Il y aura deux textes sur la fin de vie. Le Premier ministre François Bayrou a confirmé le 27 janvier que la question des soins palliatifs et de l'euthanasie seraient traités séparément. La première relevant selon lui « d'un devoir » et la seconde « de la conscience ».
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00:00Il y aura deux textes sur la fin de vie.
00:02Le premier ministre François Bayrou a confirmé ce lundi 27 janvier que la question des soins
00:06palliatifs et de l'euthanasie serait traitée séparément, la première relevant selon
00:10lui d'un devoir et la seconde de la conscience.
00:13Cette annonce met en lumière l'imminence de l'inscription de ces deux projets à l'agenda
00:16de l'Assemblée nationale, deux thèmes dont l'examen par les parlementaires dans un seul
00:20texte avait été brutalement stoppé par la dissolution en juin dernier.
00:23La position de François Bayrou détonne dans le débat actuel et lui a valu de s'attirer
00:27les foudres des partisans de l'euthanasie et du souci d'assister, des arguments parfois
00:30fallacieux comme dans une tribune signée par 200 hommes politiques qui affirment que
00:34seulement une minorité de soignants persiste à opposer soins palliatifs et euthanasie
00:39alors même que 80% d'entre eux refuseraient d'y participer d'une quelconque manière
00:43selon une enquête de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs.
00:46Pour la présidente de l'Assemblée nationale Yael Brown-Pivet, séparer les deux textes
00:50oppose et divise les gens, alors même qu'ils seront toujours traités lors des mêmes sessions
00:54parlementaires.
00:55L'ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin-Lebaudot a même attaqué François
00:58Bayrou sur sa foi chrétienne, l'accusant de faire passer ses convictions religieuses
01:02avant l'intérêt général.
01:03Mais s'il est pris pour cible, c'est surtout car le Premier ministre ne veut plus que les
01:06soins palliatifs soient otages de l'ouverture de l'aide active à mourir qui ne peut être
01:10considérée comme un soin.
01:11Une décision saluée par les soignants qui réclament davantage de moyens pour développer
01:15les soins palliatifs alors qu'un patient sur deux qui devrait en bénéficier n'y
01:18a pas accès en France en 2025.