• hier
Mercredi 19 février 2025, SMART BOURSE reçoit Delphine Arnaud (Gérante-analyste Multi Asset & Overlay, Edmond de Rothschild AM) , Edmund Shing (Global CIO, BNP Paribas Wealth Management) et Alain Pitous (Senior Advisor ESG)

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Comme tous les soirs, pour nous éclairer sur ce qui se passe sur les marchés, on est
00:13en compagnie de nos trois experts. Edmund Sching, bonsoir.
00:16Bonsoir Fabrice.
00:17Vous êtes CIO, Chief Investment Officer de BNP Paribas Wealth Management, bienvenue
00:22à vous.
00:23Merci.
00:24A vos côtés Delphine Arnaud.
00:25Bonsoir Delphine.
00:26Bonsoir Fabrice.
00:27Vous êtes multiasset chez Edram Edmund Rothschild Asset Management, spécialiste de la gestion
00:32sous mandat en particulier pour certaines grandes sociétés.
00:34Voilà.
00:35Avec des très beaux résultats, en tout cas pour 2024, ça doit être bien parti sur
00:402025 aussi là.
00:41Très bien parti pour 2025 également.
00:43On peut presque s'arrêter là, plus 10% à peu près, ça serait pas mal et on ne vous
00:47en voudrait pas.
00:48Et enfin Alain Pitous, bonsoir Alain.
00:50Bonsoir.
00:51Vous êtes Senior Advisor ESG, alors ça c'est un peu anachronique en ce moment l'ESG,
00:56on en parlait plus tôt.
00:57D'ailleurs on se posera la question tout à l'heure, je ne l'ai pas dit dans le sommaire
01:00mais on va se poser la question effectivement avec Trump.
01:02Est-ce qu'il reste de l'ESG ?
01:03Est-ce qu'il reste de l'ESG ?
01:04Oui.
01:05C'est la question que je me pose.
01:06Il en reste.
01:07Qu'est-ce que je vais devenir ?
01:08Alors, excellente transition puisque c'est vrai qu'on a du mal à éviter ce Donald Trump
01:13qui est sur tous les fronts économiques, politiques, de l'intérieur, c'est assez
01:20spectaculaire.
01:21Il y avait une conférence de presse, je suis tombé dessus hier, sur une chaîne concurrente
01:25qui diffuse, sans sous-titres, alors on a vraiment du Donald Trump dans le texte et
01:29je suis tombé sur cette scène assez hallucinante, il faisait suite à un tweet sûrement de son
01:35copain Elon Musk qui a regardé en fait les statistiques sur la sécurité sociale et
01:40il s'est aperçu qu'il y avait des millions de gens qui étaient centenaires et plus qui
01:43étaient encore sur les registres de la sécurité sociale.
01:45Alors on se demande si ces gens sont indemnisés.
01:47Elon Musk a ironisé sur le fait que ce sont peut-être des vampires au sein de la sécurité
01:52mais pendant dix minutes on avait Donald Trump qui descendait les chiffres et disait voilà
01:56dans la tranche de 120 à 150 ans il y a trois millions de personnes et il aigrenait comme
01:59ça des choses complètement délirantes dans un grand respect évidemment des journalistes.
02:03Bon, ça c'était pour la petite anecdote mais c'est vrai que ça donne un petit peu
02:08le ton.
02:09En revanche ce qui est moins drôle c'est la guerre commerciale, là de nouveau il tape
02:12du poing, il nous menace de 25% de droits de douane sur l'automobile, les puces et les
02:17médicaments.
02:18Delphine Arnault, on a l'impression qu'on est vraiment dans ce bras de fer commercial
02:22qui continue.
02:23On savait qu'on allait être dans ce bras de fer commercial continu, on ne savait pas
02:29comment est-ce qu'on allait être accueilli.
02:33En fait à un moment il y a eu de l'enthousiasme sur les marchés parce qu'on s'est dit on
02:38va tous loger tous les pays à la même enseigne et sans discrimination sectorielle.
02:42Et là finalement en fait il a commencé très fort avec la Colombie puis le Canada et le
02:48Mexique et puis maintenant il commence à attaquer un volet sectoriel.
02:52Pourquoi est-ce qu'on préférait en fait quand il attaquait tous les pays et tous
02:56les secteurs de la même façon, c'est que du coup on avait moins de discrimination et
03:02on avait une analyse qui était plus facile à faire et moins de stratégie de contournement.
03:08Là il faut aller regarder précisément par exemple les 25% de taxes sur l'automobile
03:15qui sont attendues pour le 2 avril, donc ça va arriver quand même relativement vite.
03:19On se dit à première vue les entreprises automobiles européennes, elles ont déjà
03:24fait le job d'aller se mettre en Amérique du Nord lors du Trump 1 en 2018.
03:30Et donc par exemple si on regarde sur le stock 600, il y avait 18% de la base d'actifs qui
03:38étaient basés aux Etats-Unis et désormais c'est presque le double, on est à plus de
03:4330%.
03:44Donc en fait les entreprises se sont délocalisées en Amérique du Nord.
03:47Elles se sont déjà adaptées ? Alors elles se sont adaptées mais sur un
03:50format qui est un peu trop optimiste, elles sont allées se délocaliser pour partir aussi
03:56au Mexique.
03:57Et quand vous fabriquez une voiture qui est vendue aux Etats-Unis, on estime qu'il y a
04:01à peu près 14 allers-retours des pièces détachées jusqu'à la vente finale entre
04:06le Mexique et les Etats-Unis.
04:07Qui vont être taxées à chaque fois ? Et donc du coup ça veut dire que ça va être
04:10taxé sur l'ensemble de la chaîne de valeur ajoutée et ça pour les analystes financiers,
04:18chapeau pour essayer de comprendre ce que ça va faire comme impact.
04:21En tout cas si on vous suit, ça veut dire que quand il y en avait pour tout le monde
04:24finalement, quand tout le monde était logé à la même enseigne, que ce soit les pays
04:27ou les secteurs, là on ne sait pas où le coût va tomber, où le coût prêt va tomber.
04:30On l'a vu aujourd'hui donc, menace de 25% de droits sur l'automobile, les puces, les
04:34médicaments.
04:35Et sur l'automobile, on ne sait pas si c'est le produit fini ou toute la chaîne de valeur.
04:37Donc c'est ça aussi qui complexifie un petit peu la chose.
04:42Alain Pitus, justement sur cette guerre commerciale, est-ce que c'est une négociation ? Puisqu'on
04:49sait qu'on est quand même avec un deal maker à la tête des Etats-Unis.
04:52Est-ce que c'est un moyen de pression ?
04:54C'est un peu tout en fait.
04:57C'est-à-dire qu'on n'a pas forcément la connaissance de ce qu'il veut faire exactement.
05:02On voit, on distingue à peu près les grands thèmes.
05:05On voit qu'il veut recentrer une partie de l'activité aux Etats-Unis, on voit qu'il
05:09veut exporter, on voit qu'il veut faire des deals.
05:11Après, est-ce qu'il n'y a pas des coups à trois bondes entre l'Asie, l'Europe, les
05:17Etats-Unis, pour savoir exactement ce qu'il veut faire, avec même des contreparties habituelles,
05:22que ce soit le Canada ou le Mexique, qui sont quand même des grands partenaires commerciaux.
05:25Donc il y a un flou artistique qui est savamment entretenu, avec des propos qui sont parfois
05:31difficilement compréhensibles.
05:33Je ne sais pas si c'était la même conférence de presse, j'ai entendu la conférence de
05:36presse d'hier qui disait qu'il n'aurait pas fallu que les Ukrainiens commencent cette
05:40guerre.
05:41Déjà quand on voit ce genre de trucs, c'est assez difficile.
05:45Je rejoins ce qui vient d'être dit sur la difficulté d'analyser ça.
05:49J'ai entendu qu'au début du mandat de Trump, après le 20 janvier, ça paraît très loin,
05:54mais c'était il y a quelques semaines, il y avait des entreprises qui s'étaient mises
05:57en « war room » pour essayer d'ajuster très rapidement au moins des communications
06:03pour que Trump les lâche un petit peu.
06:06Donc on est dans cette période-là.
06:08Moi je crois qu'en termes de gestion, et après on regarde la gestion, il faut essayer
06:13de prendre un peu de recul parce que sinon on va devenir fou.
06:15Et on va surtout devenir fou, ce n'est pas forcément très grave si on fait de la performance,
06:20mais le problème c'est de faire des mouvements en se disant « ça y est, ils taxent l'automobile
06:25donc on va vendre l'automobile », mais j'entendais l'automobile, ça ne baisse jamais que 2% aujourd'hui,
06:29ce n'est pas forcément ça qui fait baisser les marchés.
06:31En tout cas, s'amuser à essayer de prévoir ce que va faire Trump, ça me paraît extrêmement compliqué.
06:36L'impact concret, réel sur l'entreprise elle-même, pareil, très compliqué.
06:41Et je crois qu'il faut essayer de rester sur une typologie d'investissement long terme
06:48parce que les entreprises s'adapteront, je n'ai pas de doute là-dessus.
06:52Oui mais on sait très bien qu'elles vont s'adapter, mais néanmoins il en faut un minimum de lisibilité
06:57et on sait très bien que dès qu'il y a incertitude, il y a inquiétude.
07:00Oui, ça va retarder des investissements, etc., mais il ne faut pas s'inquiéter non plus autre mesure,
07:06Trump est de passage, il faut regarder ce que font les Chinois.
07:08Les Chinois, ils continuent leur logique, eux ils ont une logique qui est très claire,
07:12leur politique d'investissement, leur géopolitique est assez claire, donc il faut être là-dessus,
07:19Trump est de passage, alors il faut essayer d'éviter les coups.
07:22Je pense qu'une chose est sûre en ce moment, c'est qu'il faut éviter les sur- ou sous-investissements massifs.
07:25C'est-à-dire que de se dire « je ne fais pas du tout d'émergent, je ne fais pas du tout de ça,
07:29je ne fais pas du tout de ça, je me mets à fond là-dessus »,
07:31je pense que ça c'est particulièrement dangereux en termes d'investissement aujourd'hui.
07:34Trump, il va parler, si vous essayez de dégrainer ses tweets, c'est l'enfer.
07:39Non, on ne va pas y retourner, c'est vrai que d'un côté on a un temps long à 50 ans du côté de la Chine
07:43et puis on a le temps ultra court, on a l'impression en réaction de Donald Trump qui peut dégrainer ça,
07:49Edmund Schiff justement, sur ces sujets, comment vous voyez ce bouleversement ?
07:54Tout à l'heure Alain nous disait, mais c'est vrai qu'il y a quelques semaines qu'il est arrivé,
07:57on a l'impression qu'il est déjà là depuis un ou deux ans.
07:59C'était quand même bien attendu qu'il allait cibler plusieurs secteurs,
08:03notamment en Europe comme le secteur automobile.
08:05Le problème pour les fabricants automobiles européens, c'est que ça arrive au pire moment.
08:10Si on regarde déjà Volkswagen, c'est une catastrophe pour Volkswagen en ce moment,
08:14parce qu'ils sont bien derrière les Chinois en termes de technologie,
08:18notamment pour les véhicules hybrides et électriques, on le sait.
08:22Ils fabriquent des voitures comme BYD, ils fabriquent des voitures électriques et hybrides qui sont fantastiques,
08:28beaucoup moins chères, rien à dire.
08:30Je ne sais pas si vous avez vu le nouveau véhicule, le Xiaomi.
08:34Xiaomi c'était l'appel chinois, le téléphone,
08:37et ils ont fait une voiture, un espèce de speed car, mais magnifique en plus,
08:42et qui marche très bien, qui s'est déjà vendu à quelques 135 000 exemplaires.
08:46Ils sont en cours de production.
08:47C'est assez étonnant la rapidité, le monde qui bascule,
08:50avec ce fleuron de l'industrie automobile allemande qui est en train de patiner.
08:54Exactement, on a attaqué des deux côtés.
08:56Les Chinois qui arrivent en masse avec des voitures très bien faites, moins chères,
09:01côté électriques et hybrides.
09:02Les Américains qui menacent le secteur avec les augmentations des tarifs,
09:07sauf si on implante encore plus de production d'automobiles aux États-Unis.
09:12Déjà BMW et Mercedes se sont bien implantés.
09:15Cela dit, on exporte toujours aujourd'hui pas mal de voitures de l'Europe vers les États-Unis,
09:21notamment de la part des fabricants allemands.
09:23Donc c'est plutôt les trois grands fabricants allemands qui sont ciblés.
09:27Ce n'est pas du tout Stellantis, Stellantis c'est une marque américaine.
09:29Jeep, c'est déjà fabriqué là-bas, il n'y a pas de souci.
09:33Le grand souci, bien sûr, c'est pour les fabricants auto-allemands.
09:38Mais on le savait depuis longtemps.
09:39Et pour Nürburgring Nordisk, effectivement, pour la production de We Go V au Zempi,
09:44qui aujourd'hui est produite plutôt au Danemark qu'en Europe,
09:47oui, effectivement, il faut la produire aux États-Unis.
09:50Mais ça a du sens, parce que le potentiel du marché anti-obésité aux États-Unis
09:55reste colossal au Nürburgring Nordisk et à Lille.
09:58Donc il faut produire là-bas, sauf qu'il faut du temps.
10:01Et puis il y a un concurrent, d'ailleurs, qui est nettement mieux valorisé du côté américain,
10:05si peut-être on essaie de le protéger.
10:06Voilà, bien sûr, mais cela dit, le marché est quand même assez énorme
10:10pour les deux acteurs, pour les deux autres acteurs en plus.
10:13On parle quand même de plus des États comme Texas,
10:1630% de la population adulte qui sont obèses.
10:20Pas en surpoids, mais obèses.
10:2230%, c'est quand même énorme.
10:24Après, ça pose d'autres problèmes de santé, on ne va pas rentrer dedans,
10:27mais c'est vrai, continuer l'industrie du fast-food
10:30et à côté, avoir des coups de fin, c'est vraiment...
10:33Moi, si j'étais McDonald's, j'aurais plus peur que Nürburgring Nordisk aujourd'hui,
10:39avec l'arrivée de Robert Kennedy Jr., franchement.
10:41C'est possible.
10:43Tiens, justement, on parlait de l'Allemagne à l'instant.
10:45On va faire un détour du côté de l'Allemagne aussi.
10:48C'est vrai qu'on a ces élections qui arrivent.
10:51Bon, pas de grands bouleversements, sauf évidemment la montée assez inquiétante,
10:55préoccupante du mouvement extrême, extrême droite, l'AFD.
11:00Comment on regarde ça ?
11:01On titrait tout à l'heure, événements ou non-événements sur les marchés.
11:04Qu'est-ce que ça peut changer, Delphine Arnaud ?
11:07Pour nous, c'est quand même événement dans le sens où, tout à l'heure, on disait,
11:12Trump n'a pas encore ciblé géographiquement, nommément l'Europe.
11:16Il est passé par des menaces de tarifs sectoriels, mais on se sent plutôt épargné.
11:23D'ailleurs, les marchés réagissent jusque-là plutôt bien.
11:27On a comme l'impression que Trump attend les élections allemandes pour dégainer sur l'Europe.
11:34Et les élections allemandes, on a l'impression aussi qu'on prend les mêmes et on recommence.
11:39C'est-à-dire qu'on repart avec une coalition CDU-SPD.
11:43Les libéraux en moins, puisqu'ils baissent fortement dans les sondages.
11:48Et puis, on parle d'expansion budgétaire, de plan infrastructure.
11:54Pour vous, ce n'est pas quelque chose qui tient la route ?
11:57C'est quelque chose qu'on questionne comme un scénario de risque.
11:59On voit l'AFD monter dans les sondages.
12:02L'AFD n'est pas de ce bord-là à faire des expansions budgétaires.
12:08Ils sont plutôt du bord de la cour de Karlsruhe.
12:15Ça peut mettre un peu de bazar dans ce scénario qui a l'air bien huilé aux yeux de la politique allemande.
12:27On repart avec les mêmes, CDU et SPD.
12:30– CDU, CSU, voilà.
12:32D'ailleurs, un ancien, pas lieutenant, parce qu'il était un petit peu le vilain petit canard.
12:37Mais voilà, il est là, il en passe de devenir le nouveau chancelier.
12:40On verra ça. Comment vous regardez ça, tous, l'Allemagne ?
12:42– En fait, comme souvent sur les marchés, ce qu'on préfère, c'est que ça soit tranché.
12:46Donc là, ça va être tranché.
12:47Donc, ça fera une incertitude en moins.
12:50Peut-être qu'une petite dynamique sur l'Europe.
12:54On peut espérer, ça ne mange pas de pain d'espérer ça.
12:58Et c'est possible, parce que je pense quand même que la CDU,
13:01ils sont quand même plus favorables à avoir une dynamique européenne un peu ancrée.
13:05Même s'ils sont, évidemment, Allemagne en tête.
13:09Je ne sais pas comment on dit, make Allemagne great again.
13:11Je ne sais pas si on dit ça comme ça en allemand.
13:14Après, ils ont leurs problèmes.
13:15C'est-à-dire qu'en fait, ils ont deux problèmes structurels.
13:17C'est leur industrie au sens large et leur énergie, là aussi, au sens large.
13:21Donc, ils ont ça à régler.
13:23Après, ce qui est possible, c'est que ça entraîne de grosses dépenses.
13:27Encore une fois, si on est sur le scénario classique, CDU et ses copains.
13:32Ce qui serait quand même peut-être un petit peu négatif pour l'étau.
13:35Mais bon, c'est quand même un peu la marge.
13:38Et puis, ça aiderait à mettre un peu de liquidité sur le bunt.
13:41Voilà. Donc, je pense que si c'est tranché proprement, de manière claire,
13:47ce qui n'est pas évident du tout, d'ailleurs,
13:49on aura une incertitude en moins qui est quand même très pénalisante pour l'Europe.
13:52C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand on voit le chancelier allemand parler de l'avenir,
13:57ça fait un peu ridicule.
13:58Effectivement, je comprends que les Américains, comme diraient mes enfants,
14:02ne le calculent pas trop.
14:04– Ils n'ont pas calculé grand monde, là.
14:05– Oui, d'accord, mais là, particulièrement, c'est carrément passé au second plan.
14:11Donc là, on se retrouvera avec quelqu'un qui aurait un peu de poigne sur le pays,
14:16peut-être relancer un peu 2-3 constructions, 2-3 aspects européens,
14:19en particulier la défense qui va être un véritable sujet dans les 2 ans qui viennent.
14:23– Et pourtant, Edmond, comme vous le disiez tout à l'heure,
14:26ça ne va pas changer radicalement la donne sur l'industrie, sur ce qui se passe en Chine ?
14:31– Le catalyseur pour l'économie allemande et pour l'économie européenne,
14:35c'est plutôt de l'extérieur.
14:38On parle de l'Ukraine, on parle des coûts énergétiques.
14:41Si les coûts énergétiques baissent un peu plus,
14:43c'est ça qui va nous aider pour relancer l'économie européenne à court terme.
14:48Ça n'a rien à voir avec les élections législatives en Allemagne.
14:51Ça ne va rien changer, franchement.
14:54– Il y a juste un point que je voudrais rajouter là-dessus,
14:57c'est peut-être que ça ne va rien changer,
14:58mais le marché a déjà un peu préempté les bonnes nouvelles
15:02avec ce quoi qu'il en coûte de l'armement.
15:07On a vu les valeurs de la défense cette semaine qui ont bondi.
15:11Olaf Scholz, je suis d'accord avec vous,
15:14samedi il est sorti en disant, on s'est un peu fait humilier par Vince,
15:18mais on va continuer à acheter de l'armement américain.
15:22Et pour autant, les valeurs américaines de la défense,
15:24elles ne font pas grand-chose jusque-là.
15:26Et en fait, ce qu'on voit, c'est que les parties traditionnelles
15:31qui sont pro-relâchement de la règle d'or, le CDU et le SPD,
15:36ils sont en train quand même de baisser dans les sondages actuellement.
15:39Alors si c'est à la faveur des verts,
15:42on va pouvoir trouver un accord sur ce relâchement de la règle d'or.
15:45Mais il faut les deux tiers des votes, donc ce n'est quand même pas si facile.
15:50Et le marché a déjà préempté un petit peu,
15:53c'est que super, l'Allemagne va enfin dépenser plus.
15:57Et là, désormais, on voit les taux allemands qui commencent
16:02à tirer un petit peu vers le haut pour anticiper davantage de déficit de produits là.
16:10C'est vrai qu'on est passé un scénario un peu catastrophe
16:13il y a encore quelques semaines sur l'Europe.
16:15Toutes les Etats-Unis, l'Europe était à jeter par la fenêtre,
16:19il ne fallait surtout pas en avoir, à un réalignement des planètes
16:22extrêmement rapide avec toutes les bonnes nouvelles,
16:24très concentré, en allèves de temps très très faibles finalement.
16:28Est-ce qu'on n'est pas allé un peu loin justement dans l'optimisme,
16:32dans les lunettes roses ?
16:33Il y a un rattrapage, c'est sûr.
16:34Bon, on avait peut-être un peu aussi exagéré dans l'autre sens.
16:36Et aussi, c'est quelque chose qui est troublant pour les investisseurs particuliers
16:41que je peux rencontrer.
16:42Je travaille avec des familles office, des trucs comme ça.
16:44Ils sont assez perturbés par une morosité européenne politique, économique,
16:51avec un espèce de flou comme ça, puis les humiliations permanentes que ce soit.
16:57Vous avez le French bashing, on a l'Europe bashing.
16:59Voilà, c'est ça.
16:59Ça fait un moment, mais là, c'était quand même très marqué.
17:02Et on se disait, il ne faut surtout pas investir dans ce pays-là.
17:04Et là, en huit semaines, grosso modo, peut-être un peu plus,
17:07ça a commencé en décembre, on a redécouvert les entreprises européennes.
17:10On dirait que c'est l'efflut là, tout à coup.
17:12Non, mais il y a l'efflut, c'est sûr, mais il y a aussi des résultats.
17:14Parce que les entreprises européennes, celles qui ont beaucoup monté,
17:17donc celles qui étaient, il y en a eu pas mal qui étaient très en retard,
17:19il y a quelques bancaires qui étaient très en retard, qui ont bien remonté.
17:22Et puis, il y a des entreprises qui sont très belles,
17:25qui ont des très beaux résultats, qui ont des très belles perspectives,
17:28qui sont sur des créneaux qui sont, on évoquait Novo Nordisk tout à l'heure,
17:32c'est des créneaux, il n'y a pas 50 000 boîtes dans le monde
17:34qui sont avec cette capacité-là.
17:36Il y a SAP en Allemagne, il y a des boîtes, il y a des Schneider,
17:39il y a des boîtes comme ça qui sont des leaders mondiaux
17:42sur certains points d'activité.
17:43Et on les a redécouverts en se disant, finalement, elles ne sont pas si mal.
17:47Et puis, surtout, si on regarde Novo Nordisk et Illili,
17:49vous avez d'un côté une boîte qui se paye 30 fois les résultats
17:52et une autre qui se paye, ça doit être 60 fois les résultats.
17:54Donc, pour faire la même chose, après, on comprend que Trump, il veut les taper,
17:58mais il y avait ces écarts de valorisation.
18:01On a la même chose sur Total, des boîtes comme ça,
18:03qui sont massacrées, enfin massacrées,
18:05qui sont avec une valorisation assez basse en Europe.
18:07Donc, on a rattrapé un peu ça en se disant que, finalement,
18:09les résultats ne sont pas si mauvais.
18:10– Mais est-ce qu'il reste du potentiel ?
18:14Parce que là, on est à quelques encablures des records.
18:16On a fait record, on le disait tout à l'heure avec Pauline,
18:18record sur le stock 50, record sur le 600, donc c'est plutôt pas mal.
18:22– C'est pas la deuxième partie de l'émission ?
18:24– Mais si, attendez, ça arrive.
18:26– Moi, je crois qu'on en a mangé un gros bout.
18:28Et puis, on voit le marché américain,
18:31tout le monde, beaucoup disaient que c'était un peu cher,
18:34mais il faut regarder mécaniquement les choses.
18:36Je parle à des spécialistes de l'allocation d'actifs ici.
18:38Quand vous êtes sur des marchés très élevés,
18:40les perspectives de gains sont un peu plus faibles
18:44ou bien le risque monte un petit peu.
18:46Donc là, on est sur cette situation-là, un peu en Europe.
18:48On a fait, j'entendais tout à l'heure, vous disiez
18:50que peut-être que ce serait pas mal que l'année s'arrête aujourd'hui,
18:53on aurait des beaux résultats.
18:54Mais oui, c'est dommage, il reste dix mois,
18:55donc ça ne va pas être facile d'expliquer à vos clients
18:57que vous êtes un monétaire pendant dix mois.
18:59Mais vous voyez, on est dans une situation qui est compliquée
19:02parce que les perspectives de résultats, de performances
19:05sur une allocation un peu diversifiée deviennent un peu plus difficiles.
19:08Quand vous êtes sur ces niveaux de marché américain,
19:10il va falloir aller chercher autre chose,
19:13faire du sectoriel, faire des stock picking.
19:15Ça devient plus complexe, forcément.
19:17On n'est plus sur une simple allocation où on se dit
19:19je mets 40% d'obliques et ça va aller.
19:20Les obliques, c'est pareil, ça devient dur aussi.
19:23Il y a une situation qui est un peu plus complexe, je trouve, en ce moment.
19:26Enfin, c'est un avis. Après, il ne faut laisser pas...
19:27Oui, après, c'était très compliqué l'an dernier
19:29parce que tout était en train de baisser.
19:30Là, maintenant, c'est très compliqué parce que tout remonte.
19:32Edmund Schinck, comment on le fait, là ?
19:34Chief Investment Officer, là.
19:36Parce que vous avez à peu près les mêmes clients,
19:38Wealth Management, eux aussi.
19:39Vous voyez, justement, vos clients, ils se posent des questions,
19:41ceux qui nous regardent.
19:42Bien sûr, ils se posent des questions
19:44parce qu'on a deux ans de performances fabuleuses,
19:48déjà, d'un côté.
19:50De l'autre côté, la plupart de nos clients
19:52ont un profit plutôt conservateur.
19:53Donc, ils se posent la question
19:55est-ce qu'il ne faut pas encaisser la plus-value, quoi ?
19:58Et moi, je dis non.
19:59Ah, vous dites non. On reste investi.
20:01On reste investi parce que,
20:03même si on joue le jeu de suivi des tendances,
20:06les tendances restent plutôt haussières.
20:08On parle de l'indice Ressox 50.
20:10Je te rappelle quand même.
20:13Donc, on vient de toucher 5500 points
20:14qu'on a touchés pour la première fois en septembre 2000.
20:18Donc, c'est un peu comme au Japon.
20:20Il nous fallait 24 ans pour retrouver le même niveau
20:22qu'on avait en septembre 2000.
20:24Aujourd'hui.
20:24C'est beaucoup.
20:25C'est beaucoup.
20:26On a gagné quoi ?
20:27Le rendement de dividendes d'entre-temps.
20:28Il faut être patient sur les marchés.
20:30On a vu le Japon, c'était pareil, c'était compliqué.
20:32Oui, voilà, exact.
20:33Si on regarde l'histoire du marché japonais,
20:36qu'est-ce qui se passait après ?
20:37On a touché les points, paf, ça a accéléré.
20:40Donc, on risque d'accélérer encore plus vite à la hausse
20:43pour le Ressox 50 parce que tout le monde est pessimiste.
20:45D'accord.
20:46Donc, vos clients qui se disent, bon, on est content.
20:49Tout l'an dernier, ça a été très compliqué.
20:52Là, on est en bonne voie.
20:53On arrête.
20:54Vous dites, non, non, il faut y aller, il faut continuer.
20:56Voilà, exactement.
20:58Delphine Arnaud, donc non, vous ne switchez pas tout en monétaire
21:01en attendant tranquillement que ça passe.
21:03C'est une idée, c'est une idée.
21:05Non, on ne fait pas ça et on trouve toujours des idées.
21:07Sur le rebond des actions...
21:09On vous en voudra si ça baisse après qu'on finit à 5% l'année.
21:12Non, on protège, on protège.
21:15Sur les actions européennes, il y a eu des vrais fondamentaux
21:19qui ont changé, en fait, entre la fin d'année et ce début d'année,
21:24des changements plutôt positifs.
21:26En début de saison de résultats,
21:28on attendait moins 3% de décroissance des profits
21:34pour les actions européennes tirées par l'énergie, bien sûr.
21:37Mais quand on enlève l'énergie, on avait maigrement un plus 3%
21:40de croissance des EPS pour l'Europe.
21:42Finalement, on finit à plus 6%.
21:44Donc, on est même à plus 11% quand on enlève l'énergie.
21:48Donc, en fait, on a eu des vraies bonnes publications
21:53du côté européen, on en a eu aussi du côté américain
21:57où on devait être à 11%, on est plutôt à 14%.
22:01Et si on enlève l'énergie, qui là aussi souffre,
22:03on est même à 17% d'amélioration des bénéfices sur un an,
22:07c'est formidable. Et ce qui est encore plus formidable
22:09et qui fait qu'on doit rester investi,
22:12parce qu'en fait, on n'a pas eu de récession,
22:15on a eu une décroissance bénéficiaire.
22:17Et on est en train d'en sortir.
22:19Ce sont d'abord les Magnificent Seven, les 7 Magnifiques,
22:21qui sont sortis de cette décroissance bénéficiaire.
22:24Et le reste est en train de suivre.
22:27Quand on regarde un an auparavant,
22:30on avait un écart de profit entre les 7 Magnifiques
22:34et le reste de la cote du S&P 500,
22:36qui était de 53%.
22:38Il y avait 53% de croissance en plus à aller chercher
22:41quand on allait chercher seulement 7 valeurs.
22:43C'est pour ça qu'on est allé plus tôt l'an dernier
22:46faire de la gestion plutôt indicielle
22:48et aller chercher à jouer de cet effet de concentration.
22:52Là, sur la publication désormais,
22:55cet écart s'est resserré de 9%.
22:58Alors oui, il y a un ralentissement des 7 Magnifiques.
23:00On est passé à d'autres thèmes dans le thème de l'IA.
23:03Plutôt les logiciels, plutôt le big data
23:06avec des utilisateurs de l'IA qui vont gagner en profitabilité
23:11comme les banques et le secteur de la santé.
23:13Mais il y a aussi tout un rattrapage de la cote.
23:17Avant la saison de résultat,
23:19c'était une étude Société Générale qui avait fait ça
23:22et ça nous interpellait.
23:24Ils avaient regardé 1500 entreprises du S&P 1500
23:27pour avoir un panorama un peu large.
23:30Statistiquement, depuis un an arrêté au Q3,
23:34au troisième trimestre 2024,
23:36il n'y avait que 50% des entreprises américaines
23:40qui arrivaient à améliorer leurs résultats
23:42par rapport à un an auparavant.
23:44C'est ridiculement bas quand on pense que les Etats-Unis
23:47ont une croissance réelle de près de 3%
23:50plus une inflation de près de 3%.
23:52Ça fait 6% en nominal.
23:55Normalement, elles auraient dû voir
23:56au moins leur chiffre d'affaires augmenter de 6%.
23:58Et ces entreprises-là n'ont pas vu leur chiffre d'affaires
24:01augmenter non plus.
24:02Donc on attendait en fait ce rattrapage-là.
24:04Ça, c'est du fondamental qui est positif.
24:07D'accord, donc on va avoir un rattrapage
24:09outre les Magnificent Seven qui ont tout capitalisé l'an dernier.
24:12Les fondamentaux côté tendance de long terme,
24:15on est sur un rattrapage de cette décroissance bénéficiaire.
24:19On a eu d'autres nouvelles aussi
24:20qui ont nourri ce rallye de début d'année.
24:23Les PMI ont été bons, le zoo est plutôt bon.
24:26Donc on a l'impression aussi qu'on a l'économie
24:29qui donne des bons signes, notamment en Europe
24:33où on était un peu plus frileux.
24:37Oui, je voulais juste,
24:39alors je vous redonne la parole dans un instant,
24:40juste un appartement parce qu'on a beaucoup parlé de la tech,
24:43mais la tech US et c'est vrai que la tech chinoise
24:45faisait grise mine ces derniers temps, ces dernières années.
24:48C'était vraiment le vieux petit canard.
24:49On voit des valorisations qui sont en train de remonter
24:51extrêmement fort en ce moment.
24:53L'acronyme BATX pour Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi,
24:58ce sont toutes des valeurs qui sont en train de rattraper,
25:00qui ont fait 30 ou 50 %, mais qui sont encore loin.
25:02Ils sont toujours très peu chers, honnêtement.
25:05Avant qu'Alibaba remontait ces derniers temps,
25:09il se valorisait à moins de 10 fois le PE.
25:11Moins de 10 fois, si on regarde Amazon de côté,
25:15comme l'Alibaba américain, on se traite,
25:17je ne sais pas combien, 40 à 50 fois le PE.
25:19Ça crée des différences en termes de valorisation
25:21parce que personne ne veut toucher les valeurs chinoises.
25:25Tout le monde a eu les doigts brûlés ces derniers temps.
25:28Ils ont dit non, non, non, non, non investissable.
25:31Mais peut-être à Essien, puisque quand on a vu un Jack Ma
25:34qui était un peu...
25:35Voilà, reçu par Gigi Payet enfin.
25:37Qui se fait embastiller du jour au lendemain,
25:39qui revient, qui y a ce retour en grâce.
25:41Est-ce que c'est un petit peu un catalyseur,
25:44le président chinois, il voit que finalement,
25:45il a besoin aussi de cette tech chinoise
25:47avec le moment DeepSeak ?
25:48Absolument.
25:49C'est aussi pour faire la guerre commerciale
25:51avec les États-Unis.
25:52En disant aux États-Unis,
25:54M. Trump et compagnie, Elon Musk,
25:57on est là aussi sur le plan technologique.
26:00On est même devant vous dans plusieurs choses
26:04et avec DeepSeak, avec Alibaba,
26:06avec les Large Language Models
26:07et on parle des véhicules électriques.
26:09Honnêtement, à part Tesla,
26:11qu'est-ce qu'ils ont aux États-Unis ?
26:12Rien du tout.
26:13Non, mais en termes de fabrication de voitures automobiles,
26:16GM, Ford, catastrophiques.
26:18En Chine, là, ils ont investi depuis 20 ans.
26:22Ils ont les meilleurs fabricants
26:23de batteries électriques au monde avec ces ATL.
26:27Et surtout, ils sont à un moment où,
26:28comme dans le vieux monde,
26:32au début des années 1900,
26:33il y a pléthore de constructeurs.
26:34Il y a plus de 150 constructeurs en Chine.
26:36Bien sûr, il n'y en a que quelques-uns qui vont survivre.
26:38Alain, je vous vois soupirer.
26:40Non, non, mais en fait,
26:43la tech, c'est devenu un instrument de souveraineté.
26:46D'ailleurs, un problème en Europe,
26:48c'est qu'on se rend compte qu'il n'y a plus rien.
26:50On n'a pas grand-chose.
26:51On peut opposer des...
26:52On a un peu de SAP, un peu de crystal system.
26:54Oui, mais à l'échelle, ce n'est pas à l'échelle.
26:56Et puis, ce n'est pas des champions.
26:57Enfin, encore qu'SAP, si.
26:58C'est mal quand même.
26:59Ça, c'est quand même champion, on dirait.
27:01Mais il n'y en a pas beaucoup.
27:02Il n'y en a pas beaucoup.
27:03Et surtout, ils n'entraînent pas le reste.
27:04C'est-à-dire qu'en fait,
27:05c'est la différence aux États-Unis.
27:07Il y a un phénomène d'entraînement
27:09qui joue sur les valeaux.
27:10Parce qu'ils sont dans un...
27:10Enfin, on n'en parle pas trop.
27:12Mais Nvidia, je crois que l'année dernière,
27:13ils ont dû acheter 200 entreprises.
27:15Ça donne une idée.
27:16C'est un écosystème.
27:17Ils déposent des brevets dans tous les sens.
27:18Ils ont un budget de recherche
27:19qui est d'ailleurs un sujet aujourd'hui
27:20qu'on se pose la question de savoir si...
27:23Le budget de recherche n'est pas un peu important.
27:26On voit si leurs investissements en structure
27:27ne sont pas aussi importants.
27:29Mais pour revenir,
27:31on voit vraiment un problème de souveraineté.
27:33Et donc, la souveraineté chinoise est importante
27:35sur l'automobile.
27:37C'est devenu un vrai secteur aussi.
27:38Puisque c'est devenu un secteur tech.
27:40En réalité, aujourd'hui,
27:41les entreprises...
27:42Et la manière de fabriquer des voitures en Chine
27:44ressemble plus à fabriquer un iPhone
27:46qu'à fabriquer des voitures à l'ancienne
27:48avec l'époque de la chaîne chez Renault,
27:51Boulogne-Billancourt.
27:51On n'est plus là-dedans.
27:53On est sur des phénomènes d'assemblage
27:56qui sont extrêmement...
27:57Extrêmement électroniques.
27:57Oui, très technologiques.
27:59Et en fait, c'est ça.
28:00Et donc, après, en tant qu'investisseur,
28:04je suis d'accord, il y a des problèmes de valeaux.
28:06Les valeaux, probablement, étaient trop basses en Chine.
28:08Mais en tant qu'investisseur,
28:10moi, participer au développement de la souveraineté chinoise
28:13sur ces segments-là,
28:14ça ne me dit rien du tout.
28:15Donc, on ne met pas son argent là-bas.
28:16Non, et puis parce qu'en fait,
28:19aujourd'hui, Xi Jinping a participé
28:22à une journée mondiale de l'IA en Asie
28:26où on a fait sortir Jack Ma, le pauvre.
28:28Je ne sais pas ce qu'il s'attendait à sortir à ce moment-là.
28:31Mais rien que pour ça, c'est non.
28:34Voilà, on avait peur de nos données maîtrisées par les Américains.
28:38Alors, nos données maîtrisées par les Chinois,
28:39vous m'excuserez, mais ça, ça m'intéresse assez moyennement.
28:41Donc, vous êtes très peu sur DeepSeek, finalement.
28:43Non, très peu, oui.
28:44Et Chajipiti non plus.
28:46Donc, on jouera au Mistral.
28:47Oui, mais enfin, je suis sur les moteurs américains
28:52parce qu'il y a un peu que ça aujourd'hui.
28:53Mais effectivement, le char, je n'ai pas testé encore.
28:55Mais pour dire que, voilà, c'est de la politique derrière tout ça.
28:59Et donc, ce n'est pas un segment qui m'intéresse trop après.
29:03Ok, donc pas de Chine.
29:05Non, parce qu'en fait, il y a aussi, il faut voir un truc,
29:07c'est que moi, je ne suis pas dans la situation de mes confrères qui sont ici,
29:10qui ont des objectifs.
29:11Quand ils se comparent à un indice, il est souvent un indice mondial.
29:13Il y a des obligations dedans.
29:15C'est assez différent.
29:16Moi, je peux, quand je discute avec des familles office,
29:18encore une fois, eux, ils n'ont pas de problème pour être
29:20à l'écart complètement de certains segments d'investissement,
29:23voire même de rester en cash, voire d'être avec 25% d'or.
29:26Enfin, ici, je ne pense pas que vos clients soient dans vos investissements.
29:29Peut-être qu'il y en a qui le sont en pratique,
29:30mais dans vos investissements, vous ne préconisez pas 25% d'or.
29:33Vous voyez, donc, ça ressemble plus à ce que pourrait faire un particulier,
29:38qui se trompe d'ailleurs assez régulièrement.
29:39Mais oui, tout le temps, bien sûr.
29:40Pas tout le temps.
29:41Quand on regarde, on fait quand même des bêtises, mais on a besoin de vous.
29:44Alors, justement, tiens, on ouvre notre page allocation, chers amis.
29:48Qu'est-ce qu'on fait ?
29:48Je sais que vous êtes sorté, Delphine Arnaud,
29:51du comité stratégique d'allocation active.
29:53Donc, qu'est-ce qu'on fait pour cette année 2025 ?
29:55Je le disais après un très, très bon démarrage.
29:58Priorité aux actifs risqués, nous dit-on partout.
30:00Sauf que là, on est quand même sur une progression assez fulgurante.
30:03Est-ce qu'on commence à réduire la voilure ?
30:05Que fait-on ?
30:06Oui, nous, on a commencé à réduire la voilure.
30:09Fondamentalement, on reste très confiants sur les marchés.
30:11Donc, il faut rester investi.
30:12Par contre, il faut commencer à prendre un peu des profits,
30:15à être plus sélectif sur les entreprises
30:18et à protéger les portefeuilles
30:22contre un retour au réel de la part des marchés.
30:27Les marchés, ils ont vu beaucoup les bonnes nouvelles.
30:30Ils ont vu le cessez-le-feu sur l'Ukraine.
30:34En fait, on se rend compte que ça va plutôt ressembler à une capitulation.
30:38Ils ont vu qu'on était plutôt à l'écart des tarifs en Europe.
30:41Finalement, ça va quand même arriver tôt ou tard.
30:45Et puis, ils voient une relance européenne
30:48avec quoi qu'il en coûte de l'armement.
30:50Finalement, en fait, on se rend compte que ça pourrait être plus compliqué.
30:53Vous vous dites, attention, retour de bâton.
30:54Mais quand on protège, ça veut dire qu'on achète de la protection.
30:58Parce que ça coûte cher aussi de se protéger.
31:00Le plus simple, c'est peut-être de prendre quelques positions
31:03et puis d'attendre un petit peu.
31:04Alors oui, c'est un vrai savoir-faire.
31:06Je vous le confirme.
31:07Nous, on a des fonds d'actions protégées qui font ça très bien.
31:12Depuis pas mal d'années, à la fois sur les US, à la fois sur l'Europe.
31:16Et donc, ça nous permet de rester investis
31:18en changeant un peu nos allocations,
31:20en nous tornant davantage vers ces fonds d'allocations protégées.
31:24On reste investi sur les marchés.
31:25Mais derrière, ce fonds-là, lui, il a de la protection
31:28avec une optimisation du coût de la prime.
31:30Et donc, du coup, en cas de choc de marché,
31:32on va amortir la baisse et ça nous permettra de revenir à meilleur compte.
31:37Le scénario qu'on anticipe, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
31:39mais décembre, pardon, février 2018,
31:43on avait eu, pour des raisons techniques,
31:45mais c'était aussi avec un environnement de tarifs Trump,
31:49on avait eu un flash crash vol Maguédon en février 2018.
31:54Et quand on regarde ces Bank of America, Goldman Sachs,
31:59ils ont tous leurs petits signaux de risques et de montée des risques.
32:03On a nos propres signaux, Fear and Greed, etc.
32:06Et en fait, on voit qu'on commence à cocher pas mal de cases
32:10comme quoi le marché est un petit peu complaisant
32:13et qu'on risque d'avoir un petit retour de bâton, un flash crash.
32:18On préfère prendre des mesures en amont
32:21pour pouvoir rentrer à meilleur compte plus tard.
32:24Et on verra ça dans deux jours avec nos experts marché dérivés.
32:27Mais c'est vrai qu'il vaut mieux acheter de la prime
32:29quand il y a peu de volatilité, ça coûte beaucoup moins cher.
32:32Edmund Schiller, on se protège aussi chez BNP.
32:35Qu'est-ce qu'on dit aux clients ?
32:36On réduit la voilure en ce moment ?
32:37Non, mais on regarde de très près parce que c'est vrai
32:41que tous les jours, il arrive quelque chose
32:43qu'il faut regarder de très près grâce à M. Trump.
32:48Mais ce qui m'inquiète le plus,
32:50c'est bien sûr le secteur technologique aux États-Unis
32:54parce que l'exposition côté investisseurs italiens et techniques
32:57reste quand même colossale.
32:59Et via les ETFs, ils ont les règles.
33:02Même avec les ETFs, l'EVG qui m'inquiète le plus.
33:06Et là, on peut avoir un vol de plus sur le secteur tech,
33:09sur les secteurs magnifiques,
33:10parce que tout le monde détient les mêmes 7 valeurs en même temps.
33:16Et on a vu que ça a décalé vite avec DeepCycle le jour d'aujourd'hui.
33:19Avec 1 000 milliards évaporés dans la nature.
33:22Donc on privilégie les autres secteurs
33:23hors le secteur technologique pour l'instant, surtout aux États-Unis.
33:26Quel secteur en particulier ?
33:27Industriel ?
33:28Oui, industriel, les secteurs bancaires
33:31où on peut avoir peut-être un effet positif de réglementation.
33:36Donc c'est une des politiques de Trump
33:38pour augmenter la productivité de l'économie américaine
33:41et aussi bien sûr pour aider la croissance.
33:45Donc je pense que les secteurs bancaires vont en profiter.
33:47J'attends quand même une vague de consolidation,
33:50surtout dans le secteur bancaire régional.
33:53Il faut quand même rappeler qu'il y a
33:55entre 3 000 et 4 000 banques régionales aux États-Unis.
33:58Moi, je pense que ça, ce n'est pas du tout efficace.
34:01Il faut avoir moins de banques, mieux capitaliser.
34:05Même si on a déjà des bastonnandes.
34:06Avant la prochaine crise.
34:07Oui, on a déjà des bastonnandes,
34:08mais c'est vrai qu'il reste énormément de petites banques régionales.
34:10Et puis tout ce qu'à l'allocation on fait là,
34:12vous qui regardez ça au cordeau.
34:14Alors moi, je pense que ce qui est intéressant,
34:17c'est ce qui s'est passé récemment sur pas mal de valeurs.
34:19On l'a vu régulièrement.
34:21Je voyais Icat tout à l'heure, on en parlait.
34:23Moins 10% aujourd'hui.
34:24Et je pense que ça milite pour garder du cash,
34:27c'est-à-dire se concentrer sur quelques secteurs qu'on va suivre.
34:30Moi, j'ai en tête des secteurs plutôt long terme.
34:33Lesquels ?
34:34L'espace, le nucléaire, le quantique, des choses comme ça.
34:37Le quantique, c'est quoi ?
34:38Par exemple, c'est IonQ, c'est des valeurs comme IBM,
34:42des valeurs comme ça qui sont...
34:43Alors, c'est des valeurs aujourd'hui qui ne gagnent pas d'argent
34:45avec le quantique ou qui en gagnent très peu.
34:47On ne sait pas exactement.
34:48IBM ne communique pas dessus.
34:49Mais quand il y a des gros pets de marché,
34:53avoir du cash, c'est un peu sniper.
34:55C'est-à-dire se dire, par exemple, ce qui s'est passé sur NVIDIA.
34:58Effectivement, il fallait peut-être un peu regarder
35:00et se demander ce qui se passait avec DeepSeek, etc.
35:02Mais si on regarde, ça a pratiquement récupéré tout.
35:04Vous avez vu que c'était les particuliers en partant
35:06qui avaient racheté pour 500 millions de dollars
35:08extrêmement rapidement dans la chute.
35:10Typiquement, oui.
35:11C'est le genre de choses qu'il faut faire, à mon avis.
35:14Avoir aussi de l'or, je pense que c'est une protection.
35:17C'est peut-être moins efficace qu'un fonds protégé.
35:20Effectivement, je pense que les protections,
35:22statistiquement, ça coûte assez cher.
35:24Je privilégierais vraiment l'idée d'avoir des fonds protégés
35:27qu'ils gèrent dans la durée de manière pertinente,
35:31qui vont amortir réellement ce qui peut se passer sur la volatilité.
35:35C'est quand même toujours intéressant.
35:36Mais garder ce cash pour vraiment être capable d'investir
35:41en ayant préparé son investissement.
35:45Parce que je pense que des paies de ce marché de 20%
35:47sur l'ensemble des indices, je ne le vois pas aujourd'hui.
35:49Par contre, une espèce de tourmente comme ça sur quelques valeurs,
35:52ça peut arriver.
35:53Des craques valeur par valeur, c'est ce qu'on voit.
35:54Des réajustements.
35:56Après, c'est un peu bizarre, ça arrive.
35:58C'est brutal.
35:59C'est très brutal.
36:00C'est du moins 10, moins 15.
36:01Ça n'arrivait pas avant.
36:02Il faut être capable d'en profiter.
36:03C'est très difficile pour des professionnels
36:05qui sont avec des allocations qui sont quand même très contraintes.
36:07Mais pour des particuliers, ça peut avoir du sens.
36:10On a vu par exemple, c'est vrai, vous avez raison,
36:11hier, c'était Capgemini ou Eden Red.
36:14C'est des grosses valeurs du cash qui décalent très permanentement.
36:17Vous aviez Adyen l'année dernière qui avait quand même fait
36:19une grosse sous-performance sur quelques jours.
36:21Novo Nordisk avait baissé aussi sur quelques jours.
36:23Novo Nordisk, c'est 40% de baisse.
36:25Donc, quand vous avez du cash,
36:26vous êtes capable de mobiliser sur des thèmes long terme.
36:30C'est vraiment des thèmes très longs.
36:31L'espace, c'est un thème qui est extrêmement intéressant
36:35pour l'avenir.
36:36Parce que sur les automobiles autonomes,
36:40ça va être déterminant d'avoir l'espace.
36:43Enfin, on voit que l'Europe veut lancer aussi
36:45un concurrent à Starlink.
36:46On verra ce qui se passera.
36:47Mais en tout cas, il y a une dynamique comme ça qui est faite
36:50et avec un coup du lancement de satellite qui s'est effondré.
36:53Donc, il y a des choses à faire sur ce genre de thème.
36:56Pour le nucléaire, on voit bien que l'énergie, c'est un vrai sujet.
36:59Alors aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose à faire
37:01autour du nucléaire parce qu'il y a beaucoup de ré-innovations
37:03et beaucoup d'investissements.
37:05Mais c'est des thèmes sur 4-5 ans qui devraient être intéressants
37:08à jouer parce que tout le monde va aussi,
37:09pour des raisons de suprématie géopolitique,
37:12vouloir avoir son énergie.
37:14Les Chinois sont aussi en train de se développer énormément
37:16sur ce genre de thème, donc à suivre.
37:18– Delphine Arnault, là justement, sur ces nouvelles tendances,
37:21d'ailleurs, les méga tendances, disruptives,
37:24c'est des choses que vous regardez également,
37:26d'être peut-être un peu en avance de phase ?
37:28– Oui, un peu en avance de phase.
37:29En fait, pendant très longtemps, les thèmes à la mode,
37:31c'était un peu le haut de la pyramide de Maslow.
37:33On allait chercher du luxe, on allait chercher des choses
37:37dont on n'avait pas forcément un besoin,
37:39une nécessité immédiate de façon vitale.
37:41Là, on a créé un fonds qui va plutôt se recentrer
37:45sur le bas de la pyramide de Maslow et aller chercher les choses
37:48dont on a réellement besoin, sécuriser pour être résilient
37:53sur la sécurité alimentaire, les chaînes logistiques, l'énergie
38:00et de façon globale, pour aller chercher à chaque fois
38:04le meilleur acteur dans la filière et d'ailleurs, sur la défense,
38:12il va plutôt aller chercher des valeurs de défense américaine
38:16dans le Global Résilience.
38:17– Donc, c'est quel fonds ?
38:19– C'est Global Résilience.
38:21– Global Résilience, pourquoi pas, une bonne thématique.
38:23Edmond Chin, voilà, pour vous.
38:26– Oui, j'aime bien plusieurs thématiques évoquées par Alain,
38:29par exemple, le nucléaire, je suis complètement d'accord,
38:32je pense que c'est évident, on a les Japonais,
38:34malgré Fukushima en 2011, qui redémarrent toutes
38:38leurs centrales nucléaires aujourd'hui, mais toutes.
38:41Donc, ils ont clairement dit, on a besoin de ça
38:44parce qu'ils n'ont pas de pétrole, pas de gaz, pas de rien.
38:46Donc, qu'est-ce qu'ils font ? Ils vont redémarrer leur…
38:50ils sont en train de redémarrer leurs centrales nucléaires.
38:52En Europe, pays par pays, on est en train de faire la même chose.
38:55Aux États-Unis, c'est clair qu'ils vont faire ça aussi.
38:58La Chine qui construit des centrales nucléaires
39:00à droite, à gauche, mais quasiment tous les jours,
39:02et les Indiens qui arrivent aussi à faire la même chose.
39:06Sans parler de l'Arabie Saoudite, les Émirats.
39:09Donc, pour moi, ça, c'est une thématique claire, certaine,
39:12il faut y aller, malgré la volatilité.
39:14– C'est intéressant aussi, je pensais que vous alliez parler de ça
39:16quand vous parliez de remonter par le bas, c'est l'énergie.
39:19Et ce qui est intéressant dans la thématique du nucléaire,
39:22c'est que ça concerne l'amont, l'aval et des filières entières.
39:25Et c'est intéressant parce que ça permet aussi à des entreprises
39:29qui n'étaient pas forcément à la pointe,
39:32de garder leur cœur de spécificité, d'être capables de gérer
39:36des infrastructures électriques, ce n'est quand même pas donné
39:39à tout le monde, et d'aller sur ce genre de thème.
39:42Ils savent gérer des projets à 10 ans, ce sont des projets très longs.
39:45Donc ça, c'est le côté intéressant.
39:47Et à côté de ça, vous avez une innovation monstrueuse
39:49autour des SMR aux États-Unis, autour de la fusion,
39:52qui sont aussi très porteurs.
39:53Alors là, par contre, c'est un peu embêtant,
39:56c'est que les valorisations, c'est des valorisations
39:59décalées par rapport aux classiques qu'on a.
40:01C'est-à-dire que quand on raisonne 20, 30 fois les PE,
40:03là, on est plutôt sur des choses qui sont à 400 fois les pertes.
40:07Donc bon, c'est parfois un peu exagéré.
40:09Oui, là, ça va être compliqué.
40:10Mais voilà, c'est sur le moyen et en terme.
40:12Les gens qui ont fait du NVIDIA il y a 10 ans,
40:13ils s'en portent pas mal.
40:15C'est vrai.
40:15Et effectivement, il y a aussi l'énergie dans la résolution.
40:19Bon, avec tout ça, on n'a pas eu le temps de parler de SG,
40:21mais de toute façon, maintenant, tout le monde s'en fiche,
40:23puisqu'on sait que pour faire de la performance,
40:25il faut faire des armes, il faut faire du nucléaire,
40:27il faut faire plein de trucs.
40:28Il ne faut pas faire du cannabis.
40:29Si vous avez regardé le cannabis, c'est une catastrophe en bourse.
40:31Juste un mot sur l'ESG.
40:32Moi, je pense qu'on revient à la réalité,
40:35c'est-à-dire que peut-être on était allés un peu loin sur la régulation
40:37et on revient sur le cœur du problème de l'ESG,
40:40qui est lutter contre le réchauffement climatique.
40:42Et c'est ça l'enjeu.
40:43C'est communiquer sur les émissions de CO2
40:45et on s'en repassera pas plus mal pour les sociétés.
40:47D'accord, et pas de cannabis, alors ?
40:49Et le cannabis, non.
40:50Personnellement, je ne suis pas un grand consommateur.
40:52Bon, bah écoutez, c'est dit, alors on saura.
40:54La drogue, c'est mal et en bourse, ça ne marche pas du tout.
40:56Merci à nos trois experts du jour,
40:58Edmond Chin, BNP Paribas Wealth Management,
41:01Delphine Arnaud, des DRAM,
41:02et Alain Pitou, Senior Advisor ESG,
41:04même si on n'en parle pas beaucoup.
41:06Dans un instant, on passe au marché à terre.

Recommandations