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00:0820h, 21h, Les Informés, Renaud Blanc.
00:13Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Les Informés sur France Info.
00:16Bien sûr, Les Informés à la radio et à la télévision sur le canal 27 de la TNT.
00:21Une heure de débat, d'analyse et de décryptage sur l'actualité française et internationale.
00:25Au sommaire ce soir, l'Ukraine et cette conférence à Munich avec les déclarations du vice-président Gillivens.
00:31Je vous en cite une avec Donald Trump, il y a un nouveau un shérif en ville.
00:35Nous parlerons également du plan de Bruno Retailleau pour lutter contre le narcotrafic.
00:39Il sera aussi question de François Bayrou et de Notre-Dame de Bétharame.
00:42Et enfin, petit focus sur la Saint-Valentin, fête romantique ou commerciale, peut-être un peu des deux.
00:47Beaucoup de sujets pour nous informer.
00:49Qui ont pour nom ce soir ? Véronique Reys-Soult, bonsoir Véronique.
00:52Présidente de Backbone Consulting, maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
00:57A vos côtés Serge Faubert, directeur de la rédaction de politique, bonsoir Serge.
01:01De l'autre côté, à ma gauche, on retrouve Patricia Lémonière, bonsoir Patricia.
01:04Grand reporter spécialiste des questions internationales.
01:08Et enfin, Franck De Dieu, rédacteur en chef de l'Edo, Marianne.
01:11Soyez tous les quatre, bonsoir, les bienvenus dans le studio de France Info.
01:18L'Ukraine au cœur des discussions à Munich.
01:20Munich où se tient jusqu'à dimanche, vous le savez,
01:21une conférence internationale, rencontre entre le président ukrainien
01:25et le vice-président américain J.Livens.
01:27Une bonne conversation selon les deux hommes.
01:30Une rencontre après l'appel téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine, pardonnez-moi.
01:35On sait d'ailleurs, Vladimir Zelensky, comme l'Europe d'ailleurs,
01:38souhaite être associé à cette discussion pour la paix.
01:41Question toute simple, et je débute avec vous Patricia Lémonière.
01:44Est-ce que pour vous, les jeux sont faits ?
01:46C'est-à-dire, est-ce que pour vous, les discussions se feront
01:48sans les européens, sans l'Ukraine, et entre américains et russes ?
01:51On peut dire qu'en tout cas, pour les deux principaux protagonistes,
01:55les américains et les russes, c'est la solution idéale.
01:59Les deux pour faire plaisir à leur population,
02:03pour montrer que ce sont des hommes puissants et forts.
02:06L'un poursuit un but très évident,
02:09en finir avec cet Occident uni qui respecte le droit,
02:12les questions juridiques, qui est à ses frontières et qui est menaçant.
02:18Et l'autre, l'Occident en tant qu'européen,
02:21et l'autre, tout simplement pour montrer qu'il est effectivement
02:24l'homme le plus puissant du monde, et qu'il n'a pas besoin
02:26en tant que shérif, comme l'a dit Gidevans,
02:29eh bien, c'est une épine dans le pied cette histoire ukrainienne.
02:32Donc il faut en finir avec ces gens-là,
02:34et on ne va pas s'embarrasser des européens.
02:37Alors, il y a quand même une marche de manœuvre,
02:39parce que ça ne peut pas se dérouler aussi bien que prévu.
02:43Les deux peuvent arriver à un cessez-le-feu peut-être très vite,
02:45mais le cessez-le-feu n'est pas la paix, n'est pas l'accord définitif,
02:48et c'est dans cette marge-là que les européens peuvent se glisser,
02:51je pense, et j'en suis même certaine, s'ils savent,
02:54et ça c'est toute la question, s'ils savent montrer à Trump
02:58qu'il aille gagner à les intégrer.
03:00Parce que c'est toujours la même histoire,
03:02s'il y trouve son compte, s'il y trouve à y gagner,
03:05si les Européens sont suffisamment unis pour montrer
03:08l'intérêt qu'a l'Amérique de Trump de les intégrer,
03:11eh bien ça marchera.
03:12On est presque à trois ans de guerre en Ukraine.
03:15Si on négocie sur le front actuel, qui est vainqueur ?
03:19Définitivement, aujourd'hui, Vladimir Poutine a tout gagné.
03:24Il a d'autant plus tout gagné que les Etats-Unis
03:27semblent vouloir lui accorder ce qu'il veut.
03:29Donc sur le front actuel, il occupe à peu près 20% du territoire ukrainien.
03:34On a beau dire...
03:35Au début de la guerre, on pensait qu'en trois semaines c'était réglé,
03:37c'était ce qu'il dit.
03:38Trois ans après, les Ukrainiens sont toujours là,
03:40ils continuent d'avoir 80% de leur territoire.
03:44C'est pour ça que je me demandais, est-ce que c'est une vraie victoire pour Poutine ?
03:47C'est une victoire comparée à ce qu'il aurait pu perdre
03:51si on l'avait, si on avait aidé l'Ukraine.
03:53Si on était venu tout de suite au secours des Ukrainiens,
03:56si les armes étaient arrivées en temps et heure,
03:59eh bien Poutine n'aurait pas ces 20% de territoire.
04:01Ce désengagement, je me tourne d'ailleurs vers vous Franck,
04:04ce désengagement des Américains, ce n'est pas une surprise.
04:08Ça fait des mois, presque des années que Trump en parle.
04:13On a l'impression, avec ce qui arrive,
04:15qu'on se retrouve en état de sidération du côté européen,
04:19alors que fondamentalement, on ne s'attendait pas à autre chose.
04:23Oui, exactement. Il y a eu des élections,
04:25donc on pouvait s'y attendre.
04:27Les diplomaties ont fait tourner leur hypothèse.
04:30Effectivement, à partir du moment où Donald Trump est élu,
04:34il met en application ces grandes théories
04:38qui laissent effectivement de côté complètement les Européens.
04:43Et moi, je ne peux pas m'empêcher de faire un petit parallèle,
04:46peut-être un peu aventureux,
04:49mais avec Yalta, où l'Europe continentale était absente.
04:55Et vous aviez eu aussi un avantage quelque part des Soviétiques.
04:58Là, effectivement, ce monde a donné la guerre froide.
05:03Est-ce qu'on va rentrer dans une période...
05:05C'est ça, à mon avis, la grande question.
05:06Est-ce qu'on va rentrer dans une période de guerre froide ?
05:09Vous vous souvenez, Haron disait,
05:11c'est la paix impossible et la guerre improbable.
05:15Ce n'était pas si mal.
05:16On se disait, finalement, on évite le pire.
05:19Est-ce que, finalement, cette résolution du conflit
05:24qui se fera à l'avantage de Vladimir Poutine,
05:27vous avez totalement raison, Patricia,
05:30est-ce que ça pacifie le monde ?
05:33Ou alors, est-ce que ça donne une carte blanche
05:35pour d'autres pays agresseurs
05:37de gagner d'autres territoires
05:40avec la bienveillance des uns et des autres ?
05:42Réponse de Patricia en quelques secondes.
05:44Rapidement, au-delà de ce que ça donne comme idée
05:46à d'autres pays agresseurs,
05:47je crois qu'il y a une différence majeure avec Yalta,
05:49et on n'insiste pas assez,
05:50ça n'a rien à voir avec Yalta.
05:53Avec Yalta, il y avait le droit international.
05:55Il y avait des frontières, il y avait des lignes,
05:57il y avait une cohérence internationale,
05:59il y avait le respect du droit,
06:00et il y avait une dissuasion nucléaire qui fonctionnait,
06:02qui a très vite fonctionné,
06:03pas tout de suite à Yalta, mais très vite après.
06:05Là, aujourd'hui, il n'y a plus de...
06:07Les deux bafouent le droit international.
06:09Je parlais du rôle des Européens et de leur absence,
06:13et quelque part, de Yalta est né...
06:16Il y avait Churchill.
06:18Je parle de l'Europe continentale.
06:21Vous l'aurez remarqué.
06:24Véronique Reyssoul, sur cette guerre en Ukraine,
06:26est-ce que ça redémarre sur les sites ?
06:28Est-ce qu'on en parle ?
06:29Quels sont les mots qu'on emploie ?
06:30Alors, il y a eu plus de 8 millions de messages dans le monde,
06:33donc c'est vraiment un sujet.
06:34Pardon, 750 000 en France.
06:37Les Français, ils ont plutôt souligné un sentiment
06:40de déclassement de notre rôle et le sentiment d'impuissance.
06:43Et quand je regardais les émotions qui étaient les plus portées
06:46dans tous ces messages,
06:47le premier, c'est la peur en Europe.
06:49Parce qu'aux Etats-Unis, c'est un autre sujet.
06:51Mais c'est la peur, la peur de Trump, la peur de Poutine,
06:55la peur de la non-maîtrise de ce sujet.
06:58Le deuxième point, c'est l'impuissance.
07:01Et enfin, une forme de soulagement aussi,
07:02parce que cette guerre, elle pèse en Europe.
07:05Et ils se disent, finalement, si ça se termine, pourquoi pas ?
07:09Sachant que pour beaucoup, beaucoup de messages,
07:13Trump et Poutine ont un même mépris de l'Europe.
07:15Et c'est ça qui provoque de la peur.
07:16C'est qu'ils voient bien qu'en fait, il y a un mépris commun.
07:20Donc, c'est assez effrayant.
07:21Alors, le mépris, justement, l'Europe se fait tenser,
07:24s'est fait tenser aujourd'hui par Vins.
07:26Il nous a fait la leçon.
07:27On estime d'ailleurs que la liberté d'expression
07:29recule sur le vieux continent.
07:31Écoutez la réaction de l'eurodéputée Nathalie Loiseau.
07:33Elle a assisté à ce discours du vice-président américain à Munich.
07:36Et elle était l'invité de France Info dans le 18-20.
07:39On l'écoute.
07:40C'était un discours glaçant.
07:42Et d'ailleurs, il y a eu un accueil glacial.
07:44Il y a eu très peu d'applaudissements à ce discours.
07:47C'était le mauvais discours au mauvais endroit, au mauvais moment.
07:50Le vice-président américain vient nous dire que la menace en Europe,
07:54ça n'est ni la Russie ni la Chine, mais c'est nous-mêmes.
07:56Je pense qu'il était totalement à côté de la plaque.
08:00Et les réactions depuis, en dehors de la salle
08:03ou dans les différents discours qui se suivent,
08:05sont très dures pour l'image des Etats-Unis.
08:08Nathalie Loiseau, eurodéputée renouée et ancienne ministre des Affaires européennes.
08:12Serge Faubert, votre réaction quand vous entendez Nathalie Loiseau ?
08:15On a quelque chose d'absolument effrayant.
08:21C'est la conjonction de deux impérialismes et de deux despotes,
08:24il faut les appeler par leur nom,
08:26qui prétendent organiser la vie de la planète.
08:29Et qui disent, dans ce cadre-là, vous les Européens...
08:32Trump est un despote pour vous, Serge ?
08:34Oui, oui, je pense.
08:35Non, non, mais je pose la question.
08:36Moi, je vous dis oui, sans aucun problème.
08:38Président américain, élu démocratiquement.
08:41Il est élu démocratiquement, certainement,
08:42mais son programme est un programme d'un despote.
08:44Voilà.
08:45Je veux dire qu'on va voir très rapidement,
08:49on est en train de voir comment c'est en train de se structurer.
08:52Le trumpisme, qu'est-ce que c'est ?
08:54Cette idéologie qui est une espèce de nouvelle version
08:58d'un régime illibéral, d'un fascisme soft.
09:03Voilà.
09:03Mais c'est ça, le trumpisme aujourd'hui,
09:05dans son essence, dans son esprit.
09:07Il veut en finir avec les immigrés, le wokisme,
09:10les femmes, les homosexuels, etc.
09:12C'est vraiment un programme de régression sociétale,
09:15un programme de régression sociale.
09:17Et au niveau international,
09:18ils considèrent que l'Europe, nous sommes totalement décadents.
09:21Nous ne savons pas assurer notre propre défense.
09:23Je pense qu'il faut saisir ça comme une chance
09:26et dire adieu aux américains sur l'OTAN.
09:29C'est une vieille revendication.
09:31Mais je pense qu'il est temps de penser une défense européenne
09:34capable de dire aux russes, de faire comprendre aux russes
09:37qu'il ne faut pas aller plus loin.
09:38Parce qu'une petite remarque, quand même,
09:40sur ce qui a été dit tout à l'heure.
09:43Le cessez-le-feu, les conditions de Poutine,
09:45elles sont les suivantes.
09:47C'est une Ukraine démilitarisée,
09:49sans aucune capacité de défense.
09:52Est-ce que l'Europe peut accepter ça ?
09:53Est-ce que l'Europe peut accepter qu'il y ait un pays
09:56qui soit au port de la Russie,
09:57qui demain puisse être en vie à nouveau ?
09:59On va parler de l'Europe dans un instant et ce qu'elle peut faire,
10:01mais Patricia, sur le discours américain,
10:04on comprend bien que ce qui intéresse Trump,
10:06c'est le Pacifique et c'est la Chine.
10:07Ce n'est plus du tout ce qui se passe sur le vieux continent.
10:10Oui, c'est une épine dans son pied,
10:11donc il doit se débarrasser au plus vite.
10:14Mais pour nous, c'est une rupture fondamentale,
10:18parce que c'est la première fois que l'Alliance,
10:21nos alliés, ne sont plus nos alliés.
10:24On ne mesure pas le choc que ça peut entraîner.
10:29On a vécu depuis la Seconde Guerre mondiale
10:31sur un ordre établi après la Seconde Guerre mondiale
10:34qui remplaçait l'ordre de la Première Guerre mondiale,
10:36mais qui était bâti sur des États Westphaliens,
10:38enfin bon, qui était très précis.
10:40Et là, on avait des alliés,
10:41c'était structuré en blocs, etc.
10:44Et là, c'est fini.
10:45On n'a plus d'alliés.
10:46C'est-à-dire qu'il faut qu'on compte sur nous-mêmes.
10:49Alors, on voit que les Britanniques, en ce moment,
10:50hésitent un peu, parce qu'ils ont un peu peur
10:52de se faire trop taper dessus par le président américain.
10:56Vont-ils revenir ?
10:57Est-on capable de constituer une Europe unie ?
11:00Ce qui se passe avec la réunion des partis d'extrême droite,
11:03moi, ne me rassure pas sur l'unité qu'on pourrait construire
11:06et le discours cohérent qu'on pourrait construire.
11:08D'ailleurs, Vance a rencontré aujourd'hui
11:11la cheffe de l'extrême droite allemande,
11:13Franck Husky.
11:14C'est aussi un message assez direct.
11:16C'est un message assez direct
11:17qui avait déjà été formulé par Elon Musk
11:19et qui se fait à l'approche,
11:21à l'approche des élections.
11:24Est-ce que je peux dire un mot pour...
11:2620 secondes.
11:28Allez, 25.
11:29Non, mais pour rebondir sur ce que vous disiez,
11:30Serge décrit, à travers le discours de J.D. Vance,
11:35un monde ouvert, ouvert aux étrangers,
11:37ouvert aux échanges, ouvert aux marchandises,
11:40qui serait celui de l'Europe,
11:42et puis un monde fermé, fermé aux autres,
11:44qui serait celui porté par Trump.
11:47Je comprends très bien cette vision-là.
11:50Dans le discours de J.D. Vance,
11:52j'ai l'impression que quelque chose est un peu différent
11:55par rapport à ces deux mondes-là.
11:57Il décrit finalement un monde, celui des Américains,
11:59qui est celui de la liberté totale,
12:02au sens libertarien du terme,
12:04et celui des Européens, qui est un monde de régulation,
12:07avec un État qui, bien sûr, garantit la liberté,
12:10mais qui, quelque part, l'encadre.
12:12Et cette dualité-là est en train de traverser,
12:15non pas les États-Unis contre l'Union Européenne,
12:18mais est en train de traverser tous les pays,
12:20y compris l'Europe.
12:21Et on va continuer de parler de l'Europe.
12:22Et c'est fondamental d'un point de vue philosophique.
12:24On va continuer de parler de l'Europe, je vous assure.
12:26Franck, dans moins d'une petite minute,
12:28il est France Info, 20h15,
12:29Le Fil Info, Emmanuel Langlois.
12:32Après plusieurs jours d'incertitudes
12:34et d'échanges de menaces avec le Hamas,
12:36Israël annonce avoir reçu les identités
12:38des trois otages, trois hommes,
12:40devant être libérés demain, samedi,
12:42de la bande de Gaza, suivant le calendrier
12:45prévu par l'accord de cesser le feu.
12:46Ce sera le sixième échange contre des prisonniers palestiniens
12:50depuis que les armes se sont tues.
12:52C'était le 19 janvier dernier.
12:54Après s'être entretenu avec lui par téléphone
12:56avant-hier, mercredi soir,
12:58François Bayrou rencontrera, demain,
13:00à la mairie de Pau, le porte-parole
13:02du collectif des victimes de Notre-Dame de Bétaram,
13:04depuis plusieurs jours.
13:05En effet, le Premier ministre est accusé
13:08par la gauche et par le site Mediapart
13:10d'avoir menti sur sa connaissance des violences
13:13et des agressions sexuelles au collège-lycée
13:15catholique proche de Pau.
13:17Le ministère de l'Éducation demande ce soir
13:19au rectorat de Bordeaux, dont relève Bétaram,
13:22d'avancer ses opérations de contrôle
13:24pour disposer d'éléments sur le fonctionnement
13:26actuel de l'établissement.
13:29Lui a accumulé les problèmes de santé
13:31ces dernières années.
13:32Le pape François a été admis vendredi
13:34à l'hôpital Gemelli de Rome pour soigner
13:36une bronchite provoquant de fortes difficultés
13:39respiratoires, d'après son entourage.
13:41Enfin, Justine Brezas-Boucher remporte
13:44la médaille d'or sur le sprint au Mondiaux
13:46de Biathlon à Lanzaray 2, en Suisse.
13:49C'est la dixième de sa carrière,
13:50sa deuxième médaille d'or en individuelle.
13:52La skieuse des saisies devance deux autres françaises,
13:56Lou-Jean Monod et Julia Simon,
13:58qui prennent respectivement la sixième
14:00et la septième place.
14:02France Info
14:0520h21, les informés.
14:09Renaud Blanc
14:11On va parler de l'Europe justement,
14:13parce qu'il y a cette question,
14:14les Américains à Munich ont parlé
14:16d'une paix durable qu'ils voulaient instaurer
14:19entre la Russie d'un côté et l'Ukraine.
14:21Une ligne de front, d'accord,
14:23mais qui pour garder cette ligne de front ?
14:26Qui pour assurer ce traité ?
14:28On a bien compris que l'OTAN, c'est Nietz.
14:29On a bien compris, enfin Nietz plutôt No.
14:31On a bien compris que du côté des Américains,
14:33on n'avait pas envie de se bouger.
14:34Donc ça veut dire très franchement,
14:36Patricia Lemoyner, qu'il reste les Européens.
14:38Il va falloir se bouger là.
14:40Alors, il reste les Européens,
14:41si tant est qu'il y a quelque chose,
14:43une ligne de front à défendre.
14:44On ne sait pas du tout comment tout ça va évoluer.
14:46Il reste les Européens, mais aussi les Indiens,
14:49les Pakistanais.
14:50Il y a des tas d'autres forces qui sont évoquées
14:53pour venir faire la patrouille sur la ligne de front.
14:55Alors, ce que demande le président Zelensky,
14:58il dit, ma ligne de front, c'est tant de kilomètres,
15:00c'est 200 000 hommes.
15:02200 000 hommes.
15:04Qui en Europe peut fournir 200 000 hommes ?
15:06L'armée française, elle est à tout casser,
15:07vu que, vous savez, l'armée française, c'est 90,
15:10c'est donc 30 000 sur le terrain,
15:1230 000 au repos et 30 000 en entraînement.
15:14Bon, comme on est déjà très occupé,
15:16où on va trouver, si on trouve 3, 4, 5 000 hommes à envoyer là-bas ?
15:215 000 hommes, on est combien de pays ?
15:2227, multiplié par 5.
15:24Plein de pays ne peuvent pas mettre 5 000 hommes.
15:26On n'a pas le taf.
15:28Donc, on ne peut pas le faire.
15:29Oui, mais à force de dire qu'on n'a jamais le taf, on ne fait jamais rien.
15:31Non, mais on peut faire un petit peu.
15:34Mais, ce qui est astucieux dans la démarche de Zelensky,
15:38et je vais un peu biaiser ma réponse,
15:40c'est qu'il dit aux Américains,
15:41et c'est là où l'homme, quand même,
15:43il a bien compris comment fonctionne,
15:45peut-être il a mieux compris que nous,
15:47comment fonctionne Trump,
15:48il dit, ah oui, oui, mais pas de problème,
15:49vous voulez les terres rares ?
15:52On va faire du business ?
15:53Ouais, venez.
15:54Mais s'il y a des entreprises américaines,
15:56elles ne vont pas être bombardées quand même par les Russes.
15:58Les entreprises américaines, c'est désordre.
16:00Surtout que les terres rares sont plutôt près de la frontière,
16:02enfin, la ligne de front.
16:03Les terres rares, elles sont dans ces régions-là.
16:05Il va bien falloir mettre des hommes,
16:07alors des sociétés privées, peut-être.
16:08Mais enfin, il y aura des Américains qui vont exploiter les terres rares.
16:13C'est peut-être ça, la défense de Zelensky.
16:14C'est peut-être pas nos troufions,
16:16enfin, c'est, vous voyez, nos forces armées.
16:19Ça peut être nos forces armées.
16:20Ce qui n'empêche pas qu'il faut, effectivement,
16:22penser à reconstituer une défense européenne.
16:25Mais on pense à reconstituer une défense européenne
16:27et à mettre des hommes sur le terrain,
16:29alors qu'on n'a pas d'argent
16:31et qu'on n'a pas de production d'armes suffisante.
16:36Il y a ce problème-là.
16:38Il y a un problème de fond qu'on ne voit pas aujourd'hui,
16:40c'est que le seul pays en Europe
16:42qui ait une industrie nationale qui produit des armes,
16:45c'est nous, c'est la France.
16:47Le reste des pays sont dépendants des États-Unis.
16:49Nos obus, en un an, nous permettent de tenir 15 jours sur le front.
16:53Certainement, mais enfin, en tout cas,
16:54on produit nos chars et nos avions,
16:57chose que les autres pays ne font pas.
16:59Ils achètent, pour l'essentiel, aux Américains.
17:01Ce qui permet aux Américains, finalement,
17:04de rester les maîtres du jeu,
17:06puisque ce sont eux qui maîtrisent les approvisionnements militaires.
17:10Et c'est tout le problème d'une défense militaire européenne aujourd'hui.
17:14Mais on s'endormit un peu avec nos Rafales, par exemple.
17:17Ça veut dire, il y en a d'autres qui achètent des avions américains,
17:21du côté de la Pologne notamment.
17:22Franck, vous ne croyez pas des soldats, justement,
17:24français, polonais, espagnol ou allemand en Ukraine,
17:27si on arrivait à un cercle ?
17:30C'est assez habile, effectivement, ce que rappelait Patricia.
17:33C'est-à-dire que, quelque part,
17:36c'est terre rare contre sécurité,
17:38qui serait assurée, non pas par une présence militaire,
17:42mais par une présence d'entreprise,
17:46et c'est made in USA.
17:48Que peuvent faire les Américains ?
17:50Vous avez dit, ils n'ont pas de troupes,
17:52ils n'ont pas d'armes, mais ils n'ont pas surtout de volonté politique.
17:55C'est ça le problème, il n'y a pas d'éthos,
17:58il n'y a pas une volonté...
17:59Vous parlez des Européens ?
18:00Bien sûr, j'ai dit des Européens.
18:02Non, vous avez dit des Américains.
18:02Pardon, les Européens.
18:04Il n'y a pas de volonté d'avoir un destin commun,
18:07de se sentir quelque chose de proche avec les Ukrainiens,
18:10mais aussi entre nous,
18:11de mutualiser un effort budgétaire pour cela.
18:16Et moi, je veux bien qu'à chaque fois, on dit,
18:19mais une fois qu'ils sont au pied du mur, les Européens,
18:21ils finissent trouvés par une solution.
18:23Non, ils sont au pied du mur lorsqu'il y a une crise financière en 2007,
18:26il ne se passe rien, pas grand-chose.
18:29Ils sont au pied du mur lorsqu'il y a une crise grecque,
18:33pas grand-chose.
18:34Ils sont au pied du mur lorsqu'il y a le Covid,
18:37on fait une centrale d'achat pour acheter des vaccins
18:40et on ne crée pas du tout une recherche,
18:43une Europe sanitaire digne de ce nom.
18:45Et donc, effectivement, à chaque fois qu'il y a des défis,
18:48l'Europe, effectivement, fait le diagnostic de la gravité,
18:51mais ce n'est pas suivi des faits.
18:53Ce n'est pas suivi des faits parce qu'il n'existe pas une volonté politique.
18:57Donc, vous ne croyez pas à un sursaut européen ?
19:00Je vous entends, Franck, Patricia...
19:01Non, parce que je parlais tout à l'heure de Yalta,
19:03mais en vérité, le génome européen n'a pas été construit
19:08sur la base d'une volonté politique et d'un volontarisme politique.
19:13Ça a été fondé sur un principe économique, pas sur un principe politique.
19:17C'est là où il faudrait une véritable révolution.
19:19Surplus la guerre entre nous.
19:20Surplus la guerre, sur l'idée que, finalement,
19:22les passions politiques sont dangereuses.
19:24Et comme là, ça a déjà été un échec avec la guerre en Yougoslavie...
19:27Enfin, elle ne faisait pas partie de l'Union Européenne.
19:32Elle ne faisait pas partie de l'Union Européenne.
19:34Aujourd'hui, c'est l'Ukraine qui est en dehors de l'Union Européenne.
19:36Véronique ?
19:37Ce qui est clair, c'est que, pour vous rappeler,
19:40le Cevipov a sorti un baromètre sur la confiance
19:43et les Français n'ont confiance dans l'Europe qu'à 32%.
19:46Et c'est à peu près les mêmes chiffres dans toute l'Europe.
19:48Donc, au pied du mur ou pas au pied du mur,
19:50déjà, les populations ne croient plus vraiment
19:52et n'ont plus confiance dans l'Europe.
19:54Et ensuite, on parlait des capacités de chacun des pays à envoyer des soldats.
19:58Mais il y a aussi un sujet de l'opinion publique
20:00qui ne veut absolument pas que leurs soldats aillent sur ce front.
20:03Certes, ils veulent bien soutenir,
20:04mais ils ne veulent pas que les populations
20:08et que les soldats de chacun des pays aillent sur le terrain.
20:10Et voire même, quand on regardait les commentaires,
20:12parce qu'il y a quand même Mme van der Leyen
20:14ou le Premier ministre anglais, M. Starmer,
20:16qui a dit, mais non, nous soutiendrons de façon indéfectible
20:21l'Ukraine et M. Zelensky.
20:23Et les internautes expliquent tous,
20:25enfin, les commentaires, c'est beaucoup disent,
20:27ah oui, et comment est-ce qu'on va soutenir ?
20:29Parce que de toute façon, on ne l'a pas fait.
20:30Et là où c'est intéressant,
20:32c'est de voir que ce que disait Patricia
20:35sur la compréhension que M. Zelensky a faite de la réalité trumpienne,
20:39eh bien, c'est à peu près ce que les gens ont vu aussi en disant,
20:42oui, il a raison, de toute façon, le seul moyen,
20:45puisque nous sommes dans un monde de deal et un monde économique
20:48et un monde où c'est les entreprises qui vont pouvoir prendre le pouvoir,
20:51eh bien, c'est le seul moyen pour protéger les populations.
20:53Il y a une question aussi d'incarnation au niveau de l'Europe.
20:55Qui pourra finalement avoir un message fort ?
20:58Est-ce que ça peut être Emmanuel Macron ?
20:59Est-ce que ça peut être Kaja Kalas, la chef de la diplomatie européenne ?
21:02Est-ce que ça peut être van der Leyen ?
21:03Est-ce que vous voyez une personne qui pourrait
21:06aller justement au cœur de ces discussions et se faire entendre ?
21:09Là, c'est bien tout le problème de l'Europe.
21:11Aujourd'hui, on a les... Si vous voulez, avant, il y avait, on peut dire,
21:14deux chevaux, en quelque sorte, qui essayaient d'emmener la troupe derrière.
21:19C'était l'Allemagne et la France.
21:21Bon, aujourd'hui, on voit bien le président Macron.
21:23Bon, il peut peut-être faire quelque chose, mais en tout cas,
21:26ses collègues européens le regardent avec un certain dédain,
21:29si on peut placer ça comme ça.
21:31Et quant aux chanceliers allemands, on attend le prochain.
21:34Mais je suis entièrement d'accord avec ce qu'a dit Franck,
21:37c'est qu'il y a un manque total d'unité en Europe,
21:41qui n'a jamais existé.
21:43Nos dirigeants ont construit une Europe du business, paradoxalement,
21:47des échanges, contre la guerre, on va s'entendre dans les communautés européennes,
21:50on va faire des droits.
21:51C'est ce que voulaient les britanniques, même s'ils en sont sortis,
21:53et on va faire un marché commun.
21:55Mais on n'est pas sortis du marché commun.
21:57Jamais une espèce de pensée européenne s'est construite.
22:02On est une Europe des peuples.
22:04Et cette Europe des peuples, eh bien, chacun a son identité et pense...
22:08Alors comme on est en plus dans un monde de plus en plus individualiste,
22:11replié chacun sur son petit égo,
22:14eh bien on pense effectivement,
22:15moi je ne vais pas envoyer mon fils en Ukraine,
22:17l'Ukraine c'est trop loin.
22:20Sauf qu'un jour Siv, Vladimir Poutine...
22:22On disait mourir pour Danzig à la fin des années 30.
22:24Là aujourd'hui on meurt pour rien du tout,
22:26on ne meurt même pas pour son voisin d'à côté.
22:28Mais si un jour, et c'est bien ça le problème,
22:30que Poutine se réinstalle, réinstalle son armée,
22:34se redote de moyens et attaque,
22:36comme les plans qui ont été divulgués par les services de renseignement allemands
22:40tant que l'on pouvait en Lituanie ou en Estonie,
22:42là qu'est-ce qu'on va faire ?
22:44Serge Faubert, justement, puisqu'on parle de division,
22:46mais en France, dans l'hémicycle,
22:48cette question de l'Ukraine, c'est une question qui divise,
22:50et ça dépasse le clivage droite-gauche.
22:53Ça dépasse le clivage droite-gauche,
22:55mais c'est plutôt, je dirais, une réflexion sur l'OTAN
22:59qui structure les clivages.
23:01C'est-à-dire qu'un certain nombre de gens se souviennent
23:04qu'on avait promis, en 1989, à la chute du mur de Berlin,
23:08qu'il n'y aurait jamais de pays membre de l'OTAN
23:12limitrophes de la Russie.
23:14Et que cette promesse a été allègrement violée
23:17et que, finalement, on a eu des pays
23:20appartenant à l'Alliance Atlantique
23:22aux frontières de la Russie.
23:24Et, bien évidemment, l'origine de ce conflit en Ukraine,
23:27il est aussi tributaire de cette violation
23:31des engagements européens à ce moment-là.
23:34Et des engagements américains.
23:36Parce que, quand même, il ne faut pas oublier
23:38que les Américains, aujourd'hui, se désengagent,
23:40mais ils sont quand même à l'origine.
23:42Après tout, la révolution...
23:44Il n'y a jamais eu d'engagement précis.
23:46Il n'y a jamais eu d'engagement précis, si.
23:48Il y a eu des échanges de paroles.
23:50Il y a eu des échanges de paroles,
23:52ça s'appelle des engagements.
23:54Mais nos amis américains
23:56sont quand même à l'origine de la révolution orange
24:00en Ukraine. Je ne dis pas que le régime d'avant
24:02était mieux, loin s'en faut, mais
24:04ils ont beaucoup aidé à ce que ça bouge
24:06sur ces territoires. Et aujourd'hui,
24:08ils nous disent, ben non, finalement, on s'en va.
24:10On retrouve, finalement,
24:12l'isolationnisme américain
24:14classique, c'est-à-dire, maintenant, ce n'est plus
24:16notre guerre, ce n'est plus notre problème.
24:18Débrouillez-vous. Ah, vous n'avez pas les moyens militaires ?
24:20Tant pis pour vous.
24:22Les Américains ont montré que
24:24quand ils partent comme ça en catastrophe,
24:26comme au Vietnam ou comme en Afghanistan,
24:28c'est un peu, quand même, un chaos.
24:30Donc, effectivement,
24:32il va falloir voir s'ils se
24:34désengagent de l'OTAN, parce qu'ils peuvent très bien
24:36rester dans l'OTAN, tout en n'intervenant
24:38pas si on voulait
24:40faire jouer l'article 5 en cas
24:42d'attaque russe. Ils pourraient très bien dire,
24:44moi, je vous prête mes bureaux,
24:46en quelque sorte, mais sans intervenir.
24:48Donc, si vous voulez,
24:50ils peuvent laisser une situation très chaotique
24:52en se retirant de l'Europe comme ça.
24:54On ne s'en rend pas compte.
24:56C'est un changement d'époque.
24:58Changement d'époque, ordre nouveau,
25:00je ne sais pas comment on peut l'appeler.
25:02Je pense qu'on ne le mesure pas
25:04et que, peut-être,
25:06nos dirigeants ne prennent pas la mesure
25:08de ce changement.
25:10Je vous écoute,
25:12vous tapez sur les Américains d'un côté,
25:14d'un autre côté,
25:16mais ça veut dire que, grosso modo, on est, nous,
25:18Européens, je le redis, au pied du mur.
25:20S'il ne se passe rien, là, il faut quand même
25:22qu'il se passe quelque chose, vous semblez dire
25:24qu'il ne se passera rien.
25:26Regardez, Donald Trump,
25:28il était attendu. On sait depuis
25:30qu'il est en campagne, ça fait quand même plusieurs mois,
25:32exactement ce qu'il va faire.
25:34Il fait ce qu'il dit. On sait que cet homme
25:36fait ce qu'il dit. Vous croyez qu'on s'est préparé ?
25:38On ne s'est pas préparé. On ne s'est pas pu
25:40se préparer avant pour le Covid.
25:42Aujourd'hui, on dit qu'on va avoir des grandes infections
25:44qui vont ravager la planète.
25:46Vous croyez qu'on se prépare, qu'on se dote d'une
25:48industrie pharmaceutique digne de ce nom ?
25:50Non, on ne se prépare pas. On espère que les Américains
25:52vont nous aider ou que les Chinois, nous,
25:54nous apporterons des masques.
25:56Elle sert à quoi, finalement, cette conférence
25:58à Munich ? Grosso modo, c'est les Américains
26:00qui disent bye bye ?
26:02C'est ça ou vous voyez autre chose ?
26:04Elle devrait servir, si on accoute
26:06Nathalie Loiseau, à une forme
26:08de réaction, un peu de poussée d'orgueil
26:10des Européens qui ont été
26:12quand même malmenés. Il se trouve
26:14que ce continent
26:16a une démocratie qui est
26:18faible et on n'en a pas beaucoup
26:20parlé, mais la croissance économique
26:22de l'Union Européenne depuis une dizaine
26:24d'années est extrêmement faible
26:26au regard de ce qui se passe
26:28partout ailleurs. Vous avez
26:30des vraies stratégies aujourd'hui,
26:32des vraies réflexions sur des stratégies
26:34d'alliance. Je crois que c'est
26:36Enrico Letta qui disait qu'il faudra se tourner
26:38vers la Chine. D'autres qui disent au contraire
26:40qu'il faut peut-être engager un bras de fer
26:42très fort sur le plan commercial
26:44avec les Etats-Unis.
26:46D'autres, au contraire, qui se disent
26:48qu'il faut aller chercher des...
26:50Il y a par exemple eu une ouverture du côté
26:52de l'Inde. Autrement dit, c'est vrai,
26:54Patricia a raison, on a l'impression que
26:56le monde se recompose.
26:58Pour l'instant,
27:02ça semble se faire
27:04contre les Européens, mais j'ai envie de vous dire
27:06que c'est malheureusement assez logique
27:08parce que
27:10quand vous n'avez pas de démographie et vous n'avez pas
27:12de croissance économique, vous n'avez
27:14pas les capacités de peser.
27:16Pour l'instant, retour en France avec les annonces
27:18du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
27:20sur le narcotrafic.
27:22France Info, il est 20h30.
27:30Toute l'actualité avec Laura Dulieu.
27:32Une inspection de Notre-Dame de Bétarame,
27:34c'est la demande du ministère de l'Éducation nationale
27:36au rectorat de Bordeaux
27:38alors que de nombreux faits de violences
27:40physiques et d'agressions sexuelles ont été
27:42signalés entre les années 70 et 2000.
27:44François Bayrou rencontrera demain
27:46le collectif de victimes. Le Premier ministre
27:48et maire de Pau est accusé d'avoir
27:50menti sur sa connaissance de ces violences.
27:52Les Etats-Unis veulent
27:54une paix durable en Ukraine,
27:56affirme J.D. Vance. Le vice-président américain
27:58a rencontré Volodymyr Zelensky en marge
28:00de la conférence de Munich sur la sécurité
28:02quelques jours après l'appel
28:04téléphonique entre Donald Trump et Vladimir
28:06Poutine à propos de l'ouverture
28:08de négociations sur la fin de la guerre.
28:10Le Hamas dit s'attendre à
28:12ce que la deuxième phase des négociations
28:14dans l'accord de cesser le feu à Gaza commence
28:16en début de semaine prochaine alors que
28:18doit avoir lieu demain le sixième échange
28:20d'otages israéliens et de prisonniers palestiniens.
28:22Israël confirme avoir reçu
28:24l'identité des trois otages relâchés
28:26ce samedi. A Grenoble, Bruno
28:28Retailleau dénonce une technique de guerre
28:30après l'explosion d'une grenade lancée
28:32mercredi soir dans un bar de la ville.
28:34Quinze personnes ont été blessées. L'auteur
28:36lui est toujours en fuite.
28:38Les ventes de l'habillement augmentent
28:40de 0,5% en France en 2024
28:42après plusieurs années de baisse
28:44selon une estimation de l'Institut français
28:46de la mode depuis 2019.
28:48La crise du Covid et les ventes dans ce secteur
28:50avaient baissé de 5%.
28:52France Info
28:5420h, 21h
28:56Les Informés
28:58Renaud Blanc
29:00Les Informés, seconde partie
29:02dans le studio de France Info. Véronique Raissoul
29:04présidente de Backbone Consulting
29:06maître de conférences en communication de crise
29:08Patricia Alemonia
29:10grand reporter spécialiste des questions internationales
29:12Franck Dedieu, rédacteur en chef de l'Hebdo
29:14Marianne et Serge Faubert, directeur
29:16de la rédaction de Pure Politique
29:18Bruno Retailleau était à Grenoble
29:20et vous le savez, une attaque à la grenade
29:22avait eu lieu mercredi soir dans un bar
29:24d'un quartier de la ville.
29:26Bruno Retailleau qui veut, je le cite,
29:28frapper force contre le narcotrafic
29:30un tsunami blanc, une menace existentielle
29:32qui pèse sur la République. Écoutez...
29:34Il s'agit
29:36de reprendre le contrôle de l'espace public
29:38et quand je parle d'espace public
29:40c'est l'ensemble de l'espace public
29:42bien sûr sur la voirie
29:44bien sûr
29:46dans les transports
29:48bien sûr par exemple
29:50dans les halls d'immeubles mais aussi
29:52avec des fouilles dans les parties communes
29:54des fouilles dans les caves
29:56pour chercher de la drogue
29:58pour chercher des produits de contrebande
30:00des CIA et de contrebande
30:02pour chercher des armes
30:04alors effectivement
30:06nouvelle annonce j'allais dire du ministre
30:08mais j'allais dire Serge
30:10finalement ce qu'on voudrait c'est des résultats
30:12et il est attendu maintenant Bruno Retailleau
30:14sur les résultats. Eh bien il est attendu
30:16mais cette réponse
30:18s'appelle la loi sur le
30:20narcotrafic qui a été
30:22adoptée au Sénat
30:24à une très large majorité
30:26et qui devrait venir devant
30:28l'Assemblée Nationale sauf que le Premier Ministre
30:30aimerait bien faire passer avant
30:32une loi qui modifie
30:34les conditions d'élection des maires
30:36de Paris, Lyon et Marseille
30:38et donc cette loi
30:40risque d'être différée, cette loi importante
30:42sur le narcotrafic
30:44risque d'être différée par une loi
30:46on va dire un petit peu plus politicienne
30:48qui s'inscrit dans la perspective des élections
30:50de 2026 parce qu'il faut que quand même
30:52cette loi soit adoptée un an
30:54avant les élections. Voilà
30:56pourquoi on risque
30:58que les policiers surtout
31:00vont être privés d'un certain nombre de
31:02moyens d'investigation
31:04et tout ce qui est
31:06stratégie, enfin des repentis
31:08etc, tout ce qui est prévu par cette loi
31:10qui est ma foi un bon outil
31:12pour lutter contre le narcotrafic
31:14va être différé par des considérations
31:16beaucoup plus terre à terre. Et là il y aurait
31:18moins d'opposition, c'est à dire qu'il y a presque un consensus
31:20sur cette question de la lutte contre le narcotrafic
31:22Il y a à peu près un consensus sauf
31:24sur une partie de la loi qui effectivement pose
31:26un problème. Alors je ne vais pas rentrer dans
31:28l'explication technique, ça s'appelle le dossier coffre
31:30c'est à dire qu'une partie de la procédure
31:32est inaccessible à la
31:34défense des prévenus. Pourquoi ? Parce que
31:36très souvent on s'est rendu compte que
31:38des identités de
31:40personnes qui avaient pu fournir des renseignements
31:42ou des victimes ou des
31:44plaignants pouvaient être communiquées
31:46justement aux gens qui sont
31:48poursuivis et que ceux-ci pouvaient exercer
31:50des pressions ou des mesures
31:52de rétorsion. Voilà parce qu'un
31:54caïd en prison, il a encore
31:56des copains à l'extérieur et il peut
31:58faire pression sur des témoins
32:00ou sur des personnes qui ont révélé
32:02une partie de son trafic. Mais s'il y a un débat
32:04à l'Assemblée, ça pourrait
32:06relativement bien se passer. C'est un sujet
32:08plutôt consensuel. Sur ce
32:10texte, je pense qu'il y aura un consensus
32:12à l'Assemblée, en tout cas au-delà des
32:14clivages habituels. Alors le ministre de l'Intérieur
32:16cible une vingtaine,
32:1820 villes d'ailleurs justement, dont Grenoble
32:20sur cette histoire du narcotrafic
32:22Je le disais
32:24Franck, plus le Premier
32:26ministre, pardonnez-moi, plus le ministre de l'Intérieur
32:28c'est pas très loin la place Beauvau,
32:30plus le ministre de l'Intérieur
32:32reste à Beauvau, plus on attend des résultats
32:34maintenant. Oui, parce que
32:36moi ce qui m'a frappé, c'est l'impression
32:38de déjà vu dans l'énoncé
32:40des ambitions.
32:42Reprendre le contrôle
32:44de l'espace public, c'est
32:46les fameux plans banlieueux
32:48des 100 territoires perdus de la République en
32:502008 de Nicolas Sarkozy.
32:52Vous dites aussi
32:54la coordination avec l'approche
32:56juridique,
32:58administrative
33:00et
33:02pardon, et sécuritaire
33:04finalement ces trois pôles-là
33:06on a l'impression qu'on l'a déjà vu
33:08cette coordination de plusieurs administrations
33:10de plusieurs approches. Donc effectivement
33:12Serge a raison, c'est pas
33:14il sera jugé, non pas
33:16sur l'énoncé des principes
33:18qui fait consensus et qui donne
33:20tout de même l'impression que
33:22ça fait à peu près la 30ème fois qu'on
33:24entend ces bonnes intentions
33:26mais sur le déploiement, sur l'exécution
33:28de cela. Et là sur l'exécution de cela
33:30ça demande des moyens
33:32et là on est dans un cadre budgétaire
33:34qui n'en donne pas et ça demande
33:36aussi je dirais
33:38une autorité politique
33:40qui l'a avec
33:42tout de même dans son propre
33:44gouvernement, enfin dans le gouvernement auquel il appartient
33:46des opposants.
33:48Oui, ça demande
33:50j'ai envie de dire un reset aussi
33:52un peu de la machine policière parce qu'il y avait quand même
33:54beaucoup de gens aujourd'hui qui étaient dans les bureaux en train de faire
33:56des tableaux X, enfin je vais peut-être me faire insulter
33:58mais qui faisaient quand même beaucoup de travail
34:00de bureau en quelque sorte
34:02maintenant il faut que ces gens-là aillent sur le terrain parce que
34:04si on veut effectivement faire toutes les caves
34:06et tous les halls d'immeubles de la France et de Navarre
34:08je peux vous dire qu'il y a effectivement
34:10énormément de besoins de
34:12main-d'oeuvre. Et puis il y a aussi
34:14toute cette épuration, enfin le terme n'est
34:16pas choisi, toute cette restriction
34:18et ces polices judiciaires qui avaient été
34:20allégées parce qu'il y en a
34:22voilà, donc là maintenant il en faut
34:24de plus en plus. Donc il faut
34:26redéployer finalement la main-d'oeuvre
34:28mais la main-d'oeuvre du ministère
34:30mais redéployer la main-d'oeuvre du ministère
34:32ça se fait pas comme ça parce qu'il faut
34:34que ces hommes-là soient formés
34:36soient adaptés à ce que l'on veut
34:38leur faire faire. Et dernier point
34:40moi je trouve que dans toute cette
34:42politique qui est mise en oeuvre
34:44avec ce côté très répressif
34:46inspiré de l'Italie, c'est ça qui est bien
34:48parce qu'on aurait pu s'en inspirer un peu plus longtemps
34:50de la lutte contre le narco menée par les Italiens
34:52et bien ce côté-là
34:54allié au judiciaire
34:56il manque une dimension. Il manque la dimension
34:58santé. Quand est-ce
35:00qu'un jour il y aura des vraies politiques
35:02en France et un vrai
35:04travail d'explication
35:06en quoi la drogue
35:08détruit le cerveau de nos enfants
35:10la drogue détruit
35:12la cocaïne détruit
35:14le shit, l'herbe
35:16détruit les neurones
35:18quand est-ce qu'il y aura une vraie campagne
35:20de santé
35:22il y en a une
35:24en ce moment
35:26ce n'est rien
35:28une campagne de santé c'est donner des cours
35:30à l'école, c'est faire un travail
35:32dans les entreprises, c'est dire
35:34aux entrepreneurs quand on travaille beaucoup
35:36arrêtez de prendre de la coke
35:38c'est pas possible
35:40on voit beaucoup
35:42actuellement, son image
35:44Véronique, est-ce que ça fait réagir
35:46ses annonces, sa visite
35:48à Grenoble ou pas ?
35:50Grenoble était un sujet important mais sa visite
35:52n'a pas plus que ça fait réagir et c'est à peu près
35:54ce qu'on disait, c'est pas du tout un sujet
35:56de conversation, je vais avoir à peu près
35:5825 000 messages
36:00qu'il n'y a rien au regard d'un sujet
36:02qui mobilise, il y en a un dont on va parler
36:04tout à l'heure qui mobilise plus
36:06globalement les Français ils attendent
36:08des résultats, donc commenter
36:10une fois de plus des mots qui sont
36:12certes, les gens sont
36:14plutôt d'accord et je regardais la mesure qui était la plus
36:16reprise et la plus commentée
36:18était le parc national anti-criminalité
36:20pour lutter contre
36:22les narcotrafiquants et le
36:24narcotrafic, ça les Français sont plutôt
36:26d'accord et l'ont commenté et puis
36:28après ils ont beaucoup critiqué le spot
36:30de publicité en disant que
36:32pointaient les consommateurs, pourquoi pas
36:34mais la culpabilité à travers un
36:36spot de l'Etat
36:38ça ne fonctionne pas, donc voilà
36:40c'était plus ça les commentaires, doubler
36:42de la petite guerre
36:44avec M. Wauquiez et la
36:46guerre des chefs anglais,
36:48on ne peut pas dire que tout ça passionne
36:50les Français voire même, je vais vous dire, ça les
36:52lasse, ça les fatigue et donc c'est aussi
36:54pour ça qu'ils n'en parlent plus en disant
36:56la guerre des chefs ça ne nous intéresse pas et donnez-nous
36:58des résultats. Mais dans cette guerre des chefs
37:00Serge Faubert, il a l'avantage
37:02sur Wauquiez ou c'est trop tôt pour le dire ?
37:04Aujourd'hui
37:06il a l'avantage parce que d'abord
37:08il est très exposé et
37:10médiatiquement il intervient tous les jours
37:12donc il est sur le devant de la scène
37:14il occupe l'espace
37:16il rappelle à certains égards
37:18Sarkozy qui tous les jours
37:20était en campagne
37:22lui
37:24il avait été ministre de l'Intérieur avant d'être
37:26président de la République Sarkozy
37:28ça peut peut-être lui donner quelques idées
37:30et l'idée
37:32je dirais c'est que
37:34aujourd'hui il pense à 2027, ce qui n'était pas évident
37:36il y a encore un an
37:38mais c'est la situation
37:40qui fait l'homme
37:42il y a un signe qui ne trompe pas, Valeurs Actuelles
37:44le titrait avec une photo de Bruno
37:46Retailleau et si c'était lui, c'est-à-dire
37:48le chef incontesté que se
37:50cherche la droite alors même
37:52que jusqu'à présent c'était Laurent Wauquiez
37:54mais Laurent Wauquiez est finalement un peu
37:56inexistant. Au-delà ça ne passionne
37:58pas les Français, pourquoi ? Parce qu'on est en pleine
38:00guerre d'égo, il n'y a pas de projet politique différent
38:02entre les uns et les autres, c'est vraiment
38:04trois individus, je mets Gérald Darmanin
38:06dans la compétition, même s'il
38:08n'est plus dans la droite républicaine
38:10tout à fait, mais enfin, il est dans cet espace
38:12politique, les trois briguent
38:14le même espace
38:16et la même représentation et la même
38:18incarnation pour 2027
38:20On peut en ajouter d'autres d'ailleurs
38:22du côté Xavier Bertrand
38:24Edouard Philippe... Xavier Bertrand c'est déjà
38:26un peu différent quand même, c'est pas la même chose
38:28Mais ça veut dire qu'on y a embouteillage de candidats
38:30c'est-à-dire qu'il n'y a pas de candidat naturel ?
38:32Il n'y a pas de candidat naturel, ça risque
38:34d'être un problème
38:36rapidement
38:38Ce n'est pas lui, le candidat naturel
38:40qui est en train d'émerger aux yeux des Français
38:42Bruno Mottaio
38:44Il peut apparaître comme le...
38:46Il essaie de devenir le candidat naturel
38:48Là vous avez des sondages qui montrent que
38:50il quitte le match
38:52Je suis bien d'accord
38:54Mais il quitte le match contre Wauquiez
38:56Le sondage qu'on a fait hier
38:58pour le Figaro avec Odoxa
39:00et McBone, c'est 82%
39:02des
39:04sympathisants LR considèrent que
39:06Mottaio est le meilleur candidat
39:08Mais vous avez 77% pour Edouard Philippe
39:10quand on regarde les sympathisants du centre
39:12et de droite, et donc de façon plus large
39:14Mais globalement, on voit bien
39:16si on pose la question parce que
39:18il est très présent, parce qu'il annonce
39:20des choses où pour le moment il plaît
39:22mais il n'y a pas un engouement non plus
39:24pour une primaire
39:26et une réalité de l'élection
39:28présidentielle, et puis de nouveau
39:30quand on regarde les éléments d'image
39:32les uns et les autres considèrent qu'ils
39:34s'intéressent tous plus à leur carrière
39:36que à la réalité de ce qui préoccupe les Français
39:38Mais Serge, petite question
39:40Il a intérêt à rester longtemps
39:42ministre de l'Intérieur ?
39:44Là il a le vent en poupe, mais imaginons que demain
39:46le gouvernement de Bayrou tombe
39:48et qu'il ne soit plus ministre de l'Intérieur
39:50Est-ce que ça serait
39:52difficile pour lui de s'en relever ?
39:54Vous venez de préciser quelle est son équation
39:56c'est qu'il faut qu'il fasse
39:58beaucoup de bruit tant qu'il est
40:00au gouvernement, c'est-à-dire qu'il laisse
40:02un bon souvenir derrière lui, et de toute manière
40:04je crois que cette agitation médiatique
40:06de sa part est liée
40:08à cette prise de conscience et qu'il a peu de temps
40:10pour imprimer son nom dans les esprits
40:12et on sait très bien
40:14que le gouvernement Bayrou
40:16ne sera pas éternel
40:18l'instabilité de l'Assemblée
40:20et que tout peut arriver
40:22d'ici quelques mois
40:24donc il faut imprimer
40:26dans l'opinion le fait qu'il est
40:28un homme d'ordre et qu'il est à même de fédérer
40:30l'ensemble des droites
40:32et qu'il est capable de mordre sur
40:34l'électorat de Marine Le Pen
40:36ce qui est une vulnérabilité pour lui d'ailleurs
40:38C'est ça sa grande force, vous avez dit qu'ils occupent
40:40le même espace idéologique
40:42mais ils n'ont pas le même espace
40:44personnel médiatique
40:46pas seulement médiatique d'ailleurs, je dirais dans le CV
40:48c'est à dire que
40:50Macron a réussi
40:52ce coup de génie
40:54c'est d'associer le centre droit et le centre gauche
40:56lui, il veut associer trois forces
40:58différentes, c'est ce qu'il veut faire
41:00il a la capacité
41:02d'avoir la droite
41:04libérale classique et sa famille
41:06la droite dure parce que
41:08effectivement il a un discours
41:10qui correspond à cela et une forme
41:12quelque part de centrisme droitisan
41:14du fait de sa position
41:16c'est un gouvernement qui est considéré
41:18comme centriste
41:20donc vous avez la possibilité
41:22non pas de faire un hold-up
41:24avec deux forces qu'il
41:26additionne mais trois
41:28ça veut dire qu'en quelques secondes il est
41:30plutôt une menace aujourd'hui pour Wauquiez ou pour Le Pen ?
41:32Pour Le Pen
41:34Oui et puis il a
41:36tout intérêt à prendre le parti
41:38parce qu'il n'est pas du tout
41:40garanti qu'il reste comme ministre
41:42encore très longtemps
41:44le parti prolonge
41:46la marque qu'il a insufflée aujourd'hui
41:48Et juste pour terminer en termes de marque
41:50quand on compare avec M. Darmanin
41:52quand il était à ce poste là, les français sont
41:54beaucoup plus derrière M. Retailleau
41:56et il a réussi à imprimer beaucoup plus vite
41:58et beaucoup plus fort que Darmanin
42:00Alors la question de savoir combien de temps il pourra rester
42:02au gouvernement, c'est la question de savoir combien de temps
42:04François Bayrou sera lui-même au gouvernement
42:06on va parler du Premier Ministre
42:08et de Notre-Dame de Bétharame, affaire politique ou pas
42:10je poserai la question à nos informés dans
42:12une petite minute. France Info 20h45
42:14le fil info Emmanuel Longlois
42:16Jean Castex se dit serein
42:18il affirme n'avoir commis aucune infraction
42:20après sa garde-vue hier dans
42:22les locaux de la gendarmerie à Montpellier
42:24l'ancien Premier Ministre a été interrogé
42:26dans une enquête sur des détournements
42:28de fonds publics présumés dans son département
42:30des Pyrénées-Orientales. Aucune mise
42:32en examen n'a pour l'instant été prononcée
42:34dans ce dossier. A Tours
42:36c'est une réserve de 13 m3
42:38d'acétylène, un produit
42:40généralement utilisé pour la soudure qui est en feu
42:42depuis ce matin et menace
42:44d'exploser à tout moment dans les ateliers
42:46techniques de la ville de Tours
42:488 immeubles alentours ont été évacués
42:50un périmètre de 200 mètres a été
42:52mis en place par les forces de l'ordre
42:54A l'étranger, Volodymyr Zelensky a rencontré
42:56tout à l'heure à Munich le vice-président
42:58américain J.D. Vance lors de la
43:00conférence sur la sécurité en Allemagne
43:02les deux hommes disent avoir
43:04eu une bonne conversation
43:06et que d'autres suivront, selon le vice-président
43:08Vance, les Etats-Unis veulent
43:10une paix durable en Ukraine
43:12favorisé par les
43:14températures douces et par le vent, le Polen
43:16fait son retour aux grandes âmes des
43:18allergiques, 10 départements du
43:20courtour méditerranéen sont placés
43:22d'ores et déjà en alerte rouge
43:24soit le niveau d'alerte le plus élevé dès
43:26le mois de février, conséquence du
43:28changement climatique
43:30enfin Santa, Zao Tsagazan
43:32le duo Electro Justice
43:34ou encore Clara Luciani, tous sont nommés
43:36ce soir lors de la 40ème édition
43:38des Victoires de la Musique, cérémonie
43:40qui sera présidée par Alain Souchon
43:42il remettra deux victoires d'honneur à Sylvie
43:44Vartan et à Eddy Mitchell
43:56Affaire politique, hors note politique
43:58vous le savez les Insoumis réclament
44:00la démission de François Bayrou, il l'accuse d'avoir participé
44:02à l'OMERTA autour des faits de mauvais
44:04traitements et de violences dans l'établissement catholique
44:06dont il est proche, certains ministres
44:08montent au créneau pour défendre
44:10le chef du gouvernement, écoutez Patrick
44:12Mignola, ministre des relations avec le Parlement
44:14très direct contre les Insoumis
44:16il était ce matin l'invité de France Info, on l'écoute
44:18L'accusation qui a été portée
44:20par le député
44:22Paul Vanier, c'est à dire
44:24François Bayrou, vos enfants étaient
44:26scolarisés dans cet établissement
44:28vous étiez ministre de l'éducation nationale
44:30vous ne pouviez pas ignorer, c'est ça
44:32l'accusation qui a été portée et la réponse
44:34qui a été apportée par François Bayrou, c'est
44:36à cette époque, au moment où je suis
44:38ministre de l'éducation nationale, au moment où mes enfants
44:40sont scolarisés, non, je n'étais
44:42pas au courant. La France Insoumise
44:44essaye d'en faire une affaire politique
44:46une affaire politicienne
44:48en mélangeant les dates et en
44:50expliquant que puisqu'il aurait pu savoir
44:52plus tard, il devait savoir avant
44:54Et sachez que Jean-François Coulombe
44:56de la France Insoumise, un député
44:58de Savoie a annoncé
45:00avoir saisi la procureure de la Cour de Cassation
45:02de Paris et la Cour de Justice de la République
45:04sur cette affaire. Question toute simple
45:06Serge Faubert, c'est une
45:08affaire politique, elle est en train de le devenir
45:10ou c'est une polémique artificielle
45:12pour reprendre les mots de l'équipe
45:14de François Bayrou ? C'est une affaire politique
45:16C'est une affaire politique
45:18qui s'appuie sur deux éléments
45:20est-ce que François Bayrou
45:22a menti à la représentation nationale
45:24et est-ce que François Bayrou
45:26comme toute autorité
45:28constituée, comme le dit l'article
45:3040 du code pénal
45:32a failli à l'obligation
45:34de dénoncer des faits
45:36dont il avait connaissance
45:38et malheureusement pour lui
45:40l'examen, je vous donne
45:42un exemple, j'ai sous les yeux une coupure
45:44du journal Sud-Ouest
45:46de 1996, il est
45:48ministre de l'éducation nationale
45:50il se rend avec Philippe Douste-Blazy
45:52à l'établissement
45:54Bétarame, au collège Bétarame
45:56et il déclare
45:58parce qu'il y a le père d'un élève
46:00qui a porté plainte pour mauvais traitement
46:02et donc François Bayrou
46:04déclare, nombreux sont les béarnais
46:06qui ont ressenti ces attaques contre
46:08l'établissement de Bétarame, avec un sentiment
46:10douloureux et un sentiment d'injustice
46:12toutes les informations que le ministre pouvait
46:14demander, il les a demandées
46:16toutes les vérifications ont été favorables et positives
46:18bon, donc
46:20il va à Bétarame en 1996
46:22et il nous dit, j'ai posé
46:24des questions, on m'a dit qu'il n'y avait rien
46:26donc voilà, circuler, il n'y a rien à voir
46:28la question c'est, est-ce qu'il savait vraiment
46:30ou pas, et ça, il n'y a qu'une enquête
46:32judiciaire qui pourrait nous le dire
46:34Véronique. En fait, ce sujet-là
46:36pour le coup, il patiente les Français
46:38ils le voient plutôt comme une affaire politique
46:40leur sujet, il y a
46:42deux types de remarques
46:44mais ce n'est pas tant de savoir s'il a
46:46dénoncé ou pas dénoncé, ce qui commence à monter
46:48c'est qu'il a menti, et le fait
46:50qu'il ait menti, je vous rappelle qu'on a
46:52une défiance avec la classe politique qui est
46:54énorme, que vous avez
46:56par moment même des notions de
46:58dégoût qui commencent à remonter
47:00et en tout cas
47:02le mensonge est quelque chose qui ne sera pas toléré
47:04cette fois-ci, parce que pour les Français
47:06c'est le prendre comme une
47:08claque, donc il est insincère
47:10et il a menti, ça, si c'est
47:12avéré, ça ne peut pas lui être pardonné par
47:14les Français. François Bayrou qui doit
47:16rencontrer demain à Pau le collectif
47:18des victimes, rencontre en fin de matinée, il a appelé
47:20aujourd'hui le porte-parole du collectif
47:22des victimes, Alain Esquerre, Patricia.
47:24Moi je crois qu'il a fait une faute
47:26politique, il a fait une faute politique
47:28et c'est
47:30un homme de son temps, c'est-à-dire
47:32que ce n'est pas un homme d'aujourd'hui
47:34c'est un homme des années
47:3690-96, où
47:38ma foi, cette époque-là,
47:40on était, j'ai envie de dire, pas du tout
47:42bienveillants, mais
47:44on ne montait pas au créneau de la même
47:46façon sur ces questions-là qu'aujourd'hui
47:48et donc il réagit
47:50il réagit en décalage, je veux dire, ça serait
47:52un homme de
47:5440 ans qui vivrait
47:56dans son époque, d'abord il se serait
47:58excusé, il aurait dit
48:00il aurait eu une pensée ou
48:02des mots pour les victimes, lorsqu'il
48:04s'est adressé aux députés, lorsqu'il leur a répondu
48:06on peut bien dire, bon moi je suis pas
48:08je n'ai pas le cadre du dossier, je ne sais pas
48:10s'il s'en souvient, s'il est amnésique, etc
48:12mais au moins des paroles pour les victimes
48:14il n'en a pas eu
48:16ça montre donc que c'est pour moi, un, une erreur politique
48:18et un homme qui n'est pas
48:20de notre époque. Aujourd'hui,
48:22ce n'est plus possible de ne pas
48:24avoir des mots
48:26pour les victimes
48:28Donc ça arrive trop tard ce déplacement
48:30demain pour vous ? Ça arrive tard pour moi, oui.
48:32C'est difficile de se prononcer sur
48:34la responsabilité
48:36du Premier Ministre sans preuve
48:38un prof de maths
48:40dit qu'il lui en avait parlé, le Premier Ministre dément
48:42ce qu'on peut dire en revanche
48:44c'est que Véronique a
48:46noté qu'il y avait beaucoup de réactions
48:48c'est aussi des réactions
48:50qui sont liées au sujet
48:52quel que soit
48:54la responsabilité ou non
48:56très difficile
48:58à établir, enfin je ne connais pas
49:00assez bien le dossier pour me prononcer
49:02c'est la question du sujet
49:04c'est les violences
49:06sexuelles, ce sont des sujets
49:08qui tout de même... Ah non mais ça ce n'est pas tolérable
49:10dans l'opinion publique, mais les 350 000
49:12messages là quand je regardais
49:14c'est toujours autour du mensonge de nouveau
49:16qu'il ait dénoncé qu'en
49:181990 on ne réagissait pas de la même façon
49:20il y a des gens qui sont
49:22très énervés là-dessus
49:24mais c'est le fait qu'il ait dit je n'étais pas au courant
49:26du tout, il aurait pu dire
49:28je n'ai pas su exactement ce qui se passait
49:30mais on voit bien
49:32il y a des articles de presse qui sont repris un peu partout
49:34il y a des tas de témoignages, non mais
49:36vivre à Pau, en plus je vous passe le nombre de commentaires
49:38qu'il y avait, visiblement Pau était plus important que Mayotte
49:40donc il doit bien connaître Pau et que cette école
49:42enfin bref, les gens disent
49:44mais on ne peut pas dire
49:46je ne savais pas du tout que dans cette école
49:48il y avait des choses compliquées, il peut dire que
49:50ça ne le concernait pas à ce moment-là
49:52qu'il n'était pas en poste pour, mais c'est
49:54ce que les gens lui reprochent, c'est vraiment ça, c'est la phrase
49:56qu'il a dit de dire je ne savais
49:58pas du tout, tout le monde dans la région
50:00sait que cette école était compliquée.
50:02C'est quand même l'ampleur du
50:04dossier aussi qui impressionne l'opinion publique
50:06112 élèves
50:08concernés, aujourd'hui il y a
50:1072 plaintes, c'est quand même la plus
50:12grosse affaire de pédophilie
50:14de pédocriminalité en France
50:16depuis je ne sais
50:18quand, on reste
50:20abasourdis par cette révélation
50:22donc ça veut dire que la machine peut s'emballer
50:24et qu'on n'en est pour vous
50:26qu'au début, il va falloir qu'il s'explique
50:28véritablement et ça va être compliqué pour lui d'en monter la pente
50:30le premier mensonge ou la première omission
50:32allez on va être charitables
50:34la première omission devant
50:36la représentation nationale va en entraîner
50:38d'autres et une construction
50:40de plus en plus, on sait très bien comment ça marche
50:42c'était un peu l'histoire Cahuzac
50:44les yeux dans les yeux je vous dis j'ai rien à me reprocher
50:46et puis après ça part
50:48en vrille et l'opinion
50:50est de plus en plus
50:52exigeante aujourd'hui
50:54il y a des précédents et puis
50:56quand même déjà il y avait eu quelques
50:58soupçons
51:00sur sa légèreté lorsqu'il avait raconté
51:02comment il était parti
51:04après le conseil des ministres
51:06pour aller à Pau
51:08en réalité il était parti pendant
51:10il était en vision, les explications
51:12étaient assez fumeuses
51:14c'est pas tout à fait le même sujet
51:16c'est pas le même sujet mais dans l'opinion
51:18la perception c'est
51:20il n'est pas toujours rigoureux
51:22dans ce qu'il raconte
51:24bon affaire à suivre si je comprends bien
51:26et le premier ministre
51:28n'est peut-être pas tout à fait sorti
51:30d'explications valables
51:32les gens demandent
51:34qu'est-ce qu'il va faire demain
51:36à Pau, quand il va rencontrer
51:38c'est les mots qu'il va prononcer
51:40vont être très important
51:42le fait d'aller sur place
51:44tout d'un coup, les gens disent
51:46ça ne changera pas le fait
51:48qu'il était au courant
51:50il doit être justement à Pau demain
51:52en fin de matinée, juste un petit peu avant midi
51:54on va quitter la politique
51:56nous sommes le 14 février
51:58c'est la Saint Valentin
52:00il y a quelques chiffres intéressants
52:029 français sur 10 estiment
52:04que c'est une fête commerciale
52:06un tiers devrait tout de même la fêter
52:08amour ou business ?
52:10c'est du business
52:12mais aussi j'ai envie de dire
52:14dans le monde tellement glauque
52:16dans lequel on vit aujourd'hui
52:18un peu de business sympathique
52:20qui tourne autour de l'amour
52:22ça ne fait pas de mal
52:24c'est un peu comme la citrouille
52:26toutes ces fêtes
52:28qui sont devenues
52:30complètement business
52:32même Noël est devenu un business
52:34mais n'empêche ça nous fait du bien
52:36c'est justement la troisième fête
52:38derrière Noël et Halloween
52:40moi je suis un peu pour ma foi
52:42le maintien de ces vieilles traditions
52:44même si ça nous fait dépenser
52:46un peu trop d'argent parfois
52:48c'est plutôt les anti-Valentin
52:50qui se déchaînent
52:52il y a des anti-Valentin
52:54qui sont des célibataires
52:56qui font de la solitude au visage
52:58après il y a beaucoup de blagues aussi
53:00il y a un chiffre très intéressant
53:02il y a un tiers des célibataires qui vont se fêter
53:04une bonne Saint-Valentin
53:06c'est pas mal
53:08et puis il y avait d'ailleurs
53:10une infographie animée
53:12qui circulait beaucoup aujourd'hui
53:14sur comment est-ce qu'on rencontre l'âme-sœur
53:16et donc en gros
53:18jusqu'aux années 2000
53:20c'est la famille et les amis
53:22et depuis c'est sur internet
53:24avec 61% en 2024
53:26des couples se sont rencontrés sur internet
53:28donc voilà, il y a quelque chose qui a changé
53:30et puis après aux Etats-Unis
53:32ça a beaucoup de place
53:34en France il y a quand même toujours un peu de blagues et de dérision
53:36aujourd'hui il y avait beaucoup d'images
53:38génératives avec les Illets
53:40qui créaient des couples improbables
53:42je vous passe les baisers languoureux
53:44entre Madame Le Pen et Monsieur Mélenchon par exemple
53:46mais voilà, c'était une journée où les gens se sont
53:48amusés et imaginaient que des ennemis
53:50peuvent s'aimer
53:52ça a permis à Serge Faubert
53:54d'acheter un bouquet de fleurs je crois
53:56sinon vous alliez passer complètement à côté
53:58exactement, j'ai fait la queue
54:00avec plein d'hommes
54:02il n'y a jamais eu autant d'hommes chez les fleuristes
54:04et alors nous faisons la queue
54:06et comme on ne connait pas les fleurs
54:08on dit mettez-moi un peu de jaune, un peu de rouge
54:10un peu de vert, là c'est bien
54:12et tout le monde est un peu godiche
54:14c'est un spectacle assez rare
54:16une fois par an vous avez
54:1830 gaillards
54:20qui font la queue chez le fleuriste
54:22une des polémiques de la journée
54:24est-ce que ce sont des hommes qui devraient offrir des fleurs
54:26on n'est pas un peu genri
54:28c'est intéressant
54:30c'était une des polémiques de la journée
54:32Franck ?
54:34vous m'avez demandé
54:36de m'intéresser à ce sujet
54:38je m'intéresse à titre personnel
54:40je me suis demandé
54:42si Marianne avait fait quelque chose
54:44sur l'histoire de la Saint-Valentin
54:46qui remonte au Moyen-Âge
54:48je m'attendais à trouver
54:50pour une fois un monde
54:52un univers doux, calme
54:54sans accros, un peu ouaté
54:56et en fait vous regardez
54:58on vous parle de pesticides
55:00de néo-féminisme
55:02en disant qu'est-ce que ça veut dire
55:04on vous parle de business
55:06et donc je me dis que même ce sujet
55:08qui devrait faire un relatif consensus
55:10produit quand même de la dissension
55:12ça fait quand même un peu peur
55:14Franck justement la une de Marianne
55:16c'est quoi ?
55:18Demain tous aux baises
55:20comment le lobby de l'environnement
55:22s'est fait
55:24une très bonne romance
55:26je ne sais pas si on a gagné
55:28merci à tous les quatre d'avoir été
55:30je me permets de vous dire
55:32que c'est une enquête passionnante
55:34et le sujet est extrêmement important
55:36à tous les égards
55:38Merci Franck de Dieu, rédacteur en chef
55:40de l'hebdo Marianne, merci Serge Faubert
55:42directeur de la rédaction pure politique
55:44des questions internationales
55:46Véronique Raïssoul, présidente de Backbone
55:48consultine, maître de conférences en communication de crise
55:50à Sciences Po
55:52je vous souhaite une excellente soirée
55:54sur France Info bien sûr