31depuis le traité de Rome,
00:49:33tous les ans, tous les six mois,
00:49:35il y a des gens qui disent,
00:49:37cette fois-ci il faut se réveiller,
00:49:39cette fois-ci il faut aller de l'avant,
00:49:41cette fois-ci on ne peut plus durer,
00:49:43cette fois-ci il y a urgence, etc.
00:49:45C'était Paul Thibault,
00:49:47qui dans les années 80 avait dit
00:49:49que la construction européenne
00:49:51reposait sur une espèce d'alarmisme systématique.
00:49:53Ça fait des décennies entières
00:49:55qu'on nous dit que si l'Europe
00:49:57ne revient pas dans les trois ans,
00:49:59on est foutu. Et à chaque fois,
00:50:01ça change d'ailleurs.
00:50:03Il fallait faire l'Europe
00:50:05parce que l'Union soviétique
00:50:07était très menaçante.
00:50:09Après 1974 et 1975,
00:50:11le basculement de l'Indochine française,
00:50:13il fallait faire l'Europe.
00:50:15Et puis après ça, lorsque l'Union soviétique
00:50:17s'est effondrée, il fallait faire l'Europe
00:50:19encore plus vite parce que là,
00:50:21il y avait des menaces extraordinaires géopolitiques.
00:50:23Et puis maintenant, il y a Poutine
00:50:25Il y a les Chinois. Ils ont un beau proverbe.
00:50:27Avoir toujours la même stratégie,
00:50:29c'est ne pas avoir de stratégie.
00:50:31– Merci François Asselineau
00:50:33d'avoir accepté notre invitation.
00:50:35Tout de suite après cet entretien,
00:50:37vous pouvez retrouver la chronique
00:50:39économique et financière de Philippe Béchade.
00:50:41Et quand à nous, on se retrouve
00:50:43la semaine prochaine.
00:50:45A bientôt. Merci et salut.
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00:51:09Bonjour et bienvenue
00:51:11pour ce rendez-vous hebdomadaire
00:51:13de décryptage de l'actualité économique
00:51:15et surtout géopolitique.
00:51:17En mode affranchi,
00:51:19je salue tous les abonnés
00:51:21de TV Liberté pour cet épisode
00:51:23que je vais intituler
00:51:25« Tous vaccinés,
00:51:27tous protégés »
00:51:29Désormais « Tous ponctionnés,
00:51:31tous protégés »
00:51:33Et pourquoi pas bientôt
00:51:35« Tous mobilisés »
00:51:37Alors, la France
00:51:39a peur.
00:51:41L'Europe tremble.
00:51:43L'ogre russe
00:51:45va bientôt venir nous dévorer.
00:51:47Les Russes qui sont
00:51:49d'ailleurs derrière
00:51:51tous les mauvais coups,
00:51:53tous les vents contraires
00:51:55qu'affronte l'Europe
00:51:57économiquement, sociologiquement.
00:51:59Oui, les Russes
00:52:01sont coupables
00:52:03de tout. Et il faut donc
00:52:05se préparer
00:52:07à les affronter.
00:52:09Et pour cela,
00:52:11l'épargne doit être mobilisée.
00:52:13Et si cela ne suffit pas,
00:52:15eh bien,
00:52:17il faudra réquisitionner.
00:52:19Oui, là, on nous
00:52:21vend de la peur.
00:52:23Pas en petites bouteilles de 25cl.
00:52:25Non, là, c'est carrément
00:52:27à la lance d'incendie.
00:52:29C'est au karcheur.
00:52:31Nos dirigeants n'ont plus
00:52:33aucune limite.
00:52:35On se souvient, mercredi dernier,
00:52:37de la porte-parole
00:52:39de l'Elysée et de
00:52:41Gérard Darmanin
00:52:43venant expliquer que finalement,
00:52:45l'assassinat de Samuel Paty,
00:52:47étant donné que ça a été
00:52:49commis par un Tchétchène,
00:52:51quelque part, ça a été commis
00:52:53par un Russe. Non,
00:52:55pas par un islamiste taré
00:52:57qui avait d'ailleurs été mandaté
00:52:59par une famille radicalisée
00:53:01qui n'a évidemment aucun lien
00:53:03avec la Russie. Mais là,
00:53:05aujourd'hui, c'est presque du niveau
00:53:07tiens, un manifestant
00:53:09a lancé un cocktail Molotov
00:53:11dans une ZAD. Molotov,
00:53:13encore un coup des Russes.
00:53:15Ou si vous vous mettez
00:53:17à tousser après
00:53:19avoir fumé
00:53:21un cigare Davidoff,
00:53:23c'est encore un coup des Russes.
00:53:25Oui, on en est carrément
00:53:27là pour essayer
00:53:29de vous vendre la guerre.
00:53:31Et puis comme on ne veut pas
00:53:33vous envoyer dans les tranchées
00:53:35à Kramatorsk, on vous explique
00:53:37que si vous apportez
00:53:39votre épargne
00:53:41pour l'effort de guerre,
00:53:43on aura ainsi
00:53:45réussi à dissuader
00:53:47Poutine de nous
00:53:49envahir.
00:53:51Ce qui relevait presque
00:53:53du complotisme, il y a un an,
00:53:55lorsque pour la première fois
00:53:57on a évoqué un grand emprunt
00:53:59pan-européen
00:54:01dont une partie pourrait être consacrée
00:54:03à accroître
00:54:05nos capacités de défense,
00:54:07ce qui était une affirmation complotiste,
00:54:09aujourd'hui se décline
00:54:11en plusieurs versions.
00:54:13Alors la version
00:54:15la plus soft,
00:54:17c'est celle présentée par M. Lombard,
00:54:19notre ministre de l'économie,
00:54:21qui estime que les retraités
00:54:23pourraient faire un effort
00:54:25qui ont beaucoup d'épargne.
00:54:27Ils pourraient effectivement
00:54:29acheter,
00:54:31et souscrire
00:54:33à des parts
00:54:35d'un placement
00:54:37dont le produit serait consacré
00:54:39au réarmement
00:54:41de la France et de l'Europe.
00:54:43Et puis il y a la version
00:54:45un petit peu moins soft,
00:54:47celle de M. Thierry Breton,
00:54:49qui rappelle que nous sommes surendettés
00:54:51au-delà de ce que la France
00:54:53a jamais connu, mais qu'heureusement
00:54:55la France est riche de son épargne,
00:54:57alors qu'il détient majoritairement l'épargne.
00:54:59Évidemment là aussi on va revenir aux retraités,
00:55:01mais là on est dans l'idée que
00:55:03la souscription
00:55:05à un grand emprunt
00:55:07pourrait se faire de façon
00:55:09volontaire,
00:55:11mais que si jamais
00:55:13les Français se montraient réfractaires
00:55:15et ne gobaient pas
00:55:17le narratif de l'ogre russe,
00:55:19eh bien on pourrait envisager
00:55:21un emprunt
00:55:23obligatoire,
00:55:25comme en 1976,
00:55:27lorsque la France avait été frappée
00:55:29par une terrible sécheresse
00:55:31qui avait mis en difficulté nos agriculteurs.
00:55:33Eh bien là, un emprunt
00:55:35obligatoire,
00:55:37on commence à rentrer de plein pied
00:55:39dans une hypothèse de confiscation
00:55:41de l'épargne.
00:55:43Ah non, pardon,
00:55:45ce n'est pas de la confiscation,
00:55:47ça serait de la réquisition,
00:55:49car figurez-vous
00:55:51que l'année dernière,
00:55:53le gouvernement a fait voter discrètement
00:55:55quelques petites modifications
00:55:57sémantiques
00:55:59à des articles de loi
00:56:01ayant trait
00:56:03à la mobilisation
00:56:05de l'épargne et des moyens
00:56:07en cas de conflit.
00:56:09Oui, là,
00:56:11il s'agit bien
00:56:13de capter
00:56:15l'épargne
00:56:17et d'orienter
00:56:19les capacités industrielles,
00:56:21si besoin, vers l'effort
00:56:23de défense. Mais ce qui est encore
00:56:25beaucoup plus subtil,
00:56:27c'est que là, ce n'est pas en cas de
00:56:29conflit, c'est en cas
00:56:31de crise
00:56:33présumée.
00:56:35Autrement dit, le présumé
00:56:37peut recouvrir à peu près
00:56:39tous les prétextes
00:56:41pour confisquer
00:56:43l'épargne. Alors,
00:56:45M. Meink, voilà la version
00:56:47pas soft du tout,
00:56:49Alain Meink, lui, propose carrément
00:56:51d'imposer
00:56:53la souscription à un
00:56:55emprunt obligatoire
00:56:57pour toute
00:56:59personne payant un impôt
00:57:01sur le revenu,
00:57:03emprunt qui pourrait
00:57:05atteindre 50%,
00:57:07par exemple,
00:57:09des sommes versées au titre
00:57:11de l'impôt sur le revenu. Alors,
00:57:13évidemment, les personnes modestes, elles,
00:57:15en seraient exemptées. Mais
00:57:17tous ceux qui ont un petit
00:57:19peu d'épargne, eh bien, seraient obligés de
00:57:21souscrire au grand emprunt
00:57:23qui nous évitera, je ne sais pas,
00:57:25la guerre nucléaire
00:57:27qui ne mettrait pas
00:57:29effectivement un ticket pour éviter
00:57:31de disparaître
00:57:33dans un grand flash
00:57:35et d'être
00:57:37carbonisé dans les
00:57:39dixièmes de seconde qui suivent
00:57:41si jamais un missile Kinzhal
00:57:43devait nous tomber dessus.
00:57:45Et oui, parce que figurez-vous que
00:57:47la France envisage également de partager
00:57:49sa force
00:57:51nucléaire avec d'autres pays
00:57:53européens. Et en imaginant que d'autres
00:57:55pays européens en fassent
00:57:57usage, eh bien,
00:57:59la France, en tant que co-belligérante,
00:58:01serait la première destinataire,
00:58:03évidemment, de missiles.
00:58:05Alors, on suppose qu'ils seraient russes,
00:58:07mais ça pourrait être
00:58:09d'autres pays
00:58:11malveillants. Voilà.
00:58:13Donc, pour M. Menc, là, on est carrément
00:58:15dans la
00:58:17confiscation de
00:58:19l'épargne.
00:58:21On est dans l'obligatoire.
00:58:23Et
00:58:25Von der Leyen, en fait,
00:58:27ne dit pas autre chose
00:58:29lorsqu'elle parle de
00:58:31réarmer
00:58:33en force l'Europe.
00:58:35Ça veut dire, en réalité,
00:58:37réarmer de force
00:58:39et en faisant usage de l'article
00:58:41122,
00:58:43qui est l'équivalent européen
00:58:45du 49-3.
00:58:47Et
00:58:49on se souvient tous, évidemment,
00:58:51de l'épisode Covid,
00:58:53où cet article avait été
00:58:55dégainé pour nous contraindre
00:58:57à nous vacciner, vacciner,
00:58:59vacciner.
00:59:01Tous vaccinés, tous protégés.
00:59:03Donc, aujourd'hui,
00:59:05tous ponctionnés
00:59:07et bientôt tous mobilisés.
00:59:09La crise des subprimes de 2008
00:59:11qui nous a coûté cher,
00:59:13la crise du Covid de 2020,
00:59:15a déclenché la plus grosse vague
00:59:17d'inflation depuis les années 70.
00:59:19Et maintenant ?
00:59:21L'Europe vient d'annoncer
00:59:23un plan de réarmement massif
00:59:25de 800 milliards d'euros,
00:59:27intégralement financé par la dette.
00:59:29Un nouveau all-in monétaire
00:59:31qui pourrait impacter
00:59:33vos économies, votre épargne
00:59:35et votre pouvoir d'achat.
00:59:37Si vous ne comprenez pas
00:59:39ce qui se joue, vous risquez
00:59:41d'en payer le prix.
00:59:43Pour vous préparer,
00:59:45participez à notre sommet inédit
00:59:47intitulé « Au-delà de la dette ».
00:59:49Nous avons réuni
00:59:51Marc Twaty, Tom Benoit,
00:59:53Etienne Henry et moi-même
00:59:55pour un sommet exceptionnel
00:59:57« Au-delà de la dette ».
00:59:59Quatre conférences gratuites
01:00:01pour décrypter ce qui arrive
01:00:03et surtout, comment s'y préparer.
01:00:05En prime, un Napoléon,
01:00:07une pièce de 20 francs or
01:00:09sera offerte à l'un des participants.
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