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00:00Générique
00:0620h, 21h, les informés. Aurélie Herbemont, Jean-Rémi Baudot.
00:11Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir.
00:13Votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage de l'information.
00:17C'est tous les soirs à 20h sur la radio France Info et le canal 27 de la TNT.
00:22Bonsoir Aurélie.
00:23Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:24De quoi parle-t-on ce soir ?
00:26La surtaxe sur les grandes entreprises risque-t-elle de favoriser les délocalisations ?
00:31C'est en tout cas l'avis de Bernard Arnault.
00:33Le patron de LVMH pousse un coup de gueule contre le budget.
00:36Ce budget qui donne des sueurs froides au gouvernement.
00:39Après les propos de François Bayrou sur la submersion migratoire,
00:43l'EPS n'est pas revenu à la table des négociations.
00:46Le parti socialiste va-t-il censurer le Premier ministre ?
00:49Enfin, on parlera éducation à la vie affective et sexuelle à l'école.
00:53Le nouveau programme est-il adapté ?
00:55Les courants conservateurs restent hostiles à ce type d'enseignement.
00:59Pour en parler ce soir, nous informer François Reynard,
01:01journaliste, chroniqueur au Nouvel Obs.
01:04Elisabeth Pinot, correspondante de l'agence Reuters à Matignon et à l'Élysée.
01:08Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France.
01:11Et Anne de Guigny, journaliste économique au Figaro.
01:14Les informer, merci d'être avec nous.
01:16Les informer, c'est parti.
01:19En plein débat budgétaire, Aurélie, Bernard Arnault pousse un coup de gueule.
01:25Oui, le patron de LVMH, numéro 1 mondial du luxe,
01:29critique la surtaxation des plus grosses entreprises
01:32qui est prévue dans le budget 2025.
01:34Lui qui rentre des Etats-Unis, il était à l'investiture de Donald Trump,
01:38trouve le retour un peu amer.
01:41Quand on revient en France, après avoir passé quelques jours à vivre ça,
01:46c'est un peu la douche froide.
01:48Aux USA, on vous accueille à bras ouverts,
01:51les impôts vont descendre à 15%,
01:54le marché se développe très vite.
01:57Donc, quand on vient en France,
02:00et qu'on voit qu'on s'apprête à augmenter les impôts de 40%
02:04sur les entreprises qui fabriquent en France,
02:07c'est quand même à peine croyable.
02:10Donc, on va taxer le Made in France.
02:14Pour refroidir les énergies, on fait difficilement mieux.
02:20Pour pousser la délocalisation, c'est idéal.
02:24Alors, cette taxation devra rapporter 8 milliards d'euros à l'Etat.
02:28Le gouvernement promet que cette taxe ne va durer qu'un an,
02:32mais Bernard Arnault est sceptique.
02:34Personne n'y croit.
02:35Une fois qu'on a augmenté les impôts de 40% d'ici,
02:38qui va les baisser de 40% ?
02:40Anne de Guinier-Le Figaro,
02:41je rappelle que vous êtes journaliste économique.
02:43Est-ce que vous pensez que ça peut buzzer dans les débats,
02:45cette prise de parole du, accessoirement,
02:47patron le plus riche de France ?
02:49Oui, c'est la bonne question, Jean-Rémi.
02:51Ça a été très écouté.
02:53Et évidemment, il y a aussi une part...
02:55Ça peut aussi provoquer un agacement,
02:57et au contraire, le gouvernement peut avoir besoin
03:00de montrer qu'il n'est pas dans la main du patronat,
03:03et que si, qu'il va bien sûr, au contraire,
03:06fiscaliser encore plus.
03:08Donc, dans quelle mesure, en effet,
03:10quelles seront les conséquences de sa prise de parole ?
03:12Difficile à dire.
03:13Après, sur le fond, c'est quand même intéressant,
03:16parce qu'il y a un mouvement en ce moment
03:18de baisse d'impôts sur les sociétés dans le monde.
03:21Friedrich Merz, le patron de la CDU,
03:24qui est en lice pour les sondages pour l'élection allemande,
03:27la droite allemande, les conservateurs allemands,
03:29qui est très loin dans les sondages,
03:31lui, il a annoncé un vrai choc fiscal aussi.
03:33Il dit 10% l'IS, ce sont nos voisins.
03:36L'impôt sur les sociétés.
03:38L'impôt sur les sociétés, quand Trump dit 15%,
03:41et pourquoi l'allemand le dit ?
03:43Parce qu'il a énormément de délocalisation
03:45de son industrie vers les États-Unis.
03:47Et c'est vrai qu'on est au milieu de tout ça,
03:49la France, on va dire, ah bah non,
03:51mais nous, on a un problème budgétaire,
03:53donc désolé, on va augmenter, mais vous inquiétez pas,
03:55ça se verra pas, et le problème, c'est que
03:57l'impôt sur les sociétés, c'est très visible.
03:59Vous savez, en réalité, il y a beaucoup d'optimisation,
04:01et les sociétés paient rarement l'impôt facial.
04:03Mais par contre, c'est ce qu'on voit le plus,
04:05et ça joue dans les délocalisations,
04:07les économistes le montrent.
04:09On peut simplement comparer.
04:11On va revenir sur toutes ces questions.
04:13Elisabeth Pinot, je rappelle que vous avez travaillé
04:15pour Reuters à Matignon, à l'Élysée,
04:17ce petit message, cette petite musique de Bernard Arnault,
04:19elle a sonné dans les oreilles
04:21de l'Élysée, de Matignon ?
04:23Ah oui, je dirais surtout de l'Élysée, sans doute,
04:25puisque Bernard Arnault, c'est quelqu'un qu'on voit
04:27beaucoup dans les couloirs de pouvoir,
04:29moi j'en suis à mon quatrième président,
04:31c'est quelqu'un qu'on voit toujours dans les voyages,
04:33qui a toujours ses intérêts, là où ils sont,
04:35on l'a vu aux côtés de Donald Trump,
04:37il était juste derrière
04:39les enfants de Donald Trump,
04:41c'était impressionnant.
04:43Il a été l'homme le plus riche du monde,
04:45je crois qu'il est numéro 3 maintenant.
04:49C'est quelqu'un qui parle peu.
04:51Ça s'étend fort quand même.
04:53Évidemment, c'est quand même un message
04:55qui est entendu, particulièrement
04:57à l'Élysée, bien sûr, puisque
04:59la politique pro-business, c'est la marque
05:01d'Emmanuel Macron,
05:03et que, évidemment, le budget qui est en train
05:05d'être discuté est en train d'écorner
05:07cette image, donc bien sûr,
05:09de là à ce que ça influence
05:11le gouvernement,
05:13je ne pense pas. En effet,
05:15vous l'avez dit, je pense que le gouvernement,
05:17il continue à dire que c'est provisoire,
05:19Sophie Primat, qui vient de la droite,
05:21la porte-parole du gouvernement aujourd'hui, a bien répété
05:23qu'elle était, voilà,
05:25elle a fait l'éloge de Bernard Arnault.
05:27Mais qu'il fallait que tout le monde participe à l'effort.
05:29Exactement, et qu'elle avait une grande admiration
05:31pour ce qu'avait créé
05:33Bernard Arnault, qu'il fallait faire
05:35un effort, et que ce serait provisoire.
05:37On verra si c'est le cas, mais en effet,
05:39cette prise de parole rare de Bernard Arnault
05:41fait quand même son petit effet.
05:43François Reynard, c'est vrai qu'on l'entend assez peu,
05:45Bernard Arnault, en même temps, comme tout
05:47citoyen, il a le droit de pousser un coup de gueule.
05:49Alors, il a parfaitement le droit de pousser un coup de gueule,
05:51on a parfaitement le droit de ne pas être d'accord avec son coup de gueule
05:53et de le trouver scandaleux, ce qui est mon cas,
05:55pour une double raison. Bernard Arnault, l'année dernière,
05:57je crois qu'il a été nommé ou décoré,
05:59il est grand croix de la Légion d'honneur.
06:01C'est la plus haute distinction dans la Légion d'honneur.
06:03Quand on est décoré de la Légion d'honneur, on est un patriote.
06:05On aime la France et on défend la France.
06:07Là, il tape contre la France
06:09pour deux raisons. Premièrement,
06:11parce qu'il dit,
06:13si ce n'est pas bien ici, puisqu'on paie trop cher
06:15ici, je m'en vais. Les riches font le coup
06:17depuis 50 ans ou 100 ans, c'est toujours pareil,
06:19l'évasion fiscale ou l'évasion
06:21pour trouver ses intérêts ailleurs. Et la deuxième
06:23chose, c'est que là, il fait ça
06:25pour mettre un ballon
06:27dans le camp de Trump, qui est
06:29un homme qui s'est positionné
06:31contre l'Europe. C'est-à-dire que c'est un homme
06:33qui s'est positionné, qui va prendre des mesures économiques
06:35qui sont défavorables à l'Europe.
06:37Donc Arnault est en train de jouer dans la main
06:39de celui qui nous veut du mal.
06:41C'est un double péché contre les intérêts
06:43français et les intérêts européens.
06:45Je trouve cette réaction scandaleuse.
06:47Henri Vernet, du Parisien Aujourd'hui en France.
06:49On va quand même préciser que Bernard Arnault,
06:51accessoirement ou pas d'ailleurs,
06:53est le propriétaire de votre journal.
06:55Ainsi que des échos, oui.
06:57Néanmoins, Henri, on se souvient
06:59que ces dernières semaines, ces derniers mois, on avait entendu le MEDEF,
07:01le patronat français, dire qu'on est d'accord
07:03pour faire des efforts. Au-delà du cas
07:05de Bernard Arnault, est-ce que
07:07vous ressentez, est-ce que vous lisez
07:09des choses sur le fait, dans vos interlocuteurs,
07:11sur le fait que les patrons seraient désormais
07:13un peu plus réticents à participer à l'effort ?
07:15Disons qu'ils veulent absolument cette certitude que ça
07:17n'a pas duré, qu'il y a un effort
07:19de solidarité. Ça, ça a été dit sur le plateau.
07:21Oui, on peut concevoir que les patrons
07:23y participent eux-mêmes d'ailleurs, l'envisager.
07:25Mais vraiment, en insistant sur
07:27le fait qu'il ne faut pas que ce soit durable.
07:29Or là, Bernard Arnault, dont vous avez souligné en effet
07:31que sa parole est assez rare, donc elle pèse.
07:33Accessoirement, elle pèse aussi parce que c'est
07:35un des premiers employeurs de France et que dans tous les domaines,
07:37les emplois créés
07:39sont quand même une richesse
07:41qui d'ailleurs ne se délocalise pas comme ça
07:43d'un coup de baguette magique.
07:45Je crois que des solutions peuvent être envisagées,
07:47mais à la marge. En réalité, quand on a un groupe qui est aussi
07:49important,
07:51il est à la fois présent dans son pays d'origine,
07:53mais également, bien sûr, dans d'autres pays.
07:55Eh bien, cette idée,
07:57c'est qu'il faut quand même qu'il y ait un environnement
07:59pour les affaires qui doivent être
08:01assez lisibles, assez stables.
08:03Donc, la solidarité, ça, je pense que
08:05les patrons, en effet, d'après des enquêtes
08:07qu'on a passées, y compris d'ailleurs une enquête intéressante
08:09qui avait été menée, vous savez, sur l'évolution
08:11de l'investissement étranger en France
08:13qui a progressé sous le...
08:15Emmanuel Macron.
08:16Exactement, avec sa politique de l'offre
08:18qu'il a menée, eh bien,
08:20cette part, cet argent qui vient
08:22investir en France et y créer des emplois
08:24a besoin de lisibilité
08:26et non pas de stabilité fiscale.
08:28Bien sûr que ça bouge toujours un petit peu
08:30et que là, très conjoncturellement,
08:32il y a cet effort à faire pour rentrer dans
08:34les clous du budget, en tout cas des finances publiques
08:36d'ailleurs imposées par
08:38l'Europe, mais il faudrait
08:40qu'en tout cas, c'est d'ailleurs ce qui avait
08:42opposé, on s'en souvient, les macronistes menés par
08:44Gabriel Attal au Premier ministre
08:46et Michel Barnier dans la version numéro
08:481 du budget, c'était justement
08:50cette espèce de totem de la politique de l'offre
08:52et donc de ne pas remettre
08:54des hausses d'apport à Thierry Larrigo.
08:56Donc cette idée que ce soit vraiment provisoire,
08:58un effort de solidarité.
08:59Alors justement, dans un instant, on va revenir sur les réactions
09:01dans la classe politique, mais peut-être, Anne de Guigny,
09:03on peut imaginer que cette taxe sur les entreprises
09:05soit provisoire ?
09:07Difficilement,
09:09vu l'état des finances...
09:10Pour ceux qui nous écoutent à la radio
09:12et qui n'ont pas vu cette petite moue
09:14d'Anne de Guigny.
09:16Déjà, historiquement,
09:18on voit que les taxes sont toujours annoncées provisoires
09:20et ne le sont jamais. Donc au bout d'un moment, on peut
09:22penser que l'histoire
09:24doit nous enseigner aujourd'hui.
09:26Puis vu l'état des finances publiques françaises,
09:28évidemment qu'en 2026,
09:30que ce soit encore
09:32François Bayrou ou un prochain gouvernement,
09:34je ne vois pas comment il pourra renoncer.
09:36Mais ça, c'est une manière de donner au patronat
09:38de donner, je dirais,
09:40un point au patronat sur le côté
09:42que ça va forcément durer longtemps. Peut-être que ça ne durera pas très longtemps.
09:44On vous explique qu'en MEDEF,
09:46par exemple,
09:48ils le disent eux-mêmes, ils vont bien faire un effort,
09:50mais de toute façon, les entreprises,
09:52et particulièrement les très grandes entreprises
09:54de la taille de l'LVMH, ils savent faire
09:56de l'optimisation fiscale. C'est même un de leurs
09:58grands savoir-faire. Donc si ça dure trop
10:00longtemps, c'est ce qui va arriver.
10:02Donc le gouvernement est prévenu.
10:04Ce qui est certain, c'est que ça fait beaucoup réagir en réalité dans la classe politique.
10:06Et c'est très clivé.
10:08On parlait tout à l'heure
10:10de la porte-parole du gouvernement
10:12qui a dit, je comprends la colère, mais tout le monde doit faire un effort.
10:14Si vous allez bien plus à droite,
10:16un allié de l'extrême-droite,
10:18c'est Éric Ciotti,
10:20le nouvel allié de Marine Le Pen,
10:22qui a fait ce message.
10:24La France a un incroyable talent,
10:26expulser les entrepreneurs qui réussissent,
10:28parce qu'évidemment, lui, il est
10:30très libéral, il ne voudrait pas du tout qu'on augmente
10:32les impôts, et surtout pas
10:34non plus sur les entreprises.
10:36Et puis à gauche, évidemment, c'est beaucoup plus
10:38en colère
10:40vis-à-vis de Bernard Arnault.
10:42Par exemple, le patron du Parti communiste,
10:44Fabien Roussel, a dénoncé le patriotisme
10:46en carton du milliardaire
10:48en rappelant que, proportionnellement,
10:50Bernard Arnault paye moins d'impôts
10:52qu'un couple de la classe moyenne.
10:54Il y a le porte-parole du Parti communiste
10:56qui, il y a quelques instants, a dit
10:58sur un autre plateau que c'était
11:00indécent et que les contribuables
11:02lambda, eux, n'avaient pas les moyens
11:04de faire une conférence de presse
11:06pour se plaindre de payer des taxes.
11:08C'est très clivé, et effectivement, il y a ces deux
11:10visions économiques. Il y a le côté
11:12évidemment, ceux qui payent le plus
11:14doivent contribuer le plus, et ceux qui disent
11:16mais Bernard Arnault, c'est
11:18des milliers, des milliers, des milliers
11:20d'emplois, il fait tourner l'économie.
11:22Donc, il ne faut pas non plus vouloir
11:24le faire partir. – Est-ce qu'on n'est pas là dans une espèce de chorégraphie
11:26classique ? Le milliardaire
11:28qui parle et qui râle sur les impôts,
11:30la gauche, notamment radicale, qui lui tombe dessus en disant
11:32qu'il n'est pas patriotique.
11:34François Arénard, honnêtement,
11:36rien de neuf. – Oui, bien sûr, mais au moins les choses sont claires.
11:38Alors, là, vous citiez
11:40Eric Ciotti, par exemple,
11:42il se prend pour le milleille français, vous savez, il se prend
11:44pour le milleille, c'est le président argentin,
11:46avec sa tronçonneuse, on l'a vu, voilà.
11:48Et donc, il recommence la coupe de la tronçonneuse. Qu'est-ce que ça veut dire la tronçonneuse ?
11:50Ça veut dire qu'il faut sabrer dans tous les budgets publics
11:52ce que fait milleille en Argentine.
11:54Il faut savoir que ça fait un coût social
11:56très élevé. Les gens
11:58qui ont milleille dans l'idée
12:00ou qui ont Trump, il faut savoir
12:02que la protection sociale n'existe pas,
12:04que les retraites publiques n'existent pas, etc.
12:06– Et qu'il y ait moins besoin d'impôts.
12:08– On a besoin d'impôts pour financer tout ça.
12:10Il faut savoir ce que c'est
12:12que tous les gens qui nous écoutent, il faut savoir ce que c'est
12:14que de payer une facture médicale aux Etats-Unis.
12:16C'est vertigineux. Vous avez
12:18une cheville
12:20qui est cassée, ça vous coûte
12:2225 000 dollars, quoi.
12:24C'est-à-dire des factures que les gens ne peuvent pas payer.
12:26Maintenant, aux Etats-Unis, il y a des assurances
12:28qui sont là en disant aux gens ne payez pas vos factures.
12:30C'est insupportable. En France, on ne connaît pas ça.
12:32On sait que la Sécu, elle va mal,
12:34mais elle ne va pas mal à ce point-là.
12:36Donc, Cioti, il veut cette société-là.
12:38Et moi, ce qui m'étonne, c'est que Cioti, c'est par ailleurs
12:40l'allié de Marine Le Pen. Je n'ai pas entendu Marine Le Pen
12:42là-dessus. Donc, c'est ce qu'elle veut, elle aussi.
12:44Parce que Marine Le Pen, qui a
12:46un programme démagogique, elle fait croire
12:48aux patrons qui vont payer moins d'impôts, elle fait croire aux ouvriers
12:50qu'ils auront plus de prestations sociales.
12:52Il y a un problème entre les deux, donc il faut qu'elle choisisse.
12:54Cioti, lui, il est du côté clair. Il est du côté du petit patronat.
12:56C'est son électorat. Mais est-ce que le
12:58parti dont il est allié suit ça ? Moi, j'aurais bien savoir.
13:00Bon, on va voir. En tout cas,
13:02ça crée beaucoup de débats. On va passer
13:04un tour du
13:06Fil info. Un nouveau tour de l'actualité.
13:08Il est 20h16. Le tour de l'actualité avec Stéphane Milhomme.
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14:22Les informer avec Elisabeth Pinault
14:24de Reuters, Henri Vernet du Parisien
14:26Aujourd'hui en France, François Reynard
14:28du Nouvel Obs et Anne de Guinier du Figaro.
14:30On va revenir sur les débats autour
14:32de ce budget, ces débats qui n'en finissent
14:34pas, avec cette question qui, finalement,
14:36cristallise tout. L'EPS
14:38va-t-il censurer le gouvernement, après les propos
14:40de François Bayrou sur
14:42cette submersion migratoire,
14:44pour reprendre les mots du Premier ministre Aurélie ?
14:46Eh bien, la question reste entière, à cette heure,
14:48a même claqué la porte des discussions sur le budget,
14:52le patron des sénateurs socialistes, Patrick Cannaire,
14:55a interpellé François Bayrou cet après-midi au Sénat.
14:59Je ne peux me résoudre à ce qu'un Premier ministre
15:01qui doit tout au front républicain
15:03se laisse submerger par le vocabulaire de l'extrême droite.
15:06Les étrangers représentent un habitant sur dix dans notre pays.
15:11Ne vous laissez pas submerger par les fantasmes et les contre-vérités.
15:14Non, la France n'est pas submergée par l'immigration.
15:17Le rôle d'un Premier ministre, ce n'est pas d'attiser les peurs,
15:20c'est de dire la vérité aux Français.
15:22François Bayrou n'était pas là pour répondre.
15:25Il était aux obsèques du fondateur de Marianne, Jean-François Canne.
15:28C'est son bras droit, le ministre des Relations avec le Parlement,
15:31Patrick Mignonna, qui a lu une réponse du Premier ministre
15:35où chaque mot était pesé.
15:37Les mots sont des pièges.
15:39Est-ce qu'il y a un sentiment de submersion ?
15:42Dans les sondages, les deux tiers des Français expriment ce sentiment,
15:45mais on ne retient dans cette expression que le mot de submersion
15:49et non celui de sentiment.
15:51Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment.
15:55Mais si nous regardons les choses en face,
15:58nous serons en capacité de maîtriser et d'accueillir correctement
16:02ceux qui viennent dans notre pays, comme c'est notre devoir.
16:05Le ministre assure que le chef du gouvernement veut travailler
16:08à reconstruire le modèle d'intégration.
16:10Alors il y a eu des applaudissements sur les bancs du Parti Socialiste,
16:14mais les négociations budgétaires n'ont pas repris.
16:16Le PS demande encore des efforts à François Bayrou.
16:19Alors on va essayer d'y voir un petit peu plus clair.
16:21Henri Vernet, est-ce qu'on sait, à cette heure où on se parle,
16:24il est 20h19, de quel côté penche la balance ?
16:26On le sait ou pas ?
16:28Alors il y a ce qu'on peut savoir.
16:30En effet, les informations, clairement non.
16:32Les discussions peuvent continuer,
16:34mais dans les huis clos, j'allais dire, des partis,
16:37et en réalité même des chefs de groupe et de partis.
16:40Donc ça, on ne le sait pas.
16:42Après, il y a un petit peu les déductions assez logiques.
16:44C'est-à-dire que, certes, là, le Premier ministre s'est mis dans un mauvais cas,
16:50dans la mesure où il avait absolument besoin de cette non-censure,
16:53de ce non-vote de censure des socialistes,
16:55et que là, en quelque sorte, il a un peu donné les arguments
16:58pour qu'il la vote, pour qu'il rejoigne un petit peu le bercail,
17:02ce qu'espère un Mélenchon, du NFP.
17:05Quand même, à cette raison à peu près, on peut aussi penser, d'ailleurs,
17:08c'était un peu la, comment dire, la confidence
17:10qu'on a recueillie d'un collaborateur de Matignon,
17:14qui disait de manière un peu cynique, disons que là,
17:16cette sortie va coûter 500 millions de plus à François Bayrou
17:20pour obtenir, pour donner quand même un trophée un petit peu supplémentaire
17:23au PS pour faire passer cette expression malheureuse.
17:27Quand je dis malheureuse, d'ailleurs, je pense qu'il l'a employée tout à fait sciemment.
17:30Ce n'est pas du tout un dérapage de sa part.
17:32Voilà, Bayrou, d'abord, il ne l'a pas retiré, il a même argumenté,
17:35et puis c'est d'une part un agrégé de lettres,
17:37qui sait parfaitement ce que les mots veulent dire,
17:39et c'est également quelqu'un qui se fait fort quand même
17:41d'avoir le pouls de la nation, d'être en permanence,
17:43et quelqu'un qui se veut, comment dire, vraiment proche des gens
17:47dans cette France décentralisée,
17:50et donc c'est ce qu'il entend, tout simplement,
17:52et d'ailleurs, je pense qu'on en dira un mot,
17:54mais les sondages donnent plutôt raison.
17:55Donc, est-ce que le PS votera l'ascension ou pas ?
17:58A priori, mais encore une fois, ce sont des paris,
18:01quand il concerne l'avenir, il vaut mieux s'en méfier,
18:04mais disons que ce serait contradictoire,
18:07avec tout le jeu qu'ils ont entamé,
18:09depuis maintenant plusieurs semaines,
18:10avec ce rapprochement qui a été entamé,
18:11et puis ils ont obtenu des gains quand même,
18:13je pense qu'on va y revenir,
18:14mais ils ont de vrais gains sur le budget.
18:16Elisabeth Pinot, alors, deal ou pas deal avec les socialistes ?
18:19Officiellement, pas de deal,
18:21mais officieusement, voilà,
18:23ils ont arrêté les négociations hier
18:25par un communiqué colérique à 16h30,
18:27mais en fait, ils n'ont pas arrêté de demander des choses
18:33toute la journée, en fait.
18:34Ce matin, Philippe Brun,
18:35qui est membre de la commission mixe paritaire,
18:37qui se réunit, rappelons le calendrier,
18:38demain, hein, c'est des sénateurs et des députés
18:41qui se réunissent pour s'entendre sur un texte
18:44qui, s'il est trouvé, sera voté lundi à l'Assemblée.
18:48Et puis ensuite, motion de censure,
18:50et tout ce qui s'ensuit, sans doute mercredi,
18:52la journée clé, voilà.
18:54Alors, Philippe Brun, ce matin,
18:56demande des...
18:57Alors, qu'est-ce qu'il demandait ce matin, Philippe Brun ?
18:58Augmentation du SMIC.
18:59Augmentation du SMIC, le fond vert aussi.
19:02Le fond vert.
19:03Le fond vert, cet après-midi,
19:04Patrick Cannaire, au Sénat,
19:06demande qu'on maintienne l'aide médicale d'État.
19:09Voilà.
19:10Donc, en fait, ils ont continué, en fait,
19:11à demander des choses,
19:12même s'ils ne sont plus dans l'état d'association.
19:14Mais...
19:15Alors, je ne suis pas complètement certaine
19:17qu'il n'y ait pas eu des coups de fil passé.
19:18Alors, peut-être pas avec Matignon,
19:19mais avec Éric Plombard, à Bercy, sans doute.
19:22Et je pense que toute la nuit, ça va sans doute...
19:24Le téléphone va sans doute sonner.
19:25Voilà.
19:26Donc, officiellement, ils sont très fâchés
19:28et ils ne sont plus là.
19:29Mais je pense que les choses continuent à se négocier.
19:32Et puis,
19:33petit détail,
19:34quand il n'y en a pas un,
19:35ce soir,
19:36Jean-Philippe Tanguy, du Rassemblement National,
19:38qui dit
19:39bien sûr que nous, nous continuons à négocier.
19:41Depuis le premier jour,
19:43ce n'est pas rompu.
19:44Évidemment,
19:45si ça ne marche pas avec les socialistes,
19:46le Rassemblement National revient.
19:48Tout revient entre leurs mains.
19:49Et eux se font un plaisir de dire qu'ils négocient,
19:51et qu'ils continuent de négocier tranquillement.
19:53En fait, Aurélie, ce qu'on comprend,
19:54c'est qu'après les concessions déjà obtenues,
19:56les socialistes,
19:57en fait, ils ont leur liste de courses.
19:59Ils ont toujours leur liste de courses.
20:01C'est une petite anecdote
20:02assez savoureuse dans le contexte.
20:04Hier, quand François Bayrou
20:06assume ses propos de la veille,
20:08en disant qu'il parlait de Mayotte,
20:10mais quand même aussi d'autres régions,
20:11en assumant ses propos,
20:12il y a des députés de droite
20:13qui, en l'entendant et le voyant,
20:15se sont dit
20:16« Ah ben là, ça va nous coûter
20:175 milliards de plus de concessions. »
20:19« Pour récupérer les gaz,
20:21on va être obligés d'aligner encore plus. »
20:23Donc, évidemment qu'il y a une part
20:25toujours de négociation,
20:27même si elles ne sont plus officielles.
20:29Le Parti socialiste,
20:31évidemment, il y en a beaucoup qui disent
20:33« Mais ce n'est pas possible,
20:34on ne peut pas cautionner ce vocabulaire
20:35d'extrême droite. »
20:36Mais en même temps,
20:37vous en avez d'autres qui disent
20:38« Nos élus locaux disent
20:39tant qu'il n'y a pas de budget,
20:40on ne peut plus avoir de subvention. »
20:42Le Fonds Vert, par exemple,
20:44ça bloque plein de projets très concrets.
20:46Le Parti socialiste a beaucoup d'élus locaux.
20:48Ils sont les premiers à souhaiter
20:50qu'il y ait un budget.
20:51Et certains disent
20:52« Peut-être qu'on peut laisser passer
20:53sur le budget,
20:54et puis on le censure plus tard. »
20:55Mais on permet aux pays de tourner.
20:57Donc il y a encore tout ce petit jeu-là
20:59qui se déroule en coulisses
21:01et en public avec les demandes
21:03qui s'allongent quasiment d'heure en heure.
21:06François Arana.
21:07Le mot « submersion »,
21:09vous l'analysez très bien,
21:10vous le décortiquez sur le plan politique,
21:12qu'est-ce que ça crée
21:13quand on les équilibre, etc.
21:14Moi, il y a autre chose
21:15qu'il faut quand même avoir en tête,
21:16c'est de penser à tous les gens
21:17que ça blesse.
21:18C'est-à-dire que là,
21:19il y a des gens qui nous écoutent
21:20qui sont des gens
21:21qui viennent d'arriver en France
21:22ou qui sont issus de l'immigration.
21:23On les désigne sans cesse
21:25comme une menace constante.
21:27On côtoie tous ces gens-là tout le temps
21:29à l'hôpital,
21:31dans les vies quotidiennes, etc.
21:33On connaît tous des gens qui sont là.
21:35Mais ce n'est pas une marée noire,
21:37ce ne sont pas des galets de goudron
21:38qui arrivent pour envahir la France.
21:39On ne peut pas parler des gens comme ça.
21:41On dit que la gauche a des tabous,
21:43c'est l'immigration, etc.
21:44Que Bayrou prenne cette question-là
21:45en disant que c'est une question importante,
21:47il faut en parler.
21:48Bien sûr qu'il le fasse de manière responsable.
21:50Les Français sont préoccupés
21:51par cette question, parlons-en, etc.
21:52Mais pourquoi utiliser un mot comme ça ?
21:54Il n'y a aucune raison.
21:55L'autre chose, c'est qu'il en fait
21:57une obsession monocausale.
22:00C'est la seule chose qui compte.
22:01C'est la seule chose qui compte pour les Français.
22:02Non, excusez-moi,
22:03il y a des menaces qui me font très peur à moi
22:05qui sont les menaces climatiques, par exemple,
22:07les menaces de l'écologie.
22:09La semaine dernière,
22:10il y avait un rapport extraordinaire
22:11qui était sorti par Le Monde
22:12sur le fait que toutes nos eaux du robinet
22:14sont contaminées par des produits
22:16qui sont déversés par les agriculteurs.
22:17Là, on ne dit rien
22:18parce qu'on ne veut pas choquer les agriculteurs.
22:19Et l'autre menace,
22:21on en a parlé tout à l'heure,
22:22c'est Trump qui est en train
22:25d'être l'allié américain.
22:26L'allié américain nous lâche.
22:27Il va faire la guerre au Groenland,
22:28au Guatemala,
22:29et nous, l'Europe,
22:30on devra se dépouiller tout seul.
22:31On ferait mieux de parler de ces choses-là.
22:34Je ne comprends pas
22:35pourquoi on fait tout le temps dévier
22:36l'opinion publique sur des chiffres rouges.
22:39Donc vous, vous y voyez une forme de diversion ?
22:41En tout cas, je n'ai pas compris
22:43pourquoi un homme intelligent
22:44comme François Bayrou
22:45avait besoin de faire ça.
22:46Parce qu'effectivement,
22:47ça a cassé son aile gauche,
22:49son alliance à gauche,
22:50et je ne crois pas que ça serve le FN
22:53Je ne crois pas que ça serve
22:54à une alliance internationale.
22:55Ça sert le FN,
22:56enfin le Rassemblement National,
22:57qui dit qu'on a toujours eu raison,
22:59alors qu'ils se sont trompés sur tout.
23:01Le FN, par ailleurs,
23:02sur toute la politique étrangère,
23:03tous les sujets de politique étrangère,
23:04ils ont eu fou sur tout.
23:05Ils se défendaient la Russie de Poutine,
23:07ils se défendaient la Syrie d'Assad, etc.
23:09Mais en tout cas,
23:10ils peuvent triompher
23:11alors qu'il n'y a pas de raison
23:13de leur donner cette monnaie-là.
23:15Anne de Guigny,
23:16vous comprenez pourquoi
23:17François Bayrou a fait cette sortie ?
23:19Est-ce qu'il y a une lecture
23:20que vous en faites
23:21d'un point de vue politique
23:22ou même stratégique ?
23:24Oui.
23:25D'abord, peut-être juste pour rebondir,
23:26je ne pense pas qu'on fasse dévier
23:27l'opinion publique
23:29sur les sujets d'immigration.
23:30Les sondages montrent bien
23:32que c'est un sujet
23:33de préoccupation des Français.
23:34Après, en effet,
23:35le terme utilisé par François Bayrou,
23:37qu'il a choisi, évidemment,
23:38c'est pas...
23:39Il a voulu...
23:40Il essaie...
23:41Lui, il a une majorité
23:42extrêmement large,
23:44donc il essaie, en effet,
23:45de naviguer de tous les côtés.
23:47Et ce qui est intéressant,
23:48c'est qu'au sein de son gouvernement,
23:49il y a déjà un débat
23:50sur l'immigration.
23:51Bruno Rotario avait commencé
23:53assez fort en disant
23:54que l'immigration n'est pas une chance.
23:56Le ministre...
23:57Enfin, c'était à l'époque Barnier.
23:59On se mélange un peu.
24:00On se mélange un peu.
24:01Mais bon, Bruno Rotario est clairement...
24:03Et il voulait une loi sur l'immigration.
24:05Et clairement, sur cette ligne-là,
24:06il veut une loi.
24:07On va voir ce qu'il en sera.
24:08À Bercy, maintenant,
24:10nous avons un ministre
24:11qui vient plutôt de la gauche,
24:13qui vient de la gauche.
24:14Éric Lombard qui a répondu
24:15qu'il y a besoin...
24:16L'immigration est aussi une chance.
24:18Il y en a besoin pour l'économie.
24:19Il y en a besoin pour l'économie.
24:20Donc, il y a un débat assez intéressant
24:23au sein du gouvernement.
24:24Et c'est vrai que François Bayrou l'a tranché
24:26du côté plutôt Rotario.
24:28Donc, c'est intéressant.
24:30Sauf qu'il ne lui prouvait pas
24:31de faire une grande loi.
24:32Il n'y a pas de loi.
24:33Le problème, c'est ça.
24:34Parce qu'il dit aussi,
24:35le Premier ministre,
24:36qu'Éric Lombard a raison,
24:37qu'on a besoin d'une immigration.
24:38Oui, il a dit que tout le monde a raison.
24:39S'il fait du en même temps.
24:40Voilà.
24:41Il fait du en même temps.
24:42Et c'est vrai que, sans doute,
24:43peut-être que les gens attendraient plus...
24:45Peut-être pas des grands mots, en effet,
24:46qu'ils peuvent offenser,
24:47mais des lois qui répondent aux questions des gens.
24:49Henri Vernet.
24:50Quand même, dans les faits,
24:51c'est vrai que c'est important
24:52qu'il ait coupé court
24:53à toute véléité de loi
24:54de la part de Rotario.
24:55Donc, ça, c'est un fait.
24:56Là, c'est vrai que c'est un mot,
24:57sans doute une faute politique.
24:58Mais oui, quand vous parliez
24:59de l'intérêt stratégique,
25:00de ce qu'il peut rechercher,
25:01c'est clair que là, par exemple,
25:02on voit mal, aujourd'hui,
25:03le RN voter la censure
25:05contre un gouvernement
25:06qui parle comme lui.
25:07Parce que c'est vrai.
25:08Le problème, c'est qu'en effet...
25:09Donc, là, c'est un appel du pied.
25:10C'est un appel du pied.
25:11Alors, que ce soit pensé ou pas,
25:13mais enfin, François Bayrou
25:14est quand même
25:15quelqu'un de suffisamment capé,
25:17ancien,
25:18pour ne pas avoir
25:19des pensées politiques
25:21qui vont quand même assez loin
25:22et à plusieurs coups de billard.
25:24Le fait est, en tout cas,
25:25que le résultat,
25:26on peut penser,
25:27qu'il serait là.
25:28C'est-à-dire, aujourd'hui,
25:29vous imaginez le RN,
25:30outre, quand même,
25:31qu'il porte déjà
25:32un petit peu la responsabilité
25:33d'une présidence censure
25:34dont on voit bien, quand même,
25:35qu'elle n'était pas du tout anodine,
25:38qu'elle bloque le pays
25:39et qu'elle est dommageable.
25:40Ne serait-ce que pour les Français
25:41qui peuvent se retrouver dans l'impôt.
25:42Bref.
25:43Donc, le RN a déjà ça.
25:44Mais là, pourquoi est-ce qu'il voterait
25:46pour quelqu'un
25:47qui, en tout cas,
25:48sur l'immigration,
25:49sur le sentiment,
25:50parce que...
25:51Enfin, je ne vais pas faire
25:52l'avocat de Bayrou,
25:53mais le fait est
25:54qu'il parle du sentiment
25:55de submersion.
25:56Il ne dit pas, voilà,
25:57il y a une submersion.
25:58Je veux dire,
25:59ce n'est pas Le Pen
26:00des années 80,
26:01ni Marine Le Pen...
26:02Il a néanmoins repris ses mots.
26:03Mais exactement.
26:04Et du coup, il a passé
26:05sa carrière politique
26:06à se battre
26:07contre l'extrême droite.
26:08Et maintenant qu'il est à Matignon,
26:09il reprend les mots
26:10de son adversaire.
26:11Il reprend en mettant
26:12le sentiment devant,
26:13en décrivant quelque chose.
26:14Mais en effet,
26:15on peut penser quand même
26:16que c'est un peu
26:17une faute politique.
26:18Néanmoins,
26:19il y a un sondage
26:20qui a été beaucoup regardé
26:21par le conseiller de Matignon
26:22cet après-midi.
26:23C'est celui de Elabe,
26:24sans faire erreur,
26:25pour vos contrats de BFM,
26:26qui...
26:2764 % des Français
26:28sont d'accord
26:29avec le Premier ministre.
26:3064 % des Français
26:31seraient d'accord
26:32avec le Premier ministre.
26:33On va se demander
26:34dans un instant
26:35si la gauche n'a pas
26:36un petit problème
26:37avec la question migratoire.
26:38En tout cas,
26:39un sentiment, d'ailleurs.
26:40Je ne sais pas
26:41si on peut reprendre
26:42cette expression.
26:43Sur un sentiment de décalage,
26:44c'est la question
26:45qu'on va se poser
26:46dans un instant.
26:47Dans une poignée de secondes,
26:48il sera 20h30.
26:49Vous êtes sur France Info.
26:50On va faire un nouveau point
26:51sur l'actualité.
26:5220h30, très précise,
26:53un nouveau journal.
26:54Bonsoir, Étienne Tcholez.
26:55Bonsoir.
26:56Aucun train
26:57entre Rennes et Nantes.
26:58Même chose
26:59entre Rennes et Nantes.
27:00C'est la même chose
27:01qu'il y a en France.
27:02Aucun train
27:03entre Rennes et Nantes.
27:04Même chose
27:05entre Rennes
27:06et le sud de la Bretagne.
27:07Circulation interrompue
27:08jusqu'à samedi.
27:09La reprise du trafic
27:10dépendra de la météo,
27:11explique la SNCF.
27:12Il y a en tout 9 départements
27:13en alerte crude,
27:14dont 3 en alerte rouge,
27:15l'Île-et-Vilaine,
27:16le Morbihan
27:17et la Loire-Atlantique.
27:18L'escroc Tony Payon
27:19est condamné
27:20à 17 ans
27:21de réclusion criminelle
27:22pour viol.
27:23Il est jugé depuis 4 jours
27:24devant la cour criminelle du Tarn.
27:26Il nie toutes les accusations.
27:28Tony Payon est condamné
27:29pour le viol de 5 femmes
27:30et l'agression sexuelle
27:31d'une 6e.
27:32Le gouvernement veut
27:33abaisser l'âge du dépistage
27:35du cancer du sein.
27:36Il saisit donc
27:37la Haute Autorité de Santé,
27:38sauf facteur de risque.
27:40Les dépistages sont proposés
27:41à partir de 50 ans.
27:42La nuit dernière,
27:43les députés ont voté
27:44à l'unanimité
27:45une loi pour améliorer
27:46la prise en charge
27:47des soins du cancer du sein.
27:49Deux libérations d'otages
27:50sont prévues cette semaine
27:52au Proche-Orient.
27:53Une première dès demain.
27:548 otages,
27:55dont 5 Thaïlandais
27:56libérés par le Hamas.
27:57Israël annonce aussi
27:58la libération
27:59de 3 hommes.
28:00Samedi,
28:01les prisonniers palestiniens
28:02seront libérés en échange,
28:03comme le prévoit
28:04l'accord de trêve.
28:05Et puis,
28:06les fans de foot
28:07s'apprêtent à vivre
28:08une soirée mémorable.
28:09À 21h,
28:10coup d'envoi
28:11de 18 matchs
28:12de Ligue des champions.
28:13Enjeux à tous les étages
28:14et 4 clubs français
28:15sur les pelouses.
28:16Le PSG se déplace
28:17à Stuttgart,
28:18en Allemagne.
28:19Lille reçoit
28:20les Hollandais
28:21du Feyenoord Rotterdam.
28:22Monaco prend la direction
28:23de l'Italie
28:24pour affronter l'Inter Milan.
28:25Et le Stade Brestois
28:26reçoit l'immense
28:27Real Madrid.
28:30France Info.
28:3220h, 21h.
28:33Les informés.
28:34Aurélie Herbemont,
28:35Jean-Rémi Baudot.
28:37Les informés
28:38avec Anne Deguigny
28:39et du Figaro
28:40François Reynard
28:41du Nouvel Obs.
28:42Henri Vernet
28:43du Parisien Aujourd'hui en France
28:44et Elisabeth Pinault
28:45de l'agence Reuters
28:46pour Matignon
28:47et l'Elysée.
28:48On est en train de parler
28:49de ces tractations
28:51autour du budget
28:53et de la manière
28:54dont les sorties
28:55de François Bayrou
28:56sur cette supposée
28:58submersion migratoire
29:00et bien comment tout ça
29:01perturbe
29:02les négociations.
29:03Il y a un point finalement
29:04qui est parfois mis en avant,
29:05Aurélie,
29:06c'est de la question
29:07de savoir si la gauche
29:08n'a pas finalement
29:09une forme de décalage
29:10avec les questions
29:11migratoires
29:12et la question
29:13politique
29:14de l'immigration.
29:15C'est vrai que juste
29:16avant le journal
29:17on citait
29:18ce sondage
29:19Elabe
29:20qui montre
29:21que 64%
29:22des Français
29:23pensent que
29:24François Bayrou
29:25a eu raison
29:26d'employer l'expression
29:27submersion migratoire
29:28et à chaque fois
29:29qu'il y a des sondages
29:30sur l'immigration
29:31on voit bien
29:32que ce n'est pas
29:33la droite
29:34et l'extrême droite
29:35qui sont contre
29:36l'immigration
29:37mais que ça peut aussi
29:38être un sentiment
29:39chez des Français
29:40qui se qualifient
29:41plutôt de gauche
29:42ce qu'on ne retrouve
29:43pas du tout
29:44chez les responsables
29:45politiques
29:46de gauche
29:47quand certains
29:48s'y aventurent.
29:49Fabien Roussel
29:50parfois a pu avoir
29:51des propos
29:52qui ont été très critiqués
29:53par le reste
29:54de la gauche
29:55et c'est vrai que
29:56moi j'ai le souvenir
29:57au moment de la loi
29:58immigration
29:59donc celle de 2023
30:00qui avait été portée
30:01par Gérald Darmanin
30:02des responsables
30:03socialistes
30:04à l'époque
30:05me disaient
30:06oulala
30:07nous on ne rentre pas
30:08dans ce débat
30:09on n'a aucun intérêt
30:10à aller là-dedans
30:11parce qu'on serait très bien
30:12que politiquement
30:13ça ne nous rapporte rien
30:14en fait
30:15et donc la gauche
30:16est régulièrement
30:17accusée
30:18de ne pas être en phase
30:19par ses opposants
30:20avec ce que pensent
30:21même des électeurs
30:22de gauche.
30:23Une forme d'angélisme
30:24une forme de tabou
30:25peut-être Elisabeth Pineau
30:26à gauche ?
30:27Oui c'est un sujet
30:28extrêmement délicat
30:29on parle des valeurs
30:30de gauche
30:31mais alors le problème
30:32c'est que
30:33enfin on voit même
30:34d'ailleurs que
30:35François Bayrou
30:36s'est repris
30:37en disant
30:38qu'il parlait
30:39de Mayotte
30:40qu'il parlait
30:41de certaines régions
30:42il a essayé
30:43d'un peu corriger
30:44les choses
30:45il a été désavoué
30:46par Yalaine Brune-Pivet
30:47la présidente
30:48de l'Assemblée nationale
30:49qui a dit
30:50qu'elle n'aurait pas dit ça
30:51mais on a quand même
30:52l'impression
30:53d'être un peu hors sujet
30:54j'ai beaucoup suivi
30:55ce qui se passait
30:56à l'Assemblée et au Sénat
30:57et il disait
30:58on parle d'immigration
30:59mais là
31:00c'est le budget
31:01le sujet
31:02et d'ailleurs
31:03Valérie Pécresse
31:04disait ce matin
31:05qu'il ferait bien
31:06de s'occuper
31:07de la submersion
31:08de la dette
31:09c'est ça le sujet
31:10du moment
31:11alors évidemment
31:12quand on parle
31:13de sujets
31:14comme l'aide médicale
31:15d'Etat
31:16on revient
31:17on remet ça
31:18sur la table
31:19mais c'est vrai
31:20qu'on sent quand même
31:21complètement un décalage
31:22entre ce pays
31:23sans budget
31:24où tout est à l'arrêt
31:25où il n'y a plus d'investissement
31:26où il n'y a plus d'embauche
31:27où les gens sont quand même
31:28très inquiets
31:29et puis
31:30le sujet de l'immigration
31:31qui revient
31:32toujours aussi éruptif
31:33toujours aussi délicat
31:34toujours aussi sensible
31:35et qui peut blesser
31:36en effet vous avez raison
31:37mais on sentait quand même
31:38un grand décalage
31:39entre le sujet
31:40du moment
31:41ce qui est le budget
31:42le PLF
31:43le projet de loi de finances
31:442025
31:45et la énième polémique
31:46sur l'immigration
31:47alors on va juste refermer
31:48avant de refermer
31:49cette parenthèse
31:50et peut-être de revenir
31:51sur la question
31:52qui aura une étape
31:53très concrète demain
31:54avec cette commission
31:55mixte par état
31:56peut-être j'ai envie
31:57de vous entendre
31:58François Reynard
31:59sur la gauche
32:00par rapport à l'immigration
32:01oui alors
32:02je répète à peu près
32:03ce que j'ai dit tout à l'heure
32:04parce que je pense
32:05que vous ne m'avez pas compris
32:06mes deux camarades
32:07n'ont pas compris
32:08ce que je voulais dire
32:09je voulais dire
32:10c'est la focalisation
32:11là-dessus qui m'embête
32:12moi je pense
32:13qu'il faut avoir
32:14de tabou sur rien
32:15donc il faut parler
32:16de toutes les questions
32:17et c'est vrai
32:18regardez ce que vient
32:19de dire Aurélie
32:20et c'est vrai
32:21je suis d'accord avec ça
32:22et il faut sortir de ça
32:23il faut parler des choses
32:24mais ce que je n'aime pas
32:25c'est le côté
32:26c'est l'obsession
32:27et le fait de faire croire
32:28cette idée véhiculée
32:29par l'extrême droite
32:30qui fait croire
32:31que l'immigration
32:32c'est le seul problème
32:33et si ce problème
32:34était résolu
32:35il n'y aurait plus
32:36jamais de problème
32:37et bien non
32:38par exemple
32:39cette image
32:40qu'utilise Bayrou
32:41qui dit
32:42il y a des gens
32:43qui ne reconnaissent plus
32:44leur ville etc
32:45moi il y a des tas d'endroits
32:46de ma ville qui est Paris
32:47que je ne reconnais pas
32:48parce qu'il y a un peu trop
32:49de LVMH
32:50et ça c'est aussi
32:51un monde qui change
32:52et que je n'aime pas
32:53voir changer
32:54il y a des endroits
32:55dans la campagne
32:56j'ai eu la chance
32:57d'avoir une maison de campagne
32:58où heureusement
32:59c'est des agriculteurs
33:00bio à côté
33:01mais je suis content
33:02de ne pas avoir
33:03parce que de penser
33:04tous mes copains
33:05qui ont des enfants
33:06et qui habitent à côté
33:07où il y a des pesticides
33:08qui sont balancés etc
33:09là aussi c'est un truc
33:10qui n'existait pas trop
33:11quand j'étais petit
33:12parce que c'était déjà
33:13l'agriculture intensive
33:14mais enfin ça n'existait moins
33:15mais là aussi ça change
33:16et les gens ne pensent pas
33:17que c'est un changement redoutable
33:18c'est un changement
33:19qui est agaçant
33:20c'est le fait
33:21de tout focaliser là-dessus
33:22et encore une fois
33:23ce que je n'aime pas
33:24c'est que c'est un sujet
33:25dans lequel on tape
33:26sur des faibles
33:27c'est ça que je n'aime pas
33:28c'est ça qui est déplaisant
33:30Le message est passé
33:31Anne de Guigny une réaction
33:32et puis après on reviendra
33:33sur l'ACMP
33:34Oui je pense
33:35que vous avez raison Jean-Rémi
33:36la gauche a beaucoup de mal
33:37à penser l'immigration
33:38et d'ailleurs ce qui est étonnant
33:39c'est que c'était un sujet
33:40de l'extrême droite
33:41puis l'extrême droite
33:42et droite
33:43la Macronie s'est engouffrée
33:44avec sa loi
33:45et on voit bien
33:47c'est un sujet qui traverse
33:48toutes les démocraties occidentales
33:50aujourd'hui les populations
33:52sont beaucoup plus diverses
33:53dans les démocraties occidentales
33:55et ça change
33:56même la façon
33:57de faire de la politique
33:58c'est compliqué
33:59et il y a mille réponses
34:00à porter à cette solution
34:01Il y a des réponses
34:02qui se trouvent par exemple
34:03en Allemagne
34:04on a appris ce soir
34:05que la CDU
34:06donc la droite conservatrice
34:07a voté avec l'extrême droite
34:11sur une loi sur l'immigration
34:14peut-être que les choses changent
34:16est-ce que c'est dans le bon sens ?
34:18Non mais je veux dire
34:19la droite a ses réponses
34:20mais la gauche
34:21peut avoir beaucoup de réponses aussi
34:23sur ce sujet
34:24notamment comment
34:25reconstruire une unité
34:26entre des gens plus différents
34:27et c'est étonnant
34:28en effet de voir la gauche
34:29si frileuse
34:30on connait les réponses de la droite
34:32parce qu'elles ne varient pas beaucoup
34:34Qui a essayé à gauche ?
34:36Manuel Valls a essayé à gauche ?
34:37Oui il avait essayé
34:38mais avec encore des propos
34:39qui souvent étaient extrêmement maladroits
34:41et pouvaient être blessants
34:43et qui ont fait apparaître
34:44surtout une fracture à gauche
34:45mais quand on parle de cette gauche
34:46le fait est que c'est tellement tabou finalement
34:48tellement sensible
34:49qu'il n'y a pas vraiment de projet
34:51c'est quoi le programme aujourd'hui de la gauche
34:53pour l'immigration ?
34:54Quelles sont les propositions ?
34:55Elles ne sont vraiment pas évidentes
34:56et donc ils ont du mal
34:57à se situer sur cette loi
34:58Régularisation ?
34:59Oui régularisation
35:00mais de qui ?
35:01Parce que justement
35:02c'est vrai qu'il y avait un volet
35:03à régularisation
35:04pour le coup
35:05ce n'est pas uniquement la gauche
35:06c'était surtout porté
35:07par ce qui est aujourd'hui
35:08le socle commun
35:09en tout cas par la partie
35:10macroniste
35:11et par un certain
35:12catégorie de travailleurs
35:13qui étaient régularisés
35:15donc ça c'était prévu
35:16dans les premières moutures
35:18du projet de la loi de 2023
35:20mais aujourd'hui
35:21quand je dis qu'il y a
35:22quand même un petit peu
35:23urgence et importance
35:25à avoir des vraies propositions dessus
35:27c'est qu'aujourd'hui
35:28c'est un sujet qui est éminemment
35:29européen
35:30regardez voilà
35:31vous citez le cas de l'Allemagne
35:32pour des raisons totalement électorales
35:33et qu'on peut prendre
35:34vraiment avec des pincettes
35:35néanmoins ce que fait l'Europe
35:37depuis quelques mois
35:38et c'est un vrai débat en Europe
35:39sur le pacte migratoire
35:41et ses dérives possibles
35:42on voit bien que maintenant
35:43il y a des camps
35:44qui se dessinent en Europe
35:45avec par exemple
35:46une Mélanie
35:47qui a un peu la figure de proue
35:48avec une droite
35:49vraiment dure
35:50de ce côté là
35:51qui a tenté
35:52ces centres de rétention
35:54ou de tris
35:55qui est un mot affreux
35:56en Allemagne
35:57qui ont été
35:58exactement à l'extérieur
35:59et ça ce sont des
36:00comment dire
36:01elle était la première
36:02un peu à essayer
36:03de le mettre en pratique
36:04puisqu'elle s'est fait retoquer
36:05par la justice italienne
36:06mais néanmoins
36:07ce sont des tendances
36:08qui existent en Europe
36:09et donc ça montre
36:10à quel point
36:11oui mais même au niveau européen
36:12c'est compliqué
36:13les directives européennes
36:14sur la loi immigration
36:15on voit bien là actuellement
36:16que les différents pays
36:17mettent du temps
36:18à ratifier
36:19à le mettre en place
36:20à montrer
36:21comment ils vont
36:22mettre en place
36:23ce qui a été voté à Bruxelles
36:25donc en fait en réalité
36:26il n'y a pas vraiment d'unité
36:27au niveau européen
36:28mais non justement
36:29c'est bien ce que je dis
36:30c'est bien parce que
36:31il n'y a pas d'unité
36:32et que ça part un peu
36:33dans tous les sens
36:34et dans des sens
36:35parfois un peu
36:36contre nos valeurs
36:37nos valeurs européennes
36:39et d'avoir des propositions
36:40et juste
36:41en vous entendant
36:42ça m'a refait penser
36:43à une anecdote
36:44il y a quelques mois
36:45quelques semaines
36:46Lucie Castex
36:47qui était donc la candidate
36:48du nouveau front populaire
36:49pour Matignon
36:50depuis cet été
36:51est interrogée
36:52sur un plateau
36:53sur
36:54est-ce qu'il faut
36:55régulariser
36:56massivement
36:57les sans-papiers
36:58et elle fait cette réponse
36:59en disant
37:00est-ce qu'il faut régulariser
37:01uniquement
37:02les sans-papiers
37:03qui travaillent
37:04ou tous les sans-papiers
37:05Lucie Castex
37:06qui à ce moment là
37:07avait porté
37:08une parole officielle
37:09de la gauche
37:10répond non
37:11moi plutôt
37:12tous les sans-papiers
37:13au parti socialiste
37:14certains ont un peu
37:15toussé
37:16en se disant
37:17c'est pas exactement la ligne
37:18et Lucie Castex
37:19dit mais faut quand même
37:20que je vérifie
37:21notamment avec le parti socialiste
37:22parce que c'était pas la ligne
37:23donc c'est un vrai sujet
37:24qui traverse la gauche
37:25et la doctrine
37:26n'est pas effectivement
37:27intégralement la même
37:28sur tout le spectre
37:29de la gauche
37:30Bon
37:31puisque vous parlez des socialistes
37:32on va revenir
37:33au sujet budgétaire
37:34puisque demain
37:35le parti socialiste
37:36a notamment rendez-vous
37:37dans cette commission
37:38mixte paritaire
37:39on rappelle le principe
37:40cette députée
37:41cette sénateur
37:42qui vont se réunir
37:43en conclave
37:44pour tenter
37:45de finaliser
37:46le budget
37:47ça ça va être Aurélie
37:48une étape absolument cruciale
37:49en fait
37:50Oui parce que c'est là
37:51que doit être finalisée
37:52donc la copie
37:53par exemple
37:54pour prendre un cas
37:55très concret
37:56les socialistes ont obtenu
37:57de François Bayrou
37:58avant les petites disruptions
37:59des derniers jours
38:00qu'il y ait
38:014000 postes d'enseignement
38:02en plus
38:03sauf que
38:04les sénateurs LR
38:05la semaine dernière
38:06ont enlevé ça
38:07de la copie budgétaire
38:08lundi soir
38:09dans cette fameuse émission
38:10qui fait tant parler
38:11François Bayrou
38:12a promis
38:13que sa décision
38:14était définitive
38:15et que ce serait bien
38:16dans le budget
38:17mais il faut donc
38:18que ce soit remis demain
38:19donc il faut que demain
38:20tous les sénateurs
38:21et députés
38:22du bloc
38:23macroniste
38:24de droite
38:25qui sont majoritaires
38:26le tourniquet est bien fait
38:27demain ils sont majoritaires
38:28mais il faut quand même
38:29que tous se mettent d'accord
38:30pour refaire la copie
38:31parce que sachant
38:32que vous avez certains
38:33chez LR
38:34si les socialistes
38:35nous menacent de censurer
38:36on n'est peut-être pas obligé
38:37de tout leur redonner
38:38donc il y a un peu aussi
38:39des débats là-dessus
38:40donc il faut finaliser
38:41la copie demain
38:42même si pour le coup
38:43la CMP
38:44la commission mixte paritaire
38:45est une étape importante
38:46puisqu'on finalise la copie
38:47mais ce ne sera pas
38:48du tout
38:49à la fin du match
38:50parce que par exemple
38:51je peux vous dire
38:52d'ores et déjà
38:53que les socialistes
38:54qui sont demain
38:55dans la commission mixte paritaire
38:56ne voteront pas la copie
38:57ça voudrait dire
38:58qu'ils sont dans la majorité
38:59mais ça ne veut pas dire
39:00que c'est la fin de l'histoire
39:01et qu'à la fin ils censurent
39:02donc est-ce qu'on sait
39:03dans ces 14 représentants
39:06de la nation
39:07qui vont discuter demain
39:09qui vont négocier
39:10est-ce qu'on sait
39:11se réunir
39:12quelle est la place
39:13des soutiens de François Bayrou ?
39:14Est-ce qu'il pèse suffisamment
39:15pour...
39:16Il serait a priori
39:178 sur 14
39:18donc ça suffit
39:19Oui plus que la moitié
39:20Oui plus que la moitié
39:21mais bon voilà
39:22ce ne sont pas
39:23des Bayrouistes
39:24donc ça devrait passer
39:27mais en effet
39:28il faut évidemment discuter
39:30ça peut durer jusqu'à
39:31vendredi
39:32pour la loi immigration
39:33ça avait duré 2 jours
39:34donc demain matin
39:35ça commence à 9h30
39:36c'est à huis clos
39:37dans un endroit
39:38ça peut être à l'Assemblée
39:39ou au Sénat
39:40mais on n'est pas
39:41on n'est pas conviés
39:42Oui la presse n'est pas conviée
39:43mais en général on sait
39:44Je ne le sais pas en tout cas
39:45c'est toujours
39:46plus ou moins secret quand même
39:47et puis demain
39:48vont également venir
39:49les suppléants
39:50pour un peu les soutenir
39:51mais ils n'ont pas le droit
39:52de vote
39:53mais quand même
39:54pour contribuer
39:55au débat
39:56et puis en effet
39:57voilà
39:58la fumée blanche
39:59ça va durer
40:00en effet
40:01la fumée blanche
40:02peut arriver très tard demain
40:03elle peut arriver vendredi
40:04et ils vont passer
40:05en revue
40:06vous l'avez dit
40:07chacune des
40:08chacun des textes
40:09et chacune des promesses
40:11des reculades
40:12parce qu'ils ont obtenu
40:13pas mal de choses
40:14quand même les socialistes
40:15depuis le début
40:16et c'est d'ailleurs
40:17ce qu'ils souhaitaient
40:18c'est à dire
40:19ils ont quand même
40:20beaucoup négocié
40:21et donc il y a eu les postes
40:22il y a eu beaucoup de recul
40:23sur de
40:24on ne touche pas aux retraités
40:25on ne touche pas
40:27les jours de carence
40:29il y a quand même
40:30pas mal de points
40:31qu'ils ont réussi
40:32à obtenir
40:33et on verra
40:34et les sénateurs
40:35ont essayé
40:36de redresser la barre
40:37on verra ce qu'il en est
40:38il y aura notamment
40:39aussi la question
40:40de l'aide médicale d'état
40:41puisque les sénateurs
40:42avaient retiré
40:43la semaine dernière
40:44200 millions
40:45au budget
40:46de l'aide médicale d'état
40:47donc pour soigner
40:48les sans-papiers
40:49le parti socialiste
40:50aujourd'hui
40:51monte le son
40:52en disant
40:53en guise de bonne foi
40:54sur l'immigration
40:55il ne faut pas
40:56emprunter ce budget
40:57donc ça va aussi
40:59des bayrouistes
41:00entre eux
41:01j'appelle bayrouistes
41:02très larges
41:03jusqu'au LR
41:04qui l'ont diminué
41:05la semaine dernière
41:06vous parliez des tabous
41:07de la gauche
41:08il y a un tabou de la droite
41:09qui est il ne faut pas
41:10toucher aux impôts
41:11il ne faut pas monter
41:12les impôts
41:13c'est ça qui bloque
41:14dans cette commission paritaire
41:15Sénat et Assemblée nationale
41:16là il y a une note
41:17de Bercy
41:18qui est sortie aujourd'hui
41:19elle était dans Le Monde
41:20tout à l'heure
41:21et dans cette note de Bercy
41:22sur 20 ans
41:23les impôts
41:24les plus riches
41:25ont décroché
41:26les plus pauvres
41:27l'inégalité sociale
41:28se creuse en France
41:29il y a un groupe
41:30de plus riches
41:31les 0,1%
41:32des plus riches
41:33je ne pense pas qu'on soit
41:34autour de cette table
41:35qui sont beaucoup plus riches
41:36pas de maison de vacances
41:37pas de moi
41:38avec des adultes
41:39bio autour
41:40et ces 0,1%
41:41de plus riches
41:42ils paient aujourd'hui
41:43moins d'impôts
41:44qu'ils n'ont payés
41:45il y a 20 ans
41:46d'accord ?
41:47c'est le pourcentage
41:48on parle de l'impôt
41:49sur le revenu
41:50des individus
41:51ils payent moins d'impôts
41:52sur 20 ans
41:53donc là
41:54il y a un problème social
41:55qu'il faut rappeler
41:56que les impôts
41:57ça sert à faire fonctionner
41:58un pays
41:59et ça sert aussi
42:00à lisser
42:01les inégalités sociales
42:02moi je n'ai pas envie
42:03d'habiter en Amérique du Sud
42:04avec des très riches
42:05barricadés
42:06dans des forteresses
42:07et nous
42:08et nous autres
42:09dans des favelas autour
42:10et bien
42:11malheureusement
42:12sur 20 ans
42:13c'est dans cette direction-là
42:14qu'on va
42:15on se retrouve dans un instant
42:16on va continuer à débattre
42:17encore un petit peu
42:18de ce sujet
42:19pour l'heure
42:20il est 20h45
42:21on fait un nouveau tour
42:22de l'actualité
42:23avec Stéphane Milhomme
42:24et dans un quart d'heure
42:25c'est le démarrage
42:26de la huitième
42:27et dernière journée
42:28de la Ligue des champions
42:29le PSG est bien placé
42:30pour se qualifier
42:31il jouera sur la pelouse
42:32de Stuttgart
42:33les footballeurs de Brest
42:34vont jouer gros
42:35en accueillant
42:36le Real Madrid
42:37tenant du titre
42:38Monaco face à l'intermilan
42:39et Lille accueille Rotterdam
42:40en Syrie
42:41Ahmed Al-Sharé
42:42nommé président
42:43pour une phase
42:44de transition
42:45le dirigeant de fait
42:46du pays
42:47est chargé de former
42:48un conseil législatif
42:49provisoire
42:50jusqu'à la rédaction
42:51d'une nouvelle constitution
42:52les autorités annoncent
42:53la dissolution
42:54du parti basse
42:55au pouvoir
42:56pendant plus de 60 ans
42:57la maison blanche
42:58assure que
42:59le projet de Donald Trump
43:00de geler
43:01des subventions publiques
43:02reste en vigueur
43:03plusieurs médias américains
43:04annoncer sa suspension
43:05il concerne
43:06potentiellement
43:07des milliers
43:08de milliards de dollars
43:09irriguant tous
43:10les Etats-Unis
43:11à destination
43:12des personnes âgées
43:13des familles démunies
43:14ou encore
43:15des anciens combattants
43:16et puis l'épidémie
43:17de grippe
43:18s'intensifie encore en France
43:19notamment chez les enfants
43:20constat
43:21de santé publique France
43:22la grippe circule
43:23cet hiver
43:24à un niveau
43:25sans précédent
43:26depuis plusieurs années
43:27la campagne de vaccination
43:28est prolongée
43:29jusqu'au 28 février
43:30France Info
43:31Les informés
43:32Aurélie Herbemont
43:33Jean-Rémi Baudot
43:34Allez, dernière partie
43:35de ces informés
43:36avec Anne Deguigny
43:37du Figaro
43:38François Renard
43:39du Nouvel Obs
43:40Henri Vernet
43:41du Parisien
43:42Aujourd'hui en France
43:43et Elisabeth Pinault
43:44de l'agence Reuters
43:45on était en train
43:46de parler
43:47il y a quelques instants
43:48de cette commission
43:49militaire
43:50qui s'appelle
43:51la commission
43:52de cette commission
43:53mixte paritaire
43:54cette CMP
43:55dont on va beaucoup
43:56entendre parler demain
43:57puisque c'est
43:58ce regroupement
43:59de sénateurs
44:00et de députés
44:01qui vont
44:02qui doivent trancher
44:03sur le budget
44:04Henri Vernet
44:05peut-être que ça va
44:06très bien se passer
44:07Oui, c'est pas impossible
44:08parce qu'on a identifié
44:09ils ont été discutés
44:10ici
44:11les petits points
44:12de blocage
44:13c'est vrai que LR
44:14ils rechignent vraiment
44:15à cette surtaxation
44:16même temporaire
44:17des très hauts revenus
44:18déjà ils ont obtenu
44:19que ce soit un an
44:20et non pas deux
44:21c'est ce qu'il y a
44:22dans le budget Barnier
44:23il y a également
44:24peut-être une offensive aussi
44:25des LR
44:26qui ont
44:27alors là pour le coup
44:28je rejoins un peu mon camarade
44:29qui parfois ont des accents
44:30un peu Trumpistes
44:31et notamment les LR
44:32en ce moment c'est vrai
44:33qu'il y a toute une atmosphère
44:34une ambiance
44:35contre vous savez
44:36les dépenses en faveur
44:37de l'écologie
44:38contre la lutte
44:39contre l'échange climatique
44:40et c'est vrai que là
44:41il y a des dispositions
44:42qui ont disparu
44:43c'est vrai que la France
44:44quelque part n'est plus
44:45la bonne élève
44:46qu'elle a été
44:47très provisoirement
44:48après l'accord de Paris
44:49et donc là
44:50il y a des dispositions
44:51très concrètes
44:52qui peuvent être un peu reniées
44:53et ce serait le cas
44:54possiblement
44:55alors ce serait à la marge
44:56mais dans cette CMP
44:57sachant que déjà
44:58sur ce terrain-là
44:59sur le terrain de l'écologie
45:00les budgets sont déjà
45:01à la baisse
45:02donc voilà
45:03mais sinon globalement
45:04on peut quand même
45:05je me souviens
45:06que la semaine dernière
45:07on avait évoqué
45:08ici sur ce plateau
45:09le budget des sports
45:10qui avait été
45:11totalement réduit
45:12et Macron était
45:13au nom de sa croisade
45:14post-JO
45:15était monté au créneau
45:16ben là il semblerait
45:17que le budget des sports
45:18alors il ne va pas être
45:19à 900 millions
45:20comme il était
45:21l'année des JO
45:22néanmoins il reprend
45:23il a repris des couleurs
45:24vous voyez tout ça
45:25c'est dans la CMP
45:26on peut quand même
45:27penser qu'à priori
45:28oui il y aurait une issue
45:29assez favorable
45:30mais en réalité
45:31c'est après que ça se jouera
45:32parce que de toute façon
45:33après il y aura le budget
45:34dans son ensemble
45:35tel qu'il passera
45:36après
45:37comment dire
45:38dans l'hémicycle complet
45:39et là il y aura
45:40un 49.3
45:41il y aura le fameux
45:4249.3
45:43et donc la motion de censure
45:44possible dans la foulée
45:45de Guigny
45:46mais je crois que surtout
45:47la question c'est
45:48avec quel déficit
45:49ils sortiront
45:50de la
45:51de
45:52eh voilà
45:53et vous ramenez toujours
45:54les sujets qui fâchent
45:55parce qu'en effet
45:56si on fait plaisir
45:57à tout le monde
45:58moins d'impôts
45:59plus de dépenses
46:00et puis il y a
46:01un déficit
46:02pour 100
46:03pour 100
46:04on a quand même
46:05un sujet dans cette CMU
46:06c'est que
46:07vous savez il y avait
46:082 milliards
46:09qui étaient liés
46:10au fait de demander
46:11aux français
46:12de travailler
46:13une année
46:14oui
46:15pas une année
46:16pour rester
46:17avec un déficit
46:18de 5,4%
46:19ils doivent déjà
46:20retrouver 2 milliards
46:21et on voit bien
46:22que tout en plus tôt
46:23en effet
46:24à revenir
46:25sur les économies
46:26qui avaient
46:27donc
46:28je pense
46:29moi ce qui m'intéressait
46:30c'est de voir
46:31avec quel déficit
46:32on sort de la CMU
46:33parce qu'aujourd'hui
46:34c'est très peu probable
46:35qu'on sorte à
46:36CMBU pardon
46:37qu'on sorte à 5,4
46:38Sophie Primal a répété
46:39maintes fois
46:40la porte-parole du gouvernement
46:41que c'était la seule limite
46:42débrouillez-vous
46:43mais c'est 5,4%
46:44donc il faut dire
46:45que c'est la seule limite
46:46de l'économie
46:47sachant qu'il n'y a pour l'instant
46:48que des propositions
46:49de baisse d'économie
46:50sachant qu'une CMP
46:51conclusive
46:52n'est pas forcément
46:53gage de succès
46:54il faut souvenir
46:55que Michel Barnier
46:56sur le budget de la Sécu
46:57a une CMP conclusive
46:58et s'en félicite
46:59d'ailleurs
47:00parce que ça n'était pas arrivé
47:01depuis des années
47:02rapport à une assemblée
47:03qui était macroniste
47:04et un Sénat de droite
47:05qui était dans l'opposition
47:06et ça ne l'a pas empêché
47:07d'être renversé
47:08donc ça peut se passer
47:09bien demain
47:10mais le mystère
47:11restera entier
47:12pour la semaine prochaine
47:13qui nous paraît
47:14une espèce d'ovni
47:15institutionnel
47:16c'est très fréquent
47:17il y a beaucoup de lois
47:18qui sont tranchées
47:19de cette manière là
47:20donc voilà
47:21peut-être que demain
47:22certains diront
47:23que c'est un déni de démocratie
47:24il faut juste rappeler
47:25que la commission mixte paritaire
47:26est un outil
47:27qui est beaucoup utilisé
47:28au Parlement
47:29et de la grande majorité des cas
47:30elles sont conclusives
47:31on se trouve à d'accord
47:32je mets ce petit point
47:33de technique parlementaire
47:34parlons de notre dernier sujet
47:35du programme
47:36d'éducation à la vie
47:37affective, relationnelle
47:38et sexuelle
47:39un programme
47:40qui fait
47:41beaucoup polémique
47:42et qui a été présenté
47:43aujourd'hui
47:44en conseil supérieur
47:45de l'éducation
47:46Aurélie ?
47:47Oui, un programme
47:48indispensable
47:49selon la ministre
47:50de l'éducation
47:51Elisabeth Borne
47:52ce programme vise à
47:53initier les écoliers
47:54à la notion de consentement
47:55à parler de sexualité
47:56ou de discrimination
47:57de genre
47:58mais selon l'âge
47:59des enfants
48:00par exemple
48:01avant le collège
48:02on ne parle pas
48:03de sexualité
48:04et avant
48:05on parle
48:06de respect de l'intimité
48:07du consentement
48:08dès le CE2
48:09c'est un programme
48:10qui a été présenté
48:11au CE2
48:12c'est prévu d'avoir
48:13trois séances par an
48:14dans l'ensemble des écoles
48:15collèges et lycées
48:16publiques comme privées
48:17alors ça doit théoriquement
48:18être le cas
48:19depuis 2001
48:20mais ça n'est que
48:21très diversement appliqué
48:22certains parents d'élèves
48:23s'opposant à ce type
48:24d'enseignement
48:25dans la dernière version
48:26du programme
48:27d'ailleurs les parents
48:28devront être informés
48:29de la tenue de ces séances
48:30c'est ce qu'ont réclamé
48:31notamment les plus conservateurs
48:32Est-ce que c'est indispensable
48:33c'est vraiment indispensable
48:34ces cours comme le dit
48:35Elisabeth Borne
48:36Anne de Guigny
48:37vous en pensez quoi ?
48:38Moi
48:39spontanément
48:40comme je suis assez libérale
48:41je me méfie toujours
48:42quand je vois l'Etat
48:43arriver
48:44et
48:45non mais
48:46spontanément
48:47j'ai cette méfiance
48:48en me disant
48:49par exemple les sujets
48:50de vie affective
48:51pour moi c'est vraiment
48:52l'intimité des enfants
48:53c'est le domaine de la famille
48:54après on voit bien
48:55qu'aujourd'hui
48:56C'est pas votre côté libéral
48:57c'est votre côté conservateur
48:58Ah bah c'est aussi libéral
48:59de garder l'Etat
49:00de garder l'Etat à distance
49:01non c'est avant tout libéral
49:02ah non mais ça c'est
49:03la grande ligne du libéraliste
49:04de trouver un bon équilibre
49:05entre privé et libéral
49:06L'Etat ne doit pas
49:08Après
49:09on voit bien que
49:10dans la société actuelle
49:11c'est assez documenté
49:12beaucoup d'enfants
49:13de jeunes
49:14découvrent la sexualité
49:15par la pornographie
49:16donc c'est sans doute
49:17qu'en effet les familles
49:18accompagnent mal
49:19donc
49:20qu'il y a un enseignement
49:21sur la
49:22qu'on parle vraiment
49:23de sexualité à l'école
49:25que tous les enfants
49:26aient une formation
49:28c'est aussi indispensable
49:30compte tenu
49:31justement
49:32toute la pornographie
49:33qui déferle
49:34vraiment après
49:35pour moi c'est
49:36en effet
49:37et c'est normal
49:38qu'il y ait beaucoup de polémiques
49:39parce qu'on voit bien
49:40que c'est un sujet
49:41il y a une tension vraiment
49:42entre quel est le domaine
49:43du privé
49:44du public
49:45quel est le rôle
49:46de l'école
49:47des familles
49:48comment chacun
49:49tient son rôle
49:50et c'est un sujet
49:51et donc
49:52c'est un des sujets
49:53c'est très intéressant
49:54de voir en effet
49:55quel enseignement
49:56à quel âge
49:57après sur les petits-enfants
49:58par exemple
49:59les petits-enfants
50:00ce matin sur
50:01France 5.0 radio
50:02il y avait
50:03un reportage
50:04qui montrait
50:05ça c'est ton corps
50:06c'est des choses que d'ailleurs
50:07d'autres pays faisaient beaucoup
50:08je crois qu'au Canada
50:09par exemple au Québec
50:10il y a cette
50:11des chansons
50:12que tous les gens connaissent
50:13parce que ça fait
50:14des dizaines d'années
50:15que l'idée de
50:16ça c'est mon corps
50:17ça c'est ton corps
50:18est enseignée
50:19en France c'est quoi
50:20je crois que c'est 15% des élèves
50:21qui reçoivent ce type d'enseignement
50:22enfin on est quand même
50:23au moins du compte François Renard
50:24oui et moi je trouve ça
50:25très très bien
50:26que l'école fasse ça précisément
50:27pour les raisons
50:28exactement inverses
50:29de celles que vous venez de donner
50:30Anne
50:31c'est là
50:32dans la société
50:34qui essaie de faire des réformes
50:35dans ce sens-là
50:36il y a justement
50:37une offensive conservatrice
50:38qui dit
50:39pourquoi parler de sexualité aux enfants
50:40il ne faut pas parler de sexualité
50:41aux enfants etc
50:42dans la même société
50:43au même moment
50:44tous les jours
50:45il y a des affaires qui sortent
50:46avec des gens qui ont mon âge
50:47et qui racontent
50:48comment jadis
50:49ils ont été violés
50:50par des prêtres
50:51comment des jeunes filles
50:52enfin des dames
50:53qui ont mon âge
50:54qui racontent comment
50:55elles ont été agressées
50:56quand elles étaient gamines etc
50:57pourquoi ?
50:58parce que c'est une société
50:59dans laquelle on n'en parlait pas
51:00c'est une société dans laquelle
51:01précisément
51:02on ne peut pas penser
51:03comme quelque chose
51:04d'un ordre privé
51:05qui appartient à nos familles
51:06et bien ça a fait des drames
51:07si ces enfants
51:08qui ont été violés
51:09par des curés
51:10dans les années 60
51:1170, 80 etc
51:12ils avaient su
51:13ce que c'était que la sexualité
51:14ils auraient pu se défendre
51:15par rapport à ça
51:16et en parler
51:17et en parler
51:18et en parler
51:19et par ailleurs
51:20sur comment en parler
51:21je pense qu'il faut simplement
51:22faire confiance
51:23au programme
51:24et aux co-enseignants
51:25moi je ne serais pas
51:26je suis nul en maths
51:27je serais incapable d'enseigner
51:28et je ne suis pas prof de maths
51:29je serais incapable d'enseigner
51:30les maths à des enfants
51:31je serais pas capable
51:32de parler de sexualité
51:33à un enfant de 6 ans
51:34ça c'est sûr
51:35j'ai essayé une fois avec mes nièces
51:36parce que mon frère m'avait dit
51:37je ne m'en sors pas
51:38tu ne veux pas m'aider
51:39franchement
51:40je pense qu'elles étaient
51:41au courant de tout
51:42et moi j'étais juste
51:43en essayant de m'en débrouiller
51:44avec ça
51:45elles avaient 15 ans
51:46et je pense qu'elles étaient
51:47plus au courant que moi
51:48des choses
51:49mais bon
51:50mais donc en tout cas
51:51les enseignants
51:52c'est leur métier
51:53d'apprendre
51:54toutes les choses
51:55d'apprendre toutes les connaissances
51:56ce sont des connaissances
51:57et qui sont essentielles
51:58et encore une fois
51:59qui évitent de reproduire
52:01et c'est justement
52:02c'est pas le cas
52:03de tous les catholiques
52:04il y a beaucoup de catholiques
52:05qui sont favorables
52:06il y a notamment Aurélie
52:07des mouvements conservateurs
52:08voire d'extrême droite
52:09très précisément
52:10qui montent au créneau
52:11depuis des mois là-dessus
52:12en fait depuis des années
52:13oui depuis des années
52:14souvenez-vous
52:15ça avait commencé
52:16quand Najat Vallaud-Belkacem
52:17avait lancé les ABCD
52:18de l'égalité
52:19sous le gouvernement
52:20de François Hollande
52:21c'est effectivement
52:22par les courants
52:23les plus conservateurs
52:24aujourd'hui par exemple
52:25il y a le syndicat de la famille
52:26qui est anciennement
52:27la manif pour tous
52:28qui est aussi très en pointe
52:29sur ce sujet
52:30il y a aussi des politiques
52:31qui sont très sensibilisés
52:32sur ces sujets
52:33Marion Maréchal
52:34Eric Zemmour
52:35Eric Zemmour
52:36a lancé un réseau
52:37des parents vigilants
52:38qui dès qu'il y a
52:39un spectacle de drag queens
52:40dans une école
52:41alerte pour dire
52:42on ne peut pas montrer ça
52:43aux enfants
52:44il y a même aussi
52:45beaucoup de fake news
52:46qui sortent
52:47sur ces programmes
52:48d'éducation sexuelle
52:49en disant qu'on va inciter
52:50les enfants
52:51à changer de sexe
52:52Trump a fait sa campagne
52:53là-dessus
52:54exactement
52:55et Trump
52:56il disait
52:57on envoie les enfants
52:58à l'école
52:59et on vous le rend
53:00il a changé de sexe
53:01moi la question
53:02que je me pose
53:03c'est est-ce que
53:04le fait que ce soit
53:05sur la place publique
53:06désormais
53:07et éventuellement
53:08qu'on puisse consulter
53:09quand en tant que parent
53:10on puisse savoir
53:11ça permet peut-être
53:12de dédramatiser
53:13de se dire
53:14d'un coup
53:15il n'y a plus de fantasme
53:16si on sait
53:17ce qu'il y a dedans
53:18Elizabeth Pinot
53:19est-ce que c'est pas ça
53:20la clé au fond ?
53:21peut-être bien
53:22d'autant que
53:23aujourd'hui
53:24je suis allée
53:25préparer cette émission
53:26je suis allée voir
53:27de quoi il s'agissait
53:28j'ai vu les instances
53:29et je crois qu'on lui a reproché
53:30d'ailleurs
53:31d'avoir reculé
53:32face aux critiques
53:33pour ne pas trop parler
53:34de la notion de genre
53:35par exemple
53:36enfin j'ai lu
53:37c'est connaître son corps
53:38encourager les élèves
53:39à parler
53:40le respect du vivre ensemble
53:41et puis des situations
53:42au quotidien
53:43mettre les enfants
53:44dans des situations
53:45et c'est vrai
53:46qu'en effet
53:47il y a quand même
53:48des dangers
53:49y compris
53:50les réseaux sociaux
53:51et que peut-être
53:52que c'est à l'école
53:53de prévenir
53:54certaines choses
53:55et la lutte
53:56contre les sexes
53:58et la lutte
53:59contre les stéréotypes
54:00de genre
54:01ça consiste simplement
54:02à dire à une petite fille
54:03tu peux être pompier
54:04et ben c'est formidable
54:05moi j'ai pas la chance
54:06tu peux être première ministre
54:07voilà
54:08et voilà
54:09y a un petit garçon
54:10t'as le droit si tu veux
54:11d'être danseur
54:12ou je sais pas quoi
54:13ce qui était considéré
54:14comme féminin
54:15c'est très bien comme ça
54:16l'égalité homme-femme
54:17fait partie
54:18et était aussi mentionnée
54:19c'est la base
54:20de notre société
54:21y a juste un chiffre
54:22qu'il faut avoir en tête
54:23c'est que
54:24toutes les 3 minutes
54:25un enfant en France
54:26est en danger
54:27de viol
54:28ou d'agression sexuelle
54:29et malgré tout
54:30au sein de sa famille
54:31et l'inceste
54:32c'est au sein de la famille
54:33donc le lieu sûr
54:34n'est pas forcément la famille
54:35pour discuter de ces choses là
54:36peut-être que si les enfants
54:37sont sensibilisés
54:38ça peut leur dire
54:39si on te touche
54:40à certains endroits
54:41ça ne se fait pas
54:42et tu as le droit
54:43de te plaindre
54:44et c'est ce que disent
54:45les professionnels
54:46que c'est souvent des moments
54:47où la parole aussi se libère
54:48et pour revenir
54:49à ce reportage ce matin
54:50de Noémie Bonin
54:51sur France Info Radio
54:52qui dans cette séance
54:53avec des marionnettes
54:54avec des gens qui parlent
54:55de la question de l'intimité
54:56ça c'est mon corps
54:57ça c'est encore
54:58il y a une petite fille
54:59qui dit
55:00mon papa quand je lui dis
55:01que je n'ai pas envie
55:02il me prend quand même
55:03dans ses bras etc.
55:04et donc d'un coup
55:05ça libère la parole
55:06on ne sait pas
55:07la fin de l'histoire
55:08mais peut-être
55:09que ça aura permis
55:10de mettre le sujet
55:11sur la table
55:12merci beaucoup
55:13les informés
55:14Elisabeth Pinault
55:15de l'agence Reuters
55:16pour Matignon et l'Elysée
55:17pour Elisabeth n'importe quoi
55:18Henri Vernet
55:19à la Une du Parisien
55:20aujourd'hui en France
55:21demain
55:22alerte de chirurgie
55:23esthétique clandestine
55:24du Figaro
55:25demain
55:26Anne de Guinier
55:27c'était notre premier sujet
55:28d'aujourd'hui
55:29fiscalité, charges, normes
55:30la révolte des grands patrons
55:31et à la Une du Nouvel Observatoire
55:33cette semaine
55:34François Renat
55:35une enquête absolument passionnante
55:36mais terrible
55:37sur le narcotrafic en France
55:38et avec une grande interview
55:39de Saviano
55:40vous savez cet Italien
55:41qui avait lutté contre la mafia
55:42et en Italie
55:43lui malheureusement pour nous
55:44il dit
55:45c'est en train d'arriver en France
55:46et vous ne le voyez pas venir
55:47donc voilà
55:48il faut faire attention
55:49François Renat c'est à lire
55:50dans le Nouvel Obs
55:51on vous retrouve aussi en librairie
55:52La Grande Histoire de la Russie
55:53merci beaucoup
55:54Aurélie
55:55on se retrouve demain ?
55:56Demain bien sûr
55:5718h-20h à la radio
55:5818h30
55:59vente interview politique
56:00et les informés qui reviennent
56:01à 9h demain matin
56:02avec Renaud Dely
56:03et Salia Ratliha