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00:00Musique
00:0620h, 21h, Les Informés, Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans Les Informés du soir.
00:13Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage de l'information.
00:16C'est tous les soirs à 20h sur la radio France Info et le Canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Aurélie.
00:22Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:24De quoi parle-t-on ce soir ?
00:25La surtaxe sur les grandes entreprises risque-t-elle de favoriser les délocalisations ?
00:30C'est en tout cas l'avis de Bernard Arnault, le patron de LVMH pousse un coup de gueule contre le budget.
00:36Ce budget qui donne des sueurs froides au gouvernement.
00:39Après les propos de François Bayrou sur la submersion migratoire,
00:43l'EPS n'est pas revenu à la table des négociations.
00:46Le parti socialiste va-t-il censurer le Premier ministre ?
00:49Enfin, on parlera éducation à la vie affective et sexuelle à l'école.
00:53Le nouveau programme est-il adapté ? Les courants conservateurs restent hostiles à ce type d'enseignement.
00:58Pour en parler ce soir, nous informer François Reinhardt, journaliste, chroniqueur au Nouvel Obs.
01:03Elisabeth Pinot, correspondante de l'agence Reuters à Matignon et à l'Élysée.
01:07Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France.
01:11Et Anne de Guigny, journaliste économique au Figaro.
01:14Les Informer, merci d'être avec nous. Les Informer, c'est parti.
01:19En plein débat budgétaire, Aurélie, Bernard Arnault pousse un coup de gueule.
01:24Oui, le patron de LVMH, numéro 1 mondial du luxe, critique la surtaxation des plus grosses entreprises
01:31qui est prévue dans le budget 2025.
01:33Lui qui rentre des Etats-Unis, il était à l'investiture de Donald Trump, trouve le retour un peu amer.
01:40Quand on revient en France, après avoir passé quelques jours aux USA, c'est un peu la douche froide.
01:48Aux USA, on vous accueille à bras ouverts, les impôts vont descendre à 15%, le marché se développe très vite.
01:57Donc, quand on vient en France et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40%
02:04sur les entreprises qui fabriquent en France, c'est quand même à peine croyable.
02:10Donc, on va taxer le Made in France.
02:13Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux.
02:19Pour pousser à la délocalisation, c'est idéal.
02:24Alors, cette taxation devra rapporter 8 milliards d'euros à l'État.
02:28Le gouvernement promet que cette taxe ne va durer qu'un an.
02:32Mais Bernard Arnault est sceptique.
02:33Personne n'y croit.
02:34Une fois qu'on a augmenté les impôts de 40% d'ici, qui va les baisser de 40% ?
02:39Anne de Guigny, Le Figaro, je rappelle que vous êtes journaliste économique.
02:42Est-ce que vous pensez que ça peut peser dans les débats, cette prise de parole du, accessoirement, patron le plus riche de France ?
02:49Oui, c'est la bonne question, Jean-Rémi.
02:50Ça a été très écouté.
02:52Et évidemment, il y a aussi une part, ça peut aussi provoquer un agacement.
02:57Et au contraire, le gouvernement peut avoir besoin de montrer qu'il n'est pas dans la main du patronat.
03:02Et que si, qu'il va bien sûr, au contraire, fiscaliser encore plus.
03:07Donc, dans quelle mesure, en effet, quelles seront les conséquences de sa prise de parole ?
03:11Difficile à dire.
03:13Après, sur le fond, c'est quand même intéressant, parce qu'il y a un mouvement en ce moment de baisse d'impôts sur les sociétés dans le monde.
03:20Friedrich Merz, le patron de la CDU, qui est en lice pour les sondages pour l'élection allemande.
03:27À droite allemande, il est conservateur allemand, qui est très loin dans les sondages.
03:30Lui, il a annoncé un vrai choc fiscal aussi.
03:32Il dit 10% l'IS, ce sont nos voisins.
03:35Et pourquoi ?
03:36L'impôt sur les sociétés.
03:37L'impôt sur les sociétés.
03:38L'impôt sur les sociétés, quand Trump dit 15%.
03:41Et pourquoi l'Allemand le dit ?
03:42Parce qu'il a énormément de délocalisation de son industrie vers les États-Unis.
03:47Et c'est vrai qu'on est au milieu de tout ça, la France.
03:49On va dire, ah bah non, mais nous, on a un problème budgétaire.
03:51Donc, désolé, on va augmenter, mais ne vous inquiétez pas, ça ne se verra pas.
03:55Et le problème, c'est que l'impôt sur les sociétés, c'est très invisible.
03:58Vous savez, en réalité, il y a beaucoup d'optimisation,
04:00et les sociétés paient rarement l'impôt facial.
04:03Mais par contre, c'est ce qu'on voit le plus,
04:05et ça joue dans les délocalisations, les économistes le montrent.
04:07On va revenir sur...
04:08On peut simplement comparer.
04:10On va revenir sur toutes ces questions.
04:12Elisabeth Pinault, je rappelle que vous, vous avez travaillé pour Reuters à Matignon, à l'Élysée.
04:16Ce petit message, cette petite musique de Bernard Arnault,
04:19elle a sonné dans les oreilles de l'Élysée, de Matignon ?
04:22Ah oui, je dirais surtout de l'Élysée, sans doute,
04:24puisque Bernard Arnault, c'est quelqu'un qu'on voit beaucoup dans les couloirs de pouvoir.
04:29Moi, j'en suis à mon quatrième président.
04:30C'est quelqu'un qu'on voit toujours dans les voyages,
04:32qui défend toujours ses intérêts là où ils sont.
04:34On l'a vu aux côtés de Donald Trump.
04:36Voilà, il était juste derrière les enfants de Donald Trump.
04:41C'était impressionnant.
04:42Donc, il a été l'homme le plus riche du monde.
04:44Je crois qu'il est numéro 3 maintenant.
04:48Voilà, donc, c'est quelqu'un qui parle peu.
04:50Oui, ça s'étonne pas quand même.
04:51Oui, donc, évidemment, c'est quand même un message qui est entendu,
04:55particulièrement à l'Élysée, bien sûr,
04:57puisque la politique pro-business, c'est la marque d'Emmanuel Macron
05:02et que, évidemment, le budget qui est en train d'être discuté
05:05est en train d'écorner cette image.
05:07Donc, bien sûr, de là à ce que ça influence le gouvernement, je ne pense pas.
05:13En effet, vous l'avez dit, je pense que le gouvernement,
05:16il continue à dire que c'est provisoire.
05:19Sophie Primat, qui vient de la droite, la porte-parole du gouvernement,
05:21aujourd'hui, a bien répété qu'elle était...
05:24Voilà, elle a fait l'éloge du Bernard Arnault.
05:26Elle a donné la colère, mais qu'il fallait que tout le monde participe à l'effort.
05:28Exactement, et qu'elle avait une grande admiration
05:30pour ce qu'avait créé Bernard Arnault,
05:34qu'il fallait faire un effort et que ce serait provisoire.
05:36On verra si c'est le cas.
05:37Mais, en effet, cette prise de parole rare de Bernard Arnault
05:41fait quand même son petit effet.
05:42François Reynard, c'est vrai qu'on l'entend assez peu Bernard Arnault.
05:45En même temps, comme tout citoyen, il a le droit de pousser un coup de gueule.
05:49Alors, il a parfaitement le droit de pousser un coup de gueule.
05:51On n'a pas le droit de ne pas être d'accord avec son coup de gueule
05:53et de le trouver scandaleux, ce qui est mon cas, pour une double raison.
05:55Bernard Arnault, l'année dernière, je crois qu'il a été nommé ou décoré
05:59des grands croix de la Légion d'honneur.
06:01C'est la plus haute distinction dans la Légion d'honneur.
06:03Quand on est décoré de la Légion d'honneur, on est un patriote.
06:05On aime la France et on défend la France.
06:07Là, il tape contre la France pour deux raisons.
06:10Premièrement, parce qu'il dit, si ce n'est pas bien ici,
06:14puisqu'on paie trop cher ici, je m'en vais.
06:16Les salaires riches font le coup depuis 50 ans ou 100 ans.
06:18C'est toujours pareil.
06:19L'évasion fiscale ou l'évasion pour trouver ses intérêts ailleurs.
06:22Et la deuxième chose, c'est que là, il fait ça pour mettre un ballon
06:26dans le camp de Trump, qui est un homme qui s'est positionné contre l'Europe.
06:31C'est-à-dire que c'est un homme qui s'est positionné,
06:33qui va prendre des mesures économiques qui seront défavorables à l'Europe.
06:36Donc, Arnault est en train de jouer dans la main de celui qui nous veut du mal.
06:40C'est un double péché contre les intérêts français et les intérêts européens.
06:44Donc, je trouve cette réaction scandaleuse.
06:47Henri Vernet, du Parisien Aujourd'hui en France.
06:49On va quand même préciser que Bernard Arnault, accessoirement ou pas d'ailleurs,
06:52c'est le propriétaire de votre journal.
06:54Ainsi que des échos, oui.
06:55Voilà, absolument.
06:56Néanmoins, Henri, on se souvient que ces dernières semaines, ces derniers mois,
07:00on avait entendu le MEDEF, le patronat français, dire
07:02qu'on est d'accord pour faire des efforts.
07:04Au-delà du cas de Bernard Arnault, est-ce qu'il y a,
07:07est-ce que vous ressentez, est-ce que vous lisez des choses
07:09sur le fait, dans vos interlocuteurs,
07:11sur le fait que les patrons seraient désormais un peu plus réticents
07:13à participer à l'effort ?
07:15Disons qu'ils veulent absolument cette certitude que ça ne va pas durer,
07:17qu'il y a un effort de solidarité.
07:19Ça, ça a été dit sur le plateau.
07:21Oui, on peut concevoir que les patrons y participent,
07:23eux-mêmes d'ailleurs, l'envisager, mais vraiment en insistant
07:26sur le fait qu'il ne faut pas que ce soit durable.
07:28Or, là, Bernard Arnault, dont vous avez souligné, en effet,
07:30que sa parole est assez rare, donc elle pèse.
07:32Accessoirement, elle pèse aussi parce que c'est un des premiers employeurs de France
07:35et que dans tous les domaines, les emplois créés sont quand même une richesse
07:40qui d'ailleurs ne se délocalise pas comme ça
07:42dans un coup de baguette magique.
07:44Je crois que des solutions peuvent être envisagées, mais à la marge.
07:47En réalité, quand on a un groupe qui est aussi important,
07:50il est à la fois présent dans son pays d'origine,
07:52mais également, bien sûr, dans d'autres pays.
07:54Eh bien, cette idée, c'est qu'il faut quand même
07:58qu'il y ait un environnement pour les affaires
08:00qui doive être assez lisible, assez stable.
08:02Donc, la solidarité, ça, je pense que les patrons,
08:05en effet, d'après des enquêtes qu'on a passées,
08:07y compris d'ailleurs une enquête intéressante
08:09qui avait été menée, vous savez, sur l'évolution
08:11de l'investissement étranger en France,
08:13qui a progressé sous le...
08:15Emmanuel Macron.
08:16Exactement, avec sa politique de l'offre qu'il a menée.
08:18Eh bien, comment dire, cette part, cet argent qui vient
08:22investir en France et y créer des emplois
08:24a besoin de lisibilité et non pas de stabilité fiscale.
08:28Bien sûr que ça bouge toujours un petit peu
08:30et que là, très conjoncturellement,
08:32il y a cet effort à faire pour rentrer dans les clous du budget.
08:35En tout cas, des finances publiques d'ailleurs imposées par l'Europe.
08:38Mais il faudrait que...
08:40Enfin, en tout cas, c'est d'ailleurs ce qui avait opposé,
08:42on s'en souvient, les macronistes menés par Gabriel Attal
08:44au Premier ministre Michel Barnier
08:46dans la version numéro un du budget.
08:48C'était justement cette espèce de totem de la politique de l'offre
08:51et donc de ne pas remettre des hausses d'appôts à Thierry Larrigot.
08:55Donc, cette idée que ce soit vraiment provisoire,
08:57un effort de solidarité.
08:59Alors, justement, dans un instant, on va revenir sur les réactions
09:01dans la classe politique, mais peut-être, Anne de Guigny,
09:03on peut imaginer que cette taxe sur les entreprises
09:05soit provisoire ?
09:08Difficilement, Jean-Rémi, vu l'état des finances...
09:10Pour ceux qui nous écoutent à la radio
09:12et qui n'ont pas vu cette petite moue d'Anne de Guigny...
09:16Déjà, historiquement, on voit que les taxes
09:18sont toujours annoncées provisoires,
09:20elles ne le sont jamais.
09:21Donc, au bout d'un moment, on peut penser
09:23que l'histoire doit nous enseigner aujourd'hui.
09:25Puis, vu l'état des finances publiques françaises,
09:27évidemment qu'en 2026,
09:29que ce soit encore François Bayrou
09:32ou un prochain gouvernement,
09:34je ne vois pas comment il pourra renoncer.
09:36Une manière de donner un point au patronat
09:41sur le côté, ça va forcément durer longtemps.
09:43Peut-être que ça ne durera pas très longtemps.
09:45On vous explique qu'en Medef, par exemple,
09:47qu'ils le disent eux-mêmes,
09:49ils vont bien faire un effort,
09:50mais de toute façon, les entreprises,
09:52et particulièrement les très grandes entreprises
09:54de la taille d'LVMH,
09:55ils savent faire de l'optimisation fiscale.
09:57C'est même un de leurs grands savoir-faire.
09:59Donc, si ça dure trop longtemps,
10:01c'est ce qui va arriver.
10:02Donc, le gouvernement est prévenu.
10:03Alors, ce qui est certain, c'est que ça fait
10:04beaucoup réagir dans la classe politique.
10:06Et c'est très clivé.
10:08On parlait tout à l'heure de la porte-parole
10:10du gouvernement qui a dit
10:11« je comprends la colère,
10:12mais tout le monde doit faire un effort ».
10:14Si vous allez bien plus à droite,
10:16un allié de l'extrême droite,
10:18c'est Éric Ciotti,
10:20le nouvel allié de Marine Le Pen,
10:22qui a fait ce message.
10:23La France a un incroyable talent,
10:25expulser les entrepreneurs qui réussissent,
10:28parce qu'évidemment, lui, il est très libéral,
10:30il ne voudrait pas du tout qu'on augmente les impôts
10:33et surtout pas non plus sur les entreprises.
10:35Et puis à gauche, évidemment,
10:37c'est beaucoup plus en colère vis-à-vis de Bernard Arnault.
10:41Par exemple, le patron du Parti communiste,
10:43Fabien Roussel, a dénoncé le patriotisme
10:46en carton du milliardaire
10:48en rappelant que, proportionnellement,
10:50Bernard Arnault paye moins d'impôts
10:52qu'un couple de la classe moyenne.
10:54Il y a le porte-parole du Parti communiste
10:56qui, il y a quelques instants,
10:57a dit sur un autre plateau
10:59que c'était indécent
11:01et que les contribuables lambda, eux,
11:03n'avaient pas les moyens de faire une conférence de presse
11:05pour se plaindre de payer des taxes.
11:07C'est très clivé et effectivement,
11:09il y a ces deux visions économiques.
11:11Il y a le côté, évidemment,
11:13ceux qui payent le plus doivent contribuer le plus.
11:15Ceux qui disent, mais Bernard Arnault,
11:17c'est des milliers, des milliers, des milliers d'emplois,
11:20il fait tourner l'économie.
11:22Donc, il ne faut pas non plus vouloir le faire partir.
11:24Est-ce qu'on n'est pas là dans une espèce de chorégraphie classique ?
11:27Le milliardaire qui parle et qui râle sur les impôts,
11:29la gauche, notamment radicale,
11:31qui lui tombe dessus en disant qu'il n'est pas patriotique.
11:33François Reynard, honnêtement...
11:35Oui, c'est bien neuf.
11:37Au moins, les choses sont claires.
11:39Vous citiez Eric Ciotti, par exemple,
11:41il se prend pour le milleille français.
11:43Le milleille, c'est le président argentin
11:45avec sa tronçonneuse.
11:47Et donc, il recommence la coupe de la tronçonneuse.
11:49Qu'est-ce que ça veut dire la tronçonneuse ?
11:51Ça veut dire qu'il faut sabrer dans tous les budgets publics
11:53ce que fait milleille en Argentine.
11:55Il faut savoir que ça fait un coût social très élevé.
11:57Les gens qui ont milleille dans l'idée,
11:59ou qui ont Trump,
12:01il faut savoir que la protection sociale n'existe pas,
12:03que les retraites publiques n'existent pas,
12:05etc.
12:07Et qu'il y ait moins besoin d'impôts.
12:09On a besoin d'impôts pour financer tout ça.
12:11Tous les gens qui nous écoutent,
12:13il faut savoir ce que c'est que de payer
12:15une facture médicale aux Etats-Unis.
12:17C'est vertigineux.
12:19Vous avez une cheville qui est cassée,
12:21ça vous coûte 25 000 dollars.
12:23C'est-à-dire des factures que les gens ne peuvent pas payer.
12:25Maintenant, aux Etats-Unis,
12:27il y a des assurances qui sont là en disant aux gens
12:29de ne pas payer vos factures.
12:31C'est insupportable. En France, on ne connaît pas ça.
12:33On sait que la Sécu, elle va mal,
12:35mais elle ne va pas mal à ce point-là.
12:37Donc, Cioti, il veut cette société-là.
12:39Et moi, ce qui m'étonne, c'est que Cioti,
12:41c'est par ailleurs l'allié de Marine Le Pen.
12:43Je n'ai pas entendu Marine Le Pen là-dessus.
12:45Marine Le Pen, qui a un programme démagogique,
12:47elle fait croire aux patrons qui vont payer moins d'impôts
12:49et elle fait croire aux ouvriers qui auront plus de prestations sociales.
12:51Il y a un problème entre les deux.
12:53Cioti, lui, il est du côté clair.
12:55Il est du côté du petit patronat. C'est son électorat.
12:57Mais est-ce que le parti dont il est allié suit ça ?
12:59Moi, j'aurais bien savoir.
13:01On va voir. En tout cas, ça crée beaucoup de débats.
13:03On va passer un tour du Fil-info.
13:05Un nouveau tour de l'actualité.
13:07Il est 20h16.
13:09Le tour de l'actualité avec Stéphane Milhomme.
13:11La Syrie accélère sa période de transition
13:13deux mois après la chute de Bachar el-Assad.
13:15Le dirigeant de fête, Ahmed Al-Shara,
13:17est désigné président
13:19pour une période transitoire.
13:21Les nouvelles autorités suspendent la Constitution
13:23et dissolvent le Parlement
13:25avec aussi la dissolution de tous les groupes armés.
13:27Trois skieurs norvégiens
13:29sont morts dans une avalanche en Savoie
13:31dans le secteur hors-piste de Valsenie.
13:33Selon ICI Pays de Savoie ex-France Bleue,
13:35les secouristes recherchent toujours
13:37un quatrième skieur enseveli.
13:39Le risque avalanche est de 3 sur 5
13:41sur la plupart des massifs des Pays de Savoie.
13:43La justice suspend l'expulsion
13:45de l'influenceur d'Oualem vers l'Algérie.
13:47Un juge des référés parisiens
13:49estime que cette procédure d'urgence
13:51utilisée par le ministre de l'Intérieur
13:53n'était pas justifiée. L'homme reste poursuivi
13:55pour avoir publié un appel à la violence sur TikTok.
13:57Ses avocats vont maintenant demander
13:59sa sortie d'un centre de rétention administrative.
14:01La française Anouk Ricard
14:03remporte le grand prix de la BD
14:05au festival d'Angoulême.
14:07Le trophée récompense son oeuvre décalée et burlesque
14:09mettant en scène des animaux très humains.
14:19Jean-Rémi Baudot.
14:21Les informer avec
14:23Elisabeth Pinot de Reuters, Henri Vernet
14:25du Parisien Aujourd'hui en France, François Reynard
14:27du Nouvel Obs et Anne de Guigny
14:29du Figaro. On va revenir sur les débats
14:31autour de ce budget, ces débats
14:33qui n'en finissent pas, avec cette question
14:35qui finalement cristallise tout.
14:37L'EPS va-t-il censurer le gouvernement
14:39après les propos de François Bayrou sur
14:41cette submersion migratoire
14:43pour reprendre les mots du Premier ministre Aurélie ?
14:45Eh bien, la question reste entière.
14:47À cette heure, l'EPS a même
14:49claqué la porte des discussions sur
14:51le budget. Le patron des sénateurs
14:53socialistes, Patrick Cannaire, a
14:55interpellé François Bayrou cet après-midi
14:57au Sénat.
14:59Je ne peux me résoudre à ce qu'un Premier ministre
15:01qui doit tout au front républicain
15:03se laisse submerger par le vocabulaire
15:05de l'extrême droite.
15:07Les étrangers représentent un habitant
15:09sur dix dans notre pays.
15:11Ne vous laissez pas submerger par les fantasmes
15:13et les contre-vérités. Non, la France
15:15n'est pas submergée par l'immigration.
15:17Le rôle d'un Premier ministre,
15:19ce n'est pas d'attiser les peurs, c'est de dire
15:21la vérité aux Français.
15:23François Bayrou n'était pas là pour répondre.
15:25Il était aux obsèques du fondateur
15:27de Marianne, Jean-François Canne.
15:29C'est son bras droit, le ministre des Relations
15:31avec le Parlement, Patrick Mignonna,
15:33qui a lu une réponse du Premier ministre
15:35où chaque mot était pesé.
15:37Les mots sont des pièges.
15:39Est-ce qu'il y a un sentiment
15:41de submersion ? Dans les sondages,
15:43les deux tiers des Français expriment ce sentiment.
15:45Mais on ne retient dans cette expression
15:47que le mot de submersion
15:49et non celui des sentiments.
15:51Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens
15:53éprouvent et expriment.
15:55Mais si nous regardons
15:57les choses en face, nous serons en capacité
15:59de maîtriser et d'accueillir
16:01correctement ceux qui viennent dans notre pays
16:03comme c'est notre devoir.
16:05Le ministre assure que le chef du gouvernement
16:07veut travailler à reconstruire
16:09le modèle d'intégration. Alors il y a eu
16:11des applaudissements sur les bancs du Parti
16:13socialiste, mais les négociations
16:15budgétaires n'ont pas repris. Le PS
16:17demande encore des efforts à François Bayrou.
16:19Alors on va essayer d'y voir un petit peu plus clair.
16:21Henri Vernet, est-ce qu'on sait, à cette heure
16:23où on se parle, il est 20h19,
16:25de quel côté penche la balance ? On le sait ou pas ?
16:27Alors, il y a ce qu'on peut
16:29savoir. En effet, les informations,
16:31clairement, non. Les discussions,
16:33elles peuvent continuer, mais dans les huit clous,
16:35j'allais dire, des partis
16:37et en réalité même des chefs
16:39de groupe et de parti. Donc ça,
16:41on ne le sait pas. Après, il y a un petit peu les déductions
16:43assez logiques, c'est-à-dire que
16:45certes, là,
16:47le Premier ministre s'est mis
16:49dans un mauvais cas, dans la mesure où il avait absolument
16:51besoin de cette non-censure, de ce non-vote
16:53de censure des socialistes
16:55et que là, en quelque sorte, il a un peu
16:57donné les arguments pour
16:59qu'il la vote, pour qu'il rejoigne
17:01un petit peu le bercail, ce qu'espère
17:03un Mélenchon, du NFP.
17:05Quand même, à cette réserve près,
17:07on peut aussi penser, d'ailleurs, c'était un peu la
17:09confidence qu'on a recueillie
17:11d'un collaborateur
17:13de Matignon qui disait de manière un peu
17:15cynique, disons que là, cette sortie
17:17va coûter 500 millions de plus
17:19à François Bayrou pour obtenir,
17:21pour donner quand même un trophée un petit peu supplémentaire
17:23au PS pour faire passer
17:25cette expression malheureuse.
17:27Quand je dis malheureuse, d'ailleurs, je pense qu'il l'a employée
17:29tout à fait sciemment. Ce n'est pas du tout un dérapage
17:31de sa part. Voilà, Bayrou, d'abord,
17:33il ne l'a pas retiré, il a même argumenté. Et puis,
17:35d'une part, un agrégé de lettres qui sait parfaitement
17:37ce que les mots veulent dire. Et c'est
17:39également quelqu'un qui se fait fort quand même
17:41d'avoir le pouls de la nation, d'être en permanence
17:43et quelqu'un qui se veut, comment dire,
17:45vraiment proche des gens
17:47dans cette France décentralisée.
17:49Et donc, c'est ce qu'il entend
17:51tout simplement. Et d'ailleurs, je pense qu'on en dira
17:53un mot, mais les sondages donnent plutôt raison.
17:55Donc, est-ce que le PS votera
17:57l'ascension ou pas ? A priori,
17:59mais encore une fois, ce sont des paris
18:01quand il concerne l'avenir.
18:03Il vaut mieux s'en méfier. Mais
18:05disons que ce serait contradictoire
18:07avec tout le jeu qu'ils ont entamé
18:09depuis maintenant plusieurs semaines, avec ce rapprochement
18:11qui a été entamé. Et puis, ils ont obtenu des gains quand même,
18:13je pense qu'on va y revenir, mais ils ont de vrais gains
18:15sur le budget. – Elisabeth Pinot, alors,
18:17deal ou pas deal avec les socialistes ?
18:19– Officiellement, pas de deal.
18:21Mais officieusement,
18:23ils ont arrêté les négociations hier
18:25par un communiqué colérique à 16h30.
18:27Mais en fait,
18:29ils n'ont pas
18:31arrêté de demander des choses
18:33toute la journée, en fait. Ce matin, Philippe Brun,
18:35qui est membre de la commission mixte paritaire, qui se réunit,
18:37rappelons le calendrier, demain,
18:39c'est les sénateurs et les députés qui se réunissent
18:41pour s'entendre sur un texte
18:43qui, s'il est trouvé,
18:45sera voté lundi à l'Assemblée.
18:47Et puis ensuite, motion de censure
18:49et tout ce qui s'ensuit,
18:51sans doute mercredi, la journée clé.
18:53Voilà. Alors, Philippe Brun, ce matin,
18:55demande des... Alors, qu'est-ce qu'il demandait ce matin,
18:57Philippe Brun ? – Augmentation du SMIC.
18:59– Augmentation du SMIC.
19:01Le fond vert, aussi. – Le fond vert.
19:03– Vers cet après-midi, Patrick Cannaire, au Sénat,
19:05demande qu'on maintienne
19:07l'aide médicale d'État.
19:09Voilà. Donc, en fait, ils ont continué
19:11à demander des choses, même s'ils ne sont plus
19:13dans l'état d'association.
19:15Alors, je ne suis pas complètement certaine
19:17qu'il n'y ait pas eu des coups de fil passé. Alors, peut-être pas avec Matignon,
19:19mais avec Éric Lombard, à Bercy,
19:21sans doute. Et je pense que toute la nuit,
19:23le téléphone va sans doute sonner.
19:25Voilà. Donc, officiellement,
19:27ils sont très fâchés et ils ne sont plus là.
19:29Mais je pense que les choses continuent
19:31à se négocier. Et puis,
19:33petit détail qui n'en est pas l'un,
19:35ce soir, Jean-Philippe Tanguy
19:37du Rassemblement National qui dit
19:39« Mais bien sûr que nous, nous continuons à négocier.
19:41Depuis le premier jour,
19:43ce n'est pas rompu. Évidemment,
19:45si ça ne marche pas avec les socialistes,
19:47le Rassemblement National revient. Tout revient
19:49entre leurs mains. Et eux se font un plaisir
19:51de dire qu'ils continuent de négocier tranquillement. »
19:53– En fait, Aurélie, ce qu'on comprend, c'est qu'après
19:55les concessions déjà obtenues, les socialistes,
19:57en fait, ils ont leur liste
19:59de courses. – Ils ont toujours leur liste de courses.
20:01Et petite anecdote assez
20:03savoureuse dans le contexte. Hier,
20:05quand François Bayrou assume
20:07ses propos de la veille, en disant
20:09qu'il parlait de Mayotte, mais quand même aussi d'autres régions,
20:11donc en assumant ses propos, il y a des députés
20:13de droite qui, en l'entendant et le voyant,
20:15se sont dit « Ah ben là, ça va nous coûter
20:175 milliards de plus de concessions.
20:19Pour récupérer les gaz,
20:21on va être obligés d'aligner
20:23– Il y a encore plus, donc évidemment qu'il y a une part
20:25toujours de négociation, même
20:27si elles ne sont plus officielles.
20:29Le Parti Socialiste,
20:31évidemment, il y en a beaucoup qui disent
20:33« Mais c'est pas possible, on ne peut pas cautionner ce vocabulaire
20:35d'extrême droite. » Mais en même temps, vous en avez
20:37d'autres qui disent, nos élus locaux, ils disent
20:39« Tant qu'il n'y a pas de budget, on ne peut plus
20:41avoir de subvention. » Le Fonds Vert,
20:43par exemple, ça bloque plein de projets
20:45très concrets. Le Parti Socialiste a beaucoup
20:47d'élus locaux. Ils sont les premiers
20:49à souhaiter qu'il y ait un budget.
20:51Certains disent « Peut-être qu'on peut laisser passer
20:53sur le budget, et puis on le censure plus tard. »
20:55Mais on permet aux pays de tourner.
20:57Donc, il y a encore tout ce petit jeu-là
20:59qui se déroule en coulisses
21:01et en public avec les demandes
21:03qui s'allongent
21:05quasiment d'heure en heure. – François Reynard.
21:07– Oui, le mot « submersion »,
21:09là, vous l'analysez très bien, vous le décortiquez
21:11sur le plan politique, qu'est-ce que ça crée quand on les équilibre,
21:13etc. Moi, il y a autre chose qu'il faut quand même avoir
21:15en tête, c'est de penser à tous les gens que ça blesse.
21:17C'est-à-dire que là, il y a des gens qui nous
21:19écoutent, qui sont des gens qui viennent d'arriver en France
21:21ou qui sont issus de l'immigration.
21:23On les désigne sans cesse comme
21:25une menace constante. Enfin, on
21:27côtoie tous ces gens-là tout le temps
21:29à l'hôpital,
21:31dans les vies quotidiennes, etc.
21:33On connaît tous des gens qui sont là, mais
21:35c'est pas une marée noire, c'est pas des galets
21:37de goudrons qui arrivent pour envahir la France.
21:39On ne peut pas parler des gens comme ça.
21:41On dit que la gauche a des tabous, c'est l'immigration,
21:43etc. Que Bayrou prenne cette question-là
21:45en disant « C'est une question importante, il faut
21:47en parler ». Bien sûr qu'il le fasse de manière
21:49responsable. Les Français sont préoccupés par
21:51cette question, parlons-en, etc. Mais pourquoi utiliser
21:53un mot comme ça ? Il n'y a aucune raison. Et puis
21:55l'autre chose, c'est qu'il en fait
21:57une obsession
21:59monocausale. C'est la seule chose qui compte.
22:01C'est la seule chose qui compte pour les Français. Non, excusez-moi,
22:03il y a des menaces qui me font très peur à moi,
22:05qui sont les menaces climatiques,
22:07par exemple, les menaces de l'écologie.
22:09La semaine dernière, il y avait un rapport extraordinaire
22:11qui était sorti par Le Monde sur le fait que
22:13toutes nos eaux du robinet sont contaminées
22:15par des produits qui sont déversés par les agriculteurs.
22:17Là, on ne dit rien parce qu'on ne veut pas choquer les agriculteurs.
22:19Franchement, et l'autre menace,
22:21on en a parlé tout à l'heure, c'est Trump
22:23qui est censé être
22:25l'allié américain. L'allié américain nous lâche
22:27s'il va faire la guerre au Groenland, au
22:29Guatemala, et nous, l'Europe, on devra se dépouiller
22:31tout seul. On ferait mieux de parler de ces choses-là.
22:33Je ne comprends pas
22:35pourquoi on fait tout le temps dévier
22:37l'opinion publique sur des
22:39chiffres en rouge. Donc vous, vous y voyez une forme de diversion ?
22:41En tout cas, je n'ai
22:43pas compris pourquoi un homme intelligent comme
22:45François Bayrou avait besoin de faire ça, parce qu'effectivement,
22:47ça cassait son aile gauche,
22:49son alliance à gauche,
22:51et je ne crois pas que ça serve le Front National,
22:53parce que, pardon, je ne crois pas que ça serve à
22:55une alliance à le Front National, ça sert le Front National,
22:57enfin le Rassemblement National, pardon, qui dit
22:59qu'on a toujours eu raison, etc., alors qu'ils se sont trompés
23:01sur tout. Le Front National, par ailleurs, sur toute
23:03la politique étrangère, tous les sujets de politique étrangère,
23:05ils ont eu le fou sur tout. Ils se défendaient
23:07la Russie de Poutine, ils se défendaient la Syrie d'Assad,
23:09etc., bref. Mais en tout cas,
23:11ils peuvent triompher, alors que
23:13il n'y a pas de raison de leur donner
23:15cette monnaie-là.
23:16Anne de Guigny, vous comprenez-vous pourquoi
23:18François Bayrou a fait cette sortie ? Est-ce qu'il y a
23:20une lecture que vous en faites d'un point de vue
23:22politique ou même stratégique ?
23:24Oui. D'abord, peut-être juste pour rebondir,
23:26je ne pense pas qu'on fasse dévier l'opinion
23:28publique sur les sujets
23:30d'immigration. Les sondages montrent bien
23:32que c'est un sujet de préoccupation
23:34des Français. Après, en effet, le terme
23:36utilisé par François Bayrou, qu'il a choisi,
23:38évidemment, c'est pas... Il a voulu...
23:40Lui, il a une majorité extrêmement
23:42large.
23:44Donc, il essaye, en effet, de naviguer
23:46de tous les côtés. Et ce qui est intéressant,
23:48c'est qu'au sein de son gouvernement, il y a déjà
23:50un débat sur l'immigration.
23:52Bruno Rotaïo avait commencé
23:54assez fort en disant que l'immigration n'est pas
23:56une chance. Le ministre... Enfin, c'était
23:58à l'époque Barnier.
24:00On se mélange un peu.
24:02Mais bon, Bruno Rotaïo est clairement...
24:04Et il voulait une loi sur l'immigration.
24:06Clairement, sur cette ligne-là, il veut une loi.
24:08On va voir ce qu'il en sera.
24:10À Bercy, maintenant, nous avons un ministre
24:12qui vient plutôt de la gauche.
24:14Eric Lombard, qui a répondu
24:16qu'il y a besoin... L'immigration est
24:18aussi une chance. Il y en a besoin pour l'économie.
24:20Donc, il y a un débat assez
24:22intéressant au sein du gouvernement.
24:24Et il serait vrai que François Bayrou, là,
24:26l'a tranché du côté plutôt Rotaïo.
24:28Donc, c'est intéressant.
24:30Sauf qu'il ne lui pouvait pas faire une grande loi.
24:32Et le problème, c'est ça.
24:34Parce qu'il dit aussi, le Premier ministre,
24:36que Lombard a raison, qu'on a besoin d'une immigration.
24:38Oui, il a dit que tout le monde a raison.
24:40Il fait du en même temps.
24:42Et c'est vrai que, sans doute,
24:44peut-être que les gens entendraient plus,
24:46peut-être pas des grands mots qui peuvent offenser,
24:48mais des lois qui répondent aux questions des gens.
24:50Henri Vernet. Dans les faits, c'est vrai
24:52que c'est important qu'il ait coupé court
24:54à toute véléité de loi de la part de Rotaïo.
24:56Donc, ça, c'est un fait. Là, c'est vrai que c'est un mot,
24:58sans doute une faute politique. Mais quand vous parliez
25:00de l'intérêt stratégique, de ce qu'il peut rechercher,
25:02par exemple, on voit mal, aujourd'hui,
25:04le RN voter la censure contre un gouvernement
25:06qui parle comme lui. Parce que c'est vrai.
25:08Là, le problème, c'est qu'en effet...
25:10Là, c'est un appel du pied.
25:12Que ce soit pensé ou pas, mais enfin,
25:14François Bayrou est quand même quelqu'un
25:16de suffisamment capé, ancien,
25:18pour ne pas avoir des pensées
25:20politiques qui vont quand même assez loin
25:22et à plusieurs coups de billard.
25:24Le fait est, en tout cas,
25:26que le résultat, on peut penser, serait là.
25:28Aujourd'hui, vous imaginez, le RN,
25:30outre, quand même, qu'il porte déjà
25:32la responsabilité d'une présidence censure
25:34dont on voit bien, quand même,
25:36qu'elle n'était pas du tout anodine,
25:38qu'elle bloque le pays et qu'elle est dommageable.
25:40Ne serait-ce que pour les Français qui peuvent se retrouver
25:42dans l'impôt. Bref. Donc, le RN a déjà ça.
25:44Mais là, pourquoi est-ce qu'il voterait pour quelqu'un
25:46qui, en tout cas,
25:48sur l'immigration, sur le sentiment...
25:50Je ne veux pas faire l'avocat
25:52de Bayrou, mais le fait est qu'il parle
25:54du sentiment de submersion.
25:56Il ne dit pas, voilà, il y a une submersion.
25:58Je veux dire, ce n'est pas Le Pen
26:00des années 80, ni Marine Le Pen.
26:02Il a néanmoins repris ses mots.
26:04Et du coup, il a passé sa carrière politique
26:07à se battre contre l'extrême droite.
26:09Et maintenant qu'il est à Matignon, il reprend les mots de son adversaire.
26:11Il reprend en mettant le sentiment devant,
26:13en décrivant quelque chose.
26:15En effet, mais on peut penser, quand même, que c'est un peu
26:17une faute politique. Néanmoins, il y a un sondage
26:19qui a été beaucoup regardé par
26:21le conseiller de Matignon cet après-midi.
26:23C'est celui de Elabe, sauf erreur,
26:25pour vos conférences de BFM,
26:27qui...
26:2964% des Français sont d'accord avec le Premier ministre.
26:31Bon, 64% des Français
26:33seraient d'accord avec le Premier ministre.
26:35On va se demander dans un instant si la gauche n'a pas
26:37un petit problème avec la question migratoire.
26:39En tout cas, un sentiment, d'ailleurs.
26:41Je ne sais pas si on peut entendre cette expression.
26:43Sur un sentiment de décalage.
26:45C'est la question qu'on va se poser dans un instant.
26:47Dans une poignée de secondes, il sera 20h30.
26:49Vous êtes sur France Info. On va faire un nouveau point sur l'actualité.
26:5720h30, très précise.
26:59Un nouveau journal. Bonsoir, Étienne Cholez.
27:01Bonsoir. Aucun train entre Rennes et Nantes.
27:03Même chose entre Rennes et le sud
27:05de la Bretagne. Circulation interrompue jusqu'à
27:07samedi. La reprise du trafic
27:09dépendra de la météo, explique la SNCF.
27:11Il y a en tout 9 départements en alerte
27:13crue, dont 3 en alerte rouge.
27:15L'Île-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique.
27:17L'escroc
27:19Tony Payon est condamné à 17 ans
27:21de réclusion criminelle pour viol. Il est jugé
27:23depuis 4 jours devant la cour
27:25criminelle du Tarn. Il nie toutes les
27:27accusations. Tony Payon est condamné pour le viol
27:29de 5 femmes et l'agression sexuelle
27:31d'une sixième. Le gouvernement
27:33veut abaisser l'âge
27:35du dépistage du cancer du sein. Il saisit
27:37donc la Haute Autorité de Santé
27:39sauf facteur de risque. Les dépistages
27:41sont proposés à partir de 50 ans.
27:43La nuit dernière, les députés ont voté
27:45à l'unanimité une loi pour améliorer
27:47la prise en charge des soins du cancer
27:49du sein. Deux libérations d'otages
27:51sont prévues cette semaine aux
27:53proches oroyants. Une première dès demain.
27:558 otages, dont 5 Thaïlandais, libérés
27:57par le Hamas. Israël annonce aussi
27:59la libération de 3 hommes samedi.
28:01Les prisonniers palestiniens seront libérés
28:03en échange, comme le prévoit l'accord de
28:05Trèfle. Et puis, les fans de
28:07foot s'apprêtent à vivre une soirée
28:09mémorable. A 21h, coup d'envoi
28:11de 18 matchs de Ligue des Champions
28:13en jeu à tous les étages
28:15et 4 clubs français sur les pelouses.
28:17Le PSG se déplace à Stuttgart
28:19en Allemagne. Lille reçoit les Hollandais
28:21au nord de Rotterdam. Monaco prend
28:23la direction de l'Italie pour affronter l'Inter
28:25Milan. Et le Stade Brestois reçoit
28:27l'immense Real Madrid.
28:29France Info
28:3120h, 21h
28:33Les informés. Aurélie Herbemont
28:35Jean-Rémi Baudot
28:37Les informés avec Anne Deguigny
28:39et du Figaro François Reynard du Nouvel Obs
28:41Henri Vernet du Parisien
28:43aujourd'hui en France et Elisabeth Pinaud
28:45de l'agence Reuters pour
28:47Matignon et l'Elysée. On est en train de
28:49parler de
28:51ces tractations autour du budget
28:53et de la manière dont les sorties
28:55de François Bayrou sur
28:57cette supposée submersion
28:59migratoire, et bien comment tout ça
29:01perturbe les négociations.
29:03Il y a un point finalement qui est parfois
29:05mis en avant Aurélie, c'est la question
29:07de savoir si la gauche n'a pas finalement
29:09une forme de décalage avec les questions
29:11migratoires
29:13et la question politique
29:15de l'immigration. C'est vrai que juste avant
29:17le journal on citait ce
29:19sondage Elabe
29:21qui montre que 64%
29:23des Français pensent
29:25que François Bayrou a eu raison d'employer
29:27l'expression submersion migratoire
29:29et à chaque fois qu'il y a des sondages sur l'immigration
29:31on voit bien que ce n'est pas la droite
29:33et l'extrême droite
29:35qui est contre l'immigration mais que ça peut
29:37aussi être un
29:39sentiment chez des Français
29:41qui se qualifient plutôt
29:43de gauche, ce qu'on ne retrouve pas du tout
29:45chez les responsables politiques
29:47de gauche, quand certains s'y aventurent
29:49Fabien Roussel parfois a pu
29:51avoir des propos qui ont été très critiqués
29:53par le reste de la gauche
29:55et c'est vrai que moi j'ai le souvenir au moment
29:57de la loi immigration, donc celle de 2023
29:59qui avait été portée par
30:01Gérald Darmanin, des responsables
30:03socialistes à l'époque me disaient
30:05oulala nous on ne rentre pas dans ce débat
30:07on n'a aucun intérêt à aller là-dedans
30:09parce qu'on serait très bien que politiquement
30:11ça ne nous rapporte rien en fait
30:13et donc la gauche est régulièrement
30:15accusée de
30:17ne pas être en phase
30:19par ses opposants avec
30:21ce que pensent même des électeurs de gauche
30:23Une forme d'angélisme, une forme de tabou peut-être
30:25Élisabeth Pinot, à gauche ?
30:27Oui c'est un sujet
30:29extrêmement délicat
30:31on parle des valeurs de gauche
30:33mais alors le problème
30:35c'est que, enfin on voit même
30:37d'ailleurs que François Bayrou
30:39s'est repris en disant qu'il parlait
30:41de Mayotte, qu'il parlait de certaines régions
30:43il a essayé d'un peu corriger les choses
30:45il a été désavoué par Yalaine Brunepivey
30:47la présidente de l'Assemblée nationale
30:49qui a dit qu'elle n'aurait pas dit ça
30:51mais on a quand même l'impression d'être un peu hors sujet
30:53aujourd'hui j'ai beaucoup suivi
30:55ce qui se passait à l'Assemblée et au Sénat
30:57et ils disaient on parle d'immigration
30:59mais là c'est le budget le sujet
31:01et d'ailleurs Valérie Pécresse
31:03disait ce matin qu'il ferait bien
31:05de s'occuper de la submersion de la dette
31:07c'est ça le sujet
31:09du moment
31:11alors évidemment quand on parle
31:13de sujets comme l'aide médicale d'Etat
31:15on revient
31:17on remet ça sur la table
31:19mais c'est vrai qu'on sent quand même
31:21un décalage entre ce pays
31:23sans budget où tout est à l'arrêt, où il n'y a plus d'investissement
31:25où il n'y a plus d'embauche
31:27où les gens sont quand même très inquiets
31:29et puis le sujet de l'immigration
31:31qui revient toujours aussi éruptif
31:33toujours aussi délicat, toujours aussi sensible
31:35et qui peut blesser en effet vous avez raison
31:37mais on sentait quand même un grand décalage
31:39entre le sujet du moment, ce qui est le budget
31:41le PLF, le projet de loi de finances 2025
31:43et la énième polémique sur l'immigration
31:45alors on va juste refermer
31:47avant de refermer cette parenthèse
31:49et peut-être de revenir sur la question
31:51de ce budget qui aura une étape
31:53très concrète demain avec cette commission mixte par état
31:55peut-être j'ai envie de vous entendre François Reynard
31:57sur la gauche par rapport à l'immigration
31:59oui alors je répète
32:01à peu près ce que j'ai dit tout à l'heure parce que je pense que vous ne m'avez pas compris
32:03mes deux camarades n'ont pas compris ce que je voulais dire
32:05c'est la focalisation là-dessus qui m'embête
32:07moi je pense qu'il faut avoir de tabous sur rien
32:09donc il faut parler de toutes les questions
32:11regardez ce que vient de dire Aurélie
32:13c'est vrai
32:15dans la classe politique de gauche
32:17oui et c'est vrai que la classe politique de gauche
32:19doit toujours prendre des pincettes pour parler de ça
32:21je suis d'accord avec ça et il faut sortir de ça
32:23il faut parler des choses
32:25mais ce que je n'aime pas c'est le côté, c'est l'obsession
32:27et le fait de faire croire
32:29cette idée véhiculée par l'extrême droite
32:31qui fait croire que l'immigration c'est le seul problème
32:33et si ce problème était résolu
32:35il n'y aurait plus jamais de problème et bien non
32:37par exemple cette image qu'utilise Bayrou
32:39qui dit il y a des gens
32:41qui ne reconnaissent plus leur ville etc
32:43moi il y a des tas d'endroits de ma ville qui est Paris
32:45que je ne reconnais pas parce qu'il y a un peu trop de LVMH
32:47et de boutiques de luxe et des hôtels où je ne pourrais jamais aller de ma vie
32:49ça c'est aussi
32:51un monde qui change et que je n'aime pas voir changer
32:53il y a des endroits
32:55dans la campagne
32:57j'ai eu la chance d'avoir une maison de campagne
32:59où heureusement c'est des agriculteurs bio à côté
33:01de ne pas avoir parce que de penser
33:03tous mes copains qui ont des enfants et qui habitent à côté
33:05où il y a des pesticides qui sont balancés
33:07là aussi c'est un truc qui n'existait pas trop
33:09quand j'étais petit parce que
33:11c'était déjà de l'agriculture intensive mais enfin ça n'existait moins
33:13là aussi ça change
33:15et les gens ne pensent pas que c'est un changement redoutable
33:17c'est un changement qui me fait peur aussi
33:19donc ce qui est agaçant c'est le fait de tout focaliser
33:21là-dessus et encore une fois
33:23ce que je n'aime pas c'est que c'est un sujet dans lequel
33:25on tape sur des faibles
33:27c'est ça que je n'aime pas
33:29qui est déplaisant
33:31Le message est passé, Anne de Guigny une réaction et puis après
33:33on reviendra sur la CMP
33:35Oui je pense que vous avez raison Jean-Rémi
33:37la gauche a beaucoup de mal à penser l'immigration
33:39et d'ailleurs ce qui est étonnant c'est que c'était un sujet
33:41de l'extrême droite
33:43puis l'extrême droite et droite
33:45la Macronie s'est engouffrée avec sa loi
33:47et on voit bien que c'est un sujet qui traverse
33:49toutes les démocraties occidentales
33:51aujourd'hui les populations sont beaucoup plus diverses
33:53dans les démocraties occidentales
33:55et ça change
33:57la façon de faire de la politique c'est compliqué
33:59et il y a mille réponses à apporter à cette solution
34:01Il y a des réponses qui se trouvent par exemple en Allemagne
34:03on a appris ce soir que la CDU
34:05donc la droite conservatrice
34:07a signé
34:09a voté avec
34:11l'extrême droite sur une loi
34:13sur l'immigration
34:15peut-être que les choses changent
34:17est-ce que c'est dans le bon sens ?
34:19La droite a cette réponse mais la gauche
34:21peut avoir beaucoup de réponses aussi
34:23sur ce sujet, savoir notamment comment
34:25reconstruire une unité entre des gens plus différents
34:27et c'est étonnant en effet de voir la gauche
34:29si frileuse, là on connait
34:31les réponses de la droite parce qu'elles ne varient pas
34:33beaucoup
34:35Qui a essayé à gauche ? Manuel Valls a essayé à gauche ?
34:37Oui il avait essayé mais avec encore des propos
34:39qui souvent étaient extrêmement maladroits
34:41et pouvaient être blessants
34:43et qui ont fait apparaître surtout une fracture à gauche
34:45mais quand on parle de cette gauche, le fait est que c'est tellement
34:47tabou finalement, tellement sensible
34:49qu'il n'y a pas vraiment de projet
34:51C'est quoi le programme aujourd'hui de la gauche
34:53pour l'immigration ? Quelles sont les propositions ?
34:55Elles ne sont vraiment pas évidentes et donc ils ont du mal à s'y situer
34:57Régularisation ?
34:59Oui régularisation mais de qui ?
35:01Parce que justement c'est vrai qu'il y avait un volet régularisation
35:03pour le coup ce n'est pas uniquement la gauche, c'était surtout
35:05porté par ce qui est aujourd'hui le socle commun
35:07en tout cas par la partie macroniste
35:09qui était le socle commun, qui était celle des travailleurs
35:11certaines catégories de
35:13travailleurs qui étaient régularisés
35:15donc ça c'était prévu dans
35:17les premières moutures du projet
35:19de la loi de 2023
35:21Aujourd'hui quand je dis qu'il y a quand même un petit peu
35:23urgence et importance
35:25à avoir des vraies propositions dessus
35:27c'est qu'aujourd'hui c'est un sujet qui est éminemment
35:29européen. Regardez, vous citez
35:31le cas de l'Allemagne, pour des raisons totalement
35:33électorales et qu'on peut prendre vraiment avec des pincettes
35:35néanmoins ce que fait l'Europe
35:37depuis quelques mois, et c'est un vrai débat en Europe
35:39sur le pacte migratoire
35:41et ses dérives possibles, on voit bien
35:43que maintenant il y a des camps qui se dessinent en Europe
35:45avec par exemple une Mélanie
35:47qui est un peu la figure de Proulx avec une
35:49droite vraiment dure de ce côté-là
35:51qui a tenté ces centres
35:53de rétention ou de trice
35:55qui est un mot affreux, en Allemagne
35:57qui ont été à l'extérieur
35:59et ça ce sont des...
36:01elle était la première à
36:03essayer de le mettre en pratique
36:05puisqu'elle s'est fait retoquer par la justice italienne
36:07mais néanmoins ce sont des tendances qui existent en Europe
36:09et donc ça montre à quel point
36:11au niveau européen c'est compliqué
36:13les directives européennes sur la loi immigration
36:15on voit bien là actuellement que
36:17les différents pays mettent du temps à ratifier
36:19à le mettre en place, à montrer
36:21comment ils vont
36:23mettre en place ce qui a été voté à Bruxelles
36:25donc en fait en réalité il n'y a pas vraiment d'unité
36:27au niveau européen. Mais non justement, c'est bien ce que je dis, c'est bien parce que
36:29il n'y a pas d'unité et que ça part un peu dans tous les sens
36:31et dans des sens parfois un peu
36:33contraires à nos valeurs, aux valeurs européennes
36:35qu'il s'agit plutôt de prendre
36:37ce sujet, ce dossier vraiment à bras-le-corps
36:39et d'avoir des propositions. Et juste
36:41en vous entendant ça m'a refait penser à une
36:43anecdote il y a quelques mois,
36:45il y a quelques semaines, Lucie Castex qui était donc
36:47la candidate du nouveau front populaire
36:49pour Matignon depuis
36:51cet été est interrogée sur un plateau sur
36:53est-ce qu'il faut régulariser
36:55massivement les sans-papiers
36:57et elle fait cette réponse en disant
36:59est-ce qu'il faut régulariser uniquement
37:01les sans-papiers qui travaillent ou
37:03tous les sans-papiers ? Lucie Castex qui à ce moment-là
37:05est donc la candidate pour Matignon qui est censée porter
37:07une parole officielle de la gauche
37:09répond non, moi plutôt tous les sans-papiers
37:11aux partis socialistes
37:13et certains ont un peu toussé en se disant
37:15c'est pas exactement la ligne
37:17et Lucie Castex dit mais faut quand même que je vérifie
37:19notamment avec le parti socialiste
37:21parce que c'était pas la ligne, donc c'est un vrai sujet
37:23qui traverse
37:25la gauche et la doctrine
37:27n'est pas effectivement
37:29intégralement la même sur tout le spectre
37:31de la gauche. Bon, puisque vous parliez des socialistes
37:33on va revenir au sujet budgétaire
37:35puisque demain le parti socialiste a notamment
37:37rendez-vous dans cette commission mixte paritaire
37:39on rappelle le principe, cette députée
37:41cette sénateur qui vont se réunir
37:43en conclave pour tenter de
37:45finaliser le budget
37:47ça ça va être Aurélie une étape
37:49absolument cruciale en fait. Oui parce que c'est là que doit
37:51être finalisée donc la copie. Par exemple
37:53pour prendre un cas très concret, les socialistes
37:55ont obtenu de François Bayrou
37:57avant les petites disruptions
37:59des derniers jours, qu'il y ait
38:014000 postes d'enseignement en plus
38:03sauf que les sénateurs LR
38:05la semaine dernière ont enlevé ça
38:07de la copie budgétaire. Lundi soir
38:09dans cette fameuse émission qui fait tant
38:11parler, François Bayrou a
38:13promis que sa décision était définitive et que
38:15ce serait bien dans le budget mais il faut donc que ce soit
38:17remis demain. Donc il faut que demain
38:19tous les sénateurs et députés
38:21du bloc macroniste de droite
38:23qui sont majoritaires
38:25le tourniquet est bien fait
38:27demain ils sont majoritaires mais il faut quand même qu'eux tous se mettent d'accord
38:29pour refaire la copie
38:31parce que sachant que vous avez certains chez LR
38:33qui disent si les socialistes nous menacent
38:35de censurer, on est peut-être pas obligés
38:37de tout leur redonner donc
38:39il y a un peu aussi des débats là-dessus donc il faut finaliser
38:41la copie demain, même si pour le coup
38:43la CMP, la commission mixte paritaire
38:45est une étape importante
38:47puisqu'on finalise la copie mais ce sera pas du tout
38:49la fin du match parce que par exemple je peux vous dire
38:51d'ores et déjà que les socialistes
38:53qui sont demain dans la commission mixte paritaire
38:55ne voteront pas la copie, ça voudrait dire
38:57qu'ils sont dans la majorité mais ça ne veut pas dire
38:59que c'est la fin de l'histoire et qu'à la fin ils censurent.
39:01Bon, Elisabeth Pinot, est-ce qu'on sait
39:03dans ces 14
39:05représentants de la nation
39:07qui vont discuter
39:09demain, qui vont négocier, est-ce qu'on sait
39:11se réunir, quelle est la place des soutiens de François Bayrou ?
39:13Est-ce qu'il pèse suffisamment pour...
39:15Il serait à priori 8 sur 14
39:17donc ça suffit.
39:19Plus que la moitié.
39:21Oui plus que la moitié mais bon voilà
39:23ce ne sont pas des Bayrouistes
39:25donc ça devrait passer
39:27mais en effet il faut
39:29évidemment discuter, ça peut durer
39:31jusqu'à vendredi
39:33parce que pour la loi immigration
39:35ça avait duré deux jours. Donc demain matin
39:37ça commence à 9h30, c'est à huis clos
39:39dans un endroit, ça peut être à l'Assemblée ou au Sénat
39:41mais on n'est pas conviés.
39:43La presse n'est pas conviée
39:45mais en général on sait.
39:47Je ne le sais pas en tout cas, c'est toujours plus ou moins secret
39:49et puis demain
39:51vont également venir les suppléants
39:53pour un peu les soutenir, mais ils n'ont pas le droit de vote
39:55mais quand même pour contribuer
39:57au débat.
39:59Et puis en effet, la fumée blanche
40:01elle peut arriver très tard demain
40:03elle peut arriver vendredi et ils vont passer
40:05en revue, vous l'avez dit,
40:07chacun des textes
40:09et chacune des promesses
40:11des reculades. Parce qu'ils ont obtenu
40:13pas mal de choses quand même les socialistes
40:15depuis le début et c'est d'ailleurs
40:17ce qu'ils souhaitaient, c'est-à-dire ils ont quand même beaucoup négocié
40:19et donc il y a eu les postes
40:21il y a eu beaucoup de recul sur
40:23on ne touche pas aux retraités
40:25on ne touche pas
40:27les jours de carence
40:29il y a quand même pas mal de points
40:31qu'ils ont réussi à obtenir
40:33et on verra si
40:35les sénateurs ont essayé de redresser la barre
40:37on verra ce qu'il en est.
40:39Il y aura notamment aussi la question de l'aide médicale d'Etat
40:41puisque les sénateurs avaient retiré la semaine dernière
40:43200 millions au budget
40:45de l'aide médicale d'Etat, donc pour soigner
40:47les sans-papiers, le parti socialiste
40:49aujourd'hui monte le son en disant
40:51en guise de bonne foi sur l'immigration
40:53il ne faut pas
40:55encruter ce budget, donc ça va aussi faire partie
40:57des discussions demain des baïroïstes
40:59entre eux, j'appelle baïroïstes
41:01très larges, jusqu'au LR qui donc l'ont supprimé
41:03qui l'ont diminué la semaine dernière.
41:05François Arnaud. Vous parliez des tabous de la gauche
41:07il y a un tabou de la droite qui est il ne faut pas toucher aux impôts
41:09il ne faut pas monter les impôts
41:11c'est ça qui bloque dans cette commission paritaire
41:13Sénat et Assemblée nationale
41:15là il y a
41:17une note de Bercy qui est sortie aujourd'hui
41:19elle était dans Le Monde tout à l'heure
41:21et dans cette note de Bercy, sur 20 ans
41:23les impôts, les plus riches
41:25ont décroché des plus pauvres
41:27c'est-à-dire que les inégalités sociales se creusent en France
41:29il y a un groupe de plus riches, les 0,1%
41:31des plus riches, je ne pense pas qu'on soit
41:33autour de cette table, qui sont
41:35beaucoup plus riches
41:37Pas de maison de vacances, pas de moins
41:39avec des adultes bio autour
41:41et ces 0,1%
41:43de plus riches, ils payent
41:45aujourd'hui moins d'impôts qu'ils n'en payaient
41:47il y a 20 ans, d'accord ? C'est le pourcentage
41:49on parle de l'impôt sur le revenu des
41:51individus, ils payent moins d'impôts
41:53sur 20 ans. Donc là, il y a un problème social
41:55qui est qu'il faut rappeler que les impôts
41:57ça sert à faire fonctionner un pays
41:59et ça sert aussi à lisser les inégalités sociales
42:01moi je n'ai pas envie d'habiter en Amérique du Sud
42:03avec des très riches barricadés
42:05dans les forteresses et nous
42:07et nous autres dans les favelas autour
42:09et bien malheureusement
42:11sur 20 ans, c'est dans cette direction-là qu'on va
42:13On se retrouve dans un instant
42:15on va continuer à débattre encore un petit peu
42:17de ce sujet, pour l'heure il est
42:1920h45, on fait un nouveau tour de l'actualité
42:21avec Stéphane Milhomme
42:23Et dans un quart d'heure, c'est le démarrage
42:25de la huitième et dernière journée
42:27de la Ligue des Champions, le PSG est bien
42:29placé pour se qualifier, il jouera
42:31sur la pelouse de Stuttgart, les footballeurs
42:33de Brest vont jouer Gros en
42:35accueillant le Real Madrid, tenant du titre
42:37Monaco face à l'Inter Milan et Lille
42:39accueille Rotterdam. En Syrie
42:41Ahmed Al-Sharé, nommé président
42:43pour une phase de transition
42:45le dirigeant de fête du pays est chargé
42:47de former un conseil législatif
42:49jusqu'à la rédaction d'une nouvelle
42:51constitution, les autorités
42:53annoncent la dissolution du Parti Basse
42:55au pouvoir pendant plus de 60 ans
42:57La Maison Blanche assure que
42:59le projet de Donald Trump de geler des subventions
43:01publiques reste en vigueur
43:03plusieurs médias américains
43:05annoncer sa suspension, il concerne
43:07potentiellement des milliers de milliards
43:09de dollars, irriguant tous les Etats-Unis
43:11à destination des personnes âgées, des
43:13familles démunies ou encore des anciens
43:15combattants. Et puis l'épidémie de grippe
43:17s'intensifie encore en France, notamment
43:19chez les enfants, constat de Santé
43:21Publique France, la grippe circule
43:23cet hiver à un niveau sans précédent
43:25depuis plusieurs années, la campagne de vaccination
43:27est prolongée jusqu'au 28 février
43:31France Info
43:33Les informés
43:35Aurélie Herbemont
43:37Jean-Rémi Baudot
43:39Allez, dernière partie de ces informés
43:41avec Anne Deguigny du Figaro
43:43François Reynard du Nouvel Obs, Henri
43:45Vernet du Parisien Aujourd'hui en France
43:47Elisabeth Pinot de l'agence
43:49Reuters, on était en train de parler
43:51il y a quelques instants de cette commission
43:53mixte paritaire, cette CMP
43:55dont on va beaucoup entendre parler demain puisque c'est
43:57ce regroupement de sénateurs
43:59et de députés qui vont
44:01qui doivent trancher sur
44:03le budget, Henri Vernet, peut-être
44:05que ça va très bien se passer ?
44:07Oui, c'est pas impossible, parce qu'on a identifié
44:09ils ont été discutés ici, les petits points
44:11de blocage, c'est vrai que LR
44:13il y a vraiment cette surtaxation
44:15même temporaire des très hauts revenus
44:17déjà ils ont obtenu
44:19que ce soit un an et non pas deux, comme c'était le cas
44:21dans le budget Barnier, il y a également
44:23peut-être une offensive aussi
44:25des LR qui ont, alors là pour le coup, je rejoins
44:27un peu mon camarade, qui parfois ont des accents
44:29un peu Trumpistes, et notamment les LR
44:31en ce moment c'est vrai qu'il y a toute une atmosphère
44:33une ambiance contre, vous savez, les dépenses
44:35en faveur de l'écologie, contre
44:37la lutte contre les changements climatiques, et c'est vrai
44:39que là il y a des dispositions qui ont disparu, c'est vrai
44:41que la France, quelque part, n'est plus
44:43la bonne élève qu'elle a été très provisoirement
44:45après l'accord
44:47de Paris, et donc là il y a
44:49des situations très concrètes qui peuvent être
44:51un peu rognées, et ce serait le cas
44:53possiblement, alors ce serait
44:55à la marge, mais dans cette CMP
44:57sachant que déjà, sur ce terrain-là
44:59sur le terrain de l'écologie
45:01les budgets sont déjà à la baisse, donc voilà
45:03mais sinon globalement, on peut quand même
45:05je me souviens que la semaine dernière
45:07on avait évoqué ici, sur ce plateau
45:09le budget des sports
45:11qui avait été totalement réduit
45:13et Macron, au nom
45:15de sa croisade post-JO, était
45:17monté au créneau, ben là il semblerait que le budget
45:19des sports, il ne va pas être à 900 millions
45:21comme il était l'année des JO, néanmoins
45:23il reprend, il a repris des couleurs
45:25tout ça c'est dans la CMP, on peut
45:27quand même penser qu'à priori
45:29oui, il y aurait une issue
45:31assez favorable, mais en réalité c'est après que ça
45:33se jouera, parce que de toute façon, après il y aura
45:35le budget dans son ensemble, tel qu'il passera
45:37après, comment dire, dans l'hémicycle
45:39complet, et là il y aura un 49-3
45:41le fameux 49-3, et donc
45:43la motion de censure possible dans la foulée
45:45Anne de Guigny
45:47je crois que surtout la question, c'est avec quel déficit
45:49ils sortiront de la
45:51et voilà, et vous ramenez toujours les sujets qui fâchent
45:53parce qu'en effet
45:55si on fait plaisir à tout le monde
45:57moins d'impôts, plus de dépenses
45:59et puis il y a un déficit assez pourri
46:01non mais est-ce qu'on a quand même
46:03un sujet dans cette CMU, c'est que
46:05il y avait 2 milliards qui étaient liés
46:07au fait de demander aux français de travailler une année
46:09une année, et donc ça
46:11pas une année, non une journée
46:137 heures
46:15et donc là, pour rester avec un déficit
46:17de 5,4%, ils doivent déjà
46:19retrouver 2 milliards, et on voit bien que
46:21tout en plus tôt,
46:23en effet, à revenir sur les économies
46:25qui ont été dépassées, donc
46:27je pense, moi ce qui va m'intéresser
46:29c'est de voir à quel déficit on sort de la CMU
46:31parce qu'aujourd'hui c'est très peu probable
46:33qu'on sorte à 5,4%
46:35Sophie Primal a répété
46:37plein de fois, à la porte-parole du gouvernement
46:39que c'était la seule limite, débrouillez-vous
46:41mais c'est 5,4%
46:43donc il faut dire qu'il faut trouver des nouvelles économies
46:45sachant qu'il n'y a pour l'instant que des propositions
46:47de baisse d'économie
46:49sachant qu'une CMP conclusive n'est pas
46:51forcément gage de succès, il faut souvenir que
46:53Michel Barnier, sur le budget de la CQ
46:55a une CMP conclusive, et s'en
46:57félicite d'ailleurs, parce que ça n'était pas arrivé
46:59depuis des années, rapport à une assemblée
47:01qui était macroniste et un Sénat de droite qui était
47:03dans l'opposition, et ça ne l'a pas empêché
47:05d'être renversé, donc ça peut se passer
47:07bien demain, mais le mystère restera
47:09hanté pour la semaine prochaine. Et il faut juste dire quelque chose
47:11pour conclure, cette CMP qui nous
47:13paraît une espèce d'ovni institutionnel
47:15c'est très fréquent,
47:17il y a beaucoup de lois qui sont
47:19tranchées de cette manière-là, donc voilà
47:21peut-être que demain certains diront que c'est un déni de démocratie
47:23il faut juste rappeler que la commission
47:25mixte paritaire est un outil qui est beaucoup
47:27utilisé au Parlement
47:29Et dans la grande majorité des cas
47:31elles sont conclusives
47:33tout va d'accord. Je mets ce petit
47:35point de technique parlementaire.
47:37Parlons de notre dernier sujet, du programme
47:39d'éducation à la vie affective, relationnelle
47:41et sexuelle, un programme qui fait
47:43beaucoup polémique, et qui a été
47:45présenté aujourd'hui en Conseil supérieur de l'éducation
47:47Aurélie. Oui, un programme indispensable
47:49selon la ministre
47:51de l'éducation, Elisabeth Borne, ce programme
47:53vise à initier les écoliers
47:55à la notion de consentement, à parler
47:57de sexualité ou de discrimination
47:59de genre, mais selon l'âge
48:01des enfants, par exemple, avant le collège
48:03on ne parle pas de sexualité
48:05et avant on parle de
48:07respect de l'intimité, du consentement
48:09dès le CE2, c'est
48:11prévu d'avoir trois séances par an
48:13dans l'ensemble des écoles, collèges et
48:15lycées, publics comme privés, alors ça
48:17doit théoriquement être le cas depuis
48:192001, mais ça n'est que très diversement
48:21appliqué, certains parents d'élèves
48:23s'opposant à ce type d'enseignement
48:25Dans la dernière version du programme, d'ailleurs, les parents
48:27devront être informés de la tenue de ces séances
48:29c'est ce qu'ont réclamé notamment les plus conservateurs
48:31Est-ce que c'est indispensable
48:33c'est vraiment indispensable ces cours comme le dit
48:35Elisabeth Borne, Anne de Guigny
48:37Qu'en pensez-vous ?
48:39Moi, spontanément, comme je suis assez libérale
48:41je me méfie toujours quand je vois
48:43l'Etat arriver
48:45non, mais spontanément
48:47j'ai cette méfiance en me disant
48:49par exemple les sujets de vie affective
48:51pour moi c'est vraiment l'intimité des enfants
48:53dans le domaine de la famille
48:55Après, on voit bien qu'aujourd'hui
48:57C'est pas votre côté libéral, c'est votre côté conservateur
48:59C'est aussi libéral, garder l'Etat à distance
49:01c'est avant tout libéral
49:03c'est la grande lutte du libéralisme
49:05trouver un bon équilibre entre privé et libéral
49:07L'Etat ne doit pas se mêler de tout
49:09Après, on voit bien que dans la société actuelle
49:11c'est assez documenté
49:13beaucoup d'enfants, de jeunes
49:15découvrent la sexualité par la pornographie
49:17donc c'est sans doute qu'en effet les familles
49:19accompagnent mal
49:21c'est un enseignement
49:23qu'on parle vraiment de sexualité à l'école
49:25que tous les enfants
49:27aient une formation
49:29c'est aussi indispensable
49:31compte tenu de toute la pornographie
49:33qui déferle
49:35pour moi c'est vrai
49:37et c'est normal qu'il y ait beaucoup de polémiques
49:39on voit bien que c'est un sujet, il y a une tension
49:41entre quel est le domaine du privé, du public
49:43quel est le rôle de l'école, des familles
49:45comment chacun tient son rôle
49:47et c'est un sujet
49:49c'est très intéressant de voir
49:51quel enseignement, à quel âge
49:53après sur les petits-enfants
49:55par exemple les petits-enfants, ce matin sur France Info en radio
49:57il y avait un reportage
49:59qui montrait
50:01la question du consentement
50:03d'apprendre par exemple aux enfants, ça c'est mon corps
50:05ça c'est ton corps, c'est des choses que d'ailleurs
50:07d'autres pays faisaient beaucoup, je crois qu'au Canada
50:09par exemple au Québec, il y a des chansons
50:11que tous les gens connaissent
50:13puisque ça fait des dizaines d'années que l'idée de
50:15ça c'est mon corps, ça c'est ton corps est enseignée
50:17en France c'est quoi, je crois que c'est 15%
50:19des élèves qui reçoivent ce type d'enseignement
50:21enfin on est quand même à moins du compte François Renard
50:23Oui et moi je trouve ça très très bien que l'école fasse ça précisément
50:25pour les raisons exactement inverses de celles que vous venez
50:27de donner Anne
50:29dans la société dans laquelle on vit
50:31à la fois, à chaque fois qu'il y a un ministre de l'éducation nationale
50:33qui essaie de faire des réformes dans ce sens-là
50:35il y a justement une offensive
50:37conservatrice qui dit pourquoi parler de sexualité
50:39aux enfants, il ne faut pas parler de sexualité aux enfants
50:41etc. Dans la même société
50:43au même moment, tous les jours il y a des affaires
50:45qui sortent avec des gens qui ont mon âge
50:47et qui racontent comment jadis
50:49ils ont été violés par des prêtres
50:51des jeunes filles, enfin des dames
50:53qui ont mon âge, qui racontent comment elles ont été agressées
50:55quand elles étaient gamines etc. Pourquoi ?
50:57Parce que c'est une société dans laquelle on n'en parlait pas
50:59c'est une société dans laquelle précisément
51:01la sexualité était pensée comme quelque chose d'un ordre privé
51:03qui appartient à nos familles et bien ça a fait des drames
51:05si ces enfants qui ont été violés
51:07par des curés dans les années 60, 70
51:0980 etc. ils avaient su
51:11ce que c'était que la sexualité, ils auraient pu se défendre
51:13par rapport à ça.
51:15Et en parler.
51:17Et par ailleurs
51:19sur comment en parler, je pense
51:21qu'il faut simplement faire confiance
51:23au programme et aux co-enseignants.
51:25Moi je ne serais pas, je suis nul en maths, je serais incapable d'enseigner
51:27et je ne suis pas prof de maths, je serais incapable d'enseigner
51:29les maths à des enfants. Je ne suis pas prof, je ne serais pas capable
51:31de parler de sexualité à un enfant de 6 ans, ça c'est sûr.
51:33J'ai essayé une fois avec mes nièces parce que mon frère m'avait dit
51:35je ne m'en sors pas, tu ne vas pas m'aider.
51:37Franchement, je pense qu'elles étaient au courant de tout
51:39et moi j'étais juste qu'en essayant de m'en débrouiller
51:41avec ça, voilà, elles avaient 15 ans et je pense
51:43qu'elles étaient plus au courant que moi des choses.
51:45Mais donc en tout cas, les enseignants, c'est leur métier
51:47d'apprendre
51:49toutes les choses,
51:51d'apprendre toutes les connaissances.
51:53Ce sont des connaissances qui sont essentielles
51:55et encore une fois, qui évitent
51:57de reproduire les drames dont on vient.
51:59Tous ces milieux conservateurs.
52:01C'est pas le cas de tous les catholiques.
52:03Il y a beaucoup de catholiques qui sont favorables.
52:05Il y a notamment des mouvements conservateurs, voire
52:07d'extrême droite très précisément, qui
52:09montent au créneau depuis des mois là-dessus.
52:11Depuis des années, souvenez-vous, ça avait commencé
52:13quand Najat Vallaud-Belkacem avait lancé les ABCD
52:15de l'égalité sous le gouvernement
52:17de François Hollande. C'est effectivement
52:19par les courants les plus conservateurs. Aujourd'hui,
52:21par exemple, il y a le syndicat de la famille,
52:23qui est anciennement la manif pour tous,
52:25qui est aussi très en pointe sur ce sujet,
52:27qui considère que c'est pas à l'école de parler
52:29de ça aux enfants. Il y a aussi des politiques
52:31qui sont très sensibilisées sur ces sujets.
52:33Marion Maréchal,
52:35Éric Zemmour. Éric Zemmour a lancé
52:37un réseau des parents vigilants
52:39qui, dès qu'il y a
52:41un spectacle de drag queens
52:43dans une école, alerte pour dire
52:45on ne peut pas montrer ça aux enfants. Il y a même aussi
52:47beaucoup de fake news qui sortent
52:49sur ces programmes d'éducation sexuelle
52:51en disant qu'on va inciter les enfants
52:53à changer de sexe.
52:55Trump a fait sa campagne là-dessus.
52:57Il disait on envoie les enfants
52:59à l'école et on vous le rend, il a changé de sexe.
53:01C'est du délire.
53:03Est-ce que le fait que ce soit sur la place publique
53:05et éventuellement qu'on puisse consulter
53:07quand en tant que parent, on puisse savoir
53:09ça permet peut-être de dédramatiser
53:11et de se dire d'un coup il n'y a plus de fantasme
53:13si on sait ce qu'il y a dedans.
53:15Est-ce que ce n'est pas ça la clé au fond ?
53:17Peut-être bien, d'autant que
53:19aujourd'hui pour préparer cette émission
53:21je suis allée voir de quoi il s'agissait
53:23et donc en effet
53:25je crois que la copie a été revue
53:27Elisabeth Borne a vu les instances
53:29et je crois qu'on lui a reproché d'ailleurs
53:31d'avoir reculé
53:33face aux critiques
53:35pour ne pas trop parler
53:37de la notion de genre par exemple
53:39c'est connaître son corps
53:41encourager les élèves à parler
53:43le respect du vivre ensemble
53:45et puis des situations au quotidien
53:47mettre les enfants dans des situations
53:49et c'est vrai qu'en effet il y a quand même des dangers
53:51y compris les réseaux sociaux et que peut-être
53:53que c'est à l'école de prévenir
53:55certaines choses.
53:57La lutte contre
53:59les stéréotypes de genre
54:01je m'insiste simplement à dire à une petite fille
54:03tu peux être pompier, c'est formidable
54:05moi j'ai pas la chance d'avoir
54:07tu peux être première ministre
54:09et voilà, un petit garçon tu as le droit si tu veux d'être danseur
54:11ou je sais pas quoi
54:13ce qui était considéré comme féminin, c'est très bien comme ça
54:15L'égalité homme-femme fait partie
54:17et était aussi mentionnée
54:19c'est la base de notre société
54:21Il y a juste un chiffre qu'il faut avoir en tête, c'est que
54:23toutes les 3 minutes un enfant en France est victime
54:25d'inceste, de viol ou d'agression sexuelle
54:27et malheureusement au sein de sa famille
54:29et l'inceste évidemment c'est au sein de la famille
54:31donc le lieu sûr n'est pas
54:33forcément la famille pour discuter
54:35de ces choses-là, donc peut-être que si les enfants
54:37sont sensibilisés, ça peut leur dire
54:39si on te touche à certains endroits
54:41ça ne se fait pas et tu as le droit de te plaindre
54:43et c'est ce que disent les professionnels
54:45que c'est souvent des moments où la parole aussi se libère
54:47et pour revenir à ce reportage
54:49ce matin de Noémie Bonin sur France Info Radio
54:51qui dans cette séance avec des marionnettes
54:53avec des gens qui parlent de la question
54:55de l'intimité, ça s'est manqué, ça s'est encore
54:57manqué d'une petite fille qui dit
54:59mon papa quand je lui dis que j'ai pas envie il me prend quand même dans ses bras
55:01et donc d'un coup ça libère la parole
55:03bon on ne sait pas la fin de l'histoire mais peut-être
55:05que ça aura permis de mettre le sujet sur
55:07la table, merci beaucoup les informés
55:09Elisabeth Pinault de l'agence Reuters
55:11pour Matignon et l'Elysée
55:13Elisabeth n'importe quoi
55:15Henri Vernet à la Une du Parisien
55:17aujourd'hui en France demain
55:19Alerte de chirurgie esthétique clandestine, c'est une requête
55:21à la suite d'une filière assez dangereuse
55:23à la Une du Figaro demain
55:25C'était notre premier sujet d'aujourd'hui
55:27fiscalité, charges, normes
55:29la révolte des grands patrons
55:31Et à la Une du Nouvelle-Aube cette semaine
55:33François Renat
55:35Une enquête absolument passionnante mais terrible sur le narcotrafic en France
55:37et avec une grande interview de Saviano
55:39vous savez cet italien qui avait lutté contre la mafia
55:41et en Italie, lui malheureusement
55:43pour nous il dit c'est en train d'arriver en France
55:45et vous le voyez pas venir donc voilà il faut faire attention
55:47François Renat c'est à lire dans le Nouvelle-Aube, on vous retrouve aussi en
55:49librairie La Grande Histoire de la Russie aux éditions
55:51Flammarion, les informés
55:53Merci beaucoup, Aurélie on se retrouve demain ?
55:55Demain bien sûr
55:5718h-20h à la radio, 18h30
55:59interview politique et les informés qui reviennent à 9h
56:01demain matin avec Renaud Dely et
56:03Saliha Raqlia

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