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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:04Lundi 3 mars 2025, Morandini Live n°1606 sur CNews, première chaîne info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:12A la une, c'est menace de mort contre une équipe de CNews dans le quartier des Grésilles à Dijon.
00:00:16Notre équipe qui réalisait un reportage sur l'incendie de la médiathèque, le deuxième en 15 jours, a été menacée.
00:00:22On leur a demandé de partir. Il faut dire que ce quartier est tenu par les dealers.
00:00:26Des dealers qui estiment que c'est leur quartier et ni l'État ni les journalistes ne doivent venir les déranger.
00:00:32Dans un instant, nos journalistes Corentin Alonso et Pierre Mko seront en direct
00:00:36pour nous raconter ce qui s'est passé, pour nous parler de ces menaces et de l'ambiance à Dijon.
00:00:41Mais écoutez tout d'abord le préfet de Côte d'Or, Paul Mourier, qui ce matin exprimait sa colère contre les menaces subies par l'équipe de CNews.
00:00:51Hier, un de vos journalistes qui était en repérage dans l'après-midi s'est fait poursuivi
00:00:58et il y a eu des menaces de mort à son encontre.
00:01:02Donc là on s'en prend, je dirais, à un journaliste, on s'en prend à la presse, on s'en prend à la culture.
00:01:06Donc on voit bien ce que j'indiquais, c'est une question désormais effectivement de lutte pour la souveraineté nationale.
00:01:14Afin effectivement que partout dans le territoire de notre pays, personne puisse s'accaparer un quartier pour faire son trafic.
00:01:24Voilà, et dans un instant donc le témoignage en direct de nos envoyés spéciaux à Dijon
00:01:27dès le début de Morandini Live qui vont nous raconter ces menaces qu'ils ont reçues.
00:01:31Avignon, ça ne va pas beaucoup mieux non plus, car hier c'est un tramway qui a été pris dans une fusillade
00:01:36de la part d'autres équipes de la voie, affolement parmi les passagers,
00:01:41également pour le conducteur de ce tram, fort heureusement il n'y a pas de drame, mais on a frôlé, vraiment la catastrophe.
00:01:48Une fin de week-end choquante.
00:01:52Peu après 17h hier à Avignon, des rafales d'armes automatiques ont retenti près d'une rame de tramway.
00:01:58Selon la police, les auteurs ont pris la fuite juste après, ils sont toujours recherchés.
00:02:04Des tirs ont été échangés de part et d'autre de la voie,
00:02:07plusieurs impacts ont été observés sur les façades des bâtiments.
00:02:10Rapporté par le quotidien La Provence, les voyageurs témoins de ces tirs et pris de panique se sont immédiatement plaqués au sol.
00:02:18Le conducteur du tramway est également descendu de la rame en état de choc.
00:02:23Et justement, des gendarmes sur des chevaux, des chiens renifleurs, des motards, des dizaines de policiers, des contrôles routiers,
00:02:29ce sont des grands moyens qui ont été déployés dans l'Essonne vendredi dernier
00:02:32dans le cadre du plan d'action départementale de restauration de la sécurité du quotidien.
00:02:37Un plan initié par Bruno Rotailleau, une action efficace mais ponctuelle.
00:02:42On a regroupé des moyens pour faire cette opération qui est un peu plus importante qu'une opération quotidienne.
00:02:47Mais de façon quotidienne, il y a des opérations de ce type-là qui vont pouvoir rechercher des trafiquants, verbaliser les consommateurs.
00:02:55C'est ça qui perturbe vraiment le fonctionnement des points de deal,
00:02:59c'est de pouvoir leur taper dessus de façon répétée, cette fameuse technique du pilonnage pour pouvoir effriter progressivement le point de deal.
00:03:06Autre action spectaculaire à Bordeaux, cette fois dans le quartier de la Gare.
00:03:09Et nous avons suivi une opération de la police nationale et la police municipale
00:03:13destinée à rétablir l'ordre et la confiance dans ce quartier qui est gangrené par la violence et le trafic.
00:03:19Les policiers effectuent des fouilles, objectif mettre la pression sur les consommateurs de drogue.
00:03:24Quand on consomme des stupéfiants, on participe à cette économie de la mort,
00:03:28on participe au développement de ces réseaux avec toutes les conséquences que ça a.
00:03:32L'objectif de ces opérations, c'est de déployer côte à côte les polices nationales et municipales.
00:03:37L'objectif numéro un, c'est d'avoir une visibilité maximale en termes de sécurisation du quotidien.
00:03:42Les habitants du quartier de la Gare affirment subir la délinquance et les incivilités au quotidien.
00:03:46Pour eux, la présence policière doit être permanente.
00:03:49La journée, ils font des contrôles, je pense qu'ils pourraient en faire un peu plus le soir,
00:03:52retomber de la nuit, mais oui, c'est plus rassurant effectivement.
00:03:56Voilà, l'un des problèmes face à cette hausse de la violence, c'est qu'il n'y a pas assez de places dans nos prisons
00:04:00et la situation devient de plus en plus difficile.
00:04:03Résultat, même pour le personnel pénitentiaire, les conditions de travail se dégradent.
00:04:07On nous parle de nouvelles prisons, mais il faudra des années pour les construire.
00:04:11Alors d'ici là, on fait quoi ?
00:04:14Au 1er février, la France dénombrait 81 599 détenus pour 62 363 places, soit une densité carcérale de 130,8%.
00:04:26En Europe, seule Chypre et la Roumanie surpassent la France.
00:04:30Cette surpopulation complexifie les conditions de travail des surveillants pénitentiaires.
00:04:35Vous entassez les détenus dans des cellules de 9 mètres carrés,
00:04:39donc forcément, cette promiscuité crée des incidents et beaucoup d'agents doivent passer à l'ensemble,
00:04:46une centaine de détenus dans des endroits où il n'y a que quatre douches.
00:04:49Donc vous imaginez que cela crée des conflits, cela crée des agressions,
00:04:53des agressions verbales et des agressions physiques au sein des détentions.
00:04:57Le ministre de la Justice souhaite adapter davantage les peines pour les personnes les moins dangereuses.
00:05:03La politique justement est face au comportement de l'Algérie,
00:05:06en particulier sur les OQTF, Bruno Retailleau hausse le ton,
00:05:10François Bayrou menace de revoir les accords de 68.
00:05:13Mais surprise, Emmanuel Macron les désavoue et il dit non,
00:05:16on ne va pas remettre en cause les accords de façon unilatérale.
00:05:20Dissonance sur la méthode, ça fait désordre.
00:05:22Et pour la journaliste Véronique Jacquier sur Europe 1, l'explication est claire,
00:05:26Emmanuel Macron a peur de la réaction des Algériens en France.
00:05:31Il sait qu'il a une population d'origine algérienne très importante en France,
00:05:37qu'il y a de nombreux franco-algériens, il a du mal à gérer cette situation
00:05:41avec finalement quelque part des tensions qu'il pourrait craindre dans notre pays.
00:05:46S'il est rentré frontalement dans un rapport de force avec l'Algérie,
00:05:50moi j'ai le sentiment en faisant la fine bouche, en finaçant comme il le fait
00:05:55et en humiliant d'ailleurs son premier ministre qu'il veut vider la mer avec une petite cuillère
00:05:59parce qu'évidemment ce qu'il va faire ne sert absolument à rien
00:06:03et ça doit bien faire rigoler Alger de voir la France s'humilier ainsi.
00:06:07Et il faut évidemment abroger les accords de 1968
00:06:12parce que c'est la seule chose que l'Algérie comprendra,
00:06:15d'autant que Bohel elle s'en sale quand même, croupie en prison.
00:06:19Mais on voit bien que c'est la méthode douce, ça ne marche pas.
00:06:22Voilà, on aura l'occasion bien évidemment d'en débattre dans cette émission.
00:06:2511h30 tout à l'heure en exclusivité,
00:06:27vous entendrez également en direct la colère des buralistes
00:06:29qui se sentent étouffés par les décisions du gouvernement,
00:06:32décisions qui se multiplient après les prix du tabac qui augmentent mois après mois.
00:06:36Ce sont les interdictions des alternatives au tabac qui les mettent en colère
00:06:39et en danger économiquement.
00:06:41Interdiction des PEF ou encore des sachets de nicotine.
00:06:44Philippe Coy, président de la Confédération Nationale des Buralistes,
00:06:47est en colère et il viendra le dire tout à l'heure en direct et en exclusivité dans Morandini Live.
00:06:53Depuis la disparition d'Herbert Léonard, le chanteur de charme avait 80 ans.
00:06:57Il est décédé après s'être battu pendant plusieurs mois contre un cancer du poumon.
00:07:01Depuis hier soir, c'est vrai que tout le monde ne vous parle que de sa chanson pour le plaisir.
00:07:05Mais il y en a d'autres.
00:07:07Je me souviens par exemple du générique de Château-Vallon,
00:07:09ce feuilleton sur France 2 qui se voulait un Dallas à la française,
00:07:12c'était Antenne 2 d'ailleurs à l'époque,
00:07:14avec Chantal Nobel, puissance et gloire dans le trouble d'un regard.
00:07:24Dans le trouble d'un regard,
00:07:29l'aventure et la passion
00:07:35autour de Château-Vallon.
00:07:41Puissance et gloire,
00:07:46étrangers brûlent en parcours
00:07:51qui t'ont
00:07:57fini sur un dernier mot d'amour.
00:08:20Votre abonnement est selon la box que vous avez SFR.
00:08:24Orange frit les tops et les flops d'audience.
00:08:27Tout de suite de ce week-end, c'est avec Mister Audience.
00:08:30On ne voit plus rien.
00:08:31Alias, Kévin, va-t-en.
00:08:33Merci d'avoir allumé.
00:08:38Vendredi soir, c'est Danse avec les Stars qui est arrivé petit leader
00:08:41avec moins de 3 millions de téléspectateurs
00:08:43qui ont assisté à l'élimination de Sophie Davant.
00:08:45Mais surtout, la une a eu très chaud
00:08:47car elle n'a devancé que de 60 000 personnes.
00:08:49Le téléfilm de France 2 a fleur de peau.
00:08:51La 3e place a été attribuée à Canal+.
00:08:54La chaîne qui retransmettait la 50e cérémonie des Césars
00:08:57a fédéré plus de 2 millions de personnes.
00:08:59Un score en nette progression par rapport à l'année dernière.
00:09:02Et c'est France 3 qui a clôturé ce classement
00:09:04en arrivant 4e avec le Grand Concert des Régions
00:09:06mais avec une audience faible à seulement 1 100 000
00:09:09et surtout dans un mouchoir de poche avec M6
00:09:11qui n'a tiré que 45 000 téléspectateurs de moins
00:09:13avec le film La Belle et la Bête.
00:09:15A noter également que c'était les soirées d'adieu
00:09:18de ces 8 NRJ12 qui ont disparu à minuit
00:09:20sur des sitions de l'ARCOM
00:09:22laissant un écran noir pour les téléspectateurs.
00:09:27Samedi soir, c'est encore un succès confirmé
00:09:29pour la série de France 3 Cassandre
00:09:31qui est arrivée largement en tête à 4 100 000.
00:09:33Sur TF1, The Voice a affiché une légère baisse d'audience
00:09:36à 3,6 millions.
00:09:37Du côté de France 2, 100 % logique à frôler les 3 millions.
00:09:40Mais c'est surtout le gros beat d'M6 qui a marqué la soirée.
00:09:43Le magazine de Julien Courbet Arnaque
00:09:45n'a rassemblé que 767 000 téléspectateurs
00:09:48et a failli se faire battre par Échappée Belle sur France 5.
00:09:53Et un soir, c'est TF1 qui a remporté la soirée ciné du dimanche.
00:09:56Et oh la main !
00:09:57Le film pourrigaté avec Gérard Junio, Camilou et Artus
00:10:00a bien marché à près de 4 200 000 téléspectateurs.
00:10:03La série de France 3 Meurtre en eau trouble
00:10:06fait 1,5 million de moins et bas du film de France 2 à plein temps.
00:10:09Sur M6, le magazine Capital consacré au secret
00:10:12de restaurant pour vous régaler à moins de 10 euros
00:10:14est boudé par les téléspectateurs à seulement 1,8 million.
00:10:17Mister Audience vous dit à demain.
00:10:42Merci également d'être avec nous.
00:10:44Pour débuter cette émission, je voulais qu'on revienne sur ce qui se passe à Dijon
00:10:47avec cette équipe de CNews qui a été menacée.
00:10:49Vous avez entendu le préfet de Côte d'Or qui en parlait tout à l'heure
00:10:52dans les premiers extraits qu'on vous a montrés.
00:10:55Le préfet qui protestait justement contre ces menaces qui ont été faites.
00:10:58Menace de mort contre l'équipe de CNews à Dijon.
00:11:01On sera dans un instant avec nos envoyés spéciaux Corentin Alonso et Pierre Mko
00:11:05pour nous raconter ce qui s'est passé.
00:11:07Mais tout d'abord pour bien comprendre la situation,
00:11:09nous avons envoyé notre équipe à Dijon
00:11:12La médiathèque de Dijon a été brûlée.
00:11:14C'est la deuxième fois en deux semaines.
00:11:16Notre équipe était là-bas pour couvrir ce qui s'est passé.
00:11:19D'abord le reportage sur ce qui s'est passé et après le témoignage de notre équipe.
00:11:23Au lendemain de l'incendie,
00:11:25certains habitants du quartier des Grésilles
00:11:28prennent en photo les dégâts.
00:11:29La médiathèque Champollion a été prise pour cible
00:11:32dans la nuit de samedi à dimanche.
00:11:34Je me suis levée, j'ai vu qu'il y avait des émanations bizarres.
00:11:38J'ai vu les pompiers qui étaient en train de revenir pour la deuxième fois
00:11:42sur cette pauvre bibliothèque.
00:11:45Le bâtiment public a été incendié pour la deuxième fois en deux semaines.
00:11:49Le parquet de Dijon évoque un acte possiblement criminel
00:11:52en lien avec le trafic de stupéfiants.
00:11:54La maire de Dijon a tenu à se rendre sur place.
00:11:57S'en prendre à une médiathèque, c'est lamentable.
00:12:00C'est inadmissible puisque là c'est la République qui est attaquée.
00:12:05Selon le préfet de Côte d'Or,
00:12:07cet incendie serait lié aux actions de police menées dans ce quartier sensible.
00:12:11Mais je peux vous assurer que nous allons continuer à le faire
00:12:16et nous nous inscrivons dans la durée.
00:12:18J'en profite pour remercier les forces de police qui sont à mes côtés.
00:12:23Face à cette situation, des policiers de la CRS 83 ont été déployés en renfort.
00:12:29Nous sommes donc en direct avec Corentin Alonso,
00:12:31qui est notre envoyé spécial avec Pierre Mko.
00:12:33Bonjour à tous les deux et merci d'être avec nous.
00:12:35Juste avant que vous nous racontiez ce qui s'est passé,
00:12:37je vous propose de réécouter le préfet de Côte d'Or
00:12:40qui revenait sur ce qui vous est arrivé à vous, l'équipe de CNews.
00:12:45Hier, un de vos journalistes qui était en repérage dans l'après-midi
00:12:51s'est fait poursuivi et il y a eu des menaces de mort à son encontre.
00:12:56Donc là on s'en prend, je dirais, à un journaliste,
00:12:59on s'en prend à la presse, on s'en prend à la culture.
00:13:01Donc on voit bien ce que j'indiquais.
00:13:03C'est une question désormais de lutte pour la souveraineté nationale,
00:13:08afin que partout dans le territoire de notre pays,
00:13:12personne ne puisse s'accaparer un quartier pour faire son trafic.
00:13:18Alors Corentin, vous étiez donc avec Pierre Mko hier,
00:13:21vous étiez à Adigean. Est-ce que vous pouvez nous raconter
00:13:23ce qui vous est arrivé et ce qui s'est passé ?
00:13:28Nous étions en reportage dans ce quartier des Grésilles.
00:13:31Ce quartier, ça fait un mois que trois bâtiments publics,
00:13:35deux fois la médiathèque et un autre bâtiment public ont été incendiés.
00:13:38C'est une véritable guerre qui est menée entre les services de l'État,
00:13:43la police nationale de Dijon et puis les narcotrafiquants de ce quartier.
00:13:47Donc nous sommes venus à Dijon pour faire un reportage
00:13:51sur cette médiathèque incendiée une nouvelle fois.
00:13:54Et donc lorsque nous sommes passés en voiture discrètement
00:13:58dans ce quartier des Grésilles, on a tout de suite compris
00:14:01que nous n'étions pas les bienvenus.
00:14:03Nous avions affaire à un système très organisé.
00:14:06Des guetteurs quadrillaient quasiment chaque route du quartier.
00:14:11En même pas 30 secondes, une voiture s'est portée à notre hauteur.
00:14:15Nous avons été tout de suite insultés. Il n'y a même pas eu de dialogue.
00:14:19On nous a contrôlé, demandé ce que nous faisions ici,
00:14:23pourquoi nous étions là, pourquoi est-ce que nous avions un téléphone
00:14:27qui tentait de filmer le quartier.
00:14:31Donc évidemment, tout de suite, nous avions dit que nous partions,
00:14:35que nous n'étions que de passage. Ils n'ont pas voulu nous laisser.
00:14:40Ils nous ont dit « partez, partez, partez ».
00:14:43Donc nous sommes partis du quartier.
00:14:46Mais ils nous ont suivis pendant de longues minutes.
00:14:49A chaque feu, ils descendaient de la voiture
00:14:52pour nous intimider à côté des vitres.
00:14:56Moi, je conduisais, nous avons été filmés,
00:14:59certainement pour être montrés aux autres guetteurs du quartier
00:15:04si jamais nous revenions plus tard.
00:15:07Ces menaces ont été même jusqu'à nous menacer de mort.
00:15:14Puisqu'ils nous ont dit « prenez la rocade, partez du quartier
00:15:18ou vous allez mourir ».
00:15:20Voilà un petit peu pour l'ambiance ici à Dijon.
00:15:23On ne peut pas travailler en tant que journaliste.
00:15:26Il n'y a pas de liberté de la presse.
00:15:28Ce quartier des Grézis est un des quartiers où,
00:15:31quand il n'y a pas de présence policière,
00:15:33la loi du narcotrafic prend le dessus sur la loi de la République.
00:15:37– Corentin, c'est vraiment très intéressant votre témoignage
00:15:39parce que ça va quand même très loin.
00:15:40C'est-à-dire, vous nous racontez qu'ils sont descendus
00:15:42dès qu'il y avait un feu rouge.
00:15:43Ils vous ont à nouveau menacé, ils vous ont menacé de mort.
00:15:46Est-ce que dans ce quartier, vous avez croisé des policiers ?
00:15:49Est-ce qu'à un moment, la police est présente
00:15:51pour essayer de rétablir l'ordre ?
00:15:52Ou finalement, ce quartier est un peu laissé,
00:15:54selon ce que vous avez pu voir,
00:15:56à la main de ces trafiquants et de ces bandes ?
00:16:02– Alors, les policiers ont été présents hier soir.
00:16:05L'information était sous embargo
00:16:07pour prendre par surprise les narcotrafiquants.
00:16:10La CRS 83, une unité qui peut se déployer,
00:16:13qui est basée dans le Rhône,
00:16:14est venue spécialement à la demande du préfet hier soir
00:16:17pour intervenir dans cette cité.
00:16:20La police intervient tous les jours.
00:16:22Nous avons pu discuter avec la police nationale de Dijon.
00:16:25Nous leur avons évidemment transmis les faits que nous avons vécus.
00:16:30Ils nous disent, ici dans ce quartier,
00:16:33il y a la vidéosurveillance, on les connaît tous.
00:16:35On intervient autant que possible,
00:16:37mais on ne peut pas être présent 24 heures sur 24.
00:16:40Ils demandent évidemment plus de moyens pour intervenir.
00:16:43Les syndicats de police du département,
00:16:45nous l'ont dit, l'insécurité augmente d'année en année.
00:16:48Ce n'est pas la première fois
00:16:49qu'une équipe de journalistes est prise pour cible.
00:16:52Comme je vous l'ai dit,
00:16:54la loi de la République ne peut pas être appliquée
00:16:5724 heures sur 24 dans ces quartiers.
00:16:59On a bien compris que si on ne montrait pas patte blanche,
00:17:02que si on n'était pas un habitué du quartier,
00:17:04les guetteurs pouvaient tout de suite nous repérer.
00:17:07Effectivement. Merci Corentin.
00:17:09Merci pour ce témoignage.
00:17:10C'est important de savoir ce qui se passe,
00:17:12dans quelle ambiance les équipes travaillent.
00:17:13Vous avez vu que le préfet en a parlé ce matin.
00:17:15Le préfet de Côte d'Or en a parlé
00:17:17et également.
00:17:18Merci à vous et merci à Pierre Hemco.
00:17:20Je voudrais juste qu'on revoie Corentin,
00:17:22parce que je voudrais juste signaler quelque chose.
00:17:24Si on peut mettre l'image de Corentin.
00:17:25Vous le voyez, son micro,
00:17:26avec une bonnette noire,
00:17:27par sécurité bien évidemment,
00:17:29parce que se balader avec des bonnettes,
00:17:31quelle que soit la chaîne d'ailleurs,
00:17:33ce n'est pas CNews en particulier,
00:17:34c'est quelle que soit la chaîne,
00:17:35c'est le simple fait d'être journaliste
00:17:37et d'afficher une chaîne,
00:17:38c'est un danger aujourd'hui dans certains quartiers.
00:17:41C'est pour ça que Corentin a cette bonnette noire.
00:17:43Merci beaucoup Corentin et Pierre.
00:17:44Merci à tous les deux pour votre reportage.
00:17:46Philippe Ballard, vous êtes élu de la République.
00:17:48Vous entendez ce témoignage quand même.
00:17:50Il est fort ce témoignage de notre équipe
00:17:52qui ne peut pas travailler en paix.
00:17:53Alors je suis député,
00:17:54mais avant j'étais journaliste.
00:17:55Il y a 25 ans, à Avignon,
00:17:58dans le quartier Montclair,
00:17:59il m'est arrivé la même chose.
00:18:00On avait sauvé la Betacam,
00:18:02c'est une caméra de justesse.
00:18:04Ils ne nous avaient pas pourchassés
00:18:06dans les rues d'Avignon,
00:18:08mais on avait eu des menaces physiques,
00:18:09on s'était fait caillasser,
00:18:11ça fait 25 ans.
00:18:12Donc qu'est-ce qui s'est passé depuis 25 ans ?
00:18:14Rien, puisque ce qui s'est passé,
00:18:16ce qui m'était modestement arrivé à Avignon,
00:18:18là on le retrouve à Dijon.
00:18:19Et puis dans d'autres villes,
00:18:20il y a quelques semaines,
00:18:21on commentait ce qui s'était passé à Grenoble,
00:18:23la médiathèque d'incendier,
00:18:25parce que narcotrafiquants
00:18:26qui tiennent tout simplement le secteur.
00:18:28Et quand le préfet dit
00:18:29il va falloir retrouver notre souveraineté,
00:18:31c'est le mot employé,
00:18:33ce mot de souveraineté,
00:18:34pour dire la France doit retrouver sa souveraineté
00:18:36pour contrôler des territoires
00:18:37qui nous échappent,
00:18:38mais on en est là.
00:18:39Donc il y a une loi qui est en discussion en ce moment,
00:18:41qui est passée au Sénat sur les narcotrafiquants.
00:18:43Enfin, on se réveille.
00:18:44Tant mieux,
00:18:45on est tout à fait partisans de cette loi.
00:18:48Alors là, on est en Bouchesne.
00:18:49Ce qu'il faut, c'est aller saisir les saisis conservatoires.
00:18:52Vous savez, c'est quelque chose
00:18:53qu'on peut mettre en place,
00:18:54parce qu'ils sont à Dubaï,
00:18:55ceux qui trafiquent sont au Maroc, parfois.
00:18:57Donc il y a la tête de réseau
00:18:59qu'il faut aller topper.
00:19:01Et puis, bah oui, sur le terrain,
00:19:02il faut aussi que les lois de la République s'appuient.
00:19:05En fait, ils pensent qu'ils ont tous les droits,
00:19:08maître Dylan Slaman,
00:19:09ils pensent qu'ils ont tous les droits,
00:19:10vous voyez, au feu rouge quand même.
00:19:11C'est intéressant,
00:19:12le récit que nous a fait Corentin.
00:19:14C'est-à-dire qu'au feu rouge,
00:19:15à chaque feu rouge,
00:19:16ils descendent de la voiture,
00:19:17ils entourent la voiture de notre équipe
00:19:19et ils leur disent
00:19:20« Partez maintenant, vous allez mourir ».
00:19:21C'est-à-dire qu'ils n'ont peur de rien, au fond.
00:19:23Ils sont chez eux.
00:19:24Alors, ils n'ont peur de rien.
00:19:25Sans doute auraient-ils peur de la police
00:19:27si jamais il y avait des policiers.
00:19:28Mais il n'y en a pas.
00:19:29Donc forcément, ils n'ont peur du rien
00:19:30qui réside dans la ville
00:19:31puisqu'il n'y a pas de policiers,
00:19:32puisqu'il n'y a pas de présence policière
00:19:33et puisqu'il n'y a pas de bleu dans la ville.
00:19:34On entend régulièrement
00:19:35« Le problème de la police, c'est la justice ».
00:19:37Moi, je ne suis pas d'accord avec cette phrase.
00:19:38Mais là, ce qu'on se comprend,
00:19:39c'est que le problème de la police,
00:19:40d'abord, c'est le manque de moyens.
00:19:42Et s'il y avait plus de moyens,
00:19:43effectivement, peut-être qu'ils auraient peur.
00:19:45Maintenant, malheureusement,
00:19:46et bien que ce soit totalement à déplorer
00:19:48et à condamner,
00:19:49ce n'est pas non plus un phénomène nouveau.
00:19:50Vous le montrez, il y a 25 ans,
00:19:51ils passaient la même chose.
00:19:52Alors peut-être que dans l'ampleur,
00:19:53cela progresse,
00:19:54encore que ce n'est pas, à mon sens,
00:19:56pas démontré.
00:19:57Mais malheureusement,
00:19:59Il convient de l'endiguer, effectivement,
00:20:01par la répression de la justice,
00:20:02mais surtout par la présence policière.
00:20:04Tant qu'il n'y a pas de bleu dans nos villes,
00:20:05et encore une fois,
00:20:06j'en parle souvent, qu'on a vu,
00:20:07avec les Jeux Olympiques,
00:20:08que lorsqu'on met les moyens, ça fonctionne.
00:20:09Lorsqu'on ne les met pas, ça ne fonctionne pas.
00:20:10Et Jérôme Dubus,
00:20:11on verra juste après le CNews Info,
00:20:12un reportage sur ce quartier, justement.
00:20:14Et on va voir que ça fait des mois
00:20:15que ça dure dans ce quartier.
00:20:17Mais juste la réaction sur l'équipe
00:20:19de CNews menacée de mort.
00:20:21Vous partez tout de suite.
00:20:22Évidemment, j'apporte tout mon soutien
00:20:24à ces équipes.
00:20:25C'est absolument inacceptable.
00:20:26On ne peut pas faire son métier
00:20:28dans ces quartiers.
00:20:29Ça, c'est clair, on l'a vu.
00:20:30Vous dites que ce n'est pas nouveau.
00:20:31Oui, effectivement, ce n'est pas nouveau.
00:20:33D'ailleurs, les journalistes sont très courageux
00:20:35d'y aller et d'essayer
00:20:38de continuer à faire leur métier.
00:20:39J'apporte vraiment tout mon soutien
00:20:41à ces gens.
00:20:42Je dirais qu'à Dijon,
00:20:43ça fait des années que la situation se dégrade.
00:20:46Vous vous souvenez de ces affaires
00:20:48avec les Tchétchènes et ces bandes
00:20:50qui, en dehors des émeutes
00:20:52qu'on avait connues en juin-juillet 2023,
00:20:54avant, avaient massacré ce quartier ?
00:20:56Bon, ça continue.
00:20:58Je ne sais pas ce qu'il se passe à Dijon.
00:20:59S'il y a une police municipale digne de ce nom,
00:21:01je n'ai pas l'impression.
00:21:02Mais en tout cas, c'est inacceptable.
00:21:04On reverra dans un instant ce qui se passe.
00:21:07Vous vous souvenez de la façon
00:21:08dont ça s'est terminé,
00:21:09ces affrontements entre Tchétchènes ?
00:21:11C'étaient les imams qui étaient intervenus.
00:21:13Ce n'était pas la police,
00:21:14ce n'était pas la justice.
00:21:15C'étaient les imams qui étaient intervenus
00:21:17pour calmer tout le monde.
00:21:18Juste ça, ça mérite quand même
00:21:20une réflexion un peu approfondie.
00:21:21Et on souligne au passage,
00:21:23et vous le disiez Jérôme,
00:21:24c'est vrai le courage des équipes
00:21:25qui vont sur place,
00:21:26le courage de nos équipes
00:21:27et de toutes les chaînes d'ailleurs
00:21:28qui tentent de faire des reportages
00:21:30dans ce quartier.
00:21:32Mais voilà,
00:21:33courage de ces équipes
00:21:34pour vous montrer la réalité du terrain.
00:21:36Donc, salut Corentin et Pierre
00:21:38qui étaient sur place.
00:21:39Dans un instant,
00:21:40on va vous montrer ce qui se passe
00:21:41depuis des mois dans ce quartier.
00:21:42Justement, on a récupéré des images
00:21:44et vous allez voir qu'en fait,
00:21:45c'est un quartier qui aujourd'hui,
00:21:46on ne va pas dire que c'est un quartier non droit,
00:21:48mais en tout cas, on n'en est pas loin.
00:21:49Tout de suite,
00:21:50c'est ce qu'on va voir.
00:21:51Merci News Info,
00:21:52il est signé Somaïa Labidi.
00:21:58...jusqu'à 5 ans de prison.
00:22:07...dans l'intérieur prévoit d'ailleurs
00:22:09de transmettre une liste d'urgence
00:22:10d'Algériens expulsables
00:22:11contenant plusieurs centaines de personnes.
00:22:14Un débat sans vote sur l'Ukraine
00:22:16à l'Assemblée nationale
00:22:17cet après-midi 17h
00:22:18pour déterminer la stratégie à adopter.
00:22:21François Bayrou prendra donc aujourd'hui
00:22:23la parole devant les députés
00:22:24et demain, le Premier ministre
00:22:26s'adressera aux sénateurs.
00:22:28Et puis, le chanteur de variété
00:22:30Herbert Léonard est mort hier
00:22:31d'un cancer du poumon
00:22:32à l'âge de 80 ans.
00:22:34Il laisse derrière lui
00:22:35des succès populaires
00:22:36comme Pour le plaisir,
00:22:37Amour au fou,
00:22:38Mon coeur et ma maison
00:22:39ou encore Quand tu m'aimes.
00:22:48On revient donc sur ces violences à Adigean
00:22:50et vous avez entendu,
00:22:51il y a quelques instants,
00:22:52le témoignage de notre équipe
00:22:53qui a été menacée hier,
00:22:54menacée de mort,
00:22:55qui a été escortée
00:22:56pour sortir du quartier.
00:22:57À chaque feu rouge,
00:22:58ces gens qui les entouraient,
00:23:00qui leur demandaient de partir
00:23:01ou où ils allaient mourir.
00:23:03Et dans ce quartier,
00:23:04ce n'est pas nouveau justement ces violences.
00:23:05Regardez ce qui se passe
00:23:06depuis des mois dans ce quartier.
00:23:08C'est terrible.
00:23:09Il y a la drogue,
00:23:10il y a les jeunes qui sont assis
00:23:12et qui crient quand la police arrive.
00:23:14Une situation qui dure maintenant
00:23:16depuis plusieurs années.
00:23:17En juin 2020 déjà,
00:23:19des émeutes avaient éclaté sur place
00:23:21après l'agression d'un jeune Tchétchène
00:23:23de 16 ans.
00:23:24Des affrontements avaient eu lieu
00:23:26avec des trafiquants de drogue
00:23:27d'origine nord-africaine.
00:23:30Durant plusieurs jours,
00:23:31de nombreux véhicules
00:23:32avaient été incendiés.
00:23:34Cette année-là,
00:23:35Gérald Darmanin,
00:23:36à l'époque ministre de l'Intérieur,
00:23:38s'était rendu sur place
00:23:39avec le Premier ministre.
00:23:40Les habitants avaient fait part
00:23:42de leur colère.
00:23:43La vérité est vraie,
00:23:44c'est que pendant 72 heures,
00:23:45les gens ici,
00:23:46ils étaient complètement abandonnés.
00:23:48Jean Castex avait alors tenté
00:23:50de les rassurer.
00:23:51Vous le savez,
00:23:52le gouvernement a fait des efforts
00:23:54sans précédent
00:23:56pour renforcer les moyens
00:23:58mis à votre disposition.
00:24:00Mais les problèmes persistent.
00:24:02En mars dernier,
00:24:03un homme a été blessé par balle
00:24:04sur un point d'île.
00:24:05Il y a deux semaines,
00:24:06deux individus ont été visés
00:24:08par des tirs.
00:24:09Pourtant,
00:24:10comme dans le quartier
00:24:11de la Fontaine-Douche,
00:24:12des opérations plasmatiques XXL
00:24:14ont été menées régulièrement
00:24:16sur place l'an dernier.
00:24:17Voilà,
00:24:18c'est intéressant justement
00:24:19ces opérations plasmatiques
00:24:20parce que ces opérations plasmatiques,
00:24:21ça marche un moment
00:24:22et puis ensuite,
00:24:23dès que les forces de l'ordre
00:24:24s'en vont, ça revient.
00:24:25Regardez,
00:24:26il y a un an,
00:24:27on était déjà à Dijon
00:24:28et on avait suivi
00:24:29une de ces opérations plasmatiques
00:24:30dans ces quartiers-là.
00:24:31Alors à l'époque,
00:24:32forcément,
00:24:33tout le monde était content,
00:24:34les habitants étaient contents,
00:24:35les riverains étaient contents.
00:24:36Simplement,
00:24:37après,
00:24:38on voit ce qui se passe aujourd'hui.
00:24:39Donc regardez,
00:24:40il y a un an,
00:24:41opérations plasmatiques
00:24:42dans ces quartiers à Dijon.
00:24:44Il ne faut pas laisser le temps
00:24:45aux dealers
00:24:46ou aux éventuels clients
00:24:47de prendre la fuite.
00:24:48Deux personnes
00:24:49sont rapidement repérées
00:24:50puis contrôlées.
00:25:00En l'absence de drogue
00:25:01et d'argent sur eux,
00:25:02ils seront relâchés
00:25:03après un simple contrôle
00:25:04d'identité.
00:25:05Le quartier Fontaine-Douche
00:25:06à Dijon
00:25:07est dorénavant cerné
00:25:08par les forces de l'ordre.
00:25:11Aucun recoin,
00:25:12aucune cache
00:25:13n'échappera au flair
00:25:14des sept chiens
00:25:15entraînés à trouver
00:25:16des stupéfiants,
00:25:17des billets
00:25:18ou encore des armes.
00:25:25Après avoir
00:25:26minutieusement inspecté
00:25:27les caves,
00:25:28les policiers montent
00:25:29dans les étages
00:25:30et tombent
00:25:31sur des habitants
00:25:32ravis de leur présence.
00:25:33Eh bien,
00:25:34ça sécurise.
00:25:35Vous savez,
00:25:36si le gouvernement
00:25:37donnait plus de pouvoir
00:25:38aux policiers,
00:25:39je vous garantis,
00:25:40il n'y aurait pas ce qui se passe.
00:25:41On voit qu'au moins
00:25:42on a de la sécurité.
00:25:43Voilà,
00:25:44ils nous protègent
00:25:45pour notre sécurité,
00:25:46comme je disais,
00:25:47parce que sortir
00:25:48dans l'avenue du lac,
00:25:49ça fait peur maintenant.
00:25:50Pourtant,
00:25:51la police l'assure,
00:25:52elle mène quotidiennement
00:25:53des actions
00:25:54dans ces quartiers
00:25:55rongés par le trafic
00:25:56de drogue
00:25:57et l'insécurité.
00:25:58Les effectifs
00:25:59sont très investis,
00:26:00on est très investis.
00:26:01Nous y sommes
00:26:02tous les jours
00:26:03dans tous les quartiers
00:26:04de l'agglomération
00:26:05dijonnaise.
00:26:06Mais là,
00:26:07étant donné
00:26:08qu'on a beaucoup
00:26:09d'effectifs,
00:26:10c'est du harcèlement
00:26:11des points de deal
00:26:12en XXL.
00:26:13Cette opération
00:26:14placenet XXL
00:26:15à Dijon
00:26:16aura mobilisé
00:26:17une soixantaine
00:26:18de policiers et gendarmes
00:26:19durant une après-midi,
00:26:20une demi-journée
00:26:21durant laquelle
00:26:22habitants et commerçants
00:26:23ont retrouvé calme
00:26:24et sécurité.
00:26:25C'est très clair,
00:26:26une demi-journée
00:26:27pendant laquelle
00:26:28ils ont retrouvé
00:26:29calme et sécurité
00:26:30et puis on nous explique
00:26:31dans le reportage
00:26:32qu'ils se sont arrêtés,
00:26:33les dealers sont arrêtés
00:26:34et puis ils sont relâchés,
00:26:35ils sont remis dehors,
00:26:36Phil Bala.
00:26:37Non mais il était très bien
00:26:38le reportage,
00:26:39c'est un vrai rapport,
00:26:40et puis les dealers,
00:26:41quand ils vont croiser
00:26:42la prochaine patrouille de police,
00:26:43ça sera un bras d'honneur
00:26:44parce que ça on sait très bien
00:26:45ce que nous disent les policiers.
00:26:46Il y avait la dame aussi qui disait
00:26:47qu'il faudrait donner plus de moyens
00:26:48à la police,
00:26:49alors ça peut être une formule
00:26:50mais il faut analyser
00:26:51ce qu'il y a derrière,
00:26:52c'est effectivement
00:26:53plus de pouvoir à la police,
00:26:54les policiers ne doivent pas
00:26:55partir en patrouille
00:26:56avec la peur aux ventes
00:26:57en se disant
00:26:58si je me fais agresser,
00:26:59je vais avoir peur
00:27:00de sortir mon arme,
00:27:01ils sont raisonnables,
00:27:02après s'ils dépassent
00:27:03leur limite,
00:27:04leurs limites, ils sont sanctionnés. Et puis à la justice aussi, là on a peut-être un point de désaccord, mais enfin
00:27:08c'est pas normal de relâcher quelqu'un qui est pris avec de la drogue sur soi. Voilà, il doit y avoir des suites...
00:27:14Et il doit aller en prison pour vous ?
00:27:15Ah bah ça dépend de la quantité, mais je pense qu'il faut être beaucoup plus ferme. Alors on parlera peut-être de la surpopulation carcérale
00:27:20C'est un autre problème, mais il faut plus de fermeté, tout simplement. Il faut écouter le bon sens populaire.
00:27:25Oui, il faut donner plus de pouvoir à la police et plus de moyens aussi à la justice pour pouvoir punir
00:27:31quand on n'est plus dans le droit.
00:27:32Maître Dylan Slama, il y a un manque de fermeté, c'est ce que dit Philippe Ballard.
00:27:36J'ai pas entendu, peut-être que je m'en ai entendu, ce qu'il y avait de la drogue sur eux, les jeunes, je ne suis pas sûr.
00:27:39Moi j'ai entendu qu'ils étaient là et qu'ils étaient soupçonnés d'être des guetteurs et donc de faire le guet au cas où.
00:27:44Mais je ne crois pas qu'ils avaient de la drogue sur eux, ce qui est une infraction, et ce qui à mon avis n'aurait pas justifié qu'ils soient remis en liberté.
00:27:49On va s'arrêter les amendes, vous savez, France Inter, qui sont payées dans un tir d'écart seulement.
00:27:53Y compris s'ils avaient, entre guillemets, un peu de consommation stupéfiante sur eux pour de la consommation, ils n'auraient pas été en prison pour ça, je vous le conseille.
00:28:00Mais là, en l'occurrence, ce n'est même pas le cas.
00:28:01La difficulté, c'est lorsqu'on a un individu dont on soupçonne qu'il fasse le guet, au cas où les flics viennent, et qu'il n'a rien sur lui, comment on fait pour le condamner ?
00:28:07On n'a aucune preuve.
00:28:08Mais est-ce qu'il y a du laxisme ? Parce que globalement, Philippe Ballard parle de laxisme.
00:28:12Est-ce qu'il y a un laxisme à la justice ?
00:28:15Le fait de ne pas poursuivre une personne qui n'a rien sur lui et dont on ne sait pas s'il commet une infraction.
00:28:18Et qui est souvent mineur, parce qu'on sait très bien qu'il ne fasse pas travers les hôpitaux.
00:28:20Non mais voilà, vous dites que c'est du laxisme. Moi, je dis simplement, on n'a pas de preuve.
00:28:23Et donc en fait, ce qui fait qu'on le relâche aujourd'hui, c'est ce qui fait aujourd'hui que demain, un enfant qui n'a rien fait...
00:28:27Vous le dites vous-même, c'est que même avec un peu de drogue, il est relâché.
00:28:30Oui, mais là, ce n'est pas le cas.
00:28:32Mais globalement, sortons un peu.
00:28:34Même avec un peu de drogue, il est relâché.
00:28:36Les consommateurs aujourd'hui ne sont pas en prison.
00:28:38Est-ce qu'il y a un laxisme ? C'est ce que dit Philippe Ballard.
00:28:40Alors, on peut mettre tous les consommateurs de stupéfiants et de matières stupéfiantes en France en prison.
00:28:45Ça fera un million de personnes en prison.
00:28:48Je ne crois pas que même dans votre parti, ce soit ce que vous préconisez.
00:28:50Donc je veux bien qu'on réclame la sévérité et la répression.
00:28:53Mais mettre tous les consommateurs en prison, personne ne propose ça aujourd'hui.
00:28:56Parce que ce n'est pas faisable et parce qu'à mon avis, ce n'est pas souhaitable.
00:28:58Mais laxisme ou pas de la justice ? C'est ça ma question.
00:29:01Premier exemple, c'est quelqu'un qui n'a rien fait, on ne le met pas en prison.
00:29:03S'il n'a rien fait, c'est normal.
00:29:05Deuxième exemple, c'est un consommateur. Est-ce qu'on le met en prison ?
00:29:07Vous-même, vous dites non. Donc excusez-moi, il n'y a pas que moi qui dis que ce n'est pas du laxisme.
00:29:10C'est les chiffres officiels, il y a un million de consommateurs.
00:29:12Mais il n'y a de laxisme ou pas ?
00:29:14Vous n'êtes pas pour les mettre en prison, ces consommateurs.
00:29:16Vous-même, vous êtes laxiste finalement.
00:29:18Vous ne voulez pas les mettre en prison.
00:29:20Mais plus de moyens pour la police.
00:29:22Parce que qu'est-ce que vous faites ?
00:29:25Ce n'est pas du laxisme de ne pas mettre les consommateurs en prison.
00:29:27Est-ce que c'est du laxisme de ne pas mettre les consommateurs en prison ?
00:29:29Pour certains, oui.
00:29:31Ça dépend de la consommation qu'on en fait.
00:29:33Est-ce qu'on est revendeur ? Est-ce qu'on est guetteur ?
00:29:35Est-ce qu'on est consommateur ?
00:29:37Là, il y a des amendes qui sont délivrées.
00:29:39Vous le savez très bien.
00:29:41Il y en a un tiers qui sont recouvrées.
00:29:43Donc il n'y a pas de punition.
00:29:45Donc il faut punir quand on n'est plus dans les clous du droit.
00:29:51Il y a plusieurs choses dans ce reportage très intéressant d'ailleurs.
00:29:54Le premier point, c'est que c'est récurrent.
00:29:56On a parlé tout à l'heure de l'affaire des Tchétchènes
00:29:58qui sont venus régler leur compte un soir
00:30:00avec un certain nombre d'habitants.
00:30:02Ça a été catastrophique.
00:30:04Il n'y a pas eu de punition.
00:30:06J'ai vérifié, il n'y a pas eu de punition.
00:30:08Donc il y a quand même un laxisme de la justice sur ces points-là.
00:30:10Deuxième point, on nous dit que la médiathèque a flambé deux fois.
00:30:12Deux fois en quinze jours.
00:30:14Qu'est-ce qui s'est passé entre le premier incendie
00:30:16et le deuxième incendie ?
00:30:18Moi, j'aimerais bien le savoir.
00:30:20Est-ce qu'il y a eu des interpellations ?
00:30:23Il y a quand même un vrai bras d'honneur
00:30:25qui est fait aux autorités.
00:30:27Faire flamber deux fois la médiathèque en quinze jours,
00:30:29ça veut dire aux autorités,
00:30:31en gros, on fait ce qu'on veut et c'est nous les maîtres des lieux.
00:30:33Et troisièmement,
00:30:35moi je rends hommage à ce que font les policiers.
00:30:37Les habitants d'ailleurs qui témoignent là
00:30:39nous disent que ces opérations place nette,
00:30:41elles sont appréciées.
00:30:43Après, est-ce qu'elles sont efficaces ?
00:30:45Non, parce qu'on sait très bien que les policiers
00:30:47ne vont pas rester.
00:30:49C'est une journée de tranquillité.
00:30:52Pour moi, c'est assez important.
00:30:54Troisième et quatrième point,
00:30:56on sait bien que dans ces quartiers-là,
00:30:58la solution n'est pas à court terme.
00:31:00On sait bien que c'est à long terme.
00:31:02Et que tant qu'on maintiendra cette population
00:31:04qui est la même depuis des années,
00:31:06on aura les mêmes résultats.
00:31:08Là, on parlait des tchétchènes et des nord-africains.
00:31:10Si vous ne faites pas le lien
00:31:12avec la politique migratoire,
00:31:14c'est qu'on passe quand même à côté.
00:31:16C'est bien de le reconnaître.
00:31:18Quand je vous dis que ces populations sont concentrées,
00:31:20que ce sont les mêmes, on n'y arrivera pas.
00:31:22Il faut peut-être essayer d'arrêter d'en faire rentrer.
00:31:24Alors, on va changer de ville.
00:31:26On était à Dijon, on va partir à Avignon.
00:31:28Ce qui s'est passé à Avignon, c'est qu'on a frôlé le drame.
00:31:30Hier quand même, parce qu'il y a eu une fusillade
00:31:32entre deux bandes, visiblement,
00:31:34avec un tram au milieu.
00:31:36Un tram qui était rempli de passagers.
00:31:38Vous imaginez la peur des gens qui étaient dans le tram.
00:31:40La peur du conducteur également.
00:31:42On va aller dans un instant, en direct,
00:31:44voir ce qui s'est passé sur place.
00:31:46Mais tout d'abord, le rappel des faits.
00:31:48Une fin de week-end choquante.
00:31:50Peu après 17h, hier à Avignon,
00:31:52des rafales d'armes automatiques
00:31:54ont retenti près d'une rame de tramway.
00:31:56Selon la police, les auteurs
00:31:58ont pris la fuite juste après.
00:32:00Ils sont toujours recherchés.
00:32:02Des tirs ont été échangés de part et d'autre de la voie.
00:32:04Et plusieurs impacts ont été observés
00:32:06sur les façades des bâtiments.
00:32:08Rapporté par le quotidien La Provence,
00:32:10les voyageurs, témoins de ces tirs
00:32:12et pris de panique, se sont immédiatement
00:32:14plaqués au sol.
00:32:16Le conducteur du tramway est également
00:32:18descendu de la rame en état de choc.
00:32:20Si aucune victime n'est à déplorer,
00:32:22c'est un nouvel incident
00:32:24qui a lieu sur fond de trafic de stupéfiants.
00:32:26C'est la troisième fois
00:32:28que des tirs surviennent dans le secteur en dix jours.
00:32:30Cet incident survient également
00:32:32moins d'une semaine après l'agression
00:32:34d'un chauffeur de bus.
00:32:36On est en direct avec David Lero,
00:32:38responsable du syndicat Alliance Police Nationale
00:32:40dans la région Occitanie. Bonjour, merci beaucoup
00:32:42d'être en direct avec nous.
00:32:44Sur ce qui s'est passé,
00:32:46sur les raisons pour lesquelles il y a eu
00:32:48cette fusillade hier avec ce tram au milieu ?
00:32:50Oui, bonjour.
00:32:52Je ne crois pas trahir le secret de l'enquête
00:32:54en vous disant qu'une fois encore
00:32:56ces fusillades sont en lien
00:32:58avec une guerre de territoire
00:33:00et donc
00:33:02les bénéfices générés par du trafic de stupéfiants.
00:33:04Je vous rappelle qu'il y a à peine
00:33:0614 jours dans la ville d'Avignon,
00:33:08déjà il y avait eu
00:33:10trois fusillades avec un mort,
00:33:12des blessés sérieux
00:33:14dont un gamin de 15 ans.
00:33:16Et là, une fois de plus,
00:33:18des échanges de feu nourris.
00:33:20Un dimanche à 17h avec un temps clément.
00:33:22Donc beaucoup de nos concitoyens
00:33:24qui profitent pour se promener,
00:33:26qui utilisent les transports en commun.
00:33:28Et c'est un miracle que hier
00:33:30il n'y ait pas eu de mort parce qu'on a retrouvé
00:33:32des douilles en grand nombre.
00:33:34Le chauffeur du tram a accéléré
00:33:36évidemment en se retrouvant au milieu
00:33:38d'une véritable scène de guerre.
00:33:40Cela aurait pu générer des blessés à l'intérieur du tram
00:33:42mais aussi un accident de la circulation.
00:33:44On a retrouvé un véhicule
00:33:46d'un particulier où il y avait des impacts de balles.
00:33:48Donc je disais il y a 14 jours
00:33:50que la situation était très grave.
00:33:52Je crois que 14 jours après, elle est encore plus grave.
00:33:54On comprend qu'on a vraiment
00:33:56frôlé le drame dimanche à Avignon.
00:33:58Est-ce qu'on est dans un quartier particulièrement
00:34:00sensible aujourd'hui ?
00:34:02Avignon, où qu'on soit, est devenu une ville dangereuse.
00:34:06Je le redis, que ce soit
00:34:08le cœur de ville où notre collègue
00:34:10M. Masson avait été abattu
00:34:12par les trafiquants de stupes
00:34:14ou que ce soit en périphérie de grands
00:34:16ensembles urbains qui sont connus pour être des points de deal
00:34:18très lucratifs. Oui, à Avignon, quasiment
00:34:20aucun secteur n'échappe
00:34:22à cette gamme de graines qu'est le trafic de stupéfiants.
00:34:24Et nous le rappellerons sans cesse,
00:34:26on a vu cet été qu'en noyant
00:34:28un terrain de policiers,
00:34:30de forces de sécurité, de bleus si je peux me permettre,
00:34:32en mettant des OPJ en nombre à disposition
00:34:34pour mener des enquêtes et présenter
00:34:36les auteurs des trafics de stupéfiants,
00:34:38on arrivait sur un endroit donné,
00:34:40un périmètre donné et sur des personnes
00:34:42à éradiquer le phénomène.
00:34:44Mais il faut y donner des moyens et je le redirais
00:34:46toujours pour Alliance, ce n'est pas avec le budget
00:34:48Aminima, le budget Aurabet de 2025
00:34:50que nous pourrons nous donner des moyens.
00:34:52Je rappelle aussi qu'à Cavaillon, il y a
00:34:54quelques mois à peine,
00:34:56on avait incendié plusieurs véhicules.
00:34:58Le commissariat de Cavaillon, dans le même département,
00:35:00avait été atteint par les flammes.
00:35:02La situation est grave sur ce département.
00:35:04Il faut en prendre conscience,
00:35:06il faut se donner les moyens,
00:35:08et ça passe par un budget, par des effectifs,
00:35:10par des moyens technologiques,
00:35:12par des véhicules, par de l'équipement,
00:35:14parce qu'en face de nous, les individus,
00:35:16ils sont à plusieurs, ça tire à la kalachnikov,
00:35:18ça tire à des rafales, et moi j'ai une crainte
00:35:20pour mes concitoyens et pour mes collègues
00:35:22au quotidien sur cette commune comme tant d'autres malheureusement.
00:35:24Dernière question, David Lerreau,
00:35:26qu'est-ce qu'il faut pour que ça bouge vraiment ?
00:35:28Il faut quoi ? Il faut qu'un jour
00:35:30on commence cette émission en disant
00:35:32qu'on est dans un drame de passagers
00:35:34qui se sont pris des balles perdues ?
00:35:36Il faut attendre ça pour que ça bouge vraiment ?
00:35:40Écoutez, nous à Alliance Politisationnelle,
00:35:42on n'est pas là pour attendre qu'il y ait des drames,
00:35:44pour demander des moyens pour que nos collègues
00:35:46puissent travailler à la sécurité de nos concitoyens.
00:35:48Force est de constater parfois qu'on attire l'attention
00:35:50d'une commune, ou d'un contexte,
00:35:52ou d'une situation explosive,
00:35:54parce qu'un drame s'est produit.
00:35:56Maintenant, il appartient aux responsables politiques,
00:35:58comme à nous Alliance Politisationnelle.
00:36:00On a l'exigence de sécurité.
00:36:02Nos citoyens ont le droit de se promener le dimanche à 17h
00:36:04à Avignon comme ailleurs. Ils ont le droit de prendre leur véhicule.
00:36:06Ils ont le droit de laisser les enfants dormir.
00:36:08Ils ont le droit de prendre les transports en commun
00:36:10sans prendre une rafale de Kalachnikov.
00:36:12Donc n'attendons pas un drame.
00:36:14Agir plutôt que subir, c'est notre créneau.
00:36:16On le redit. C'est maintenant qu'il faut le faire.
00:36:18On compte sur le ministre.
00:36:20Il faut un budget revisité.
00:36:22Il faut mettre les moyens.
00:36:24Sinon, on ne cessera de parler de drame, de nouveaux drames.
00:36:26On n'est pas là pour compter les morts.
00:36:28– Voilà, et intervenir avant, comme vous le dites.
00:36:30Merci beaucoup David Lerraud d'avoir été avec nous,
00:36:32responsable du syndicat Alliance Police Nationale
00:36:34dans la région Occitanie-Cristalliasme.
00:36:36Vous êtes maire à Villeneuve-Saint-Georges.
00:36:38On voit qu'on a vraiment frôlé le drame à Avignon
00:36:40parce que ce trame qui est pris entre des fusillades
00:36:42d'un côté et de l'autre, le conducteur qui est obligé
00:36:44d'accélérer pour sauver les passagers,
00:36:46parce que c'est vraiment de ça qu'il s'agit.
00:36:48En fait, on ne s'imaginait pas ça en France.
00:36:52Tout à l'heure, on voit Dijon.
00:36:54On voit ce qui s'est passé à Dijon.
00:36:56On voit l'incendie, on voit notre équipe qui est menacée de mort.
00:36:58Là, on voit Avignon avec ce drame évité.
00:37:00Où va la France ?
00:37:02– C'est toute la question.
00:37:04On ne s'y attendait pas.
00:37:06Il y a quand même eu le rapport du Sénat qui est sorti
00:37:08et qui parle justement de…
00:37:10Moi, j'avais déjà été choquée, il y a plus d'un an.
00:37:12On parle quand même de narcotrafic, le terme est fort.
00:37:14France, narcotrafic, ce n'est pas des termes
00:37:16dont on a l'habitude en France.
00:37:18Il y a plus de deux ans déjà, on avait commencé à alerter
00:37:20sur la nécessité de renforcer les moyens pour nos policiers
00:37:22pour mettre du monde, du bleu sur le terrain.
00:37:24Quand on a des débats encore,
00:37:26moi je les ai encore au quotidien,
00:37:28parce que j'ai la France insoumise chez moi,
00:37:30où on remet en question l'intérêt de la police nationale,
00:37:32de la police municipale
00:37:34et puis on prétend même retirer
00:37:36des caméras de vidéosurveillance.
00:37:38On le constate, il y a la sécurité.
00:37:40On ne peut pas reculer sur ces questions-là,
00:37:44encore moins aujourd'hui.
00:37:46– Mais j'ai l'impression qu'on n'avance pas assez vite.
00:37:48Le problème, c'est que, c'est ça, j'ai l'impression
00:37:50qu'on n'avance pas assez vite.
00:37:52Ce matin, vous voyez ce qu'on voit dans l'actualité,
00:37:54on se dit qu'on n'avance pas assez vite.
00:37:56La sécurité, on ne met pas assez de moyens,
00:37:58on n'en met pas assez vite par rapport à ce qui se passe.
00:38:00Parce que le quotidien, il est terrible le quotidien des Français.
00:38:02– Je pense qu'on est dans une situation
00:38:04où on doit rattraper un retard accumulé.
00:38:06On doit fondamentalement rattraper un retard accumulé
00:38:08parce qu'on s'est laissé culpabiliser
00:38:10sur absolument tous les sujets
00:38:12de manière parfaitement intolérable
00:38:14et aujourd'hui on prend la mesure
00:38:16de la gravité de la situation.
00:38:18Malheureusement, on en arrive à des...
00:38:20C'est inimaginable, c'est lunaire d'entendre
00:38:22que dans des villes très tranquilles,
00:38:24parce qu'on a envie d'avoir toujours cette image
00:38:26des quartiers difficiles,
00:38:28c'est de là où il va y avoir des fusillades.
00:38:30Mais quand on a une ville très tranquille
00:38:32et qu'on arrive dans des scènes de guerre
00:38:34au milieu de la ville,
00:38:36on se rend compte que personne, maintenant,
00:38:38n'est parfaitement sécurisé.
00:38:40Et donc, qu'on ne peut pas reculer,
00:38:42on ne peut absolument pas reculer
00:38:44et qu'il faut concéder cette responsabilité
00:38:46au quotidien, y compris,
00:38:48et moi je le dis à plus forte raison,
00:38:50qu'on n'a pas tellement de budget chez nous,
00:38:52mais qu'on doit concéder cet effort
00:38:54à l'échelle communale pour pouvoir assurer
00:38:56la sécurité des populations au quotidien.
00:38:58Mais ce que je trouve glaçant, Jérôme Dubus,
00:39:00c'est que là, à Avignon, par exemple,
00:39:02il est 17h. On est un dimanche.
00:39:04Il fait beau. C'est-à-dire que vous imaginez
00:39:06que dans le tram, il y a des familles,
00:39:08il y a des enfants, il y a des gens qui sortent.
00:39:10À 17h, on n'est pas à minuit,
00:39:12dehors, dans un quartier difficile.
00:39:14On est dans le tram, tranquillement,
00:39:16en train de se balader à Avignon
00:39:18et on se retrouve au milieu
00:39:20d'une fusillade.
00:39:22On a affaire à des délinquants,
00:39:24à des criminels, qui sont prêts à tout.
00:39:26Et je crois que pendant des années,
00:39:28on a sous-estimé les gouvernants
00:39:30et tous les élus, peut-être pas vous
00:39:32et encore, à voir.
00:39:34Vous parlez à Philippe Ballard du Rassemblement national.
00:39:36J'attendais la fin de la phrase.
00:39:38Donc, c'est pas très grave.
00:39:40Il n'y a pas très longtemps qu'il y ait
00:39:42un Rassemblement national, mais on ne va pas épiloguer là-dessus.
00:39:44Non, je crois qu'on a sous-estimé le phénomène.
00:39:46On a sous-estimé, alors que
00:39:48les narcotes africains sont extrêmement
00:39:50bien organisés, qu'ils ont des plans
00:39:52établis depuis
00:39:54des années pour conquérir
00:39:56des territoires, et la France en fait partie.
00:39:58On a sous-estimé, par exemple,
00:40:00le fait que Marseille, le Havre
00:40:02étaient des ports, maintenant, qui sont
00:40:04complètement gangrénés par la drogue
00:40:06et qui étaient sur la liste
00:40:08des narcotes africains depuis une dizaine
00:40:10d'années. Donc, on connaissait tout ça.
00:40:12Moi, je pense que les
00:40:14ex-renseignements généraux,
00:40:16la DGSE connaissait, la DGSI
00:40:18connaissait tout ça.
00:40:20Peut-être qu'ils ont fait leur rapport, peut-être que ça n'a pas été
00:40:22pris en compte, mais voilà où nous en sommes.
00:40:24Avant, Philippe Ballard, pas sous-estimation
00:40:26de cet ampleur.
00:40:28Il y a des exemples en Europe, les Pays-Bas.
00:40:30Ils sont quasiment...
00:40:32Ce que je veux dire, c'est que pour beaucoup de Français,
00:40:34on va dire les choses jusque-là, c'était quelque chose
00:40:36qui était extérieur à leur quotidien.
00:40:38Les fusillades, finalement, ça se fait
00:40:40dans les cités un peu lointaines,
00:40:42dans des cités très populaires.
00:40:44Aujourd'hui, ça touche tout le monde. Ça touche
00:40:46les centres-villes, ça touche...
00:40:48Vous êtes dans un moyen de transport en commun,
00:40:50le tram, vous êtes piégé
00:40:52au milieu d'une fusillade. Aujourd'hui, ça touche
00:40:54tout le monde. C'est en ça que les choses ont changé en France.
00:40:56C'est la marée qui monte, en quelque sorte.
00:40:58Avant, effectivement, c'était des règlements
00:41:00de compte... À minuit...
00:41:02À minuit... Quand on est dans la cité,
00:41:04il y a des gens, et on a vu des images tout à l'heure
00:41:06avec des gens très bien...
00:41:08Et qui en souffrent correctement.
00:41:10Si on veut être un peu concret,
00:41:12sans faire de la fiction, une patrouille de police
00:41:14qui est à Avignon,
00:41:16qui patrouille,
00:41:18à ce moment-là, elle voit une fusillade éclater.
00:41:20Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce que les policiers interviendraient ?
00:41:22Ils se font tirer dessus.
00:41:24Personne n'est capable de répondre.
00:41:26Moi, je vais répondre de ce qui va se passer.
00:41:28C'est la patrouille de police qui devient la cible
00:41:30des deux bandes.
00:41:32C'est ça qui risque de se passer.
00:41:34C'est la présomption légitime défense
00:41:36pour les forces de l'ordre.
00:41:38On inverse la charge de la preuve, tout simplement.
00:41:40Parce qu'une patrouille de police
00:41:42qui patrouille, hier, à Avignon,
00:41:44on ne sait pas ce que ça donne à l'arrivée.
00:41:46On en est là, en France, quand même.
00:41:48Et il y a un des soucis, quand même, aussi,
00:41:50c'est qu'on parle du laxisme de la justice,
00:41:52mais c'est qu'il n'y a pas assez de place dans les prisons.
00:41:54Ça, c'est un vrai souci, parce qu'on nous parle de construire des prisons,
00:41:56mais ça met des années pour construire des prisons.
00:41:58Alors, il n'y a pas assez de place dans les prisons.
00:42:00Donc, on fait quoi ? C'est la question qu'on peut poser.
00:42:02On en parle après.
00:42:04Au 1er février, la France dénombrait
00:42:0681 599 détenus
00:42:08pour 62 363 places,
00:42:10soit une densité carcérale
00:42:12de 130,8%.
00:42:14En Europe,
00:42:16seule Chypre et la Roumanie
00:42:18surpassent la France.
00:42:20Cette surpopulation complexifie les conditions de travail
00:42:22des surveillants pénitentiaires.
00:42:24Vous entassez les détenus
00:42:26dans des cellules de 9 mètres carrés.
00:42:28Donc, forcément,
00:42:30cette promiscuité crée
00:42:32des incidents.
00:42:34Beaucoup d'agents doivent passer
00:42:36une centaine de détenus
00:42:38dans des endroits où il n'y a que 4 douches.
00:42:40Donc, vous imaginez que cela crée des conflits,
00:42:42cela crée des agressions, des agressions
00:42:44verbales et des agressions physiques
00:42:46aux scènes de détention.
00:42:48Le ministre de la Justice souhaite adapter davantage
00:42:50les peines pour les personnes les moins dangereuses.
00:42:52Peut-être qu'une partie d'entre eux,
00:42:54qui ne sont pas dangereux pour l'extérieur,
00:42:56peuvent le faire davantage dans les centres de semi-liberté,
00:42:58d'incarcération à domicile,
00:43:00augmenter les bracelets électroniques.
00:43:02Aujourd'hui, il n'y a que 1500 places de semi-liberté en France.
00:43:04Selon les syndicats,
00:43:06l'application d'une directive européenne
00:43:08peut permettre à 4000 détenus originaires
00:43:10d'un autre pays de l'UE
00:43:12de purger leur peine dans leur pays d'origine.
00:43:14Une directive qui n'est pas
00:43:16appliquée automatiquement.
00:43:18Alors, on est en direct avec Cyril Huet-Lambing
00:43:20qui est secrétaire général adjoint au syndicat pénitentiaire
00:43:22des surveillants. Bonjour, merci d'être en direct
00:43:24avec nous. D'abord, il faut dire que
00:43:26ce problème des places de prison, on l'a dit,
00:43:28ça touche les détenus qui, parfois, se retrouvent
00:43:30entassés dans les prisons, mais ça touche
00:43:32aussi vos conditions de travail, à vous,
00:43:34parce que, du coup, c'est de plus en plus dangereux
00:43:36dans les prisons.
00:43:38Effectivement,
00:43:40plus il y a de détenus,
00:43:42moins il y a de surveillants.
00:43:44Donc, ça commence à être très problématique.
00:43:46Donc, on arrive
00:43:48presque à la barre des 82 000 détenus
00:43:50pour les 62 000 places.
00:43:52Donc, presque 20 000 détenus en plus
00:43:54dans nos établissements.
00:43:56Et on a de moins en moins de personnel.
00:43:58Les conditions sont
00:44:00de plus en plus compliquées.
00:44:02Donc, les solutions...
00:44:04Construire des places de prison, ça, c'est évident,
00:44:06mais apparemment, ça n'arrive pas comme on voudrait
00:44:08que ça arrive, malgré les promesses
00:44:10de tous les présidents
00:44:12qui se sont succédés. Donc, ça,
00:44:14c'est une vérité. Je pense
00:44:16qu'on ne travaille pas assez
00:44:18sur les bracelets électroniques
00:44:20pour les courtes peines. Ça, c'est un sujet.
00:44:22La dangerosité,
00:44:24elle est à son maximum.
00:44:26Je pense qu'on ne peut pas faire pire.
00:44:28Et la population pénale,
00:44:30elle est vraiment
00:44:32violente aujourd'hui.
00:44:34Parce que les conditions dans lesquelles on les accueille,
00:44:36même si on achète
00:44:38la paix sociale en leur laissant faire
00:44:40un petit peu ce qu'ils veulent, en fermant les yeux un peu
00:44:42sur tout, elle est quand même violente.
00:44:44Et plus on leur donne, et plus ils prennent.
00:44:46Donc, on marche sur la tête.
00:44:48– C'est intéressant ce que vous venez de dire. Vous dites qu'on achète la paix sociale
00:44:50en leur laissant faire des choses.
00:44:52Par exemple, c'est quoi ? C'est les téléphones ?
00:44:54Aujourd'hui, s'il y a des téléphones dans les prisons,
00:44:56c'est parce que c'est une façon d'acheter la paix sociale ?
00:44:58– Alors,
00:45:00on a un nouveau garde des Sceaux
00:45:02qui est courageux, qui a tenu
00:45:04des propos ambitieux,
00:45:06qui va devoir faire avec un budget
00:45:08pas forcément à la hauteur.
00:45:10Mais en tout cas, il a le courage de prendre
00:45:12certaines mesures, comme
00:45:14celui d'avoir cessé les activités
00:45:16ludiques dans certains établissements.
00:45:18D'abord parce qu'on n'a pas
00:45:20le personnel pour pouvoir
00:45:22encadrer ce genre de choses, et aussi parce que
00:45:24franchement, ça n'a pas vraiment d'intérêt.
00:45:26Donc ça, c'est une première chose.
00:45:28Nos prisons, elles sont dangereuses, et jusqu'à
00:45:30aujourd'hui, on fermait les yeux sur beaucoup de choses.
00:45:32Les téléphones, comme des drogues,
00:45:34parce qu'on n'a pas les moyens humains
00:45:36pour aller les chercher, et pas envie de se prendre la tête
00:45:38parce qu'on n'est pas en force
00:45:40dans nos établissements. Et ça,
00:45:42c'est problématique. C'est ça qui est problématique.
00:45:44On n'est pas en force,
00:45:46on ne peut pas faire régner l'autorité dans nos établissements.
00:45:48Vous vous rendez compte de ce que je suis en train de dire ?
00:45:50On n'a pas le personnel pour, et on n'est pas suivi
00:45:52hiérarchiquement, en tout cas
00:45:54lorsqu'on avait
00:45:56l'enseignement des SO. Aujourd'hui, les choses sont
00:45:58différentes. On voit qu'on a une politique
00:46:00qui change.
00:46:02On voit qu'on commence un petit
00:46:04peu à avoir une hiérarchie
00:46:06qui redemande de l'autorité au personnel.
00:46:08On nous parle de police pénitentiaire,
00:46:10ce sont de jolis projets,
00:46:12calqués sur les
00:46:14exemples de police
00:46:16pénitentiaire italienne.
00:46:18Je pense qu'on va dans le bon sens.
00:46:20J'espère sincèrement que notre nouveau
00:46:22garde des Sceaux arrivera à ses fins et arrivera
00:46:24à mettre en place les mesures dont il a annoncé.
00:46:26– Merci beaucoup, Cyril Wettlambing.
00:46:28Merci secrétaire général adjoint du Syndicat pénitentiaire
00:46:30et surveillant. Merci d'avoir été avec nous.
00:46:32Ce n'est pas très engageant, Philippe.
00:46:34L'état des lieux n'est pas engageant. Alors il y a un peu d'espoir,
00:46:36on l'a compris avec le nouveau garde des Sceaux,
00:46:38mais l'état des lieux qui vient d'être fait par le secrétaire
00:46:40général adjoint du Syndicat pénitentiaire,
00:46:42il n'est pas terrible.
00:46:44– Non, mais on ne le découvre pas et vous faites bien d'en parler
00:46:46parce qu'on parle souvent des policiers, des gendarmes
00:46:48qui sont en première ligne. Mais eux, ils sont en deuxième ligne,
00:46:50ils travaillent dans des conditions déplorables.
00:46:52C'était rappelé, ils ont du mal à recruter.
00:46:54Il y a un point de vue technique parce que maintenant
00:46:56c'est passé catégorie B.
00:46:58Ils recrutaient au niveau C,
00:47:00c'était plus facile de recruter.
00:47:02Là maintenant, on a mis la barre un peu plus haut,
00:47:04ce qui est une bonne chose, ils sont mieux rémunérés.
00:47:06Mais on manque aussi de places. Emmanuel Macron,
00:47:08vous vous souvenez de la proposition présidentielle ?
00:47:1015 000 places supplémentaires.
00:47:12On en est à 2700.
00:47:14On peut rajouter aussi que…
00:47:16– Il y en aura 4000 à la fin du mandat.
00:47:18– Il faut juste rajouter un chiffre également,
00:47:20c'est que 25% des détenus français,
00:47:22chiffre de la Chancellerie, sont étrangers.
00:47:24C'est-à-dire, là, vous libérez 20 000 places.
00:47:26Alors on ne va pas les libérer parce qu'ils n'étaient rien nannés.
00:47:28Mais après la prison, c'est quand même l'avion.
00:47:30– On va en parler dans un instant.
00:47:32Là, j'irai juste à un mot, Dylan Stamat.
00:47:34– Première chose, c'est quand on voit le record du nombre de détenus,
00:47:36on constate que la justice n'est pas laxiste.
00:47:38Parce que la justice condamne de plus en plus,
00:47:40et condamne de plus en plus sévèrement.
00:47:42Donc vous voyez, lorsqu'on voit les chiffres,
00:47:44on a le constat que la justice n'est pas laxiste.
00:47:46Ça, c'est la première chose.
00:47:48La deuxième chose, je ne sais pas, quand on dit la justice n'est pas laxiste…
00:47:50– C'est la remise de peine qui pose problème.
00:47:52– Les remises de peine ne sont plus automatiques,
00:47:54ça a été décidé par règle du Pommerétisme.
00:47:56On a pu dire qu'il était laxiste.
00:47:58Donc c'est quand même important.
00:48:00Deuxièmement, la remise des peines existe encore,
00:48:02il y a encore des moyens d'aménager la peine.
00:48:04C'est proposé notamment par le garde des Sceaux actuel.
00:48:06Pourquoi ? Parce que vous mettez quelqu'un en prison
00:48:08et vous lui disiez, quel que soit votre comportement,
00:48:10vous sortirez à cette date et pas à une autre.
00:48:12Qu'est-ce qui se passe ?
00:48:14Il y a un désintéressement de la peine,
00:48:16il n'investit, c'est le terme qu'on emploie, il n'investit plus sa peine,
00:48:18et donc il ne fait plus rien, il ne s'investit plus,
00:48:20il ne socialise plus, il ne paye pas les partis civils,
00:48:22il ne va plus voir le psychologue,
00:48:24il ne fait pas les travaux d'intérêt généraux qu'il peut faire.
00:48:26Et les partis civils, quand ils sont indemnisés,
00:48:28c'est aussi grâce à ça.
00:48:30C'est parce que les prévenus, les accusés, lorsqu'ils sont condamnés,
00:48:32si vous les payez, vous sortirez plus tôt.
00:48:34Donc ça a un sens, les aménagements de peine et les remises de peine,
00:48:36ça a de sens pour le détenu de mieux préparer sa sortie.
00:48:38Et d'ailleurs, vous ne partagez pas cette philosophie,
00:48:40alors les partis civils qui ne seront plus payés
00:48:42si vous ne faites plus d'aménagements de peine,
00:48:44je rappelle que ce sont les victimes.
00:48:46Les victimes, vous, c'est un détail.
00:48:48Si vous venez dire que c'est un détail,
00:48:50moi, le fait que les victimes soient indemnisées
00:48:52par les condamnés, ce n'est pas un détail.
00:48:54Parce que c'est ce qui permet de faire en sorte
00:48:56que les victimes soient indemnisées.
00:48:58Vous justifiez les remises de peine comme ça, c'est inacceptable.
00:49:00Moi, je ne participe pas de ça.
00:49:02Eh bien, les partis civils qui ne seront plus indemnisés
00:49:04par la France Judith, vous remerciez.
00:49:06Ce n'est pas du tout ma philosophie.
00:49:08On fait un tiers de sa peine.
00:49:10Nous, on est contre aucune remise de peine
00:49:12si on touche à l'intégrité physique
00:49:14d'une personne.
00:49:16C'est très clair. Vous êtes condamné à 20 ans.
00:49:18Mais expliquez ça à la victime,
00:49:20parce que vous nous dites qu'il ne sera pas indemnisé.
00:49:22Mais expliquez à la victime ou à sa famille
00:49:24si vous êtes condamné à 20 ans,
00:49:26là, on a mis la barre très haut,
00:49:28il peut sortir au bout de 7-8 ans.
00:49:30Non, mais c'est incompréhensible. Vous êtes condamné à 20 ans.
00:49:32Vous faites 20 ans.
00:49:34Voilà. Et aucune remise de peine.
00:49:36Et on construit des places de prison, évidemment.
00:49:38Vous savez que les magistrats prennent en compte, de toute façon,
00:49:40ce qu'ils appellent les remises de peine et les aménagements.
00:49:42Ça veut dire que si jamais vous dites
00:49:44ils font 20 ans, ils font toute la peine,
00:49:46ils ne condamneront plus à 20 ans. Ils condamneront à 10 ans,
00:49:48à 12 ans, à 7 ans.
00:49:50C'est pire que tout, là.
00:49:52Ce que vous expliquez, c'est que c'est pire que tout.
00:49:54Là, c'est la fin.
00:49:56Vous réagissez.
00:50:02Ce que j'explique, c'est que oui,
00:50:04les magistrats, lorsqu'ils condamnent à une peine,
00:50:06ils prennent en compte la manière dont cette peine sera exécutée.
00:50:08Evidemment.
00:50:10Mais c'est pas surréaliste.
00:50:12On prend en compte les possibilités d'adménagements de peine.
00:50:14Vous appelez ça surréaliste.
00:50:16Là, c'est la culture de l'excuse.
00:50:18C'est la culture de l'excuse, à l'état pur.
00:50:20On ne peut pas.
00:50:22Vous avez une lecture...
00:50:24Là, pour le coup,
00:50:26c'est théorique.
00:50:30Quand on touche à l'intégrité physique d'une personne,
00:50:32on n'a pas à avoir de remise de peine.
00:50:34C'est pas plus compliqué que ça.
00:50:36La personne qui a été victime ne sera pas indemnisée de votre fait.
00:50:38Vous mettez ça à chaque fois sur l'écran.
00:50:40Il y a indemnisation et indemnisation.
00:50:42L'indemnisation morale,
00:50:44l'indemnisation physique, l'indemnisation psychologique.
00:50:46Pour ceux qui ont été victimes, pour la famille.
00:50:48Il n'y a pas que l'argent dans la vie.
00:50:50J'en fais un certain nombre.
00:50:52Lorsqu'on passe devant le juge d'application des peines,
00:50:54on demande aux victimes ce qu'elles en pensent.
00:50:56Lorsque les victimes font des courriers au vitriol
00:50:58pour s'opposer à ce que les personnes condamnées sortent,
00:51:00je vous assure que c'est plus que pris en compte.
00:51:02Vous prenez des exemples théoriques en disant
00:51:04qu'on fait un tiers de la peine dans la réalité des faits.
00:51:06C'est pas des exemples théoriques.
00:51:08On va faire une pause dans un instant.
00:51:10On va vous parler de l'Algérie.
00:51:12C'est intéressant ce qui se passe autour de l'Algérie
00:51:14et des OQTF aussi, puisque Emmanuel Macron
00:51:16semble avoir désavoué la politique de son gouvernement.
00:51:18On entendra Bruno Rotailleau qui était ce matin
00:51:20chez nos confrères de BFM.
00:51:22On parlera de la colère des buralistes contre le gouvernement
00:51:24en témoignage exclusif et ce coup de colère
00:51:26que vous allez entendre sur CNews.
00:51:28Et puis on parlera de la fermeture de C8,
00:51:30puisque Cyril Hanouna ce matin a chargé Emmanuel Macron
00:51:32en expliquant que c'est Emmanuel Macron
00:51:34qui était bien sûr responsable de tout ça.
00:51:36Et vous l'entendrez aussi. Tout ça c'est juste après la pause,
00:51:38la pub de CNews Info. Et à tout de suite.
00:51:50Une attaque au couteau ayant fait un mort
00:51:52et plusieurs blessés en Israël.
00:51:54Une attaque qui s'est produite dans l'une des gares routières
00:51:56de cette grande ville du nord du pays
00:51:58est qualifiée d'attentat terroriste par les autorités.
00:52:00L'assaillant, quant à lui,
00:52:02a été tué.
00:52:04Colère du préfet du Morbihan
00:52:06suite à de nombreuses dégradations
00:52:08hier à Lorient, en marge d'une manifestation
00:52:10contre l'extrême droite.
00:52:12Les forces de l'ordre ont été ciblées
00:52:14par des tirs de mortier, des jets de pierre.
00:52:16Trois personnes ont été interpellées, précise la préfecture.
00:52:18Et puis le triomphe
00:52:20de Sean Baker, réalisateur d'Anora
00:52:22avec cinq Oscars, dont celui
00:52:24du meilleur film.
00:52:26Zoe Saldana décroche celui du meilleur
00:52:28second rôle féminin pour son personnage
00:52:30d'avocat désabusé dans
00:52:32Emilia Perez de Jacques Audiard.
00:52:3811h33 sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:52:40On va parler de l'Algérie, des OQTF et face
00:52:42au comportement de l'Algérie. Bruno Rotaillot
00:52:44au sloton, François Bayrou menace de revoir
00:52:46les accords de 68, mais surprise,
00:52:48Emmanuel Macron le désavoue et il a dit
00:52:50ce week-end, non, on ne va pas remettre
00:52:52en cause ces accords de façon unilatérale,
00:52:54dissonant sur la méthode.
00:52:56Ça fait désordre. Ce matin,
00:52:58Bruno Rotaillot a été invité de nos
00:53:00confrères de BFM et voici ce qu'il a dit.
00:53:02Si l'Algérie
00:53:04ne prend pas
00:53:06en charge ces ressortissants
00:53:08qui sont dangereux, et nous sommes en train d'établir
00:53:10une liste de plusieurs centaines
00:53:12de personnes qui ont des profils
00:53:14dangereux. Plusieurs
00:53:16centaines de personnes
00:53:18aujourd'hui sur le territoire français.
00:53:20Bien sûr. Ils n'ont pas
00:53:22tous la même dangerosité.
00:53:24Mais ces gens-là, nous allons les présenter
00:53:26aux Algériens. Ce sont des gens
00:53:28dont il est établi qu'ils sont des
00:53:30ressortissants algériens.
00:53:32Là, du coup, ce sera l'épreuve de vérité.
00:53:34Mais qu'on ne me dise pas demain
00:53:36si jamais il y avait un problème dans les mêmes conditions
00:53:38que Mulhouse, que nous n'aurions
00:53:40rien essayé de faire. Je veux
00:53:42tout faire pour éviter cela.
00:53:44Depuis des mois et des mois,
00:53:46les entreprises françaises sont souvent
00:53:48blacklistées sur la commande publique
00:53:50algérienne. Ce que je veux dire, c'est que
00:53:52le français est éradiqué
00:53:54de l'enseignement primaire au profit de l'anglais.
00:53:56Ce que je veux dire, ce que j'ajoute,
00:53:58c'est qu'un refrain de l'hymne
00:54:00national algérien, très anti-français,
00:54:02a été réhabilité. Ce que je dis
00:54:04aussi, c'est que la coopération
00:54:06sécuritaire entre nos services
00:54:08a été au minimum et quasiment
00:54:10arrêtée, y compris au moment
00:54:12des Jeux olympiques. Vous ne trouverez pas que ça fait
00:54:14beaucoup. Vous pensez qu'il faut que la France
00:54:16continue à raser les murs,
00:54:18à baisser la tête.
00:54:20Aucune douleur de l'histoire, et je sais qu'elles sont
00:54:22vives entre nos deux pays,
00:54:24mais aucune douleur de l'histoire, fut-elle aiguë,
00:54:26ne donne un permis
00:54:28d'offenser mon pays, la France.
00:54:30Jérôme Dubuis, vous qui avez longtemps
00:54:32défendu Emmanuel Macron, je ne sais pas si c'est encore le cas
00:54:34aujourd'hui.
00:54:36Tout le monde rigole.
00:54:38C'est toujours le cas ou pas ?
00:54:40Vous connaissez la position
00:54:42d'Edouard Philippe et d'Horizon.
00:54:44Emmanuel Macron, il est où là-dedans ?
00:54:46Il désavoue Bruno Retailleau ?
00:54:48Ce qu'il a dit, oui.
00:54:50Qu'il ne remettrait pas en cause les accords
00:54:52de 68, contrairement à ce qu'a dit Bruno Retailleau.
00:54:54Il y a deux choses dans cette affaire.
00:54:56Premier point, les OQTF.
00:54:58C'est là où est le problème. D'ailleurs, l'Algérie n'est pas le seul
00:55:00pays avec lequel on a des problèmes.
00:55:02Tous les pays du Maghreb,
00:55:04on a des problèmes de retour
00:55:06des OQTF. Maroc, Tunisie,
00:55:08Algérie. Alors, Algérie, il y a
00:55:10une crise diplomatique qui s'ajoute à ça.
00:55:12Mais quand vous regardez, il y a 150 000
00:55:14OQTF en France, par an à peu près.
00:55:16147 000.
00:55:18On en vire à peu près 10%.
00:55:20On en exécute à peu près 10%.
00:55:22Ce qui est très faible par rapport à la moyenne européenne
00:55:24qui est de 20%. Et avec l'Algérie,
00:55:26c'est 5 à 7%. Mais avec le Maroc,
00:55:28c'est aussi 5 à 7%. Et avec la Tunisie,
00:55:30c'est aussi 5 à 7%.
00:55:32On n'a pas réglé le problème
00:55:34avec les autres pays non plus.
00:55:36J'en viens à la crise diplomatique.
00:55:38On ne fait pas un exposé.
00:55:40Moi, je partage parfaitement ce que dit
00:55:42Bruno Retailleau.
00:55:44Donc, on est d'accord avec Emmanuel Macron ?
00:55:46Non, simplement, je considère que le ministre de l'Intérieur
00:55:48n'est pas le seul à pouvoir s'exprimer
00:55:50en matière diplomatique.
00:55:52Il y a un ministre des Affaires étrangères.
00:55:54Il y a un président.
00:55:56Jérôme Dubus, c'est bien, c'est quand il dit la même chose.
00:55:58Le ministre de l'Intérieur n'est pas chargé des affaires
00:56:00diplomatiques de la France.
00:56:02Le problème, c'est qu'ils ne disent pas la même chose.
00:56:04Quand vous avez Emmanuel Macron qui dit qu'on ne doit pas revoir
00:56:06les accords de 68 et Bruno Retailleau qui dit qu'on va revoir
00:56:08les accords de 68, excusez-moi, ça fait pagaille.
00:56:10Mais les accords de 68, même s'ils sont dénoncés,
00:56:12ne vont pas régler le problème des OQTF.
00:56:14On le sait très bien.
00:56:16Reconnaissez-le.
00:56:18Edouard Philippe disait l'inverse.
00:56:20Il y a les accords de 68 et puis
00:56:22il y a le vrai sujet qui est effectivement toute la difficulté
00:56:24qu'on a à se faire entendre sur la question du retour
00:56:26aux pays des OQTF.
00:56:28Il est très bien notre ministre de l'Intérieur là-dessus.
00:56:30Je tiens à souligner parce qu'il dit les choses
00:56:32et qu'on en a besoin.
00:56:34Mais Emmanuel Macron dit le contraire derrière. On ne comprend plus rien.
00:56:36Oui mais on a une politique volontariste de la part du ministre de l'Intérieur.
00:56:38Peut-être qu'il faut marcher sur deux pieds.
00:56:40C'est peut-être le principe de la démocratie.
00:56:42Mais en tout état de cause, moi ce que j'entends, c'est qu'on a
00:56:44une politique en matière de sécurité qui est très volontariste
00:56:46et qu'il faut aller au bout de ce sujet.
00:56:48On ne doit pas s'empêcher de parler d'un...
00:56:50D'accord. Mais qui dirige ?
00:56:52C'est Bruno Retailleau ? C'est Emmanuel Macron ?
00:56:54Qui fait la politique ? C'est Bayrou ?
00:56:56Il a l'air plutôt d'accord avec Retailleau.
00:56:58Donc qui ?
00:57:00Ces Français qui n'ont pas donné de majorité au pays.
00:57:02Philippe Ballard.
00:57:04Emmanuel Macron a sifflé la fin de la partie
00:57:06campagne de com'
00:57:08de M. Retailleau.
00:57:10Mais vous vous tapez sur Retailleau.
00:57:12Attendez-vous.
00:57:14Mais continuez les choses.
00:57:16Je vais vous citer.
00:57:18Vous avez repassé.
00:57:20Je vais vous reciter la phrase.
00:57:22Moi je l'ai écoutée en direct ce matin.
00:57:24Je me suis dit mais...
00:57:26Il se plante tout seul.
00:57:28Je vais reprocher.
00:57:30Oui mais j'avais écouté l'interview
00:57:32de CNews à 8h15 juste avant.
00:57:34On ne pourra pas me reprocher.
00:57:36On ne pourra pas me reprocher
00:57:38de n'avoir rien essayé de faire.
00:57:40Il essaye.
00:57:42Il y a les paroles et les actes.
00:57:44Quand vous avez le président de la République
00:57:46qui dit le contraire, qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:57:48Excusez-moi.
00:57:50Pourquoi il ne démissionne pas ?
00:57:52Parce qu'il essaye.
00:57:54Il pose sa carte au Rassemblement National.
00:57:56Il aura peut-être une place.
00:57:58Il pourra peut-être enfin faire quelque chose.
00:58:00Mais vous arrêtez de vous taper.
00:58:02Votre nouvelle cible c'est Retailleau.
00:58:04A chaque fois que vous avez la bouche...
00:58:06Bientôt vous allez défendre Macron.
00:58:08On pourra taper Retailleau.
00:58:10Il plante le pays depuis des années.
00:58:12Mais si. Cette attitude plante le pays
00:58:14depuis des années.
00:58:16À quel moment il aura des résultats ?
00:58:18Depuis 4 ans.
00:58:20Pas plus tard que début...
00:58:22Enfin, fait février, quand on a lancé...
00:58:24Vous en avez peut-être parlé tout à l'heure,
00:58:26les parcs, cette fameuse brigade pour la sécurité du quotidien.
00:58:28Moi, sur ma ville, on en a eu.
00:58:30Et je vous dis que ça commence à donner des résultats.
00:58:32Et il faut des politiques volontaristes.
00:58:34On dit, on fait.
00:58:36Donc on ne peut pas nous reprocher de juste dire.
00:58:38Là, on a un ministre de l'Intérieur qui dit.
00:58:40Qui fait, qui met en application.
00:58:42Sur l'Algérie, ça a l'air de marcher.
00:58:44On ne pourra pas me reprocher
00:58:46de n'avoir rien essayé de faire.
00:58:48Les ministres de l'Intérieur ne veulent plus qu'on essaie.
00:58:50Ils veulent des résultats.
00:58:52L'Edouard Philippe, qui, dans une interview au Point,
00:58:54en juin 2023, nous dit qu'il va falloir
00:58:56revenir sur les accords de 1968
00:58:58avec l'Algérie.
00:59:00Moi, j'ai juste une question à poser.
00:59:02Pourquoi il ne l'a pas fait quand il était à Matignon ?
00:59:04Pourquoi Edouard Philippe ne l'a pas fait
00:59:06quand il était à Matignon ?
00:59:08Mais si, parce que c'est un gouvernement...
00:59:10Attendez, M. Rotaïo, il siège.
00:59:12C'est loué de joyeux, en conseil des ministres,
00:59:14avec Mme Borne. Bonjour, Mme Borne.
00:59:16Ben, pas moi. M. Valls ? Ah ben, vous, c'est pareil.
00:59:18Il est Michel de ce gouvernement.
00:59:20Ça va pas.
00:59:22Et après, regardez ce qui se passe à l'Assemblée.
00:59:24Quand, sur Mayotte,
00:59:26on veut supprimer le droit du sol,
00:59:28proposition de M. Ciotti, les LR,
00:59:30qu'est-ce qu'ils font ? Ben, ils s'abstiennent.
00:59:32Allez, on avance. On revient en France.
00:59:34On revient en France.
00:59:36Allez, allez, allez.
00:59:38On remet le calme dans la petite classe.
00:59:40On revient en France
00:59:42et on va parler de la colère des buralistes
00:59:44de ce gouvernement. On va entendre
00:59:46la colère des buralistes qui se sentent étouffés
00:59:48après les prix du tabac qui augmentent,
00:59:50après, également, l'interdiction
00:59:52des PEF, après l'interdiction
00:59:54également des alternatives
00:59:56au tabac. Eh bien, ça devient
00:59:58de plus en plus compliqué. On est avec
01:00:00Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes.
01:00:02Bonjour. Merci d'être en direct avec nous.
01:00:04Il y a des tas d'interdictions, comme ces sachets de nicotine
01:00:06également, qui vont être interdits.
01:00:08Vous avez quoi ? Le sentiment qu'on est en train
01:00:10d'étouffer, les buralistes ?
01:00:12Oui, c'est un sentiment d'abandon,
01:00:14de manque de parole de l'État, car
01:00:16le sujet de la nicotine est un sujet
01:00:18sérieux, de santé publique,
01:00:20encadré par des réglementations,
01:00:22distribué par le réseau des buralistes.
01:00:24Et ça fait plusieurs ministres des
01:00:26comptes publics que nous recevons à l'occasion de nos réunions
01:00:28qui nous disent que nous devons être
01:00:30ce réseau référent de la distribution
01:00:32de la nicotine en France. Nous avons un contrat
01:00:34de gérance avec l'État. Il y a des produits
01:00:36alternatifs qui arrivent sur le marché français.
01:00:38Nous souhaitons un encadrement
01:00:40et une réglementation. Et voilà qu'il y a
01:00:42quelques jours, le ministre de la Santé,
01:00:44M. Noder, envoie une notification
01:00:46à l'Union européenne pour en demander
01:00:48l'interdiction future sur le marché français.
01:00:50C'est une incompréhension,
01:00:52un manque de rigueur dans la parole de l'État.
01:00:54Et pour nous, entrepreneurs, aujourd'hui,
01:00:56quelle croyance en l'avenir ? Nous avons
01:00:58engagé un plan de transformation. Vous savez
01:01:00que ces 23 000 entrepreneurs, utiles
01:01:02dans tous les territoires, urbains,
01:01:04ruraux, qui aujourd'hui sont en première ligne
01:01:06de l'insécurité. J'ai suivi
01:01:08le débat précédent. L'insécurité,
01:01:10elle est au quotidien dans le réseau déburaliste.
01:01:12Nous sommes là pour servir,
01:01:14délivrer, accueillir des clients,
01:01:16pas pour être braqués matin, midi et soir.
01:01:18C'est une insécurité qui est liée au prix
01:01:20du tabac. Nous avons aujourd'hui
01:01:22un plan d'évolution de la profession
01:01:24à travers les offres alternatives
01:01:26de la nicotine, que ce soit la cigarette,
01:01:28que ce soit, bien évidemment, les produits
01:01:30vapotage ou les sachets. Et voilà que la
01:01:32parole de l'État se dérobe
01:01:34à nouveau devant notre réseau,
01:01:36ce qui nous amène beaucoup d'inquiétude.
01:01:38Qu'est-ce que vous demandez précisément au gouvernement ce matin ?
01:01:40Ce matin, je demande
01:01:42de la visibilité,
01:01:44de la stabilité, du pragmatisme,
01:01:46du bon sens.
01:01:48Nous avons au sein de l'Union Européenne
01:01:5017 pays qui viennent d'autoriser
01:01:52la commercialisation avec
01:01:54de la fiscalisation des produits
01:01:56alternatifs comme les sachets de nicotine.
01:01:58Une fois de plus, la France va
01:02:00se mettre à la marge de l'Union Européenne,
01:02:02va créer ce qu'elle a déjà
01:02:04fait depuis 20 ans, un marché parallèle,
01:02:06parce qu'il ne faut pas se tromper. Depuis 20 ans,
01:02:08la pression fiscale n'a eu
01:02:10qu'un résultat probant,
01:02:12c'est celui de mettre le marché parallèle
01:02:14au vu de tous. En 2003,
01:02:16le premier plan santé, c'est 0,3%
01:02:18le marché parallèle. Aujourd'hui,
01:02:20nous en sommes entre 35 et 50%
01:02:22selon les villes.
01:02:24Voilà ce que l'on veut demain d'une France
01:02:26de délinquance où il n'y a plus
01:02:28de respect des règles. Moi, je demande
01:02:30au nom de mes collègues qu'il y ait des règles,
01:02:32qu'il y ait de la fermeté, qu'il y ait de la réglementation.
01:02:34Et si la nicotine doit être
01:02:36distribuée, elle doit être encadrée
01:02:38dans un réseau officiel
01:02:40qui est celui des buralistes. Nous ne pouvons
01:02:42être à la traîne de l'Union Européenne,
01:02:44nous ne pouvons pas être les
01:02:46fervents de ce marché parallèle
01:02:48qui nuit à la santé publique,
01:02:50qui nuit aux recettes publiques et qui nuit gravement
01:02:52également à la pérennité de notre réseau.
01:02:54On va voir si votre appel est entendu.
01:02:56Merci Philippe Coil d'avoir été avec nous
01:02:58en direct ce matin en président de la Confédération
01:03:00Nationale des Buralistes.
01:03:02Autre sujet dans l'actualité dont je voulais parler ce matin,
01:03:04c'est la fermeture de C8. Vous le savez,
01:03:06depuis vendredi, 23h59,
01:03:08alors ça c'est sur la liste parce que c'est un écran noir.
01:03:10C'est-à-dire qu'on n'a pas fermé C8
01:03:12pour le remplacer, NRJ12 d'ailleurs, pour les remplacer
01:03:14par autre chose. On l'a fermé pour mettre un écran noir.
01:03:16Si vous allez sur la 8 aujourd'hui, vous avez
01:03:18un écran noir qui vous dit que bientôt
01:03:20il y aura une nouvelle chaîne à la place. Il va falloir
01:03:22attendre le mois de juin, donc on se demande pourquoi on a
01:03:24fermé le 28 février. C'est assez
01:03:26sur la liste. Et ce matin, Cyril Hanouna
01:03:28était chez Pascal Praud. Cette fois, il a dit
01:03:30clairement que c'est Emmanuel Macron
01:03:32qui était à l'origine de tout ça.
01:03:34Écoutez Cyril Hanouna ce matin
01:03:36donc chez Pascal Praud.
01:03:38C'est pas une décision de l'ARCOM.
01:03:40Roch-Olivier-Mestre, on le connaît.
01:03:42Roch-Olivier-Mestre, voilà.
01:03:44Roch-Olivier-Mestre, quand on lui
01:03:46commande une baguette bien cuite,
01:03:48il est déjà tremblant. Il va pas dire tout seul
01:03:50qu'on va arrêter la C8. Arrêtez.
01:03:52Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que c'est Emmanuel Macron ?
01:03:54Ben oui, vous croyez que c'est qui ? Alors c'est ma mère ?
01:03:56Franchement, bien sûr que oui.
01:03:58Tout le monde me dit qu'il était pas au courant.
01:04:00Alors, s'il était pas au courant,
01:04:02c'est comme si moi, dans ma boîte,
01:04:04j'étais pas au courant de ce qui se passait.
01:04:06Ou il y a un problème. Ou c'est un problème de compétence.
01:04:08Ou il était pas au courant.
01:04:10Ce qui est certain, en tout cas, c'est que c'est lui qui a donné
01:04:12Roch-Olivier-Mestre. Il peut prendre son téléphone pour dire
01:04:14C8. Faites attention.
01:04:16C'est sûr. A minima.
01:04:18A minima ce qui s'est passé. A minima.
01:04:20Ceux qu'on appelle les sages de l'ARCOM.
01:04:22Donc, par le biais de Roch-Olivier-Mestre,
01:04:24Roch-Olivier-Mestre a appelé Emmanuel Macron
01:04:26et il lui a dit
01:04:28je vais enlever C8.
01:04:30Ça c'est à minima.
01:04:32Emmanuel Macron lui a dit, si c'est ta décision, il n'y a pas de problème.
01:04:34Ou bien,
01:04:36il le savait déjà,
01:04:38ils en étaient déjà parlé,
01:04:40il lui avait dit, C8, à mon avis, il va falloir faire quelque chose.
01:04:42Christel Niaz, vous avez le sentiment
01:04:44que c'est une décision d'Emmanuel Macron aussi ?
01:04:46Très honnêtement, sur ce sujet, je ne saurais pas
01:04:48vous dire si c'est de Macron ou pas.
01:04:50Vous pensez que l'ARCOM, d'eux-mêmes,
01:04:52ils ont décidé de supprimer deux chaînes de télé en France.
01:04:54Dont la première chaîne de la TNT.
01:04:56C'est particulier, effectivement,
01:04:58ça pose question.
01:05:00Maintenant, quel intérêt
01:05:02de supprimer la chaîne ?
01:05:04C'est s'attaquer à un groupe
01:05:06qui n'est pas forcément dans les petits papiers
01:05:08d'Emmanuel Macron. Le défenseur d'Emmanuel Macron,
01:05:10Jérôme Dubus.
01:05:12C'est juste l'effet.
01:05:14Jérôme Dubus, plus sérieusement.
01:05:16Je ne sais pas du tout
01:05:18ce qui s'est passé exactement.
01:05:20Cyril Hanouna a l'air
01:05:22d'avoir des choses très précises.
01:05:24En même temps, c'est assez logique.
01:05:26On ne voit pas l'ARCOM décider seul de supprimer
01:05:28la première chaîne de la TNT en France.
01:05:30Pourquoi voulez-vous ?
01:05:32On n'en est plus à l'ORTF.
01:05:34On n'en est pas loin.
01:05:36Excusez-moi, quand on décide de supprimer
01:05:38deux chaînes de télé en France parce que ça ne correspond pas
01:05:40à ce qu'on veut, on n'est pas loin de l'ORTF.
01:05:42Est-ce que Cyril Hanouna a des preuves
01:05:44que Emmanuel Macron soit intervenu ?
01:05:46Je n'en sais rien.
01:05:48Ce n'est pas une information particulière.
01:05:50Je ne suis pas au courant.
01:05:52Ça a suffisamment d'effrayer la chronique.
01:05:54Nous, on est plutôt sur la réflexion de l'ARCOM.
01:05:56Est-ce que l'ARCOM ne devrait pas
01:05:58se contenter de surveiller le service public ?
01:06:00Vous savez, les membres de l'ARCOM...
01:06:02Nous, on a nommé
01:06:04la commission à laquelle j'appartiens.
01:06:06C'est prononcé sur la nomination de deux membres
01:06:08de l'ARCOM. Il faut avoir
01:06:10contre soi les trois cinquièmes.
01:06:12C'est-à-dire avec deux cinquièmes des voix,
01:06:14vous passez, vous êtes nommé.
01:06:16Vous êtes nommé.
01:06:18Vous êtes nommé.
01:06:20Franchement, il y a une réflexion
01:06:22à avoir sur le rôle de l'ARCOM.
01:06:24Et si c'est le cas,
01:06:26si le président de la République a cédé,
01:06:28il a cédé à qui ?
01:06:30Encore une fois, dans ma commission,
01:06:32c'est l'affaire culturelle et on a les médias.
01:06:34Mais l'extrême-gauche et les écolos,
01:06:36dès que vous leur prononcez le mot de Bolloré,
01:06:38ça leur déclenche une crise d'urticaire.
01:06:40Ils sont fous furieux.
01:06:42Ils sont fous furieux.
01:06:44Vous parlez de C8.
01:06:46Ils sont fous.
01:06:48Une deuxième chose, c'est de décider.
01:06:50Ce n'est pas du tout la même chose.
01:06:52Juste, il y a un autre extrait
01:06:54de Cyril Hanouna qui dit
01:06:56qu'en gros, ça a basculé
01:06:58avec les gilets jaunes.
01:07:00Quand il a commencé à donner la parole aux gilets jaunes,
01:07:02ça a commencé à créer quelques crises d'urticaire.
01:07:04Il y a eu les gilets jaunes.
01:07:06Je crois que ça n'a pas plu que je reçois
01:07:08les gilets jaunes dans pas mal de mes émissions.
01:07:10Il y a eu le vaccin.
01:07:12Il y a eu énormément d'émissions sur le vaccin.
01:07:16Il y avait des gens qui se posaient des questions.
01:07:20Je pense aussi que l'ARCOM a donné raison
01:07:22à la LFI en faisant ça.
01:07:26Il y a autre chose.
01:07:28Le soir du résultat
01:07:30des élections,
01:07:32c'était 8 juillet,
01:07:34j'ai appelé mes amis de C8
01:07:36et je leur ai dit
01:07:38si j'étais vous, vu le résultat des élections,
01:07:40je n'allais pas à l'ARCOM.
01:07:42Ça ne servira à rien de présenter un dossier.
01:07:44Leur décision est déjà prise.
01:07:46Il y a quand même un souci
01:07:48dans le fait de dire que c'est Emmanuel Macron
01:07:50qui décide.
01:07:52Le président de l'ARCOM,
01:07:54c'est une autorité indépendante
01:07:56qui ne peut pas avoir de nouveau mandat.
01:07:58Il ne peut pas prétendre à un nouveau mandat.
01:08:00Il ne peut pas être renommé.
01:08:02Quel est l'intérêt pour quelqu'un
01:08:04qui ne doit plus rien à Emmanuel Macron ?
01:08:06Il a été recasé.
01:08:08Sur décision d'Emmanuel Macron ?
01:08:10Vous savez bien qu'Emmanuel Macron
01:08:12décide de tout façon.
01:08:14Il décide de ce qu'il veut.
01:08:16Je ne sais pas.
01:08:18Il est recasé.
01:08:20Une fois qu'il est nommé,
01:08:22il ne peut plus se représenter.
01:08:24Il ne peut plus qu'émander un deuxième mandat
01:08:26à l'ARCOM auprès d'Emmanuel Macron.
01:08:28Institutionnellement, c'est comme ça.
01:08:30Vous vous rendez compte qu'il y a 8 personnes
01:08:32qui décident que les Français
01:08:34n'ont pas le droit de regarder une chaîne de télé ?
01:08:36Le fond, je suis d'accord avec vous.
01:08:38Comment est-ce qu'on fait pour relier
01:08:40une fois le Président de l'ARCOM
01:08:42et le Président de la République ?
01:08:44Tout ça pour interdire
01:08:46à Cyril Hanouna
01:08:48qui finalement c'est le seul qui va se retrouver
01:08:50sur une chaîne de télé.
01:08:52Il y a toute une liste où il va être ce soir.
01:08:54Il va être sur toutes les boxes.
01:08:56Ceci dit, vous parliez de l'accident tout à l'heure.
01:08:58On est d'accord qu'il n'a pas été l'accident.
01:09:00Oui, mais elle n'est pas indépendante.
01:09:02Il va être sur toutes les boxes.
01:09:04Il va être partout Cyril Hanouna ce soir
01:09:06alors que c'est lui qu'on voulait arrêter.
01:09:08Et tous les autres journalistes,
01:09:10toutes les autres équipes de C8,
01:09:12elles sont au chômage.
01:09:14Mais quelle honte !
01:09:16Mais elle n'est pas indépendante.
01:09:18Elles sont nommées par qui les membres de l'ARCOM ?
01:09:20Par le Président de la République,
01:09:22par le Président de l'Assemblée Nationale,
01:09:24par le Président du Sénat.
01:09:26Et je pourrais continuer d'égrener la liste.
01:09:28Donc ils ne sont pas indépendants.
01:09:30Et avec 40% des suffrages, on est élus.
01:09:32Vous êtes toujours là pour l'instant, alors profitez-en.
01:09:34Sonia Mabrouk et nous, on se retrouve demain à 10h35 sur CNews.
01:09:36A demain et d'ici là, soyez prudents.

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