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00:00Et donc le risque, évidemment, c'est de voir le déficit repartir,
00:03et c'est la grande vigilance que nous devons avoir, que nous allons avoir,
00:06c'est qu'on puisse trouver un chemin de passage
00:09qui satisfasse une majorité dans l'hémicycle à l'Assemblée,
00:12mais pas au prix de l'explosion du déficit.
00:15– Donc ça veut dire pas forcément intégrer toutes les concessions du PS.
00:18– On va discuter, on démarre en commission cet après-midi
00:21par l'audition des ministres et ce soir par l'examen des amendements,
00:24ça va nous faire toute la semaine.
00:26C'est vrai qu'il y a en toile de fond l'édition sur le PLF,
00:28il y a ce qui va se passer en commission,
00:30il y a la discussion en hémicycle la semaine prochaine sur le PLFSS,
00:33donc tout ça va se gérer dans les dix prochains jours,
00:36s'ajuster dans les dix prochains jours.
00:39Mais moi, alors là pour le coup, en tant que député horizon,
00:41et c'est le souhait de notre groupe,
00:43et Edouard Philippe l'a redit très clairement hier,
00:45vigilance extrême sur le déficit,
00:47c'est-à-dire on peut discuter de toutes les mesures,
00:49mais il faut être vigilant à aller quand même dans le sens d'une économie,
00:53c'est-à-dire finalement pas donner l'impression
00:55qu'on laisse filer les déficits et que c'est prêt à payer.
00:56– Parce que là vous dites qu'il y a trop peu d'économies.
00:59– Pour l'instant je vois les concessions,
01:01je ne vois pas les économies alternatives,
01:03je l'ai dit à la ministre des ministères sociaux,
01:08madame Vautrin, la semaine dernière,
01:09on le dira, en tout cas on sera un certain nombre à le dire ce soir
01:12aux ministres qui vont venir être auditionnés par la commission,
01:15on peut faire des concessions, on le comprend,
01:18on peut ajuster la discussion avec la gauche,
01:20puisque quand je dis avec la gauche,
01:22c'est principalement le parti socialiste,
01:24mais pas au prix d'un déficit qui flambe,
01:28parce que derrière c'est les comptes sociaux qui sont menacés.
01:29– Alors justement, avant de parler d'économie,
01:32est-ce que vous pourriez nous expliquer d'où vient ce fameux déficit,
01:35vous dites 18 milliards au 1er janvier 2025, il y a un an,
01:38les prévisions de déficit pour la sécurité sociale étaient à 10,5 milliards,
01:42on est sur une croissance exponentielle en matière de déficit.
01:45– On a des besoins en santé…
01:47– Les principaux, les principaux points c'est quoi ?
01:49– Très vite, les besoins en santé augmentent.
01:52– C'est-à-dire un vieillissement de la population ?
01:53– Vieillissement de la population, montée des maladies chroniques,
01:55montée des arrêts maladie, dépenses de santé en général qui augmentent,
02:01donc c'est vrai, et surtout un système de santé
02:04qui n'a pas fait l'objet de réformes de structure depuis des années,
02:07et donc aujourd'hui n'est plus adapté à la demande en santé,
02:10des superpositions dans les interventions, des dépenses inutiles,
02:16on se rappelle que le chiffre que l'on cite toujours,
02:19c'est à peu près 20% de dépenses inutiles, des redondances,
02:22des examens qu'on fait quand on arrive à l'hôpital
02:24ou quand on repart chez son médecin généraliste,
02:27tout ça effectivement c'est un emballement des dépenses de santé,
02:30les recettes sont moins rentrées,
02:33même si sur l'emploi on a de moindres recettes,
02:38donc tout ça mis bout à bout,
02:39et puis une réforme des retraites dont on savait
02:43qu'elle allait répondre à une partie de la question du déficit des retraites,
02:46mais pas à la totalité de la question,
02:48et c'est d'ailleurs un sujet qui est aussi aujourd'hui mis sous la table,
02:52donc c'est vrai qu'on a un système de santé aujourd'hui
02:54qui ne correspond plus dans son mode de financement
02:57et dans ses dépenses aux besoins de la population.