Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est, oui, il est midi. Bonjour, soyez-les bienvenus. Je suis très heureux de vous retrouver en ce samedi avec Félicité Kindocki. Bonjour Félicité.
00:07Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:0812h-13h, c'est votre rendez-vous de la mi-journée sur CNews et il faut le rappeler, première chaîne d'information de France et ça fait du bien de le dire et de le rappeler.
00:16Je vous présente dans quelques instants nos invités du jour mais tout de suite on fait un premier tour de l'info avec vous. Félicité.
00:22Merci Thierry.
00:23En Allemagne, hier à la conférence de Munich sur la sécurité, le vice-président américain J.D. Vance a donné une véritable leçon aux Européens sur l'immigration devant tous les responsables internationaux rassemblés.
00:35Donald Trump a ensuite emboîté le pas depuis les États-Unis assurant que nous avions un gros problème d'immigration.
00:41Le chancelier allemand Olaf Scholz a réagi en critiquant l'ingérence de Washington.
00:46Au Liban, les autorités libanaises ont promis de punir les responsables d'une violente attaque contre un convoi de l'ONU qui a fait deux blessés hier soir sur une route bloquée près de Beyrouth.
00:56Une réunion d'urgence du Conseil de sécurité intérieure a été convoquée ce matin par le ministre de l'Intérieur libanais lors de la violente attaque par des dizaines de partisans du Hezbollah pro-iranien.
01:05Le convoi qui transportait les casques bleus a été incendié.
01:08Et puis Israël accueille aujourd'hui de nouveaux otages libérés par le Hamas dans ce contexte d'accord de trêve dans la bande de Gaza.
01:15Après quinze mois de captivité, le Tal a recueilli trois nouveaux otages israéliens arrivés sur le sol hébreu ce matin en cette sixième vague d'échanges contre 369 détenus palestiniens.
01:25On rejoint tout de suite nos envoyés spéciaux Olivier Gbenkemoun et Olivier Ganglov.
01:29A tel avis, Olivier, dans quel état de santé semblent en apparence ces trois otages libérés ?
01:36Eh bien, ils semblent en forme. Ils ont pu marcher. Ils n'ont pas été soutenus.
01:42Ça n'avait rien à voir en fait avec les images qu'on a vues la semaine dernière de ces trois hommes qui étaient libérés, qui étaient blafards, qui semblaient émaciés, qui sentaient, dont certains ont dit, ils ressemblent à des survivants d'Auschwitz.
01:55Ça n'avait rien à voir aujourd'hui.
01:57On a trois hommes qui ont pu marcher, qui ont été encore une fois remis dans un scénario macabre à la Croix-Rouge.
02:04On les a fait poser sur une estrade. On les a fait parler.
02:09Mais ils ont été remis à Tsal et d'ici quelques minutes, ici, place des otages à Tel Aviv, on va voir l'hélicoptère.
02:14On va voir passer l'hélicoptère et il sera sans doute applaudi.
02:17Cet hélicoptère qui les amène de la base militaire de Haïm, où ils ont été conduits.
02:22Ils ont retrouvé leur famille à l'hôpital Sheba, évidemment, pour s'occuper d'eux.
02:27Je voulais juste vous dire un mot de ce garçon, Yair Horn.
02:31Parce que depuis ce matin, on voit des vidéos de l'endroit où il avait son bar à Nîros.
02:38Tous les trois viennent de Nîros.
02:40Lui, il avait un bar. C'était le garçon qui organisait les soirées et beaucoup d'autres choses.
02:44Il a toujours son frère, Ethan, qui est aux mains des terroristes.
02:49Depuis ce matin, exceptionnellement, à Nîros, on a rouvert le bar de Yair.
02:54Les amis et la famille célèbrent sa libération, évidemment.
03:00Quant aux deux autres, il y a Sagi et Sacha.
03:07Ils ont retrouvé la liberté. Sagi a pu retrouver sa femme.
03:10Et ça, c'était important parce qu'elle lui a donné des nouvelles d'une petite fille qu'il ne connaît pas,
03:14qui est née lorsqu'il était en captivité.
03:16Sa femme était enceinte de 7 mois lorsqu'il est parti.
03:20Sacha, qui est d'origine russe, lui, on lui a appris ce matin la mort de son père lors du 7 octobre.
03:28C'est à chaque fois des destins tragiques. C'est ce qu'on ressent ici.
03:31C'est pour ça qu'on est très partagé.
03:33Il reste, en principe, 6 otages en vie encore.
03:38Ils devront être libérés d'ici la fin du protocole d'accord, de la première phase.
03:44Lundi, ça sera 500 jours.
03:46Et pour demander qu'on marque ces 500 jours, le forum des otages, qui est juste derrière moi,
03:51a demandé à ce que tout le monde en Israël marque une journée de jeûne très importante
03:57pour penser à ces otages et certains qui ne peuvent pas manger et qui sont affamés,
04:02eux aussi, comme on l'a vu ces derniers jours.
04:05Merci Olivier Benkemout. On remercie également Olivier Gangloff derrière la caméra.
04:09Merci. Félicités. On se retrouve dans une demi-heure, c'est bien cela.
04:12L'équipe du samedi qui vous accompagne, une équipe exclusivement féminine,
04:16comme très souvent d'ailleurs maintenant le samedi.
04:19Karim Awouïk, fidèle de l'émission, soyez la bienvenue.
04:22Régine Delfour, soyez la bienvenue.
04:25Rina Bassis, correspondante pour la radio israélienne à Paris, soyez la bienvenue aussi.
04:30Magali Vicente, communicante en politique, soyez la bienvenue.
04:35Bonjour Thierry. Vous avez un message, Thierry, de la part de Jean-Marc, le chauffeur de taxi,
04:40fidèle auditeur, qui vous transmet toutes ses amitiés et son bonjour pour la journée.
04:45C'est sympa. C'est bien de commencer une émission comme ça. J'en profite pour saluer Jean-Marc,
04:49s'il nous regarde si fidèlement.
04:51Évidemment, Élodie Huchard, on va parler politique avec Bruno Retailleau sur le terrain hier,
04:57Gérald Darmanin sur le terrain aujourd'hui. On a beaucoup de choses à évoquer ensemble.
05:01On va donc commencer ce mini-news par cette nouvelle libération des otages israéliens.
05:07Ils sont trois, Eugène Delfour. On va y revenir avec vous. Vous connaissez par cœur la situation.
05:11Depuis le 7 octobre, vous avez fait de très nombreux déplacements.
05:14Vous êtes très proche d'un grand nombre de familles d'otages.
05:17Que retenez-vous de cette sixième libération ? C'est ce que nous disait Olivier Benkemoun.
05:22Oui, sixième libération. Alors, il y a eu cette mise en scène encore des plus macabres
05:27où on a vu des messages. Il y avait un message qui était adressé à Donald Trump.
05:33Il n'y avait pas d'immigration excepté vers Jérusalem. Il y avait une banderole aussi en bas
05:39qui montrait les kibbouts qui avaient été attaqués le 7 octobre.
05:45Et puis, ils ont obligé aussi à ces otages de parler, de s'exprimer, de mettre la pression
05:53pour que le cessez-le-feu et l'accord soient, on va dire, perdures.
06:00Évidemment, ce ne sont pas les mêmes images des visages émaciés qu'on a pu voir la semaine dernière.
06:06Mais ils ont quand même extrêmement maigri. Quand on voit Yair Orne,
06:11moi j'ai pu rencontrer sa maman, Ruthie Orne, et son père.
06:16Je pense que c'est très fort à eux parce qu'il y a leur troisième fils qui s'appelle Ethan
06:22qui lui est toujours retenu dans la bande de Gaza.
06:25Et Yair, on voit quand même qu'il est extrêmement amaigri.
06:29Il y a eu ce sablier qui a été donné aussi pour dire le temps presse,
06:34en pensant aux autres otages qui restent dans la bande de Gaza.
06:40Il y a eu cette mise en scène où ils sont quand même arrivés dans un véhicule israélien
06:45qui avait été pris le 7 octobre 2023.
06:49On voit aussi certains terroristes habillés avec des habits de tsars et des armes israéliennes
06:55prises aussi lorsqu'ils ont assassiné aussi des soldats dans les bases
07:01quand ils ont fait les attaques du 7 octobre 2023.
07:04Donc à chaque fois, on monte quand même d'un cran dans cette mise en scène macabre.
07:10Et oui, il reste 14 otages, 8 qui sont morts et 6 qui sont vivants.
07:18Et toute la guerre, la guerre psychologique pour ces familles,
07:23c'est que personne ne sait qui est mort et qui est vivant.
07:28Et toujours pas de nouvelles de Hoad, l'otage ?
07:32Non, Hoad Yalmi qui est un franco-israélien, il n'y a toujours aucune nouvelle.
07:38Moi, je suis en contact avec sa belle-mère et chaque nouvelle libération,
07:44évidemment tout le monde attend qu'il sorte.
07:48Son fils qui lui a été retenu, Ethan, qui a été retenu jusqu'en novembre 2023,
07:56qui a vécu des choses horribles puisque sa tante le racontait et sa grand-mère le raconte.
08:02Il était seul, plongé dans le noir, obligé de regarder les vidéos.
08:06Parfois, s'il pleurait, il avait quand même un pistolet sur la tente qui attend son père, évidemment.
08:12Et puis, on n'a toujours pas non plus de nouvelles de la famille Bibas,
08:17c'est-à-dire de Siri, de Kfir et d'Ariel.
08:21On est plutôt pessimistes puisqu'ils auraient dû sortir en premier.
08:28Yarden, le père Yarden Bibas, est sorti en même temps qu'Ofer, Calderon, l'autre franco-israélien.
08:34Et c'est terrible, en fait.
08:37Oui, Ma, quelle est votre réaction sur cette sixième libération d'otages,
08:42le regard que vous portez sur ce qui s'est passé ce matin ?
08:45Oui, comme c'était dit, beaucoup de joie, bien sûr, je pense pour tous les Israéliens,
08:50parce que vraiment, jusqu'à la dernière minute, on ne sait pas,
08:53on n'est pas sûr que ça va vraiment se dérouler.
08:56On ne sait pas dans quelle situation ils vont sortir, mais beaucoup de tristesse,
09:00d'abord pour tous les autres otages, parce qu'il y avait quand même un moment
09:04où on s'est dit, avec l'ultimatum de Trump, peut-être qu'il y aura un changement,
09:08peut-être que l'accord va être refait, justement pour laisser tous les otages partir en même temps.
09:16Ce n'était pas fait, donc il y a cette tristesse, il y a la tristesse de toutes les familles.
09:21Donc les otages ne sont pas, n'étaient pas sur cette liste de trois otages aujourd'hui.
09:27Et même par rapport aux otages même, ce qui était libéré, certes,
09:31c'est une énorme joie pour Sagi, qui vient d'apprendre la naissance de sa fille Chahar,
09:36et pour les deux autres, des moments, j'imagine, extrêmement difficiles.
09:40D'abord Sacha Troupanov, qui a perdu son père le 7 octobre.
09:45A priori, il ne savait pas, parce qu'on se souvient, il y avait, il y a quelques mois,
09:49une vidéo qui était relâchée de la part d'Islamique Djihad, qui retenait Sacha,
09:54dont il s'adresse à ses parents, mon père, ma mère.
09:59Donc a priori, il ne savait pas ces terribles nouvelles.
10:02Et bien sûr, pour Yairan, vous imaginez sa famille tirée par, d'un côté, la joie de son relâchement,
10:10de l'autre côté, la tristesse, l'angoisse pour son frère.
10:15La famille a dit, c'est comme, je ne sais pas si on dit ça en français,
10:18mais le procès de Salomon, où on est tiré entre deux possibilités impossibles.
10:28Donc il y a ça. Et après, on a aussi vu, en fait, dès le début de cet accord,
10:33chaque semaine, les Hamas essaient de faire les choses le plus compliquées possible.
10:40Il y avait les fois où ils n'ont pas relâché une femme civile,
10:44mais ils ont choisi de relâcher une femme soldate à sa lieu.
10:50Il y avait les retards, parfois, d'Élise, qui étaient remis avec les noms.
10:55Bien sûr, au début, Hamas n'a jamais communiqué la liste exacte de qui est mort et qui est vivant.
11:01Et donc l'incertitude qui était mentionnée sur le sort de Chiribibas, d'Ariel et d'Ekfir.
11:08Donc on est toujours dans la même situation.
11:12Et maintenant, cette semaine aussi, avec l'ultimatum qu'ils ont mis,
11:16ils ont dit que l'accord était suspendu. Finalement, on a quand même vu le relâchement.
11:21Chaque semaine, c'est une semaine encore d'angoisse.
11:24Il se passe quelque chose, il y a encore des problèmes.
11:26Il faut se préparer à une autre semaine pareille.
11:29Merci beaucoup, Rina Bastis.
11:31Je rappelle que vous êtes correspondante pour la radio israélienne à Paris.
11:34Elodie Hichard est avec nous.
11:35On va parler politique avec Bruno Rotaïo, qui était à Grenoble, qui a occupé le terrain.
11:39Vous avez pu vivre cette visite de Bruno Rotaïo sur notre antenne en direct, avec des échanges.
11:44On avait le sentiment hier qu'il était un peu le maire de Grenoble,
11:48parce qu'Éric Piolle était juste derrière.
11:50Mais en fait, les habitants de Grenoble s'adressaient plutôt à Bruno Rotaïo.
11:53Ça a donné quelques échanges étonnants avec Éric Piolle,
11:58qui ne bougeait pas, assez stoïque.
12:02En attendant, il est allé présenter à Grenoble son plan pour lutter contre les narcotrafiquants.
12:08On voit tout ça avec Gietzadat.
12:09Et puis, on va aborder l'aspect politique avec vous, Elodie.
12:13Oui, c'était l'objet principal de cette visite,
12:15présenter cette toute nouvelle stratégie de lutte contre la criminalité organisée et le narcotrafic.
12:20Bruno Rotaïo est revenu sur ce qu'il considère comme une menace existentielle.
12:25Il l'a rappelé, le narcotrafic corrompt.
12:27Le narcotrafic fait des victimes de plus en plus jeunes, et en rôle également des jeunes.
12:32Le ministre de l'Intérieur a parlé d'enfants-soldats recrutés sur les réseaux sociaux,
12:37notamment pour tuer, pour commettre des crimes.
12:40Bruno Rotaïo veut faire du combat contre le narcotrafic le même que celui mené contre le terrorisme.
12:46Multiplier les moyens, démanteler les filières, condamner les individus dangereux.
12:5225 villes en France sont concernées par ce dispositif de moyens supplémentaires prévus par le ministre de l'Intérieur.
12:59Gietzadat qui a suivi cette visite de Bruno Rotaïo à Grenoble.
13:03On revient sur les points précis évoqués par Bruno Rotaïo sur ce plan.
13:07Oui, parce que d'abord 25 villes ont été choisies, comme le disait Juliette à l'instant.
13:11Il y a eu 4 critères pour déterminer quelles allaient être les villes concernées par ce plan.
13:15Premier critère, que la ville soit enquistée des trafics de stupéfiants
13:18avec un vrai contrôle des narcotrafiquants sur un certain nombre de quartiers.
13:22Deuxième critère, le fait que des faits de délinquance soient extrêmement concentrés sur un territoire donné.
13:27Troisième critère, l'existence de troubles à l'ordre public récurrent
13:31et la présence d'une immigration régulière et réplique communautaire.
13:34Ça c'est comment on a décidé des villes qui allaient être sélectionnées.
13:37Maintenant, il y a 4 levées d'action.
13:39D'abord, démanteler durablement les filières et équipes de délinquants,
13:42évidemment par le biais notamment d'enquêtes judiciaires.
13:44Occuper aussi l'espace public, c'est un peu le prolongement de place nette
13:48qui avait été mis en place par Gérald Darmanin.
13:50Mobiliser l'ensemble des instruments et unités administratives disponibles, évidemment.
13:53Et déposséder les délinquants et leur entourage de leur patrimoine.
13:56Toute une autre batterie de mesures aussi proposée par le ministre de l'Intérieur.
13:59Fouiller plus systématiquement les caves, des brigades, des commissariats implantés,
14:03des brigades mobiles, notamment utilisation accrue des drones et de la vidéoprotection.
14:08Alors voilà, ça ce sont pour les mesures.
14:10Maintenant, il manquera peut-être deux choses.
14:12C'est que s'il faut davantage de moyens, ça risque d'être compliqué
14:15parce que le catalogue de mesures est quand même assez large.
14:18Et évidemment, pour un certain nombre de mesures, il faudrait changer la loi
14:21ou en tout cas faire passer des nouvelles lois.
14:23Je ne vous rappelle pas la composition de l'Assemblée qui ne sera pas forcément favorable.
14:26Bien que le ministre de l'Intérieur puisse aller chercher une majorité du côté du RN.
14:29On verra ça. Merci en tous les cas.
14:32On a décidé sur ces news de faire un focus sur ces 25 villes évoquées par le ministre de l'Intérieur.
14:38On va vous montrer la carte.
14:40On connaît déjà quelques villes.
14:42Rennes, Dijon, Grenoble, évidemment on en a parlé.
14:44Marseille, Bordeaux et Nantes.
14:45Et justement, je vais vous amener à Nantes.
14:47On va retrouver Laurence Garnier qui est sénatrice de l'Ordre Atlantique.
14:51Merci Laurence Garnier d'avoir accepté notre invitation dans Mini-News.
14:56Le fait que Bruno Retailleau cible la ville de Nantes.
15:00Je serais tenté de dire que c'est peut-être une bonne nouvelle.
15:03Mais c'est peut-être aussi le constat d'un certain échec, d'une certaine politique sur la ville de Nantes.
15:08Laurence Garnier.
15:10Oui bonjour.
15:11C'est à la fois une très bonne nouvelle qui est dans le prolongement de l'action
15:15qu'a déjà initiée Bruno Retailleau dès sa prise de fonction comme ministre de l'Intérieur.
15:19Avec par exemple les opérations qui ont eu lieu à la fin du mois de janvier
15:23qui ont permis 53 interpellations, 12 placements en centre de rétention administrative.
15:28Donc c'est d'abord un bon signal pour les Nantais
15:31qui subissent la dégradation de la situation depuis maintenant dix ans à Nantes.
15:35Et puis c'est aussi le constat effectivement de l'échec d'une politique
15:40qui consiste en réalité à être dans le déni de cette situation
15:46d'une ville qui est gangrénée par le narcotrafic, par l'insécurité
15:50avec un refus de la maire de Nantes dans les missions qui sont les siennes
15:54qui ne sont évidemment pas celles du ministre de l'Intérieur
15:57de prendre la pleine mesure de ce qui est en train de se passer à Nantes.
16:00On a à Nantes une maire qui est capable aujourd'hui de dire
16:04que la police municipale n'est pas capable d'empêcher un viol.
16:08Ça me rappelle tristement les propos qu'a tenus le maire de Grenoble
16:12il y a quelques jours disant que l'insécurité finalement on s'en fout un peu
16:16et que des fusillades en fait il y en a partout.
16:18Donc il faut qu'on ait une action déterminée
16:21et je me réjouis que Nantes fasse partie des 25 villes du plan d'action
16:25annoncé par Bruno Retailleau mais il faut aussi en complément
16:29que les mairies notamment les grandes métropoles
16:32prennent la mesure de ce qui est en train de se passer.
16:34Ce qui est terrible Laurence Garnier c'est que Nantes a
16:36et vous connaissez parfaitement la ville, je la connais aussi
16:39c'est que Nantes a été longtemps classée comme une des villes
16:42qui occupait le haut du classement des villes où il faisait bon vivre
16:47et la situation s'est dégradée très fortement et les Nantais en ont assez.
16:52Oui en l'espace de dix ans en réalité la situation s'est dégradée
16:57évidemment elle se dégrade partout dans le pays et chacun le mesure
17:02mais la difficulté chez nous c'est qu'on refuse de prendre la mesure
17:06de ces difficultés parce que des élus écologistes s'opposent
17:10au déploiement de caméras de vidéoprotection
17:14parce qu'on refuse encore à Nantes un des derniers bastions
17:18la mise en place de l'armement de la police municipale
17:22et qu'en réalité ces oppositions, ces refus sont dogmatiques.
17:26Moi je vois tous les jours en tant que sénatrice de la Loire-Atlantique
17:30des maires dans les 207 communes de notre beau territoire
17:34des maires qu'ils soient de gauche ou de droite
17:36et parfois des maires même de toutes petites communes
17:39qui mettent en place des polices municipales
17:42et qui mettent en place des caméras de vidéoprotection.
17:46Moi j'ai rencontré il y a quelques temps le maire d'une commune
17:49du nord du département, une commune de 700 habitants
17:52il y a plusieurs caméras de vidéoprotection.
17:55Donc on voit bien qu'on est face à une opposition
17:57qui est finalement très dogmatique et qui nous a conduit aujourd'hui
18:02à la situation qu'on connaît à Nantes et qui est malheureusement
18:05tristement connue au niveau national.
18:07Merci beaucoup Laurence Garnier, sénatrice de la Loire-Atlantique
18:10merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
18:13C'est vrai que je le disais hier, on assistait à deux approches
18:18et c'est vrai que c'était terrible de voir le maire Éric Piolle
18:22écouter les échanges entre ses administrés et le ministre de l'Intérieur
18:29Magali Vissante.
18:30Ce qui est très paradoxal, on pourrait penser qu'effectivement
18:35il est en retrait et il pourrait être déçu.
18:39Mais en fait ce n'est absolument pas ça.
18:41Éric Piolle il s'en fout, il l'a dit.
18:43Et moi je vais reprendre l'une de ses phrases qui dit
18:46ministre de l'Intérieur c'est un fonds de commerce politique et médiatique.
18:50Oui, il a renvoyé les responsabilités au ministre de l'Intérieur.
18:53À partir de là, vous avez tout compris sur le positionnement d'Éric Piolle
18:57qui par ailleurs a réitéré hier en disant qu'il avait réaffirmé
19:01que la ville de Grenoble tenait pleinement sa place dans le continuum de sécurité.
19:06On va voir ce que ça va donner et qu'est-ce qu'il entend par continuum de sécurité.
19:10C'est là que ça va être très intéressant.
19:12Jusqu'à présent, Éric Piolle a toujours renvoyé la balle sur le plan national.
19:16Bruno Retailleau s'est déplacé.
19:18Ils ont eu des échanges, il y a des choses qui vont être mises en place.
19:21Mais comme l'a rappelé Bruno Retailleau, la politique de sécurité
19:24ce n'est pas une histoire de droite et de gauche.
19:26Mais non.
19:27Et on le voit bien, c'est une priorité des Français aujourd'hui.
19:30Il y a la responsabilité de l'État, il y a la responsabilité des élus sur place.
19:34D'ailleurs, Éric Piolle n'est pas le seul puisqu'il a été rejoint par Amandine Demor,
19:38la maire d'Échirol, qui pareil, a dit qu'elle avait entendu les propositions de Bruno Retailleau
19:44mais que par ailleurs, elle avait le sentiment qu'on ne luttait pas à armes égales.
19:48Mais pour cause.
19:49C'est-à-dire qu'à un moment donné, il y a aussi ce que eux, ils font en tant que maire.
19:53Donc vous voyez bien que là, les responsabilités ont été placées.
19:55Il s'agira de voir d'ici quelques mois quels vont être les axes concrets décidés par l'ensemble de ces maires
20:02qui ont souhaité placer Bruno Retailleau devant ces responsabilités
20:06mais qui les placent aussi sur eux et qu'on puisse voir d'ici quelques mois ce qui aura été fait
20:10pour savoir qui est crédible ou qui n'est pas crédible.
20:12Encore une fois, c'est bien d'avoir une idéologie.
20:14Mais quand on est en responsabilité, il faut savoir la mettre de côté dans l'intérêt des citoyens.
20:18Et Bruno Retailleau, donnez les chiffres hier devant Éric Piolle.
20:2248 fusillades et 6 morts à Grenoble carré mabouékin.
20:25Moi, je serais à la place d'Éric Piolle, je ne serais pas particulièrement fier de ce bilan.
20:29Non, exactement.
20:31Et en plus, ce qui est extrêmement troublant, c'est de voir le déni.
20:35Et en plus, on met en cause les personnes qui essaient de faire quelque chose pour changer la situation,
20:41pour améliorer les choses.
20:43Ce n'est pas de ma faute.
20:44Je trouve ça indécent et lâche.
20:46C'est-à-dire que je comprends que des fois, ils veulent fermer les yeux comme ça pour dire
20:51non, ça n'existe pas parce que je ne le dis pas, parce que je ne veux pas le voir.
20:55Donc, ça n'existe pas.
20:57Mais la réalité nous rattrape.
20:59Les chiffres nous rattrapent.
21:01On regarde les chiffres sur l'insécurité, sur toutes sortes de chiffres qu'on a vus,
21:06notamment sur les atteintes aux personnes, les tentatives d'homicide,
21:10les attaques vraiment sur les individus, les coups, les blessures.
21:15On voit les chiffres qui explosent un peu partout.
21:17Ça a été aussi la conséquence de ce déni où tout le monde n'a pas voulu agir pendant des années.
21:23Et on continue dans ce même déni.
21:26Je trouve que c'est une insulte pour les habitants.
21:30On ne peut pas tout faire, évidemment, mais on peut faire des choses.
21:33Et je pense que tout le monde devrait s'entendre au moins sur ce qu'on peut faire pour améliorer la situation,
21:38que ce soit sur des caméras de surveillance, pour aider la police, armer la police municipale pour les aider.
21:45Déjà, on parle de quelque chose quand même d'assez basique,
21:49compte tenu de la violence des narcotrafiquants.
21:52Vous vous souvenez quand il a été élu?
21:54Les fameuses caméras lui ont dit « je n'en ai pas besoin, potentiellement si à Nice ils les veulent, je leur donne ».
21:59Et quand on voit le rôle des caméras, notamment sur la dramatique affaire de la petite Louise,
22:04on peut s'interroger quand même.
22:06Et comment on peut dire « je m'en fous en fait ».
22:08D'autant que Laurent Wauquiez, en tant que président de région, avait même proposé de le financer.
22:13Donc oui, il y a un vrai sujet.
22:15Il y a une donnée importante quand même qu'il faut prendre en compte,
22:17c'est qu'on a rapidement parlé de l'historique du fameux bar où il y a eu cette grenade.
22:26Il faut prendre en compte quand même qu'à la fois le patron et le fils du patron
22:29étaient quand même sujets à plusieurs condamnations.
22:32Ils avaient un certain CV aussi.
22:33Et pas des moindres, parce que ce qui est très important,
22:36c'est que le fils du patron a été jugé coupable du meurtre de Kevin et Sofiane.
22:41Kevin et Sofiane, c'était en 2012.
22:43C'est la chanson de Calogéro « Plus jamais ça ».
22:45Donc je pense que c'est aussi très important de replacer les choses dans leur contexte
22:49et de ne pas dire « c'est une condamnation de plus ».
22:52Non.
22:53Je veux dire, ces gens, ils étaient dans Grenoble,
22:55ils avaient le passé qu'ils avaient et ils étaient quand même sous la responsabilité de leurs mères.
23:00Dernier mot, Élodie.
23:01Très rapidement, il y a deux choses.
23:02Premièrement, ces mères-là sont parfois ceux, comme le maire de Marseille,
23:05qui, quand la situation déborde, finissent par se plaindre auprès du président de la République,
23:09du ministre de l'Intérieur ou du ministre de la Justice, qu'il faut plus de moyens.
23:12Donc effectivement, c'est parfois un deux-poids-deux-mesures.
23:15Et les élections municipales, en réalité, seront juges de paix,
23:18parce que c'est par idéologie qu'ils refusent ces caméras de vidéosurveillance,
23:22la police municipale armée notamment, alors que leurs habitants,
23:25quand bien même des habitants auraient voté pour Éric Piolle,
23:28typiquement où la maire de Nantes, un certain nombre de maires…
23:31Le maire de Rennes.
23:32Ces gens-là ont quand même envie de sécurité.
23:34C'est-à-dire que ce n'est pas parce que vous votez pour Éric Piolle
23:36que vous avez envie que les rues deviennent en Chicago et que ce soit n'importe quoi.
23:40C'est-à-dire que les maires oublient un peu que leur idéologie
23:42n'est pas nécessairement celle de leurs futurs électeurs.
23:45Oui, et quand même, on peut comprendre qu'il y a certains maires écolos,
23:49des maires de gauche…
23:51Et je ne veux pas faire de démagogie, mais c'est vrai qu'il y a une question,
23:54par exemple, d'organisation du territoire, faire des pistes cyclables,
23:58le verdissement, ça, ça leur plaît beaucoup.
24:00Et ça fait partie de… Oui, pour les habitants des villes,
24:04ça fait partie aussi des choses qu'ils apprécient,
24:07mais il y a l'aspect sécuritaire.
24:09C'est comme s'ils ne veulent pas s'en saisir.
24:11Je ne veux pas ça.
24:13Ça vient bousculer mon idée du vivre ensemble, que tout revient.
24:17Donc, c'est un manque de courage politique, tout simplement.
24:21Je commentais en direct ce déplacement, mais c'était incroyable,
24:25cette image d'Éric Piolle.
24:27Mais vraiment, quoi.
24:29Ça arrive malheureusement régulièrement quand le ministre en plus et le maire
24:32ne sont vraiment pas en accord.
24:33Autant, vous avez Gérald Darmanin qui est en déplacement aujourd'hui
24:36à Aix-en-Provence.
24:37Effectivement, ça se passe un peu mieux avec la maire.
24:39Ils entendent bien.
24:40Quand vous entendez mal, c'est forcément toujours gênant pour le maire
24:43d'écouter un ministre, lister des mesures avec lesquelles
24:46il est sans doute parfaitement désaccord, et qui en plus vont s'appliquer
24:49dans sa ville.
24:50C'est terrible.
24:51Allez, on est en retard.
24:52On va reparler, justement, vous faites la transition,
24:54ma chère Élodie, de Gérald Darmanin qui était hier à Arles,
24:57qui est aujourd'hui à Aix-en-Provence.
24:58C'est peut-être un petit peu plus politique aujourd'hui, peut-être.
25:00Vous allez me dire.
25:02Oui, c'est sûr.
25:03Un petit peu plus politique.
25:04Voilà, il occupe le terrain en tous les cas.
25:06Oui.
25:07Allez, on marque une pause.
25:08On se retrouve dans quelques instants avec nos invités du jour.
25:10A tout de suite.
25:14Soyez les bienvenus.
25:15Il est 12h30.
25:16Bon appétit.
25:17Si vous êtes à table, c'est Midi News Weekend jusqu'à 13h.
25:21Le samedi, c'est jusqu'à 13h.
25:22On va faire un point sur l'actualité avec vous.
25:25Félicités, Kinoki.
25:26Merci Thierry.
25:27Bonjour à tous.
25:28L'Israël accueille aujourd'hui trois nouveaux otages libérés par le Hamas
25:31dans ce contexte d'accord de trêve dans la bande de Gaza.
25:34Après 15 mois, soit 498 jours de captivité,
25:38Tzahal a recueilli Sacha Trupanov, 29 ans,
25:41Yair Orn, 46 ans et Sagi Dekelchen, 36 ans.
25:45Ils sont arrivés sur le sol hébreu ce matin,
25:48en cette sixième vague d'échanges contre 369 détenus palestiniens.
25:51Ils sont apparus en meilleure forme physique
25:53que les trois otages aux visages émaciés libérés samedi dernier.
25:57François Bayrou est dans les Pyrénées-Atlantiques,
25:59à la mairie de Pau, dont il est toujours le maire,
26:02où il rencontre actuellement le collectif des victimes
26:04de violences physiques et d'agressions sexuelles
26:06du collège lycée Notre-Dame de Bétharame.
26:08Le Premier ministre est accusé par la gauche
26:10d'avoir menti sur sa connaissance de l'affaire.
26:12Lui, il récuse des polémiques artificielles, selon ses mots.
26:15Le gouvernement a ordonné une inspection de l'établissement catholique.
26:18Les faits auraient été commis entre 1970 et 1990.
26:22Et puis, il y a cinq ans, jour pour jour,
26:24le monde entier apprenait par les médias et les agences de presse
26:27que le Covid-19 faisait son tout premier mort en France.
26:30Le touriste chinois, âgé de 80 ans,
26:33décédé dans la nuit du 14 au 15 février 2020,
26:35en réanimation à l'hôpital Bichat,
26:37devenait la première victime de la pandémie de ce virus,
26:40signalé hors d'Asie, sur le sol européen.
26:43Une mort qui s'ensuivra malheureusement de beaucoup d'autres.
26:46Merci beaucoup.
26:47Félicité toujours avec nous pour commenter cette actualité
26:50en ce samedi matin.
26:51Karim Abouaïk, Magali Vicente et Olivier Huchard,
26:54une partie politique assez importante en ce samedi,
26:57puisqu'on évoquait Bruno Rotailleau hier à Grenoble.
27:00Gérald Darmanin occupe également le terrain.
27:02Il était hier à Arles, où il s'est rendu à la maison centrale.
27:05On y reviendra dans quelques instants.
27:07Et là, il est à Aix-en-Provence ce samedi.
27:10Visite, je le disais, un petit peu plus politique,
27:12évidemment, là, aujourd'hui.
27:13Oui, parce qu'il lit l'utile à l'agréable déplacement politique
27:17un peu plus ce matin, effectivement,
27:19où il a rencontré des élus des Bouches-du-Rhône.
27:21Et il a fait une petite réunion publique, on va dire,
27:24de son mouvement populaire qui, on rappelle,
27:26a été lancé au mois de septembre dernier.
27:28Un jeu de questions-réponses où, évidemment,
27:30il y a des questions sur un grand nombre de sujets,
27:32sur comment trouver de l'argent, sur comment se positionner, etc.
27:35Rapidement, pour faire un résumé de ce que dit le garde des Sceaux,
27:39on voit qu'il y a un programme qui commence à être assez clair
27:42dans sa tête et des idées déjà évoquées, justement,
27:45au lancement à Tourcoing, qui sont toujours les mêmes.
27:47L'importance que le travail paie davantage,
27:49l'importance de faire des économies sur les prestations sociales,
27:52notamment en réformant de nouveau le système des retraites
27:55et beaucoup plus en profondeur.
27:57Et puis, c'est intéressant de voir comment il se positionne,
27:59parce que le ministre de la Justice a donc désormais un mouvement,
28:01il va y avoir une direction à ce mouvement,
28:03il y a des réunions publiques.
28:05Mais il l'assure, en tout cas, ce qui compte,
28:07ce n'est évidemment pas les personnes, ce sont les idées.
28:09C'est la phrase la plus entendue de la semaine.
28:11Laurent Wauquiez, Bruno Rotailleau, tout le monde a fait à peu près la même.
28:13On voit que, pour l'instant, en tout cas,
28:15il veut effectivement écouter, dit-il, mettre des idées sur la table.
28:19Tout le monde, évidemment, voit bien qu'il a 2027 en ligne de mire,
28:23même si lui explique que ça n'est pas pour l'instant le sujet.
28:25Et avec des questions, effectivement, posées notamment aussi sur les médecins,
28:29sur la sécurité, ce sont des thèmes, évidemment,
28:31sur lesquels le ministre de la Justice est beaucoup interrogé.
28:35Et je vois votre petit sourire, effectivement.
28:37Sur le fait que, quand il dit ce ne sont que les idées, je n'y pense pas ?
28:40Oui, oui.
28:41Je suis sceptique, mais je lui accorde donc le bénéfice du doute.
28:44Et s'il y croit, eh bien, ma foi, moi aussi.
28:47On va l'écouter, justement, où il s'est exprimé.
28:51On a en face de nous des rouleaux compresseurs.
28:54Le RN, c'est un rouleau compresseur.
28:56La France Insoumise, c'est un rouleau compresseur.
29:00Il y a une gauche très forte en France.
29:02Il y a une extrême droite très forte en France.
29:04Nous, on ne peut pas être les bisounours
29:06qui pensons qu'à chaque fois, on dira au second tour de l'élection
29:09« Votez pour nous parce qu'il ne faut pas des extrêmes ».
29:11Ça ne marchera plus. Je crois que ça ne marchera plus.
29:13Je pense que l'enjeu est trop important.
29:15Vous avez oublié quelque chose, peut-être, qu'elle a dit.
29:17Oui, justement.
29:18Non, parce qu'il a dit beaucoup de choses ce matin.
29:20Je ne pouvais pas tout résumer.
29:22Déjà, la parole qu'il a est effectivement assez rare,
29:25de redire « attention », de se dire à chaque fois
29:27« tout sauf les extrêmes, ça ne marchera plus ».
29:29Et de nouveau, il appelle à une sorte de primaire
29:32qui comprendra évidemment les candidats macronistes, on va dire,
29:36les candidats qui viennent de la droite
29:38et, dit-il aussi, les candidats qui viennent de la gauche,
29:40qui respectent les principes de laïcité.
29:42Et les valeurs de la République.
29:44Alors, effectivement, on voit bien la logique.
29:46Parce que s'il n'y avait qu'un seul candidat pour tout ce grand bloc,
29:49évidemment, ça rametterait beaucoup plus de voix.
29:52La question, c'est comment expliquer à Laurent Wauquiez
29:54qu'il va, par exemple, affronter Emmanuel Valls dans une primaire,
29:56ça va être compliqué à lui faire avaler.
29:58Et attention, parce que, par exemple, des personnes qui voteraient
30:00pour Bruno Retailleau vont-ils aller voter ensuite à la présidentielle
30:04si cette primaire existe vraiment pour quelqu'un issu de la gauche ?
30:07Ce n'est pas forcément aussi mathématique que ça, la politique.
30:10Quel est votre regard en tant que communicante politique, Magali Vicente ?
30:14Les mots, les attitudes, c'est votre spécialité.
30:17Et les messages ?
30:19Je confirme ce que dit Élodie.
30:21Moi, vraiment, je travaille sur cette notion de leadership
30:25et de leadership naturel.
30:27Et on voit bien ce qui est en train de se jouer actuellement.
30:29C'est-à-dire que toute la difficulté pour ces potentiels candidats,
30:33c'est de pouvoir exister, et notamment, comment ils existent.
30:36C'est-à-dire entre ceux qui sont à la fois au gouvernement,
30:38qui ont en même temps lancé leur partie.
30:40On a Darmanin, on a Gabriel Attal.
30:43Ils sont tous dans ce fameux bloc central.
30:46Comment ils vont arriver à se différencier ?
30:49Au travers de quoi, la seule possibilité de se différencier,
30:52parce qu'ils vont tous aller drainer un petit peu les mêmes idées,
30:56c'est sur ce qu'ils vont incarner à l'intérieur.
30:58Donc, ça va être à celui qui aura le courage de dire les choses et de les faire.
31:04Et en tout cas, ça va être à celui aussi qui va être en capacité
31:07de créer le plus de liens possibles, à la fois autour de lui,
31:10c'est-à-dire rassembler, que ce soit au niveau des champs parlementaires,
31:13au niveau des partis, mais aussi au niveau des citoyens.
31:16Allez, on va revenir avec sa casquette de ministre de la Justice,
31:19puisque je le disais, il était à Arles hier, la maison d'Arles,
31:22qui pourrait peut-être devenir l'une des premières prisons, vous le savez,
31:24à accueillir les narcotrafiquants les plus dangereux.
31:27On voit tout cela avec Sarah Varney et Noemi Hardy.
31:31La lutte contre le narcotrafic, une priorité pour le ministre de la Justice,
31:35Gérald Darmanin, qui poursuit ses visites des centres pénitentiaires.
31:38Le garde des Sceaux s'est rendu hier dans la prison d'Arles
31:41pour remettre une décoration aux agents pris en otage par un détenu début janvier.
31:45Il a ensuite visité la maison centrale et échangé avec le personnel pénitentiaire.
31:49L'objectif, déterminer si cette prison pourrait accueillir
31:52les 100 plus gros narcotrafiquants du pays.
31:54Pour la première fois, la France va donc mettre en place une prison entière
31:58de haute sécurité où nous mettrons, vous aurez compris,
32:01à la fois des personnes qui sont condamnées définitivement
32:04et des personnes qui sont prévenues, ce qui changera les habitudes
32:07très importantes qu'il y a dans la pénitentiaire en France.
32:09Alors que construire une nouvelle prison prendrait plusieurs années,
32:12Gérald Darmanin souhaite utiliser une des prisons déjà existantes
32:15pour la transformer avec un budget de 4 millions d'euros.
32:18La prison devra répondre aux critères de dangerosité par rapport à l'extérieur
32:22et permettre un isolement total.
32:24Aucune communication avec l'extérieur ne sera possible.
32:26Lundi, Gérald Darmanin visitera la prison de Condé-sur-Sarthe.
32:30Le garde des Sceaux devrait arrêter son choix d'ici une dizaine de jours.
32:33Cette prison sera opérationnelle au plus tard le 31 juillet.
32:36Deux à trois autres établissements sont prévus pour 2026
32:39afin de mettre à l'isolement les 600 à 700 narcotrafiquants
32:43emprisonnés en France.
32:45Avant de vous faire réagir, on va prendre la direction du Portugal
32:49avec cette prison, la prison de Monsanto, qui pourrait peut-être
32:52être une source d'inspiration pour le ministre de la Justice.
32:56Elle est située près de Lisbonne au Portugal, donc cette prison
32:58de haute sécurité abrite des criminels les plus dangereux du pays.
33:01Regardez et on écoute Fanny Chauvin.
33:04Derrière moi se trouve la prison la plus surveillée du Portugal,
33:08celle de Monsanto au périphérique de Lisbonne, un établissement
33:11classé sous haute sécurité qui abrite les criminels les plus dangereux
33:15du pays, des narcotrafiquants, mais aussi des détenus condamnés
33:20pour terrorisme. Alors ces prisonniers vivent dans des cellules
33:24individuelles dans lesquelles leur sont servis leurs repas.
33:28Il n'y a pas de cantine pour éviter tout rapprochement entre les détenus.
33:31Les détenus qui ont droit à deux heures de sortie quotidienne,
33:35mais dans un endroit clos délimité par des barbelés sur les côtés,
33:39mais aussi en hauteur. Cette prison, c'est une forteresse avec
33:43des caméras de surveillance, mais aussi une unité d'élite présente
33:47en permanence sur place. Alors les conditions d'incarcération
33:51sont tellement strictes qu'elles font l'objet de plaintes
33:53auprès de la Cour européenne des droits de l'homme.
33:56Certains détenus considèrent que leurs droits fondamentaux sont violés.
34:00Le Portugal qui a un taux de détenus l'un des plus élevés en Europe.
34:05Karima, petite réaction sur ce modèle et cet après-midi,
34:09on parlera de ce qui se passe au Salvador également.
34:11Oui, Salvador, ça c'est un autre dossier parce que j'espère qu'on n'assistera
34:15jamais à ça et je suis certaine que ça n'arrivera pas en France.
34:19Cela dit, oui, il y a quand même une urgence pour ce qui, par exemple,
34:24les grands narcotrafiquants qui sont une menace pour les citoyens.
34:28Juste se rappeler, rappelez-vous de cette évasion.
34:31Il y avait eu cette évasion d'un détenu.
34:35D'ailleurs, c'est toujours en cours, cette histoire,
34:38on pourrait essayer de le retrouver.
34:40Il y avait eu la mort d'agents de ce convoi pénitentiaire.
34:44Donc, on voit la dangerosité de certains de ces détenus.
34:48On voit l'organisation, à quel point c'est extrêmement fort,
34:51ces organisations de narcotrafiquants qui peuvent continuer à faire
34:55leur business à l'intérieur de la prison.
34:58Donc, d'avoir finalement ces prisons, ces secteurs de prison ultra sécurisés,
35:04c'est fondamental.
35:06La France fait face à des menaces terroristes, on le sait,
35:09et sur la menace aussi des narcotrafiquants avec des gros bonnets
35:13qui sont extrêmement dangereux et qui continuent leur business.
35:16Donc, on cherche des solutions.
35:18Je pense qu'il y a une urgence et on voit aussi,
35:21M. Darmanin ne veut pas nécessairement parler de 2027,
35:24mais on voit quand même...
35:26Un petit peu, quand même.
35:27Un petit peu, on voit qu'on veut se positionner sur deux éléments
35:30qui sont fondamentaux.
35:32La question sécuritaire, la question aussi de l'immigration,
35:35c'est un autre dossier, mais c'est deux dossiers extrêmement importants.
35:38Et on voit que M. Darmanin, là-dessus, se dit,
35:40moi, je vais prendre ce chapeau, c'est-à-dire,
35:43je vais prendre le leadership sur ce sujet.
35:47Oui, ce qui est important de rappeler,
35:50on se souvient des opérations placenet, notamment à Marseille,
35:53où on avait eu le témoignage d'un narcotrafiquant
35:56qui disait, continuez vos opérations placenet,
35:59de toute façon, moi, je peux continuer à gérer mes petites affaires
36:02comme s'il n'en rien était.
36:03Donc, évidemment, il est important d'agir et de prendre des mesures.
36:07Et c'est un vrai enjeu pour Gérald Darmanin
36:09dans le cadre de son positionnement, justement,
36:11parce que la problématique de Gérald Darmanin, c'est quoi ?
36:15C'est qu'il est sur un domaine où il n'a pas un énorme budget.
36:20Donc, en gros, qu'est-ce qu'il va être en capacité de faire ?
36:22Et donc, il va falloir qu'il soit en capacité de montrer
36:24qu'il est en capacité de faire avec très peu.
36:26Et donc, vous voyez les propos qu'il a tenus,
36:28notamment sur cette prison, où il dit qu'avec cette prison,
36:31il peut faire vite et sans beaucoup d'argent.
36:34Et c'est ce qu'il est en train de démontrer.
36:36Et ça, ça va être un enjeu fondamental.
36:37Parce que s'il arrive à ouvrir cette prison en juillet,
36:40comme c'est annoncé, là, il va pouvoir être crédité
36:44de crédibilité et on pourra dire, oui, il a des axes d'action
36:48et des leviers possibles sans trop contrainte de temps,
36:51sans trop contrainte réglementaire et sans trop contrainte financière.
36:55Et je parle sur le gouverne d'Elodie,
36:56mais c'est vrai que lorsqu'il a été nommé ministre de la Justice,
36:58ça ne sert à rien de me nommer ministre de la Justice
37:00si on ne donne pas les moyens de ma politique, très concrètement.
37:02Oui, et surtout, comme Gérald Darmanin connaît très bien la politique,
37:05il a anticipé déjà, en fait, les offsas qu'il pourrait y avoir.
37:08C'est-à-dire qu'il disait tout à l'heure,
37:10ce qu'il faut pour qu'on réussisse, c'est un Parlement
37:12qui vote, évidemment, les lois de l'argent du temps.
37:14On n'a aucun des trois, mais c'est aussi pour ça qu'il essaye,
37:16justement, sur cette prison de haute sécurité
37:18qui peut poser des problèmes de dangerosité.
37:20L'hésitation, elle est aussi, par exemple, sur des choses toutes bêtes
37:23comme les brouilleurs qu'on va mettre dans ces prisons.
37:25Il faut faire attention qu'il n'y ait pas des habitations trop près
37:27parce que sinon, les habitants ne téléphoneront plus.
37:29Donc, voilà, il y a des choses à gérer, mais en fait,
37:31cette prison-là de haute sécurité, finalement,
37:33ne demande pas tant d'argent que ça,
37:35ne demande pas de modifications législatives.
37:37Donc, il a pris conscience, quand il a pris son ministère,
37:39des obstacles qui seraient face à lui.
37:42Et donc, il agit en fonction de ces obstacles
37:44et il arrive à trouver des solutions.
37:46Bruno Retailleau essaye aussi de faire la même chose
37:48parce qu'aujourd'hui, ils ont bien conscience, tous les deux,
37:50que trop de communication sans acte, ça ne marche pas.
37:53On l'a vu avec l'expulsion de l'influenceur algérien
37:55et ce feuilleton qui n'en finit jamais
37:57entre Bruno Retailleau et l'influenceur d'Oualem.
38:00Donc, on voit bien qu'il faut mieux avoir conscience de ses limites.
38:03Les Aouais, Gérald Darmanin l'a dit à deux ou trois reprises,
38:06je pense, ce matin, entre le micro tendu
38:08et son expression devant les militants
38:11ou en tout cas sympathisants de Populaire.
38:13Admettre ses limites, connaître ses limites
38:15et trouver les leviers qui permettent quand même d'agir un minimum.
38:18D'ailleurs, justement, je vous propose d'écouter à nouveau Gérald Darmanin
38:21qui s'est exprimé sur la sécurité, entre autres.
38:27Les armes à faire, il faut pouvoir les juger.
38:29La difficulté qu'a la justice aujourd'hui,
38:31c'est une difficulté de prison.
38:33Comment les narcotrafiquants arrêtent de communiquer à l'extérieur,
38:36d'où la prison de haute sécurité que je mets en place au mois de juillet prochain
38:40et puis d'autres, je l'espère, notamment une, bien sûr, dans votre région.
38:44Et puis comment ces personnes qui sont interpellées
38:47par les services de police et de gendarmerie
38:49puissent répondre très rapidement à leurs actes.
38:51La difficulté de la justice aujourd'hui, c'est qu'elle met beaucoup de temps à juger.
38:54Ce qu'on appelle des délais d'audiencement qui sont très élevés.
38:57Si je prends l'exemple de toute la France,
38:59il y a à peu près 5000 procès criminels en attente.
39:01Voilà quelques centaines dans cette région sud.
39:04C'est évidemment inacceptable d'attendre 2-3 ans, 4 ans, 5 ans, 6 ans
39:07quand on a un gros narcotrafiquant devant soi, avant qu'il ne soit condamné.
39:11Là, au moins, ils sont d'accord avec Bruno Retailleau, il le dit.
39:15Ils sont d'accord sur beaucoup de choses avec Bruno Retailleau,
39:20sauf peut-être sur qui, justement, sera le candidat pour 2027.
39:22Mais comme ils n'y pensent pas, tous les deux, il n'y a pas de problème.
39:25On ne l'a pas dit.
39:26Comme ils n'y pensent pas, du coup, ça va.
39:27C'est ça. Magali.
39:30Oui, Gérald Darmanin a oublié quand même un petit point
39:33parce qu'il a parlé de la justice et de la problématique des prisons.
39:37Mais on l'a vu aussi cette semaine, la problématique de la corruption est à gérer.
39:40C'est-à-dire qu'il y a la problématique des délais pour les jugements,
39:44mais il y a un vrai sujet pour arriver à un certain nombre de résultats,
39:47c'est d'aller traiter aussi le cœur du problème,
39:49qui est la corruption à l'intérieur des prisons.
39:51Karima.
39:52Oui, mais il y a beaucoup de choses, en fait.
39:54Parce que dans les prisons, on parle aussi, par exemple, des brouilleurs.
39:57Mais il y a aussi, pour rendre, si vous voulez, la vie possible aussi en prison,
40:02même pour les gardiens de prison, il y a tous ces enjeux-là aussi.
40:05Comment vous maintenez cette possibilité de travailler aussi pour les agents pénitentiaires?
40:10Donc, on veut parfois aussi un peu acheter la paix.
40:13On sait que les conditions peuvent être extrêmement difficiles à l'intérieur des prisons.
40:18Donc, on voit quand même que les difficultés,
40:21le coefficient, si vous voulez, de difficultés est très élevé.
40:25Le test aussi est très, très fort pour M. Darmanin là-dessus.
40:28Effectivement, ils sont attendus sur quelque chose.
40:30On veut des résultats.
40:32Je pense que ce test de cette prison ultra sécurisée,
40:36ça va être un vrai test de voir s'il peut l'implanter effectivement d'ici quelques mois.
40:41Pour ce qui est de la corruption comme telle,
40:43on parle, plus vous laissez proliférer ce narcotrafic,
40:47plus ça devient une espèce de bête qui prend de l'ampleur, qui prend de la grosseur.
40:51On parle de trafic qui génère entre 4 et 6 milliards d'euros.
40:56C'est énorme et ça, c'est ce qu'on évalue.
40:59Et on voit aussi, je pense, qu'il y a tout un dossier sur le recrutement des mineurs.
41:05On l'a dit, de vraiment commencer à la base
41:08et de traiter ça comme étant finalement de la traite humaine.
41:12M. Retailleau a parlé en fait de ces enfants soldats.
41:16Il a fait le parallèle avec ça.
41:17Je pense que ça, c'est un gros dossier aussi.
41:19Eh bien, ça sera le bon de la fin.
41:20Merci mesdames de m'avoir accompagné en ce samedi midi.
41:24Merci pour votre très grande fidélité à notre rendez-vous.
41:27Ça nous fait très plaisir.
41:28L'équipe qui m'a entouré et qui nous a entouré, félicités.
41:31Déborah Smadja, Laura Bacard, Romain Gogelin, Pierrick Bastide.
41:35Merci d'avoir eu la formation.
41:36Frantiska Bammele, merci aux équipes en régie.
41:38N'oubliez pas le QR code.
41:40Si vous voulez tout savoir sur notre chaîne, vous scannez le QR code qui s'affiche.
41:45C'est magique.
41:46Voilà, il s'affiche.
41:47Et on a une énorme pensée évidemment pour nos amis de C8.
41:52On se retrouve dans une heure.
41:54Félicités.
41:55Vous serez à mes côtés.
41:56Élodie, je pense qu'il y a de fortes chances que vous soyez à nos côtés.
41:58Peut-être bien, oui.
41:59Peut-être.
42:00Et Karima, vous serez également à nos côtés pour 180 minutes d'info week-end.
42:03Tout de suite, c'est Michel Onfray et Laurence Ferrer.
42:05A tout à l'heure.