Avec Pascal Boniface, directeur-fondateur de l'IRIS
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04— Revenons sur l'investiture de Donald Trump avec Pascal Boniface, qui est directeur fondateur de l'IRIS. Pascal Boniface, bonjour. — Bonjour.
00:11— Pascal Boniface, j'ai retenu une phrase... Enfin, il y a mille choses à retenir des cérémonies d'hier et surtout des discours de Donald Trump.
00:19Mais j'ai retenu une phrase de Trump. Nous allons agrandir l'Amérique, Pascal Boniface.
00:25Agrandir l'Amérique, agrandir l'Amérique en matière de territoire, mais pas que cela. Qu'est-ce que ça veut dire, selon vous ?
00:34— Alors effectivement, je serais le président du Panama ou le Premier ministre danois. Je serais un peu inquiet de cette phrase,
00:39puisqu'on sait qu'il a des visées très particulières à la fois sur le canal de Panama, dont il estime qu'il appartient aux États-Unis,
00:45que c'est leur propriété, et aussi au Greenland, qu'il estime que comme les États-Unis en ont besoin, ils peuvent se l'accaparer.
00:52Et puis agrandir, c'est aussi agrandir la taille de l'Amérique dans le monde jusqu'à Mars, puisqu'il propose en fait une nouvelle frontière.
00:59Avec la conquête de Mars, ça rappelle la nouvelle frontière de Kennedy au début des années 60, qui inaugurait de la conquête de l'espace et d'Apollo.
01:07Et donc là, il y a le territoire physique, le territoire psychologique, l'empreinte de l'Amérique sur le monde et la conquête de Mars.
01:14— Oui. Et j'ajoute quelque chose, un point qui n'a pas été souligné, me semble-t-il. Je ne l'ai pas entendu.
01:21C'est la réinscription de Cuba sur la liste des soutiens du terrorisme. Est-ce qu'il n'y a pas en arrière-pensée quelques visées sur Cuba ?
01:34— Non. Ils veulent faire tomber le régime cubain, l'assoiffer, l'affamer. Mais Trump n'est pas internationaliste.
01:41Il n'y aura pas une nouvelle baie des cochons. Il n'y aura pas une nouvelle tentative d'invasion de Cuba. Par contre, ils veulent que Cuba soit asphyxiée.
01:48Et d'ailleurs, ce décret revient sur un décret pris par Biden quelques jours seulement avant la fin de son mandat.
01:53Biden avait surtout évité de remettre Cuba, de retirer Cuba de la liste des États terroristes pendant les élections. Il l'a fait après.
02:00Il était certain que Trump et surtout Marco Rubio, qui est son secrétaire d'État et qui est d'origine cubaine, qui est le Floride,
02:07allaient rétablir Cuba sur la liste soutenant les terrorismes. — Voilà. C'est la raison pour laquelle je vous posais la question, Pascal Boniface,
02:15parce que Marco Rubio, effectivement, est un élu de Floride. Dites-moi, Pascal Boniface, autre chose. Ça, c'est l'international.
02:23Très peu de mots sur l'Ukraine. Il a simplement dit concernant Vladimir Poutine qu'il fallait absolument que Poutine s'assoie
02:31à une table de négociation parce qu'il était en train de tuer son pays. — Oui, mais Poutine sera prêt à le faire à ses conditions, bien sûr.
02:39Et on sait très bien... C'est un projet annoncé depuis très longtemps par Donald Trump qu'il mettrait fin à la guerre en Ukraine
02:45tout simplement en stoppant l'aide à l'Ukraine. Et d'ailleurs, Zelensky l'a compris, puisque lui-même, qui s'oppose à toute négociation
02:52avec Poutine et à toute concession territoriale à l'égard de la Russie, a admis ouvertement il y a 5 semaines qu'il pourrait le faire.
03:01— Bien. Donald Trump a largement appuyé sur l'immigration illégale. Il envoie l'armée à la frontière sud avec le Mexique.
03:10Ça commence à se tendre, d'ailleurs, avec le Mexique. Il augmente les droits de douane imposés aux produits mexicains et aux produits canadiens.
03:18Bon, c'est l'un des axes forts de son intervention d'hier. — Oui, effectivement, c'était des mesures attendues.
03:26Les gens qui ont voté pour lui ont voté pour qu'il prenne cette mesure. On voit l'enthousiasme qu'il a suscité à chaque fois
03:31qu'il signait un décret dans une mise en scène de spectacle sportif parfaitement assumé, plus effectivement la promesse de nouveaux
03:40forêts, forêts, forêts pour avoir plus d'énergie et enrichir les Américains et faire baisser le prix de l'essence,
03:47qui est une préoccupation majeure aux États-Unis. — Oui. D'ailleurs, la préoccupation majeure... Parce qu'il va se heurter aux réalités.
03:53Donald Trump, comme les autres présidents, la préoccupation majeure des Américains, ce sera évidemment le pouvoir d'achat.
04:01On est bien d'accord, Pascal Boniface. Et maintenant, place à la réalité. — Oui, vous avez parfaitement raison.
04:08Une des raisons qui ont conduit au rejet de Biden, c'est la vie est très chère. L'inflation, la vie est très chère aux États-Unis.
04:15Et donc Trump promet des jours nouveaux, sauf que s'il met les droits de douane, ça va augmenter l'inflation de façon mathématique.
04:21Et s'il expulse des émigrés, ça va aussi retirer de la main-d'œuvre et renchérir la main-d'œuvre. Et donc il n'est pas certain
04:28que ces méthodes d'appart en bon sens pour son public soient payantes dans tous les sens du terme.
04:35— Peu de mots, pratiquement aucun mot sur l'Europe. Rien. Comme si ça ne l'intéressait pas beaucoup, l'Europe.
04:43— Oui, mais c'est la panique dans les rangs européens. Mme Van der Yende se demande quelle concession faire pour
04:49amadouer Trump. Et on voit que les Européens sont vraiment à la fois divisés et effrayés.
04:56Effrayés par les taxes que Trump veut lancer et divisés sur la réponse à apporter.
05:00— Voilà. Comment réagir ? Bah Thierry Breton sera mon invité tout à l'heure, 8 h 30, 9 h. Que faire aujourd'hui face à Donald Trump ?
05:07C'est la grande question posée à tous les Européens. Il va falloir un leader en Europe. Aujourd'hui, le leader, c'est plutôt Mme Mélanie.
05:16Qui n'est pas opposée à Donald Trump. C'est le moins que l'on puisse dire. Effectivement, lors du premier mandat de Trump,
05:21il y avait le président Macron et la chancelière Merkel qui étaient solides politiquement dans leur pays et à la tête de pays
05:27qui étaient en bonne santé. Ce n'est plus le cas. Et quant à la Commission, notamment depuis le départ de Thierry Breton,
05:31elle est considérablement afflaiblie dans la relation qu'elle peut nourrir avec les États-Unis.
05:35— Oui, c'est la raison pour laquelle Thierry Breton sera très intéressant tout à l'heure entre 8 h 30 et 9 h.
05:41Autre chose, moi, j'ai été frappé aussi par son allusion à William McKinley, le 25e président des États-Unis,
05:50qui a été élu président en 1896. Il a été assassiné en 1901. Il avait été réélu. Il avait augmenté fortement les droits de douane
06:00protégeant les industries américaines. Il avait conduit une guerre contre l'Espagne, Cuba devenant alors, puisqu'il avait gagné cette guerre,
06:08un protectorat. Hawaï, rejoignant les États-Unis, il a été assassiné par un anarchiste.
06:15— Oui, effectivement. Et puis aussi Puerto Rico, les Philippines, qui devenaient enfin sous la coupe des États-Unis.
06:21Effectivement, ça a été un président très impérial. Alors on sait pourtant que Trump, lui, rechigne à recourir à la force.
06:29Il sait que les Américains sont là, des guerres. Par contre, ce qu'il fait, et toute la démonstration qu'il a faite y est là,
06:34c'est faire peur pour faire céder. — Voilà. C'est faire peur pour faire céder, imposer sa puissance, son personnage.
06:45Il s'est créé ce personnage-là, faire peur pour faire céder. Et la présence de tous les milliardaires autour de lui...
06:51Parce que lui va s'enrichir, évidemment, dans ce mandat. Il a commencé d'ailleurs en créant sa cryptomonnaie, Pascal Boniface.
06:59— C'est extraordinaire. On imagine en France un président créant... Non, mais c'est impossible. Il y a qu'un Amérique pour faire ça.
07:05— C'est le conflit d'intérêts total. Et tous les milliardaires du numérique qui lui étaient hostiles, voire qui le méprisaient,
07:12lors de son premier mandat, viennent maintenant lui manger dans la main. — Oui, parce qu'ils savent qu'il y a de l'argent à faire avec lui.
07:17— Voilà. Et qu'ils veulent ensemble attaquer l'UE. Tous ces milliardaires numériques vont se servir de Trump comme d'un bélier
07:24pour déréguler tout ce que notamment Diré-Breton avait mis en place. Ce sera vraiment très intéressant d'écouter sur ce point.
07:29Et déprimer la régulation européenne par rapport au GAFAM. — Bien. Merci beaucoup, Pascal Boniface. Merci.
07:36Nous avons, je pense, un peu balayé cette journée Trump. Hier, lundi, à Washington, il est 7 h 46 et vous êtes à Paris
07:45avec nous sur l'antenne de Sud Radio, à Paris, dans toute la France.