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00:00Bonjour et bienvenue sur Lister TV. On va parler aujourd'hui macroéconomie puisque quand on investit, il est important de connaître la macroéconomie et pour cela j'ai invité Andrea Tueni, Head of Sales Training chez Saxo Bank.
00:24Andrea, bonjour.
00:25Bonjour.
00:26Peut-être deux mots de présentation sur votre auguste maison, Saxo Bank.
00:29Alors Saxo Bank, c'est une banque d'investissement qui existe depuis plus de 30 ans aujourd'hui.
00:33Nous, notre leitmotiv, c'est de démocratiser l'investissement pour les particuliers, pour les entreprises.
00:37Donc on offre la possibilité via nos plateformes d'investissement d'intervenir sur plusieurs marchés.
00:42On a des marchés bien sûr européens, français, sur les actions, sur les ETF, sur des contrats futurs, sur des options.
00:48On est multiproduit et on a aussi des produits dérivés et donc aussi des entreprises qui peuvent aussi intervenir sur nos marchés.
00:55On a les marchés, encore une fois, comme je l'ai dit, français, européen, américain, asiatique.
00:59Donc on est vraiment une plateforme multiproduit, multimarché qui permet du coup sur un même compte de regrouper plusieurs types d'investissement.
01:05Des investissements, on va dire, en bon père de famille, très tranquille.
01:08L'investissement plus dynamique via des produits dérivés.
01:10Nos supports, c'est le compte-titres et le PEA.
01:12Et voilà, on est basé en France et on a une présence dans plusieurs pays en Europe et aussi en Asie.
01:17Alors vous voyez, entendez, analysez beaucoup d'éléments et c'est pour ça qu'on va faire une petite revue des différents points macro.
01:24Alors on commence avec les banques centrales et notamment leur politique de taux pour l'année à venir.
01:31Oui, tout à fait. Alors les banques centrales, c'est vrai que c'était une thématique très centrale, très importante qui a pris beaucoup de place en 2024.
01:37En 2025, bizarrement, cette thématique va prendre un peu moins de place.
01:41Alors déjà, surtout du côté de la Fed, si on regarde les anticipations de marchés,
01:44aujourd'hui les marchés anticipent une seule baisse de taux de la Fed sur toute l'année.
01:48Et cette baisse de taux, elle ne devra intervenir qu'au mois d'octobre.
01:51Les raisons pour cela, c'est qu'on a une politique autour de l'inflation qui peut poser problème pour normaliser encore plus et pour baisser les taux,
01:57comme la Fed a commencé à le faire déjà l'année dernière.
01:59L'arrivée de Trump au pouvoir, ça remet en question toute cette logique autour de l'inflation.
02:03On a une inflation qui était censée être maîtrisée aux Etats-Unis.
02:06Elle l'est potentiellement de moins en moins. On l'a vu hier.
02:08D'ailleurs, on a une légère repurée sur les chiffres de l'inflation.
02:11Donc du coup, on a quand même des données depuis le début de l'année, que ce soit en janvier ou début février,
02:16qui montrent que cette inflation, elle n'est pas forcément en train de décliner aussi vite qu'on peut l'espérer.
02:21Et donc du coup, on a une Fed qui se dit que ce n'est peut-être pas très important de baisser ses taux de manière rapide.
02:27Donc ils sont dans l'attente. Ils sont aussi dans l'attente de la politique de Trump.
02:30La politique de Trump, elle peut relancer énormément les dépenses, l'inflation avec la politique migratoire,
02:35mais aussi avec la politique des droits de douane.
02:37Et donc du coup, il y a moins cette urgence de baisser les taux.
02:39Et donc la Fed, pour le coup, le marché aujourd'hui, il price une baisse de taux,
02:43première baisse de taux au mois d'octobre, donc en fin d'année.
02:45Et c'est ce qui est aujourd'hui, on va dire, le scénario de base du côté de la Fed.
02:48Donc du coup, on estime que cette problématique autour de la Fed, elle va être moins centrale
02:52parce qu'aujourd'hui, les attentes sont beaucoup moins fortes.
02:54Ce qu'il faut retenir, c'est vraiment qu'on est dans une logique aujourd'hui
02:58où la Fed ne va pas bouger avant le mois d'octobre.
03:01Et surtout, par rapport à 2024, où on a commencé l'année avec une attente de six baisses de taux de la Fed,
03:08on a complètement changé. Il y a un vrai changement de paradigme là-dessus.
03:11Donc ce n'est pas un sujet majeur pour cette année.
03:12Ce n'est plus du tout un sujet majeur.
03:13Mais de ce côté-ci de l'Atlantique.
03:16Du côté de la Banque Centrale Européenne, là, c'est complètement différent
03:19parce que la Banque Centrale Européenne, on s'attend à encore plus de baisses de taux.
03:22On s'attend peut-être à trois, voire certains espèrent quatre baisses de taux cette année.
03:25Et il y a une vraie logique du côté de la Banque Centrale Européenne pour le coup.
03:28On a une économie qui est beaucoup moins solide aux États-Unis.
03:30Et le fait que cette économie soit moins solide, ça pousse la Banque Centrale Européenne
03:35à intervenir de manière beaucoup plus active, proactive.
03:38Et donc là, il y a aussi, encore une fois, la problématique Donald Trump qui vient rentrer en ligne de mire.
03:42Et cette problématique-là, c'est que si Trump arrive au pouvoir,
03:45il menace l'Europe de lancer des droits de douane.
03:47C'est un des gros sujets de ce début d'année sur les marchés.
03:50Et si ces droits de douane venaient à impacter l'Europe,
03:52on aurait forcément des conséquences négatives d'un point de vue économique.
03:55Et là, on attendrait beaucoup la Banque Centrale Européenne
03:58pour soutenir le peu de reprises qu'on ressent en Europe.
04:01Donc il faudrait qu'elle baisse, mais ça créerait un différentiel avec les taux américains.
04:05Ça créerait un différentiel et ça soulève une question aussi.
04:07Historiquement, on n'a pas vraiment ce différentiel de taux.
04:09En tout cas, ce différentiel de taux, il ne dure pas très très longtemps.
04:11Donc combien de temps la Banque Centrale Européenne va réussir
04:14à continuer de baisser ses taux là où la Fed ne bouge plus du tout ?
04:17Donc ça, ça va être une vraie question.
04:19Est-ce que la Banque Centrale Européenne a la capacité
04:21de continuer de baisser sa politique de taux,
04:23de baisser ses taux directeurs quand la Fed ne fait plus grand-chose ?
04:26Ça, ça va être peut-être une des questions qui va se poser.
04:29Mais en tout cas, les marchés en Europe,
04:30même si le début de l'année est extrêmement porteur,
04:32on voit une surperformance par rapport au marché américain,
04:34on progresse de plus de 10% sur la plupart des indices européens
04:37et notamment sur le CAC,
04:38ils vont avoir besoin de ce soutien de la Banque Centrale Européenne
04:41parce qu'encore une fois, d'un point de vue fondamentaux économique,
04:43en Europe, on est quand même en retard par rapport aux États-Unis.
04:46Donc on a encore une marge de rattrapage
04:48et on a surtout besoin d'un soutien de politique monétaire
04:51pour continuer d'alimenter, de doper un petit peu
04:53nos activités économiques en Europe.
04:55Alors si on part aux États-Unis, le sujet qui a volé,
04:57comment dirais-je, la vedette à la Banque Centrale à la Fed,
05:00c'est ce fameux Trump.
05:01Alors quel impact sur son retour au pouvoir, si on peut dire ?
05:05L'impact de Trump aujourd'hui, pour les marchés,
05:08on a longtemps parlé, lors de son premier mandat,
05:10on parlait du Trump Trade,
05:11parce que ça a été quelque chose d'assez porteur
05:13pour les marchés financiers.
05:14On a eu une forte progression lors du premier mandat de Trump
05:16sur les marchés financiers.
05:17Et aujourd'hui, du coup, on essaie de répliquer un petit peu
05:19ce qui s'est passé pendant le premier mandat
05:21sur ce deuxième mandat.
05:22Et donc du coup, il y a quelques piliers du Trump Trade
05:24qui sont la déréglementation,
05:26la baisse de la fiscalité pour les entreprises,
05:28la politique migratoire, les droits de douane,
05:31voilà les principaux piliers.
05:33Et puis aussi, on a des dépenses d'infrastructures.
05:35Voilà à peu près, on va dire, le programme de Trump
05:37et ce qui séduit, on va dire, les marchés.
05:39Bon, les droits de douane, on va les mettre un peu à part,
05:41mais en tout cas, voilà ce qui séduit les marchés,
05:42surtout déréglementation et politique fiscale.
05:44Alors, concrètement, quel sera l'impact, d'abord,
05:46sur la dette US, sur les actions US,
05:48et puis, on va dire, sur le reste du monde ?
05:49Alors, sur les actions US, on peut regarder les secteurs
05:51qui pourraient profiter de cela.
05:52Typiquement, en cas de déréglementation,
05:54il y a des secteurs qui vont profiter directement.
05:56Ces secteurs qui profitent, c'est typiquement
05:59les banques, quand il y a moins de réglementation,
06:01quand on allège la réglementation, le côté administratif,
06:04qui peut être très compliqué à gérer
06:06et qui leur coûte cher au jour le jour.
06:08Si on réduit cette réglementation,
06:10là, du coup, ça permet quand même aux banques
06:12de plutôt bien performer.
06:13Et donc, c'est un secteur qu'on surveille, typiquement,
06:15tout ce qui est banques, assurances, secteurs financiers.
06:17C'est un secteur qui peut vraiment complètement profiter
06:19de la déréglementation.
06:20Après, on a le secteur énergétique.
06:22Le secteur énergétique, c'est pour une autre raison aussi.
06:24C'est parce que Trump, il est dans une logique
06:26de relancer les énergies fossiles.
06:28Il veut reprendre les forages en Alaska.
06:30Il est beaucoup moins conservateur que les démocrates.
06:32Il y a son fameux « drill baby drill ».
06:35Et donc, du coup, c'est vrai que là, ça devrait pouvoir
06:37encourager toutes les entreprises du secteur énergétique.
06:39Les valeurs pétrolières traditionnelles,
06:41Exxon, typiquement, pourraient profiter
06:43justement de cette politique de Trump.
06:45Je mets le secteur de la tech à part.
06:47Le secteur de la tech, on en parlera peut-être plus tard,
06:49mais je le mets à part parce que c'est un secteur
06:51où c'est une thématique qui est tellement porteuse
06:53qu'elle va rester porteuse pendant des années.
06:55Et donc, on risque quand même de profiter encore.
06:57Ce secteur de la tech, il risque de profiter.
06:59Il y aura peut-être un peu plus...
07:01un aspect un peu plus conservateur.
07:03C'est-à-dire qu'on va peut-être être un peu plus sélectif
07:05dans les valeurs qu'on choisit sur le secteur de la tech.
07:07Mais en tout cas, c'est un secteur qui devrait continuer
07:09de profiter de cette dynamique-là.
07:11On y reviendra dans un instant, mais pour revenir
07:13à les conséquences de Trump, encore une fois,
07:15du reste du monde, notamment l'Europe,
07:17qu'est-ce qu'il va se passer ?
07:19La vraie question, et ce qu'on attend du côté de Trump,
07:21c'est les droits de douane.
07:23Depuis le début de l'année, il y a eu des droits de douane,
07:25mais ces droits de douane, ils ont été ciblés.
07:27On est plus dans une logique d'imposer des droits de douane
07:29dans une logique de sécurité nationale.
07:31On a imposé des droits de douane au Canada,
07:33on a imposé des droits de douane au Mexique.
07:35C'est plus pour lutter contre la criminalité
07:37et le trafic de stupéfiants.
07:39En gros, c'était ça, l'objectif de Trump.
07:41C'était pas du tout de lutter économiquement,
07:43de se battre économiquement.
07:45S'il lance des droits de douane, par contre,
07:47contre la Chine, contre l'Europe, là,
07:49on est plus, pour le coup, dans une logique
07:51du déficit commercial qui peut exister
07:53entre ces différents pays.
07:55Pour le moment, on est assez rassurés là-dessus
07:57parce que depuis le début de l'année,
07:59il y va très tranquille.
08:01On n'a pas eu de menaces très fortes contre l'Europe.
08:03Il y a des effets d'annonce.
08:05La réalité reprend le dessus.
08:07Si on regarde sur son premier mandat,
08:09il y a eu beaucoup d'effets d'annonce
08:11et pas grand-chose dans les faits.
08:13Là, il a commencé par attaquer fort sur le Canada
08:15et sur le Mexique, mais au final,
08:17qu'est-ce qui s'est passé ?
08:19Le Canada et le Mexique se sont pliés
08:21à certaines de ces exigences.
08:23On a l'impression que c'est surtout un jeu
08:25de négociations entre les différents pays.
08:27L'Europe, aujourd'hui, elle a quand même
08:29une épée de Damoclès au-dessus de la tête
08:31parce que la conséquence des droits de douane
08:33est double potentiellement pour l'Europe.
08:35Si des nouveaux droits de douane sont imposés
08:37à la Chine, du coup, ça va forcer la Chine
08:39à se tourner vers un autre marché
08:41pour distribuer ses produits,
08:43et donc potentiellement l'Europe
08:45parce que les Etats-Unis, ça sera bouché.
08:47Forcément, la concurrence de produits chinois
08:49moins chers, ça ne va pas faire du bien.
08:51Et puis, il y a un impact direct pour le coup,
08:53conséquence directe. Si on impose des droits de douane
08:55sur certains produits européens, forcément,
08:57ça aura une conséquence directe sur ces produits européens
08:59et sur certaines entreprises qui pourraient en souffrir.
09:01Le seul point positif aujourd'hui,
09:03c'est qu'on a un euro très faible
09:05et que cet euro très faible, si on reste sur ces niveaux-là,
09:07on est à peu près autour des 1,04 sur la paire euro-dollar,
09:09si on reste sur ces niveaux-là, pour le coup,
09:11on peut venir compenser en partie les droits de douane
09:13que veut imposer Donald Trump parce qu'on est
09:15sur une baisse assez importante.
09:17Ça peut se neutraliser légèrement et du coup,
09:19ça peut calmer les choses. Et donc ça, c'est un aspect positif.
09:21Donc ça, c'est, on va dire, les conséquences
09:23pour l'Europe aujourd'hui. Elles se résument globalement
09:25qu'à la position
09:27de Trump par rapport aux droits de douane.
09:29Il y a un autre aspect quand même important
09:31et qui est très important depuis maintenant quelques semaines,
09:33voire depuis le début de l'année. On parle beaucoup de la guerre en Ukraine.
09:35Et aujourd'hui, c'est vrai que Trump a une position.
09:37Il l'a dit d'ailleurs pendant l'élection.
09:39On va régler ça en 100 jours
09:41ou même en 24 heures. À un moment donné,
09:43il est vraiment dans une optique
09:45de régler ce conflit. Et les dernières discussions
09:47qu'il a eues avec Vladimir Poutine sont
09:49assez encourageantes. On a l'impression qu'on peut peut-être y arriver.
09:51Poutine est ouvert à une négociation.
09:53Trump veut à tout prix
09:55cette négociation et mettre fin à la guerre.
09:57Et donc là, du coup, ça peut avoir des conséquences sur l'Europe
09:59parce que Trump peut aussi imposer à l'Europe
10:01des budgets de défense plus importants.
10:03Ils ne vont pas avoir trop le choix. On a vu déjà
10:05des budgets de dépense qui ont augmenté depuis
10:072024. Déjà, on a vu des budgets de dépense
10:09dans les différents gouvernements européens qui ont augmenté
10:11et ça a permis de profiter à beaucoup
10:13d'entreprises du secteur.
10:15La logique, ça serait déjà de rendre l'Europe
10:19beaucoup plus indépendante,
10:21indépendante militairement.
10:23Et donc du coup, de protéger et d'apporter
10:25certaines garanties à la Russie. Que la frontière
10:27avec la Russie sera protégée.
10:29Qu'ils n'ont pas besoin de s'inquiéter. Ce qui les inquiète
10:31avec l'Ukraine, c'est que justement, l'Ukraine rentre
10:33dans le temps. Et donc du coup, ils viennent les menacer à la frontière.
10:35Il peut y avoir un tampon.
10:37Et donc ça peut augmenter les budgets de dépense
10:39des pays européens, si Trump réduit aussi
10:41son aide à l'OTAN, ce qui est une possibilité.
10:43Il a même évoqué à un moment donné, la possibilité de sortir
10:45totalement de l'OTAN. Donc ça, ça peut être une possibilité.
10:47Et donc on a vu beaucoup de sociétés
10:49du secteur de la défense, notamment en Allemagne,
10:51Rheinmetall, qui a eu un parcours boursier assez phénoménal
10:53en 2024, progresser. Et donc ça,
10:55ça peut continuer sur cette thématique-là.
10:57Mais surtout, en tout cas, cet arrêt de la guerre en Ukraine
10:59potentielle et les dernières déclarations
11:01très encourageantes de Trump
11:03et de Poutine ont donné de l'espoir au marché.
11:05On a vu une progression assez nette
11:07des indices. Et la raison, si on revient
11:09sur la performance des indices européens,
11:11la surperformance même par rapport aux indices américains
11:13depuis le début de l'année, les raisons qu'on peut y retrouver,
11:15c'est une saison de résultats d'entreprise
11:17très prometteuse, très encourageante,
11:19meilleure même que celle des Etats-Unis.
11:21L'espoir autour de la fin de la guerre en Ukraine.
11:23Il y a aussi le secteur énergétique,
11:25puisque si, disons, les relations
11:27s'apaisent avec la Russie,
11:29peut-être que nos approvisionnements
11:31énergétiques vont,
11:33au fur et à mesure, se reconstituer.
11:35C'est le troisième producteur de pétrole au monde,
11:37donc aujourd'hui, se priver du pétrole russe
11:39pour les Européens, ça a été une vraie problématique.
11:41On a surtout l'espoir d'une baisse
11:43des prix du gaz. Donc ça, ça peut aussi être
11:45un levier supplémentaire pour encourager
11:47et poursuivre cette performance qu'on observe
11:49depuis le début de l'année sur les marchés européens.
11:51La fin de la guerre en Ukraine, la baisse
11:53du prix du gaz, peut-être des relances
11:55de dépenses publiques en Allemagne.
11:57C'est une politique
11:59de relance aussi en Chine, qui sera très importante
12:01pour l'Europe, avec le secteur du luxe, qui a une grosse
12:03modération dans un indice comme le CAC 40,
12:05et cette absence, pour le moment,
12:07de droits de douane contre
12:09l'Europe, ça, on va dire que c'est un petit peu
12:11la recette qui pourrait
12:13fonctionner pour les marchés européens
12:15et qui pourrait surtout permettre de poursuivre
12:17ce parcours boursier depuis le début de l'année
12:19qui est excellent, encore une fois. On a plus de 10%
12:21de performance sur les indices européens et sur le CAC.
12:23C'est assez fort.
12:25Alors, qu'il y a des performances, et vous l'avez
12:27abordé donc il y a un instant,
12:29il y a quand même le sujet tech, et maintenant,
12:31si on peut faire un petit focus sur la fameuse affaire
12:33DeepSeek, qui a un petit peu ébranlé
12:35justement toutes les valeurs tech.
12:37Alors, sur les valeurs de la tech,
12:39comme je le rappelais tout à l'heure, c'est vrai que c'est une thématique
12:41qui est extrêmement importante. L'intelligence artificielle,
12:43on le sait, c'est la grosse thématique de 2024.
12:45C'est ce qui a permis aux marchés américains
12:47d'avoir une performance aussi exceptionnelle,
12:49de plus de 30% sur le Nasdaq l'année dernière.
12:51C'est pas un peu surcoté ? Vous ne l'assimilez pas
12:53un peu au Métaverse, même si je pense
12:55que c'est plus solide que le Métaverse
12:57sur le foncier, sur long terme ? Aujourd'hui, il y a
12:59telle possibilité d'utiliser l'intelligence artificielle
13:01dans différents secteurs que,
13:03on va dire, le champ des possibles est quasi infini
13:05aujourd'hui. Oui, je parlais de surcotation, disons.
13:07La surcotation,
13:09pas forcément. C'est-à-dire qu'on peut
13:11regarder en effet... Alors, c'est pas le Métaverse où ça a
13:13clairement été... Non, en tout cas, nous, on l'estime pas comme ça.
13:15Alors, il y a un sujet de valorisation sur les entreprises
13:17de la tech américaine, mais si on regarde aussi
13:19les fondamentaux et les perspectives qu'offre l'intelligence
13:21artificielle, ces valorisations, elles sont pas forcément
13:23si folles que ça. Et il y a pas mal
13:25de sociétés qui nous laissent à penser
13:27qu'il y a encore du potentiel. On a vu d'ailleurs
13:29énormément d'entreprises qui sont sur des niveaux records.
13:31On peut citer Meta, par exemple, mais il y en a
13:33plein d'autres.
13:35Mais alors, quand doit surgir un DeepSeek chinois
13:37qui fait le jeu, on va dire, pour 10 fois
13:39moins, là, ça risque quand même
13:41de chambouler le jeu. Tout à fait.
13:43DeepSeek peut chambouler le jeu dans le sens où
13:45elle peut remettre à plat
13:47tout l'environnement concurrentiel
13:49qu'on a autour de l'intelligence artificielle.
13:51Aujourd'hui, l'intelligence artificielle, quand on en parle,
13:53on parle surtout de sociétés comme Nvidia.
13:55C'est le top du top.
13:57Elle a une puce et une avancée technologique
13:59qui font qu'aujourd'hui, elle a une performance
14:01et des résultats qui sont
14:03exceptionnels. Mais donc, aujourd'hui,
14:05le fait d'avoir une solution d'intelligence
14:07artificielle moins onéreuse,
14:09voire gratuite potentiellement,
14:11ça envoie encore plus de messages
14:13positifs autour de l'intelligence artificielle
14:15au contraire. Et donc, moi, je pense que
14:17justement, des sociétés qui sont déjà implantées
14:19sur l'intelligence artificielle, et nous, on en a
14:21à peu près 4-5 en tête sur le marché américain,
14:23qui sont des entreprises qui ont un beau parcours
14:25et qui fonctionnent bien, elles vont profiter encore plus
14:27justement de cette solution d'intelligence artificielle
14:29qui va être moins coûteuse pour augmenter
14:31leur investissement à moindre coût,
14:33et donc du coup, continuer de développer toutes ces avancées.
14:35Je citais Meta tout à l'heure, mais Meta,
14:37aujourd'hui, elle a des capex
14:39de 65 milliards. Donc, 65 milliards de dépenses
14:41sur Meta, c'est quasiment tout pour
14:43l'intelligence artificielle. Donc, aujourd'hui,
14:45proposer, enfin, offrir des perspectives
14:47à Meta, d'avoir encore peut-être un budget supérieur
14:49pour investir dans l'intelligence
14:51artificielle à moindre coût, ça offre
14:53des possibilités incroyables, et quand on regarde
14:55les marges de Meta, Meta,
14:57la marge d'exploitation, c'est à peu près
14:5954%, on était autour des 40%
15:01en 2023.
15:03Donc, du coup, on a une progression
15:05qui est excellente, malgré
15:07des dépenses qui sont très fortes. Donc, Meta, il y a
15:09des belles perspectives, et on pense qu'elle va justement
15:11profiter de cette intelligence artificielle
15:13moins chère. Walmart, c'est une des
15:15premières sociétés du secteur
15:17de la consommation qui s'est
15:19lancée dans l'intelligence artificielle, pour mieux
15:21gérer sa chaîne d'approvisionnement, pour mieux gérer
15:23ses stocks, pour mieux gérer son service client.
15:25Donc, là aussi, il y a des perspectives
15:27qui sont très bonnes du côté de Walmart,
15:29et elle va voir d'un très bon oeil,
15:31justement, l'arrivée d'une intelligence artificielle moins chère.
15:33On pense aussi à
15:35Netflix. Netflix a énormément profité
15:37de l'intelligence artificielle pour augmenter son
15:39engagement, et on le sait pour ces sociétés,
15:41que ce soit des sociétés dans les réseaux sociaux,
15:43que ce soit des sociétés comme Netflix,
15:45c'est très, très important l'engagement client. C'est ce qui
15:47détermine énormément leur revenu.
15:49Donc, il y a une part d'engagement qui doit être très forte dans
15:51ces sociétés, et elle a énormément utilisé
15:53l'intelligence artificielle, la recherche
15:55automatique, les propositions
15:57de série via l'intelligence artificielle,
15:59qui lui a permis énormément de développer son engagement
16:01client. On a
16:03des sociétés aussi dans le domaine de la santé
16:05qui peuvent profiter de l'intelligence
16:07artificielle, avec
16:09la chirurgie robotique,
16:11etc., qui vont profiter justement aussi
16:13de ce domaine-là, et de cette avancée dans l'intelligence
16:15artificielle. Donc, nous, on est assez optimistes.
16:17On pense juste que DeepSeek va
16:19rabattre un petit peu les cartes, que ça va plus être
16:21peut-être un monopole autour d'NVIDIA,
16:23et peut-être que la position, en effet, d'NVIDIA
16:25va être moins avantageuse qu'elle ne l'a été ces dernières
16:27années, que ça va ouvrir, en effet, des possibilités
16:29et peut-être de l'espoir pour des sociétés de la tech
16:31française, qui veulent se lancer dans l'intelligence
16:33artificielle et qui sont aujourd'hui en retard, qui vont
16:35pouvoir peut-être utiliser la technologie, une technologie
16:37moins chère, ou se dire que c'est peut-être possible
16:39aujourd'hui de faire de l'intelligence artificielle,
16:41et c'est pas uniquement les États-Unis et
16:43NVIDIA, exactement. Et donc, nous,
16:45on est plutôt, on pense, au contraire, que cette
16:47thématique de DeepSeek, même si elle a eu un impact
16:49négatif au début sur le NASDAQ, mais on en
16:51est largement revenu, on est revenu sur les niveaux
16:53avant cette affaire DeepSeek,
16:55on pense que ça va, au contraire, développer davantage
16:57l'intelligence artificielle, et on estime,
16:59en tout cas, que l'intelligence artificielle
17:01va rester une thématique
17:03très porteuse sur le long terme. — D'accord. Alors,
17:05pour conclure, on dit que dans un portefeuille investisseur
17:07équilibré, il y a une poche d'or.
17:09Comment vous voyez, donc, le parcours de l'or
17:11sur 2025 qui a déjà bien pris sur
17:132024 ? — C'est vrai que le
17:15parcours de l'or, il est incroyable.
17:172024, ça a été une année extrêmement porteuse.
17:19Il y a plusieurs thématiques qui justifient,
17:21d'ailleurs, la bonne santé de l'or. Alors,
17:23déjà, on a des réserves des banques centrales qui augmentent énormément
17:25dans cette logique de dédollarisation
17:27aussi. On a une thématique, on parle beaucoup de dédollarisation,
17:29même si ça paraît moins évident quand
17:31on voit la performance du dollar depuis l'arrivée de Trump au pouvoir,
17:33mais il y a quand même une volonté de diversifier
17:35un petit peu ces réserves, de ne plus faire que du
17:37dollar, et donc d'avoir de l'or.
17:39Donc, on voit beaucoup de banques centrales qui augmentent leurs réserves.
17:41On a aussi
17:43l'or qui profite, on va dire, de cette
17:45incertitude qu'on a autour des droits de douane, autour
17:47de la situation économique aux États-Unis,
17:49et on a surtout l'or qui profite de la dette.
17:51Bien sûr, la dette qui est le
17:53thème central qui, pour nous,
17:55nous, on estime que c'est vraiment quelque chose
17:57qui peut alimenter la performance de l'or et des métaux
17:59d'une manière générale sur le long terme, mais surtout de l'or.
18:01C'est vraiment la dette et la situation de la dette
18:03américaine qui peut être inquiétante. Et on
18:05l'a vu, d'ailleurs, le secrétaire d'État au Trésor américain
18:07Scott Besant, il a dit que c'était
18:09une problématique à laquelle il
18:11voulait s'attaquer très très rapidement. Donc,
18:13du coup, c'est pour ça qu'on a cette progression
18:15de l'or, c'est ses principaux arguments qui justifient
18:17la progression de l'or, et on le voit depuis le début
18:19de l'année, ça continue, ça continue
18:21et on n'a pas l'impression, justement, même quand
18:23on atteint des niveaux records, qu'on peut s'arrêter là.
18:25Et donc, il y a des niveaux, les niveaux, bien sûr, psychologiquement,
18:27il faudrait passer les 3000 dollars, mais une fois qu'on les a
18:29passés, on peut viser 3050,
18:313100, 130.
18:33C'est une possibilité. Aujourd'hui, on a un parcours
18:35qui est quasi linéaire. La progression,
18:37elle ne s'arrête pas.
18:39On a eu une petite
18:41pause autour de l'élection de Trump
18:43qui a fait hésiter un petit peu les investisseurs
18:45autour de l'or, mais là, depuis, ça repart
18:47très fort, et en effet, avec cette problématique
18:49de la dette qui ne va pas se régler du jour au lendemain aux Etats-Unis,
18:51il va falloir un peu plus de temps pour la régler.
18:53C'est un catalyseur. Exactement, c'est un catalyseur.
18:55La dédolarisation est un catalyseur, et les
18:57banques centrales qui continuent d'acheter de l'or,
18:59c'est un catalyseur aussi très fort.
19:01André, merci d'être venu nous partager votre expertise
19:03avec vos explications très précises.
19:05Merci à vous. Merci à tous de nous avoir suivis.
19:07Je vous rendez vous très vite avec de
19:09nouveaux invités sur Investisseurs TV, la chaîne
19:11des initiés.